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Critiques en vrac

Page mise à jour le 01/09/2024

 

1895-1949 - 1950-1967 - 1968-1977 - 1978-1989 - 1990-2002 - 2003-2010 - 2011-2024 - Séries
 

Le vaisseau de l'angoisse

Un film de Steve Beck (2002). Excellente surprise, une séquence d'ouverture absolument fabuleuse, une histoire passionnante même si on ne s'écarte pas trop des codes du thème, des décors fabuleux. Un mot sur le casting, si les acteurs sont bons et bien dirigés, le choix de Julianna Margulies comme actrice principale n'était peut-être pas très judicieux, en revanche la présence sulfureuse de la très belle et très sexy Francesca Rettondini, ça c'est quelque chose. Un très bon film !

Femme Fatale

Un film de Brian De Palma (2002) avec Rebecca Romijn et Antonio Banderas. Après le ratage de Mission to Mars, De Palma revient en superforme et traite le sujet qu'il connaît et qu'il affectionne le mieux c'est à dire la Femme ! Ce film est non seulement palpitant, il est magique, l'héroïne ne se contente pas d'envoûter son monde dans le film, elle envoûte le spectateur, le scotche et le phagocyte. Un De Palma baroque comme on les aime, rempli de fausses pistes et de scènes chocs, la réalisation et la direction d'acteurs sont remarquables, les plans géniaux (ne serait-ce que celui du rideau de la salle de bain) Rebecca Romijn est sublime et Antonio Banderas très bon. Quant à l'érotisme, il a juste ce qu'il faut mais pour notre plus grand plaisir ! Ce n'est ni Pulsion ni Body double, mais ça vole tout de même très haut ! !

Parle avec elle

Un film de Pedro Almodovar (2002). Almodovar ose réécrire le mythe de la belle au bois dormant en nous faisant nous questionner sur nos codes moraux. Le film est d'une richesse incroyable, l'histoire étant jonchée de pépites, comme ces plans magnifiant l'étrange beauté de Rosaria Flores ou Caetano Veloso qui nous pousse une chansonnette (jamais sans doute on avait aussi bien chanté "Cucurrucucú Paloma" !) ou encore cet amant qui rétrécit, hommage farfelu, décalé et érotique à Jack Arnold. Quelques piques sur les médias, les psy, le prêt à penser… Mais surtout cette histoire forte, qu'Almadovar nous dépeint avec tact et en s'abstenant de juger (il y en a tellement qui juge les autres sans tout savoir). On est passé tout près du chef d'œuvre, mais le début avec les gesticulations de Pina Bausch qui loin de m'émouvoir a eu tendance à m'agacer.

Gangs of New York

Un film de Martin Scorsese (2002) avec Leonardo DiCaprio, Daniel Day-Lewis, Cameron Díaz. Une fresque grandiose et baroque filmée avec une maestria incroyable et avec des acteurs au top (DiCaprio et et Day-Lewis bien sûr mais Cameron Diaz trouve ici sans doute son meilleur rôle.) Le film vérifie au passage l'aphorisme d'Hitchcock énonçant que quand le méchant est réussi le film l'est aussi. Que la vérité historique ne soit pas respectée n'a strictement aucune importance, ce n'est pas un film historique, c'est une fiction s'inspirant de faits historiques. L'obsession de la vengeance, les manipulations des puissants, des retournements de vestes et des trahisons, le bien qui affronte le mal. .Un drame shakespearien en quelque sorte parfaitement réussi.

Arrête-moi si tu peux  

 Un film de Steven Spielberg (2002) avec Leonardo Dicaprio, Tom Hanks, Christopher Walken, Nathalie Baye. C'est très bon, mais évitons aussi de crier au miracle. Certes Di Caprio est loin d'être mauvais mais ce rôle aurait sans doute mieux convenu à un hyper actif comme Jim Carey. Tom Hanks est bon (il est toujours bon et peut jouer n'importe quoi). Si on ne n'ennuie jamais dans ce film très dynamique on est bien obligé d'admette qu'il y a des trous. Dicaprio devient à la fin un expert universel en faux chèque, mais le film ne s'attarde pas trop sur la façon dont il y est parvenu. On regrettera aussi certains côtés gnangnans très spielbergiens (la nuit de Noël, les relations père-fils, le culte de la famille…) Mais ne bondons pas notre plaisir, on passe un bon moment.

Arac Attack, les monstres à huit pattes

Un film d'Ellory Elkayem (2002) Si tous les poncifs du genre défilent (et il y en a !), si le petit copain de Scarlett Johansson a une vraie tête à claques, le film (une production Roland Emerich) parvient malgré cela à pencher du bon côté grâce aux bons effets spéciaux, à la bonne prestation de David Arquette et aux charmes de Kari Wuhrer et de Scarlett Johansson. Un peu d'humour (quelque fois très noir) , des araignées pas sympas du tout, des bruitages amusants. En gros le film tient ses promesses, c'est déjà ça.

Le pianiste

Un film de Roman Polanski (2002) C'est un chef d'oeuvre et une prouesse cinématographique d'avoir su adapter ce roman autobiographique en réussissant à nous captiver, à nous émouvoir, à nous horrifier sans jamais tomber dans le mélodrame. L'acteur principal, Adrien Brody est exceptionnel. Un monument du cinéma !

28 jours plus tard

Un film de Danny Boyle (2002) Ça met un temps fou à démarrer, ça se traîne et ne suscite pas vraiment l'intérêt. Les scènes d'action sont réalisées à coup de montages peu convaincants. L'ambiance de la ville de Londres qui a été évacuée ne rime à rien (il suffit de réfléchir un petit peu). Certaines scènes sont d'une stupidité affligeante (le super marché). Mais il y a quand même une bonne idée, celle de ce militaire peu fréquentable. Quant à la fin qui nous montre un coursier maigrelet venir à bout de toute une compagnie militaire, faut pas pousser non plus. Ce n'est pas nul, mais c'est mauvais et le fait que ce film ait obtenu le prix Hugo (prix spécialisé dans la SF) en 2004 en dit long sur ce que valent certaines récompenses !

Terreur.com

Un film de William Malone (2002) avec Natascha McElhone. Malgré la présence de la très belle Natascha McElhone, le film s'enlise, ne suscite ni intérêt ni émotion et devient rapidement  aussi incompréhensible qu'ennuyeux…et en plus il fait mal aux yeux.

La secrétaire   

Un film de Steven Shainberg (2002) avec James Spader, Maggie Gyllenhaal. Ah ! Ah ! Les ultra-féministes vont en avaler leurs chapeaux. Une histoire de relation sadomaso entre une secrétaire soumise et un avocat dominateur et complexé qui devient une histoire d'amour. Curieusement la clé du film nous est fourni par Peter, l'amoureux éconduit qui ne comprend rien à rien mais qui explique que pour qu'un couple "marche" il faut qu'il y ait compatibilité. Le jeu pervers (mais émoustillant) auquel se livrent James Spader et Maggie Gyllenhaal (fabuleux tous les deux) finira par les réunir dans l'amour. Le réalisateur ne juge pas ses personnages et les montre aussi avec leur défauts (voir la façon avec laquelle Maggie rompt avec Peter), mais assène certaines vérités qu'il est parfois bon d'entendre ("ton corps t'appartient, à toi d'en disposer à ta guise", dira le père de Maggie) ce que font deux adultes consentants ne regardent qu'eux (c'est la conclusion du film), mais la relation SM ne saurait être permanente, ce n'est qu'un jeu qui quand il est terminé fait que l'on passe à autre chose, cependant une relation durable entre deux personnes qui partagent ces jeux est aussi viable que n'importe quelle autre relation. Le film comporte quelques scènes fortes assez réjouissantes (les fessées, la masturbation dans les chiottes, la branlette de James Spader, les scènes de nus à la fin...)

Le cercle

Un film de Gore Verbinski (2002) avec Naomie Watts. Le film se démarque de la production courante de par son côté investigatif, ce qui contribue à le rendre intéressant, l'autre atout c'est Naomie Watts qui porte littéralement le film. Si la résolution de l'énigme peut être considérée comme tirée par les cheveux, on peut faire avec, après tout, c'est du fantastique. En revanche les ultimes rebondissements et le demi happy-end plongent le film dans la confusion. Le film n'est pas mauvais en soi, mais n'a rien de génial.

8 femmes

Un film de François Ozon (2002). Si on essaye de regarder ce film comme un polar ou comme une comédie dramatique on va forcément trouver ça nul. En revanche si on le regarde comme un jeu de massacre ça fonctionne parfaitement et on se régale. Côté actrices, Isabelle Huppert (extraordinaire) et Fanny Ardent (Glamoureuse) se détachent du lot, Emmanuelle Béart n'est pas mal non plus, alors que Catherine Deneuve n'a pas la grande forme. J'ai trouvé en revanche Ludivine Sagnier assez énervante. Il serait vain de rechercher à tout prix un message dans chaque film et celui-ci n'en a pas sauf à nous dire sans doute que tout le monde à un jardin secret, parfois obscur, mais pas toujours. Seul bémol : le choix d'entrecouper le film de chansonnettes n'est peut-être pas une grande idée d'autant que le meilleur côtoie le pire. Un très bon film !

Embrassez qui vous voudrez  

Un film de Michel Blanc (2002) avec Charlotte Rampling, Jacques Dutronc, Carole Bouquet, Michel Blanc, Karin Biard, Denis Podalydes, Clotilde Courau, Vincent Elbaz… Un regard lucide et sans concession sur les faux-semblants de la vie sociale où tout le monde en prend pour son grade. Le ton est décontracté, l'humour souvent paillard mais subtil fait mouche sans qu'il ne soit gratuit. Evidemment ça ne finit pas, mais en y réfléchissant quelle fin pouvait-on donner sinon imaginer que la vie continuera sans que rien de fondamental ne sera changé ? La direction d'acteurs est plutôt bonne (Viard et Padalydes en tête) même si Rampling parait un peu fatiguée et le docteur pas très bon. On remarquera le rôle surprenant de Réna, un jeune éphèbe androgyne amant de Dutronc.

Panic Room

Un film de David Fincher (2002) avec Jody Foster. Sur un scénario à la fois simple et complexe, nous avons là un huis clos qui nous tient en haleine dès la dixième minute du film et qui ne nous lâchera plus. La tension dramatique est très forte, la réalisation est géniale aussi bien du point de vue technique que de la direction des acteurs (Jody Foster crève l'écran, une fois de plus) . On pardonnera quelques facilités de scénario (surtout vers la fin) après tout on est au cinéma. Du très grand cinéma !

Photo obsession

Un film de Mark Romanek (2002). Prix spécial du jury du Festival de Deauville 2002 ! On se demande quels étaient les autres films en compétition, parce celui-là, non merci ! L'idée de départ n'était pas sotte, un pauvre type seul au monde  qui s'identifie à la vie des ses clients photographes du dimanche dont il développe les photos, et Robin William est bien dans le rôle. Mais c'est d'une lenteur et d'une lourdeur incroyable, et la fin inattendue sombre dans un crétinisme moralisant absolument abject. A fuir !

L'Amour, six pieds sous terre (Plots with a View)

Un film britannique de Nick Hurran (2002) avec Naomi Watts, Brenda Blethyn et Christopher Walken. Encore un petit bijou d'humour british très efficace pour une histoire ayant pour cadre les entreprises de pompes funèbres. Après un démarrage un peu poussif, le film réussit à nous tenir en haleine jusqu'à la fin grâce à un scénario très original (c'est le moins que l'on puisse dire) et une mise en scène habilement menée. La direction d'acteur est impeccable avec une Brenda Blethyn qui nous fait une composition exceptionnelle. Christopher Walken à l'air de s'amuser comme un petit fou. A remarquer le rôle complètement déjanté de Naomi Watts en aventurière nymphomane et sexy. On regretta juste quelques niaiseries de fin de film, sinon c'est très bon. !

Le roi scorpion

Un film de Chuck Russell (2002) Après les gamineries du "Retour de la Momie", on pouvait s'attendre au pire dans ce qui présenté abusivement comme le 3ème opus de la saga. Car ici point de momie, c'est un péplum au scénario basique :  Il faut tuer le chef des méchants (ou plutôt la sorcière qui le guide). Et paradoxalement, ça fonctionne plutôt bien. C'est du péplum à l'état brut, parfaitement consommable et sans prise de tête. A cent lieux donc du surestimé (et puant) Conan, le barbare.

DeathBed

Un film de Danny Draven (2002). Un pitch original, une histoire intéressante, un huis clos angoissant, une Tanya Dempsey très troublante, un petit côté pervers, un soupçon d'érotisme, une musique inquiétante, un montage plutôt bien fait. Voici un cocktail plutôt réussi pour ce petit film sans prétention qui nous fait passer un bon moment. (Certes, la fin est assez cafouilleuse, mais ça passe !)

Minority Report  

Un film de Steven Speilberg (2002) avec Tom Cruise. Quatre défauts et un miracle : Quatre choses agacent dans ce film, déjà l'idée sous-jacente qu'on puisse prédire l'avenir, (et le blabla métaphysique qui va avec), la seconde ce sont quelques cascades assez ridicules, la troisième est la présence éhontée de pub, et puis il y a ce happy-end genre "petite maison dans la prairie". Le miracle c'est que malgré tout ça, le film est excellent, l'intrigue ne se dévoile qu'à la fin mais n'est pas du tout tordu, la réalisation est excellente, excellemment photographié et une fois n'est pas coutume Tom Cruise est tout à fait supportable. A noter la scène d'anthologie avec les "spyders", espèces de minuscules robots araignées chargé de scanner les yeux des citoyens

Impostor

Un film de Gary Fleder (2002). Le film est estampillé Philip K. Dick, comme si c'était une référence en soi ! (Dick avait de bonnes idées, mais reste un écrivain surestimé). Donc allons-y pour un nouveau problème d'identité. Le problème c'est que le scénario est d'une pauvreté affligeante. Si Vincent D'Onofrio incarne un méchant comme on les "aime", on va suivre Gary Sinise (très fade et qui n'a pas l'étoffe d'un premier rôle) dans une course poursuite qui doit durer à peu près une heure et demi ! Et évidemment il est plus fort que tout le monde, inutile de dire que ça devient vite gavant. Reste le double twist final (pour le premier c'est une surprise, pour le second on s'en doutait un peu), le souci c'est qu'il est d'une absurdité totale, pas tellement en lui-même (quoi que...) mais par la façon dont ça se passe. Pas terrible !

Teenage Caveman

Un téléfilm de Larry Clark (2002). Construit comme un millefeuille avec un début post apocalyptique pas terrible, une seconde partie fauchée mais assez érotique où la belle actrice d'origine philippine, Tiffany Limos nous fait une démonstration de ses talents et de ses charmes, une troisième partie qui ressemble à un final de slasher (sans surprise mais pas mal) et une conclusion que j'ai renoncé à comprendre. C'est dans l'ensemble plutôt bien joué, les filles sont bien jolies et les effets gores sont "amusants". Certains y ont vu un message, faut pas déconner non plus, mais pour peu qu'on se laisse entraîner dans les délires du réalisateur on passe un bon moment.

Chicago

Un film de Rob Marshall (2002). Un film musical est souvent une œuvre collective et dans cette œuvre multi-oscarisée on est surtout fasciné par l'interprétation : Catherine Zeta-Jones crève l'écran et supplante Renée Zellweger pourtant sublime. Richard Gere s'en sort aussi très Bien. Et si la chorégraphie est excellente, la réalisation sans être mauvaise n'est pas à la hauteur. Il faut bien aussi parler du scénario dont le propos est de critiquer le fait que "tout n'est que spectacle". Pourquoi pas, encore faut-il que le trait soit fin ce qui est loin d'être le cas. Les deux protagonistes féminines sont de véritables garces (c'est rien de le dire), il est alors quand même surprenant que le film nous fasse à éprouver de l'empathie pour elles. Cela reste néanmoins un excellent spectacle.

Petits massacres entre amis

Un film de Andrew Green (2002) avec Paris Hilton. Une série Z fauchée, tournée en quasi huis clos et sans effets spéciaux (ce qui est un comble pour un film d'épouvante). La première partie est chiante, longue, bavarde et inutile. Après ça démarre et on peut s'intéresser à l'histoire qui n'est pas plus idiote qu'une autre. (Même qu'avec plus de moyens, on aurait pu en faire quelque chose). On ne voit pas Paris Hilton bien longtemps, c'est la première, à se faire massacrer (pas de bol !). Se laisse regarder mais comme une série Z.

La reine des damnés

Un film de Michael Rymer (2002). Grotesque, inintéressant, pudibond, sans aucun humour, prétentieux. Rien à sauver.

Bloody Mallory

Un film de Julien Magnat (2002) C'est une série Z et le film doit être jugée en tant que série Z. C'est complètement fauché (on a droit à une espèce de messe noire... sur le parvis du Trocadéro). Un scénario de folie : le nouveau pape Hieronymus 1er a été enlevé par une secte sataniste... Bloody Malaury (jouée par la très jolie Olivia Bonamy) et une bande de mutants dotés de super-pouvoirs (dont Vena Cava une drag-queen complètement déjantée jouée par Jeffrey Ribier alias Papillon) se lance à sa recherche... On passe un excellent moment de cinéma bis.

Tomb Raider : Le berceau de la vie

Un film de Jan de Bont (2002) Lara Croft sauve le monde avec la même désinvolture que si elle achetait un paquet de biscottes. Les scènes d'actions se succèdent en enfilades sans arriver à nous faire oublier l’inconsistance du scénario. Les cascades nous font ni chaud ni froid, les acteurs sautillent, et cela jusqu'au moment où on se dit qu'on a peut-être mieux à faire que de regarder ce machin jusqu'au bout... La présence de la splendide Angelina Jolie est toutefois très astucieuse car au lieu de laisser tomber ce tissu d'inepties incohérentes au bout d'un quart d'heure, on ne le fait qu'au bout d'une demi-heure...

Solaris

Un film de Steven Soderbergh (2002) avec Georges Clooney et Natascha McElhone. Au début on se demande où on s'embarque (c'est le cas de le dire). C'est beau, c'est intelligent, c'est bien joué (mais c'est vrai que c'est un peu lent) et surtout c'est intelligent et ça fait réfléchir. Qui sommes nous, sinon la somme de nos souvenirs ? Et si ces souvenirs étaient capables de se matérialiser ? Et dans ce cas sommes-nous vraiment nous-même ou la projection des souvenirs d'un autre à moins que nous ne soyons qu'une probabilité mathématique ! Vertige et mise en abîme ! Et puis il y a Natascha McElhone, jamais une actrice n'aura été aussi belle dans un film de S.F. Chef d'œuvre (et par pitié qu'on arrête les comparaisons avec 2001, ça n'a strictement rien à voir !)

Blanche

Un film de Bernie Bonvoisin (2002) avec Lou Doillon (insupportable), José Garcia, Jean Rochefort, Carole Bouquet. Une nullité à peine croyable. Tout est mauvais : les acteurs, les dialogues, la mise en scène, le montage, il n'y a rien à sauver, rien, rien du tout !

Frida

Un biotype de Julie Taymor (2002) avec Salma Hayek. Produit et interprété par Salma Hayek cette dernière réalise un véritable tour de force en s'identifiant totalement, sensuellement et violemment à son personnage. D'un destin difficile voir tragique, les auteurs ont voulu insister sur les aspects positifs et sur la rage de vivre de l'artiste. C'est beau, c'est bien fait, c'est décontracté, plein de vie de musique et de couleur, c'est intéressant et surtout c'est intelligent.

L'âge de glace 

Un film d'animation de Chris Wedge et Carlos Saldanha (2002). Techniquement c'est très bien, c'est pour les gosses, mais les scénaristes ont incorporé une lecture adulte qui ne pisse pas bien loin, l'histoire se traîne un peu et on n'évite pas les mièvreries d'usages. Ne vaut probablement pas sa réputation.

Hero

Un film de Zhang Yimou (2002). Résumons-nous, On nous montre de très belles images puis des combats spectaculaires. Quand le combat spectaculaire est terminé, on nous montre des belles images et à nouveau des combats spectaculaires, et ça tourne comme ça en boucle pendant 90 minutes. Tout cela est entrecoupé d'une tentative de scénario aussi hermétique qu'un bocal de cornichons et de références politiques vraiment pas bien nettes. Beau, mais chiant et inintéressant (ah j'oubliais, Zhang Ziyi est quand même très mignonne.)

Spider-Man

Un film de Sam Raimi (2002) avec Kirsten Durst. Il faut remettre ce film à sa vraie place, celle d'une série B primaire qui n'a rien ni d'inoubliable ni d'indispensable. Après un début assez intéressant, on tombe vite dans une alternance de scènes spectaculaires et de situations intimistes. Or si les premières sont plutôt bien faites et constituent le clou du spectacle, il faut bien avouer que les secondes sont horriblement ratées, interminables et niaises. Côté acteurs, Kirsten Durst fait ce qu'elle peut dans la limite d'un rôle où elle ne peut vraiment s'exprimer, Tobey Maguire n'a rien de génial mais ça passe, quand à Willem Dafoe son cabotinage est pénible. Ah, j'oubliai le film en profite l'air de rien pour défendre la peine de mort (pourquoi se gêner ?) et au cas où on n'aurait pas compris on nous répète trois fois qu"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités". C'est vrai que Stan Lee a toujours cru qu'il était philosophe.

La pute et le pantin (Penocchio)  

Un film X de Luca Damiano (2002). Une parodie assez délirante et amusante de l'histoire de Pinocchio. Les scènes chaudes sont très bien filmées et les filles sont superbes.

Resident Evil

Un film de Paul Anderson (2002) avec Mila Jovovich et Michelle Rodriguez. Heureusement qu'il y a les nanas parce que sinon le scénario réussit l'exploit d'être à la fois simpliste et confus et finalement sans aucun intérêt.

Bikini bandits

Un film de Steve Gasse (2002) Que dire ? C'est un long clip de 60 minutes où sont mélangées quelques esquisses d'histoires entrecoupées de fausses publicités pas toujours très fines et d'inintéressants dialogues animés entre les auteurs. C'est assez graveleux, mais pas si désagréable à regarder quoique cette accumulations de plans très courts est quand même parfois soûlante mais contrairement à "Moulin Rouge", ça n'a aucune prétention "artistique" ! Et comme disait quelqu'un "si ce n'est ni bon, ni mauvais, c'est que c'est moyen !"

Le gourou et les femmes

Un film de Daisy von Scherler Mayer (2002). Pas mal de bons ingrédients (dont une chorégraphie gentiment loufoque), mais la sauce ne prend que trop rarement, les acteurs sont mal dirigés avec un Jimy Mistry agaçant et une Heather Graham très inégale (en revanche Marisa Tomei est très bien), sinon ça se traîne, ça moralise, ça nous pond des clichés qu'on croyait ne plus jamais revoir au cinéma et l'insupportable prêchi-prêcha à la fin nous donne envie de jeter quelques tomates sur l'écran. Quand je pense que certains critiques y ont vu une critique sociale, je me marre !

WiseGirls

Un film de  David Anspaugh (2002) avec  Mira Sorvino et , Mariah Carey. ne excellente surprise. Certes le film n'est pas parfait, souffrant d'une trop longue exposition et d'une conclusion peu convaincante, mais il faut souligner le scénario très original. (La mafia vue du point de vue des serveuses d'un restaurant) On pouvait craindre la prestation de Mariah Carey, mais elle s'en sort admirablement bien, acceptant de s'effacer pour laisser le premier rôle à Mira Sorvino, laquelle nous fais une prestation extraordinaire (il est vraiment dommage que cette excellente actrice, (révélée par Woody Allen dans Maudite Aphrodite) ne soit pas davantage sollicitée pour de grands rôles.

Rue des plaisirs

Un film de Patrice Leconte (2002) avec Patrice Timsit, Laetitia Casta, Vincent Elbaz. Un beau sujet, mais c'est raté. Le problème est simple, quand un scénario est trop mince, soit on le rend en exigeant qu'on l'étoffe, soit on le prend tel quel et on tire à la ligne, et c'est exactement ce qui se passe ici. Cela aurait pu faire un excellent moyen métrage de 30 à 45 minutes, mais là la mayonnaise ne prend pas. Que sauver ? Une reconstitution d'époque assez jolie, un point de vue intéressant sur la fermeture des maisons closes, une bonne musique, une excellente photographie, un étonnant Patrick Timsit, et la présence de Laetitia Casta qui ne sait ni jouer ni chanter mais qui est bien jolie.

Box 507

Un film d'Enrique Urbizu, (2002.) Ça commence par un scène complétement ratée (l'incendie de forêt) ensuite c'est pas mal du tout pendant la moitié du film, puis ça se complique tellement qu'on y comprend de moins en moins jusqu'au dénouement final carrément incompréhensible. Si on ajoute à tout ça que les personnages ne sont guère attachants, il ne nous reste plus grand-chose.

Ma femme s'appelle Maurice

Un film de Jean-Marie Poiré (2002) avec Chevalier et Laspalles. Ce film a été démoli par la critique pour d'incompréhensibles raisons (et avec une bonne dose de mauvaise foi). La direction d'acteurs est correcte (même si Gotz Otto peut énerver) avec un duo Chevalier-Laspales qui fonctionne parfaitement et une Alice Evans diabolique. Oui c'est un vaudeville, et on se demande pour quelle raison ce terme serait pour certains obligatoirement synonyme de médiocrité. ? L'action est bien rythmée et déjantée à souhait. On se marre, la bande son est fabuleuse, bref on passe un excellent moment…

Les sentiers de la perdition

Un film de Sam Mendes (2002) avec Paul Newman, Tom Hanks, Daniel Craig. De bons acteurs même si on a l'impression qu'ils ne se donnent pas à fonds, une mise en image véritablement talentueuse. Mais c'est au niveau du scénario que ça va beaucoup moins bien. Il est à la fois simpliste par son déroulé et complexe parce que les tenants et les aboutissants de la situation de départ sont loin d'être explicites, certaines situations sont à la limite du compréhensible, (les livres de compte), le réalisateur abuse des ellipses, c'est très pratique, ça permet d'éviter d'expliquer pourquoi les personnages se retrouvent si facilement malgré leurs déplacements ! Enfin les invraisemblances abondent, Tom Hanks qui dévalise plusieurs banques de suite avec la même désinvolture que s'il achetait des poireaux, ou qui se protège des balles d'un tueur qui le rate à trois mètres, en se cachant derrière le couvercle d'un coffre en bois, ou encore qui après avoir effectué une boucherie dans la rue, reste planté comme une fleur en attendant que la musique se termine au lieu de s'enfuir en courant. Enfin on regrettera la fin biblique du film, une illustration puérile du commandement "Tu ne tueras point" où il ne manque que les violons.

Dog soldiers  

Un film de Neil Marshall (2002). Le début se suit sans déplaisir malgré l'absence d'empathie pour ces militaires bourrins. Tout se gâte à la fin lors de la défense de maison assiégée, ça devient interminable et confus avec en prime quelques stupidités, (les loups garous sont censés être rapides comme l'éclair mais l'un des troufions joue à la boxe avec lui). Sinon en matière de déficits d'explications on est servi : Quelles étaient les motivations réelles du type ses forces spéciales ? Et celles de la fille ? (qui joue comme un pied), Pourquoi faire péter une maison vide ? Sinon on y apprend que nos boyaux ressemblent à des saucisses, qu'on peut récoler un ventre ouvert avec de la glue et du papier adhésif. Ajoutons le happy end idiot et le tableau sera complet. A retenir quand même, le gentil toutou qui veut bouffer un bout d'intestin du soldat blessé. Tout cela est donc plutôt mauvais et insipide..

Frères de sang

Un film de James Bruce (2002) avec Carmen Electra. Les deux acteurs principaux sont des catastrophes ambulantes, L'histoire n'a ni sens ni intérêt, on reprend tous les poncifs du polar mais on les reprend très mal, on nous impose des flash-back débiles, bref à part le sourire de Bree Turner et le visage d'ange de Carmen Electra, rien à sauver

Plus jamais

Un film de Michael Apted (2002) avec Jennifer Lopez. Je ne vois pas pourquoi certains s'acharnent à démolir Jennifer Lopez pour enfoncer le film, parce que d'une part le film s'enfonce très bien tout seul et que d'autre part Jennifer Lopez est loin d'être mauvaise dans le rôle. Le scénario cumule les casseroles, déjà on nous présente la violence conjugale comme une conséquence de l'infidélité, un raccourci pour le moins osé (pour ne pas dire malhonnête) ! Le film est ensuite émaillé de facilité de scénario à la pelle, mais bon on peut faire avec, c'est du cinéma… Sauf que dans la dernière demi-heure le film change de ton et la pauvre femme battue et traquée se transforme en Tomb Raider, c'est d'un ridicule absolu même si ça se regarde à on ne sait plus quel degré. Un joli ratage

K-19 : Le Piège des profondeurs

Un film de Kathryn Bigelow (2002) avec Harrison Ford et Liam Neeson. Il faut quand même être sacrément talentueux pour parvenir à nous intéresser pendant 2 h 15 à une histoire de sous-marin mal rodé dirigé par un militaire psychorigide. En plus il n'y a aucun suspense extérieur puisqu'on sait très bien qu'il n'y a pas eu de guerre atomique en 1961. Mais ça fonctionne, ça fonctionne même très bien puisqu'on est rivé sur son siège pendant la presque totalité du film. Il y a bien déci-delà quelques bêtises comme le symbole chrétien mais on fait avec, ou sans doute plus gênant la scène de la mutinerie avortée qui est loin d'être claire. L'interprétation est sans faute même si Ford est dominé par une Neeson en état de grâce ! Mais il restera dans notre mémoire des scènes d'une force inouïe notamment celle où des matelots partent se faire irradier sans le savoir. Le pompiérisme da la conclusion aurait néanmoins pu être évitée.

Determination of death (Disparition programmée)

Un film de Michael Miller (2002) Une enquête assez pauvre parasitée par la présence de l'insupportable George Dzundza et d'un impossible romance entre la belle Michelle Greene et un inspecteur d'assurance niais. On a du mal à suivre cette histoire embrouillée encombré de fausses pistes (il y a un moment toute une digression sur une gourde disparue…) et qui se termine sans que nous ayons toutes les réponses

Nid de guêpes

Un film de Florent-Emilio Siri (2002) avec Benoit Magimel et Samy Nacery. Trop d'action tue l'action et c'est exactement ce qui se passe, puisqu'on ne ressent aucune empathie pour les personnages, c'est la première erreur, la seconde est la gestion de l'espace, comment voulez vous suivre l'action dans un endroit qui est à peine décrit ? Mais le film est aussi une accumulation de clichés : je veux bien que les méchants organisent un commando pour délivrer leur chef, mais là ils sont combien ? Plus d'une centaine, et armés jusqu'aux dents avec des munitions inépuisables ! En plus ils n'ont pas de bol, ils se font descendre à tous les coups. L'action n'arrête pas et pendant les rares pauses on a droit aux pires poncifs comme la nana qui regarde la photo de son bébé (comme comique involontaire c'est pas mal), ou alors à des répliques débiles. Un mauvais film qui se prend pour un remake d'Assaut de Carpenter, ben c'est raté !

Snowbound

Un film de Ruben Preuss (2002) avec Erika Eleniak. Il y a comme ça des films qui ne cassent pas des briques mais qu'on regarde sans déplaisir, sans doute est-ce dû ici aux deux vedettes féminines, La grande et belle Monika Schnarre faisant la pige à Erika Eleniak et arrivant à nous faire oublier l'indigence du scénario. Et puis la photo est bien jolie !

Sans motifs apparent

Un film de Bob Rafelson (2002) avec Mila Jovovich, Samuel Jackson. Ce film mérite bien mieux que le mépris avec lequel d'aucuns le considèrent. L'intrigue très noire a le mérite de s'éloigner des sentiers battus, les personnages très travaillées et joués par des acteurs excellemment dirigés constituent une galerie de portraits des plus intéressantes qui nous change des gangsters et des truands préformatés. Et puis il y a Mila Jovovich qui illumine le film dans un de ses meilleurs rôles. L'action est fertile en rebondissements, tout au plus pourrait-on reprocher une certaine lenteur.

Phone Game

Un film de Joel Schumacher (2002) avec Colin Farell et Forest Whitaker. Le concept de base (tout le film se déroule dans et autour d'une cabine téléphonique) était intéressant, Après une introduction soulante et en forme de logorrhée verbale, le scénario devient une accumulation d'invraisemblances et d'incohérences de toute natures (comportementales, balistiques, psychologiques, policières…) et comme si ça ne suffisait pas on nous martèle une morale puritaine à deux balles aussi risible d'hypocrite. A vomir !

Insomnia

Un film de Christopher Nolan (2002) avec Al Pacino, Robin William, Hilary Swank. Nolan est incorrigible et nous pond des effets de style qui tombent à l'eau. Heureusement il reste le scénario qui sans être exceptionnel reste assez bon, sauf le dernier plan où il ne manque que les violons et l'hymne du FBI. Le montage n'est pas toujours bien maîtrisé et on est parfois un peu paumé. Si l'interprétation d'Al Pacino est un véritable sans faute, on ne peut en dire autant de celle de Robin William, très décevant, on peut même dire qu'il n'est pas à sa place dans ce rôle, quant à Hilary Swank elle apporte un peu de fraicheur à ce film mais on ne sait rien d'elle, c'est juste une flickette et point barre (dommage). On appréciera aussi le tout petit rôle de la douce Maura Tierney en gérante d'hôtel.

Dragon rouge

Un film de Britt Ratner (2002) avec Anthony Hopkins, Edward Norton, Harvey Keitel, Emily Watson. On n'y comprend pas grand-chose, Ça blablate en champ contre champ, Norton trouve des indices qui semblent sortir de nulle part, rendant l'enquête complétement inintéressante,. Les facilités de scénario, les ellipses et les déficits d'explications ponctuent le film jusqu'au twist final bien poussif. Finalement tout cela paraît grotesque et dérisoire. Mais, il y a un mais, en fait un film dans le film : la séquence où Emily Watson est avec le grand méchant, elle s'en sort admirablement jouant une aveugle avec un talent fou et énormément de subtilité et de vérité. Après avoir vu ce passage les autres acteurs de cette pitrerie apparaissent encore plus fades (y compris et surtouit Hopkins).

L'auberge espagnole

Un film de Cédric Kaplisch (2002) avec Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou, Judith Godreche. Pour des raisons différentes "Un air de famille" et "Peut-être" étaient ratés. Celui-ci suscite la sympathie, mais de là à crier au chef d'œuvre, il ne faut pas pousser non plus ! Il n'y a pas de véritable histoire, c'est foutraque et déjanté mais parfois maladroit n'évitant pas certains clichés. c'est un film d'ambiance et certains d'entre elles sont savoureuses (la fonctionnaire qui veut des tas de papiers, la leçon de drague de Cécile de France) et un film d'acteurs, Duris y est magistral mais il faut aussi souligner le rôle de ses dames notamment Judith Godreche qui illumine littéralement el film, et Cécile de France qui assure son côté "canaille", l'anglaise Kelly Reilly n'est pas mal non plus.

Cabin fever

Un film d'Eli Roth (2002). Au commencement on croit avoir affaire à un teen-survival comme il y en a des tonnes, mais la première surprise fait lorgner du côté de "Délivrance" (toute proportion gardée) Le film déroule ensuite son petit bonhomme de chemin mais le ver est dans le fruit et là où le film se révèle d'une remarquable intelligence c'est qu'il s'intéresse à l'évolution de la mentalité de chaque participant, le petit groupe de potes étant petit à petit miné par l'individualisme, la lâcheté, la bêtise. De ce point de vue, c'est très fort, de plus l'interprétation est très correcte, le gore est bien là mais se gardant de toute surenchère inutile. et on appréciera le rôle de la jolie Cerina Vincent. ( et pour une fois on ne fait pas l'amour en soutif !)

La mémoire dans la peau

Un film de Doug Liman (2002) avec Matt Damon. Matt Damon, héros sans charisme ne m'a pas fait rêver dans ce film d'action standard assez confus et dans lequel on passe deux fois la frontière suisse sans rencontrer de douaniers. Il y a évidemment une course en voiture bien gavante, des gunfight où le héros s'en tire bien, des bagarres à mains nus où le héros s'en tire bien et un peu d'alpinisme urbain ou le héros s'en tire bien, la routine, quoi !

La playmate des singes

Un film de John Bacchus (2002) Une série Z volontairement débile et filmé avec des moufles dans laquelle personne ne s'est occupé des faux raccords à la pelle, mais qui pourra intéresser les amateurs d'ébats lesbiens avec des gros nénés puisque c'est le seul intérêt du film. Quoi que le mémorial Clinton, ce n'est pas si mal trouvé, le morceau de rap non plus. Et puis j'aime bien Anoushka Garin. Mais difficile de mieux noter.

Appel au meurtre

Un film de Kari Skogland, (2002). Phone Game de Schumacher est sorti 8 mois plus tard et il est tentant de les comparer. Mais si Schumacher nous pompait l'air avec son puritanisme borné, ici le thème de fond est grave et séreux puisqu'il s'agit du 2ème amendement au nom duquel tout citoyen a le droit d'être armé, et aussi, alors que le problème n'est pas directement lié, celui du commerce international des armes ! C'est donc un film à message, mais si les intentions paraissent saines, le propos est ici d'une lourdeur et d'une maladresse pachydermique. Linda Fiorantino est charmante, mais son personnage est très mal écrit du point de vue psychologique. (Elle semble attendre la mort avec la même désinvolture que si elle était chez le boucher à attendre qu'on lui serve des côtelettes) Et si la situation de départ intrigue, malgré son invraisemblance on se met rapidement à tourner en rond, à faire du surplace, à blablater dans le vide et à perdre tout interêt. Le meilleur film sur le trafic d'armes reste "Lord of War" (Andrew Nichols, 2005)

Un seul deviendra invincible

Un film de Walter Hill (2002) avec Wesley Snipes et Ving Rhames. Je n'attendais pas grand-chose de ce mix entre le film de taulards et le film de boxe, deux genres qui ne sont pas mes tasses de thé. Or il s'avère que le film certes plus ou moins prévisible dans son déroulement se suit sans ennuis, ni déplaisir, nous offre un match de boxe pour lequel on arrive à se passionner  et se permet, cerise sur le gâteau, de nous offrir une fin intelligente

En direct de Bagdad

Un téléfilm de Mick Jackson (2002).avec Michael Keaton et Helena Bonham Carter. Moi je veux bien qu'on nous ponde un film à la gloire de CNN, mais il aurait fallu le faire de façon un peu plus subtile. Voir Michael Keaton se sortir de toutes les embuches avec une facilité déconcertante devient pénible. Par ailleurs si un film a parfaitement le droit d'être en décalage avec la vérité historique, la ligne rouge est le révisionnisme, Or ici on en est très près puisqu'on nous ressort le fake de l'affaire des couveuses. Et puis il faut vraiment être américain coincé de la braguette pour que le réal nous inflige un passage pour nous expliquer que Keaton n'a jamais couché avec Héléna ! On se demande ce que ce genre de précision apporte à la progression dramatique du récit ? C'est pas trop passionnant, pas toujours bien raconté et les longueurs surtout vers la fin ne sont pas évitées. Bref un film complètement dispensable malgré le talent de Keaton et la beauté Helena Bonham Carter

Crimes et pouvoir

Un film de Carl Franklin (2002) avec Ashley Judd, Morgan Freeman, Amanda Pett. Un film qui vaut bien mieux que sa réputation. J'adore les films où l'on imagine des plans qui foirent les uns après les autres, ça rend le récit passionnant et c'est exactement ce qui se passe. Idem au niveau des doutes laissant ouvertes toutes les possibilités contrairement aux petits malins qui jugent la conclusion prévisible… après l'avoir vu. Côté interprétation on est gâté avec une Ashley Judd impériale, un Freeman en pleine forme et en prime Amanda Pett qui assure le côté coquin. Je serais plus sévère avec le reste de la distribution masculine très pâlotte… Mais ce film possède une qualité rare : le sens du récit !

Simone (S1m0ne)

Un film d'Andrew Niccol (2002).avec Al Pacino, Winona Ryder. On a frôlé le chef d'œuvre. Al Pacino en super forme se piège tout seul en tentant de faire exister une créature virtuelle interprétée avec glamour par la très belle Rachel Roberts. Il va sans dire que la critique du petit monde d'Hollywood y va bon train, mais par petites touches, sans gros sabots. Mais et c'est là toute l'intelligence du film la critique va bien plus loin que ça et cible le monde des fans capable d'accepter sans sourciller les délires de celles qu'ils adulent. Le ton s'efforce de rester léger et certaines scènes sont d'une inventivité assez réjouissante comme la doublure de Simone s'enfuyant de l'hôtel revêtue d'un sac poubelle. On pourra regretter le rôle assez agaçant de l'actrice jouant la fille de Pacino et une fin à moitié bâclé mais le film est excellent.

Jackass, le film

Un film de Jeff Tremaine (2002) S'il s'était agi de cinéma je l'aurais mal noté, parce si je n'ai rien contre le décalé et le n'importe quoi, j'aime bien aussi un peu de finesse et de subtilité et ce n'est pas là-dedans que je risque de les trouver. Mais ce n'est pas du cinéma, juste un tissu d'inepties irregardables.

Monique, toujours contente

Un film de Valérie Guignabodet (2002) avec Albert Dupontel. Des bonnes choses et des moins bonnes, Au positif, il fallait oser traiter le thème avec intelligence et la réalisatrice s'en acquitte à merveille aidée en cela par l'interprétation habitée d'Albert Dupontel, on appréciera également les séquences avec Marina Tomé complètement allumée. Au négatif, Marianne Denicourt qui pour moi est une erreur de casting, et puis c'est quoi cette manie de ne pas articuler quand on joue ce qui fait que certaines répliques deviennent incompréhensibles. Quant à la fin, elle est ratée. Malgré ses défauts, j'ai envie d'être indulgent avec ce film..

The Dancer Upstairs

Un film de John Malkovich (2002) avec Javier Barden. Le cadre est original, même s'il est inspiré d'événements réels (les cinglés du Sentier Lumineux au Pérou) . Le film démarre bien, images chocs, voire glauques et puis Barden n'est pas mal. Et puis viens la seconde partie qui se traine en longueur avec une histoire d'amour sur l'air de "je t'aime moi non plus" avec la belle Laura Morante, tandis que l'énigme devient limite confuse. Quant à la séquence finale, heureusement que j'ai vu le film en DVD et que j'avais une télécommande… Dommage, il y avait du bon. !

La fiancée de Dracula

Un film de Jean Rollin (2002) . La photographie est magnifique, on retrouve l'amour de Rollin pour les vieilles pierres et les paysages de bord de mer. Ce film gothique doit plus, question d'ambiance à Gaston Leroux qu'à Bram Stoker, mais revisité par Clovis Trouille. Il est sans doute impossible de comprendre la nature et la motivation de l'ensemble des protagonistes, mais qu'importe, cette galerie de personnages est tout à fait jubilatoire, de la belle ogresse, jusqu'aux religieuses foldingues en passant par Triboulet, le nain amoureux d'une morte vivante. Mais le plus beau rôle reste celui de de Cyrille Gaudin alias Cyrille Iste, jouant le rôle d'Isabelle, c'est elle la fiancée de Dracula et elle possède un charme fou. Et Brigitte Lahaie, me direz-vous ? Eh bien on ne sait pas trop ce qu'elle vient faire là-dedans, disons qu'elle passe faire coucou. Du charme, du bizarre, du surprenant, du gothique, un doigt d'érotisme, du Rollin, quoi !

Men in Black II

Un film de Barry Sonnenfeld (2002) avec Tommy Lee-Jones, Will Smith. Plouf ! Nous voilà bien loin de la magie du précédent opus. Tommy Lee-Jones n'a plus la pêche, Will Smith cabotine et aucun second rôle ne se démarque. Quant à l'histoire, on a deux parties, on passe 45 minutes à remettre Tommy Lee-Jones en service et la seconde partie n'est qu'un long cartoon sans aucune tension au service d'un intrigue dont on se fous complètement. Une suite inutile ou une suite à dollar ce qui est à peu près la même chose

Le Transporteur

Un film de Louis Leterrier, produit par Luc Besson (2002) avec Jason Statham, François Berléand, Shu Qi. Seule une mauvaise foi évidente peut affirmer qu'il n'y a pas de scénario ! Bien au contraire celui-ci part d'un concept original sous forme de règle dont la transgression servira au déroulé du film. Mais c'est aussi et bien sûr esseulement un film d'action dont les séquence obligées que ce soit les cascades automobiles ou les séances de savates sont volontairement exagérés. Exagérés mais correctement réalisées avec même une certaine inventivité (l'huile glissante) .Statham a un jeu très sobre mais il passe bien, Shu Qi est bien mignonne, quant à Berland sa présence dans ce genre de film surprend mais son calme et sa désinvolture provoque un effet de contrepoint bien sympathique. Ce n'est pas du grand cinéma, mais c'est loin d'être pourri et on ne s'ennuie pas.

Meurs un autre jour

Un film de Lee Tamahori (2002) avec Pierce Brosnan, Halle Berry, Rosamund Pike. Il y a quand même un signe qui ne trompe pas, quand on voit Brosnan foncer dans la neige pendant un temps interminable, on a hâte que ça se termine (aussi bien la scène que le film). Pourtant tout n'est pas à jeter, la séquence islandaise est graphiquement très jolie, Halle Berry est craquante (surtout au début) Rosamund Pike très prometteuse, et puis il y a cette séquence à la fin avec Moneypenny (Samantha Bond), joli coup de pied au politiquement correct. Mais il est vrai qu'on a un méchant très moyen, et qu'on se serait passé aisément de l'horripilante Judi Dench. Et puis surtout, on est dans James Bond, donc les invraisemblances et les excentricités font partie de l'image de marque de la franchise, en revanche il convient de conserver une certaine logique dans le fil dramatique, or ici on passe constamment d'une scène à l'autre sans qu'on n'en saisissent toujours la liaison, c'est gênant à force.

Le Boulet

Un film de Alain Berberian et Frédéric Forestier (2002) avec Gérard Lanvin, Benoît Poelvoorde, José Garcia, Rossy de Palma. L'un des problèmes de ce film c'est qu'il n'a aucune unité de style, commencé comme une comédie policière, il glisse ensuite vers le cartoon sans vraiment nous prévenir, du coup on a l'impression d'être dans un autre film. L'autre soucis est que ce n'est pas parce que ça cartoon que c'est bon et on a vraiment l'impression d'une enfilade de n'importe quoi bien loufdingue. Il y a deux scènes à sauver pour des raisons différentes, d'abord l'épisode de la grande roue de la Concorde, débile mais spectaculaire, ensuite la séance de mambo entre Garcia et Rossy. Côté acteurs si Lanvin est excellent, Poelvoorde er Garcia sont exécrables, continuellement dans le surjeu. Rossy De Palma est brillante comme toujours.

Mon idole

Un film de Guillaume Canet (2002) avec François Berléand, Guillaume Canet, Diane Kruger, Philippe Lefebvre, Daniel Prévost. Une histoire très originale qui commence par une critique sans concession du milieu de la télé, mais rapidement le film va prendre une autre direction, nous entrainant dans un inquiétant jeu de domination psychologique jusqu'à ce que la partie trouve ses limites, le tout baignant dans une ambiance où se mêle l'allégorie, la folie, le burlesque, le surréalisme et pour finir le thriller en mode un humour noir tout à fait inattendu. Il allait pour illustrer ça d'excellents acteurs et ici François Berléand crève l'écran de son talent, Canet en acteur est peut-être un peu frêle, quand à Diane Kruger elle est formidable en manipulatrice de charme. Des films comme celui-là, on en redemande !

3 Zéros

Un film de Fabien Onteniente (2002) avec Gérard Lanvin, Samuel Le Bihan, Lorànt Deutsch, Gérard Darmon, Ticky Holgado, Isabelle Nanty. L'intention était louable, faire une comédie avec comme toile de fond le côté obscur du milieu du foot professionnel. Manque de pot c'est raté, d'une part parce que le scénario est inutilement alambiqué et d'autre part en raison de la mauvaise direction d'acteurs. Si Lanvin et Darmon qui sont de grands professionnels s'en sortent bien, si Nanty passe, les prestations de Le Bihan et de Deutsch sont calamiteuses. Quant à Holgado on se demande à quoi il sert. Si on y ajoute une mise en scène bien plate et un humour qui a du mal à fonctionner on est mal servi ! De plus il n’est pas très malin d’avoir truffé le film de private jokes qui vingt ans après ne veulent plus rien dire.  Retenons quand même cette étonnante scène où l'équipe féminine prend sa douche dans la décontraction la plus totale, on se console comme on peut !

Windtalkers : Les Messagers du vent

Un film de John Woo (2002) avec Nicolas Cage. Remonté et charcuté par les producteurs, le film s'est fait démolir par la critique. Peut-être aura-t-il été mieux sans ce charcutage, on ne le saura sans doute jamais mais toujours est-il qu'en l'état le film reste impressionnant par l'intensité des scènes de combats et le réalisme sanguinaire de la guerre. La photographie, les mouvements de caméra et la musique sont également remarquables. Si Nicola Cage montre que quand il veut, il peut être un acteur remarquable, on ne peut en dire autant des acteurs secondaires dont certains sont proches de la caricature. Malgré tout la critique sur les propos des marines ne saurait être prise en compte, ce sont des soldats que l'on nous montre pas des philosophes à ce que je sache ! Des défauts certes, mais le meilleur l'importe de très loin sur le moins bien.

24 Heures de la vie d'une femme

Un film de Laurent Bouhnik (2002).avec Agnès Jaoui, Michel Serrault, Bérénice Bejo. "Il faut trois choses pour faire un bon film : d'abord une bonne histoire, puis une bonne histoire, et enfin une bonne histoire" disait Duvivier (ou Clouzot ou Gabin). Or ici l'histoire n'est pas bonne, je veux dire pas bonne cinématographiquement, en fait elle est bancale, et si la relation Serrault-Béjo est intéressante, (grâce aux acteurs) celle impliquant Agnès Jaoui qui nous narre les mésaventures roulettophiles d'un kéké de la plage, n'a rien qui puisse susciter l'intérêt (sinon le jeu d'Agnès Jaoui) Et puis en vrac, un sens de la narration déroutant,  des personnages secondaires dont on se demande l'utilité, des seconds rôles jouant comme des pieds et débitant leurs textes comme à l'école, des diversions narratives incompréhensibles, une scène d'amour filmé n'importe comment et je dois en oublier. Sinon la musique de Michael Nyman est très bien, et puis Bérénice Bejo quand même !

Equilibrium

Un film de SF de Kurt Wimmer (2002) avec Christian Bale, Emily Watson. Sur le papier ça nous ferait une petite nouvelle de SF sur le thème du totalitarisme. Comme dans tous les scénario de ce genre on devine à peu près le cheminement de l'histoire sauf que justement l'histoire étant courte et le film durant 107 minutes, on meuble, chaque plan durant bien plus que nécessaire, les combats sont grotesques, certes on peut les apprécier pour leur chorégraphie, mais est-ce du cinéma ? Le film a aussi de gros problème de fluidité narrative, à un moment on est perdu ne sachant pas si on est en flashback, en retournement de situation ou en ruse de guerre ! Christian Bale est aussi expressif qu'une endive, seule Emily Watson parvient à faire passer un peu d'émotion. Bref, ça n'a rien de terrible.

Le Règne du feu

Un film de Rob Bowman (2002) avec Christian Bale, Matthew McConaughey. Si le cinéma peut tout se permettre, ce n'est pas une raison pour accumuler les incohérences. Et ici nous avons droit à un véritable catalogue, McConaughey qui vient d'Amérique et dont on ignore ce qu'il fout en Angleterre, débarque avec une armée entière super équipée, mais ça ne l'empêche pas de dire qu'il manque d'hommes pour se rendre à Londres ? Comment toute cette armada fait-elle pour se nourrir, pour entretenir le matériel, pour trouver du carburant… Mystère. Quant aux dragons, ils ont tué toute vie sur la terre, dès lors comment font-ils pour se nourrir ? Ajoutons que dans l'abri tenu par Christian Bale, on ne voit aucun enfant en bas âge, aucune femme enceinte aucun vieillard… Alors le reste, le scénario est bourrin, les acteurs mauvais McConaughey en tête, c'est linéaire, inintéressant, cliché, sans une once d'humour, avec des scènes d'action à la limite du lisible. Bref un désastre dont on sauvera juste quelques images apocalyptiques.

Dead Heat (Pari à haut risque)

Un film de Mark Malone (2002) avec Kieffer Sutherland, Anthony Lapaglia, Radha Mitchell. Ça commence assez mollement, puis l'action monte crescendo jusqu'à cette fin de folie dans le haras (magnifiquement filmée) Il y a de la tension, du suspense, des rebondissements, des surprises, bref tous les ingrédients d'un bon polar d'autant que le cadre est original. Kieffer Sutherland démontre une nouvelle fois qu'il est aussi bon acteur que son papa. On a critiqué la très belle Radha Mitchell pour l'inconsistance du personnage que l'on lui fait jouer… comme si dans la vraie vie ce genre de personnage n'existait pas ? Un bon petit polar à découvrir.

La Vérité sur Charlie

Un film de Jonathan Demme (2002) avec Mark Wahlberg, Thandie Newton, Christine Boisson. Balayons déjà les critiques qui ne sont pas de mises, le film serait mauvais parce que les voitures sont anachroniques ? Non mais je rêve ou quoi, le problème n'est pas là et heureusement encore ! Il s'agit d'un film qui démarrait sous les meilleurs hospices et il est vrai que la première demi-heure s'avère passionnante et intrigante, avant de tomber dans le n'importe quoi à tous les étages : Ellipses fâcheuses, scènes mal racontées voire absurdes, cadrages étranges, caméras portées sans raison, scène explicative à la fin complétement raté, final bisounours et j'en oublie. Je n'ai pas parlé du scénario ni d'Aznavour par charité, mais on peut parler de la distribution :c'est sans doute le seul film où on pourra voir Mark Wahlberg avec un béret sur le crâne, mais sa prestation n'a rien de brillante, celle de Thandie Newton non plus, en revanche celle de Christine Boisson dans un rôle complètement improbable (appelez-moi Dominique !) m'a fait mourir de rire !

La Somme de toutes les peurs

Un film de Phil Alden Robinson (2002) avec Ben Affleck, Morgan Freeman, James Cromwell, Bridget Moynahan, Ciarán Hinds. Qualifié à tort d'invraisemblable (il faut toujours rappeler à certain qu'on est au cinéma) ou d'ennuyeux (ce qui est très subjectif, moi j'étais scotché) et victime d'un Affleck bashing qui n'ose pas dire son nom, le fim fut mal accueilli. Pourtant quelle claque ! Le film est particulièrement bien dosé, alternant habilement les discussion des cercles de pouvoir avec l'action, le suspense est réel puisque nous savons qu'il s'agit de fiction et que tout peut arriver. A ce propos la scène du stade de foot est anthologique ! Evidemment Affleck a le beau rôle, mais encore une fois nous sommes au cinéma.  La distribution est plus que correcte, les deux présidents sont très bien, Freeman également. Une toute petite réserve en ce qui concerne Bridget Moynahan (rôle inutile et très potiche)

Killer Cop

Un film de Marc Rylewski (2002) avec Wade Hunt Williams, Sara Kay Rinde. Voilà un film complètement confidentiel (direct to DVD) et qui pourtant mériterait d’être connu. Il s’agit d’un portrait au vitriol d’un flic sadique et manipulateur qui se croit tout permis. Il est incarné de façon magistrale par le quasi inconnu au physique de play-boy, Wade Hunt Williams. La quais totalité des acteurs sont des inconnus, (Sara Kay Rinde est pourtant très mignonne) et on sent que le film manque de budget, mais le scénario est intéressant même s’il est parfois un peu facile. Avec davantage de moyen et un budget conséquent nous aurions eu là un grand film… cela dit je ne vois pas Hollywood produire ce genre de choses, hélas !

Nous n'irons plus au bois

Un téléfilm de Paolo Barzman (2002) d'après le roman de Mary Higgins Clark, avec Nastassja Kinski. Pour se résumer, on n'y comprend pas grand-chose et on s'en fiche un peu tellement c'est mal fait, la direction d'acteurs est à la ramasse, certains acteurs masculins paraissent interchangeables tellement ils se ressemblent, la mise en scène insipide, il n'y a aucune tension, bref c'est très mauvais

Un jour de chance

Un téléfilm américain de Penelope Buitenhuis (2002) avec Amanda Donohoe. Tiré d'un polar de Mary Higgins Clark, la transcription en téléfilm est parfaitement rendue (on pardonnera quelques faiblesses à la fin) L'intrigue est maline et nous tient en haleine avec les fausses pistes habituelles dans ce genre de récit. A noter la belle interprétation d'Amanda Donohoe qui a beaucoup de classe… par contre l'inspecteur…

Dérapages incontrôlés

Un film de Roger Michell (2002) avec Ben Affleck, Samuel L. Jackson, Sydney Pollack. Un film sur la loi de l'emmerdement maximum, c'est bien joué, (très bonnes performances d'acteurs) très rythmé et plutôt surprenant même si on peut déplorer quelques scènes abracadabrantesques. On se régale pendant 80 minutes avant que les auteurs choisissent de nous offrir un final bisounours en total décalage avec ce qui a précédé, alors qu'il aurait fallu une fin cynique. Certes, on ne juge pas un film sur sa conclusion mais ça fait baisser la note.

My Little Eye

Un film de Marc Evans (2002) avec Jennifer Sky, Bradley Cooper. Bonne idée de départ pour ce psychodrame horrifique, malheureusement le film accumule les défauts, narration décousue, cadrages déficients, acteurs à la ramasse et olus ça avance plus c'est pire. Heureusement que Jennifer Sky vient un peu nous divertir en s'amusant avec Bradley Cooper, sinon on s'ennuie et on n'est ni angoissé ni apeuré..

Et nous nous reverrons...

Un téléfilm de Michael Storey (2002) avec Laura Leighton. Le bouquin de Mary Higgins Clark fait 425 pages soit en moyenne 7 heures de lecture. L'intrigue est extrêmement complexe impliquant une quinzaine de personnes. Ramasser tout cela en un téléfilm de 90 minutes est une véritable gageure. Et force est de constater que les auteurs se sont plantés, très vite on perd le fil et la confusion s'installe… on n'y comprend plus grand chose, et ça ne va pas en s'arrangeant. Dommage Laura Leighton est bien jolie.

Vous souvenez-vous ?

Un téléfilm de René Bonnière d'après Mary Higgins Clark (2002) avec Nicollette Sheridan, Daniela Amavia, Anthony Lemke, Page Fletcher. Je ne sais pas comment est le bouquin mais ce téléfilm est d'une absurdité totale., le scénario particulièrement tordu ne parvenant jamais à passionner. La réalisation est très paresseuse, avec beaucoup de blablas en champ/contrechamp. Comme toujours dans cette série d'adaptations le casting féminin est soigné (Nicollette Sheridan, mais surtout, Daniela Amavia. En revanche pour ce qui est de ces messieurs, Anthony Lemke nous la joue tête à claques, quant à Page Fletcher il n'est guère mieux.

Ce soir je veillerai sur toi

Un téléfilm de David Winning (2002) d'après Mary Higgins Clark avec Erika Eleniak, Udo Kier. Un conte de Noël complétement foiré dans lequel rien ne fonctionne, l'histoire est aussi débile que niaise, les acteurs sont à la ramasse avec une gosse tête à claques et Erika Eleniak qui ne sait pas jour, (le seul qui soit un peu professionnel là-dedans c'est Udo Kier) Et comme si ça ne suffisait pas ça se termine dans la guimauve.

Sueurs

Un film de Louis-Pascal Couvelaire (2002) avec Jean-Hugues Anglade, Joaquim de Almeida. La première chose qui frappe (et qui gêne) se sont les dialogues, non pas que leur contenu soit mauvais, mais on a l'impression qu'il sont récités (voire ânonnés) au lieu d’être joué ! On finit par s'y habituer mais ça fait boulet ! L'autre problème de taille, c'est le scénario il est faux de dire qu'il n'existe pas, il est bien là mais il est ensablé ! On est souvent largué (surtout si on a rien lu avant de regarder le fim) Reste la photo qui est assez fabuleuse, mais bon un film ce n'est pas que sa photographie, c'est aussi un scénario bien construit et une direction d'acteur exigeante et sur ces deux aspects, le film se prend les pieds dans le tapis. Sinon ça se regarde (mais juste une fois, faut quand même pas exagérer)

Taking Sides, le cas Furtwängler

Un film de István Szabó (2002) avec Harvey Keitel, Stellan Skarsgård. Il y a deux façon d'aborder ce film, la première qui est paradoxalement la plus intéressante est celle d'une brillante confrontation d'acteurs. Si Keitel est brillant comme d'habitude même s'il se complet à cabotiner, que dire la prestation émouvante, habitée de l'acteur suédois Stellan Skarsgård, impérial dans le rôle de Furtwängler. Quant au lieutenant il m'a paru bien fade. La seconde pose une foultitude de questions de fonds, mais toutes tournent autour de savoir si Furtwängler en refusant de quitter l'Allemagne ne devenait pas, même à son corps défendant le complice passif du régime nazi. Question à laquelle il serait vain de répondre, c'est si facile de se mettre à la place des autres hors contexte (et c'est bien pour cela que je me suis toujours interrogés sur l'utilité des films à message). Ce qui est aussi évoqué c'est la brutalité de l'interrogatoire à charge que mène Keitel à ce point que la secrétaire ira le comparer aux enquêteurs de la Gestapo. Et pour la petite histoire, mais le film ne le dit pas, si Furtwängler n'a jamais eu sa carte au parti nazi, Karajan, lui l'avait mais n'a jamais été vraiment inquiété !

Doris

Un court métrage de 3 minutes de Julia von Heinz (2001) Qu'est-ce que cet objet a de cinématographique ?. Ce n'est qu'un monologue en plan fixe où l'on voit une nana péter (bien mal) les plombs. Je peux faire exactement la même chose en mieux avec mon téléphone portable. Eh bien cette chose a fait le tour des festivals et nous est proposé sur Arte le plus sérieusement du monde avec interview de la réalisatrice. On croit rêver !

Les rois mages

Un film de Didier Bourdon et Bernard Campan (2001) avec les inconnus. En fait cette histoire aurait pu être formatée pour un sketch de 20 minutes, en faire un long métrage n'était pas une bonne idée : Le film peut faire sourire au début en raison des anachronismes, mais devient rapidement lourd et gavant, de plus la grosse erreur est d'avoir ajouté ce personnage féminin véritable faute de casting, et surtout on dont se demande ce qu'elle vient faire exactement dans cette histoire. Le film ne sait donc pas tenir la distance et plus on avance plus c'est pire jusqu'à la fin comble du grotesque.

Le Journal de Bridget Jones

Un film de Sharon Maguire (2001) avec Renée Zellweger. Pendant une heure on croit qu'on va voir un film original et au final on a un film qui finit dans la pire des guimauves (on la sentait venir mais on se disait, ce n'est pas possible ils ne vont pas oser nous imposer ça, bien si, ils l'ont fait). C'est dommage, il y avait quelques bonnes idées surtout dans la première partie. Renée Zellweger est excellente, Hugh Grant est bien, en revanche Colin Firth est une vraie tête à claques. C'est ni bon ni mauvais, c'est… bof !

Les autres

Un film de Alejandro Amenabar (2001) avec Nicole Kidman. Probablement le meilleur film de fantômes de tous les temps. Cela tient à la réalisation quasi hitchcockienne, au au suspense omniprésent, et à la prestation exemplaire de Nicole Kidman. Mais tout est bon (musique, cadrage, image, montage, mouvements de caméra) Les enfants sont également très bien dirigés (ça nous change des têtes à claques que l'on nous impose trop souvent). Chef d’œuvre !

Le pacte des loups

Un film de Christophe Gans (2001) avec Vincent Cassel, Monica Belluci. Les critiques ont aimé, le public aussi et pourtant c'est mauvais, c'est long, c'est chiant, le mélange des genres est grotesque (un indien et un monstre métallique qui s'invitent dans un film de cape et d'épée ou l'on fait du karaté). Les dialogues sont ridicules. Rien à sauver !

Moulin Rouge

Un film de Baz Luhrmann (2001). Avec Nicole Kidman. Ce n'est pas un film, c'est un clip musical et deux heures de clip, c'est trop long, le réalisateur confond le kitch avec l'originalité, le clownesque avec le grinçant, l'hystérie avec l'efficacité. Il nous fait mal aux yeux et nous abîme les tympans au lieu de nous intéresser à l'histoire. Le cinéma peut tout oser, et effectivement créer un film qui se passe dans une sorte de monde parallèle en 1900 mais où on danse sur du Bowie ou du Elton Jones était un pari risqué, certains ont cru qu'il était réussi, grand bien leur fassent, ce n'est pas mon cas, et j'ai stoppé cette horreur au bout de 30 minutes. PS : au fait depuis la sortie du film; quelqu'un a-t-il enfin précisé au réalisateur que le prénom de Toulouse-Lautrec n'était pas Toulouse, mais Henri ?

D'Artagnan

Un film de Peter Hyams (2001) Une version se voulant revigorante des aventures de d'Artagnan, mais qui est en fait à la limite du soporifique et desservie par un casting gnangran dans lequel Catherine Deneuve semble perdue. Difficile de s'intéresser à tout ça même si on est réveillé par un amusant combat final au milieu de grandes échelles en équilibre qui n'a pas grand-chose à voir avec le cape et d'épées mais qui est chorégraphiquement plaisant.

Tanguy

Un film d'Etienne Chatilliez (2001) avec André Dussollier et Sabine Azema. On peut trouver le démarrage un peu long, mais c'est pour mieux lancer la mécanique, La montée de la tension est extrêmement bien huilée tout en conservant un humour acide, avec quelques scènes mémorables, comme l'intervention d'Azema dans la salle cours de Tanguy ou le procès. On pourra trouver la conclusion du film un peu bisounours, mais est-ce si grave ? Quant à l'interprétation si Eric Berger est très bon dans un rôle difficile, André Dussollier et Sabine Azema crèvent littéralement l'écran de leurs talents réunis.

The Barber

Un film de Joel Coen (2001). Une photo magnifique, un casting très efficace pour les premiers rôles (Billy Bob Thornton, Frances McDormand, Scarlett Johansson) mais moins évidente pour les seconds rôles souvent à la limite de l'outrance (la scène du professeur de piano est ridicule). Quelques bonnes surprises puisqu'on se demande comment vont évoluer les rapports entre le coiffeur et Scarlett Johansson (et là on est servi !). Mais aussi des digressions qui tombent comme un cheveu sur la soupe (les ovnis), de l'homophobie lourde et gratuite, et surtout cette lenteur, cette incroyable lenteur qui nous fait dire : "bon, ça va on passe à autre chose... Quant au fond, s'il comprend en filigrane une critique du système judiciaire et policier américain qui se prend le pied dans le tapis, son propos et de s'interroger sur l'absurdité du destin. Bonne intention mais moyennement réussie.

From Hell

Un film d'Albert et Allen Hughes (2001) avec Johny Depp. Une très bonne version de la légende de Jack l'éventreur, version "gonflée", mais après tout pourquoi pas, nous sommes au cinéma et cela permet au réalisateur de régler quelques comptes avec certaines sociétés "secrètes". Johny Depp est très bon, c'est bien filmé avec une bonne ambiance (hommage involontaire (?) à la Hammer film) et le scénario fait preuve de beaucoup d'intelligence malgré une tendance au misérabilisme au début.

Divine mais dangereuse  

Un film de Harald Zwart (2001) avec Michael Douglas et Liv Tyler. Quelle surprise ! Je m'attendais à une énième comédie américaine lourdingue ciblant le public adolescent. Et bien pas du tout, c'est au contraire très adulte et la galerie de portraits qui nous est offert est tout à fait réjouissante (l'avocat maso qui se fait fouetter, le curé bizarre, la psy très pro, le flic amoureux…. ) Certes ces dames ne vont pas toutes apprécier et le film pourra être taxé de misogyne, mais que voulez-vous les hormones ça existe, et c'est bien ce que montre le film, une jolie garce qui tient les mecs par son charme, et comment résister ? Le film est particulièrement bien structuré, on ne s'ennuie pas, la distribution très correcte et Liv Tyler… Divine.

Hannibal 

Un film de Ridley Scott (2001) avec Anthony Hopkins et Julianne Moore. Un film qui donne la nausée. En fait Ridkley Scott s'est planté, il n'a pas su dans quel registre tourner son film (horreur, thriller, drame psychologique ?), il n'a pas su (ou très mal) nous dire à quel degré il fallait prendre tout ça. Trop sérieux pour être du second degré, on en est réduit à accepter cet impossible histoire d'attirance sexuelle d'une fliquette envers un monstre cannibale qui sortira du film impuni et provocateur dans une écœurante derrière scène. Berck.

Zoolander  

Un film de Ben Stiller (2001) avec Ben Stiller et Owen Wilson. Quand ce n'est pas tournée façon clip, on a droit a des dialogues interminables champs contrechamps comme personne n'ose plus en faire. Le scénario est du grand n'importe quoi mais c'est assumé. Stiller est quand même assez étonnant (ce qui n'en veut pas dire qu'il soit drôle), Owen Wilson se débrouille, Mila Jovovich touche le fond, en revanche Christine Taylor (Madame Stiller) est bien. En toile de fond une satire du monde la mode (Jacobi Mugatu fait irrésistiblement penser à un célèbre grand couturier franco-allemand égocentrique) et un doigt de critique sociale.  Se regarde mais n'a rien d'indispensable

Ghosts of Mars

Un film de John Carpenter (2001). avec Natasha Henstridge, Pam Grier, Joanna Cassidy. Après La vision de "Vampires" qui m'avait énormément déçu, je m'attendais au pire. Ben non, ce film est particulièrement réussi, certes c'est une série B et c'est en tant que série B qu'il convient de le critiquer. Le film mêle science-fiction et épouvante avec bonheur en y incluant un thème cher au réalisateur, les flics et les voyous qui s'unissent pour faire face à un danger commun (c'est le thème d'Assaut). Pour les décors Carpenter réussit l'exploit de faire avec ce qu'il a : des entrepôts glauques pour les intérieurs, une mine mexicaine et ses environs pour l'extérieur, l'action est soutenue avec une chorégraphie martiale efficace, les acteurs sont plutôt bons, à ce propos, Natasha Henstridge, qui tenait le rôle de la Mutante dans le film éponyme, est remarquable, Notons aussi la présence de Pam Grier (Jackie Brown) et de Joanna Cassidy (Blade Runner) La seule ombre au tableau est sans doute Ice Cube, par ce que comme acteur de composition on repassera, mais ça ne pénalise pas le film. C'est très noir, très sombre mais jouissif en diable.

Le tombeau

Un film de Jonas McCord (2001) avec Antonio Banderas. L'argument est farfelu (il est prouvé scientifiquement qu'on ne cloutait pas les crucifiés) mais fournit néanmoins un sujet original. On aurait donc trouvé le tombeau de Jésus ! C'est traité à la façon d'un film d'action où un envoyé du Vatican va devoir prouver qu'on a rien découvert du tout, cela sous fond de tensions israélo-palestiniennes et d'intégrisme religieux. Le film est violemment anticlérical (avec toutes les religions) c'est ce qui fait sa force, mais il n'est pas anti-religieux, ce qui fait sa faiblesse en nous imposant notamment ce happy end improbable, suivi du dialogue nian-niande l'archéologue avec sa fille, puis de la réaction finale de Banderas incapable d'aller jusqu'au bout de sa réflexion. Un film intéressant malgré ces réserves.

La vérité si je mens ! 2

Un film de Thomas Gilou (2001) avec Richard Anconina, Gad Elmaleh, José Garcia, Richard Bohringer, Aure Atika… Il est rare qu'une suite soit meilleure que le premier opus, c'est pourtant le cas de ce film, bien moins confus que son prédécesseur et n'hésitant pas à jouer de situations vaudevillesques plutôt bien gérées. A ce propos, José Garcia nous fait une prestation extraordinaire. Si certains gags sont faciles ou même tombe à l'eau (mais c'est le propre de tous les films comiques) certains sont à mourir de rire. On pardonnera quelques petits défauts comme la présence d'Enrico Macias qui est bien gentil mais qui ne sait pas jouer. Et puis cerise sur le gâteau, Aure Atika illumine le film de son charme et de sa beauté..

Bandits

Un film de Barry Levinson (2001) avec Bruce Willis, Cate Blanchett. Dommage qu'il y ait quelques longueurs, car ce n'est vraiment pas mal du tout, immoral à souhait, bien filmé, si Bruce Willis fait du Bruce Willis, (mais il le fait bien), c'est Cate Blanchet qui illumine le film (la scène du découpage des légumes sur fond de Bonnie Tyler est fabuleuse) de sa beauté et de son talent. Quant au final il est époustouflant.

Le Sortilège du scorpion de jade

Un film de Woody Allen (2001) avec Charlize Theron. Il paraît que le réalisateur a avoué sa honte d'avoir fait ce film (mais avec Woody Allen, méfions nous de ce qu'il affirme). En fait cette histoire extravagante de machination avec la complicité d'un hypnotiseur, tiens parfaitement la route et on ne s'ennuie pas une seconde. Quand à Woody Allen, il est parfait.

Gosford Park

Un film de Robert Altman (2001). Le film est ambitieux, trop peut-être car quand le mot fin apparaît on se demande ce qu'on a réellement regardé ! Une énigme policière à la façon d'Agatha Christie ? Certainement pas, et d'ailleurs le réalisateur nous le montre bien en rendant son inspecteur grotesque. Alors une peinture de la haute bourgeoisie anglaise de l'entre deux guerre ? De ce point de vue ça se laisse regarder mais on reste vraiment sur sa faim.

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

Un film d'Alain Chabat (2001) avec Gerard Depardieu, Christian Clavier, Jamel Debouze, Alain Chabat, Monica Belucci... On ne s'ennuie pas, c'est déjà ça, beaucoup de gags tombent à plat, (la pire étant celle du nez du sphinx, d'un ridicule absolu !) D'autres sont trop prévisibles (pour qui a lu les albums d'Astérix) comme les naufrages à répétition des pirates. Debouze et Clavier ne sont pas très bons, en revanche Depardieu est étonnant, la mise en scène est soignée et souvent très inventive. Quant à Monica Belluci qui n'a pourtant pas un rôle de composition, elle crève l'écran.. Finalement un film surestimé mais qui reste néanmoins dans la bonne moyenne.

La Tour Montparnasse infernale

Un film de Charles Nemes avec Eric et Ramzy (2001). Les numéros de duettistes d'Eric et Ramzy sont dans ce film d'une bêtise affligeante. Pour le reste, le pitch pouvait donner quelque chose et débute plutôt bien avant de sombrer dans la médiocrité. Les acteurs sont mauvais et ne semblent pas dirigés (exception notable pour Marina Foïs qui joue très bien). On regarde quand même jusqu'au bout, ce n'est donc pas nul mais très mauvais. Quant à la fin, elle réussit l'exploit de combiner deux erreurs de scénarios (où et quand nos deux andouilles ont-ils pris le temps de surcharger tous ces billets ? De plus contrairement à ce que laisse penser le film de tels billets restent utilisables.)

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain

Un film de Jean-Pierre Jeunet (2001) avec Audrey Tautou, Mathieu Kassovitz, Jamel Debbouze… Que du bonheur ! Des séquences ultra courtes pour un scénario original (Amélie Poulain a envie de faire le bien autour d'elle, et le fait avec malice). C'est très bien fait, les personnages secondaires sont hauts en couleur, rien n'est infantilisant, et à la fin du film on est aussi ravi que l'héroïne du film ! Juste un mot sur l'extrême imbécillité d'une certaine critique (l'Humanité notamment) qui reproche au film de montrer une société qui n'existe pas, sans chômeur et sans immigré… (Parce que Jamel Debbouze, il est auvergnat sans doute ? Et puis n'aurait-on pas le droit d'aborder d'autres sujets que le surendettement de la classe ouvrière ?)

Scary Movies 2

Un film de Keenen Ivory Wayans (2001) avec James Wood, Veronica Cartwright. La séquence d'ouverture donne le ton : il règle d'abord efficacement son compte à l'Exorciste (avec James Wood dans le rôle) puis ne peut s'empêcher de tomber dans le dégueu. Le pire c'est que le film remet le couvert un peu plus tard avec la scène du repas qui constitue un enchaînement de stupidités scato-vomitives d'une lourdeur et d'une débilité rarement atteinte.. Ces deux scène vont handicaper toute la vision du film, même si ensuite ça se calme, le niveau reste très moyen, si la scène de l'homme invisible et le pastiche de "drôles de dames" sont amusantes, celle du chat est ratée. Une grosse déception par rapport au premier opus.

L'affaire du collier

Un film de Charles Shyer (2001) avec Hilary Swank. Mais pourquoi donc cet excellent film très proche de la vérité historique et magnifiquement interprété n'est-il jamais sorti en salle en France ? Hilary Swank est excellente, la musique aussi, on ne s'ennuie pas une seconde pendant les deux heures du film. Que voulez-vous de plus ?

Mulholland Drive

Un film de David Lynch (2001) avec Naomie Watts. Il y a quelque chose de fascinant dans ce film. Les images (du moins la plupart car il faudrait aussi parler de l'obsession de Lynch pour le kitch) sont splendides et Naomie Watts est tout simplement exceptionnelle dans son rôle (les scènes lesbos sont magnifiques) ! Le film se regarde donc sans déplaisir et si on ne comprend pas tout, on se dit qu'on comprendra après. Or justement il est là le problème : Car plus on se rapproche de la fin moins on comprend, certaines scènes sont incompréhensibles et n'ont aucun rapport évident avec l'histoire (si toutefois il y a vraiment une histoire).  A ce stade, on perd pied, l'explication par le rêve n'est qu'une facilité non entièrement convaincante.  Le fait qu'il faudrait revoir le film pour vraiment le comprendre ne fait que souligner l'incapacité du "savoir montrer" du réalisateur. Bref un assez bel emballage sans film à l'intérieur !

Rouge à lèvres et armes à feu

Un film de Mel Smith (2001) Je ne connaissais pas Minnie Driver, je suis tombé sous son charme, mais ce n'est pas l'unique surprise de ce film qui dans le genre comédie policière légère un brin déjantée est tout à fait réussie. L'intrigue est parfaitement huilée, l'interprétation est excellente, et comme dans tout polar, il y a de l'action, des rebondissements, du suspense, des meurtres et des beaucoup de coup de feu. On déplore juste quelques petites longueurs. Une petite pépite qui se déguste avec gourmandise !

Ocean's eleven

Un film de Steven Soderbergh (2001) avec George Clooney, Brad Pitt, Mark Damon, Julia Roberts… Le début fait craindre le pire avec une inintéressante présentation des membres de l'équipe, puis tout s'emballe assez vite et on devient vite scotché par autant d'idées, autant d'inventivité et de surprises et qui plus est parfaitement réalisé et superbement interprété (petit bémol quand même pour Julia Roberts qui ne paraît pas trop concernée) . Un film de braquage élégant, presque trop gentil, sans un coup de feu tiré.

She-Creature

Un téléfilm de Sebastian Gutierrez (2001). Si l'on excepte l'apparition assez grotesque de la reine des sirènes à la fin, c'est vraiment excellent. Le scénario est très original (à commencer par le prélude bluffant à souhait), la mise en scène est bien vue, les deux personnages principaux sont des vrais personnages non stéréotypés incarnés par deux acteurs étonnants (car si Rufus Sewell est très bon, que dire de Carla Gugino qui crève l'écran de son talent et de sa beauté !) Quant à la sirène on va dire qu'elle est sexy et amusante, elle est même un peu lesbienne  sur les bords et pas mal cannibale. Une très bonne surprise, un film à découvrir !

Le retour de la Momie

Un film de Stephen Sommers. (2001) avec Brendan Fraser, Rachel Weisz et la vénézuélienne Patricia Vélasquez. Une suite  inférieure au premier, d'une part par l'indigence du scénario (d'accord c'est du fantastique et du délire, mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi), d'autre part par en raison de la présence d'un gamin (véritable tête à claques) qu'on a envie de baffer. Les scènes de combats sont comme d'habitude sans suspense (on sait très bien qui va l'emporter), et celle incorporant le "Roi Scorpion" est ridicule à souhait. Rachel Wiesz est toujours aussi charmante mais elle devenue sérieuse (on apprend d'ailleurs qu'elle est la réincarnation de Nefertiti, pourquoi se gêner ?) Mais bon, malgré toute ces réserves, ça reste assez bon, et ça nous fait passer un bon moment.

La tentation de Jessica    

Un film de Charles Herman-Wurmfeld (2001). Tout est dans le titre et dans l'affiche. Personne n'est pris par surprise et on sait pertinemment ce que l'on va voir. (la tentation d'une relation lesbos) Reste donc à savoir comment les auteurs du film vont traiter le sujet. Or ça ne fonctionne pas,  car si les actrices (qui sont aussi les scénaristes) jouent assez bien la comédie, l'histoire telle qu'elle nous est contée n'arrive pas à accrocher, tout et prévisible, rien ne surprend, ça piétine, ça ronronne d'autant que sur un tel sujet on aurait aimé un peu plus de transgression. Si on ajoute à cela certaines scènes ridicules et le personnage hideux joué par Jackie Hofmann, cela devient vite gavant et la tentation de fuir n'est pas loin d'autant que le film ne sachant que conclure choisit de ne pas le faire.

Absolument fabuleux

Un film de Gabriel Aghion (2001) qui nous avait pourtant donné un honnête "Pédale douce" en 1996 et un bon "Le Libertin" en 1999, mais celui-ci est absolument nul. J'ai décroché au bout d'une demi-heure de conneries, le film n'ayant toujours pas démarré.

L'ascenseur Niveau 2

Un film de Dick Maas (2001) avec Naomi Watts. 19 ans après le premier opus, Dick Maas remet le couvert, ce n’est pas une suite c'est un remake, et c'est plutôt réussi : humour macabre, gore, ton très décontracté, mais ne gênant pas la tension. Le réalisateur semble avoir pris un malin plaisir à ne pas respecter les codes de ce genre de film, et cela est plutôt jouissif. Et puis il y a Naomi Watts, et c'est un vrai plaisir de la voir jouer. On pourra éventuellement regretter la confusion de l'assaut de la tour, mais bon c'est du cinéma, alors délire pour délire… On ne s'ennuie pas une seconde, on se régale. Un très bon film, un petit bijou injustement sous-estimé.

Ma mère préfère les femmes (surtout les jeunes)

Un film d'Inés París et Daniela Féjerman (2001). Une déception. Sur de bonnes intentions de départ, les réalisatrices ne nous rendent qu'un brouillon. La première partie est tout à fait regardable malgré quelques clichés biens lourdingues et l'idiotie de la scène du concert de rock. A partir du départ pour Prague le film tombe dans une interminable surenchère de nunucheries et de sucreries sans aucun intérêt. Quant à la direction d'acteurs, elle manque de conviction et seules Leonor Watling et Sylvia Abascal s'en sortent correctement.

Animal ! L'Animal

Un film de Luke Greenfield (2001) avec Rod Shneider. Souvent lourdingue, le film comporte cependant quelques scènes étonnantes (le repas du bébé vautour), une héroïne inconnue mais mignonne comme tout, et une réflexion sur la racisme à l'envers, Sinon bof.

Les morsures de l'aube

Un film d'Antoine De Caunes (2001) avec Guillaume Canet, Gérard Lanvin, Asia Argento. Le film est inclassable et ceux qui y ont cherché un film de vampires ne peuvent être que dépités. En fait l'intrigue sert de voyage initiatique dans le milieu des noctambules parisiens, et de ce côté-là on est pas déçu, cela a des côtés fascinants mais surtout des côtés plutôt effrayants. Canet et Lanvin jouent merveilleusement bien, la prise de vue est très efficace et on ne s'ennuie pas une seconde. Pas mal pour un premier film…

Choke (Shock)

Un film de John Sjogren (2001) avec Dennis Hopper. Le scénario est réellement excellent et le début du film parvient même à nous scotcher. Les fausse pistes abondent (les autostoppeurs, le voyeur…) Quel mouche a alors piqué le réalisateur pour nous imposer un long et inintéressant dialogue entre les deux protagonistes parsemés de flash-back dont on se fout complètement (je suppose qu'il s'agit d'une critique de la psychanalyse de "bazar", mais ça n'a rien à faire là-dedans et ça casse le rythme du film). Le twist final n'est pas mal et l'interprétation de Dennis Hopper très correcte. Ça aurait pu être un grand film.

Crimes maquillés (Beautiful creatures)

Un film de Bill Eagles (2001) avec Rachel Weisz. Une excellente surprise ! Si vous n'aimez ni l'humour anglais ni l'humour noir ça ne vous plaira pas, mais sinon nous tenons là un petit bijou de comédie policière, c'est déjanté, c'est gonflé, c'est surprenant, Les deux nanas sont superbes et jouent admirablement (Rachel Weisz en fausse blonde à ses débuts, et l'étonnante et troublante Susan Lynch). Les bonhommes sont tous plus inquiétants et affreux les uns que les autres, le seul qui soit sympa c'est le marchand de cigarettes qui lit du porno en attendant le client. C'est assez fort parce qu'e malgré le côté parodique nettement assuré, le suspense fonctionne parfaitement et certaines scènes sont flippantes. Un film injustement méconnu qui mérite largement d'être réhabilité et réévalué.

Evolution

Un film d'Ivan Reitman (2001) avec Julianne Moore et David Duchovny. Dans le genre SF loufoque on peut évidemment préférer Mars Attack de Burton. Cela dit le film est plaisant, un brin potache, un brin politiquement incorrect (Orlando Jones qui explique à l'une de ses élèves comment avoir une bonne note), un brin irrespectueux (le général, le gouverneur). Les effets spéciaux sont dans l'ensemble assez bien faits (excepté peut-être la grosse bouillie finale), la direction d'acteurs est plutôt moyenne (Duchovni est très beau gosse mais n'a aucun charisme) Julianne Moore apporte son lot de fraîcheur (même si on la préfère dans Short Cuts). C'est un film sans prétention et c'est bien comme ça qu'il faut le prendre, contrairement à SOS Fantômes, !a bande son ne nous prend pas la tête, c'est sympa à regarder, ça met de bonne humeur et c'est déjà énorme ! P.S. : Je n'ai pas compris l'affiche du film, c'est grave ?

Lucia et le sexe

Un film de Jukio Medem (2001). Soyons juste Paz Vega et Elene Anaya sont très belles et les (rares) séquences érotiques ne sont pas mal du tout. Mais à part ça ? Un acteur principal agaçant, une action qui se traîne, des bavardages qui n'en finissent pas, quant à la narration elle est tout sauf maîtrisé et s'enferme dans l'ennui. Et me direz-vous l'histoire ? Et bien justement je me demande quelle histoire le réalisateur a voulu montrer, c'est dire si c'est intéressant. Medem est bien plus doué quand il aborde l'érotisme brut comme il l'a prouvé dans le magnifique Room in Rome.

Nadia

Un film de Jez Butterworth (2001) avec Nicole Kidman et Vincent Cassel. Le scénario est inepte, et tourne à la comédie romantique à la sauce gnangnan avec faux twist, fin prévisible et tout le tremblement. L'acteur principal (Ben Chaplin) est plat comme une limande, Cassel est insupportable tellement il surjoue et Kidman et sous exploitée. Que reste-t-il ? Eventuellement quelques dialogues débiles : "T'es une girafe ?" "Oui !" ou la réponse cinglante de Kidman à Ben Chaplin quand il prétend lui faire la morale.

Rats, l'invasion commence

Un film de Jörg Lühdorff (2001) Bons trucages, bon rythme, bon montage, les acteurs sont bons à défaut d'être charismatiques (à l'exception de la toute charmante Anne Cathrin Buhtz). On passe un bon moment de détente avec des passages assez flipants. Une bonne surprise

Le dernier château

Un film de Rod Lurie (2001) avec Robert Redford. Ça commence pas trop mal mais plus le film avance plus ça devient n'importe quoi, le scénario est tellement truffé d'invraisemblances de toutes sortes que ça en devient risible, (c'est quoi cette prison où l'on fabrique des catapultes montées sur roulettes sans que personne ne s'en aperçoive ?). Ce film n'est qu'une propagande lourdingue pour l'armée américaine et les "valeurs" qu'elle trimbale. On s'en serait aperçu tout de suite on aurait arrêté le massacre, non il faut attendre un certain temps pour qu'on se rende compte à tel point on a perdu son temps. Pitoyable et nauséabond.

Arachnid

Un film de Jack Sholder (2001). Un survival sans grosses surprises mais tout à fait regardable, quelques bêtises, mais dans l'ensemble c'est passe plutôt bien, et puis Alex Reid illumine le film, la distribution des rôles n'est pas trop mal, chaque personnage étant bien typé '(sauf Chris Potter bien bourrin). Le réalisateur évite le happy end et nous propose une fin ouverte, quoique classique

Recherche jeune fille aimant danser

Un téléfilm de Mario Azzopardi  (2001). Réalisation paresseuse avec beaucoup de scènes assises, actrice principale potiche et mauvaise. Restait le scénario, c'est d'après Mary Higgins Clark quand même ! Mais l'adaptation est ratée à cause de déficits d'explications en pagaille ce qui rend le récit incompréhensible, inintéressant et décevant

Vidocq

Un film de Pitof (2001) avec Gérard Depardieu et Guillaume Canet. Le combat initial faisait craindre le pire, mais ensuite le film s'installe… et de quelle façon, images somptueuses, baroque à tous les étages, décors de folie, personnages haut en couleur, c'est vraiment jouissif. La fin est cependant faible, le twist final étant mal amené et le combat final gavant. Mais ça reste un très bon film.

Cash express

Un film de Jerry Zucker (2001) avec Rowan Atkinson (Mr Beans). Ça aurait pu être très bien, car ça fourmille d'idées, mais à l'arrivée le film est tout juste passable, à cause d'un début trop poussif (et ce n'est rien de le dire), à cause de situations déjantées et farfelues, qui si elles font plaisir à voir ne poussent jamais l'humour à fond, à cause également de pas mal de lourdeurs.

Barnie et ses petites contrariétés

Un film de Bruno Chiche (2001) avec Fabrice Luchini, Nathalie Baye, Marie Gillain. Malgré que ce soit une comédie, le choix sujet reste courageux. A en lire certains le vaudeville serait un genre honteux. Ben non, c'est un genre qui à se lettre de noblesse, et ce n'est pas pour rien qu'on joue encore Feydeau à la Comédie française. Cela dit tout le monde n'est pas Feydeau et le cinéma n'est pas le théâtre. Le vaudeville est un genre à part entière avec ses règles et ses codes, comme le western ou le slasher et ici ça fonctionne parfaitement pendant les deux tiers du film grâce à un trio de comédiens qui d'implique à fond dans le jeu. Hélas, la dernière demi-heure tourne en rond et on aurait préféré une autre fin que celle que l'on nous propose à la fois lisse et abrupte. Un bon moment cependant.

D'une vie à l'autre (She's No Angel)

Un téléfilm de Rachel Feldman (2001) Le scénario est excellent (c'est du William Irish, tout de même), sinon c'est du téléfilm, mais du bon téléfilm avec une actrice principale au look atypique (Tracey Gold) mais qui s'en sort merveilleusement bien ainsi que Cameron Bancroft dans le rôle du méchant. On pourra regrettera les minauderies trop appuyées de Dee Wallace et quelques sucreries, et puis surtout et malheureusement cette scène idiote de propagande prol-life nous expliquant qu'il ne faut jamais avorter même en cas de viol, mais la scène est tellement ridicule qu'elle n'arrive pas à plomber le film. Bonne histoire, bon suspense, un bon téléfilm tout à fait regardable.

Sans nouvelles de Dieu

Un film de Agustín Díaz Yanes (2001) avec Penelope Cruz, Victoria Abril, Fanny Ardant. Il est parfois curieux qu'on puisse prendre un plaisir coupable à regarder un film bordélique. On comprend l'idée du réalisateur, à parti d'une fable sur l'enfer et le paradis, se livrer à une critique sociale contemporaine et à ce propos les scènes du super marché ne sont pas si mal, sinon tout ça part dans tous les sens et pourtant on se régale parce que Penelope Cruz et Victoria Abril nous font une prestation de si haute volée qu'on s'en délecte, je n'en dirais pas autant de Fanny Ardant qui se croit obligée de faire sa diva et qui joue comme un pied.

Face Value (vacances en enfer)

Un film de Michael Miller (2001) un téléfilm qui se regarde sans ennui avec d'assez bons acteurs et une très jolie Krista Allen. C'est fauché, ça n'a rien de grandement original, mais on ne s'ennuie pas et la conclusion est habilement amenée.

Seduced by a thief (Night Class)

Un film de Sheldon Wilson (2001) avec Sean Young. De la série B plus que correcte, bien interprété et bénéficiant de la présence sulfureuse de Sean Young, ce qui fait que ça se regarde sans ennui. Pas mal de bonnes idées surtout au début, et l'organisation du casse est intéressante, on regrettera juste quelques facilités de scénario et un final bordélique.

Le Masque de l'araignée

Un film de Lee Tamahori (2001) avec Morgan Freeman. Inutile de chercher mes mots pour écrire une critique puisque celle-ci est très bien "Un thriller qui s'emmêle dans une toile de grosses ficelles, avec une chute invraisemblable et ridicule." Sinon Monica Potter est très mignonne à défaut de savoir jouer, le méchant est grotesque et la môme insupportable.

Flying Virus

Un film de Jeff Hare (2001) avec Rutger Hauer. Il y a des films qui sont mauvais voir nul pour des tas de raisons, celui-ci aligne les stupidités comportementales, les énormités scénaristiques, les invraisemblances, les inepties, les dialogues idiots et les niaiseries, comme s'il en pleuvait. Quant aux acteurs à part Hauer, ils devaient jouer sur le plateau à qui jouera le plus mal et à ce petit jeu la dénommé Gabrielle Anwar tient le pompon en nunuche de choc, mais elle est en bonne compagnie. Reste les scènes d'action, très pyrotechniques puisqu'on fait sauterdix fois la même chose pour faire durer. Un tissu d'aburdités incohérentes !

Perilous

Un téléfilm de Jamie Bruce (2001). De très jolies vues de -Saint-Pétersbourg, sinon il s'agit d'une histoire abracadabrante de vol de diadème au musée de l'Ermitage. Ça peut éventuellement se regarder malgré l'inanité du scénario, sans doute à cause des deux interprètes féminines, Catherine Oxenberg dans un rôle complètement improbable et Rona Waddington dont l'apparition donne à cette production une touche burlesque assez insolite. Il faudra tout de même nous expliquer la politique de certains éditeurs de DVD qui nous vendent ce genre de produit sans grand intérêt alors que dorment on ne sait où des petits trésors de polars des années 40-50 en noir et blanc qu'on n'arrive pas à voir !

The Score

Un film de Fran Oz (2001) avec Robert de Niro, Marlon Brando, Shirley Bassett. C'est un film de casse avec tous les ingrédients traditionnels certains faisant pas mal clichées (le fameux "j'y vais-t-y, j'y vais-t-y pas, le hacker neuneu, le "dernier coup", mais c'est très bien fait, on ne s'ennuie pas une seconde et le réalisateur nous la joue suspense, ce qui n'est pas toujours évident dans ce genre de film. Côté acteur, de Niro est très bon mais Edward Norton arrive à lui voler la vedette tellement il est bluffant. Shirley Bassett est uniquement décorative, quant à Brando, il n'est plus que l'ombre de lui-même.

Beautés empoisonnées

Un film de David Mirkin (2001) avec Sigourney Weaver, Jennifer Love Hewitt, Gene Hackman. Ça commence plutôt bien, malgré une réalisation sans imagination, Jennifer Love Hewitt crevant l'écran de son charme, puis ça se ramollit, devient lourdingue, ça se traîne, ça tourne en rond, ça fait du sur-place pour finir dans le grand n'importe quoi et la pire guimauve qu'il puisse exister.

L'Art (délicat) de la séduction

Un film de Richard Berry (2001) avec Cécile de France, Richard Berry, Patrick Timsit. Ah ! J'entends de ceux qui n'admettent pas qu'on dise au cinéma le mêmes choses qu'eux : "en bas de la ceinture, graveleux", ou pire "misogyne, machiste", adjectifs à l'emploi facile et définitif. Alors faisons la part des choses, d'une part, c'est bien joué, Cécile de France est craquante, la réalisation est parfois clipesque mais ne démérite pas. Quant au pitch il est volontairement farfelu puisqu'on se demande où on va nous emmener, et c'est sans doute là que ça pèche, parce d'une part ça se traîne, et que ça nous emmené vers une fin, o combien décevante par rapport à l'attente, mais ça reste un film sympa, plutôt agréable à regarder.

13 fantômes

Un film de Steve Beck (2001). Après un prégénérique incompréhensible, le film s'installe et on est frappé par l'inventivité des décors, des vitres amovibles où sont inscrites des citations latines, des engrenages dantesques, et des planchers en cadrans animées, visuellement c'est très beau d'autant qu'en plus ça bouge tout le temps. Le problème c'est que le réal ne sait pas comment s'y prendre pour faire évoluer dans ce décor sa petite famille américaine et les vilains fantômes qui veulent les embêter, alors pendant plus d'une heure on tourne en rond, on se croise on se décroise on se cherche, on joue plutôt mal (même si Shannon Elizabeth est bien jolie), on ne se fait même pas peur et le pauvre spectateur s'ennuie à mourir.

Black Plague (Anazapta)

Un film d'Alberto Sciamma (2001) avec Lena Headey. On est très loin de l'imagerie niaise et édulcorée des "Chevaliers de la Table ronde" et c'est tant mieux. L'image est belle ne nous épargnant rien, c'est très cru et la saleté est omniprésente ce qui n'empêche pas la photo d'être plutôt agréable, Lena Headey est rayonnante et certains personnages comme l'évêque sont excellement campés. En revanche l'acteur incarnant Jacques nous livre une prestation médiocre. Certaines scènes sont saisissantes, l'enterrement, la visite médicale, la messe. Mais globalement le film souffre de pas mal de défauts, le montage est chaotique, provoquant des ellipses malencontreuses et n'évitant pas la confusion. De plus la résolution finale est décevante. Mais bon, dans l'ensemble on ne passe pas un mauvais moment.

Sur mes lèvres

Un film de Jaques Audiard (2001) avec Emmanuelle Devos et Vincent Cassel. Un excellent polar mais qui n'est cependant pas parfait. Au positif un scénario original et inventif, et une direction d'acteur remarquable, Emmanuelle Devos habite réellement son personnage tout en retenue, en justesse et en sensibilité, Cassel ne démérite pas loin de là. On pourra déplorer néanmoins une certaine confusion avec des ellipses parfois curieuses. Enfin la façon de filmer d'Audiard bien qu'efficace, a parfois tendance à nous donner le tournis. Et puis même si ça n'a rien de fondamental que vient faire dans cette histoire la toute petite sous-intrique avec le contrôleur judicaire ? Quand aux critiques sur la seconde partie qui tirerait le film vers le rocambolesque, elles m'amusent ; on est au cinéma que diable !  

La chute du faucon noir

Un film de Ridley Scott (2001). Film à la construction étrange puisqu'après une trop longue exposition, c'est soudain un déchainement de violence guerrière filmée avec une incroyable maestria et qui nous scotche pendant deux heures au fond de notre fauteuil. Avec le recul et sans que cela n'entache la qualité de la réalisation on se dit que le scénario est bien maigre. Quant au fond, il y a bien en filigrane l'incompétence de la hiérarchie militaire, mais on aurait aimé le point de vue adverse, juste un peu, quoi ! Enfin on se serait bien passé de quelques clichés archi rabâchés (le mec avec les photos de sa famille, ou le mourant et son discours familial habituel. Des défauts mais un film est à voir ne serait-ce que pour ces deux heures de délire militaire.

Le Placard

Un film de Francis Veber (2001) avec Daniel Auteuil, Gérard Depardieu, Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Michel Aumont, Jean Rochefort : C'est du Veber, homme de théâtre et scénariste, et ici c'est l'histoire qui prime, c'est un choix et il fonctionne. C'est remarquablement et intelligemment écrit, le film fustigeant l'homophobie mais aussi le politiquement correct, le tout avec un humour subtil. On soulignera une direction d'acteurs impeccable dans laquelle se distingue une fois plus un Gérard Depardieu qui peut décidément tout jouer ! On regrettera juste le côté un peu "moraliste" du personnage joué par Lhermitte et une fin trop bisounours, mais ce film est excellent.

Bully

Un film de Larry Clark (2001). Un tour de force, à partir du moment où Lisa suggère à Marty qu'il faudrait tuer Bobby, le suspense ne sous quitte plus, un suspense que certains considéreront comme malsain puisque l'empathie nous fait adhérer au projet meurtrier, mais bon on est au cinéma (même si l'affaire est inspirée de fait réels). Clark ne nous fait pas une leçon de morale, il montre et ce regard est terrible. A noter l'excellence de la direction d'acteurs et de la photographie et la scène fatale proprement hallucinante. Quant à ceux qui râlent parce qu'il y a du sexe, laissons-les se ridiculiser !

Betty Fisher et autres histoires

Un film de Claude Miller (2001) avec Sandrine Kiberlain, Nicole Garcia, Mathilde Seigner.. L'histoire est tordue mais on se dit que tout ça va s'éclaircir, même pas ! Vers la 90ème minute, le film devient n'importe quoi, on se demande alors ce qui se passe et le mot Fin apparait, c'est ce qui s'appelle se moquer du monde. Côté interprétation si Kiberlain et Seigner font le boulot, on ne peut en dire autant de Garcia, constamment dans le surjeu et incapable d'articuler correctement. Bref, un film confus, inachevé, boiteux et décevant.

Forever Lulu

Un film de John Kaye (2001) avec Melanie Griffith. J'avoue avoir apprécié la première heure du film malgré la grosse invraisemblance du scénario, Mélanie présentée comme nymphomane se contentant d'aimer Swayze platoniquement pendant tout le film ! Sinon c'est vrai que l’abattage de Mélanie Griffith est remarquable et que l'on s'attache à son personnage de timbrée. Tout chavire, hélas quand le film vire au mélo lors de la scène dans l'avion et surtout avec la rencontre avec la famille adoptive et ce qui s'en suit, véritable dégoulinade de guimauve

Killer Tattoo

Un film thai de Yuthkert Sippapak (2001), Ça démarre plutôt bien, puis ça devient vite débile avec le gars qui se prend pour Elvis, puis incompréhensible à ce point que rapidement on ne sait plus qui est avec qui qui est contre qui, on ne se raccroche à rien ni personne et comme si cet embrouillamini ne suffisait pas voilà que ça tourne en mélodrame : Au secours !

La planète des singes

Un film de Tim Burton (2001) Avec Mark Walberg, Tim Roth, Helena Bonham-Carter. Un film mal aimé pour de mauvaises raisons. Signalons déjà aux puristes autoproclamés, même si ça n'a rien de fondamental que la fin du film est bien plus fidèle au roman de Pierre Boule que la version de 1968, Alors oui le film a des défauts, comme dans la version de 1968, on parle anglais et ça ne choque personne, Mark Walberg, monolithiques est loin de valoir Charlton Heston, il en est même très loin, on déplorera aussi la présence inutile d'un ado imposé par la prod, une bataille finale un poil longuette... Mais sinon, quel film ! Quelle ambiance avec des singes parfaits dans leur maquillage, (Tim Roth et Helena Bonham-Carter sont fabuleux) des décors de folie et une histoire passionnante malgré quelques cotés convenus. Excellent film.

Stalingrad

Un film de Jean-Jacques Annaud (2001) avec Jude Law, Rachel Weisz, Ed Harris. La bataille de Stalingrad vue d'un angle très original puisque c'est un combat entre deux snipers. C'est vraiment pas mal avec un Jude Law complètement habité par ce rôle difficile, Ed Harris est également très bon même si son personnage n'est pas assez écrit, Quant à Rachel Weisz elle est méconnaissable. Les décors sont fabuleux avec une reconstitution des ruines de Stalingrad. Même si n'atteint pas les meilleures productions du genre, nous avons là un film de guerre plus qu'honorable et parfaitement réalisé. On peut sans doute regretter le retournement brutal du commissaire politique à la fin, de même que le happy end qui ne sert ) rien. Un excellent film !

Belphégor, le fantôme du Louvre

Un film de Jean-Paul Salomé (2001) avec Sophie Marceau, Michel Serrault, Julie Christie. Il faut toujours faire la part des choses. Tout n'est pas à jeter dans ce film ne serait-ce que les prises de vues dont certaines sont très belles. En ce qui concerne les acteurs, dans des genres très différents Marceau, Christie et Serrault se débrouillent, surtout ce dernier, le seul à apporter un poil d'humour et de décalage. Non, là où ça ne va pas c'est dans l'enchaînement des scènes qui donne lieu à un fouillis incohérent voire incompréhensible, avec une incroyable absence de rythme et de tension, justement là où il en faudrait. On peut donc parler de ratage et dire que c'est mauvais.

Escrocs

Un film de Sam Weisman (2001) avec Dany DeVito. Une idée de base pas si idiote que ça et une amoralité décontractée : cela aurait pu marcher, mais ce n'est pas le cas, ça tourne en rond, ça digresse, ça se veut très drôle mais c'est lourd et ça tombe à plat, les acteurs surjouent comme pas possible, les seconds rôles ne valent pas mieux, on se demande le pourquoi de certaines scènes et en plus on s'ennuie

Empty room

Un film de Toshiki Sato (2001). Les thèmes abordés sont archis rabâchés : adultère, cocufiage, couples libres mais qui ne le sont pas tant que ça, jalousie, frustration et tout ce qui s'en suit. Et on ne peut pas dire que Monsieur Sato réinvente tout ça. La seule valeur ajoutée est l'érotisme des situations, mais même là on ne peut pas dire que ce que l'on voit est transcendant, c'est super décontracté, on ne fait pas l'amour en soutif comme aux Etats-Unis, mais pas grand-chose n'a été fait pour érotiser les scènes, le photographe devait être fatigué, à remarquer tout de même une simulation de scène uro. Pas de quoi s'affoler.

Braquages

Un film de David Mamet (2001) avec Gene Hackman, Danny DeVito. Encore un film de braquage ! S'écriera le chœur des blasés. Sauf qu'ici Mamet nous a mitonné une histoire aux petits oignons. Certes, ça ne renouvelle pas le genre, mais ça l'illustre avec brio. Aucun temps mort, les casses sont filmés avec une précision d'horlogerie. Et puis bien sûr l'aphorisme selon lequel les liens se disloquent toujours après un casse est ici montré avec perfection, mieux puisque c'est le ressort dramatique du film et cela jusqu'à la fin. La direction d'acteur est impeccable dominé par un Gene Hackman impérial. Surprises, retournement et contre retournement abondent. On pourra juste trouver que la fin est trop… mais qu'importe, nous sommes au cinéma, que diable !

Un ange

Un film de Miguel Courtois (2001) avec Elsa Zylberstein, Richard Berry. Sur le papier le pitch aurait pu donner quelques chose sauf que là c'est réalisé avec des moufles et que les incohérences s'amoncellent, Le real nous fait des grand effets, du zoom, de la grue, des pano, comme si le fait de savoir manipuler sa caméra suffisait à faire du bon cinéma. C'est prétentieux, emprunt d'un mysticisme bizarroïde avec voyante aveugle, apparition angélique, et final en mode ange exterminateur (pas celui de Buñuel, celui de la bible). Côté direction d'acteurs, si Zylberstein, Berry et Lecoq s'en sortent, Pascal Gregory nous pond une prestation calamiteuse, quant à Nicolas Siberg (de la comédie française, s'il vous plait) il ne se donne même pas la peine de jouer. A sauver la scène d'amour sur le camion.

L'enfant qui venait d'ailleurs (the day the world ended)

Un téléfilm de Terence Gross (2001) avec Nastassja Kinski. On peut retenir trois choses : le joli minois de Nastassja Kinski qui a défaut d'avoir un rôle crédible et intéressant nous offre son gentil sourire, le rôle du gosse qui joue étonnamment bien, et cette incroyable scène (simulée) où l'infirmière se livre à une sodomie avec gode ceinture sur la personne de l'instituteur. Mais à part ça, il n'y a pas grand-chose, l'histoire n'est pas accrocheuse, il n'y a pas de rythme, la mise en scène est déficiente, les effets spéciaux sont cheaps, les acteurs médiocres et on s'y ennuie pas mal

Maniac Trasher

Un film de Gregory Gieras (2001) Certes, le scénariste ne s'est pas trop fatigué. Mais cette série B est loin d'être un navet. Il n'y a aucun temps mort, le méchant interféré par Larry Drake, dans le genre bibendum de foire est véritablement très bon, et la très belle Paulina Poizkiva tient son rôle à merveille. On a rarement vue de mémoire de cinéphile autant de portes et de cloisons défoncées. Evidemment la fin est prévisible, mais on passe un bon moment. Pour ma part je préféré regarder ça que certains blockbusters qui veulent péter plus haut que leur cul

Liberté-Oléron

Un film de Bruno Podalydès, (2001) avec Denis Podalydès, Guylaine Londez, Bruno Podalydès. Un film assez inégal, avec une bonne idée de base plutôt bien exploité notamment à la fin avec la pétage de plomb de Denis Podalydès. Quelques bonnes idées sont malheureusement laissées en plan alors qu'elles avaient un fort potentiel comme le personnage du paysagiste, Il nous faut déplorer quelques ellipses malheureuses et supporter quelques niaiseries qui n'ajoutent rien au film et dont on se serait volontiers passées. Denis Podalydès joue avec un naturel saisissant ainsi que son frère, Guylaine Londez ajoute une jolie note de fraicheur.  Ça aurait pu être bien mais on sent comme un goût d'inachevé. Sympa quand même !

Pas un mot

Un film de Gary Fleder (2001) avec Michael Douglas, Famke Janssen. Un tissus d''âneries incohérentes. Des pistes qu'on oublie de développer, un rôle de fliquette d'une absurdité à peine croyable. Douglas qui fait du mauvais Douglas. Quand au fond, c'est de l'auto-vengeance bien lourdingue (notons aussi au passage que le scénariste s'en prend à Freud, on se demande bien pourquoi ?) On sauvera éventuellement le casting féminin.

La Prison de verre

Un film de Daniel Sackheim (2001) avec Leelee Sobieski.  Film mal aimé et on se demande bien pourquoi. C'est un thriller efficace, et le fait qu'il utilise des recettes classiques n'a strictement aucune importance puisque ça fonctionne parfaitement, l'angoisse montant inexorablement en puissance jusqu'à cette fin spectaculaire qui ne manque pas de panache. Cerise sur le gâteau, l'interprétation de Leelee Sobieski qui illumine le film de sa beauté et son talent contribue à nous envoûter. Les autres acteurs sont loin de démériter, loin de là et même le gosse joue correctement. PS : quel dommage que Leelle ait arrêté sa carrière pour faire "de la peinture"

La Pianiste

Un film de Michael Haneke (2001) avec Isabelle Huppert, Benoît Magimel, Annie Girardot : Ce qui frappe avant tout dans ce film c'est la prestation hallucinante d'Isabelle Huppert. Elle éclipse le reste de la distribution, Magimel peu convaincant en tête, mais aussi Girardot que je n'ai pas trouvé à son aise. Du point de vue de sa réalisation le film souffre d'imperfections, certains plans sont beaucoup plus longs que nécessaire, et les dialogues, surtout au début ont tendance à confondre le langage parlé et le langage écrit, enfin je n'admet pas cette fin, privauté du réalisateur pour "faire parler" mais ou incapacité à conclure. Faut-il parler du fond ? Y a-t-il un message ? Certains en ont écrit des pages entières, c'est leur droit, chacun peut disserter sur ce qu'il veut, mais pourquoi ne faudrait-il que le film ne se suffise pas à lui-même, montrer que chacun a un jardin secret n'est pas un message, c'est une illustration, se demander pourquoi c'est déjà prendre le risque d'aligner les pires lieux communs. Pour ce qui me concerne je garderais en mémoire le film non pas comme "un film d'Haneke", mais comme un film avec Isabelle Huppert.

Tête de chou

Un court métrage de 15 minutes de Stéphane Secq (2001). Certains auteurs ont parfois une idée originale et s'en enthousiasment. Ici l'idée c'est la journée du chou. Intrigant et décalé au départ, force est de constater que le film ne tient pas la distance ce qui est un comble pour un métrage aussi court

Le comte Axel (Grev Axel)

Un film danois de Søren Fauli (2001). Un conte moral en costume d'époque écrit par Anders Thomas Jensen (les boucher verts)  On est en pleine caricature avec sa dose de manichéisme sans nuances, et l'anticléricalisme s'en donne à cœur joie, mais ça passe plutôt bien, le ton étant agréable. Le personnage central est plutôt bien écrit, mais c'est sa "promise" Sofie Gråbøl qui crève l'écran de son sourire craquant. Ça ne marquera pas l'histoire du cinéma, mais on passe un bon petit moment.

Blow

Un film de Ted Demme (2001) avec Johnny Depp, Penélope Cruz, Ray Liotta. C'est un biopic, un genre difficile mais que quelques grands cinéastes ont su maîtriser (Milos Forman, Martin Scorsese…) ici Ted Demme s'en tire plutôt bien même si on peut penser que la fin est faible et larmoyante, même si on aurait aimé parfois de bonnes explications au lieu et place d'ellipses. Mais le film, très rythmé, se regarde sans ennui, il faut dire que Johny Depp porte le film sur les épaules et nous fait une prestation remarquable, laissant loin derrière les autres acteurs, même si Ray Liotta assure, même si Penélope Cruz crève l'écran de ses (trop) rares apparitions. Malgré l'absence de tension (mais c'est inhérent au genre) et ses quelques défauts, Blow reste un film intéressant.

Jeepers Creepers : Le Chant du Diable

Un film de Victor Salva (2001) avec Gina Philips et Justin Long. Encore un teen-movie d'horreur ! M'écrias-je en voyant le couple cheminer sur la Gran'route. Eh bien non ce n'est pas vraiment ça, nous avons là un vrai film d'horreur et d'angoisse, un scénario orignal, et une action servie par des acteurs qui se donnent à fond, la prestation de Gina Philips est extraordinaire, mais Justin Long nous prouve aussi qu'il est un bon acteur. Le film est plein de petites trouvailles et le fait que les protagonistes soient frère et sœur et non pas petits amis modifie les rapports habituels Le second degré et l'autodérision ne sont pas exclu ainsi un moment Gina dira à Justin "Dans les films d'horreur, il y a toujours un con qui déconne… T'es ce con-là !" on encore la scène du dévidoir ou Gina tient Justin par les pieds, en sait bien qu'elle va les lâcher ses pieds…et c'en est que plus jouissif  ! L'empathie pour les deux "héros" fonctionne très bien, ce qui 'est pas toujours évident dans ce genre de film. Enfin le monstre est très réussi conservant sa part de mystère et parvenant à nous surprendre (voir la fin). Quand aux critiques qui nous pompent l'air en parlant de la décision idiote prise au début par Justin, je dirais deux choses : déjà dans la vraie vie on est tous amené à prendre parfois des décisions idiotes, et puis si tout le monde restait dans ses clous, le cinéma serait bien triste ! Un très bon film de genre, une très belle Gina Philips, que du bonheur !

Sex Academy

Un film de Joel Gallen (2001) avec Chyler Leigh et Chris Evans. L'inconvénient des films parodiques c'est qu'il faut avoir en mémoire les films qu'il parodie. Donc je partais avec un handicap, mais heureusement le fim peut se regarder sans aller à la pêche aux références et il possède une qualité rare pour ce genre de production, il fait rire. Déjà la scène d'intro est à tomber (il est question d'un gode michou), les blagues s'enchaînent et osent tout, on y parle d'inceste, de scatologie et du syndrome de Tourette avec une décontraction assez surprenant. Le clou du spectacle étant sans doute ce french kiss lesbien intergénérationnel entre Beverly Polcyn (75 ans) et Mia Kirshner (26 ans). Sans doute pas du grand cinéma mais on passe un bon moment !

Comment j'ai tué mon père

Un film d'Anne Fontaine (2001) avec Charles Berling, Michel Bouquet, Natacha Régnier, Stéphane Guillon, Amira Casar. J'adore Anne Fontaine quand elle met un brin de folie dans ses film. Ce n'est pas vraiment le cas dans ce film où tout est dans les dialogues, comme au théâtre. Et malgré l'excellence de la direction d'acteurs, la mayonnaise ne prend pas. Il faut dire que si le sujet est grave, il n'est pas pour autant rendu passionnant, d'autant que film devient vite soporifique, sans rythme. Une déception dans la belle filmo d'Anne Fontaine

J'ai faim !!!

Un film de Florence Quentin (2001) avec Catherine Jacob, Michelle Laroque. Bien sûr que ce n'est pas du grand cinéma, et ce film n'a jamais eu d'autres prétentions que celle de nous distraire. Et le pari est presque réussi, certes ce n'est pas la folie douce, mais c'est souriant, sympathique, loin d'être idiot et mené tambour battant par cette actrice merveilleuse qu'est Catherine Jacob, bien épaulée ici par la sémillante Michelle Laroque et un casting féminin de charme (Garance Clavel, Isabelle Candelier, Alessandra Martines)

Killing Angel

Un film de Paul Sarossy (2001) Photographie décevante (c'est quoi ce filtre bistre ?) Acteurs allant du moyen au mauvais, (David Calder est aussi ridicule que débectant), scénario sans tension, final d'une absurdité abyssale, et puis surtout, quand je regarde un film c'est pour en retirer du plaisir et/ou de l'intérêt… Impossible avec une telle chose tellement c'est moche !

Anatomie

Un film d'horreur allemand de Stefan Ruzowitzky (2001) avec Franka Potente. Très bon démarrage avec une actrice principale talentueuse Franka Potente et une bonne idée voyant ce qu'on prend pour une ambiance de carabin se transformer en quelque chose de monstrueux. Il y a aussi quelques bonnes scènes avec Anna Loos. Mais le film finit par patauger dans deux domaines, la narration dans laquelle les déficits d'explications pleuvent et dans la réalisation trop convenue.

The Wild Witness

Un film de Marc Pueyo (2001) avec Maria Beloso, Thierry Lorent. Il s'agit d'un vrai film "fantôme" puisque ni IMDB, ni les grands site de cinéma ne le répertorie. L'explication est simple, ce film n'a jamais été tourné pour être diffusé sur les canaux ordinaires, mais projeté dans le cadre d'une attraction foraine présentée par la compagnie "Annibal est ses Elephants". La jaquette du DVD donne le ton en racontant n'importe quoi sur sa date de production et sur le nom des artistes. Le film est donc une parodie de western, et là où on pouvait s'attendre au pire, il faut bien admettre que cela fonctionne parfaitement, on se moque des poncifs du genre avec un réel bonheur, de plus l'actrice principale, Maria Beloso n'est pas dénuée de charme. Une heure de plaisir (DVD trouvable à la vente sur le Net)

Les Portes de la gloire

Un film de Christian Merret-Palmair (2001) avec Benoît Poelvoorde, Michel Duchaussoy, Etienne Chicot. En regardant ce film il est amusant de se l'imaginer au stade du scénario. Les scénaristes apportent le projet à la prod. Celle-ci annote en rouge les trois quarts des scènes en indiquant "à améliorer". Mais les scénaristes n'ont rien amélioré du tout et nous avons un film sans relief. Poelvoorde paraît mal à l'aide, Boisselier est transparent, le seul qui soit un peu attachant est Etienne Chicot. Quant à la référence au pont de la Rivière Kwai, WTF ? Et ne parlons pas de cette tirade finale prétentieuse dont je suis persuadé que personne ne l'a écouté.

Cradle of Fear

Un film d'Alex Chandon (2001) avec Emily Booth, Eileen Daly. Soyons clair le film cible un public, celui des amateurs de gore et de bonnes histoires horrifiques (je dis bien bonnes histoires, car ici le scénario est bien écrit et réserve son lot de surprises). Le film est divisé en quatre séquences reliées par deux fils rouges (l'assassin et le policier). Le premier sketch est le plus intéressant d'autant qu'il est pimenté d'érotisme avec la très belle Emily Booth er se permet un petit clin d'œil en passant à Alien, c'est toujours agréable. Le second sketch nous montre deux cambrioleuse qui ont affaire à un mort vivant, l'une des filles se montrera d'une méchanceté imprévue. Le troisième sketch nous la joue humour noir avec un unijambiste qui veut retrouver sa gambette. La séquence nous offre trois scènes incroyables : celle de du piéton écrasé par la voiture, celle ou la très belle Eileen Daly lui fait des câlins sur son moignon, et celle où il perd le contrôle de son nouveau pied. La quatrième partie est plus noire, plus d'humour noir mais une descente aux enfer dans les bas fond d'internet. Une bonne histoire, une réalisation et une direction d'acteurs correctes (quoiqu'on en dise du gore à gogo, des belles filles, de l'érotisme, des morts spectaculaires, de l'humour noir, pourquoi bouder notre plaisir (coupable ?)

Roberto Succo

Un film de Cédric Kahn (2001) avec Stefano Cassetti et Isild Le Besco. La réalisation est froide, distante, saccadée, brouillonne, nous faisant difficilement entrer dans le film d'autant que l'identification avec l'acteur principal est impossible (ce qui n'enlève rien à la qualité de son jeu). Pour dire simple, ce n'est que rarement intéressant, on meuble avec de longues scènes de trajets automobiles, on passe du coq à l'âne et l'ennui n'est jamais loin. Un consolation quand même, le doux visage de Isild Le Besco..

Un crime au Paradis

Un film de Jean Becker (2001) avec Jacques Villeret, Josiane Balasko, André Dussollier, Suzanne Flon, Roland Magdane, Dominique Lavanant, Daniel Prévost.. Le dialogue du début entre Villeret et Flon annonce la couleur : il n'y a aucune direction d'acteur, voir Flon débiter son texte de façon aussi scolaire fait pitié. Alors comme dans tous les films ou la direction d'acteurs est défaillante, chacun joue à sa façon et on a droit à toute la palette d'attitude possible, cela va du cabotinage insupportable (Prevost) au cabotinage élégant (Dussollier) ou tout simplement de la grande classe (Dominique Lavanant). Villeret pour sa part est bon, quant à Balasko, elle n'a pas le rôle facile… Pour le reste, c'est une comédie où l'on ne ri jamais, le sketch (parce que ce n'est pas autre chose) entre Villeret et Dussollier) est amusant, et la scène du procès trop longue avec des passages ridicules (la discussion philatélique). Bref pas de quoi fouetter un chat !

Ripper

Un film de John Eyres (2001) Beaucoup de blabla, puis (enfin) une première scène très gore et ça repart en blabla, et là déjà le film ne fonctionne plus, dès qu'une fille s'éloigne on sait qu'elle va y passer, c'est zéro suspense, zéro tension et en plus le prof joue comme patate.  Quant à l'identité du tueur, c'est tellement passionnant qu’on finit par s'en foutre, d'ailleurs la révélation finale sera un bel exemple de flou scénaristique. Que sauver ? Quelques scènes sanglantes, quelques jolis minois, autrement dit pas grand-chose

Les Visiteurs en Amérique

Un film de Jean-Marie Poiré (2001) avec Jean Reno, Christian Clavier, Christina Applegate, Tara Reid, Malcolm McDowell. J'étais curieux de savoir si ce film méritait son exécrable réputation. Alors faisons la part des choses, déjà le film se regarde jusqu'au bout sans trop d'ennui, ensuite il bénéficie de la présence des très gracieuses Christina Applegate et Tara Reid, (mais qui sont bien loiin de nous faire oublier Valérie Lemercier et Marie-Anne Chazel) et puis Malcolm McDowell est rigolo. En fait c'est le scénario qui ne fonctionne pas, le début moyenâgeux est plutôt bien, mais ensuite dès que Réno et Clavier se retrouve en 2000 plus rien ne fonctionne, le comique de situation échoue et les gags foirent les uns après les autres, à ce propos la scène du restaurant est d'une lourdeur et d'une débilité rarement atteinte, certains gags sont des copier-coller du premier film mais en moins bien, on insère une poursuite en bagnole pour faire américain (!) et puis bon cette petite romance entre Réno et Applegate, ça va bien cinq minutes. Bref c'est pas terrible, mais ça ne mérite pas non plus la mise au bucher.

Le Courtier du cœur (Good Advice)

Un téléfilm américain de Steve Rash (2001) avec Charlie Sheen, Angie Harmon, Denise Richards, Rosanna Arquette. Il y a des téléfilms qui parviennent à dépasser le niveau de ce genre de production, mais pas celui-là dans lequel rien ne fonctionne. Ce n'est pas le pitch qui est mauvais, c'est son traitement catastrophique, ce n'est pas l'invraisemblance des situations qui gêne c'est la façon dont elles sont exprimées. Le film se permet même un aparté hors sujet se voulant une critique de l'art moderne, mais la séquence n'est que lamentable. l'interprétation est   déficiente, avec un Charlie Sheen transparent, une Angie Harmon qui n'arrive pas à se départir d'une posture de mannequin sophistiquée et Denise Richards qui cabotine à mort. Seule Rosanna Arquette parvient à nous faire une prestation potable,

The Tailor of Panama

Un film de John Boorman (2001) avec Pierce Brosnan, Geoffrey Rush, Jamie Lee Curtis, Catherine McCormack. En langage châtié nous dirions que ce film souffre d'un gros problème narratif et qu'on y déplore ellipses et facilités se scénario. En langage moins châtié nous dirons qu'on y comprend que dalle. A noter tout de même l'excellente prestation de Geoffrey Rush. Et puis rendons grâce à Boorman de se foutre des codes hollywoodiens, au moins dans ses films on ne baise pas en soutien-gorge !

Fatal

Un film de D. Shone Kirkpatrick (2001) avec Rutger Hauer et Virginia Madsen. Le film possède deux points positifs, d'abord son casting avec un Rutger Hauer qui hérite d'un rôle très difficile (il joue avec ses yeux) une Virginia Madsen éclatante de beauté et l'inconnu au bataillon Thomas Newton qui s'en sort plus qu'horriblement. La seconde chose c'est la photographie, les couleurs sont splendides. Il y a aussi deux ou trois jolies scènes. Malheureusement le gros problème du film c'est son scénario, on peut parfois faire avec les invraisemblances mais là ça tourne au n'importe quoi sans aucune cohérence, des sous-intrigues naissent et sont abandonnées en route… tout le monde rentre chez tout le monde comme dans des moulins, l'attitude de certains protagonistes défie la logique, bref un beau bordel… Mais ça se regarde.si on est pas trop exigeant.

Péché originel

Un film de Michael Cristofer (2001) avec Antonio Banderas et Angelina Jolie. Descendu par la critique pour de mauvaises raisons, ce film doit être réévalué d'urgence. Alors oui c'est du cinéma (et certains chasseurs d'invraisemblances ne le comprendront jamais) Alors oui c'est un remake de l'excellent "Sirène du Mississipi" de François Truffaut. (et alors ? il y a aurait donc des remakes honteux et des remakes glorieux ?) Et puis la scène de cul a énervé les "bienpensants". Une scène qui est pourtant parmi les plus belles scène d'amour du cinéma "classique". La manipulation est révélée tôt, on s'en doutait un peu, mais ce n'est pas cela qui intéresse le réal, c'est l'amour fou entre deux êtres sur l'air de je t'aime, moi non plus et à ce petit jeu on a ici deux acteurs exceptionnels, Banderas bien sûr mais aussi une Angelina Jolie au faîte de sa beauté (quoiqu'en ait pensé les indécrottables razzies awards.) Moi j'ai passé un excellent moment à la vision de ce très beau film d'amour.

Le Chevalier Black

Un film de Gil Junger (2001) avec Martin Lawrence. Il faut savoir manier l'anachronisme mais à l'évidence ni Junger ni Lawrence ne savent faire. Tout cela est lamentable, inintéressant et pas drôle du tout, la seule scène un peu surprenante restant le bal à la cour du roi. On aurait pu faire quelque chose avec le rôle de la princesse Régina, la fille nymphomane du roi, mais l'idée n'est même pas exploitée correctement. Un mot quand même sur le fond, par ce que : voyage dans le temps sur fond de lutte des classes ça ne vous rappelle rien ? Mais si ! Le Piège Diabolique de l'indécrottable réac que fut Edgar G. Jacob. Qui lui prenait le parti des seigneurs contre les paysans… quand je pense que certains continuent à porter cet ouvrages au firmament de la BD. Lawrence au moins choisit le bon camp, c'est déjà ça !

Shark Attack 2  

Un  film de David Worth (2001) avec Nikita Ager. Faisons simple, ce film n'a rien pour lui, le scénario est débile, les attaques de requins et la grande scène finale sont quasiment illisible et comme si ça ne suffisait pas on nous gratifie d'un final grotesque. Sinon il faut bien avouer que Nikita Ager est une belle femme, mais bon…

Antitrust

Un film de Peter Howitt (2001) avec Tim Robbins .S'il y a une chose dont j'ai horreur c'est l'acharnement sans nuances contre certaines personnes. Or là on est en plein dans le Bill Gates bashing. On adroit à un manichéisme de caricature, d'un coté le très méchant Microsoft (qu'on va jusqu'à associer à la voyoucratie) et de l'autre les chevaliers blancs du logiciel libre qui dans élan de générosité divine veulent faire don à l'humanité souffrante du code source du logiciel à Billy. Alors désolé mais je ne supporte pas ça… si encore il y avait autre chose, mais non, l'interprétation est basique, la réalisation est plate, le suspense est aux abonnés absent (il a failli en avoir dans la scène du diner en tête à tête, mais ça a fait pschitt). Bref , aucun intérêt.

The Hole

Un film de Nick Hamm (2001) avec Thora Birch et Keira Knightley. On a un peu la rage au début quand on comprend que tout le film va se dérouler en flash-back tuant ainsi tout le suspense, mais en fait le film est bien plus malin que ça, il s'agit bien davantage d'un thriller psychologique que d'un survival d'horreur (malgré quelques images glauques) C'est plutôt bien interprété et on appréciera la séquence coquine avec Knightley.

En territoire ennemi

Un film de John Moore (2001) avec Owen Wilson et Gene Hackman. Quant on veut tuer son chien on dit qu'il à la rage et quand on veut démolir un film on copie sur le voisin. Je lis que la réalisation serait déficiente, je n'ai rien vu de tel, bien au contraire et la scène aérienne au début pour ne citer que celle-ci est remarquable. Je lis que le film serait de la propagande pour l'US Army. Faut peut-être pas exagérer, le film n'est ni antimilitariste ni anti américain mais de la à dire que c'est de la propagande, il n'a pas cette ambition. Le film raconte simplement un épisode de la guerre dans l'ex Yougoslavie, ce n'est qu'une fiction et le film ne prétend pas nous faire un cours de géopolitique. J'ai bien aimé Owen Wilson qui montre ici qu'il peut faire autre chose que des guignoleries. Evidemment la fin du film est très hollywoodienne… mais puisque c'est du cinéma !

Women of the Night

Un film de Zalman King (2001) avec Jacqueline Lovell. Connaissez-vous le style tutu ? En littérature il s'agit d'un texte rédigé à la deuxième personne. La plupart du temps, il s’agit d’un personnage auquel est censé s’adresser le narrateur. Son emploi donne parfois des résultats bizarres genre "Tu me désires secrètement mais tu ne me le diras jamais…" Ici ce style est appliqué au cinéma ce qui provoque une impression de redondance dont on ne perçoit pas l'utilité, d'autant que tout cela est émaillé de propose souvent prétentieux. Si on y ajoute le fait qu'on ne comprend pas grand-chose au scénario que ses auteurs n'ont rien fait pour rendre intéressant, on mesurera l'étendu du désastre, pourtant tout n'est quand même pas à jeter, la photo est soignée, les filles sont des canons et les passages érotiques sont particulièrement réussis. (magnifique Jacqueline Lovell !). Alors comment noter ça ? Pas la moyenne de toute façon.

Cubbyhouse

Un film australien de Murray Fahey (2001) avec Joshua Leonard et Belinda Gavin. J'ignore si cette histoire aurait pu être intéressante, (j'en doute un peu quand même) mais dans ce film le réalisateur ne fait rien pour nous la rendre captivante. Pire, on s'ennuie à mourir. De plus la réalisation est chaotique rendant le suivi narratif bizarroïde. Les acteurs étaient pourtant pas si mal avec une petite fille malicieuse mais bon quand le scénario est déficient…

Harrison's Flowers

Un film d'Élie Chouraqui (2001) avec Andie MacDowell, Adrien Brody. Un film qui fait froid dans le dos de part sa violence et son souci de réalisme. On est parfois proche de l'insoutenable. Le film a le mérite de nous montrer sans filtre toute l'horreur de cette guerre dans l'ex-Yougoslavie. C'est aussi un hommage aux reporters de guerre, ceux qui font un vrai métier de journaliste. Andie MacDowell crève l'écran dans ce film, ne se contentant pas d'arborer son joli minois, non c'est une véritable grande actrice. Adrien Brody est aussi très bon comme très souvent. Deux critiques néanmoins, pourquoi le film s'encombre-t-il d'anti-flashback, ils ne servent à rien et casse le suspense (mais peut-être est-ce volontaire (l'intérêt premier du film n'étant pas de faire du suspense ? Par ailleurs j'ai trouvé la fin quelque peu dérisoire. Mais laissons là ces critiques, ce film est une claque, un grand film, u très grand film  !

Never Play with the Dead

Un film de Ray Kilby (2001) avec Sarah Kayte Foster. C'est plutôt raté, l'idée de départ n'est pas si mauvaise (les idées de départ sont presque toujours intéressantes)mais ensuite ça tourne à la débandade, quelques personnages à la limite du supportable, des sous intrigues peu intéressantes et une ambiance qui patine même si vers la fin le niveau se rehausse un tout petit peu. Sinon j'ai bien aimé le joli minois de Sarah Kayte Foster.

Tu m'appartiens

Un téléfilm de Paolo Barzman d'après Mary Higgins Clark (2001) avec Lesley-Anne Down. On y comprend rien et cette histoire de bagues et de chansonnette est aussi claire que du jus de boudin. On remarquera que dans ce film on laisse souvent les portes d'entrées ouvertes. (pas peu des courants d'air) Sinon Lesley-Anne Down joue correctement et il faut encore se farci une voyante (ce doit être une constante chez MHC !)

L'Échine du Diable

Un film de méxicano-espagnol de Guillermo del Toro (2001) avec Marisa Paredes, Eduardo Noriega. Voilà un film de fantômes complétement atypique de par son scénario et son cadre. Ce qui frappe tout d'abord avant que l'histoire se complexifie, c'est la direction d'acteurs, il est assez rare de voir des gosses jouer aussi bien, le film agit par petites touches, pour montrer l'horreur de la guerre, nul besoin de longs plans, une exécution sommaire qui fait froid dans le dos et on passe à autre chose. Mais c'est dans sa dernière partie que le film explose avec au moins deux scènes choc, les gamins traquant le méchant à coups d'épieu, puis celui-ci tombant dans le bassin, incapable remonter en raison des lingots d'or enfouis dans ses poches. Un film d'une grande noirceur mais réalisé au cordeau et bénéficiant d'une photographies superbe, un beau film !

Séduction fatale (Tempted)

Un film de Bill Bennett (2001) avec Burt Reynolds Saffron Burrows.  Un scénario mal fagoté plutôt intéressant au début avant qu'on nous colle une sous intrigue qui ne sert à rien. La dernière demi-heures est un tissu d'absurdités qui s'enchaînent jusqu'à la fin finissant de décrédibiliser le film, C'est dommage Saffron Burrows est une très jolie femme.

The Pool

Un film allemand de Boris von Sychowski (2001). On est dans le schéma classique de la bande de jeunes qui va se faire dégommer par le méchant de service. Pourquoi pas ? Après tout le cinéma n'est que variation. Sauf qu'ici il nous faut subir un pré-générique dont le rapport avec le film m'a échappé, puis une série de parlottes sans fin et sans intérêt entre les gens de la joyeuse bande. Les effets gore n'ont pas grand-chose de terrible a l'exception de la séquence du tobogan aquatique et celle du condit d'aération. Sinon le casting masculin s'encombre de kéké de la plage assez agaçants, en revanché les files sont sexy. Quant au twist final mieux vaut ne pas en parler.

Point Doom

Un film de Art Camacho (2001) avec Richard Grieco, Angie Everhart, Jennifer O'Dell. Une serie B qui contient de nombreux défaus mais qui paradoxalement se laisse regarder sans déplaisir. Alors les défauts : une certaine confusion, un Richard Grieco assez agaçant (surtout au début) et un gunfight parmi les plus WTF que j'ai pu visionner (mais l'intention était peut-être parodique) Mais le véritable atout du film est la magnifique Jennifer O'Dell et puis, une fois n'est pas coutume on nous montre un club de striptease sans pudeur de jeune fille.

The Perfect Wife

Un téléfilm de Don E. FauntLeRoy (2001) avec Shannon Sturges, Lesley-Anne Down. C'est extrêmement mal écrit à ce point que si on n'a rien lu sur le sujet, les motivations de la tueuse restent incompréhensibles pendant 75 minutes. Certaines scènes sont primaires (le faux vol du bijou) . Sinon ça se regarde et c'est sans doute en raison de la présence de Shannon Sturges, non seulement c'est une très belle femme mais elle joue son rôle à merveille je n'en dirais pas autant de Lesley-Anne Down en service minimum. Quant à la fin, je n'ai pu m'empêcher d'éclater de rire

Mon beau-père et moi

Un film de Jay Roach (2000) avec Robert De Niro. Heureusement que c'est vraiment très bien joué, ce qui fait qu'on regarde jusqu'au bout en souriant un peu (parce que il n'y a vraiment pas de quoi se bidonner). Les gags sont lourds, voire lourdingues et la dernière partie sombre dans la guimauve et la défense de l'institution du mariage.

Hollow man 

Un film de Paul Verhoeven (2000). Ça commence en science-fiction et ça se termine en film d'angoisse/épouvante à gros budget. On comprend que ça puisse gêner (pourtant c'était la recette d'Alien…). Ce film est bien fait, il est mené à un train d'enfer et on ne s'ennuie pas une seconde. Le casting et la direction d'acteur sont parfaits (mention spéciale à la très jolie Elizabeth Shue. Les effets spéciaux sont époustouflants et le pitch original et intéressant. On regrettera juste que le film n'insiste pas davantage sur ce que permet l'invisibilité (contrainte de la prod ?). Quant aux péripéties finales, elles sont sans doute le tort d'être prévisible, mais son néanmoins réalisés avec une maestria stupéfiante.

Apparences

Un film de Robert Zemeckis (2000) : Ce film fantastique qui lorgne beaucoup sur le film d'angoisse est époustouflant, une direction d'acteurs exceptionnelle, à ce point que la superbe Michelle Pfeiffer arrive à voler la vedette à Harrison Ford. A partir d'un scénario simpliste mais à tiroirs, le réalisateur a réussi à nous scotcher devant l'écran de fort belle façon !

En face

Un film de Mathias Ledoux (2000) avec Jean-Hugues Anglade, Clotilde Courau, Christine Boisson, José Garcia. Une idée de départ farfelue, mais après tout pourquoi pas ? La première partie est regardable, il y a du suspens, des rebondissements, tout va  à peu près bien, et tout se gâte dans la seconde partie, on ne comprend ni le comment, ni le pourquoi de certaines scènes et plus on avance, moins ça s'arrange, et le film devient carrément incompréhensible, on ne sait plus qui a tué qui, qui à couché avec qui, qui a voulu faire quoi et pourquoi, bref on ne sait rien. Les acteurs sont plutôt bons Clotide Courau et Chrisitne Buisson nous montrent leurs nénés... mais ça ne sauve pas le film !

Merci pour le chocolat

Un film de Claude Chabrol (2000) avec Isabelle Huppert et Jacques Dutronc. Une catastrophe : La direction d'acteurs est inexistante, chacun se débrouille comme il peut, car si Isabelle Huppert arrive à sortir du lot, Dutronc n'est plus crédible dès qu'il fait autre chose que le prof de piano, et les jeunes acteurs font pitié. L'histoire ne tient pas debout, et la clé nous étant dévoilée très rapidement (et avec quels gros sabots !) tout le suspense réside dans le fait de savoir comment tout ça va évoluer. On a droit à une erreur de scénario assez incroyable à la fin (la fille qui se sait bourrée de somnifères et qui continue de conduire au lieu de s'arrêter !) et au final on comprend que les motivations d'Isabelle Huppert n'existent pas. Elle est tout simplement folle à lier (tout ça pour ça !) Ce film navrant a obtenu le Prix Louis Deluc en 2000 (mort de rire)

Gouttes d'eau sur pierres brûlantes  

Un film de François Ozon (2000) avec Bernard Giraudeau et Ludivine Sagnier. Cela aurait pu être très bien, malheureusement Malik Zidi ne sait pas jouer, ne sait pas rendre ses répliques naturelles et rend la première partie presque agaçante malgré un excellent Gireaudeau qui lui donne la réplique. La présence de Ludivine Sagnier dans la seconde partie change la donne et illumine le film. Sinon c'est déjanté à souhait, intelligent, osé et dérangeant. Dommage aussi qu'Ozon n'ai pas su finir le film (le fait que le scénario ne soit pas de lui ne constituant pas une excuse). A noter une bande son aussi hétéroclite que sympathique.

Sous le sable

Un film de François Ozon (2000) avec Charlotte Rampling et Bruno Cramer. Le film a deux défauts, l'extrême minceur de son scénario qui ne permet que peu de développements et sa lenteur (qui en est une conséquence, tout cela étant tiré à la ligne). Peu intéressant donc malgré la qualité de l'interprétation de Charlotte Rampling

Snatch

Un film de Guy Ritchie. (2000) avec Brad Pitt. Ça commence plutôt bien, puis les défauts apparaissent assez vite : trop de monde, trop confus, trop répétitif (on frôle l'overdose), quelques scènes stupides (les révolvers factices…). Sinon Brad Pitt en boxeur manouche est plutôt bon et le chien n'est pas mal non plus. La fin plutôt inattendue est une bonne surprise. Tout cela reste assez moyen et ne mérite pas qu'on en fasse un plat.

Road Trip    

Un film de Todd Phillips (2000). Bonne surprise ! Dans l'esprit d'Américan Pie mais en bien mieux aussi bien côté réalisation que côté casting, on a aussi un peu plus de rafraîchissantes nudités. Le scénario tente de ressembler à quelque chose et on se prend (ce qui n'avait rien d'évident !) à s'attacher à cette bande de guignols et à suivre cette histoire rocambolesque dont les conclusions n'ont rien à voir avec le politiquement correct. Ça n'a rien d'inoubliable mais dans le genre teen-movie sans prétention on passe un bon moment

Escrocs mais pas trop

Un film de Woody Allen (2000) : avec Tracey Ulmann. Ce n'est pas la comédie du siècle, mais c'est léger, drôle, bien enlevé, bref c'est du Woody Allen ! Quant à Tracey Ulmann, elle y est étonnante de présence et de malice ! Un peu bavard, quand même !

Patriot 

Un film de Roland Emmerich (2000) Avec Mel Gibson. Une épopée héroïco- dramatique dans le cadre de la guerre d'indépendance américaine. C'est bien fait, il y a des scènes très fortes, (même si le réalisateur appuie assez lourdement sur le côté mélo) mais on aurait pu se passer du duel final entre Gibson et le "très vilain méchant" (poncif inutile) ainsi que de quelques mièvreries (la scène des draps). Et on pourra reprocher le côté "Viva América" du réalisateur. Avec toutes ces réserves, ça reste un bon film, pourtant je me pose une question, pourquoi n'ais-je absolument pas envie de le revoir ?

Baise-moi  

Un film de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi.  (2000). Il n'y aurait pas eu tout ce raffut provoqué par les interdicteurs compulsifs, ce film aurait eu une carrière inaperçue de 8 jours dans une salle d'art et essai. Mais la censure est tellement bête qu'elle a créé le buzz. Le film a donc eu deux publics à qui il n'était pas destiné : les transgressifs énonçant le sophisme : "si c'est interdit, c'est que c'est bon", et les inévitables petits curieux. Les premiers sont restés dubitatifs et les seconds ont crié à l'arnaque. Alors remettons les choses en place : Déjà un certains nombres de critiques frisent la mauvaise foi. Il est tout simplement faux de dire que l'interprétation n'est pas bonne, il est faux de dire que la réalisation est déficiente (elle est parfois malhabile et surtout fauchée, mais ce n'est pas la même chose), et il est surtout faux de qualifier le film de porno, comme disait quelqu'un : ce n'est pas un film de cul, mais un film avec du cul. Maintenant le fond : Despentes a des choses à dire et sa réflexion sur le viol au début mérite au moins qu'on s' attarde, pour le reste on ne sait pas trop où on va, non ce n'est pas une revanche des femmes sur les hommes (il y a des victimes féminines dont la pauvre nana qui ne fait que prendre des billets au distributeur), ce pourrait être une réflexion sur la place respective de la violence et du sexe dans le cinéma (et dans la société) mais si c'est ça c'est pas bien clair. Il reste du film une impression de violence gratuite, voire sadique, je ne peux pas croire qu'il s'agissait de l'intention de Despentes. Bref le film est assez creux et donc raté mais ne mérite en aucun cas les jugements excessifs de part et d'autres qu'il a provoqué, il fallait quand même oser le faire, et le visage de la regrettée Karen Bach continuera longtemps de nous hanter.

Chocolat

Un film de Lasse Hallström (2000) avec Juliette Binoche, Johnny Depp, Lena Olin, Carrie-Anne Moss. La comparaison avec "le festin de Babette" vient tout de suite à l'esprit parce que c'est mieux, mais ce n'est pas pour autant du très grand cinéma. C'est une fable, il faut donc en accepter les conventions y compris les personnages qui changent d'attitude juste avant la fin… Mais on est en droit de se dire qu'avec un sujet pareil, on pouvait faire beaucoup mieux, tout cela manque de sel, de verve, de férocité et n'évite pas la mièvrerie. Malgré tout le film à des côtés attachants, parce qu'il prêche pour le droit à la différence et qu'il est porté par une Juliette Binoche qui crève l'écran. A voir malgré ses défauts

Sexy Beast

Un film de Jonathan Glazer (2000). Après un début métaphorique dont on n'aura l'explication qu'à la fin, Glazer signe un thriller au traitement complètement atypique avec un inquiétant Ben Kingsley en caïd brutal et manipulateur. Une mise en scène originale, un montage nerveux et innovant, des acteurs bien dirigés, un suspense volontairement malsain, des personnages cyniques... Tout cela n'est pas mal du tout !

Gladiator

Un film de Ridley Scott (2000) avec Russel Crowe. Un magnifique péplum tourné de main de maître et qui nous en fout plein la vue !

O'brother

Un film de Joel et Ethan Coen (2000) : ce doit être un film pour faire rire les copains. Mais juste les copains alors, parce que au bout d'une demi-heure ce road-movie devient gavant de chez gavant. (une comédie irrésistible, ils ont écrit sur le DVD... ben oui si ça avait été indiqué : "comédie peu résistible," je ne l'aurais pas acheté.)

Mission to Mars

Un film de Brian de Palma (2000) qui vérifie l'adage selon lequel même les plus grands réalisateurs peuvent se planter !  Ça commence par une interminable scène d'adieux de départ dégoulinante de mièvrerie. Les acteurs sont mauvais, les dialogues frisent le ridicule, les situations sont absurdes, la conclusion grotesque, et puis surtout ce film distille un ennui et un manque d'intérêt incommensurable. A ne pas confondre avec Ghosts of Mars de John Carpenter sorti quelques mois après et qui lui est excellent !

Y a-t-il un flic pour sauver l'humanité ?

Un film d'Allan A. Goldstein (2000) avec Leslie Nielsen et Ophelie Winter. Il y a des films qui ne justifient pas leur mauvaise réputation, Celui-là si ! Il n'y a strictement rien à sauver, mais alors rien, vraiment rien… (et pourtant je suis bon public) juste un tissu d'inepties incohérentes

Piège fatal

Un film de John Frankenheimer,(2000) avec Ben Affleck, Charlize Theron, Gary Sinise. Le scénario est bien tordu mais fonctionne parfaitement. C'est machiavélique à souhait, avide en rebondissements et nous offre trois portraits de personnages assez fabuleux à commencer par une Charlize Theron rayonnante et manipulatrice, un inquiétant Gary Sinise et un Ben Affleck parfait en lampiste essayant de comprendre et de contourner les manipulations en série dont il est l'objet. C'est aussi un conte de Noël, version obscure en blanc et rouge, blanc comme la neige et rouge comme les Pères Noël. Quant au twist final il est complètement inattendu mais n'a rien d'illogique, le réalisateur ayant parsemé de légers indices là où il le fallait mais on ne les réalise qu'à la fin. Du grand art.

La confusion des genres

Un film de Ilan Duran Cohen (2000). Ce n'est pas si souvent que la bisexualité masculine est portée au cinéma et surtout avec cette liberté de ton. Il fallait oser. Le film se pose la question de l'absurdité de la vie (ou plutôt des choix que la vie nous impose). Et dans ce film tout le monde paraît paumé (parfois jusqu'à l'absurde). Le propos propre à énerver les coincés de la braguette est franc mais la réalisation parfois décousue et brouillonne. Coté interprètes, Pascal Greggory, nominé aux Césars pour son rôle m'a paru inégal. En revanche Julie Gayet crève l'écran. A remarquer Alain Bashung dans un sympathique rôle secondaire.

Supernova 

Un film de Walter Hill (2000) avec James Spader. Une série B de science fiction qui se laisse regarder sans déplaisir à condition que l'on soit amateur du genre.

Ginger snaps

Un film de Peter Fawcett (2000) Un film de loup garou avec un point de vue de traitement original. Les deux actrices sont très bien dans leur rôle, il y a une bonne progression dramatique. On pourra regretter l'ambiance "teenage" parfois pesante et la longueur de la dernière scène, ainsi que le final peu clair, et puis on se demande ce que sont devenus certains personnages secondaires

Destination finale

Un  film de James Wong (2000). Quand on commence à voir l'adolescent qui va tenir la vedette on se dit que ça va craindre. Effectivement ça craint, car après l'épisode de l'avion, ça devient n'importe quoi, tout est téléphoné, c'est mal joué, les dialogues sont débiles ("la mort a un plan !"), il n'y a aucune tension dramatique, tout le monde est constipé, sans aucun humour et on se fout complètement de ce qui arrive aux personnages.

Planète rouge  

Un film de Antony Hoffman (2000) avec Carrie-Anne Moss. Vilipendé par la critique, boudé par le public, ce film est pourtant une belle réussite. (La même année De Palma se plantait avec Mission to Mars). Contrairement à ce qui a été écrit ici et là, il n'y a pas de longueurs (certains qualifieront toujours leur propre désintérêt de "longueur") et le scénario est cohérent (mais c'est de la SF quand même !), l'utilisation des décors naturels est parfaitement réussie, la direction d'acteur est tout à fait satisfaisante et Carrie Anne Moss tient fort bien son rôle. Certaines scènes sont remarquables : l'atterrissage du module freiné n'importe comment par sa grappe d'airbags, l'asphyxie de l'équipe au sol et pour détendre l'atmosphère la fameuse scène de pipi collectif. Quant à la troublante scène de la douche, on a exactement la même dans une bande dessinée de la même année (Mission sur Mars par Wasterlain - les aventures de Jeanette Pointu). Lequel a copié sur l'autre ? On peut regretter le blabla philosophique, mais le réalisateur à l'intelligence de ne pas trop insister. Un excellent film !

Frayeur à Domicile

Un film de Paul Lynch (2000) avec Bo Derek. Une série B de plutôt bonne facture, agréablement joué par une Bo Derek à la plastique irréprochable et un étonnant Stephen Shellen doté d'une coiffure impossible. L'intrigue policière est intéressante et bien menée même si elle est cousue de fil blanc et si le suspense est plutôt artificiel. Le clin d'œil final au slasher n'était peut-être pas nécessaire, mais il est amusant.

Mon voisin le tueur

Un film de Jonathan Lynn (2000) avec Bruce Willis. Une comédie policière sans prétention avec beaucoup d'humour noir qui se regarde sans déplaisir, même si c'est un peu poussif par moment. On appréciera tout particulièrement le casting féminin avec une Rosanna Arquette complètement barrée, une très classieuse Natasha Henstridge (hélas bien plus sage que dans la mutante) et surtout l'étonnante Amanda Peet, rayonnante de charme et illuminant le règlement de compte de la dernière partie. Le scénario est extrêmement embrouillé et ne va pas en s'arrangeant en progressant, mais est-ce bien grave ?

Honest

Un film de David A. Stewart, le leader du groupe Eurythmics (2000) avec trois membres du groupe "All Saints". (Nicole et Natalie Appleton et Melanie Blatt). Il y a comme ça des films injustement maudits. Pourtant nous avons là un véritable petit bijou. L'histoire de cette comédie policière est amusante et nous conte les mésaventures d'un gang de trois jeunes braqueuses et cambrioleuses qui se déguisent en hommes pour accomplir leur forfait. C'est décontracté, déjanté, psychédélique, plein d'humour, il y a un peu de sexe (les sœurs Appleton sont craquantes), de la dérision, et un final à rebondissements multiples tout à fait palpitant. Gros coup de cœur.

Les rivières pourpres

Un film de Mathieu Kassovitz (2000) avec Jean Reno et Vincent Cassel. Ça commence plutôt bien (en général les polars commencent toujours bien !)  Puis ça se gâte assez vite (Qu'on nous explique à quoi sert cette stupide et interminable scène de karaté dans un fight club ?). Plus ça avance plus on se rend compte que l'intrigue est aussi ridicule que tordue. Quand on à peu près compris on n'est plus concerné, et le twist final nous indiffère totalement. A sauver les jeu des acteurs et les paysages de montagne. PS : On ne saura jamais pourquoi Reno a peur des chiens !

American Psycho

Un film de Mary Harron (2000). Non seulement c'est mal réalisé, mais on se demande où est le plaisir du cinéma là-dedans ? On nous présente un personnage principal débectant et ceux qui pourraient lui donner la réplique (Willem Dafoe et Chloe Sevigny) ne sont pas assez présents. Le film pose plein de questions et ne répond à aucune, accumule les erreurs de script et se termine dans un grand n'importe quoi. Aucun intérêt, à fuir ! PS : en plus c'est idéologiquement pourri puisqu'on nous explique en filigrane que consommer trop de du sexe c'est pas très normal.

La plage

Un film de Danny Boyle (2000) avec Leonardo di Caprio et Virginie Ledoyen. La critique s'est acharnée sur ce film qui pourtant est loin de démériter. Il s'agit ni plus ni moins d'une critique de l'utopie, assez féroce mais lucide. Bien sûr le film n'évite pas le côté carte postale, et alors, est-ce gênant de voir de beaux paysages quand ils s'intègrent parfaitement au récit ? La direction d'acteurs est correcte et Di Caprio n'a pas à rougir de sa prestation, si le film comptait sur sa réputation de beau gosse, certains ne sont pas aperçu qu'il était un grand acteur en devenir. On pourra cependant regretter les derniers plans un peu niais.

Trixie

Un film d'Alan Rudolph (2000) avec Emily Watson. Cette histoire d'une détective privée déjantée est (sans doute volontairement) incompréhensible, mais vaut par la prestation fabuleuse d'Emily Watson, la voir jouer est vrai régal, on ne peut en dire autant de son "amoureux" qui est une véritable tête à claques. Le film est émaillé de jeu de mots et de contre-sens qui la plupart tombent à plat, mais il faut bien avouer qu'il y en a de savoureux. Ça n'a rien d'inoubliable mais on passe un bon moment.

Erin Brockovich

Un film de Steven Soderbergh (2000) avec Julia Roberts et Albert Finley. C'est essentiellement un film d'acteurs entièrement construit autour de la personnalité de Julia Roberts, de son physique, de son sourire, de son talent, de ses tenues provocantes (pas mal d'ailleurs, même si d'aucuns les qualifieront de vulgaires) et de son langage (autrement dit on se réfère au personnage magique qu'elle incarnait dans Pretty Woman 10 ans auparavant). Et de ce point de vue le pari est gagné, elle crève l'écran et elle le crève bien. Albert Finley est également très bon. Quant à l'histoire, on va dire que ce n'est pas mal mais on a connu plus passionnant, et si la réalisation est bonne, le récit s'encombre parfois de mièvreries totalement inutiles. Ça surfe sur la vague écolo, mais ça reste subtil, on est loin des gros sabots genre "Le syndrome chinois". A voir essentiellement pour Julia.

Traffic

Un film de Steven Soderbergh (2000). avec Michael Douglas, Catherine Zeta-Jones. Ce film choral est formellement très bien fait et le sujet est passionnant, même si quelques clichés bien lourds auraient pu nous être épargnés et on ne voit pas passer les 150 minutes de projections, malgré la complexité du scénario. La direction d'acteurs est excellente et le montage très nerveux, sans temps morts. Il est juste dommage qu'après nous avoir fait partager son scepticisme, le réalisateur ne sachant pas trop comment conclure son film empile les stupidités dans les 10 dernières minutes (dont le pompon sera la présence ahurissante de Douglas et de sa femme à la réunion des adicts anonymes) à ce point qu'on se demande si toute la fin n'est pas à prendre au second degré. PS : Je n'ai pas bien saisi l'utilité des filtres couleurs mais ça n'a pas grande importance.

American Pie 2

Un film de James B. Rogers (2000).  On prend les mêmes et on recommence… en pire. Il faut attendre 45 minutes pour assister à la seule scène digne valable, (celles avec les deux "lesbiennes"). Puis l'ennui nous gagne, on croit que l'intérêt va rebondir avec l'arrivée de Shannon Elizabeth, et bien non, le film finit par tomber dans tous les pièges qu'avait évités le premier. Je me suis passé le dernier quart d'heure en vitesse rapide, je n'ai pas l'impression d'avoir raté grand-chose.

All sex

Un film de Mario Salieri (2000) C'est un film X à sketches. Le premier "Paris by Night", illustre le fantasme de la pluralité masculine (autrement dit le gang bang), le troisième "La bambola nera", est une sorte de mise en abime ou l'on voit alternativement une femme en train de photographier un couple et le résultat du filmage en noir et blanc avant que tous les protagonistes se rejoignent (on remarquera à ce propos un sens de l'ellipse assez aigu chez Salieri). Les numéros 2 "La guide touristique" et 4 "The drink" sont plus classiques et nous présentent des trios et des quatuors amoureux. C'est remarquablement filmé, avec des modèles superbes et apparemment très motivés. Du travail de classe, bien au-dessus de la moyenne des productions courant en la matière.

Space Cowboys

Un film de Clint Eastwood (2000) avec lui-même Donald Sutherland, Tommy Lee Jones…. Le pitch est absurde, mais après tout pourquoi pas ? Mais le scénario est poussif à l'extrême, ainsi le film est encombré de scènes inutiles (on sait bien qu'il va accepter, on sait bien que les copains vont accepter aussi, on sait bien que l'entraînement ne sera pas une partie de plaisir) ce qui fait que le prélude dure 75 minutes ! Après on est (enfin) dans l'espace, où nos rigolos sont les derniers à comprendre ce que tout le monde avait déjà compris, mais bon il y a un peu d'action (au fait le scénariste n'est pas au courant que le son ne se propage pas dans le vide de l'espace ?) mais le suspense est artificiel. Si les premiers rôles sont plutôt bons, les seconds ne le sont pas (le général russe à l'air d'un douanier mexicain, le directeur de vol ne sait que ricaner et la petite dame de service est complètement nunuche). Pas terrible, tout ça !

Dracula 2001

Un film de Patrick Lussier (2000). A sauver la première partie (jusqu'au crash de l'avion) ainsi que les très jolies vampirettes. Le reste est grotesque, horriblement mal joué (le casting masculin est une catastrophe à peine croyable) et encombré de bondieuseries ridicules.

Charlie et ses drôles de dames

Un film de McG avec Cameron Diaz (2000). Quand l'action est ennuyeuse, le scénario incompréhensible et que l'humour tombe à plat, que sauver de ce tissu d'âneries à part peut-être le sourire de Cameron Diaz ?

Company man

Un film de Peter Askin et Douglas McGrath (2000) avec Sigourney Weaver, Woody Allen, John Turturro… Le casting est brillant, mais ne peut parvenir à sauver ce brouillon de film bien lourd dans lequel rien ne fonctionne. A noter une étrange et courte séance dans un club SM gay.  Quant au seul bon gag, celui de tache de vin de Gorbatchev, il ne fonctionne déjà plus pour la moitié du public.

Wilder

Un film de Rodney Gibbons (2000) avec Pam Grier et Rutger Hauer. Une esthétique digne des pires téléfilms, un scénario très confus que le réalisateur n'a pas su rendre intéressant, une direction d'acteurs déficiente où ne surnagent que Rutger Hauer et Pam Grier, (cette dernière étant toujours aussi belle mais ne pouvant sauver ce navet à elle-seule)

Scream 3

Un film de Wes Craven (2000). Le 1er était un chef d'œuvre, le second était très bien, mais celui-ci est mauvais. Parvenir à s'ennuyer en regardant un film de Craven , faut quand même le faire, ce n'est d'ailleurs pas la faute du réalisateur qui fait ce qu'il peut mais celle du nouveau  scénariste qui nous a brodé une histoire qui n'a strictement aucun intérêt, qui se traîne et se vautre dans la confusion et l'absurdité. De plus les petites vannes moralistes égrainées tout au long du film sont exaspérantes : on s'en prend ainsi à Sharon Stone, mais le pompon est Carrie Fisher jouant le sosie de Carrie de Fischer et déclarant que si elle n'a pas joué dans Star Wars c'est parce qu'elle a refusé de coucher avec George Lucas (oups !)

Scary Movie

Un film de Keenen Ivory Wayans (2000). Ils me font marrer tous ces tartuffes, qui n'admettent pas qu'on puisse reproduire au cinéma les mêmes blagues que celles qu'ils se font entre potes. Alors ces messieurs font la fine bouche en parlant d'humour potache, ou pire d'humour régressif (ça fait cultivé). Soyons clair : un film qui nous fais rire ne saurait être mauvais et celui-ci y parvient et plutôt deux fois qu'une, (combien de films estampillés comédies peuvent en dire autant ?) Alors oui c'est irrespectueux, iconoclaste, déjantée, ce n'est pas non plus du très grand cinéma, mais c'est un vrai bonheur ! Le film commence avec une scène magistrale joué par la splendide Carmen Electra, qu'on aurait préféré voir plus longtemps. Le casting est inégal allant du sublime (Shannon Elizabeth nous faisant une numéro d'anthologie lors de l'élection des miss. La scène de son exécution est elle aussi géniale) jusqu'au décevant (Anna Faris). Certains gags sont à tomber (l'armoire qui dégringole de l'escalier, l'épisode du Glory-Hole, l'attitude de Brenda au cinéma et son lynchage… et puis ce final, véritable mise au tapis du politiquement correct. Maintenant que certains gags tombent à l'eau, c'est indéniable, mais est-ce pas le lot de tous les film comiques ?

Scary scream movie

Un film de John Blanchard (2000) Ce film qui parodie la série Scream de Wes Craven (entre autres) mérite bien mieux que le mépris dont il est l'objet. Il est en tous cas bien supérieur à Scream 3 sorti la même année. Il faut évidemment aimer le burlesque,  le foutraque et la dérision, dans ce cas sachez que les filles sont belles, que certains gags sont savoureux, que le black de service est insupportable et que l'on passe un bon moment.

Chicken run

Un film d'animation de Nick Park et Peter Lord (2000) avec les voix de Lemercier, Depardieu, Pieplu, Balasko… La référence explicite a l'univers concentrationnaire me paraît pour le moins déplacé, à ce point qu'on peut se demander si le film n'est pas un outil de propagande végétarienne (quoique les enfants ne la saisiront pas). Sinon il faut bien avouer que la réalisation est magistrale et inventive. La séquence de la machine de terrine de poulet est géniale.

Docteur T et les femmes

Un film de Robert Altman (2000) avec Richard Gere, Farrah Fawcett, Liv Tyler. C'est vrai que la première partie est un peu longue, d'autant que malgré de très bonnes scènes on se demande quand le film va se décider à commencer, mais il n'empêche que cette charge contre l'absurdité de la vie sociale est d'une férocité inouïe (avec un zeste de fausse misogynie qui ne plaira pas à tout le monde) et bénéfice d'une direction d'acteurs absolument maîtrisé).

Blood

Un film de Charly Cantor (2000). Aucun rythme, beaucoup de bla-bla, des acteurs approximatifs, des mauvais dialogues, un gosse tête à claques, un scénario très mal exploité. Certes l'actrice principale est bien jolie et à l'extrême obligeance de se mettre à poil, mais cela ne saurait sauver de l'ennui ce film sans aucun intérêt.

De quelle planète viens-tu ?

Un film de Mike Nichols (2000). Comment peut-on faire quelques chose d'aussi lamentable ? L'idée de départ n'est pas mauvaise en soi et le début du film est drôle et prometteur, mais très vite ça s'enlise, ça devient n'importe quoi, (certes on le droit de délirer, encore faut-il respecter une certaine cohérence) c'est à la fois primaire, lourdingue et navrant, et pour ne rien arranger l'acteur principal est insupportable.. Le savoir-faire de Mike Nichols ne peut sauver le film de son scénario inepte

Le libertin  

Un film de Gabriel Aghion (2000) avec Vincent Perez, Fanny Ardant, Josiane Balasko, Michel Serrault, Arielle Dombasle, Audrey Tautou… Disons-le d'emblée, il y a un truc qui gêne : c'est la vision d'un Diderot versatile en matière de morale, cette bêtise toute droite sortie de la pièce éponyme de E-E.Schmitt fait un peu tâche. Et c'est dommage car le film se permet tout. La satire antireligieuse est féroce et jouissive, mais surtout le film prend nettement le parti de la liberté sexuelle, du libertinage et du libre choix de sa sexualité. On comprend que ça a dû en énerver quelques-uns. L'interprétation est parfaite Vincent Perez en premier, mais Balasco est tordante, Ardant impériale, Dombasle et Tautou craquantes sans oublier Serrault dans le rôle du cardinal. Une belle ode complètement débridée à la liberté sexuelle, bien jouée, plutôt bien réalisée, enjouée, jubilatoire et intelligente.

Coup monté

Un film de Gregory Mosher (2000), La seule chose intéressante dans ce film c'est la très belle et trop rare Julia Ormond, sinon ça parlote beaucoup, ça digresse, ça tourne en rond, ça n'avance pas, ça tire à la ligne et ça n'a rien de passionnant.

Le couvent

Un film de Mike Mendez (2000) avec Adrienne Barbeau. Dans la catégorie pastiche des films d'horreur, celui-ci fait assez fort, fauché avec des effets spéciaux à quatre sous, ce film nous amuse par son côté irrespectueux, politiquement incorrect et complétement déjantée (il faut voir Adrienne Barbeau, jouant à 55 ans les amazones motorisées). Certaines répliques sont à tomber, Bref, ce joyeux nanar nous offre un très bon moment de cinéma bis.

Terreur à Achill Island

Un film de Cathan Black (2000) avec Daniel Craig. C'est bien simple ce réalisateur ne sait pas raconter une histoire, on n'y comprend rien, et si on croit en comprendre néanmoins les grandes lignes on se rend compte au deux tiers du film que quelque chose nous a échappé. Dommage les deux actrices sont bien jolies.

En toute complicité

Un film de Marek Kanievska (2000) avec Paul Newman. Un film injustement méconnu. Bien sûr que c'est invraisemblable, et alors on est au cinéma, non ? L'histoire est originale, le ton est léger et plaisant. Newman nous fait son numéro mais il le fait très bien, Linda Fiorentino crève l'écran de son talent, Dermot Mulroney joue les losers pour notre plus grand plaisir. C'est amoral et politiquement incorrect à souhait. On peut toujours chipoter sur ceci ou sur cela, des scénarios comme celui-ci portés par des acteurs aussi impliqués on en redemande. Que du plaisir !

Cut

Un film d'horreur australien de Kimble Randall (2000). Pourquoi tant de mépris (pour ne pas dire de haine) pour ce slasher de série B assez efficace qui remplit bien sa fonction de slasher avec ses meurtres sanguinolents et ses Screaming Girls? La blonde Molly Ringwald se débrouille plutôt bien tout comme Jessica Napier. On aperçoit aussi Kelly Minogue mais malheureusement pas assez longtemps. Il y a des bonnes trouvailles, quelques surprises et un bon final avec une idée originale. Si on ne demande pas plus à ce film que ce qu'on est venu chercher, il ne déçoit absolument pas.

Morceaux choisis

Un film d'Alfonso Arau (2000) avec Woody Allen, Sharon Stone. Dommage que la réalisation soit par moment un peu paresseuse car nous avons là une charge anticléricale tout à fait réjouissante. Woody Allen s'approprie le film avec la désinvolture qu'on lui connait, on notera la présence au casting de la bombe italienne Maria Grazia Cucinotta. Evidemment il faut aimer le genre iconoclaste et amorale et admettre que tout ça n'est que de second degré. On notera au passage que l'un des trois inspecteurs ecclésiastiques se nomme le père Buñuel, ce n'est pas par hasard !

L'art de la guerre

Un film de Christian Dugay (2000) avec Weslay Snipes, Donald Sutherland, Anne Archer. Alors on trouve pêle-mêle des mecs qui sautent de trois étages et parfois en traversant une verrière, sans se faire bobo, un mec plus fort que tous les gardes du cops de l'homme le plus riche de Chine, des excités de la gâchette qui visent directo dans les gilets pare-balle, des actrices asiatiques interchangeables, et sans doute le meilleur : des mecs qui se tirent mutuellement à bout portant dans un couloir sans se blesser, parce qu'ils bougent plus vite que la balle qui devrait les atteindre !!! Et pour finir une image d'Épinal de la France où il ne manque que l'accordéoniste. Ah, le scénario, ben c'est incompréhensible et à vrai dire on s'en tape tellement on s'ennuie. Un demi étoile pour Sutherland et Archer.

Eclosion 

Un film de Ellory Elkayem (2000). Comme quoi certains téléfilms parviennent à surpasser des productions à gros budget. Car nous avons là une histoire plutôt originale (exception faite de l'introduction du personnage féminin qui fait vraiment cheveu sur la soupe). Le propos est intelligent puisque l'intrigue principale est croisée avec une réflexion sur la xénophobie, la lâcheté et la bêtise ordinaire. Les effets spéciaux sont un peu cheap mais jamais ridicules, la progression dramatique est correctement assurée. Ça se gâte un peu à la fin avec la scène de sauvetage du gamin qui n'apporte rien au récit, et la conclusion bâtie dans le mode rapido-presto. On passe un bon moment c'est l'essentiel.

Mafia parano

Un film d'Eric Blakeney (2000) produit par Sandra Bullock avec Liam Neeson. Une comédie policière volontairement incompréhensible et qui aurait sans doute été très bien si ça ne partait pas toutes les trente secondes dans toutes les directions. Les acteurs sont étonnamment bons y compris les seconds rôles. Le film s'oubliera vite sauf sans doute cette scène ahurissante dans les toilettes où Oliver Platt tire une balle dans le testicule de son voisin d'urinoir ! Ça doit faire vachement mal !

La chambre des magiciennes

Un téléfilm de Claude Miller (2000) avec Mathilde Seigner. On ne sait quoi penser de ce film qui se laisse regarde jusqu'au bout mais où le malaise provoqué par le personnage de la vieille Eléonore persiste bien après la vision. L'interprétation est dominée par une excellente Anne Brochet en patiente paumée et celle de l'étonnant Yves Jacques en neurologue suffisant. S'il il y a quelques répliques et situations savoureuses ainsi qu'une bonne critique d'un certain milieu médical, ça ronronne quand même pas mal, et certains plans ou personnages ne servent pas à grand-chose. Quant à la finalité du film, je n'ai pas trop eu envie de chercher...

Harry, un ami qui vous veut du bien

Un film de Dominik Moll (2000) avec Mathilde Seigner. Il faut sans doute faire la part des choses, ce film a des atouts mais aussi pas mal de casseroles, et nul besoin de tomber dans le dithyrambique (à l'instar de l'article consternant sur Wikipédia) , Côté positif, l'idée de base est intéressante, la direction d'acteurs remarquable, le couple Laurent Lucas/Mathilde Seigner et leurs gosses nous la jouant très réaliste. Reste à regarder comment le réal s'en sort pour le reste, déjà il nous fait 1 h 50 alors que 90 minutes suffisaient amplement, alors allons y pour les scènes trop longues, trop lentes, trop molles, et pour les scènes inutiles (les soins dentaires). Si certains déficits d'explications ne sont pas si graves, il en est autrement des scènes ratées, notamment celle où Lopez va chercher les parents de Lucas et où le scénariste n'a pas été foutu de trouver un truc intelligent pour que ceux-ci les suivent. De plus on sait très bien ce qui va se passer ensuite,… et ça met des heures à arriver. Ça reste au-dessus de la moyenne, mais de justesse.

X-men

Un film de Bryan Singer (2000) avec Famke Janssen et Halle Berry. Que d'ennui, un scénario inintéressant mais prétentieux, des personnages mal écrits, des dialogues et des situations grotesques, aucun enjeu ni suspense, quant aux effets spéciaux ils apparaissent la plupart du temps comme gratuits et finissent pas devenir pénibles sinon grotesques. On finit par s'ennuyer ferme et même les jolis minois de Famke Janssen et de Halle Berry n'arrivent pas à nous réveiller

Dark Summer

Un film de Gregory Marquette (2000) avec Jean-Hugues Anglade, Connie Nielsen. Coup de cœur pour ce film : Une photo magnifique, une BO sympatoche et une direction d'acteurs au cordeau avec Jean-Hugues Anglade parfait en couillon manipulé, Connie Nielsen resplendissante de beauté et Mia Kirshner en barge de service. Le scénario de ce mélange de polar et de road-movie est très habile, rempli de fausses pistes, de fausses certitudes, jouant avec nos nerfs et nous offrant des moments bien déjantés, jusqu'à ce que ça devienne un peu plus grave à la fin. Il est alors dommage que la scène avec la mère soit complètement ratée et que la fin manque un peu de panache, sinon on tenait là un chef d'œuvre, on n'en est pas si loin quand même !

Scènes de crimes

Un film de Frédéric Schoendoerfer (2000) avec André Dussolier et Charles Berling. On croit comprendre l'intention du réal de nous montrer que les flics ont aussi une vie privée et des soucis persos (qui en douterais ?) ceci à travers les aléas d'une enquête sur des meurtres sordides. Malheureusement c'est raté ! Les petits soucis persos des deux condés sont survolés, quant à l'enquête, j'ai rarement vu un découpage aussi WTF. Exemple on nous montre une scène sans rapport avec la précédente avec nos deux flics qui sont là sans qu'on sache pourquoi, et quand la scène se termine nos deux poulets sont ailleurs sans qu'on sache de nouveau pourquoi ils s'y sont rendus. Le sens de l'ellipse c'est bien mais ça se maîtrise ! Il n'y a ni rythme, ni tension mais beaucoup d'incompréhensions. Certaines scènes sont de véritables erreurs de débutants, genre le mec du laboratoire qui raccompagne Berling à la sortie et qui attend juste ce moment-là pour lui fournir le document souhaité ? Quant à la fin on a envie de crier "au secours". Une déception, mais Dussolier et Berling sont bien..

Memento

Un film de Christopher Nolan (2000) Tout ce que je déteste dans un film, aucun rythme, un méli-mélo de flash-back, n'étant pas de ceux qui lisent le "mode d'emploi" avant de regarder un film je ne me suis pas rendu compte de suite que la partie "en couleur" est montée à l'envers. Bref j'ai trouvé ça incompréhensible, quant à ceux qui conseillent de voir le film une seconde fois pour mieux le comprendre, je m'y refuse ayant bien mieux à faire, un bon film doit être compréhensible dès sa première vision sinon c'est un mauvais film. Ici, on ne se raccroche à rien et en tout cas pas aux acteurs, Guy Pierce étant passablement énervant en kéké de la plage et Carrie-Ann Moss n'étant pas valorisée.

Requiem for a dream

Un film de Darren Aronofsky (2000) avec Jennifer Connelly. Ben, non le film ne m'a pas bouleversé, ben non il n'hantera pas mes nuits. Une leçon de cinéma nous dit-on, alors que les personnages ne sont que factuels et sans profondeur, alors qu'on doit se farcir un interminable dialogue en champ contre champ entre la mamie et son fiston, alors qu'on en rajoute des tonnes sur la déchéance de Sarah jusqu'à ad nauseam simplement pour choquer le péquin ? Pourtant le film contient de bonnes choses, la performance remarquable d'Ellen Burstyn, la beauté de Jennifer Connelly, la musique du Kronos quartet. Et puis l'idée de parler d'autres addictions comme la téléphagie, l'anorexie mentale ou la toxicomanie médicamenteuse était une bonne idée. Pour le reste c'est un film à message, ça sert à quoi les films à messages ? Sur le sujet Barbet Schroeder avait réalisé en 1969 "More" qui lui reste un chef d'œuvre.

Une blonde en cavale

Un film de Stefen Metcalfe (2000) avec Sharon Stone, Ian Holm. C'est carrément le niveau "éditions Harlequin, ça dégouline de bon sentiments, l'humour ne fonctionne jamais, et le film est mal monté abusant d'ellipses malencontreuses. Et comme si ça ne suffisait pas on a droit à un mioche qui ne trouve rien de mieux que nous infliger une leçon de philosophie à deux balles. Reste Sharon Stone, ses toilettes et ses perruques… qui se contente de cachetonner dans cette guimauve indigeste ?

A Better Way to Die

Un film de Scott Wiper (2000). Voici un film très bizarrement construit puisqu'il s'agit d'une alternance de dialogues poussifs voire saugrenues avec des scènes de gunflight particulièrement jouissives de par leur côté parodique… ne parlons pas du scénario qui est du grand n'importe quoi, mais c'est volontaire, sauf qu'à la fin ça commence à lasser et qu'on à hâte que ça se termine, Sinon c'est vraiment une honte d'avoir engagé Natasha Henstridge pour ne lui faire jouer qu'un rôle de potiche !

Way of the gun

Un film de Christopher McQuarrie (2000) avec Juliette Lewis, Benicio del Toro, James Caan. Après un prégénérique prometteur le soufflé s'écroule dès les premières images avec cet entretien lourdingue à la banque du sperme. Le scénario est extrêmement confus puisqu'on ne nous explique pas tout, que les ellipses abondent, que les personnages n'arrêtent pas de se croiser et de se rencontrer à tout bout de champ sans que l'on comprennent ni pourquoi ni comment. Du point de vue de la réalisation c'est pas mieux, les plans sont inutilement trop longs (très pratique, ça fait gagner du métrage) et le gunfight final est pitoyable. Pas de tension, pas d'empathie, pas de suspense, rien ! Côté acteurs, ces messieurs ont l'air de se demander ce qu'on attend d'eux, James Caan en tête, reste Juliette Lewis, impériale dans un rôle peu évident.

Ordinary Decent Criminal 

Un film de Thaddeus O'Sullivan (2000) avec Kevin Spacey, Linda Fiorentino. Un petit film de casse plutôt sympa, Kevin Spacey joue avec brio un gangster atypique, bigame, et se jouant de la police, mais aussi bon père de famille. Hélas le film souffre de son manque d'ambition et tourne en rond jusqu'au dénouement. De plus il n'évite pas la confusion et on est parfois à la limite du compréhensible. Linda Fiorentino n'a pas grand-chose à faire mais son sourire nous fait toujours craquer et on remarquera les petites apparitions de Colin Farrel et de Christopher Waltz. Pas un grand film mais se regarde sans ennui

Les Opportunistes

Un film de Myles Connell (2000) avec Christopher Walken et Cyndi Lauper. Un scénario solide et intéressant avec petites et grosses magouilles, même si la fin… (passons) . Malheureusement le réalisateur a un peu de mal à le mettre en images, faute à un rythme adapté et à une direction d'acteurs dans laquelle seul Walken semble s'impliquer comme il faut, il y a bien Cyndi Lauper mais à part jouer la caissière du grand café, elle ne fait rien d'autre. Nous avons donc une réalisation shamallow sans surprise et où une seule scène clé se détache, celle de l'ouverture du coffre. Ça se regarde, mais ne laissera pas un souvenir impérissable.

Gitano

Un film de Manuel Palacios (2000) avec Laetitia Casta. Une incompréhensible vendetta, avec pour héros un type aussi charismatique qu'une sardine à l'huile, et dont la majeure partie se déroule la nuit dans des rues de Grenade qui font toutes 1,50 de large. A sauver de cette bouillie bavarde, lente et sans intérêt une belle scène de nue avec Laetitia Casta et le sourire de la belle Marta Belaustegui

La vierge des tueurs

Un film de Barbet Schroeder (2000). Une claque… et pourtant le début du film faisait craindre le pire, non pas en raison de l'homosexualité des protagonistes, mais parce ce couple ne parvient pas à susciter l'empathie et parce qu'on se demande où le film va nous emmener. Et tout d'un coup la violence éclate, gratuite, irraisonnée, imprévisible et surtout d'une banalité terrifiante, et ça n'arrête plus… et quand c'est fini ça recommence. Ça nous cloue dans notre fauteuil, nous fait froid dans le dos et… ne donne pas envie de passer ses vacances en Colombie. Mais là n'était pas but de réal, le film pouvant se regarder comme une réflexion sur la valeur de la vie… Pas très optimiste le père Schroeder, mais quel film coup de poing !

Endiablé

Un film de Harold Ramis (2000) avec Elizabeth Hurley et Brendan Fraser. Une belle surprise ! J'avoue avoir regardé le film en raison de la présence d' Elizabeth Hurley et je dois dire que je n'ai pas été déçu, c'est une vraie bombe qui nous scotche à chaque apparition. Je ne connaissais pas Brendan Fraser et sa photo sur l'affiche ne m'inspirait pas du tout, eh bien j'ai découvert un acteur très doué dévoilant un talent fou et muti-facettes. Un film qui ne se prend jamais au sérieux mais qui se regarde dans la bonne humeur. Evidement on déplorera le choix d'un final bisounours un peu pénible et hors ton, alors qu'une conclusion caustique eut été bien préférable, mais on a jamais dit que le film était parfait.

A l'aube du 6ème jour

Un film de SF de Roger Spottiswoode (2000) avec Arnold Schwarzenegger. Globalement c'est une déception. Le début est volontairement confus, c'est un choix, mais ça n'aide pas le spectateur. Ensuite, les scénaristes auraient dû se renseigner sur ce qu'est un clone. Le clone d'un type de 50 ans ne peut pas être un type de 50 ans mais un embryon ! Le thème est donc plutôt celui de l'immortalité par le biais de la sauvegarde de la mémoire. Du coup tout un tas de réflexions pseudo métaphysiques tombent à côté de la plaque, mais passons. Comme manifestement le récit ne savait pas quoi faire du double Arnold il préfère dévier en film d'action avec des fortunes diverses, des poursuites en voitures pas si mal dans la première partie, un gloubi boulga interminable et ennuyeux dans la dernière demi-heure. Enfin on ne peut pas passer sous silence la pudibonderie débile de la réalisation qui n'en trouve rien de mieux à faire que de cacher les scènes de nudité par du noir de fumé ! Tout n'est pas à jeter, il y a deci-delà quelques bonnes idées comme la poupée bionique ou la copine virtuelle, mais bon…

En pleine tempête

Un film de Wolfgang Petersen (2000) avec George Clooney et Mark Wahlberg. Le moins qu'on puisse dire c'est que le cahier des charges est parfaitement rempli et que la réalisation est la hauteur. Vous vouliez du film catastrophe, vous êtes servi et brut de décoffrage avec des séquences à couper le souffle et sans trop d'hollywooderies. Il y a juste une à bord du bateau avec la rivalité entre deux ploucs. Sinon elles se trouvent dans la longue introduction, qui ne craint pas les clichés mais qui a l'avantage d'éviter de commencer le film avec des personnages sur lesquels on ne saurait rien. Du bon spectacle avec un bon Clooney.

The Yards

Un film de James Gray (2000) avec Mark Wahlberg, Joaquin Phoenix, Charlize Theron, James Caan, Faye Dunaway. C'est vrai que quand on résume l'histoire, elle est toute simple, Et comme dans tous les cas d'histoire simple le réal à tendance à tirer à la ligne (d'autant que le film dure 2 heures) Nous déplorons donc quelques longueurs. Peu d'action, le film préférant s'attarder sur la personnalité des protagonistes. De ce point de vue les personnages sont bien écrits et excellement interprétés, Wahlberg et Phoenix en tête, mais aussi James Caan, très à l'aise et Charlize Théron sémillante. Les thèmes abordés sont "classiques", la famille, la corruption, le destin et le film n'ennuie jamais. On déplorera quelques zones d'ombres (la mort de Charlize) et la fin manifestement bâclée. Un bon film !

L'Extraterrestre

Un film de Didier Bourdon (2000) avec Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascale Arbillot. C'est un film qu'il convient de regarder au bon degré ! Sinon le descendre en flamme comme s'il n'y avait rien à sauver est injustifié ! Côté acteurs si Bourdon passe, il est vrai qu'il ne semble pas au top de sa forme, en revanche Campan est délirant et Arbillot charmante comme un cœur. Il y a quelques bonnes répliques et du bon comique de situation et puis la scène de l'assaut vers la fin à quand même de la gueule. Côté négatif, la présence du môme, non pas qu'il joue mal mais il fait vraiment "case à cocher pour film familial" et puis la scène de l'ULM est ridicule. Alors quand on fait la balance ça n'a vraiment rien d'une catastrophe !

Coyote Girls 

Un film de David McNally (2000) avec Piper Perabo. Les féministes et les pères la pudeur ont râlés (en n'ayant vu que la bande annonce, je suppose) Pas bien grave .Sur le papier le film est une bluette romantique comme il y en a eu tant. Sur l'écran ça devient autre chose, on ne peut qu'être subjugué par l'énergie dépensée pas ces nanas qui dansent sur le zinc d'un bar en se trémoussant. Et puis il y a Piper Perabo qui elle aussi nous fait une prestation endiablée tout en charme et en sourire. Ce n'est que du spectacle mais il est agréable ! Hélas au bout d'une heure le film trouve ses limites et et ne sachant plus quoi nous dire nous raconte n'importe quoi !

The Cell

Un film de Tarsem Singh (2000) avec Jennifer Lopez. Il y a de quoi être dubitatif ! La première chose qui frappe c'est sa capacité du réalisateur à filmer des scènes d'action, c'est rapide, quasiment clipesque et bougrement efficace. Le scénario est complètement alambiqué (certains aspects restent obscurs) et n'a somme toute, qu'une importance relative, le film insistant sur le côté surréaliste et onirique du monde psychique dans lequel pénétre Jennifer Lopez. Tout cela est surprenant au début, d'autant que la mise en image est très réussie, mais finit par lasser malgré l'inventivité des auteurs. La direction d'acteurs est correcte sans être géniale, on a connu Jennifer Lopez bien mieux mise en valeur !

Crime + Punishment

Un film de Rob Schmidt (2000) avec Monica Keena, Ellen Barkin, Michael Ironside. Une histoire bien mal racontée s'encombrant d'arcs narratifs inutiles (les matchs de foot américains) et nous décrivant un patelin où apparemment police et justice sont d'une nullité abyssale. Le film a beau se référencer à Dostoïevski, on en est vraiment très loin, l'actrice principale Monica Keena ne convainc pas, ni les jeunes coqs amoureux d'elle, les adultes sont mieux, même si on a connu Michael Ironside plus inspiré, Ellen Barkin est intéressante dans la première partie du film, ensuite elle devait penser à autre chose. Bref tout cela n'a pas grand intérêt d'autant qu'à la fin on vient nous parler en douce de foi et de Dieu (manquait plus que ça !)

Love & Sex

Un film de Valerie Breiman (2000) avec Famke Janssen, Jon Favreau. Une comédie romantique qui n'a pas grand-chose d'original mais qui est dynamisée par la présence magnétique de Famke Janssen, l'un des plus belles femmes du monde (et quel sourire).Quelques scènes amusantes (l'accrochage en voiture, la visite de la sexshop, le témoin de Jéhovah). C'est assez court, bien rythmé et bien interprété. Un film charmant qui s'oublie vite mais qui nous aura fait passer un bon petit moment

Ça ira mieux demain

Un film de Jeanne Labrune (2000) avec Nathalie Baye, Jeanne Balibar, Isabelle Carré, Jean-Pierre Darroussin, Danielle Darrieux. C'est davantage une galerie de portraits qu'une histoire, en fait c'est film d'acteur, et si les prestations de Nathalie Baye et de Jeanne Balibar (dans des genres très différents) sont plutôt bonnes, Darroussin a du mal à convaincre, quant à Isabelle Carré et Danielle Darrieux elles sont transparentes. C'est censé être une comédie, mais ls gags ont du mal à fonctionner, mention spéciale au "gag" du verre d'eau à la terrasse d'un café (on nous prendrait pas pour des imbéciles sur ce coup-là ?) Bref ça se regarde, et ça s'oublie. Moyen !

The Watcher

Un thriller de Joe Charbanic (2000) avec James Spader, Keanu Reeves, Marisa Tomei. Il faut s'habituer au montage clipesque du film et à ses trous narratifs. Malgré ses inconvénients la partie centrale du film consacrée à la recherche de jeunes femmes enlevées s'avère passionnante, le scénario de la dernière partie m'a paru faible pour ne pas dire débile (le flic qui refile son flingue à un tueur en série ? WTF) Au niveau de l'interprétation si James Spader est impressionnant, Keanu Reeves semble dénué de toute expression. Au final le positif l'emporte … de justesse.

Mes chers voisins

Un film de Álex de la Iglesia (2000) avec Carmen Maura. C'est un peu long à démarrer mais quand c'est parti, c'est parti et ça n'arrête plus, la violence et le délire allant crescendo, le tout soutenue par une Carmen Maura très classe et très talentueuse. C'est bien filmé, bien dirigé, bien photographié, (la dernière partie sur les toits est une véritable prouesse) les surprises abondent, un petit bijou d'humour noir et d'amoralité assumée.

Jet Set

Un film de Fabien Onteniente (2000) avec Samuel Le Bihan, Lambert Wilson, Ornella Muti, Ariadna Gil, José Garcia, Bruno Solo, Lorànt Deutsch, Guillaume Gallienne, Aurore Clément. Un film qu'on regarde jusqu'au bout sans consulter sa montre ! Un film qui nous met de bonne humeur ! Comment peut-on trouver ça mauvais ? Qu'on se mette bien d'accord, il ne s'agit pas d'un faux reportage sur la Jet Set, mais d'une Comédie et une comédie qui ne nous prend pas pour des imbéciles, la réalisation est nerveuse, sans temps morts et le casting… Oui parlons-en car Jet Set est avant toute chose un fim d'acteurs et nous avons là un Lambert Wilson qui crève l'écran de son talent, rien que pour lui, le fim mérite d'être vu, on appréciera aussi Garcia plus déjanté que jamais et l'étonnant Guillaume Gallienne. Et puis les actrices, quelle plaisir de retrouver la bombe Ornella Mutti, l'étrange charme de Ariadna Gil ou encore l'interprétation tout en malice d'Aurore Clément… en revanche j'ai trouvé Lorànt Deutsch à la limite du supportable. On passe un très bon moment même si on peut regretter la fin bisounours. Un film qui vaut bien mieux que sa réputation calamiteuse

Battlefield Earth

Un film de Roger Christian (2000) avec John Travolta, Forest Whitaker, Barry Pepper. Ah, les tireurs sur ambulances et les exécrables razzies-machin-choses s'en sont donnés à cœur joie. Et même que ce serait le pire film sur 25 ans ! Faut tout de même pas charrier ! Il y a tellement pire ! (vous voulez une liste ?) Non, on a pas pardonné à Travolta d'être le producteur d'une film tiré d'un roman de Ron Hubbard, le fondateur de l'église de scientologie. Je ne vois d'ailleurs pas ce que le film a de scientologique. La scientologie dit probablement des bêtises mais sans doute moins que certains milieux créationnistes. Après ces digressions on peut parler du film. Alors d'accord, il n'est pas terrible. Utilisation abusive de plans obliques, de ralentis hors de propos et de filtres incongrus. De plus le film a un gros problème de fluidité narrative, la sous-intrigue est floue, ça fait beaucoup de casseroles surtout si on y ajoute que Barry Pepper joue comme un pied et que le rôle féminin ne sert à rien. Alors qu'est ce qu'on peut sauver ? Eh bien j'ai aimé Travolta qui manifestement fait ce qu'il veut et à l'air de s'amuser comme un fou, il y a quelques belles images, (les vielles ruines sont toujours belles). Et puis cette très courte scène ou Kelly Preston tire la langue, c'est-y pas beau, ça ? Quand même une question me taraude, pourquoi les extraterrestres fournissent-il des tenues kakis fraichement repassées et de bonne taille à leur prisonniers ?

28 Jours en sursis

Un film de Betty Thomas (2000) avec Sandra Bullock, Viggo Mortensen, Steve Buscemi. Malgré le sujet difficile, ce film est globalement agréable à regarder, les côtés gnangnans n'étant pas envahissants. La prestation de Bullock est fabuleuse, pour le reste du casting on est un ton en dessous, Mortensen étant en deçà de ses possibilités et Buscemi n'ayant pas assez d'espace pour exprimer son talent. La mise en scène est correcte mais parfois un peu pépère. Sur le fond certains diront que rien n'est traité en profondeur, mais le sujet n'est pas tant l'addiction, que l'addiction de Bullock. Le message était celui de l'espoir "genre vous voyez qu'on peut s'en sortir". Un peu naïf, mais si au moins ça pouvait servir à quelque chose…

Sac d'embrouilles

Un film de Michael Browning (2000) avec Whoopi Goldberg. Une comédie policière qui peur paraître un peu poussive au début mais qui devient de plus en plus en plus déjanté au fil de sa vision, distillant de l'humour noir et l'absurde. Pas un grand film mais on passe un bon moment.

Miss Détective  

Un film de Donald Petrie (2000) avec Sandra Bullock, Michael Caine, Candice Bergen. Bien sûr cela n'a rien de désagréable de voir Sandra Bullock effectuer des pitreries. Mais cela aurait plus intéressant si le film avait bénéficié d'un scénario digne de ce nom. Quant à ceux qui nous raconte que le film est "culte", j'ai envie de leur répondre" qu'il y a décidemment de drôles de cultes !

Doomsdayer (L'Apocalypse)

Un film de Michael J. Sarna (2000) avec Joe Lara, Udo Kier, Brigitte Nielsen. Un tissu d'inepties et d'absurdités doublé d'une collection de poncifs (Ah le joli compteur qui nous raconte combien de temps il reste avant de faire boumboum. Même au second degré ça ne passe pas et on se fiche complétement de de l'enjeu, le suspense étant bidon. Joe Lara dans le rôle principal est aussi charismatique qu'une courgette et Brigitte Nielsen confime qu'elle en sait pas jouer. Seul Udo Kier apporte une certaine classe (toute relative) dans le rôle du méchant de service..

The Skulls : Société secrète

Un film de Rob Cohen (2000). Le thème aurait pu donner quelque chose, mais ici le résultat est navrant. Pour vous donner une idée du sérieux de la réalisation, je vous décris une scène. Machin vient de plonger dans des douves. La scène suivante il parle avec un copain, le copain lui demande pourquoi il est tout mouillé. Normal me direz-vous sauf que quand on regarde les habits de Machin on constate qu'ils sont tous secs ! La script girls devait dormir ! Sinon le film joué par quelques mollassons tête à claques n'a strictement aucun intérêt, accumulant des scènes WTF comme d'autres enfilent des perles. Bref, tout cela est lamentable et je ne vois pas ce qu'on peut sauver là-dedans !

Une nuit en enfer 3 - La Fille du bourreau

Un film de P.J. Pesce (2000) avec Marco Leonardi, Michael Parks, Rebecca Gayheart, Ara Celi, Sonia Braga, Dany Rejo. Dommage que la réalisation ait été confié à un tâcheron dépassé par le scénario qui lui était proposé, parce que le délire visuel (un peu long à venir quand même) est bien là, mais il a du mal à le maitriser malgré l'érotisme des plans et le gore des situations. L'autre problème c'est Marco Leonardi qui joue comme une patate (de plus rendre positif un tueur crapuleux, j'avoue ne pas bien comprendre) Sinon Michael Parks campe un Ambroise Pierce convainquant et la distribution féminine est de toute beauté. Ça aurait pu être un grand film.

Insomnies

Un film de Michael Walker (2000) avec Jeff Daniels, Emily Bergl. C'est vraiment très bon, le réalisateur réussit à travers un huis-clos un thriller d'angoisse diablement bien maîtrisé, passionnant et réservant son lot de surprises et de retournement de situations grâce à la prestation de son acteur principal Jeff Daniels, qui nous fait un véritable sans faute dans ce rôle. Au bout d'un moment on est aussi paumé que l'acteur, incapable de savoir si on est dans la réalité ou dans un univers schizophrène. Mais c'était le but du film. Une belle réussite !

Shadow Hours

Un film de Isaac H. Eaton (2000) avec Balthazar Getty Peter Weller, Rebecca Gayheart. Attention, c'est un film à messages et devinez comme il est pertinent le message ! Le vice c'est pas bien, la vertu c'est mieux. Et Peter Weller en espèce d'envoyé du diable va tout faire pour faire succomber Balthazar Getty (et son look de bébé joufflu) dans la tentation. On ne rigole pas, c'est exactement ça. Non seulement on est dans une caricature morale d'une lourdeur pachydermique mais de plus il y une chose que je ne supporte pas c'est le fait d'associer le sexe au packaging du vice avec la drogue, les jeux clandestins, le crime et j'en passe. Le film se permet de plus d'être racoleur. Berk !

Sex Revelations

Un film en trois sketches de Jane Anderson, Martha Coolidge et Anne Heche, (2000) avec Vanessa Redgrave, Michelle Williams, Chloë Sevigny, Sharon Stone, Ellen DeGeneres. Avec un titre pareil je pensais trouver du coquin. Or le premier sketch n'a rien de coquin, c'est un mélo, mais il est fabuleux et nous prend aux tripes nous montrant une Vanessa Redgrave impériale face aux réactions infectes de la famille de sa copine. Le second sketch est moins grave, et puis Michelle Williams est tellement belle, mais on nous montre que ce n'est pas parce qu'on fait partie d'un groupe discriminé que ce groupe se prive lui-même de faire des discriminations. La scène d'amour entre Michelle Williams et Chloë Sevigny est très belle. Le troisième sketch est traité plus légèrement et nous parle avec décontraction de l'insémination artificielle chez les couples de lesbiennes. Sharon Stone et Ellen DeGeneres nous font un joli numéro. Un beau film !

Maestros

Un film espagnol d'Oscar del Caz (2000) avec Tomas Zori. Sur le papier le scénario était très prometteur. Il faut bien constater que le résultat est en deçà des attentes plusieurs raisons, au départ une certaine confusion règne entre certains protagonistes et nous avons des bavardages qui ont tendance à s'éterniser. Il faut attendre la dernière demi-heures pour voir le film trouver son rythme et s'animer jusqu'à sa conclusion archi-attendue. On retiendra malgré tout les facéties de Tomas Zori, hélas sous-exploité. Pas désagréable mais ne peut s'empêcher de penser à ce qu'un réalisateur chevronné aurait pu faire d'un tel scénario

Nurse Betty

Un film de Neil LaBute (2000) avec Renée Zellweger, Morgan Freeman. Tia Texada. Un scénario très original qui aurait pu tourner en nunucherie mais qui est transcendé par la présence magique de Renée Zellweger qui joue magnifiquement des expressions de son visage. Et puis il y a Morgan Freeman en truand sentimental. Le rôle de Chris Rock en chien fou est peut-être un peu limite et on pourra regretter que le rôle tenue par la belle Tia Texada ne soit pas davantage écrit. Mais tel quel tout cela vole assez haut et certaines scènes sont mémorables. Il est néanmoins dommage que l'affaire se termine dans une eau de rose qui non seulement n'ajoute rien au film mais contredit son propos. Fim à voir malgré ses défauts ne serait-ce que pour Renée Zellweger

Chansons du deuxième étage

Un film suédois de Roy Andersson (2000). J'attends du cinéma qu'il m'apporte quelque chose ne serait-ce qu'un moment de dépaysement, du surprenant, de l'esthétique, du passionnant, de l'intéressant. Je n'ai rien trouvé de tout cela dans ce film ennuyeux et abscons. Je suis conscient de ne parler ici que de mon ressenti, mais la critique objective ne saurait exister. Au-delà de l'ennui il est possible de faire deux critiques, sur la forme, ce ne sont que des plans fixes avec de temps à autre des tentatives assez lourdes d'utiliser la profondeur du champ. Sinon toute la grammaire du cinéma est absente de ce produit (on ne va parler d'œuvre) Pas de traveling, de panoramique, de mouvement de grues, de zoom... Un peu comme si un compositeur d'Opéra refusait de se servir de toute les possibilités de la voix humaine (voir Debussy) Et puis si l'absurde semble revendiqué, l'absurde est un art difficile (les plus grands s'y sont cassé les dents (Buñuel) et l'auteur ne le maîtrise pas. L'autre critique concernera le fond, on comprend en filigrane qu'il s'agit d'un film à message, j'ai toujours prétendu que les films à messages ne servaient à rien, mais ici en plus je n'y ai rien compris et croyez-moi je n'ai nulle envie de revoir ce pensum une seconde fois ni de passer mon après-midi à le disséquer plan par plan. J'aime le cinéma et j'ai des gouts très éclectiques mais quand ça ne passe pas, ça ne passe pas !

Mission: Impossible 2

Un film de John Woo (2000) avec Tom Cruise, Thandiwe Newton. On n'y comprend pas grand-chose, on a juste un vague fil rouge mais pour ce qui est des détails on est largué d'autant la cohérence des scènes ne semble pas le souci majeur du réalisateur. Oui mais diront d'aucuns c'est du John Woo, faut voir comment il transcende les scènes d'action... Sans blague ? Moi je n'y ai vu que des défilés de clichés (et ce n'est pas parce que ce serait filmé avec "élégance" (tu parles !) que ce serait mieux. Et puis le coup des masques... pour nous embrouiller un peu plus c'est pas mal ! Non, tout cela ne vaut pas tripette et on sauvera juste le joli minois de Thandiwe Newton

Accord et désaccords

Un film de Woody Allen (1999) avec Sean Penn, Samantha Morton, Uma Thurman. Qu'a voulu démontrer au juste Woody Allen dans ce faux biopic remarquablement illustré musicalement et interprété de main de maître par Sean Penn ? Qu'on pouvait être un excellent artiste en étant à la fois un looser et un pauvre type (et même un sale type) ? Comme si on le ne savait pas ? Quoiqu'il en soit le résultat est étonnant, illuminé par la présence muette de Samantha Norton. Pas du grand Allen mais sympatoche.

Holy Smoke  

Un film de Jane Campion (1999) avec Kate Winslet et Harvey Keitel. Un film où tout le monde manipule tout le monde et où le démanipulateur se fait manipuler à son tour et ainsi de suite. Et pendant que nos deux héros se déchireront au non d'un prétendu sens de la vie, les bouffons s'agiteront autour d'eux les renvoyant dans l'inutilité de leur conflit.  Ça donne le tourbillon avec une efficacité redoutable, et c'est sans concession, on est loin des clichés d'Hollywood et qu'est-ce que ça fait du bien, parfois !  Kate Winslet et Harvey Keitel se donnent à fond (c'est rien de le dire) dans cette tragi-comédie dans laquelle les surprises abondent. Quant à la conclusion, est-ce vraiment un happy-end ou l'affirmation que la réponse à la quête du sens de la vie n'est que la banalité de nos destins ?

Le Quatrième Etage   

Un film de Josh Klausner (1999) avec Juliette Lewis. Un très bon thriller d'angoisse, le film est brillamment construit, la montée de la tension est extrêmement bien construite, les voisins de plus en plus bizarres, (même ceux d'en face) l'amant pas bien clair, avant que n'interviennent des phénomènes matériels et des invasions d'animaux nuisibles, puis dans la toute dernière partie, la violence… dernière partie qu'on pourra trouver décevante mais le film y est-il pour quelque chose ? On parle parfois du syndrome de la révélation du coupable, celui qui fait dire que le récit est toujours mieux AVANT de l'avoir trouvé. L'interprétation de Juliette Lewis est fabuleuse quant à Shelley Duvall 30 ans après Brewster McCloud, elle est toujours aussi déjantée. Une étonnante réussite.

Galaxy Quest

Un film de Dean Parisot (1999) avec Sigourney Weaver. Ce petit film de science-fiction parodique est un petit bijou.  Le scénario est très ingénieux, la description des conventions de "fans" est féroce et très bien vu. Les extraterrestres sont irrésistibles de drôlerie sans jamais tomber dans le ridicule. Beaucoup d'action, peu de blabla. Soulignons la performance extraordinaire et très en beauté de Sigourney Weaver en perruque blonde (50 ans à la date du tournage). Après avoir vu ce film, je me demande comment on peut encore gober du Star Trek au premier degré ? (Mais peut-être est-ce pour cette raison que le film fut si mal distribué et reste si peu connu ?)

Deuce Bigalow : Gigolo à tout prix  

 Un film de Mike Mitchell (1999). Dans le genre comédie américaine on a vu tellement pire… ici si le film ne nous faits pas hurler de rire, il reste souriant, c'est déjà ça. Donc passable sur la forme… Reste le fond, aussi contradictoire que stupidement moralisateur. On nous présente les clients de prostitués (ici ce sont des clientes) comme des personnes à problèmes et après on nous indique que moralement ils n'ont pas le droit d'avoir un peu de plaisir en payant… et histoire d'en ajouter une couche on nous explique que dans ces cas-là on peut trouver son bonheur autrement que dans le sexe (la rengaine grotesque de l'acceptation de soi). Une morale de vrai coincé de la braguette dans un  film bourré d'allusions sexuelles, ça porte un nom: l'hypocrisie.

Jeanne d'Arc

Un film de Luc Besson (1999) Balayons déjà la critique selon laquelle Besson n'aurait pas respecté la vérité historique. Ce film expose la vision de Besson sur le personnage de Jeanne d'Arc et n'a pas d'autres intentions. Le parti pris de montrer une Jeanne victime de délires chroniques d'imagination est intéressant et sans doute proche de la réalité. Evidemment c'est sans suspense, mais on ne voit pas passer les 2 heures 30 du film et c'est réalisé avec intelligence. Et puis Milla Jovovich est si belle. Quant aux curés et autres grenouilles de bénitiers qui crient au sacrilège... Et bien qu'ils crient !

Peut-être

Un film de Cedric Klapisch (1999) avec Jean-Paul Belmondo et Romain Duris. Il faut déjà se farcir une interminable et soûlante scène d'introduction, ça devient enfin intéressant quand Duris trouve un couloir du temps et se retrouve dans un Paris ensablé et bizarroïde et fait la rencontre de Belmondo… Puis malgré quelques rares bonnes idées et un doigt d'humour, ça se met à tourner en rond et à s'étirer en longueur dans une ambiance de plus en foutraque qui n'arrive pas à retenir l'attention, d'autant que l'enjeu du film est révélé très tôt, ne passionne pas et qu'on se doute bien de la façon dont cela va se conclure (avec les violons). Y-a-t-il une morale, dans ce cas elle serait fort primaire (il faut faire des enfants) ou ne s'agit-il que d'un exercice de style ? On s'en tape après tout.

La neuvième porte

Un film de Roman Polanski (1999) avec Johnny Depp et Emmanuelle Seigner. Ce film peut être déroutant puisqu'il nous fait graviter dans les milieux de la bibliophilie et de la sorcellerie., l'aspect fantastique du film n'étant révélé que tardivement. De plus le personnage de Depp est volontairement complexe, vénal et assez peu téméraire. Ce film est simplement passionnant, (je me demande où certains auraient vu des lenteurs ?) superbement maîtrisé techniquement (comme toujours chez Polanski). Johnny Depp est parfait, et si le jeu d'Emmanuelle Seigner paraît falot, c'est que son rôle dans l'histoire le veut ainsi. Ajoutons-y un zeste d'érotisme (juste ce qu'il faut), une belle musique avec la voix de Sumi Jo et une fin reste volontairement ouverte (sur la 9ème porte où chacun pourra imaginer ce que l'on va trouver). Bref, un régal de fin gourmet !

American Beauty

Un film de Sam Mendes (1999). Ce film propose plusieurs degrés de lecture, dont le premier est le thriller, en ce sens il est plutôt bon, la victime est désignée d'emblée, et les fausses pistes vont défiler jusqu'à la fin à travers une galerie de personnages assez pittoresques. Plutôt bon, agréable, mais pas exceptionnel non plus, la faute à une distribution déséquilibrée, car si les prestations de Kevin Spacey et de Annette Bening sont exceptionnelles, les seconds rôles ne suivent pas, joués par des acteurs médiocres. Passons sur la lecture "critique de la société américaine", dont on nous a rabattu les oreilles. OK, c'est traité de façon comique, voire tragi-comique mais quels sont les naïfs qui ignorent encore que le monde n'est que façades, mensonges, hypocrisies et faux semblants ? Quels sont les naïfs qui ignorent encore que le sexe est l'un des moteurs de l'activité humaine, mais que la société fait semblant de l'ignorer ? Non c'est la troisième lecture qui est celle qui a été voulu par le réalisateur, celle de nous dire que si l'être humain n'est pas parfait (loin s'en faut) il doit préserver sa "beauté intérieure". Concept mou qui ne veut pas dire grand-chose mais qui permet au réalisateur de blablater : et allons y pour la beauté du sac en plastique qui voltige avant l'orage et allons-y pour la scène complètement improbable (dans le contexte) où Spacey refuse de déflorer la copine de sa fille, et allons-y pour la conclusion péremptoire ("si vous ne comprenez pas, vous comprendrez un jour…") C'est sans doute en raison de ces quelques scènes que le film a connu son succès critique. On en est là ! Pauvre cinéma !

American Pie

Un film de Paul et Chris Weitz (1999). Ce film d'ado est filmé n'importe comment et possède un casting très inégal (avec beaucoup de têtes à claques). Ce n'est pas très intéressant, la plupart des gags sont lourdingues (comme la tarte qui donne son nom au film) ou tombent à plat et si le propos est parfois osé, le film reste pudibond, (ah, ces nanas dans les lits d'amour se couvrant jusqu'au menton !) exception faite d'une très bonne scène qui n'intervient qu'au bout de 45 minutes, ou la ravissante Shannon Elizabeth arrive à nous sortir de l'ennui avec ses charmes. Vers la fin, Alyson Hannigan en fausse ingénue nous surprend en nous racontant ses souvenirs d'un stage d'été. La conclusion a l'intelligence d'être lucide puisqu'il n'est pas question d'amour éternel, et c'est aussi bien comme ça.

Austin Powers et l'espion qui m'a tirée

Un film de Jay Roach (1999) Certes, il y a du budget, des idées de décors et de mise en scène Seulement le film est plombé par insupportable cabotinage de Michael Myers. Encore plus mauvais que le premier opus, c'est dire !.

Le projet Blair Witch

Un film de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez (1999). Déjà le film est malhonnête en essayant de nous faire croire qu'il est la copie conforme d’événements réels, mais il nous force à regarder jusqu'au bout dans l'attente d'une surprise, d'une émotion, enfin de quelque chose qui n'arrivera jamais. Parce que il faut le supporter ce film, des acteurs dont on se demande comment ils ont réussi le stade du casting, et une action nulle puisqu'il se ne passe rien, il faut attendre une heure avant de voir un soupçon de mystère qui ne provoque ni chaud, ni froid, le reste c'est du remplissage et des situations absurdes (on ne revient pas sur ses pas si on marche 15 heures vers le sud) et inintéressantes.

Entre les jambes

Un film de Manuel Gomez Pereira (1999). Un thriller plutôt sympathique mais au scénario très complexe et parfois déroutant voire confus. Les interprétations de  Victoria Abril et de Javier Bardem. sont excellentes et on ne s'ennuie pas une seconde grâce à un montage rapide et efficace. Le climat est assez sulfureux, lorgnant parfois du côté d'Almodovar. Se laisse regarder avec plaisir mais avec un petit goût d'inachevé quand même.

Hantise

Un film de Jan De Bont avec Catherine Zeta Jones (1999). Ce film partait avec deux atouts remarquables : des décors absolument fabuleux et de bons effets spéciaux. Voilà qui permet de faire illusion au début, et on assiste sans déplaisir à la longue mise en place du film, (malgré Catherine Zeta Jones qui n'est pas bonne) . Les choses se gâtent rapidement quand on s'aperçoit que le scénario est resté à l'état de brouillon, l'intérêt disparaît, l'ennuie nous gagne et le ridicule des dernières scènes nous achève. (à noter néanmoins une bonne scène avec l'escalier métallique qui se déglingue.) Certains producteurs ne comprendront décidément jamais que le scénario est l'âme d'un film (un bon scénario !) et que sans celui-ci le résultat ne sera qu'un objet creux.

Le derrière

Un film de Valérie Lemercier (1999) avec Valérie Lemercier. C'est un film d'acteurs bénéficiant d'une excellente interprétation (Claude Rich, Dieudonné, Marthe Keller) Lemercier est bluffante déguisée en garçon. Si la scène du pipi est anthologique et si nous passons un excellent moment, ça n'a non plus rien d'inoubliable.

Cookies's fortune

Un film de Robert Altman (1999). L'intrigue volontairement simpliste ne sert ici que de prétextes à une galerie de portraits de personnages bien typés. Il faut voir Glenn Close en dame patronnesse qui fait de la mise en scène et qui manipule sa sœur Julianne Moore dont la montée en puissance dans le film est extraordinaire. Et puis il y a Liv Tyler en filoute délurée. Les seconds rôles sont aussi (comme toujours chez Altman) très travaillés. Bref on prend beaucoup de plaisir à regarder cette étrange comédie policière dont le seul défaut est cet incompréhensible emberlificotage des liens familiaux vers la fin qui n'apporte rien au film.

Eyes Wide Shut

Un film de Stanley Kubrick (1999). C'est lent, très lent, chaque plan dure deux minutes de trop, les dialogues sont interminables et ponctués d'incessantes reformulations (vous avez bien dit...). Tom Cruise joue comme un patate, la scène de la secte est d'un ridicule absolu, un tas de questions restent sans réponse, certaines scènes n'apportent rien à l'histoire (les tribulations de la fille du gérant du magasin de costumes). Heureusement qu'il y a Nicole Kidman (merveilleuse) et un peu de fesses pour nous éviter de nous endormir.

eXistenZ  

Un film de David Cronenberg (1999) avec Jennifer Jason Leigh. Curieux et fascinant film qui nous fait plonger dans un univers de jeu vidéo dans lequel les participants sont connectés via leur système nerveux à l'aide d'un bioport, sorte d'entité biologique mutante. Cronenberg parvient à nous passionner pour cette histoire hors du réel et très inventive, les images peu ragoûtantes des bioports contrastent bizarrement avec la beauté du visage d'Allegra (Jennifer Jason Leigh) magnifiquement mise en valeur. A noter que si le film ne comporte aucune scène de sexe, les métaphores visuelles sont assez nombreuses. Le twist final est en revanche assez peu compréhensible.

Dans la peau de John Malkovich

Un film de Spike Jonze (1999) avec John Malkovich et Cameron Diaz. Ça fourmille d'idées, c'est très inventif, c'est absurde, intriguant, foutraque et souvent drôle. L'idée centrale est assez géniale même si on peut penser qu'il s'agit d'une sorte de variation sur le mythe du Dr Jekyll et Mr Hyde, sauf qu'ici les implications sexuelles de ce genre de choses sont mises en avant ce qui ne manque pas de créer des situations aussi inattendues que compliquées. Le film a cependant du mal à tenir la distance et le dernier quart s'enfonce dans un gloubi-boulga dans lequel on se perd. Bonne prestation des acteurs notamment Malkovich, mais Diaz est étonnante. Une bonne surprise !

Haute voltige

Un film de Jon Amiel (1999) avec Sean Connery et Catherine Zeta Jones. Rien de bien neuf dans cette histoire de casses qui recèle malgré tout quelques morceaux de bravoure, Sean Connery assure bien et la présence de Catherine Zeta Jones est absolument magique. Evidemment tout cela est complètement farfelu. (on n'a pas besoin de pénétrer dans les locaux d'une banque pour en pirater l'informatique !) mais bon c'est du cinéma. Précisons aussi à l'attention du scénariste que le 3ème millénaire n'a pas commencé le 1 janvier 2000 mais le 1er janvier 2001.

Passé virtuel   

Un film de Joseph Rusnak (1999). Ça commence avec une belle aura de mystère, et puis ce voyage dans les années 1920 est pas mal, mais le film ne tient pas la distance, on est rapidement largué, les acteurs masculins n'ont aucune charisme et la petite dame serait plutôt agréable si elle était moins pudibonde (pourquoi se cacher ostensiblement les seins quand on est seule dans sa chambre ?) Bref une bonne idée de base mais mal exploitée et faisant perdre au film l'essentiel de sa tension et de son intérêt

La Momie

Un film de Stephen Sommers. (1999) avec Brendan Fraser et Rachel Weisz. C'es très bon ! Le scénario tient la route (pourvu que l'on accepte les conventions de ce genre de film), la réalisation est nerveuse, on ne se prend pas trop au sérieux, sans pour autant tomber dans le loufoque, les scènes d'actions sont bien menées et une mention spéciale pour Rachel Weisz absolument charmante, habillée sexy et qui joue d ans le genre un peu fofolle. En revanche, les effets spéciaux sont assez inégaux, (les invasions de scorpions à répétition, c'est pas trop top !)

La dilettante

Un film de Pascal Thomas (1999) avec Catherine Frot. Un naufrage ! La faute n'en incombe ni à Catherine Frot qui est bien, ni au scénario qui n'est pas si idiot que ça et contient des choses intéressantes (pas toutes) mais bien à une réalisation incompréhensible. Le film dure deux heures alors que la matière ne demandait qu'une heure trente. Alors que fait Thomas, il tire à la ligne avec un nombre incalculable de plans inutiles, cheminements divers, ouvertures de portes, tirages de sonnettes, couloirs interminables à ce point que le rythme s'en trouve complètement anéanti et qu'on finit par trouver le temps long. Si l'on ajoute qu'au moins la moitié des seconds rôles ne sont pas à la hauteur, que quelques invraisemblances font tâches (la garde à vue avec un sac à main !), ça nous fait un tout petit film.

Tout sur ma mère

Un film de Pedro Almodovar (1999) avec Pénélope Cruz, Cecilia Roth, Antonia San Juan. Un film de femmes comme très souvent chez cet auteur où les destins se croisent et se décroisent avec ses obsessions habituelles (ici la prostitution et la transsexualité). C'est aussi un très bel hymne à la tolérance. Ce film a un petit côté légèrement pleurnichard qui peut agacer. A remarquer la distribution d'acteur (d'actrices) exceptionnelle dans laquelle il convient de détacher la prestation époustouflante de l'actrice transsexuelle Antonia San Juan.

Le monde ne suffit pas

Un film de Michael Apted (1999) . Petit tour d'horizon de la distribution : Pierce Brosnan (James Bond) est aussi charismatique qu'un contrôleur des impôts, Denise Richard (en physicienne nucléaire !) ne sait pas jouer, Sophie Marceau n'arrive pas à entrer dans son rôle (faut dire qu'avec le personnage qu'on lui fait jouer...). Quant à Judy Dench, c'est une vraie tête à claques. Les scènes d'actions sont tirées en longueur, ne suscitent ni intérêt ni suspense et ne distillent que l'ennui (on regarde souvent sa montre), à l'instar de cette ridicule scène dans la neige, En fait le réalisateur (et/ou le scénariste) n'a pas compris que le spectateur sait pertinemment que Bond s'en sortira toujours, (même s'il a mal à l'épaule, en voilà une fausse bonne idée !) et que c'est donc ailleurs qu'il faut créer l'intérêt. Quant au scénario lui-même, il est mauvais, par moment incompréhensible et inintéressant. Et ne parlons pas des invraisemblances à la tonne. Bref c'est mauvais.

Matrix

Un film des Wachowski avec Keanu Reeves (1999). C'est un bon film de science-fiction, mais de là à le considérer comme un chef d'œuvre du genre, faut pas déconner non plus. Il faut se farcir des combats de karaté dont on n'a rien à cirer et des considérations zéno-mystiques (l'oracle, l'élu et j'en passe) lourdingues. Il y a en revanche de très bonnes scènes de poursuite et l'actrice principale (Carrie-Anne Moss) est sublime. Mais on est vraiment loin d'Alien, de Blade Runner, d'Outland, ou même de Total Recall…

Bats (la nuit des chauves-souris)

Un film de Louis Morneau (1999). On pourrait passer sur le scénario complétement farfelu (après tout c'est une série B). Mais il faut faire avec une histoire plutôt inintéressante, sans surprise, ni suspense et avec des mauvais acteurs (le shérif est ridicule, le black de service… joue au black de service, le savant fou est pitoyable). Les scènes de paniques dans la ville sont grotesques. Bref, à part le sourire de Dina Meyer, il n'y a pas grand-chose à sauver.

Sleepy Hollow (la légende du cavalier sans tête)

Un film de Tim Burton (1999) avec Johnny Depp. Superbe ! Une ambiance gothique magnifiquement rendue. Un Jonnny Depp en pleine forme, des images magnifiques, et puis cette petite touche très burtonienne mélange de sensualité, d'humour et de macabre qui fonctionne parfaitement.

Intrusion

Un film de Rand Ravich avec Charlize Theron et Johnny Depp (1999). La première mauvaise idée est d'avoir voulu faire un remake de Rosemary's Baby, la seconde est d'avoir remplacé les satanistes par des extraterrestres. On a donc un déroulé de l'histoire sans surprise, ça se traîne, la direction d'acteurs est pitoyable (cf. la scène absurde où Charlize évoque au téléphone l'histoire de la princesse violée). Une seule bonne séquence est à sauver, celle de l'électrocution de Depp.

Drawing Blood  

Un film de Sergio Lapel (1999). Une série Z complètement fauché qui tombe (heureusement) assez vite dans le second degré. Le scénario n'est pas si idiot que ça et pourrait resservir, parce que ici la réalisation est grotesque. L'actrice principale (Dawn Spinella) est bien jolie.

Le Phare de l'angoisse  

Un film de Simon Hunter (1999) Le film réussit pendant 75 minutes à maintenir un climat d'angoisse et de suspense tout à fait efficace agrémenté de scènes remarquables d'inventivités (notamment la scène dans les toilettes), La mise en scène épaulée par une bonne musique est tout à fait correcte et les décors naturels des côtes de Cornouailles sont bien utilisés, la distribution assez inégale mais ne déméritant pas est dominé par la charmante Rachel Shelley. Il est vraiment dommage que dans les 15 dernières minutes le film bascule dans un incroyable délire foutraque et confus en rupture totale avec le ton du récit.

Sixième sens

Un film de  M. Night Shyamalan (1999) avec Bruce Willis. Dans un bon film, les scènes ne durent que le temps qu'il leur est nécessaire. Dans un mauvais film on multiplie ce temps par deux, voire par trois. Ici ça se traîne. Dans un film à twist final, la nouvelle vision du film doit devenir cohérente avec ce twist. Ici ça n'a rien d'évident. Si on y ajoute une narration brouillonne et un Bruce Willis peu convainquant, que reste-t-il ? Rien ! C'est chiant, peu intéressant, ah, si, quand même, le petit garçon est bien dirigé (ce qui ne l'empêche pas d'être agaçant). Un film à la réputation largement surestimée, tout comme son réalisateur d'ailleurs.

La maison de l'horreur  

Un film de William Malone (1999) Ce remake de "la Nuit de tous les mystères de William Castle" (1959 avec Vincent Price) produit par Zemeckis démarre en fanfare avec la fabuleuse séquence du parc d'attraction. Le vif du sujet bénéficie de bons atouts, d'excellents acteurs ce qui n'est pas si courant dans une série B : Geoffrey Rush qui s'appelle Price dans le film et porte les mêmes moustaches que ce dernier est très bon, quant à Famke Janssen elle est fabuleuse. L'idée de base est astucieuse, le souci c'est qu'il faut tenir la distance, et que ça ne le fait pas, alors les personnages tournent en rond et le film aussi. De bons moments cependant mais on ne peut s'empêcher de penser que ça aurait pu être beaucoup mieux.

Le songe d'une nuit d'été

Un film de Michael Hoffman (1999) avec Michelle Pfeiffer et Sophie Marceau. Commençons par ce qui ne va pas : Les protagonistes et leurs aspirations respectives sont présentés trop rapidement, ce qui entraîne une certaine confusion pour la suite. Par ailleurs le film souffre d'une pudibonderie visuelle qui vire au ridicule (des coquelicots pour cacher un téton !). Et puis le dernier acte passe complètement à côté de sa fonction burlesque. Mais sinon il est vrai que la féerie fonctionne, les images, les décors et la photographie sont splendides, la distribution féminine est excellente avec se détachant une Michelle Pfeiffer sublime. Et puis il y a la musique des grandes œuvres scéniques du 19ème siècle. Plutôt joli.

Lake Placid

Un film de Steve Miner (1999) avec Bridget Fonda. Mais que reproche-t-on au juste à ce film ? Le quatuor d'acteurs est impeccable dominé par une Bridget Fonda mutine qui crève l'écran, les personnages sont intelligemment différenciés, ça fait preuve d'une saine et remarquable décontraction et d'un humour qui n'interfère pas sur le déroulé de l'action. L'image est très belle, les scènes chocs sont rares mais bien amenées, il n'y a aucun temps mort. Ce film sans autre prétention que nous divertir se déguste comme une friandise coupable ! Mais que demande le peuple ?

La secte sans nom

Un film de Jaume Balaguero (1999). Ça commençait plutôt bien avec une ambiance inquiétante à souhait, puis après trente minutes, le film se dilue, patauge, part dans tous les sens, bavasse, certaines scènes sont ridicules (le mec dans sa prison). Quant à la fin…plus malsain, tu meurs, car enfin quel plaisir peut-on retirer d'une scène aussi horrible qui ne possède même pas ce petit recul, ce petit côté second degré qui nous fais dire "ce n'est que du cinéma". Direction poubelle en compagnie de Seven, d'Hannibal et de Saw.

La tête dans le carton à chapeaux

Un film d'Antonio Banderas (1999). Avec Melanie Griffith. Mélanger les genres à ce point-là était un pari fou, il est réussi. Bon c'est vrai que ça fait un peu bons sentiments, mais le traitement est tellement original que ça passe très bien. La performance de Mélanie Griffith est extraordinaire, celle de Meat Loaf en shérif ripoux fait froid dans le dos, les gosses jouent bien, quant à la scène du tribunal présidée par un excellent Rod Steiger, on ne sait plus si on est dans la comédie ou dans la tragédie, sans doute les deux à la fois, mais on se régale..

Forbidden Games

Un film de Edward Holzman (1999). Un thriller érotique ! Des filles superbes et des passages érotiques chaud et pas trop mal. Mais à part ça : une intrigue policière sans aucun intérêt,une enquête incompréhensible, une certaine confusion entre les personnages, un acteur principal bourrin, aucun humour, une réalisation sans imagination et une direction d'acteur déficiente. Peut se voir en avance rapide pour se rincer l'œil.

Trafic d'influence

Un film de Dominique Farrugia (1999) avec Thierry Lhermitte et Gerard Jugniot. Pas terrible, Lhermitte et Jugniot sont en service minimum (et ce n'est rien de le dire) et Aure Atika malgré son charme et son abatage ne peut sauver le film à elle-seule. Dommage, il y avait du potentiel et une certaine critique sociale mais ça ne fonctionne pas, ça peut néanmoins se regarder si l'on est pas trop exigeant.

Stigmata

Un film de Rupert Wainwright (1999) avec Patricia Arquette. Le fond n'est pas très intéressant puisque le film nous la joue "propagande religieuse" bien lourd, malgré qu'il soit anticlérical (ou plutôt antipapiste), tout cela restant désespérément au premier degré. L'histoire n'est guère passionnante et on est parfois proche de l'ennui, c'est répétitif, sans surprise, pudibond et sans prise de risque. La réalisation très clipesque ne dépasse pas le niveau du tape à l'œil. Bref c'est mauvais, malgré la présence de la jolie Patricia Arquette qui fait ce qu'elle peut mais ne sauve pas ce film de la médiocrité

Un plan simple

Un film de Sam Raimi (1999) avec Bill Paxton, Billy Bob Thornton et Bridget Fonda. Sam Raimi est un réalisateur très inégal. Si ce thriller est réussi, c'est d'abord parce que le scénario est puissant et qu'il est ici parfaitement adapté, avec une montée en puissance du drame et une prestation hallucinante de Billy Bob Thornton dans le rôle du frangin un peu lisse. On ne s'ennuie pas une seconde, rien ne cloche même si je n'ai pas compris la scène où les gens du FBI nous font un topo sur la façon de démasquer les menteurs. Quant à ceux qui cherchent un message ou une morale ils me font rire, on n'est pas chez La Fontaine. Non rien de biblique genre "Bien mal acquis etc…" et heureusement ! Rien non plus de cette pseudo philosophie qui voudrait que "les pauvres doivent rester pauvres parce que c'est l'ordre des choses et nianiania". Non c'est bien plus simple que ça, le film; du moins son scénar, nous dit que tout le monde peut devenir corrompu, mais ça ce n'est ni une pensée, ni un message, c'est une constatation .

Quasimodo d'El Paris

Un film de Patrick Timsit (1999) avec Patrick Timsit, Richard Berry, Dominique Pinon. Un naufrage : mauvaise réalisation, scénario brouillon, aucune direction d'acteurs (seuls Berry et Pinon s'en sortent) on sauvera éventuellement de cette pochade le jeu surprenant de Berry en curé intégriste doublé d'un savant fou et sa voiture remplie de bondieuserie. Quant à la morale sur la beauté intérieure que Timstit nous sert au premier degré, c'est d'un pénible.

Summer of Sam

Un film de Spike Lee (1999) avec Mira Sorvino, Adrien Brody. John Leguizamo, Jennifer Esposito, Patti LuPone. La façon dont Skipe Lee s'empare de ce sujet est, il faut bien le dire, complètement déroutante, car là où nous attendions une enquête policière, nous avons droit à tout à fait autre chose, Il faut s'y faire, d'autant que le film n'est pas parfait, péchant par un excès de bavardages, mais une fois entré dedans c'est assez fascinant. Comme le montrait déjà Friz Lang avec M le maudit, les monstres ne sont pas toujours ceux à qui l'on pense. La distribution masculine est dominée par Adrien Brody méconnaissable en punk, et par John Leguizamo, personnage compliqué plutôt bien écrit, le casting féminin est dominé par Mira Sorvino dont on retiendra la fabuleuse scène de rupture sur le bord de la route et par la très belle Jennifer Esposito. Un film riche, complexe et dénue de tout manichéisme et de toute démagogie.

La ligne verte

Un film de Frank Darabont (1999) avec Tom Hanks. On est de suite frappé par le manichéisme des personnages, poussé à l'extrême à tel point qu'il en devient rapidement gênant, voire risible, mention spéciale à David Morse qui passe son temps à sourire bêtement. S'il est possible de s'intéresser au film pendant sa première moitié en raison d'une assez bonne présence de Tom Hanks et malgré la banalité et la lenteur de sa réalisation, le film bascule et s'enfonce dans la médiocrité et la mièvrerie quand nos quatre gentils gardiens décident de soigner la femme du chef, à partir de là tout devient grotesque, et comme si ça ne suffisait pas il faut se farcir toute la panoplie de l'Amérique bas de plafond : les méchants doivent être punis, on a peur de l'enfer, on ne discute pas les volontés de Dieu on enfile les bondieuseries, et seuls les méchants lisent de la porno. Quant à l'interminable conclusion, plus poussif, tu meurs. Non seulement c'est ridicule, mais c'est écœurant.

Double jeu

Un film de Bruce Bersesford (1999) avec Tommy Lee Jones et Ashley Judd. Après un début prometteur le film tombe dans le convenu et le sans-surprise peu aidé par une réalisation molle, (sauf quand il casse des bagnoles) saupoudré de facilité de scénarios et d'ellipses (très pratique les ellipses, ça évite d'expliquer les choses). Côté acteurs, Tommy Lee est exécrable. Sinon tout cela est plat…même si certaines scènes restent plaisantes (l'étudiant à la bibliothèque, le cimetière). La dernière scène est d'un ridicule achevé : comment est-il possible de  nous infliger pareille mièvrerie ?

Révélations

Un film de Michael Mann (1999) avec Al Pacino et Russel Crow. Aucun rythme, des longueurs interminables, aucune empathie pour les personnages, les acteurs sont agaçants, le sujet ne passionne pas et il y a un maximum d'esbrouffe. Tout ça pour nous délivrer un scoop inédit : le tabac c'est mauvais pour la santé ! Du coup ça me donne envie d'un griller une !

Comme un poisson hors de l'eau

Un film d'Hervé Hadmar (1999) avec Monica Bellucci, Dominique Pinon. Une catastrophe que le présence de la belle Monica Belluci ne parvient même pas à sauver malgré la scène de la salle de bain. Dialogues idiots, scénario mal exploité, réalisation foireuse, direction d'acteurs approximative (voir Dominique Pinon faire n'importe quoi fait pitié),

Une pour toutes

Un film de Claude Lelouch (1999) avec Jean-Pierre Marielle. J'ai envie de défendre ce film, non pas que ce soit ce que le réalisateur a fait de mieux, loin de là, mais d'une part j'en ai un peu marre du Lelouch-basching, pratiqué par des gens qui n'ont pas vu ses films, et d'autre part parce que l'oeuvre n'est pas exempte de qualité malgré son côté volontairement foutraque, On est dans le léger, dans la dérision et ça ne fonctionne pas si mal, Marielle est excellent et que dire de ces dames, toutes rayonnantes à l'exception peut-être de Marianne Denicourt que j'ai trouvé peu à l'aise… mais les autres Alessandra Martines, Olivia Bonamy et surtout Alice Evans….Quand même ! Certaines réflexions sont assez pertinentes sur le cinéma et sur la prostitution, comme lorsque ce producteur se faisant l'écho des idées reçues refuse que l'on puisse parler de prostitution sans souteneur. Ou encore cette citation de Guitry " Toutes les femmes sont comédiennes, à l'exception de quelques actrices". Finalement, on passe un bon moment, n'est-ce point là l'essentiel ?

Citizen Welles

Un téléfilm de Benjamin Ross (1999) avec John Malkovich, Roy Schneider, Melanie Griffith. L'acteur interprétant Orson Welles est une belle erreur de casting, et il a beau faire des efforts, il n'entre pas dans le rôle et n'est jamais crédible. Quant à l'histoire elle ne décolle jamais et n'a aucun rythme, seule la présence de Mélanie Griffith parvient à nous tenir éveillé. Complètement dispensable.

Another Day in Paradise

Un film de Larry Clark (1999) avec Melanie Griffith et James Wood. On ne peut pas noter en bien un film qui ne vous a apporté aucun plaisir. Déjà, alors que j'accorde d'ordinaire rarement d'importance aux bandes son, celle-ci nous prend la tête, ensuite, la direction d'acteurs est médiocre, on retiendra le pétage de plomb de James Wood, comme cabotinage éhonté, on ne fait pas mieux. On a de l'empathie pour personne, les scènes sont tirées à la ligne sans véritable rythme, les dialogues sont parfois ennuyeux, c'est laid et ça fout le cafard.

Fish and chips

Un film de Damien O'Donnell (1999) Ce devait être hilarant, moi j'ai trouvé ça déprimant ! Est-ce un film à message ? Mais alors quel message ? Nous dire que l'intégration c'est pas simple ? Oh pardon n'était pas simple en 1971 ! Et d'abord pourquoi situer l'action en 1971 ? La situation aurait-elle changée ? La galerie de portraits est désespérante et rien n'est fait pour susciter l'empathie, entre le père psychorigide, la mère battue, soumise et contente de l'être, les mômes versatiles dans leur relation avec leur père, on se demande à qui se raccrocher, éventuellement le rôle du petit Sajid apporte un peu de lumière dans cette famille Groseille. Si la direction d'acteurs n'est pas mauvaise, la réalisation est très moyenne à l'image de la scène d'introduction incompréhensible si on a jamais vu le film. Bref tout cela n'est pas terrible. Autant regarder Dracula au Pakistan c'est plus marrant.

Vorace

Un film d'Antonia Bird (1999) avec Guy Pierce. Subversif, vous avez dit subversif ? Où ça, ou ça ? Moi je n'ai rien vue de subversif. Le début n'est pas si mal surtout en raison du personnage assez décalé joué par Jeffrey Jones, ça se gâte au cours de l'expédition de secours arrivant à la caverne, et ça se gâte encore plus quand Boyd revient au camp et que déboule nouveaux et anciens personnages sans que le récit réussissent à choisir son genre, entre western, survival, gore, vampire, morts vivants, on n'en sait plus rien d'autant que le rythme ne suit pas. La distribution est très moyenne avec un Guy Pierce en-dessous de ses capacités et un Robert Carlyle agaçant. On ne s'accroche à rien, il n'y a pas de tension et même l'interminable duel final ne parvient pas à nous sortir de notre léthargie. Reste une belle photo, une musique pas trop mal de Michael Nyman et Jeffrey Jones.

Thomas Crown

Un film de John McTiernan (1999) avec Pierce Brosnan. Ça commence bizarre avec le casse entrecoupé de plans de Brosnan en financier impitoyable, Le casse est compétemment farfelu mais on se dit qu'on va faire avec. Et voilà qu'arrive Rene Russo, actrice rare, quadragénaire flamboyante et sculpturale au sourire carnassier, elle nous scotche et elle nous fait continuer à regarder le film jusqu'au bout malgré toutes les absurdités et les incongruités qui pleuvent sans arrêts. Je n'ai rien contre les riches, j'ai par contre quelque chose contre le dégoulinage de luxe et là ça n'arrête pas à tel point que ça devient écœurant, Brosnan flingue son bateau, Bronsnan fait de l'avion, Brosnan fait des paris dingues au golf, Brosnan peut tout faire… et il nous agace d'autant qu'il est aussi expressif qu'une machine à laver. Quant à la fin dans le musée et ce qui s'en suit, c'est tout simplement une insulte à l'intelligence du spectateur. On ne peut pas dire que c'est mauvais a condition de le regarder au second degré, mais ce n'est vraiment pas terrible.

Gary et Linda

Un film de Richard Wenk (1999) avec Andie McDowell et Andy Garcia. C'est mal écrit, mal réalisé, mal rythmé, ennuyeux et répétitif avec un humour qui tombe à plat. Andy Garcia en roue libre, cabotine à fond la caisse et nous saoule. Quant à Andie McDowell son charme n'opère même pas, c'est dire si le film est mauvais.

Mafia blues

Un film de Harold Ramis (1999) avec Robert DeNiro. Une bonne idée de base, le mafieux et le psy, sauf qu'au bout d'une demi-heure on en a fait le tour, et qu'en suite ça redit, ça ronronne, l'intérêt se dilue sans que l'humour ne fonctionne et ça se termine dans le sirop. On a connu DeNiro mieux inspiré, quant à madame Lisa Kudrow, sa prestation est une véritable catastrophe

Guns 1748

Un film de Jake Scott (1999) On se demande bien pourquoi ce film ne jouit pas d'une meilleure notoriété, car enfin tout est bon là-dedans, déjà l'idée de base : faire un film de cape et d'épée avec des pistolets ! Ensuite on reprend les ingrédients du genre mais en les noircissant, en les modernisant, en leur donnant un côté inquiétant, le méchant est très réussi (et en plus c'est un prêtre), il y a quelques personnages secondaires haut en couleur comme cet impayable bisexuel (bique et bouc dit-on dans les dialogues), ou la baronne vérolée. Sinon Liv Tyler est un peu fade mais néanmoins fort mignonne et Robert Carlyle n'a aucun mal à piquer la vedette à son grand dadais d'aristocrate. Il y a bien sûr quelques anachronismes qui - o miracle - agissent à merveille comme le menuet au son de la musique disco, et des facilités de scénario comme cette improbable bombe dans le carrosse, mais qu'importe on est au cinéma et tout cela fonctionne parfaitement et ne peux que susciter la sympathie.

Les rois du désert

Un film de David O. Russell (1999) avec Georges Clooney et Mark Wahlberg. Ça démarre très bien avec un ton très décalé assorti d'une critique acerbe de la politique américaine en Irak lors de la première guerre du Golfe. Clooney y est impérial et la direction d'acteurs est remarquable. On déplorera quelques longueurs comme cet interminable face à face entre Wahlberg et son geôlier et puis surtout après nous avoir brillement démontré que les américains n'en avaient rien à foutre d'aider les irakiens, voilà que la conclusion nous montre le contraire effaçant bêtement une partie du cynisme du film

Le déshonneur d'Elisabeth Campbell

Un film de Simon West (1999) avec John Travolta. Tout est grossier dans ce film, à commencer par l'énigme policière traitée dans un premier temps à la Marlowe, l'indice qui amène un autre indice qui amène un autre indice… en alternant le prévisible et l'improbable pour finir dans des twists à tiroirs complètement WTF. Travolta particulièrement agaçant ne suscite à aucun moment l'empathie, son personnage de flic suffisant étant très mal écrit. Bref on ne se raccroche pas à grand-chose et on finit de regarder cette bouille indigeste d'un œil indifférent.

Man on the Moon

Un film de Milos Forman (1999) avec Jim Carey, Dany DeVito, Courtney Love. Amadeus et Larry Flynt étaient des chef-d' œuvres parce que les personnages traités dans ces biopics étaient fascinants et intéressants. Ici c'est différent, déjà le personnage est inconnu en France et puis il ne suscite qu'une empathie très moyenne, les talents conjuguées de Milos Forman et de Jim Carey n'étant pas en cause. Alors nous avons là un produit hybride car si certaines séquences sont fabuleuses, notamment les séances de catch ou le dernier spectacle, d'autres sont très lourdes notamment toutes celles impliquant Zmuda.

Choc mortel (Fatal error)

Un téléfilm de Armand Mastroianni (1999) .avec Robert Wagner. Alors c'est l'histoire de beau-gosse qui ne sait pas jouer, mais qui est plus malin que tout le monde qui interpelle la représentante du ministère malgré les barrages de police et qui un quart d'heure après le nomme consultant. Autant dire que ça commençait bien mal, et comme la représente du ministère (Janine Turner) est très mignonne, on sait qu'à la fin ils vont tomber amoureux. Le reste n'a aucune importance, c'est une collection de clichés et c'est réalisé avec des moufles.

Au cœur du mensonge

Un film de Claude Chabrol (1999) avec Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin, Antoine de Caunes. On peut raconter tout ce qu'on veut, c'est bien le film qu'il faut juger, je veux dire le résultat final et pas les intentions. Or nous avons là un film mou, limite ennuyeux et très peu intéressant, et si Gamblin, Bonnaire et de Caunes font bien le boulot, le choix de Valeria Bruni-Tedeschi en commissaire est une aberration. Il n'y aurait pas la signature de Chabrol tout le monde aurait oublié ce film.

L'anglais

Un film de Steven Soderbergh (1999) avec Terence Stamp, Peter Fonda, Lesley Ann-Warren. "Attention je vais faire style" semble nous dire le réal dès le début. Parce que ça commence bizarre avec un montage déconstruit où se mêle présent, passé et fantasmes avec dialogues désynchronisés. Moi je veux bien mais il ne faudrait pas que ce genre d'affèterie nuise à compréhension du récit. Or justement le récit est rempli de confusions, d'ombres et d'ellipses. Et si au moins l'intrique était intéressante, non Stamp veut venger sa fille et le suspense est quasiment absent. Alors tout n'est pas mauvais déjà les interprétations de Stamp et de Fonda sont plutôt bonnes, Et puis le petit plus est la présence d'Amelia Heinle, ce n'est pas possible d'être aussi belle ! Se regarde et s'oublie

Bad City Blues

Un film de Michael Stevens (1999). Réalisation au raz des pâquerettes avec un abus de blablas de champ/contrechamps et de scènes qui se trainent, photo hideuse, scénario confus et inintéressant, symbolisme en carton et acteurs à la ramasse. La bande son est parfois jolie, c'est du Haendel.

Le Talentueux Mr Ripley

Un film de Anthony Minghella (1999) avec Matt Damon, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Cate Blanchet. Sur la forme, c’est impeccable, du cinéma léché, une réalisation technique sans reproche, une direction d’acteurs sans faute avec un Jude Law brillant de même que les deux vedettes féminines. quant à Matt Damon, il peut énerver son monde mais qu'on aille pas me dire qu’il ne joue pas bien ! Rien à dire non plus sur le montage efficace et nerveux. Et pourtant le film est mou, plusieurs raisons : déjà le scénario de départ est faible, mais le cinéma aurait pu permettre de le dynamiser. Or le réalisateur choisit le chemin Inverse, il faut quand même se farcir une heure d’exposition avant que les choses s’animent et si le film renferme quelques rares scènes fortes, la confusion narrative finit par embrouiller le spectateur qui ne sais plus où donner de la tête.

A tombeau ouvert

Un film de Martin Scorsese (1999) avec Nicolas Cage et Patricia Arquette. C'est intéressant au début parce que Scorsese réussit à nous décrire une ambiance anxiogène, servie par un Nicolas Cage halluciné. On attend ensuite que le film commence, et il ne commence jamais, il y a bien une vague histoire de rédemption assez nébuleuse mais qui n'accroche pas vraiment. De plus le film quitte dans sa dernière partie le faux réalisme pour tomber dans un excès assez grotesque… tout ça pour permettre la fameuse rédemption. A la fin on a hâte que ça finisse, on hésite même à laisser tomber, on ne le fait pas mais on se dit "in fine" que si on l'avait fait on n'aurait pas raté grand-chose. Quant à Patricia Arquette, je ne l'avais jamais encore vu si fade .

Peur bleue

Un film de Renny Harlin (1999) avec Samuel Jackson. Un film de requins qui aurait pu être intéressant s'il n'empilait pas les casseroles. Déjà supporter Thomas Jane est une épreuve, personnage bourrin qui nous dit ne jamais être allé à l'école mais qui nous pond des répliques à la Shakespeare. Ensuite la première demi-heure du film est totalement incompréhensible. Et puis je sais bien que le cinéma peut tout se permettre mais il y a des limites, parce que fermer une porte alors qu'il y a derrière une pression de plusieurs tonnes de flotte, c'est tout simplement impossible. Et puis c'est quoi ce briquet qui reste allumé quand on le lance et qui enflamme… l'eau ? Ajoutons-y les prêchi-prêcha bien pénibles du cuistot et ne parlons pas même pas de la fin, ainsi le tableau sera presque complet. Presque parce qu'il y a quand même autre chose, notamment cette scène surréaliste où Samuel Jackson, alors que les rescapés sont en plein stress, vient nous faire un sermon interminable ce qui a dû énerver le requin qui lui coupe la parole de façon définitive, Nous avons aussi le cuistot qui voyant arriver le requin se saisit… d'une poêle à frire, et puis quand même cette scène où Saffron Burrows se met en sous-vêtements, c'est quelque chose. Et puis bon les scènes d'actions ne sont pas si mal, mais bon… C'est donc loin d'être nul mais ce n'est par pour ça que c'est bon

Bone Collector

Un film de Phillip Noyce (1999) avec Denzel Washington et Angelina Jolie. Il y a des films comme ça qui sont un tissus d'absurdités mais que l'on regarde quand même parce qu'on souhaite savoir où l'on veut nous emmener et surtout parce que les acteurs sont bons (je n'ai dit crédibles) alors on fait fi des invraisemblances, jusqu'à ce que le scénariste sorte de son chapeau un coupable que l'on attendait pas et qui finit de plonger le film dans le grotesque. Certaines scènes étaient pourtant prometteuses (les rats) mais ne tiennent pas leur promesses. Si la fin est décevante le combat entre Denzel, paraplégique et son assassin potentiel est quand même à mourir de rire

Flic de haut vol

Un film de Les Mayfield (1999) avec Martin Lawrence. Un Martin Lawrence qui en fait des caisses, une comédie sans gag, aucun premier ou second rôle féminin, et une histoire à dormir debout… Et pourtant ça fonctionne, on ne voit pas le temps passer, le film se déroule à un rythme de folie, et on se prend d'empathie pour ce personnage de Logan en se demandant s'il va atteindre son but. Série B alimentaire, mais on n'est pas volé sur la marchandise.

Des jeux d'adultes

Un film suédois de Felix Herngren et Fredrik Lindström (1999). Il sont trop forts les réalisateurs, ils ne sont mis à deux pour découvrir l'eau chaude ! En fait d'eau chaude, ils nous racontent que tout le monde trompe tout le monde et que les mensonges y vont bon train ! Ben oui la société est faite comme ça ! Le sexe nous accapare et la fidélité n'est jamais que (comme disait Sacha Gutry) qu'un manque d'occasion, alors le reste : hypocrisie, dissimulation, jalousie vont avec parce que la société n'admet pas (du moins dans sa majorité) l'infidélité. Alors le film nous raconte tout ça sans juger (il ne manquerait plus que ça !) en nous dressant une petite galerie de portrait de gens qui se trompent. Pas très original mais le ton léger fait passer la chose. A remarquer tout de même que la seule "méchante" du film est celle qui n'a pas de relation adultère ! Sympa, lucide mais anecdotique

Belle Maman

Un film de Gabriel Aghion (1999) avec Catherine Deneuve, Mathilde Seigner, Vincent Lindon, Line Renaud, Stéphane Audran, Danièle Lebrun, Jean Yanne. Un film sympa et qui comme souvent chez Aghion se moque de la morale bourgeoise. Les acteurs semblent s'amuser comme des fous et à ce titre les prestations de la trop rare Danièle Lebrun, de Stéphane Audran qu'on a mais vu aussi déjantée et de Line Renaud sont remarquables, Mathilde Seigner et Vincent LIndon assument, mais c'est bien sûr Catherine Deneuve qui a 56 ans crève l'écran de sa beauté et de son talent. Quelques bonnes scènes notamment cet étonnant sauvetage d'une baleine. Hélas le film possède aussi pas mal de défauts, il est souvent lourd, dispersé, et même parfois incohérent. Mais bon, ça se regarde et ne mérite en tous cas pas le mépris que d'aucun lui accordent.

Himalaya : L'Enfance d'un chef

Un film de Eric Valli (1999). Le film a du mal à démarrer et ne prend toute sa force qu'avec l'incident du chemin montagnard. Sinon nous avons là une photographie fabuleuse et une très bonne musique, le scénario est faible mais on comprend que ce n'était pas le souci majeur du réalisateur, Coté acteurs, on notera la performance de Thinle Lhondup qui joue le vieux chef, le reste de la distribution restant un ton en-dessous mais ne déméritant pas.

Mademoiselle Julie

Un film de Mike Figgis (1999) avec Saffron Burrows et Peter Mullan.. Je ne connais pas l'œuvre originale de Strindberg, mais ce qui est certain c'est que théâtre et cinéma sont deux médias différents. Ici le réalisateur ne veut pas le savoir et nous rend une œuvre théâtrale au possible avec toujours le bon mot au bon moment et des tirades à rallonges. Déjà le sujet est moyennement intéressant et selon moi bien mieux traité dans des œuvres telles que "The Servant" de Losey. Jamais l'empathie pour les personnages, ni la tension ne fonctionnent. Et puis cet overdose de champ contre champ, ça va bien cinq minutes. Que reste-il ? Un bon jeu d'acteurs notamment de la part de la très belle Saffron Burrows (dont on remarquera qu'elle n'est pas toujours maquillée de la même façon d'un plan à l'autre !) et puis il y a cette danse surréaliste des domestiques dans l'office qui nous réveille un petit peu.

God Forgives, Nuns Don't

Un film de Kullervo Koivisto (1999) avec Lynn Le May. Une curiosité dans sa catégorie, d'abord de par sa nationalité, le film est finlandais et a été tourné à Helsinki, le scénario n'est qu'un prétexte pour nous montrer ce qui se passe à l'intérieur d'un couvent dans la grande tradition anticléricale et paillarde, mais il faut avouer que c'est bien fait, que les images sont jolies et les actrices également parmi lesquelles on retrouve avec plaisir la fabuleuse LynnLe May complètement déchaînée..

Les Fugueurs  

Un téléfilm de James Lapine (1999) avec Susan Sarandon, Stephen Dorf, Elizabeth Moss. Un road movie trépident et passionnant qui mérite bien mieux que le mépris affiché par certains critiques de presse qui ont écrit n'importe quoi en se pinçant le nez (cf la comparaison avec Thelma et Louise alors que ça n'a rien à voir) C'est superbement interprété, Susan Sarandon jouant de toutes les palettes de son talent et Stephen Dorf, lui donnant la réplique en ne déméritant absolument pas, c'est intelligent, touchant, souriant, c'est très bien rythmé, l'enchaînement des péripéties étant parfaitement bien maîtrisé. L'empathie fonctionne à fond, on passe vraiment un moment très agréable.

La 6e Victime

Un film sud-coréen de Jang Yun-hyeon (1999).Le manque de rythme est abyssal au point qu'on finit par se désintéresser de cette enquête policière quasi incompréhensible. De plus le visage inexpressif de l'actrice principale a de quoi agacer, reste quelques bons effets gore et un accident spectaculaire sur l'autoroute ce qui au total ne fait pas grand-chose.

La Fin des temps

Un film de Peter Hyams (1999) avec Arnold Schwarzenegger, Gabriel Byrne, Robin Tunney. Bon déjà le 20ème siécle et le 2ème millénaire ne se terminent pas le 31 décembre 1999, mais le 31 décembre 2000. Vous me direz tout le monde s'en fout, mais j'y tiens. Un scénario faible et parfois confus malgré les efforts de Peter Hyams qui est loin d'être un manchot (Outland quand même) Mais tout cela manque de tension, le suspense est artificiel, Certaine séquences sont à la limite de la lisibilité, l'enjeu est inexistant et on se serait volontiers passé de quelques prêchi-prêcha et de la fin grotesque. Côté acteurs, Schwarzy fait du Schwarzy (parfois à la limite de l'auto-parodie) Gabriel Byrne est inquiétant à souhait et Robin Tunney est bien mignonne. Bref un film ni bon, ni mauvais qui se regarde et qui s'oublie dans la foulée.

Oxygen

Un film de Richard Shepard (1999) avec Maura Tierney et Adrien Brody. Rares sont les films qui vous scotchent de cette façon. L'identification fonctionne à fond, on se prend d'empathie pour Maura Tierney, on a envie de baffer Brody, la tension est omniprésente. Le film a l'intelligence de nous présenter deux personnages complexes, un criminel machiavélique et une fliquette en proie au mal-être, et la confrontation est passionnante. Quant à l'interprétation, Brady nous campe un méchant d'anthologie et Maura Tierney, charmante et talentueuse lui donne une réplique efficace. Un petit bijou à (re) découvrir.

Suspicion

Un film de David Bailey (1999). avec Charlotte Gainsbourg, Nastassja Kinski, Molly Parker. Rien ne va, c'est mou, inintéressant, incompréhensible, ennuyeux, sans rythme, confus… enfin tout pour plaire, et si on ajoute à cela une Charlotte Gainsbourg qui ne sait pas jouer et qui se contente de murmurer ses textes, ça nous donne un film qui ne nous appoerte rien.

Le Grand Kahuna

Un film de John Swanbeck avec Kevin Spacey, Danny DeVito (1999), Une logorrhée verbale qui n'a pas réussi à m'intéresser. Ça cause tellement que parfois on n'a pas le temps de lire les sous-titres. Au bout de 40 minutes je me suis dit que j'avais sans doute mieux à faire que de m'imposer cette torture.

Je veux tout  

Un film de Guila Braoudé (1999) avec Elsa Zylberstein, Frédéric Diefenthal, Alain Bashung. Il y a deux façons de regarder ce film, le prendre pour lui-même, c’est-à-dire une comédie sans prétention assez poussive, avec de grosses défaillances dans la prise de son, mais offrant quelques instants de drôleries et de bonne humeur, mais aussi une fin ratée.et en plus il faut supporter Bashung qui ne sait pas jouer. L'autre façon est de regarder le film comme un show d'Elsa Zylberstein, et là on peut dire que cette excellente et charmante actrice se donne à fond pour notre plus grand plaisir. La moyenne mais de justesse.

Lovers Road (lover Lane)

Un film de Jon Steven Ward (1999) avec Anna Faris. Sarah Lancaster, Diedre Kilgore. Une vrai catastrophe, après une courte préface prometteuse, on nous présente plusieurs personnages (beaucoup trop d'ailleurs, merci la confusion) dont aucun n'a de quoi susciter l'empathie (sauf éventuellement Sarah Lancaster) C'est une première faute car en l'absence d'empathie, le sort des protagonistes, on va s'en ficher complètement. Les meurtres sont montrés avec un économie de moyen assez stupéfiante (ils devaient manquer de ketchup !) Quant à la fin tout s'embroulle, on n'y comprend plus rien (et on s'en fiche) mais il fallu que les scénariste ajoute un doigt de morale "Mais non mon vieux ta femme ne trompait pas" Ce qui vous le conviendrez nous fait tous pousser un énorme soupir de soulagement !

Le 13e Guerrier

Un film de John McTiernan (1999) avec Antonio Banderas. J'ai entendu la chanson de McTierman : "si le film est raté c'est que la prod me l'a charcuté…" C'est possible, mais ce qu'on doit juger c'est le produit final qu'on nous présente et non pas les intentions. Or force est de constater que pour trouver des points positifs, il faut se lever matin. Déjà le pitch global n'a rien de sensationnel, mais c'est dans les détails que ça coince, certains arcs narratifs sont abandonnés en route (le prétendant au trône), d'autres n'ont aucun sens (le duel de chantier) Faut-il parler des facilités de scénario qui font apprendre à le danois à Banderas rien qu'en écoutant ses compagnons. Et plein d'autres incohérences (le 13ème guerrier ne doit pas être un viking ! Qu'auraient-ils fait si Banderas n'était pas passé par là ?). Et puis il y a les combats qui sont complètement illisibles. Ça en fait des casseroles.

Témoins sous contrôle

Un téléfilm de Richard Pearce (1999) avec Tom Sizemore, Mary Elizabeth Mastrantonio, Forest Whitaker. Le thème est original, une famille dont le chef est un mafieux est exfiltrée dans une cellule secrète de témoins assistés. Ce qui est très fort c'est que les   membres de la petite famille conserve leur caractère d'origine notamment l'homme qui mettra un temps fou à comprendre (pratiquement tout le film) qu'il ne peut plus vivre comme avant, tout le monde y va de sa parano les crise éclatent de toutes part et tout ça est joué excellemment par Tom Sizemore et la surprenante Mary Elizabeth Mastrantonio (la vedette de l'Abyss de Cameron). Quant à Forest Whitaker dans le rôle de l'instructeur il est tout simplement génial. Un excellent téléfilm juste entaché par une petite guimauve finale. Des téléfilms de cette qualité on en redemande

Un de trop

Un film de Damon Santostefano (1999)avec Matthew Perry, Neve Campbell. On se demande que sauver de ce vaudeville idiot, prévisible et inintéressant, déjà se farcir le jeu pitoyable de Matthew Perry est un véritable supplice et puis la dernière partie nous montre qu'on avait pas encore touché le fond. Ajoutons une mise en scène défaillante : exemple précis, vers la trentième minute une stagiaire arrive avec des rouleaux dans le bras, elle en fait tomber la moitié, mais la scène se prolonge et le gag c'est qu'elle doit faire tomber les rouleaux restant. Or c'est tellement mal fait qu'on la voit faire tomber volontairement les rouleaux. Dans ces cas-là la scène est considérée comme ratée et on la recommence, pas ici, c'est dire le sérieux de l'entreprise.

Undercurrent

Un film de Frank Kerr (1999) avec Lorenzo Lamas, Brenda Strong, Christiane Gout. On se demande bien pourquoi ce film est tombé dans l'oubli le plus totale. C'est une série B et tous les ingrédients sont là, flic pourri, famille de mafiosos, femme fatale, trahison, exécutions sommaires et coups tordus. C'est plutôt bien filmé avec de surprenants travellings, ces dames ne sont pas avares de leur charmes (Brenda Strong, Christiane Gout) et ça se regarde sans ennui. Evidemment on a le droit de trouver Lorenzo Lamas un peu fade, mais bon… Un petit film comme ça de temps en temps ça ne fait pas de mal.

Road Rage

Un téléfilm de Deran Sarafian (1999) avec Yamine Bleeth. Certes c'est une série B et en plus c'est un téléfilm, donc mes moyens sont limités… Oui mais Clouzot ne disait-il pas qu'un bon film c'est d'abord une bonne histoire. Or ici l'histoire est bonne, le scénario est malin, riche en rebondissements ménageant sa part de suspense et de surprises. On ne s'ennuie pas une seule seconde… Et puis il y a Yasmine Bleeth.

Esa maldita costilla

Un film argentin de Juan José Jusid (1999) avec Rossy de Palma, Bettiana Blum, Susana Giménez, Loles León, Luis Brandoni. Dommage que ce soit par moment un peu trop bavard, sinon on s’amuse bien, après un départ peu évident, le film gagne en puissance. Il faut voir avec quelle énergie trois des quatre actrices jouent leur rôle de femmes cougar, tandis que Rossy de Palma nous fait comme d’habitude une prestation déjantée. Quant à Luis Brandoni en poète, bohème et séducteur lunaire il est impayable. Joyeusement politiquement incorrect et s’assumant comme tel, le genre de film qu’on ne produirait jamais à Hollywood.

Hypnose

Un film de David Koepp (1999) avec Kevin Bacon, Kathryn Erbe, Illeana Douglas. Quel plaisir de s'offrir la vision d'un tel film ! Les esprits chagrins pourront toujours dire que c'est du déjà vu et blablabla… n'empêche qu'on est scotché dans son fauteuil pendant 90 minutes. La tension n'est pas seulement fixé sur la résolution de l'énigme (bien qu'à ce propos le scénario sait nous surprendre) mais sur l'évolution psychologique de Kevin Bacon, qui interprète superbement son rôle, Kathryn Erbe tout en retenue lui sert de contrepoint, quant à Illeana Douglas son charme particulier a quelque chose de fascinant. Et puis chose remarquable, le gosse est très bon. Quelques petits défauts, notamment ce policier black qui ne sert à rien, ou le final hollywoodien en diable, mais c'est un excellent film à voir et à revoir.

Goodbye Lover

Un film de Roland Joffé (1999) avec Patricia Arquette. Il y a un tas de choses qui m'ont fait aimer ce film, un scénario tordu mais intéressant et qui ne cesse de rebondir comme un yoyo, avec sa dose de suspense, un actrice principale sexy en diable, une amoralité qu'il faut remettre dans le contexte d'humour noir du film, quelques vannes bien senties sur les moralistes de tout poil et sur l'hypocrisie ambiante. Un bon rythme, de belles images, une bande son agréable… que du bonheur !. Les américains n'ont pas aimé, ça vous étonne ?

Piège dans l'espace (Velocity Trap)

Un film de SF de Phillip J. Roth (1999) avec. Alicia Coppola. Série Z bâclée au scénario à la limite du compréhensible, et doté d'une photo abominable. On notera des combats grotesques (des mecs se tirent dessus à bout portant et re ratent), des inepties scientifiques comme s'il en pleuvait, et des acteurs à la ramasse (Olivier Gruner est aussi charismatique d'une courgette, en revanche Alicia Coppola est bien jolie ! Aucun intérêt même en tentant de le regarder en mode nanar.

Le Manipulateur (Lansky)

Un téléfilm de John McNaughton (1999) avec Richard Dreyfus. Il est extrêmement rare que je laisse tomber un film en route, mais là c'est au-dessus de mes forces. Au bout d'une heure le bilan est sans appel, histoire inconsistante, aucun rythme, aucun enjeu, personnages inintéressants. On ne se raccroche à rien, on s'ennuie, on regarde sa montre…

Final Voyage (Terrorisme en haute mer)

Un film de Jim Wynorski (1999) avec Dylan Walsh, Erika Eleniak, Claudia Christian, Ice-T, Heidi Schanz.. Encore un film méprisé partout un tas de monde alors qu'il s'agit d'une très honnête série B. Oh, c'est évident que ceux qui recherche la vraisemblance risque d'avaler leur chapeau… Mais n'empêche qu'on ne voit pas le temps passer, le suspense a beau être artificiel, ça fonctionne parfaitement. Côté acteurs Dylan Walsh créé la surprise en s'en sortant parfaitement bien, il est même assez étonnant, Ice-T et Claudia Christian (et sa tenue en vinyle) nous campent un couple de méchants tout à fait réussi. Reste Erika Eleniak qui n' a pas un rôle de composition mais quelle jolie femme ! Evidemment l'action se passant sur un bateau, la faut gérer la géographie des lieux, savoir qui est où ? Ce n'est pas l'aspect le plus réussi du film, mais ne chipotons pas on passe un bon moment.

L'ombre d'un soupçon

Un film de Sydney Pollack (1999) avec Harrison Ford et Kristin Scott Thomas. Evidemment ceux qui pensaient regarder un thriller vont être déçus, d'autant que l'affaire criminelle qui n'est là que pour justifier la pré conclusion du film est traitée assez faiblement. Sinon c'est un film romantique intelligent et une réflexion sur le deuil et surtout sur la fidélité (il y a à ce propos une scène très pertinente où Susan Floyd raconte être un jour arrivée chez elle plus tôt que prévu et avoir surpris son mari en plein adultère. Elle explique alors que l'amour est plus fort que le sexe et qu'elle s'abstiendra à l'avenir de rentrer en avance. Ce n'est pas une scène gratuite, c'est la clé du film, on comprend que ça a pu choquer l'Amérique puritaine. Sinon nous avons là une belle histoire d'amour magnifiquement interprétée par le belle et talentueuse Kristin Scott Thomas, Harrison Ford semble pour sa part avoir du mal à entrer dans rôle . Quelques défauts sont néanmoins évidents, comme le rôle peu clair de Wendy, de même on pourra penser que Kristin Scott Thomas qui rejette d'abord Ford, se jette ensuite un peu trop rapidement dans ses bras. Mais ça reste un très joli film.

Justice

Un téléfilm de Jack Ersgard (1999) avec Charles Durning, Tracey Needham. Ça démarre en fanfare sur un rythme très rapide avec meurtres, viols et parrains de la drogue. Malheureusement ça tient mal la distance et la profusion de personnages secondaires sème une certaine confusion. Charles Durning est fidèle à lui même et Tracey Needham se débrouille. Sinon, idéologiquement on a droit à un couplet (assez réac ?)  sur le mauvais fonctionnent de la justice.

Armageddon

Un film de Michael Bay (1998). Le problème de ce film est qu'il n'arrive pas à trouver son ton. Avec Bruce Willis on est dans la grandiloquence ridicule ("Ce qu’on nous demande aujourd’hui c’est de sauver le monde. Quelqu’un veut refuser ?") A d'autre moment on fait dans l'humour décalé ("Les composants russes ou américains c'est pareil ! Tout ça c'est fabriqué à Taiwan !")  Les invraisemblances et les absurdités de toutes sortes qui ponctuent ce film (qui se termine par un mariage) rempliraient un véritable catalogue. A fuir, ou a regarder à la rigueur au second degré.

La Courtisane (Dangerous Beauty)

Un film américain de Marshall Herskovitz (1998) avec Catherine McCormack. Attention chef d'œuvre ! Ce film nous raconte la vie de Veronica Franco la plus belle courtisane de Venise à la fin du 16ème siècle . Les images sont très jolies, l'humour et l'érotisme sont bien là par petites touches. L'univers des courtisanes est fort bien rendu sans jamais tomber dans le moralisme, bien au contraire puisque s'il y a un message, c'est bien celui de dire qu'il vaut mieux être putain et libre que mariée et soumise. Voilà qui est peu politiquement correct mais qui rend le film encore plus réjouissant. Quand à Catherine McCormack, elle est extraordinaire. Chef d'œuvre, vous-dis-je !

The Truman show

Un film de Peter Weir (1998) avec Jim Carey. C'est très bon et très fort. L'idée est tout à fait originale et traitée de main de maître par Peter Weir. La direction d'acteurs est exceptionnelle : ainsi Jim Carey est-il fabuleux dans le rôle de Truman, on notera aussi la très bonne prestation d'Ed Harris. Le réalisateur a particulièrement soigné le casting féminin, Laura Linney et Natascha McElhone sont non seulement éblouissantes mais elles sont excellemment photographiées. S'il est évidemment question de téléréalité, il ne s'agit là que d'un avatar du thème principal qui est une critique d'un monde dans lequel tout libre arbitre deviendrait impossible. Une sorte de récits orwellien revisité, en quelque sorte. Se déguste comme une friandise. Que du bonheur !

La nuit des vampires

Un film de Shaky González (1998). La construction de ce film danois est très atypique, bâtie en flash-back successifs. Le ton est relativement décontracté, et la photo est remarquable (de très nombreux plans rapprochés des visages des belles actrices, dont Maria Stockolm, vague sosie de Nicole Kidman) Bien sûr ça n'évite pas les clichés, mais quelques idées sont originales (le vampire qui écrabouille un crucifix dans ses mains, une fille qui garde de l'eau bénite dans sa bouche pour la recracher sur le vampire). C'est finalement assez jouissif (voir la fin où ça tourne à l'autoparodie). Une excellente surprise.

Le dîner de cons

Un film de Francis Veber (1998) avec Jacques Villeret, Thierry Lhermitte, Daniel Prevost, Francis Huster, Catherine Frot. Le scénario est très habile, nous faisant espérer participer à un dîner de cons qui ne se produira jamais (curieux d'ailleurs cette réaction, même assez malsain quelque part, mais d'un autre côté ça fait réfléchir). Le film nous tient en haleine jusqu'au bout grâce à un formidable numéro d'acteur. Evidemment, même si on peut louer l'effort d'adaptation, ça reste très théâtral, et puis on aurai pu imaginer une fin moins moralisante, plus grinçante, d'autant que le ton devient complétement décalé par rapport au reste du film (heureusement, il y a le gag final). Ce n'est pas parfait, mais c'est un très bon film.

Il faut sauver le soldat Ryan

Un film de Steven Spielberg (1998) avec Tom Hanks. Les deux longues scènes de batailles, le débarquement et le combat dans le village normand sont éblouissantes de mise en scène et de réalisme et méritent à elle seule la vision du film. Tom Hanks et très bon et plutôt bien secondé (mais petite réserve pour Matt Damon un poil bourrin). Hélas Spielberg est bien moins doué pour les scènes intimistes dont certaines sont assez pesantes (pour rester gentil). Quant à la fin (la scène du cimetière) elle est pire que ratée et carrément grotesque. Les qualités de ce très bon film film l'emportèrent néanmoins de loin sur ses défauts.

The Big Lebowski

Un film des frères Coen (1998) Les Coen brothers sont décidément capables du meilleur comme du pire. Ce film est lourd, long, par moment à la limite du supportable et Julianne Moore arrive à peine à nous réveiller de l'ennui.

Le fantôme de l'opéra

Un film de Dario Argento (1998) avec Asia Argento (scénario de Gérard Brach et Musique de Morricone) Il y avait tout là-dedans pour faire un chef d'œuvre version gore : une histoire éprouvée, des décors gothiques, des personnages secondaires intéressants et bien campés, (on remarquera à ce propos que Carlotta à le courage de chanter malgré les menaces du fantôme) des extraits d'airs d'opéra bien choisi, de l'humour, de la dérision, quelques vannes contre Edgar Degas, une machine infernale… et surtout la, présence assez fabuleuse d'Asia Argento. Oui mais voilà, j'ignore comment a été composé le casting, mais force est de constater que l'acteur qui tient le rôle de Raoul est mauvais et que celui qui tient le rôle du fantôme est d'une nullité à peine croyable. Alors évidemment ces deux erreurs de casting plombent le film et c'est vraiment dommage.

Sphère

Un film de Barry Levinson (1998) avec Sharon Stone et Dustin Hoffman. Une bonne idée de départ et un très bon commencement avant que le film ne s'enlise un peu dans des explications confuses (c'est pas moi, c'est toi, non c'est lui...) et casse l'intérêt. La fin (bavarde) pourra selon son humeur être qualifiée d'amusante ou de débile. Malgré une bonne direction d'acteurs, une bonne musique, des décors pas mal dans l'ensemble (hormis la sphère elle-même qui n'a rien d'exceptionnelle). cela reste assez moyen dans l'ensemble.

Very Bad Things  

Un film de Peter Berg (1998) avec Cameron Diaz. Ce jeu de massacre au second degré qui rappelle les meilleures comédies anglaises nous change des habituelles comédies sirupeuses. La charge contre certains aspects de la vie sociale est d'une férocité jubilatoire (le mariage, le type qui a lu le dernier bouquin sur l'attitude comportemental et qui s'en inspire à toutes les sauces…). Le film ne débute véritablement qu'avec une séquence érotique dans laquelle s'illustre l'actrice porno Kobe Tai, puis sombre dans un délire gore au tempo parfaitement maîtrisé avec en contrepoint une étonnante Cameron Diaz dont la seule préoccupation est de réussir non pas son mariage mais la cérémonie de son mariage. L'interprétation est dans l'ensemble excellente. Le final est un bijou d'humour noir. Un excellent film plus ou moins inclassable, mais quelle importance ? Nonobstant la réalisation parfois un poil chaotique on serait passé pas loin du chef d'œuvre !

Taxi

Un film de Gérard Pirès (1998). Ce film écrit et produit par Luc Besson ne prétend à rein d'autre qu'à être un divertissement efficace, qu'importe alors les invraisemblances pourvu que le spectacle fonctionne, et il faut bien reconnaître que le rythme est enlevé et que tout cela est plutôt sympatoche. Côté acteur si Samy Naceri est plutôt moyen, (nominé meilleur espoir masculin aux Césars, je rêve ?) il faut noter le rôle étonnant de Manuela Gourary en sémillante quinquagénaire ainsi que Marion Cotillard qui n'était pas mal avant qu'elle n'attrape la grosse tête.

Snake Eyes  

Un film de Brian De Palma (1998) avec Nicolas Cage.  Un excellent De Palma (même s'il est en -deçà de ses grands chefs-d'œuvre). Le film vérifie le postulat selon lequel tout le monde est corruptible pourvu qu'on y mette le prix, mais que si le sexe s'en mêle ça devient compliqué. C'est du De Palma typique avec ses plans de folies, son montage millimétrique et son sens de la mise en scène. On ne s'ennuie pas une seconde dans le démontage de cette machination machiavélique. Nicolas Cage est très bien (un peu cabotin quand même), Gary Sinise a une tête à claque (mais c'est son rôle). On regrettera juste qu'il y ait si peu de séquences de présence féminine (à ce propos Carla Gugino est très bonne), ainsi que la fin un peu trop hollywoodienne.

Celebrity

Un film de Woody Allen (1998) avec Kenneth Branagh, Judy Davis, Melanie Griffith, Winona Ryder, Charlize Theron, Leonardo du Caprio. La couleur est clairement affichée dès le prologue, cette comédie chorale se veut une critique de l'ambition et de la célébrité. On ne s'ennuie pas, c'est très bien filmé, les acteurs sont fabuleux, il y a beaucoup d'humour. (De grands moments avec la leçon de fellation, le rôle super sexy de Charlize Theron, les types du Ku Klux Klan dans les studios de télévision ou le clin d'œil cinéphilique, le réalisateur qui veut faire un remake de "Naissance d'une nation" rien qu'avec des blacks !) Maintenant à la fin il est vrai qu'on peut se demander si Woody a véritablement traité son sujet, mais après tout qu'importe on aura passé un très bon moment.

Vampires

Un film de John Carpenter (1998). Mais qu'est-il arrivé au grand John Carpenter pour nous pondre un machin aussi mauvais ? Le film débute très mal en nous présentant les deux "héros" du film, et c'est une catastrophe car comment peut-on manifester de l'empathie pour ces types (James Wood est abominable de suffisance et son compère est un voyou affirmé qui ne vaut guère mieux) ? Le rejet de ces deux énergumènes est tel qu'on éprouve rapidement de la sympathie pour les vampires (ce n'était pourtant pas le but recherché, je suppose). Le scénario est d'une absurdité abyssale, il n'y a aucun suspense, le final est d'un ridicule à peine croyable, l'humour est nul, le petit quelque chose qui fait qu'on prend un certain plaisir aux films gore est complètement absent, ici ce n'est que boucherie et sadisme pur, et en plus c'est putophobe. Bref, je ne vois vraiment pas ce qu'il y aurait à sauver.

La Mutante 2

Un film de Peter Medak (1998). Une excellente suite. Le scénario ne fait pas l'erreur de reprendre le récit là où l'avait laissé le premier opus, mais construit une histoire vraiment très originale ce qui nous donne une film sans doute légèrement supérieur au premier. La psychologie de la mutante est moins primaire ce qui la rend encore plus attachante. Quand aux gentils s'ils y en a qui "passent", d'autres sont de véritables repoussoirs. c'est peut-être là la vraie morale du film. Natasha Henstridge est toujours aussi belle et l'érotisme y est bien distillé. A propos des scènes érotiques à signaler deux curiosités : d'abord une scène avec deux filles et un gars, en principe dans ces cas là, le trio va sur le plumard et et les protagonistes font ce qu'ils ont envie de faire, pas ici, la première fille fait l'amour avec le gars (sans aucun préliminaire), et la seconde attend son tour sur la chaise !  On a aussi une scène coupé au montage (mais visible dans les bonus) ou le gars monte par erreur avec un travesti, et évidemment ça se passe mal (dans la majorité des cas, les travestis et transsexuels ont l'intelligence d'avertir leur partenaire qu'il le sont avant d'aller conclure, justement pour éviter que ça se passe mal), cette scène n'aurait rien ajouté au film !

Godzilla

Un film de Roland Emmerich (1998) Faire un remake de ces mauvais films japonais n'était pas une bonne idée, et pour le coup, le réalisateur nous fournit une prestation calamiteuse. Jean Réno participe au naufrage comme les autres (il n'y a pas de raison !)

Le masque de Zorro

Un film de Martin Campbell (1998) avec Antonio Bandera, Catherine Zeta-Jones et Anthony Hopkins. Ce film de cape et d'épée saupoudré d'une pincée de western et d'un doigt de péplum s'encombre de nombreux poncifs certains bien lourdingues. Il  faut cependant reconnaitre que les scènes de combats survoltées sont très réussies, que tout cela ne se prend pas trop au sérieux qu'il y a deux scènes magnifiques avec la très belle Catherine Zeta Jones (le paso-doble et son duel avec Banderas) Bref ça se regarde avec un certain plaisir même si ça n'a rien de transcendant.

Susan a un plan  

Un film de John Landis (1998) avec Nastassia Kinsky, Lara Flynn Boyle. Encore un film maudit et mal aimé et on se demande bien pourquoi ? Evidemment il faut aimer l'humour déjanté, les scénarios de plans foireux avec des bras cassés, de la vénalité, de l'immoralité et du cynisme à la pelle. Tout cela sur le mode comédie, une comédie macabre dans laquelle les personnages hallucinent au sens propre et quand ça leur arrive c'est assez spectaculaire. Les filles sont belles, bien dirigées et peu avares de leur charmes. On comprend qu'un tel cocktail puisse désespérer les grincheux, les autres dégusteront ce petit chef d'oeuvre d'humour noir comme une délicieuse friandise.

La Malédiction de la momie

Un film de Russell Mulcahy (1998). C'est con comme la lune. Le scénario est un pompage maladroit des histoires habituelles sur ce thème. Les effets spéciaux sont mauvais, l'acteur principal qui joue le rôle d'un inspecteur de police est mauvais comme ça ne devrait pas être permis (et en plus son rôle est lourdingue !) Que sauvez là-dedans  à part les belles frimousses des actrices ? Peut-être quand même la surprise finale, mais c'est tout !

The X-Files, le film 

Un film de Rob S. Bowman (1998). Plus le film avance, moins il devient intéressant. Pourtant c'était prometteur, Mulder prenant contact avec un type alors qu'il est en train de pisser contre un mur, on ne voit pas ça tous les jours, mais ce doit être la seule bonne idée du film. La réalisation est médiocre, ça se traine lamentablement, les personnages sont inconsistants (malgré le charme de Gillian Anderson), le scénario est compliqué à souhait et par moment incompréhensible, il n'y a aucune tension, et l'ennui n'est jamais bien loin. Les facilités et les invraisemblances abondent (bravo pour l'épisode en Antarctique où on se balade le blouson mal fermé, sans lunettes et sans faire de buée). Bref, un beau gâchis !

Trafico  

Un film de Joao Botelho (1998). Certes, il a quelques personnages pittoresques, mais ça part dans tous les sens sans constituer l'esquisse d'une histoire cohérente. On nous impose des longueurs incompréhensibles (celle de la fin est un vrai supplice). On ne comprend rien de ce que l'auteur veut nous dire, mais on s'en tape, tout cela n'ayant aucun intérêt.

L'enjeu

Un film de Barbet Schroeder (1998) avec Andy Garcia et Micheal Keaton. On peut être un excellent réalisateur et se planter à cause d'un scénario qui ne tient pas la route. Ce film constitue un véritable catalogue d'invraisemblances du début jusqu'à la fin (Bravo par exemple pour ce prisonnier classé hyper dangereux et qui se trimbale avec des chaussures à lacets !) On a l'impression que le film a été pensé avec comme règle : Qu'importe la crédibilité, pourvu que le spectateur en prenne plein la vue. Alors en prendre plein la vue pourquoi pas mais quand c'est uniquement gratuit comme ce demi-tour sur l'autoroute avec zéro morts et zéro blessés, ça devient vite gavant. Quant aux détails, le film contient une erreur de script digne de figurer dans les anthologies : Keaton poursuivi enfourche une moto au hasard et démarre aussi sec (passons), sur le plan suivant on le voit 100 mètres plus loin sur sa moto, un casque sur sa tête !  Finalement c'est 96 minutes de lutte entre "super flic plus malin que les autres" et "super méchant plus malin que les autres", avec la participation de "madame super toubib"  et de "super petit malade", tous les autres personnages étant c.. comme la lune. Affligeant !

6 jours, 7 nuits

Un film d'Ivan Reitman (1998) avec Harisson Ford et Anne Heche. Une comédie romantique sous forme de Robinsonnade qui manque peut-être un tout petit peu de punch et dont le final est prévisible, mais qui possède des atouts non négligeables, la présence d'Harrison Ford qui assume, le charme et le talent d'Anne Heche et des paysages de rêves. C'est une comédie et le réalisateur n'a jamais tenté d'en faire une histoire réaliste, (on n'est pas dans l'excellent Mosquito Coast) si on ne comprend pas ça, on passe à côté du film. Même si on ne peut pas s'empêcher de se dire que tout ça aurait pu être bien mieux il n'y a aucune raison de bouder notre plaisir.

La Sagesse des crocodiles

Un film fantastique de Po-Chih Leong (1998) avec Jude Law. Une histoire de vampire nian-nian dans laquelle Jude Law se la joue beau gosse tandis que sa partenaire mal dirigée joue bien mal, c'est lent, c'est plein de digressions dont on se demande à quoi elles servent (qu'est-ce qu'on en à cirer du baptême du flic ?) On veut éviter les clichés du genre mais on nous montre d'autres (la scène de la main suspendue dans le vide, ça commence à bien faire) Et ça se traîne jusqu'au fond de l'ennui. Bref, ça ne vaut pas un clou.

Ennemi d'État

Un film de Tony Scott (1998) avec Will Smith et Gene Hackman. Un type qui achète un soutif pour sa femme sans connaitre ses mensurations, des types qui en courant vont aussi vite qu'un cycliste, des caméras satellites qui voient dans les cages d'escaliers, des caméras de magasin qui voient derrière les choses, des facilités de scénarios comme s'il en pleuvaient, une fin bâclée et peu claire…. Que de gamelles, et pourtant la vision reste agréable.  Et il n'est pas interdit de prendre un plaisir coupable à regarder ça, d'autant que dans ce films les méchants sont si exécrables qu'on a envie de les sortir de l'écran pour les baffer. Quant au fond on dira que c'est juste un bruit de fond… hélas.

Orphans

Un film de Peter Mullan (1998). Ça démarre aux limites de l'insupportable, après ça va mieux et on a droit à quelques situations qui réveillent quelque peu notre intérêt, (la scène du bistrot n'est pas mal) avant que le dernier quart d'heure sombre dans le ridicule puis dans l'inutilité.

Dark City

Un film d'Alex Proyas (1998). La première demi-heure est assez bluffante, avec des décors de folie, une intrigue énigmatique, une ambiance, bref ça se passe pas trop mal, la deuxième demi-heure n'a plus rien à nous dire et on commence à s'ennuyer ferme, quant à la troisième demi-heure c'est l'écroulement du château de cartes, avec la révélation de l'extrême stupidité du scénario (autant du point de vue scientifique, que de celui de la cohérence ou de l'angle philosophique (nous pomper l'air avec "l'âme" dans un film de SF, ça va bien, quoi !), suivi d'un combat ridicule et d'une conclusion grotesque. Pitoyable !

La fiancée de Chucky

Un film de Ronny Yu (1998). L'humour ajoute toujours quelque chose aux films d'horreurs. Et celui-ci est particulièrement gratiné. Le scénario est très inventif et se permet une critique amusante des romances et des valeurs américaines, le film est tout en référence et ça va de la Fiancée de Frankenstein à Bonnie and Clyde. L'animation est très réussie, il faut voir Chucky courir à quatre pattes dans le parking ! Les scènes gores sont bien dosées, bien diversifiées et bien réussies. Coté interprétation on est assez gâté côté féminin avec Jennifer Tully déjà aperçue dans "Bound", côté masculin c'est un peu ramolo, mais on notera la présence d'Alexis Arquette en garçon avant qu'il ne change de sexe. Aucun temps mort, réalisation nerveuse, bonne musique, un vrai régal, un film culte.

Arnaques, crimes et botanique 

Un film de Guy Ritchie (1998). Le film ne devient (relativement) intéressant que dans sa deuxième partie. Avant il y a trop de monde, on a du mal à deviner qui est avec qui, qui est contre qui… et à vrai dire on s'en tape un peu, on a d'empathie pour personne, la direction d'acteur est médiocre, quasiment pas de femme à part Vera Day qui vient cachetonner et Gloria-mitraillette (une des rares bonnes séquences) La fin nous réveille un peu et le dernier plan est amusant. Moyen et surestimé.

Mars 2056

Un film de Jon Hess (1998) Film de science-fiction avec un acteur principal bourrin qui n'est prétexte qu'à des bagarres en Kick-boxing où comme d'hab les adversaires au lieu d'intervenir en masse, se pointent les uns après les autres. La réalisation est déficiente, les quelques idées de scénario ne sont pas exploitées, bref c'est nul et crétin et même le second degré ne fonctionne pas.

He got game

Un film de Spike Lee (1998) aec Denzel Washington, Mila Jovovich. Que de longueurs, que de blabala, que d'ennui, et puis tout le monde n'est pas obligé d'aimer le basquet…pourtant il y avait des bonnes idées, notamment celles de nous présenter un monde où rien n'est simple, où personne ne prétend à la perfection, mais sinon ça tourne en rond, et la fin est aussi claire que du jus de boudin. On retiendra le sourire de Rosario Dawson, c'est déjà ça !

Rencontre avec Joe Black

Un film de Martin Brest (1998) avec Anthony Hopkins et Brad Pitt. Inintéressant et soporifique, le réalisateur ne sait pas filmer, les scènes traînent au lieu d'aller à l'essentiel, les dialogues sont creux comme des assiettes à soupes, aucune ellipse, aucun rythme, Brad Pit est ridicule en kéké, et Hopkins est aussi charismatique qu'un grille-pain… et ça dure trois heures… au secours !

Bimboland

Un film d'Ariel Zeitoun (1998) avec Judith Godreche, Gérard Depardieu. Lamentable, stupide et ennuyeux malgré la présence de la très belle Judth Godréche sans qui j'aurais abandonné la vision de ce mauvais film bien avant la fin

Pluie d'enfer

Un film de Mikael Salomon (1998) avec Morgan Freeman. L'idée de mélanger film catastrophe et thriller est plutôt bien vue. Les personnages sont relativment complexes et les effets spéciaux impressionnants. Freeman est très à l'aise et Minnie Driver est charmante. Cela dit il faut bien admettre que le film n'est pas sans défauts, Christian Slater est aussi charismatique qu'une laitue, les scènes d'actions ont tendance à devenir répétitives, et les clichés abondent ainsi que les facilités de scénario, mais bon c'est un film d'action, il est vendu comme tel et on n'est pas trompé sur la marchandise, le spectacle est assuré.

Road to Graceland

Un film de David Winkler (1998) avec Harvey Keitel et Bridget Fonda. C'est annoncé dès le départ, Keitel fait dans la schizophrénie et se prend pour Elvis Presley, Le concept est amusant et Keitel fait bien le boulot, le soucis c'est que ça a du mal à tenir la distance, que c'est très bavard, tourné souvent à la paresseuse et que ça finit nian-nian. On regrettera la trop longue séance pleurnicharde vers la fin, mais on appréciera la présence de Bridget Fonda déguisée en Marilyn et surtout l'extraordinaire performance scénique de Keitel au cours de laquelle il mime Presley en playback. Sinon bof !

Judas Kiss

Un film de Sebastian Gutierrez (1998) avec Emma Thompson. Ça commençait très fort avec la scène érotico-SF à la télévision, puis une belle scène d'enlèvement avec meurtre collatéral. Hélas le film ne tient pas la distance, l'action est molle, le scénario assez peu fouillé, les dialogues fatigants, les acteurs peu convaincants ; Simon Baker fait pitié, Emma Thompson semble peu concernée et Alan Rickman s'agite vainement en tout sens… Une exception tout de même dans le casting , la présence magique de Carla Gugino qui éclaire le film de sa beauté et son talent… et c'est bien grâce à elle qu'on regarde cette pitrerie jusqu'au bout.

Deep impact 

Un film de Mimi Leder (1998) avec Robert Duvall et Morgan Freeman. Passons sur l'astronome qui prend sa voiture pour aller prévenir on ne sait qui au lieu d'envoyer un mail ou de passer un coup de fil. Passons sur cet épisode idiot et inutile de la journaliste qui croit découvrir un scandale sexuel et les bêtises qui s'en suivent. Sinon il serait injuste de reprocher à la réalisatrice de se concentrer sur les aspects intimistes de la catastrophe, c'est un choix (difficile reconnaissons-le) ! Ce qu'on peut lui reprocher c'est le traitement débile qu'elle en fait à base de mièvrerie, de guimauve, de bons sentiments et d'inepties (qu'est-ce qu'on en a à cirer des rapports de la journaliste avec papa et maman ?) De plus toutes ces scènes sont invariablement trop longues et cassent le rythme du récit (le défilé des familles des cosmonautes avant leur sacrifice est une vraie purge). On sauvera néanmoins quelques jolis plans sur la comète (hum) et bien sur les 4 minutes de véritable film catastrophe (sur 120 minutes, ça fait short). En ce qui concerne les acteurs, Duvall est très bon comme toujours, Téa Léoni a beaucoup de charme et se débrouille plutôt bien, Freeman est peu crédible quant à Elijah Wood, on dira qu'il a une belle tête à claques. Deep Impact est un mauvais film. Certains font la comparaison avec Armageddon qui est aussi mauvais mais au moins on pouvait le regarder au second degré !

Projet RPM  

Un film de Ian Sharp (1998) avec David Arquette, Emmanuelle Seigner, Famke Jansen. Ce film appartient à la catégorie des nanards cultes. Le scénario est à peine compréhensible, David Arquette ne sait pas jouer, mais, Emmanuelle Seigner, Famke Jansen illumine le film ! Et puis il y a le duo complètement déjanté formé par Jean-Luc Bideau et Denorah Weston. Sinon ça fait vroum, vroum, il y un chien, deux petits chatons, quelques décès collatéraux et même une mièvrerie finale ! On s'étonne de regarder cette histoire idiote jusqu'au bout en y ayant pris un vrai plaisir coupable

Phoenix  

Un film de Danny Cannon (1998) avec Ray Liotta. Du gros potentiel, mais peut-être pas exploité comme il aurait convenu. Le début n'est pas exempt de confusion et on a un peu de mal à s'y retrouver dans cette jungle dans laquelle flics ripoux, parieurs et joueurs addict, usuriers et bookmakers tentent chacun de récupérer leurs petits. Là-dedans Liotta est un personnage intéressant : gentil, mais psychorigide, parfois carrément idiot, ce qui finira par le perdre. Le film est finalement très noir montrant le monde plongé dans la corruption, où ne s'en sortent que ceux qui sont pires que les autres. Liotta est très bon même s'il a tendance à se regarder jouer, Anthony LaPaglia campe un excellent super-ripoux, quant à Angelica Huston, elle cachetonne, mais le ne le fait pas si mal que ça. Globalement nous avons là un bon film assez original et qui se regard sans ennui

Ronin

Un film de John Frankenheimer (1998) avec Robert DeNiro, Jean Reno. Le souci de film c'est qu'il devient rapidement incompréhensible à ce point qu'on se demande si ce n'est pas fait exprès, on ne saura jamais ce que contient la valise et quant à comprendre qui est avec qui, qui est contre qui et qui trahit qui, je vous souhaite bien du plaisir. Pourtant le film est attachant, les cascades automobiles sont impressionnantes, et puis il y a Natascha McElhone qui illumine le film de son charme. Certaines scènes sont d'une inventivité remarquable comme la séance de photos à l'hôtel, d'autres inutiles, comme celle avec Lonsdale. Pas de quoi s'affoler mais un bon petit film sans prise de tête

Dirty Maria

Un film de Takahisa Zeze (1998). Décidément ce Zeze n'a rien à nous dire, une histoire de crime d'un intérêt nul, une caméra paresseuse qui ne doit pas savoir bouger, une utilisation abusive de la profondeur du champ, des scènes interminables qui ne font rien avancer, une fin qui n'en est pas une, mais comme c'est du Pink cinéma on se console avec quelques scènes de baise qui n'ont rien d'exceptionelles mais qui sont regardables

Les Joueurs

Un film de John Dahl (1998) avec Matt Damon, John Malkovich, Edward Norton, John Turturro, Famke Janssen. J'avais lu qu'il n'était pas nécessaire de savoir jouer au poker pour apprécier le film, et le fait est que pendant les trois quarts du film, on peut se foutre des subtilités des différentes façon de jouer puisque l'intérêt du film est censé être ailleurs. Cela dit le réal ne peut résister à la tentation de nous faire suivre un duel final auquel on ne comprend rien du tout, ce qui le rend absolument palpitant, vous en conviendrez ! Le scénario n'a rien de passionnant et est pas mal téléphoné et on notera une scène d'une débilité inouïe (la table des prof). Parlons de la distribution, Damon, Norton et Turturo font le boulot, Malkovich cabotine mais c'est un plaisir de le voir jouer, Martin Landau devait être très fatigué, et Gretchen Mol rate complètement sa prestation. Quant à Famke Janssen, elle est trop belle, mais sous employée. Curieusement le film se regarde sans susciter d'ennui, mais juste une fois, faut pas déconner non plus !

Tarzan et la Cité perdue

Un film de Carl Schenkel (1998) avec Jane Marsh. Relativisons les choses, bien sûr qu'on est très loin du chef d'œuvre et puis le film souffre du rôle de Tarzan mal joué par Casper Van Dien en mode kéké de la plage, mais sinon, nous avons des images somptueuses, de beaux décors et Jane Marsh illuminant le film, un scénario, certes en mode série B, simpliste, manichéiste et familial, mais sans prise de tête et qui fonctionne pourvu qu'on se mette bien dans la tête qu'on est au cinéma. On ne n'ennuie jamais même si on sait très bien que Tarzan et Jane s'en sortiront….

American History X

Un film de Tony Kaye (1998) avec Edward Norton. Moi qui n'aime pas les films à messages, j'ai été servi. L'intention du réalisateur était globalement (je dis bien globalement) intéressante, mais elle ne sert à rien, un raciste va-t-il cesser de l'être après avoir vu ce film, bien sûr que non ! Voyons ça de plus près, côté positif : la réalisation est techniquement correcte, même si les aspects clipesques peuvent agacer, Edouard Norton nous fait une prestation extraordinaire et puis le réalisateur a le cran de montrer que le racisme n'est pas l'apanage des blancs. Le gros défaut est d'ordre narratif : Déjà en assimilant le racisme à la mouvance néo-nazi, le réalisateur choisit la difficulté,  on peut très bien être raciste et ne rien avoir avec les nazis ! Mais surtout ce choix rend le retournement de veste de Norton encore plus incroyable. Comment croire à une telle conversion aussi rapide et aussi radicale ? On a vu des gens ayant des idées nauséabondes, mettre comme on dit de l'eau dans leur vin en prenant de l'âge ou suite à certaines circonstances, mais changer à ce point, non ! Alors que fallait-il faire? Ellipser les scènes de prisons, montrer simplement que le séjour en prison l'avait changé sans entrer dans le détail ? Mais là encore ça tique : la prison comme lieu de rédemption, ce n'est pas une très bonne idée ! Alors je sais certains vont nous raconter qu'après avoir vu le film de plus près on découvrira que Norton est d'abord un être fragile et patati et patata, tant mieux pour ceux qui l'ont vu comme ça, mais si moi je n'ai pas vu, ce n'est pas de mon fait mais de celui du réal qui n'a pas sur mettre en évidence ce genre de choses. Faut il parler aussi de la conversion du frangin, aussi elliptique qu'incompréhensible ? Et puis il y a autre chose sans doute plus grave, c'est ce flash-back avec le papa, celui-ci raciste dans l'âme après avoir sorti quelques conneries s'en prend au concept de discrimination positive. Qu'on m'explique en quoi la critique des effets pervers de la discrimination positive serait du racisme et favoriserait le rapprochement avec les idées nazis ! Enfin au titre des incongruités, pourquoi à la fin aller se rendre à un meeting de tarés pour leur expliquer qu'on a changé de point de vue ? Ce n'était pas plus simple de prendre sa bagnole et de foutre le camp ? Tout cela est souvent simpliste, bavard, d'un didactisme lourd, et naïf. La notoriété du film tient plus à l'ambition de son sujet qu'à son résultat… parce que deux heures pour nous expliquer maladroitement que le racisme ce n'est pas bien et la haine non plus….

Couvre-feu

Un film d'Edward Zwick (1998) avec Denzel Washington, Bruce Willis, Annette Bening. Le cinéma peut tout se permettre, c'est un tranche de rêve, pas une tranche de vie, mais ça n'empêche pas la cohérence. Or ce film a un problème, pendant les trois quarts du film on nous la raconte sur l'air de "qu'est-ce qui se passerait si…" et il faut bien dire que pendant cette période on se passionne pour cette fiction sans temps morts et très réaliste (ce ne pas tous les jours qu'on nous avoue que les espions doivent coucher pour avoir des renseignements) et qui porte un regard très critique sur les atermoiements de la politique étrangère américaine. Tout ça est très bien amené avec un Denzel en plein forme et une Annette Bening étonnante. Le dernier quart du film provoque une rupture de ton avec l'arrivée de l'armée, certes les scènes de rues sont réalistes, ce qu'il l'est moins c'est cet invraisemblable fin en mode "Denzel versus Willis" auquel personne ne peut croire, alors qu'une fin cynique eut été bien plus intelligente… mais moins hollywoodienne. Globalement le spectacle est assuré, on ne s'ennuie pas, un film qui vaut le coup d'œil.

Lettres à un tueur

Un film de David Carson (1998) avec Patrick Swayze. Scénario abracadabrant, intrigue en carton, rebondissements incompréhensibles, éclipses obscures, facilités de scénario navrantes, invraisemblances et incohérences comme s'il en pleuvait et un Patrick Swayze complètement inexpressif. On sauvera éventuellement le joli minois de Gia Carides avant d'oublier cette plaisanterie.

Sitcom

Un film de François Ozon (1998). Plus déjanté tu meurs. Dans ce petit film sans prétention ni message, Ozon s'amuse à détruire le mythe de la petite famille peinarde à la Spielberg. L'un des thèmes récurent d'Ozon est de nous dire que toute le monde possède un jardin secret d'ordre sexuel, plus ou moins avouable, suivant la tolérance sociale, et qu'il suffit parfois d'un élément déclencheur… et c'est bien ce qui est montré sans aucun jugement, avec humour et décalage. C'est bien joué, et si la rigueur scénaristique n'est pas vraiment au rendez-vous c'est que l'intérêt du film est ailleurs.

Chat noir, chat blanc

Un film de Emir Kusturica (1998). Soyons franc, quand ça commence on ne sait pas trop dans quoi on s'embarque et cette affaire de vol de train n'accroche que moyennement,, mais à partir du moment où le film parle de mariage arrangé, on est pris dans un tourbillon de délire et d'inventivité et on se prend d'empathie pour ces personnages, y compris le méchant qui est plus con qu'autre chose. La bande son est magique, certaines séquences sont anthologiques comme la chanteuse qui enfonce des clous avec son fessier, ou Coccinelle qui s'évade d'abord en boite-cadeaux, puis en morceau de tronc d'arbre. Ou encore la sortie en fanfare (au sens propre) du grand père de l'hôpital. La direction d'acteur est quasiment sans faute dominé par l'acteur jouant Dadan, un méchant assez incroyable dans son genre, la réalisation est rythmée, finalement tout va bien. Et si je n'ai pas compris pourquoi le cochon mangeait la voiture, ce n'est pas bien grave !

Du venin dans les veines

Un film de Jonathan Darby(1998) avec Jessica Lange et Gwyneth Paltrow. Dans notre série "ça aurait pu être bien", ce film se pose là ! Parce que s'il a des atouts, notamment une interprétation magistrale de la grande Jessica Lange et une autre plus que correcte de Gwyneth Paltrow (sauf à la fin), le tout servi par un scénario classique mais à fort potentiel. Mais les casseroles sont trop nombreuses pour emporter l'adhésion, déjà le rôle masculin a été confié à un type qui confond cinéma et mannequinat, ensuite nous avons droit à une facilité de scénario impardonnable avec ce médaillon qui atterrit dans un tiroir comme par enchantement, et ne parlons pas de la fin véritable gloubi-boulga qui se voudrait psychologique mais qui n'aboutit qu'à un ratage dérisoire.

Resurrection Man

Un film de Marc Evans (1998) avec Stuart Townsend. Il s'agit d'une bande de tueurs sadiques nord-irlandais qui trucident des catholiques qui rentrent seuls le soir. Parfois on se demande quel plaisir ont les réalisateurs à pondre des films où la laideur est omniprésente, laideur des personnages, pas forcément physique (quoique certains…) mais laideur de leurs comportements, laideur des situations et si on ajoute que les prises de vues ne sont pas terribles, ça nous fait la totale. Seuls deux choses sont à sauver : la bande son composée de morceaux d'opéra classiques et la présence de la très jolie Géraldine O´Rawe, incarnant une sympathique nymphomane.

Chapeau melon et bottes de cuir

Un film de Jeremiah S. Chechik (1998) avec Ralph Fiennes, Uma Thurman, Sean Connery. Je n'ai jamais vu la série télévisée je m'abstiendrai donc de faire de la comparaison. J'étais prêt à toutes les indulgences me méfiant comme de la peste des flingueurs d'ambulance, mais le constat est terrible, un film pour lequel on commence à regarder sa montre au bout de vingt minutes ne peut être bon, Le tout début était pourtant prometteur, mais ensuite ce n'est qu'ennui et manque d'intérêt. Les acteurs ne sont pas intrinsèquement mauvais mais on leur fait réciter des dialogues ineptes. Les effets spéciaux ne sont pas si mal mais arrivent comme des cheveux sur la soupe. Bref, c'est la cata. Notons que sur le même thème EP Jacob a sans doute réalisé le sommet de son œuvre avec "SOS Météores".

Mary à tout prix  

Un film de Peter et Bobby Farrelly (1998) avec Cameron Diaz et Ben Stiller. Un film très inégal et commercial dans le mauvais sens du terme. Il est archi faux d'aller clamer que le film serait politiquement incorrect : Au contraire, il essaie de caresser dans le sens du poil le maximum du monde, on est à la fois gentil avec les handicapés tout en se foutant d'eux, on se veut très libéré et, Cameron se fait tripoter les nénés mais Stiller est ravi quand il comprend qu'elle est vierge  (pourquoi ?), et puis il y a ces petites phrases dont on se demande ce qu'elles viennent faire là-dedans (je suis bisexuelle, non je rigole !) On fait dans l'humour bas de ceinture, mais on ne montre rien, comme si la vulgarité était plus fréquentable que l'érotisme ! Ajoutons les deux troubadours têtes à claques et le tableau sera bien sombre. Heureusement quelques scènes sauvent le film : uniquement deux en fait, celle du chien qui perd connaissance et le quiproquo de l'interrogatoire. Et puis il y a le sourire de Cameron Diaz, mais ça ne fait pas le compte.

Asunder (Sacrifié)

Un film de Tim Reid (1998) avec Debbi Morgan. Un film de la blackexploitation bénéficiant de la présente talentueuse de la très belle Debbi Morgan. Un peu poussif au départ, le film gagne en puissance petit à petit. Le jeu d'acteur est correct, la réalisation également mais sans génie. Le film pèche surtout au niveau de l'adaptation du scénario, Ainsi la psychologie des personnages est un peu compliquée à suivre, et puis l'action n'est pas toujours très explicite. Se regarde parce que Debbi Morgan quand même… et puis il y a cette fin où manifestement le réalisateur s'est amusé… mais chut…

Code Mercury

Un film de Harold Becker (1998) avec Bruce Willis, Alec Baldwin. On se demande comment sont recrutés les scénaristes, on se demande aussi qui est chargé de relire leur scénario, parce que quand même… On peut partager le film en deux parties, la première est plutôt passionnante, malgré  quelques trous scénaristiques, Mais quand arrive la seconde partie, nous avons là l'une des pires faiblesses de scénario que j'ai vue au cinéma, Une nana que Willis, ne connait à peine et dont on ne saura jamais comment il a dégoté ses coordonnées accepte de lui ouvrir en pleine nuit pour l'abriter, accepte de l'aider au détriment de son propre travail, accepte de prendre des risques et j'en passe et des meilleures. A partir de ce moment là on sort du film tandis que les clichés s'empilent comme s'il en pleuvaient, le chef qui change d'avis au dernier moment, la bagarre sans aucune tension au sommet du building avec sa conclusion prévisible et le dernier plan bisounours.  Sinon, Bruce Willis est égal à lui-même et ne méritait pas un Razzie Awards, retenons le sourire de Kim Dikens et la performance extraordinaire du petit Miko Hugues qui joue un môme autiste. 6/10 pour la première partie, 2/10 pour la seconde, ça fait 4/10 de moyenne

Under Solen

Un film suédois de Colin Nutley (1998) avec Helena Bergström. Quel beau film ! Et à tout point de vue ! Les acteurs sont formidables, Helena Bergström en tête qui éclaire le film de sa beauté et de son talent, mais aussi Rolf Lassgard pataud et émouvant ! (légère réserve pour le jeune rouquin qui hérite d'un rôle difficile mais qui en fait de trop). Et puis il y a aussi ces paysages suédois magnifiquement photographiés, cette musique lancinante qui colle terriblement au récit. Le scénario est astucieux, trois personnages, tout peut arriver et le film sait nous surprendre à ce point que dans les dernières vingt minutes la tension est terrible. Et puis bien que cela n'a rien à voir avec la trame du récit, j'ai aimé la petite pointe d'anticléricalisme mais aussi le sourire ravageur de la secrétaire des annonces et le décolleté provocateur de la marchande de fringues. Un très bon moment de cinéma !

Un tueur pour cible

Un film de Antoine Fuqua (1998) avec Mira Sorvino et Danny Trejo. Un film Panpan-Boumboum dans lequel on ne fait que se flinguer de façon grotesque (je sais bien qu'on est au cinéma, mais il y a des limites quand même !) Ajoutons-y quelques enchainements incompréhensibles et on aura une idée du tableau. La seul chose intéressante est la présence de Mira Sorvino, mais elle ne peut sauver le film.

La Dernière Preuve

Un polar de Randal Kleiser (1998) avec Melanie Griffith. C'est un thriller de série B qui ne révolutionnera pas le genre (mais en même temps des séries B qui révolutionnent quelque chose, c'est assez rare !) Et disons-le d'emblée la réalisation n'est pas terrible (sauf en ce qui concerne la scène des écrans à la fin). Quant au qualificatif de thriller érotique, faut pas charrier non plus… Le film vaut donc essentiellement pour son scénario qui est bien ficelé, avec des situations fouillées, une bonne vision des rapports entre les puissants et la justice, et un bon dénouement. Il vaut aussi pour son interprétation très correcte dominée par une étonnante Melanie Griffith. Ce film se regarde sans ennui et avec un certain plaisir… Mais rêvons un peu et imaginons que De Palma se soit emparé de ce scénario…

Un élève doué

Un film de Bryan Singer (1998) avec Ian McKellen. Curieux film ! Le pitch de départ est complétement farfelu mais après tout qu'importe nous sommes au cinéma. La première partie est passionnante, Le jeu d'acteur parfait avec Ian McKellen formidable   et un Brad Renfro ambigüe et presque efféminé qui lui donne parfaitement la réplique. Nous avons droit à deux scènes hallucinantes (l'épisode du chat et celui du costume) Nous assistons à une complexification des rapports entre les deux hommes assez passionnante malgré une propension au bavardage. Le dernière partie est moins bien, on sent bien l'idée que le film veut faire passer mais c'est comme s'il manquait des éléments de scénario ? Pourquoi cette soudaine violence de la part de Renfro ? Que fabrique le voisin de lit dans l'hôpital ? Sans parler de la fin, qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe.. C'est presque bien comme disait quelqu'un. Presque !

Hors d'atteinte

Un film de Steven Soderbergh (1998) avec George Clooney et Jennifer Lopez. Soderberg est capable du meilleur (Solaris, Good German) comme du pire (Bubble). Ici on serait plutôt dans le moyen. Qu'on se comprenne bien il s'agit d'une comédie policière, donc les critiques sur les facilités de scénario ou l'absurdité des situations ne sont pas forcément de mise. Ce que l'on peut reprocher au film c'est sa propension au bavardage, ses flash-back pas toujours bien maîtrisés et aussi une certaine confusion narrative. Sinon comme film d'acteurs on se régale, Clooney est impeccable et Jennifer Lopez (que certains s'acharnent à critiquer) est absolument craquante. A remarquer aussi Nancy Allen dans un petit rôle très classe ! Ni un grand polar, ni un grand Soderbergh, mais ce n'est pas si mal.

Bone Daddy

Un film de Mario Azzopardi (1998) avec Rutger Hauer et Barbara Williams. Un mauvais polar peu intéressant, mal écrit et à la narration brouillonne. On sauvera une scène qui se voudrait gore mais qui qui lorgne plutôt vers l'humour noir et aussi le joli minois de Barbara Williams.

Hasards ou Coïncidences

Un film de Claude Lelouch (1998) avec Alessandra Martines, Pierre Arditi. La laideur de l'affiche officielle est plutôt décourageante, pourtant ce film est beau est touchant, l'histoire est belle, sensible et bien écrite, de plus elle est auréolé par la présence magique de Alessandra Martines, fabuleuse dans son rôle. Les images sont splendides, la mise en scène très inventive et la bande son impeccable. Seule petite ombre au tableau les répliques "trop écrites" de Pierre Arditi

Folle d'elle

Un film de Jérôme Cornuau (1998) avec Ophélie Winter, Jean-Marc Barr, Raquel Welch. Le degré zéro de la comédie. Scenario à la fois simpliste, idiot et confus, bande sonore déficiente, effets comiques inexistants, acteurs horriblement mal dirigés, avec mention spéciale pour  Ophélie Winter, une jolie femme qui non seulement joue comme une patate mais n'est même pas valorisée. A laisser dans les oubliettes du cinéma.

La Ligne rouge

Un film de Terrence Malick (1998) avec Sean Penn, Nick Nolte, Elias Koteas, John Cusack, Adrien Brody. Chef d'œuvre du cinéma pour les uns, puissant somnifère prétentieux pour d'autres, il convient de faire la part des choses. Malick sait filmer et il le fait sans esbrouffe, et a ce propos les scènes guerrières sont d'une efficacité cinématographiques remarquables que ce soit sur la réalisation, la photo, le cadrage, la direction d'acteurs ou le rendu d'ambiance. Cela aurait pu nous faire un excellent film de 105 minutes.. Mais non, Il a fallu que Malick saupoudre son film de flash-back dont je n'ai pas saisi l'utilité, de réflexions poético-mystico,-philosophiques qui sont bien plus littéraires que cinématographiques, de bavardages qui n'en finissent pas, alors ça ravira les lenteurophiles, mais pour ma part j'ai toujours préféré le rythme à l'ennui. Et en plus on doit supporter la musique d'Hans Zimmer.

Place Vendôme

Un film de Nicole Garcia (1998) avec Catherine Deneuve, Jean-Pierre Bacri, Emmanuelle Seigner, Jacques Dutronc, Bernard Fresson, François Berléand, László Szabó. Un film qui n'est même pas sauvé par sa brochette d'acteurs ! Le scénario est inintéressant et sans enjeu palpable, la réalisation n'a aucun rythme, certaines scènes sont incompréhensibles, les dialogues sonnent faux et sont parfois complétement surréaliste comme ce type qui précise au restaurant qu'il veut une table… pour déjeuner (ben oui au restaurant les tables c'est pour manger, pas pour jouer au pingpong). C'est soporifique, ennuyeux et pour tout dire inutile.

Las Vegas Parano

Un film de Terry Gilliam (1998) avec Johnny Depp et Benicio del Toro. Un véritable supplice qua j'ai arrêté au bout d'une heure tellement ça me saoulait. La seule scène que j'ai trouvée intéressante c'est celle du bistro on l'on voit des sauriens attablés devant leur verre, une scène qui aurait sans doute eut mieux sa place dans un space opéra que dans ce film

Urban Legend

Un film de Jamie Blanks (1998) avec Jared Leto, Alicia Wit, Rebecca Gayheart, Tara Reid. Un nouveau genre  : le slasher qui indiffère. Jolie scène d'entrée et après on s'emmerde. Alors que l'idée de base était prometteuse, le film rate tous ses meurtres les uns après les autres, rien ne nous accroche, sinon quelques jolies frimousses féminines (Alicia Wit, Rebecca Gayheart) ou le décolleté de Tara Reid. En revanche, Jared Leto en kéké du campus, quelle purge ! On se fiche un peu de savoir qui est le méchant mais quand cela nous est révélé on tombe du placard parce que c'est vraiment du n'importe quoi mal géré.

Le loup-garou de Paris

Un film d'Anthony Waller (1998) avec Julie Delpy. Cet excellent film n'a pas eu le succès qu'il aurait mérité. Si on a un peu peur au début de tomber sur un teen-movie, le film trouve de suite sa consistance dès qu'il bascule dans le fantastique. Le film est teinté d'humour mais possède une réelle dimension gothique, certaines scènes sont hallucinantes, notamment celle tournée au cimetière du père Lachaise près de la tombe de James Morisson, ou celle complètement surréaliste où l'on voit une victime crucifiée sortir du porche d'une église au milieu d'une foule en panique. Et puis il y a les deux Julies, Julie Delpy, trop mignonne et Julie Bowen, trop sexy. Au passif : Tom Novembre mauvais, quelques facilités de scénarios et un final débile, mais l'ensemble reste d'une très bonne tenue.

Fait accompli

Un film de Andrzej Sekula (1998) avec Rosanna Arquette et Michael Madsen. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est un peu compliqué de comprendre la logique de l'histoire. L'acting n'a rien de terrible d'autant que Michael Madsen est sous exploité, mais il y a une exception notable, c'est la présence magique de Rosanna Arquette, magnifiquement photographiée et constituant une attraction à elle toute seule.

Négociateur

Un film de F. Gary Gray (1998) avec Samuel L. Jackson, Kevin Spacey, David Morse. C'est bien long, tout ça, mais la mise en scène très dynamique nous évite de s'ennuyer. Il y a deux façons de voir le film, si on se concentre sur l'action, c'est intéressant, si on essaie en revanche de suivre les arcanes de l'intrigue c'est beaucoup moins bon et certaines scènes ou situations ne brillent pas par leur clarté. La direction d'acteurs est bonne et les deux vedettes font bien le boulot, en revanche on remarquera une certaine confusion parmi les seconds rôles qu'on a parfois du mal à distinguer les uns des autres. Quant à la fin… faut pas déconner non plus.

Le Dentiste 2

Un film de Brian Yuzna (1998) avec Corbin Bernsen, Jillian McWhirter. Film d'horreur, Film gore ? En fait ce serait plutôt un film de Grand Guignol matiné de grand n'importe quoi et vue comme cela ça passe même si on pouvait espérer mieux. Corbin Bernsen est plutôt bien dans le rôle du dentiste maboule et Jillian McWhirter est charmante. Un truc qui m'énerve au plus haut point c'est le fait de sonoriser les scènes gores avec des extraits d'opéra comme si le classique et l'opéra étaient associés aux psychopathes. La moyenne de justesse

Looking for Lola

Un film de Boaz Davidson.(1998) avec Ara Celi et Mark Kassen. Un film qu'on regarde sans ennui ne saurait être mauvais… Alors de quoi s'agit-il ? Un peu de vaudeville, un peu de comédie romantique, un peu de comédie musicale, un peu beaucoup de n'importe quoi (mais complétement assumé). Alors c'est parfois drôle, parfois lourdingue ! Mais s'il ne fallait retenir qu'une chose ce serait le charme fou de l'actrice mexicaine Ara Celi. (en revanche Mark Kassen en bellâtre de service, au secours !)

Jackie Brown

Un film de Quentin Tarantino (1997) avec Pam Grier. Tarantino filme Pam Grier avec une telle application qu'on est en droit de se demander s'il n'est pas tombé amoureux de son personnage (ou de l'actrice), il est vrai que cette ancienne spécialiste des films de "prison de femmes" est le vrai sujet du film et qu'elle crève l'écran de sa beauté de femme mature. (il y a énormément de références aux séries B, peu de gens comprendront le clin d'œil de Pam Grier qui dit ne pas vouloir retourner en prison). Le film est par ailleurs un véritable bijou de direction d'acteurs, on a rarement vu Robert de Niro aussi cinglé, les personnages incarnés par Robert Forsters et Bridget Fonda sont également savoureux. Quant à Samuel Jackson, s'il est extrêmement agaçant, c'est le rôle qui veut ça. L'histoire est linéaire, à la fois simple et complexe (l'épisode de l'échange des sacs est à ce sujet un modèle d'embrouille complètement assumé) et vaut surtout pour les rapports entre les protagonistes. Sinon même si le film est relativement soft, ça reste du Tarantino pur jus et on se délecte. Quant à ceux qui y ont vu je ne sais quel message, ils me font mourir de rire, Quentin Tarentino n'est ni Tony Scott, ni David Fincher (et c'est très bien comme ça, heureusement). Chef d'œuvre !

Suicide Kings  

Un film américain de Peter O'Fallon (1997) avec Christopher Walken. Un film bluffant méritant bien mieux que le mépris qui lui a été infligé à sa sortie. Certes il y a quelques vilaines longueurs, mais grosso modo c'est assez bien fait, Christopher Walken domine la distribution mais les seconds rôles sont plutôt bons (le personnage jouant Lobo est pas mal trouvé). Construit comme un jeu de poker menteur, le film nous berne jusqu'à la fin. Un bon spectacle bien jouissif

En chair et en os

Un film de Pedro Almodovar (1997) avec  Javier Bardem, Francesca Neri, Angela Molina... Donc Almodovar nous pond un thriller, une fois n'est pas coutume. Après un long et réjouissant prégénérique avec Pénélope Cruz, on nous raconte les rapports complexes et les chassés croisés entre deux femmes et trois hommes. C'est intéressant et bien ficelé et la patte du réalisateur est bien là, mais il nous manque cruellement ses folies habituelles (après tout, c'est aussi pour cela qu'on l'aime). Les rôles féminins sont superbes.

Austin Powers

Un film de Jay Roach (1997) avec Elisabeth Hurley. Non seulement c'est d'une lourdeur à peine croyable, mais le film nous inflige des comparaisons moralisatrices entre les années 1970 et les années 1990 en critiquant de façon sous-jacente les premières prétendument trop décontractées du point de vue sexuel. Affligeant !

Le 5ème élement

Un film de Luc Besson (1997) avec Milo Jovovich et Bruce Willis. Il y a plusieurs façons de faire de la science-fiction au cinéma, et Besson a choisi de s'inspirer de l'ambiance d'une de bandes dessinée phare en ce domaine, les aventures de Valerian et de Laureline dessinées par Jean-Claude Mézières, et plus particulièrement de l'album contemporain du film "les cercles du pouvoir". L'idée des taxis volants par exemple, c'est Mézières.
Que le scénario soit cucul n'a aucune importance (et à bien réfléchir il ne l'est pas moins que celui de la "Guerre des étoiles" qui elle, se prend au sérieux) puisqu'on est dans le délire et le décalage.  On ne s'ennuie pas une seule seconde, ça regorge d'inventivité, de surprise. Les décors sont somptueux et l'interprétation est excellente (avec une mention toute spéciale à Mila Jovovich)
Quelques grands moments : L'évasion de Leeloo de son bloc médical ; Le cafouillage au terminal d'enregistrement avec Leeloo qui répète sans arrêt Moultipass, moultipass, la prestation de Maïwenn en cantatrice d'opéra (avec la voix de la soprano albanaise Inva Mula interprétant l'air de la folie tirée de Lucia de Lamermoor de Donizetti). Un grand moment de SF décontractée.

Alien, la résurrection

Un film de Jean-Pierre Jeunet (1997) avec Sigourney Weaver, Winona Ryder, Ron Perlman, Dominique Pinon. Un 4ème Alien alors que Ripley s'est suicidé à la fin de l'Opus 3 ! Qu'importe on crée un clone, on pouvait donc s'attendre au pire, mais en fait c'est excellent. On revient aux fondamentaux, c’est-à-dire lier la science-fiction à l'horreur. Et dans ce domaine Jeunet n'a pas ménagé sa peine, entre aliens baveux, couveuse de monstres, et meurtres dégoutants on est servi. A noter une scène extraordinaire, presque anthologique où l'équipe de rescapés doit traverser un couloir submergé d'eau, y compris Pinon et son fauteuil roulant high-tech, alors qu'ils sont poursuivis par les aliens, c'est beau, c'est grandiose… Et s'il n'y avait que ça : la transformation du clone de Ripley en être hybride (elle a désormais du sang alien) permet de nouvelles possibilités, et la délicieuse Winona Ryder en androïde femelle est une bonne idée. Et puis il y a les gueules, entre Pinon avec son engin à roulettes et Perlman balafré comme un boucanier on est servi. S'il le film n'atteint pas la perfection du premier opus c'est qu'il manque un seul élément, la surprise ! Mais ça n'empêche pas ce film de se hisser au plus haut de la saga.

Scream 2 

Un film de Wes Craven (1997). On regrettera quelques trop longs bavardages en première partie et l'interprétation assez moyenne de Neve Campbell, ainsi qu'une scène se voulant parodique mais ratée (le réfectoire). En revanche Courteney Cox est fabuleuse (il y a aussi Sarah Michelle Gellar, qu'on ne voit pas bien longtemps mais ça fait toujours plaisir) Certaines scènes sont vraiment très réussies, le prologue, la répétition au théâtre, la traque dans le campus et la très longue scène finale. C'est évidemment très second degré (et parfaitement assumé) et il ne faut pas trop chercher la cohérence, mais on passe un bon moment.

The Game

Un film de David Fincher (1997) avec Michael Douglas. C'est lourd, c'est long, on est aux limites de l'ennui et surtout ça ne tient pas debout. Toute l'astuce du film est de nous faire demander dans quoi est embarqué Michael Douglas (peu convaincant dans ce rôle). On croit deviner, puis les fausses fins s'empilent jusqu'à la vraie qui non seulement est abracadabrantesque ! (un mec qui me ferait un tel "cadeau" ne mériterait que mon mépris le plus profond), mais elle est entachée de l'une de plus belles invraisemblances du cinéma contemporain : que le suicide par chute dans le vide  ait été "prévu" passe encore à la limite mais qu'elle ait lieu juste au point P et pas 5 mètres à côté sur la gauche ou sur la droite, faut pas déconner quand même !

J'ai épousé un croque-mort

Un film de John Bradshaw (1997) avec Adrien Brody. Un petit bijou passé inaperçu (la réédition en DVD en 2004 a été retitré "J'ai épousé un tueur !" Une comédie funèbre comme aiment en faire les anglais, sauf que ce film est canadien. Ça fonctionne très bien, Adrien Brody est très bon, les mafiosi, sont comme on les aime, les situations sont tout ce qu'il y a de loufoques et les filles sont superbes (Kari Wuhrer en femme de mafioso et Holly Gagnier en assistante dentiste), bon rythme, bonne musique. Bref que du plaisir sans prise de tête.

L.A. Confidential

Un film de Curtis Hanson (1997). Un film de 2 heures 15 qui se regarde jusqu'au bout sans qu'on voit le temps passé ne saurais être mauvais. Cela n'en fait pas pour autant un chef d'œuvre, le film trimbalant quand même son lot de casseroles : D'abord au début, la confusion est totale entre Kevin Spacey et de Russell Crowe, à ce point qu'on met quelques minutes à s'apercevoir que ce sont deux personnages différents. On a droit ensuite à une belle brochette de stéréotypes (manque de pot, "le bon, la brute et le truand", ça a déjà été fait et en mieux !). Et pour ce qui est de la fusillade finale, faut pas charrier non plus, (ou alors on transcende à la De Palma, mais Hanson en est trop loin). Quant à la fin qui mélange cynisme et happy end elle est ratée. Reste beaucoup de bonnes choses, un rythme d'enfer, des rebondissements à foison, le bon jeu des acteurs, l'interprétation sulfureuse de Kim Basinger, et une dénonciation sans concession de certaines méthodes policières, ainsi que du rôle de la presse.

Les démons de Jesus

Un film de Bernie Bonvoisin (1997). Ça se regarde, mais arrêtons de dire que c'est un film culte. Les dialogues dont tout le monde se gausse sont parfois à la limite du compréhensible, trop écrits genre "attention je sors encore un bon mot", trop coupés de la réalité (A la fille a qui il dit qu'il se prénomme Jésus, elle répond "mais c'est le prénom du Christ !" qui parle comme ça ? On peut aussi citer la tirade de l'exécrable gamin à table). Le casting n'est pas sans défaut avec un Thierry Fremont qui surjoue de façon éhonté et un Patrick Bouchitey trop vieux pour son rôle. La réalisation est peu maîtrisée et souvent lourde. Maintenant il faut parler de l'histoire, or là il y a un problème, c'est une comédie ou c'est une satire sociale ? On finit par ne plus savoir parce qu'on veut nous montrer quoi au juste ? Des personnages attachants ? Non, à part la mère et Maria, ils sont tous cons ou tarés (ou victimes de leurs environnement si on veut parler en politiquement correct). Les rapports à la Roméo et Juliette entre Jésus et Mathilde sont complètement improbables. La référence au cinéma italien (Affreux sales et méchants) est inopportune dans ce film sans véritable férocité. Quant à la scène finale, on nous le fait dans le genre "Travail, Famille, Tribu", le coup de grâce, quoi ! Quelques points positifs : l'ambiance du bistrot, le rôle de beauf de Victor Lanoux, partiellement celui de Nadia Farès. Quant à ceux qui ont cru voir naître un auteur ils ont vite déchanté, 5 ans plus tard, il réalisait "Blanche" l'un des pires films jamais tournés.

Minuit dans le jardin du bien et du mal

Un film de Clint Eastwood (1997) avec Kevin Spacey et John Cusack. Un bijou ! A travers les tribulations d'un journaliste témoin involontaire d'une dispute préalable à un meurtre, Eastwood nous dresse le portrait d'une galerie de personnages surprenants dont la transsexuelle Lady Chablis qui nous fait une prestation fabuleuse toujours à la limite de l'outrance mais sans la dépasser. La direction d'acteurs est exceptionnelle, le propos est généreux, l'histoire intéressante. Alors bien sûr, il y a cette facilité de scénario à la morgue, mais on est au cinéma, n'est-ce pas ?

La vérité si je mens !

Un film de Thomas Gilou (1997) avec Richard Anconina, Vincent Elbaz, José Garcia, Richard Bohringer, Elie Kakou… Ce film souffre de grosse carences narratives, On a du mal à démêler ces histoires d'argent qu'on se doit, qu'on se prête er qu'on se refile. Certaines éclipses sont catastrophiques, à l'image de l'atelier chinois, puisqu'on ne saura jamais comment Edouard démêle l'embrouille des fermetures éclairs !.Et puis les idylles amoureuses sur l'air de "je t'aime, moi non plus", ça va bien cinq minutes d'autant qu'Amira Casar ne brille pas par son jeu d'actrice, et ne parlons pas de la fin en mode guimauve. Cela dit ça se regarde, ça reste souriant à défaut d'être hilarant et on ne peut pas dire que l'on s'ennuie surtout si on est perméable à l'humour juif.. On va dire que c'est un film gentil.

Tenue correcte exigée

Un film de Philippe Lioret (1997) avec Jacques Gamblin, Elsa Zylberstein, Zabou, Jean Yanne, Daniele Prevost. Un vaudeville plutôt bien enlevé et assez intelligent grâce à des acteurs complétement impliqués. Ça part parfois un peu dans tous les sens avec des éléments de scénarios laissé en plan alors que d'autres manquent de finesse. La satire sociale sous-jacente est assez bien vue mais manque un peu de concision. La scène où Gamblin et Zylberstein se séparent est assez géniale, évitant grâce à une seule réplique tous les poncifs de ce genre de situation. Coup de cœur pour ce film malgré ses défauts.

Jurassik Park - Le monde Perdu

Un film de Steven Spielberg (1997) avec Julianne Moore. Une très bonne réalisation malgré un scénario inférieur au précédent. Il y a des scènes fabuleuses (le camion qui glisse dans le vide, l'équipe attaqué dans les hautes herbes, par les vélociraptors, le type poursuivi par des compsognathus). D'autres sont plus contestables comme cet absurde scène où la gosse (par ailleurs assez pénible) savate un vélociraptor en exécutant des mouvements de gymnastique, ou le passage pseudo king-kongesque ou le T-rex sème la panique dans la ville. Mais globalement c'est très tout de même bien.

Bienvenue à Gattaca

Un film d'Andrew Niccol (1997) avec Uma Thurman. Un thriller SF à la fois passionnant par le développement de son intrigue et effrayant de par le monde qu'il dépeint. C'est très bien réalisé, mais le quasi huis-clos donne une impression d'étouffement, la direction d'acteur est correcte, mais les personnages masculins qui n'inspirent pas l'empathie, heureusement il y a Uma Thurman. La musique de Michael Nyman est bien adaptée. Si on pardonnera volontiers de voir des cosmonautes s'embarquer en costard-cravate, on regrettera néanmoins certaines fautes de scénario comme l'incompréhensible arrestation du directeur qui tombe comme un cheveu sur la soupe, où Uma Thurman qui connaît l'adresse de Vincent sans jamais y être entré, quand à la révélation de la fratrie on touche le grotesque d'autant que le réalisateur s'est cru obligé de doubler cette lourde et improbable course de natation entre les deux frères ? Bref le film n'est pas mauvais, il est même bluffant mais il est loin d'être parfait.

Nettoyage à sec  

Un film d'Anne Fontaine (1997) avec Miou-Miou et Charles Berling. C'est vraiment très bon, traiter de cette façon le thème du travestisme et de la bisexualité sans tomber dans la facilité, il fallait le faire. La direction d'acteur est impeccable avec une Miou Miou qui joue avec un naturel désarmant et le jeune Stanislas Merhar excellent et troublant. Bien sûr Anne Fontaine a choisi d'être pessimiste, elle n'y était pas obligé, mais paradoxalement cela renforce le film en renvoyant la société pour ce qu'elle est : se voulant tolérante mais ne l'étant pas tant que ça, les conventions sociales et morales dont on a beau se moquer finissant par étouffer le désir. Très fort

Cube

Un film de Vincenzo Natali (1997). Prétentieux, gonflant, incompréhensible, mal joué, et mal dialogué. Sans aucun intérêt.

Souviens-toi... l'été dernier

Un slasher de Jim Gillespie (1997) avec Jennifer Love Hewitt et Sarah Michelle Gellar. Une bonne idée de base, de bonnes scènes, du suspense, de l'action, du spectavle, Jennifer Love Hewitt  est étonnante, Sarah Michelle Gellar est mignonne, côté négatif, un scénario pas trop clair et le jeu exécrable du dénommé Ryan Philippe. Ça reste globalement assez bon.

Starship Troopers

Un film de Paul Verhoeven (1997). Il paraît que c'est du second degré et que ça veut dénoncer le militarisme, en voilà une intention qui est bonne, hélas c'est raté. Le scénario est primaire, les acteurs masculins ont des têtes à claques, Denise Richard ne sait pas jouer et affiche un sourire niais tout au long du film, les invraisemblances en tous genres foisonnent. Et puis surtout dans ce petit monde antipathique on ne trouve rien à quoi se raccrocher.  A sauver : une amusante scène de douche mixte.

Uncle Sam

Un film de William Lustig (1997) Un film au message ambigu puisqu'il bouffe à tous les râteliers, d'un côté il démystifie avec justesse l'héroïsme militaire, d'un autre il caricature grossièrement les "mauvais américains" (qui ne savent pas chanter l'hymne, qui brûlent le drapeau, qui ne payent pas tous leurs impôts, qui matent les nanas qui sortent de la douche, qui fument des joints, qui draguent les veuves éplorées, qui ont refusé d'aller au Vietnam…). Un sale gosse (très pénible) se prend pour un redresseur de tort et un zombie rapatrié du Koweït va profiter du jour de l'indépendance day pour faire un massacre. Le pitch en valait bien d'autres mais c'est mal foutu, mal joué et souvent ridicule. Une seule scène vaut le coup d'œil, celle du voyeur monté sur échasses déguisé en Oncle Sam.

Contact  

Un film de Robert Zemeckis (1997) avec Jody Foster. Le véritable sujet du film n'est qu'un laborieux et imbuvable pensum sur les rapports entre la foi religieuse et la science énoncée avec une suffisance crasse par l'insupportable Matthew McConaughey. On passera sur les invraisemblances (l'allumé religieux qui s'infiltre avec une bombe pendant les essais), sur ce mystérieux personnage occulte qui tire les (forcement) bonnes ficelles ainsi que sur le contact proprement dit d'un ridicule et d'une niaiserie à peine croyable. Sans aller jusqu'à l'analyse des créateurs de la série "South Park" pour qui l'évocation de ce film est employé comme vomitif, force est de constater qu'il s'agit d'un film plat à l'idéologie consternante dont le seul relatif intérêt est la présence de Jody Foster. Zemeckis est beaucoup mieux à l'aise quand il nous parle des aventures de Rogger Rabbit et de Jessica.

Le Veilleur de nuit

Un film d'Ole Bornedal (1997) avec Erwin McGregor et Patricia Arquette. Un début mou et interminable, le rôle débectant tenu par Josh Brolin, une scène de bagarre ridicule, une fausse piste grosse comme une maison, des clichés débiles, des facilités de scénario grossières, une résolution décevante, un final convenu… ça en fait des casseroles ! En fait cette variation moderne sur Jack l'éventreur souffre d'un scénario mal écrit. Erwin McGregor et Patricia Arquette sont sous exploités et le reste du casting ne brille pas vraiment. A regarder éventuellement pour imaginer le film que cela aurait pu être.

La prisonnière espagnole

Un film de David Mamet (1997). Excellent scénariste (le facteur sonne toujours deux fois, les incorruptibles) Mamet se plante ici doublement. En tant que scénariste parce que son histoire cumule inepties (c'est quoi cette formule magique qui réclame 200 pages d'algèbre ?) et absurdités (Le coup du livre sorti du coffre : le gars n'est même pas étonné que le FBI demande qu'on sorte l'original. Et puis comment a-t-on fait pour copier à l'exacte et aussi vite l'extérieur d'un livre que personne n'avait jamais vu de près ?) De plus on devine rapidement que la secrétaire n'est pas claire. Et puis il y ce final en forme de Deus ex machina qui pédale à côté du vélo ! En tant que réalisateur, disons que c'est un peu service minimum et beaucoup de blabla malgré quelques rares bonnes scènes. Le casting maintenant, l'acteur principal peut à la milite passer si on parvient à s'habituer à ce genre de bonhomme, l'actrice principale n'est pas trop dans le coup, les seconds rôles sont en minimum syndical. De plus l'intrique est incompréhensible à 75 %, sans doute pour mieux la comprendre faudrait-il revoir le film, je n'en ai pas envie !

Harry dans tous ses états

Un film de Woody Allen (1997) avec Kirstie Alley, Demi Moore. Woody Allen prend le pari risqué de l'introspection et le réussit de façon brillante. Cette réflexion quasi schizophrène sur la vie et l'art ne s'embarrasse d'aucun tabou et aborde avec un joyeux décalage les problèmes de la sexualité, de la fidélité, de la prostitution, de la création, de la reconnaissance, de la mort… Le ton est volontairement farfelu et le film comporte ses morceaux de bravoures, comme l'introduction (c'est le cas de le dire), la présence de la belle et déjantée prostituée noire, le pépé cannibale, l'acteur qui floute, quelques belles scènes de ménage et cette superbe descente aux enfers. Un régal.

Postman  

Un film de Kevin Costner (1997) avec lui-même et Olivia William. Un film peut être bourré de défauts et rester néanmoins sympathique. Alors d'accord, le pitch peut paraître puéril mais on peut faire avec en regardant tout ça comme une fable puisqu'en c'en est une. Non ce qui peut énerver c'est le côté "I love Etats-Unis", complètement déplacé dans ce contexte. La plupart des reproches adressés à ce film sont injustifiés. La réalisation est très correcte, Kevin Costner joue bien, Olivia Newton aussi, alors bien sûr certains seconds rôles sont un peu limites. On ne dira jamais assez la nuisance que peut faire à un film l'attribution des Razzie Awards par leur méchanceté gratuite. Certes, ce film n'a rien de génial mais se regarde volontiers.

8 têtes dans un sac

Un film de Tom Schulman (1997) avec Joe Pesci. Une bonne idée de départ (ou plutôt une excellente variation sur une situation vaudevillesque assez classique). Au début on rigole bien, hélas le film ne tient pas la distance, tourne en rond, n'a plus grand chose à nous dire et vire à la confusion. Quel dommage, mais que voulez-vous une seule bonne idée pour un film, ce n'est pas assez !

Complots

Un film de Richard Donner (1997) avec Mel Gibson et Julia Roberts. Une vraie purge, c'est incompréhensible, inintéressant, saoulant. Si le début peut passer grâce à quelques scènes d'action et un certain humour, ça ne tient pas la distance. On ne sait pas dans quel registre on est, tout ce fatras aurait pu passer si on avait été dans un film comique, mais ce n'est pas vraiment ça, ça tourne même à la tragédie genre "Qu'il est beau, l'assassin de Papa !" comme dans le Cid ! Tout cela est interminable et devient vite gavant !

Barracuda

Un film de Philippe Haïm (1997) avec Jean Rochefort et Guillaume Canet. Passé inaperçue à sa sortie, ce film à pourtant quelque chose de fabuleux. Déjà Rochefort jouant dans un film à la lisière du fantastique, c'est quelque chose, mais le voir interpréter un type givré à ce point-là et le faire aussi bien ça s'appelle une performance. Guillaume Canet jouant dans un registre complètement différent parvient à lui donner la réplique avec talent (chapeau !) On appréciera le travail sur les décors, les séquences oniriques. Quant au scénario il est génial mais il n'est pas sûr que le twist final soit si judicieux que ça. Dommage on tenait un chef d'œuvre

Hémoglobine

Un film de Peter Svatek (1997) Le scénario aurait pu donner quelque chose, Mais ici nous avons un ratage complet, aucun rythme, narration déficiente, scènes d'horreur ratées, monstres grotesques et à peine visibles, acteur principal horripilant, la scène érotique avec la jolie Christine Lehman ratée, Et en plus ça se prend au sérieux ! Un film d'horreur inintéressant et soporifique.

Do me a favor

Un film de Sondra Locke (1997) avec Rosanna Arquette. Il y des films comme ça qui disparaissent dans les oubliettes sans raison précise. Car enfin, ce film n'est pas mal du tout avec un Rosanna Arquette complétement déjantée et magnifiquement photographiée dans une histoire aussi cocasse qu'amorale. Il est simplement dommage que la réalisatrice n'ait pas sur finir son film nous imposant une conclusion trop prévisible mais surtout une rupture de ton d'autant moins évidente que la fin est en forme de poupée russe. Malgré tout cela reste un film très sympathique… et puis Rosanna Arquette dans son bain, quand même…

The invader

Un film de Mark Rosman (1997). A part Sean Young et son joli petit nez, il n'y a rien à sauver de ce mauvais film de science-fiction, véritable tissu d'incohérences et dans lequel Daniel Baldwin joue tellement mal qu'on en est gêné pour lui.

Saugatuck, la cité du crime

Un téléfilm de David DeCoteau (1997) avec James Coburn, Cameron Mitchell. Après un début qui ne sert à rien, le film se développe et nous montre le visage d'un fascisme ordinaire, c'est assez intéressant et cela jusqu'aux aveux de la folle. Ensuite le film voudrait plonger dans le fantastique mais au lieu de cela le scénario part en vrille (le mec qui cite l'évangile devant une bande de fanatiques armés jusqu'au dents) et nous offre un final aussi crédible qu'une marmotte enveloppant du chocolat

The arrival

Un film de David Twohy avec (1997) avec Charlie Sheen. Le gros problème du film c'est Charlie Sheen qui nous campe un personnage à la professeur Mortimer, c’est-à-dire, un savant musclé et pugnace et doté d'une psychologie assez plate, ni crédible, ni attachant. Le thème est à mi-chemin entre "L'invasion des profanateurs de sépultures"" et "X files", l'histoire se regarde sans passion mais sans déplaisir, le pire étant les dialogues avec madame ou avec le petit garçon, le meilleur l'incursion dans la base secrète. Ça ne marquera pas le genre et ça ne donne pas envie de le revoir, mais bon, juste une fois…

Donnie Brasco

Un film de Mike Newell (1997) avec Al Pacino et Johnny Depp. Auteur d'un surestimé (mais regardable) "3 mariages et un enterrement", Newell s'attaque au film de gangsters. Dès le début on comprend que le film sera un film d'acteurs, c'est le point fort du film, Pacino et Depp sont au top, Michael Madsen crève l'écran et la direction d'acteurs est un sans-faute, même en ce qui concerne Anne Heche, malgré le rôle débile qu'on lui fait jouer. Film d'acteurs, oui, mais sinon ? Ceux qui ventent la réalisation feraient mieux de s'acheter des lunettes, certes il a quelques bonnes scènes mais Newell alterne les scènes de surexplication (les bottes chez le japonais) et les déficits d'explication (parce que le récit est tout sauf limpide). Evidemment on peut se dire, que les coups mafieux décrits dans le film ne sont qu'une toile de fond, et que peu importe si ça nous passe au-dessus du frontibus, l'essentiel restant dans l'évolution des rapports entre Pacino et Depp, et la "mafieusisation" de ce dernier, mais là encore ça ne marche pas, après la scène au japonais, on croit arriver à un tournant du film, ben s'il y a tournant il est très mal négocié. Quant aux scènes intimistes, c'est bien simple elles sont toutes ratées, l'attitude du personnage joué par Anne Heche est incohérente… et puis la petite famille américaine avec les niards insupportables : merci ! D'autant que Newel y rajoute de la bondieuserie dégoulinante. Un film d'acteurs au service d'une histoire insipide.

Red Line (DeathLine)

Un film de Tibor Takacs (1997) avec Rutger Hauer. Une excellente série B, passée hélas inaperçu, si le scénario est simpliste, une vengeance quasi westernienne, le cadre, celui d'une Russie en pleine décadence, l'ambiance glauque, l'idée originale de départ, et un doigt d'érotisme (Ravissante Yvonne Scio) en font un objet cinématographique tout à fait sympathique. On ne s'ennuie pas une seconde.

Le Masque de cire

Un film de Sergio Stivaletti (1997) produit par Dario Argento avec Robert Hossein. Une belle ambiance gothique, une jolie musiquette, des belles couleurs (on se croirait chez Hammer), du glauque, du gore et de l'inquiétant, un soin apporté aux décors avec quelques images très inventives, un peu d'érotisme avec les belles Sonia Mondello et Valery Valmond et quelques images de bordel, quelques trouvailles originales comme le petit voleur piégé avec une barbe à papa, et puis il y a Robert Hossein en savant fou ! (un peu fatigué Bébert). Au négatif : le bellâtre journaliste assez agaçant, et un final qui réussit à la fois à être sans surprise et incompréhensible (faut le faire).

Le chacal

Un film de Michael Caton-Jones (1997) avec Bruce Willis, Richard Gere, Sydney Poitier. Ça commençait pas trop mal, puis au fur et mesure que le film avance ça devient de plus en plus n'importe quoi, certaines scènes sont incompréhensibles, certains rebondissements jaillissent de nulle part, bref c'est le foutoir intégral, c'est plein de clichés, la fin est nulle, sans surprise. on a droit à la charmante Mathilda May qui vient faire un petit coucou mais qui ne sert à rien, Bruce Willis se croit dans un bal costumé, Richard Gere joue les super héros d'occasion avec zéro suspense et zéro tension, Sidney Poitier est transparent, la seule qui tire son épingle du jeu est l'étonnante Diane Venora. Bref c'est mauvais et souvent ridicule..

The Creeps

Un film de Charles Band (1997). Serie Z fauchée dans lequel tout le budget doit être passé dans les déguisements (on ose pas dire les maquillages), peu de mouvements de caméra, une économie de décors, une histoire à dormir debout, puisqu'un savant fou veut ressusciter les monstres de la littérature gothique à l'aide des originaux des manuscrits de leur auteurs A noter une scène "hors sujet" démente où une lesbienne se masturbe sur le manuscrit de "Jane Eyre". Et pourtant ça fonctionne, il faut dire que la très belle héroïne y met beaucoup du sien, elle s'appelle Rhonda Griffin et si quelqu'un a son numéro de portable…

The Apocalypse

Un film de Hubert de la Bouillerie (1997). Une série Z de Science-fiction qu'il faut juger en tant que série Z. Le scénario est simpliste mais fonctionne. Alors bien sûr c'est fauché, et puis au risque de me faire traiter de vilain sexiste, j'ose affirmer que la pauvre Sandra Bernhard n'a rien de glamour, certaines scènes sont ridicules comme la fusillade vers la fin où personne ne semble savoir viser et puis les dialogues ne sont trop terribles Sinon il y a quelques bonnes trouvailles notamment cet ordinateur sexy fonctionnant avec des mots de passe shakespeariens. Dispensable, très moyen, mais néanmoins regardable sans que l'on s'y ennuie.

Les ailes de l'enfer

Un film de Simon West (1997) avec Nicolas Cage, et John Malkovich. Ça se regarde (sauf les sirupeuses toutes dernières minutes) mais ce n'est vraiment pas terrible, le film tombant dans sa dernière très longue partie dans l'illisible, l'incohérent, la surenchère de violence et le grand n'importe quoi. On a de l'empathie pour personne et les gesticulations de Nicolas Cage ne se suivent qu'avec un regard distant. quant à John Malkovich, il se contente de cachetonner. Le suspense n'existe pas puisqu'on sait très bien comment tout cela va se terminer, avec les violons et un lapin en peluche. La seule curiosité qui vaille le coup est le rôle extrêmement curieux que l'on fait jouer à Steve Buscemi. Du cinéma bourrin.

Wounded (Survivance)

Un film de Richard Martin (1997) Ça commence avec une bonne scène d'action dans la forêt, et celle qu'on prenait pour l'héroïne du film meurt ! Surprenant, non ? Sauf qu'elle n'est pas morte et le reste du film, n'est plus qu'un ennuyeux gloubi boulga avec un scénario tordu et un acteur à la ramasse

Affliction

Un film de Paul Schrader (1997) avec James Coburn, Sissy Spacek, Willem Defoe, Nick Nolte. On croit être parti pour une enquête policière et on se retrouve avec un méli-mélo mélodramatique familial sans rythme et sans grand interêt. On ne s'accroche à rien… Et tout ça pour à la fin nous expliquer que l'énigme policière n'en est pas une (?), pour nous dire dans la même phrase une chose et son contraire et pour conclure par de la psychanalyse de bazar. Décevant parce qu'inintéressant et prétentieux

Rien de va plus

Un film de Claude Chabrol (1997) avec Isabelle Huppert et Michel Serrault. Juste avant, Chabrol nous avait pondu la "Cérémonie" salué par la critique qui a refusé d'en voir les défauts et qui n'en a retenue que l'argument "anti-bourgeois". Alors évidemment nos chers critiques sont restés comme des saucisses devant "Rien ne va plus" parce que là-dedans Chabrol n'a rien à prouver, ni à critiquer, Non il s'amuse avec un film qui est d'abord un film d'acteur où Isabelle Huppert rayonnante de charme et de talent et Michel Serrault en pleine forme s'en donnent à cœur joie. Vu comme un polar, le film serait mauvais, l'histoire des mallettes étant incompréhensible, mais ce n'est pas un polar, c'est une comédie policière, la scène finale tombant carrément dans le surréalisme, on a même une suceuse de sang et tout ça est gentiment amoral. Quant au message, et bien, messieurs les critiques du dimanche, ne cherchez pas, il n'y en a pas.

Le collectionneur

Un film de Gary Fleder (1997) avec Morgan Freeman et Ashley Judd. Une histoire qui commence de façon passionnante bien interprété par Freeman et ou rayonne la beauté et le talent d'd'Ashley Judd. Et puis les facilités de scénarios arrivent grosses comme des poutres et tout cela se termine dans la confusion la plus totale.

La cible

Un film de Pierre Courrèges (1997). Avec Anémone et Jean-Claude Dreyfus. Navrant, lamentable, pitoyable, les qualificatifs ne manquent pas pour désigner ce ratage dans lequel rien ne fonctionne. Le début du film est incompréhensible, ensuite le scénario fait du surplace sans réussir à nous intéresser, il finit par y avoir un monde fou dans l'immeuble où non n'en finit pas d'ouvrir des portes, de monter des escaliers et de gesticuler sans qu'on y voie bien clair. Ajoutons à cela une interprétation lamentable de Segamore Stevenin, une direction d'acteurs déficiente avec des personnages qui oublient d'articuler, y compris Dreyfus, bien décevant ici.. Curieusement on sauvera la petite prestation d'Anémone

Raigyo

Un film de Takahisa Zeze (1997) N'en déplaise aux découvreurs de messages cachés, ce film n'a aucun intérêt : scénario inintéressant et mal maitrisé, réalisation envahie de plans inutiles et de longueurs, caméra fixe filmant l'action dans la profondeur du champ. On sauvera les séquences érotiques uniquement parce qu'elles sont correctement photographiées.

Copland

Un film de James Mangold (1997) avec Sylvester Stallone, Harvey Keitel, Robert de Niro, Ray Liotta. Mangold n'a jamais été un brillant réalisateur (voir son calamiteux remake de Yuma) et la réalisation est ici très moyenne avec une mise en place poussive et une l'écriture manquant singulièrement de clarté à ce point qu'il faut attendre la moitié du film pour regarder sans se poser trop de questions, même si certains points resteront longtemps opaques. En revanche le film est rythmé, un peu n'importe comment, mais il l'est. Côté interprétation on notera un Stallone qui ne nous avait habitué à du si bon, un De Niro qui cabotine, un Keitel qui n'a pas un rôle à sa mesure, mais surtout Ray Liotta, le seul personnage un peu "fouillée" de cette galerie. C'est donc bourré de défauts mais ça se regarde sans déplaisir malgré la fin WTF. Quant à la morale puisqu'il y en a une ce serait de dire "tout le monde peut se corrompre… sauf les neuneus".

City of crime

Un film de John Irvin (1997) avec Harvey Keitel et Famke Janssen. Certes le scénario n'est pas d'une grande originalité, mais nous avons là une excellente série B qui remplit parfaitement son cahier des charges une réalisation et une photographie fort correctes, un bon rythme, Harvey Keitel y est magistral comme souvent, le méchant (Stephen Dorff) est très réussi. Famke Janssen est superbe, on a des cascades automobiles et des gunfight efficaces et qui ont la bonne idée de ne pas s'éterniser, quelques bagarres viriles et ensanglantées et même quelques stripteaseuses à poil. Que demander de plus ?

La Dernière Cavale

Un film de Kieffer Sutherland (1997) avec Kieffer Sutherland et Vincent Gallo. Ce road movie fou et violent méritait mieux que sa sortie confidentielle. Kieffer Sutherland qui a hérité des tics faciaux de son papa, campe ici un méchant particulièrement infâme sans un poil d'humanité, il est secondé par Vincent Gallo dont on peu regretter son côté kéké. Nous avons aussi une bonne réflexion sur les limites du syndrome de Stockholm, on regrettera quelques facilités de scénario et le fait qu'on ne puisse pas s'identifier à grand monde, le seul personnage sympathique étant Donna, la femme otage, mais son rôle n'est pas assez exploité. Malgré tout on passe un assez bon moment.

Blanche-Neige : Le Plus Horrible des contes

Un film de Michael Cohn (1997) avec Sigourney Weaver et Sam Neill. Une excellente surprise. Le conte de Grimm nous est restitué en version sombre sans lui faire perdre sa cohérence, Ici Blanche-Neige est une enfant trop gâtée, capricieuse et cabocharde; Le roi, sous ses allures débonnaires et un despote, et les sept nains ont de telles tronches que personne ne les prendrait en stop. Que voilà donc du beau monde, mais il faut bien sûr parle de la méchante reine, et là on est sur le cul, parce que c'est Sigourney Weaver et qu'elle se donne à fond dans ce film. Il y a de très belles images, la réalisation est soignée, on ne s'ennuie pas une seconde. Une film qui aurait mérité une meilleure audience et qui est infiniment supérieur au blockbuster de 2012.

Anaconda le prédateur

Un film de Luis Llosa (1997) avec Jennifer Lopez et Jon Voight. Ben non ce n'est pas un documentaire sur la foret amazonienne, c'est une série B d'épouvante. Alors allons-y pour la mauvaise fois, le monstre serait raté, c'est sans soute pour cela qu'il a obtenu "le prix WAC de la meilleure animation 3D de personnage/créature  ! Mais soyons juste il y a effectivement quelque surimpressions malheureuses, est-ce si grave ? Les personnages seraient stéréotypés, certes, mais ça fait partie des codes, vous n'auriez pas voulu qu'ils se ressemblent tous, non ? L'interprétation ? Jennifer est très correcte et très sexy, quant à Jon Voight, il est parfaitement dans son rôle. Et puis pour ceux qui n'aurait pas compris que tout ça c'est du cinéma, Jon Voight teins à nous le confirmer dans un clin d'œil d'anthologie. De la tension, un mise en scène honorable, un film qui ne se moque pas de son public.

Ennemis rapprochés

Un film de Alan J. Pakula (1997) avec Brad Pitt, Harrison Ford, Natascha McElhone. Après un début irlandais assez prenant, nous voilà à New York et on aurai bien aimée qu'on nous explique pour quelle raison Ford accepte d'héberger Pitt ? On attend la confrontation entre les deux hommes mais elle est reportée à plus tard, ce qui fait qu'en attendant on essaie d'étoffer le personnage de Ford, ce qui nous donne : Ford est un pratiquant catho, Ford n'aime pas le mensonge, Ford est un flic intègre… on est à deux doigt de la caricature. En plus c'est un film à message, mais il est complètement brouillé, un temps, dénonciation de la violence, un temps "compréhension du terrorisme" c'est au choix. Bref tout cela ne génère ni tension, ni suspense, mais on retiendra le joli sourire de Natascha McElhone qui sera encore plus belle dans Solaris.

Le Pari

Un film de Didier Bourdon et Bernard Campan (1997). Bon c'est un fait, l'humour des inconnus s'adapte difficilement au format cinéma pour lequel il faut tenir dans la durée. Mais ici le pari (justement) est presque réussi. C'est très rythmé et d'une inventivité de tous les instants. Pour éviter de faire trop linéaire, Bourdon et Campan ont choisi d'intégrer quelques passages en mode sketches (le délire en cuisine, l'interrogatoire au comminerait, le club de désintox, la scène chez Chevalier) Si nos deux complices sont de très bons comédiens, ils sont épaulés ici par d'excellents second rôles : Isabel Otéro jouant la femme de Campan, et Isabelle Ferron jouant celle de Bourdon. Et puis il y a Chevalier et Laspales toujours aussi déjantés. La partie "obésité" est peut-être un peu lourde (c'est le cas de le dire) d'autant qu'elle est handicapée par les maquillages assez moches. Quant à l'affiche, plus moche tu meurs. On aurait tort de faire la fine bouche devant ce film qui nous fait passer un bon moment.

Men in Black

Un film de Barry Sonnenfeld (1997) avec Tommy Lee-Jones, Will Smith, Linda Fiorentino, Vincent d'Onofrio. Une chose qui m'a bluffé dans ce film c'est la prestation de Tommy Lee-Jones, qui d'ordinaire à tendance à m'agacer, ici il est en plein dans son trip et semble se fondre dans son rôle comme un poisson dans l'eau, à côté Will Smith est bien moins à l'aise, sinon la performance de Vicent D'Onofrio en zombie déglingueur n'est pas mal du tout, Linda Fiorentino est charmante comme d'habitude et le matou non crédité au générique est craquant. C'est très inventif, les gadgets et les surprises sont partout et les effets spéciaux sont sympas. Alors bien sûr ce n'est pas du grand cinéma, l'histoire est simpliste et les gags pas toujours très fin, mais passées les premières minutes où l'on se demande dans quoi on s'embarque, ça reste un bon divertissement.

Comme des rois

Un film de François Velle (1997) avec Stéphane Freiss, Maruschka Detmers, Thierry Lhermitte :Sur le papier le potentiel était énorme, parce que le thème est vaudevillesque et qu'un vaudeville bien maitrisé ça fonctionne toujours, quoi qu'on en dise. Mais quand le savoir faire n'est pas vraiment là, la mayonnaise ne prend pas, et c'est exactement ce qui se passe dans ce film, qui n'est pas nul mais loin d'être terrible. Les gags sont insuffisamment travaillés, la distribution des rôles est une erreur, pour preuve lorsqu'on voit les rares apparitions de Lhermitte on ne peut s'empêcher de constater la différence se fait sentir avec nos deux "polonais". Et puis la pub pour Taittinger, non merci… Alors que sauver  ? Maruschka Detmers, son sourire et ses décolletés affriolants, mais pas son rôle mal écrit et tombant dans la nunucherie. J'ai malgré tout apprécié la scène de remise des prix..

Rétroaction

Un film de Louis Morneau (1997) avec James Belushi, Kylie Travis, Shannon Whirry. Quelle surprise ! Voici une série B qui s'assume en tant que telle, et tant pis pour les incohérences, les chargeurs inépuisables et la fliquette qui tire toujours à côté, Parce que cette variation sur les boucles temporelles ne se prend jamais au sérieux, ici c'est du foutraque, du déjanté, de la tension (si, si !) et du n'importnawak mais on se régale. James Beluchi nous campe un beauf texan plus vrai que nature, ces dames sont charmantes, Ne boudons surtout pas notre plaisir, des séries B comme celle-ci on en redemande !

Deadfire 2064 (le vaisseau de l'enfer)  

Un film de Robert Lee (1997).Une série Z qui craint pas mal, pourtant je n'ai pas détesté ce film, parce qu'il faut le regarder comme une série Z et savoir rire de ses énormités et de ses invraisemblances. Ça se castagne, ça se flingue, il y a des belles filles : Monika Schnarre la romantique, Lucie Zednícková la traitresse, Rachel Hayward, la méchante. Colin Cunningham le héros campe un héros tout à fait acceptable et Matt Frewer un méchant sadique très série Z, mais le pompon restera C. Thomas Howell, qui va sauver nos héros d'une situation catastrophique et l'avenir de la terre en même temps en raison de ses compétences… au billard. Sinon c'est mal foutu, le scénario n'est jamais maitrisé, on ne comprend pas bien les déplacements de tous ces gens, mais on s'en fiche, on aura bien rigolé.

Bean

Un film de Mel Smith (1997) avec Rowan Atkinson. Si le démarrage est un peu poussif avec les grimaces de Rowan Atkinson (certaines sont à mourir de rire, d'autres tombent à plat), le film prend toute sa saveur avec l'épisode du tableau dans lequel les auteurs règlent leur compte avec "La Mère de Whistler de James Abbott McNeill Whistler" œuvre adulée par les snobs malgré sa laideur et sa banalité. A partir de ce moment là le film change de rythme et s'envole dans un surréalisme que l'on aurait tort de s'empêcher d'apprécier !

Les Rapaces

Un film de Sidney J. Furie (1997) avec Peter Weller, Dennis Hopper, Tia Carrere. Sidney J. Furie semble capable du meilleur comme du pire, auteur des excellents "L'homme de la sierra" (1966 avec Brando) et "l'Emprise" (chef d'œuvre méconnu du fantastique en 1981) il nous offre ici un film raté dans tous ses compartiments : l'histoire est peu compréhensible et peu intéressante d'autant que la fluidité narrative de l'action n'est jamais claire. Dennis Hopper n'est pas bon, Peter Weller monolithique, Tia Carrere purement décorative. Sinon, ça flingue sans arrêt n'importe quand et n'importe comment, les tentatives d'humour au second degré floppent, et on s'ennuie. Que sauver ? Peut-être la toute dernière scène débile mais qui a de la gueule et aussi le sourire de Tia Carrere.

Ice Storm

Un film de Ang Lee (1997) avec Sigourney Weaver, Christina Ricci, Joan Allen. Pendant tout le film on se demande où on veut en venir, on devine quand même que le real à un message à faire passer. Pas de bol, je déteste les fims à messages (ça ne sert à rien). Alors il veut nous dire quoi ? Que le sexe est triste, mais bon sang il y en marre de cette rengaine ! Et pour assoir son propos il nous invente un rite échangiste improbable (du moins à cette échelle) montrant ainsi sa parfaite méconnaissance du sujet. Et comme si ça ne suffisait pas on finit en mélo ! Qui est supposé ajouter quoi ? Cela dit ce n’est pas nul, c’est du choral (mais Ang Lee n’est pas Altman), on saute du coq à l’âne, certaines scènes retenant l’attention. En ce qui concerne la distribution, les jeunes gens sont exécrables, mais Christina Ricci est très bien ! Et puis Sigourney Weaver quand même !

Demain ne meurt jamais

Un film de Roger Spottiswoode (1997) avec Pierce Brosnan, Jonathan Pryce, Michelle Yeoh, Götz Otto, Teri Hatcher. Oh que ça commençait mal, d'abord avec un prologue sans aucun intérêt, ensuite avec l'apparition bouffie de suffisance de Judy Dench (je ne m'y ferais jamais) Et puis quand le méchant fait son apparition, la magie opère et on se retrouve avec un vrai James bond assez peu scrupuleux (il est tout de même responsable de la mort de la femme du méchant) mais très classe, très élégant, buveur et dragueur. On a droit à la collection de gadgets, aux poursuites infernales, aux rebondissements de dernières minutes, aux explosions tout azimuts, et toute une série de scènes très inventives. Et le méchant est très réussi (Jonathan Pryce) d'autant qu'il est assisté d'un autre méchant mais dans le genre grosse brute (Götz Otto). Un bon James Bond sans prise de tête.

Wishmaster

Un film de Robert Kurtzman (1997) Le public visé est celui des membres des fanclub des Freddy, Jason et compagnie, les auteurs ont voulu faire original avec cette version gélatineuse du conte d'Aladdin. Ce n'est pas du cinéma mais une attraction pour convention de fan. Parce que franchement que sauver ? Le scénario est absurde malgré deux ou trois idées, les dialogues sont d'une naïveté confondante.. Les effets spéciaux sont mauvais, non pas parce ce qu'ils auraient vieillis, c'est leur conception qui est mauvaise, prix spécial à la séquence où le monstre passe à travers un garde du corps. L'interprétation est médiocre, l'actrice principale étant très décevante. Bref rien de bien folichon, on pourra éventuellement sauver la scène d'horreur pendant la réception…

Double Take

Un film de Mark L. Lester (1997) avec Brigitte Bako. C'est un polar de série B. Ça se regarde aisément parce que le scénario est malin et que la présence de la jolie Brigitte Bako illumine le film. On déplorera quelques clichés hollywoodiens qui à force deviennent pénibles, comme ces combats à mains nues qui dans la réalité enverrait tout le monde à l'hôpital en une minute, mais qui ici font le même effet que des pichenettes. Avec davantage de budget ça aurait pu nous faire quelque chose de très bien, mais disons que Lester se débrouille pas trop mal avec les moyens à sa disposition.

Le Déménagement

Un film de Olivier Doran (1997) avec Dany Boon, Emmanuelle Devos, Marine Delterme,  Agnès Jaoui. Un naufrage dans tous les compartiments du film, scénario inepte qui non seulement ne rime à rien mais s'encombre in-fine d'un épisode conjugal aussi pénible que gnangnan, réalisation chaotique, direction d'acteurs déficiente rendant le jeu des acteurs médiocres pour les moins pires, exécrable pour les autres. La seule exception étant Emmanuelle Devos qui peut décidemment jouer n'importe quoi avec un naturel désarmant, mais elle ne saurait sauver le film pour autant.

Dors ma jolie

Un téléfilm de Jorge Montesi (1997) avec Connie Sellecca. Déjà faudrait m'expliquer le titre ? Mais ce n'est pas grave! Certains romans sont difficilement adaptables à l'écran ne serait-ce qu'en raison de la multiplicité des personnages et de la présence de sous-intrigues. Et ici on est vite un peu paumé d'autant que pendant 20 minutes on attend vainement qu'il se passe quelque chose. Certains choix scénaristes (j'ignore s'ils étaient dans le roman) frisent le grand n'importe quoi, la nana qui sait exactement combien de manteaux possède sa copine (et avec quoi elle les assorti) ou ce tueur qui a sa cible à portée de flingue et qui au lieu de tirer l'interpelle bruyamment. Tout cela ne passionne guère d'autant que la résolution finale déçoit. Côté acteurs, Connie Sellecca se contente d'être charmante, et chez ces messieurs il y a beaucoup de têtes à claques. Bref, pas terrible cette chose ça !

Jack Frost

Un film de Michael Cooney (1997) avec Shannon Elizabeth. Apparemment certains non pas compris qu'on était en plein second degré, alors oui c'est n'importe quoi mais c'est justement ça qui est génial, franchement les mecs alignés comme au tir avec leurs séchoirs à cheveux, fallait le faire, non ? Et le viol de la superbe Shannon Elizabeth qui constitue le clou du film, fallait oser aussi ! Contrairement à ce qu'on a pu lire les acteurs se débrouillent, quant au fait que le bonhomme de neige soit en mousse, qu'est-ce que ça peut bien faire ? Un bon film popcorn à déguster avec des potes (ou même sans les potes)

Tieta

Un film brésilien de Carlos Diegues (1997) avec Sonia Braga. Une fable assez savoureuse qui pourfend le politiquement correct et qui est illuminée par la présence magique de la jolie quadragénaire Sonia Braga. Il est simplement dommage que ce film joyeux et très coloré manque un peu de rythme et souffre d'une fin peut-être un peu trop fleur-bleue.

Les pleins pouvoirs 

Un film de Clint Eastwwod (1997) avec lui-même et Gene Hackman. Un bon petit thriller très bien fait et jouant sur le suspense. La séquence d'ouverture est magistrale. Bien interprété avec un Gene Hackman inquiétant et une Judy Davis étonnante. On déplorera néanmoins quelques facilités de scénarios (la scène de la tentative d'assassinat, la poursuite en forêt) et une fin qui déboule un peu trop rapidement. Mais ne chipotons pas c'est du bon Clint Eastwood

Titanic

Un film de James Cameron (1997) avec Leonardo DiCaprio, Kate Winslet, Billy Zane. Je ne l'avais jamais vu, allez savoir pourquoi ? J'avais bien tort car son qualificatif de chef d'œuvre n'est pas usurpé, on est même très haut .Trois éléments se conjuguent parfaitement dans ce film, d'abord l'interprétation des deux rôles vedettes, et si Di Caprio montre tout son talent que dire de Kate Winslet qui crève l'écran. Le scénario de la romance est malin, une critique sociale qui sait rester plausible tout en évitant l'eau de rose de bien belle façon. Et bien sûr les effets spéciaux sont impressionnants, même si on peut s'interroger sur la nature de ce plaisir coupable qui nous fait regarder mourir des gens, mais passons. Certaines scènes sont hallucinantes et Cameron ose tout, se foutant complètement des conventions hollywoodiennes, il fait se déshabiller Kate Winslet, il fait mourir des gosses, le légende du capitaine saint homme et dernier maitre à bord en prend un coup dans l'aile. Alors bien sûr on peut toujours chipoter, trouver des défauts (il y en a surement) mais un chef d'œuvre n'a nul besoin d'être parfait pourvu qu'il nous émerveille, en fait il fait plus que ça, le film nous fait monter sur le bateau au milieu des passagers paniqués et quand ils plongent dans l'eau glacée, on se met à trembler de froid avec eux !

Ce que vivent les roses

Un téléfilm de Bill Corcoran (1997) avec Meredith Baxter. Rien ne fonctionne, parce que c'est horriblement mal raconté. Le début du film commet une erreur classique celle d'introduire trip vite dans le récit une pléiade de personnages dont les rapports avec l'intrigue ne sont pas claires. On est donc dès le début en pleine confusion. Dans un roman, devant une telle situation on peut toujours revenir en arrière. Le roman qui fait 300 pages(soit 5 heures de lecture)  permet au lecteur de prendre son temps mais là ça va trop vite, Alors évidemment tout le récit perd son intérêt, zéro suspense, zéro tension, et si on y ajoute des personnages masculins mal dirigés on aura une étendue de la catastrophe, quoi que non j'allais oublier la petite fille, horripilante comme c'est pas possible. Seul point positif, Meredith Baxter qui est charmante et qui joue bien.

Faux prophètes

Un film de William DeVizia (1997) avec John Turturro. Encore un film où le réalisateur n'a rien fait pour le rendre intéressant. Quelques saillis et situations qui se voudraient comiques tombent à l'au et on ne retiendra que des bavardages poussifs et interminables en huis-clos. Quant à John Turtturo, a peine dirigé, il cabotine comme ça ne devrait pas être permis

L'Amour... et après

Un film de Alan Rudolph (1997) avec Nick Nolte, Julie Christie, Lara Flynn Boyle. Bien sûr qu'on dirait du Atman puisque Rudolph a longtemps été son assistant. (et c'est un compliment). Nous intéresser aux problèmes sexuels et sentimentaux de deux couples à la dérive pendant deux heures sans nous ennuyer une seconde cela tient de l'exploit ! En outre ces comportements sont un joli pied de nez à la morale dominante. La réalisation et la photographie sont parfaites. L'interprétation est magistrale dominé par une Julie Christie belle et talentueuse (57 ans au moment du tournage) et par Nick Nolte en plombier libidineux, tendance chien fou. La surprise vient aussi de Lara Flynn Boyle dont le jeu tout en espièglerie n'est pas sans rappeler celui d'Audrey Hepburn. Quant à Jonny Lee Miller, son rôle de bellâtre de service était difficile mais il s'en sort très bien. Gros Coup de cœur pour ce beau film.

Le Bossu  

Un film de Philippe de Broca (1997) avec Daniel Auteuil, Fabrice Luchini, Vincent Perez, Marie Gillain. Philippe de Broca c'est un peu l'Offenbach du cinéma. Un cinéma qui pétille et qui nous met de bonne humeur. Nous avons là une version bien supérieure à celle de 1959 qui malgré ses qualités péchait par son côté familial et ses dialogues impossibles. Ici ça virevolte, ça évite les parlotes inutiles et si les clichés existent ils sont en principe convenablement gérés (rappelons quand même qu'on est au cinéma !) certes il y a des ellipses, mais il faut savoir que le bouquin faisant 700 pages, elles sont inévitables. La direction d'acteurs est un sans faute. Auteuil s'amuse mais fait bien le job, Luchini sait âtre méchant sans forcer le jeu et Marie Gillain éclaire le film de sa bonne humeur et de de sa joie de vivre. Et puis la musique... C'est du Sarde mais c'est surtout du Mascagni (quelle beauté !) A noter que dans sa dernière partie, le film se permet de démolir par l'absurde le tabou de l'inceste. Fallait oser !

Volte/Face

Un film de John Woo (1997) avec John Travolta, Nicolas Cage, Joan Allen, Gina Gershon. Une idée de part débile mais qui possédait néanmoins son potentiel. Sauf que ce potentiel est exploité n'importe comment (les scènes ave la femme de Travolta n'ont aucun sens. ) et le scénario emprunte parfois des chemins peu compréhensibles. Oui mais, les scènes d'action... crieront les afficionados. Certes elles ne sont techniquement pas si mal mais d'une part elle deviennent vite gavantes et puis retrouver les sempiternelles clichés (les galipettes pour éviter les balles, les chargeurs illimités, les méchants qui visent à côté...) ça va bien cinq minutes. Et puis surtout où est l'enjeu ? Et si on ajoute les scènes gnangnan de la petite famille américaine la coupe sera pleine... de ma déception

Albino alligator

Un film de Kevin Spacey (1996) avec Faye Dunaway. Assez intéressant au début, le film ne tient pas la distance, s'étire en longueur, accumule les bêtises (le gars qui sait qu'il y a une sortie secrète mais qui ne dit pas qu'elle est murée, il faut le faire !), fait preuve de faiblesse en ce qui concerne la psychologie des personnages et se termine dans une invraisemblable confusion. La direction d'acteurs est moyenne, Faye Dunaway toujours aussi belle à 57 ans est vraiment peu convaincante. Le pire c'est que ça se regarde, mais à la fin on se demande pourquoi ?

Pédale douce

Un film de Gabriel Aghion (1996) avec Fanny Ardant, Michelle Laroque, Patrick Timsit, Richard Berry. La réflexion selon lequel le film caricaturerait la communauté homosexuelle le ne peut tenir, le scénario étant l'oeuvre de Pierre Palmade, (en fait la communauté homosexuelle n'existe pas et le milieu n'est pas homogène, il y a des tas de comportements homosexuels différents). Sinon que dire ? Que Fanny Ardant est rayonnante de présence et de beauté, qu'il y a des très bonnes scènes, qu'on ne s'ennuie pas, mais qu'il n'y a pas non plus de quoi s'affoler. C'est un bon petit film, sans plus.

Evita

Un film musical d'Alan Parker (1996) avec Madonna d'après la comédie musicale éponyme d'Andrew Lloyd Webber (1976). Pour ceux qui se demandent ce que vient faire Madonna dans cette réflexion désabusée sur le destin d'Eva Peron, la réponse est : elle est sublime ! Elle crève l'écran et endosse son rôle avec une conviction et une énergie assez fabuleuse. Par ailleurs le film est intelligent, brillamment réalisé et la musique de Lloyd Webber est un enchantement.

Ridicule

Un film de Patrice Leconte (1996). Une histoire peu intéressante et qui ne décolle jamais, des dialogues pompeux et digne d'un mauvais théâtre qui deviennent vite gonflant, des situations tellement surjouées qu'elles en deviennent…ridicules, des acteurs mal dirigés (seuls s'en sortent Rochefort et Ardent). Un film sans doute ambitieux mais très mal maîtrisé et dont le succès critique et populaire reste un mystère. César du meilleur film et du meilleur réalisateur en 1997 (mort de rire)

Mission impossible

Un film de Brian de Palma (1996) avec Tom Cruise. Coté positif : on ne s'ennuie pas une seconde, c'est déjà ça. Sinon ce film au scénario incompréhensible (mais nous sommes dans un film d'espionnage et c'est sans doute le genre qui veut ça ?) est truffé d'invraisemblances de toutes sortes. Des trois grandes scènes d'action que comprend le film, seule la première retient l'attention, les deux autres (une intrusion dans un local secret de la CIA pour aller recopier un fichier en passant pas une grille d'aération (!) et une autre où Tom Cruise et un méchant se baladent sur le toit d'un TGV fonçant à 300 km/heure tandis qu'un hélicoptère vole juste au-dessus) sont débiles à pleurer et ne provoquent aucun effet de suspense. La musique est mauvaise, quand à Tom Cruise, producteur et héros du film, on a envie de le claquer tellement il expose son côté bellâtre. Bref, c'est raté !

Nos funérailles  

Un film d'Abel Ferrara (1996) avec Christopher Walken. Ferrara est capable du meilleur comme du pire, ici on est dans le bon, mais un quart d'heure de plus aurait sans doute permis de combler certains déficits d'explications et autres ellipses obscures, notamment les sous-entendus politiques. Sinon cette peinture d'une famille de gangsters névrosés obnubilés par le culte de la famille et de l'honneur et développant un mysticisme de bazar est hallucinante .Pas beaucoup de personnages positifs dans cette noirceur absolue, à part peut-être la belle Annabella Sciorra. Christopher Walken est impeccable, et fidèle à sa réputation. On n'est pas passé loin du chef d'œuvre (dommage aussi ces faux raccords dans la scène de cul)

Mars Attack

Un film de Tim Burton (1996) avec  Jack Nicholson, Lisa Marie, Tom Jones, Annette Bening, Sarah Jessica Parker, Pierre Brosman, Glenn Close, Sylvia Sydney, Pam Grier, Natalie Portman. Non ce n'est pas comme on le lit parfois, une parodie d'Indépendance Day, le seul point commun étant l'invasion hostile. La parodie est plutôt du côté des innombrables films de science-fiction des années 1950. Après un générique génial nous avons droit à 90 minutes de pur bonheur. Le film s'apparente à jeu de chamboule-tout, destructeur à souhait et tout le monde y passe, à commencer par le président, son staff et ses proches, le Rambo local qui se fait dégommer en moins de deux, les médias à côté de la plaque, les certitudes péremptoires ou naïves. Et évidemment le deus ex machina qui précède la remise de médaille finale. Ça fourmille d'idées toujours excellentes, (Ah, ces fusils martiens en plastique de chez Toys "R" Us) c'est superbement réalisé, les acteurs sont géniaux : de Jack Nicholson qui trouve ici un rôle à sa mesure à celui de Lisa Marie dans le rôle de "la martienne", Et puis citons Tom Jones dans son propre rôle qui s'auto-parodie, Annette Bening en alcoolo dépressive, Sarah Jessica Parker en journaliste nulle et nympho, Pierre Brosman en monsieur "je sais tout", Glenn Close en first lady coincée, et Sylvia Sydney qui fut l'une des égéries de Fritz Lang en mamie (86 ans au moment du tournage). Notons aussi la présence de Pam Grier, l'égérie black de Tarentino, de Natalie Portman qui n'avait que 15 ans à l'époque, de Janice Rivera en fausse Cléopâtre très décolletée… et celle très furtive de Barbet Schroeder en président français… et j'en oublie ! Posez votre cerveau au vestiaire et dégustez sans modération !

Beaumarchais l'insolent  

Un film d'Edouard Molinaro (1996) avec Fabrice Luchini. Un biopic réussi doit rendre son personnage central captivant et attachant. Et là avec Fabrice Luchini dans le rôle de Beaumarchais, on est servi, nous dépeignant un personnage intelligent, tolérant mais aussi très complexe. il n'incarne pas le personnage il l'habite. Evidemment le reste de la distribution est écrasé et éparpillé (normal pour un biopic) mais on remarquera quelques belles prestations dont un inattendu Jean Yanne, Claire Nebout dans le rôle du chevalier d'Eon, Florence Thomassin en belle intrigante et surtout Sandrine Kiberlain rayonnante de beauté. Jolie musique, jolis décors, c'est bien foutu, le scénario est intelligent, tout pour plaire. Juste un tout petit bémol pour les prestations de Piccoli et de Brialy, assez fades.

Independance Day

Un film de Roland Emmerich (1996). C'est avant tout un spectacle de Science-fiction et à ce titre il est magnifiquement réalisé, scotchant les spectateurs sur leur sièges pendant près de 2 heures 30. Bien sûr on pourra gloser sur les deux principaux reproches que l'on a fait à ce film : d'abord celui de faire dans le "patriotisme" américain outrancier, et l'autre d'avoir truffé le scénario d'invraisemblances dont la plus criante a fait date (celles où deux héros vont détruire l'ordinateur de bord des aliens en allant y injecter un virus !) Mais ces deux reproches ne gênent en rien la vision du film !

Le syndrome de Stendhal

Un film de Dario Argento (1996) avec Asia Argento. Le film à plusieurs défauts, déjà la durée, deux heures c'est trop long (du moins pour ce que l'auteur veut nous dire), ensuite si le sujet est prometteur, le traitement n'est pas des plus passionnant, ça se traîne, ça s'étire, ça n'a aucun rythme. Asia Argento parvient néanmoins par sa présence à sauver un peu le film et si la scène où elle massacre (le mot n'est pas trop fort) le violeur est hallucinante, l'ensemble reste juste moyen.

Le jour de la bête

Un film de Alex de la Iglesia (1996). Le film est déjà une belle galerie de portraits, un curé très méchant, un hard-rocker simplet, un faux magicien… Le scénario lui tient de la pochade horrifique avec un côté grand guignolesque qui n'est pas déplaisant, sauf quand apparaissent de vrais fachos d'une violence extrême et du coup notre méchant curé devient subitement bien plus sympathique. Amusant et plutôt bien fait même si ça reste léger et anecdotique.

Scream  

Un slasher de Wes Craven (1996). Les films d'horreurs sont-ils toujours pareils ? Ce film qui lorgne parfois du côté du second degré nous apporte la réponse. Car s'il s'agit bien d'un sérail killer complètement timbré qui va tuer ses victimes à l'arme blanche les unes après les autres, la façon de conduire le film est d'un habileté et d'une originalité remarquable. A noter que l'horreur n'est pas toujours on le croit (ainsi cette scène hallucinante ou des collégiens boutonneux se bouscule pour aller se précipiter au spectacle de leur proviseur pendu par les tripes). Côté actrices on a droit à la très jolie Courteney Cox dans le très bon rôle de la journaliste, Neve Campbell en actrice principale est très bien, et Drew Barrymore (qu'on ne voit pas beaucoup) n'est pas mal non plus.

Sang froid

Un film de Reb Braddock (1996). Produit par Tarantino, ce film est en fait le remake d'un court métrage, dont il a conservé une partie de la structure (peu de personnage, intrigue très linéaire, à la fois tordue mais simple). Si le traitement est très original, le thème l'est beaucoup moins, la passion pour les mauvais garçons n'est pas chose nouvelle ("Y'a pas mieux pour donner l'grand frisson qu'un mauvais garçon" chantait déjà Henri Garat dans "Un mauvais garçon "en 1936). Le rythme est très lent, trop lent, mais l'actrice principale Angela Jones se débrouille plutôt bien et nous gratifiera d'une sorte de danse macabre en solo qui constitue le clou de ce film pas vraiment génial mais bien sympatoche.

Barb Wire

Un film de David Hogan avec Pamela Anderson (1996). Une excellente série B. dont tout le charme est de fonctionner autour de la plastique de Pamela Anderson. Tous les poncifs du genre défilent (bagarres diverses et variés, poursuite automobile, méchants en tout genres) mais ils défilent plutôt bien. Mention spéciale pour le combat final, assez bluffant. Bref tout cela est assez jouissif et on ne s'aperçoit qu'à la fin que le scénario est pompé sur celui de Casablanca, mais après tout quelle importance ? Une excellente surprise !

Bernie

Un film d'Albert Dupontel (1996) On peut être bête et méchant en restant intéressant, mais ce n'est certainement pas le cas de ce film qui n'a rien à nous dire, qui n'a rien à nous montrer sinon sa laideur. Que certains critiques aient osé parler de "film culte" témoigne de leur incompétence. Que ce film ait pu être nominé (juste nominé, faut pas pousser non plus) aux Césars finit (s'il le faudrait encore) de déconsidérer cette institution.

Trainspotting

Un film de Danny Boyle (1996) J'ai lâché l'affaire au bout d'une demi-heure, j'ai lâché l'affaire au bout d'une demi-heure, j'ignore ce que voulait faire le réalisateur et ne le saurais sans doute jamais, d'ailleurs je m'en fiche. Je n'ai vu que 30 minutes de junkies débiles, d'humour scato, et scénario absent.

Mary Reilly

Un film de Stephen Frears (1996). Avec Julia Roberts et John Malkovich. Quelle idée d'aller transformer une histoire fantastique en un prétentieux mélodrame ?  Et puis qu'est-ce que ça se prend au sérieux, pas la moindre distance, pas la moindre fantaisie, et quand le réalisateur à quelques minutes de la fin veut enfin virer son film vers le fantastique, ça devient franchement grotesque. Ajoutons-y un filigrane moralisateur assez pénible et quelques clichés inutiles pour terminer le tableau. Sinon les acteurs jouent bien, les images sont belles, mais globalement ce film est un échec.

Un air de famille

Un film de Cédric Klapisch. (1996) A part quelques flash-back pénibles, ça s'apparente plutôt à du théâtre filmé qu'à du cinéma. Les acteurs sont assez bons, la palme revenant à Catherine Frot (heureusement qu'elle est là !) Daroussin n'est pas mal non plus malgré un rôle improbable. Seule Agnès Jaoui dénote en nous la jouant féministe branchée et en se plantant en beauté.  En fait l'idée de départ est de faire un jeu de chamboule tout autour d'un repas d'anniversaire, c'est assez classique au théâtre et c'est d'ailleurs à l'origine une pièce de théâtre montée trois ans plus tôt par Jaoui et Bacri avec les mêmes acteurs. Or le défaut majeur de la pièce (et donc du film puisque c'est la même chose) tient à la mauvaise idée d'introduire au sein de cette querelle de famille le personnage de Betty qui contrairement aux autres membres de la famille a toujours les "bonnes" réparties, les "bonnes" vannes, le "bon" comportement, la "bonne" posture : une sainte féministe au milieu de deux machos et deux bourgeoises. On aurait aimé quand même un peu plus de sens de la nuance et moins de caricature. Catherine Frot surnage de façon touchante et amusante dans cette réalisation surestimée.

Fargo

Un film de Joel et Ethan Coen (1996). La vision de ce film est basée sur un mensonge, pire sur une malhonnêteté, il nous est précisé au départ que l'histoire est inspiré d'une histoire vraie. Or c'est faux (c'est d'ailleurs indiqué dans le générique de fin à la dernière ligne, de plus personne n'est capable de retrouver une histoire similaire dans l'histoire criminelle des USA). Donc pourquoi ce chantage au vécu qui qu'on le veuille ou non influence notre vision du film ? Il faudra aussi nous expliquer ce que vient faire dans la progression dramatique du récit cet asiatique mythomane en costard ? Il faudra aussi nous expliquer pourquoi les frères Coen dépeignent les prostituées de façon aussi caricaturale ? Le pitch est un classique du roman noir mais ce qui est original ici c'est le traitement qui en est fait et il faut bien avouer qu'on ne s'ennuie pas. C'est très bien filmé, très bien photographié, très bien monté et aussi très bien interprété (mention spéciale à Frances McDormand dans le rôle de la fliquette) avec une excellente tension dramatique. En revanche la toute dernière scène nous fait dégringoler dans l'eau de rose. Un film surestimé, qui se regarde néanmoins avec plaisir, mais dont le mensonge originel nous laisse un petit goût bizarre.

Larry Flynt

Un film de Milos Forman (1996). Ce biopic du fondateur d'Hulster nous content ses démêlées avec les représentants du puritanisme américain est savoureux. Déjà l'interprétation est extraordinaire (Woody Harrelson dans le rôle titre, mais surtout Courtney Love absolument bluffante en amoureuse un peu à l'Ouest). Le film a  !évité les pièges de son sujet en se concentrant sur le personnage excentrique de Larry Flynt, un personnage tragi-comique, avec ses défauts, mais toujours resté intransigeant face aux hypocrisies de la société américaine. Un grand film. A remarquer que la très belle affiche conçue pour le film représentant le Flynt nu, le sexe caché par un drapeau américain, en position de crucifié sur un corps féminin dénudé provoqua un tôlé, contraignant le réalisateur à en proposer une autre.

Crash

Un film de David Cronenberg (1996). Un sujet de folie qui nous montre un groupe de personnes tous rescapés de crash de voitures qui s'excitent comme des malades à la vision de tout ce qui a un rapport avec des accidents de la route. A la question de savoir ce qui est le plus malsain : jouer au voyeur devant les conséquences d'un accident de voiture ou baiser sans entraves, Cronenberg apporte sa réponse. Si certaines scènes sont volontairement dérangeantes (l'obsession de Cronenberg pour les corps, mutiles, déformés, s'en donne à cœur joie), la beauté des scènes des sexes, leur audaces (sont abordées la bisexualité masculine et féminine, le candaulisme, mais aussi l'acrotomophilie ou fascination pour les corps mutilés), la beauté et l'implication des actrices (Holly Hunter, Rosanna Arquette mais surtout Deborah Unger) et des acteurs (James Spader est génial) font de ce film une œuvre à part, un OVNI cinématographique dont les images continuent à perturber longtemps après leur vision.

Twister

Un film de Jan de Bont (1996).  Ça se voudrait un film catastrophe, je ne sais pas si c'est un film mais c'est effectivement une catastrophe. Le scénario n'a aucun sens, on se balade au milieu d'une tornade qui fait s'envoler tout ce qui bouge, mais la voiture de nos deux héros tient miraculeusement le coup à chaque fois. Les acteurs sont mal dirigés et Helen Hunt a un rôle tête à claques. On a droit à tous les clichés de ce genre de production, la petite vieille blessée seulement qui fait de l'humour, le gros toutou qu'on sort des décombres, les méchants qui roulent en voitures noires (les méchants ont toujours des voitures noires) une histoire sentimentale d'une débilité absolue où les joyeux divorcés se rabibochent à la fin (on le savait dès le début) tandis que la jolie brunette se fait la malle (en ratant sa scène d'adieu). C'est ennuyeux, stupide et sans surprise. Seule la vache qui vole a réussi a éveillé mon intérêt.

Une nuit en enfer

Un film de Robert Rodriguez (1996) avec George Clooney, Quentin Tarantino, Harvey Keitel, Juliette Lewis. Rodriguez est un réalisateur inégal, (mais on sent ici la patte de Tarantino) mais là il a fait fort avec ce superbe mélange des genres puisqu'il suffira d'une merveilleuse danse de Salma Hayek à mi film pour qu'un road movie sanglant et hyperréaliste se transforme en film de vampires version grand guignol. On bascule ainsi dans un second degré savoureux (les dialogues entre Clooney et Keitel sur la façon d'affronter les vampires, tout en références, sont à ce propos tout à fait délectables)

Le patient anglais  

Un film de d'Anthony Minghella (1996). Grandiose, magnifiquement interprété notamment par Juliette Binoche et Kristin Scott Thomas toutes deux rayonnantes de charme, de beauté et de talent. Il y a néanmoins quelques longueurs qui auraient pu être évité et puis surtout la narration dramatique n'est pas toujours bien maîtrisée d’où parfois une certaine confusion entre les personnages et quelques scènes peu compréhensibles (l'arrestation de Carravagio)

Diabolique

Un film de Jeremiah Chechik (1996) avec Sharon Stone et Isabelle Adjani. Je n'ai rien contre les remakes quand ceux-ci apportent un éclairage nouveau sur une œuvre. Mais là c'est un désastre, le film étant plus court que celui de Clouzot, on ellipse à tout va dans la première partie sans se rendre compte que cela va nuire à la compréhension de la suite, on regarde quand même avec un petit plaisir, les deux actrices étant quoiqu'on en dise de très bonnes professionnelles, et ce jusqu'à l'arrivée (particulièrement ratée) du personnage interprété par Kathy Bates, insupportable repoussoir bouffi de suffisance crasse auquel le dialoguiste a cru bon de faire réciter un catéchisme ultra féministe complétement déplacé. L'intrigue se poursuit de façon décousue avec l'adjonction de séquence débiles (la femme enceinte) et on pousse un ouf de soulagement quand Kathy Bates se fait démolir. Puis voilà la fin. On se dit que les auteurs ont voulu faire une fin grand guignolesque qui aurait pu sauver le film sur le mode de la dérision… mais revoilà la mère Bates qui revient définitivement tout gâcher. Au secours !

Bound

Un film des Wachowski (1996). C'est bien filmé, superbement et méticuleusement photographié, les deux actrices sont au top : Gina Gershon (qui eut, dit-on, une aventure avec le président Clinton) et la troublante Jennifer Tilly avec sa drôle de voix. Les gens de la mafia sont dépeints pour ce qu'ils sont : des brutes primaires. Il faut attendre un tout petit peu que le suspense s'installe mais quand c'est parti on reste cloué dans son fauteuil jusqu'à à la fin. L'histoire nous est narrée avec une maestria incroyable, puisque rien ne se passe comme on croit que ça va se passer. Une réussite parfaite. Hélas les Wachowsky ne persisteront pas dans cette voie talentueuse en nous offrant un Matrix regardable mais prétentieux puis en touchant le fond avec un Jupiter grotesque.

Coup de sang  

Un téléfilm de Jonathan Kaplan (1996). Le film souffre évidement de son format, c'est un téléfilm de deux fois 90 minutes, et on sent parfois le tirage à la ligne (ou le remplissage). Mais sinon que dire, la direction d'acteurs est excellente, l'ambiance est parfaitement restituée que ce soit du côté de la petite famille méthodiste, des gens du FBI et bien sûr des deux criminels. On ne s'ennuie pas, on regrette juste qu'un format plus adapté au cinéma n'est pas été produit.

Tout le monde dit I love you

Un film de Woody Allen (1996) avec Woody Allen, Julia Robert et Drew Barrymore. Woody Allen est un magicien, d'une histoire d'une banalité confondante, il nous pond un film qui se déguste comme une friandise. Avec quelques morceaux de bravoure comme, Woody draguant en jogging dans les rues de Venise,  la robe hyper moulante et presque transparente de Drew Barrymore dans la scène de flirt avec Tim Roth, le gosse qui chante Chiquita Banana, les swings endiablés du personnels de l'hôpital (et des malades), des fantômes, et des clones de Groucho Marx… et il y en a d'autres. Un régal !

Fantômes contre fantômes

Un film de Peter Jackson (1996). L'introduction est superbe, le début prometteur puis tout s'écroule comme un château de cartes dès qu'apparaissent les copains fantômes du héros. Non seulement ça devient inintéressant, mais ça devient hystérique, les pitreries d'acteurs auxquelles se livrent l'adjudant kubrickien et surtout Jeffrey Combs (qui nous a fait jadis un très bon Réanimator mais qui est ici d'un ridicule consternant) finissent par défigurer le (déjà pauvre) propos.

Les grands ducs  

Un film de Patrice Leconte (1996) avec Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Philippe Noiret. On voit à peu près ce que le film aurait pu être s'il avait maîtrisé mais il ne l'est pas. L'action tourne en rond, fait du surplace et ne se met à avancer qu'à la fin, la réalisation est carrément bordélique et puis surtout nos trois acteurs vedettes ne sont jamais dirigés, c'est alors à qui cabotinera le mieux, Rocherfort en devient pénible en moulinant des bras. Notons la présence de Michel Blanc exceptionnellement mauvais et il ne nous reste plus grand-chose : si peut être quelques rares gags et Catherine Jacob toujours bien , ça fait peu.

Beauté volée

Un film de Bernado Bertolluci (1996) avec Rachel Weisz et Liv Tyler.  Il est bizarre ce film, cumulant le très bon, le surprenant et le pénible, et puis on ne sait pas trop ce que ça raconte, si ce n'est une dix-millième dissertation sur "l'amour, la vie, la mort", il y a bien deux fils conducteurs mais ils ne conduisent pas trop bien et à vrai dire on s'en fiche un peu. Alors ce qui énerve, ben c'est l'absence de tension, c'est Jeremy Iron et surtout cette compagnie d'insupportables bellâtres (je sais que c'est fait exprès, mais n'empêche). Côté positif, le casting féminin, toutes les femmes sont belles et talentueuses quel que soit leur âge, mais on est obligé de remarquer que coté bombe sexuelle, Liv Tyler malgré ses charmes est beaucoup moins piquante que la pétulante Rachel Weisz qui a la grande bonté de nous dévoiler sa jolie poitrine. Quelques très belles images, quelques nudités coquines, quelques audaces (dont une scène uro !). Mais enfin heureusement que c'est beau parce sinon…

Blood & Wine

Un film de Bob Rafelson (1996) avec Jack Nicholson, Michael Caine, Jennifer Lopez. Un film dominé par les interprétations magistrales de Nicholson et de Caine. Jennifer Lopez, injustement critiquée est très bien dans son rôle. On regrettera quelques zones d'ombres dans le scénario, par exemple :  le fils est bourré de tunes (comment ?) mais n'aide pas financièrement sa mère ! Il y a des ellipses maladroites qui nous obligent à reconstituer ce qui s'est passé à postériori. Et puis la fin c'est un peu n'importe quoi. Mais dans l'ensemble ça reste un bon thriller

Le cerveau de la famille

Un film de Charles Band (1996) Une série B complétement barré, un peu parasité par des dialogues un peu long et une mise en scène statique mais qui fait preuve d'une belle originalité avec cette improbable famille dont le "cerveau" constitue l'un des personnages les plus répugnants de ce genre de cinéma, si le casting masculin est un peu mou, du côté féminin on est servi avec la très belle, la superbe (n'ayons pas peur des mots) Jacqueline Lovell très peu avare de ses charmes (la scène avec le "cerveau" est géniale). A noter aussi la présence l'Alexandria Quinn, qui fit scandale dans le petit monde du cinéma X et qui ici campe de façon très généreuse (c'est le moins que l'on puisse dire) Ernestina, la sœur super sexy du cerveau. Un petit régal de cinéma bis. Un film culte.

Sleepers

Un film de Barry Levinson (1996) avec Robert De Niro, Brad Pitt, Kevin Bacon, Dustin Hoffman. Un film en deçà de ses ambitions, la faute à une première partie trop longue et trop lourde et à une seconde abracadabrante et confuse. De plus l'aspect religieux finit par devenir gavant (même si De Niro s'en sort bien). Il faut tout même avouer qu'on ne s'ennuie pas, que Bacon est très bon et, qu'Hoffman assure; mais force est de constater que ce n'est pas terrible, l'accumulation d'invraisemblances (qui commencent dès la première partie avec le quatrième gamin qui retrouve ses copains lors qu'il courrait dans l'autre sens) finissant par être pesante. Par ailleurs balayons le "chantage au vécu" qu'on voudrait nous imposer, certains auraient-ils oublié qu'un récit biographique peut mentir ?

A fleur de peau

Un film de Steven Soderbergh (1996) Très décevant, déjà le scénario bien pauvre, ne brille pas par son originalité, et ne passionne pas, l'acteur principal fait le beau gosse mais est limite énervant, et on a aucune empathie pour lui.  Evidemment le traitement cinématographie est original, il y a un gros travail sur le montage, l'éclairage, les filtres mais seul le résultat compte et il n'est pas satisfaisant, d'autant qu'on a du mal au début à faire le tri entre les flash-back, les flashforward, et le présent, d'où une impression de confusion qui n'aide pas à entrer dans le film

Kansas city

Un film de Robert Altman (1996) avec Jennifer Jason Leigh et Harry Bellafonte. Il y a deux éléments fabuleux dans ce film, Jennifer Jason Leigh qui crève l'écran avec un rôle qu'on dirait fait sur mesure pour elle, et les séquences de jazz notamment un fabuleux duel de saxophonistes. Et puis il y a cette ambiance, ces tripots mafieux, ces caïds, ces élections avec des paquets de faux électeurs en camion et brutalisé par une petite frappe. C'est du Altman, merveilleusement filmé, merveilleusement interprété et plein de petits détails, évidemment il vaut mieux aimer le jazz, mais je plains ceux qui font la fine bouche devant un jazz d'une telle qualité

Tesis

Un film de Alejandro Amenábar (1996) Si le message du film "nous sommes tous des voyeurs" explicite dès la première séquence, est juste, il se sert à rien, ce qui n'empêche pas le film d'être excellent. Sur le thème des snuff-movies, nous avons une actrice étonnante (Ana Torrent), de la tension, du rythme, du suspense, des situations flippantes, des coups de théâtre. Le réal  évite les pièges du sujet et nous fournit une réalisation dans laquelle on se s'ennuie pas une seconde, c'est bien fait, bien joué et plutôt intelligent.

Dark breed

Un film de SF de Richard Pepin (1996). Un ramassis de stupidités dans lequel il n'y a pas grand-chose à sauver, quelques scènes d'actions sont assez spectaculaires mais si incohérentes qu'on s'en fiche un peu, le scénario est d'une stupidité assez grotesque, mais très premier degré ce qui fait qu'on a bien affaire à un navet et non un nanar, quant à l'interprétation avec Jack Scalia, l'invincible, c'est bienvenu chez les bourrins et ne parlons pas des dialogues dont la perle semble être : "Je suis habité par un extraterrestre et toi tu prends ça à la légère !". Comment peut-on faire aussi mauvais ?

Capitaine Conan

Un film de Bertrand Tavernier (1996) Un truc qui m'horripilait quand j'étais jeune, c'était les séances de ciné-club où une fois la lumière revenue, le cerveau de service posait la question à l'assistance :"Qu'a voulu dire le réalisateur ?" s'en suivait un débat où tout le monde y allait de son refrain et à la fin le cerveau de service nous expliquait ce qu'il fallait vraiment comprendre. Déjà les films à thèses ont tendance à m'énerver, mais parfois et c'est le cas ici des gens ont des choses à dire sur des sujets méconnus. Encore faut-il que ce soit clair dès le début et que l'on ne nous ballade pas un peu partout avant d'entrer dans le sujet. Parce que franchement, parlons de la vision du film et non pas de son souvenir trois jours après (quand ce n'est pas trois ans !) : Pendant plus d'une heure on se demande où Tavernier nous embarque, et quand on croit avoir compris, ben non c'est pas encore tout à fait ça, et c'est comme ça jusqu'à la fin ! Cela n'empêche pas l'auteur de nous dire des tas de choses intéressantes, sur le bien, le mal, le courage, la lâcheté, la nature humaine et tout le tintouin mais tout cela parait être dit en aparté alors que ce devrait constituer le cœur du film, et c'est d'autant plus vrai que l'empathie pour les personnages ne peut fonctionner ! Reste la mise en scène et il faut bien avouer que les scènes de combat sont impressionnantes, l'interprétation est correcte, Torteron y met beaucoup du sien malgré certains dialogues trop écrits. Décevant surtout pour un Tavernier !

Les Derniers Jours de Frankie la Mouche

Un film de Peter Markle (1996) avec Dennis Hopper, Darryl Hanna, Michael Madsen. Le concept est intéressant, mais la réalisation est faible s'encombrant de bavardages interminables, côté acteur si Madsen assure, on ne peut en dire autant d'Hopper étrangement monolithique, quant à Darryl Hanna elle est charmante. Le film a du mal à trouver son registre : drame, humour noir, parodie, on ne sait pas trop. Ça se regarde mais ça ne casse pas trois pattes à un canard

Chacun cherche son chat

Un film de Cédric Klapisch (1996).Ça aurait pu être un bon film, mais trop de choses ne vont pas. Je ne comprends pas que l'on vante le jeu de l'actrice qui nous fait Madame René, moi je l'ai trouvé médiocre et horripilante, la scène où elle chante en duo avec une pochetrone "ça c'est Paris" étant d'une laideur incommensurable. J'ai également trouvé le jeu du type qui nous joue Djamel, très approximatif, et je suis gentil. Et puis Duris déçoit. De plus, et ça n'a rien çà voir avec le film mais retrouver dans la distribution Olivier Py, ce semeur de certitudes qui n'a rien trouvé de mieux que de massacrer la mise en scène de Madame Buterfly à l'Opéra Bastille, ne m'a pas aidé à aimer le film. Alors les bonnes choses parce qu'il y en a : D'abord la douce Garance Clavel qui tient le film à elle toute seule, quelques visages agréables comme Aurélia Petit en lesbienne dragueuse, ou Marina Tomé en styliste allumée, et puis il y a ces vues du quartier de la Bastille, nostalgie, nostalgie. Quant au scénario, c'est un prétexte, mais ce n'est pas une raison pour le conclure n'importe comment : Comment voulez-vous qu'un chat survive 12 jours coincé derrière une cuisinière ?

Disjoncté

Un film de Ben Stiller (1996) avec Jim Carey. Carey est bon quand il est bien dirigé (Forman, Weir) où quand le sujet le bride (I love you Philippe Moriss) Sinon, c'est un faiseur de grimaces, ça peut amuser cinq minutes le beau-frère en fin de repas, mais dans un film de 90 minutes, ça devient insupportable. Sinon que dire, sujet débiles, gags foireux, mention spéciale à la partie de basket, d'une bêtise à peine croyable, c'est lourd, fatiguant, idiot, pudibond et jamais drôle et parfois malsain (le passage à tabac d'Owen Wilson). Et il y en aura toujours qui prétendront que le film est une charge contre les méfaits de la télévision, la manie de voir des messages partout est parfois ahurissante. Que sauvez ? Rien à part le doux sourire de Misa Koprova

Le guerrier d'acier

Un film de Norberto Barda (1996). Ne soyons pas si sévère avec ce film, une série B bâtie à la façon d'un péplum ou l'androïde guerrier prendrait la place d'Hercule. Déjà chercher la vraisemblance dans ce genre de film c'est ne pas comprendre ce qu'on est en train de regarder. Contrairement à d'autres films du même tonneau, on remarquera que le scénario est loin d'être bâclé même si le résultat peut paraître simpliste. Les scènes d'action ne sont pas si mal, et une fois n'est pas coutume le petit garçon reste supportable, mais on regrettera l'absence d'un rôle féminin conséquent. L'interprétation reste très moyenne à l'exception d'Adrian Brady

Messalina 

Un film de Joe d'Amato (1996) avec Kelly Trump et Olivia del Rio. L'originalité et d'Amato sont vraiment deux choses différentes. Non pas que ce soit mauvais, Kelly Trump illuminant le film de son étrange beauté, mais on a vraiment l'impression d'assister à un produit standard fait à la petite semaine comme les 200 films réalisés par Joe d'Amato dans sa carrière. Rien qu'en 1996 il a réalisé 28 films, comment voulez-vous que ce soit bon ?

La reine des vampires

Un film de Gilbert Adler (1996) avec Erika Eleniak et Angie Everhart. En voilà un produit bien curieux, certes ce qui domine c'est de l'horrifique décalé, mais les ingrédients sont mal répartis, l'érotisme est bienvenu mais on reste sur notre faim Erika Eleniak et Angie Everhart restant sages. L'humour n'est pas toujours très heureux, et puis il y a ce rôle tenu par Dennis Miller qui est plutôt mal écrit, au lieu d'insister sur l'aspect sombre du personnage (juste évoqué) on en fait une sorte de Van Hesling buté à ce point qu'il en devient énervant. Il y a malgré tout quelques séquences d'humour noir qui font mouche, quelques excellents gags visuels et puis cette critique des prédicateurs show-bizz est assez délicieuse. Le dernier plan est en mode "déjà-vu", mais quelque part heureusement qu'il est là. Ça passe donc la moyenne, merci les filles !

Au revoir à jamais

Un film de Renny Harlin (1996) avec Geena Davis, Samuel L. Jackson. Je n'ai absolument rien contre ce genre de film, bien au contraire, ça fait parfois du bien de se "débrancher", encore faut -il qu'on y trouve un certain intérêt… parce que là franchement… après une situation de départ très mal écrite on essaie de suivre les péripéties du couple vedette en se demandant où est la cohérence. Certes c'est un film d'action, pas un reportage millimétré, mais il y a un minimum quand même ! La première partie reste regardable notamment en raison du charme et de l'abattage de Geena Davis et puis Samuel L. Jackson est rigolo. Dans la deuxième heure le film s'étire et n'a plus grand-chose à nous dire.

American Buffalo

Un film de Michael Corrente (1996) avec Dustin Hoffman et Dennis Franz. Quasi-Huis-clos avec trois personnages qui n'arrêtent pas de bavasser en mode répétition en faisant référence à des personnages dont on ne sait rien, tout cela est assez peu compressible et distille un ennui incommensurable. Hoffman est bon comme souvent mais ne saurait sauver cette vacuité..

Spoof Movie

Un film de Paris Barclay (1996) avec Shawn Wayans et Marlon Wayans. N'ayant vu aucun des films qui y sont parodiés, j'ai peut-être raté quelque chose. Mais vu tel que, à part les toutes premières minutes où le décalage fonctionne, on sombre vite dans une série de saynètes consternantes et totalement dénuées d'humour (je suis pourtant bon public) qui s'enchaînent n'importe comment. Et puis le surjeu de Marlon Wayans, ça va bien 5 minutes.

Fear

Un film de James Foley (1996) avec Mark Wahlberg, Reese Witherspoon, William Petersen, Alyssa Milano, Amy Brenneman. Un film en trois phases, la première est une bleuette un peu mièvre et peu intéressante, le film prend une autre dimension quand Wahlberg pète les plombs, il devient alors quasiment évident qu'il ne va pas en rester là, ce qui fait que si le film gagne en intérêt, la tension reste absente, malgré une excellente interprétation des acteurs. Tout cela ronronne jusqu'au final complément irréaliste mais étonnant dans son déroulement qui nous scotche dans notre fauteuil. En résumé un film moyen sauvé par son final.  

Peur primale

Un film de Gregory Hoblit (1996) avec Richard Gere, Laura Linney, Edward Norton, Frances McDormand. Quand le scénario est bon et que les acteurs le sont aussi, la réalisation peut se passer d'esbrouffe. Car nous avons là un fabuleux film de procès, évidemment il est d'abord destiné au public américain et en France les arcanes de la justice américaine peuvent nous sembler quelque peu tordues, mais qu'importe, le film nous scotche, c'est deux heures sans aucun temps morts, nous offrant des rebondissements totalement surprenants. L'interprétation est magistrale et si la révélation du film est bien Edward Norton, les prestations de Richard Gere et de Laura Linney sont tout à fait remarquables. Un petit bijou à (re) découvrir.

Le Fan

Un film de Tony Scott (1996) avec Robert De Niro, Wesley Snipes, Benicio del Toro, Ellen Barkin. Le film souffre d'un défaut majeur, il n'est pas destiné à traverser l'Atlantique, les arcanes du base-ball restant désespérant obscurs aux européens, j'avoue par exemple ne pas savoir ce qu'est un home-run (et je m'en fiche complètement). On peut malgré tout faire fi de cette difficulté en première partie en se concentrant sur le jeu des acteurs, De Niro surjoue mais il passe bien, Snipes est très bon. Le film se brise en seconde partie et devient rapidement un condensé de n'importe quoi avec une fin sans réelle surprise. Quant à la musique d'Hans Zimmer, plus sirupeux tu meurs.

La Revanche de Pinocchio  

Un film de Kevin Tenney (1996) avec Rosalyn Allen. Un film fauché certes mais qui est loin d'être bâclé, Déjà l'interprétation est convaincante avec Rosalyn Allen non avare de ses charmes et la petite fille qui réussit l'exploit d'être parfaitement crédible et supportable. Quant au scénario il est malin, on remarquera qu'on ne voit jamais Pinocchio bouger et on en tirera la conclusion que l'on veut. Une bonne petite série B qui a un peu de mal à démarrer et qui s'égare parfois, mais bon…

Serial Bomber

Un film américano-japonais de Keoni Waxman (1996) Un film complétement oublié et on comprend pourquoi car pour faire aussi mauvais, il va falloir se lever de bonne heure. L'histoire est inintéressante (ou du moins le réalisateur n'a pas sur la rendre intéressante), réalisation au ras des pâquerettes, photographie médiocre, personnages mal écrits, et je dois en oublier

Hunter Part 1

Un film suédois de Kjell Sundval (1996) avec Rolf Lassgård. Ce film est la preuve qu'on peut faire un film bien plus effrayant avec des chasseurs qu'avec des vampiro-zombies ! Le réalisateurs a su nous montrer jusqu'où pouvait aller la bêtise, la méchanceté et la mauvaise foi. Face à cela nous voyons un flic atypique qui fait ce qu'il peut et qui pend même des décisions ridicules… ben oui personne n'est parfait même quand on essaie de ne pas être un salaud.. La tension est omniprésente et monte crescendo. Scotchant et terrifiant !

Risque Maximum

Un film de Ringo Lam (1996) avec Jean-Claude Van Damme, Natasha Henstridge, Jean-Hugues Anglade. Comme je le dis souvent un film que l'on regarde sans ennui ne saurait être qualifié de mauvais. C'est censé être un thriller mais le scénario n'a rien de folichon. En revanche vu comme un fim d'action ça se défend, c'est spectaculaire même si ça n'évite pas sa part de cliché. Van Damme n'a jamais été un acteur et son monolithisme peut exaspérer. En revanche quel plaisir de retrouver la belle Natasha Henstridge

The Substitute

Un film de Robert Mandel (1996) avec Tom Berenger, Diane Venora, Marc Anthony. Un film qui se regarde sans ennui mais qui n'est pas pour autant vraiment convainquant. En fait il y a deux parties, la première traitant de l'ensauvagement des classes est traité de façon trop caricatural, la seconde partie n'est en fait qu'un simple film d'action dans lequel on nous impose tous les poncifs du genre y compris les pires). Tom Berenger se débrouille plutôt bien dans son rôle de mercenaire invincible (il prend parfois des expressions à la Paul Newman) et si j'ai bien aimé la douce Diane Venora, on ne peut pas dire que j'ai apprécié ce film décidemment trop bourrin

Braveheart

Un film de et avec Mel Gibson (1995) avec Sophie Marceau : C'est un bon film, ça dure trois heures et on ne s'ennuie pas. Il s'en est fallu de peu pour que ce soit un chef d'œuvre mais trop de petites choses gâchent la fête : le poncif du guerrier seul attaqué par dix autres qui se pointent... à tour de rôles, le rôle très lourd (c'est le cas de le dire) de l'ami rouquin, la pique anti homo, et surtout ce héros sans peur et sans reproches (pas le moindre petit travers) et plus malin que tout le monde, mais qui finit par tomber dans un piège gros comme le bras, et puis la fin (interminable et pénible)  où on ne comprend pas qu'il préfère le supplice au suicide. Cela reste néanmoins un excellent spectacle.

Maudite Aphrodite

Un film de Woody Allen (1995) avec Helena Bonham Carter. Un excellente comédie dans laquelle Woody Allen innove en faisant commenter l'action par un chœur antique (un peu déjanté le chœur antique !) Le personnage de Linda Ash, une sémillante prostituée, joué de façon excellente par Mira Sorvino (cela lui a valu un Oscar !) est à la fois truculent et très attachant. (il est juste un tout petit peu dommage qu'elle apparaisse aussi nunuche). Beaucoup d'humour et de fantaisie, mais aussi beaucoup de tolérance. Un excellent Woody Allen.

Le bonheur est dans le pré

Un film d'Etienne Chatiliez (1995) avec Michel Serrault, Sabine Azema, Eddy Mitchell, Carmen Maura. Comme dans ses deux précédentes réussites, ce qui frappe dans le cinéma de Chatillez, c'est son sens du découpage, chaque plan ne dure que le temps nécessaire, on va tout de suite à l'essentiel, pas de blabla, pas de longueur et on ne s'ennuie pas une seule seconde. Le thème des inversions de rôle semble bien convenir au réalisateur qui nous dépeint ici un surprenant monde paysan non empreint d'une certaine tendresse. des répliques qui font mouches et pas mal de situations "politiquement incorrectes" comme on les aime car tout se passe entre gens intelligents. C'est bien joué, Eddy Mitchell est en pleine forme, Sabine Azema nous fait une prestation remarquable et on se marre, mais on se marre

Planète hurlante (Screamers)

Un film de science-fiction de Christian Duguay (1995). Une bonne intro, pas mal de bonnes idées, des décors intéressants (mais fauchés) et une belle actrice féminine (Jennifer Rubin). Voilà des ingrédients qui auraient pu donner un bon film. Ce n'est malheureusement pas le cas !

Waterworld

Un film de Kevin Reynolds (1995) avec Kevin Costner. Evidemment que ça fait penser à Mad Max ! Et alors ? C'est vrai qu'il faut mieux laisser son rationalisme au vestiaire, parce que sinon des questions à la pelle, il y en a : on trouve de l'essence, des cigarettes, du métal, mais pas des fringues… et puis l'argument du film basé sur un tatouage incompréhensible est assez faiblard. Mais bon, on s'en tape, c'est du bon cinéma d'action et surtout c'est d'abord du cinéma, le réalisateur nous le rappelle d'ailleurs quand vers le fin il s'amuse à filmer une impossible scène de yoyo au cours de laquelle Costner sauve la gosse, suivie d'un tripe emboutissage explosif d'engins nautiques. Les décors sont très inventifs, toutes ces cordes et ses poulies donnent le vertige, ainsi toutes ces inventions bizarres (dont la surprenante machine à recycler le pipi dans la première scène), les scènes d'actions sont menées tambour battant (même si on ne comprend pas bien parfois comment Costner fait pour s'en sortir !). L'interprétation est correcte et l'idée de rendre Costner pas si sympathique que ça est un bon pari. La fille est jolie et la gosse supportable à 90 % ce qui n'est déjà pas si mal. De l'excellent cinéma de  divertissement.

Dr. Jekyll et Ms. Hyde

Un film de David Price (1995). Une excellente surprise. Faire une variation sur le thème du Dr Jekyll et Mr Hyde en transformant Hyde en femme avait déjà été traité avec brio par Roy W. Baker en 1971. Mais là il s'agit d'une comédie. Il y a quelques maladresses dans la réalisation mais les acteurs sont convaincants (Sean Young dans le rôle de Helen Hyde et Timothy Daly dans celui du chercheur) et surtout l'humour fonctionne efficacement (ce qui n'est pas toujours évident dans les "comédies"). On pourra regretter la fin un peu poussive et convenue mais globalement c'est pas mal du tout.

L'armée des 12 singes

Un film de Terry Gilliam (1995) avec Bruce Willis et Brad Pitt. Le film reprend le synopsis esquissé dans la Jetée de Chris Marker. Malgré le sujet casse gueule (il s'agit de voyage dans le temps), Gilliam s'en tire vraiment très bien à quelques déficits d'explication près et en déplorant qu'il reprenne le twist final de La Jetée en guise de fausse bonne idée. L'interprétation est excellente (Bruce Willis et Brad Pitt y sont parfaits), c'est mené tambour battant et réalisé brillamment. De la très bonne SF.

Seven

Un film de David Fincher (1995) avec Morgan Freeman et Brad Pitt. En gros le film nous explique que le monde va tellement mal qu'il n'est pas étonnant que des redresseurs de torts viennent foutre le bordel. On a droit a tous les clichés de l'Amérique réac (Les avocats sont tous des salauds, les criminels sont chouchoutés en prison, les clients des sex-shops sont tous des tarés…). Tout cela se complet dans le glauque et le bavardage. Le scénario pour sa part contient (au moins) deux énormes faiblesses (la découverte - miraculeuse - de l'adresse du tueur, et surtout le rôle joué par Gwyneth Paltrow dont il est aisé de comprendre qu'en la rendant si voyante, il va finir par lui arriver malheur). Quant à la scène finale (Bravo à Freeman qui ouvre un colis qui pourrait être une bombe avec un canif !) elle est aussi interminable que téléphoné. A sauver la direction d'acteurs (Brad Pitt est excellent) et une bonne scène de poursuite. Sinon bof !

Gazon maudit

Un film de Josiane Balasko (1995) avec Victoria Abril, Alain Chabat et Josiane Balasko. C'est une comédie et c'est en tant que tel qu'il faut juger ce film. Cela n'empêche pas le propos d'être intelligent malgré l'outrance, nuancé malgré la parti pris affiché de défendre une sexualité différente, et d'une certaine façon moraliste malgré l'immoralisme apparent du propos. ( La morale pouvant être que tout est permis entre adultes responsables à partir du moment qu'on ne s'enfonce pas dans le mensonge et la dissimulation.) Tout cela est joué excellemment par le trio vedette (et ils sont bien tous les trois même si Victoria Abril survole la distribution). On passe un bon moment et la fin est très astucieuse, non expliquant que ce n'est que le film qui est fini, pas l'histoire... A signaler une scène avec une prostituée d'une rare intelligence. Bref, on ne s'ennuie pas une seconde, on rigole bien et on passe un excellent moment.

La Mutante

Un film de Roger Donaldson (1995) Le concept est génial  : nous présenter une mutante super sexy (mais néanmoins dangereuse). La prestation de Natasha Henstridge dans ce rôle est tout à fait réussie, d'autant qu'elle a en face d'elle une bande de "gentils" qui est en fait un véritable catalogue de têtes à claques. Alors évidemment c'est à la mutante que l'on s'identifie ! Après tout pourquoi pas ? Le rythme est très enlevé, il y a juste ce qu'il faut d'érotisme. Bref un bon moment pour un très bon film.

Les trois frères

Un film de Didier Bourdon et Bernard Campan (1995) avec eux-mêmes et Pascal Légitimus (le trio des Inconnus). Les inconnus ont eu leurs heures de gloire méritées. Leurs sketches étaient tantôt ratés, tantôt géniaux, on oubliait les premiers et on se régalait des autres. Trouver un fil permettant de coller des sketches les uns aux autres n'étaient pas évident, pourtant ce de côté-là le pari est plutôt réussi mais c'est la réalisation qui est déséquilibrée. Tenir 105 minutes (alors que 90 suffisait) n'est pas évident, et après un début sur les chapeaux de roues, le film s'essouffle dans sa seconde moitié et certaines scènes sont ratées (la scène à la montagne) voire ridicule (le petit Prince). Il y a quelques longueurs et pas mal de lourdeurs, mais on passe néanmoins un agréable moment

Frankenstein  

Un film de (et avec) Kenneth Branagh (1995). Quand on est à regarder sa montre afin de savoir combien de temps il nous reste à endurer le film, c'est très mauvais signe. Pourtant le film ne manque pas de qualités, belles images, réalisation par moment très nerveuse, mais les défauts l'emportent, les longueurs sont insupportables, Kenneth Branagh ne convainc pas, De Niro non plus (en revanche Helena Bonham Carter est très bien comme d'habitude), Le pari était risqué, il est raté.

Casino 

Un film de Martin Scorsese (1995) avec Robert de Niro, Sharon Stone. Le cinéma a cela de magique qu'il lui arrive de nous faire intéresser à des sujets qui sont assez loin de nos préoccupations. Ainsi Coppola a-t-il réussi (par trois fois) à nous passionner avec des histoires de mafieux. Scorsese retente le pari et il se plante ! Bien sûr la réalisation est brillante, côté acteurs : Sharon Stone est brillante, Robert De Niro impeccable et Joe Pesci énervant au possible (mais c'est le rôle qui veut ça) mais c'est trop long, trop bavard, trop confus et finalement peu intéressant. Quant aux scènes de violence, je n'ai rien contre sauf quand ça vire en complaisance. Bref un film qui n'a rien d'indispensable.

Dracula, mort et heureux de l'être 

Un film de Mel Brooks (1995) avec Mel Brooks, Leslie Nielsen. Ça se regarde mais force est de constater que Mel Brooks n'a plus la forme. Le film est trop sage, là où on attend un peu d'érotisme ou de transgression, on reste à chaque fois sur notre faim, la narration se contente d'être une version pseudo-comique du livre de Bram Stocker, évitant toute surprise alors qu'il aurait fallu introduire des variations. A l'exception notable de la très belle scène du bal, jamais on ne ressent ce plaisir d'être devant un bon film, il n'a rien de jouissif et les gags font à peine sourire. (les spécialistes auront tout de même reconnu Anne Bancroft en gitane roucoulante) Néanmoins, la réalisation est correcte, ainsi que l'interprétation, Leslie Nielsen en tête. En matière de comédie vampiresque le Bal de Vampires de Polanski n'est toujours pas détrôné.

Apollo 13

Un film de Ron Howard (1995) avec Tom Hanks. Sans doute faut-il s'intéresser à l'astronautique et à histoire de la conquête spatiale pour apprécier ce film à sa juste valeur. En attendant chapeau, le réalisateur arrive à nous passionner et à nous émouvoir avec cette histoire alors qu'on est censé en connaitre le dénouement. C'est très réaliste, bien filmé et bien interprété, on regrettera seulement quelques mièvreries qui n'apportent rien au film.

Judge Dredd

Un film de Danny Cannon, (1995) Comment peut-on produire quelque chose d'aussi mauvais et d'aussi ridicule ? Le scénario trouve le moyen d'être à la fois tarabiscoté et simpliste. Les invraisemblances pullulent, et pour ce qui est du jeu des acteurs, il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie Stalonne jouer pour comprendre qu'il est difficile de faire pire. Quand à la philosophie, elle est tout simplement facho (tout le système est corrompu, mais les policiers doivent aussi être des juges et des bourreaux) pas étonnant dans ces conditions que le film soit adulé par quelques nazillons (l'un écrit "Ahhh si le fonctionnement était comme çà de nos jours !", un autre  nous dit "Flic et justice sur un même pied pour rendre le job de gangster moins facile qu'aujourd'hui ; c'est un propos plutôt jouissif") Certains dirons que c'est du second degré et qu'il y a de façon sous jacente une critique de l'état policier, tu parles, Charles ! Un film à vomir !

Naked Souls

Un film de Lyndon Chubbuck (1995). Ennuyeux, inintéressant, mal interprété, mal réalisé, sans aucun humour, même les séquences olé-olé avec la belle Pamela Anderson ne parviennent pas à nous sortir de la torpeur dans laquelle nous plonge ce film complètement raté.

La fleur de mon secret

Un film de Pedro Almodovar (1995) avec Marisa Paredès. Moi qui adore Almodovar, je n'ai trouvé aucun intérêt à ce film. L'histoire n'est déjà pas terrible, mais le réalisateur n'a rien fait pour la rendre intéressante, adoptant un rythme mollasson qui fait parfois penser aux pires Bergman. L'un des rares échecs du maître.

Augustin  

Un film d'Anne Fontaine (1995). On se demande ce qu'on est en train de regarder et on a hâte que ça se termine, mais paradoxalement ça se regarde jusqu'au bout (sans doute parce que c'est court ? 59 mn). La partie avec Lhermitte n'est pas mal.

Usual suspects

Un film de Bryan Singer (1995) avec Kevin Spacey. Un rythme mollasson pour une intrigue qui trouve le moyen d'être peu intéressante et complètement tiré par les cheveux. Le film est non linéaire, c'est un choix mais encore faut-il que cela n'embrouille pas le spectateur, or sur ce point ça commence vraiment mal. On ignore (sauf si on a lu des choses sur le film) où le réalisateur veut nous emmener, et on a droit à une histoire à tiroirs abracadabrante avec des personnages peu attachants, peu ou pas approfondis (le seul rôle féminin est minimaliste) et surtout à un twist final (qui a fait la réputation du film) qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe et auquel on n'était pas forcément préparé. Il a certes quelques rares bonnes scènes d'action, mais il n'y a aucune suspense. La réalisation sans être mauvaise n'a rien d'exceptionnelle. Un mot sur le procédé de l'intrigue : le film peut (ce n'est qu'une option) se lire comme une histoire à énigme : la recette n'est pas nouvelle, les premiers classiques du polar fonctionnent de cette façon et souvent dans ces cas-là le "coupable" est celui qu'on attend le moins, donc rien de nouveau sous le soleil. Sauf que dans les cas en question, le narrateur égraine des indices qui peuvent aider le lecteur à trouver la solution, dans le cas d'Usual suspects, c'est impossible puisque toute la narration est basée sur un mensonge. On ne peut donc ici trouver que par fausse déduction (parfois ça marche) et à condition d'entrer dans ce jeu. Au final un polar plutôt médiocre qui nous enfume sans convaincre.

Le village des damnés

Un film de John Carpenter (1995). Un film de John Carpenter (1995) avec Christopher Reeves. Pourquoi produire un remake d'un chef d'œuvre, réponse : Pour gagner du fric !  Le film de 1960 était parfait. Qu'est-ce que celui-ci apporte de nouveau ? Le casting masculin ; Christopher Reeves n'est absolument pas convainquant dans le rôle et n'arrive pas à la cheville du George Sanders de 1960, quand à Mark Hammil en pasteur, c'est une catastrophe, avec ses insupportables prêchi-prêcha qui traînent en longueur. La modification du scénario original (l'un des enfants est différent des autres) est une idée absurde, et ne parlons pas du happy-end débile et poussif. Côté positif notons une étonnante prestation de Kirstie Alley, une bien jolie Linda Kozlowski et quelques scènes choc (le gars qui crame sur le barbecue, le suicide du type sur une échelle, et surtout les flics qui s'entretuent). Ce remake ne s'imposait pas, il est néanmoins regardable, mais on est loin de l'orignal !

Kiss of Death

Un film de Barbet Schroeder (1995) avec Nicolas Cage. Troisième adaptation de cette histoire, elle est légèrement supérieure à la version de 1947 d'Henri Hathaway (le carrefour de la mort), mais inférieure à celle de Gordon Douglas en 1958 (le tueur au visage d'ange). Le film grâce à un montage très nerveux et une absence de temps mort fonctionne parfaitement (malgré une certaine confusion vers la fin). La réalisation est sans faille, les acteurs excellents, mention spéciale à Nicolas Cage parfait dans un rôle de brute caractérielle (et asthmatique). David Caruso pour sa part est d'un calme étonnant et Samuel Jackson n'a pas l'air trop concerné. Bon thriller bien ficelé même si Schroeder a fait bien mieux.

La cérémonie

Un film de Claude Chabrol (1995) avec Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire. C'est toujours un réel plaisir de voir jouer Isabelle Huppert, mais c'est sans doute le seul intérêt de ce film. Le concept est peu crédible mais après tout pourquoi pas ? L'histoire se suit assez bien (bien que certaines pistes resterons toujours inexplorées) jusqu’à ce qu'apparaissent les premières absurdités (ce repas aux girolles trop vite bâclé, cette scène de collecte de vêtement se voulant délirante mais qui n'est que lourde, le curé trop ridicule) Quant à la fin c'est du grand n'importe quoi (la crise de folie est ratée, quant au massacre, il réussit l'exploit de transformer des carabines à deux coups en fusils à répétition). Sinon on en a dit des conneries sur ce film, certains y ont même vu une critique de la bourgeoisie (je ne vois pas trop ce qu'on aurait à leur reprocher aux bourgeois du film, sinon d'être des bourgeois). Quant à l'affirmation que ce film aurait été inspiré par le crime des sœurs Papin en 1933, il semble qu'il ne s'agisse là que d'un argument publicitaire.

Desperado

Un film de Robert Rodriguez (1995) avec Antonio Banderas et Salma Hayek. Deux ans après El Mariachi, Rodriguez nous ressert la même soupe. Il y a plus de dollars il y a deux grosses vedettes, et ça trouve le moyen d'être moins bien. Pas de scénario, de la violence mal maîtrisé, un doigt de sentimentalisme niais avec un gamin tête à claques, Banderas fait ce qu'il peut mais Salma Hayek joue les potiches. Limite ennuyeux, mais on regarde jusqu'au bout en attendant la petite étincelle qui peut-être changera tout, elle ne viendra jamais. A sauver, l'intro, la scène avec Tarantino, et celle où Banderas chante en public en s'accompagnant à la guitare. Bref vraiment pas de quoi s'affoler !

Heat

Un film de Michael Mann (1995) avec Al Pacino et Robert de Niro. Un très bon film de gangsters, bien réalisé, bien monté, nerveux et passionnant. De Niro fait du de Niro, Al Pacino cabotine un peu trop. On regrettera le dernier plan qui se voudrait émouvant mais qui ne parvient qu'à être débile.

Un Vampire à Brooklyn

Un film de Wes Craven (1995) avec Eddie Murphy et Angela Basset. Les effets spéciaux souvent réussis et la beauté d'Angela Basset ne peuvent masquer la médiocrité de ce film d'où l'on ne sauvera que le sermon surréaliste du vampire déguise en pasteur. Sinon, c'est bavard et sans réelles surprises, de plus le dénommé Allen Payne qui joue le gentil a non seulement un rôle débile mais joue comme une savate

Miss Shumway jette un sort

Un film de Clare Peploe (1995) avec Bridget Fonda et Russell Crowe. D'après une nouvelle de James Hadley Chase, une comédie policière complétement déjantée avec de la magie, dans le genre inclassable ce n'est vraiment pas mal. Bridget Fonda assure bien le coup, mais Russell Crowe est bien fade. De très bon moments (dont le macho transformé en saucisse), mais aussi quelques longueurs dans les épisodes sentimentaux. Au dernier tiers du film on a du mal à suivre les dernières péripéties, mais ça n'a pas grande importance. Un bon moment de cinéma.

Brain transplantation (Memory run)

Un film d'Allan A. Goldstein (1995) Malgré des couleurs hideuses, cette série B reste tout a fait regardable, son scénario étant assez original, son actrice principale (Karen Duffy) étant plutôt crédible, pas mal d'actions dans des décors fauchés mais on ne s'ennuie pas une seconde.

Showgirls

Un film de Paul Verhoeven (1995). Avec Elizabeth Berkley. On est passé d'un extrême à l'autre, après que les puritains américains avec la complicité des razzies Awards aient cloué le film au pilori sur l'air de "cachez ce sein que je ne saurais voir), on en est maintenant à disséquer le film qui serait porteur d'un message politico, philosophico, social. Et bien non, c'est bien plus simple que ça ! Verhoeven a des convictions, il sait que le sexe dirige le monde, mais certains ne veulent pas le savoir, d'autres estiment que ça ne doit pas se savoir et encore moins se montrer. Verhoeven, lui, il montre, il ne juge pas, il ne balance pas de message, il montre. Et de quelle façon ! Esthétiquement c'est parfait, on peut le regarder comme un film de danse et le résultat et assez fabuleux (les Grease et le Saturday night fever peuvent aller se rhabiller). On peut le regarder comme un film érotique et là on est comblé entre les danses suggestives, la beauté des actrices et quelques audaces tout cela est filmé de façon magistrale. Il faut bien sûr parler des actrices et Elizabeth Berkley crève l'écran de façon fabuleuse, une vraie tornade, elle éclipse haut la main Gina Gershon qui pourtant ne démérite pas. Et l'intrigue, c'est un peu "Une étoile est née", la mièvrerie en moins et sauf que ça se passe à Las Végas. Il n'y a aucun manichéisme, personne n'est parfait et les personnages sont de vrais humains avec leurs qualités et leurs faiblesses. C'est un film sur le sexe, sans fard et de toute beauté.

Get Shorty

Un film de Barry Sonnenfeld (1995) avec John Travolta, Gene Hackman, Dany DeVito. Au bout d'un quart d'heure on n'y comprend déjà plus rien, les rapports entre les protagonistes sont incompréhensibles, l'intrigue est inintéressante, il n'y a rien de drôle, ça bavarde, ça papote, ça s'étire, on se croirait dans les Feux de l'amour. Travolta a autant de charisme qu'un bœuf charolais. On n'a qu'une hâte : que finisse ce supplice.

Clockers

Un film de Spike Lee (1995) avec Harvey Keitel et John Tuturro. L'enquête policière n'est ici qu'un prétexte puisque le fil rouge est de savoir comment Keiteil va confondre le coupable, mais est surtout l'occasion de nous plonger de façon quasi-documentaire dans le milieu des dealers de Brooklyn. Cela nous donne un résultat hybride, aussi bien du point de vue esthétique, avec des abus de caméra portées que du point de vue de la progression dramatique qui a tendance à s'enliser et à s'opacifier. Ça reste néanmoins intéressant si on fait abstraction des défauts, et puis il y a quelques grands moments comme le pré-interrogatoire du gosse, mais bon…

The Dark dancer

Un film de Robert Burge (1995). Faisons la part des choses, le film tient surtout par la présence envoutante de Shannon Tweed qui à 38 ans illumine le film de sa beauté. Le scénario, pourvu que l'on soit arrivé "vierge" devant l'œuvre se tient, il n'a rien de transcendant mais il en vaut bien d'autres d'autant que, et c'est à mettre à l'actif du film, on se demande qui est l'assassin. Certaines séquences sont réussies (celles du fleuve) et les scènes érotiques ne sont pas si mal). Maintenant on est bien obligé de parler de ce qui ne va pas, et d'abord le casting : le type qui joue l'étudiant amoureux est une véritable catastrophe, on a envie de le sortir de l'écran pour le baffer, quant à l'inspecteur il est assez ridicule, lui aussi. Certaines scènes sont complétement ratées, notamment le premier cours de Shannon Tweed, mais aussi la dernière scène avec l'étudiant qui se prend pour un ninja. Les aspects négatifs prennent trop de poids pour que ce film passe la moyenne, mais ce n'est pas non plus la nullité annoncée par d'aucuns… et puis Shannon Tweed, tout de même

Une proie dangereuse

Un film de Lloyd A. Simandl (1995). On est en plein cinéma bis, avec cette série B assez fauchée et qui souffre d'une interprétation masculine exécrable, (il faut voir le savant fou et ses faux airs de Robert Hossein). Côté positif on est récompensé par l'érotisme du film dominé par la présence de la superbe Shannon Whirry, peu avare de ses charmes et à la plastique irréprochable, les scènes d'actions sont correctes (même si elles ont un air de déjà vu) et l'intrigue se tient. Rien de bien exceptionnel mais un bon moment de cinéma bis.

Mort ou vif

Un film de Sam Raimi (1995) avec Sharon Stone, Gene Hackman, Leonardo di Caprio, Russel Crowe. C'est quoi ce truc qui se prétend western ? Si l'intention est parodique (voir les quelques plans cartooesques) il ne fallait pas nous imposer des flash-back pleurnichards bien réchauffés. Le scénario est d'une indigence et d'une imbécillité rare. Déjà la scène d'ouverture est débile, les réactions des deux protagonistes étant complètement idiotes. ! Et comme si ça ne suffisait pas on nous présente ceux qui ne croient pas à la réligion comme des crétins irrécupérables. Et comme si ça ne suffisait toujours pas on nous prend pour des imbéciles : un moment Sharon demande à un gosse ce qu'il a comme couleur d'encre, un peu après on la voit prétendument victime du duel avec une grosse tache rouge sur le chemisier, tout le monde a compris, mais il faut que le réal nous impose un plan débile où le môme se débarrasse du reste d'encre. L'interprétation est très moyenne, Sharon est en petite forme, Leonardo cabotine, Russel Crowe fait pitié, et les seconds rôles sont des mauvaises caricatures, seul Hackman s'en sort bien. Un film minable.

The spy within (The Flight of the Dove)

Un film de Steve Railsback (1995) Sombre histoire d'espionnage inintéressante au possible, avec un final nimportnawak. C'est interprété par Scott Glenn qui joue comme une patate, Thérèsa Russel qui croit que pour jouer des scènes de colère il suffit de faire des grands moulinets avec les bras, mais qui a l'avantage d'être très photogénique et de nous montrer un petit peu ses nénés. Quant aux seconds rôles, ils constituent une belle collection de shamallow. Quand on voit le générique de fin on est stupéfait, plus de 100 personnes et une seconde équipe pour produire une sous série Z.

GoldenEye

Un film de Martin Campbell (1995) avec Pierce Brosnan et Famke Janssen. Nouveau James Bond et nouvel acteur, cette fois, c'est Pierce Brosnan qui s'y colle, monolithique, inexpressif et peu charismatique mais beau gosse, ça aurait pu être pire mais il ne nous fera pas oublier Sean Connery ou Roger Moore. Le film commence avec un pré générique qui nous fait craindre le pire de part la surenchère de situations, et quand le film commence vraiment on doit se farcir une pitrerie automobile, une partie de baccara auquel personne ne comprend rien et l'insupportable présence de Judy Dench. Voilà donc une série de casseroles qui ne présageait rien de bon, Pourtant le film se rattrape ensuite assez vite, c'est du spectacle, c'est du cinéma, c'est du James Bond, on est pas près d'oublier la course poursuite dans les rues de St Pétersbourg en char d'assaut, ni le sadisme de Famke Janssen fabuleuse (et c'est rien de le dire) en méchante de charme, et puis Izabella Scorupco s'en sort également très bien. On ne s'ennuie pas, c'est loin, très loin même d'être le meilleur des James Bond, mais c'est loin d'être le pire et il fait partie de ceux qu'il faut avoir vu.

L'Ultime Souper

Un film de Stacy Title (1995) avec Cameron Diaz. Une claque ! Il est dommage que la réalisation soit un peu facile (simpliste, diront les grincheux) et que la partie centrale vire trop dans la caricature, sinon nous avons là un petit bijou d'humour noir qui de plus se permet d'être incroyablement intelligent. Politiquement le propos est simple, ce n'est pas parce que la droite fournit son lot d'extrémistes bornés que la gauche à raison sur les moyens de les combattre, ce n'est d'ailleurs pas un message mais plutôt un point de vue qui incite à la réflexion. Les dialogues, très travaillées, sont d'une efficacité redoutable, c'est bien joué et cerise sur le gâteau il y a Cameron Diaz. Extrémistes de tous poils, vous allez détester !

Jade

Un film de William Friedkin (1995) avec Linda Fiorentino et David Caruso. Friedkin, c'est toujours bon et si ce film n'est sans doute pas génial, il reste néanmoins très sympathique et très agréable à regarder. Une bonne intrigue même si elle est pas mal cousue de fil blanc, des acteurs très bien dirigés et si David Caruso et Chazz Palminteri font bien le boulot, le film est porté par l'étonnante Linda Fiorentino qui sans être un super canon, dégage une sensualité érotique assez étonnante. On a droit à une course poursuite qui tombe là comme un cheveu dans la soupe mais dont il faut bien avouer qu'elle a de la gueule ! Evidemment la fin est un peu (beaucoup) confuse et c'est dommage, sinon l'amoralité du film est plutôt réjouissante !

Alerte !

Un film de Wolfang Petersen (1995) avec Dustin Hoffman, Donald Sutherland, Morgan Freeman, Rene Russo. Ça commence par un gros cliché, Hoffman et Russo sont en instance de divorce donc on devine qu'ils vont se rabibocher en fin de film. Mauvais signe mais la première partie du film est plutôt bonne avec le développement de la pandémie. Mais dès que Hoffman décide de n'en faire qu'à sa tête, on a un autre film qui sombre rapidement dans le ridicule, l'invraisemblable, le convenu et le grotesque sans oublier des bons sentiments comme s'il en pleuvait. Notons que tous les efforts du réal pour créer du suspense tombent à l'eau, tout étant prévisible. Côté interprétation, tous ces braves gens sont en minimum syndical et Rene Russo n'est pas fait pour ce rôle (elle était  si belle dans Thomas Crown). Bref ça craint !

Prête à tout

Un film de Gus Van Sant (1995) avec Nicole Kidman, Joaquim Phenix. Drôle de film, le procédé narratif utilisé est sans doute original mais trouve vite ses limites puisqu'il favorise le bavardage et n'est pas toujours pertinent. Sinon c'est quoi ? Vu comme un polar, c'est vraiment pauvre. Sinon on nous raconte que le film serait une dénonciation de l'Américan way of life, de la vénalité, de la recherche de la célébrité, du pouvoir de la télé, bref un film à message qui comme la plupart des films à messages va parler dans le vide. Sinon ça se regarde parce qu'il y a Nicole Kidman, fabuleuse, et là on a bien la preuve que le film est raté car si l'intention du réal était de nous la faire détester, c'est le contraire qui se produit, Nicole Kidman on l'adore !

Excès de confiance

Un film de Peter Hall (1995) avec Rebecca De Mornay et Antonio Banderas. L'Amérique pudibonde n'a pas apprécié, tant pis pour eux, Ce film sans aucun temps mort est passionnant de bout en bout, l'intrigue est intéressante avec une ambiance tantôt anxiogène tantôt très romantique avec des scènes de nudité dans lesquels Rebecca de Mornay nous fait une prestation envoutante, d'ailleurs elle illumine tout le film de sa grâce et son talent. Quant à Banderas, il est aussi inquiétant que remarquable. Un excellent film

Juste cause

Un film de Arne Glimsher (1995) avec Sean Connery, Laurence Fishburne, Kate Capshaw. Un film qui laisse un gout étrange. Si la première partie est intéressante avec un Sean Connery impérial dénonçant l'arbitraire et les violences policières, le film bascule à 180° avec l'apparition nimportnawak d'Ed Harris. A partir de là on est plus dans le même film et on a droit à une collection d'énormités, d'invraisemblances et de clichés qui font peine à voir. Un alligator se chargera d'appliquer la peine de mort tandis que les auteurs de violences policières s'en sortiront bien. J'ignore quels étaient les intentions de Sean Connery en devenant producteur exécutif de ce machin, mais le résultat est accablant

Les ensorceleuses

Un film de Griffin Dunne (1995) avec Sandra Bullock et Nicole Kidman. Film particulièrement mal fichu, l'affiche était alléchante mais Bullock n'est pas bonne, et Kidman qui se fait piquer la vedette a du mal à s'exprimer. Sinon c'est très simple, pendant une demi-heure on attend que le film commence, on se réveille un peu avec l'épisode du méchant, particulièrement mal amené d'ailleurs, puis l'ennuie revient, et voilà qu'apparaît Aidan Quinn en bellâtre finissant d'achever un film qui n'avait pas besoin de ça. Ridicule et mièvre, seules les deux tantes sont un peu marrantes

Shadowchaser III

Un film de John Eyres (1995) Une série B genre SF en mode survival, ev fait du Alien de 3ème division, mais ça se regarde parce que c'est super vitaminé, l'ambiance pourrie parmi l'équipage était une bonne idée, ça hurle, ça gesticule, ça s'engueule, ce n'est pas du cinéma calme. Ça aurait pu être bien avec un scénario plus aboutit, car après 45 minutes ça tourne en rond, les effets spéciaux sont pas terribles, l'interprétation est en mode bourrin, sauf la belle Musetta Vander.

Dillinger et Capone

Un film de Jon Purdy (1995) avec Martin Sheen. Une série B fauchée mais tout à fait regardable, Si Martin Sheen peine à camper un Dillinger crédible, F. Murray Abraham, nous fait un bon numéro en Al Capone gagné par la folie, quant à Stephen Davies il nous fait un majordome limite déplacé mais amusant. Le scénario est classique, contient quelques zones d'ombres et quelques excentricités (les deux fics qui sortent deux fois d'une voiture carambolés sans une égratignure) mais l'histoire se suit bien. Précisons quand même au scénariste que si Capone ne se soignait pas à la pénicilline ce n'est pas par peur des piqures mais parce que le médicament n'avait pas encore été découvert.

Nelly et Monsieur Arnaud

Un film de Claude Sautet (1995) avec Michel Serrault, Emmanuelle Béart, Jean-Hugues Anglade, Claire Nadeau, Michael Lonsdale, Françoise Brion, Michèle Laroque, Charles Berling. Ce qui frappe d'abord dès le début du film c'est cet aspect quasi documentaire sur la vie des gens, le bistro, la rue… on s'y croirait. La mie en place du duo Serrault/Béart est assez fabuleuse, les deux personnages étant remarquablement écrits et interprétés avec une justesse de ton stupéfiante, la verve de Serrault s'opposant aux réponses monosyllabiques de Béart belle comme un cœur. Une autre chose remarquable est la distribution des seconds rôles, (Anglade, Nadeau, Lonsdale, Brion, Laroque, Berling) dirigés et interprétés avec talents. Maintenant l'histoire, Sautet ne tranche pas, nous décrivant un amour qui n'est platonique que parce qu'aucun des deux ne veut franchir le pas. A ce propos la scène ou Serrault frôle le dos de Béart endormie jusqu'à ce qu'elle se réveille et lui prenne la main est fabuleuse de justesse et de retenue. L'ambiguïté perdurera jusqu'à la fin... ouverte. Sujet bien moins minimaliste qu'une vison distraite laisserait supposer. Je n'ai cependant pas compris, mais ce n'est là qu'un détail, l'utilité de quelques scènes impliquant Claire Nadeau (la scène de la piscine et celle où elle s'isole dans les toilettes)

Copycat

Un film de Jon Amiel (1995) avec Sigourney Weaver et Holly Hunter. Ça commençait très bien, un mystérieux tueur, quelques scènes chocs, une Sigourney traumatisée et agoraphobe qui joue très bien mais qui se fait voler la vedette par l'étonnante Holly Hunter (la leçon de piano) qui nous fait une prestation d'un naturel saisissant, Donc tout va bien avant que le film ne s'enlise, abandonne tout suspense, devienne artificiel (pour ne pas dire abracadabrant) en accumulant les facilités de scénario. Se regarde, mais l'œil devient distrait vers la fin.

Lancelot, le premier chevalier

Un film de Jerry Zucker (1995) avec Richard Gere, Julia Ormond, Sean Connery. Film mal aimé, on se demande pourquoi ? Ça ne respecterait pas la légende et l’esprit des chevaliers de la Table ronde ! Et alors quelle affaire ? Les auteurs ont parfaitement le droit de reprendre les personnages de la légende et de les faire évoluer comme bon leur semble. Le film serait une régression par rapport à l’Excalibur de Boorman ? Non, les deux films ont le même cadre mais sont construit dans des optiques différentes, Boorman privilégiant le côté magique qui n’était pas nécessaire dans le présent film. Et évidement quand on n’aime pas un film on démolit les acteurs, ce qui est profondément injuste, Certes Lancelot dans ce film fait un peu chien fou, mais c’est parfaitement volontaire et assumé et Richard Gere l’incarne fort bien, Sean Connery est impérial comme à son habitude et Julia Ormond a un charme fou ! Et puis la mise en scène n’a rien d’une travail d’un manchot, c’est très rythmé, on ne s’ennuie pas une seconde et les scènes d’actions sont spectaculaires. Les décors sont magnifiques, les costumes aussi (quoi qu’un peu trop clean) Et puis cette musique de Jerry Goldsmith, envoutante jusqu’à la fin (ces funérailles grandioses rappelant celles de Douglas dans les Vikings) Alors bien sûr tout n’est pas parfait, ainsi le méchant fait sans douter trop "caricature".. Mais nous avons là un excellent film qui vaut bien mieux que réputation calamiteuse.

Dernières heures à Denver

Un film de Gary Fleder (1995) avec Andy García, Christopher Walken, Steve Buscemi. Dans ce polar très noir Andy Garcia crève l'écran, tandis que Christopher Walken déçoit. La film se veut original mais accumule clichés et maladresses de scénario. Au départ il s'agit d'une opération sans risque ni conséquences, alors pourquoi aller rechercher tout une équipe de gros bras sur l'air usé jusqu'à la corde du "j'y vais-t-y, j'y vais-t-y pas, finalement j'y vais". Et puis quelle est cette étrange logique par laquelle tous les complices menacés de mort refusent de s'enfuirent. Mieux pourquoi Garcia exige-t-il une promesse de la part de Walken alors que celui-ci vient de prouver qu'il n'avait pas de parole ? Ajoutons-y une idylle qui ne sert pas à grand-chose et une fin cafouilleuse  Bref tout cela n'a rien de bien passionnant.

Le parfum de Mathilde

Un film de Marc Dorcel (1995). Ce film est un hommage aux plus belles actrices françaises du X de ces années-là. La photographie de Serge de Beaurivage et la mise en scène de Marc Dorcel nous les dévoilent dans des scènes de toute beauté pourvu que l'on soit sensible au genre. On y retrouve Draghixa, étincelante, la très belle Maeva, les pulpeuses Julia Channel et Elodie Chérie, mais aussi les hongroises Simona Valli et Erica Bella qui nous livrent un numéro lesbos d'une formidable sensualité. (Dommage qu'elles se ressemblent tant !)  On note quelques bizarreries bien amenées comme la présence du nain voyeur ou la mise en scène de la partouze finale où on sent l'influence du scénariste Jean Rollin. Au passif des répliques assez peu professionnelles de ces messieurs dames et un déficit d'humour. Mais ce ne sont là que détails et puis cette dernière scène en forme de coup de pied de l'âne, fallait le faire ! Un régal !

Fair Game

Un film de Andrew Sipes (1995) avec William Baldwin, Cindy Crawford, Salma Hayek. Le début paraissait prometteur avec le petit rôle complètement déjanté de Salma Hayek, ensuite on entre dans le vif du sujet et on découvre la vacuité et la débilité du scénario, à ce point que tout intérêt disparaît rapidement. On notera l'indigence des scènes pyrotechniques et l'illisibilité de certaines scènes d'action. C'est mauvais mais ce n'est pas la peine non plus d'en rajouter, Cindy Crawford et son affreux bouton au coin des lèvres n'a rien d'une actrice mais elle n'est pas catastrophique non plus et William Baldwin se débrouille. Quand cessera donc cette manie d'accorder de l'importance à la méchanceté haineuse des Razzies Awards ?

Sur la route de Madison

Un film de Clint Eastwood (1995) avec Clint Eastwood, Meryl Streep Annie Corley. La comparaison osé par certains avec Out of Africa ne tien pas la route, ce sont deux histoires d'amour avec Meryl Streep, mais ils ne parlent pas de la même chose. Avec un tel sujet il fallait pour que ça fonctionne trois éléments, une direction d'acteurs impeccable, des dialogues qui sonnent juste et des acteurs qui fassent le boulot. Or ici les trois éléments sont réunis, il est rare (sauf peut-être chez Woody Allen) de voir jouer aussi juste, et d'employer les mots de la vie et non ceux d'un certain cinéma, de rendre si signifiant le moindre geste, le moindre regard. Les acteurs sont au top, Eastwood comme d'habitude, mais aussi Meryl Streep qui ici crève l'écran (quelle belle et talentueuse actrice elle était avant de se prendre pour une diva et de tourner n'importe quoi, "Le diable s'habite en Prada", "Mamma Mia") et puis j'ai un petit coup de cœur pour le gentil minois de la trop rare Annie Corley. Quant au fond, c'est une réflexion intelligente sur l'adultère, un sujet rarement abordé de cette façon au cinéma trop souvent empêtré dans les "bons sentiments" et le politiquement correct, le dernier film intelligent dont je me souviens sur ce thème est "Avanti" du grand Billy Wilder (1972). Il y a peut-être deux ou trois longueur sinon on est très près du chef d'œuvre

Le Président et miss Wade

Un film de Rob Reiner (1995) avec Michael Douglas, Annette Bening, Martin Sheen, Michael J. Fox. Un film que l'on regarde sans ennui pendant 2 heures ne saurait être mauvais. Mais ce n'est pas pour cela qu'il est génial non plus ! Le film repose sur son duo d'acteurs et si c'est un plaisir de voir évoluer Annette Bening, je n'en dirais pas autant de Michael Douglas proche du cabotinage. Sinon Martin Sheen est transparent et Michael J. Fox peu crédible. On pourra reprocher l'écriture du personnage joué par Michael Douglas, trop sûr de lui, incarnant un président sans faute et cela jusqu'à son grand discours, pompeux à souhait. La politique intérieure américaine avec ses coups bas, ses hypcrisies et ses magouilles est juste effleurée.

L'Ile aux pirates

Un film de Renny Harlin (1995) avec Geena Davis, Matthew Modine, Frank Langella. Comme dirait ma voisine, il y a du pour et du contre. Coté négatif, un scénario qui n'a rien de bien passionnât (avec des cotés absurdes) et un Matthew Modine insupportable. Coté positif, une Geena Davis qui l'air se s'amuser comme une folle et qui éclaire le film de sa présence. Et puis il y a les décors d'une richesse inouïe, le travail du directeur de la photographie Peter Levy qui nous rend un travail remarquable, ajoutons la dernière demi-heure (celle de l'abordage) assez fabuleuse. Donc quand on fait le bilan on peut dire que nous avons là un très honnête film de pirate malgré ses défauts

Ludwig Van B.

Un film de Bernard Rose (1994) avec Gary Oldmann, Isabella Rossellini, Johanna ter Steege, Valeria Golino.. Il y a ceux qui reprochent au film de ne pas être un autre film… passons ! Il y a ceux qui s'autoproclament expert en histoire de la musique alors qu'ils viennent tout juste de survoler la page wikipedia et qui traquent les erreurs historiques comme d'autres chassent les papillons… passons. Les auteurs ont simplement fait le choix de présenter Beethoven à travers le prisme de ses relations féminines tumultueuses. Et de ce point de vue il s'agit d'une réussite, le portrait de Beethoven est sans concession mais c'est celui d'un être malheureux, brisé qu'il nous montre, épaulé en cela par l'interprétions littéralement habitée de Gary Oldman. Quant aux femmes, elles sont plus belles les unes que les autres.  La musique est rigoureusement choisie, c'est du Beethoven bien sûr (pour notre plus grand plaisir) et à ce titre la représentation de la première de la neuvième est une morceau de bravoure. On ne s'ennuie pas une seconde et de grâce qu'on arrête avec les comparaisons avec Amadeus les deux films sont bons, ils sont très différents et on le droit de coexister !

Harcèlement

Un film de Barry Levinson (1994) avec Michael Douglas, Demi Moore, Donal Sutherland. Le scénario de de Michael Crichton qui en principe est plutôt bon, mais pas ici. La première demi-heure avec la fameuse scène torride entre Moore et Douglas faisait présager d'un chef d'œuvre. Hélas tout retombe comme un soufflé et le film s'enfonce dans des protocoles judicaires convenus, des gadgets futuristes invraisemblables, des facilités de scénario qu'on pensait ne plus jamais voir (le coup du mec qui passe derrière une porte juste au moment où l'on dévoile des gros secrets) et  pour finir un Deus ex machina complètement improbable qui vient régler tous les problèmes alors que la tension et l'intérêt sont retombés depuis longtemps et que l'on n'éprouve aucune empathie pour Douglas. Et comme le réalisateur trouve que le massacre n'est pas suffisant il faut qu'il nous ajoute de la guimauve y compris dans le plan final. Quel gâchis !

Quatre mariages et un enterrement

Un film de Mike Newel (1994) avec Hugo Grant, Andy McDowell, Kristin Scott-Thomas. La fin est prévisible dès le début, mais heureusement on échappe au pire. Pas mal de trucs qui clochent : déjà ce milieu plein de fric assez gavant, l'enterrement imposant une brutale rupture de ton qui ne sert à rien et une dernière cérémonie aussi interminable que téléphonée. Quelques lourdeurs aussi (Mrs Bean rate son numéro). Sinon, ça se visionne sans déplaisir, Hugo Grant est bon, Andy McDowell est superbe quant à l'ombre de Kristin Scott Thomas, on en redemande. Un film surestimé mais regardable

Pulp Fiction

Un film de Quentin Tarantino (1994) avec John Travolta, Samuel Jackson, Uma Thurman, Harvey Keitel, Rosanna Arquette... Il faut entrer dans le film, il faut savoir qu'on va assister à quelque chose qui ne ressemble pas à ce qu'on voit d'habitude. Cet obstacle passé, le film se déguste comme une délicieuse friandise. L'inventivité est partout que ce soit au niveau des scènes d'action ou au niveau des dialogues, le film ne cesse de nous surprendre soit par son côté loufoque, (le twist de Travolta) voire par moment surréaliste (l'esclave enchaîné) ou d'une violence sauvage. Les acteurs sont tous très bons : Travolta, Jackson, Willis mais aussi Christopher Walken qui nous pond une tirade aux conclusions plutôt inattendues, Harvey Keitel en nettoyeur consciencieux, Tarantino lui-même en "ami qui ne veut pas d'emmerde avec son épouse" et côté actrices si Uma Thurman est parfaite, la belle surprise est Angela Jones dans le rôle de la chauffeuse de taxi Esmeralda Villla-Lobos. Maria de Meideros qui joue la maîtresse de Bruce Willis et Amanda Plummer en braqueuse psychopathe ne sont pas mal non plus dans leur genre, quant à Rosanna Arquette on comprend pourquoi Cronenberg la choisira dans le casting de Crash ! On ne voit pas passer le temps. Que pourrait-on bien reprocher à ce film ? Le désordre chronologique ? Il ne nuit en rien à la compréhension du film, les morceaux se recollant parfaitement les uns aux autres. Immoral ? Il ne l'est que pour ceux qui n'ont pas compris que tout ça n'est que du second degré… 150 minutes d'un excellent spectacle, 150 minutes de grand cinéma !

La jeune fille et la mort

Un film de Roman Polanski (1994) avec Sigourney Weaver et Ben Kingsley. Trois personnages dans un quasi huis clos étouffant mais passionnant, angoissant et remarquablement bien interprété (Sigourney Weaver y est formidable, et la prestation de Ben Kingsley est prodigieuse) et filmé de main de maître. 

Le grand saut

Un film de Joël et Ethan Coen (1994) Avec Paul Newman, Tim Robbins et Jennifer Jason Leigh. Du bon Coen, d'une inventivité et d'une loufoquerie aussi surprenante qu'incroyable. L'histoire lorgne du côté de Billy Wilder (ce qui est un compliment), la direction d'acteurs est remarquable mais il faut souligner la prestation extraordinaire de Jennifer Jason Leigh. On déplorera juste le dernier quart d'heure où le film s'enlise dans un fantastique de pacotille qui n'avait rien de nécessaire.

Stargate, la porte des étoiles

Un film de Roland Emmerich (1994) : Un excellent film de science-fiction. Peu importe le débilité de l'argument (puisque c'est de la SF). Malgré quelques poncifs (mais quel film n'en a pas ?) le film reste passionnant de bout en bout, les images sont splendides. Une mention toute spéciale à l'acteur James Spader dont le naturel et la décontraction tranche (volontairement) avec la rigidité toute martiale de Kurt Russell

L'antre de la folie

Un film de John Carpenter (1994) : Un film trop ambitieux qui contient de très bonnes idées, de très bons plans, de bons acteurs, mais à l'image de Lovecraft dont parait-il Carpenter s'est inspiré, c'est parfois compliqué à suivre. (c'est le moins qu'on puisse dire) On dira que ce n'est pas grave puisqu'on est dans le domaine du rêve, ben si, parce que le fil conducteur est si tenu et si embrouillé que le film ne passionne pas comme il devrait. Un mot sur Julie Carmen qui est bien jolie mais qui le serait bien davantage si elle se faisait enlever la vilaine verrue qu'elle a sur le front.

 Wolf

Un film de Mike Nichols (1994). Jack Nicholson en loup garou ? En voila une idée ! Et le fait est qu'il s'en sort merveilleusement bien. Le film s'éloigne considérablement des poncifs du genre pour se bâtir à parti d'un scénario très original qui nous tient en haleine et dans lequel deux histoires s'entrecroisent sans cesse (les rivalités et les intrigues du monde du travail et les conséquences de la morsure de Nicholson par un loup. Remarquablement interprété (Michelle Pfeiffer est superbe, James Spader dans le rôle du beau gosse, salopard et léche-cul est très bon. Certaines scènes sont des morceaux d'anthologie (Ah, Nicholson marquant son territoire en pissant sur les chaussures en daim de Spader !) Bref : un chef d'oeuvre !

Entretien avec un vampire

Un film de Neil Jordan (1994) avec Brad Pitt, Tom Cruise, Antonio Banderas. Je n'ai jamais compris le succès du bouquin, inintéressant, mal écrit et soporifique. Le film est l'unisson, flirtant avec l'ennui et excessivement bavard (et répétant tout le temps la même chose). Si Brad Pitt "passe", Tom Cruise fait visiblement des efforts pour être à la hauteur mais n'y parvient pas (les loupés d'interprétations sont nombreux et flagrants)  Banderas est mauvais et Stephan Réa grotesque. Ajoutons qu'il n'y a aucune tension et que tout rythme semble absent. Alors, un mauvais film ? N'allons pas jusque-là, il y a une ambiance, un climat et puis surtout la présence étonnante de Kirsten Dunst (la seule bonne idée du film) qui nous fait un numéro extraordinaire qui sauve partiellement le film (à ce point que quand son personnage meurt, il ne reste rien). Et puis la fin est ridicule genre "Il ne reste que trois minutes, on peut maintenant se défouler !" Ceux qui le comparent à l'immense Dracula de Copolla confondent les ouragans avec les courants d'air.

Prêt à porter  

Un film de Robert Altman (1994). Une curiosité cinématographique constituée d'un faux vrai reportage sur les milieux de la mode et ses petites intrigues. Evolue là-dedans tout une kyrielle très inégale d'acteurs internationaux dominée par Mastroianni, Kim Basinger, Sophia Loren et Julia Roberts. Malheureusement le film se disperse dans une foultitude d'intrigues secondaires traitées de façon anecdotiques (dont certaines inachevées et obscures). Evidemment c'est très bien fait et puis il y a la fausse audace de la fin qui a quand même de la gueule. Ce film intéressant, et souvent amusant n'a pourtant pas grand-chose à nous dire et n'est pas un grand Altman.

Léon

Un film de Luc Besson (1994) avec Jean Reno, Nathalie Portman, Gary Oldman. Un polar complétement décalé sur lequel vient se greffer une étrange histoire d'amitié entre un tueur et une fillette devenue orpheline. C'est très bon et on regrettera simplement le personnage joué par Gary Oldman qui en fait de trop. Il y a aussi une belle plante verte qui a rôle très particulier. Excellent film !

Forrest Gump

Un film de Robert Zemeckis (1994) avec Tom Hanks. Une réalisation qui frise la perfection, une interprétation magistrale de Tom Hanks, des inserts bluffants. La forme étant louée il faut bien parler du fond et c'est là que le bas blesse : Le message peut se résumer grosso-modo à cette phrase de l'évangile (Mathieu, le sermon sur la montagne) : "Heureux les simples d'esprits car le royaume des cieux leur appartient". Autrement dit l'affirmation de la primauté du "bon sens" sur la pensée, ça fait peur ! Ce "bon sens" qui ne rime la plupart du temps pas à grand-chose et auquel Schopenhauer à réglé son compte il y a déjà un bout de temps. Ajoutons à cela l'image très négative (c'est le moins que l'on puisse dire) que le film attribue aux manifestants pacifistes, et il y a de quoi être perplexe (d'autant que Zemeckis, donateur au parti démocrate n'a rien d'un réac). En résumé avec ce film le réalisateur nous a pondu une jolie fable qui se regarde sans déplaisir, mais dont le message indiffère. La réputation de ce film me paraît largement surestimée.

 Ed Wood

Un film de Tim Burton (1994) Ou comment faire un film sur la biographie du réalisateur considéré comme le plus nul d'Hollywood (Edouard Wood  Jr joué par Johnny Depp)  Ce film tourné en noir et blanc et où on fait la connaissance d'un Bela Lugosi (Martin Landau) en fin de vie est une belle réussite. Sarah Jessica Parker et Patricia Arquette y sont bien belles.  Néanmoins la vision préalable du film d'Ed Wood : "Plan 9 from outer space" permet d'avoir sur le film un meilleur éclairage et d'en saisir tout le sel.

La Cité de la peur

Un film de Alain Berbérian (1994) avec Alain Chabat, Chantal Lauby, Dominique Farrugia, Gérard Darmon. Du délire à l'état pur et qu'est-ce qu'on se marre, non seulement le rythme est infernal mais l'inventivité est partout aussi bien dans les gags visuels que dans les répliques dont certaines sont passées à la postérité. Et puis c'est aussi un film de cinéphiles, plus on a vu de film plus on peut apprécier les références qui le ponctuent. Et puis cette réalisation ne cesse de nous surprendre quand on voit Darmon et Chabat commencer un intermède dansant, on se dit qu'on va s'emmerder pendant 5 minutes, et bien pas du tout, c'est génial, de même cette longue scène où Chabat poursuit le tueur. Quant à l'interprétation, c'est un vrai plaisir de voir l'équipe se donner à fond, à commencer par Gerard Darmon, impérial, Chantal Lauby et son charme particulier, et Alain Chabat cet immense acteur. Je serais un peu plus réservé pour Faruggia, certes il joue l'idiot de service, mais j'ai trouvé le running gag du vomi un tout petit peu limite. Une heure trente de bonheur ! Un régal de fin gourmet (esprits chagrins, s'abstenir

Belles de l'Ouest

Un film de Jonathan Kaplan (1994) avec Andy McDowell et Drew Barrymore. Certes c'est une série B, mais ce film n'en est pas moins une excellente surprise. Rendons déjà grâce aux auteurs d'avoir osé prendre comme héroïnes quatre prostituées en fuite, qui se sont retrouvées à faire ce métier par nécessité mais qui a aucun moment n'en rougissent. Elles sont toutes plus belles les unes que les autres (Ah le sourire d'Andy McDowell et les nudités furtives de Drew Barrymore). Aucun temps mort et si le scénario n'est pas toujours bien crédible (quoique empruntant beaucoup des codes du western), mais on s'en tape, on se prend volontiers à se passionner pour cette histoire très bien illustrée par de très belles images et par la musique de Jerry Goldsmith. Un peu de fond pour dénoncer l'hypocrisie machiste et religieuse et comme le dit le slogan du film "L'Ouest n'a jamais été aussi chaud" !

La Fille de d'Artagnan

Un film de Bertrand Tavernier (1994) avec Sophie Marceau, Philippe Noiret et Claude Rich. Quoiqu'on en dise le "cape et d'épée" est un genre difficile. Ça commence en fanfare avec de très belles images, une mise en place passionnante, une Sophie Marceau sémillante et un Mazarin impayable, le souci c'est qu'il faut tenir deux heures (alors que 90 minutes auraient suffi) et que l'attention retombe comme un soufflé. L'histoire devient vite inintéressante ponctuée de duels lassants. L'interprétation reste moyenne (y compris Noiret). Seule Marceau arrive à s'en tirer (et encore pas tout le temps). Ça se voulait un hommage aux séries B, c'est raté !

Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ?

Un film de Peter Segal (1994). Avec Leslie Nielsen et Priscilla Presley. Après la petite baisse de régime de l'opus 2 Leslie Nielsen revient en force et il est déchaîné, le film ne nous laisse pas une minute de répit enchainant les gags et les situations loufoques. Le prégénérique est à lui seul un petit bijou se permettant même une référence "irrespectueuse" au "Cuirassé Potemkine". Le film est d'ailleurs tout en référence, notamment celle au Prisonnier d'Alcatraz et voit défiler toute une panoplie de guest star (Elliot Gould, Raquel Welsh). Les clins d'œil américano-américains sont nettement moins nombreux que dans les opus précédents ce qui fait que le film se regarde mieux hors des Etats-Unis. Le casting féminin est tout en charme avec Priscilla Presley (49 ans mais qui en fait 15 de moins) et l'imposante et regrettée Anna-Nicole Smith ainsi que Pia Zadora (dont la carrière a été injustement brisée par la critique américaine). La scène de remise des Oscars est fabuleuse (Mère Theresa en prenant pour son grade dans un extrait de comédie musicale imaginaire). Un seul regret, une scène transphobe, stupide, inutile, lourde et grotesque. Sinon nous avons là une comédie américaine d'un excellent niveau.

Néfertiti, la fille du Soleil

Un film de Guy Gilles (1994) avec Ben Gazzara.. Si les costumes et les décors peuvent faire illusion (on a vu pire), la direction d'acteurs est exécrable (il faut voir le type jouant Akhenaton ânonner son texte avec un air idiot), les dialogues sont puérils, voire débiles, la mise en scène est ridicule (les mouvements de foules sont impayables) et l'histoire inintéressante. Heureusement cette pitrerie sans humour ne dure que 68 minutes et on peut éventuellement se consoler avec la présence de la superbe Michela Rocco di Torrepadula, ex Miss Italie qui a l'extrême obligeance de nous dévoiler ses charmes. 

Petits meurtres entre amis

Un film de Danny Boyle (1994) avec Ewan McGregor et Kerry Fox. Un délicieux moment d'humour macabre comme seuls savent le faire certains auteurs britanniques. Ce film magnifiquement interprété et à la réalisation originale peut aussi se regarder comme un essai comique sur la complexité de la nature humaine… et ça fait froid dans le dos. Excellent.

Maverick  

Un film de Richard Donner (1994) avec Mel Gibson et Jodie Foster. Un western loufoque qui ne se prend pas au sérieux, qui accumule (jusqu'à en abuser) les retournements de situations. Gibson et Foster sont très bons et on passe un excellent moment. On pourra regretter le twist final (le tout dernier parce que ça n'arrête pas) qui non seulement n'ajoute rien à l'histoire, mais l'obscurcit. Un bon moment de cinéma !

Funnyman (le bouffon de l'horreur)

Un film de Simon Sprackling (1994) avec la participation de Christopher Lee. Un tueur fou (en fait le Joker du jeu de cartes) s'amuse (au sens propre) à tuer tous ceux qui ont l'outrecuidance de s'installer dans sa demeure. Si donc le scénario n'a rien de très original en soi son traitement est une mine de surprises. Des décors psychédéliques, un humour noir d'un esprit très grand guignol, une bande son excellente. De plus le réalisateur se fout complètement des codes en vigueurs (la première victime est un gosse). On passe un bon moment même si ça s'épuise pas mal à la fin.

Ace Ventura, détective chiens et chats

Un film de Tom Shadyac (1994) avec Jim Carey. Si le film permet de retrouver les très belles Sean Young (Blade runner ) et Courteney Fox (Scream), c'est bien là son seul intérêt, car non seulement c'est profondément débile et outrancier mais ça se permet d'être homophobe et transphobe jusqu'à la nausée.

Dracula

Un film de Mario Salieri (1994) avec Ron Jeremy, Selene, Draghixa, Maeva, Dalila, Simona Valli, Joy's Karin. Une petite intrigue à la sauce Dracula sert de scénario à ce film magnifiquement servi par les plus belles actrices X de cette décennie. Un vrai régal, c'est filmé intelligemment en évitant la répétitivité, et la photo et magnifique. Ron Jeremy apporte sa note de fantaisie et à aucun moment on n'est tenté de passer en vitesse rapide. Bref un bon moment de ciné X.

Absolom 2022

Un film de Martin Campbell (1994). Alors il n'y a aucune femme, il y a les méchants et les gentils. Et il y a le héros qui est très très fort. Il y a aussi un directeur sadique du pénitencier futuriste qui gère tout à ça à distance. Bref un scénario pour pré-ado bourré de poncifs. Les acteurs sont moyens, l'acteur principal est aussi charismatique qu'un poireau. La réalisation est correcte mais ne sauve pas le film. Se regarde d'un œil distrait.

Priscilla, folle du désert

Un film de Stephan Elliott (1994) avec Terence Stamp. Un road-movie avec une transsexuelle et deux drag queens ! On se demande où on s'embarque avant d'être pris au piège de ce film intelligent et brillant. Les trois protagonistes sont montrés à la fois avec tact mais sans concessions avec leurs défauts et leur faiblesse. La musique est bien, les costumes superbes. C'est vraiment très sympa et très attachant. Quant à Terence Stamp il est extraordinaire !

L'homme aux deux épouses.

Un téléfilm de Peter Werner (1994) avec Farrah Fawcett et Lea Thompson. Le gros point fort de ce téléfilm est son pitch de départ, il est orignal quoique farfelu mais ouvre des perspectives intéressantes. Le gros point faible c'est le manque de parti-pris du réalisateur. Ça se voudrait un drame mais il y a tellement de situations "saugrenues" qu'on dédramatise vite. Au bout de 75 minutes le film arrive néanmoins à son sommet, la mise au point des règles du futur ménage à trois est d'un cocasse irrésistible et d'une amoralité sympathique. Le film pouvait donc finir ainsi, on en retenait des réflexions intelligentes sur la fidélité, l'amour partagé, le plaisir. Et bien non, il a fallu que le réalisateur casse son film en faisant rechuter puis mourir la fermière et tout cela se termine avec la petite famille américaine, le mariage des gosses et tout le tintouin. Ce n'était pourtant pas bien difficile de sauver le scénario : la femme se trompe en se croyant condamnée, du coup plus de drame, puis on aurait terminé sur le ménage à trois. Là on a l'art de gâcher ce qui aurait pu être un bon film. Bonne direction d'acteurs, Farrah Fawcett assure en prostituée déchue mais la réalisation est correcte sans plus..

Un anglais sous les tropiques

Un film de Bruce Beresford (1994) avec Sean Connery. Une heure et demi de comédie pas très fine qui se termine par cinq minutes de drame. Le scénario a le mérite de nous démontrer la farce de la décolonisation avec ses marionnettes corrompues au pouvoir, mais la démonstration est gâchée par le personnage trop entier de Sean Connery et par la fin "boy scout". Pas terrible.

Le parfum d'Yvonne

Un film de Patrick Lecomte (1994) avec Jean-Pierre Marielle et Hyppolyte Girardot. Des gens qui viennent de nulle part, des scènes incompréhensibles, des répliques mystérieuses, un concours d'élégance qui ne sert à rien… et quand la fin du film arrive, aucune des nombreuses questions que l'on s'est posé n'aura trouvé de réponse. Sandra Majani est très belle et Lecomte a su très bien filmer les scènes de plumard. Marielle Cabotine sans trop comprendre le rôle. Bref un film avec des belles images dont on aurait perdu le mode d'emploi.

Color of night

Un film de Richard Rush (1994) avec Bruce Willis. Le film n'a qu'un seul défaut, c'est qu'il n'annonce pas assez tôt son intention parodique, Pourtant cette suicidaire qui met un temps infini à tomber d'une tour (alors qu'il ne faut que 3 secondes pour tomber de 50 m), cette galerie de personnages plus timbrés que nécessaire aurait dû annoncer la couleur ! Il faut croire que beaucoup ont préféré prendre le film au premier degré ! Mais même, si on ne comprend pas lors de la première révélation qu'on est dans la parodie, c'est à désespérer, et que dire de la seconde révélation et de ce qui s'en suit ! Vue ce cette façon le film est fabuleux et on n'est pas prêts d'oublier la prestation de Leslie-Ann Waren en nymphomane compulsive. L'intrigue se tient, si encore une fois on en accepte le côté loufoque, Bruce Willis est bon comme souvent, quant à Jane Marsh, elle est fabuleuse de beauté et irradie le film de ces scènes érotiques peut être gratuites mais tellement belles et tellement bien faites (et c'est toujours plus agréable que de voir des fausses scènes de cul où ces dames gardent leurs sous-vêtements). Un chef d'œuvre incompris à déguster d'urgence.

Quiz Show

Un film de Robert Redford (1994) avec John Turturo. L'histoire est bancale, autant certaines séquences sont passionnantes (la retransmission des émissions, les répétitions…) autant d'autres sont gavantes et inutiles (à commencer par cette réunion de famille où l'on s'envoie des citations de Shakespeare jusqu'à satiété). De plus on ne s'attache à rien, ni à cet enquêteur trop fade (il aurait fallu quelqu'un de bien plus incisif) ni à ce candidat "premier de la classe" et play boy et ne parlons pas de son papa, caricature agaçante. Quant à Turturo il en fait de trop. Sur le fond, tout se passe comme si Redford nous présentait ce qui est décrit comme une péripétie qui ne s'est jamais reproduite… alors qu'en réalité…Un sujet qui aurait mérité un meilleur traitement.

Radioland Murders

Un film de Mel Smith (1994). Quand je pense que la critique américaine a écrit que l'intrigue policière était incompréhensible. Evidemment qu'elle l'est puisque cet humour noir n'est jamais que l'invraisemblable fil rouge d'un enchaînement de situations burlesques comme le cinéma ne nous en offre que rarement, on retrouve l'esprit de Marx Brothers, de Hellzapoppin, des meilleurs Mel Brooks. On rigole de bon cœur devant cette avalanche visuelle et on reste scotché devant l'écran regrettant simplement que le film s'arrête au bout d'une heure trois quart. Bravo ! Et puis quel plaisir de retrouver Mary Stuart Masterson (Belles de l'Ouest) et la regrettée Anita Morris et son décolleté affriolant.

Danger immédiat

Un film de Philipe Noyce (1994) avec Harrison Ford. Le spectacle est assuré pendant les trois quarts du film même s'il faut supporter quelques images dégoulino-patriotiques, même s'il faut supporter Willem Dafoe et son éternel air niais et content de l'être. On en accepte même les invraisemblances comme Ford seul rescapé d'un attentat au lance-roquette (mais bon, il fallait bien qu'il finisse le film). Mais le dernier quart du film le fait tomber dans le grotesque : Ford, cadre dirigeant de la CIA, sans expérience du terrain qui s'en va avec Dafoe récupérer d'éventuels bidasses tombés dans un guet-apens !!! Je veux bien qu'on soit au cinéma mais il y a des limites, non ? Surtout quand on reste désespérément au premier degré.

Nell

Un film de Michael Apted (1994) avec Jodie Foster, Liam Neeson, Natasha Richardson. Nell n'est pas une enfant sauvage au sens strict du terme, puisqu'elle vivait avec sa mère. La comparaison avec le film de François Truffaut n'est donc pas forcément pertinente. Ce film est d'abord un film sur le langage, et toute cette partie est parfaitement maîtrisée, le choc culturel est traité de façon plus inégale, mais la séquence de la salle de billard est magistrale. Le gros problème est la scène du procès, complètement ratée car trop longue, trop pontifiante et pour tout dire trop invraisemblable, mais elle ne gâche pas le film pour autant. La direction d'acteurs est un sans-faute et si Liam Neeson et la belle et regrettée Natasha Richardson sont impeccables, que dire de la prestation de Jodi Foster, tout simplement époustouflante. cela aurait pu être un chef d'œuvre, ça reste un grand film !

Killing Zoe

Un film de Roger Avary (1994) avec Jean-Hugues Anglade et Julie Delpy. Trois parties très inégales dans leur durée et leur réalisation. D'abord une introduction sympa renforcée par la présence lumineuse de Julie Delpy. La deuxième partie constitue le maillon faible du film, alors OK, j'entends les critiques, on ne se came pas avant un casse, sauf que c'est le sujet du film : un casse réalisé par des camés. Cette partie est trop longue et ennuyeuse d'autant qu'elle est encombrée de digressions inutiles. Avec la troisième partie c'est l'explosion de la violence et de la folie meurtrière montrée sans aucune concession, ça fait peur, c'est fait pour ça et ça fonctionne. Et saluons au passage la performance hallucinée de Jean-Hugues Anglade.

True Lies

Un film de James Cameron (1994) avec Arnold Schwarzenegger et Jamie Lee Curtis. Le film est le remake de "La totale" de Claude Zidi un bien mauvais film mais au moins il y avait Eddy Mitchell et on restait dans le domaine comique. Ici après un départ fulgurant, le film cesse de fonctionner dès que Schwarzy se met à espionner sa propre femme. L'humour disparaît presque totalement, et on a droit a un tissu de comportement aberrants, de faux suspense au premier degré, et de grand n'importe quoi à l'instar de la longue séquence d'interrogatoire de Curtis d'une bêtise abyssale. Certes le réalisateur n'a rien à se reprocher c'est bien fait, mais c'est le scénario qui est naze.

Farinelli

Un film de Gérard Corbiau (1994) avec Elsa Zylberstein. Ce qui fait la force de ce film c'est la voix interprétée en playback avec un talent extraordinaire par Stefano Dionisi, ce qu'on entend est un mixage entre une voix de contreténor et celle d'une soprano colorature (pour les aigus) et le résultat est extraordinaire. La distribution est dans l'ensemble plutôt bonne, mais c'est la douce et charmante Elsa Zylberstein qui s'impose discrètement comme l'un des meilleurs éléments. Sinon que dire, il paraît que tout cela est en très grande partie romancée, ce qui en soit n'est pas critiquable, le scénariste a tous les droits y compris de ne pas respecter la vérité historique, encore faut-il ne pas tomber dans le n'importe quoi, comme le rôle impossible que l'on fait jouer à Haendel, ou la présence du petit garçon handicapé. Ajoutons que les dialogues sont bien trop écrits, que certaines scènes qui se veulent symboliques tombent à plat comme la fuite des chevaux blancs, il ne va pas rester grand-chose sauf que Dionisi et son playback éblouit le film et tente de nous en faire oublier ses lourds défauts.

Coups de feu sur Broadway

Un film de Woody Allen (1994) avec Tracey Ullman. Comme souvent chez Woody Allen, on met un certain temps à comprendre où il veut en venir. On a donc une intrusion dans les arcanes de l'art dramatique, de l'auteur autosatisfait au producteur véreux en passant par les acteurs capricieux. Tout cela est délicieux d'autant que ces damas sont amusantes, mais ça à tendance malgré tout à s'étirer et à tourner en rond. Et puis vient la surprise en la personne de Chazz Palminteri, qui parti d'un rôle "cheveux sur la soupe", va gagner avec brio une place considérable dans le récit. On a donc à l'arrivée un auteur qui se laisse bouffer sa pièce et un autre qui va jusqu'à tuer pour en assurer le succès. Etonnant même si la fin est un peu fleur bleue.

Roadracers

Un téléfilm de Robert Rodriguez (1994) avec David Arquette, Salma Hayek. Vite fait bien fait, sur le gaz, on voit le potentiel de ce réalisateur très inégal. Le scénario n'est pas foulant, on va dire que c'est un film d'ambiance, David Arquette est très bon, Salma Hayek est craquante mais Jason Wiles en fait des tonnes et énerve son monde. On remarquera que le film rend un hommage assez mystérieux au film "L'invasion des profanateurs de sépulture" de 1956, ici sa vedette, Kevin McCarthy porte le même nom en jouant le rôle d'un flic parano. Ça se regarde sans ennui mais sans grande passion non plus, à noter une très belle séquence de patins à roulettes, superbement filmée … et puis il y Salma !

L'enfer

Un film de Claude Chabrol (1994) avec Emmanuelle Béart et François Cluzet. On peut diviser le film en deux parties, la première est un film d'ambiance et c'est plutôt bien vu avec cet hôtel de province où tout un petit monde se côtoie, tandis que la jalousie commence à ronger Cluzet. J'ai trouvé la seconde partie redondante, Cluzet pique des crises de jalousie, Cluzet engueule Béart, Cluzet et Beat se réconcilient et hop on recommence en mêlant fantasme et réalité, Si tout cela n'est pas redondant il faudra m'expliquer ce qu'est une redondance. Bref on a l'impression que le film s'enfonce dans l'ennuie d'autant qu'il se refuse à conclure. Reste le jeu impeccable de Cluzet et l'abatage de charme d'Emmanuelle Béart, mais ça ne fait pas le compte.

Légendes d'automne

Un film de Edward Zwick (1994) avec, Brad Pitt, Anthony Hopkins, Julia Ormond et Aidan Quinn. Vous voulez du mélo ! En voilà ! Contrairement à ce qu'on croit le mélo est un genre commode, il est toujours plus facile de faire pleurer les gens que de les faire rire. Ceci dit, il existe des mélos flamboyants… mais celui-ci ne m'a pas paru flamboyer beaucoup. Il trimbale trop de casseroles, Déjà la musique sirupeuse de James Horner utilisée comme un stabilobosse est agaçante au possible, ensuite, on peut s'interroger sur certaines longueurs, (7 minutes pour se dire adieu avant de partir à la guerre !). Et justement la guerre parlons-en ! Ou plutôt n'en parlons pas puisque le passage "guerre de 14" confine au ridicule. Le scénario abuse des ficelles mélodramatiques et n'est pas toujours clair ainsi le suicide de Julia Ormond est non seulement mal raconté mais arrive comme un cheveu sur la soupe. Mais la photo est excellente (enfin un point positif). Parlons des acteurs, je n'ai pas trouvé Brad Pitt extraordinaire, alors qu'Aidan Quinn nous fais une prestation sobre et surprenante. Anthony Hopkins est bon du moins jusqu'à son attaque, après il fait le clown. Mais le vrai sourire du film restera Julia Ormond, une vrai brin de fraicheur dans un film qui en avait bien besoin.

Timecop

Un film de Peter Hyams (1994) avec Jean-Claude Van Damme. Les récits sur les voyages temporels sont tous casse-gueule, on ne peut s'en sortir qu'en simplifiant et en évitant le piège des "paradoxes temporels" (la machine à voyager dans le temps) ou en optant pour le ton de la comédie (les visiteurs, retour vers le futur). Or ici nous avons du compliqué de chez compliqué, à ce point qu'il faudrait prendre des notes pour suivre ! Par ailleurs, on remarquera que les voyageurs du temps ont à leur disposition soit un énorme et dangereux véhicule, soit un simple boitier (WTF). Et pour ce qui est de se retrouver en même temps avec son double temporel, c'est parfois très dangereux mais d'autre fois il ne se passe rien. A ce niveau d'incohérence on est tenté de tout laisser tomber. Mais le réalisateur (qui d'ailleurs n'est pas mauvais) est un malin, il nous montre une magnifique femme à poil complètement hors contexte, alors on reste devant l'écran dès fois qu'il y en vienne une autre

La Reine Margot

Un film de Patrice Chéreau (1994) avec Isabelle Adjani, Daniel Auteuil, Jean-Hugues Anglade, Vincent Perez, Virna Lisi, Dominique Blanc, Pascal Greggory, Asia Argento, Jean-Claude Brialy. Indispensable préalable : Qu'on nous foute la paix avec la vérité historique, il ne s'agit pas d'un biopic mais d'une fiction inspirée de faits historiques. Je ne connaissais de Chéreau que sa mise en scène catastrophique du Cosi fan tutte de Mozart à l'Opera Garnier. Autant dire que c'est avec appréhension que j'abordais cette Reine Margot. Or le début est fabuleux digne d'une mise en scène d'Opera à grand spectacle avec le mariage de Margot et d'Henri de Navarre puis la fête qui s'en suit, le tout au son d'une musique efficace. Chic, j'allais passer 2 heures et demie de bon cinéma. En fait pas tout à fait l Le récit comment l'erreur classique de nous présenter une foultitude de personnages en un minimum de temps, ce qui fait qu'on s'y perd… La trop longue scène de la St Barthélémy n'est pas bonne, confuse, répétitive, schématique et épuisante. Ensuite le film va piétiner jusqu'à sa conclusion avec toutefois ce bel intermède de la chasse au sanglier, bien filmé mais confus dans ses enjeux. Certains arcs narratifs sont abandonnés en route comme ces hommes que l'on va chercher en Hollande. Les dialogues sont parfois très théâtraux en plus d'être souvent inaudibles. Quant à l'humour, il est inexistant, Chéreau se prenant trop au sérieux pour en faire ! Parlons de l'interprétation, Je n'ai pas trouvé Adjani exceptionnelle, en revanche Dominque Blanc est étonnante. On ne peut s'empêcher de trouver Auteuil bizarroïde. Virna Lisi est agaçante mais c'est son rôle, idem pour Greggory qu'on a envie de baffer ! Bref un film avec des bonnes choses, d'autres moins bonnes. Il ne mérite ni descente en flamme, ni pluie d'éloges

The Mask

Un film de Chuck Russell (1994) avec Jim Carey et Cameron Diaz. Si le film se veut ouvertement un hommage aux cartoons de Tex Avery, force est de constater que le côté subversif et sexuel de ce dernier est ici fortement édulcoré. Cela n'empêche pas de prendre plaisir à ce film dans lequel l'inventivité est de tous les moments. Jim Carey signe ici un sans-faute, le scénario lui permettant de laisser le champ libre à ses facéties, Cameron Diaz fait une prestation remarquée, très glamour. Au niveau des seconds rôles c'est un peu plus faible malgré le charme de Amy Yasbeck (que le scénario laissera en plan). Même si on ne s'ennuie pas une seconde on peut regretter que le récit soit si linéaire avec une bagarre finale qui n'en finit pas de finir. Pas mal de bons moments : le masque du chien, la danse avec les policiers… La fin est hélas sucrée, alors qu'on aurait faire dans la caustique… mais bon….

The High crusade (les croisés de l'espace)

Un film de Klaus Knoesel et Holger Neuhäuser (1994). Certes nous avons là un film fauché, baclé et inutilement bavard. Il y a beaucoup de raté mais au second degré le flegme dont fait preuve Sir Roger incarné par Rick Overton est assez plaisant, les tours jumelles de la planète de Tharaxian ne sont pas si mal, quant aux aliens et leur maquillage de carnaval bafouillant dans un sabir gazouillant, ils ne sont pas si tristes d'autant qu'ils se livrent à des réflexions pas si sottes. Et puis je l'ai gardé pour la fin, l'actrice féminine, Catherine Punch complètement inconnue qui nous éblouie de son joli minois. Alors OK, ce n'est pas du grand cinéma, on en est même bien loin, mais parfois un bon nanar, ça fait du bien.

Street Law : La loi de la rue

Un film de Bruce Pittman (1994) avec Mia Korf. Une série B à budget limité avec des acteurs peu connus. Et pourtant ça fonctionne parfaitement. Sur la forme, on ne s'ennuie pas une seconde, il y a de la tension et du suspense Sur le fond le film brise deux tabous, le premier est celui de nous montrer que le racisme n'est pas l'apanage de l'homme blanc occidental quoiqu'en disent quelques sociologues de salon qui n'on jamais franchis le périphérique. L'autre est de nous montrer un enfant tueur et je vous assure que ça fait froid dans le dos. L'interprétation est dominée par la très belle eurasienne Mia Korf dont le sourire éclaire ce film rempli de noirceur.

Turn of the blade

Un film de Bryan Michael Stoller (1994) avec Crystal Owens, Julie Horvath. Pour paraphraser une phrase du film il s'agit là d'un polar à petit budget avec quelques nichons.. Effectivement le scénario ne casse pas de briques malgré une tentative (plutôt maladroite) de mise en abîme avec un sous-texte moraliste assez agaçant. Sinon il faut bien avouer que Crystal Owens est une très belle femme.

Vibroboy

Un court-métrage de 28 minutes de Jan Kounen (1994) avec Michel Vuillermoz. Génuflecteurs du bon goût, ne vous aventurez pas sur ce métrage vous ne vous en remettrez pas. Ici Kounen nous prouve qu'on peut faire de la provocation, du mauvais gout, du salace avec soin et talent (eh oui !) . Un gode maléfique, Vullermoc en travesti, des répliques qui tuent, il y a tout ça, c'est décalé et foutraque et même s'il est permis de penser que ça aurait pu être plus abouti en passe une demi-heure de délire agréable

Les Patriotes

Un film de Éric Rochant (1994) avec Yvan Attal, Nancy Allen, Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos, Hippolyte Girardot. Intéressant puisque nous voici en immersion dans une succursale du Mossad. Ce film est bourré de qualités à commencer par son interprétation. Attal y est très bon l Mais Kiberlain nous hypnotise de sa beauté, et puis quel plaisir de retrouver la toujours sémillante Nancy Allen, l'égérie de Brian de Palma, Et puis ce pari fou d'éviter le spectaculaire est réussi, ni cascades, ni gunfight, ni course automobile, non c'est de l'espionnage qui prend son temps, de l'espionnage pépère en quelque sorte et on peu comprendre que ça a pu en décevoir beaucoup. Cela dit le film a des défauts, déjà l'absence de suspense et de tension (et qu'on me vienne pas me dire que c'était impossible avec l'angle de narration choisi, (qu'a donc fait Hitchcock avec le Rideau Déchiré ?) Le choix d'avoir raconté deux missions différentes n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus pertinent. De plus certains passages sont narrativement incompréhensibles. Et puis pour un film qui a fait le choix se démarquer de l'espionnage hollywoodien, cette scène de fin, non mais allo, quoi. On ne criera donc pas au miracle mais on passe un bon moment et puis cette image de Sandrine Kiberlain! Oh ma mère !

Le Flic de Beverly Hills 3

Un film de John Landis (1994) avec Eddie Murphy, Considéré par beaucoup comme le plus faible de la franchise, j'avoue mon désaccord. Car là ou Tony Scott se contentait de caricaturer le premier opus, Landis nous montre tout à fait autre chose, Le début donne le ton avec un humour noir et une autodérision assumée. Ensuite l'idée de placer l'action au sein d'un parc d'attraction est une réussite, parce que cela permet une ambiance colorée de folie et des surprises à la pelle, Et puis contrairement aux deux opus précédents le scénario est bien là. On est en immersion dans ce parc, comme si nous étions dans un train fantôme en train de regarder tous ces acteurs s'agiter pour notre plus grand plaisir.

Body Snatchers

Un film d'Abel Ferrara (1993) Des trois remakes du chef d'œuvre de Don Siegel, c'est assurément le moins bon, La faute à un métrage trop court où déficits d'explications et ellipses foisonnent, à un casting approximatif (il faut voir la tronche et le jeu du play-boy pilote d'hélicoptère, on se croirait dans les feux de l'amour), à un sale gosse qui comprend tout avant tout le monde et, à quelques invraisemblances grosses comme le bras. Bref c'est raté malgré deux ou trois bonnes trouvailles.

Jurassic Park

Un film de Steven Spielberg (1993). Le scénario est de Michael Chrichton (le réalisateur de l'excellent Mondwest). Bien sûr les effets spéciaux sont éblouissants (magiques même !) mais ils ne seraient rien sans le travail d'artiste du réalisateur : des plans à couper le souffle, un montage nerveux, une mise en situation efficace, un suspense qui arrive à nous bluffer (on sait pourtant qu'au cinéma on ne tue pas les gosses), quelques scènes d'anthologie (la mort de l'avocat dans les chiottes). Et surtout un casting très efficace, Sam Neil est très bon et Laura Dern craquante. Les gosses sont (heureusement) très supportables. Quelques mini critiques au niveau scénario tout de même puisque l'humour ne fonctionne pas toujours et puis cette séquence où la môme qui arrive à faire redémarrer le réseau d'ordinateurs, faut pas pousser tout de même ! On n'est pas passé loin du chef d'œuvre.

El Mariachi

Un film de Robert Rodriguez (1993). Le premier Rodriguez, il n'avait pas encore la grosse tête et nous concoctait une série B (presque Z) tout à fait honnête. Le pitch est simpliste mais fonctionne bien, on est évidemment en plein cinéma, c'est le cas de le dire, et le réalisateur nous brosse une ville où l'on se mitraille en plein rue sans qu'apparaisse le moindre képi policier. Violent, mais tendre, attachant et prometteur à défaut d'être génial.

Un jour sans fin  

Un film d'Harold Ramis (1993) avec Bill Murray et Andie McDowell. Le film bénéficie de deux atouts, une idée de départ géniale et la présence magique d'Andie McDowell. Ça commence donc très fort avec pas mal d'idées intéressantes (le scénario est assez fouillé) mais au bout d'une heure, ça ne tient plus la distance , la longue séance de drague entre Murray et Andie finit par lasser et le film se termine dans la mièvrerie. Les curieux pourront consulter l'article sur Wikipédia qui le plus sérieusement du monde nous explique qu'il faut regarder le film à la lumière de Nietzsche ou de Bouddha. A noter une surprenante bande son un peu fourre-tout avec Sony and Cher (I got you, babe) et la Pennsylvania Polka

La leçon de Piano

Un film de Jane Campion (1993). Ça pour être un sujet original, c'est un sujet original. Déjà c'est esthétiquement superbe et le visage de l'actrice principale Holly Hunter est magnifiquement mis en valeur, la direction d'acteurs est remarquable (y compris la petite fille énervante à souhait, mais c'est volontaire) La musique de Michael Nyman est superbe. Quand à l'érotisme discret il est bougrement efficace. On ne nous casse pas les pieds avec le mythe du bon sauvage et le film ne fait aucune concession au politiquement correct, pire qu'immoral il est jubilatoirement sulfureux. L'auteur est très lucide sur son œuvre, elle sait qu'elle fait du cinéma et nous montre qu'elle sait en faire en ajoutant quelques scènes chocs et en nous bluffant avec quelques fausses fins. Chef d'œuvre.

L'impasse

Un film de Brian de Palma (1993) avec Al Pacino et Sean Pean. Une interprétation parfaite, Pacino bien sûr, mais aussi un hallucinant Sean Penn, une Penelope Ann Miller dont le physique louche vers celui de Nicole Kidman et qui n'est pas avare de ses charmes, ainsi que la kyrielle de seconds rôles. Une réalisation magistrale dont il faudra souligner cette longue, époustouflante et incroyable course poursuite finale. Bref tout est bon et ce film a assurément sa place dans le top des films de gangsters. Si on ne peut s'empêcher de penser que de la part de De Palma on pouvait s'attendre à quelque chose de plus fou, ce film qui nous surprend pas son côté étonnamment humain est néanmoins un chef d'œuvre.

Body 

Un film d'Uli Edel (1993) avec Madonna et Willem Dafoe. La critique américaine n'a pas fait de cadeau à cette pauvre Madonna. Certes le film est loin d'être un chef d'œuvre mais il faut peut-être essayer de faire la part des choses. Il s'agit d'un thriller érotico-judiciaire. Les séquences de tribunal sont de bonnes tenues (même si on a vu bien mieux), mais c'est surtout l'aspect érotique du film avec ses aspects BDSM que l'on retiendra (la séance de cire chaude entre Madonna et Dafoe est particulièrement réussie, les deux acteurs jouent d'ailleurs très bien même si Madonna qui portant donne énormément d'elle-même a du mal à jouer les femmes fatales. La réalisation est tout à fait correcte sans être géniale sauf à la fin où l'on sombre dans le n'importe quoi. Au final un bon petit thriller érotique et un bon film érotique pourvu qu'on ne soit rebuté par les relations SM.

La part des ténèbres

Un film de George A. Romero (1993). Disons-le d'emblée le film souffre d'une ineptie narrative assez gratinée : Un flic possédant les preuves de l'identité de l'assassin (il a ses empreintes entre autre choses) ne l'arrête pas prétextant que l'enquête doit continuer (continuer sur quoi ?) et pendant ce temps les meurtres s'accumulent. On peut faire avec mais c'est dur (et savoir que c'est tiré d'un roman de Stephan King, on se pose des questions). Sinon le film n'est pas mal du tout, un peu lent par moment, mais Amy Madigan est très bonne et à la fin on retrouve le grand Romero qu'on aime.

Meurtre mystérieux à Manhattan

Un film de Woody Allen (1993) avec Diane Keaton, Wooody Allen, Angelica Huston. Woody Allen, c'est un genre à lui tout seul ! Il plante un décor sans que l'on sache où il veut nous mener. Deux thèmes principaux s'entrecroisent, d'abord la trame policière qui en fait n'est qu'un prétexte, l'autre étant la crise latente d'un couple, tenté d'aller voir ailleurs. Vous me direz que comme sujet de film c'est pas génial, sauf que là, l'enquête policière va compliquer les rapports, que c'est Woody Allen qui est devant et derrière la caméra, que Diane Keaton en belle femme mature nous joue un numéro extraordinaire. Autrement dit tout cela est transcendé ! Et puis il y a ces références au cinéma qui sont toutes sauf gratuites, Assurance sur la mort de Billy Wilder qui mettra la puce à l'oreille à Diane et La dame de Shanghai où l'effet miroir fonctionne si bien qu'il donne le vertige. Pour l'anecdote on remarquera la présence de la sculpturale (c'est le moins que l'on puisse dire)  Angelica Huston qu'il est de bon ton de critiquer en se pinçant le nez, mais nous sommes au moins deux à l'apprécier, Moi-même, l'autre étant Jack Nicholson qui fut son compagnon pendant 16 ans. On regrettera juste certaines opinions péremptoires du réalisateur, Allen a parfaitement le droit de préférer regarder un match de hockey sur glace, plutôt qu'un opéra de Wagner, mais qu'il ne puisse s'empêcher de le dire en plein milieu d'un film, on s'en fout un peu. Pas bien grave, l'essentiel est que l'on déguste cette histoire, qu'on est scotché, et qu'à la fin on est ravi !

Le temps de l'innocence  

 Un film de Martin Scorsese (1993) avec Michelle Pfeiffer et Winona Ryder. Une interprétation époustouflante (voir jouer Daniel Day-Lewis est quelque chose d'absolument fabuleux), Une musique merveilleuse (Elmer Bernstein, avec au début des extraits du Faust de Gounod, puis du Johan Strauss père et fils), des couleurs somptueuses, un soin apporté aux décors et au xcostumes, une caméra en folie. Scorsese a donc forcé sur la forme pour nous faire avaler un fond qui sans cela eut été bien terne. Une belle démonstration des rouages invisibles d'une société qui défend ses codes et ses conventions sociales en étouffant l'air de ne pas y toucher toute velléité d'indépendance. Une belle démonstration qui aurait pu gagner en évitant quelques longueurs notamment à la fin (dont l'utilité n'apparaît pas évidente). Mais quel talent quand il veut, ce Scorsese !

Le retour des morts vivants - 3

Un film de Brian Yuzna (1993). C'est mauvais. S'il est permis de réaliser un film de de zombie au premier degré, il faut un scénario qui tienne la route, c'est loin d'être le cas ici, l'histoire est simpliste, naïve et assez débile (Roméo et Juliette chez les zombies) et bourré d'invraisemblances. Pas une once de décalage ou de second degré, pas d'humour, des acteurs têtes à claques, mais le réalisateur à tenté d'introduire une dose d'érotisme, mais même là ça ne marche pas, l'héroïne a une jolie poitrine mais pas assez pour sauver le film.

Trauma

Un film de Dario Argento (1993) avec Asia Argento. Un film qui ne décolle jamais, une histoire mal maîtrisée truffée d'invraisemblances et de facilités de scénario à tel point que ça en devient grotesque à défaut d'être intéressant. Le générique initial est tout de même assez bluffant même si le rapport avec le film est plutôt gonflant et le générique de fin est incompréhensible au commun des mortels. L'interprétation est moyenne, Asia Argento est ici peu convaincante, en revanche elle a des beaux nénés.

Malice

Un film de Harold Becker (1993) avec Nicole Kidman. Une réalisation façon "téléfilm" (et pas des meilleurs), une intrigue rocambolesque, confuse et brouillonne, des fausse pistes qui ne mènent nulle part,  un protagoniste dont on devine immédiatement que son rôle ne sera pas bien clair. Bref on regarde jusqu'au bout en espérant une surprise (il y en a bien une mais bof….) et parce qu'il y a Nicole Kidman. Sinon un film à oublier.

Beaucoup de bruit pour rien

Un film de Kenneth Branagh (1993). Des décors magnifiques, et une caméra tournoyante, voilà qui était de bon augure. Puis viennent les premières répliques et comme elles sont censées être d'un humour irrésistible, tous ces braves gens n'arrêtent pas de se forcer de rire (drôle d'impression !). Le casting n'est pas terrible, Kate Beckinsale est transparente, Robert Sean Leonard dans le rôle du bellâtre de service est agaçant au possible quant à Keanu Reeves, il est ridicule. L'histoire ensuite, c'est du Shakespeare, et les mœurs ont changé depuis, c'est donc au metteur en scène de savoir faire passer ce qui est trop daté (ce n'est pas toujours évident). Et là, ça ne passe pas, la scène du scandale pendant le mariage (la scène clé de la pièce) est ratée et on finit alors par se désintéresser de cette histoire que le réalisateur n'a pas su rendre intéressante. Emma Thompson est quand même très belle !

Kika

Un film de Padro Almodovar (1993) avec Victoria Abril et Veronica Forqué. Comme souvent avec Almodovar on se demande où il va nous mener, il faut donc que tout ça se mette en place avant que la comédie commence, car c'est bien de cela qu'il s'agit, la dénonciation du voyeurisme de la télé réalité n'étant qu'un prétexte. Dans cette comédie tous les protagonistes sont plus déjantés les uns que les autres et elle se termine dans un bain de sang. Dans des genres très différents l'interprétation des deux vedettes féminines est exceptionnelle. Veronica Forqué illuminant le film de son sourire et de sa bonne humeur (et peu avare de ses charmes) et Victoria Abril qu'on croirait débarquée d'une soucoupe volante, en journaliste sans aucun scrupule. De l'Almadovar complétement barré, mais pourquoi pas ?

Les visiteurs

Un film de Jean-Marie Poiré (1993) avec Jean Réno, Christian Clavier, Valérie Lemercier… Ça commence très mal, le rôle de Louis VI le gros étant l'une des rares erreurs de casting du film, mais après que Réno et Clavier se retrouvent au XXème siècle on est accroché, d'autant que leur premier contact (le Sarrazin) est si surprenant que l'on sait que tout le film va fonctionner de cette façon-là : un comique de situation basé sur un choc temporel. Restait à savoir s'il tiendrait la distance ? Il la tient : et pour cela deux raisons, l'utilisation géniale d'un vieux français plus ou moins trafiqué, et l'apparition magique de Valérie Lemercier (exceptionnelle dans ce rôle). Jena Réno tient parfaitement son rôle, Christian Clavier en revanche surjoue ad nauseam. Les rôles secondaires sont bien distribués à quelques exceptions près (Louis VI, le maréchal des logis, le frère du banquier), et la bande son est excellente. Notons les excellentes prestations de Marie Anne Chazel,  d'Isabelle Nanty et d'Arielle Séménof. Malgré ses défauts et ses quelques incontestables lourdeurs (la plupart du temps imputables à Clavier), ce film est une réussite. Quant aux enculeurs de mouches qui traquent les anachronismes et les erreurs historiques, ils n'ont pas vu le pire, puisqu'une personne vivant en 1993 ne peut avoir un seul ancêtre en 1123, mais des millions (démonstration ici) , mais qu'importe car sans doute, convient-il de rappeler à ces tristes sires qu'il ne s'agit là que d'une comédie et que l'une des fonction du cinema est aussi de nous distraire !.

Le Fugitif

Un film d'Andrew Davis (1993) avec Harrison Ford. Regarder ce film est un régal, jamais on ne s'ennuie, on va de rebondissement en rebondissement et la tension ne se relâche à aucun moment (sauf à la fin). Côté acteur, si Harrison Ford est parfait, il faut souligner la performance exceptionnelle de Tommy Lee Jones en flic super actif, pugnace et borné et suffisant (à tel point qu'on a envie de lui foutre des baffes). Cela dit le film n'est pas sans défaut, si on est prêt à pardonner cette invraisemblable plongeon de 80 mètres non mortel (après tout on est au cinéma) force est de constater qu'on a affaire au travail d'un excellent tâcheron mais totalement dénué de génie (qu'on pense à la scène dans les escaliers et ce qu'aurait pu en faire un Welles, un Hitchcock, un De Palma). De plus  le film se termine dans un grand n'importe quoi, une irruption dans un congrès avec interpellation de l'orateur (mais que fait la sécurité ?) une bagarre entre Ford et son faux ami qui devient lourdingue à force de s'éterniser, et surtout le twist final absolument ridicule où Tommy Lee Jones devient tout d'un coup tout gentil, et mignon tout plein, en reconnaissant l'innocence de Ford qui au lieu de lui foutre un pain dans la tronche le remercie d'un sourire béat !

Le rubis du Caire

Un film de Graeme Clifford (1993) avec Andie MacDowell et Viggo Mortensen. Avec sa collection d'invraisemblances, (genre : faut le voir pour le croire) on n'est pas loin du nanar, et le considérer comme un thriller est pour le moins exagéré, mais la présence d'Andy McDowell magnifiquement photographiée arrive à faire passer la pilule (ce doit être ça la magie du cinéma ?)

La firme

Un film de Sydney Pollack (1993) avec Tom Cruise et Gene Hackman. Le film fonctionne bien pourvu que l'on se laisse prendre au jeu, car après un départ très "réaliste", il dévie vers le film d'action avec un fil conducteur bien tordu, sans oublier quelques beaux clichés (le gars qui saute de la fenêtre juste sur un camion dont le contenu amortit la chute). Tom Cruise est plutôt bon dans son rôle, Gene Hackman impeccable, Jeanne Tripplehorn assez fade, mais il faut dire que le rôle qu'on lui fait jouer est loin d'être évident, la grosse et bonne surprise est constituée par le rôle déjanté à souhait de Holly Hunter (qui bizarrement n'a pas bénéficié d'une enquête à l'embauche, en voilà une belle erreur de scénario) Tout n'est pas parfait mais se regarde avec plaisir malgré deux ou trois longueurs et pas mal d'invraisemblances .

Fortress  

Un film de Stuart Gordon (1993) avec Christophe Lambert. Sur une idée de base pas plus stupide qu'une autre (une île-prison du futur) nous avons à l'arrivée : un scénario d'une débilité à peine croyable accumulant poncifs, invraisemblances et facilités de scénario, des acteurs médiocres (Christophe Lambert en tête mais mention spéciale à l'actrice principale qui joue comme une endive), des situations et des dialogues stupides, une réalisation fauchée et un final à se taper le cul par terre tellement c'est mauvais et ridicule. Cependant il faut bien admettre que ça se regarde !

Shorts Cuts  

Un film de Robert Altman (1993) avec Andy MacDowell, Julianne Moore, Jennifer Jason Leigh, France McDormand, Jack Lemmon. Beaucoup de monde dans ce film choral mais on s'y retrouve assez vite. Pas vraiment d'histoires mais des bouts d'histoires qui se recoupent plus ou moins avec son lot fabuleux de personnages farfelus. Il faut voir Jennifer Jason Leigh en téléphoniste rose, Julianne Moore, la chatte à l'air en artiste peintre déjantée, Tom Waits en alcoolique paumée, Chris Penn en gros beauf, Anne Archer en clown,  Lori Singer en violoncelliste dépressive, Tim Robbins en flic allumé et mythomane, Madeline Stowe sa femme et sœur de Julianne Moore qui pose pour cette dernière complétement nue et qui s'amuse des mensonges de son mari, Peter Gallaguer qui détruit l'appartement de son ex (Frances McDormand) à la tronçonneuse, Matthew Modine qui nous fait une grosse crise de jalousie, des pécheurs qui trouvent le cadavre nu d'une femme dans l'eau  et on en passe. Tout cela est brillant, décontracté, et surprenant, le montage est d'une précision millimétrique, la réalisation sans faute et la direction d'acteurs d'une justesse fabuleuse. On se régale et on est presque dans le chef d'œuvre. Pourquoi presque ? A cause de cette interminable scène avec Jack Lemmon, la seule longueur du film. Du très grand Altman !

Kalifornia

Un film de Dominic Sena (1993) avec Brad Pitt. Parlons d'abord de ce qui ne va pas. David Duchovny n'est pas très bon, et puis la conclusion est ratée, la traiter façon "slasher" n'apporte rien, (on n'est pas dans Halloween) et il fallait faire plus simple, quand à la seconde fin façon "moment calme", elle sert à quoi ? mais mis à part ses réserves le film est très fort, la montée de la violence aveugle est très bien décrite, la personnalité machiste de Pitt également. Pitt fait d'ailleurs un numéro d'acteur étonnant, La trop rare et très jolie Michelle Forbes est superbe dans son rôle, quand à Juliette Lewis, plus déjantée, tu meurs, mais c'est un plaisir de la voir jouer ainsi. Très bon film

L'Affaire Karen McCoy

Un film de Russell Mulcahy (1993) avec Kim Basinger. Un film de casse qui ne casse rien ! C'est plat, inintéressant, mal joué. Les scènes avec le môme sont horripilantes de mièvrerie. Le montage est tellement mal fait qu'il manque des morceaux ce qui fait qu'on ne comprend rien à certaines ellipses. En revanche certaines scènes ne servent à rien.  Ça se regarde quand même mais après on regrette d'avoir perdu son temps

Piège en eaux troubles

Un film Rowdy Herrington (1993) avec Bruce Willis et Sarah Jessica Parker. Un Bruce Willis monolithique, une Sarah Jessica Parker complétement nunuche (une incroyable erreur de casting !) et surtout un scénario abracadabrant avec une fin grotesque. Ajoutons-y quelques séquences débiles, ça fait beaucoup de casseroles ! Reste quelques cascades qui ne servent pas à grand-chose mais qui occupent les yeux.

Soleil levant

Un film de Philip Kaufman (1993) avec Sean Connery, Harvey Keitel. Un excellent polar (scénario de Michael Crichton) sur fond de corruption, de chantage, d'espionnage industriel, et de culture japonaise. Deux ou trois points obscurs, mais dans l'ensemble ce n'est vraiment pas mal et c'est très original. Sean Connery fait du Sean Connery mais c'est un plaisir de le voir jouer.

Terror Clinic

Un film de Carl Schenkel (1993) avec Malcom Mc Dowell. Une série B d'épouvante avec un docteur fou. C'est pas mal foutu surtout eu égard au budget du film. Il y a une certaine tension, quelques excellents passages, un doigt d'érotisme, Isabelle Glasser est bien mignonne, les épisodes sentimentaux ne parasitent pas le film, bref c'est pas mal du tout, même si ça ne révolutionnera pas le genre.

Sliver

Un film de Philipe Noyce (1993) avec Sharon Stone. Le film ne fonctionne pas quelque soit le niveau auquel on le regarde. Comme énigme policière c'est sans intérêt, pensez-donc : juste deux suspects et aucune tension, comme film érotique, Noyce passe à côté de son sujet et se ridiculise en nous montrant Stone faisant l'amour en conservant son soutif, même s'il faut bien admettre que la scène du restaurant (où on ne voit rien) vaut son pesant de testostérone. A moins que le film soit une réflexion sur le voyeurisme, si c'est ça, la lourdeur du propos fait pitié. Sinon la réalisation est correcte et Stone est superbement photographiée, on se console comme on peut.

Tout ça… pour ça !

Un film de Claude Lelouch (1993) avec Fabrice Luchini, Gerard Darmon, Vincent Lindon… Il faut bien sûr s'habituer à la narration destructurée, mais sinon c'est très bon. Le film réussit le tour de force de conserver un ton comique et décalé tout en traitant d'un sujet éternel, la fidélité et la monogamie, états sur lesquels Lelouch ne se fait aucune illusion, l'image finale du bal des retrouvailles est à ce sujet éloquente puisque ce n'est pas vraiment la joie. Le casting féminin est superbe, Lelouch se payant le luxe de faire jouer son ancienne compagne, Evelyne Bouyx, son actuelle, Marie-Sophie et… la future (la très belle est très sensuelle Alessandra Martines). Coté masculin c'est aussi un presque sans faute (quoi que Gamblin et Huster peuvent paraître un peu faibles) mais il faut souligner la prestation hallucinante (le mot n'est pas trop fort) de Fabrice Luchini. Belles images, belle réalisation, direction d'acteurs au cordeau, propos intelligent, que du bonheur !

Nuit de la terreur

Un film de Tobe Hooper (1993). Un petit film fantastique injustement méprisé. Oh, on est loin du chef d'œuvre, soyons juste et les scènes de la Bastille sont d'un ridicule et d'une laideur achevée (en plus d'être inutiles), et la conclusion est capillotractée, mais sinon l'histoire se tient, certaines images sont surprenantes, la jolie Zoe Trilling illumine le film de sa chevelure de feu et de son charme. Et la dernière longue scène est angoissante à souhait. Pas de quoi fouetter un chat, mais ça se regarde sans déplaisir.

Mad dog and Glory

Un film de John McNaughton (1993) avec Robert De Niro, Uma Thurman, Bill Murray. Un film d'acteurs, certes mais aussi une excellente comédie plus ou moins policière avec un sujet très original et une interprétation au top. Bill Murray en parrain mafieux psychopathe est excellent, Robert de Niro en flic paumé est étonnant mais c'est surtout Uma Thurman qui crève l'écran de sa beauté et de son talent, et en plus elle n'est pas avare de ses charmes, ça nous change des scènes de plumard sen soutif ! Le développement est prévisible mais bien mené et le film se garde de tout moralisme à deux balles. C'est donc une excellente surprise

Victime du vampire

Un film de Adam Friedman produit par Roger Corman (1993) avec Charlie Sprardling. On est en plein cinéma bis et il est évident qu'il convient de le noter et de le commenter en tant que tel, que demander à ce genre de film : qu'il soit regardable jusqu'au bout, que les acteurs ne soient pas ridicules, et que l'histoire se tienne. Et ici, c'est exactement ce qui se passe malgré la construction atypique du film : ça commence très fort avec un fabuleux strip-tease de toute beauté, interprété par Charlie Sprardling. Nous avons ensuite un trop long dialogue entre le vampire et Charlie Sprardling, mais cette dernière est si belle que ça passe. La dernière partie est une ballade assez insolite dans la nuit new-yorkaise avec un nouveau strip de Charlie Sprardling qui décidément nous gâte. Finalement on aura passé un bon petit moment.

Midnight kiss

Un film de Joel Bender (1993) avec Michelle Owens. Encore un film bis dont les défauts sont compensés par une interprétation féminine qui gagne en puissance au fur et à mesure que le film avance. Le scénario n'a pourtant rien d'original, le vampire est mauvais comme cochon, l'intrigue conjugale est débile, la fin est décevante mais que voulez-vous, Michelle Owens est tellement belle que ça fait passer tout ça comme une lettre à la poste ! C'est son unique apparition au cinéma si l'on en croit le site IMDB, dommage !)

La Liste de Schindler

Un film de Steven Spielberg (1993) avec Liam Neeson, Ben Kingsley et Ralph Fiennes. Le challenge était risqué mais il est réussi et pendant près de trois heures Spielberg nous fait un sans-faute. L'horreur et la sauvagerie sont montrés dans leur banalité, tout en retenue, sans pathos excessif, en ne montrant que l'essentiel et en évitant tout voyeurisme inapproprié. La réalisation est soignée, le choix du noir et blanc étant ici tout le contraire d'une coquetterie. Liam Neeson est parfait, personnage ambiguë, peu scrupuleux mais dont le côté humain finit par se réveiller, quant à Ralph Fiennes, il nous campe l'un des pires salopards du cinéma. Mais, ce n'est pas un film à message, Spielberg montre ce qui a existé, ce qui ne devrait plus jamais exister, pas besoin de pédagogie, les images se suffisent à elle-même. Il est juste dommage que Spielberg à la fin du film retrouve ses travers et termine avec une pleurnicherie interminable, et comme si ça ne suffisait pas nous impose cette scène de cimetière beaucoup trop longue, alors qu'un plan ou deux auraient suffi. En 2002 sur un thème proche, Polanski fera lui, un sans-faute avec "Le pianiste". Quoiqu'il en soit, ce film reste essentiel et ses défauts de fin ne sauraient dissimuler son importance.

Chasse à l'homme

Un film de John Woo (1993) avec Jean-Claude Van Damme, Lance Henriksen,  Ne nous voilons pas la face, ce n'est pas terrible. Le film accumule invraisemblances et clichés mais on ira pas le reprocher au réalisateur puisque c'est parfaitement assumé… et c'est sans doute pour cela que l'on ne peut pas détester ce film, jamais on ne poussera u soupir d'exaspération ou de lassitude, non on regarde, et on le fait sans déplaisir. C'est du spectacle, c'est du cirque, mais ça fonctionne. Et puis Van Damme passe plutôt bien, puisqu'on ne lui demande pas de faire un rôle de composition. Lance Henriksen et Arnold Vosloo nous campent une paire de méchant plutôt réussis, en revanche la demoiselle Yancy Butler est transparente.

Arizona Dream

Un film de Emir Kusturica (1993) avec Johnny Depp, Jerry Lewis, Faye Dunaway, Lili Taylor, Vincent Gallo. Il convient de rester naïf devant un tel film, y rechercher un message dans les méandres de l'esprit du réalisateur nous éloignerait du plaisir de déguster ce pur délire où se mêle humour, onirisme, tendresse, désespoir et folie. La réalisation est magistrale, la direction d'acteur est un véritable sans faute, au sein de laquelle il convient de souligner le travail d'orfèvre de Faye Dunaway, une vraie star au jeu toujours juste malgré la complexité du rôle. On retiendra l'humour macabre de la pendaison raté de Lili Taylor, le remake décalé de "la mort aux trousses", la bande originale…. La conclusion du film n'est pas en rupture avec le reste, les tendances suicidaires de Lili Taylor s'étant exprimées tout au long du film, mais survient de façon sans foute trop abrupte. Sinon tout va bien, le film est beau.et restera longtemps dans notre souvenir.

Sister Act, acte 2

Un film de Bill Duke (1993) avec Whoopi Goldberg, Maggie Smith, James Coburn. Il y a deux parties, la première se contente d'être d'une absolue bêtise (faut le voir pour le croire !), La seconde partie change de ton et nous présente avec une naïveté confondante, une déferlante de bons sentiments et de mièvreries à la limite du supportable.

Amos et Andrew

Un film de E. Max Frye (1993).avec Samuel L. Jackson, Nicolas Cage, Michael Lerner. J'ai eu un coup de cœur pour ce film plutôt bien réalisé avec un excellent Nicolas Cage, Samuel L. Jackson étant un peu en deçà, en revanche le personnage interprété par Michael Lerner est fort bien vu dans le genre je ne suis pas raciste mais je le suis quand même. Alors justement puisque le racisme est le filigrane du film, il est fort bien montré dans sa cruelle banalité mais là où le film est très fort c'est qu'il ne nous fait pas le coup du manichéisme et critique tout autant "l'antiracisme de posture". Il fallait oser le faire et c'est peut-être ça qui a déplu aux américains d'autant que tout cela est traité sur le ton de la comédie. A découvrir.

Feu sur l'Amazone

Un film de Luis Llosa (1993) avec Sandra Bullock. C'est une série B et c'est en tant que telle qu'il convient de la juger. Or ce film possède deux atouts, son fond, traité intelligemment en se gardant de tout excès de manichéisme (et qui reste d'actualité 30 ans plus tard) et la présence de Sandra Bullock, actrice inégale mais qui est ici judicieusement photographiée. En négatif on soulignera la légèreté du reste de la distribution et quelques clichés malvenus

Le Bazaar de l'épouvante (Black Shopping)

Un film Fraser Clarke Heston (1993) avec Ed Harris, Max von Sydow, Bonnie Bedelia, Amanda Plummer C'est pas mal du tout, l'atmosphère dérangeante est présente de suite avec la prestation de Max von Sydow, inquiétant et classieux, tandis que se dévoile les convoitises diverses et variés de la population locale. Le film alterne des séquences dignes d'un film d'épouvante à d'autres frisant le burlesques (le collage des flyers dans l'appartement) il y a un bon casting féminin (Bonnie Bedelia, Amanda Plummer) qui aurait sans doute mérité d'être mieux exploité. Quand à Ed Harris, il est très bien mais son rôle est plutôt ingrat, on ce serait d'ailleurs passé de son interminable prêche à la fin (de même que cette conclusion bisounours) .Des défauts, certes, mais on passe un excellent moment de cinéma

Deadfall : Les Pros de l'Arnaque

Un film de Christopher Coppola (1993) avec Michael Biehn, Sarah Trigger, Nicolas Cage, James Coburn. C'est une série B et le scénario en vaut bien d'autres, d'autant qu'il est servi par une interprétation de qualité (Nicolas Cage en gangster allumé est impayable, Michael Biehn fait le boulot, Coburn aussi quant à Sarah Trigger, whaou ! L'histoire se tient bien même si le twist final est un peu dur à digérer et on ne s'ennuie jamais.

Momie : La Résurrection

Un film de Gerry O'Hara (1993) avec Tony Curtis. Un navet qu'on ne peut même pas regarder en mode nanar. Histoire sans intérêt, dialogues pompeux et préentieux, situations grotesques, effets spéciaux à la manque, Tony Curtis en mode "qu'est-ce que je fais là ?". Rien ne va !

Roses Are Dead

Un film de Sam Irvin (1993) avec Linda Fiorentino et Nancy Allen. Une comédie policière qui se regarde avec plaisir d'autant que Linda Fiorentino y est complétement allumée et que Nancy Allen nous gratifie de son souvenir magique. Il est dommage que ça se gâte à la fin avec le discours idiot, puis en nous racontant n'importe quoi (le twist est à peine compréhensible) Eh oui, il faut savoir écrire la fin d'un scénario… et c'est bien dommage, mais cela reste un film frais et sympathique.

Basic Instinct

Un film de Paul Verhoeven (1992).  Un thriller bluffant magnifiquement interprété par Sharon Stone et Michael Douglas et réalisé de main de maître (on est loin de l'insupportable Starship Troopers). L'érotisme du film est un parti pris totalement assumé et s'intègre parfaitement dans la progression dramatique de l'histoire, et à ce propos voir Sharon Stone s'investir complètement dans ce rôle est assez fabuleux. Si on voulait pinailler, on pourrait reprocher cette course poursuite en voiture qui fait un peu trop James Bond, ainsi que le fait que le switch final soit si vite expédié, mais on ne pinaillera pas. Quasi chef d'œuvre !

Lunes de fiel

Un film de Roman Polanski (1992) en pleine forme. De l'érotisme si savamment osé qu'il en devient obsessionnel. L'interprétation est magistrale, et si Hugo Grant est parfait, que dire d'Emmanuelle Seigner et Kristin Scott Thomas qui nous font de l'avant dernière scène un monument de torridité (quel dommage que la fin finisse en massacre !)

Bad lieutenant

Un film d'Abel Ferrara (1992). La prestation d'Harvey Keitel est époustouflante. Malheureusement il n'y a que ça, c'est lent, c'est tiré à la ligne à tel point qu'on se dit parfois (bon, on a compris, on passe quand à la scène suivante ?) Peu captivant, encombré lourdement par ces histoires de matchs de base-balls qui nous passent au-dessus de la tête) . Quant à la dernière partie, on tombe dans l'absurde. La longue scène avec les deux jeunes filles en voiture n'apporte sans doute pas grand chose à la narration, mais au delà de son côté évidemment sulfureux est un modèle de mise en scène et de direction d'acteur.

Reservoir dogs

Un film de Quentin Tarantino (1992) avec Harvey Keitel, Steve Buscemi, Michael Madsen, Tim Roth. Une narration originale, des acteurs très bien dirigées, une tension permanente, des hectolitres d'hémoglobine, des bavardages vulgaires (mais savoureux et parfois surréalistes mais jamais ennuyeux), des scènes chocs, des rebondissements inattendus. Avec tout ça on ne peut qu'aimer. Si le pitch est simple dans son résumé, il se complexifie de par la situation et la personnalité des protagonistes, et c'est là que le film est très fort, nous avons une galerie de personnages tous différents mais plausibles, et magnifiquement interprétés, et si Keitel domine la distribution, personne ne démérite et à ce titre les prestations de Buscemi et de Roth sont fabuleuses. La mise en scène lorgne parfois vers les précédés du théâtre notamment dans la gestion des entrées-sorties, des acteurs sortent du cadre pour permettre à ceux qui restent de s'exprimer et c'est exactement ce qui se passe avec la fabuleuse scène où Madsen est seul avec son otage. Un peu comme le gosse qui attend que les parents soient éloignés pour faire des bêtises, et on a là le sommet du film, où Madsen montre son vrai visage celui d'un psychopathe cinglé et sadique, bien loin de l'image du bandit romantique, une séquence d'anthologie. Certains (voir les élucubrations de Wikipédia) se sont crus obligés de chercher des messages subliminaux, des références achées ou une paraphrase philosophique… laissons les délirer, le film se suffit à lui-même, il est complet, ne nécessite ni prise de note ni relecture, Tarentino sait dire ce qu'il a envie de dire et le fait de suite ! Alors chef d'œuvre ? On y est presque tout juste pourra-t-on déplorer ces allusions constantes à la sous-culture américaine qui ne nous parle pas, et une propension au bavardage (mais ça c'et du Tarentino tout craché) et puis ça manque de femmes quand même ! Mais on ne va pas bouder notre plaisir !

The Player

Un film de Robert Altman (1992). Le film est ambitieux, trop peut-être, et souffre de nombreux défauts, des longueurs, des digressions, une certaine confusion, on se demande quand ça va démarrer et quand ça le fait l'intrigue policière reste boiteuse. Ajoutons qu'on ne sait pas trop à quoi se raccrocher, pas à Tim Robbins en tous cas (son interprétation n'est pas en cause, mais difficile d'avoir de l'empathie pour le personnage). Sur la forme, il est évident qu'Altman sait filmer et il tient à nous le montrer (attention je vous fais un plan séquence) Sur le fond on pourrait dire beaucoup de choses, opposer le cinéma d'aujourd'hui à celui des années 40 procède du syndrome du rétroviseur, le cinéma a toujours été une usine à fric, ce qui ne l'a jamais empêché aujourd'hui comme hier de produire des chefs d'œuvre. Une scène m'a surpris par sa naïveté, un moment Robbins salue cordialement deux mecs à une table, une fois éloigné, l'un deux dit à son compère : "Quel con !". Altman vient-il seulement à 67 ans de découvrir l'hypocrisie sociale ? (qui n'est en rien l'apanage d'Hollywood). Le film vaut malgré tout pour certaines excellentes scènes, son cynisme et sa surprenante double fin.

Alien 3

Un film de David Fincher (1992) avec Sigourney Weaver. Le début du film laisse un impression de malaise, en sacrifiant trois des rescapés de l'épisode précédents. Vous me direz, s'il ne l'avait pas fait nous aurions eu un tout autre film, certes mais cette volonté de jeter au panier les éléments de suite laissés par Cameron m'a agacé.. L'esthétique du film est orienté glauque, c'est volontaire, mais qu’on m'explique ce que ça apporte au film de raser le crane de Sigourney Weaver ? Remarquez que ça ne l'empêche pas d'être sexy, d'ailleurs un moment on voit son visage avec un rouge à lèvres tout rose judicieusement appliqué ! Sigourney est donc seule parmi une faune de repentis mais frustrés qui se nourrissent de discours messianiques (qu'est ce que ça ajoute au récit ? Rien du tout !) et le seul personnage sympathique, Clemens disparait rapidement. On se retrouve rapidement avec un schéma scénaristique calqué sur le premier opus se résumant en une traque de la bestiole, sauf que là où le 1 jouait sur l'angoisse et le suspense, ici il n'y a l'un ni l'autre. Quant au monstre qui résiste au plomb fondu mais pas à la flotte, j'avoue ma grande perplexité ! Ajoutons que le montage parfois catastrophique génère des ellipses vraiment peu claires. Et l'humour ? Non le film ne propose par l'article, Fiorina n'est pas une planète de rigolos ! Tout ça nous fait beaucoup de casseroles, mais pourtant le film se regarde, et contrairement à ce que j'ai pu lire çà et là, on ne s'ennuie pas, Sigourney est impériale, c'est plutôt bien filmé et les amateurs d'ambiance anxiogène seront servis...  Et puis savez-vous quelle est la séquence que j'ai trouvé la plus effrayante ? C'est quand l'équipe dite de secours débarque avec une suffisance à vomir, les vraies monstres, ce sont bien eux !

L'affaire Pélican

Un film d'Alan J. Pakula (1992) avec Julia Robert et Denzel Washington. Une accumulation de facilités de scénario "très série B" dont une véritablement fautive (le meurtre de l'agent secret pendant la fête qu'on essaie de nous expliquer à la fin sans qu'on n'y comprenne rien, de plus il y avait à ce moment-là un élément narratif offrant des possibilités intéressantes mais le film les oublie en route). Des éléments inexpliqués (à quoi sert et d'où sort la tueuse du parking ?) Un scénario très compliqué dans ses ramifications rendant le film difficile à suivre, Des situations grotesques (les rapports de Denzel W. avec son patron) Une fin nunuche et bâclée. Ajoutons-y une certaine longueur, une interprétation trop lisse de Denzel Washington. Après tout il ne reste que peu de choses : une prestation "satisfaisante" de Julia Roberts, une certaine ambiance 'thriller" et certaines scènes bien réussies. Une déception.

Dracula

Un film de Francis Ford Coppola (1992). Avec Winona Ryder, Anthony Hopkins, Keanu Reeves, Gary Oldman. Attention chef d'œuvre ! Ce film est rempli de qualités, outre qu'il revisite le mythe (j'aime bien les Terence Fisher, mais quand on a vu celui-ci, on mesure l'écart !) avec un esthétisme efficace et baroque bourrée d'idée de mise en scène. Les personnages sont présentés en décalage par rapport à la "tradition" et au roman initial, ainsi Van Hesling est quelqu'un de peu recommandable, et Dracula est un amoureux véritable, d'abord campé en vieux cinglé, il en devient touchant. Le film est pimenté d'un érotisme judicieusement distillé avec notamment la sublime composition de la trop rare Sadie Frost avec ses cheveux de feu qui nous gratifiera d'une réplique inoubliable "Laissez-moi la toucher, elle est si longue !". Le Dracula de Coppola n'est pas qu'un film de vampire, mais une histoire d'amour entre un vampire et une jeune anglaise et cette histoire devient au fil du film d'une puissance extraordinaire jusqu'au dénouement. Enfin, le film ose mettre en parallèle la cruauté des vampires (inhérente à leur condition) à celle des inquisiteurs, Van Hesling complétement dérangé n'avouera-t-il pas que "Nous sommes devenus des fous au service de Dieu." ! Fallait le faire !  L'interprétation est brillante, Winona Ryder est magnifique, Anthony Hopkins est très bon, et Gary Oldman habite le rôle, quant à Keanu Reeves, qui n'est pas un grand acteur, s'il est bien fade, c'est parce le rôle est ainsi.. A noter pour l'anecdote la présence de Monica Belluci qui incarne l'une des trois belles maîtresses topless du Comte Dracula.

JF partagerait appartement

Un film de Barbet Schroeder (1992) avec Bridget Fonda et Jennifer Jason Leigh. Mélange de thriller psychologique et de slasher de luxe, ce film s'avère autant terrifiant que fascinant. Ce face à face entre deux femmes (car il ne s'agit que de ça, les autres personnages se contentant de rôles de faire valoir) a le mérite de ne jamais tomber dans le manichéisme, puisqu'on en arrive à éprouver de l'empathie pour Hedy sans doute plus à plaindre qu'à blâmer et parfois un certain agacement pour Allie. C'est superbement interprété. Les éléments pouvant être considérés comme des facilités de scénarios dans la toute dernière partie sont en fait une sorte d'hommage au slasher, un fort bel hommage.

Les filles de passe

Un film X de Michel Ricaud (1992) avec April Summer, Béatrice Valle, Carole Nash, Patrice Cabanel, Alain L'Yle. Si le scénario est simpliste pour ne pas dire cucul, le film se distingue par une excellente photographie, (il faut voir comment Ricaud filme la très belle Carole Nash) un montage efficace et un savoir-faire qui donne de la "gueule" aux figures imposées

Batman : Le défi

Un film de Tim Burton (1992). Moi qui adore Burton, quelle déception ! Si la réalisation est soignée et inventive à foison, on regrettera l'insipidité du rôle de Batman interprété par Michael Keaton, et la laideur par moment proche de l'insoutenable de l'homme pingouin. Mais c'est du côté du scénario que ça ne va pas du tout. Si le fil de l'histoire est simpliste, sa narration est parfois incompréhensible, et il est impossible de s'attacher à qui que ce soit dans ce salmigondis qui souvent frôle l'ennui. (à l'exception de Michelle Pfeiffer, mais les motivations du personnage qu'elle incarne restent confuses). Un Burton raté, ça arrive, comme aux plus grands.

Impitoyable

Un film de Clint Eastwood (1992) avec Clint Eastwood, Gene Hackman, Morgan Freeman. Si le scénario est simpliste (mais c'est le cas de beaucoup de western, y compris des bons), si la psychologie des personnages n'est pas très fouillée (idem), cela n'empêche pas le film d'être d'une richesse inouïe. La violence ne vient pas comment souvent de l'extérieur, mais de l'ordre établi (et à ce propos Gene Hackman campe ici l'un des plus ignobles salauds de l'histoire du cinéma. Ceux qui n'ont rien fait s'inventent un passé, ceux qui ont un le taisent. Clint Eastwwod incarne ici un personnage qui n'est pas très malin (voir ses réflexions volontairement bébêtes) mais qui veut tirer un trait sur son passé et que les circonstances (au départ juste un besoin d'argent) renvoient vers la violence (même s'il penche cette fois du "bon" côté). Certaines scènes sont anthologiques : le tabassage du tueur anglais, le chroniqueur qui se pisse dessus, la scène chez le shérif avec ses deux prisonniers.... Et dans ce monde de brutes on n'est pas près d'oublier le visage de ces prostituées qui restent dignes sans pour autant tomber dans le moralisme, (elles offriront même des passes gratuites). Merveilleux western à la réalisation parfaite où plane l'ombre gigantesque (et assumée) de Sergio Leone.

Tokyo décadence

Un film de Ryu Mirakami (1992). Comme film porno, ça serait nul, mais il est clair que ce n'était pas dans les intentions de l'auteur. Il est quand  même je trouve particulièrement gonflé (pour ne pas dire hypocrite) de nous montrer des scènes très chaudes (donc de nous situer en tant que voyeur) pour ensuite venir nous faire la morale avec tous les clichés misérabilistes (les prostituées sont nunuches, vicieuses et inconscientes, la prostitution détruit, la prostitution conduit à la drogue, les clients sont barjots et j'en passe) qui ne sont pas systématiquement faux mais seulement anecdotiques, le sujet étant  autrement plus complexe. La dernière partie en totale rupture de ton avec le reste du film est d'un ennui incommensurable. A sauver quand même quelques images d'un érotisme certain, et pour les spécialistes une domination à quatre mains pas piquée des hannetons. PS : Quant à la métaphore sociale, elle doit être bien cachée.

Maris et femmes

Un film de Woody Allen (1992) avec Mia Farrow, Sydbey Pollack. Woody Allen a toujours les mêmes obsessions, mais il ne fait jamais le même film, celui-ci est atypique de par sa réalisation usant et abusant de longs plans séquences entrecoupés de plan fixes dans lequel les protagonistes répondent à un interlocuteur imaginaire. La direction d'acteurs est stupéfiante dominé par une Judy Davis absolument bluffante. Certaine scènes sont fabuleuses : Les délires de Judy Davis au téléphone, la nunuche qui défend l'astrologie, la scène de ménage qui s'en suit, et surtout la scène du baiser entre Woody et son élève. Intelligent, bien fait et bien vu. Chef d'œuvre.

La mort vous va si bien  

Un film de Robert Zemeckis (1992) avec Meryl Streep, d'Isabella Rossellini et Bruce Willis. C'est vraiment très original et à tout point de vue. L'histoire est complètement barrée avec des effets spéciaux là où ne les attends pas. La direction d'acteur est étonnante : Meryl Streep qui peut être exécrable est ici parfaite, et Bruce Willis démontre qui aurait pu être un grand acteur (au vrai sens du terme) si il n'avait pas ensuite cantonnée sa carrière dans des rôles de gros dur. Cerise sur le gâteau, le film nous gratifie de la présence ultra sexy d'Isabella Rossellini. C'est très bon tout ça. PS : Les critiques qui nous racontent sans rire que le film est une charge contre Hollywood et les vedettes qui ne veulent pas vieillir devraient peut-être arrêter de voir des messages là où il n'y en a pas.

C’est arrivé près de chez vous

Un film de Rémy Belvaux (1992) avec Benoît Poelvoorde. Comme tout le monde s'accorde à dire que le film est abject de par son propos et sa violence , ceux qui ont aimé s'empressent de nous parler d'humour noir, de nous dire qu'il faut prendre tout ça au second degré et que le film ne fait que dénoncer ce qu'il montre. Alors d'accord, entrons dans ce jeu : lorsque Poelvoorde dégueule ses moules pendant cinq minutes, ça dénonce quoi ?

Bodyguard

Un film de Mick Jackson (1992) avec Whitney Houston et Kevin Costner. Un gentil petit film qui se laisse regarder sans déplaisir mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. L'intrigue policière est très faible, certaines scènes sont ineptes (Costner qui tourne volontairement le dos à un type armé d'un couteau, ou le môme qui trouve en 10 secondes la solution d'une partie d'échecs vieille de trois ans…) certaines situations tirent vers l'improbable (la conscience professionnelle de Costner plus forte que sa libido !) Et ne parlons pas des plans de conclusions saugrenus. De plus Costner n'est pas trop à son affaire, non pas qu'il joue mal mais il est plus à l'aise dans des rôles plus décontractés (Robin des bois ou le si injustement décrié Underwold). Côté positif, bien sûr la présence magique de Whitney Houston, mignonne comme tout et chantant d'une voix fantastique, et puis cette scène des remises des Oscars qui a tout de même de la gueule. Ça ne mérite pas sa réputation mais ce n'est pas non plus une catastrophe.

L'Amant

Un film de Jean-Jacques Annaud (1992) avec Jane Marsh. Une histoire toute simple mais transcendée par une mise en scène léchée, une photo somptueuse, des acteurs au top et un propos intelligent et décomplexé. C'est malgré tout un peu long et la voix off de Jeanne Moreau agace. La comparaison avec le livre n'est pas de mise, c'est un film de JJ Annaud, pas une illustration du roman, Eco l'avait compris avec "le nom de la rose", et le fait que Duras ne l'ai pas admis n'enlève rien à la beauté de ce film

Jeux de guerre

Un film de Philip Noyce (1992) avec Harrison Ford. Un cliché toutes les cinq minutes, des facilités (on devrait dire des énormités) de scénario comme s'il en pleuvait, des invraisemblances à la pelle, des plans inutiles, des déficits d'explication, on se balade de l'Angleterre aux USA et de l'Irlande en Libye comme si on était dans une exposition internationale; on a droit à la petite famille américaine bien gnangnan, Harrrison trouve tout seul toutes les solutions car il est très fort, tandis que les méchants ils sont vraiment méchants, aucune subtilité, aucun recul, aucune surprise, aucun enjeu, aucun vrai suspense et on pourrait ajouter sans crainte, aucune intelligence.

Le bal des casse-pieds

Un film d'Yves Robert (1992) avec Jean Rochefort, Miou-Miou, Jean Yanne, Michel Piccoli, Jacques Villeret, Claude Brasseur, Victor Lanoux, Jean Carmet, Valérie Lemercier, Véronique Sanson, Jean-Pierre Bacri, Patrick Timsit. C'est un peu n'importe quoi mais on a de sacrés bons moments de rigolade et puis tous ces acteurs ont l'air de s'amuser comme des fous et nous communique leur bonne humeur, c'est déjà beaucoup. Certains acteurs nous font un numéro à tomber : Jean Yanne dans l'avion, Lemercier en snobinette, Bacri en automobiliste grognon, Lanoux en cuisinier fou, Timsit et sa bande parlant un langage absurde, Brasseur en dragueur fou. Du coup Villeret, Carmet et Piccoli sont un ton en dessous (sans démériter) mais la palme revient au couple Rochefort-Miou Miou fabuleux !

Cover Up

Un film de Paul Leder (1992) avec Margeaux Hemingway. Le scénario de ce très mauvais polar est d'une débilité à peine croyable. Le type incarnant le shérif est lamentable de suffisance, sa compagne est un épouvantail, les scènes intimistes sont d'une mièvrerie crasse insupportable, les dialogues mauvais. Et comme si ça ne suffisait pas, le film se fait le defenseur d'une "justice" expéditive. Margeaux Hemingway a l'air paumée dans cette galère dont on sauvera éventuellement l'interprétation sobre de John Saxon et celle très sexy de la belle Patti d'Arbanville.

La Loi de la nuit (Night and the City)

Un film de Irwin Winkler (1992) avec Robert de Niro, Jessica Lange. Le film a un défait qui saute aux yeux et aux oreilles, c'est le cabotinage de de Niro : il en fait, il en rajoute, il n'arrête pas, non pas que ce soir désagréable, mais on a parfois envie de dire "trop c'est trop", le reste de la distribution est cadré et on a droit à une Jessica Lange talentueuse et absolument sublime. Le film se suit bien nonobstant quelques petites longueurs, et on a droit à un très beau final.

L.627

Un film de Bertrand Tavernier (1992) Un faux/vrai documentaire. Vrai parce que basé sur les anecdotes d'un homme de terrain, faux parce que Lulu l'inspecteur à moustaches sert de fil rouge au film avec ses doutes, ses interrogations, ses coups de gueules. Tavernier nous dépeint un univers foutraque, kafkaïen, peuplé de flics désabusés, démotivés, allumés, paresseux, violents, puérils, mais pas tous. On triche en coffrant petits dealeurs et consommateurs, parce que c'est plus facile que d'attraper les gros bonnets. Et Tavernier ne triche pas, il nous montre qui sont ces gens, presque tous immigrés, Lulu dira à ce propos, "il n'y a pas d'arabes, il n'y a que de dealeurs". Comme souvent chez Tavernier la distribution féminine est soignée et les personnages très typés, ainsi Lara Guirao dans le rôle de Cécile, prostituée et camée mais pour qui Lulu en pince sans consommer, ou Charlotte Kady en fliquette délurée. Paradoxalement la femme de Lulu (Cécile Garcia-Fogel) à un rôle mon étoffé mais qu'est-ce qu'elle est bien photographiée. Un film d'un réalisme qui fait froid dans le dos, mais qui se laisse regarder avec fascination

PS : le film énerva le ministre de l'intérieur Paul Quilles qui accusa Tavernier de "raconter des choses injustes et fausses", alors on l'invita à vérifier sur place : on l'attend toujours.

Braindead

Un film de Peter Jackson (1992) avec Diana Peñalver. Je n'ai pas aimé ce film. Je ne cherche pas à me justifier, sauf à dire quand même que trop c'est trop et que trop ce n'est pas bien. J'ignore pourquoi les mêmes personne qui ont démoli "Scary movies 2" (à juste titre) encense celui-ci ? Mais bon ce n'est pas bien grave. Ici, seul le sourire de Diana Peñalver m'a accroché !

Betty

Un film de Claude Chabrol (1992) avec Marie Trintignant et Stéphane Audran : Un début fascinant avec le toujours inquiétant Pierre Vernier, hélas le soufflé retombe très vite avec des flashbacks enfilés dont la compréhension n'est pas immédiatement évidente. Alors le film parle de quoi ? De l'hypocrisie de la bourgeoisie, des ravages de l'alcoolisme, de la place de la femme, de la schizophrénie, finalement on ne sait pas trop, chacun y piochant ce qui pense l'interpeller, d'autant que la conclusion nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Pour ma part je ne retiendrais de ce film que la présence magique, envoutante et sensuelle de Marie Trintignant qui crève l'écran de son charme et de son talent.

Un cœur en hiver

Un film de Claude Sautet (1992) avec Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart et André Dussollier. Il fallait tout le talent de Claude Sautet pour réussir à nous scotcher avec une histoire somme toute assez banale. Il faut dire qu'il a su y injecter deux ingrédients de choix, d'abord la distribution dominée de bout en bout par une Emmanuelle Béart, talentueuse, lumineuse et d'un charme irrésistible. Auteuil tout en retenue n'est pas mal non plus, Dussolier étant légèrement en retrait. L'autre ingrédient c'est la musique de Maurice Ravel, ici magnifiée. Le film accuse néanmoins quelques défauts, ainsi au niveau des dialogues, Sautet ne sait pas gérer les interruptions du discours, (une constante dans ses films) drôle d'impression quand quelqu'un ne termine pas sa phrase et qu'il faut attendre 10 secondes avant qu'on ne lui réponde. Pas bien grave ! Et puis il y a cette scène complètement ratée du repas présidé par Jean-Luc Bideau où tout le monde débite des avis péremptoires sur l'art avec autant de naturel qu'un discours électoral (elle sert à quoi cette scène ?) Malgré ses quelques défauts nous avons là un très beau film !

Sister Act

Un film d'Emile Ardolino (1992) avec Whoopi Goldberg, Maggie Smith, Harvey Keitel. Je n'aime pas ce film, au-delà de son aspect comique que j'ai trouvé faible, ce film m'est apparu, (sans en avoir l'air) comme un film de propagande religieuse (tendance catho de gauche) De plus on ne se raccroche à personne, Whoopi Goldberg ne provoquant pas l'empathie, et puis il faut se farcir l'exécrable Kathy Najimy ! Si le début du film tient à peu près la route, les absurdités scénaristiques abondent en seconde partie : les gangsters qui refusent de tuer une nonne, le conducteur de car qui accepte de transporter gratuitement les nonnes sur la seule évocation de l'enfer… Pire quand les nonnes décident d'aller en ville plutôt que de rester cloitrées pourquoi les scénaristes nous ont-ils imposé cette image débile des sœurs empêchant par leur présence l'entrée des clients dans une sex-shop ? Et à la fin on même droit au Pape ! Au secours ! Je n'ai pas parlé de Keitel en service minimum. Reste deux ou trois chorals, ça fait peu.

Dernière Limite

Un film de Bill Duke (1992) avec Laurence Fishburne, Jeff Goldblum,.C'est tellement mal écrit qu'on a du mal à comprendre ce qui se passe, notamment les interactions entre les différents personnages ce qui pour un film d'infiltration est quand même plutôt dommage. Si on y ajoute des répliques pas toujours très fines on se demande ce qui reste d'autant que du point de vue de la tension, c'est très plat. Reste le sourire de la belle Victoria Dillard, c'est bien peu

Les contes de la crypte 4

Un dvd réunissant trois épisodes : Le vampire récalcitrant (1991) d'Elliot Silverstein avec Malcom McDowell (Saison 3 ep 7). La dernière émission (1992) de Peter Medak (Saison 4 ep 7). Qu'est-ce que tu mijotes ? de Gilbert Adler (1992) avec Christopher Reeves (Saison 4 ep 6) Au programme vampire décalé, schizophrène compliquée et cuisine cannibale. Cette sélection de trois épisodes des comptes la crypte vaut surtout pour l'extraordinaire sketch du "Vampire récalcitrant. Un petit bijou d'humour noir, inventif et surprenant jusqu'à la dernière image, on déguste et on en redemande ! Outre un excellent McDowell, on notera Sandra Dickinson en nympho mature et Michael Berryman réglant son compte à Van Hesling 5/5 "La dernière émission" se regarde sans déplaisir mais on redescend d'un niveau même si la fin est plutôt inattendue 3/5. "Qu'est-ce que tu mijotes ?" avec Christopher Reeves est basé sur le thème de la cuisine cannibale ce qui n'est pas nouveau mais ici un doigt de gore et une conclusion inattendue tirent un peu le sketch vers le haut 3,5/5. En moyennisant les trois épisodes ça nous fait du 4/5

Face à face

Un film de Carl Schenkel (1992) avec Christophe Lambert, Diane Lane, Tom Skerritt, Daniel Baldwin. La première moitié est passionnante et réalisé correctement sous forme d'une enquête policière à énigmes avec serial killer et suspect potentiel. Mais tout se barre en couilles en seconde moitié, déjà avec cette incompréhensible partie d'échec virtuel entre Lambert et le tueur, l'évasion façon western du compisserait et le final d'un grotesque à peine croyable. Lambert, qu'il est de bon ton de critiquer est plutôt bon, parlons du casting :Tom Skerritt est impérial, Daniel Baldwin en flic borné est amusant, quant à Diane Lane on va dire qu'elle est très mignonne. 7/10 pour la première moitié, 2/10 pour la seconde moitié, moyenne arrondie = 5/10

Le dernier contrat

Un film de Romolo Guerrieri (1992) Une série B policière réalisée à la pépère et qui n'a pas grand-chose d'original à nous raconter, le scénario étant un salmigondis peu intéressant (et en plus tiré par les cheveux) Les personnages sont insuffisamment écrits avec un Michael Nouri en mode beau ténébreux, le pire étant Rod Steiger dans un rôle mal défini, c'est pitoyable de le voir cachetonner ainsi. Fabio Testi est le seul à jouer correctement, il y a bien la belle Carole Alt qui d'habitude n'est pas avare de ses charmes, mais pas ici ! Sinon on droit à un chef de la mafia ridicule, un gosse tête à claque, et on apprend que pour se protéger des balles il suffit de faire une belle galipette.

Héros malgré lui

Un film de Stephen Frears (1992) avec Dustin Hoffman, Geena Davis, Andy Garcia. Amateurs de bons sentiments, ce film est pour vous car ici ça dégouline. Certes l'histoire est débile mais à la limite on peut la regarder comme une fable, encore faut-il que la fable ait du sens. Le rôle que l'on fait jouer à Garcia est tellement déconnecté de la réalité de la vie que cet excellent acteur en perd ses moyens. Ajoutons-y l'ex d'Hoffman, qui finit par regretter son premier amour en mode gnangnan (air connu) et le gosse véritable tête à claques, et on aura compris l'étendu des dégâts, c'est dommage parce que le fil du scénario pouvait donner tout autre chose, là où on aurait pu voir le triomphe du cynisme nous n'avons que de la niaiserie. La réalisation est sans risque, d'autant que le réal ne s'est pas appesanti sur l'accident d'avion. Reste l'interprétation, Hoffman est excellent (sauf quand on le fait chialer), quant à Geena Davis, quelle belle femme !Et puis un mot sur la toute dernière scène, c'est quoi ça, Frears veut nous rappeler qu'on est au cinéma ? Non ? Heureusement qu'il nous le dit !

Explosion immédiate

Un film de Christian Duguay (1992) avec Pierce Brosnan et Lisa Eilbacher. Un pitch qui aurait pu être intéressant si ls réalisation n'enfilait pas les stupidités comme des perles. On a droit à une introduction d'une bêtise confondante, idem pour la postface. Le scénario est entaché par les problèmes conjugaux de Brosnan, traités de façon on ne peut plus débiles (on a même droit à un flash-back dont l'utilité m'interroge) Ensuite le scénario est lui-même absurde, comment après une explosion pareille les enquêteurs ont fait pour savoir que le sénateur avait eu un malaise avant l'explosion ? Ajoutons-y la dernière scène où ça tire et ça explose dans tous les coins mais la gestion géométrique de l'espace n'étant pas assurée on est incapable de savoir qui est où! Et puis comme dans les mauvais westerns ceux qui vont mourir ont une sale gueule, c'est pratique. Rien à sauver sauf éventuellement le téton de Lisa Eilbacher.

Double Vision

Un téléfilm de Robert Knights (1992) avec Kim Cattrall, Christopher Lee, Macha Merill. Si vous pensiez tomber sur un thriller palpitant, ce n'est même pas la peine d'y penser, parce qu'en fait le sujet est ailleurs et il est fort bien traité, la réalisation doit énormément à l'interprétation lumineuse et sexy de Kim Cattrall qui a l'air de s'amuser beaucoup. A ce propose la scène de la douche grecque est désopilante. Il est simplement dommage que Christopher Lee soit en service minimum. Un téléfilm de bonne tenue !

Pleure pas ma belle

Un téléfilm de Michel Andrieu (1992) avec Kristin Scott Thomas, Francesca Annis, Stéphane Audran, Cécile Paoli. Shelley Winter. Il s'installe une certaine confusion au début puisque les rôles de ces nombreuses dames se sont pas  vraiment très clairs, mais la qualité du casting permet de dépasser cette situation, il faut dire qu'on est gâté de ce point de vue (Kristin Scott Thomas, Francesca Annis, Stéphane Audran, Cécile Paoli) Et on a même droit à Shelley Winter (pas terrible) On peut donc regarder cette production comme un film d'ambiance, parce que du point de vue thriller c'est vraiment pas évident.

Le Batteur du Boléro

Un court métrage de 8 minutes de Patrice Leconte (1992) avec Jacques Villeret. Tout le monde a le droit de s'amuser, mais tout le monde à le droit de ne pas apprécier ! Leconte n'aime pas le Boléro de Maurice Ravel, tant pis pour lui mais c'était ne raison pour nous imposer 8 minutes de tics nerveux.

Pour le meilleur et pour le pire

Un téléfilm de Clive Donner (1992) d'après Mary Higgins Clark avec Jennnifer Beals, Kate Nelligan, Madeleine Robinson.. C'est toujours la même chose avec cette série. On ne résume pas un bouquin de 300 pages (donc environ 5 heures de lectures) en 90minutes. Il y a donc des trous, des ellipses et des déficits d'explications. On eut néanmoins regarder ça comme une sorte de digest de l'histoire, On appréciera l'excellent jeu de la belle Kate Nelligan, Jennnifer Beals à malheureusement un rôle très secondaire quand à Madeleine Robinson, je veux rester poli.

En mémoire de Caroline

Un téléfilm de Robin Spry (1992) avec Carol Higgings Clarck, Perry King, Annie Girardot. Adapter un bouquin de 300 pages en 90 minutes et une gageure. Mais ça reste possible avec un peu de talent… Mais là c'est raté de chez raté. Ce qu'on demande à une intrigue policière c'est de la tension, du suspense, des ingrédients pour scotcher le lecteur. Ici rien de tout ça, il y a des éclipses à foison ce qui fait qu'on se désintéresse vite de l'intrigue (qui n'a d'ailleurs absolument rien de passionnant. Pire c'est parfois incohérent à l'instar de ce flic qui vient enquêter alors qu'à ce stade il n'y a eu aucune plainte ! Quant à l'interprétation entre Perry King qui nous la joue kéké tête à claques et Annie Girardot qui parait complétement paumée, on est servi. Reste le joli sourire de Carol Higgings Clarck, mais c'est bien tout.

Arrête ou ma mère va tirer !

Un film de Roger Spottiswoode (1992) avec Sylvester Stallone, Estelle Getty. Non seulement ce n'est pas drôle, non seulement c'est quasiment nul mais c'est malaisant. Une mère abusive ce n'est pas amusant, c'est stressant. Et le personnage joué par Estelle Getty ne fait que nous agacer tandis que Stallone à l'air de se regarder jouer en se demandant s'il joue bien la comédie. On peut lui donner la réponse que vous imaginez !

Talons aiguilles

Un film de de Pedro Almodovar (1991) avec Victoria Abril. Cette invraisemblable histoire mêlant une mince intrigue policière et des relations familiales bien compliqués aurait sous une autre plume sombré dans le ridicule. Mais ici c'est Almodovar et c'est un chef d'œuvre sulfureux et dérangeant. Comme souvent, Almodovar expose ses fantasmes (le monde de la nuit, les travestis, l'érotisme "sauvage") avec manière et talent. A souligner le rôle magistral de Victoria Abril !

Ombres et brouillard  

Un film de Woody Allen (1991) avec Mia Farrow, Woody Allen, Jody Foster, Donald Pleasance, John Malkovich. Quand Allen veut filmer du brouillard, il ne fait pas semblant, voilà un film bien brumeux en forme d'hommage formel à l'expressionnisme allemand et à Kafka. La scène où Mia Farrow finit par accepter de se prostituer sans que cela ne lui pose des problèmes particuliers (bien au contraire) est fabuleuse de tact et de d'efficacité. Bien sûr après l'esprit d'escalier fonctionnant, elle regrettera son geste et retournera vers son imbécile de compagnon. La vie nous offre des opportunités, mais la société nous fait revenir dans les clous, telle semble être l'une des leçons du film. Mais ce n'est pas la seule et il faut attendre les dernières minutes pour voir rejaillir les obsessions du maître : La vie ne serait qu'une illusion et surtout elle est absurde… alors devenir l'assistant d'un magicien, n'est-ce pas une bonne façon de lui faire la nique ? Au titre des curiosités on notera la présence Madonna dans un joli petit rôle. Et celle de Jody Foster en jolie prostituée. Le film est d'une telle richesse qu'on pourrait en parler pendant des heures... A remarquer la subtile petite vanne contre le clergé.

Tous les matins du monde 

Un film de Alain Corneau (1991) avec Gérard et Guillaume Depardieu, Jean-Pierre Marielle, Anne Brochet. C'est beau, mais que de longueurs inutiles. Au passage il faudra m'expliquer cette scène où la voix off nous parle d'une journée d'hiver particulièrement froide alors que les images nous montre de beaux arbres bien feuillus. L'interprétation est bonne malgré la lourdeur des dialogues et Anne Brochet y est surprenante. A signaler une amusante scène dans laquelle Marielle et Depardieu junior dissertent sur le chromatisme du bruit du pipi ! Un film intéressant mais surestimé, à voir une fois.

Le silence des agneaux 

Un film de Jonathan Demme (1991) avec Judy Foster et Anthony Hopkins. Le film vaut surtout par son intrigue originale (tirée du roman de Thomas Harris), par la qualité de l'interprétation (notamment celle de Jody Foster), par quelques scènes choc et par son suspense final. Tout ça, ça finit par faire beaucoup et ça nous donne au final un excellent film

Terminator 2, le jugement dernier 

Un film de James Cameron (1991) . Mais quelle idée d'avoir réalisé cette suite qui ne peut être considérée comme meilleure que le premier que par ceux qui jugent les films uniquement en raison de la qualité de leurs effets spéciaux ? La magie du premier n'opère plus. Linda Hamilton, frêle et touchante dans le film précèdent s'est transformé en Rambounette, le gosse est une insupportable tête à claques, c'est ponctué de mièvrerie, les répétions des scènes du premier abondent (les poursuites sur routes, les mecs projetés à travers les vitres) et ne parlons pas des invraisemblances : seuls un être vivant peut remonter le temps, alors pourquoi le T1000 en métal liquide le fait-il ? Le vilain robot après avoir été détruit renaît... avec ses vêtements fraîchement propres et repassés, et la fin (pourquoi Schwarzy se fait-il treuiller dans la fosse de fusion alors qu'il lui suffisait de sauter ?) Bref un film inutile.

Orgies romaines - 1

Un film de Mario Salieri (1991) avec Sandrine Van Herpe, Yoko, Laura Valery, Joy's Karin. Une histoire farfelue ou un voyageur du temps se retrouve chez les romains, puis au moyen âge. Le film a bénéficié d'un bon budget (décors, costumes) c'est pas mal filmé et les filles sont superbes (Ah, Joy's Karin !). Mais l'angle sous lequel le sujet est traité reste assez gênant puisqu'on nous montre des esclaves maltraités, voire torturées mais toute contentes de faire de petites pauses où elles s'envoient en l'air, on sait bien que c'est du ciné mais bon…

Hook (ou la revanche du capitaine Crochet)  

Un film de Steven Spielberg (1991) avec Robin Williams, Julia Roberts et Dustin Hoffman. Insupportable de niaiserie et de mièvrerie. Inintéressant.

Barton Fink  

Un film des frères Coen (1991) avec John Turturro. Le jury cannois qui a palmé (trois fois) ce film avait dû fumer la moquette. On pourra juste sauver quelques apparitions de Judy Davis. Sinon c'est ennuyeux, bavard, prétentieux, laid, on ne se raccroche à rien, ni à l'histoire sans intérêt, ni au personnage de Fink surjoué de façon éhonté par Turturro. Les effets spéciaux sont dignes d'une série Z (l'incendie) et ne parlons pas des invraisemblances : les deux types qui discutent le bout de gras dans une chambrette pendant que tout brûle autour... Comment ? C'est métaphorique ? Ah, bon ? Trop puissants les frères Coen ! Et ces gros plans interminables sur le papier peint qui se décolle, c'est métaphorique ou c'est de la pub subliminale pour Bricomarché ? Les mauvais films, ça existe, les films ratés aussi, mais quand on veut faire passer un navet pour un chef d'oeuvre cela porte un nom : la fumisterie.

Y a-t-il un flic pour sauver le président ?

Un film de David Zucker (1991) avec Leslie Nielsen et Priscilla Presley. Même si ça se regarde sans déplaisir, si Nilesen est toujours aussi allumé et Priscilla Presley toujours aussi sexy (46 ans dans ce film et on ne le devinerait pas), il faut bien admettre qu'on ne retrouve pas le même niveau que pour le précédent. De plus le film est vraiment ciblé américano-américain, les vannes contre le couple Bush ont sans doute fait plier de rire les américains, mais ça s'exporte mal. C'est par moment presque ennuyeux.

The object of beauty (les imposteurs)

Un film de Michael Lindsay-Hogg (1991) avec Andy McDowell et John Malkovich. Un pitch intéressant que malheureusement le réalisateur n'a pas su parfaitement maîtriser, on a ainsi beaucoup de longueurs inutiles et une réalisation assez plate, mais l'interprétation pleine de charme et d'assurance d'Andy McDowell et le professionnalisme de John Malkovich sauve le film.

Thelma et Louise

Un film de Ridley Scott (1991) avec Susan Sarandon et Geena Davis. C'est superbement fait et on n'est pas près d'oublier la composition de Geena Davis qui porte littéralement le film (mieux que Sarandon). On regrettera cependant l'outrance de propagande féministe que le film trimbale : sur les six principaux personnages masculins du film, l'un est un violeur, un autre dépouille les femmes après avoir couché avec, un troisième est un mari abruti (était-ce besoin pour celui-ci de le caricaturer à ce point, (s'intéresser plus au match à la télé qu'au sort de sa femme qui vient de disparaître, il ne faut pas pousser quand même), le quatrième est un routier macho (qu'on nous explique d'ailleurs comment ce personnage fait pour se retrouver trois fois de suite sur la même route que nos fuyardes, et puis comme comportement caricatural, ce n'est pas mal non plus). De plus qu'est-ce que cela ajoute au film de savoir que Sarandon a été violé au Texas ? Un peu plus de subtilité et cet ode à la liberté et à l'indépendance aurait pu être un chef d'œuvre. Quant à l'issue fatale on la devine dès le début, mais il faut avouer qu'elle a de la gueule.

La totale

Un film de Claude Zidi (1991) avec Thierry Lhermite, Eddy Mitchell, Michel Boujenah, Miou-Miou. Si on regarde jusqu'au bout, c'est parce que les acteurs sont réputés bons (enfin quand on ne leur fait pas dire ou faire n'importe quoi) sinon on touche le fond. Comme le film ne devait pas faire la bonne longueur on a inclus une séquence complètement hors sujet avec le "fils ainé-tête à claques" qui est d'une nullité abyssale. On croit que le film va s'élever d'un niveau quand on soupçonne Miou-Miou d'avoir une liaison, mais le potentiel de la situation est massacré par le scénario. En grattant bien on trouve une petite séquence d'évasion assez bien foutue vers la fin, sinon c'est affligeant. Le personnage joué par Lhermite n'est pas attachant, Boujenah en fait de trop, et Miou-miou nous la joue nunuche, seul Eddy Mitchell s'en sort bien. Un film à oublier, ce qui ne devrait pas être trop difficile.

Les nerfs à vif

Un film de Martin Scorsese (1991) avec Jessica Lange,  Robert De Niro et  Juliette Lewis. Un thriller d'angoisse particulièrement efficace avec tout ce qu'il faut de suspense et de coups de théâtre. Evidemment le film est outrancier (la couleur est annoncée dès la première scène) mais ça fait partie du spectacle. La direction d'acteurs est sans faute et nous offre un De Niro complètement halluciné. Certaines scènes sont particulièrement marquantes, notamment celle du contact entre De Niro et la jeune Danielle (Juliette Lewis) et le final sur le bateau. On notera les apparitions en guest-star des vétérans Robert Mitchum et Gregoy Peck, un très beau générique et la superbe musique de Bernard Herman (réorchestrée par Elmer Bernstein). Deux heures de très bon cinéma.

Un amour de Frankenstein (The College Years)

Un téléfilm de Tom Shadyac (1991)  Malgré des images hideuses, un manque de moyens évident, et une actrice féminine bien mauvaise, ce nanar qui ne se prend jamais au sérieux (mais qui lorgne du côté de Mel Brooks) force la sympathie par son côté complètement barré. Une bonne surprise.

Backdraft

Un film de Ron Howard (1991). Si les scènes de feu sont spectaculaires, les scènes "intimistes" sont toutes ratées : la plupart gavantes, parfois stupides voire même incompréhensibles (la scène sur le toit de la maison familiale). La trame policière est faible, peu intéressante et surtout très mal maîtrisée. Pour les acteurs Kurt Russel mal dirigé est bovin, Baldwin est moyen, De Niro fait de la figuration, mais Sutherland sort du lot en faisant très bien son numéro. La musique très annonciatrice est agaçante au possible. Vraiment rien d'emballant donc.

L'opération Corned beef

Un film de Jean-Marie Poiré (1991) avec Jean Reno, Christian Clavier, Valérie Lemercier. Certes ce n'est pas parfait, mais on ne s'ennuie pas une seconde et on en redemande. La réalisation est assez imaginative avec notamment les séquences automobiles ou les sous-sols de l'Elysée. Le scénario est vaudevillesque à fond et cela ne saurait constituer une critique, l'important c'est qu'il fonctionne, et là il fonctionne bien avec une bonne dose d'humour déjantée.. Côté acteur : Clavier n'a rien à se reprocher, Réno est un peu monolithique, il convient de noter la performance géniale de Valérie Lemercier, celle complétement décomplexée de Muriel Rufel, Jacques François en inénarrable haut fonctionnaire (comme d'habitude) et le charme d'Isabelle Renauld. On déplorera cependant quelques longueurs à l'intérieur des voitures et aussi que le réalisateur ait daté son film en y incorporant des personnages de l'actualité politique de l'époque. Qui se souvient aujourd'hui de la voix de François Mitterrand, du coup de taureau d'Helmut Kolh, ou de Mihail Gorbatchev ?. Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est du bon spectacle.

Moon 44

Un film de Roland Emmerich (1991) avec Malcom McDowell. Le moins qu'on puisse dire, c'est que tout ça est bien embrouillé et à la limite du compréhensible. Au passage le scénariste aurait dû se renseigner sur ce qu'est une galaxie, parce que manifestement il n'en sait rien ! Il n'y a aucune tension, les deux tiers du film se regardent malgré tout d'un œil distrait, les scènes avec les tolards étant tout à fait regardables, la dernière partie ne nous offre que du boum-boum et bravo pour la conclusion aussi obscure que la photographie de ce film dont on ne retiendra quasiment rien.

Le fils de ténèbres

Un film de David Price (1991). A part le sourire de Rosalind Allen, pas grand-chose à sauver dans cette série Z sans imagination, beaucoup de poncifs, des acteurs abominables, des situations grotesques, pas de rythme, des ellipses incompréhensibles, des déficits d'explications, des scènes de cul ratés, des effets spéciaux WTF et un final nimportnawak

Les nuits avec mon ennemi

Un film de Joseph Ruben (1991) avec Julia Roberts. Le scénario aurait sans doute donné quelque chose si on avait confié la réalisation à quelqu'un qui connaissait son métier ! Parce que là, à part le merveilleux sourire de Julia Roberts, il n'y a strictement rien à sauver ! L'exposition censé nous montrer le mal-être de Julia se résume à une paire de baffes et à un accès de maniaquerie de la part du mari. Sans doute conscient de la pauvreté de ce qui précède, le réalisateur tente de se rattraper de la pire façon qui soit dans un abominable champ contrechamp où la malheureuse raconte sa vie à la première mémère venue. Puis tout est à l'avenant, on a droit ensuite à l'amoureux gnangnan qui ne sait pas jouer, à un doigt d'intrigue policière avec des ficelles si grosses qu'on dirait des poutres et un final digne des pires slashers. Quant au fond, c'est d'un manichéisme primaire : on a le vilain monsieur, mais alors très vilain, le gentil monsieur, tellement gentil qu'il en est niais, et la pauv'fille qui s'en sortira parce que la femme est l'avenir de l'homme. Poubelle.

Scissors (fenêtre sur crime)

Un film de Frank de Felitta (1991) avec Sharon Stone. Situé juste après Total Recall mais avant Basic Instinct dans la carrière de Sharon Stone, ce film peu connu, étonne de par sa construction. La première partie s'éternise avec un casting masculin mauvais comme ce n'est pas permis. Et tout d'un coup la seconde partie survient nous plongeant dans l'angoisse et le suspense dans des décors d'une inventivité assez remarquable. Cette partie là vaut vraiment le coup d'œil, la résolution est inattendue, quant à l'explication psychanalytique, mieux vaut en rigoler. Ça aurait pu être très bien avec un casting correct et un réalisateur sachant diriger ses acteurs.

Chienne de vie

Un film de Mel Brooks (1991) avec lui-même et Lesley Ann-Warren. Une fable sociale plutôt agréable à regarder malgré les multiples changements de ton, on passe en effet du burlesque au tragique, du théâtral à la parodie, du romantisme au sordide. Mel Brooks est fidèle à lui-même avec quelques instants de délire comme quand il danse une sorte de hip-hop ou quand il entre en conflit avec un clochard mytho. Lesley Ann-Warren en fait peut-être un peu de trop mais ça passe bien. On retiendra notamment le générique axé sur les chaussures ou la très science-fictionesque bataille de bulldozers. On passera sur le côté bisounours du film puisqu'il s'agit d'une fable qui nous montre qu'après tout ce n'est pas parce qu'on est riche qu'on est forcément pourri (contrairement à ce que disait Brecht

Le festin nu

Un film de David Cronenberg (1991). Cronenberg aime le glauque, mais là il a fait très fort ! Il transcende le glauque pour le rendre fascinant. Le scénario est à la limite du compréhensible mais il est tellement parsemé de trouvailles visuelles qu'on reste accroché, et quand ça se met à soliloquer, ce que ça raconte est tellement dingue qu'on est tout ouïe. C'est d'abord un film d'ambiance, mais quelle ambiance. Peut-être malgré tout Cronenberg aurait-il pu rendre le scénar un poil plus clair, mais était-ce seulement possible ?

Hudson Hawk, gentleman et cambrioleur

Un film de Michael Lehmann (1991) avec Bruce Willis, Andy MacDowell, James Corburn, Sandra Bernhard. Encore un film injustement descendu par la critique et par la méchanceté gratuite des Razzies Awards. Certes, ça n'a rien d'un grand film, mais on ne s'ennuie pas une seconde. Evidemment il faut accepter le côté foutraque complètement assumé, ainsi que le côté absurde, décalé, c'est un comédie cartoonesque, ce n'est pas un remake du voleur de bicyclette ! Alors évidemment parfois l'humour tombe à côté, mais n'est-ce pas le lot de tous toutes les comédies ! Bruce Willis a l'air de s'amuser comme un petit fou, Andy MacDowell est toujours aussi craquante et Sandra Bernhard a ici un rôle déjanté qui lui sied comme un gant.

Chucky 3   

Un film de Jack Bender (1991). Une suite bien décevante, c'est mou, l'humour noir n'est jamais là et les scènes de crimes sont pour la plupart bien timides sinon ratés. Pourtant il y avait du potentiel (je pense à l'échange de balles pendant la manœuvre, ben non on va de déconvenue en déception. On notera un petit effort à la fin avec le passage assez surréaliste dans la fête foraine ainsi que et le jolie minois de Perrey Reeves, mais ça ne fait pas le compte !.

Robin de Bois, prince des voleurs

Un film de Kevin Reynolds (1991) avec Kevin Costner, Morgan Freeman. Ce n'est pas un mauvais film, mais la déception est quand même au rendez-vous par rapport aux attentes. Le personnage de Morgan Freeman donne le ton, c'est un "bon musulman" sans aucun défaut. Manichéisme quand tu nous tient ! D'ailleurs le manichéisme régnera en maître tout le long du film. Parmi les personnages secondaires il faut se taper Nick Brimble (John Little) qui ne cesse de faire des sourires idiots. Les méchants sont un peu mieux écrits, Michael Wincott en méchant pas beau, mais c'est Alan Rickman qui nous fait la meilleure prestation en shérif déglingué ! Ah, et puis il y a la belle Mary Elizabeth Mastrantonio, déjà vu dans Abyss qui réussit à nous charmer. Quant à Costner, on a beau dire ce qu'on veut, ce gars là à une présence ! Si la réalisation est correcte, au niveau scénario, ça patine pas mal pendant les deux tiers du film, les auteurs ne parvenant pas à trouver le bon ton. Ils se rattrapent dans la dernière partie où le côté déjanté est (enfin) assumé.

Ritual Killer

Un film de Mark Manos (1991) avec Candice Dally. Une pauvre série Z qui nous décrit une secte dirigée par un savant fou qui camoufle ses activités en boite de strip-tease, Un pitch qui aurait pu être intéressant si le scénario sans doute écrit trop vite répondait à toutes les questions et si la réalisation ne se trainait pas d'une façon lamentable. Et puis c'est quoi ce club de strip-tease dans lequel les filles n'enlèvent pas leur soutif ? Sinon Candice Dally est une jolie femme, ça peut aider à tenir jusqu'au bout !

Lucky Luke

Un film de Terence Hill (1991) avec Terence Hill, Nancy Morgan, Ron Carey. Ça commençait plutôt pas mal et le premier tiers du fim fonctionne plutôt bien en mode burlesque et décalé en bénéficiant de la présence de la jolie et trop rare Nancy Morgan. Le souci c'est qu'il faut tenir 90 minutes et que le film peine et se traine sans nous apporter grand-chose de nouveau, Si Terence Hill fait bien le job, on regrettera un Joe Dalton victime d'une erreur de casting, on regrettera également que Nancy Morgan dont le potentiel est énorme soit quasiment absente de la dernière heure du film. Quant au gags, on peut pardonner leur inefficacité mais pas leur lourdeur.

Iron Maze (Labyrhinte infernal)

Un film de Hiroaki Yoshida (1991) avec Bridget Fonda. Un thriller multi-versions, mais le réalisateur n'est ni Kurosawa, ni Tarentino et tout cela n'est guère passionnant d'autant que c'est très mou, d'une cohérence douteuse et desservi par un casting très moyen dans lequel Bridget Fonda n'a pas l'air trop réveillée. On pourra néanmoins apprécier l'étrange beauté de cette usine désaffectée.

Qu’en pensez-vous, Mari Pili ?

Un film de Ventura Pons (1991) Trois jolies jeunes femmes un brin délurées s'amusent comme des petites folles en essayant de nous faire partager leur folies. Seulement ça ne fonctionne pas, c'est assez mal écrit et on finit par s'ennuyer sévère et on comprend mieux que ce film soit resté depuis plus de 30 ans dans l'oubli

Mémoire de minuit

Un téléfilm de Gary Nelson (1991) avec Jane Seymour, Omar Sharif, Line Renaud. Un polar assez pépère du genre "on a connu pire, mais on a connu mieux". Des tas de témoins tombent comme des mouches sans que ça nous fasse grand-chose, la seule surprise venant dans la dernière demi-heure (il était temps !). On a connu Omar Sharif plus inspiré, par contre Jean Seymour illumine le film, on remarquera dans un petit rôle une femme ressemblant à Line Renaud, en fait c'est bien Line Renaud.

Homicide

Un film de David Mamet (1991) avec Joe Mantegna. Un très bon thriller aussi bien sur la forme que sur le fond, sans temps morts et interprété par un excellent Joe Mantegna. L'intrigue est volontairement complexe baigna t dans un climat de racisme ordinaire, ayant le courage de montrer que le racisme n'est pas l'exclusivité de "l'homme blanc" ! Il est dommage que dans sa dernière demi-heure, le film perde les pédales en enfilant déficit d'explications (qu'on nous explique pourquoi le groupuscule veut l'original de la liste et non pas la photocopie ?) et facilités de scénario, (la nana qui laisse le flic s'occupe tout seul de l'explosion de l'imprimerie…) La conclusion est tout de même d'un cynisme assez saisissant. On tenait là un chef d'œuvre, ça n'en sera pas un, mais restera un excellent et intelligent thriller.

Blue Desert

Un film de Bradley Battersby (1991) avec Courteney Cox. Un petit thriller de série B qui se regarde volontiers et sans ennui malgré son scénario un tant soit peu attendu mais qui bénéficie de la présence magique de la très belle Courteney Cox.

Victim of Beauty

Un téléfilm de Paul Lynch (1991) avec Jennifer Rubin, Sally Kellerman. Un téléfilm oublié et on comprend pourquoi, parce que malgré la belle prestation de Jennifer Rubin et le rôle ambigu de Sally Kellerman, l'intrigue policière se révèle décevante et sa conclusion débile. La bande son est abominable, le pire étant ce clip de rock, véritable insulte au bon goût.

Hors la vie

Un film de Maroun Bagdadi (1991) avec Hippolyte Girardot. J'ai arrêté le massacre juste après la scène du cheval blanc me demandant où était le plaisir du cinéma quand on nous montre de telles choses. Que je me fasse bien comprendre, le cinéma n'a jamais été avare de scènes choc quand il s'est agi de nous montrer les horreurs de la guerre, mais il y a la façon de le faire…. Est-ce que choisir de choquer délibérément le spectateur est la bomme méthode ? En ce qui concerne l'acting si Hippolyte Girardot n'a pas grand mal à surnager, les autres acteurs parlent soit en libanais soit avec un accent incompréhensible… C'était si difficile que ça de nous mettre des sous-titres

Aux portes de l'enfer

Un film de Raphael Nussbaum (1991) avec Jean Carol. Quoiqu'en disent certains, regarder un nanar est aussi un plaisir de cinéphile. On se détend, on rigole, on savoure. Alors bien sûr un nanar se doit d'être jugé et noté en tant que nanar et il faut dire que celui-ci est gratiné. Des personnages complétement barrés, une réalisation approximative, une photo pas toujours bien belle et un démon comme on n'en fait plus. De plus le film fait preuve en filigrane d'un anticléricalisme de bon aloi et la trop rare Jean Carol assume parfaitement son rôle.

Le Sous-sol de la peur

Un film de Wes Craven (1991) avec Wendy Robie et Everett McGill. Il y a combien de passages secrets dans cette baraque ? Wes Craven a-t-il dessiné un plan de la maison avant de le tourner ? Vous me direz ça n'a que l'importance qu'on veut bien donner à ces questions, mais n'empêche qu'on ne peut faire autrement que de ses les poser ! Le film est bancal : film d'horreur, certes, mais il est parfois carrément cartoonesque et produit une drôle d'impression, il intrigue, il amuse, mais il ne passionne jamais et n'horrifie pas non plus. Il faut parler des acteurs tous très bien dirigés, il est rare de voir un gamin jouer aussi bien mais le clou de la distibution est la prestation complétement allumée de Wendy Robie qui gagne grâce à ce film sa juste place dans le panthéon des super méchantes au cinéma

Venus 200 volt

Un court métrage (11 mn) allemand de Ulrike Zimmermann (1991) Une histoire rocambolesque de sirène mal équipée et sans clito, prétexte à une débauche de sex-toys et de sex-machines, c'est ni drôle ni excitant et c'est filmé en mode épileptique. Passons, il n'y a rien à voir

Tremors

Un film de Ron Underwood (1990) Le concept est intéressant, puisqu'il s'agit d'un ver géant complétement miro qui vit sous terre mais se nourrit en surface en aspirant ses victimes. Les effets spéciaux sont assez réussis. Il y avait donc de quoi faire un bon film. Hélas, la progression dramatique du récit n'offre pratiquement aucune surprise, Kevin Bacon (assez pénible) étant bien évidemment plus malin que tout le monde, on ne suit alors le film que pour avoir éventuellement la réponse à deux questions : comment la bestiole va-t-elle périr et combien d'humains vont-ils survivre. Moyen.

Le parrain 3

Un  film de Francis Ford Coppola (1990) avec Al Pacino, Diane Keaton, Andy Garcia, Sofia Coppola, Eli Wallach... Soulignons d'emblée l'excellence de l'interprétation : Al Pacino brillantissime dans le rôle de Michael Corleone, Diane Keaton remarquable, Sofia Coppola étonnante en plus d'être magnifiquement photographiée. Andy Garcia en chien fou ambitieux, très bien campé, Eli Wallach, incarnant un personnage pittoresque et trouble. On reste dans l'esprit des deux premiers opus, mais Coppola et son scénariste on fait très fort en s'inspirant des véritables magouilles financières qui eurent lieu entre le Vatican et la mafia sous le pontificat du Pape Paul VI et dont le point culminant sera la mort "inexpliquée" de son successeur, Jean-Paul 1er après 33 jours de règne. Un fond très caustique puisque Corléone en cherchant une pseudo respectabilité rédemptrice va se retrouver en face d'une organisation encore plus corrompue que ce qu'il a connu jusqu'ici. Tout cela est réalisé de main de maître avec quelques scène choc dont cette inattendue attaque d'hélicoptère (même si je n'ai pas bien compris comment Pacino et Garcia avaient pu d'en sortir), l'assassinat de Zasa au cours d'une procession (autoréférence au Parrain 2, mais pourquoi pas puisque la scène est réussie) et surtout un final baroque et hitchcockien (référence à "L'homme qui en savait trop") dans le cadre d'une représentation à l'Opéra de Palerme du sublime ouvrage de Pietro Mascagni, Cavalleria Rusticana. Un final à pleurer non pas de tristesse, car l'empathie n'y est pas, mais de beauté devant de le sublime de cette séquence. Je n'entrerais pas dans le débat consistant à chercher quelle est la meilleure de trois parties, mais pour moi la meilleure scène de la trilogie restera cette fin anthologique. Chef d'œuvre !

Gremlins 2

Un film de Joe Dante (1990). La trame principale du scénario est identique au premier opus, seuls les détails différent et comme il faut malgré tout étonner le spectateur, ça fait dans la surenchère ! Mais trop c'est trop, et trop ce n'est pas bien. S'ajoute la présence de Christopher Lee (qui semble perdu) et de Dick Miller (Murray Futterman, qu'on croyait mort dans le premier opus, et qui a du ressusciter entre les deux films et dont le rôle est insupportable) ! Si le film ne se prend jamais au sérieux et va jusqu'à nous le dire, on a quand même droit a un refrain de moralisme sur la fidélité en couple (agaçant) et a un doigt de critique sociale sur le flicage en entreprise (bien vu). Tout cela est trop long, trop chargé, trop lourd, trop répétitifs. La toute dernière scène vaut quand même son pesant de cacahuètes, mais le film tout en se laissant voir, reste moyen.

The King of New-York

Un film d'Abel Ferrara (1990). Christopher Walken crève l'écran. Voici le genre de film qui nous scotche complétement et dont on aurait bien repris une demi-heure de plus.  Aucun temps mort, de l'action menée tambour battant mais aussi une réflexion intelligente sur le monde des truands et sur le fonctionnement de la police. Par ailleurs il règne dans ce film un petit côté glamour et sexy que n'aurait pas renié un Brian de Palma. Chef d'œuvre !

Retour vers le futur 3

Un film de Robert Zemeckis (1990) Ce film vérifie la loi empirique qui veut qu'en matière de suite le "2" soit inférieur au "1", mais que le "3" soit supérieur au "2"  (Voir Alien ou Indiana Jones ou même le Parrain) Ça donne le tournis, on a pas le temps de souffler et on arrive à se passionner pour cette improbable parodie de western. Rendre Christopher Lloyd amoureux était un pari gonflé, mais réussi, (mais on le comprend puisqu'il s'agit de Mary Steenburgen, déjà remarquée dans l'excellent "Comédie érotique d'une nuit d'été" de Woody Allen). La toute dernière séquence est peut-être de trop mais on ne va pas bouder notre plaisir…

Edward aux mains d'argent

Un film de Tim Burton (1990) avec Johnny Depp, Winona Ryder. Un superbe conte de fée sur le droit à la différence, la musique est superbe et la direction d'acteurs remarquable, dominée par Johnny Depp et Winona Ryder, il faut aussi noter les excellentes performances de Diane Wiest et celle de Kathy Baker en femme cougar nymphomane. Tout au plus pourra ton regretter certaines longueurs, sinon c'est superbe.

La secte

Un film de Michele Soavi produit par Dario Argento (1990) Un  film d'horreur raté et ahurissant de médiocrité, c'est horriblement mal joué, c'est laid, c'est long, c'est bavard, c'est mal foutu, c'est n'importe quoi. A noter la présence d'un joli petit lapin blanc mignon comme tout, le seul intérêt de ce pauvre film .

Attache-moi !

Un film de de Pedro Almodovar (1990 avec Victoria Abril et Antonio Banderas) Une variation sur le syndrome de Stockholm ou l'improbable histoire de domination-soumission entre une actrice porno et un repris de justice. Passionnant, brillamment interprété (Victoria Abril y est sublime et étonnante, on n'est pas près d'oublier cette scène où on l'entend faire pipi.) et plutôt immoral. De très belles scènes !

Re-animator 2

Un film de Brian Yuzna (1990) avec Jeffrey Combs. C'est assez bon mais on n'est plus au niveau du 1er opus réalisé par Stuart Gordon en 1985. De bonnes choses : Les décors, l'interprétation exceptionnelle (n'ayons pas peur des mots des mots) de Jeffrey Combs, quelques bons gags (l'assemblage de doigts qui se ballade pendant la visite du policier), la fin dantesque. On reprochera en revanche le rythme trop lent et l'interprétation trop lourdingue du policier, quant à la créature, il faut bien avouer qu'elle n'est pas terrible. Se laisse voir.

Total Recall

Un film de Paul Verhoeven (1990) avec Sharon Stone, Rachel Ticotin et Arnold Schwarzenegger. LE GRAND film de Sf des années 1990. Excellente mise en scène, l'ambiance martienne est parfaitement rendue que ce soit les "extérieurs", ou Venusville, le quartier des plaisirs avec Lycia Naff, la jolie prostituée à trois seins, la prostituée naine qui tire au pistolet mitrailleur, la galerie de mutants. Les acteurs sont bons (Sublime Sharon Stone ! Et Schwarzenegger réussit l'exploit d'être bon). L'action est menée tambour battant, on perd un peu le fil, mais puisque c'est peut-être un rêve... Quand à ceux qui ne savent que rouspéter à propos des effets spéciaux vieillis, ils me font rire, sans doute font-ils partie de ceux qui ne jugent de la qualité du steak au poivre qu'en fonction de la qualité du poivre ! Sans doute n'écoutent-ils jamais Mozart, sans doute ne vont-ils jamais au musée... puisque tout cela aurait vieilli.

Pretty Woman

Un film de Garry Marshall (1990) avec Julia Roberts (superbe !) et Richard Gere. Le thème de la prostituée qui devient amoureuse de son client et vice-versa peut donner n'importe quoi, ici on est un peu dans le comte de fée, mais pas complètement non plus. Les deux acteurs principaux jouent des personnages terriblement humains avec leur nature mais aussi leurs contradictions. C'est très bien joué, le ton est juste, et on est prêt à partager leur rêve. Le film a le grand mérite d'aller à contre courant des idées reçues sur le milieu de la prostitution. Dans ce film la prostituée n'est pas forcement une victime ou une pauvre fille inconsciente, c'est au contraire elle qui décide, où, qui, comment ?  Et le client n'est pas forcement un pervers macho considérant les filles comme des trous. Voilà qui ne correspond pas du tout aux stéréotypes clamés par certaines féministes, alors évidement celles-ci ont vilipendés le film, ce qui ne l'a pas empêché de devenir un succès et vingt ans après, il reste exemplaire.

Henry et June

Un film de Philip Kaufman (1990) avec Fred Ward, Uma Thurman, Maria de Medeiros, Brigitte Lahaie. Coup de cœur pour ce curieux film illuminé par la présence magique de Maria de Medeiros en sosie d'Anaïs Nin, intelligente, dérangeante et terriblement sensuelle. Ce film, plaidoyer pour la liberté sexuelle et l'hédonisme nous charme et nous passionne. Une excellente surprise, plutôt bien interprété par Fred Ward dans le rôle d'Henry Miller, en revanche Uma Thurman reste un peu en retrait et Brigitte Lahaie peine à convaincre. De très belles scènes (le monôme des Quat'z'arts, l'exib dans le bordel), une reconstitution amusante du Paris 1920 et une très jolie bande son…

Misery

Un film de Rob Reiner (1990). Cette excellente adaptation d'un Roman de Stephen King aura eu le mérite d'élire ce qui reste sans doute le personnage féminin le plus méchant de l'histoire du cinéma : Kathy Bates on a envie de la baffer mais force est de constater qu'elle tient à merveille son rôle de tarée. La prestation de James Caan est également tout à fait remarquable, sans en faire de trop il sait nous faire partager sa souffrance, ses angoisses, ses espoirs et ses déceptions. Le suspense est mené de main de maître. On regrettera juste la façon peu crédible avec laquelle le sheriff oriente ses soupçons, ainsi que la présence uniquement marketing de Lauren Baccall, (son rôle aurait été jouée par madame Toulemonde, ça aurait changé quoi ?) Quant à la toute dernière séquence, elle ne sert pas à grand-chose.

Frankenhooker

Un film d'horreur de Frank Henenlotter (1990) sorte de remake plus ou moins "nudie" de la fiancée de Frankenstein. C'est correctement fait, l'actrice principale est marrante, le laboratoire n'est pas mal vu, on ne s'ennuie pas, mais ça n'a rien d'inoubliable.

Virus Vampire

Un film de David Blyth (1990) : rien à sauver dans cette lamentable série Z.

Nikita

Un film de Luc Besson (1990) avec Anne Parillaud. Un thriller complétement déjanté et assumé comme tel (ceux qui hurlent aux invraisemblances doivent comprendre que le projet de Besson n'était pas de tourner un documentaire !.) Anne Parillaud est d'autant excellente que le réalisateur ne lui a pas donné un rôle facile et elle crève l'écran. En filigrane, le film est aussi une réflexion sur la violence, (le parallèle entre à la violence aveugle et médiatisé des petites frappes et celle, froide et discrète des services secrets est intéressant) et sur la manipulation. Très bon film

Miller's Crossing

Un film de Frères Coen (1990). Comment voulez-vous qu'on arrive à suivre quand dans les premières minutes un type nous débite une tirade en citant des noms de personnages sur lesquels on ne sait rien ? Et cette confusion durera jusqu'à la fin. Qui est qui ? Qui est avec qui ? Qui est contre qui ? D'autant qu'il faut compter avec les trahisons et les rabibochages. D'aucuns disent qu'il s'agit d'une satire, je n'en ai à aucun moment eu l'impression. Nous avons une très belle réalisation (certaines scènes sont magnifiques), une très belle photo, de très bons acteurs (j'ai bien aimé le côté glamour de Marcia Gay Harden), une bonne musique, mais un scénario incompréhensible. Et à ce propos je ne comprendrais jamais ceux qui nous racontent que le scénario n'est pas le plus important, que si on a rien compris il suffit de revoir le film etc… (C'est le syndrome Mulloland Drive) Le savoir-faire d'un réalisateur est aussi dans sa capacité à savoir raconter, et là il s'est planté.

Le bûcher des vanités

Un film de Brian DePalma (1990) avec Tom Hanks, Melanie Griffith, Bruce Willis. Un film maudit pour un tas de raisons notamment un Bruce Willis qui joue en contre-emploi sans convaincre et surtout un fond politiquement incorrect. Et pourtant c'est ce côté incorrect qui rend le film intéressant, montrant que l'art de la manipulation est le mieux partagé du monde. Techniquement le film donne le tournis avec une magistrale scène d'entrée en plan séquence. Tom Hanks interprète brillamment sa descente aux enfers, et Mélanie Griffith en garce nympho n'est pas mal non plus. On ne s'ennuie pas une seconde… Hélas la fin n'est pas à la hauteur, ridicule et se terminant par un étrange blabla moralisateur : "Tous pourri sauf les juges ?"  En voilà un curieux concept !

Delicatessen

Un film de  Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet (1990) avec Jean-Claude Dreyfus, Rufus, Karine Viard… Le moins qu'on puisse dire c'est que l'univers qui nous est présenté est très personnel et très spécial, à ce point qu'il n'est pas si facile de s'y imprégner. Une fois entré on peut en apprécier l'inventivité, le sens du détail et le côté complétement déjanté. Le film s'améliore d'ailleurs vers la fin en tournant au jeu de massacre. Une curiosité, mais pas non plus de quoi faire les pieds au mur.

Le Mystère von Bülow

Un film de Barbet Schroeder (1990) avec Jeremy Irons. Il faut quand même un talent fou pour nous intéresser à une intrigue policière qui n'aboutit pas (ou du moins à propos de laquelle tous les doutes restent permis). Le film doit sa réussite à une narration intelligente utilisant le flash back de façon subjective, à une direction d'acteurs remarquable (Jeremy Irons y est fabuleux) et une réflexion omniprésente et intelligente sur la nuance entre acquittement et innocence sans que le rôle indispensable de l'avocat ne soit occulté. Chef d'œuvre.

Présumé innocent  

Un film d'Alan J. Pakula (1990) avec Harrison Ford. Si le film se regarde sans déplaisir, il faut bien admettre que le scénario est pour le moins tiré par les cheveux, trop de fausses pistes, trop de confusion et comme si ça ne suffisait pas une facilité de scénario tout droit sorti d'un chapeau de magicien (le juge qui déclare le nom lieu parce que l'avocat le fait chanter pour une affaire qui n'a rien à voir avec l'histoire). Et puis aussi trop de questions sans réponse. Le twist final surprend mais ne convainc pas. La prestation d'Harrison Ford paraît excessivement réservée. Au final, un petit film un peu mou.

À la poursuite d'Octobre Rouge 

Un film de John McTiernan (1990) avec Sean Connery. Pas mal de bonnes choses dans ce film sans femmes qui arrive à maintenir une tension pendant plus de deux heures et où Sean Connery montre une fois de plus l'étendue de son talent. Le film est quand même gâché par le rôle absurde d'Alec Baldwin, par le dernier quart d'heure où ça devient n'importe quoi et par ce qui voudrait être un happy-end et qui n'est que de la très mauvaise propagande américaine. Mais le spectacle valait le coup.

Alice

Un film de Woody Allen, (1990) avec Mia Farrow et Alec Baldwin. Toujours un peu pareil avec Woody Allen, pendant 10 minutes on se demande dans quoi on s'embarque et puis insensiblement on est scotché à l'écran. Rien à dire sur la réalisation, l'interprétation (merveilleuse Mia Farrow) et la direction d'acteurs, c'est toujours aussi fabuleux. Le fond est classique, une critique de la morale bourgeoise, mais le traitement est original, c'est le moins que l'on puisse dire. On regrettera la fin où en voulant éviter le pire (la réconciliation des époux) Woody nous la joue gnangnan alors qu'il pouvait terminer sur une fin plus ouverte, voir plus complexe.

Sailor et Lula

Un film de David Lynch (1990) avec Nicolas Cage. Ça un film culte ? Rêvé-je ? Parce que c'est quoi ce film ? Une action molle et peu intéressante, des personnages auxquels on ne s'attache pas, une absence de tension, un Nicolas Cage peu convaincant, un Willem Dafoe agaçant (même si c'est fait exprès), une fin neuneu, une mise en scène inégale : le couple qui jacte côte à côte en auto ou au plumard, c'est d'un passionnant ! Quant à la BO, mettre au même niveau Richard Strauss et Elvis Presley, il ne faut pas charrier non plus. Que sauver ? De temps en temps de belles images. et Laura Dern qui nous enchante de son talent (et qui de plus n'est pas avare de ses charmes).

Ripoux contre ripoux

Un film de Claude Zidi (1990) avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte. Evidemment il n'y a plus l'effet de surprise du premier opus dont on reprend le concept dans cette fausse suite. Ça reste néanmoins très bon en raison de la présence de Thierry Lhermitte et de Philippe Noiret, ce dernier semblant littéralement habité par son rôle. A noter le petit rôle très surprenant de Jean-Claude Brialy. Il y a quelques excellents gags (jusqu'au pied de nez final), de bonnes répliques, on ne s'ennuie pas une seconde, que demande le peuple ?

Dick Tracy

Un film de Warren Beaty (1990) avec lui-même, Al Pacino, Madonna. Si l'effort fait sur les décors et les couleurs est remarquable, celui sur les maquillages et les costumes est outrancier et dessert le film qui n'avait pas besoin de ça, l'histoire racontée n'ayant strictement aucun intérêt, ne fonctionnant jamais et s'encombrant d'un insupportable gosse tête à claques. En plus le fond est pourri, l'état de droit est montré comme un inconvénient à lutter contre la pégre, alors on transgresse, (perquisition sans mandats, chantage et refus des droits élémentaires chez des gens arrêtés). Moi qui pensait que Warren Beaty était démocrate !

Les Affranchis

Un film de Martin Scorsese (1990) avec Robert de Niro. On ne voit pas le temps passer à la projection de ce film dont on se demande ce qu'on pourrait bien lui reprocher. Tout est parfaitement maîtrisé, aucun personnage positif mais certains sont pires que les autres et la mémoire du cinéma n'est pas prête d'oublier la prestation de Joe Pesci incarnant un caïd décérébré de cour de récréation qui aurait oublié de grandir. La bande son est très agréable et judicieusement utilisé. Chef d'œuvre !

La Nurse

Un film de William Friedkin (1990). Un film d'horreur injustement méconnu avec des séquences angoissantes à souhait (la traque du binoclard) et d'autres assez fabuleuses (la mort des loubards de la forêt). Evidemment c'est de la série B, mais les acteurs s'en tirent correctement. Les facilités de scénarios abondent, mais ça fonctionne plutôt bien. Un petit bémol pour la fin dont la réalisation est parfaite mais les scénaristes auraient pu trouver quelque chose de plus subtil que ce happy end.

La Maison Russie

Un film de Fred Schepisi (1990) avec Sean Connery et Michelle Pfeiffer. De l'espionnage mollasson, très embrouillé et pour tout dire peu intéressant. A sauver de jolies vues de Moscou, de St Pétersbourg et de Lisbonne ainsi que la performance de Sean Connery toujours aussi impressionnant mais qui ne sauve pas le film pour autant

Metamorphosis : The Alien Factor

Un film de Glenn Takakjian. (1990) Série Z super fauchée dont la première partie est assez regardable, d'autant que le casting féminin est plutôt sympathique, après ça tourne en rond et ça devient s'importe quoi avec des morts qui ressuscitent, des effets spéciaux très inégaux et un final grotesque.

Fenêtre sur Pacifique

Un film de John Schlesinger (1990) avec Michael Keaton et Melanie Griffith. Pendant plus d'une heures c'est absolument parfait, le suspense ne nous quitte pas une seconde. La dernière partie est moins inspirée, on change presque de registre, elle ne démérite cependant pas mais on se dit qu'on aurait aimé mieux, même s'il fallait bien finir le film. On va dire que la fin baisse juste un peu la note. La mise en scène est au cordeau, l'interprétation est au top , y compris Mélanie Griffith dont je ne vois pas bien ce que d'aucun arrive à lui reprocher. Un film à voir pour passer un bon moment.

Le flic de Miami (Miami Blues)

Un film de George Armitage (1990) avec Jennifer Jason Leigh, Alec Baldwin. Une comédie américaine qui fonctionne plutôt bien ! Un bon pitch pour ce qui est d'abord un film d'acteurs, avec un Alex Baldwin complètement allumé dans un rôle intéressant (ce n'est pas si souvent !), une Jennifer Jason Leigh mignonne comme un cœur et qui n'est pas avare de ses jolis charmes et un Fred Ward étonnant en flic grognon. De l'humour noir, du charme, un doigt de politiquement incorrect ! Que demande le peuple ?

Cyrano de Bergerac

Un film de Jean-Paul Rappeneau (1990) avec Gerard Depardieu. Je n'aime pas la pièce de Rostand, elle m'ennuie et ne m'émeut pas (passons). Je me disais que Rappeneau avec son talent était peut-être capable de transcender tout ça. Qu'en est-il ? Il y parvient dans les scènes de foule, avec une caméra virevoltante et puis Depardieu peut presque jouer n'importe quoi et le prouve. Mais dans les scènes intimistes c'est beaucoup moins bien, Rappeneau est prisonnier des faiblesses et des longueurs du texte de Rostand, L'interminable conclusion en constituant une vraie purge.

Il y a des jours … et des lunes

Un film de Claude Lelouch (1990) avec Gérard Lanvin, Patrick Chesnais, Vincent Lindon, Annie Girardot, Paul Preboist… C'est un film choral, complètement choral, même et si au début on est un peu largué (normal !), on est vite fasciné par une mise en scène de folie et des acteurs parfaitement dirigés (à l'exception peut-être de Girardot). Les scènes sont souvent pittoresques, inventives, farfelues, comme l'appartement de Préboist, le gars qui se fait soigner par Chesnais, les facéties de Gérard Darmon, le fabuleux car des artistes ambulants et sa musique de folie (en fait le théâtre Aleph), le casse pied à l'aéroport, le dialogue surréaliste de Reggiani avec sa femme, l'étrange prêtre et évidemment Gérard Lanvin qui porte littéralement le film…jusqu'à cette fin de folie. Maintenant est-ce que tout cela à un sens ? Lelouch comme Woody Allen est fasciné par l'inexorabilité du destin et les coïncidences, mais là il s'amuse, en nous montrant que, malgré le titre du film, la lune n'y est pour rien, le changement d'heure, par contre…

Chacun sa chance (les exécuteurs)

Un film de Karel Reisz (1990) avec Debra Winger et Nick Nolte. Massacré par la critique américaine à cause de son scénario, cette œuvre de Karel Reisz est pourtant un très bon film, mais il a le malheur d'être complètement hors code. Une prostituée impliquée dans un meurtre manipule un privé, afin de faire sortir de prison un innocent condamné injustement. Le détective découvre en enquêtant que cette affaire cache un réseau de corruption allant jusqu'au sommet de l'administration. Le privé veut alors dénoncer toutes ces magouilles, mais la femme fera en sorte que le juge refuse d'aller plus loin, son but était uniquement de ne pas faire condamner un innocent. La prestation de Debra Winger, très sexy est remarquable et Nick Nolte lui donne efficacement la réplique, Et en plus on a une jolie musiquette. Un bon film.

Danse avec les loups

Un film de Kevin Costner (1990). Je ne sais pourquoi certains, ne voulant pas s'avouer que le film fait dans la longueur, préfèrent nous dire que le "film prend son temps" ? Alors essayons de faire la part des choses, oui c'est un grand film humaniste, beau, touchant et émouvant, oui certaines scènes sont spectaculaires et valent largement le coup d'œil, la chasse aux bisons, le combat contre les pawnees, le guet-apens de la rivière, mais à côté de ça que de longueurs qui aurait pu être évitées, on dirait que le réalisateur n'a rien voulu ellipser, nous imposant un  film de 4 heures ! Pourtant l'ellipse est un des ressorts du cinéma, c'est ce qui lui permet de garder son rythme, un rythme ici bien souvent absent. Globalement malgré ce lourd handicap, ça reste un très bon film.

Chucky, la poupée de sang

Un film de John Lafia (1990) avec Jenny Agutter. Ces films fonctionnent tous de la même façon, on sait comment ça va finir et on sait qu'un certain nombre d'acteurs vont "y passer". Le film fonctionne donc sur deux arc :Qui va se faire zigouiller et comment ? Or ici ce cahier des charges est très bien respecté, les meurtres étant très inventifs avec une belle teinte d'humour noir. Côté interprétation, le gosse s'en tire assez bien, sa grande copine aussi même si le personnage aurait pu être davantage approfondi. On retrouve la belle Jenny Agutter qui n'a malheureusement pas assez d'espace pour s'exprimer. Un bon film dans sa catégorie

Ghost

Un film de Jerry Zucker (1990) avec Patrick Swayse et Demi Moore. Comment ce film a-t-il pu être auréolé de gloire à sa sortie au point d'obtenir deux Oscars ? Mystère ! La première chose qui frappe est la faiblesse de l'interprétation, Patrick Swayse ne se départissant jamais de son air bovin, quant à Demi Moore, le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle a du mal avec ce rôle, mais il est vrai qu'il est tellement peu évident. Les seconds rôles se débrouillent mais de là à valoir un Oscar à Whoopy Goldberg, faut pas pousser, non plus. Maintenant l'histoire, c'est un mélange de fantastique, de polar et de romance à l'eau de rose. Le coté fantastique est le plus intéressant, pas mal de trouvailles et de trucages, c'est en fait l'aspect positif du film et c'est le seul ! Le côté polar est peu compréhensible et inintéressant, quant à la romance c'est d'une lourdeur à peine croyable et ça ne s'arrange pas avec la fin. .Les tentatives d'humour ne fonctionnent pas, et la séquence d'érotisme sublimable à base d'argile fait un peu cheveu sur la soupe. Ce qui agace aussi c'est le côté premier degré, jamais démenti, le film affirmant sans rire qu'il y a "quelque chose après la mort" ! Il était pourtant facile de terminer ce film autrement que par des pleurnicheries, par exemple nous montrer que tout cela était rêvé pendant que le Patrick était dans le coma, non on reste désespérément dans un premier degré bien gnangnan..

Valse d'amour

 Un film de Dino Risi (1990) avec Vittorio Gassman, Dominique Sanda, Eliot Gould. Quand on libère les fous il faut vivre avec… sauf que justement un fou c'est invivable parce que ça ne rentre pas dans les rails. C'est tout le propos du film où une petite famille recomposée, sorte de microcosme de la société voit son trantran chamboulé par le fou qui se moque complètement des conventions et des codes sociaux… La seule qui le comprendra étant une gamine et quand il sera chassé de chez lui, c'est avec deux autres asociaux (un fou et une prostituée) qu'il pourra vivre… (il y a aussi une scène fabuleuse avec une nymphomane) Une fable magnifique pas mélo pour deux sous, teinté d'humour grinçant et, fabuleusement interprété par un Vittorio Gassman magistral, réalisé sur le ton de farce, une vraie comédie italienne. Il faut absolument parler du reste de la distribution et Dominique Sanda paraît fatigué, nous avons droit à un Elliott Gould complétement barré, une Eva Grimaldi qui nous joue une prostituée en pleine forme, mais surtout la petite Valentina Holtkamp qui nous fait une prestation extraordinaire. Il est rare de voir une gamine livre

Darkman

Un film de Sam Raimi (1990) avec Liam Neeson et Frances MacDormand. La première partie est intéressante avec une ambiance qui rappelle un peu celle des film Universal des années cultes, mais le film ne tient pas ses promesses. C'est quoi cette idée bizarre de créer des masques périssables alors qu'un masque en latex aurait aussi bien fait l'affaire ? Et puis le scénario n'est pas trop fouillé, c'est le moins que l'on puise dire. Quant à la fin hollywoodienne en diable elle n'offre aucune surprise. Reste l'interprétation : Liam Neeson fait ce qu'il peut, et on a connu Frances MacDormand mieux inspirée.. Rien de fabuleux donc.

Uranus

Un film de Claude Berri (1990) avec Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle, Philippe Noiret, Michel Blanc, Michel Galabru, Fabrice Luchini, Daniel Prévost .L'intention était louable, celle de décrire le climat délétère qui a régné sur la France dans les semaines suivant la libération. Restait à savoir comment traiter ça en sachant que le film partait avec l'atout d'une brochette d'excellents acteurs. Or dès le début on se demande dans quel monde on est quand Noiret nous récite une improbable et ennuyeuse tirade de plus de 5 minutes, ou quand Depardieu héritant d'un rôle difficile (une brute qui adore les vers de Racine, c'est très plausible) et qui se met à faire dans le surjeu jusqu'à l'excès. Chacun semble jouer comme il l'entend sans que l'on sente une véritable direction d'acteurs et le discours est nettement plus théâtral que cinématographique, seul Michel Blanc semble parler de façon naturel. Si les vedettes du casting font leur numéro en étant le plus souvent prisonniers du texte imposé, on ne peut pas en dira autant de certains seconds rôles souvent médiocres, de même que la distribution féminine. Quant au fond il est nettement ambigu : Renvoie-il tout le monde dos à dos ? Non il va plus loin, d'un côté sur les trois communistes, l'histoire en charge deux (Prévost et Luchini) férocement, En parallèle le collabo en fuite adopte une attitude très digne et sans aucun regret ! Ça fait drôle quand même !

Dying time

Un film de Allan Kuskowski (1990) avec Deborah Downey. Le début hideux donne envie de laisser tomber après ça va mieux mais on est en pleine série Z, photographie affreuse, comportement des protagoniques incohérents, scènes sataniques grotesques, dialogues affligeants. pudibonderie déplacée, n'en jetez plus. Se regarde néanmoins d'un œil distrait jusqu'aux derniers minutes qui nous offrent un gunfight complètement raté et absurde. Mauvais et même pas nanard.

Red Surf

Un film de H. Gordon Boos (1990) avec George Clooney. Mal filmé, mal photographié, scénario primaire, excessivement bavard, ce fim n'a pas grand-chose pour lui, sinon la curiosité de voir George Clooney à 30 ans, en chien fou avec des cheveux partout.

Ice girl (temptation)  

Un film de James Bond III (on ne rigole pas) (1990) avec Samuel L. Jackson. Que voulez-vous sauvez quand tout ést raté ? Le scénario n'a aucun intérêt, les dialogues sont d'un ennui mortel, les acteurs sont mauvais, (comment James Bond III qui joue dans le film a-t-il pu penser qu'il pouvait se comporter comme un acteur ?) l'actrice qui joue la méchante n'y arrive pas, les passages prétendument érotiques sont ratés, les passages gore itou ! Et c'est d'un ennui…

Le Mari de la coiffeuse

Un film de Patrice Leconte (1990) avec Anna Galiena, Jean Rochefort, Michèle Laroque Ticky Holgado, Anne-Marie Pisani. J'avoue être dubitatif devant l'accueil enthousiaste manifesté pour ce film. En fait je suis partagé, des bonnes choses il y en a notamment quand le film se permet un peu d'érotisme (très) soft à deux reprises, et puis Anna Galiena est une très belle femme. Rochefort lui, cabotine au son d'une musique dont on se demande ce qu'elle apporte au film. Sinon globalement le film est une succession de sketches qui se veulent décalés mais que je n'ai pas trouvé pertinents.

Memphis Belle

Un film de Michael Caton-Jones (1990).Le film a deux gros défauts, il nous faut supporter 40 minutes de gamineries avant que le film commence, et Caton-Jones échoue à nous décrire correctement tous ces aviateurs qu'on croirait tous interchangeables. L'empathie ne fonctionnera donc jmais ,les émotions non plus. Ça partait donc très mal mais le film se rattrape haut la main pendant l'heure restante, les scènes aériennes sont impressionnantes de réalisme et nous scotchent dans notre fauteuil. Sans la première partie nous aurions du 8/10. On ramènera à 7

Cry-Baby

Une comédie musicale de John Waters (1990) avec Johnny Depp, Amy Locane, Iggy Pop, Traci Lords Willem Dafoe, Kim McGuire. C'est foutraque au possible et complétement déjanté mais de la part de John Waters ça parait presque trop sage. Je n'est pas trouvé les morceaux musicaux très inspirants et le scénario n'a rein de folichon. Bien sûr il s'agit d'une sorte de parodie des Greases et autre Fièvre du samedi soir, mais parodié des films caricaturaux étais-ce une bonne idée ? Parlons du casting, Je n'ai pas trouvé Johnny Depp très performant, en revanche la beauté de Amy Locane éclate l'écran, on a plaisir de retrouver une Tracy Lord bien sage après ses exploits pornos. Quant à Iggy Pop et Willem Dafoe ils sont sous-exploités. Il faut ajouter un mot au sujet de Kim McGuire, la pauvre fille n'est pas vraiment gâté par la nature et ses apparitions ne provoquent d'un horrible sentiment de gêne.

Comme un oiseau sur la branche

Un film de John Badham (1990) avec Mel Gibson, Goldie Hawn. Un film qui n'a vraiment pas beaucoup d'intérêt (ils se sont quand même mis à trois pour nous pondre ça),Et dont seul le joli minois de Goldie Hawn arrive à nous sortir de l'ennui. Après une bonne heures de déambulations diverses et variés, notre couple arrive dans un zoo pour une longue séquence qui relève un peu le niveau de ce film qui en avait bien besoin. Et comme une catastrophe n'arrive jamais seule, il faut se farcir l'épouvantable musiquette de Hans Zimmer

Maman, j'ai raté l'avion !

Un film de Chris Columbus (1990) avec Joe Pesci, Daniel Stern, Catherine O'Hara. Ce film est catégorisé "film familial", terme qui fait un peu peur, véhiculant la plupart du temps des valeurs "ringardes". Or pendant une heure le film fonctionne, il n'a rien de grandiose mais il fonctionne en dépit de ses gags ratés, mais sauvé par la très bonne interprétation du gamin. Et puis voilà que tout se gâte quand le môme rentre à l'église, et dans un échange consternant donne des conseils au vieux grand père. Arrive ensuite la dernière partie qui fait dans le burlesque, là non plus il n'y a pas de quoi s'extasier mais la séquence est sauvé par le duo Pesci-Stern, hilarants en cambrioleurs gaffeurs. J'aurais qualifié le film de moyen sans cette séquence à l'église qui fait descendre la note.

Echec et mort

Un film de Bruce Malmuth (1990) avec Steven Seagal, Kelly LeBrock. Qui a dit un jour à Steven Seagal qu'il savait jouer la comédie ? En tous les cas dans ce film il a le charisme d'une courgette (une courgette invincible, mais courgette quand même) et ça n'aide pas a entre dans ce film plat au scénario aussi simpliste d'improbable et raconté en mode bourrin. Et comme si ça ne suffisait pas il faut se farcir un peu de bondieuserie et un gosse ressuscité d'une chute dans le vide. Sdinon Kelly LeBrock est bene mignonne et c'est tout ce qu'on retiendra de ce mauvais film.

 

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