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Critiques en vrac

Page mise à jour le 14/09/2024

 

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Love Ranch

Un film de Taylor Hackford (2010) avec Helen Mirren et Joe Pesci. Ce film maudit aux Etats-Unis (sorti dans seulement 11 salles avec une critique désastreuse) n'est pourtant pas loin d'être un chef d'œuvre.  C'est d'abord une très belle histoire d'amour avec des personnages complexes (Helen Mirren toujours exceptionnelle y est bouleversante) mais aussi une défense lucide du commerce du sexe. Il n'y a aucun manichéisme dans ce film ni chez les protagonistes, ni sur le cadre dans lequel se déroule l'action et c'est ce qui fait la force du film. Il y a quelques scènes fabuleuses dont le match de boxe, complétement bluffant. Hélas le réalisateur a cru bon de nous infliger une pénible scène de pleurnicherie tirant le film vers le mélodrame mais c'est sans doute le seul défaut du film. Quant à la fin, quel beau pied de nez à la morale puritaine américaine ! Pas étonnant qu'ils aient maudit le film !

Nous sommes la nuit

Un film de Dennis Gansel (2010). C'est vraiment très beau, l'ambiance est originale et portée par un splendide quatuor d'actrices. Il est dommage que le film souffre d'une erreur de ciblage (il lorgne sans arrêt vers un érotisme qui ne viendra jamais alors que le contexte l'imposait) et d'un scénario manifestement écrit trop vite. Il y a des ruptures de ton incongrues qui nous font passer de l'humour noir le plus réjouissant (Nora, la vampire qui rote dans la piscine) au mauvais mélo (Charlotte qui va voir sa fille vieille et mourante). Le refus de rapports lesbiens entre Lena et Louise est illogique et simplificateur, l'ellipse après l'enfermement de Lena et Louise dans le hangar est incompréhensible, le combat entre Lena et Louise n'est qu'une concession commerciale inutile, et la fin (faussement ouverte) est nunuche. Dommage, sans tous ces bémols nous aurions eu là l'un des films de vampires les plus intéressant sur ce thème. Tel quel le film reste néanmoins très attachant.

Minuit à Paris

Un film de Woody Allen (2010) avec Rachel McAdams. Un apprenti écrivain sur le point de se marier fait des sauts dans le passé tous les soirs à minuit et rencontre des artistes des années folles, puis de l'époque impressionniste. Un tel scénario aurait pu donner n'importe quoi, mais ici, c'est Woody Allen, sa réalisation nerveuse et son humour particulier. Le résultat, c'est 100 minutes de pur bonheur. (Seule petite ombre au tableau : Marion Cotillard, une erreur de casting ?)

Cadavres à la pelle

Un film de John Landis (2010). Encore un film maudit. Pas de vedette à l'affiche, un film à costumes dans l'écosse citadine du 18ème siècle, donc une ambiance très british, très Hammer. C'est pourtant très bon. Le parti pris est de ne montrer aucun personnage positif (sauf peut-être la jolie Ginny) mais d'humaniser les bras cassés que sont Burke et Hare alors que les membres de la high society .ne valent guère mieux. L'humour noir est au rendez-vous (le cadavre qu'on n'arrive pas à plier), c'est parfois burlesque, parfois grandiose (le toubib qui vivisectione comme s'il conduisait un orchestre) Certains ne comprendront jamais qu'un film comique n'est pas forcément un film qui nous dilate la rate, mais un film qu'on est heureux de suivre. Et avec celui-ci ça marche à fond. Mention spéciale pour le sourire d'Isla Fisher. Juste une petite réserve : on a l'impression que John Landis se retient un peu.

The Ward

Un film de John Carpenter (201O) non sorti en salle en France (ce qui est un scandale !). Il s'agit d'un très bon film d'épouvante illuminé par la présence magique de la très belle Amber Heard. Suspense, rebondissements, personnages bien campés, ambiance, musique, tout fonctionne à merveille et nous scotche sur notre fauteuil. Quant au twist final il a le mérite de rendre cohérent ce qui ne l'était pas forcement mais n'explique sans doute pas tout.

 

True Grit

Un western de Joel et Ethan Coen (2010). Si les paysages sont magnifiques, les personnages sont très laids (à commencer par l'héroïne) et le film ne suscite à aucun moment l'intérêt.

Crime d'amour  

Un film d'Alain Corneau (2010) avec Kristin Scott-Thomas et Ludivine Sagnier. Kristin Scott-Thomas est très bien, Ludivine Sagnier est sans doute une erreur de casting mais il faut néanmoins admettre qu'elle s'investit à fond dans ce rôle difficile. L'histoire est intéressante mais est plombée par les invraisemblances de l'enquête, (je veux bien que la police fasse de bourdes mais ne pas enlever les tiroirs lors de deux perquisitions, faut quand même pas charrier, oublier de faire l'analyse ADN des traces de griffures ce n'est pas mal non plus… et il y en a d'autres). Les sous-entendus homosexuels de la relation entre Isabelle et Christine ne sont que (mal) survolés. Dommage parce que le scénario aurait été plus travaillé nous aurions eu un grand film. Malgré les reproches qu'on lui a fait le (faux) remake de De Palma tient autrement mieux la route.

Propriété interdite

Un film d'Hélène Angel (2010) avec Charles Berling et Valérie Bonneton. Une bonne surprise car voici une série B dans un registre peu fréquenté par le cinéma français. C'est bien joué, c'est très politiquement incorrect et on ne s'ennuie pas...

Tournée

Ce film de Mathieu Amalric (2010 - Prix de la mise en scène à Cannes), a reçu un accueil enthousiaste et quasi unanime. On se demande bien pourquoi ? Certes, toutes ces demoiselles fort pulpeuses sont charmantes... mais le reste n'est qu'une accumulation de saynètes parfois réussies, mais souvent ratées, voir lourdingues ou trop longues. Par ailleurs, certains aspects du scénario sont totalement incompréhensibles.

Daylight Saga

Un film de Brad Ellis (2010). Bon alors en gros, c'est un gars qui devient vampire et qui a des crises d'existentialisme. On aurait pu en faire quelque chose avec plus de rythme et d'audace (ça commence à être gonflant ces filles qui gardent leur soutif pour s'envoyer en l'air). L'actrice principale (Rachel Miles) est la seule très bonne surprise de ce film dont le final est ridicule

Les émotifs anonymes

Un film de Jean-Pierre Améris avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde (2010) Un très joli conte de Noël, émouvant et drôle. Et pourtant ça commençait mal avec un gag de Poelvoorde, lourd comme une enclume... ça se rattrape très bien après et le sourire d'Isabelle Carré a quelque chose de magique.

Potiche

Un film de François Ozon (2010) avec Catherine Deneuve, Gérad Depardieu, Fabrice Luchini, Judith Godreche, Karin Viard. La critique a été bien complaisante avec ce film, car sans doute aurait-il fallu pas grand chose pour que ce soit très bon, mais ce n'est pas le cas ! Honnêtement réalisé, c'est le scénario qui pose problème : trop de caricatures, trop de schématismes, trop de féminisme à ras des pâquerettes. Et aussi trop de questions et de situations sans réponse. Et puis pour un film adapté d'une comédie de boulevard, on ne rigole pas souvent ! Depardieu est très bien, Deneuve aussi, on passe un bon moment, on reste sur sa faim et ou oubliera. Mention assez bien (ou peut mieux faire)

Inception

Un film de Christopher Nolan (2010) avec Leonardo Di Caprio, Ellen Page, Marion Cotillard. Il faut toujours se méfier des films qui sortent en Juillet-Août. Je ne cesse de me demander ce qui a rendu la critique si dithyrambique car ce film "ambitieux" distille un ennui d'une telle amplitude qu'on se demande si on ne serait pas mieux dehors. Il n'y a rien pour se raccrocher, ni les acteurs (véritables pantins) ni l'action (difficilement et sans doute volontairement incompréhensible), ni les scènes oniriques (bof !), ni les effets spéciaux (gratuits, puisqu'ils ne participent pas à la progression dramatique du récit). C'est chiant, mais chiant... Il y a des films qui ne sont pas bons, mais on reste quand même, là ce n'est même pas la peine ! PS : Et qu'on arrête de dire qu'il faut regarder le film plusieurs fois pour le comprendre. Ne pas communiquer de façon efficace avec le spectateur à la première vision n'est qu'une preuve d'échec non pas du spectateur mais bien du réalisateur.

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec

Un film de Luc Besson (2010) : Quelle bonne surprise ! J'avais envie de le voir, mais je me méfiais. Parce que Besson est capable du meilleur comme du pire, parce que Besson, c'est Besson, parce que la promo me semblait lourdingue, parce que surtout la critique "non complaisante" était plutôt réservée. (1)
Qu'allais-je voir ? Du mauvais ? Du moyen ?
Or le film sans être parfait, est très bon, on ne s'y ennuie pas une seconde, Louise Bourgoin est très bien, les décors sont superbes, il n'y a pas de temps mort, le ton est enjoué. Le résultat est un produit original, une sorte d'Indiana Jones revisité par Amélie Poulain (double compliment).
Et que l'on ne nous dise pas que la BD de Jacques Tardi(2)  est trahie, le film est mieux que la BD, (laquelle, quoique attachante, est loin d'être un sommet du 9ème art).
Alors on peut toujours ergoter, dire que certaines répliques sont peu compréhensibles, que la fin est un peu cul-cul, mais ce film reste un bon spectacle et le meilleur Besson depuis le "cinquième élément".
N.B. : (1) on se demande d'ailleurs si certains critiques ont vraiment vu le film ou s'ils se sont contentés d'extraits, il est par exemple hallucinant de lire sous leurs plumes, "qu'il est regrettable que Mathieu Amalric meurt si vite " (alors qu'il reste vivant jusqu'à la fin du film)
(2) Combien de critiques ont réellement lu toutes les aventures d'Adèle Blanc-Sec ? Il faut 3/4 d'heures pour lire un de ses albums, et il y en a 10 ! En fait, la plupart d'entre eux n'ont rien lu du tout et jouent au perroquet. D'ailleurs, Tardi qui est quand même le mieux placé pour juger ce genre de choses a trouvé le film très bien. !

Alice au pays des merveilles

Un film de Tim Burton (2010) : Un film où on ne regarde pas sa montre est toujours un bon film, c'est le cas d'Alice aux pays des merveilles, du génial Tim Burton. Que dire ? Des effets spéciaux, des animations et une 3D superbement maîtrisés. Des acteurs magnifiquement dirigés : (il faudra se résoudre à admettre un jour que Johny Depp. est non seulement le meilleur acteur de sa génération mais sans doute l'un des meilleurs acteurs de tous les temps). Mia Wasikowska surprend parce que quand on la voit au début, on se dit "Ah bon, c'est elle Alice, il n'a trouvé personne d'autre…" mais elle s'en tire à merveille. Anne Hathaway est superbe en reine blanche, et Helena Bonham Carter odieuse comme il se doit en reine rouge. L'histoire est sympathique mais forcément prévisible et de ce fait un peu plate, malgré une fertile inventivité dans les détails et quelques plans géniaux. On sort de la salle heureux, mais on se dit qu'il manque un tout petit quelque chose… peut-être un doigt d'érotisme… (juste un doigt...) mais que voulez-vous c'est produit par Walt Disney…

Siren 

Un film Andrew Hull (2010). Le film s'ouvre sur une première scène très sexy dans laquelle la très belle Anna Skellem en robe moulante rouge semble tapiner à un croisement routier. S'arrête un type qui au lieu de demander "c'est combien ?", demande "Vous allez où ? Et comme la fille ne sait pas quoi répondre, il l'embarque, Ça donne le ton. Elle excite ensuite le conducteur en se tripotant, lequel la saute lors d'une halte. Bref on se demande ce qu'on est en train de regarder quand voilà que surgit une ellipse, ces deux-là s'apprêtent à partir en balade en mer avec un ami… le film est baigné par une atmosphère de sexe soft omniprésente (scène de coït rapide et simulée, baiser lesbien, nus de dos) mais sans que jamais, au grand jamais le film ne nous montrera l'ombre d'un téton (?) Sinon en vrac nous avons deux actrices féminines très jolies, une belle photographie, des acteurs masculins très mauvais et une histoire sans queue ni tête et sans grand intérêt.

The Ghost writer

Un film de Roman Polanski (2010) : Attention chef d'œuvre ! Une bonne surprise car combien de cinéastes vieillissant n'ont plus été à ces âges que l'ombre d'eux mêmes (Hitchcock, Lang, Buñuel...) Ici l'œuvre vaut les autres, car il n'y a rien à jeter chez Polanski, une maîtrise du scénario sans bavures, une direction d'acteur qui est une véritable leçon de cinéma, un climat envoûtant, passionnant qui nous tient en haleine, à ce point que quand le rideau tombe on se dit qu'on en aurait bien repris encore une heure ou deux. Un grand thriller, très inquiétant, très noir, très pessimiste, mais quel film ! Merci Monsieur Polanski !

Nine

Un film de Rob Marshall (2010) : "Spectaculaire, glamour et sexy" s'extasie sur les affiches le critique de service de la revue "Première" ! Ah, bon ? On n'a pas dû voir le même film, moi j'ai vu un ennuyeux pensum moralisateur dont le message bien lourdingue est de nous expliquer que seul l'amour conjugal est capable d'apporter la sérénité. (L'affiche est à cet égard une tromperie sur la marchandise !) C'est ennuyeux, les flash-back avec les mômes sont ridicules, quant à Marion Cotillard, elle se prend pour une star (dans le rôle de l'épouse -forcément fidèle) mais elle en est bien loin. Reste de cette niaiserie, une chorégraphie très nerveuse (et sans doute volontairement vulgaire) mais qui n'a rien d'exceptionnelle, une Nicole Kidman bien jolie et une Pénélope Cruz éblouissante (le mot n'est pas de trop) , mais ça ne sauve même pas ce film bon pour les oubliettes !

The Terror experiment

Un film de George Mendeluk (2010). L'idée de départ est intéressante, les premières minutes prometteuses (quoique déjà la gamine…) et puis rapidement tout cela sombre dans un grand n'importe quoi où se mêlent des invraisemblances comme s'il en pleuvaient, des facilités de scénario navrantes, des personnages inconsistants, des poncifs rabattus, de la guimauve en stock... On attend jusqu'au bout la bonne surprise, en se disant devant les clichés qui arrivent gros comme une maison : il ne va quand même pas oser nous imposer ça ? Ben si, il ose ! Mais le pire c'est le "message" que ça trimbale sous l'air parano de "on nous cache tout, on nous dit rien" sans le moindre second degré. Lamentable.

Piranha 3D

Un film d'Alexandre Aja (2010) : Coté positif voila un film qui ne se prend pas du tout au sérieux, c'est du délire gore poussé à l'extrême et côté sexy on est gâté (et tant mieux si ça indispose les coincés de la braguette). La longue scène de panique sur le bord du lac est remarquable. Coté négatif, Jessica Szohr est assez mauvaise et on se demande l'intérêt de la séquence où cette dernière nous fait une crise, tout ça parce qu'elle a été entraînée à embrasser une autre fille. L'interprétation est moyenne, dominée par Elisabeth Shue dans le rôle du shérif, et si on a le plaisir de voir Kelly Brook à poil, son rôle n'est pas de composition. Quant à la fin, qui ne voit survivre que les "gentils" (les bombes sexuelles n'en faisant pas partie) elle est de ce fait tout à fait agaçante, mais heureusement gommée par le tout dernier plan qui nous rappelle que tout cela doit être pris au second degré.

Tamara Drewe

Un film de Stephen Frears (2010) : Quand il faut attendre plus d'une heure pour que le film décolle, c'est que n'est pas bon ! L'actrice principale (Gemma Arterton) est bien jolie, mais le réalisateur fait preuve d'une pudibonderie d'un autre âge en nous en cachant l'essentiel. Quant à la morale de l'histoire, c'est de nous expliquer que le libertinage ce n'est pas drôle, que l'adultère encore moins... Ah, oui l'humour : je vous assure qu'il y a quand même un bon gag, mais sur 1 h 40 ça fait pas le compte. !

Room in Rome

Un film de Julio Medem (2010). C'est à la fois très beau, très fort et magnifiquement interprété par deux merveilleuses actrices, l'espagnole Elena Anaya et la russe Natasha Yarovenko. Une histoire d'attirance mutuelle dépassant le simple physique puisque la mise à nu réciproque des personnages, pendant laquelle on oscille entre mensonge et vérité, durera le temps entier de ce magnifique huit clos. Il n'est pas question de passer sous silences les passages érotiques de ce film, ils sont tout simplement magnifiques. Quelques rares gags viennent dédramatiser la conclusion attendue. Sans doute le film est-il un peu long, mais c'est bien le seul reproche que l'on puisse lui faire.

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

Un film de Woody Allen (2010). Avec Naomi Watts, Antoni Banderas, Anthony Hopkins. C'est toujours un véritable bonheur de regarder Woody Allen et sa façon extraordinaire et unique de diriger ses acteurs (Naomi Watts est fabuleuse). Ça nous parle de l'absurdité de la vie, thème récurent chez Allen mais traité de façon autrement magistrale dans Match Point. Deux reproches, l'aventurière qui se fait entretenir par Hopkins avait-elle vraiment besoin d'être une telle nunuche de caricature ? Et puis cette fin qui ne conclut rien, alors que tant de questions restent sans réponse. Un Woody Allen mineur mais ne boudons pas notre plaisir

Star Cruiser

Un film allemand de Jack Moik avec lui même dans le rôle principal (2010, non sorti en salles en France et sorti en DVD en 2012). C'est de la Science fiction, mélange hybride de Star Wars, de Battlestar Galactica et autre produits similaires, ce film sans grande imagination et plutôt mal joué se laisse pourtant regarder sans déplaisir pourvu qu'on soit fan de SF. Lesimages sont souvent laides et l'auteur doit être misogyne, toutes les femmes sont des androïdes qui se font dégommer (sauf une) et sont aussi sexy que des bornes kilométriques.

Wolfman  

Un film de Joe Johnston (2010) avec Anthony Hopkins et Benicio del Toro. Les producteurs ont choisi de faire un remake de l'excellent film de Georges Waggner (1941, The Werewolf) en en restituant l'ambiance et la trame dramatique et de ce point de vue, le pari est réussi. Il n'en reste pas moins vrai qu'en 70 ans le thème a évolué, Landis, Dante, Nichols et d'autres sont passés par là apportant au mythe une dose de décalage compétemment absente ici. Le film souffre de quelques problèmes de script (les déplacements de Blunt demeurent un mystère, les habits de Del Toro qui se nettoient tous seuls en sont un autre. Quant à la séquence de poursuite dans Londres où Del Toro se prend pour Batman, je l'ai trouvé ratée. Au niveau interprétation : Benicio Del Toro est excellent, Anthony Hopkins fait bien le boulot, quant à Emily Blunt elle est très photogénique, mais j'ai tendance à dire qu'elle n'est que ça, d'autant que son rôle n'est pas formidablement écrit. C'est bien photographié, on n'abuse ni des effets spéciaux qui restent au service de l'action, ni des effets gores. et cerise sur le gâteau, le film est intelligent et se permet l'air de rien de critiquer férocement l'Angleterre profonde, le fanatisme religieux, la suffisance universitaire, l'intolérance et la bêtise de la foule. Certaines scènes sont hallucinantes comme celle de l'amphithéâtre. C'est paradoxalement davantage un film d'ambiance qu'un film d'épouvante ! Mais quelle ambiance !

Hisss

Un film de Jennifer Lynch (2010). Réalisé par la fille de David Lynch, ce film est une catastrophe, rien n'est maîtrisé, les acteurs sont mauvais (sauf peut-être la femme du flic), les seconds rôles abominables (mention spéciale à la belle-mère), les effets spéciaux ridicules, le rythme soporifique, l'action inintéressante. Quant à la très belle Mallika Sherawat dans un rôle muet son potentiel sexy (elle a bien été engagé pour ça, non ?) se trouve les trois quart du temps édulcoré de façon grotesque. Rien à sauver !

Robin des bois

Un film de Ridley Scott (2010) avec Russell Crowe et Kate Blanchett. Non seulement le film ne démarre jamais, mais comme catalogue d'inepties incohérentes on a rarement fait pire, le summum étant atteint par la scène du débarquement (ce n'est plus Robin des bois c'est le soldat Ryan au Moyen-Âge !) On a aussi un chef de guerre qui part à la guerre sans casque exposant ainsi sa fière calvitie, Kate Blanchett qui se prend pour Jeanne d'Arc (blessée seulement), un commandant d'armée (le roi qui plus est) qui prend la tête d'une charge, Robin qui nous fait un discours politique et cerise sur le gâteau, l'une des rares flèches tirée par Robin qui atteint le cou de sa cible chevauchante à 300 mètres…. On a beau dire que c'est du cinéma ça fait beaucoup ! Reste quoi ? Quelques scènes de batailles, quelques reconstitutions festives, la classe de Kate Blanchett… pour 2 h 30 de projection !

Shutter Island  

Un film de Martin Scorsese (2010) avec Leonardo DiCaprio et Ben Kingsley. Une histoire de fou, c'est le cas de le dire ! Contrairement à ce qu'on a pu lire çà et là, le film est directement lisible et compréhensible et ne nécessite aucune seconde vision et cela malgré la complexité du scénario. Cela est à porter au crédit du réalisateur (Et oui, c'est du Scorsese, pas du Lynch !). On croit au départ à une enquête d'un quelconque inspecteur Duflair qui repère tout de suite les indices au bon endroit, et on s'aperçoit au bout d'un moment que ce n'est pas ça du tout, on est en fait dans un thriller psychologique de très haute volée, remarquablement bien scénarisé (puisque tout s'explique à la fin) et réalisé de main de maître. DiCaprio est excellent, Ben Kingley fait du Ben Kingsey. Malgré tout il manque paradoxalement un grain de folie à ce film sur la folie qui permettrait de le considérer comme un chef d'œuvre.

London Underworld

Un film de Steven Lawson (2010). L'idée de départ de mélanger film de mafieux et film de vampires n'est pas forcement idiote si on veut faire dans le décalage, le souci, c'est que de décalage il y en a point, aucun humour, ces messieurs  dames se prennent au sérieux. Le casting est étonnant : côté masculin : un galerie d'abominables tronches de cake qu'on n'aimerait pas rencontrer seul la nuit, côté féminin, des jolies filles, mais attention, pas un poil d'érotisme même quand ça se passe dans un club avec go-go danseuses ! Comme souvent dans les scénarios écrits trop vite, on trouve des facilités, des situations abracadabrantes et du grand n'importe quoi. On n'éprouve de l'empathie pour personne, on se fiche complétement de la fin incompréhensible, mais ça se regarde quand même. (si on a rien d'autre à faire !)

L’Affaire Rachel Singer (The Debt)

Un film de John Madden (2010) avec Helen Mirren et Jessica Chastain. Une histoire qui avait du potentiel, mais parasitée par une mise en scène sans véritable inspiration, des épisodes sentimentaux qui ne servent à rien, une interprétation globalement peu convaincante (même Helen Mirren paraît en petite forme) et surtout une seconde partie d'une totale absurdité. Sinon, Jessica Chastain est bien jolie !

The town

Un film de Ben Affleck (2010) avec lui-même. Ça commençait si bien qu'on en arrivait à oublier que Ben Affleck joue comme une savate (mais le mec du FBI joue encore plus mal !) l'action est intense, les scènes de violence très efficaces grâce à un montage très pro. Et puis il y a Rebecca Hall qui apporte une touche de beauté et de talent. (malgré la scène de plumard complètement ratée) Pourquoi alors faut-il que tout s'écroule au cours de ce troisième braquage qui collectionne les invraisemblances comme s'il en pleuvait (le pire étant ce mec cerné par une trentaine de flics qui le ratent tous) et par cette fin bien gnangnan où il ne manque que le son du violon ?

Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour...  

Un film de Pascal Thomas (2010) avec Marina Hands, Julien Dore Guillaume Galienne. Julien Doré n'est pas un acteur et il est tout juste passable, en revanche Marina Hands crève l'écran en jouant un peu à la manière d'isabelle Carré. L'histoire est roublarde, loin de la comédie romantique neuneu que laissait présager le début. On a droit à une comédie satirique assez mordante, il est dommage que la fin (après l'explosion) soit aussi mièvre que ratée

Rabies

Un film d'épouvante israélien (2010) de Aharon Keshales et Navot Papushado. Les trois quarts du film sont vraiment très bon. Les filles sont très belles, l'ambiance est glauque a souhait et c'est très astucieux puisque l'horreur ne vient pas forcement de là où on l'attendrait. (le policier sadique est en la matière particulièrement bien vu). Dommage que le dernier quart n'ait pas été pensé de façon plus cohérente car elle est très décevante eu égard au bon niveau du reste du film. A voir tout de même.

Saint

Un film de Dick Maas (2010). Une idée de base originale et iconoclaste, un bon début, puis le film s'enlise n'offrant plus ni surprise, ni suspense et perdant son rythme et l'essentiel de son intérêt en route.

La Meute

Un film de Franck Richard (2010) Laid, fatiguant, interminable, inintéressant, stupide. Yolande Moreau et Benjamin Biolay jouent comme des pieds, la photo est horrible. Poubelle.

Crazy Night

Un film de Shawn Levy (2010). Le scénario est volontairement farfelu mais fonctionne assez bien surtout au début. La réalisation est correcte mais sans brio, elle souffre même d'un invraisemblable tunnel où pendant près de 10 minutes toute action s'arrête et où nos deux tourtereaux, qui ont pourtant autre chose à faire, dissertent en plan fixe sur les problèmes de leur couple, ce dont tout el monde se fiche éperdument. En fait tout le film repose sur le couple : Steve Carell, Tina Fey, et si le premier nous fait un presque sans faute, Tina Fey nous livre une prestation extraordinaire, un véritable abattage, en fait elle tient tout le film l'illuminant de son charme et de son talent. Un vrai plaisir de la voir jouer à ce point que sa seule présence mérite la vision du film.

L'Empire des Ombres

Un film de Brad Anderson (2010). Plus de lumière et ceux qui ne sont pas éclairés sont désintégrés. On a reproché au réalisateur de ne rien expliquer ! Bizarre car c'est pourtant clair : Dieu le père voit que sa création n'a pas fonctionné alors il fait un reboot (c'est Paul qui le suggère dans le film). Les autres explications (genre physique) ne tiennent pas sinon comment expliquer que les animaux restent vivants ? Alors il est évident que vu rétrospectivement avec ce filtre-là, le scénario ne tient pas debout et que la fin mielleuse, ridicule et christique enfonce le film dans la nanardise (l'idée du canasson, elle est venue sous acide ou quoi ?). Et quelque part c'est dommage parce que l'essentiel du film est assez prenant, avec des acteurs plutôt bien dirigés, des rebondissements, de la tension, tant qu'on ne sait pas ce qui se passe. On tombe donc de haut !

Zombies of Mass destruction

Un film de Kevin Hamedani (2010). Une série B bien fauchée et aux effets spéciaux très cheap absolument réjouissante de par son, côté iconoclaste, toute l'Amérique bien-pensante et hypocrite en prend pour son grade. Il y a des scènes d'anthologie (le beauf qui oblige une américaine d'origine iranienne à chanter l'hymne américain ou le curé qui possède un convertisseur pour "guérir" les gays. Aucun code n'est respecté (la scène avec la petite fille vaut son pesant de cacahuètes). On regrettera juste la fin aussi nian-nian que peu inspirée.

Machete

Un film de Robert Rodriguez (2010). Une bonne surprise de la part de ce réalisateur très inégal. On est en plein dans la parodie et le second degré et ceux qui râlent après les "invraisemblances" ont donc tout faux. Malgré son physique "difficile" et inquiétant Dany Tréjo parvient à crever l'écran et à nous intéresser à cette histoire, certes complètement déconnante mais au fond pas si bête que ça. Robert de Niro dans le rôle d'un sénateur démago à l'air de s'amuser comme un petit fou et le casting féminin nous ravit (Jessica Alba, Michelle Rodriguez, Lindsay Lohan). De l'action super vitaminée, un peu d'érotisme, on ne s'ennuie pas une seconde !

Easy money

Un film de Daniel Espinoza (2010) La réalisation est brouillonne (le réalisateur se rattrapera dans "Life") mais c'est surtout le scénario qui est lourd et qui part d'une fausse bonne idée sans réelle surprise, avec en plus (et on se demande pourquoi) une couche de mélodrame (la petite fille). La confusion n'est jamais évitée (certains personnages se ressemblent) et on se demande qui est avec qui, qui est contre qui… on se demande mais on s'en fiche dans la mesure où ce film bavard et peu cohérent ne passionne à aucun moment et où il ne crée aucune empathie pour les personnages, d'autant que le montage est déroutant. Ennuyeux et inintéressant

Le siffleur

Un film de Philippe Lefebvre (2010) avec François Berléand, Thierry Lhermitte, Clémentine Celarié. Une bonne idée de départ mais qui ne mène nulle part, Certains acteurs se débrouillent (Lhermitte, Borléand), les autres non, on peut admirer Clémentine Célarié resplendissante à 55 ans. Sinon, ben sinon c'est très embrouillé, limite incompréhensible, on ne rit jamais, et on sait que dans 15 jours on aura déjà oublié ce film creux.

Buried

Un film de Rodrigo Cortes (2010) Pour reprendre les propos d'un collègue : "Après Cloverfield et Paranormal Activity, la cinescroquerie refait son apparition". Ce film souffre de deux défauts impardonnables. D'abord le scénario, quand on en écrit un, on ne peut pas penser à tout, mais la moindre des choses est de faire relire son texte par des gens compétents qui vont pouvoir relever les éventuelles invraisemblances et incohérences. Ce travail n'a pas été fait et un site spécialisé en a relevé plus de 20 et des gratinées ! Critiques et public ne se sont aperçus de rien, sans doute, était-ils éblouis ? Mais par quoi ? Parce que, et c'est le second défaut : Où est le cinéma là-dedans ? nulle part, à la limite ce pourrait être un (mauvais) conte radiophonique illustré de temps à autre, mais ici on a de des images qui n'ont de cinématographiques que le nom. L'idée de départ était tout simplement non cinématographique et le résultat est pitoyable..
Petit catalogue d'incohérences (Juste quelques unes que tout le monde aurait dû voir)
Que fait le serpent dans le cercueil ? Il n'a aucune raison d'être sous terre, même à faible profondeur, et à fortiori dans le pantalon de Paul. Certes, on pourrait imaginer qu'il se soit faufilé à travers un passage aéré. Mais s'il y a de l'air Paul ne devrait pas étouffer.
Par ailleurs, quand Paul inspecte les planches du cercueil, il ne voit pas le trou par lequel le serpent s'est faufilé
Si on lui a donné un téléphone, c'est pour qu'il s'en serve, pourquoi alors lui donner un téléphone dont la majorité des inscriptions sont en arabe.
Qu'on nous explique à quoi ça sert d'allumer son briquet pour consulter un écran rétroéclairé ?
La barre fluorescente devrait briller, ne serait-ce que légérement à travers le sac à dos

Stone

Un film de John Curran (2010) avec Robert de Niro, Edward Norton, Mila Jovovich. La preuve que le casting ne fait pas tout, d'ailleurs si de Niro passe et Jovovich se défend plus que bien, Norton est mal à l'aise. La réalisation est lente et primaire, abusant des dialogues en champs contre champ jusqu'à l'ennui et le propos est inintéressant. On ne saura jamais où le réalisateur voulait en venir ni l'utilité de certaines scènes, et puis cette ambiance mystico religieuse finit par devenir insupportable jusqu'à la nausée. Poubelle. !

Skyline

Un film de Greg et Colin Strause (2010). Pendant un quart d'heure il ne se passe rien, c'est très mauvais signe, mais c'est pour nous présenter de la pire des façons les protagonistes dont le héros aussi charismatique qu'une cheminée d'usine. En fait le film ne fonctionne jamais, on a de l'empathie pour personne, on se fiche ce qui va arriver au petit groupe, et puis il faut faire avec les absurdités du scénario : pourquoi aller sur le toit ? Pourquoi un alien capable de briser un hélicoptère a du mal avec une nana fatiguée armée d'une hache de pompier ? Bref tout cela est dérisoire, inintéressant et raté sauf les séquences faisant la part belle aux effets spéciaux qui ne sont pas trop mal.

My soul to take

Un film de Wes Craven (2010) Il faut toujours se méfier des titres de film contenant le mot "âme" dans le titre, mais enfin c'est du Craven et on regarde. La première demi-heure n'est pas si mal avec quelques épisodes sanglants assez absurdes mais bien dans le ton de ce genre de film, après ça se met à blablater grave et on se fiche un peu des états d'âmes et des rapports compliquées de cette bande de pitres d'autant que côté casting, ça craint un maximum. On attend une surprise qui ne vient jamais… Ah si, le méchant se déguise avec une panoplie hirsute qui fait 40 centimètres de plus que lui. En voilà un mystère que le film n'explique point !

Unstoppable

Un film de Tony Scott (2010) avec Danzel Washington et Chris Pine. C'est à peine commencé qu'on sait déjà comment ça va se terminer, voilà qui est mauvais signe, alors on tire à la ligne avec des tas de plan courts, des effets de maquettes et une lisibilité pas toujours évidente, on transforme deux types peu complémentaires en héros du jour et on y ajoute un peu de guimauve à deux balles. C'est dire si c'est palpitant, peut se regarder si vous étiez passionné par les trains électriques en étant petit ou si vous êtes abonné à la Vie du rail

Frozen

Un film d'Adam Green (2010). Un survival sur un télésiège, on ne nous l'avait pas encore fait. Et ça fonctionne plutôt bien, il y a de la tension, un certain suspense et une bonne interprétation de Emma Bell. Quelques "temps calmes" sont parfois un peu gavant mais ce n'est pas si grave. Maintenant balayons les critiques saugrenues : "nos trois "héros" passent leur temps à prendre de mauvaises décisions" : effectivement mais s'ils avaient prises les bonnes il n'y aurait pas eu de film ! "Il n'y a pas de loups dans les stations de ski" ! Dans la vrai vie, sans doute, mais  là on est au cinéma, alors pourquoi pas ?

The crazies

Un film de Breck Eisner (2010). Un film de Zombie qui se regarde sans ennui avec une belle actrice féminine (Radha Mitchell), c'est déjà ça. Bizarrement la tension baisse au fur et mesure que le film avance, le héros et sa blondinette n'arrêtant pas de se sortir de toutes les situations avec juste quelques égratignures, à force ça devient pénible et l'accident final est à ce propos la scène de trop. Le film aurait pu être intéressant en développant davantage l'épisode de l'intervention militaire, mais cette bonne séquence est ensuite laissée à l'arrière-plan, le réal préférant enchainer les clichés du genre. On va dire que c'est moyen

The silent house

Un film uruguayen de Gustavo Hernandez (2010). Filmé prétendument en un seul plan séquence (je dis prétendument parce qu'il y a au moins un fondu au noir) ce film est la preuve s'il en fallait encore que la technique n'est d'aucun secours si l'histoire est inintéressante. Ça n'a pas de rythme, c'est laid, on s'ennuie, on s'endort et ça donne envie de laisser tomber.

Lost Future

Un téléfilm de Mikael Salomon (2010). Un téléfilm offrant quelques bellesimages post apocalyptiques, une réalisation assez nerveuse (mais pas toujours) Mais des acteurs peu convaincants et trop propres sur eux, des costumes débiles (il faut voir comment est fringué l'héroïne) et surtout un scénario puéril dénué de toute intelligence et dans lequel tout suspense est absent puisqu'on sait dès le début comment tout cela va finir et comme si ça ne suffisait pas les invraisemblances tombent comme des grêlons.

Polissons et Galipettes (deconstructed)

Un film de Cécile Babiole (2010). Ne vous faites pas avoir ce n'est pas le film de 2002, mais une compilation qui prétend s'en inspirer ! Drôle d'inspiration complétement WTF, puisqu'au au lieu de nous présenter des courts métrages pornos d'origines, on les accélère, on les ralentit, on les passe en boucle, on fait des mosaïques, des anamorphoses et des ondulations illisibles. Et tout cela s'accompagne d'une bande son grotesque. A sauver les deux amusantes séquences avec les deux infirmières, un trio bucolique et le cartoon, quant au quatuor bisexuel pourtant plein de promesses, il est bousillé par sa reconstruction. Un beau gâchis !

The Killer Inside Me

Un film de Michael Winterbottom (2010) avec Jessica Alba et Kate Hudson. S'il y a un truc qui m'insupporte dans le cinéma américain, c'est cette complaisance envers la violence qui contraste avec la tartufferie des scènes de sexe. Et ici cette contradiction atteint son paroxysme, la violence est appuyée à l'extrême alors que par ailleurs on se contorsionne comme des acrobates pour éviter de dévoiler la moitié du quart d'un téton. Sinon ce film souffre de pas mal de confusions et d'incohérences, on ne se raccroche à rien et la fin est d'un grotesque achevé. On ne prend aucun plaisir à la vision de film creux. A souligner la malhonnêteté de la bande son, on nous passe de la country mais c'est du classique qui accompagne le tueur et qui en joue au piano, car c'est bien connu les amateurs de musique classique sont tous des sociopathes, il y a décidemment des baffes qui se perdent.

La princesse de Montpensier

Un film de Bertrand Tavernier (2010) avec Lambert Wilson et Mélanie Thierry. Commençons par ce qui ne va pas : les dialogues sont trop écrits, genre " je te sors une réplique magistrale du tonnerre de Dieu", et l'autre qui lui répond par une réplique super bien tournée, où toute spontanéité, tout naturel semble absent. Parlons du casting, Mélanie Thierry est vraiment très bien, illumine le film et n'est pas avare de son corps, et Lambert Wilson montre tout son talent. On a beaucoup critiqué Grégoire Leprince-Ringuet, c'est vrai qu'il ne nous fait pas une prestation extraordinaire, mais il n'y a pas de quoi s'enfuir en courant non plus. Le scénario, on pourra dire c'est une histoire de cul comme il y en a des milliers, sauf qu'on nous présente ici un personnage féminin complexe, fort et attachant, et puis Tavernier nous dépeint tout ça avec une très belle mise en scène, une superbe photographie, de beaux décors, de beaux costumes accompagnés d'une belle musique de Philipe Sarde. Finalement on est sous le charme même si on regrette de ne pas l'être davantage

RED

Un film de Robert Schwentke, (2010) avec Bruce Willis, John Malkovich, Morgan Freeman, Helen Mirren. Sympathique, très foutraque et second degré, porté par un quatuor d'acteurs qui à l'air de bien s'amuser. Karl Urban n'est pas bon du tout mais Marie-Louise Parker se débrouille plutôt bien et on remarquera le petit rôle d'Ernst Borgnine à 93 ans. Le scénario est minimaliste en forme de jeux de piste avec quelques trouvailles énormes, genre "il faut aller à l'ambassade de Russie pour obtenir les plans des locaux de la CIA". Beaucoup de choses positives mais le film est prisonnier de son script trop linéaire, et se met rapidement à tourner en rond.ne parvenant plus à nous surprendre.

Casino Jack

Un film de George Hickenlooper (2010) avec Kevin Spacey. C'est un film d'acteur et il faut bien constater que Spacey est parfait même si on se serait bien passé de ses imitations qui nous passent au-dessus de la tête. L'histoire quand a elle n'est pas exempte de confusion, on a du mal à évoluer le degré de corruption de chacun des protagonistes et il y en a un paquet, c'est d'autant plus dommage que ça empêche le film de s'élever au niveau de son ambition ! D'ailleurs c'est quoi le message ? Dire que le monde de la politique est pourri, c'est pas nouveau ! Mais on fait quoi à la place ? Personne n'a encore trouvé la solution, ça se saurait !

Atrocious

Un film de Fernando Barreda Luna (2010) Mais de qui se moque-t-on ? Le film est un monument d'ennui, les acteurs sont mauvais, la caméra fait mal aux yeux, on filme des buissons, des chemins, des arbres, de l'herbe…on se perd mais on se retrouve sans aucune logique. Tout le monde à le droit de faire joujou avec une caméra, mais de là à se prétendre cinéaste… autant se prétendre cuisinier après son premier œuf au plat !

The Bill Collector

Un film de Cristobal Krusen (2010) avec Danny Trejo. Attiré par l'affiche montrant un Danny Trejo en pleine forme j'ai acheté le DVD. J'ai déchanté au visionnage qui ne montre qu'une série de dialogues aussi interminables qu'inintéressants et de situations débiles et en tous cas rien qui ne puisse retenir l'attention pendant 90 minutes.

Mr. Nice

Un film de Bernard Rose (2010) avec Chloé Sevigny. Un biotype tiré du livre écrit par le "héros du film", donc il se donne le beau rôle, on ne peut pas lui reprocher mais il faut le savoir ! Le souci du film c'est qu'il plein de choses intéressantes mais pas assez pour en masquer l'aspect brouillon, on est souvent largué avec toutes ces ellipses, ces séquences non achevées et ce perpétuel sentiment de confusion. C'est d'autant plus dommage que le sujet était intéressant, le regard dédramatisant, et que Rhys Ifans y est remarquable dans le rôle principal.

Psychosis

Un film de Reg Traviss (2010). Mauvais de chez mauvais, aucun rythme, histoire inintéressante, plans qui se trainent, acteurs à la ramasse, dialogues scolaires, ellipses malencontreuses, comportements absurdes des protagonistes, flash-back illisibles, twist final vaseux et comme si ça ne suffisait pas on nous impose une prétendue vision d'orgie ou toutes ces dames conservent leur soutien-gorge. Fuyez, braves gens, fuyez !

Mother's day

Un film de Darren Lynn Bousman (2010) avec Rebecca de Mornay. Un jeu de massacre parfaitement réussi. Quand le méchant est réussi, le film l'est aussi aimait à répéter Alfred Hitchcock,, ici nous avons trois méchants pour le prix d'un, deux agités du bocal aussi sadique que sans considération pour la vue humaine, mais le pompon, c'est leur maman, incarnée avec brio par Rebecca de Mornay dans un rôle de composition très complexe. Contrairement a ce qu'on voit trop souvent le film se garde de tout manichéisme, certes les méchants sont méchants et frappés, mais les autres ne sont pas si clairs que ça, et la situation dans laquelle ils se retrouvent révèle leur véritable nature. Impressionnant… et sanglant.

Le chasseur de primes

Un film de Andy Tenant (2010) avec Jennifer Aniston. Mauvais de chez mauvais, le scénario abracadabrant n'est qu'un prétexte pour un "je t'aime, moi non plus" dont on prévoit le final dès le début, mais on aurait pu éviter de tomber dans quelque chose de moins lourdingue, parce que de ce côté-là on est servi, on a aussi un peu de guimauve en champ contre champ avec un Gérad Butler qui ne s'est jamais départi de son facies bovin depuis "300". Et si on regarde jusqu'au bout c'est uniquement parce qu'il y a Jennifer Aniston.

Fair game

Un film de Doug Liman (2010) avec Naomie Watts et Sean Penn. Un thriller politique très intéressant sur une affaire peu connue en France, on apprend donc des choses vraiment peu reluisantes sur l'administration Georges W. Busch. L'interprétation est excellente, Naomie Watts crève l'écran même si j'ai eu l'impression qu'elle avait un peu tendance à se regarder jouer dans ce film, mais on pardonne. Sean Penn se fait voler la vedette mais reste très bon. A souligner aussi le rôle étonnant de David Andrews dans le rôle de l'horrible avocat Scooter Libby. Ça manque un peu de punch quand même.

Salt

Un film de Philip Noyce (2010) avec Angelina Jolie. Un scénario d'une rare absurdité enfilant les invraisemblances et les idioties comme s'il en pleuvait. Mais Angélina Jolie sait nous surprendre, non pas tellement par son jeu mais par son charme, alors on regarde quand même et on se laisse prendre au jeu sans y croire une seconde. Sans doute l'histoire aurait été plus intéressante en étoffant les personnages tous réduits à leurs fonctions, mais aurait-on regardé jusqu'au bout ?. On sauvera quels rares scènes qui ont une gueule comme celle de la messe d'enterrement, A remarquer que le film laisse en plan une question fondamentale, qu'est devenu le toutou laissé chez la voisine ?

La Tueuse  

Un téléfilm de Rodolphe Tissot (2010). Je pensais tomber sur une "sérial killeuse" et je tombe sur une adict au poker. Comme je n'y connais rien, ça n'aide pas ! L'intrigue est inintéressante et tourne pas mal en rond en s'encombrant de remplissage inutile. Il y a juste un petit suspense d'ailleurs assez grotesque dans la partie finale. La réalisation est minimaliste et l'interprétation est catastrophique et si Adrienne Pauly fait des efforts visibles mais sans parvenir à être crédible dans la durée, les autres font pitié. Et puis tout ça est très mécanique, la majorité des protagonistes ne sont que des pantins. Bref, ça ne m'a pas branché !

Night and Day

Un film de James Mangold (2010) avec Tom Cruise et Cameron Diaz. Après avoir raté "Identitiy" et massacré "3 heures 10 pour Yuma", Mangold se plante encore une fois. Après un début prometteur (les débuts sont souvent prometteurs), on comprend qu'on est à fond dans la parodie, Pourquoi pas ? Et d'ailleurs ça fonctionne un peu avant qu'on devienne gavé par tant de situations répétitives, trop de parodies finissant par tuer la parodie, et puis la parodie c'est comme la chapelure, c'est meilleure quand elle est fine ! Ajoutons-y le décousu absurde des situations, des dialogues ridicule, et un Tom Cruise guère convainquant, ça ne fera pas la rue Michel. A sauver le minois de Cameron Diaz et éventuellement l'intervention des taureaux

6 guns

Un film de Shane Van Dyke (2010) Remake assez mou de l'excellent " Un colt pour trois salopards" (1971) mais qui ne lui arrive pas à la cheville, Sage Mears est bien jolie, mais ce n'est pas Raquel Welsh, La distribution masculine n'a rien d'extraordinaire et les personnages ne sont pas creusé à l'exception du shérif trouillard. Beaucoup de clichés y compris la sempiternelle et interminable leçon de tir. Pas terrible mais regardable. PS : pourquoi "6 guns", je n'ai pas compris ce comptage !

A l'école des soubrettes

Un film de Jean-Philippe Smelt (2010). Alors que le cinéma X se meurt, la demande en la matière s'étant transférée vers des courts métrages ciblés sur Internet, certains ont essayé de renouveler le genre. Celui-ci a au moins trois atouts, sa durée (113 minutes), un fantasme fort, celui de la soubrette de charme et un scénario qui le sert. De plus la photo n'est pas si mal. Hélas, on aurait souhaité un peu d'originalité qui aurait fait s'écarter le film des scènes obligées, la comparaison avec les grands classiques des années 1970-1980 est édifiante, on est deux étages en dessous. Quant à ces demoiselles, elles font ce qu'elle peut, mais là encore, pour arriver à la cheville des Lahaie, Gambier, Jess, il y a du boulot. Cela dit ce n'est pas nul non plus.

Date limite

Un film de Todd Phillips (2010) avec Robert Downey Jr. Que le thème soit rabâché n'est pas en soi un problème, on peut toujours faire des variations encore faut-il que ça tienne la route. Donc après une situation de départ bien amorcée, on a droit à des gags visuels et des répliques vachardes, mais ça tombe très souvent à plat, le seul gag qui m'a surpris étant celui du chien qui se paluche, sinon merci pour la lourdeur, le pompon étant atteint avec la séquence automobile à la frontière. On doit aussi se farcir un prêchi-prêcha interminable au bord du grand canyon et que dire de la fin, là où il aurait fallu faire dans le décalé, d'autant qu'on avait les ingrédients, on fait dans le bisounours, l'amour éternel, l'amitié virile, il ne manque plus que le son des violons. J'avoue quand même avoir été bluffé par l'excellent jeu d'acteur de Robert Downey Jr.

L'arnacœur

Un film de ¨Pascal Chaumeil (2010) avec Romain Duris et Vanessa Paradis. Que le scénario soit invraisemblable n'a strictement aucune importance, c'est du cinéma ! Que la fin soit prévisible n'a rien de grave, en revanche la façon dont cette fin est montrée fait office de gros cliché sucré. Le film a une tendance surtout dans sa dernière partie à nous la jouer eau de rose et ça a du mal à fonctionner. Pour le reste Duris fait bien le boulot et si Vanessa Paradis est insipide, le film est rythmé par les apparitions déjantés de Julie Ferrier et François Damiens qui s'amusent comme des petits fous. Dans le genre déjanté (de charme) on a aussi Helene Noguerra. On ne s'ennuie pas mais on ne se passionne pas non plus. C'est bancal, le gags sont souriant mais sans plus et certaines scènes ne servent à rien (la démo de danse de Durris). Gros succès public et critique grâce à une habile campagne de marketing, il n'y avait pourtant pas de quoi s'affoler.

Le Mac

Un film de Pascal Bourdiaux (2010) avec José Garcia, Gilbert Melki, Carmen Maura. C'est une bonne surprise, oh, certes ce n'est pas du grand cinéma mais ça remplit parfaitement son cahier des charges d'abord en offrant à José Garcia l'occasion de faire un show survitaminé, mais aussi en s'articulant sur un scénario qui n'est peut-être pas génial mais qui a le mérite d'exister. Melki, toujours aussi class, donne efficacement la réplique à Garcia, ces demoiselles ne sont pas pudibondes, les bons mots et les situations absurdes foisonnent et surtout on ne s'ennuie pas une seconde. On déplorera néanmoins la prestation calamiteuse du footeux Sylvain Wiltord.et le cafouillage final.  A regarder le cerveau débranché, parfois ça fait du bien.

Commissaire Spack

Un film suédois de Fredde Granberg (2010). Une comédie policière complètement loufoque et assez courte qui se regarde sans déplaisir. On voit évoluer un trio d'enquêteurs complètement déjanté dont l'amusante Cecilia Frode (qui reprend quasiment le look de Mila Jovovich dans le 5ème élément), un commissaire glouton, et un inspecteur névrosé. On notera aussi un supérieure hiérarchique transgenre et un gadget pour déchiffonner les papiers froissés dans les poches de pantalon dans une vidéo. Ça n'a rien de génial mais ça occupe les yeux.

Le Marquis

Un film de Dominique Farrugia (2010) avec Richard Berry, Franck Dubosc, Jean-Hugues Anglade. Ce n'est pas le film du siècle, c'en est même fichtrement bien loin ,mais ce n'est pas non plus la catastrophe martelé par certains. Un film que l'on regarde jusqu'au bout sans ennui et sans exaspération ne saurait être nul. Cela dit ce n'est pas terrible, c'est un film comique et chercher la vraisemblance serait futile, mais là on est souvent à la limite du n'importe quoi, les facilités de scénario s'enfilant comme des perles. On a connu Anglade en meilleure forme, Berry fait grosso modo le boulot et Dubosc évite de cabotiner (enfin presque).

Very Bad Cops

Un film de Adam McKay (2010) avec Will Ferrell, Mark Wahlberg, Eva Mendes. Que dire sinon qu'on a vu pire ! Mais on a aussi vu tellement mieux. C'est une comédie policière, on n'a donc pas besoin d'un scénario en béton, mais faut quand même que ça ressemble à quelque chose, et là on a l'impression d'être au milieu d'un cahier de brouillon. Alors c'est vrai Eva Mendes est une bombe, Ferrell est souvent rigolo, Wahlberg se défend, mais ça ne fit pas un film tout ça !

Night Wolf

Un film de Jonathan Glendening (2010) avec Isabella Calthorpe. C'est fauché et ça se voit, La quasi-totalité du film lorgne davantage vers l'enfermement face au danger (comme dans la Nuit des Morts Vivants) que vers les codes du film de loups-garous, d'ailleurs on ne le voit jamais (sauf à la fin). Si les acteurs font le taf, Isabella Calthorpe a beaucoup de classe, le scénario n'est pas toujours très clair, la réalisation ayant des problèmes avec la topographie des lieux et la position géographique des protagonistes. Quant à la scène finale ou Sarah se balade en cachant sa nudité avec une bâche en plastique… fallait-il nous imposer ça ?

L'Immortel

Un film de Richard Berry (2010) avec Jean Reno, Kad Merad, Marina Foïs, Jean-Pierre Darroussin, Ils se sont mis à cinq pour écrire le scénario ? Et personne n'en a relevé les faiblesses et les absurdités ? A la finale on a une histoire qui se regarde, mais sans passion tellement elle est inscrite dans la banalité. La réalisation est parfois clipesque et franchement fatigante, idem pour le montage trop découpé. Côté interprétation si Réno et Foïs s'en sortent plus ou moins, Ked Merad est franchement une erreur de casting et Daroussin est très limite. Quelques surprises dans les seconds rôles avec Joséphine Berry et le môme qui est bien dirigé. Quant à la bande son, j'ai adoré, d'autant que l'écouter permet de faire passer les aberrations du film.

The Troll Hunter

Un film norvégien d'André Øvredal (2010). Le found footage a quelques cibles privilégiées parmi lesquelles les passionnés d'ésotérisme, de paranormal, voire les complotistes, Ainsi on peut tenter de vous faire croire aux petits hommes verts, aux sorcières, aux fantômes…. Mais tenter de nous faire croire aux Trolls surtout quand il s'agit de créatures gigantesques que personne ne voit, faut pas pousser quand même. Donc le postulat de départ s'avère mauvais, sauf si le réalisateur avait choisi le second degré ou la parodie, mais ce n'est pas du tout le cas, ça se prend au sérieux de chez sérieux. Alors le résultat : le début est intéressant puisque c'est une mise en place assez bien gérée, mais dès la rencontre avec le premier troll, le film se met à tourner en rond sans rien proposer de vraiment nouveau sinon quelques invraisemblances, on s'ennuie et on n'attend qu'une chose c'est que le supplice se termine.

Un balcon sur la mer

Un film de Nicole Garcia (2010) avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, Michel Aumont, Sandrine Kiberlain, Claudia Cardinale. Globalement le film est plutôt agréable à regarder. On ne s'ennuie pas et la distribution est de qualité avec un Jean Dujardin efficace et une Marie-Josée Croze stupéfiante et lumineuse. Dans les second rôles c'est toujours un plaisir de voir jouer Michel Aumont, quant à Sandrine Kiberlain, elle n'a hélas pas assez de place pour s'exprimer. Le film accuse certaines faiblesses, ainsi le mécanisme de l'escroquerie immobilière n'est jamais explicité, certes, ce n'est qu'une toile de fond dans cette histoire mais c'eut été mieux en sachant que quoi il s'agissait. On peut aussi regretter ce montage à la serpe encombré d'un trop plein de de flash-back et puis l'enchainement des derniers plans est assez nébuleux. A remarquer que le sous-texte évoquant le contexte dramatique de l'indépendance de l'Algérie est traité de façon subtile. Malgré ses défauts, ce film reste sympa à regarder

Prince of Persia : Les Sables du Temps

Un film de Mike Newell  (2010) avec Jake Gyllenhaal, Gemma Arterton , Ben Kingsley. Dans un péplum, le méchant à toujours une sale gueule, ce qui fait qu'on le reconnait toujours, le héros, lui doit affronter des tas d'adversaires divers et variés mais il n'y a jamais de suspense puisque on sait bien qu'il s'en sortira, un sorcier donnera un coup de main aux méchants. On est donc dans un péplum, mais un péplum numérique et sautillant. Et c'est justement là que ça lasse, parce qu'au bout d'une heure sans enjeu on commence à fatiguer sévère. Et puis cette idée de saut temporel ne m'a pas paru bien terrible, en revanche Gemma Atterton ! Whaouh

Rammbock (Berlin Undead)

Un film allemand de Marvin Kren (2010). C'est court (1 heure). On est donc tout de suite dans la bain, sans que les personnages soit développées (c'est un choix, privilégiant l'aspect "ça pourrait être vous !" On a droit à quelques bonnes idées, notamment le choix de cette cour d'immeuble comme unique lien entre les protagonistes, quelques scènes choc inattendues (le suicide du couple) Mais aussi quelques clichés tenaces (combien de fois nous a-t-on infligé les armoires contre les portes) A la fin ça se gâte, avec deux personnages qui sortent d'on ne sait où, une astuce à la McGyver et un final avec le requiem de Mozart qui se voudrait tragique mais qui n'arrive qu'à être granguignolesque. Ajoutons-y une photo volontairement grisâtre et un jeu d'acteur approximatif et cela nous donnera un résultat plutôt moyen. PS : Au fait pourquoi Michael dort-il avec une tête de nounous sur la tête ?

Terror Trap

Un film de Dan Garcia (2010) avec Michael Madsen, Heather Marie Marsden. Pourquoi tant de haine ? C'est vraiment si difficile que ça de prendre le film pour ce qu'il est. Une série B (même un peu Z) qui s'assume en tant que telle. Evidemment l'intrigue étant simple et courte elle est allongée par des scènes de bavardages assez peu intéressantes, mais le couple vedette joue très bien et Heather Marie Marsden est véritablement une jolie femme. De plus le film a une énorme qualité, jamais les exécutions ne sont montrées, les auteurs n'ont pas voulu en faire un film de voyeurs mais une sorte de survival-thriller. Alors évidement on comprend que ça puisse grogner du côté des voyeurs dépités

From Paris with Love

Un film de Pierre Morel (2010) avec John Travolta, Jonathan Rhys-Meyers. Le titre est joli, ça aurait pu être celui d'un film de Woody Allen, mais ici ce n'est qu'un film d'action très bas de gamme. Regarder ce fim au premier degré n'a strictement aucun sens puisque le fil narratif est incompréhensible et que le déroulé se résume à "on tire sur tout ce qui bouge.". Le soucis c'est qu'au second degré ça ne fonctionne pas non plus, la faute à un scénario mal écrit et incohérent mais aussi en raison d'un John Travolta qui trouve sans doute là son plus mauvais rôle parcourant le film en mode "bovin". En revanche Jonathan Rhys-Meyers (révélé par Match Point de Woody Allen) ne s'en sort pas si mal, mai globalement le film ne présente aucun intérêt. A fuir !

Mords-moi sans hésitation (Vampires Suck)

Un film d'Aaron Seltzer (2010) avec Jenn Proske. Il faut aimer la franche déconnade, en sachant que dans ce genre on ne saurait éviter les lourdeurs et les gags foireux, mais certains sont excellents et l'inventivité est omniprésente. Alors bon, il y a ceux qui rejettent quasiment par principe ce genre de cinéma, et il y a ceux qui se sentent coupables d'avoir rigolé et qui s'excusent presque en murmurant que ce n'est pas du grand cinéma. C'est quoi cette logique ? Vous savez, quand vous regardez les films des Marx Brothers (et ce n'est qu'un exemple), vous ne verrez jamais de plan-séquence de folie, de travelling ou de panoramique… et pourtant… Alors soyons juste avec ce film, on passe un bon moment, l'actrice principale est mignonne comme un cœur et je revendique, moi le droit à la déconnade. Remarquons tout de même que le film est peu exportable tant les références à la sous culture américaine abondent.

Loft

Un film néerlandais de Antoinette Beumer (2010) avec Anna Drijver, Sallie Harmsen. Remake d'un film belge de 2008 que je n'ai pas vu. Un cadavre, au moins cinq suspects et c'est parti pour presque deux heures au cours desquelles le film va jouer avec le spectateur, accumulant fausses pistes, retournement de situations, révélations sordides et j'en passe, un quasi-huis-clos avec des personnages plutôt bien écrits et différenciés. Quelques belles scènes érotiques viennent pimenter tout ça (magnifiques Anna Drijver et Sallie Harmsen). Bref tout cela est parfaitement huilé sauf sans doute la révélation finale un peu confuse et la conclusion carrément inutile.

L'Homme qui voulait vivre sa vie

Un film de Eric Lartigau (2010) avec Romain Duris, Marina Fois, Niels Aresstup. On ne lui a jamais expliqué à Lartigau qu'il fallait que les acteurs articulent, parce qu'au début du film un tiers des répliques sont quasiment inaudibles. Ça commence donc par un fim sur le mal de vivre interprété par Duris qui a du mal à se placer et par Fois, qui nous tire toujours la même tronche. Ça vire ensuite au thriller de façon peu convaincante pour terminer par une variation sur l'usurpation d'identité. Mais que de casseroles déconnectées de la vrai vie ! Rendez-vous compte : pour vous faire faire de faux papiers, il suffit de faire une déclaration de perte en débitant n'importe quelle identité (?) Pour parler affaires avec Maman, on fait ça à 11 heures du soir entre deux bagnoles avec une simple feuille de papier A4 ! Et le pire c'est que les scénaristes n'ont même pas ouvert une livre de géographie, on est censé être en Hongrie mais on semble confondre Budapest et Belgrade qui est en Serbie et de toute façon aucun de ces deux pays ne possède de port maritime n'ayant aucun accès à la mer ! Bref tout cela sonne faux, et n'a pas grand intérêt. Ah, je n'ai pas parlé de la fin… faudrait ?

L'après

Un court métrage de 17 minutes de Stephen Meret (2010). Le pochette du DVD annonce "Un suspense angoissant, dans les traces d'Alfred Hitchcock…" Rien que ça! Qu'en est-il ? En fait, il s'agit d'un mini thriller confus, pas très bien joué, pas angoissant pour deux sous et dont l'intérêt m'a échappé.

Rumeurs

Un court métrage de 10 minutes de Stephen Meret (2010). Quasi incompréhensible, sans doute fallait-il un décodeur pour comprendre ? Je n'en avais pas à ma disposition

Love & Secret

Un film de Andrew Jarecki  (2010) avec Ryan Gosling, Kirsten Dunst, Frank Langella, Lily Rabe. La construction du film défie la raison, des séquences très (trop) courtes s'enchaînent de façon archaïques, certaines séquences sont incompréhensibles, d'autres ambiguës, d'autres inachevées. Tout cela donne une impression de décousu. Et s'il n'y avait que cela, non ! Des tas de questions restent sans réponse et on ne saura jamais ce que fabrique Gosling… Le casting reste le seul point positif du film, Ryan Gosling et Kirsten Dunst sont au top et puis j'aime bien Lily Rabe. Mais un bon casting n'a jamais été un gage de bon film et celui-ci handicapé par un scénario peu intéressant et mal écrit est raté,

Run ! Bitch run !

Un film de Joseph Guzman (2010) avec Cheryl Lyone, Ivet Corvea. Cinématographiquement c'est très faible, avec un scénario très léger, des plans qui s'étirent et une réalisation peu inspirée. Mais bon, on ne regarde pas ce genre de film en espérant y trouver un nouveau Citizen Kane, c'est de la série Z, reste à savoir si elle s'assure, en fait oui, on regarde jusqu'au bout, d'abord parce que les filles sont belles (et tant pis pour les grincheux) et puis c'est très gore, un gore d'autant plus dérangeant qu'il est ici lié à de la méchanceté gratuite. Le casting est moyen mais j'ai trouvé les prestations d'Ivet Corvea en méchante déglinguée et de Cheryl Lyone en ange de la vengeance tout à fait correctes.

Repo Men

Un film de SF de Miguel Sapochnik (2010) avec Jude Law, Forest Whitaker. Variation sur l'exécuteur du système qui se retourne contre le système. On ne peut pas dire que ce soit une réussite avec une histoire sans surprise, des combats débiles, des situations incompréhensibles. Quant à l'interprétation Jude Law ne convainc pas et Forest Whitaker gâche son talent. Ça se regarde d'un œil distrait mais on a hâte que ça se termine.

Il reste du jambon ?

Un film de Anne Depétrini (2010) avec Ramzy Bedia, Anne Marivin, Marie-France Pisier, Jean-Luc Bideau. Je ne sais quelles étaient les intentions de la réalisatrice, mais le résultat est navrant. Scénario mal écrit, humour qui tombe à plat, musique insupportable, arcs narratifs abandonnés en route, Ramzy qui n'est pas bon, quant à Anne Marivin elle est charmante mais n'a rien d'une actrice… et puis ces clichés… Un cliché peut se pardonner s'il est traité avec élégance, ici on en est loin, c'est carrément les gros sabots, c'en devient même gênant et ne parlons pas de la fin grotesque à souhait. A sauver le générique et la robe en charcuterie.

A bout portant

Un film de Fred Cavayé (2010) avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem, Gérard Lanvin, Mireille Perrier. Alors je vais vous décrie une scène : Lellouche est bloqué dans une pièce d'un immeuble en étage, il ouvre la fenêtre, l'appartement se trouve dans une ruelle qui doit mesurer 3,50 mètres de large si l'on croit se qui se passe en bas. Lellouche saute et atterrit sans encombre dans l'appartement d'en face. Le record olympique du saut en longueur sans élan (discipline abandonnée) a été établi en 1900 par Raymond Evry avec un saut de 3,37 m. Lellouche a donc battu le record olympique. Cela n'est qu'une invraisemblance parmi d'autres, mais elle vaut son pesant de cacahuète. Le film donne une image de la police très malsaine (évidemment qu'il y a des ripoux et des brebis galeuses, mais encore faut-il raison garder) Sinon c'est de l'action, que de l'action et encore de l'action. Ça en devient soulant d'autant que les enjeux nous indifférent et que la confusion n'est pas absente. Côté acteurs on a l'impression que personne dirige, ainsi Lellouche déçoit, et Lanvin ne joue pas. Mais le pompon est obtenu par Mireille Perrier, aussi crédible en commandant de police que moi en nonce apostolique. Bref je n'ai pas aimé du tout.

El infierno

Un film mexicain de Luis Estrada (2010).A la vue de certains commentaires dithyrambiques ( ce n'est rien de le dire) je m'attendais à découvrir une pépite. Au lieu de ça je n'ai vue qu'une longue série B qui à aucun moment ne passionne vraiment, et dans lequel nous n'éprouvons de l'empathie pour personne. Pire la continuité narrative n'est pas toujours au rendez-vous à ce point qu'on se demande parfois qui est avec qui, qui est contre qui. Alors je sais, on va me dire que le réalisateur mexicain a voulu montrer, etc… Parce que ce serait un film à message ? Ah bon ? Voilà qui me paraît bien prétentieux, parce quand on compare avec les grands films sur le trafic de drogue, on voit bien qu'on ne joue pas dans la même cour. A sauver une certaine ambiance, quelques trouvailles farfelues et le sourire d'Elizabeth Cervantes

The Tourist

Un film de Florian Henckel von Donnersmarck (2010) avec Johnny Depp et Angelina Joly. Encore un film mal aimé pour de mauvaises raisons. Il s'agit d'un remake d'un film français "Anthony Zimmer" avec Sophie Marceau. On a quand même le doit de faire un remake d'autant que le Zimmer s'avère très décevant dans sa seconde partie. Des invraisemblances? Ben oui, on est au cinéma et en plus il s'agit d'une comédie d'espionnage, donc elles ne gênent pas trop, sauf en ce qui concerne le twist final, véritable insulte à l'intelligence du spectateur. On a aussi critiqué les acteurs, j'ai moi trouvé Angelina Joly magnifiquement mise en valeur, quant à Johnny Depp il fait bien le boulot, l'intrigue sans être sublime se tient, le cadre est magnifique. Sans le twist final débile on avait là un excellent film, ça reste néanmoins un très honnête divertissement.

La Chance de ma vie

Un film de Nicolas Cuche (2010) avec Virginie Efira, François-Xavier Demaison, Elie Semoun. On est très proche de la catastrophe avec une accumulation de gags lourds comme des enclumes, ou déjà vu mille fois. La direction d'acteurs semble inexistante ce qui fait que Demaison n'est pas crédible dans ce rôle et que Virgine Efira est sous-exploitée. Quant à Elie Semoun il nous fait son numéro, mais au moins il est drôle. Un seul gag est bien écrit (quand Efira sort de sa sacohe un…)

The Reef

Un film australien de Andrew Traucki (2010) avec Adrienne Pickering, Zoe Naylor. Au jour d'aujourd'hui "les dents de la mer" n'ont pas encore été surclassées. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer de faire d'autres bons films de requins. Et celui-ci est parfaitement réussi. S'éloignant des codes du genre qui ont souvent comme cadre des plages touristiques, il s'agit ici d'un survival en plein océan. Et il est traité sans concession, l'angoisse fonctionne à fond et ce qui fait la force du film ce sont les acteurs (les actrices en fait) qui nous joue la panique avec un réalisme qui nous fait froid dans le dos. Une bonne interprétation avec des actrices féminines charmantes et impliquées. Certains ont cru déceler des faiblesses dans les réactions des protagonistes, faut-il rappeler qu'en situation exceptionnelle, les réactions ne sont pas toujours logiques !

Captifs

Un film d'angoisse de Yann Gozlan (2010) avec Zoé Félix. Certes le film a des défauts, notamment dans l'utilisation de clichés, mais n'oublions pas que nous sommes au cinéma… et que souvent le cinéma n'est que variation Mais ici ce sont les qualités qui l'emportent, l'ambiance est anxiogène à souhait, rien que les apparitions de l'inquiétant docteur arrivent à nous foutre l'angoisse. Le rythme est parfaitement géré avec son lot de rebondissements. La prestation de la très belle Zoé Félix n'est pas pour rien dans la réussite du film. Et que le film soit court (80 minutes) n'a aucune importance, je préfère ça aux films qui tirent à la ligne pour atteindre le métrage standard. Ici on va à l'essentiel, rien qu'à l'essentiel et ça fonctionne !

The Losers

Un film de Sylvain White (2010) avec Jeffrey Dean Morgan, Zoe Saldaña, Idris Elba et Chris Evans. Le film commençait sous ls meilleurs hospices avec une scène rarissime à Hollywood, ensuite on a de l'action de l'action et encore de l'action à ce point qu'on frôle l'overdose d'autant plus que le scénario est très mal écrit voulant cocher toutes les cases du film d'action mais les cochant n'importe comment. On a critiqué le méchant, je trouve que c'est injuste c'est un méchant réussi et il nous fait une scène mémorable où il est question d'un parapluie. Les acteurs sont médiocrement dirigés souvent dans le surjeu à l'exception notable de Jeffrey Dean Morgan, quant à la belle Zoe Saldaña elle est sous exploité. Difficile de donner la moyenne à une telle production.

Pièce montée

Un film de Denys Granier-Deferre (2010) avec Jérémie Renier, Clémence Poésy, Danielle Darrieux, Jean-Pierre Marielle, Julie Depardieu, Léa Drucker, Hélène Fillières, Dominique Lavanant, Charlotte de Turckheim. Voilà un film qui sur le papier s'avérait prometteur. Pensez donc, un casting de rêve et l'espérance d'un joli jeu de chamboule-tout. Pour ce qui est du chamboule tout, la scène de l'église assure avec un Jean-Pierre Marielle impérial. Ensuite ça se gâte sévère en partant dans tous le sens et en virant dans la guimauve. Ajoutons-y une bande son parfois inaudible, certains dialogues qui sont plus littéraires que parlé, un Jérémie Renier décevant et une fin absurde et bâclé, on appréciera l'entendue du désastre. Quelques lueurs cependant notamment le rôle de Dominique Lavanant toujours impayable en peu de vache, ou ce baiser "cheveux sur la soupe" entre Julie Depardieu et Hélène Fillières. Et puis saluons malgré tout la performance de Danielle Darrieux (93 ans au moment du tournage)

Le Discours d'un roi

Un film de Tom Hooper (2010) avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter, Guy Pearce. Je dirais en préalable que j'en ai un peu marre t'entendre les grincheux (mais pas qu'eux) qualifier le film d'académique, déjà ça ne veut pas dire grand-chose ou alors je veux bien qu'on m'en donne la définition. Mais à la limite je m'en fous du moment que le scénario existe et que la réalisation et la direction d'acteurs fonctionne ! Alors le film, auréolé de récompenses, mérite-il vraiment cette pluie d'éloges. Je suis sceptique, la qualité première de ce film est son interprétation, Colin Firth est bluffant, Geoffrey Rush est fabuleux et la jolie Helena Bonham Carter apporte une note de fraicheur nécessaire. Sinon il faut reconnaitre que c'est long, parfois limite chiant… et surtout très théâtral (dans la mauvais sens du terme). Bien sûr il n'y a aucun suspense, mais pourquoi y en aurait-il, le film n'a jamais eu cette prétention, n'empêche que la dernière scène celle qui donne son titre au film a de la gueule ! Finalement un bon petit film mais pas de quoi crier au miracle

I Love You Phillip Morris

Un film de Glenn Ficarra et John Requa (2009) avec Jim Carey et Erwin McGregor. Les ingrédients sont bons, l'idée de faire une comédie romantique sur l'homosexualité, une bonne histoire très originale, deux bons acteurs. Est-ce pour autant une réussite ? Balayons déjà les critiques d'ordre scénaristiques : dire que le film caricature la communauté gay n'a aucun sens, il y a autant de comportements différents qu'il y a de gays (et heureusement), ceux qui voudraient enfermer les gens dans des clous à ne pas dépasser finissent par devenir exaspérants. C'est un film d'acteurs auquel Jim Carey imprime son rythme à ce point qu'on se demande qui aurait pu tenir ce rôle à sa place. Seulement, voilà ce n'est pas l'acteur qui fait le film et celui-ci tourne en rond dans sa seconde partie, la faute à un montage mal pensé. Il aurait fallu moins d'ellipses (certaines sont incompréhensibles) et insister davantage sur les évasions. Malgré ses imperfections le film reste bon et agréable à regarder.

Jusqu'en enfer

Un film de Sam Raimi (2009).Il faudra in jour qu'on m'explique le paradoxe de la sorcière, puisque elle est sorcière pourquoi mendie-t-elle un prêt au lieu de se servir de sa sorcellerie ? Cette réflexion nécessaire étant écrite, passons au film qui est étonnamment bon. L'idée de départ est géniale puisque c'est à partir d'une horreur sociale que le film va démarrer, les scènes d'horreurs sont (n'ayons pas peur de mots) parmi les plus réussies du genre (c'est très gore). L'actrice principale est très bonne (Alison Lohman), par contre les rôles secondaires sont plutôt légers. De très bonnes scènes (la visite chez les beaux-parents est un régal), une petite baisse de régime au moment de la scène de spiritisme que Raimi compense en la jouant à fond en série B. Jouissif !

Moon

Un film de Duncan Jones (2009) On se demande vraiment pourquoi ce film n'est jamais sorti en salles en France ? Certes il n'est pas sans défaut (il est notamment assez longuet), mais le propos est intelligent et original. Malgré un budget modeste les reconstitutions lunaires sont très correctes et si la base a un petit air de déjà vu, le le robot ne se contente pas de faire de la figuration. Une curiosité à découvrir.

Inglourious basterds

Un film de Quentin Tarantino (2009) avec Brad Pitt, Christopher Waltz, Mélanie Laurent, Diane Kruger. Quand le méchant est réussi, le film est réussi disait Hitchcock et là il faut bien avouer qu'avec Christopher Waltz on est servi. Malgré le tempo léonien (L'influence de Leone est énorme), on ne voit pas passer les presque 2 h 30 du film. La tension est omniprésente, la violence surprenante, l'imagination débordante. On se s'aperçoit pas tout de suite que l'histoire est une uchronie, mais est-ce un problème ?. Difficile de trouver des défauts à ce film, c'est vrai qu'on peut toujours chipoter, on aurait sans doute préféré un Hitler et un Goebbels plus ressemblants, ou un Brad Pitt plus "présent", mais ce ne sont là que broutilles. Le film peut aussi se lire comme un hommage au cinéma, y compris au cinéma bis, l'un des basterds ne prétend-il pas s'appeler Antonio Margheriti ? Un chef d'œuvre !

Salvage 

Un film de Lawrence Gough (2009). Beaucoup de bonnes choses dans ce survivor en quasi huis-clos. Une tension efficace, une actrice principale (Neve McIntosh) mignonne et crédible, des scènes d'actions courtes mais efficaces. Hélas il y a aussi pas mal de choses qui ne vont pas : une espèce d'entracte moral entres les deux amants adultères dont on se contrefout, deux fois de suite des protagonistes qu'on croyait morts et qui reviennent prêts pour la bagarre, des ellipses bizarres et des déficits d'explications. La fin du monstre peut paraître grotesque, mais au second degré elle est géniale et rend du coup la vraie fin flippante. Se regarde sans déplaisir.

Agora

Ce film de 2009 à grand spectacle d'Alejandro Amenabar (qui nous avait donné le très brillant "Les autres" avec Nicole Kidman en 2001) a un rapport direct avec l'astronomie. (non, ce n'est pas un péplum !) Deux histoires sont mêlées, la critique du fanatisme religieux (les chrétiens de l'époque n'ayant rien à envier aux talibans d'aujourd'hui) et les travaux d'Hypathie d'Alexandrie, mathématicienne, astronome et philosophe grecque (~370–415) qui aurait à l'époque supposé que les orbites des planètes autour du soleil étaient des ellipses (alors qu'à l'époque c'est le modèle de Ptolémée qui dominait.)
Il ne reste rien des écrits d'Hypathie détruit dans l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie... et Hypathie a été l'atroce victime à 45 ans du fanatisme sus-cité.
Un très beau film, une réalisation nerveuse, une très belle interprétation de Rachel Weisz, et une "morale" désespérante et désabusée tendant à dire qu'il n'y a pas grand chose à espérer de l'espèce humaine.

The box

Un film de Richard Kelly (2009). Que ça commençait bien ! Une idée de départ bien cornélienne, un personnage mystérieux, et la présence de la très belle Cameron Diaz. Hélas tout cela se transforme assez rapidement en une incompréhensible et ridicule bouillie mystico-gélatineuse. Dommage parce que c'était bien filmé !

Paranormal Activity

Un film d'Oren Peli (2009). L'idée de base est astucieuse, considérant que tous les films d'horreur ou d'épouvante sont vus de façon décalés puisque personne n'y croit, pourquoi ne pas faire du premier degré (avec chantage au vécu à la clé). Comme tout le monde n'a pas l'esprit cartésien (surtout aux Etats-Unis) ben, ça marche. L'immersion dans la vie quotidienne de ce jeune couple est assez réussi (le détail qui tue : quand on fait du faux documentaire, on évite de garder son soutien-gorge sous son tee-shirt pour aller se coucher, c'est surtout flagrant dans la dernière scène du film). Et puis qui n'a pas dans son imaginaire de vrais ou de faux souvenirs de terreur nocturne à base de bruits bizarres ? Mais difficile de tenir la distance avec seulement des portes qui grincent ce qui fait que ça devient rapidement répétitif et qu'on sent les longueurs (c'est le premier défaut). Le second c'est d'avoir introduit des éléments explicitement démoniaques (le ouija, la photo brulée) qui sortent le film du premier degré. Les acteurs ne sont pas si mal. Il n'y a que deux scènes "choc" (celle ou Kathy est tirée du lit par les pieds et le final). On ne peut néanmoins s'empêcher de penser que les démons c'est un peu comme les Ovnis, ils sont très forts et très malins, mais ils ont de gros problèmes de communications ! (lol). Quant à ceux qui ont pris la réflexion de Spielberg (selon laquelle il aurait été durablement effrayé par le film) au premier degré, ils me désespèrent. Ce film ne mérite ni l'enthousiasme délirant des uns, ni la descente en flamme des autres, il s'efforce d'être original, il y arrive un peu. Au final cela reste un film "pas trop mal" comme il y en a tant.

Avatar

Un film de James Cameron (2009). Certes le scénario lu de façon globale pourrait faire un western (les gentils indiens, les vilains militaires, et ceux qui ont des états d'âmes). Certes on a droit au poncif inusable du duel final à issue prévisible entre le plus méchant des méchants et le héros du film... Certes, ça a déjà été traité en Bande dessinée (Bienvenue sur Alflolol - dans Valérian et Laureline). Mais ce qu'il faut voir c'est le traitement de maître qu'en fait James Cameron. Déjà l'idée de l'avatar (déjà exploité dans Total Recall - Paul Verhoeven, 1990) est parfaitement maîtrisée, on ne s'ennuie pas un seconde, les effets spéciaux donnent le tournis, les décors sont d'une beauté à couper le souffle, bref, c'est beau, c'est très beau ! Quant à ceux qui comme pour "2012" détractent le film en n'ayant vu que la bande annonce... je les plains

Evil Angel

Un film de Richard Dutcher (2009). C'est bien simple, la première partie du film est incompréhensible, le montage est fait au hachoir , on a pas le temps d'essayer de comprendre une scène qu'en voilà une autre qui arrive. Le lien entre les protagonistes n'a rien d'évident, on y fait des références à une personne qu'on a ne voit jamais… bref c'est le bin's. On regarde quand même parce que l'ambiance est (un peu) "sexy". A la moitié du film (il dure 2 heures) on comprend un peu mieux mais il faut faire avec quelques clichés pénibles (le passionné d'occultisme qui sait tout, le détective qui a des bouquins sur le sujet et qui les mets sur sa table pour les consulter tous en même temps)… Malgré tout cette seconde partie rehausse l'intérêt, et puis bon, les filles sont jolies, il y a de l'action, quelques scènes bien gores et une conclusion plaisante. Mais pourquoi avoir voulu faire si compliqué ?

Etreintes brisées

Un film de Pedro Almodovar (2009) avec Penelope Cruz. Le seul défaut du film consiste sans doute en son intrigue un peu faible qui oblige à des retours sur explications dans la dernière partie du film (la lourde confession de Judit) qui ne sont pas des plus clairs. Sinon le film est d'une richesse incroyable, d'un rythme très nerveux  et d'une interprétation magistrale. Penelope Cruz est superbe. La scène où elle croit un instant que l'homme qui l'entretient vient de mourir d'épectase (un simple haussement de sourcils) mérite de figurer dans les anthologies.

Bienvenue à Zombieland

Un film de Ruben Fleischer (2009) Ça commence très fort, on se dit que le rythme va être difficile à maintenir, et effectivement le milieu du film ne tient pas la distance avec quelques scènes lourdes, voire consternantes. Ça se réveille plutôt bien dans la dernière partie avec quelques plans assez spectaculaires. Mais quand on joue la carte de la dérision et de la parodie, on le fait jusqu'au bout, alors quoi bon cette fin rose bonbon qui ne sert à rien ?  Voici l'occasion de reprendre  à mon compte cette réflexion pertinente : "lorsque Romero inventait le film de Zombie c'était avant tout pour critiquer la société... Aujourd'hui l'horreur à seulement pour but de divertir ou même de faire sourire ... "

2012

Un film de Roland Emmerich (2009). Certes, l'auteur ne jouit pas d'une bonne réputation en France, pourtant, Indépendence Day (1996) qui ne doit pas être pris au premier degré est un excellent spectacle, et si Godzilla (1998) n'est pas très bon, Patriot (2000) est une vraie réussite.
Quant à 2012 certains n'hésitent pas à démolir le film en n'ayant vu que la bande annonce...
Moi: j'ai bien aimé.
Certes, l'argument scientifique est débile (il n'y aura pas d'alignement planétaire le 23/12/2012, les mayas n'ont nulle part parlé de fin du monde, quant aux neutrinos qui augmentent la température du magma, j'ignore où le scénariste fou a été chercher ça)… mais on s'en tape !
Jamais au grand jamais, je n'avais vu de tels effets spéciaux, on est subjugué. Après un début un peu confus, l'action prend vite le dessus et je suis resté scotché sur mon fauteuil pendant toute la fin. Il y a beaucoup de bonnes idées, quelques conneries aussi (mais ce n'est pas bien grave). Du suspense (tout le final) dans la grande tradition du ciné américain où tout est possible (c'est un film à grand spectacle, ce n'est pas Citizen Kane). La réalisation (très nerveuse) et le montage (très court) sont réussis, les acteurs sont bien à leur place, il y a de l'humour et des clins d'œil (Ah ! la Reine Elisabeth avec son manteau violet et son clébard ?)
Bref, je me suis régalé, et je le conseille vivement aux amateurs de films spectacle !

Lesbian Vampire Killers

Un film de Phil Claydon (2009). Une série Z complètement déjantée et qui ne se prend jamais au sérieux (il ne manquerait plus que ça !) . C'est un véritable catalogue de tous les pastiches du genre. Effets spéciaux fauchés, pas de sexe (sinon quelques french-kisses entre nanas) mais une compagnie de très jolies femmes en tenues vaporeuses (Whaouh !)  dont la superbe Vera Filatova ! Pas de sang non plus, ces vampirettes, n'en n'ont pas, il coule tout à fait autre chose dans leur veines (et si voulez savoir quoi, il faut regarder le film). Un nanar, mais on passe un bon moment. (Non sorti en salle en France)

District 9

Un film de Neill Blomkamp (2009). Une excellente surprise ! Adoptant le parti pris du semi-documentaire, ce film de SF surprend par l'originalité de son propos, très engagé socialement il dénonce de façon très claire le pouvoir des multinationales. Le film est également nettement antiraciste mais sans aucun manichéisme. L'histoire est prenante et nous scotche sur notre fauteuil jusqu'à la fin. Le film n'est pourtant pas exempts de défauts : il abuse des caméras portées qui finissent par donner le tournis. On sent aussi la patte de la production et quand on sait que le producteur est Peter Jackson on comprend pourquoi le combat final devient par moment assez lourdingue avec l'utilisation du "Mécha" et finit carrément en poncif, il y a aussi des allusions à la l'exobiophilie et aux prostituées forcées à le pratiquer, ce qui semble donner la nausée à l'auteur (ou au producteur, plutôt, n'est-ce pas ce même Peter Jackson qui au début de son King Kong tenait à ce tout le monde soit au courant de son dégoût viscéral pour le sexe ? ). D'autre ont en la matière fait preuve d'un peu plus de fantaisie, ne serait-ce que Gilian Anderson qui déclarait : "J'aimerais faire l'amour avec des extra terrestres, c'est super excitant d'imaginer des relations intimes avec des non humains ?"  Et puis surtout : en 30 ans les terriens n'ont jamais revisité le vaisseau ? Ils n'ont jamais essayé de le comprendre ? Ils n'ont jamais prélevé des pièces détachés ou des artefacts ? Et les ET au lieu de mettre 30 ans à reconstituer un fluide leur permettant de rejoindre le vaisseau, n'aurait-il pas été plus simple de s'emparer d'un engin terrien ? Admettons néanmoins que ces défauts sont peu de choses à côté des qualités évidentes de ce premier long métrage plein de promesses.

Coco avant Chanel

Un film de Anne Fontaine (2009) avec Audrey Tautou et Benoit Poelvoorde. Un biopic agréable à visionner  avec de très bellesimages, une  mise en scène classique mais efficace, un montage nerveux, d'excellents acteurs et un personnage principal intéressant et complexe. Les femmes y sont fort belles (Tautou bien sûr, mais aussi Marie Gillain, et Emmanuelle Devos. Poelvoorde lui, est bluffant.

Le monde (presque) perdu  

Un film de Brad Silberling (2009). C'est lourdingue, poussif, encombré de référence à la sous culture anglo-saxonne qui nous passent au-dessus de la tête et l'humour ne fonctionne jamais. Et si on regarde jusqu'au bout ce n'est qu'en raison des décors très imaginatifs, des effets spéciaux qui sont pas mal du tout et éventuellement de la présence d'Anna Friel.

Star Trek

Un navet de J. J. Abrams - (2009). Plutôt que de perdre mon temps à chercher mes mots, je fais un copier coller de l'excellente critique trouvé sur le web et signée Arthur Hash : "Une bande de têtes à claques sautillants vous fait perdre deux heures de votre vie en débitant un tissu de niaiseries digne d'un épisode de OuiOui et Potiron sur fond cosmique. "

Mutants

Un film de David Morley (2009). J'ai d'abord pesté devant cette version française inepte avant de réaliser que le film était français ! Non seulement c'est mou et filmé n'importe comment mais rarement une direction d'acteurs et une post-synchro n'aura été aussi nulle au point de rendre la vision du film insupportable. Le fait qu'une partie de la critique de presse ait louangé le film démontre s'il en était en encore besoin qu'elle n'est qu'un vulgaire paillasson au service des professionnels de la distribution.

Smash Cut

Un film de Lee Demarbre (2009) avec Sacha Grey. L'idée de départ de ce film d'horreur c'est un réalisateur raté qui ayant tué accidentellement sa compagne d'un soir utilise des organes humains comme accessoires. C'est très gore et devient vite lassant. Certes, c'est du nanar assumé, mais c'est tellement mal foutu que même le second degré a du mal à fonctionner à l'exception de quelques rares plans. Sacha Grey, ancienne porno-star est fort mignonne mais on l'aurait préféré moins sage quand à Hershell Gordon Lewis, il a la bonté au début de nous dire "regardez si vous voulez, mais je vous aurait prévenu !" On aurait dû l'écouter !

Stripped Naked

Un téléfilm de Lee Demarbre (2009). Le fait que le film soit fauché ne saurait constituer une critique en soi, ce qui est important est de savoir si le réalisateur a pu se débrouiller avec le budget qu'il avait à sa disposition ! Or ce film a une qualité, il nous tient sans cesse en haleine et parvient même à nous surprendre, c'est déjà énorme, l'interprétation est tout à fait correcte même si les protagonistes ne sont pas trop fouillés psychologiquement (à l'exception du patron de la boite de nuit). Quelques critiques néanmoins : avec un tel titre on pouvait s'attendre à, quelques transgressions sexuelles, eh ben non il faut se contenter de furtifs strip-tease d'arrière-plan, c'est pas gentil ! Le film préfère insister sur le côté sadique du tueur, (non seulement sadique mais putophobe) pas sûr que ce soit une si bonne idée. Quant au passage où Kyla évoque son enfance, supposé fournir la clé de la conclusion, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est maladroit et lourd. Néanmoins cette petite série B se regarde sans déplaisir.

Jennifer's body

Un film de Karyn Kusama (2009) avec la superbe bombe Megan Fox. Des jeunes d'une même ville auxquels il arrive des tas de malheurs sanglants, on a déjà vu ça cent fois, mais là, c'est vraiment pas mal et ça se laisse regarder sans déplaisir, c'est d'ailleurs plus un film d'angoisse qu'un film d'horreur (même s'il y a des passages assez gores). Un soupçon d'érotisme épice le film notamment un joli début de scène entre les deux actrices principales. PS : A noter pour l'anecdote une bonne vanne très vacharde contre Wikipédia..

Extract

Un film de Mike Judge (2009) avec Mila Kunis. Une petite comédie américaine qui se laisse regarder sans déplaisir malgré quelques longueurs. Le problème c'est qu'on ne sait jamais dans quel registre on est, la comédie, le burlesque (l'accident de travail est génial), la critique de mœurs, l'humour noir, ou les bisounours (le dernier ¼ d'heure). Mila Kunis est absolument craquante, mais son personnage l'est beaucoup moins. Reste une certaine amoralité qui aurait pu être vivifiante si le réalisateur ne l'avait pas édulcoré en rendant le gigolo neuneu. On se serait aussi volontiers passé du refrain paternalisme à la fin.

Whatever Works

Un film de Woody Allen (2009) dont le titre non traduit pourrait l'être en "Du moment que ça marche" : Ça commence plutôt mal avec un bavardage interminable et gavant de l'acteur principal. Et puis la magie de Woody Allen opère : Un vieux ronchon transformé en Pygmalion, une bimbo (Patricia Clackson) qui s'avère moins nunuche qu'elle en a l'air, et les parents de la bimbo qui se redécouvrent à leur tour dans une comédie pleine de bonne humeur et d'intelligence.

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

Un film de Terry Gilliam (2009) Du délire ! L'auteur nous fait de suite entrer dans un univers de folie et de poésie, si on le suit le spectacle est plutôt agréable et on passe un bon moment. Une mention spéciale pour la très jolie Lily Cole dont la présence illumine ce film. On regrettera cependant quelques passages ennuyeux, la fin qui se traîne, le personnage du démon, assez insupportable, et surtout le fil du scénario qu'on ne comprend pas de suite et qui n'a rien de folichon.

Tsar

Un film de Pavel Lounguine (2009). Un film qui commence par des scènes gratuites de cruauté animale ne présage rien de bon. Certes la réalisation est brillante, l'acteur principal habite son rôle, lesimages sont saisissantes, mais ce film a de quoi irriter par ses partis pris. Le manichéisme y est exacerbé, qu'Ivan soit présenté comme un demi fou sanguinaire n'est jamais sue la réalité historique,  mais le métropolite trop gentil, trop lisse, trop religieux, ça a du mal à passer, il faut en plus supporter le gosse qui fait des miracles, une complaisance pénible dans les scènes de barbarie (on se croirait dans les pires Ken Russell ou Mel Gibson) et une outrance baroque agaçante. Il a voulu montrer quoi, Lounguine, au fait ? Que le pouvoir absolu, ce n'est pas bien mais que la religion c'est mieux ! Tu l'as dit Mitri ! Qu'est-ce que je vous ressers ?

The informant !

Un film de Steven Soderbergh (2009) avec Matt Damon. Toutes les histoires ne sont pas adaptables au cinéma, ici tout est centré sur le personnage principal et là où il aurait fallu un hyper actif, genre Jim Carey, on a un Matt Damon qui a du mal à s'imposer, les personnages secondaires sont inexistants (on a rarement vu un rôle féminin aussi fadasse). De plus le film est inactif et n'est qu'une suite de conversations, réunions et rencontres qui finissent par devenir ennuyeuses d'autant que Matt Damon ne se contente pas d'embrouiller tout le monde, il nous embrouille aussi sans parvenir à nous intéresser.

L'enquête

Un film de Tom Tykwer (2009) avec Clive Owen et Naomie Watts. Ce film aux intentions louables fait partie des films ratés qui se regardent quand même, sans doute à cause du duo d'acteurs principaux. Sinon le film balance entre plusieurs genres, débutant en thriller politico-financier abordant des thèmes intéressants, voilà qu'il se transforme en Sherlockolmerie (Ah Owen et sa grosse loupe qui détecte des empreintes de godasses) puis en improbable Jamesbonderie avec chargeurs perpétuels. Deux longues séquences de dialogues viennent casser le rythme dans la seconde partie et ne parlons pas des facilités de scénario (le gars qui donne comme l'adresse un terrain vague, mais qui justement passe par là au bon moment…) des ellipses incompréhensibles (le retournement de Skarssen), des questions sans réponses (pourquoi deux snippers ?) Et puis le PDG d'une banque pourchassé sur les toits d'Istanbul, ça c'est du réalisme ! Bref un scénario et une réalisation trop bordélique pour classer ça dans les bons films.

Antichrist  

Un film de Lars von Trier (2009) avec Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe : Le cocktail gagnant pour Cannes : de la lenteur, de l'esthético-pouet-pouet et un doigt de matière à scandale pour le buzz. Ajoutons des plans inutiles (qu'on me dise à quoi sert ce long zoom sur les tiges des fleurs dans le vase ?). Charlotte Gainsbourg (prix d'interprétation, je rêve) est aussi glamour qu'une boite de sardine. Y'a du sexe mais aucun érotisme (faut quand même le faire !) et du gore absurde. Bref c'est prétentieux, et ça me fait penser à ces prétendus artistes qui nous exposent des installations de n'importe quoi avec un feuillet explicatif pour les sots que nous sommes qui ne comprenons rien au génie de ces gens-là. Je range volontiers monsieur von Trier au rang des fumistes.

The House of the Devil

Un film de Ti West (2009) Ça aurait pu être très bien s'il n'y avait pas un problème de rythme et de montage. Ainsi la montée de la tension dramatique est très moyennement rendue et le basculement dans l'horreur trop abrupte. Le dernier plan qui se voudrait une référence à Rosemary's baby est ridicule. Dommage car il y avait du potentiel dans cette histoire interprétée par la belle et talentueuse Jocelin Donahue.

La proposition  

Un film d'Anne Fletcher (2009) avec Sandra Bullock. Le pitch de départ aurait pu nous donner quelque chose d'intéressant, mais ici ce n'est pas le cas malgré un départ en fanfare. Déjà on devine la fin dès le début : on aurait pu se tromper et la réalisatrice aurait pu nous surprendre, mais non, elle tombe à bras raccourci dans les pires clichés, plus le film avance plus il devient lourd et la fin est un sommet de gnangnantise rarement atteint. Quant à la grand-mère, on a en envie de la sortir de l'écran pour lui donner des baffes, le pire étant la scène de magie dans la forêt ! (mais comment, peut-on filmer des choses aussi nulles ?)

The Tribe, l'ile de la terreur

Un film de Jorg Ihle (2009). Un très mauvais survival qui peut néanmoins se regarder d'un œil distrait en raison de la présence de la jolie Jewel Staite (la seule qui joue bien) et des paysages costaricains. Sinon il y a vraiment trop peu de tension, les deux bellâtres de services sont tellement horripilants (surtout le brun) qu'on est content de les voir disparaître, beaucoup de clichés, beaucoup d'invraisemblances, et quelques scènes sentimentales d'un grotesque absolu.

Inside

Un film de Phedon Papamichael (2009) avec Elizabeth Rice. Cette excellente série B est astucieuse puisqu'elle inverse les valeurs, les méchants étant les fanatiques chrétiens. Nous avons donc là non pas un film d'horreur mais un thriller fantastique d'un anticléricalisme féroce. C'est très angoissant et le suspense est bien là. La jeune actrice Elizabeth Rice.est fabuleuse

Lascars  

Un dessin animé de Albert Pereira-Lazaro & Emmanuel Klotz (2009). Les décors graphiques sont très beaux, sinon c'est pas drôle, pas intéressant, les personnages masculins sont  très laids, les dialogues débiles et la musique soûlante

Pandorum

Un film de SF de Christian Alvart (2009). C'est d'abord un film d'ambiance, ceux qui ont lu Drruna de Sierperi ne pourront s'empêcher de faire le rapprochement, l'érotisme en moins. C'est très glauque, en même temps le travail sur les décors est fabuleux, on a vraiment l'impression d'être en immersion dans ce vaisseau. Le scénario est celui d'un très bon Survival mais le scénariste a cru bon de le compliquer de façon assez maladroite. Les acteurs sont assez peu charismatiques, mais la fille est mignonne. Le happy end quant à lui s'avère complétement ridicule. Mais on a la un très honnête film de SF, on ne va pas bouder notre plaisir.

Duplicity

Un film de Tony Gilroy (2009) avec Julia Roberts et Clive Owen. Ou pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? "14 mois avant... 3 mois plus tard... 8 jours plus tôt...1 semaine encore avant… l'an dernier…  Mais qui peut suivre ces flashbacks en forme de poupées russes, déjà que l'intrigue est compliquée, mais là on y entrave que dalle et je défie quiconque n'ayant rien lu préalablement sur le film d'être capable d'en saisir toutes les ficelles.  Et si cet embrouillamini est volontaire c'était une mauvaise idée !

La comtesse

Un film de Julie Delpy (2009) avec Julie Delpy. S'il fallait commencer par un reproche ce serait de souligner une certaine lenteur et un manque de rythme. Cela dit, était-ce évitable vu le parti pris narratif du film ? Certaines scènes (le bal) auraient pu être élaguées mais il n'y en pas tant que ça. Sinon la direction d'acteurs est magistrale en premier lieu celle de Julie Delpy qui trouve le moyen de se diriger toute seule, et avec quel talent ! Elle crève véritablement l'écran, A ses cotés Anna Darvulia et Willliam Hurt sont également très bons. Peu importe si la vérité historique est respectée ou pas, Julie Delpy nous livre sa propre interprétation et elle a le mérite de se garder de tout manichéisme. Un bon et joli film.

L'attaque du métro 123

Un film de Tony Scott (2009) avec Denzel Washington, John Travolta, John Turturro. Jusqu'à la modification du plan impliquant Washington, le film se regarde grâce à bon Travolta qui cabotine (mais c'est le rôle) et à un Turturro particulièrement bon, l'ambiance est anxiogène à souhait et nous fait passer sur les énormités du scénario dont déjà le pitch est débile, mais dans les détails on est servi, le jeune boutonneux pas vraiment stressé, qui échange des mamours sur internet avec sa julie sans que personne le voie, le mec qui demande pour pisser (alors que dans ce genre de situation on aurait plutôt tendance à se pisser dessus) et ce sera presque tout pour les otages remarquablement absents du scénar. Et puis il y a ces allusions religieuses aussi lourdes que pénibles… Mais bon ça se regarde… jusqu'à ce que tout bascule quand Washington (pas très bon dans ce film) nous la joue redresseur de tort et rien ne nous est épargné, facilité de scénarios, situations ridicules, face à face risible et cerise avarié sur la gâteau, le bidon de lait qu'il rapporte à mémère...

Bellamy

Un film de Claude Chabrol (2009) avec Gérard Depardieu. Mou, pépère, dispersé et décevant puisque le dénouement n'en est pas un. Depardieu paraît fatigué mais ça passe, Cornillac est saoulant mais la palme du ridicule revient à Gamblin d'une nullité assez incroyable. N'oubliant pas non plus l'avocat et sa plaidoirie qui crève le plafond du ridicule. On a un casting féminin plutôt sympathique dominé de la tête et des épaules par la flamboyante Marie Bunel, c'est un vrai bonheur de la regarder jouer et sourire. Les dialogues sont chabrolesques alliant le meilleur et le pire, "Tuer c'est pas bien ! " affirmera sans rigoler Depardieu. Non, sans blague ?

Surviving Evil (Evil Island)

Un film de Terence Daw (2009)  Evil island fait partie de ses ces survivals méprisés par la critique et boudés par le public parce que les choses ne se passent pas comme il l'attendaient. Alors effectivement, il ne s'agit pas d'étudiants boutonneux, mais d'une équipe de tournage, on prend le soin de faire connaissance avec chaque personnage avant de commencer le massacre. Lequel massacre ne se fait pas dans un ordre qu'on peut deviner en dégustant des pop-corn. En fait on reproche au film d'être plus du cinéma que du grand guignol ! C'est loin d'être parfait, c'est très série B, les personnages auraient pu être davantage charismatiques mais ça se regarde sans déplaisir.

Räuberinnen (robber girls)

Un film de Carla Lia Monti (2009). La bande annonce a la bonté de nous avertir : "La où finit le bon goût commence ce film… des dialogues sans niveau" Et pour une fois la bande annonce dit vraie… et pour notre plus grand bonheur. Il y a une liberté de ton (tout est passé à la moulinette, les végétariens, les dérives féministes et bien sûr la religion), une liberté d'image sans aucune auto-censure, (et ce n'est rien de l'écrire), une volonté de brocarder le politiquement correct qui fait vraiment plaisir à voir. C'est kitsch et complètement décalé, les couleurs sont très jolies, l'actrice principale Nina Bühlmann et absolument charmante, mais la vraie vedette est Alexandra Prusa qui prend ainsi place au panthéon des plus belles méchantes du cinéma. Un film comme ça, cela se déguste comme une rare friandise !

Démineurs

Un film de Kathryn Bigelow (2009) avec Jeremy Renner. Pas vraiment d'histoire mais la réalisatrice nous scotche dans notre fauteuil dès le première minute pendant deux heures qu'on ne voit pas passer. C'est remarquablement filmé et monté. Ceux qui critiquent le fond n'ont rien compris : Non ce n'est pas un film de propagande (elle serait où ?) Non ce n'est pas un film patriotique, allez dire que le film ne montre que les Irakiens en "méchants" est débile, on a envahi leur pays, ils ne vont pas être gentils en plus ! Alors effectivement le film ne parle pas du contexte géopolitique de cette guerre absurde ! Et pourquoi ? Ben tout simplement parce que ce n'est pas le sujet ! Il y a toujours des gens qui quand on traite un sujet s'insurge qu'on en ait pas traité un autre. Le sujet c'est la démythification de ce qu'on appelle souvent le courage et qui n'est rien d'autre qu'un état d'euphorie provoqué par l'adrénaline. Un état mettant non seulement en danger sa propre vie, mais celle des autres, et c'est exactement ce que montre le film. Imaginez un tel personnage dans la vie civile, il ne pourrait s'adapter et c'est d'ailleurs la conclusion du film. Ce film est presque un chef d'œuvre et s'il ne l'est pas tout à fait c'est sans doute en raison de ces scènes de chambrés macho-viriles sans doute assez mal venues. Mais ce n'est là qu'un détail, certaines scènes resteront longtemps hanter nos mémoires comme le cadavre piégé ou la bombe humaine. Du grand cinéma.

Dans la brume électrique

Un film de Bertrand Tavernier (2009). On peut nous raconter ce qu'on veut, nous parler de l'ambiance, de la musique ou du brouillard, quand après avoir vu le film on se dit qu'on y a rien compris c'est qu'il se passe quelque chose, non seulement c'est lent, mais c'est confus. L'intrigue semble suivre la voie de certains polars dépassés où un premier indice conduit au second qui conduit au troisième et ce jusqu'à la résolution finale, procédé usé jusqu'à la corde mais qui ici se dédouble, part dans tous les sens et se résout en un deus ex machina qui ne répond même pas à toutes les questions ! Faut le faire quand même ! Et comme si ça ne suffisait pas le flic interprété par un Tommy Lee Jones encore plus bovin que d'habitude ne suscite aucune empathie, (et puis ça ajoute quoi au film ses méthodes particulières ?) Quant aux soldats sudistes, je préfère rester correct. Alors je sais le chœur de ceux qui disant que l'intrigue n'est pas l'essentiel y va de sa grosse voix, c'est le syndrome du Grand Sommeil. Remarquez pourquoi pas ? Mais il faudrait à ce moment-là que le film apporte quelque chose ! Cela n'a pas été le cas ! Alors que sauvez ? Si peut-être le doux visage de Mary Steenburgen ou les formes de Justina Machado mais à part ça ?

Humpday

Un film de Lynn Shelton (2009). Une idée de départ assez gonflée, des acteurs qui s'implique à fond et qui jouent merveilleusement bien ! Et pourtant ça ne fonctionne pas, ça se traine, ça fait du surplace, ça blablate, chaque scène dure trop longtemps et tout ça se termine en eau de boudin

Rose et noir

Un film de Gérard Jugniot (2009) Que ce ne soit pas une merveille, cela s'admet aisément, mais que le film soit moins bien côté que "les aventures de Philibert" ou que "Blanche" pour rester dans un créneau analogue dépasse l'entendement. Faisons la part des choses, déjà un film que l'on regarde jusqu'au bout ne saurais être nul, cela dit ça peut être mauvais et raté ! Ratage oui, mais il n'est pas catastrophique non plus, il serait par exemple inconvenant de faire la fine bouche sur l'inventivité des costumes, mais bien sûr ce n'est pas ça qui fait le film. Celui-ci pèche par un scénario mal écrit, parce que trop chargé, à force de vouloir trop en mettre, on tombe dans la caricature, la simplification et le manichéisme. Jugnot a voulu faire un film à message, mais ça ne sert à rien, aucun film n'a jamais convaincu qui que ce soit, à fortiori quand la démonstration est d'une lourdeur pachidermique. Au final un produit raté malgré les bonnes intentions et deux ou trois bonnes scènes, et c'est sans doute dommage !

La Horde

Un film de Yannick Dahan et Benjamin Rocher (2009). Une bande d'acteurs insipides avec Claude Perron qui se prend pour Carrie-Anne Moss, mais qui n'y arrive pas. Une photographie moche, un  scenario squelettique, sorte de mix entre Assaut et la nuit des mort vivants remplis de scènes illisibles, mal montées, avec des personnages inintéressants. Seul l'arrivée d'Yves Pignot et de son jeu complètement décalé par rapport au reste de la distribution parvient à mettre un très léger piment dans ce salmigondis malgré l'idiotie du rôle qu'on lui fait jouer. Bref c'est pas terrible du tout, ça ne passionne pas et l'envie d'aller voir ailleurs ou de mettre en avance rapide devient vite inévitable

Sherlock Holmes

Un film de Guy Ritchie (2009) avec Robert Downey Jr. Jude Law, Rachel McAdams, Mark Strong, Kelly Reilly. Whaaa, si on faisait un Sherlock Homes avec de la castagne ? Se dit le producteur… et l'idée est retenue parce qu'un film d'action, les gens vont voir et ça fait entrer du fric. Quant au reste, ben c'est du remplissage, le scénario est inepte, inintéressant, soporifique, sans suspense (on sait très bien le héros s'en sort toujours) avec un retour sur explication final abscon. La mise en scène fait pas mal esbroufe mais il faut avouer qu'il y a de très bellesimages. Côté interprétation, Robert Downey Jr est bon malgré le fait que le personnage qu'on lui fait jouer est ridicule, illisible quand il castagne, et souvent tiré par les cheveux quand il fait du Sherlock, Jude Law est transparent, Mark Strong est mauvais, Kelly Reilly est bien plus belle chez Klapisch mais Rachel McAdams est craquante (malgré ses verrues). La musique d'Hanz Zimmer est grotesque. Pas terrible tout ça !

Little New York

Un film de James DeMonaco (2009) avec Ethan Hawke. Ce film noir s'avère complètement atypique de par sa construction à tiroir et son fonctionnement choral, mais et il faut le souligner, se suit sans aucune difficulté. L'autre aspect est le côté complètement déjanté ce tous ces personnages décrits de façon très réjouissante. Une bonne interprétation, une réalisation soignée, de l'humour noir, une certaine poésie et un sens du récit parfaitement maîtrisé. Un petit bijou de cinéma inventif.

Jeux de pouvoir

Un film de Kevin Macdonald (2009) avec Russell Crowe, Ben Affleck, Rachel McAdams, Helen Mirren. On peut reprocher à ce film quelques déficits d'explications assez gênants (d'où vient l'idée du lien entre les trois victimes ? Comment la femme du sénateur est-elle au courant pour le salaire de la victime ?) Et puis tout cela va très vite, ce qui fait que parfois on est un peu largué. Néanmoins se thriller s'avère passionnant, plutôt intelligent, fertile en rebondissements, bien photographié, sans temps morts et contenant sa part de suspense. L'interprétation est sans faute avec un Ben Affleck glacial, une Rachel McAdams craquante, une Helen Mirren impériale, mais surtout un très bon Russel Crowe nonchalant avec un look à la Ron Jeremy. On pourra lui reprocher d'incarner un journaliste très fantasmé, mais après tout qu'importe, comme disait Hitchcock, "le cinéma ce n'est pas une tranche de vie, c'est une tranche de rêve" !

L'Affaire Farewell

Un film de Christian Carion (2009) avec Guillaume Canet, Emir Kusturica, Willem Dafoe. Il paraît que ça ne respecte pas la vérité historique mais que ça s'en inspire, c'est un choix et on ira pas le reprocher au réalisateur. En revanche, c'est mou, très mou, trop mou. Canet tente de s'en sortit au début mais perd tout relief à mesure qu'avance le film, on a droit à des intermèdes inutiles, cinq minutes de Queen, des digressions sur Léo ferré, Reagan qui commente un western, un mec qui ressemble autant à Mitterrand que moi  à Greta Garbo, des ellipses dans le temps qui nous font passer en express de Brejnev a Gorbatchev (6 ans entre les deux en réalité), il n'y a aucun rythme, le bênet qui joue le fils de Serguei est une vrai tête à claque (en revanche sa maitresse est bien jolie). Bref on s'ennuie et l'explication surréaliste entre Canet et Dafoe nous achève. C'est dommage ça aurait pu être intéressant.

Au-delà de l'illusion

Un film de Gillian Armstrong (2009) avec Catherine Zeta-Jones et Guy Pierce. Ceux qui attendaient un biopic sur Houdini et ceux qui croyaient voir un film de magie, ont été déçu. Parce que le film parle d'autre chose ce qui est quand même le strict droit de la réalisatrice ! En fait il s'agit d'une tentative d'escroquerie qui se transforme en romance, Alors une bluette ? Non, car la prestation de Catherine Zeta Jones transcende le sujet avec la complicité de la jeune Saoirse Ronan qui ajoute une part d'humour et d'espièglerie. Quant à Guy Pierce, il est très bon. Un film d'une grande beauté qui aurait mérité mieux que sa sortie confidentielle.

Blood snow (Necrosis)

Un film de Jason Robert Stephens (2009) Je me demande ce qu'attendent certains de ce genre de film : de frissonner entre potes en buvant des bières ? Alors évidemment ceux là seront déçus, mais qu'au moins ils fassent la part des choses au lieu de crier au navet. Série B, oui, des défauts c'est certains, mais navet, non ! On ne s'ennuie jamais, le petit groupe est bien décrit et plutôt réaliste. Et surtout le film est roublard, se moquant assez tragiquement des codes du genre. Le métrage est bizarre : 75 minutes, alors qu'un quart d'heure de plus aurait évité cette sensation d'inachevé assez déplaisante. Ajoutons que le réalisateur a eu la grande bonté de nous offrir une courte séance érotique avec Kymberly Jane, on l'en remercie !

Retour à Legend City

Un western de Dean Alioto (2009) . Il y a des films où dès le début on sait que ce ne sera pas bon, comme ici avec ce prégénérique en guimauve assorti de dialogues bibliques. Les références à la bible deviendront répétitives et gavantes pendant tout le film, assénées de la plupart du temps de façon absurde. Sur le thème classique de la vengeance qui devient compliquée, le réalisateur se plante dans les grande largeurs, et n'évite jamais le ridicule dans les plans (avec ses ralentis grotesques) dans les dialogues (i faut toujours qu'il en ait qui raconte leur vie aux personnes qu'ils vont tuer) dans les scènes (celle du tomawak, m'a fait hurler de rire) ou dans le comportement des personnages : l'Indienne est débile, les rôles secondaires ne sont pas écrits, mais le pire est le méchant car à trop de forcer la dose, on n'y croit plus. En plus c'est un film à message inspiré de je ne sais quelle secte biblique, un message bien mal illustré auquel on ne saurait adhérer. On ne s'attache à personne et on sauvera éventuellement la distribution féminine avec dans des genres très différents : Marnie Alton et Tonantzin Carmelo.

Le bal des actrices

Un film de Maïwenn (2009) avec Karine Viard, Charlotte Rampling. Au début on se demande ce qu'on est en train de regarder avant de tomber sur le sketch de Karine Viard complètement, allumé, (et la présence de Bertrand Blier) le film continue avec une Muriel Robin, pas terrible avant qu'elle ne se fasse jeter par Jacques Weber et qu'on comprenne alors qu'on est dans le faux reportage et qu’on se prenne à regarder le film avec plaisir. On a des grands moments, on se rend compte 10 ans après que certaines actrices auraient mérité une meilleure carrière, notamment Mélanie Doutet et son charme fou, mais aussi Karole Rocher dont les deux interventions dans le cours d'art dramatique sont remarquables. On comprend aussi pourquoi d'autres actrices sont restées dans un semi-anonymat. Notons quelques passages osés comme le long french kiss entre Maïwenn et Estelle Lefébure ou Maïwenn nue sous l'eau. Finalement tout cela est amusant à regarder. Petit bémol toutefois en ce qui concerne les passages dansés et chantés que j'ai trouvé mauvais. Quant à ceux qui sont obnubilés par la question "qu'à voulu nous montrer Maïwenn ?" Faut-il une réponse ? Il n'y a aucun message subliminal, c'est un exercice de style, une mise en abîme.

The descent part II

Un film de Jon Harris (2009). Le premier opus était un quasi chef d'œuvre, celui-ci commence par une incohérence, on fait sortir de l'hosto une nana traumatisée pour participer aux recherches, on en trouvera une autre pas mal un peu plus loin avec Juno qui connait la sortie mais qui ne sort pas… Dès l'entrée dans la grotte le film tourne en rond et on est proche de l'ennui, les créatures viennent nous réveiller un peu mais rien d'affolant, il faut cependant sauver deux scènes, celles de le main coupée (ç'est du déjà vu mais ça fait toujours son petit effet) et puis la fin. Dans le registre de l'humour spécial on notera une scène scato, fallait oser !. Ce n'est pas le navet annoncé, mais on est loin, très très loin du premier opus.

Confessions d'une accro du shopping

Un film de P. J. Hogan (2009) Il n'y a rien de pire qu'une prétendue comédie qui ne vous décroche même pas un sourire de politesse, ajoutez-y un scénario sans intérêt, des scènes prévisibles, un bellâtre qui fait le bellâtre et une actrice principale (Ilsa Fisher) qui joue comme une patate, bref on ne se raccroche à rien. Poubelle !

Maso

Un court métrage de 28 minutes de Rodolphe Tissot (2009). Au secours ! Histoire aussi confuse qu'inintéressante, image dégueulasse, direction d'acteurs déficiente à l'exception de Gaby Fragaud qui fait ce qu'elle peut.

Dead Snow

Un film norvégien de Tommy Wirkola (2009) En 1985 Jean Rollin, ressuscitait des nazis au fond d'un lac, ici c'est dans la neige ce qui nous donne droit à des paysages magnifiques. La mise en place est convenue, présentation du petit groupe qui va se faire décimer, clichés habituels, baraque isolée, pas de réseau, esprit potache, mise en garde par l'ancien, bref rien de nouveau ni de passionnant, et puis tout d'un coup le film bascule non pas dans l'horreur mais dans la parodie de l'horreur, c'est dingue, c'est décalé, c'est gore, c'est n'est pas un grand film mais c'est parfois surprenant et ça fonctionne parfaitement.

Les faussaires du Reich (Spoils of War)

Un film de Jean Liberté (2009) Un film de guerre en mode série B où rien ne va, Acteurs mauvais, réalisation paresseuse, couleurs infâmes. Et scénario mal maîtrisé, ça fait beaucoup de casseroles, on retiendra néanmoins cette étonnante publicité d'époque pour les cigarettes Lucky Strike qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe. (auraient-ils sponsorisé le film ?). Pas terrible mais regardable.

Chroniques de Mars

Un film de Mak Atkins avec Tracy Lords (2009). Non ce n'est pas un remake de John Carter puisqu'il a été réalisé trois ans avant. Faisons la part des choses, ce n'est pas terrible, L'intrigue n'est pas très intéressante et parfois peu lisible et les effets spéciaux sont très moyens. La surprise vient de l'acteur principal Antonio Sabato Jr qui est bon, et en tout cas bien meilleur que certains costauds patentés campant dans des blockbusters prétentieux. De plus le film ne se prend pas toujours au sérieux (il manquerait plus que ça) Et puis cerise sur le gâteau nous avons droit à la jolie Tracy Lords, son joli minois et sa tenue de princesse en déroute. Evidemment on peut la préférer dans sa première carrière (Ah, ses rôles affriolants dans les années 80) Mais elle s'en tire bien.

L'An 1 : des débuts difficiles

Un film de Harold Ramis (2009) Le début n'est pas difficile, il est catastrophique. Et puis petit à petit on s'habitue au ton décalé du film et on finit par s'y intéresser en le regardant comme un péplum de fantaisie. Alors bon, on ne va pas souligner tous les points négatifs, c'est vrai que le film est lourdingue et bavard et même parfois complètement débile, mais à côté de ça certains gags font (un peu) rire. (la banane, fallait oser), et le côté iconoclaste vis-à-vis des religions est plaisant. Et puis ce qui ne gâche rien, les filles sont jolies : June Diane Raphael et Juno Temple mais aussi Olivia Wilde dans le rôle de la Princesse Inanna.

A l'origine

Un film de Xavier Giannoli (2009) avec François Cluzet et Emmanuelle Devos. En préalable j'ai envie de dire que je supporte de moins en moins ces films où le réalisateur nous martèle que c'est tiré d'une histoire vraie. Or le "chantage au vécu" n'est jamais ni un argument, ni un prétexte, la réalité étant toujours infiniment plus complexe que son résumé cinématographique. De plus les petits curieux qui se sont renseignés sur ce qui s'est réellement passé ont constaté qu'il ne reste que du "fait réel" que son arc narratif de base". (on a même transposé le lieu qui de sa Mayenne d'origine a atterrit dans les Hauts de France !). Essayons donc de juger le film pour ce qu'il est et non pas pour le sous-texte suggéré par ce "chantage au vécu". Le scénario se tient surtout au début, ensuite plus on approche de la fin plus on a du mal à suivre…(par ex : Cluzet n'a plus d'argent mais il paye les intérimaires !) ça se regarde néanmoins sans déplaisir même si le sujet est tiré à ligne à base d'une vague sous intrigue qui n'est pas forcement intéressante, en revanche le sous-texte social est bien maîtrisé, on l'évoque, on en parle mais on évite s'appesantir. Au niveau des acteurs, Cluzet est parfait, on peut toutefois s'étonner du personnage qu'on lui fait jouer, un escroc qui par moment manque d'assurance à ce point c'est bizarre. Emmanuelle Devos est véritablement la lumière de ce film, son interprétation frôle la perfection. Les seconds rôles déçoivent entre Soko qui ne sait pas articuler et Vincent Rottiers qui a l'air largué, ça ne le fait pas vraiment, quant à Depardieu, il en est réduit à jouer les guest-stars. La réalisation et le montage désarçonnent souvent, égrenant les déficits d'explication. Quant au final, il est raté. Synthétisons : ce n'est pas un mauvais film, ça se laisse regarder, mais ne crions pas au génie (au génie civil, évidemment) 

La disparition d'Alice Creed  

Un film de J Blakeson (2009) avec Gemma Arterton.  Parfois certains oublient que le cinéma c'est aussi des histoires hors du commun avec des rebondissements, des retournements de situations, de l'imprévu… sans ces ingrédients on aurait pas grand-chose à raconter et on ne ferait pas de film. Alors qu'avons-nous là, une entrée en matière fabuleuse, pas une parole n'est échangée, les deux bandits font leurs courses et préparent leur coup avec minutie, puis vient l'enlèvement sur lequel on ne s'attarde pas, on ligote Alice, on la déshabille sans aucune fausse pudeur, et dès cet instant le miracle s'accomplit, on sait qu'Alice va en baver et on ne veut pas qu'il lui arrive malheur ! L'action va donc aller crescendo, la tension sera omniprésente avec son lot de retournements de situations. Ceux qui parlent d'ennuis et de longueurs ont-ils vraiment vu le film ?) La relation homosexuelle qui lie les deux ravisseurs l'un dominant l'autre, est plutôt bien vue, La scène très érotique ou Gemma se sert de son corps pour manipuler Danny est très ressuie. Certain ont critiqué la fin mais elle n'est pas si improbable que ça, y compris le jet des clés (rachat pré-mortem ?). on passe vraiment un bon moment et l'image de Gemma Atterton n'est pas près de disparaître de notre esprit

Coco

Un film de Gad Elmaleh (2009). On ne s'improvise pas réalisateur et le résultat est ici catastrophique. Trois petits sourires celui de madame la préfecture, ceux des danseuses du Moulin rouge, et ce grand rabbin qui est vraiment très grand, sinon on chercherait en vain ce que le film a pour lui. Gad Elmaleh a beau être monté sur piles, il rate tout et en lourdeur, les seconds rôles à l'instar de sa femme sont transparents, Manu Payet exécrable, et le gosse tête à claque. Le scénario n'est même pas écrit correctement (c'est quoi cette sous intrigue inachevée avec un rival sorti de nulle part ?) Le pire étant sans doute la fin, on savait bien que son truc allait rater, mais au lieu de nous faire du marrant, il nous pond une scène insupportable de mièvrerie. PS : On confond parfois ce film avec "Chouchou" que j'ai contrairement à celui-ci trouvé intelligent !

Les Intrus

Un film de Charles et Thomas Guard (2009) avec Emily Browning. Admettons qu'il n'y ait pas de twist et que les 75 premières minutes se suffisent à elle-même, on va dire quoi ? Que tout le suspense est faussé car la badgirl se dévoile au bout de 10 minutes ! Mais peut-être que la badgirl n'est pas une badgirl, dira-t-on ? Sauf que le film n'arrête pas de nous le marteler à coup de gros sabots. Cela constitue une faute de scénario majeure, on ne tue pas le suspense et on essaie de faire intervenir des personnages un peu moins caricaturaux. Donc ça ne va pas ! Mais le pire nous attendais dans le dernier quart d'heure avec un twist qui nous prend pour des imbéciles. J'ai autre chose à faire que de m'imposer un second visionnage mais en aucune façon le twist est cohérent avec la partie principale. Quand je pense à tous ces scénariste de talents dont les histoires restent dans des enveloppes et qu'on embauche de gens qui ne relisent même pas leur texte et des réalisateurs qui mettent en scènes des scénarios inconséquents. Restera du film le sourire d' Emily Browning, et ce sera bien tout.

Very Bad Trip

Un film de Todd Philipps (2009) avec Bradley Cooper, Ed Helms. Le concept avait déjà utilisé en 1998 avec l'excellent "Very Bad Things" qui allait beaucoup plus loin dans le décalé et le dérangeant. A côté Very Bad Trip passerait presque pour un film familial, mais ce n'est pas pour autant que c'est mauvais. Certes il faut attendre 20 minutes avant que le film commence mais quand c'est commencé ça n'arrête plus. Si Bradley Cooper nous la joue beau gosse, le véritable héros du film est bien Ed Helms, c'est d'ailleurs le seul personnage qui soit "creusé" et les scénaristes en ont fait une personnalité intéressante et n'oublions pas Heather Graham qui lui donne la réplique avec intelligence. Le personnage de Zach Galifianakis, malgré son abatage m'a paru moins intéressant. On passe un bon moment, la sucrerie finale n'était pas nécessaire mais les photos du génériques par contre…

Vendredi 13

Un film de Marcus Nispel, (2009). Le réalisateur n'a pas vraiment cherché l'originalité mais nous offre un slasher efficace basé sur une légende du cinéma d'horreur. N'ayant pas en mémoire les autres films de la franchise, toute comparaison serait vaine, mais tel qu'il l'est ce film remplit plutôt bien son cahier des charges, les meurtres sont bien gérés, les filles sont belles, il y a un peu d'érotisme (pour une fois les dames ne font pas l'amour en soutien-gorge !), et il y a un insupportable kéké dont on a hâte de le voir tomber sous les coups du tueur (c'est d'ailleurs assez fort, de la part du réal de nous rendre sur ce point complice) Bref on ne s'ennuie pas pendant la durée du film, on pourrait tout de même reprocher la fin un poil convenu et un peu trainante, mais ne boudons pas notre plaisir.

Hyper Tension 2

Un film de Mark Neveldine et Brian Taylor (2009) avec .Jason Statham et Amy Smart. Pouvait-on faire encore plus déjanté que le premier sans lasser le spectateur ? Eh bien oui, le pari a été gagné. Et les quelques rigolos qui crient à l'invraisemblance, comment réagissent-il en regardant Woody Woodpecker ? Parce que c'est bien un cartoon que nous regardons ici et non pas "Love Story" ! Les auteurs s'en donnent à cœur joie dans leur délire et s'amusent à jouer au chamboule-tout avec les codes des majors hollywoodiens. Et tout y passe, le politiquement correct, la bien pensance, .la pudibonderie. C'est absurde, c'est violent, c'est sexy, c'est d'une vulgarité totalement assumée, c'est à peine scénarisé, mais c'en est jouissif, on en voit pas le temps passer. Et puis surtout l'inventivité est constamment au rendez-vous. Exemple quand on voit arriver la scène de l'amour en public on se dit "il en va pas nous refaire le coup du 1er film ?" Eh bien si, il le refait mais en dix fois plus dingue ! Capable de sortir des schémas préformatés d'Hollywood et le réussir deux fois de suite, ça porte un nom : le talent !

La Dame de trèfle

Un film de Jérôme Bonnell (2009) avec Malik Zidi, Florence Loiret-Caille. Une catastrophe, un scénario dont certains aspects restent obscurs (c'est le moins qu'on puisse dire) et qui se nourrit d'invraisemblance (le coup de la carte bleu dans la poche, est-ce vraiment sérieux ?) une photo affreuse, des acteurs qui essaient de faire ce qu'il peuvent (mais Zidi ne peut pas grand-chose et Loiret-Caille est souvent dans le surjeu. Et puis surtout ce n'est absolument pas intéressant. Bonnell se rattrapera plus tard avec le plutôt bon "A trois, on y va"

Escapade fatale

Un film de David Twohy (2009) avec Milla Jovovich. Les premiers de la classe qui nous racontent qu'ils avaient deviné la fin dès les premières minutes me font rire, car c'est tout simplement impossible. Je m'explique et tant pis pour le spoiler, Pendant toute la 1ère moitié du film on suit un couple en voyage de noces à Honolulu qui attrape une belle trouille car un tueur rode dans le coin. Tout se passe ensuite comme si le scénariste s'était dit "bon sang j'ai une idée, on va faire un twist du tonnerre, les assassins ce sera le couple en question" ! Oui mais répond quelqu'un "on a déjà tourné la moitié !" "Ben ça fait rien, on garde". On a donc des scènes où le couple est seul mais nous la joue jeune marié et trouillard alors que ce sont eux les assassins ! Si ce n'est pas de l'imposture, c'est quoi ? Et ne parlons pas des invraisemblances… Un petit point pour les beaux paysages, un autre chaque actrice féminine : Milla Jovovich et Kiele Sanchez.

Un plan d'enfer

Un film de Peter Hewitt (2009) avec Christopher Walken et Morgan Freeman. On est beau vouloir être indulgent quand ça ne passe pas, ça ne passe pas, C'est mou, sans aucun rthme et jamais drôle, Walken s'efforce de donner corps à son rôle mais ne convainc pas, Freeman est transparent, William Macy est horripilant et Marcia Gay Harden n'est guère mieux. A aucun moment le sujet nous accroche, on attend un twist final ou quelque chose qui nous réveillera, hélas, la fin sombre dans la guimauve.

Le Cas 39

Un film de Christian Alvart (2009) avec Renée Zellweger. La critique américaine a massacré le film pour de mauvaises raisons. Le film sentirait le "déjà vu" ont-ils dit oubliant que le cinéma n'est toujours que variation et qu'ils ont parfois louangés des remakes inutiles ! Evidemment il faut que la "variation" fonctionne, or ici le film réussit à nous scotcher pendant la quasi-totalité du film . Le scénario est fertile en rebondissements, en scènes choc (la scènes de frelons est démente, même si elle est un peu faible techniquement) et surtout porté par des acteurs en pleine forme, à ce titre la prestation de Renée Zellweger est stupéfiante ! Quant à la môme j'ai rarement vue une jeune actrice (Jodelle Ferland, 13 ans au moment du tournage) jouer aussi bien !.Le point négatif ce sont les dernières minutes du film qui semble expédiés et qui ne sont pas en concordance avec le reste du récit (pourquoi Lilly ne sert-elle pas de ses pouvoirs ?) Mais bon, sur 1 h 50, on a 1 h 40 de bon cinéma, on ne va pas faire le difficile.

Giallo

Un film de Dario Argento (2009) avec Adrien Brody, Emmanuelle Seigner, Elsa Pataky. Mal accueilli par la critique et le public tout simplement parce qu'ils attendaient autre chose, ce film ne démérite pourtant pas pourvu qu'on le regarde comme une bonne série B de sérial killer. Certes le scénario semble avoir été écrit un peu vite, le méchant est nanardesque, mais le film fonctionne, avec sa dose de suspense et de scènes gore et se suit sans ennui ni déplaisir. La direction d'acteurs est passable, on a connu la belle Emmanuelle Seigner mieux motivée.

Le code a changé

Un film de Danièle Thompson (2009) avec Karin Viard, Dany Boon, Marina Foïs, Patrick Bruel, Emmanuelle Seigner, Patrick Chesnais, Blanca Li, Pierre Arditi, Marina Hands. Un casting impressionnant, et heureusement qu'ils sont là car ils font bien le boulot (à l'exception sans doute de Christopher Thompson et Laurent Stocker) Lediner d'amis est donc une promesse, en principe ce genre de situation fonctionne bien, mais force est de constater que la promesse n'est pas tenue, tout cela reste superficiel, au mieux ce n'est que du fleuret moucheté, sans rythme, sans surprise, Ça tourne en rond, n'est pas très intéressant et à la fin on se sait plus trop qui baise qui (mais on s'en tape) On sauvera la prestation époustouflante de l'extravagante Blanca Li et le twist dansé par Arditi et Chesnay, sinon bof !

The Door : La Porte du Passé

Un film allemand d'Anno Saul (2009) Le thème du temps parallèle est toujours un peu casse gueule, mais on va dire que le début se tient à peu près,  Puis viennent les premières incohérences, on brule toutes les affaires d'un cadavre avant de l'enterrer mais on va fouiller sa tombe pour retrouver un éventuel téléphone portable ! La maitresse du mec habite en face de chez lui, mais il prend sa voiture pour aller la voir ! Et puis à la fin on arrive plus à suivre, qui est le double, qui n'est pas le double, qui est qui, qui a tué qui ? Je vous dit : on est perdu !

Un prophète

Un film de Jacques Audiard (2009) avec Niels Arestrup et Tahar Rahim, Le film doit énormément à ses deux acteurs principaux, Niels Arestrup dans ces meilleurs jours campant un parrain corse plus vrai que nature, et le jeune Tahar Rahim parfait dans son rôle (pourtant difficile et complexe).à ce point que du coup les acteurs secondaires font un peu pâle figures. Le récit nous offre ici une superbe variation sur le thème classique de l'élève qui va supplanter le maître, parce qu'ici au départ l'élève, il n'avait rien demandé. La progression dramatique est parfaitement maîtrisée avec son lot d'embuches, de coups bas, de fausses amitiés et de trahisons, tout cela avec une peinture sans concession du milieu carcéral et ses scories (gardiens ripoux, règlements de comptes, loi du plus fort, communautarisme, batailles de clans… le mythe de la prison comme lieu de réinsertion est mis à mal, noyé dans toute cette boue. Superbement réalisé et photographié, on regrettera juste quelques confusions et un plan de fin ambigu (pas grave). Ça dure 2 heures 30, on ne les voit pas passer.

The Killing Room

Un film de Jonathan Liebesman (2009) avec Chloë Sevigny. Mais où est le plaisir du cinéma dans ce machin ? Malgré un début prometteur, l'histoire perd vite tout intérêt, c'est chiant au possible, les acteurs n'ont rien pour eux, Chloë Sevigny est aussi expressive qu'une carpe, le scénario est absurde, et attention ça se prend au sérieux ! La photographie est triste, la musique est d'une prétention incroyable, bref le degré zéro du cinéma.

Le Beau-père (The Stepfather)

Un film de Nelson McCormick (2009) avec Dylan Walsh, Sela Ward, Amber Heard. L'erreur majeure de ce film est son casting. En règle générale dans ce genre de film, on a de l'antipathie pour le méchant et de l'empathie pour le gentil ! Ici c'est quasiment le contraire, Dylan Walsh joue tellement bien son rôle qu'à aucun moment on a envie de le détester. En revanche le dénommé Penn Badgley qui nous la joue "kéké de la plage" est la limite du supportable. Au titre des défauts on se damande au début quand le film va daigner démarrer, quant à la bagarre finale, on peut lui pardonner d'être n'importe quoi mais pas d'être illisible. Sinon le film fonctionne si on n'est pas trop exigeant, grâce à l'abattage de Dylan Walsh. Quant Amber Heard elle est purement décorative mais elle est mignonne comme un cœur.

Le Missionnaire

Un film de Roger Delattre (2009) avec Jean-Marie Bigard, David Strajmayster, Aïssatou Thiam. C'est peut-être pas du grand cinéma mais au moins on rigole. Le scénario d'abord purement vaudevillesque (ce qui ne saurait constituer une critique en soi) nous surprend ensuite par son message (et pourtant je déteste les films à message) Mais là Bigard qui s'est forgé une image de beauf en est tout le contraire et prêche la tolérance de façon simple et intelligente. Le film a un côté anticlérical, ça me fait toujours plaisir, mais il n'est pas anti religieux ne retenant des religions que le message d'amour. Bigard est bien dans son rôle, mais parfois hésitant, David Strajmayster nous campe un personnage complètement barré. Le reste du casting masculin est plutôt faible. Côté féminin on est gâtés avec les copines sexy de David et surtout par la présence de la somptueuse déesse noire Aïssatou Thiam. Un film qui vaut bien mieux que sa mauvaise réputation.

La Dernière Maison sur la Gauche

Un film de Denis Iliadis produit par Wes Craven (2009) avec, Aaron Paul… On demande quoi a un film d'horreur ? De nous angoisser ! Eh bien là on est servi, alors que devant tant de survivals on se fout un peu du sort des personnages, ici l'empathie pour les victimes fonctionne à fond, l'angoisse ne nous quitte pas un seul instant et nous scotche devant notre écran, le suspense fonctionne d'un bout à l'autre et les acteurs jouent parfaitement le jeu, on remarquera la présence déjà inquiétante d'Aaron Paul qui trouvera un rôle à sa démesure dans la série Black Mirror en 2017, le casting féminin est parfait avec les jolies Sara Paxton et Monica Potter (la fille et la mère) sans oublier Riki Lindhome, la méchante de service qui se bagarre les seins nus. On est très proche des chefs-d'œuvre du genre.

In the Air

Un film de Jason Reitman (2009) avec George Clooney, Vera Farmiga, Anna Kendrick. Un film assez riche superposant plusieurs thèmes, celui des licenciements abordé avec un cynisme qui fait froid dans le dos mais aussi le thème de la vie familiale pour lequel le réalisateur semble hésiter entre la famille traditionnelle (la scène avant le mariage), la vie familiale avec parenthèse sexuelle (le rôle de Vera Farmiga) ou celle de célibataire endurci. La fin ne tranche rien non plus et si Anna Kendrick se rend enfin compte de la conséquence de ses actes, Clooney est déboussolé, et nous aussi. Bon film malgré ses insuffisances avec un Clooney au top et surtout la présence radieuse de la superbe Vera Farmiga. Anna Kendrick souvent critiquée tient très bien son rôle assez ingrat.

Espion(s)

Un film de Nicolas Saada (2009) avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Stephen Rea, Hippolyte Girardot, Archie Panjabi. Après un bon démarrage, le film s'enlise et n'a plus rien à nous offrir. Rendez-vous compte : on nous pond un film d'espionnage sans suspense, sans tension, sans enjeu clair. Et comme si ça ne suffisait pas les facilités de scénarios abondent, des personnages se perdent mais se retrouvent (c'est formidable, il y a quand même 9 millions d'habitants à Londres) mais le plus fort sera le craquage du mot de passe dans le bureau du mari (on ne saura jamais comment la dame a fait, les scénaristes devaient être fatigués) On ajoutera une direction d'acteurs très inégale, Canet s'en sort bien, mais Girardot n'est pas crédible pour un sou, quand à Géraldine Pailhas elle ne joue pas. Saada a inventé un nouveau genre : le film d'espionnage chamallow !

Hienas

Un film de Norberto Ramos del Val (2009) avec Angela Boj. Que celui qui a compris quelque chose à cet embrouillamini lève le doigt je lui enverrai un Bounty ! On se demande s'il y a un scénario, de plus le film fait l'erreur assez courante de nous présenter trop rapidement toute une galerie de personnages ce qui ait qu'on ne sait plus qui est qui, qui est avec qui, qui est contre qui. Le film se regarde néanmoins, amusant de par son côté déjanté, politiquement incorrect, voire surréaliste (il y a une séquence à la Frankenstein), mais aussi par son casting féminin superbement photographié, Ramos del Val est un amoureux des jolies femmes et ça se ressent dans ses films (magnifique Angela Boj)

Toy Boy

Un film de David Mackenzie (2009) avec Ashton Kutcher, Anne Heche (Samantha), Margarita Levieva (Heather), Rachel Blanchard (Emily). Eh oui pour une fois les actrices ne font pas l'amour en soutien-gorge et du coup certains font la fine bouche ! Certes la morale de la fable est un peu naïve, mais ça a le mérite de montrer certains aspects de la vie de Los Angeles (ce n'est d'ailleurs pas spécifique ni à Los Angeles, ni aux Etats-Unis) qu'on ne voit pas souvent au cinéma. On peut comprendre que ça puisse gêner les amateurs de blockbusters, eh oui, il faut parfois redescendre un peu sur terre. Le film contient quelques déficits d'explications (on nous présente Heather comme serveuse ce qui colle mal avec la suite) ainsi que des ellipses malheureuses (comment Heather se retrouve-t-elle dans la piscine de Samantha ?) Les changements d'attitudes de l'ami Harry sont également durs à avaler. L'interprétation est plus que correcte, Kutcher est parfait dans ce rôle, quant au casting féminin on est servi, que des canons: (Anne Heche, Margarita Levieva, Rachel Blanchard), toutes talentueuses. Très agréable à regarder même si ça aurait pu être mieux

Incognito

Un film de Éric Lavaine (2009) avec Bénabar et Fran Dubosc. Le film a deux soucis, le pitch de départ est potentiellement porteur, mais c'est la façon de la traiter qui est catastrophique, le vaudeville, quoiqu'on en pense est un exercice difficile et n'excuse en aucun cas le fait de faire n'importe quoi. Et puis il faut savoir terminer un film autrement que par des niaiseries convenues. Le second soucis c'est Bénabar, (je n'aime pas le chanteur mais les goûts et les couleurs…) mais ici c'est en tant qu'acteur qu'il faut le juger et le résultat est sans appel, il ne sait pas jouer (alors qu'il y a tant d'acteurs talentueux au chômage) Dubosc est constamment dans le surjeu, mais c'est son image de marque. Une petite étoile de plus pour le rôle déjanté de Virgine Hocq.

Le piquant de la vie

Un film de Dolores Payas (2008) avec Victoria Abril. Plus politiquement incorrect tu meurs et même que c'en est un véritable plaisir. Non seulement Victoria Abril nous fait une composition étonnante, mais le scénario s'amuse avec un plaisir évident à pourfendre tout le prêt à penser qui nous envahit, cela va de la peinture moderne à l'autonomie de la Catalogne en passant par la psychanalyse de salle d'attente ou le catéchisme écolo, mais c'est surtout en matière de sexualité que ça va très très loin,, d'une part par les pratiques évoqués (SM, uro) mais aussi et surtout de par l'attitude du personnage interprété par Victoria Abril qui trouve une nouvelle raison de vivre et de s'affirmer dans une relation de soumission. De quoi faire avaler leur chapeau à certaines féministes.

Tricheuse

Un film de Jean-François Davy (2009) avec Hélène de Fougerolles, Zinedine Soualem, Valérie Kaprisky, Michel Duchaussoy, Mylène Demongeot, Patrick Bouchitey. Quoiqu'on en dise le vaudeville est un exercice difficile, la situation de départ permettait toutes les fantaisies et les audaces, mais les auteurs tombent pieds joints dans la première erreur de ce genre de film qui est de mélanger vaudeville et bons sentiments (ou pire vaudeville et gnangnan). C'est tellement mal fait que la dernière demi-heure devient un véritable supplice (un comble pour une comédie !). Si au moins la distribution relevait le niveau, mais même pas, seule Hélène de Fougerolles s'en sortant convenablement.

Bambou

Un film de Didier Bourdon (2009) avec Didier Bourdon, Anne Consigny, Pierre Arditi, Eddy Mitchell, Virginie Hocq.. Soyons indulgent, ça n'a rien d'un grand film, il y a des trous dans le scénario (comment le chien revient du bois où il a été abandonné ?) De plus l'effet comique bien maîtrisé ne présent en première partie s'essouffle considérablement par la suite. Quant aux rapporte entre Ardinit et Consigny, ça sent trop la retenue. En voilà donc des casseroles… Mais pourtant c'est toujours un plaisir de voir jouer Bourdon, tour à tour cynique, vachard, et même émouvant. Anne Consigny réussit une prestation intéressante (et quel sourire !) Et puis il y a Virginte Hocq irrésistible.

Millénium, le film

Un film suédo-danois de Niels Arden Oplev (2009) avec Noomi Rapace. Une enquête peu intéressante, extrêmement confuse et se déroulant la vitesse d'un escargot nonchalant. Ça s'agite un peu dans la dernière demi-heure, mais pas de quoi crier au miracle, quant à la résolution plus capillotracté tu meures. Je ne vois donc pas très bien d'où vient cet enthousiasme pour le trop long métrage, sauf chez ceux qui pensent que la lenteur est une qualité. Quant au fond, je m'interroge : le monde serait-il peuplé que de mâles prédateurs et de femmes victimes ? Une vision qui devient pénible ! Cela dit, la présence de Noomi Rapace en personnage compétemment atypique est plutôt attachante et sauve un petit peu le film

La Journée de la jupe

Un téléfilm de Jean-Paul Lilienfeld (2009) avec Isabelle Adjani et Denis Podalydès. Film coup de poing et si (admettons le) la réalisation n'a rien d'extraordinaire (sans toutefois déméritée) c'est surtout de par son fond que ce film fait mouche. Ben oui, messieurs les autruches, ce n'est pas du racisme ou de l'ostracisme que de montrer une vérité que nous ne voulez pas voir. Des classes transformées en garderie sociale et livrés à loi des caïds, ça existe. Je sais on va dire que ce n'est pas comme ça partout, mais l'arbre ne saurait cacher la forêt. On peut raconter tout ce qu'on veut et trouver des excuses à tout le monde, c'est tellement facile, mais le maître mot de ces situations c'est bien la perte du respect. Et tant que le respect ne sera pas rétabli, la situation ne fera que s'empirer. On va nous dire "il y en a qui s'en sortent…' encore heureux, mais ceux qui s'en sortent ne sont pas le nombre, ils sont l'exception. Un mot sur l'interprétation, Adjani nous fait une prestation remarquable, Denis Podalydès s'en sort bien. Un film fort, dur mais nécessaire.

Erreur de la banque en votre faveur

Un film de Michel Munz et Gérard Bitton (2009) avec Gérard Lanvin, Jean-Pierre Darroussin, Philippe Magnan, Barbara Schulz, Jennifer Decker. Le film est très caricatural, c'est son défaut mais il a d'autre qualité notamment la prestation fabuleuse de Gérard Lanvin qui nous fait un véritable sans faute, Daroussin est plutôt bon (ce n'est pas toujours le cas) et ces demoiselles sont charmantes. Sinon c'est une fable et si son déroulé est intéressant et convenablement rythmé, on ne sait pas trop ce que les auteurs ont voulus démontrer, mais ça fait rien, on passe un bon moment.

La Papesse Jeanne

Un film allemand de Sönke Wortmann (2009),avec Johanna Wokalek. Je dirais en préalable que je me fiche complétement de savoir si la vérité historique est respectée ou pas. C'est du cinéma et le cinéma a tous les droits (enfin presque), seul le résultat compte. Nous avons là une reconstitution moyenâgeuse asse bouffante qui non seulement nous raconte une histoire passionnante mais qui n'oblitère pas la condition féminine à cette époque. L'interprétation de Johanna Wokalek est lumineuse, les seconds rôles sont bien (John Goodman incarnant le pape Serge II est impayable). Beaux décors, beaux costumes, belle histoire, un peu d'anticléricalisme, que du bonheur !

Les Grands Frères (mission 95c)

Un film de David Wain (2009) avec Elizabeth Banks et Jane Lynch (entre autres) .La promo nous annonçait une comédie sexy. En fait de sexy il faudra se contenter de deux paires de nichons et en fait de comédie de quelques gags et répliques qui nus empêche de nous endormir. Les gosses sont horripilants, la trop longue bataille finale est d'un ennui colossale et d'une bêtise incroyable. Et tout ça se termine dans la mièvrerie prévisible. Pas grand-chose à sauver donc sinon le rôle complétement déjanté joué par Jane Lynch.

Kenny Begins

Un film de SF suédois de Mats Lindberg et Carl Åstrand (2009) C'est complétement foutraque et doit se regarder comme un cartoon, C'est assez inventif même si parfois les gags tombent à côté, et le début souffre de problèmes de continuité narrative, mais on passe un bon moment et puis cet empereur Zing est tout à fait étonnant et réussi. Une curiosité

Alien Invasion

Un film de Jesse V. Johnson (2009) avec Mark Dacascos, Amelia Cooke, Emma Lahana. Une série Z au scénario primaire (pour ne pas dire puéril) mais qui se regarde pour peu qu'on soit un peu indulgent, il faut dire que les filles sont belles (une belle méchante et une belle gentille). Sinon les bagarres sont navrantes et Mark Dacascos est autant acteur que moi, archevêque !

Mamma Mia !

Un film de Phyllida Lloyd (2008).  C'est tiré de la comédie musicale éponyme qui compile les tubes du groupe Abba. La direction d'acteurs semble inexistante, chacun ayant l'air de faire plus ou moins ce qu'il veut, résultat : Amanda Seyfried est étonnement volontariste alors que Meryl Streep frôle souvent le ridicule. Les acteurs masculins (Pierce Brosnan en tête)  ont l'air de s'ennuyer comme pas possible, une mention spéciale à Dominc Cooper (impossible d'être aussi mauvais !). Le film agace dans sa première partie par son côté hystérique, et se calme un peu ensuite (ou alors on s'habitue !) On pourra juger l'intrigue stupide mais un bon scénariste aurait très bien pu en faire une bonne comédie, ici ce n'est pas le cas, on a l'impression d'une série de clips qui s'enchaînent n'importe comment. Suivant son humeur on pourra trouver le film moralement assez osé, ou très conservateur (faut le faire !). Le twist final est du grand n'importe quoi, mais à ce stade tout le monde s'en tape. Reste la musique du groupe Abba qui quoiqu'en disent certains était bonne !

Agathe Cléry

Un film d'Etienne Chatiliez (2008) Même si on est assez loin des meilleurs Chatiliez, ça reste bon ! Après un début où on se demande où le film va nous embarquer, on finit par s'intéresser au personnage principal incarné par Valérie Lemercier. Bien sûr la fable antiraciste peut paraître facile, mais le film n'a rien de pamphlétaire, c'est juste un divertissement sur le thème du racisme. Et sans doute est-ce cette nuance qui a déplu à une certaine critique ?

MR 73  

Un film d'Olivier Marchal (2008) avec Daniel Auteuil. Le film commence très fort avec une allusion religieuse vaseuse et de mauvais dialogues. Le scénario déçoit rapidement et ne renferme que de très rares moments de tension. Certaines situations sont grotesques (la petite fliquette qui vit dans résidence de luxe au bord de la mer, Auteuil qui conduit une Volvo de collection ou qui trouve du premier coup son rival dans la bonne chambre de l'hôtel de passe…) En filigrane le film trimbale quelques clichés de comptoir bien réacs : la justice libère les criminels, les psychologues se font manipuler, aller aux putes c'est pas bien, par contre la justice expéditive et la peine de mort c'est très bien… On est dans le glauque absolu, c'est noirceur, décrépitude et déchéance, quant à la conclusion du film c'est une catastrophe, le parallèle entre la naissance et la mort tout cela sous le regard du Christ ensanglanté, il faut peut-être se calmer un peu ! Parlons de la réalisation ; ben c'est pas brillant, certaines scènes sont trop longues et trop lourdes voir inutiles (comme l'insupportable scène de la messe) alors que d'autres sont éludées. Quant au montage c'est du grand n'importe quoi on passe parfois d'une scène à une autre alors que la précédente n'est pas aboutie… Evidemment il y a Daniel Auteuil et on bien obligé de saluer sa performance, mais ça ne sauve même pas le film, d'autant qu'une question fondamentale reste sans réponse : qu'est devenu le chat ?

Vicky, Cristina, Barcelona

Un film de Woody Allen (2008) avec Scarlett Johansson, Pénélope Cruz, Rebecca Hall, Javier Bardem. Ce qui frappe tout d'abord c'est l'excellence de la direction d'acteurs, ensuite la beauté des actrices féminines (toute d'un genre différent). L'histoire est un conte philosophique sur l'inutilité des certitudes, sur la complexité des comportements et sur nos jardins secrets.  Avec sans doute le regret que la société ne nous permette pas d'assumer nos envies comme on le devrait. C'est remarquablement joué, c'est frais, intelligent, il y a des moments très forts (on n'est pas près d'oublier ce baiser entre Pénélope  Cruz et Scarlett Johansson). Même si Woody Allen a fait mieux, ce film est néanmoins un chef d'œuvre.
PS : Une petite erreur de script quand même : On voit un moment Scarlett Johansson photographier des prostituées de rue à Barcelone qui se laissent faire avec de grands sourires alors que dans la réalité, elles refusent (pour des raisons bien compréhensibles) toutes photos !

10 000

Un film de Roland Emerich (2008). Il fait prendre ce film comme il est  : une série B de luxe. Et si l'histoire est aussi simplette que cucul, il n'en reste pas moins qu'elle se suit sans déplaisir (à part quelques âneries quand même) et que les effets spéciaux sont impressionnants et parfaitement maîtrisés. Ce n'est pas un film "'préhistorique" mais de l'héroic-fantasy : Dès lors les cris d'orfraies des "Raymond la science" et de leurs perroquets qui nous bassinent avec le non-respect des vérités scientifiques (voir les 20 lignes des plumitifs de service sur Wikipédia) deviennent nuls et non avenus. Avec 10 000, on en prend plein les yeux, ça n'a pas d'autres prétentions et contrairement aux films de  Peter Jackson ça ne boursoufle pas.

Blood on the Highway

Un film de Barak Epstein et Blair Rowan (2008) Une parodie déjantée des films de vampires et de zombies assez amusante et sanguinolente avec une actrice principale aux faux airs de Buffy. Dommage que ce soit si bavard et que le casting masculin soit si moche (l'un n'a pas grand mal à jouer les débiles légers, un autre dont le physique fait penser à Guy Marchand est particulièrement agaçant.)

OSS 117 : Rio ne répond plus

Un film de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin. (2008) Le film a une qualité, on ne s'y ennuie jamais et constitue donc un bon spectacle. Mais c'est tout, le premier opus avait tout dit, ce second opus n'est que répétition avec un humour d'une lourdeur à la limite du supportable. Espérons qu'il n'y aura pas de 3ème épisode !

Gran Torino

Un film de Clint Eastwood (2008) : Avec Clint Eastwood dans le rôle principal, celui d'un vieil américain réac et raciste que des événements entrainent à côtoyer une communauté de vietnamiens mitoyens. C'est remarquablement réalisé, magistralement interprété, c'est plein d'humour, mais surtout plein d'humanité, sans mièvrerie, peu politiquement correct (ben oui, le racisme anti blanc, ça existe, et essayer de l'excuser est la dernière des débilités).  La conclusion fait un peu conte de fée, mais est-ce si important ? Un chef d'œuvre, chapeau Monsieur Eastwood !

Le crime est notre affaire

Un film de Pascal Thomas (2008) avec Catherine Frot et André Dussollier. Ce second volet des aventures de Prudence et Belisaire Beresford est beaucoup mieux maîtrisé que le premier. C'est volontairement farfelu et la résolution de l'intrigue (absolument incompréhensible) n'est qu'anecdotique, ce qui compte c'est le jeu des deux acteurs principaux. Quand aux acteurs secondaires, ils sont bien fades, et si Claude Rich arrive à tirer son épingle du jeu, la présence de Chiara Mastroianni est une véritable catastrophe. Quant au gag final, ça fait peut-être rire quand on ne connaît pas la blague, mais quand on la connaît... Un bon petit moment de cinéma malgré les réserves.

La fille de Monaco

Un film d'Anne Fontaine (2008) avec Fabrice Lucchini, Louise Bourgoin. Ou comment foutre en l'air une excellente comédie en ne sachant pas la finir ? Car alors que tout était parfaitement huilé avec d'excellent comédiens, un Lucchini égal à lui-même autrement dit très bon, une Louise Bourgoin magistrale et super sexy, un scénario que n'aurait pas renié Pierre Louÿs (la femme et le pantin), et après une bonne heure de plaisir voilà que ça tourne au tragique et comme si ça ne suffisait pas on nous pond un twist final lourdingue du genre "plus invraisemblable tu meurs." A voir quand même pour toute la première heure.

La ronde de nuit

Un film de Peter Greenaway (2008). Greenaway nous a pondu un film en clair-obscur d'une perfection esthétique rare. La bande son est superbe, les acteurs très bons, les dialogues souvent savoureux et relevés d'une vulgarité de bon aloi. Mais trop préoccupé qu'il était de soigner ses cadrages et ses éclairages, il en a oublié de maîtriser le scénario qui n'évite pas la confusion d'autant qu'avec ce foisonnement de personnages on a du mal à cerner qui est qui et qui fait quoi. Un film en deçà de ses ambitions.

Bienvenue chez les Ch'tis

Un film de Dany Boon (2008) : Je suis allé voir les Ch'tis (ça ne me disait rien, mais on me l'a conseillé) J'ai passé un excellent moment, je me suis bien marré et j'en aurais bien repris une demi-heure. A la sortie j'étais joyeux comme un pinson et avait envie de faire partager ma joie à ceux qui ne l'avaient pas encore vu !
Après avec le recul, on se dit :
- Que Dany Boon n'a pas su finir son film et que les dernières 20 minutes ne sont que pleurnicheries lourdingues (le pardon à l'épouse, à genoux, la déclaration d'amour de Dany Boom, la pitrerie de Line Renaud à la poste, et la scène finale). J'aurais préféré une fin plus comique, plus décalée.
- Que bon, ce film sympathique, n'a rien de plus que certains autres films comiques de ces 20 dernières années (Les Visiteurs, Le père Noël est une ordure, Palais Royal, le dîner de cons, la doublure, le placard...)
Alors ? Un très bon film ? Peut-être ! Un chef d'œuvre ? Non ! Mais personne n'a prétendu une telle chose.
Alors pourquoi un tel succès ? Sans doute parce que le film tente de véhiculer des valeurs trop souvent brocardées (l'écoute de l'autre, la compréhension de l'autre, le droit à la différence) Et que le réalisateur a su pimenter le comique de son film d'un doigt d'émotion (même si c'est parfois plutôt lourdingue)
Par contre ce qui m'énerve, c'est le cœur des aigris (dont certains n'ont même pas vu le film et qui s'en vantent) et qui mettent en avant le fameux faux axiome "Quand trop de gens aiment quelque chose, c'est suspect".
Alors ils nous disent que c'est mal réalisé (ce qui est objectivement faux), que ce n'est pas drôle (faux encore, les aigris n'ont aucun humour).  Où alors ils nous font de la critique sociologique : le film montrerait une société qui n'existe pas, sans chômeur, sans immigré, sans pauvre (on avait déjà entendu ce refrain à propos d'Amélie Poulain). Ben non, on n'en voit pas dans le film et si on n'en voit pas, ce n'est pas pour masquer la réalité, mais simplement parce que le sujet du film est ailleurs ! Reproche-t-on à Hitchcock ou à Truffaut de ne pas montrer souvent de pauvres ?
Ces gens qui disent "Quand trop de gens aiment quelque chose, c'est suspect". Je me demande quelle attitude, ils ont devant un plat de spaghettis bolognaises... mais peut-être, après tout ne mangent-ils que... des salades !

Pontypool  

Un film de Bruce McDonald (2008). Le pitch de ce film canadien est génial : Nous faire vivre des événements étranges et inexpliqués à travers les informations que reçoivent les animateurs d'une station de radio locale. Ce huit clos étouffant parvient à nous angoisser. Dans la seconde partie l'angoisse continue mais le mal est identifié. C'est à ce moment que le film peut surprendre, car à l'angoisse s'ajoute nous seulement l'horreur (mais pas tant que ça !) mais une dimension fantastique qu'il convient d'accepter comme telle (si on commence à dire que ça ne tient pas debout, il est inutile de regarder des films fantastiques). C'est bien fait et bien dirigé. On pourra juste regretter le twist post générique assez incompréhensible. Une très bonne surprise

Mirrors

Un film d'Alexandre Aja (2008). Si le début fait craindre le pire, le film parvient à tenir fort correctement la route grâce à un scénario astucieux, une excellente interprétation de Kiefer Sutherland, des décors de folie et des effets spéciaux surprenants. Il y a quand même à la fin un déficit d'explication et un plongeon vers le grand guignol qui n'était sans doute pas nécessaire. Le twist final est amusant et l'idée d'habiller la très belle Paula Patton de décolletés plongeants est bien sympathique. A noter que la musique (très jolie) est un plagiat de la suite espagnole d'Isaac Albeniz. Un film pas parfait mais néanmoins excellent !

Les dents de la nuit  

Un film de Stephen Cafiero et Vincent Lobelle (2008). Une comédie avec des vampires dedans ! Ereinté par la critique dont on se demande si elle a visionné le film, celui-ci constitue une excellente surprise. Le scénario est simple mais original et offre pas mal de situations surprenantes. Les effets spéciaux sont réussies, la bande son est excellente et l'interprétation est tout à fait correcte notamment avec une Hélène de Fougerolles complètement barré et une Frédérique Bel mignonne à croquer. Ça n'a rien de grandiose mais c'est plutôt bien fait et on passe un excellent moment.

Bitten

Un film de Harvey Glazer (2008) avec Erica Cox. Comment être amoureux d'une femme vampire et réussir à gérer la situation ? Dommage que le film soit fauché, cette histoire avait du potentiel et la façon de la traiter est intéressante : Quelques longueurs, quelques lourdeurs, une fin un peu con, mais de de l'humour, de la dérision, et puis un peu d'érotisme avec la très belle Erica Cox peu avare de ces charmes (il y a aussi une très belle scène de trio FFH avec un belle blonde qui garde son string pour dormir). Bref une bonne surprise assez divertissante.  PS à voir jusqu'à la fin du générique afin d'y découvrir quelques perles.. et la vraie fin.

Vampire Diary

Un film de Mark James et Phil O'Shea (2008) . Hideux, mal foutu, ennuyeux et inintéressant. Juste à sauver quelques bellesimages de l'actrice principale Anna Walton

Burn After Reading

Un film de Joel et Ethan Coen (2008) : Ça aurait pu être très bien... mais quand on nous annonce qu'il s'agit d'un film comique alors que ça fait juste sourire, c'est qu'il y a un problème. On passe quand même un bon moment, mais ça n'a vraiment rien d'inoubliable.

The Spirit

Un film de Frank Miller (2008). Graphiquement, c'est parfois bluffant, (le style est très proche de celui de Sin City) les filles sont jolies et voir Scarlett Johansson en méchante déjantée est assez réjouissant. Mais c'est hélas tout ce que le film nous offre, sinon c'est chiant, bavard, inintéressant, débile et niais (le flash back en couleur bistre est une vraie purge !). et en plus Samuel Jackson est horriblement mauvais. Ah j'oubliais, il y a quand même quelques chats de gouttières rigolos. On ne s'improvise pas réalisateur, Monsieur Miller !

Indiana Jones et le crâne de cristal

Un film de Steven Spielberg (2008) - Certes, on ne s'ennuie pas (sans doute parce que Harrison Ford fait ce qu'il peut pour assurer), mais c'est mauvais. Le scénario est inexistant, (tout est résumé dans le titre, on cherche un crâne...) tout est téléphoné, il n'y a aucun suspense, on a droit à tous les poncifs des films de bagarres et de poursuites. Certaines scènes sont ridicules (le frigo en guise d'abri antiatomique, la séquence Tarzan, le duel à l'arme blanche, l'autoroute à deux voies en pleine jungle). L'épilogue à la sauce "ufologues et grands anciens" n'est qu'un "charabia d'images". Les gags tombent à plat (la poursuite qui se termine dans la bibliothèque...) et on a même droit à un mariage poussif à la fin. Le casting n'est pas assuré sauf par Harrison Ford qui fait ce qu'il peut et par Karen Allen qui nous apporte son merveilleux sourire, sinon le petit jeune (Shia LaBeouf) est agaçant au possible, la vilaine russe (Cate Blanchett) est aussi crédible que Fernandel en Roi Dagobert, les soldats russes sont des marionnettes, quant aux autres, on a du mal à suivre et à savoir ce qu'ils sont, ce qu'ils font, ce qu'ils cherchent. 27 ans d'attente pour assister à une course poursuite sans génie d'une heure 45 et qu'on aura jamais envie de revoir... Quelle déception... Heureusement il nous reste les trois premiers... chefs d'œuvres immortels.

Le Jour où la Terre s'arrêta

Un film de Scott Derrickson (2008) : Non seulement c'est mauvais, mais c'est pénible ! Le scénario ne tient pas debout, mélange de messianisme, d'écologie au raz des pâquerettes (les terriens ce ne sont rien que des méchants, ils font du mal à la planète !) de new âge et de n'importnawak truffé d'invraisemblances et d'incohérences saugrenues. Keanu Reeves n'est pas du tout convainquant, Jennifer Connely fait ce qu'elle peut et le gosse est une des pires têtes à claques vu au cinéma ces dernier temps ! Et pour finir ce n'est ni joli, ni intéressant. Alors que sauver ? Ben rien !

Zombie strippers

Un film de Jay Lee (2008). Un nudie gore avec des zombies s'inspirant de la pièce de Ionesco "Rhinoceros" et dans lequel joue avec l'ex vedette X Jenna Jameson ! Et Oui ! C'est une série Z qui s'assume en tant que telle. Le public est ciblé, (amateurs de gore et de jolies filles) et de ce côté-là on n'est pas trompé sur la marchandise. C'est complètement délirant, complètement barré et on passe un excellent moment.

Sexy Killer

Un film de Miguel Marti (2008). Ce film complètement déjanté se veut une sorte d'hommage au cinéma d'épouvante, il commence en sérial killer et se termine en film de zombie. La tueuse (Macarena Gomez) est foldingue à souhait et n'a aucun mal à dominer une distribution plutôt moyenne. De bons moments malgré quelques baisses de régime, quant au côté sexy, disons qu'il ne tient que très moyennement ses promesses.

Cloverfield

Un film de Matt Reeves (2008) - Il paraît que cette chose va révolutionner le film catastrophe ! Allons voir ! Ça commence par un enchevêtrement d'images marquées "avril" et d'autres marquées "mai" auxquelles on ne comprend pas grand-chose. Ensuite on a droit à une fête en l'honneur d'un gus qui a trouvé un job au Japon. On se farcit 20 minutes de "fête" au cours de laquelle rien n'est fait pour accrocher le spectateur, les gens parlent tous en même temps, font allusions à des gens et à des choses qui nous dépassent. C'est filmé n'importe comment (volontairement paraît-il) pour donner un aspect caméscope. Le réalisateur n'a sans doute pas compris que le cinéma était une technique, un spectacle, parfois un art et qu'il possédait ses règles, l'une de ses règles étant (comme en littérature) d'éliminer tout (paroles, scènes,images) ce qui ne participe de près ou de loin à l'action, une autre règle étant que le réalisateur doit communiquer avec le spectateur et ne pas lui imposer un truc tout droit sorti de sa tête et qu'il est le seul à comprendre. Je regarde ma montre, me demandant quand le film va commencer. Ah ! ça y est : boum, une explosion, et c'est parti pour un quart d'heure de vues de cohues et de prétendues paniques dans la nuit de Manhattan. Là encore rien n'accroche le spectateur. Puis les autorités demandent à la foule de traverser le pont de Brooklyn. Il paraît qu'il s'effondre, mais c'est tellement bien réalisé qu'on ne voit rien... mais c'est vrai qu'à ce moment-là je commençais à avoir la tête comme un zeppelin.

Pirates de Langkasuka

Un film de Nonzee Nimibutr (2008). Beau spectacle, des paysages splendides, de bons acteurs, de belles actrices. Le film est bien dosé et évite de nous gaver avec une overdose d'art martiaux. Cela dit, la philosophie sous-jacente nous passe par-dessus la tête et surtout le réalisateur a un sens de l'ellipse si étonnant que parfois on se demande comment certains personnages se retrouvent là où ils sont. Mérite d'être vue, ce qui n'est déjà pas si mal.

Phénomènes

Un film de M. Night Shyamalan (2008) - Un film catastrophe nul, avec des longueurs incommensurables. On y apprend entre autres conneries que le non respect de l'écologie est pire que le terrorisme. Histoire de meubler le film où il ne se passe pas grand chose, le réalisateur a voulu le pimenter d'une crise conjugale, on apprend ainsi que si Madame est rentrée en retard un jour ce n'est pas parce qu'elle a couché avec un collègue, mais parce qu'elle a été avec lui déguster un tiramisu... Lamentable !

Crimes à Oxford

Un film de Alex de La Iglesia (2008) avec John Hurt . Un polar à énigmes bâti sur le principe "Qui est le coupable ?" Pourquoi pas et ça commence plutôt bien, avant de se rendre compte que Elijah Wood ne sait pas jouer, que le commissaire est ridicule, que le blabla philosophico-mathématique nous embrouille au lieu de nous aider, que les invraisemblances foisonnent. Et plus ça avance, plus c'est pire (ça ajoute quoi d'avoir situé la scène de la bibliothèque à l'heure de la fermeture ? Et puis ils sont vraiment très forts dans ce film, ils trouvent quatre bouquins en 3 minutes alors qu'ils sont énervés comme des poux, les ouvrent aux bonnes pages et repartent avec plein de tuyaux… il y a encore des scénaristes qui osent écrire de telles inepties !) Quant à la fin : tout s'embrouille, on n'y comprend plus grand-chose et à vrai dire on s'en fout. Une seule chose à sauver la présence magique de la très belle Leonor Watling (et pas seulement parce qu'elle nous montre sa poitrine !)

Braquage à l'anglaise

Un film de Roger Donaldson (2008). Le scénario inspiré de fait réels nous dit-on, est à la fois astucieux, complexe et original, puisque non seulement tout le monde manipule tout le monde mais viennent se greffer des intervenants imprévus. Autant dire qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer tellement les rebondissements sont nombreux. La charge contre les services secrets britanniques est féroce. On regrettera quelques ellipses et la fin trop fleur bleue, mais dans l'ensemble nous avons là un excellent film de braquage

Le diable dans le sang

Un film de Julian Doyle (2008) L'idée de mélanger physique quantique, transfert informatique des données du cerveau, monde parallèle et démonologie a le mérite d'être originale, mais trouve vite ses limites d'autant que l'acteur Simon Callow (sur)jouant le rôle principal est une véritable tête à claques et que le film abuse de références et de citations obscures. Ça peut se regarder si on a rien d'autre à faire mais ça n'a vraiment rien de transcendant.

The Reader 

Un film de Stephen Daldry (2008) avec Kate Winslet. Euh… personne pendant l'instruction du procès ne s'est donc aperçu qu'Hanna était analphabète ? Une énorme faute de scénario donc. Le fait qu'elle préfère se faire condamner à perpète plutôt que d'avouer son analphabétisme est un choix assumé du narrateur, c'est son droit mais on a aussi le droit de trouver ça bizarre. Sinon le début est intéressant avec une Kate Winslet qui crève l'écran. Ça commence à déconner sévère quand on se rend compte de l'empathie de Michael envers Hanna, du coup on ne cerne pas bien les intentions du réalisateur. A la fin le film n'a plus aucun souffle et les deux dernières scènes n'ont aucun sens.

Musée haut, musée bas

Un film de Jean-Michel Ribes (2008) avec Michel Blanc, Gérard Jugnot, Isabelle Carré, Pierre Arditi, Daniel Prévost, Valérie Lemercier, Josiane Balasko, Victoria Abril, André Dussollier, Fabrice Luchini, Muriel Robin… On peut comprendre que ça ne plaise pas à tout le monde, ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans un musée ou qui manque de culture artistique (ça fait du monde) ne vont pas tout comprendre, et ceux qui n'y vont que par obédience vont s'énerver. Pourtant cette charge contre la muséemania et les dérives de l'art moderne est souvent géniale. Certes ce n'est pas parfait, c'est parfois un peu lourd, assez peu cinématographique et quelques scènes sont ratées, mais globalement le propos est jouissif et certaines répliques sont irrésistibles et/ou bien vus. C'est une comédie et si le propos est voilé sous le rire il ne perd rien de sa force au contraire. La scène où un groupe de visiteurs se retrouvent en tant qu'objet d'exposition est géniale car les choses sont vues autrement et la parole se libère pour dire... n'importe quoi.

Battlestar rebelion  

Un film de Fiodor Bondartchouk (2008) C'est très laid, l'acteur principal toujours souriant bien coiffé avec de jolies bouclettes, sautillant et invincible se croit dans une colonie de vacance et énerve son monde. Le scénario est débile, les scènes se suivent sans aucune cohérence comme s'il y avait des trous dans le montage, on ne se raccroche à rien, bref c'est incompréhensible et inintéressant.

100 feet (périmètre mortel)

Un film de Eric Red (2008) Une plutôt bonne série B tenue à bout de bras par la belle Famke Janssen (encore une qui fait l'amour en gardant son soutien-gorge, passons…). Le scénario est efficace et ne s'encombre pas de bavardages (on n'est pas dans Poltergeist). La tension est omniprésente, les scènes chocs sont très bien réalisées, il y a de l'angoisse, du suspense et un peu de gore. Certains diront que le fantôme n'est pas terrible, moi, je trouve qu'il est très bien comme ça ! Evidemment à la fin, on peut se demander pourquoi elle risque sa vie pour sauver ce type qui n'a pas cessé de lui jeter son mépris à la figure, mais bon, on va dire que c'est une brave fille !

Doomsday

Un film de Neil Marshall (2008). Le pitch de départ offrait des possibilités, mais les incohérences apparaissent dès le départ, et il semblerait que le scénariste en ai cure et qu'il ait choisi l'option "n'importe quoi pourvu que ça bastonne", alors on a un peu de Mad Max, un peu de zombies, un peu de Robin des bois (si, si !) tout ça dans l'incohérence la plus totale. On nous gratifie d'un concert barbare interminable et d'une laideur absolue, la longue scène de poursuite à la fin est soporifique, on ne s'attache à aucun personnage, Rhona Mitra n'a aucun charisme et ne sait pas jouer et en plus c'est moche.

En quarantaine

Un film de John Erick Dowdle (2008). N'ayant pas vu REC, dont c'est parait-il la copie, cela me permet de juger le film sereinement. Après un début un peu nunuche, l'action peut paraître intéressante quand ces messieurs dames se rendent compte qu'ils sont enfermés. Nous voilà donc avec un survival filmé caméra sur l'épaule (attention au mal de cœur !). Malheureusement le film est mal construit, ne sachant à aucun moment provoquer la tension inhérente à ce genre de film. C'est trop linéaire, trop plat et au bout d'un moment on en a franchement marre et le film devient saoulant (et en plus ça hurle !). Et ne parlons pas des incohérences du scénario, on passe son temps pendant tout le film a défoncer des portes mais à la fin on cherche une clé pour en ouvrir une dernière ?

Impact

Un série télé SF de deux téléfilms de Mike Rohl (2008) avec Natasha Henstridge. Comment peut-on faire aussi mauvais ? Les absurdités scientifiques nous sont distribuées à la pelle (si la Lune devient plus massive que la Terre, c'est cette dernière qui tournera autour de la Lune et pas le contraire !) Des situations absurdes (la stagiaire en astrophysique qui ignore ce qu'est une naine brune) Des allusions religieuses poussives (l'astrophysicien qui demande avec un air suffisant à sa supérieure hiérarchique si elle est athée). Et puis surtout l'action est parasitée stupidement par un fatras de situations et familiales d'une lourdeur à peine croyable et dont on se contrefout, d'autant qu'on a droit à des nards têtes à claques qui chialent pour un oui ou pour un non et qui envahissent l'histoire de débilités puériles (c'est le cas de le dire) Une purge interminable qu'il n'était nullement nécessaire de sortir en DVD ! Qu'on me rende mes 2,95 euros !

Gomorra

Un film de Matteo Garrone (2008) Des scènes incompréhensibles, des personnages surgis de nulle part qui ne se croisent jamais, des histoires parallèles, des sous intrigues… Mais quel fouillis ! On ne se raccroche à rien et en plus ce n'est même pas beau ! .

Appalloosa

Un film de Ed Harris (2008) avec Vigo Mortensen et Renée Zellveger. Un western atypique, insistant sur l'aspect psychologique de ses principaux protagonistes, et c'est sur ce point que le film nous surprend, Zellveger joue le rôle d'une gentille nymphomane avec conviction (on est loin de ses agaceries dans Return to cold Mountain), Ed Harris un personnage complexe, (qui se prend un peu pour Clint Eastwood) parfois violent et supportant les infidélités de sa compagne. Mortensen est plus complexe, ayant avec Harris ce qui semble être une relation homosexuelle refoulée, (ce qui ne l'empêche pas d'avoir une maîtresse qu'il largue comme un vielle chaussette en fin de film). Les scènes d'actions sont peu spectaculaires mais ce n'est pas ce que recherchait le réalisateur. Un western apaisant et passionnant, malgré une fin qui arrive trop vite.

La possibilité d'une île

Un film de Michel Houellebecq (2008) avec Benoît Magimel. Ça se regarde (sans doute par curiosité) jusqu'à la fin, (si on peut appeler ça une fin) ce qui n'est pas le cas de tous les films, l'autre bon point étant la qualité desimages apocalyptiques de la dernière partie. Mais à part ça c'est mou, ça part dans tous les sens, c'est souvent très mal joué, les plans sont interminables et s'enchaînent de façon peu compréhensible, la réalisation est approximative et parfois débile (vers la fin, la fille escalade un flanc rocheux, elle s'agrippe à une pierre, constate qu'elle est simplement posée sur le roc, mais si accroche quand même, et manque de tomber). En fait on ne sait pas trop ce que voulu nous dire ou raconter le bonhomme qui effleure pourtant une thème intéressant mais ne sait pas le traiter. Bref une belle perte de temps !

Blindness

Un film de Fernando Meirelles (2008) avec Julianne Moore. Science-fiction ou fable, la différence est tenue, sauf que la fable a un message. En l'occurrence il s'agit ici d'observer ce que devient la société quand les règles de vie en commun ne peuvent plus être respectées. Et la démonstration est d'un réalisme surprenant, elle fait peur, même, avec l'émergence des petits caïds, des petits arrangements. La scène où l'on échange de la nourriture contre des passes est éloquente, d'abord par le volontarisme des femmes, même s'il est complexe, ensuite par ce qui se passe ensuite, tous les hommes ne sont pas des brutes (nous entendons les dialogues d'un rapport non violent). Si Julianne Moore se révolte le lendemain ce n'est pas par honte ou par regret mais parce que le chef du dortoir n'a pas su respecter ni faire respecter les femmes. La dernière partie montre le retour à la sauvagerie dans la ville sans aucune concession. Et là quelle mise en scène extraordinaire ! Là où "28 jours plus tard" se couvrait de ridicule avec ses rues vides et ses rayons de supermarché pleins, Blindness fait dans l'hyperréalisme (le repas des chiens). Quant à la conclusion, ce n'est pas un happy end, parce que celle qui passait pour une héroïne avait en fait goûté au pouvoir (au royaume des aveugles…) et sait qu'elle ne le conserva pas. Chef d'œuvre.

Be happy

Un film de Mike Leigh (2008) Le réalisateur a voulu nous montrer une nana qui ne se départit jamais de sa bonne humeur et se plante en beauté, l'actrice est sans arrêt dans le surjeu, elle ne joue pas, elle piaille, elle gesticule et nous agace. Il y a quelques idées avec le moniteur d'auto-école (excellent acteur) ou le flamenco, mais rien n'aboutit, certaines scènes ne servent à rien, ça blablate, ça nous saoule et ça nous ennuie. Un film creux.

Trailer Park in Terror

Un film de Steven Goldman (2008). Rien à sauver dans ce mauvais film d'horreur, sans tension, sans suspense et sans empathie et faisant preuve d'une pudibonderie, hors de propos (on nous montre des tortures, du gore, mais pas l'ombre d'un bout de sein, alors qu'il y a des scènes de sexe mais on y fait l'amour en guêpière pour les dames et en caleçon pour les hommes.

Dante 01

Un film de Marc Caro (2008) avec Lambert Wilson et Dominique Pinon. D'une laideur à donner la nausée, ce film sans tension, qui a aucun moment ne provoque d'empathie nous ennuie et nous enfume dans une vague histoire se voulant une allégorie religieuse, la direction d'acteur est absente, et on ne comprend pas tout. La fin christique est lamentable ou du plus haut comique suivant le degré selon laquelle on la prend.

Passe-passe

Un film de Tonie Marshall (2008) avec Nathalie Baye, Edouard Baer, Guy Marchand. Une excellente performance d'acteur de Nathalie Baye qui tient quasiment tout le film à elle seule. Pour le reste l'intrigue est un embrouillamini incompréhensible (peut-être volontaire) quant aux sous-intrigues, celle de la Maman ne sert pas à grand-chose et celle de la jeune femme atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette tombe à plat. Sympa mais sans plus.

Shuttle

Un film de Edward Anderson (2008). Les amateurs de films d'horreurs à quatre sous et de slashers pops corns ne s'y sont pas retrouvés, et c'est normal car Shuttle est d'abord un film d'angoisse et il vole bien plus haut que les produits basiques du genre. L'histoire est originale, même si on peut lui reprocher d'avoir tendance à s'étirer, les deux jeunes actrices (Peyton List et Cameron Goodman) sont au top. Le film choisit de jouer la carte du réalisme, c'est ce qui fait sa force et du coup certaines scènes glacent le sang car on reste bien au premier degré. La photo est jolie tirant parfois vers un quasi noir et blanc. Il y a quand même une grosse bêtise : Pourquoi alors qu'on joue la carte de la différence et du réalisme aller s'encombrer d'un des pires clichés du genre (le mec en super forme après avoir reçu une balle en pleine tête) ? Une concession qui ne sert à rien et qui fait descendre le film d'un degré. Idem lors de la scène de la vente, où contre tout souci de réalisme on ne fait pas déshabiller intégralement les filles. De la bonne angoisse bien maîtrisée, mais hélas pas complètement

Le grand alibi

Un film de Pascal Bonitzer (2008) avec Miou-miou, Lambert Wilson, Pierre Arditi, Valeria Bruni-Tedeschi. Un ratage dans tous les compartiments : Scénario sans aucune maîtrise et sans rythme avec trop de monde à la fois et des confusions en série, réalisation paresseuse, dialogues trop écrits ce qui entraine une direction d'acteurs catastrophique avec des blancs entre les répliques. A sauver éventuellement le sourire de Valeria Bruni-Tedeschi et la présence sulfureuse de le belle Caterina Murino. Au fait saviez-vous que Pascal Bonitzer était professeur de scénario à la Femis ?

Death Race

Un film de Paul W. S. Anderson (2008) Le scénario est débile mais à la limite on aurait pu faire avec, sauf que rien ne va, les acteurs sont tous mauvais, il n'y pas de véritable enjeu, et le cocktail "vroum-vroum-badaboum", à force devient gavant, il n'y a aucun humour, beaucoup de clichés, et en plus la photographie est hideuse. Alors on sauve quoi ? Rien ! Regardez-le, une heure après vous l'aurez déjà oublié.

Walkyrie

Un film de Bryan Singer (2008) avec Tom Cruise, Terence Stamp. On pouvait avoir des craintes, mais finalement le réal ne s'en sort pas si mal et traite cet évènement à la façon d'une thriller en évitant de notamment de tomber dans le pathos. On ne s'ennuie donc pas une seconde même si l'issue de l'affaire est connue à l'avance de la plupart de spectateurs. L'interprétation est très correcte et les seconds rôles sont souvent parfaits notamment Terence Stamp et le fabuleux Bill Nighy. L''exception notable, c'est le gars qui joue Goebbels, assez mauvais, quant à celui qui joue Hitler, il a du mal à soutenir la comparaison avec Bruno Ganz dans "La Chute", Tom Cruise se débrouille plutôt bien. Cela dit ce n'est pas parfait, en privilégiant l'action on fait l'impasse sur les motivations profondes de Claus von Stauffenberg, c'est probablement un choix volontaire du réal, mais on peut le contester l. Un film intéressant et captivant de toute façon.

Harcelés

Un film de Neil LaBute (2008) avec Samuel Jackson et Kerry Washington. Malgré une facilité de scénario difficile à avaler vers la fin (pourquoi accepter l'invitation d'un tel crétin ?) et un final un peu maladroit, le film fonctionne parfaitement et à l'intelligence de nous montrer que le racisme est hélas une tare universelle et non pas l'apanage des blancs, la tension et l'angoisse ne nous quittent jamais et nous scotche dans notre fauteuil. La performance de Samuel Jackson en ripoux raciste abusant de son pouvoir est hallucinante. Les autres acteurs ne déméritent pas avec un bon Patrick Wilson en personnage complexe et frêle et la sémillante Kerry Washington.

Inju

Un film de Barbert Schroeder (2008) avec Benoit Magimel. Encore un film injustement maudit, et même qu'on se demande pourquoi ? Une mise en scène extrêmement soignée et maîtrisée de bout en bout, une introduction qui décoiffe (c'est le cas de le dire) une ambiance japonaise bien rendue qui ne tombe pas dans le guide touristique, Benoit Magimel remarquablement dirigé, la japonaise Lika Minamoto resplendissante de grâce, de beauté et de talent, une intrigue très noire et sensuelle qui embrouille volontairement le spectateur, tout cela tient parfaitement la route. La scène de fétichisme du pied est extraordinaire, à en rendre jaloux le fantôme de Buñuel. Au final un excellent polar atypique

Taken

Un film de Pierre Morel (2008) avec Liam Neeson. Résumons-nous : il se passe rien pendant 30 minutes, puis après nous avoir expliqué que Paris est une des villes les plus dangereuses du monde, Liam Neeson enchaine les castagnes en enfilant les facilités de scénarios, les absurdités, les invraisemblances, les incohérences, les lieux communs, les clichés et les bêtises comme s'il en pleuvait. Il n'y a aucun suspense, on sait bien qu'il va la récupérer, sa pucelle, il n'y a aucun humour, on est au royaume du n'importe quoi. On peut avoir trois attitudes, soit on gobe tout au premier degré, ce qui me paraît à la fois triste et non cinéphilique, soit on fait fi de l'indigence du scénario et on fait avec ce qui parait un exercice peu évident tant le manque de recul est flagrant, soit on jugera le film idiot et profondément malsain, et c'est bien comme ça que je l'ai perçu.

Leur morale et la notre

Un film de Florence Quentin (2008) avec Victoria Abril et André Dussolier. Le scénario est loin d'être inintéressant, c'est sa réalisation chaotique et sans rythme qui pose problème. En effet pendant toute la première moitié du film on se demande ce qu'on est en train de regarder et quand ça va commencer. La seconde partie, après que le couple emprunte l'autoroute devient plus intéressante. Sinon, il n'y a aucune direction d'acteur, ce qui fait que Dussolier et Abril (toujours délicieuse à 49 ans et peu avares de ses charmes) cabotinent mais quelque part heureusement qu'ils sont là, parce que les seconds rôles c'est vraiment pas ça du tout. Le message puisqu'il y en a un est "balayez devant votre porte", ça ne sert à rien mais il n'est pas interdit de le rappeler. Quant à la fin, loin de sacrifier au politiquement correct, elle montre que l'opportunisme se porte toujours très bien en toutes circonstances. On va dire que c'est moyen… en étant gentil

Mum & Dadd

Un film de Steven Sheil (2008) Dès le début on sent que ça va être chiant parce que ça se traîne et que c'est laid, sale et gratuitement sadique. Par ailleurs rien ne permet de vision au second degré (sauf à la fin) alors on supporte avec une seule question ? Est-ce que la demoiselle va s'en sortir ! C'est un peu short. Quant au plaisir que l'on peut trouver à la vision de ce film moi je veux bien qu'on essaie de m'expliquer, mais pour ma part j'aurais mieux fait de faire autre chose que de regarder ça, et quand je pense qu'il y en a qui crache sur le porno et qui se délecte avec ça, je n 'y comprend plus rien Comme disait ma voisine, ce n'est pas un film d'horreur, c'est une horreur de film.

Les Griffin : Blue Harvest 

Un court-métrage d'animation de 45 minutes de Dominic Polcino. (2008) Difficile de noter ce dessin animé car si le graphisme et l'animation sont parfaitement maîtrisés, à ce point que c'est cet aspect qui nous fait regarder jusqu'au bout, le côté humoristique de la chose en plus d'être difficilement exportable en raison des références en pagaille américano-américaines, tombe systématiquement à plat avec la lourdeur d 'une enclume. On va dire 4 étoiles pour le graphisme et l'animation, Zéro étoile pour le reste, ce qui nous fait une moyenne de 2.

Manipulation

Un film de Marcel Langenegger (2008). avec Ewin McGregor. Les histoires de manipulations sont toujours intéressantes, encore faut-il que le scénario soit écrit correctement et n'empile pas les invraisemblances. Dommage car la direction d'acteurs est bonne avec les excellents Ewin McGregor, Hugh Jackman et la mignonne Michelle Williams. On notera les apparitions inattendues de Charlotte Rampling et de Natasha Henstridge. La réalisation est inégale tantôt planplan tantôt faisant preuve d'un sens de l'ellipse plutôt bien vu, De bonnes choses, quelques bonnes idées mais quand l'histoire et pas bonne, le film ne l'est pas. Se regarde malgré tout.

Mensonges d’état

Un film de Ridley Scott (2008), avec Leonardo DiCaprio et Russell Crowe. Comment voulez-vous accordez du crédit à un film dans lequel le scénariste se moque de son propre scénario ? Expliquons-nous, vers la fin DiCaprio s'étant mis dans de sales draps va être exécuté. Le vilain cheik qui a dû voir tous les films de John Ford lui dit alors "vous êtes foutu, la cavalerie ne va pas venir vous sauver !". Donc après quelques minutes l'exécution se prépare, le bourreau lève son sabre… et la cavalerie arrive ! on serait dans un film parodique on aurait apprécié, mais là le propos se voudrait sérieux ! Cela dit tout n'est pas à jeter loin de là, l'interprétation des deux vedettes est parfaite et toute la première partie du film regorge d'idées intéressantes. Le flirt de DiCaprio est complètement improbable mais à la limite on peut faire avec, on est au cinéma ! C'est ensuite que ça devient n'importe quoi, quand la donzelle est enlevée et tout ce qui s'en suit, sans parler de la fin bisounours. Quel gâchis !

Superhero Movie

Un film de Craig Mazin (2008). Un incroyable fourre tout encombré de gags d'une lourdeur à peine croyable, mais curieusement le film fait plusieurs fois rire franchement, ce qui n'est pas le cas de tous les films se voulant comiques. Et puis ce climat irrespectueux où tout le monde en prend pour son grade à un côté rafraichissant en ces temps ou le politiquement correct ne cesse de nous envahir, traiter un viol en mode comique ou rire avec la mort, il fallait le faire, et se moquer pèle mêle de Stephan Hawkins, de Benoit XVI, du Dalai Lama, du prince Charles, de Nelson Mandela, de Desmond Tutu et j'en oublie c'est plutôt réjouissant. Du coup on pardonnera la réalisation plate et la direction d'acteurs approximative (sauf Leslie Nielsen)

Max la menace

Un film de Peter Sagal (2008) avec Anne Hathaway et Steve Carell. Steve Carrel agaçant, dialogues affligeants et parfois interminables, situations débiles, gags qui tombent à l'eau, personnages secondaires grotesques, zéro de tension… n'en jetons plus (quoi si on peut jeter le DVD)

L'Œil du mal

Un film de D.J.Caruso (2008) Un tissu d'âneries incohérentes, des scènes d'action complètement illisibles et déjà vu dix mille fois, aucune tension, rien à se raccrocher, on s'ennuie. Les acteurs principaux sont à la ramasse, Shia LaBeouf étant aussi charismatique qu'un dindon et Michelle Monaghan s'affligeant d'une moue dégoutée tout le long du film. Aucun intérêt

Donkey Punch

Un film d'Olly Blackburn (2008) Cette série B met un certain temps à s'installer à tel point qu'on se demande si le réal ne se fiche pas du monde jusqu'à ce qu'il se lâche en nous offrant une scène de partouze plutôt réussie. Changement de ton qui en préfigure un autre puisque survient le drame et à ce moment là la tension va être continuelle jusqu'au dénouement. C'est interprété correctement, les situations sont plausibles (je ne dis pas logiques, mais la logique est rarement de la partie en de telles circonstances) ces messieurs quittent ce monde en de forts originales circonstances (que l'on regarde avec un plaisir coupable). Et puis, ces demoiselles sont charmantes. Bref on passe un bon moment n'en déplaise aux esprits chagrins.

Le Prix de la trahison

Un film de Keith Samples (2008) avec Christian Slater. Ben oui, c'est de la série B, c'est fauché et la réalisation est sans grande imagination. N'empêche que le cahier des charges est parfaitement rempli : Une actrice principale Jenna Dewan, brunette mignonne comme un cœur, un méchant (Christain Slater) vraiment très méchant, un scénario qui en vaut bien d'autres avec des rebondissements n'en veut-tu n'en voilà. Avec plus de budget et un réalisateur plus inventif on aurait eu là un film formidable, ici c'est quand même pas mal du tout, on ne s'ennuie pas une seconde, c'est déjà ça. !

Two Lovers

Un film de James Gray (2008) avec Joaquin Phoenix et Gwyneth Paltrow.. Si le film ne nous ennuie pas, c'est qu'il parfaitement réalisé, et servi par des comédiens qui nous font un sans-faute. Mais c'est au niveau du scénario que ça ne va pas du tout : là où en attend des surprises on a qu'une suite de situations convenues et osons le dire carrément : sans grand intérêt. La morale involontaire du film semble dire, "si votre copine vous largue, ayez un plan B, comme ça vous ne resterez pas tout seul". Enfin quand on se prétend "auteur", on essaie d'adapter le scénario à l'âge des protagonistes (Phoenix qui à 33 ans se cache comme un ado pour sortir de chez ses parents !), on ne fait pas des erreurs de script comme faire l'amour sans retirer ses collants, ou des facilités de scénarios puériles comme la marée qui rend le bijou qu'on vient d'y jeter. Un sujet comme ça, Woody Allen l'aurait transcendé; ici ce n'est pas le cas, c'est loin d'être nul mais c'est creux et terriblement décevant.

Dance of the Dead

Un film de Gregg Bishop (2008). On regarde ce film de zombies sans trop d'ennui mais on reste dans une production très moyenne, si la mise en scène est correcte, le scénario est ultra classique empilant les clichés et quasiment sans surprise, même là où il aurait dû en avoir. Mais c'est surtout au niveau du casting masculin que ça craint un maximum où on a doit à une véritable collection de tête à claques. Le casting féminin est plus soigné et il faut noter la prestation assez exceptionnelle de la joyeuse et belle inconnue Greyson Chadwikc qui nous fait tout le film avec une robe de soirée laquelle est la véritable vedette du film puisqu'elle tient le coup jusqu'au bout sans jamais se décrocher !

La vague

Un film de Dennis Gansel (2008) Le chantage au vécu a bon dos. Il s'est bien passé quelque chose dans un lycée de Californie en 1967, mais les témoignages étant flous, la romance s'en est emparée. Parce que pour créer un endoctrinement fasciste si rapide il faut des conditions : un charisme exceptionnel du meneur, et des prédispositions idéologiques. Alors oui, ça peut fonctionner sur certains individus, mais pas sur une classe entière en une semaine ! Ici tout va trop vite, tout est édulcoré et caricaturé, le support idéologique n'existe pas, la radicalisation ne se fait que sur des notions de discipline, d'appartenance et d'uniformité. Le prof ne dit pas grand-chose et la classe se radicalise toute seule comme une nuée de moineaux sans qu'on en comprenne le cheminement. Quand une démonstration, parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, comprend une telle faille, elle est ratée. Quant à la fin qui se veut didactique, elle est illogique, si les mômes sont endoctrinés à ce point, ils auraient dû se retourner contre le prof, et "tuer le père", seul l'abruti de service le fait… alors les autres, ils n'étaient donc pas si endoctrinés que ça, faudrait savoir ? A voir néanmoins pour que ce que le film aurait pu être.

Breathing Room

Un film de John Suits (2008). Contrairement à ce qu'on peut lire ça et là, on ne voit pas Alisa Marshall nue, mais elle porte un joli débardeur très moulant sans soutif en dessous et légèrement transparent, c'est une jolie femme et c'est bien le seul intérêt de ce survival mal écrit, mal filmé, mal monté, qui fait mal aux yeux et qui n'offre ni véritable surprise, ni tension. De plus les décors sotn en solde et le sang a été acheté chez Waterman

La Terreur du Loch Ness

Un téléfilm de Paul Ziller (2008). Victime d'un effet de meute le film a été proprement massacré, Pourtant quand on essaie d'être objectif, on ne s'ennuie pas pendant 90 minutes, on s'intéresse à l'histoire, les effets gore correspondent à ce qu'on en attend, les bestioles sont plutôt réussies et l'interprétation n'a rien d'honteuse. Alors, évidemment il y a pas mal de clichés, mais bon c'est de la série B (non pas Z)

Animals

Un film de Douglas Aarniokoski (2008). J'ai malheureusement vu une version censurée (merci Youtube) de ses scènes de sexe et c'est bien dommage parce que Nicki Aycox et Eva Amurri, c'est quand même quelque chose. Sinon l'histoire n'est pas très intéressante, les effets spéciaux sont illisibles et le scénario ne casse pas cinq pattes à un loup garou, puisque c'est le sujet du film. Critique à corriger éventuellement quand j'aurais vu la version complété.

War.Inc

Un film de Joshua Seftel (2008) avec John Cusack. En filagramme des intentions louables puisqu'il s'agit de dénoncer l'hégémonie des multinationales sur le tiers-monde, et le début du film se laisse regarder malgré les lourdeurs car on a envie de savoir où on veut nous emmener et puis il y a Hillary Duff. Le problème c'est qu'au bout de 45 minutes on a fait le tour de la question, après ça tourne en rond, les situations se voulant comiques tombent à plat, le film n'a plus rien à nous dire sauf ce qu'on pressentait déjà, et on a qu'une hâte que cette bouillie se termine.

L'échange

Un film de Clint Eastwood (2008) avec Angélina Jolie et John Malkovich. Globalement c'est bon, on ne s'ennuie pas une seconde pendant le 135 minutes du film et Eastwwod a évité l'écueil du mélodrame. On regrettera néanmoins le manichéisme des personnages, Angélina Jolie n'a aucun défaut et le pasteur encore moins, à contrario chez les employés de l'asile et les policiers, ils sont tous très méchants à une exception près : Et le sens de la nuance, monsieur Eastwood, vous l'auriez oublié ? Et puis la fin se traîne de trop, on pouvait montrer la même chose en étant plus concis. Sinon Angélina s'en sort bien dans un rôle difficile tandis qu'on ne peut s'empêcher de trouver bizarre Malkovich en prélat. Eastwood a fait mieux, mais ça reste du bon Eastwood.

Bangkok Dangerous

Un film d'Oxide et Danny Pang (2008) avec Nicolas Cage. Parfois je me demande ce que sont toutes ces critiques négatives qui semblent se copier les unes sur les autres ? Car si le film a des défauts, il aussi des qualités, la principale étant qu'il dépasse le film de gangster pour nous montrer la prise de conscience d'un tueur qui entrevoit la possibilité d'une autre vie ! Alors évidement on peut comprendre que les amateurs de panpan à la Taken soit énervés par l'amourette toute en petites touches avec la belle sourde et muette, pourtant ces passages sont admirables de beauté et d'intelligence. Par ailleurs s'il est difficile de suivre le cheminement des contrats, c'est que ce n'était pas le premier souci des réalisateurs. Sinon le film est très nerveux, bien découpé, on regrettera juste les trop longues et un poil farfelues scène des pirogues ainsi que la fusillade de fin. A découvrir avec des yeux neufs.

Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites

Un film de Guillermo del Toro (2008).avec Ron Perlman. Un film d'héroïc-fantasy complètement barré avec des personnages plus étranges les uns que les autres, la palme revenant au Hellboy incarné par un Ron Perlman survitaminé. Le personnage de Johann Krauss, traité de "boite de conserve" par Perlman ajoute une dimension loufoque à l'ensemble L'inventivité est partout et si les légions d'or font tristes figures, on retiendra cette scène fabuleuse du marché au Troll (del Toro aurait-il lu "l'Empire des milles planètes" ?) ou encore ce duel final sauvé du convenu par son cadre où l'on voit bouger d'immenses roues dentés. Le scénario est simpliste mais il fonctionne et le spectacle, véritable délire visuel est assuré. Petite réserve sur le casting féminin qui m'a paru pour le moins moyen.

Terriblement heureux

Un film danois de Henrik Ruben Genz (2008) Certes cette histoire se suit bien, emmené par un excellent acteur. Nous avons droit à une galerie de personnages plus inquiétants les uns que les autres, une femme mythomane nymphomane et masochiste, un caïd violent, des piliers de comptoirs, un pasteurs débile, un épicier idiot, en fait personne de sympathique même pas le héros de l'histoire. Difficile d'apprécier un film quand l'empathie ne fonctionne pas.

Le Transporteur 3

Un film de Olivier Megaton (2008) avec Jason Statham, Natalya Rudakova, François Berléand, Robert Knepper. C'est le moins bon des trois, mais faisons la part des choses, tout n'est pas jeter loin de là, d'abord il est faux de clamer qu'il n'y pas de scénario, il est à la fois alambiqué et peu foulant mais il existe. Au titre des atouts on appréciera la présence de Natalya Rudakova qui ajoute du charme et de l'espièglerie à un film qui en avait fort besoin, et puis Robert Knepper nous campe un méchant comme on aime bien les détester ! (en revanche Berléand parait fatigué.) Pour le reste, certains n'ont toujours pas compris qu'on était dans le second degré que parler ici d'invraisemblance c'est être hors sujet ! Cela dit le second degré ne permet pas tout, il a aussi ses limites, , un film n'est pas un cartoon  et on a plusieurs fois envie de crier pendant le film "Non trop c'est trop, et trop ce n'est pas bien". La moyenne pour le spectacle !

Anaconda 3 : L'Héritier

Un téléfilm de Don E. FauntLeRoy (2008) avec Crystal Allen. J'avais trouvé les critiques négatives des deux premiers opus exagérés estimant qu'il s'agissait de séries B s'assumant en tant que telles malgré leurs défauts. Mais ce troisième volet est indéfendable. On a vu des films fonctionner en dépit d'un scénario absurde, mais ici ce n'est pas le cas, rien ne fonctionne. Deux mots sur les effets spéciaux, je ne regarde pas un film pour ça, et j'admets qu'ils soient ratés, mais il y a des limites quand même, ici ce simili serpent qui se balade en arrière-plan à la façon d'un petit train électrique, faut pas exagérer tout de même. Crystal Allen est bien badasse avec son marcel et quelques effets gore m'ont fait éclater de rire,. ce n'est donc pas complètement nul mais c'est très mauvais.

Go Fast

Un film d'Olivier Van Hoofstadt (2008) avec Roschdy Zem. Ça commençait pourtant bien mais très vite les maladresses d'écriture s'enchainent : Comment Zem fait-il pour savoir qui a tué son collègue ? Pourquoi ce retour précipité après la tentative de doublure ? Mais le pompon est cette affaire de 2ème agent infiltré, d'abord pourquoi un 2ème agent ? Pourquoi nous le dire si tôt ? Quant à savoir qui c'est, il suffit de procéder par élimination et on trouve de suite, à ce propos la séquence ou Catalina surprend Zem en train de téléphoner est totalement absurde ! Le récit est trop linéaire, les personnages ne sont pas creusés, sans nuances avec un Zem sans aucun défaut. Beaucoup de scènes de route, des épisodes d'entrainement qui ne servent à rien. Un plan final WTF. Bref pas grand-chose à retenir, sinon le décolleté de Catalina Denis.

The Duchess

Un film de Saul Dibb (2008) avec Keira Knightley, Ralph Fiennes, Charlotte Rampling, Hayley Atwell, Dominic Cooper. La reconstitution d'époque est impressionnante, costumes, décors, mobiliers… Le casting est dominé par Keira Knightley qui a l'extrême obligeance de nous montrer furtivement son téton et par Ralph Fiennes jouant l'aristocrate rustre et taiseux. En revanche la prestation de Dominic Cooper est catastrophique. Et l'histoire ? Ben justement l'histoire n'a rien de passionnante du moins dans la façon dont on nous la raconte et on finit par s'ennuyer sévère devant ce biopic qui semble passer à côté de son sujet (si toutefois il y avait un sujet)

Deux Sœurs pour un roi

Un film de Justin Chadwick (2008) avec Natalie Portman, Scarlett Johansson, Eric Bana, Kristin Scott Thomas. Je dirais en préalable que je me contrefous que la vérité historique ne soit pas respectée, un écrivain ou un scénariste a parfaitement le droit de broder autour de l'histoire, un film doit rester une fiction et non une illustration documentaire. Sinon il faut bien avouer que nous avons d'abord là un film d'acteurs (pardon, un film d'actrices), Natalie Portman et Scarlett Johansson crèvent l'écran de leurs beautés et de leurs talents. Sinon Eric Bana est bien gentil mais son personnage est trop survolé et surtout, pour ceux qui l'on vu, il ne saurait faire oublier l'interprétation o combien magistral d'Henry VIII par Charles Laughton dans le film d'Alexandre Korda en 1933. Il y a beaucoup d'ellipses (beaucoup trop, mais en même temps comment faire autrement ?) Les décors et les costumes sont impeccables, ce serait un livre on dirait qu'il s'agit là d'un beau livre d'images !

Soyez sympas, rembobinez

Un film de Michel Gondry (2008) avec Jack Black, Mos Def, Danny Glover, Mia Farrow, Sigourney Weaver, Melonie Diaz. La première chose qui énerve c'est la présence de Jack Black, qui saoule son monde avec son jeu hystérique. Pour le reste : une idée de départ qui en vaut bien d'autres mais exploitée avec des bouts de ficelles et un humour d'hippopotame. Je crois pourtant être bon public, je n'ai jamais ri, en revanche j'ai baillé. PS : on se demande la raison de la présence au casting de Mia Farrow et de Sigourney Weaver, sinon chercher l'effet d'affiche,

Paris

Un film de Cédric Klapisch (2008) avec Juliette Binoche, Romain Duris, Fabrice Luchini, Albert Dupontel, Julie Ferrier, François Cluzet, Karin Viard, Gilles Lellouche, Mélanie Laurent, Maurice Bénichou…Un film choral c'est comme un ragout, il faut mettre ce qu'on désire y mettre en quantité suffisante et éviter d'ajouter des ingrédients inutiles. Par ailleurs plus le film est choral moins le scénario a de l'importance, les arcs narratifs impactant les personnages s'y substituant, et pour que cela fonctionne il faut de bons acteurs. Vu de cette façon, le film paraît boiteux, Dupontel et Cluzet ne servent pas à grand-chose et on a connu Duris en meilleure forme. En fait dans la distribution masculine seul Luchini (qui fait du Luchini) tire son épingle du jeu. Chez les dames le niveau est plus relevé avec une Binoche tout en délicatesse et une Mélanie Laurent, belle comme un cœur. Il faut à ce propos citer Karine Viard, dont le rôle dans cette affaire ne sert à rien, mais qui nous fait ici un numéro époustouflant ! Quelle actrice ! Le film prône (et c'est tout à son honneur) une liberté sexuelle décomplexée et décontractée (cf la scène entre Luchini et Laurent, ou encore celles de mannequins à Rungis). Sinon,je n'ai pas trop compris les passages "africains", une volonté de se donner bonne conscience ? Mais pourquoi donc ? Du bon et du moins bon, mais grosso modo le meilleur l'emporte (de justesse)

Rien que pour vos cheveux

Un film de Dennis Dugan (2008) avec Adam Sandler, Emmanuelle Chriqui, John Turturro. Le seul intérêt du fim c'est son message de fraternité, sinon les gags sont d'un lourdeur pachydermique, non seulement ils ne font pas rire, mais ils exaspèrent. En tout état de cause, je ne peux accepter un film dans lequel l'on croit très drôle de montrer une scène où l'on balance des coups de pied dans un chat comme on le ferait d'un ballon de foot.

Une arnaque presque parfaite

Un film de Rian Johnson (2008) avec Adrien Brody, Rachel Weisz. Ça commence par une longue intro bien mielleuse avant que cela démarre, le souci c'est qu'on est vite larguée, je veux dire on y comprend rien, on ignore même l'objet de l'arnaque, Vous me direz, c'est sans doute fait exprès, mais n'empêche ! Force est de constater que le réalisateur ne sait pas raconter une histoire, Au lieu de nous épater avec des plans séquences sans intérêt (le tour de cartes qui aurait demandé un mois de préparation, on nous prend pour des gogos ?), il aurait mieux fait de rendre son récit compréhensible ! Il y a deux ou trois passages pas trop mal (notamment le passage praguois) quelques bellesimages et le sourire de Rachel Weisz, sinon rien de passionnant, pas d'empathie pour les personnages et l'ennui n'est jamais loin.

Au bout de la nuit

Un polar de David Ayer (2008) avec Keanu Reeves et Forest Whitaker. Au positif une réalisation très nerveuse et un bon sens du rythme ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde De plus la photo est soignée, les scènes d'actions sont réalisées san surenchères excessives, Keanu Reeves joue bien (ce qui n'est pas si souvent le cas) et Forest Whitaker crève l'écran de son talent. Côté négatif, nous avons un scénario à tiroir, c'est un genre sauf que quand il y a trop de tiroirs ça devient un peu fouillis, et puis cette compliance qui ne veut pas s'avouer envers des méthodes policières expéditives qui ne sont jamais critiqués est profondément gênante.

Sans arme, ni haine, ni violence

Un film de Jean-Paul Rouve (2008) avec Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Alice Taglioni. Faire un biopic du personnage d'Albert Spaggiari, individu peu recommandable dont il serait faux de résumer son activité au casse de la Société Générale est en soi une mauvaise idée. Mais le film n'est pas un biopic, il s'inspire simplement du personnage, du coup le côté sombre du personnage est minimisé (mais présent, voir l'épisode de la vendeuse vietnamienne) On a donc ici un portrait, celui d'un excentrique extraverti qui ne vit que pour l'image que les gens ont de lui. Sur cet aspect le film fonctionne plutôt bien, Rouve incarnant parfaitement ce type de personnage. Gilles Lellouche est également très bon, quant à Alice Taglioni elle est surtout décorative, mais quelle belle femme ! La construction du film est très astucieuse permettant à la fois les flashback et la tentative de traque. Le ton reste léger, le rythme est excellent, on ne s'ennuie pas une seconde. Que demande le peuple ?

La Guerre des miss

Un film de Patrice Leconte (2008) avec Benoît Poelvoorde, Olivia Bonamy, Cynthia Groggia, Pavlína Nemcová. Un film qui se regarde sans ennui ne saurait être mauvais, cela dit, il n'est pas très bon non plus. Voyons ça en détail, Poelvoorde est complètement investi dans son rôle, c'est un vrai plaisir de la voir jouer. La douce Olivia Bonamy lui donne la réplique mais son rôle reste mineur, tout comme celui de l'étonnante Cynthia Groggia, et puis il faut bien parle de l'apparition de la bombe tchèque Pavlína Nemcová. La réalisation est correcte mais sans âme sauf à la fin dans le dernier concours de miss. Le film pêche essentiellement sur deux tableaux, les personnages secondaires peu intéressant et parfois même débiles (le coiffeur, le facteur) et le scénario, la trame étant simpliste, on meuble avec des sous intrigues dont certaines se perdent en route et dont l'intérêt n'a rien d'évident (voir le final comme on n'ose plus en faire). Sinon c'est lourd et on ne rit de rien.

Assassinat d'un président

Un film de Brett Simon (2008) avec Mischa Barton et Bruce Willis. Je pensais qu'il s'agissait de politique fiction et je suis tombé sur un teen-movie dans lequel le responsable du journal interne doit démêler une sombre affaire aussi intéressante que la cueillette des olives en Basse Provence. C'est mou, c'est mal foutu, embrouillé et pas très malin, on fait jouer à Bruce Willis un second rôle ridicule et on s'ennuie à 100 à l'heure, la seule chose intéressante étant le sourire de Mischa Barton qui a l'extrême obligeance de nous montrer un peu ses siens vers la fin.

Bad Day

Un film de Ian David Diaz (2008) avec Claire Goose, Donna Air. Un polar nerveux au cours duquel un évènement inattendu va transformer une simple infiltration en jeu de massacre. La jolie Claire Goose tient te rôle principal avec brio, Donna Air en fliquette un peu paumée n'est pas mal non plus. Le rythme est bon, on ne s'ennuie pas une seconde. Il est juste dommage que les auteurs ait inséré un couplet anti-avortement qui nous arrive là comme un cheveu sur la soupe…. Et qui ne sert à rien.

Hamlet 2

Un film d'Andrew Fleming (2008) avec Steve Coogan, Catherine Keener, Elisabeth Shue, Melonie Diaz, Amy Poehler. Globalement le film est agréable même si on peut finir par être agacé par le cabotinage de Steve Coogan qui donne l'impression d'être en roue libre. Derrière le bavardage virant parfois à la logorrhée verbale il y a une liberté de ton qui est appréciable. Il y a une belle distribution féminine (Catherine Keener, Elisabeth Shue, Melonie Diaz, Amy Poehler) Le film se termine en feu d'artifice avec cette comédie musicale qui prend le parti de se permettre tout pour notre plus grand plaisir. C'est vraiment loin d'être le film du siècle mais c'est sympa.

Morse

Un film de vampires suédois de Tomas Alfredson (2008). Nonobstant une certaine lenteur qui peut éventuellement agacer, (mais à laquelle on s'adapte facilement) c'est vraiment très bon. Un jeune garçon victime d'harcèlement scolaire se lie d'amitié avec un fillette nouvelle venue dans le quartier qui se révélera être une vampirette assoiffée de sang. Un tel scénario aurait pu donner n'importe quoi, mais il se dégage de ce film une poésie touchante et troublante. Le mythe du vampire est entièrement revisité malgré le fait qu'il conserve certains de ses codes. Les deux jeunes acteurs nous font une prestation extraordinaire et on ne s'ennuie pas une seconde. Peu d'effets gore mais quelques scènes choc comme celle de l'attaque des chats ou ce final fabuleux à la piscine. J'ai adoré et je le reverrai.

The Dark Knight

Un film de Christopher Nolan (2008) avec Christian Bale, Heath Ledger, Michael Caine, Gary Oldman, Aaron Eckhart, Maggie Gyllenhaal, Morgan Freeman. J'ai poussé un soupir de soulagement quand le mot fin est apparu sur l'écran signifiant la fin du profond ennui que j'ai ressenti à la vision de ce film. Je ne vois pas ce qu'il y a de terrible là-dedans, deux arguments reviennent souvent chez ceux qui ont aimé, le rôle de Heath Ledger, c'est vrai qu'il est bon, mais ça ne fait pas un film. L'autre est d'insister sur la supposée noirceur du film, comme si la noirceur était une qualité en soi ! Moi j'ai vu un scénario qui part dans tous les sens, qui regorge de déficits d'explications et qui jamais ne passionne. Les scènes d'actions n'ont rien d'exceptionnel, mais on notera que Nolan aime bien quand ça fait boum-boum avec des grandes flammes ! Quant à la fin qui se voudrait tragédie grecque, au secours! mais qui est ratée. Et puis il faut quand même parler du sous-texte, qui nous raconte en gros que la démocratie étant incapable de maintenir l'ordre, peut-être qu'une bonne dictature… Berck ! Deux mots sur l'interprétation qui n'a rien d'exceptionnel sauf celle d'Heath Ledger, mais celle de Aaron Eckhart est tout simplement exécrable. Quant à Maggie Gyllenhaal, on ne peut pas la regarder jouer sans repenser au rôle magique qu'elle tenait dans "la secrétaire", on en est très loin ici

Angles d'attaque

Un film de Pete Travis (2008) avec Dennis Quaid, Matthew Fox, Forest Whitaker, Zoë Saldaña, Sigourney Weaver, William Hurt. Du cinéma d'action et du bon… Eh oui, c'est du cinéma et non pas une tranche de vie, certains l'aurait-il oublié ? Toujours est-il qu'on est littéralement scotché pendant toute la durée du film. La narration est astucieuse superposant les points de vue de différents protagonistes en y ajoutant à chaque segment de quoi faire rebondir le récit. C'est très fort et parfaitement réalisé. Quelques défauts néanmoins notamment une scène de poursuite automobile vraiment trop hollywoodienne (et interminable). Un mot sur l'épisode de la gosse que d'aucun ont trouvé illogique… comme si le comportement des gens y compris des tueurs avait toujours une logique impeccable !.

Intraçable

Un film de Gregory Hoblit (2008) avec Diane Lane. L'idée de base est astucieuse et remet (un peu) à sa place le spectateur, c'est très rythmé, nerveux et intéressant. Le gros problème c'est qu'on ne comprend que dalle aux arcanes de l'enquête (on a un peu l'impression que les scénaristes (ils sont trois) ont brodé à l'aveuglette. Sinon le fim est porté par la présence de la très belle Diane Lane qui s'en sort avec les honneurs. Du cinéma consommable mais du bon.

Affaire de famille

Un film de Claus Drexel (2008) avec André Dussollier, Miou-Miou, Hande Kodja, Éric Caravaca. Apparemment certains ne se sont pas aperçus qu'il s'agissait d'une comédie policière et ont tout pris au premier degré ! (les pôvres !) En fait nous sommes quelque part entre "Affaire de famille" de Hitchcock et "Jackie Brown" de Tarentino, le talent et le métier en moins, bien évidemment. Pourtant le film ne démérite pas, même si on a l'impression que les acteurs ne sont pas trop dirigés mais les grands professionnels que sont Dussollier et Miou-Miou s'en sortent plus qu'honorablement. L'intrigue est amusante, les rebondissements inattendus, c'est un peu (pas mal, même) immoral mais on ne s'ennuie pas une seconde. Un film à (re) découvrir.

Largo Winch

Un film de Jérôme Salle (2008) avec Tomer Sisley, Kristin Scott Thomas, Mélanie Thierry, Gilbert Melki. Non seulement l'histoire n'a pas grand intérêt mais elle est terriblement mal racontée, entrecoupé de flash-back qui tuent le rythme sans apporter quelque chose. Les scènes d'action n'ont aucune originalité enchainant tous les poncifs du genre. Mais c'est surtout au niveau de l'interprétation que ça ne va pas du tout, les acteurs lisent leurs répliques de façon mécanique (voire scolaire)  au lieu de les jouer ! Même Kristin Scott Thomas d'ordinaire si talentueuse semble paumée.

Le Prix du silence

Un film de Rod Lurie (2008) avec Kate Beckinsale, Matt Dillon, Angela Bassett, Alan Alda, Vera Farmiga. Malgré quelques incohérences (après la mort de Farmiga, il n'y avait plus de source à protéger si l'on prend en compte la fin du film, mais cette fin est elle-même incongrue) Le film est passionnant avec une tension omniprésente, c'est d'ailleurs très astucieux car l'identité de la source passe au second point, la question étant de savoir combien de temps Beckinsale va-t-elle pouvoir tenir ? Coté interprétation si Beckinsale fait correctement le boulot, elle est surpassée par la présence magnétique de Vera Farmiga. Matt Dillon campe un "salaud ordinaire", Petit problème avec Alan Alda qui devrait nous paraître sympathique mais qui ne parvient pas à l'être, quant à Angela Bassett, elle ne fait, hélas, que de la figuration. Un film passionnant malgré ses défauts.

Pour elle

Un film de Fred Cavayé (2008) avec Vincent Lindon, Diane Kruger. Deux critiques qui n'on pas lieu d'être, la première déplore que l'on ne parle pas de l'erreur judiciaire… Effectivement, car ce n'est pas le sujet du film, l'autre pointe les invraisemblances… en oubliant qu'on est au cinéma et qu'il faut faire avec à condition de ne pas tomber dans le grotesque. Le scénario est simpliste mais se permet le luxe d'entretenir un suspense haletant suspense. Si le rôle de la belle Diane Kruger reste relativement effacé, Vincent Lindon crève l'écran et habite réellement son personnage. Une belle réussite.

Bons Baisers de Bruges

Un film de Martin McDonagh (2008) avec 2008.Colin Farrell, Ralph Fiennes, Brendan Gleeson, Clémence Poésy. Tout le monde n'a pas le même ressenti devant la vision d'un film (heureusement) Mais là je me pose des questions, ce film est couvert de nuages, bardé de qualificatifs élogieux… et pourtant je le suis profondément ennuyé, j'ai trouvé ça bavard et n'ai jamais été réactif à l'humour noir (ou décalé) dont le film est saupoudré. Je suis donc peut-être passé à côté de quelque chose, ce sont des choses qui arrivent. J'ai quand même bien aimé le sourire de Clémence Poésy et la clase de Ralph Fiennes.

Zift

Un film bulgare de Javor Gardev (2008) avec Tanya Ilieva. Ce film en noir et blanc peut sembler bizarre au début avant que l'on n'en découvre les richesses grâce à un montage en flashback. Certains de ces flashback sont d'ailleurs étrangement cocasses (les bains publics). On pourra trouver le dénouement final un peu faible mais qu'importe. Et tant pis si certains y voient de la misogynie (comme si les femmes manipulatrices n'existaient pas ? (la comparaison avec les mantes religieuses est ici édifiante). Il faut également parler de la photographie, elle est très belle, du bon jeu d'acteur de Zachary Baharov mais surtout de celui de la très belle Tanya Ilieva peu avare de ses charmes. Une excellente surprise.

Felon

Un film de Ric Roman Waugh (2008) avec Stephen Dorff, Val Kilmer. Quand on regarde un film sur l'univers carcéral on espère de l'originalité. Ici c'est bien simple il y en a pas, tous les poncifs du genre s'enfilent comme des perles et produisent un effet "gavant "à ce point que l'on regarde tout cela d'un œil distrait en espérant une surprise qui n'arrivera jamais et en se foutant un peu du sort de l'acteur principal. Et ne parlons pas de la fin complétement farfelue… Ne parlons pas non plus de cette façon de filmer qui finit par faire mal aux yeux. Reste les acteurs et force est de constater qu'ils font le boulot mais ne sauvent pas le film de prévisibilité.

Anton (Trapped)

Un film irlandais de Graham Cantwell (2008).avec Anthony Fox, Laura Way. Ce film abordant le confit nord irlandais commence plutôt bien avec sa dose de violence et la présence de la très belle Laura Way. Toutefois les personnages secondaires étant insuffisamment écrit on a tendance à les confondre et à savoir qui est avec qui est contre qui… On essaie de faire avec quand vient la seconde partie. Et là je dois dire que j'ai rarement vu un tel enchainement d'incohérences en une seule séquence à ce point que ça nous sort du film. Puis le film continue dans la confusion la plus totale au point qu'on se désintéresse totalement du sort des protagonistes. Quelques bonne scènes, de joli filles, mais un film médiocre.

Cliente

Un film de Josiane Balasko (2008) avec Natalie Baye et Isabelle Carré. Balasko a réussi le pari de faire un film intelligent et drôle sur la prostitution, en inversant les rôles "traditionnels" et en allant à contre courant de pas mal d'idées reçues, que ce soit sur les clients ou sur les personnes se prostituant. Bravo !

L'Art de la pensée négative

Un film norvégien de Bard Breien {2008) .Le sujet c'est donc le handicap physique, la problématique étant le "vivre avec" ! Après des décennies oùu le ,sujet a été traité sous l'angle de la pitié, voir du misérabilisme, on a effectué un virage à 180° en positivant le handicap, allant même jusqu'à des dérives malaisantes à l'instar de ce type en fauteuil roulant croisé dans la rue affublé d'un tee-shirt, marqué "Vive le handicap !" Alors le film ? C'est donc un film à messages; mais à part de nous dire que le positivisme en la matière ne mène nulle part, on ne voit pas bien… Le film commençait bien puis rapidement se met à tourner en rond, devient n'importe quoi et tout l'intérêt retombe comme un soufflé. Quant à l'aspect comédie puisqu'il parait que c'en est une, j'ai pas bien vu… Sinon Kirsti Eline Torhaug arbore un joli décolleté, on se console comme on peut.

Stuck

Un film de Stuart Gordon (2008) avec Mena Suvari et Stephen Rea. Un thriller réalisé de main de maître par Stuart Gordon et qui nous scotche dans notre fauteuil pendant 90 minutes. C'est inspiré d'un fait réel, mais ça reste du cinéma d'où la touche finale très "horror movie". La force du fim est de nous montrer que l'horreur vient ici du quotidien, une indécision, une lâcheté et le reste n'est qu'enchainement, Il nous faut remarquer l'excellent travail d'acteur de Stephen Rea. Mena Suvari en ange de la mort fait bien le boulot, mais on aura une petite réticence pour Russell Hornsby. Le réalisateur à eu l'intelligence de saupoudrer son film d'un peu d'érotisme, de l'humour (la scène des deux maitresses) et fait très rare au cinéma on a même une séance scato non choquante. Un excellent film !

Les ruines

Un film de Carter Smith (2008) avec Jena Malone, Laura Ramsey. Un film d'horreur a découvrir d'urgence. Et que ceux qui rouspètent au motif que "ce serait toujours pareil" se taisent, d'une part parce que le cinéma n'est toujours que variations, et puis ensuite, non ce film ne se love pas dans le moule des fims du genre. Le politiquement correct en prend pour son grade (les autochtones sont hostiles, on tue un gosse de sang-froid et puis cette scène d'amputation ou folie qui s'empare de Stacy...Tout cela est parfaitement bien dosé et bien rythmé, l'horreur est sournoise, le gore est saisissant, les réactions des protagonistes sont plausibles, les filles sont belles, les images de la jungle mexicaine sont très réussies, la réalisation est efficace... tout va bien !

Jeune, mariée et gourmande

Un téléfilm de Ron Oliver (2008) avec Andrea Roth. Andrea Roth est une très joli quadragénaire, mais c'est bien le seul intérêt de ce téléfilm vendu comme une comédie hilarante (encore un mensonge de jaquette !) au scénario indigent (prévisible, sans surprise, ni audace) et à la réalisation peu scrapeuse (à titre d'exemple quand Andrea Roth se regarde dans un miroir, l'image renvoyé inverse la droite et la gauche, or un miroir ne fait jamais ça, ce qui est à gauche reste à gauche, ce qui est à droite reste à droite, il n' pas de miroir chez lui monsieur Oliver ?

Hunted

Un film de Susan Montford (2008) avec Kim Basinger.. Quelle bonne surprise ! Certes, c'est de la série B, mais de la bonne ! C'est astucieusement fait. Dans un long prélude, on voit Kim Basinger (quelle belle femme, 55 ans au compteur au moment du tournage !) cheminer en voiture puis dans un centre commercial. On se doute qu'il va lui arriver quelque chose mais quoi, mais quand ? Entretenir du suspense avec rien, c'est déjà très fort. La seconde partie est une traque. Alors bien sûr le suspense est décalé, il ne s'agit pas de savoir si elle va s'en sortir (quoi que...) mais de savoir comment elle va s'en sortir... Et les esprits forts de rouspéter sur le fait que Kim prendrait de mauvaises décisions alors qu'elle est poursuivie. Et alors, dans ce genre de circonstances vous êtes sûr que vous prendriez toujours les bonnes décisions vous ? Et puis ça ajoute au fil narratif. Nous avons droit aussi a quelques scènes gore (surtout une en fait) tout à fait surprenantes et inattendues. Ce n'est peut-être pas du grand cinéma, mais je me suis régalé.

Jumper

Un film de Doug Liman (2008) avec Hayden Christensen et Samuel L. Jackson. L'idée de départ était amusante et permettait un grand nombre de possibilités. Qu'en est il alors ?  Déjà il faut supporter la présence de Hayden Christensen aussi charismatique qu'un congélateur,, ensuite l'histoire est particulièrement mal écrite et inintéressante au possible. Et Samuel L. Jackson ? Me direz-vous ?  On l'a connu mieux motivé ! La réalisation n'est pas mauvaise en soi mais que voulez-vous faire avec un scénario déficient , et un acteur en carton ?

A bord du Darjeeling Limited

Un film de Wes Anderson (2008) avec Owen Wilson; Adrien Brody, Jason Schwartzman. J'avoue ne pas comprendre les superlatifs employés par ceux qui ont encensé le film. Je pense être bon public et j'ai le rire facile, mais quand je lis à propos de ce film qu'il s'agit d'une comédie pleine d'humour, je ne comprend pas. Aucun gag (si on peu employer ce mot) ne m'a provoqué le moindre rictus. Les trois idiots n'ont rien d'attachant et on ne cesse de s'ennuyer devant ce film qui n'a que sa prétention et sa suffisance à nous offrir. Et histoire de nous achever, le film se termine sur une chanson de Joe Dassin, l'horreur !

Fanny Hill  

Un téléfilm en deux parties de James Hawes (2007) avec Rebecca Night. Quelle surprise ! Si tous les téléfilms étaient de cette qualité, les cinémas pourraient fermer leurs salles. Qu'on ne s'y trompe pas, le roman est l'un des chefs d'œuvres de la littérature érotico phonographique classique. Ici le réalisateur n'a pas voulu ne faire qu'un film érotique (même si l'érotisme y est omniprésent) mais a fait le choix de retenir du roman se philosophie "amorale". Et ma fois que c'est joliment fait, joliment dit et magnifiquement interprété avec une Rebecca Night absolument sublime (et le mot n'est pas de trop) qui crève l'écran de son talent et de sa beauté. L'image est splendide ; le propos intelligent, la musique appropriée, le politiquement correct y est balayé. Que du bonheur. Un chef d'œuvre.

Roman de gare

Un film de Claude Lelouch (2007) avec Dominique Pinon, Audrey Dana, Fanny Ardant. Le film n'est pas sans défaut, Fanny Ardant étant peu inspirée, Moatti grotesque et le commissaire franchement mauvais. Mais sinon c'est bon, certes la partie finale aurait gagnée à être davantage travaillée au niveau du scénario, mais le côté abracadantesque qu'on lui reproche parfois ne gêne que si on recherche la vraisemblance à tout prix, or ce n'est point le lieu, l'avocat ne dit-il pas "nous sommes dans un roman de gare" ? Les trois premiers quarts du film sont fabuleux et non content de nous offrir un jeu de fausses pistes parfaitement maitrisé, ils nous permettent d'apprécier l'interprétation extraordinaire de Dominique Pinon et celle d'un naturel époustouflant de la révélation Audrey Dana. La réalisation est efficace, le propos est étayé d'humour et de dérision. Quant à la bande son c'est Gilbert Bécaud, un artiste qui mériterait mieux que le quasi-oubli dans lequel il est tombé.

La légende de Beowulf

Un film de Robert Zemeckis (2007). Ça se regarde mais sans passion. L'idée de nous présenter un héros d'héroic-fantasy courageux comme il se doit mais également orgueilleux, menteur, hâbleur est bonne mais mal exploitée. Certains aspects restent obscurs (comme les rapports conjugaux du roi ou le rôle de la corne à boire) sans doute à cause d'un montage non maîtrisé, le premier monstre ne convainc pas, Angelina Jolie complétement numérisée, faussement nue (avec talons aiguilles incorporés) est ridicule, on ne s'attache à aucun des personnages, les références au christianisme qui arrivent comme un cheveu sur la soupe sont agaçantes. On sauvera quelques plans d'ambiance, et aussi le combat final qui se suit comme un cartoon (c'est dire le niveau du film). Bref c'est pas terrible.

2ème sous-sol

Un film de Franck Khalfoun (2007). Un bon film d'angoisse. Si le scénario accumule pas mal de clichés et quelques maladresses, il n'en reste pas moins qu'il bénéficie d'un suspense haletant et plutôt bien maîtrisé ainsi que d'une interprétation convaincante. Le décolleté de Rachel Nichols est tout à fait sympathique et on passe un excellent moment.

La vie d'artiste

Un film de Marc Fitoussi (2007) avec Sandrine Kiberlain, Denis Podalydès. C'est en fait trois films mélangés dont les protagonistes ne se rencontrent jamais (hormis un contact furtif entre Kiberlain et Podalydes). Il y a plein de bonnes idées mais elles sont mal exploitées. L'histoire du prof finit dans l'absurde, celle de la chanteuse dans le grotesque et celle de Kiberlain en queue de poisson. La direction d'acteurs étant inexistante, les bons s'en sortent y compris pas mal de seconds rôles, mais d'autres (comme Claire Maurier, méconnaissable ou l'élève blondinet) font vraiment pitié et certaines répliques tombent dans le ridicule. Quelques scènes amusantes à noter comme celle avec Emilie Dequenne en tenue d'hippopotame ne parviennent pas à sauver ce film qui n'a pas grand-chose à nous dire

Sa Majesté Minor

Un film de Jean-Jacques Annaud (2007) avec José Garcia, Vincent Cassel et Mélanie Bernier. Un film complètement atypique mais attachant. Film lubrique, oui sans doute, mais le choix est nettement affirmé, même si on aurait sans doute tort de ne retenir que ce point. Une fable sur la nature humaine qui rejette ce qui est différent, qui remet son destin entre n'importe quelles mains quitte à changer d'avis ensuite. Il n'y a pas de gentils dans ce film, même si certains personnages sont plus attachants que d'autres. Quant à Mélanie Bernier, elle est craquante !

Je suis une légende

 Un film de Francis Lawrence (2007) avec Will Smith d'après un roman de Richard Matheson. Côté positif, une histoire prenante (on ne s’ennuie pas une seconde), un très bon jeu d'acteur de Will Smith qui doit supporter le film à lui tout seul ainsi que les très belles vues de New York abandonné envahi par les animaux et la végétation. Côté négatif, les effets spéciaux numériques ne sont pas extraordinaires, le prêchi-prêcha aussi pénible qu'inutile sur l'existence de Dieu, et le final absurde. Difficile de le comparer avec la version de 1971 avec Charlton Heston, les deux films n'ont pas les mêmes qualités... ni les mêmes défauts.

L'homme sans âge

Un film de Francis F. Coppola. (2007). Après une première partie relativement regardable, le film semble ne devenir qu'un prétexte pour le réalisateur de porter sur la pellicule ses angoisses existentielles, autant dire que c'est chiant, incompréhensible, prétentieux, pénible et insupportable. Peut à la limite intéresser les adeptes des prétendues sciences occultes orientales (s'ils ne s'endorment pas avant la fin) . Une terrible déception de la part de ce grand réalisateur

La guerre selon Charlie Wilson

Un film de Mike Nichols (2007) avec Tom Hanks et Julia Roberts. L'excellent Mike Nichols se prend carrément les pieds dans le tapis avec ce film. Déjà voyons le scénario : Trois personnages dont deux absolument antipathiques se débrouillent pour armer les combattants afghans afin qu'ils puissent se libérer de l'invasion soviétique. Passionnant non ? Qui irait voir ça ? Mais on nous dit que c'est une comédie ! Dans ce cas allons-y ! Or la promotion du film a été basé sur un mensonge, ce film n'est pas une comédie, mais un brulot géopolitique d'un manichéisme primaire dans lequel les soviétiques sont présentés comme des brutes sanguinaires. (les américains au Vietnam étaient des saints, eux, c'est bien connus). C'est donc inintéressant, malgré le talent de Tom Hanks, tout ce petit monde devenant vite exécrable et insupportable au sens propre du mot. Bien sûr le propos de Nichols n'est point sot et constitue une critique de la stratégie Reagan "on vire les russes mais on se fout de ce qui se passera après", mais cette réflexion vient trop tard et il n'y avait pas besoin de tout ce blabla pour en arriver là.

Boulevard de la mort

Un film de Quentin Tarantino (2007). Qu'est-ce que ça cause ! (et sans retenir l'intérêt malgré la crudité des propos), fait attendre 45 minutes avant que le film commence, avec un assez bref éclatement de violence.(fort bien filmé mais quel interêt ?) La seconde partie commence comme la première par une interminable jactance avant de nous offrir une course poursuite assez haletante, seul moment d'intérêt de ce film, trop déséquilibré et qui n'a pas grand-chose à nous dire.

Planète terreur

Un film de Robert Rodriguez (2007) avec Bruce Willis et Rose McGowan. On est donc dans le 31ème degré là où règne le grand n'importe quoi ! La première impression et de s'écrier " Quel bordel ! Non mais quel bordel ! Je sais bien que c'est volontaire, mais un plus de rigueur n'aurait pas fait de mal" avant de se laisser aller au fil de ce délire où tout est permis, C'est très gore, même peut-être un peu trop, l'humour noir est omniprésent, les zombies se faisant dégommer comme à la fêe foraine. Rose McGowan non contente de nous faire un numéro d'anthologie avec sa jambe mitraillette, nous gratifie pendant le générique d'un gogo dancing époustouflant. Marley Shelton n'est pas mal non plus (quels jolis yeux). Il y a aussi Fargie mais on la voit peu. Côté masculin c'est moi bien , Bruce Willis vient chercher de quoi payer ses factures. Freddy Rodriguer est bien fade, mais Jeff Fahey dans le rôle du cuisinier est amusant. Ce n'est pas du grand cinéma, mais ça détend bien, on passe un bon moment.

Dangereuse séduction

Un film de James Foley (2007) avec Bruce Willis et Halle Berry. Un thriller qui ne commence pas trop mal avec une Halle Berry plutôt en forme, puis soudain le film devient n'importe quoi, mais alors vraiment n'importe quoi.

Chambre 1408  

Un film de Mikael Hafström (2007). L'idée de base étant excellente, la bonne question était de savoir si elle suffirait à faire tenir la distance au film en sachant qu'elle n'implique pratiquement qu'un seul acteur (contrairement à ce qu'annonce l'affiche) . Force est de constater que non. L'auteur a donc choisi de nous imposer un faux twist au bout d'une heure, ce qui est une fausse bonne idée parce qu'à partir de ce moment-là, l'attention n'est plus là. Et puis il y a cette séquence finale, désagréable, insupportable, déplacée. Peut se regarder.

No Country for Old Men

Un film de Joel et Ethan Coen (2007) avec Javier Bardem et Tommy Lee Jones. Pendant une heure on se dit qu'on est en train de regarder un chef d'œuvre, puis tout s'écroule, tourne en bouillie, devient incompréhensible, blablate dans le vide et oublie de conclure. Cette rupture dans la construction du film n'a rien de fortuite parce qu'en fait ce n'est pas un thriller mais un pensum sur l'inexorabilité de la violence, mais pourquoi alors nous avoir fait croire pendant une heure qu'il s'agissait d'un thriller ? Et puis merci pour les facilités de scénarios (œil de lynx qui repère la mallette dans les broussailles) et les invraisemblances (demandez donc à ce propos à un secouriste combien de personnes sont capables de tracer la route après une fracture ouverte au bras.)

Anna M.  

 Un film de Michel Spinosa (2007) avec Isabelle Carré. Le film commence assez mal, mais se rattrape assez vite et devient passionnant (et angoissant). Isabelle Carré interprète brillamment une jeune femme complétement dérangée. Certaines scènes sont assez hallucinantes, notamment la séance de baby-sitting (dont on ne verra hélas pas la conclusion). On peut déplorer quelques petites facilités de scénario (un type qui baise une parfaite inconnue dans un hôtel de luxe sans capote, c'est quand même assez glauque). Et puis il y a cette fin incompréhensible qui n'en est pas une et qui nous fait rester sur notre faim. Les références culturelles (Zurbaran, la cantique des cantiques) censés donner de la hauteur intellectuelle au film font flop. Dommage, ces petits défauts car on n'est pas passé loin du chef d'œuvre !

Détrompez-vous

Un film de Bruno Dega et Jeanne Le Guillou (2007) avec François Cluzet, Mathilde Seigner, Alice Taglioni. Un marivaudage qui en vaut bien d'autres. C'est frais, parfois rigolo, Alice Taglioni est superbe. Dommage qu'on ne sache pas clairement comment ça finit. (même si le sous titre du film "A quatre, ça va être compliqué" nous met sur la voie)

Invasion

Un film de Oliver Hirschbiegel (2007) avec Nicole Kidman et Daniel Craig. Nouvelle variation d'après le bouquin de Jack Finley. Le film était ambitieux, au final on n'a qu'une très bonne série B, ce qui n'est déjà pas si mal. Au positif la prestation éblouissante de la magnifique Nicole Kidman, et cette ambiance particulière de la population zombifiée !  Au négatif, le gamin, véritable tête à claques, et surtout le final aussi improbable et poussif. Le dernier plan du film pose la question ? Faut-il mieux un monde humain avec son lot de violence et de misère qu'un monde sans violence et sans misère mais déshumanisé ? Mais est-ce vraiment la bonne question ?

American gangster

Un film de Ridley Scott (2007) avec Denzel Washington et Russel Crowe. On va dire que c'est pas mal avec une réalisation efficace et un montage nerveux. On n'évite cependant pas une certaine confusion notamment au début. La prestation des deux protagonistes est bonne, malgré qu'ils ne jouent pas des rôles de composition. Le fond est intéressant décrivant la corruption généralisée et son seul obstacle : "Ne pas se faire prendre".

Joyeuses funérailles

Un film de Frank Oz (2007). Il faut vraiment être british pour oser faire un film comique sur un tel sujet... et le réussir. En effet si la plupart des film comiques se contentent de nous donner le sourire, celui-ci est hilarant. Mention spéciale à l'acteur Alan Tudyk, qui interprète avec une drôlerie irrespirable, un mec drogué par erreur. On a frôlé le chef d'oeuvre, mais certains personnages secondaires n'apportent pas grand chose à l'histoire (le dragueur fou) et l'épisode scato n'est pas terrible, mais ça reste très bon !

Live !  

Un film de Bill Guutenteg (2007) avec Eva Mendes. Avec un tout petit peu plus de rythme dans la première partie on ne serait pas passé loin du chef d'oeuvre, de plus le parti pris du faux reportage n'est pas une bonne idée (cette caméra finit par donner le tournis). Sinon c'est assez fort, Eva Mendes (qui a produit le film) est fabuleuse, et cette peinture d'une Amérique prête à accepter les pires violences, mais à refuser la vue d'un innocent téton est terrifiante. La longue séquence où l'on voit l'émission se dérouler est remarquablement bien réalisée avec une tension omniprésente, (alors qu'on peut s'amuser à deviner...). Très bien et intelligemment dérangeant !

99 francs

Un film de Jan Kounen avec Jean Dujardin (2007) Ça aurait pu être très bien car l'idée de base est intéressante, et il y a d'ailleurs de fort bonnes choses. Le résultat est une sorte de spot qui s'étire sur 90 minutes, ponctué de scènes trash et de gags d'adolescents (la scène du détournement de la pub vers la fin est à ce propos d'un ridicule achevé)

Sunshine

Un film de Danny Boyle (2007) . De la SF en huis-clos. Ce film nous montre la décomposition d'un groupe de cosmonautes partis en mission à la lisière du soleil. C'est l'aspect intéressant du film et heureusement parce que l'argument scientifique c'est vraiment n'importe quoi (le soleil est en train de s'éteindre et la mission (évidemment habitée) prétend le rallumer avec une énorme charge nucléaire ! Mais où les scénaristes vont ils chercher de telles âneries ?). Se laisse donc voir avec plaisir malgré quelques invraisemblances.

Cougar Club

Un film de Christopher Duddy (2007). Ou comment avec un pitch de départ assez intéressant (la création d'un club de rencontres pour femmes-cougar), on n'en arrive à produire un très mauvais film bourré de gags débiles. C'est d'autant plus dommage que le scénario prend un parti assez politiquement incorrect en matière de sexualité et de mariage mais qui est rendu vain par l'indigence de la réalisation. La présence au casting de Carrie Fisher dans un tout petit rôle fait hélas pitié. Quant à l'érotisme, il y a tromperie sur la marchandise, American Pie 1 et 2 nous en offrait au moins 5 bonnes minutes, là à part quelques nénés furtifs… mais qu'on nous ressuscite Russ Meyer, bon sang.

Transformers

Un film de Michael Bay (2007) avec Shia LaBeouf et Megan Fox. Ou comment réaliser un assez bon spectacle avec un scénario débile ! (La débilité du scénario est d'ailleurs assumée, heureusement). Si les effets spéciaux sont saisissants (et ce n'est rien de le dire), ils se doivent d'être au service du film et si les premières transformations sont fascinantes, leur répétition devient lassante. Coté acteurs Shia LaBeouf se défend bien et Megan Fox est resplendissante de beauté. L'action arrive à nous tenir en haleine pendant les trois quart du film, puis ça s'essouffle pas mal dans la dernière partie qui fait très fouillis ! On se serait aussi passé de quelques prêchi-prêcha.

28 semaines plus tard

Un film de Juan Carlos Fresnadillo (2007) qui est donc la suite du film de Danny Boyle de 2002. "Bruyant et grotesque" résumait "Libération", c'est méchant ! Ce film est un tissu d'incohérences à peine croyables, et en prime on a droit à un jeune garçon dans le pur style tête à claques. Pourtant ça se laisse regarder jusqu'au bout, pourtant c'est mieux que le premier. Mais ça ne marquera pas l'histoire du cinéma.

3 h 10 pour Yuma

Un film de James Mangold (2007) avec Russel Crowe. Je n'ai rien contre les remakes lorsqu'ils apportent quelque chose de plus à l'original, seulement ici c'est le contraire. D'abord les invraisemblances, dans la version de 57 on ne disait pas que la petite famille de fermier crevait la dalle, ici on le précise, ce qui fait que le repas collectif où chacun mange une belle entrecôte devient surréaliste. On a un type grièvement blessé, on lui extrait une balle du côté de l'estomac et le revoilà qui pète la forme. Le fermier a une jambe de bois, mais il court comme un lapin. La magnifique scène de 57 entre Glenn Ford et Felicia Farr est remplacée par une mini scène de cul pour patronage. Le rôle (ajouté dans cette version) du fils ainé dont l'importance ira croissante jusqu'au dernier moment du film n'a aucune crédibilité. Certaines scènes ajoutées ne servent à rien (la mine, les apaches). Le film de 57 avait deux défauts, la scène de la prière à table, on nous la ressert à l'identique. L'autre défaut était la fin qui aurait pu être grandiose mais qui était partiellement ratée parce que bâclée. Ici ce n'est plus un ratage, c'est une catastrophe qui enfonce définitivement le film dans le ridicule. Que sauver ? Rien !

Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde

Un film de Gore Verbinski avec Johnny Depp et Keira Knightley (2007). L'épisode de trop. Déjà que la série était moyenne, là ça devient n'importe quoi. A sauver l'introduction extrêmement dramatique, complétement déconnecté du ton je-m'en-foutiste du reste de la réalisation.

Les promesses de l'ombre

Un film de Davis Cronenberg (2007) avec Naomi Watts, Vigo Mortensen et Vincent Cassel. Un film coup de poing qui reste longtemps dans la mémoire tellement les images sont fortes. Le scénario de ce film de gangster est somme toute très classique, mais Cronenberg le transcende. Et qu'on ne nous raconte pas que le réalisateur a changé de thématique, les thèmes de la manipulation mentale et corporelle sont bien là ! Il y a des scènes chocs (de vraies scènes chocs) et une tension omni présente, la réalisation est parfaitement maîtrisée. Vigo Mortesnsen est sublime, Naomi Watts parfaite, on regrettera juste le surjeu de Vincent Cassel, ainsi qu'une fin qui nous laisse un peu sur notre faim. On a frôlé le chef d'œuvre.

Zodiac

Un film de David Fincher (2007). Le film se regarde sans déplaisir, mais sans passion. Après un bon démarrage, ça s'enlise assez vite : trop de personnages, trop de digressions, Fincher a voulu remplir son film au maximum, y mettre trop de choses, résultat ça va trop vite, ça part dans tous les sens et plus le film avance plus on est largué, les personnages ne sont pas très attachants, notamment ce dessinateur écrivain qui devient même passablement énervant. On reste aussi étonné du traitement du seul rôle féminin (Chloé Sevigny, complètement anti sexy). La conclusion est frustrante. On nous dit que tout ça est basé sur des faits réels… mais il est sans doute là le problème : dans le choix du sujet !

La Cité interdite

Un film de (2007) Zhang Yimou avec Gong Li. La preuve qu'un film peut être à la fois somptueux et kitch. Une mise en scène de folie, des acteurs fabuleux (et que Gong Li est belle). Les scènes de bagarres surprennent même si on "s'y fait". En revanche la grosse bataille finale est un peu bordélique. Un excellent et fascinant spectacle.

Les chansons d'amour

Un film de Christophe Honoré (2007) avec Ludivine Sagnier. Un supplice. ! Ce film se veut ambitieux en se référant explicitement à la nouvelle vague, mais manifestement il n'y a rien compris. De plus il faut supporter une musique aussi niaise que sirupeuse (César de la meilleure musique de film, je rêve !), un Louis Garrel, véritable tête à claque, une Chiara Mastroianni nulle, des scènes sans intérêt (t'a jeté le coussin par la fenêtre, j'y tenais à ce cousin - Bon je vais le chercher), des dialogues qui sonnent souvent faux et une direction d'acteurs inexistante (on a l'impression que chacun se débrouille). Quant au fond on finit par en plus l'entendre tant la forme handicape le film.

Le deuxième souffle   

Un film d'Alain Corneau (2007) avec Daniel Auteuil, Monica Belluci, Eric Cantona, Jacques Dutronc, Michel Blanc. Un polar passionnant, magnifiquement filmé et photographié, (certains plans sont hallucinants, le guet-apens dans les docks de Marseille, le final dans l'escalier en colimaçon).  La direction d'acteurs est excellente malgré quelques faiblesses dans les dialogues. Les scènes d'actions sont remarquables et malgré les 155 minutes on ne voit pas le temps passer. Un très grand polar français très influencé par ce que le cinéma américain a fait de meilleur dans le genre.

La faille

Un film de Gregory Hoblit (2007). Réalisation très moyenne mais une très bonne direction d'acteurs Assez curieusement le personnage de jeune arriviste joué par Rayan Gosling est tellement rendu détestable (c'est volontaire, du moins au début) qu'on se met à avoir de l'empathie pour Hopkins (ça m'étonnerait que ce soit le but des producteurs). L'intrique policière est intéressante, l'évolution du personnage de Golling raconté en parallèle l'est beaucoup moins et manque de crédibilité. Les personnages secondaires sont plutôt mauvais (la palme revenant à Rosamund Pike, carrément ridicule). Mais tout cela reste un bon petit moment de cinéma.

Rise

Un film de Sebastian Gutierrez (2007) avec Lucy Liu. Quelques rares bonnes idées en guise d'ingrédients (l'évasion de la morgue), mais la sauce ne prend jamais en raison d'une histoire poussive, d'une réalisation plate, d'un puritanisme assez lamentable et d'un fond nauséeux (pour accomplir sa vengeance Lucy se croira obligée de tuer un fumeur de joint et de torturer une prostituée, avec la justification "morale" de son mentor "personne n'est vraiment totalement innocent").

L'heure zéro

Un film de Pascal Thomas (2007) avec Danielle Darrieux et Laura Smet. Le film pèche dans deux domaines essentiels d'abord par son casting où chacun semble faire ce qu'il veut. Alors ça va de l'excellent (Darrieux bien sûr mais aussi la belle Laura Smet que l'on prend plaisir à voir faire de la provocation), à l'amusant (les domestiques) jusqu'à l'exécrable (Chiara Mastroianni). Les autres sont au choix insignifiants, fades ou mauvais (même si Alessandra Martines est fort jolie et ajoute un zeste d'érotisme). L'autre souci c'est le scénario, j'ignore si le roman d'Agatha Christie est intéressant, mais Thomas n'a pas su par ce film le rendre passionnant. La recette de ce genre de polar est déjà cousue de fil blanc, tous les suspects ne sont pas les bons et la solution ne sera dévoilée qu'au dernier moment, ici la révélation se fait dans des conditions complètements farfelus qui font perdre toute crédibilité à l'histoire : on jette gratuitement un type à l'eau pour savoir s'il sait nager, le coupable enfin confondu qui se tortille comme un malade… sans compter le rôle du témoin surprise d'une clarté très opaque… Bref la fin qui aurait pu sauver le film ne fait que l'enfoncer. Une belle perte de temps.

88 minutes

Un film de Jon Avnet (2007) avec Al Pacino. Al Pacino  à l'air de se demander ce qu'il fait dans ce film, il rencontre un tas de filles plus mignonnes les unes que les autres (j'aime beaucoup Amy Brenneman) et se retrouve au centre d'une incompréhensible machination qui ne tient pas debout et qui ne nous est expliqué qu'à la fin au cours d'une scène grotesque. C'est filmé à la diable, c'est invraisemblable, c'est tarte.

Sexy Devil

Un film d'Alec Baldwin (2007) avec Jennifer Love Hewwitt. Le début est intéressant, voire prometteur, mais le film est incapable de tenir la distance s'enlisant dans le bavardage et la platitude, la comédie laisse la place à la fable, mais une fable ratée et bien lourde. A ce propos le procès final et le sermon soporifique et débile de Hawkins à la fin achève de ridiculiser le film avec sa leçon de morale religieuse bien gnangnan. Le seul intérêt est la présence sexy de Jennifer Love Hewitt (et encore elle est sous exploitée)

Faussaire

Un film de Lasse Hallström (2007) avec Richard Gere : Le scénario était prometteur, mais à l'arrivé nous n'avons qu'un gloubi-boulga indigeste, prétentieux et affreusement embrouillé mis en scène et monté n'importe comment, ce qui fait qu'on n'y comprend pas grand-chose, qu'on ne se raccroche à rien et qu'on finit par s'ennuyer à mourir. Une demi-étoile pour le téton furtif de Julie Delpy

La fille coupée en deux

Un film de Claude Chabrol (2007) avec Ludivine Sagnier, Benoit Magimel, Mathilda May. Un très bon Chabrol qui aurait été encore meilleur si la relation entre Ludivine Sagnier et François Berléand n'était pas si ellipsée. On notera également deux petites erreurs de casting, l'actrice qui joue la mère de Ludivine se contente d'afficher son sourire béat au lieu de jouer, quant au fils Chabrol il est autant acteur que moi accordéoniste. Sinon c'est très bien joué, avec Ludivine Sagnier qui domine le film de trois têtes, mais Berléand n'est pas mal, Magimel sujoue un peu mais s'en sort bien, et puis il y a Mathilda May, la quarantaine épanouie. Mention spéciale à Caroline Sihol qui doit attendre la dernière partie du film pour exister vraiment et qui devenant l'une des pires teignes du cinéma chabrolien emmène le film vers les sommets. Un bon film sur l'hypocrisie, la manipulation, la folie, la méchanceté, l'amour, plein de choses en fait (et dire qu'il y a qui vous dirons que c'est creux)

Odette Toulemonde  

Un film de Eric-Emmanuel Schmitt (2007) avec Catherine Frot et Albert Dupontel. "Si vous croyez qu'un homme, ça ne doit pas flirter ailleurs, renifler ailleurs, faut pas prendre un homme, mais un chien et encore faudra le tenir enchaîné à sa niche" Cette bonne réplique, sans doute la seule intelligente du film qui nous arrive dans les dernières minutes ne saurait sauver le film, il en est de même des chansons de Joséphine Baker (d'ailleurs honteusement tronquées). Pour le reste, on va dire que c'est affligeant, un humour qui tombe à plat, des clichés qui s'enfilent comme des perles, une direction d'acteurs déficiente pour les seconds rôles (l'éditeur, les enfants d'Odette). Dupontel en service minimum. Quant à Frot, elle ne réussit qu'à être agaçante. Les passages chantés censés alléger le film sont dignes de spectacle de salles de fêtes de quartiers. (Joséphine Baker ne méritait pas ça) et puis il y a le fond qui peut se résumer à cette idiotie "si les pauvres trouvent leur bonheur dans de lectures faciles et des occupations futiles, laissons les a leur bonheur" on n'est pas loin de "Heureux les simples d'esprit…. " débectant.

Le casse du siècle (Flawless)

Un film de Michael Radford (2007) avec Demi Moore, Michael Caine, Lambert Wilson. C'est très mou, il a juste un peu de tension au moment du casse proprement dit mais sinon… c'est trop invraisemblable pour qu'on y croie une seconde. Au titre des curiosités Demi Moore au début est grimée en petite vieille, sauf que le maquilleur a oublié de lui maquiller les mains. Quelques minutes plus tard Demi Moore déchire un papier et le jette à la corbeille, on le retrouvera plus tard intact dans un dossier détenu par Michael Caine. C'est dire le niveau... Quant à la morale, autant regarder Robin des bois, au moins ça bouge bien.

Fanatique

Un film de Matt Flynn (2007). Il faut prendre ce film pour ce qu'il est : une série Z parodique qui s'assume et qui se permet le luxe de faire référence à une bonne vingtaine de film du genre aussi bien dans les dialogues, que dans les décors et les actes. On regrettera le casting masculin très médiocre alors que le féminin surprend (sublime Gabrielle Richens, mais Adrienne Franz (qui cartonne dans les feux de l'amour pour ceux que ça intéresse) et l'étonnante Danica McKellar s'en sortent fort bien. Les clichés les plus foireux s'amoncèlent, les faux raccords s'empilent comme s'il en pleuvait mais l'intention du film étant parodique, on s'en régale. Bonne surprise.

Les Vacances de Mr Bean

Un film de Steve Bendelack (2007) avec Rowan Atkinson, Emma de Caunes, Willem Dafoe, Jean Rochefort. Du bon et du moins bon parce que Atkinson en fait des tonnes et que c'est parfois lourds voir même raté comme la scène du train bleu. avec Rochefort Le film comprend malgré tout quelques pépites dont l'irrésistible séquence de play back sur un air de Puccini (O mio babbino caro), et aussi la séance cannoise avec le réal suffisant et son film soporifique. Côté interprétation Emma de Caunes n'a pas grand-chose à faire, mais éclaire la dernière partie du film, quant au gosse, il est étonnant ! Globalement on passe un bon moment.

2 days in Paris

Un film de et avec Julie Delpy (2007) On se demande dans quoi on s'embarque avant de se laisser entraîner dans cette fantaisie qui lorgne un peu (pas mal) du côté de Woody Allen. Il faut dire qu'on est aidé par le charme fou que dégage Julie Delpy, la liberté de ton et de la crudité des dialogues (mais il faut croire qu'il y a des gens qui ne supportent pas qu'on parle au cinéma comme dans la vie). On regrettera quelques lourdeurs (le marché, le "touriste sexuel") et surtout une conclusion un peu gnangnan et peu claire. Dans l'ensemble le film est attachant, léger, souriant et intelligent de par ses réflexions sur le couple, la fidélité, l'amour…

Mr. Brooks

Un film de Bruce A. Evans (2007) avec Demi Moore et Kevin Costner. On est agréablement surpris au début par la présence de la trop belle Marg Huggenberger (vue dans la mutante aux côtés de Natasha Henstridge), mais on tombe vite dans la parlotte et dans l'ennui, ça part dans tous les sens sans se presser et on a droit à des sous intrigues et des sous-sous intrigues qui viennent complexifier une histoire qui n'en avait pas besoin. Les acteurs sont moyens, je n'ai pas trouvé Costner génial et son Jiminy Criquet finit par nous prendre la tête. En revanche contrairement a ce qu'on a pu lu lire ça et là Demi Moore n'est pas si mal, c'est son rôle qui est absurde. Bref tout cela est raté.

Hostel chapitre II

Un film d'Eli Roth (2007)  Après la bonne surprise du premier opus on redescend d'un étage. Certes l'intention de s'intéresser à la psychologie des bourreaux est louable mais elle est mal écrite, les atermoiements de Stuart sont par exemple peu compréhensibles et l'interdiction de partir sans tuer n'est rien d'autre qu'une facilité de scénario). Le casting féminin est globalement décevant et l'érotisme et le gore sont moins poussés. On fera une exception pour la très troublante scène de la douche de sang magnifiquement réalisée mais qu'on ne peut prendre décemment au 1er degré. L'inutile scène de l'assassinat du gamin fait malgré tout froid dans le dos. Enfin la tout dernière partie du film est un tel ratage complet dans les grandes largeurs que ça en devient ridicule.

Le Goût du sang

Un film de Katja von Garnier (2007) avec Agnes Bruckner, C'est quand même incroyable qu'au bout de 10 minutes on sache déjà qui est le gentil et qui sont les méchants, on devine donc que l'héroïne un peu rebelle va finir le film dans les bras du gentil au son des violons tandis que les méchants boiront la tasse. C'est dire si le film est passionnant ! Ajoutons à cela que le gentil a dans ce film une vraie tête à claque, que ça blablate pas mal en mode gnangnans, que les effets spéciaux sont grotesques et qu'on finit par bailler d'ennui. Que sauver de cette guimauve lycanthropique ? Rien ! Eventuellement Agnès Bruckner, mais en ce qui la concerne, allez donc plutôt voir, the Woods, où elle a un rôle à la mesure de ses capacités

Wind Chill

Un film de Gregory Jacobs (2007). Le pari était gonflé puisqu'il s'agit d'un survival en duo. Et si l'interprétation de l'acteur masculin n'a rien d'extraordinaire, côté féminin la prestation d'Emily Blunt par ailleurs magnifiquement photographiée est vraiment remarquable. La première moitié du film est flippante, ça se gâte un peu avec l'arrivée des fantômes et la fin est assez peu convaincante, mais comparé à la production courante de ce genre de film, c'est quand même du dessus du panier.

Teeth

Un film de Mitchell Lichtenstein (2007) Mélange hybride de film gore et de teen-movie, le film a tout pour agacer dans sa première partie, actrice principale peu à l'aise, limite nunuche, acteurs secondaires épouvantables, ambiance puritaine. Le film se rehausse dans sa seconde partie avec deux scènes gores assez croquignolesques, puis vient la troisième partie ou l'héroïne finit par se découvrir une mission de coupeuses de bites ! La réalisation est médiocre dans tous ces compartiments, et idéologiquement le film est plus que douteux, si le film semble en son début dénoncer le puritanisme ambiant (y compris la censure dans les manuels d'anatomie), mais c'est pour dégringoler à la fin dans un espèce d'ultra féminisme où les femmes peuvent se venger des hommes en les émasculant. Et comme si ça ne suffisait pas on nous explique quelque part que la mutation génétique qui a permis cette merveille est dû à la centrale atomique d'à côté et que c'est sans doute une adaptation nécessaire. Sauvons éventuellement les scènes gores mais fuyons cette lamentable connerie

The signal

Un film de David Bruckner, Dan Bush et Jacob Gentry (2007) Disserter sur cette abjection est presque y faire trop d'honneur, Il n'y a rien à sauver, depuis une distribution masculine calamiteuse, une direction d'acteurs inexistantes, des dialogues lourds comme des enclumes, un scénario qui patauge, un humour qui se voudrait noir mais qui n'est que débile, de la violence mal maitrisée à ce point qu'elle n'en devient que malsaine et cerise sur le gâteau, une dame qui garde son soutif pour faire l'amour avec son amant. N'en jetez plus !

Contre-enquête

Un film de Franck Mancuso (2007) avec Jean Dujardin. Un tout petit film réalisé avec des moufles, la plupart des acteurs sont mal dirigés à l'exception de Dujardin qui essaie de se débrouiller et d'un inquiétant Laurent Lucas, les dialogues sont souvent approximatifs et les situations improbables (vous vous souvenez quelles chaussettes vous aviez mises il y a deux ans, vous ? et puis le coup de la confession dans la tringle du dressing vire au nimportnawak). La narration est malhabile, puisqu'on sent venir le twist assez rapidement. Tout cela aurait pu nous donner un petit produit de jour de pluie qui se regarde en bouffant du chocolat, mais il y a la fin, abjecte illustration pour la peine de mort et l'auto-justice. Pas de quoi être fier Monsieur Mancuso !

Le rêve de Cassandre

Un film de Woody Allen (2007) avec Colin Farrel et Ewan McGregor. On se demande pourquoi certains font la fine bouche devant cet excellent thriller. Evidemment, les rôles féminins sont ici secondaires (même si on peut apprécier Sally Hawkins en petite blonde rigolote) et il pour le moins difficile de s'identifier aux deux frangins magnifiquement interprétés par Colin Farrel et Ewan McGregor. Et puis c'est du Woody Allen, ce qui l'intéresse ici ce n'est pas le mode opératoire, c'est la psychologie et la personnalité des tueurs, c'est la façon de savoir comment ils en sont arrivés là, l'inexorabilité du destin, une constance chez Woody ! Bien sûr le film n'est pas parfait, on aurait aimé notamment que le rôle d'Angela soit davantage écrit. Quoiqu'il en soit c'est magnifiquement interprété, sans baisse de rythme, il y a même une belle dose de suspense et puis il y a la musique de Philip Glass.

L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

Un film d'Andrew Dominik (2007) avec Brad Pitt. J'ai arrêté les frais au bout de 90 minutes, n'espérant plus rien de ce qui se passait à l'écran. Parler de chef d'œuvre quand chaque plan est étiré jusqu'à l'absurde, est-ce sérieux ? Idem quand on voit deux gangsters aguerris vider leurs six coups à 2 mètres l'un de l'autre sans se tuer ? Idem de ses bavardages qui s'étirent, se dispersent et finissent par nous saouler ? Idem pour l'écriture chaotique parsemée d'ellipses malheureuses et de facilités de scénario absurdes genre "Jesse James est toujours au courant de tout…" Désolé de ne pas rejoindre le point de vue de ceux pour qui lenteur et ennui serait un gage de qualité mais en ce qui me concerne Monsieur Dominik n'a pas réussi à m'intéresser à son pensum. !

La nuit nous appartient

Un film de James Gray (2007) avec Joaquim Phoenix et Eva Mendes. Le film commence par une scène d'anthologie avec une Eva Mendes chaude comme la braise, la scène est peut-être "gratuite", mais ne laisse pas indifférent. L'intrigue est menée sans temps morts avec des acteurs parfaitement dirigés et on est scotchés dans notre fauteuil pendant deux heures. Ce film ne reprend pas les clichés habituels de ce genre de récit, peu de gunfight mais une poursuite automobile d'une originalité époustouflante. Le film s'attarde plutôt sur le comportement des personnages. A ce propos balayons la critique estimant farfelu voire invraisemblable le retournement de Phoenix, car c'est vrai que ça va très loin, mais on est au cinéma et rien n'empêche le récit de tourner à la fable. L'autre critique serait de dire que le film serait réac, se faisant le défenseur d'exécution policière sans procès, sauf que le propos final nous parle de tout à fait autre chose, dans le genre "grand moment de solitude". On fera juste deux critiques mineures : le personnage de Jumbo dont on devine plus ou moins le rôle assez vite, et puis à la fin la scène de l'illusion qui est loin d'être claire. On a frôlé le chef d'œuvre et en plus la musique est bonne.

Le Serpent

Un film français de Eric Barbier (2007) avec Clovis Cornillac, Yvan Attal, Pierre Richard. Ça se regarde sans ennui, les acteurs principaux sont très bons, (à l'exception de l'actrice finlandaise jouant la femme d'Attal) et la réalisation correcte. Le souci c'est le scénario déjà abracadabrantesque au départ s'encombre de scènes invraisemblables (l'évasion du palais de justice…), de déficit d'explication (le suicide de la mère) ou de retournement de situations incohérents (Pierre Richard), et il y en a pleins d'autres sans compter le final en mode bisounours. Je sais bien qu'on est au cinéma mais faut pas exagérer non plus !

Traque sanglante

Un film de Dan Reed, (2007) avec Gillian Anderson. Une série B courte, fauchée et probablement charcutée au montage, mais qui bénéficie d'une interprétation hallucinante de Gillian Anderson, d'un propos remarquablement intelligent et de scènes choc comme on n'en voit pas souvent. Mais il est vrai que le film est anglais et que ceux-ci ont moins de contraintes que qu'à Hollywwod.

Shoot'em up, que la partie commence

Un film de Michael Davis 2007 avec Clive Owen, Monica Bellucci. Ne pointez pas les invraisemblances, c'est volontaire, le réalisateur a voulu nous faire une long gunfight cartoonesque dans lequel le scénario n'a pas grande importance.. C'est un choix, le souci c'est que dans la durée, ça devient lassant et qu'à force de surenchère on tombe dans le n'importe quoi à l'instar de ces armes utilisées comme des marionnettes. A sauver l'hallucinante première scène où Owen croque une carotte en regardant une femme enceinte se faire traquer et deux ou trois bons gags (Bellucci faisant une pipe derrière une benne à ordure) Sinon Owen est bien bovin, Bellucci transparente, et Paul Giamatti nous campe un méchant raté. Pas terrible

Death sentence

Un film de James Wan (2007) avec Kevin Bacon. Un film d'une violence et d'une noirceur assez rare, qui n'est pas une justification de l'autodéfense, à ce propos la réplique à la fin de la confrontation entre Bacon et Billy est éloquente, "T'as vu ce que j'ai fait de toi ?" dira le bandit avant son exécution qu'on ne verra pas. Kevin Bacon nous fait une prestation exceptionnelle en interprétant un type inconscient des conséquences de ses actes. Bien sûr on pourra critiquer le fait que le réal ait sacrifié énormément au spectacle avec des gunfights et des poursuites, mais bon on est au cinéma… Par contre la survie du second fils me semble une concession aussi inutile que débile imposée par la prod.

Factory Girl - Portrait d'une muse

Un film de George Hickenlooper (2007). Ce film se veut un biopic de Edie Sedgwick qui fut proche d'Andy Warhol, et qui fut la maîtresse de Bob Dylan. Malgré l'exordinaire talent et la beauté de l'actrice principale (Sienna Miller), un doigt d'érotisme et ce qu'on suppose une critique d'Andy Warhol (une critique en partie ad hominem), le film ne décolle jamais et finit par nous ennuyer.

Storm Warning (Insane)

Un film de Jamie Blanks (2007) avec Nadia Fares. Au débit ça craint puisque le réalisateur nous balade, partie de pêche, errance dans les marais sous la pluie. Puis vient la rencontre avec les frapadingues, et pendant presque une heure l'horreur va n'être pratiquement que psychologique, tout ça n'est pas mal mais reste moyen quand soudain la violence de la dernière partie rehausse le film d'un étage. Du gore "en veux-tu, en voilà", et si le premier bricolage n'est pas trop visible, le second est complètement diabolique. Il est rare qu'un film d'horreur provoque autant de tension, à ce point que certaines scènes resteront longtemps en mémoire. De plus le film se montre original avec des comportements assez rares comme quand Farès accepte de montrer son cul aux tarés, ou en nous montrant comment fonctionne ce couple, en fait un gros beauf et une femme de tête, parions qu'ils ne resteront pas longtemps ensemble.

Mother of tears

Un film de Dario Argento (2007) avec Asia Argento. Je comprends mal l'acharnement parfois haineux de certains contre ce film,. Certes Argento a fait mieux (Suspira, Le fantôme de l'opéra) mais il a aussi fait bien pire pire (Trauma, Le syndrome de Stendhal) Nous avons là un film d'horreur qui est techniquement fort bien réalisé et bien photographié avec son lot de scènes gore et d'images érotico-sataniques, l'histoire elle-même n'ayant qu'une importance relative. La bande son est bonne et bien utilisée. Au niveau du casting, il faut bien admettre que ces messieurs sont très moyens, les dames sont mieux sauf, et c'est justement un problème, Asia Argento elle-même qui a l'air d'être dans un état de fatigue permanent. Malgré ces quelques défauts, ce film fait honneur au genre.

Funny Games U.S.

Un film de Michael Haneke (2007) avec Naomie Watts et Tim Roth. J'avais un a priori envers Haneke, supportant difficilement les films à messages. Après une amorce assez prétentieuse, le drame se met en place. Et là j'avoue avoir été bluffé, la tension est terrible à tel point que je me suis dit "on m'aurait menti, Haneke est en train de nous pondre un truc angoissant à suspense mitonné aux petits oignons. Même si on est quand même un peu surpris de l'absence de réaction de la petite famille après la mort du chien, mais bon, on se dit que ce n'est là qu'un détail. Puis au bout d'une heure ça commence à déconner sévère, le gamin vient d'être tué hors champ, les deux conards s'en vont, le couple ne semble même pas bouleversé par cette mort, et Naomie met un temps infini à se libérer et à s'occuper de Roth tout cela en plan fixe éloigné, et même qu'on se croirait sur la scène d'un théâtre. On m'avait dit que Haneke savait filmer… Ah, bon ? Et ces fameux plans séquences sont tellement évidents que je ne les ai pas remarqué. Et puis voilà qu'on comprend que le réal ne nous a pas pondu un thriller d'angoisse mais un cour magistral sur la violence à l'écran avec gros sabots (scène de la télécommande) et interpellation du spectateur. Il veut nous raconter quoi Haneke ? Qu'on est tous un peu voyeurs ? Et alors en principe tout le monde sait faire la différence entre la fiction et la réalité, non ? Un chose que fait semblant de ne pas comprendre Haneke, c'est que si les spectateurs apprécient une certaine violence au cinéma, ils sont aussi friands d'une certaine justice, ils faut que les méchants payent et que les gentils s'en sortent. Ici Heneke joue au père fouettard et rejette tout happy end sur le mode "vous avez été vilain de mater des scènes de violences, vous êtes punis." Il se prend pour qui Heneke ? Et puis une autre chose m'a gêné, était-il indispensable que les deux abrutis soit gays ? Bref il s'est foutu de ma gueule Haneke. Ah, au fait, les acteurs sont bien !

La Mutante 4

Un film de Nick Lyon (2007) avec Helena Matisson. Cette série B que l'on regarde jusqu'au bout sans aucun déplaisir mérite beaucoup mieux que le dédain méprisant de ceux qui n'ont à peine vu le film. L'histoire se tient, malgré quelques bavardages au début, lorgnant largement sur le mythe de Frankenstein, mais avec un érotisme non envahissant mais très efficace. La beauté d' Helena Matisson subjugue, et dans le rôle de la méchante, Marlene Favela n'est pas mal non plus. Les effets spéciaux sont corrects et amusants. Que demande le peuple ?

Dead Silence

Un film de James Wan (2007) Ça débutait pourtant très bien, mais très vite tout devient peu intéressant et lisse et surtout truffé d'incohérences : la police n'inculpe pas Jamie, Jamie ne pense pas une seconde à se débarrasser de la poupée, Jamie va voir son père et on ne sait pas trop ce qu'il voulait lui demander, le policier confisque la poupée qui réapparait après chez Jamie au plan suivant, et on pourrait continuer. Et en plus certaines scènes sont d'une lenteur à faire bailler une tortue. On pourra néanmoins apprécier les décors gothiques des ruines du théâtre. Quant à la dernière scène plus WTF, tu meurs !

L'Invité

Un film de Laurent Bouhnik (2007) avec Thierry Lhermitte, Valérie Lemercier, Daniel Auteuil. L'amicale des coincés des zygomatiques s'en est donné à cœur joie ! Pensez donc du "théâtre filmé" produit par Besson… Alors faisons la part des choses. Un film qu'on regarde jusqu'au bout sans ennui et dans la bonne humeur ne saurait être mauvais. Nous avons ici une situation de départ qui se développe avec son lot de surprises et de retournements de situations, le trio d'acteurs fait correctement son boulot, mention spéciale à Valérie Lemercier complètement barrée. Les apparitions de Mar Sodupe sont complètement gratuites mais amusantes. On sourit souvent, on rit parfois, même si certaines répliques ou situations tombent à plat (mais n'est-ce pas le lot de toutes les comédies ?) Le sous-texte intéressant en dit long sur certaines méthodes de recrutement. Côté négatif, on déplorera le jeu complètement absent d'Hyppolyte Girardot, l'overdose de Cloclo, et de la fin malheureusement ratée.

Hot Fuzz

Un film de Edgar Wright (2007) avec Simon Pegg, Timothy Dalton, Cate Blanchett. Edgar Wright est un cinéaste très inégal, mais on ne le remerciera jamais assez de nous avoir donné "Shaun of the Dead en 2004. Ici on aune bonne idée de départ qui sera exploité jusqu'à l'absurde (on a envie de dire jusqu'à la folie) porté par un acteur remarquable (Simon Pegg). Dans la distribution on remarquera la présence de Timothy Dalton, qui fut deux fois James Bond et une fois Flash Gordon. Par contre ceux qui auront reconnu Cate Blanchet sans avoir lu le générique ont gagné un Bounty. Si l'on doit faire quelques reproches à ce film qui manie l'humour noir anglais avec brio, c'est sa longueur, l'exposition est trop longue, et la partie finale, excessivement jouissive, devient vite gavante de par sa longueur. On peut aussi s'agacer du montage clipesque, mais ne boudons pas notre plaisir ça reste un bon délire..

Le vol de la Madone noire

Un film danois de Lasse Spang Olsen (2007) avec Tuva Novotny. Une comédie abracadabrante et rafraichissante qui ne se prend pas jamais au sérieux, louchant même parfois vers le cartoon. La distribution est dominée par la charmante (le mot n'est pas vain) Tuva Novotny, et du côté des méchants c'est aussi une dame, Birthe Neumann, qui du haut de ses soixante ans nous fait une prestation aussi remarquable que décalée. Le film parvient à être attachant et nous offre un bon moment de cinéma sans prise de tête,

With your permission

Un film danois de Paprika Steen (2007) Le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'est pas très passionnant, c'est même très mou, les gags sont plus gênants que drôles, sinon c'est bien joué Lars Brygmann nous campe un cinglé plutôt crédible mais la charmante Sidse Babett Knudsen est constamment dans le surjeu, quant au deux loubards n'en parlons pas. La fin en mode opéra avec la Bohème de Puccini n'est pas mal du tout mais ça ne sauve pas ce film ennuyeux.

Les Femmes de ses rêves

Un film de Peter et Bobby Farrelly (2007) avec Ben Stiller, Malin Åkerman, Michelle Monaghan. Cela aurait pu être très bien s'il n'y avait pas ces longueurs qui cassent le rythme, l'autre problème de taille, c'est que le personnage de Lila est abandonné trop tôt, laissant certains arcs narratifs en impasse, et puis certaines scènes sont vraiment trop appuyées, fallait-il faire durer si longtemps l'introduction de Stiller dans la chambre de Miranda. Mais les bonnes choses il y en a : Ben Stiller en plein forme, Malin Akerman qui crève l'écran à ce point que Michelle Monoghan a du mal à tenir la comparaison, un peu d'érotisme (et sans soutif pour une fois), quelques gags de situations assez amusants, quelques surprises de taille qui feront mentir ceux qui prétendent qu'il s'agit d'un film "familial" et un cynisme final assez gonflé.

En cloque, mode d'emploi

Un film américain de Judd Apatow (2007) avec Seth Rogen, Katherine Heigl, Leslie Mann. Un tissu de situations improbables. Devant une telle situation une femme à deux solutions, ou bien avorter, ou à la limite garder le bébé, mais sans essayer de contacter le père biologique ! Oui mais cela n'aurait pas été le même film ! Apatow a donc délibérément choisi ce schéma narratif, La nana enceinte après un coup d'un soir veut retrouver le mec alors qu'ils n'ont rien en commun. Et contre toute attente leur liaison va fonctionner ! On nous prendrait pas pour des imbéciles dès fois ? On nous chante en sous-texte l'amour éternel, la fidélité (la scène de baseball virtuel est d'une rare idiotie), le pro-life. Et s'il n'y avait que ça, le film est de par ces dialogues un ramassis de grossièretés gratuites (et pourtant je ne suis pas bégueule), mais ça plait à l'américain moyen, en revanche l'américain moyen bien hypocrite n'aime pas que l'on déshabille l'héroïne du film, alors elle fait l'amour en soutien-gorge ! WTF ! Et en plus c'est long et décousu ! Que sauver de cette improbable romance digne des pires titres de la collection Harlequin ? Les deux belles actrices, et ce sera bien tout !

Gone Baby Gone

Un film de Ben Affleck (2007) avec Casey Affleck, Ed Harris, Amy Ryan, Michelle Monaghan, Morgan Freeman. Il faudra bien admettre un jour que Ben Affleck est un réalisateur très talentueux, ses rares errements n'étant pas de son fait mais de celui des scénaristes. Ici nous avons une première partie qui malgré un départ peu évident s'avère être un sans faute absolue. La seconde partie est différente, sans doute moins bien écrite mais véritable boite à surprise du début jusqu'à la fin avec son lot de révélations inattendues, de retournement de situations et de dilemmes moraux. Un film qui se déguste sans aucun ennui malgré la gravité du sujet. Côté interprétation, Casey Affleck paraît un peu frêle pour le rôle mais la qualité de sa prestation arrive à nous le faire oublier, Ed Harris est comme d'habitude parfait, Freeman fait de la figuration. Chez ces dames, on ne peut pas dire que Michelle Monaghan brille par son interprétation plutôt médiocre, en revanche Amy Ryan nous offre une véritable performance d'actrice de haut niveau. Ce film a une qualité rare, il ne prend pas les spectateurs pour des imbéciles, c'est assez rare pour être souligné !

Hitman

Un film de Xavier Gens (2007). Moi je ne sais pas mais on m'aurait tatoué un code barre sur la nuque je porterais une perruque… mais passons… Passée la première demi-heure qui sert de mise en place on se rend compte que le scénario est très mal écrit, ça devient inintéressant, ennuyeux et confus. Le héros (Timothy Olyphant) est aussi charismatique qu'une bouteille d'eau de Vichy, et certaines scènes sont d'un ridule achevé comme ce combat ridicule au sabre dans le métro. Signalons aussi au scénariste que s'il n'avait pas eu la flemme de faire un simple clic sur Internet pour visualiser une carte de la Turquie, il aurait constaté que ce pays n'a aucune frontière avec la Russie. Bref tout cela ne vaut pas tripette et la seule consolation sera la présence de la très jolie Olga Kurylenko qui n'est pas avare de ses charmes.

Paranoïak

Un film de D. J. Caruso (2007) avec Shia LaBeouf et Carrie-Anne Moss. Shia LaBeouf accomplit l'exploit d'essayer de nous intéresser (un peu mollement toutefois) aux deux premiers tiers du film alors qu'il ne se passe pratiquement rien du tout. Après une bonne heure on a droit à un peu d'animation et on se dit que notre attente va enfin être récompensée et on attend la grosse surprise. Ben non, pas de grosse surprise, mais des invraisemblances et des incohérences à la pelle, une dernière partie complètement attendue,  classique, sans innovation ni intérêt. Les autres acteurs vont du transparent (Carrie-Anne Moss très mal utilisée) au carrément mauvais (Aaron Yoo) quant à la musique elle est insipide.

Ocean's 13

Un film de Steven Soderbergh (2007) avec George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Al Pacino, Andy Garcia, Ellen Barkin, Elliott Gould, Casey Affleck, Vincent Cassel. Une catastrophe ! Les détails du scénario sont incompréhensibles, les incohérences foisonnent comme le type arrêté par un flic qui recherche son identité sur le fichier des empreintes ainsi que ses complices, mais dont on apprend ensuite qu'il ne s'agit pas d'un vrai flic  ! WTF. Quant à la distribution seul Al Pacino s'en sort malgré son cabotinage, Clooney et Damon sont transparents et Brad Pitt franchement mauvais. Le seule chose à sauver est à la rigueur l'impressionnant décolleté de Ellen Barkin.

Molière

Un film de Laurent Tirard (2007) avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante, Édouard Baer, Ludivine Sagnier. Non ce n'est pas un biopic, c'est une fiction et un scénariste a parfaitement le droit d'en inventer une qu'elle comporte ou non des éléments du réel. Nous avons donc là une étonnante comédie vaudevillesque. Le récit est intelligent mettant l'accent sur les barrières de classes et n'hésitant pas à user de répliques assassines et même d'oser l'anachronisme avec humour  (Baer suggérant à Luchini de délocaliser ses fabriques) Mais c'est essentiellement grâce à ses interprètes que l'histoires prend corps, Duris est brillant mais il se fait voler la vedette par un Luchini complètement bluffant passant avec justesse par toute une palette d'expression et nous faisant tordre de rire quand il tente de faire le cheval. Laura Morante sait conjuguer charme et talent, Baer nous la joue opportuniste quant à Ludivine Sagnier le seul reproche qu'on puisse lui faire c'est qu’on ne la voie pas assez. Tout cela eut été parfait nonobstant la fin peu inspirée. Mais nous avons là près e deux heures de bonheur.

The Mist

Un film de Frank Darabont (2007) avec Thomas Jane, Marcia Gay Harden, Laurie Holden. Balayons déjà les critiques qui n'ont pas lieu d'être : Les effets spéciaux ? Moi ils ne m'ont pas gêné et de toute façon, je ne juge pas un film sur ses effets spéciaux. Les réactions des protagonistes seraient dénuées de logique ? Ceux qui ont vécu l'expérience d'une panique savent que dans ces moments-là, la logique est rarement au rendez-vous. Cela dit le film n'est pas parfait et fait parfois preuve d'une certaine mollesse, surtout dans sa première partie, de plus certaines scènes restent bizarres, pourquoi par exemple aller réparer une machine qui ne sert à rien (?) Mais bon, à côté de ça, quelle claque ! Le microcosme dans le supermarché est super bien vu, et si Thomas Jane n'est pas vraiment un héros, c''est justement parce qu'il est un anti-héros (sinon ça n'aurait pas été le même film)..Le tour de force du film est d'avoir introduit le personnage de Madame Carnody joué par Marcia Gay Harden avec une telle conviction qu'on a envie de la sortir de l'écran pour la baffer, l'une des pires bonnes femmes que l'on a pu voir à l'écran et une bonne satyre des délires évangélistes. Il y a des moments de très grande tension. Et puis cette fin, peut-être jouée un peu trop mélo (la longueur, la musique) mais véritable coup de pied aux conventions hollywoodiennes. Sinon quelques-uns se sont amusés à suranalyser le film (Wikipedia comme d'hab), ben non ce n'est pas parce que ça se passe dans un supermarché que ç'est un film qui dénonce la société de consommation !

Pur Week-end

Un film de Olivier Doran (2007) avec Kad Merad , Bruno Solo: Valérie Benguigui, Philippe Lefebvre, François Berléand, Alexandra Mercouroff, Jean-Luc Bideau. La première heure du film se regarde sans déplaisir, c'est frais et sympa et quelques vannes sont ben vues (l'intello de service qui se fait remettre à sa place) mais d'autres font un peu cheveu sur la soupe. Quelques bons acteurs (Berléand, Merad, Benguigui). En revanche la dernière demi-heure fait sombrer le fim dans le grand n'importe quoi, le ridicule et le grotesque  (à l'exception du plan à trois). Du coup le film qui passait la moyenne, ne l'atteint plus !

La Chambre des morts

Un film de Alfred Lot (2007) avec Mélanie Laurent, Éric Caravaca, Gilles Lellouche, Jonathan Zaccaï , Fanny Cottençon: J'ai bien aimé ! La première partie est réellement passionnante, sans faute et remarquablement interprétée. Tout le film aurait été à ce niveau nous aurions eu un chef d'œuvre. La seconde partie rompt le ton avec la révélation des coupables, du coup on est dans un autre film et c'est moins bien, le couple de méchantes ayant du mal à s'imposer… Et puis certaines questions restent sans réponse, par exemple pourquoi Zaccail, provoque-t-il l amort de la femme de Lellouche ? Un film imparfait donc, mais on passe un excellent moment, sans ennui, et si on a connu Lellouche mieux en forme, Mélanie Laurent éclaire littéralement le film de sa beauté et son talent  (et un petit coup de cœur pour Fanny Cottençon, impayable !

La Disparue de Deauville

Un film de Sophie Marceau (2007) avec Sophie Marceau, Christophe Lambert, Robert Hossein, Marie-Christine Barrault, Judith Magre. La bonne question est peut-être de se demander si c'est la scénario qui est mauvais ou si 'est la réalisation qui rend le récit médiocre, peu compréhensible et inintéressant ! A moins que ce soit les deux ! Toujours est-il qu'on ne se raccroche à rien. Lambert fait ce qu'il peu mais finit par énerver son monde, et pour tenter de sortir le film de l'anémie on a incorporé une scène de poursuite automobile assez grotesque. Circulez y'a rien à voir.

The Man from Earth

Un film de Richard Schenkman (2007) Ce film jouit d'une excellente réputation et j'avoue ne pas en comprendre les raisons. On aurait sans doute pu faire quelque chose avec l'idée de départ… Mais là c'est quoi cette chose ? Ça papote de façon péremptoire entre acteurs mal dirigés dont deux sont absolument exécrables (le vieux ronchon et le petit gros aux cheveux longs). L'acteur principal a oublié son charisme au vestiaire. La mise en scène est minimaliste. On s'ennuie à mourir dans ce huis-clos poussif, à moins de s'intéresser à l'histoire des religions (et encore ?) On attend en vain qu'il se passe quelque chose, en fait on attend qu'on nous démontre qu'on est bien au cinéma. Ben non ! Du cinéma, ça ? Dites-moi que je rêve !

Elizabeth : L'Âge d'or

Un film de Shekhar Kapur (2007). avec Cate Blanchett, Clive Owen. Ce n'est pas un film, c'est un beau livre d'images qui s'auto feuillète à la vitesse d'un gastéropode à ce point que l'ennui finit par nous envahir derrière les apparats, Cate Blanchet ne démérite pas mais on l'a connu en meilleure forme, certains arcs narratifs sont obscurs et puis la bataille finale n'est pas vraiment une réussite (on ne sait même pas comment les espagnols ont perdu !). Une déception.

Le Dernier Gang

Un film d'Ariel Zeitoun (2007) avec Vincent Elbaz, Clémence Poésy, Gilles Lellouche, Michel Boujenah. On ne le répétera jamais assez, que la vérité historique ne soit pas respectée n'a strictement aucune importance, un réalisateur ayant parfaitement le droit de s'en écarter. Le film est très nerveux, extrêmement bien rythmé, les scènes d'actions sont parfaitement maitrisées ne s'autorisant aucune surenchère et l'humour n'est pas absent. Coté interprétation Vincent Elbaz crève l'écran, on le sent littéralement habité par son personnage, en fait tous les rôles sont bons, petite réserve pour Lellouche qu'on a connu en meilleure forme et grosse réserve pour Clémence Poésy (là on est proche de l'erreur de casting). On pourra reprocher au film une bande son pas toujours évidente rendant parfois difficile la compréhension des dialogues. Mais toutes réserves étant faites, nous tenons là un très bon film de gangsters.

Pars vite et reviens tard

Un polar de Régis Wargnier (2007) avec José Garcia, Marie Gillain, Olivier Gourmet, Linh Dan Pham, Michel Serrault. Un ratage dans la grandes largeurs. Déjà le scénario est un tissu d'absurdités, la réalisation en plus d'être mollassonne se permet des ellipses incompréhensibles. Et puis la direction d'acteurs est carrément déficiente, c'est rare de voir jouer aussi mauvais, seuls s'en sortent Garcia bien qu'il ne soit absolument pas fait paour un tel rôle, Serrault (mais on sent la fatigue), et Gillain parce que j'aime ben son sourire, mais les autres quelle catastrophe ! Un mot sur Linh Dan Pham dont le rôle est un énigme, elle apparait au début, nous montre ses seins et disparait du film pour ne revenir que quelques secondes ! Que l'on m'explique !

30 Jours de nuit

Un film de David Slade (2007) estampillé film de vampires, le film ne reprend qu'un seul des codes de la mythologie (la lumière), à la limite il serait même plus proche du film de zombie que du film de vampire. Mais bon, ça n'a pas grande importance, le fim accomplit correctement sa fonction de film d'horreur, certaines scènes étant réellement effrayantes. Coté défaut on déplorera le manque de classe du vampire en chef (à la place de Bela Lugosi, de Christopher Lee, de Frank Langella, ou de Gary Oldman, on a une endive) et puis on a vraiment pas l'impression que 30 jours se sont écoulés entre le début et la fin. Pas parfait, mais le bon l'emporte sur le moins bon et puis il y a Melissa George,.

Le prix à payer

Un film de Alexandra Leclère  (2007) avec Christian Clavier, Nathalie Baye, Gérard Lanvin, Géraldine Pailhas, Patrick Chesnais, Anaïs Demoustier, Le film m'a remis en mémoire une pensée de Victor Hugo "La femme est obligée de choisir entre acheter un homme ce qui s'appelle el mariage ou se vendre aux hommes ce qui s'appelle la prostitution. Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit ici ! Certains ont été déçu que le film ne les aient pas fait rigoler comme des bossus. Mais justement le film n'est pas vraiment une comédie. C'est un film sur la vénalité et sur le sexe, traité de façon légère tout en exagérant les situations. Certains se sont offusqués, mais pourquoi donc ? Dans leur monde de bisounours. aucune femme ne serait vénale, aucun homme ne serait obsédé par le sexe ? De plus le film en faisant le parallèle entre le couple aisé et l'autre modeste évite le piège du cinéma bobo. Et la fin sans concession et d'un cynisme total finit par asseoir le film. Côté interprétation Christian Clavier prouve qu'il peut être un grand acteur si on l'empêche de cabotiner, Lanvin est égal à lui-même c’est-à-dire bon, Chesnay surprenant et touchant, quant à Nathalie Baye , elle est époustouflante.

Shooter, tireur d'élite

Un film de Antoine Fuqua (2007) avec IMark Wahlberg. C'est un cas, Fuqua, si on regarde chaque plan séparément on s'aperçoit que c'est réalisé avec métier, mais c'est au niveau de la fluidité narrative du récit que ça ne va jamais rendant le tout à la limite du compréhensible. Alors pour se résumer on a quoi ? Une intrigue absurde permettant de dérouler tout le cahier des charges des films d'action, poursuite en bagnole, gunfight et explosions dans tous les coins. Si on fait fi des incohérences ça se regarde mais ça s'oublie aussi sec. Et puis les clichés, je vais citer les deux plus beau, au début un soldat exhibe la photo de sa fille (depuis le cinéma muet tout militaire exhibant une photo de famille va être tué dans les secondes qui suit) L'autre cliché très énervant est ce " j'y vais-t-y, j'y vais t'y pas, finalement j'y vais !" qui ne sert à rien puisqu'il n'y serait pas allé il n'y aurait pas eu de film… et il y en a plein d'autres. Rendons tout de même grâce au réalisateur d'avoir tenté un sous texte politique… mais c'est fait avec une telle maladresse…

Vermist (Urgences disparition)

Un film belge de Jan Verheyen (2007) Ce polar a servi de pilote à une série de 7 saisons. Il montre le travail de la Cellule des personnes disparues de la Police fédérale belge. Nous avons la une bonne intrigue, une bonne enquête, de bons acteurs , on est en immersion avec cette cellule. Passionnant. A découvrir

The Breed

Un film de Nicholas Mastandrea (2007) produit par Wes Craven avec Michelle Rodriguez,. Un survival avec des vilains toutous, qui coche beaucoup de case de ce genre (y'a pas de réseau, les filles sont belles, les garçons sont suffisants) On sait à peu près à quoi s'attendre et dans l'ensemble on n'est pas volé sur la marchandise, sauf dans sa dernière partie où ça devient vraiment n'importe quoi. Ca passe la moyenne (de justesse)

Regarde-moi

Un film d'Audrey Estrougo (2007). L'illustration du DVD et son titre anglais (ain't scared) m'ont trompé, je pensais qu'il s'agissait d'un film d'horreur ou fantastique. Je lance le bouzin et me retrouve avec un film sur la banlieue. Bon pas grave, on va essayer de regarder avant qu'au bout d'une demi-heure je me resigne à me dire que ça ne m'accroche pas du tout et que je laisse tomber. Ma note est donc d'une mauvaise foi absolue, mais quand ça veut pas, ça veut pas.

Echo

Un court métrage de 24 minutes de Yann Gozlan  (2007) avec Lubna Azabal. Goslan nous refait le coup de "Pellis'". Ici des bruits bizarres ont remplacé la maladie de peau, mais le cheminement est le même. Ce court métrage ne sous apporte rien, il n'y a là-dedans ni intérêt, ni passion, ni surprise ni empathie pour le personnage principale (néanmoins convenablement joué par Lubna Azabal)

Margot va au mariage

Un film de Noah Baumbach (2007) avec Nicole Kidman et Jennifer Jason Leigh. Malgré la présence ce ces feux grandes professionnelles que sont Nicole Kidman et Jennifer Jason Leigh, je me demande encore ce qui peut bien y avoir d'intéressant dans ce film qui ne semble pas savoir où il va ?

Undead or Alive

Un film de Glasgow Philips (2007). Cette série B constitue une excellente surprise, le mélange de western et de film de zombie fonctionnant plutôt bien avec une bonne dose de dérision et un petit peu d'humour. Il y a de très bonnes scènes, c'est parfois très gore, l'actrice principale est charmante, le double final est surprenant et on a même droit à un doigt d'anticléricalisme ! On ne s'ennuie pas une seconde, on passe un bon moment. Que demande le peuple ?

Liberté provisoire

Un film danois de Erik Clausen (2007) Un film très bizarre puisque toute la première partie n'offre que peu d'intérêt, ça s'anime ensuite en seconde partie avec la scène du mariage puis avec la visite chez la prostituée (fabuleuse Ditte Gråbøl). Ce n'est qu'a ce moment qu'on comprend les intentions de l'auteur, basé sur un renversement des valeurs. intentions qu'il est permis de trouver facile. Le réalisateur joue le rôle principal dans le film sans démérité mais Jesper Ashholt nous gratifie d'une belle composition dans un rôle difficile

Barcelona un mapa

Un film de Venture Pons (2007). Si vous aimez les longs bavardages, vous allez vous régaler, il n'y a pratiquement que ça, En ce qui me concerne j'ai tenu une demi-heure et comme tout ce blabla ne m'intéressait pas j'ai lâché l'affaire

La maison du mystère (Deadly pledge)

Un téléfilm de Bert Kish  (2007) avec Leighton Meester, Lisa Marie Caruk, Agam Darshi. Tout ce passe très bien pendant plus d'une heures, ambiance anxiogène, jolies femmes (que des canons), mystères et phénomènes paranormaux tout cela dans une ambiance quasi sectaire de rite de passage. Et alors qu'il ne reste que 20 minutes les auteurs nous pondent n'importe quoi avec le "Raymond la science" de service qui se pointe avec ses dossiers sous le bras pour nous faire un cour "genre le paranormal pour les nuls" et la suite est à l'avenant. On aurait pu noter assez haut mais cette fin débile vaut bien au moins un point de moins

There Will Be Blood

Un film de Paul Thomas Anderson (2007), avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano. Un chef d'œuvre, ça ? Je n'ai pas eu cette impression, quand on voit un chef d'œuvre on ressort de la projection avec un sentiment de bonheur et on se râpasse les meilleurs moments du film dans la tête. Là on en est très loin. Alors évidemment le ban et l'arrière ban des louangeurs de la lenteur s'en donnent à cœur joie sur l'air de "plus c'est lent plus c'est bon". Ben non, ce scénario extrêmement tenue n'avait nul besoin de 160 minutes pour exister. Alors on a droit à des tics d'auteurs, du début en muet (qu'est-ce que ça apporte ?) jusqu'à la fin complétement déglinguée. On éprouve de l'empathie pour personne, on est à limite de l'ennui. Et puis la musique ? Si on peut appeler ça de la musique, une horreur ! Il faut bien sûr parler de l'interprétation totalement habitée de Daniel Day-Lewis, seul point positif que j'ai retenu. Je n'en dirais pas auteur de la prestation de Paul Dano, trop fade pour son rôle.

Sweeney Todd 

Le Diabolique Barbier de Fleet Street : Un film de Tim Burton (2007) avec Johny Deep. Réalisé d'après la comédie musicale de Stephen Sondheim (1979), Tim Burton nous livre cette histoire d'amour, de vengeance et de descente aux enfers en faisant chanter ses acteurs. Cette reconstitution du Londres victorien est magique, l'interprétation brillante, le climat envoûtant, et le côté grand guignolesque ne gâche rien. Du grand Burton et du grand Deep, à souligner aussi l'interprétation remarquable de Helena Bonham Carter.

Midsummer Madness

Une coproduction lettone de Alexander Hahn  (2007) avec Maria de Medeiros, Dominique Pinon Chulpan Khamatova. Un film choral complétement décalé qui part dans tous les sens mais qui nous fait aimer les habitants de la Lettonie. C'est léger, c'est frais, un peu osé, les filles sont belles, (délicieuse Chulpan Khamatova) c'est rafraîchissant et on rigole parfois. Dominque Pinon à l'air tout content de se retrouver dans ce film. Un bon moment de cinéma sans prise de tête

Le Royaume

Un film de Peter Berg (2007) avec Jamie Foxx, Jennifer Garner. En voilà un film qu'il est bancal, je ne pense pas que Berg at voulu délivrer un message, pourtant il est là et le fanatisme est explicitement nommé et c'est le point fort du film. Maintenant le scénario, c'est extrêmement confus, la narration est souvent opaque et ne parlons pas de l'enquête où nos rois "héros" nous bouclent tout ça en deux temps trois mouvements. La réalisation : c'est dans les scènes d'action que Berg est le plus à l'aise, mais quand c'est trop long ça finit par gaver ! Pour le reste c'est plutôt plat. Et l'interprétation ? Jamie Foxx n'a pas l'air trop impliqué et que dire de Jennifer Garner honteusement sous-exploité. Tour cela est bien moyen.

Un baiser s'il vous plaît

Un film de Emmanuel Mouret (2007) avec Emmanuel Mouret, Virginie Ledoyen, Julie Gayet et Frédérique Bel,. Je ne concassais de Mouret que l'exécrable "Mademoiselle de la Jonquière", c'est vous dire si j'entamais ce film a reculons. Et surprise j'ai tout de suite été subjugué, d'abord ce casting où brillent Virginie Ledoyen, Julie Gayet et Frédérique Bel, mais aussi Emmanuel Mouret himself font la façon de jouer constitue un spectacle à lui tout seul. On se régale d'autant que le film est intelligent, ça nous parle d'amour et de tromperie mais avec infiniment de respect. Les rapports entre les protagonistes peuvent paraître parfois complétement décalés mais ils font plaisir à voir. J'ai pris beaucoup de plaisir à la vison de ce film

Dreamgirls

Un film de Bill Condon. (2006) Avec Beyoncé. De l'excellente comédie musicale, sans niaiserie, ni sucrerie avec des morceaux musicaux qui nous enchantent. Beyoncé y est assez fade voire transparente sauf dans un morceau vers la fin où elle se déchaine enfin. Elle n'a aucun mal à se faire voler la vedette par l'étonnante Jennifer Hudson et sa voix particulière. Le somment du film étant le long et fabuleux quatuor vocal, un moment inoubliable où elle sort ses tripes pour montrer l'étendue de son talent. Délicieux moment.

The Good German  

Un film de Steven Soderbergh (2006) avec Georges Clooney et Cate Blanchett. Le film d'espionnage est un genre dans lequel il est normal qu'au s'y paume à partir du moment où l'on retombe sur ces pieds à la fin. C'est le cas de ce film qui ne souffre d'aucun défaut de construction, et qui restitue habilement l'atmosphère des mois qui suivirent la chute de Berlin. L'intrigue est intéressante et nous scotche dans notre fauteuil, le propos également puisqu'on y souligne les étranges coups d'éponges que les américains ont donné dans les dossiers de chercheurs allemands qu'ils souhaitaient récupérer malgré leurs passés peu clairs. Le thème du prix de la survie y est aussi évoqué de façon intelligente et sans rien trancher. Soderbergh ne juge pas les gens, il essaie de les comprendre (on est très loin de Tony Scott ou de David Fincher) Signalons aussi la perfection de la photo, l'élégance de la mise en scène et bien entendu les performances d'acteurs tout à fait remarquables de Georges Clooney et de Cate Blanchett. The Good German est aussi un film de cinéphile, ce n'est en aucun cas un défaut.

L'illusioniste

Un film de Neil Burger (2006). Mauvaise intrigue, réalisation mollassonne, lenteurs, le titulaire du rôle principal est monolithique, Jessica Biel est transparente, l'esthétique rappelle les films de la Hammer, mais cet "Illusionniste" est bien loin d'en avoir le charme. Se regarde sans passion ni empathie dans l'attente d'une surprise qui ne viendra jamais, le twist final étant complètement raté.

Volver

volver.jpgUn film de Pedro Almodovar (2006). Une sombre histoire de disparition-réapparition et d'autres péripéties dans lesquelles des femmes s'assument complètement (sans pour cela que le film ne sombre dans le féminisme). C'est intelligent et magnifiquement joué. Le prix d'interprétation attribué collectivement à Cannes à l'ensemble de la distribution féminines est toutefois une concession au politiquement correct, Pénélope Cruz surpassant largement ses collègues en crevant littéralement l'écran de son talent et de sa beauté. Un régal !

Enfermé dehors

Un film d'Albert Dupontel (2006) C'est très spécial, c'est même tellement spécial qu'on se demande ce que l'on est en train de regarder, un cartoon avec des vrais acteurs ? On ne comprend pas grand-chose à l'histoire et à vrai dire on s'en fiche un peu, la seule belle chose que contient de film c'est le regard de Claude Perron.

Lady Chatterley

Un film de Pascale Ferran (2006) avec Marina Hands. Il faut toujours faire la part des choses. Le film a été multi césarisé, il ne le méritait pas, mais quand on voit la pauvreté de la sélection, cette victoire par défaut finit par s'expliquer. La vérité sur ce film se trouve quelque part entre une critique dithyrambique, mais non argumentée sérieusement d'une part et le rejet viscéral de quelques coincés d'autre part. Alors oui, le film a des défauts, il est trop long, un certain nombre de digressions auraient pu être évité (genre la panne de la chaise à moteur) d'autres sont assez gauches (le fleurissement mutuel), et puis il y a l'acteur principal, il passe assez bien tant qu'il fait le taiseux, mais quand il se met à faire dans la tirade à la fin, il perd complètement pied. Le film a aussi ses qualités formelles et notamment sa photographie remarquable, Mais en fait le film n'est tenu que par l'actrice principale, fabuleuse Marina Hands, jouant subitement de son regard, de sa bouche, de son corps et délivrant une performance remarquable, magique… mais tout son talent et sa beauté ne sauront sauver les défauts du film

Désaccord parfait

Un film d'Antoine De Caunes (2006) avec Charlotte Rampling et Jean Rochefort. J'ai failli écrire que malgré un bon duo d'acteurs le film déçoit, mais ce n'est même pas vrai car Rochefort cabotine de trop. Quant au film il est sans rythme, ne décolle jamais, ne suscite pratiquement aucun intérêt. Tout y est prévisible, l'ennui s'installe et les gags sont poussifs, Bref, c'est mauvais.

Bandidas

Un film de Joachim Rønning et Espen Sandberg (2006) avec Salma Hayek et Penelope Cruz. Ce film produit et scénarisé par Luc Besson doit être pris pour ce qu'il est, une comédie-western orienté sexy, et pas autre chose (inutile donc de crier à l'invraisemblance, le côté foutraque étant clairement revendiqué). Ça se regarde sans déplaisir les deux actrices aguichantes à souhait (mais c'est ce qu'on leur demande dans ce film) portant davantage le film que le réalisateur. On a droit à quelques scènes tout à fait affriolantes (les pompes dans la rivière et surtout cette incroyable séquence de leçon de bisous en tenue de French cancan, sur le détective ligoté). C'est loin d'être le film du siècle, mais on ne s'ennuie pas, on passe un bon moment et je ne vois pas pourquoi on bouderait notre plaisir.

La doublure

Un film de Francis Veber (2006) avec Gad Elmaleh, Alice Taglioni, Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Richard Berry, Virginie Ledoyen, Dany Boon, Michel Jonasz, Michel Aumont (quelle distribution !). Avec Veber on est rarement déçu, même et c'est bien le cas ici quand le scénario est tiré par les cheveux.  Une comédie très efficace avec des acteurs très bons et des situations cocasses. Alice Taglioni dans le rôle du top modèle canon est très bien, Richard Berry dans le rôle d'un avocat immonde qui lui va comme un gant est tout à fait crédible. Seule ombre au tableau : la présence nauséeuse de Karl Lagerfeld pendant quelques minutes dans son propre rôle. Un très honnête divertissement sans prise de tête !

Hors de Prix  

Un film de Pierre Salvadori (2006) avec Audrey Tautou et Gad Elmaleh. Côté positif, on a enfin un film qui banalise le sexe au lieu de le sacraliser comme le voudrait le politiquement correct. On fait du sexe pour de l'argent et point barre. Seulement les choses sont un peu plus compliqué dans ce film : .Je n'ai rien contre la prostitution librement exercée quand il s'agit d'une prestation entre personnes consentantes, ce n'est jamais que de l'argent contre du sexe et personne (en principe) n'est dupe dans l'affaire. Mais ici il ne s'agit pas de ça, la prostitution exercée par le personnage joué par Audry Tautou (que le film voudrait nous montrer comme sympathique) est différente. Elle plume ses clients en feignant d'en être amoureux. On n'est plus dans le consentement puisque l'homme dans cette affaire est escroqué. Parfois le réveil est brutal, ben oui le mec de 50 ans qui se figure qu'une nana de 20 ans en pince pour autre chose que son argent…. Ce genre de nana existe, il y en a plein à St Tropez, elles vont parfois jusqu'au mariage, puis divorcent en bénéficiant d'une coquette pension alimentaire. Remarquez qu'on a la situation inverse, puisque dans le film Gad Elmaleh fait le gigolo, sauf que la cliente garde sa lucidité et ne se fait jamais d'illusions. Je n'aime pas l'escroquerie et encore moins l'escroquerie aux sentiments, mais quelque part le film me plait bien malgré la fin téléphoné et interminable aussi fleur bleue qu'improbable, sur l'air de "l'amour triomphe toujours" ou à la façon de Jules Renard "Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le !"  Tu parles d'une morale !

Quatre étoiles

Un film de Christian Vincent (2006) avec Isabelle Carré, José Garcia, François Cluset. Une comédie pétillante sur la vénalité qui n'hésite pas à prendre à rebrousse-poil les codes moraux. Isabelle Carré campe une aventurière sublime de charme avec un talent fou. Garcia et Cluset sont également très bons dans leurs rôles. Evidemment l'histoire patine un peu et certaines pistes scénaristiques ne sont pas trop exploitées, mais quand même quel agréable moment on passe !

La nuit au musée

Un film de Shawn Levy (2006) avec Ben Stiller et Robin William. Il y a des films pour enfants que les adultes peuvent regarder avec plaisir, pas celui-ci, ou la niaiserie, la mièvrerie, la lourdeur et la stupidité règnent en maître. Les personnages sont lamentables et la vision tourne vite au supplice. Techniquement ça craint un maximum au niveau des surimpressions et un grand bravo au scénariste qui ne sait pas que singes capucins n'ont rien à voir avec les animaux d'Afrique.

OSS 117, Le Caire nid d'espions

Un film de Michel Hazanavicius (2006) avec Jean Dujardin et Bérénice Béjo. Pas facile de faire dans le pastiche et ce film ne n'y réussit que partiellement. Si l'intrigue est (volontairement incompréhensible) certaines scènes sont franchement étonnantes voire désopilantes, mais d'autres tombent à plat. Jean Dujardin est parfait. (A noter que pour certains propos qu'il tient dans le film, on se demande parfois si c'est ou non du second degré.)

Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit

Un film de Gore Verbinski avec Johnny Depp et Keira Knightley. (2006). Ça commence très mal avec une structure narrative tellement incompréhensible que les protagonistes sont obligés d'arrêter l'action pour entamer de longées et ennuyeuses séances de blablas qui loin de clarifier le sujet contribue à l'embrouiller davantage. Comme dans le premier opus, Johnny Depp cabotine, Keira Knightley prend de jolies poses, quand à Orlando Bloom, il essaye de faire des progrès, mais c'est raté, quand on est mauvais comédien, c'est pour la vie. Les effets spéciaux sont remarquables mais souvent gratuits, ce n'est qu'après 90 minutes de projection que le film devient intéressant quand les quatre principaux protagonistes arrivent sur une île et se battent comme des chiffonniers (l'épisode de la roue géante est une réussite), puis affrontent une pieuvre géante (très méchante) en pleine mer. Cette dernière partie rend donc contre toute attente cet opus légèrement supérieur au premier.

All the boys love Mandy Lane

Un film de Jonathan Levine (2006). Long, lourdingue et ennuyeux. L'identité du tueur nous est révélé au milieu du film, mais les motivations des crimes sont obscures et le sont encore davantage après le double (le triple même) twist final totalement incompréhensible. A sauver quelques vannes et quelques plans. ainsi que les jolies frimousses de Amber Heard (Mandy Lane ), et de Whitney Able (Chloe) dont une étrange scène de drague lesbos dans les toilettes (interrompue par l'arrivé d'un casse pied). L'affiche est très belle mais le film est mauvais.

The Unseeable

Un film de Wisit Sasanatieng (2006). Une belle surprise que ce film d'épouvante thaïlandais, avec une réalisation impeccable, des plans magnifiques, une photo léchée, des actrices au top (Supornthip Choungrangsee et Siraphun Wattanajinda sont sans doute des noms à retenir) et une tension dramatique parfaitement maîtrisée. On a frôlé le chef d'œuvre, et certains tâcherons américains feraient bien de s'en inspirer.

La colline a des yeux

Un film d'Alexandre Aja (2006). Ce remake du film de Wes Craven commence très bien et se maintien à un très bon niveau pendant les deux premiers tiers du film. Après ça devient n'importe quoi et on tombe dans les pires clichés du genre : Un  petit binoclard pacifiste qui non seulement devient increvable après avoir pris des dégelés qui enverraient le commun des mortels dans un coma profond, mais se bagarre comme un professionnels super entraîné, les méchants qui ne sont jamais  complètement morts, même après plusieurs blessures mortelles, (et ce n'est même pas du second degré) et ne parlons pas des guimauves finales.

V pour Vendetta

Un film de James McTeigue (2006) avec Natalie Portman. Les acteurs sont excellents, la réalisation est efficace, le rythme est soutenu, on ne s'ennuie pas un instant, et pourtant c'est mauvais ! Le scénario contient des absurdités incompréhensibles (notamment la scène centrale où Portmam est emprisonnée et torturée). La scène de duel avec les couteaux est débile. Quant aux dialogues, ils sont souvent aussi prétentieux que consternants. C'était pourtant bourré de bonnes intentions, ça ne suffit pas à faire un bon film !

Le feu sous la peau  

Un film de Paul Goldman (2006). A quoi bon un film glauque qui ne provoque ni plaisir ni intérêt ? On regarde le début comme une curiosité, puis vient l'ennui, le désintérêt et la lassitude et cela malgré les trésors d'énergie dépensée par l'actrice principale (Emilly Barclay). On ne s'accroche à rien, il n'y a aucune tension et l'auteur à l'air de nous expliquer que le sexe va de pair avec la délinquance, (postulat absurde). A noter la première apparition à l'écran de Mia Wasikowska, déjà bien fade.

Severance

Un film de Christopher Smith (2006).  Une bonne surprise que ce survival énergique qui nous change un peu des films américains sur le même thème trop orientés ados. Le film est intelligent ne se privant pas de critiquer le rôle des industries d'armements et aussi (mais de façon moins incisive) les dérives de l'esprit d'entreprise. Il y a aussi ce qu'il faut de cynisme et d'humour noir, de tension et d'horreur mais sans overdose, juste ce qu'il faut et c'est bien ce qui fait la force de ce film hors du commun. A compter parmi les meilleures réussites du genre.

Basic Instinct 2  

Un film de Michael Caton-Jones (2006) avec Sharon Stone. On a droit à une longue première partie ennuyeuse où on attend que le film démarre et quand ça démarre ça devient incompréhensible, peu intéressant, mou et lourd. Reste Sharon et sa beauté sulfureuse et quelques trop rares scènes érotiques. Bof !

Les fils de l'homme

Un film de Alfonso Cuaron (2006) avec Clive Owen. Du point de vue cinématographique, rien à reprocher, c'est même par moment assez fabuleux ! L'ambiance post-apocalyptique est particulièrement bien rendue (on est très loin des stupidités de "28 jours plis tard") et fait froid dans le dos. Clive Owen est excellent et son rôle d'anti-héros est intéressant. Julienne Moore est par contre assez transparente et le rôle de Michel Caine frise la caricature. Si l'histoire est prenante et sans concession, il n'en reste pas moins que les ellipses et les déficits d'explications foisonnent à ce point qu'on se demande souvent qui est qui, qui est avec qui, qui est contre qui. Ce coté brouillon du scénario ajouté à quelques bizarreries (un moment un type donne l'ordre de laisser Owen vivant, puis une minute après demande qu'on l'abatte) font qu'à la finale nous avons là un excellent film mais certainement pas le chef d'oeuvre que certains prétendent. (peut-être aurait-il fallu une demi-heure de plus ?)

La chambre du fils

Un téléfilm de Alex de la Iglesia (2006). La physique quantique comme thème d'un film d'angoisse, on ne nous l'avait jamais encore fait ! Ça fonctionne très bien, l'interprétation (fabuleuse Leonor Watling) est tout à fait correcte, l'angoisse et la tension sont omniprésentes et la musique est bien adaptée. C'est très bien filmé et mérite bien son sous titre " unea películas para no dormir" . Bravo !

16 blocs

Un film de Richard Donner (2006) avec Bruce Willis. Un thriller en real time avec un scénario qui n'a rien de transcendant mais le film se laisse volontiers regarder malgré quelques grosses facilités de scénario. Le happy-end est vraiment artificiel et assez nunuche. Bonne prestation de Bruce Willis

Le Dahlia noir  

Un film de bran De Palma (2006). Le gros handicap de ce film c'est la complexité de l'intrigue, et s'il est normal qu'on ne la saisisse pas durant le déroulement du film, la fin devrait nous éclairer, ce qui n'est pas trop évident ici. Sinon la réalisation est impeccable, la reconstitution de ce climat de l'immédiat après-guerre est géniale, l'ambiance est sulfureuse et on ne s'ennuie pas une seconde (en revanche, on s'en pose des questions !) Coté distribution, De Palma a fait très fort côté féminin (comme d'habitude) avec Scarlett Johansson, mais surtout Hilary Swank, absolument fabuleuse dans son rôle. Côté masculin c'est moins évident, Josh Hartnet n'ayant vraiment rien de charismatique.

Le diable s'habille en Prada 

Un film de David Frankel (2006). Histoire gavante et sans aucun intérêt, Merryl Streep est insupportable tellement elle surjoue, quand à Anne Hathaway son sourire et son talent nous font retarder le moment où l'on va lâcher l'affaire, jusqu’à ce qu'une scène débile nous fasse deviner ce qui va se passer pendant l'heure restante. Il devient alors inutile de continuer à perdre notre temps.

Les infiltrés

Un film de Martin Scorsese (2006) avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon et Jack Nicholson. Violent, efficace, jouissif et passionnant, magnifiquement servi par des acteurs au top, le film souffre néanmoins de la complexité de son scénario et de son montage trop serré rendant certaines scènes peu compréhensibles, mais sans que cela ne nuise au résultat. On regrettera aussi qu'il n'y ait personne de sympathique dans cette affaire, hormis le rôle mineur de la petite psy, seule vraie présence féminine au casting. A noter le rôle halluciné de Jack Nicholson (il faut le voir faire une imitation de rat !) et quelques vannes anticatholiques. C'est du très bon !

Les filles du botaniste

Un film de Dai Sijie (2006). Ni les bonnes intentions, ni la beauté des artistes et desimages ne suffisent jamais à faire un bon film. Celui-ci en est une preuve de plus. Il se regarde le nombril, ne possède aucune dynamique, nous endort et nous agace.

Scoop

Un film de Woody Allen (2006). Scarlett Johansson crève l'écran. La voir jouer est vraiment un plaisir de fin gourmet. Le film est un faux thriller (faux, puisqu'on sait - presque - tout depuis le début) mais ça n'en reste pas moins très roublard dans son propos et parfait dans sa réalisation. Certes nous ne sommes pas au niveau des grands Woody Allen, mais c'est sympa et ça se déguste avec grand plaisir.

Madame Irma

Un film de Didier Boudon (2006). Didier Bourdon est un bon acteur et sa prestation est éblouissante,; le scénario tient bien la route pendant les deux tiers du film, après ça se barre hélas en sucette dès que la supercherie commence à prendre l'eau, et ça se termine version gnangnan. Dommage parce que la série de consultations dans la roulotte vaut quand même le coup !

Borat

Un film de Larry Charles (2006) avec Sacha Baron Cohen. le titre complet est "Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan", ce qui peut éventuellement être considéré comme amusant si on est en manque d'humour. Quant au film il est lourd comme une enclume, le personnage principal omniprésent et hyperactif fait dans l'overdose à ce point que l'on finit par comprendre ce que ressentent les oies lorsqu'on les gave.

Poséidon  

Un film de Wolfang Petersen (2006).  Les effets spéciaux de ce remake d'un film de 1972 sont spectaculaires mais c'est bien le seul relatif intérêt de ce survival dans lequel évoluent des personnages insipides interprétés par des acteurs insipides dont le sort nous indiffère totalement (on remarquera que dans le petit groupe, les gens modestes meurent en premier, les riches eux s'en sortent bien). Certaines séquences qui se voudraient dramatiques tombent dans le ridicule (la nana qui discute fiançailles avec papa en pleine scène de fuite, le môme qui raccroche la croix au cou de la fille qui s'est noyée). Certaines scènes ont déjà été vu mille fois (je me sacrifie, non c'est moi, n'y va pas, si, il le faut….) Les invraisemblances nous sont servies à la louche (le radar qui n'a pas détecté le tsunami, une grille qui s'ouvre avec un crucifix d'un millimètre d'épaisseur, des nageurs du dimanche qui font de l'apnée comme des champions, et le pompon, l'unique canot qui attendaient ces messieurs dames juste là, à la bonne place). On peut prendre les gens pour des cons, mais il y a des limites quand même !

Tales of Vampires 

Un film suédois de Anders Banke (2006) Une volonté de renouveler le mythe avec quelques bonnes idées. Après un bon prégénérique, le film devient une sorte de brouillon où le meilleur (2 ou 3 trois excellents gags) côtoie le pire (l'interminable retour sur explication). Les incohérences pullulent (y compris dans la personnalité des protagonistes) et puis c'est quoi cette improbable party où le sexe semble inexistant ? Un film bien à l'image de la société suédoise d'aujourd'hui : incompréhensible, illogique et néo-pudibonde.

Skin Walkers

Un film de James Isaac (2006). Seule l'affiche est réussie. Sinon nous avons un gosse tête à claques, des maquillages hideux, des fusillades grotesques, des clichés à la pelle, tout cela au service d'une histoire sans aucun intérêt

Le Direktor

Un film de Lars Von Triers (2006). ). Les insupportables et inintéressants bavardages de ce film finissent par nous assommer d'un ennui mortel.

Les Anges exterminateurs

Un film français de Jean-Claude Brisseau (2006) D'un côté un réalisateur qui demande lors d'un casting à une fille de faire des choses sexuelles explicites, mais qui ensuite ne la retient pas (ce qui est quand même son droit le plus absolu). De l'autre côté la nana déçue de ne pas avoir été retenue se venge en déclarant que le casting n'est qu'un prétexte de vieux cochon pour mater. Entre les deux versions, la justice, les féministes et la cohorte des bien-pensants ne vont retenir que la seconde. C'est le sujet du film. Or ici c'est le film qu'il faut juger pas autre chose, eh bien oui des réalisateurs qui se font manipuler par des filles qui leur racontent ce qu'ils attendent d'elles, ça existe (il n'y a pas que les réalisateurs d'ailleurs), le délit de harcèlement jugé interprété de de façon abusive et jugé à charge, ça existe, l'attirance sexuelle entre réalisateurs et actrices, ça existe aussi… et Brisseau montre tout ça en allant bien au-delà du politiquement correct. Comme il l'est dit dans le film "Pourquoi dès qu'il s'agit de sexe, les choses deviennent-elles si compliquées ? Les scènes les plus belles sont deux scènes érotiques, l'une au restaurant tout en suggestion, l'autre très explicite puisqu'il s'agit d'un trio lesbien en nu intégral (au passage j'ai bien aimé la vanne envers la pudibonderie américaine, les nanas qui viennent de faire l'amour toutes nues et que l'on voit après dans le plumard les draps relevés jusqu'aux aisselles). L'acteur principal est excellent, deux des filles sont très belles et jouent parfaitement leur rôles, la troisième n'est hélas pas très bonne. Maintenant l'idée d'introduire une dose de fantastique (d'où le titre) ne m'a pas paru très judicieuse. Un film à voir pour la force de son propos et pour son originalité même s'il a des défauts.

Blood Diamond

Un film d'Edward Zwick (2006) avec Leonardo DiCaprio et Jennifer Connolly. Le film est long et on ne s'ennuie jamais, c'est déjà une bonne chose. Au premier degré c'est un film d'aventures, bien hollywoodien avec un héros qui n'est blessé que quand il doit l'être, une improbable héroïne féminine et des facilités de scénarios parfois énormes (le petit carnet) mais c'est bien fait, Leonardo DiCaprio étant très bon et l'action passionnante. Il serait facile de reprocher au producteur une certaine démagogie, de crier bien fort que tout cela n'est qu'une vision américaine de l'Afrique, c'est peut-être vrai, et alors ? Le film dénonce l'activité des diamantaires générant des conflits armées avec massacre de civils et endoctrinement des mômes enrôlés dans l'armée. Au moins ceux qui auront été voir le film seront au courant. Et ne me dite pas qu'un petit documentaire non hollywoodien aurait dit mieux ! Il n'aurait eu qu'une poignée de spectateurs déjà convaincus d'avance. Merci Monsieur Zwick d'avoir fait ce film il est imparfait mais il est sympathique et salutaire

Un printemps à Paris  

Un film de Jacques Bral (2006) avec Eddy Mitchell, Gerard Jugniot… Au cinéma quand une scène est devenue explicite, il ne sert à rien de la faire durer, Bral ne doit pas être au courant qui fait durer chaque plan au moins 20 secondes de trop, le pompon étant la scène de l'enterrement dans les bois. On pourrait aussi parler des facilités de scénario : Madame encadre sa photo prise avec son amant dans le domicile conjugal et évidement Stevenin le découvre dans le premier tiroir qu'il ouvre ! Mais le pire est sans doute la séance de reconnaissance photo au commissariat (même endroit, même heure… plus incroyable, tu meurs). De plus c'est confus et mal monté ! Quant aux acteurs on a vue pire mais c'est vraiment service "très" minimum même si Eddy relève un tout petit peu le niveau. Bref c'est mauvais.

Shadowboxer

Un film de Lee Daniels (2006) avec Helen Mirren. Un thriller impliquant un couple atypique de tueurs. C'est à la fois très noir, violent, émouvant et dérangeant et loin des codes et des standards d'Hollywwod. Helen Mirren montre encore une fois combien elle est une énorme actrice. Bonne direction d'acteurs, bonne musique, un film qui a des tripes. Chef-d'oeuvre !

Hollow Man 2

Un film de Claudio Fah (2006). L'introduction est fabuleuse et prometteuse. Mais hélas le soufflé retombe bien vite au niveau d'une pauvre série B malgré quelques scènes de meurtres pas mal torchés et un certain réveil vers la fin. Faut dire que le film accumule les bourdes, le scénario est à la limite du compréhensible avec des scènes carrément absconses, des raccourcis et des grosses ficelles et n'a absolument rien de passionnant. Côté acteur Laura Regan est aussi expressive qu'un mannequin de vitrine et Peter Facinelli énerve son monde. Bref, c'est pas la joie !

Si près de moi ! / Étreinte Sanglante / Blood stains  

Un téléfilm de Robert Malenfant (2006). La jaquette du DVD laissait présager un petit film horrifique. Et bien non il y a tromperie, il s'agit d'un thriller mou du genou, à la fois inintéressant, incompréhensible et joué n'importe comment. Direction : poubelle (bien que les rares apparitions de Lisa Zane avec son rouge à lèvres carmin…quand même...)

The Dark Hour  

Un film de Elio Quiroga (2006). Dans ce survival post apocalyptique le réalisateur semble avoir multiplié les erreurs afin de rendre son film inintéressant. Photographie affreuse (c'est volontaire, mais n'empêche que c'est affreux), confusion entre les personnages, déficits d'explications, scènes inutiles, inaction et final incompréhensible.

Le trésor de Barbe-noire

Un film de Kevin Connor (2006) avec Jessica Chastaing. On ne voit pas passer les trois heures de projection, c'est déjà ça, sinon le bilan est plus que mitigé, le grand bellâtre qui joue l'acteur principale est insipide, celui qui joue Barbe-noire cabotine bêtement et Richard Chamberlain est ridicule. Le scénario est primaire et convenu, les facilités de scénarios et les clichés s'empilent comme s'il en pleuvait, la psychologie des personnages est rudimentaire et il n'y a pas le petit truc particulier qui nous fera nous souvenir du film. Reste le sourire de Jessica Chastaing, c'est déjà ça.

Cashback

Un film de San Ellis (2006). Il n'y aurait pas cette scène de football ratée parce que trop lourde, on tenait là un chef d'œuvre. Ce métrage est clairement un film d'un amateur de l'image et des courbes féminines, il le dit il le montre et il en joue (la réalisation est magistrale). Il fallait oser à l'heure du politiquement correct, réaliser cette scène où il déshabille les clientes du super marché pour qui le temps s'est arrêté, comme il fallait oser filmer cette petite fille qui monnaye ses exhibitions. Mais c'est aussi un film sur le temps qu'on peut ralentir voire arrêter, mais jamais remonter, ce qui est fait étant fait même si ça n'a duré qu'un instant. Jolie méditation sur le sens de la vie que la fin dont on se demande si elle n'est pas une parodie des comédies romantiques ne saurait faire oublier. Un mot sur l'interprétation elle est bluffante, et la bande son envoûtante.

Thank You for Smoking

Un film de Jason Reitman (2006). Je n'ai pas compris pourquoi ce film non-fumeurs est qualifié de politiquement incorrect alors que c'est tout le contraire. Je n'ai pas compris que ce film soit qualifié de comédie alors qu'il n'y a rien de drôle. On ne se sait pas trop exactement quel message veut nous délivrer l'auteur mais il le fait bien mal ! Dénoncer quoi, le lobby du tabac ? Quel courage de tirer sur les ambulances ! Au passage il nous dit que le lobby anti-tabac n'est pas souvent bien dans sa tête, mais c'est juste en passant pour donner le change. Sinon le scénario est d'un pauvreté navrante, l'idée du club de la mort d'une absurdité consternante. Et il fallut qu'on ajoute un môme véritable tête à claques ! Mal réalisé, mal dialogué, des scènes et des situations absurdes. Une vraie purge !

Ma super ex

Un film d'Ivan Reitman (2006) avec Uma Thurman et Anna Faris. Déjanté à souhait avec une Uma Thurman complétement allumé, ça fait du bien de voir un scénariste se foutre de la tronche des histoires de super héros. Certains gags sont fantastiques (le requin dans l'appartement), d'autres un peu plus lourds, mais dans l'ensemble tout cela fonctionne plutôt bien. La fin est un peu décevante mais comment bien finir un tel film ?

Courir avec des ciseaux

Un film de Ryan Murphy (2006) avec Alec Baldwin,, Gwyneth Paltrow.. Après un départ un peu foldingue, le film tourne en rond, peine à trouver un rythme, bavasse et nous ennui. Dommage le titre était joli.

Le dernier roi d'Ecosse

Un film de Kevin MacDonald (2006) avec Forest Whitaker. Soyons clair, il ne s'agit pas d'un biopic mais d'un film de fiction prenant en toile de fond des personnages réels (Idi Amin Dada) et incorporant des événements réels (Entebbe). La démonstration est double, montrer un personnage égocentriste et sanguinaire sans tomber dans la caricature, et ici la démonstration de Forest Whitaker est magistrale, l'autre plus forte, est de montrer jusqu'où peuvent aller la compromission et l'aveuglement face à l'abomination, et là aussi c'est très bon grâce à l'interprétation de James McAvoy. Pourquoi alors la fin du film sombre-t-elle dans les pires ficelles hollywoodienne avec ce sauvetage qui ne tient pas debout, tout cela pour assurer un improbable happy-end. Quel dommage !

Bug

Un film de William Friedkin (2006) avec Ashley Judd. Dommage qu'il y ait quelques lenteurs et quelques longueurs, car on tenait là un réel chef d'œuvre. D'ordinaire devant les films fantastiques à tendance horrifiques on regarde surtout parce qu'on est content de se faire peur et sans grande empathie pour les victimes, là c'est le contraire on s'identifie au personnage d'Agnès joué par Ashley Judd complétement habitée par le rôle (et avec quel talent, j'ai rarement vu une telle performance !), quant à l'ambiance, plus anxiogène tu meurs. L'acteur masculin nous sert également une prestation remarquable. Du grand art et tant pis pour les (a)mateurs d'horreur-popcorn s'ils se sont trompés de film

Des serpents dans l'avion

Un film de David Richard Ellis (2006) avec Samuel Jackson. Une série B, c'est une série B, l'important est que le spectacle soit assuré, ici il l'est pendant la majeure partie du film c'est impressionnant et parfois jouissif avec de bonnes trouvailles. En revanche la fin est décevante. Alors évidement on aurait pu nous épargner les faux suspenses (on sait très bien que les gosses ne meurent pas dans ce genre de film) des situations grotesques (Jackson faisant rentrer tous les excités dans le rang rien qu'en les sermonnant) et en filigrane un FBI jamais corrompu et qui se met en quatre pour sauver des vies (mort de rire).

Napoléon (et moi)

Un film de Paolo Virzi (2006) avec Daniel Auteuil et Monica Bellucci. Le scénario peut être considéré comme simpliste mais son traitement est savoureux et servi par des acteurs impeccables. Outre les deux vedettes, Elio Germano joue étonnamment bien, et les deux jeunes femmes sont fabuleuses. Les scènes comiques entre Diamantina et son soupirant viennent aérer le récit dont le propos n'a rien d'innocent, Napoléon a beau montrer ses côtés affables, il n'en reste pas moins un dictateur sanguinaire, quant à Bellucci, elle a beau être amoureuse, c'est bien la sécurité qu'elle choisira. Une comédie à l'italienne tardive mais délicieuse. Aurait été parfait nonobstant le surjeu de l'acteur jouant Fantanelli (l'exécution)

Altered

Un film de Eduardo Sanchez (2006). Ça commence de façon très forte parce qu'on est devant quelque chose qu'on ne comprend pas, quelque chose d'irrationnel, le problème c'est que le film ne tient pas la distance au bout d'une heure les situations deviennent répétitives et le monstre devenant visible, rien ne va plus, les moribonds flanquent des peignées à l'alien, et tout ça se termine par une absurdité, le caisson se secours protège éventuellement de l'explosion mais pas de l'onde de chaleur et nos deux tourtereaux auraient dû finir rôtis comme des poulets. A voir pour les 50 premières minutes.

Du jour au lendemain

Un film de Philippe Le Guay (2006) avec Benoit Porlvoorde. Un bon acteur, une bonne idée de départ que le réalisateur n'a pas su exploiter correctement, l'exposition étant trop rapide. Ce qui suit est tiré à la ligne, accompagné de gags d'une lourdeur pachydermique comme le passage avec les espagnols, ou l'admirateur de Napoléon, et se termine en mode gnangnan. A sauver la présence amusante d'Anne Le Ny dans le rôle de Madame Delassus.

Un ticket pour l'espace

Un film d'Eric Lartigau (2006) avec Kad Merad, Guillaume Canet, Marina Foïs, André Dussolier. Comme dans tout film comique, il y a du bon et du moins bon, assez curieusement les meilleurs acteurs ne sont pas les duettistes Kad et Olivier mais dans des genres complètement différents un André Dussolier impérial et une Marina Foïs en pleine forme. On a droit à quelques bons gags comme la scène avec Miss France, à contrario on aurait pu se passer du dindon et du gamin. Un assez bon moment.

The Wicker Man

Un film de Neil Labute (2006) avec Nicolas Cage. Intrinsèquement le film n'a rien de la nullité dont certains l'affublent, mais c'est un remake, et il souffre de la comparaison avec l'original, et là ça ne va plus du tout. Le film d'Hardy en 1971 avait un fond, celui de de nous expliquer que toutes les croyances religieuses se valent dans leur absurdités. Dans le film de Labute, cet élément a complètement disparu ! Le film d'Hardy avait un ton résolument paillard et érotique (on se souvient de la fabuleuse danse de Britt Ekland), cela aussi disparu. Idem pour les jolies chansons d'inspirations celtiques. Le film édulcore donc tout ce qui faisait l'essence même du propos de son prédécesseur. Le film devient donc une simple enquête policière, alors que cet aspect n'était d'un prétexte dans le film de 1971. Tout n'est pourtant pas à jeter, quoiqu'on en dise Cage n'a rien de ridicule, l'idée d'y insérer en filigrane une critique du féminisme radical et à ce propos voir Cage boxer quelques camionneuses est même réjouissant. Et puis il y a la fin, rendons grâce à Labute de ne pas avoir trahi le beau final de son modèle et même de l'avoir renforcé quand on sait à qui appartient la main qui allume le feu ! N'empêche qu'il restera un mystère : Où Nicolas Cage a-t-il trouvé son vélo ?

Incontrôlable

Un film de Raffy Shart (2006) avec Michael Youn. Michael Youn se croit très drôle et fait de pitreries grotesques pendant que la caméra le filme, en gros, c'est ça le film. Inutile de vous dira que pour tenir jusqu'au bout il faut être sous acide.

Evil twins

Un film de William Dear (2006). Pour faire aussi mauvais, va falloir se lever de bonheur, inintéressant, stupide et les scènes gores sont ratées, Crispin Glover est une vraie purge, et en plus c'est prétentieux (attention pour les flashback en noir et blancs). Au fait personne n'a eu la franchise de dire au scénariste que l'idée des catapultes à pioches était débile ?

Inside man

Un film de Spike Lee (2006) avec Denzel Washington, Clive Owen, Jodie Foster. Bon, c'est du cinéma, rien que du cinéma, on ne va tout de même pas reprocher à Spike Lee ce qu'on se garde bien de critiquer chez David Fincher ! De plus contrairement à ce dernier, ce film se paie le luxe d'être humaniste, mais en se gardant de tout angélisme. Le film est passionnant de bout en bout, réalisé de main de maître et interprété avec justesse y compris pour les très nombreux petits rôles On notera pour l'anecdote que l'actrice roumaine qui joue le rôle de la belle albanaise se nomme Florina Petcu, ça ne s'invente pas ! Alors bien sûr on peut déplorer quelques invraisemblances, quelques questions qui restent sans réponses, ainsi que la fin qui n'est pas si évidente que ça, mais globalement nous avons là un grand film de casse et même un grand film tout court.

Hostel

Un film d'Eli Roth (2006) produit par Quentin Tarantino. C'est tellement rare un film d'horreur américain dans lequel ces dames se mettent vraiment à poil, qu'on à envie d'en remercier le réalisateur d'autant que les filles en question sont des canons (et tant pis pour les coincés). L'horreur tarde à venir, mais quand elle vient elle est bien là, et quelle que soit la crudité desimages, l'angoisse et le malaise viennent surtout du concept, car ce n'est pas le sérail killer invincible du coin, ou un échappé de l'asile qui se livre ici aux pires atrocités mais des mecs qui ont payés très cher pour pouvoir les faire en toute impunité, ça fait froid dans le dos, mais c'est un vrai film d'horreur adulte, même si ça reste du cinéma ce que le réalisateur ne manque pas de nous souligner.

The Woods

Un film de Lucky McKee (2006) avec Agnes Bruckner. Mélanger sorcellerie et pensionnat de jeunes filles est une bonne idée. L'ambiance du pensionnat est remarquablement rendue, quelques petites touches suffisant pour créer un climat anxiogène. La mise en scène est impeccable, les décors sont soignés et la distribution est éclatante, le personnel enseignant étant remarquablement brossé et notamment la directrice, la toujours belle et classieuse Patricia Clarkson. Le point faible est la partie sorcellerie qui souffre de déficit d'explication et d'une certaine confusion. La conclusion du film est inégale, d'un côté des effets spéciaux surprenants de l'autre une facilité de scénario primaire. Quelques défauts mais c'est un bon film.

300

Un film de Zack Snyder (2006). Snyder et Miller aurait dû naître 70 ans plus tôt et présenter leur film à Goebbels, il aurait été ravi. Car quelque soient les dénégations des auteurs ce film présente toutes les caractéristiques de la pensée fasciste, on présente comme un idéal de liberté l'état totalitaire de Sparte, on glorifie la force étant considérée comme une fin en soi, on présente les "autres" comme des monstres, (et en plus ils sont noirs) on moque l'homosexualité et la bisexualité, on oppose les braves guerriers qui ont raison aux politiques qui sont pourris, on embrigade la jeunesse… faut-il continuer ? Oui j'ai oublié le "Ahou" collectif qui ressemble à un autre cri de ralliement sinistre. Et si ça ne suffisait pas, le film est d'une laideur incroyable, avec des dialogues ridicules, des combats idiots et des scènes stupides, quant à Gérard Butler, plus bourrin tu meurs ! A noter la présence anecdotique de Lena Headey, la seule personne intéressante dans ce film

La Couleur du crime

Un film de Joe Roth (2006) avec Samuel Jackson et Julianne Moore. Ça commençait plutôt bien, puis ça s'enlise avec la fastidieuse battue dans le parc suivie d'une série de dialogues interminables et inutiles, le réalisateur semblant oublier que l'un des forces du cinéma est la concision. Quant au reste, l'enquête, sa conclusion et tout le tintouin autant dire que c'est extrêmement décevant, genre "tout ça pour ça". Côté interprétation les deux vedettes font bien le boulot et si Julianne Moore est agaçante, ce n'est pas de sa faute puisque le réalisateur lui a demandé d'être ainsi.

J'ai toujours rêvé d'être un gangster

Un film de Samuel Benchetrit (2006) avec Jean Rochefort, Laurent Terzieff, Alain Bashung. Disons en préalable que je n'ai absolument rien contre la cinéma expérimental, décalé, différent et tout ce que vous voudrez, encore faut-il que ça m'apporte quelque chose : du plaisir, de l'émotion, de l'intérêt, de la réflexion… Par ailleurs en matière de cinéma de même que dans les autres arts ce qui compte c'est le résultat et le ressenti. Peut m'importe alors les intentions, les références cachées ou non. Or qu'avons-nous ici ? Des sketches qui se traînent lamentablement, qui ne raconte pas grand-chose et se terminent en eau de boudin, la palme étant ce dialogue insipide et interminable entre Bashung et le dénommé Arno, véritable négation de ce qu'est le cinéma. Les tentatives d'humour sont d'une lourdeur pachydermique, les dialogues sont pauvres. Bref on s'ennuie, on ne s'accroche à rien. Quant aux guest-stars, ils viennent cachetonner sans conviction. Le seul petit point positif que j'ai noté c'est la photographie de Pierre Aïm qui a su magnifiquement filmer les deux actrices du film en les rendant très belles (je n'ai pas dit talentueuses) Ah, un mot sur le belle l'affiche racoleuse qui nous montre Anna Monglalis topless, alors qu'elle ne l'est pas dans le film !

Idlewild Gangsters Club

Un film de Bryan Barber (2006). Visuellement c'est un véritable enchantement, l'ambiance des années 1930 dans le cabaret black fonctionne parfaitement avec sa galerie de personnages marginaux. Lesimages sont superbes et les danseuses sont déchaînées, de plus la présence de la sublime Paula Patton illumine le film. On regrettera cependant la séquence biblique assez stupide, la tournure mélodramatique finale qui ne sert à rien et la conclusion "morale" artificielle. Mais bon on en prend plein la vue, c'est l'essentiel !

A Dirty Carnival

Un film coréen de Yoo Ha (2006). Ce film a des défauts, la musique est sirupeuse, les personnages féminins ne sont pas assez développés et puis c'est long, trop long… Mais les qualités l'emportent néanmoins avec un portrait complexe et intelligent du "héros du film", un gangster hors norme. Certaines scènes sont d'une violence inouïe, pas de gunfligt, mais de la baston en bataille rangée filmée de façon impressionnante. On subit quand même un coup de mou aux trois quarts du film mais c'est pour mieux être surpris par la fin de l'histoire, tout simplement géniale !

Tripper

Un film de David Arquette. (2006) Un slasher politique ! Un admirateur de Ronald Reagan portant son masque entreprend de tuer des hippies se rendant à un festival de musique pop. Film intéressant parce que réalisé par David Arquette qui connait bien les codes du slasher mais qui ici s'en décale. Le film se défend de tous manichéisme, à part le tueur les personnages sont complexes, le maire et l'organisateur ne pensent qu'au fric, le policier essaie de faire son boulot, quelques hippies disent n'importe quoi…le tout patauge dans une ambiance glauque, un excellent cocktail horreur, musique et sexe. Une bonne surprise

L'ivresse du pouvoir

Un film de Claude Chabrol (2006) avec Isabelle Huppert et François Borléand. Vaguement inspiré par l'affaire Elf que tout le monde a oublié, le film démarre plutôt bien avec une Isabelle Huppert démontrant s'il en était encore besoin l'étendue de son talent. De plus Borléand qui lui donne la réplique est excellent. Le souci c'est que le soufflé retombe assez vite et qu'on est rapidement perdu devant la multiplicité des personnages et de leurs rôles respectifs, A mi film, il n'y a plus de tensions, il y a bien des surprises mais elles ne sont jamais explicitées et seule Huppert nous empêche d'arrêter les frais. Chabrol n'a pas su finir le film donc il ne le finit pas. Côté interprétation du côté ses seconds rôles ce n'est pas terrible, Thomas Chabrol est transparent, Bruel mauvais et Maryline Carito ressemble autant à une juge d'instruction que moi a un archevêque.

The sentinel

Un film de Clark Johnson (2006) avec Michael Douglas, Kiefer Sutherland, Eva Longoria; Kim Bassinger. Ça commence assez mal avec ce quasi reportage assez pénible sur la garde rapprochée du président, sans distance ni humour. Si le début présente un certain intérêt, tout relatif, le film se met à ronronner très vite, sans surprise, sans suspense ni enjeu et surtout sans rythme. En fait on a l'impression d'avoir déjà vu tout ça 10000 fois et ça ne passionne pas. Les acteurs sont moyens, et on se demande à quoi sert Eva Longoria ? Ce n'est pas mauvais mais c'est pas terrible

Le prestige

Un film de Christopher Nolan (2006) avec Michael Caine, Scarlett Johansson, David Bowie. J'avoue avoir un problème avec Christopher Nolan et ce film ne fait pas exception. Le film se regarde parce qu'il y a une ambiance et une esquisse de scénario même si celui-ci tourne en rond, n'est pas toujours compréhensible et abuse de sa non-chronologie et est parfois lassant. La direction d'acteurs est très inégale. Jackman est très bon, Bale ne l'est pas et Bowie est ridicule, quant à Michel Caine l'acteur est bon mais on a du mal à cerner son personnage particulièrement mal écrit. Scarlet Johanson donne un peu de fraicheur a ce film qui en manque cruellement. Tout cela manque de rythme, de "vrais" rebondissements" et d'humour. Quant au twist final il enfonce le film dans le grotesque. "Tout ça pour ça !" comme disait ma voisine !

Terreur sur la ligne

Un film de Simon West (2006). Il y a un point positif dans ce remake de l'assez bon film de 1979, c'est la présence Camilla Belle. Sinon, il est assez incroyable que le réalisateur (qui montre qu'il sait filmer) ne soit pas arrivé à créer une véritable tension. L'action met plus d'une heure pour démarrer, de plus il faut faire avec les invraisemblances, la copine (qui justement passait par là alors que c'est loin de tout…) ne peut pas rentrer la seconde fois mais on la retrouve dans la salle de bain… Jill qui se lance tête baissée vers la petite baraque malgré le danger potentiel… Et puis on aurait aimé une fin un peu subtile, Pas terrible mais éventuellement regardable.

Le labyrinthe de Pan

Un film de Guillermo del Toro (2006) Une excellente surprise d'autant plus qu'on ne sait jamais où le réalisateur veut nous emmener. Outre l'originalité de sa construction, le film possède deux atouts essentiels, sa photographie et sa direction d'acteurs, Ivana Baquero qui à 12 ans joue le rôle d'Ofelia est tout simplement extraordinaire, ça nous change des gosses têtes à claques, Sergi Lopez est un méchant très réussi, confirmant l'aphorisme d'Hitchcock selon lequel quand le méchant est réussi, le film l'est aussi ! Aucun temps mort, aucune longueur, pas de blabla, des scènes fortes, des trouvailles visuelles surprenantes, un presque sans faute si ce n'est quelques facilités de scénarios. Sinon on en a écrit des analyses farfelues, non ce n'est pas un film sur les fantasmes de l'enfance puisqu'il y a bien au moins deux fois interférence entre le monde magique et le réel. En fait il s'agit ni plus ni moins d'un conte de fée pour adultes et non pas d'un film à message même si le réalisateur n'est pas neutre. Il s'agit véritablement d'un excellent film, mais de là à dire que ce serait l'un des sommets du cinéma, faut pas déconner non plus !

Le plat à gratin

Un court métrage de de 14 minutes de Rodolphe Tissot (2006). Un court métrage en forme de gag. Tout est bien sûr dans le scénario, et le plat à gratin n'est qu'une enluminure agrémentant la véritable histoire, celle d'une baby-sitter et de son quiproquo. C'est facile mais ça fonctionne très bien et Grégoire Leprince-Ringuet y joue un rôle à sa mesure

Ne le dis à personne

Un film de Guillaume Canet (2006) avec François Cluzet, André Dussollier, Kristin Scott Thomas, Nathalie Baye, François Berléand, Jean Rochefort, Guillaume Canet, Gilles Lellouche. Ceux qui ont lu le bouquin d'Harlan Coben ont peut-être vu le film comme une illustration, mais ceux qui ne l'on pas lu ? Et bien, c'est très simple on n'y comprend rien, qu'il y ait est du mystère c'est normal puisque c'est un thriller, mais là ce n'est plus du mystère c'est de la confusion, des personnages arrivent de nulle part, les situations s'enchainent sans qu'on n'en comprenne la logique, bref c'est le foutoir et on se demande si Canet sait braiment raconter une histoire. La réalisation comporte quelques séquences qui ont de la gueule mais aussi du blabla filmé à la paresseuse, sinon les acteurs sont corrects et la photo est parfois jolie. Mais on ne rentre jamais dans cet embrouillamini qui nous passe par-dessus la tête. Quant à la fin, on est au niveau des "Aventures de Martine".

Raisons d'état

Un film de Robert DeNiro (2006) avec Mat Damon, Angelina Jolie, Robert DeNiro. Ce serait un bouquin on dirait que ç'est non relu ! On a en effet l'impression d'avoir affaire à immense brouillon. Le système narratif avec son avalanche de flash-back finit par nous perdre, un certain nombre d'intrigues secondaires sont abandonnées en cours de route, certaines scènes sont incompréhensibles, il y a des ellipses là où il ne devrait pas en avoir, et des longueurs là ou il devrait y avoir des ellipses, ajoutons une certaine confusion au niveau des personnages secondaires, une intrigue en carton et Mat Damon qui nous la joue monolithique et la coupe sera pleine. On regarde malgré tout parce qu'on ne peut pas dire que l'on s'ennuie, mais quel manque d'humour, de rythme et d'enjeu. Quant à la fin elle m'a provoqué un rire nerveux.

Le Parfum, histoire d'un meurtrier

Un film de Tom Tykwer (2006). Je n'ai pas lu le bouquin, mais le film m'a enchanté. Il est parfois compliqué de dire pourquoi un film a plu ! Et d'ailleurs pourquoi faudrait-il que je me justifie ? Ça m'a plus parce que ça m'a plus ! Point ! Et pourtant ce n'était pas évident, on a du mal à s'identifier à Grenouille et au bout d'un moment on cesse toute l'empathie envers lui. Alors sans doute est-ce cette façon de filmer qui nous accroche immédiatement et qui nous plonge dans une ambiance crasseuse mais intéressante, teintée d'un humour noir que l'on attendait pas vraiment ! et puis ces femmes rousses sont toutes plus belles les unes que les autres, et puis Dustin Hoffman qui nous fait un bon numéro, et puis cette touche d'anticléricalisme avec l'évêque obèse…, On ne s'ennuie pas une seconde, sauf quelques petites longueurs, et la musique est sublime. Evidemment on est pendant tous le film à la limite du fantastique il faut l'admettre sinon ça ne le fait pas et la grande partouze finale qui nous y fait plonger complètement deviendrait incompréhensible. Très inspiré des photos de nudité de groupe de Spencer Tunick, cette scène en a choqué d'aucun, moi je l'ai adoré, d'une part parce qu'elle est gonflée et puis je l'ai trouvé très belle. Je n'ai pas cherché de message dans ce film, je me suis contenté de l'aimer !

Monster House

Un dessin animé de Gil Kenan (2006). Autant la première partie nous surprend par son ton et son inventivité ainsi que pour la caractérisation de certains personnages (la nurse, la petite fille), autant la deuxième moitié (c’est-à-dire quand les gosses sont dans la maison) a vite faite de nous gaver, avec des évènements trop répétitifs, sans surprise et avec une animation parfois défaillante (c'est quoi ces machins verts affreux ?) Et puis la scène avec la grosse dame est "gênante". De plus on se demande quel est le public visé puisque si c'est effrayant pour les gosses, ça restera plat pour les grands.

Hyper Tension

Un film de Mark Neveldine et Brian Taylor (2006) avec Jason Statham et Amy Smartt. J'ai aimé et pourquoi serais-je obligé de me justifier ? L'idée est simpliste mais originale puisqu'elle sert de prétexte à tous les excès, en mode second degré. Evidemment les amateurs de bisounours et les génuflecteurs de la vraisemblances ont avalé leurs chapeaux, quant aux horticulteurs du "bon goût" et à l'amicale des pudibonds, ils n'en sont pas encore revenus ! Mais quoi, on ne s'ennuie pas une seconde pendant les 90 minutes de la projections Et puis il fallait oser la séquence de l'hôpital et l'évasion en chemise de nuit ! Mieux encore il fallait oser cette scène de baise publique avec encouragements et applaudissements (elle restera dans les annales) La fin est très joli, c'est un rêve bien sûr puisqu'une chute d'hélicoptère ne dure que 10 secondes !  Côté acteur Jason Statham nous la fait à la Bruce Willis et Amy Smartt est charmante. Tout va bien !

La maison du bonheur

Un film de Dany Boon (2006) avec Michèle Laroque, Daniel Prevost. Une bonne idée départ qui est ensuite convenablement exploité jusqu'à son terme. C'est déjà un grand point positif, L'interprétation est très correcte mais si Boon semble rester sur sa réserve, Michèle Laroque est toujours aussi sémillante et le duo Sualem/Gamelon apporte une dose de burlesque plutôt cocasse, quant à Daniel Prevost il est survitaminé et s'amuse comme un fou. Si le rythme est bon (on ne s'ennuie jamais) il se crée dans la deuxième partie comme une sensation de surplace, les rebondissements n'étant pas très percutants. La fin qui virait bisounours est sauvé par le dernier plan tout à fait inattendu. Bref rien d'exceptionnel amis un bon petit moment de cinéma.

Lotto

Un film de danois de Peter Schrøder (2006).Le loto groupé entre potes a toujours été une source de complications lorsqu'on gagne un gros lot, mais là le scénario fait très fort. Pourtant on a comme une impression de raté, Déjà l'actrice féminine a du mal à s'imposer, mais surtout le scénario est trop lisse, le bon collègue (qui ressemble à Bernard Fresson) est vraiment d'une naïveté impossible, le collègue louche est trop louche, finalement le trait est forcé partout alors qu'un peu de nuances eussent été les bienvenus. On retiendra la séquence de l'aéroport et celle du pharmacien. Un film moyen.

Bon Cop, Bad Cop

Un film québécois de Érik Canuel (2006). Je me suis toujours demandé si certains films étaient exportables, et celui-ci en est un exemple type. Il est vrai que pour apprécier le sel il faut sans doute être au courant des différences linguistiques, comportementales et culturelles entre les deux grands états canadiens que sont le Québec et l'Ontario. Sinon il reste quoi, une situation de départ amusante, une opposition entre les deux enquêteurs qui finit par nous prendre la tête puisqu'elle s'étire sur deux heures et une overdose de québécisme pas toujours très claire, ça ne passionne jamais et l'ennui nous guette. Quant à l'enquête et ses ramifications sportives le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle ne suscite pas grand intérêt. Les acteurs font le boulot et Lucie Laurier est bien agréable à regarder (je ne parle ici que de son activité d'actrice)

L'île de tous les dangers (Stranded)

Un téléfilm de Kern Konwiser avec Brienne De Beau (2006). L'idée de départ était de faire un survival avec des canons. Et de ce côté-là on est gâté (Brienne De Beau est superbe !) mais c'est bien la seule chose d'intéressante, parce que non seulement ces demoiselles ne savent pas jouer, mais le scénario est d'une rare indigence, s'encombre d'incohérences et se compliquant dans sa dernière partie d'un faux twist, puis d'un vrai avec des explications alambiquées qui se trainent lamentablement. Le film semble cartonner sur Youtube… parfois il ne faut pas trop chercher à comprendre…

Underworld 2 : Évolution

Un film de Len Wiseman (2006) avec Kate Beckinsale. A la moitié du film j'ai laissé tomber cette bouillie qui ne m'apportait rien. Pendant une heure j'ai cherché à quoi m'accrocher sans trouver : Le scénario ? Il est à la fois primaire, confus et inintéressant ! Les combats ? Gavants et sans surprise ! la photographie ? Pas belle ! Le jeu des acteurs ? Alors là c'est le pompon, le dialoguiste se prend pour Shakespeare, ces messieurs dames s'envoient des tirades longues comme bras et écrites dans un style ampoulé sans que l'on leur coupe la parole. Un moment l'un des protagonistes dira : la pestilence du sang de Viktor émane de tes veines !" Ça c'est du dialogue naturel ! Quant à la pudibonderie des auteurs à propos de la scène de cul ratée impliquant Kate Beckinsale, elle est navrante.

Mission impossible 3

Un film de J. J. Abrams (2006) avec Tom Cruise. Ne cherchons surtout pas la vraisemblance dans ce genre de production, l'intérêt étant censé se trouver ailleurs. Alors justement, il est où cet intérêt ? Surement pas dans le scénario inepte, Et sachant que le suspense est artificiel, on sait très bien que Cruise va s'en sortir, reste les surprises, elles sont trop maigres et peu intéressantes. Ajoutons à cela que les scènes d'action sont quasiment illisibles malgré (ou à cause) d'un montage hystérique, que les rares scènes intimistes nous font bailler et que Michelle Monaghan joue horriblement mal, il ne va pas rester grand-chose malgré une mise en scène qui a, il faut bien l'admettre, une certaine gueule. Côté acteurs seuls Tom Cruise et Philip Seymour Hoffman se démarquent du lot.  La seule question qui m'intrigue et de savoir ce que prend Tom Cruise comme vitamine ?

Black Book

Un film de Paul Verhoeven (2006) avec Carice Van Houten et Halina Reijn. Quelle claque ! Bien sûr on peut toujours ergoter et regretter quelques ellipses (sans doute volontaire), mais sinon nous avons droit à un scénario sans concession, où la barbarie nazie se conjugue avec les pires magouilles, et les trahisons multiples. Verhoeven nous livre aussi une peinture très crue et très dure des résistants de la dernière heure, il souligne aussi la bêtise de certains fonctionnaires d'occupation, bref tout le monde en prend pour son grade. L'interprétation de Carice Van Houten est spectaculaire avec un charme, une décontraction et un naturel qui ne nuit en rien à son talent. (il faut la voir interpréter "Ich Bin Die Fesche Lola") Waldermar Kobus est très bon dans le rôle du méchant de service et il faut également souligner le rôle complètement déjanté et très ambiguë de Halina Reijn. De bellesimages, de l'action, du suspense, un grand film intelligent et complètement maîtrisé. Chef d'œuvre !

Five Across the Eyes (Claques Sanglantes)

Un film de Greg Swinson et Ryan Thiessen (2006) avec des actrices amateurs. Une chose en préalable, ce genre de film indépendant a le droit d'exister. De plus le concept est intéressant. Maintenant le résultat laisse dubitatif. Comme l'argument est faible, il faut meubler, et là on meuble un peu avec n'importe quoi. Autre chose plus grave, la continuité logique des scènes n'est pas assurée, comme si des plans entiers n'avaient pas été utilisés au montage. Ajoutons-y une caméra épileptique, une photo lamentable et 90 minutes de braillements, ça nous en fait des casseroles, On sauvera néanmoins quelques propos et quelques trouvailles.

Camping

Un film de Fabien Onteniente (2006) avec Gérard Lanvin, Mathilde Seigner, Franck Dubosc, Claude Brasseur, Mylène Demongeot. Que cherche-t-on dans ce genre de film ?  Des bons gags et des bonnes répliques. Or de ce point de vue on n'est guère gâté, la seule séquence véritablement réussie est la scène de ménage impliquant Mathilde Seigner au restaurant. Le reste tombe à l'eau et en plus il faut se farcir un morale finale en mode bisounours assez lourdingue. Côté acteurs Gérard Lanvin domine de très loin la distribution, Dubosc étant dans le surjeu permanent. (et puis il y a quelques nénés, merci Béatrice Costantini) Une ambiance assez bon enfant mais un petit film

Southland Tales

Un film de Richard Kelly (2006) avec Dwayne Johnson, Seann William Scott, Sarah Michelle Gellar, Justin Timberlake, Christophe Lambert. Que celui qui a compris quelque chose me fasse signe. De plus cet embrouillamini semble volontaire, traduisant, consciemment ou non, une incapacité du réalisateur à construire et à raconter une histoire. Raté du point de vue narratif, le film tente de se rattraper de par son ton complètement décalé (notamment de la part des actrices) sur ses aspects burlesques, sur son casting féminin et sur l'insolite de certaines scènes ce qui fait que malgré sa vacuité on regarde jusqu'au bout sans ennui, ni déplaisir excessif..

Puccini et moi

Un film de Maria Maggenti (2006) avec Elizabeth Reaser, Gretchen Mol. Je n'aime pas être trompé sur la marchandise. L'affiche annonçait sexe et comédie, en fait de sexe nous n'avons que l'habituelle pudibonderie américaine, et en matière de comédie nous avons plutôt droit à des scènes verbeuses influencées par l'univers de Woody Allen mais qui ne sauraient soutenir la comparaison. La situation vaudevillesque (parce qu'il fallait bien un fil narrateur) est particulièrement mal écrite. Alors il reste quoi ? Peut-être la beauté et le sourire des actrices, Elizabeth Reaser et Gretchen Mol sont resplendissantes chacune dans leur genre, mais ça ne sauve pas le film du désintérêt et de l'ennui.

L'Incroyable Destin de Harold Crick

Un film de Marc Forster (2006) avec Will Ferrell , Emma Thompson, Maggie Gyllenhaal, Dustin Hoffman. Un petit bijou, bien sûr le sujet n'est pas vraiment nouveau mais la façon de le traiter est délicieuse, l'évolution du personnage campé par Will Ferell est passionnante, et si Dustin Hoffman reste égal à lui-même c’est-à-dire très bon, que dire du casting féminin partagé entre la malicieuse Maggie Gyllenhaal qui nous avait déjà subjugué dans "La secrétaire" et Emma Thompson qui est décidemment une très grande actrice. Peu d'action, beaucoup de dialogue, mais on ne voit pas passer les 110 minutes de sa projection. La fin souffre d'une certaine ambiguïté ? On se demande si le film a succombé à la tentation hollywoodienne du happy-end ou alors si c'est au contraire une critique du "happy end à tout prix". Disons que cela aurait pu être plus clair. Quasi chef d'œuvre !

La Jeune Fille de l'eau

Un film de M. Night Shyamalan (2006). Quand la bêtise se conjugue avec la suffisance ça donne "La Jeune Fille de l'eau" Un tissu d'absurdités incompréhensibles et sans le moindre intérêt. Et je ne commenterais pas davantage cette boursouflure qui n'en vaut pas la peine.

Heartstopper : L'Arrache-cœur

Un film d'horreur canadien de Bob Keen (2006) avec Meredith Henderson, Robert Englund, Laura de Carteret. Rien à sauver ! Une photographie défaillante, un tueur peu convainquant réussissant l'exploit de transformer des scènes gores en distillat d'ennui Une empathie qui ne fonctionne jamais même si Meredith Henderson, et Laura de Carteret font ce qu'elle peuvent. Ajoutons-y un scénario "papier à cigarettes", une absence total de décalage ou d'humour et on aura une idée du désastre !

Broken

Un film de Simon Boyes et Adam Mason (2006) avec Nadja Brand, Je n'ai rien contre le gore quand on peut le regarder au second degré, mais là on reste désespérément au premier, transformant le film en marmelade sadique. Si encore le scénario se tenait, mais les auteurs ont dû oublier des feuilles dans la cuisine : D'où sort le méchant ? Pourquoi agit-il ainsi ? Qu'est-ce qu'il cherche ? D'où sort la femme brune ? A ces questions nous n'aurons pas de réponse. Un mot sur les acteurs, le type qui joue le méchant est mauvais comme cochon, en revanche Nadja Brand, contrairement à ce qu'on a écrit çà et là tient très bien son rôle et en plus elle est très photogénique, elle constitue d’ailleurs le seul intérêt de ce film débile.

La Panthère rose

Un film de Shawn Levy (2006) avec Steve Martin, Jean Reno, Kevin Kline, Emily Mortimer, Beyoncé. Deux préalables indispensables : Un : Ceux qui parlent de remake se trompent complètement, l'histoire a beau reprendre certaines éléments et personnages de la version de 1963, elle est complètement différente. Deux : il ne faut pas sacraliser la version de 1963, elle est certes excellente mais possède ses défauts (interprétation très moyenne de Claudia Cardinale, première partie poussive) et si on se souvient du film c'est à cause de sa seconde partie d'un burlesque irrésistible. Maintenant on peut parler de cette version de 2006, que le scénario n'ait aucun sens n'a aucune importance, l'essentiel étant de suivre les tribulations de l'inspecteur Clouseau. Or force est de constater que l'humour fonctionne (contrairement à tant de films) et que l'humour soit réchauffé n'a pas non plus d'importance puisque ça fonctionne. Côté Casting Steve Martin s'en sort avec les honneurs (certes ce n'est pas Peter Sellers, mais bon…) Jena Reno est un peu transparent, quant à Beyoncé elle illumine le film ! (à noter aussi le tout petit rôle de Jason Statham). Je croyais me farcir un navet, en fait j'ai passé un très bon moment .

Je vais bien, ne t'en fais pas

Un film de Philippe Lioret (2006) avec Mélanie Laurent, Kad Merad, Julien Boisselier. Comme pour tous les films à twist la tentation est grande d'évacuer la critique avec la formule passe-partout "tout ça pour ça". Pourtant les choses sont plus complexes que ça. Laissons les croisés de la vraisemblance s'égosiller, nous sommes au cinéma et on nous offre une tranche de rêve (et non pas une tranche de vie). Le film a ses défauts, le rythme n'est pas toujours là, certaines digressions semblent superflues et l'épisode hospitalier est trop long, mais en revanche la direction d'acteurs est un véritable sans faute, Mélanie Laurent éclaire littéralement le film (quel sourire !) et Ked Merad se révèle un excellent acteur. Je n'ai pas du tout aimé la bande son, mais là on est dans le subjectif et puis une question quand même, vous en connaissez beaucoup des mecs qui dinent en veston cravate chez eux ?

Casino Royale

Un film de Martin Campbell (2006) avec Daniel Craig, Eva Green, Judi Dench. Il y a deux façons de voir le film : soit on le regarde en tant que James Bond, puisque la franchise possède ses propres codes (on devrait dire sa légende), et là on tombe de haut, Craig ne possède rien de l'élégance et du sens de la dérision de ses prédécesseurs, il n'y a pas de gadgets, le méchant est raté, le rôle de M a té confié à Judi Dench qui nous fait une démonstration de suffisance et puis surtout ce n'est pas un film d'espionnage. L'autre option est de le regarder comme un simple film d'action sans références à la franchise. Dans ce cas on soulignera l'excellence de première scène d'action avec mouvement de grue et tutti quanti, superbement bien filmé (et à ce niveau on se fout des invraisemblances) Pour le reste il faut se farcir une partie de poker gavante au possible quand on ne connait pas les arcanes du jeu, ajoutons-y des ellipses à la pelle, un scénario à la imite du compréhensible, Ah oui, Daniel Craig est très fort, il nous montre ses biscotos (Roger Moore n'aurait jamais fait ça !) il peut rattraper une bagnole en courant, il cicatrise en 20 minutes, passe à travers les balles et n'a jamais besoin de reprendre son souffle. A j'oubliais, il y a Eva Green, un peu potiche dans ce film, mais quelle belle femme ! On remarquera qu'à un moment dans le film elle se fait appeler Stephanie Grorssain, le seul trait d'humour (involontaire) de ce film qui en manque cruellement.

Weirdsville

Un film de Allan Moyle (2006) avec Taryn Manning. Un film qui commence très bien avec des ingrédients intéressants et des personnages pittoresques. Le souci c'est qu'ensuite les auteurs ne savent plus quoi faire de leur scénario qui part dans tous les sens, qui piétine et qui nous ennuie, l'intérêt ayant complètement disparu, Taryn Manning est bien mignonne mais son rôle n'est même pas exploité correctement. La seule bonne idée sera l'apparition des "nains médiévaux" BOF !

Les Fous du roi

Un film de Steven Zaillian (2006) avec Sean Penn, Jude Law, Kate Winslet, Anthony Hopkins, Patricia Clarkson. Deux heures de bavardages ennuyeux trop écrits pour être naturels, ponctuées par les discours enflammés de Sean Penn, amusants au début, puis gavants à force de répétition et de de cabotinage. Ajoutons-y un fil narratif mal maîtrisé, une absence d'enjeu, une intrigue molle (si toutefois on peut appeler ça une intrigue) une musique sirupeuse (James Horner évidemment), on aura une idée du désastre, Côté acteurs, Penn en fait trop et seul Jude Law nous fait une prestation correcte, voire classieuse, les autres n'ayant pas assez d'espace pour s'exprimer. Aucun humour et beaucoup de bâillement

Superman returns

Un film de Bryan Singer (2006) avec Kevin Spacey. Bryan Singer est un bon réalisateur, mais pour faire un bon film il faut aussi un bon scénario et des bons acteurs… Ici l'acteur Brandon Routh se prend pour le sosie de Christopher Reeves mais ne lui arrive pas à la cheville et Kevin Spacey figure un méchant complétement raté, Si on y ajoute un scénario d'une absurdité totale, un manque de rythme et d'enjeu, une overdose de dialogues sans intérêt, on se demande ce qu'il reste… quelques effets spéciaux tape à l'œil ? Certes, mais regarde-t-on un film juste pour ça ?

The Darwin Awards

Un film de Finn Taylor (2006) avec Joseph Fienne et Winona Ryder. Ou comment foutre en l'air un bonne idée, cela aurait pu être un petit bijou d'humour noir, mais seule la scène d'intro est réussie, ensuite le scénario échoue à nous montrer ce qu'on en attendait. Pire l'idée du faux reportage ne rime à rien, la narration est décousue, certains arcs narratifs n'allant nulle part, si on ajoute à cela que la scène de la baignoire est d'une rare débilité on se demande ce qu'il reste à sauver. La distribution ? Même pas Fiennes est transparent et Winona Ryder  n'est à aucun moment mise en valeur.. Un bide !

Sweeney Todd

Un téléfilm de David Moore (2006) avec Ray Winstone et Essie Davis. Un an avant le chef d'œuvre de Tim Burton, David Moore nous livrait un téléfilm, et je dois dire qu'il nous a bien servi, le couple vedette formé de Ray Winstone (qui nous la joue à la Charles Laughton) et Essie Davis (et ses décolletés vertigineux) sont extraordinaires, le récit est très bien distillé, l'horreur, l'humour noir et la folie s'installant crescendo. Mais c'est aussi un film sur la misère, l'injustice, le fanatisme… Une bonne surprise.

Poltergay

Un film de Éric Lavaine (2006) avec Clovis Cornillac et Julie Depardieu. L'idée est très originale et accrocheuse, c'est déjà beaucoup, les acteurs sont excellents notamment Cornillac et Julie Depardieu, mais les autres aussi y compris les fantômes et si l'on peut penser qu'ils sont dans le surjeu, c'est parfaitement volontaire et n'a rien à voir avec de la caricature. Faut-il rappeler que le milieu gay n'existe pas en tant que tel mais recouvre des réalités très différentes, et que les gays représentés ici en sont une de ses composantes. De plus le film véhicule un message de tolérance, ça les gens disent l'accepter, mais dire que chaque hétéro contient sa petite part d'homosexualité, c'est peut-être ça qui a gêné d'aucuns. C'est sûr que ce n'est pas un très grand film mais il est sympathique, intelligent et parfois surprenant.

Horribilis

Un film d'horreur James Gunn (2006) avec Elizabeth Banks. De la série B d'horreur bien dégueu, bien gélatineuse. Le film conjugue tous les éléments qui en font une petite réussite, une charmante héroïne (Elizabeth Banks) quelques personnages très typés, un monstre multiforme, un carnage assuré, et surtout ça ne prend pas au sérieux (il n'aurait plus manqué que ça !) Du coup on pardonnera facilement quelques effets spéciaux limites et le tailleur de Elizabeth Banks qui ressort immaculé après ces évènements de folie. On se régale !

On va s'aimer

Un film de Ivan Calbérac (2006) avec Julien Boisselier, Alexandra Lamy, Mélanie Doutey, Mélanie Page. Ça commence très drôle (juste une scène), mais après ça devient une catastrophe, l'histoire n'a aucun intérêt, du moins telle qu'on nous la raconte dans un scénario médiocrement écrit. La prestation de Julien Boisselier ne mérite pas la moyenne. La fin qui aurait pu être caustique, décalée ou désabusée est d'un convenu navrant. Et puis surtout c'est quoi ces chansonnettes sirupeuses sorties de la naphtaline accompagnées par des pantins qui font honte à la vraie comédie musicale ? On sauvera éventuellement les sourires d'Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Mélanie Page, mais c'est tout.

Les dégonflés

Un film norvégien d'Alexander Eik (2006). Ce qui nous fait regarder jusqu'au bout c'est le charme des deux actrices principales, sinon on n'y comprend rien, tout se passe comme si des feuilles du scénario s'étaient envolées pendant le tournage, les gags sont ratés, quant au sexe, on en parle, il y a plein de sex-toy mais si vous pensez voir un peu de nudité, le film ne fournit pas l'article.

La belle est la bête (Deer Woman)

N°7 de la série "master of horror (1ère saison) et réalisé par John Landis (2006) Le réalisateur s'auto-réfère en citant "Le loup garou de Londres", mais il est ici remplacé par une femme biche magnifiquement incarnée par la très belle Cinthia Moura. C'est pas trop mal foutu et se regarde avec un certain plaisir malgré l'absence de tout suspense, l'échec de l'effet gore, l'absurdité du scénario et les invraisemblances (Le flic qui retrouve sans chercher la chambre où a été tué son copain, et surtout la biche poursuivie qui au lieu d'aller se réfugier dans les sous-bois cavale au milieu de la  route.

Jackass deux, le film

Un film de Jeff Tremaine (2006). Ce genre de production souffre de deux défauts, déjà sur la forme, c'est très pauvre il n'y a aucun effort particulier de mise en scène à ce point que le niveau présenté s'apparente à ce que pourrait faire n'importe quel clampin avec son téléphone portable. Maintenant le fond, et la distribution puisque ici les deux sont forcément liés. Qu'on fasse des blagues nulles, après tout c'est une affaire de goût et de ressenti, mais voir des acteurs rire à gorge déployés de leur propres âneries… je ne suis pourtant pas mauvais public et ne me considère pas comme coincé, loin de là, mais là je ne peux pas, c'est au-dessus de mes forces.

Dans la peau de Jacques Chirac

Un faux documentaire de Michel Royer et Karl Zéro (2006) Pour ceux qui croient encore aux vertus de la politique, ce genre de film devrait leur retirer leurs illusions (et quelques soient leurs tendances) Mais ce film a un paradoxe, on nous présente un personnage roublard, menteur, j'menfoutisme, baratineur, magouilleur, hypocrite, extraverti et tout ce que vous voulez, mais sans arriver à nous le présenter de façon carrément antipathique, Finalement on nous fait le regretter, Chirac. Etait-ce le but du film ? En tous cas on rigole bien

Click

Un film de Frank Coraci (2006) avec Adam Sandler, Kate Beckinsale, Christopher Walken. Une idée de départ qui en vaut bien d'autres. Le souci c'est que si cette idée fonctionne plutôt bien dans les premiers moments du film, elle s'épuise très vite et pendant plus d'une heure seuls quelques rares gags surnagent au milieu d'un océan de n'importe quoi. On sauvera le look inquiétant de Christopher Walken, le sourire de Kate Beckinsale et quelques facéties éparses

Da Vinci Code

Un film de Ron Howard (2006) avec Tom Hanks, Audrey Tautou, Jean Reno. D'entrée de jeu deux choses agacent, la première c'est qu'au bout d'une demi -heure on ne sait pas toujours exactement ce qui se passe sinon que c'est très mou, la seconde est la médiocrité de l'interprétation, Hanks, Tautou er Réno semblent se contenter de réciter leur texte au lieu de jouer. Passée la première demi-heure on comprend mieux, il y a des énigmes à gogo qui sont résolues trop vite, des situations dangereuses dont on se sort par miracle (la scène du tarmac est à ce propos lamentable). Les scènes d'actions sont illilibles. Quant au fin mot de l'histoire, je m'en fiche complétement. Le coté blasphématoire qui aurait pu constituer le sel du film ne fonctionnant pas. Je n'avais pourtant pas un mauvais souvenir du bouquin…

Sexy Movie

Un film de Aaron Seltzer et Jason Friedberg (2006) avec Alyson Hannigan et Sophie Monk. Une accumulation de gags qui non seulement sont ratés mais sont lamentables de bêtise (et le fait que ce soit volontaire n'est pas une excuse) De plus les innombrables références à la sous-culture américaine nous passent pour la plupart à côté de la tête. On sauvera juste de ce désastre la présence sulfureuse de l'envoutante Sophie Monk

Toi et moi… et Dupree

Un film de Anthony et Joe Russo (2006) avec Owen Wilson, Kate Hudson, Matt Dillon, Michael Douglas.. C'est quand même quelque part un exploit de se planter avec un sujet en or et quatre vedettes hollywodiennes. En fait rien ne fonctionne, le thème de l'incruste qui offre pourtant une myriade de situations potentiellement comiques est utilisé de façon stupide, outrancière et sans humour, certaines scènes sont incompréhensibles (le discours à l'école) Tout cela n'est pas très intéressant et même parfois carrément ennuyeux. Quant à la fin, non merci ! Owen Wilson est constamment dans le surjeu, Kate Hudson est transparente, Mat Dillon et Michael Douglas encore plus.

Slevin

Un film Paul McGuigan (2006) avec Josh Hartnettn, Bruce Willis, Morgan Freeman, Ben Kingsley, Stanley Tucci, Lucy Liu, Janet Lane. Encore un film de "petit malin" avec des tas d'idées dans tous les sens, le problème c'est qu'on n'y comprend pas grand-chose, le pire étant la dernière demi-heure plombée par des dialogues interminables. Si Josh Hartnettn assure correctement, les seconds rôles portés par des acteurs prestigieux (Bruce Willis, Morgan Freeman, Ben Kingsley) paraissent en service minimum. On retiendra néanmoins le charme particulier de Lucy Liu et l'apparition furtive mais mémorable de Janet Lane dans une levrette sans filtre.

Hollywoodland

Un film de Allen Coulter (2006) avec Adrien Brody, Diane Lane, Ben Affleck. Ce film accumule les erreurs de narration. Déjà une certaine confusion s'installe dès le début puisqu'il faut un petit moment pour comprendre que le film est monté en flashback alterné, La multiplicité des personnages n'aide pas non plus d'autant que certains sont à peine écrit. Et puis faut il parler des arcs narratifs secondaires qui nous perdent ou de l'extrême lenteur des scènes ? Et puis cette fin qui en plus de ne n'être pas claire sur tous ces aspects nous laisse come un gout d'inachevé. Bref, ça ne va pas du tout.

Mémoires de nos pères

Un film de Clint Eastwood (2006). Du bon et du moins bon. Le bon ce sont les scènes de combat très bien réalisées et sans concession malgré cette espèce de filtre assez moche. Le moins bon, c'est cette affaire de drapeau, certes on comprend le souci d'Eastwood de tourner en dérision l'exploitation politicienne de l'héroïsme, mais fallait-il y consacrer plus de la moitié du film ? D'autant que ça n'a rien de passionnant, et que l'empathie envers les personnages insuffisamment écrits et joué par des acteurs fadasses ne fonctionne pas.

Marie-Antoinette

Un film de Sofia Coppola (2006) avec Kirsten Dunst, Asia Argento, Judy Davis, Rose Byrne. Préalable indispensable, il ne s'agit pas d'un biopic mais de "Marie Antoinette vue par Sofia Coppola" ce qui n'est pas la même chose ! Second préalable : selon les historiens Marie Antoinette n'était pas un personnage intéressant (mais ce n'était pas une raison pour lui couper la tête). Or le miracle du film de Sofia Coppola c'est d'avoir rendu ce personnage intéressant, je dis bien intéressant, pas attachant (en fait c'est une enfant gâtée) et à ce propos, la prestation de Kirsten Dunst est tout simplement fabuleuse, tout en nuances et crevant l'écran de sa beauté et de son talent. La réalisation est au cordeau, les plans et la photo sont extrêmement travaillés. Une réserve sur la musique, je ne vois pas bien l'intérêt de mélanger de la musique baroque avec des compositions moderne… mais ça ne gêne pas trop. Je me suis régalé en regardant ce film

Président

Un film de Lionel Delplanque (2006) avec Albert Dupontel, Jérémie Renier, Mélanie Doutey, Claude Rich, Claire Nebout. Non seulement c'est terriblement ennuyeux, mais l'intrigue est à la limite du compréhensible (non mais la fin WTF ?). Les dialogues ne sont pas toujours pertinents, et certains plans sont de véritables cheveux sur la soupe. Côté interprétation Dupontel peine à être crédible, et Jérémie Renier déçoit, seule Mélanie Doutey parvient par instant à donner un peu de soleil dans cette morosité. On remarquera que le réalisateur nous gratifie de quelques jolis plans-séquences, comme si la maîtrise de la technique pouvait nous faire oublier l'indigence de l'œuvre!

Down in the Valley

Un film de David Jacobson (2006) avec Edward Norton, Evan Rachel Wood, David Morse. Le début était prometteur, Edward Norton et David Morse sont excellents, mais très vite le film n' pus grand-chose à nous dire, se perd en des scènes qui ne font rien avancer et dans des dialogues interminables et tout cela devient très décevant

Fauteuils d'orchestre

Un film de Danièle Thompson (2006) avec Cécile de France, Valérie Lemercier, Albert Dupontel, Claude Brasseur, Dani, Sydney Pollack. C'est du choral et c'est donc forcément inégal, mais la prestation de Cécile de France procède d'un naturel époustouflant, quant à Valérie Lemercier elle est l'humour du film, j'ai beaucoup apprécié son échange avec Sydney Pollack. En revanche j'ai trouvé Dupontel trop caricatural (on comprend l'intention mais le résultat est maladroit, et Brasseur m'a paru bien transparent dans un segment assez faible. Coté critiques, je ne comprends pas ceux qui reproche à la réalisatrice de filmer des milieux bourgeois, elle a quand même le droit de filmer ce qu'elle veut ! Et puis j'ai bien aimé la bande son, j'aime bien Beethoven et j'aime bien Feydeau (et j'aime bien ce que Pollack dit de lui dans le film)

Mise à prix

Un film de Joe Carnahan (2006) avec Ryan Reynolds, Ray Liotta, Andy García, Alicia Keys, Ben Affleck… Que de monde ! Il faudrait un chapiteau pour les caser tous ! Toujours est-il qu'on est en pleine confusion, qu'on se fout pas mal de ce qui peut arriver à tous ces personnages qui sont tous des cibles vivantes (on se croirait au tir au pigeon). Ça tire, ça meurt, ça prend l'ascenseur, ça braille, mais pour ce qui est de faire un film, là je ne vois pas…

Like Minds

Un film australien de Gregory J. Read  (2006) avec Eddie Redmayne, Toni Collette. Un sujet original, une ambiance anxiogène, des personnages inquiétants, tout cela démarait sous les meilleurs hospices, puis l'intérêt se dilue et la fin nous laisse sous notre faim. Dommage que certains arcs intéressants soient laissés en plan (notamment l'arc anticlérical) A noter l'excellence de l'interprétation d'Eddie Redmayne, et puis j'aime bien Toni Collette… mais tout cela reste bien moyen.

Lettres d’Iwo Jima

Un film de Clint Eastwood, (2006) L'idée de tourner le contrepoint de "Mémoires  nos pères" en décrivant la bataille d’Iwo Jima vue du côté japonais était un challenge osée. Mais force est de constater qu'il est réussi, après une mise en place nécessaire, on est en immersion totale avec les combattants japonais et tout y passe, la trouille, la lâcheté, les rivalités, le patriotisme exacerbé, mais aussi (et c'est le point fort du film) un certain humanisme incarné par Ken Watanabé en général Japonais. Tout cela est montré par petites touches, c'est passionnant, c'est effrayant et c'est édifiant (quelle différence entre le soldat américain qui écrit à sa famille et le soldat japonais qui en fait de même ?. A remarquer qu'Eastwood n'épargne pas les soldats américains (on assiste à un double crime de guerre) Un seul petit reproche ce filtre vert de gris assez moche !

Les Bagnoles de Baba

Un film suédois de Rafael Edholm (2006) avec Sara Sommerfeld. Pas de quoi s'affoler, si le pitch est prometteur la réalisation ne suit pas, c'est brouillon, c'est mal foutu, c'est pas très bien joué, c'est confus, c'est n'importe quoi, Le seul point positif reste le joli minois de Sara Sommerfeld

Mon meilleur ami

Un film de Patrice Leconte (2006) avec Daniel Auteuil, Dany Boon, Julie Gayet. Scénario prévisible ? Evidemment mais ce n'est pas bien grave d'autant que le film démarre et fonctionne plutôt bien pendant près d'une heure, on ne s'ennuie pas, les scènes sont plutôt inventives et les deux acteurs sont très bons. Le soucis c'est qu'il faut tenir 90 minutes et qu'au lieu de continuer sur la voie humoristique, on tombe dans le gnangnan, en mode purge (la trop longue séquence avec Foucault est un véritable calvaire). Globalement c'est vraiment moyen.

Vol 93

Un film de Paul Greengrass (2006) Une tetativr de reconstitution du vol 93 qui raté son objectif le 1 septembre 2011 grâce aux courage de quelques passages. On est effectivement en immersion dans cette histoire dont on pourra tout juste regretter la trop long scène en salle de contrôle. Les passagers sont montrés comme des gens ordinaires et non pas comme des super héros, quand aux terroristes le réalisateur réussit l'exploit de les rendre détestables sans les caricaturer. Une belle réussite .

Déjà Vu

Un film de Tony Scott (2006) avec Denzel Washington. Déjà le thème du voyage dans le temps et ses dérivées est complétement casse-gueule et si certains s'en sont sortis c'est parce qu'ils avaient privilégié les aspects comiques ou d'avenues. Ici on est en plein charabia; on y comprend rien, on est largué, seul Denzel Washington semble comprendre (quel QI, ce mec !) Ajoutons à cela qu'il n'y a aucun enjeu, que c'est inintéressant et ennuyeux au possible et que le final est d'un ridicule achevé et on aura une idée du désastre

A History of violence

Un film de David Cronenberg (2005) avec Viogo Morrtensen, Maria Bello, Ed Harris. Je me demandais pourquoi ce titre bizarre, on m'a expliqué que "History of violence" peut aussi se traduire par "Passé violent"… Cronenberg nous sert là un chef d'œuvre à la réalisation parfaitement maîtrisée et millimétrée, à l'interprétation parfaite, et au propos bien plus intelligent qu'il ne le paraît au premier abord (c'est bien d'une réflexion sur la violence dont il s'agit). Viggo Mortensen et Maria Bello étant parfaits (et cette dernière très sexy ce qui ne gâche rien). Ed Harris dans le genre méchant amoché n'est pas mal non plus. La tension et l'horreur se manifestent dès le premier long plan séquence du début et ne nous quitte pas pendant 90 minutes. Très bonne BO de Howard Shore.

Man With the Screaming Brain  

Un film de Bruce Campbell (2005) . Non sorti en salles en France. Complètement fauché et tourné en Bulgarie pour des raisons économiques, ce film de manque pourtant pas de charme. Il s'agit d'une variation loufoque sur le thème de Frankenstein (sauf qu'ici la créature a deux cerveaux). La réalisation est tout à fait correcte et la distribution honorable avec deux très belles actrices féminines et un Ted Rami (jouant l'assistant du professeur) complètement déjanté. Il y a quelques lourdeurs mais dans l'ensemble on passe un bon moment.

Witchs Sabbath

Un film de Jeff Leroy (2005) avec Ron Jeremy, Lisa Sparkxxx, Syn DeVil, Gina Valona… Une série Z en forme de nudie gore tout à fait regardable. Un quarteron de sorcières doit comptabiliser 666 victimes à offrir à Satan avant Halloween. Elles se hâtent donc de boucler le contrat en faisant leurs courses parmi les clients d'une boite de strip-tease. Deux jeunes couples s'y rendent, ce seront les dernières victimes… Effets gores et jolies filles dont l'actrice X Lisa Sparksss, ça ne se prend jamais au sérieux, on a droit à Ron Jeremy en guest star, à un improbable monstre tentaculaire et gélatineux à la fin et à un twist final assez réjouissant. Un bon moment de cinéma bis.

Braqueurs amateurs

Un film de Dean Parisot (2005) Dean Parisot qui avait réalisé en 1999 l'excellent Galaxy Quest déçoit quelque peu avec cette comédie qui réussit l'exploit de ne devenir intéressante qu'après 80 minutes de séquences trop lourdes (Carey en fait des tonnes), trop convenues, trop inutiles, limite ennuyeuse (l'envie de laisser tomber avant la fin est bien réelle). Bof !

The Island

Un film de Michael Bay (2005) avec Scarlett Johansson. Le film reprend le thème de la cité bulle dans laquelle un individu (le ver dans le fruit) finit par se poser des questions sur le système. (On pense notamment à l'âge de cristal - 1976, dont le plan final est un hommage direct) Mais ici le scénario va beaucoup plus loin. Le rythme est soutenu, les cascades sont impressionnantes, et Scarlett Johansson est superbe ! Un excellent film !

L'interprète  

Un film de Sydney Pollack (2005) Une Nicole Kidman et un Sean Penn plutôt convainquant dans ce thriller ayant pour cadre l'ONU. C'est plutôt passionnant et réalisé de façon nerveuse avec quelques très bonnes scènes, on regrettera le dernier quart d'heure inutilement lourdingue.

Land of the dead

Un film de George A. Romero (2005) avec Asia Argento. 20 ans après, Romero nous remet le couvert. Si le film va moins loin dans sa réflexion que le Jour de Morts-vivants, il n'en reste pas moins très bien fait, sans temps morts, bien interprété, combinant avec réussite le film d'épouvante et le film d'action, et proposant un regard intelligent sur la structure sociale de ce qui reste de la civilisation (à ceci près qu'on peut se demander à quoi va servir l'argent que Dennis Hopper tente d'emporter dans ses sacoches ?) On ne s'ennuie pas une seconde et en plus Asia Argento est charmante. Excellent !

Mon petit doigt m'a dit

Un film de Pascal Thomas (2005) avec Catherine Frot et André Dussolier. Ça commence très fort avec une ambiance et un jeu d'acteur déjanté. Mais ça ne dure pas, le film s'enlise vite, part dans tous le sens et devient incompréhensible. Du potentiel gâché !

Les Noces Funèbres

Un film d'animation de Tim Burton (2005) - Pendant cinq minutes on se demande ce que c'est que ce truc là, puis l'enchantement s'installe. Une très belle histoire d'amour sans aucune mièvrerie et un voyage au royaume des morts version Burton qui nous donne presque envie d'aller y faire un tour. La marionnette incarnant la mariée morte est absolument craquante.

King Kong (version 2005)

Un film de Peter Jackson (2005) - John Guillermin avait dans sa superbe version de 1975 compris le caractère érotique du mythe. (Ah cette scène où le singe dénude un sein de Jessica Lange !) On ne peut pas en dire autant de cette version qui n'est qu'un mélange extrêmement lourd d'effets spéciaux (remarquables, il faut bien le dire), de puritanisme revendiqué (la scène stupide où l'héroïne refuse d'aller travailler dans une boite de strip-tease est lamentable, celle ou un producteur réclame du sexe l'est encore davantage) et de manque de rigueur dans le scénario (qu'on nous explique le personnage du capitaine, constamment imprévisible) et dans le script (bravo pour la nuisette de l'héroïne, indéchirable, infroissable, insalissable et qui ne dévoile jamais un bout de sein....) Sinon toutes les scènes sont trop longues, tout est à l'image de l'acteur jouant le réalisateur ... trop lourd voir lourdingue...

The descent

Un film de Neil Marshall (2005). Un excellent survival qui réussit avec brio à nous emmener en compagnie de six jolies filles hors des sentiers battus et rabattus du genre. Le début de la descente est impressionnant et assez réaliste de façon à éviter que l'apparition du fantastique n'apparaisse que comme un collage sur la réalité. On regrettera juste une certaine confusion au moment de l'attaque principale et un manque de clarté dans les rapports entre les personnages. Et puis mention spéciale à la boite qui a fourni les fringues de ces dames, l'héroïne reste en sang mais sans le moindre accroc !

La Maison de cire

Un film de Jaume Collet-Serra (2005). Non ce n'est pas un remake du film de De Toth dont on a juste repris l'idée de base. Le rythme est malheureusement bancal, après une heure d'exposition assez intéressante, l'intérêt retombe comme un soufflé quand on comprend que l'insupportable bellâtre de service qui joue les gros durs va s'en sortir et exterminer les méchants. Donc plus de suspense et pas mal de bagarres aussi débiles qu'inutiles, mais heureusement les dernières vingt minutes sont tout simplement sublimes (anthologique, même) avec cesimages prodigieuses où tout se met à fondre. L'interprétation est moyenne mais Elisha Cuthbert s'en sort pas mal quand à Paris Hilton qu'il est de bon ton de critiquer, elle vaut pourtant mieux que ses collègues masculins.

Red eye  

Un film de Wes Craven (2005) avec Rachel McAdams. On ne comprend pas le titre, mais ce n'est pas bien grave. Craven, le maître de l'horreur s'essaie au thriller. C'est une série B avec son lot de faux raccords , voire d'invraisemblances, mais il faut pas attendre autre chose que de passer un bon moment, et de ce point de vue on est pas déçu, du suspense, une Rachel McAdams rayonnante, un méchant très réussi et un final de slasher.

Kingdom of heaven 

Un film de Ridley Scott (2005). Une catastrophe ! L'une des premières répliques du film est "Je suis ton père", non ce n'est pas Dark Vador, c'est encore pire! Le film est un catalogue de situations invraisemblables : Orlando Bloom subit une demi-heure d'apprentissage de combat à l'épée et dans la foulée il est grâce à son habileté l'un des rares survivants d'un affrontement sanglant entre guerriers aguerris., Un peu plus tard (rappelons qu'on est au 12ème siècle) un type nous fait un cours d'anatomie sur le danger qu'il y a de laisser s'introduire de la moelle dans le sang… on pourrait en lister une page entière. Autre boulet, les dialogues, on sait que les chevaliers étaient d'une éducation très rustre (revoir Excalibur à ce propos), mais là ils s'expriment comme des agrégés de philo. Encore un boulet : Orlando Bloom aussi charismatique et expressif qu'un poireau… Et puis surtout ce n'est pas passionnant, on ne s'accroche à rien, on s'ennuie. Je veux bien qu'on nous dise que les intentions de Scott étaient bonnes, mais n'empêche que le film est raté de chez raté. Ridley Scott, l'homme qui rate un film sur deux.

Elecktra 

Un film de Rob Bowman (2005) avec Jennifer Garner. Ils se sont quand même mis à trois pour écrire le scénario de ce tissu d'inepties incohérentes. Des films nuls, il y en mais là on touche le fond.

Match Point

Un film de Woody Allen (2005) avec Scarlett Johansson. L'exemple même d'un scénario transcendé qui devient un chef d'œuvre. Soulignons d'abord ce qui est le plus frappant : la direction et le jeu d'acteurs qui atteint un niveau de "naturel" assez bluffant, Scarlett Johansson crevant littéralement l'écran. Ensuite le sujet est parfaitement maîtrisé, avec une montée en puissance qui va transformer la romance en thriller en faisant de Jonathan Rhys Meyers un personnage ambitieux complexe mais néanmoins sympathique, à ce point qu'on ne peut s'empêcher de s'identifier à lui, jusqu'à ce que cela ne soit plus possible. Que le film soit immoral est une évidence, mais c'était le but recherché, nous sommes bien dans une thématique de Woody Allen, rechercher le sens de la vie et la réponse qu'il nous propose est finalement désespérément réaliste. Un pur chef d'œuvre !

Les Frères Grimm  

Un film de Terry Gilliam (2005) avec Mat Damon. Il y a des films qui enthousiasme, des films qui horripilent et puis il y en a comme celui-ci où on a juste envie de dire "bof". En effet si l'idée de départ est originale, la réalisation satisfaisante, les acteurs plutôt bons (à l'exception de Belluci, assez éteinte), et les effets spéciaux inventifs, le film ne suscite aucun enthousiasme, l'histoire est plate, ne passionne pas et on est même parfois à la limite de l'ennui. Seul le sourire de Lena Headey éclaire ce film.

Palais Royal !

Un film français de Valérie Lemercier (2005) avec elle-même, Lambert Wilson, Catherine Deneuve, Mathilde Seigner, Michel Aumont… En voilà une idée de scénario qui est plutôt originale, aller raconter les tribulations d'une princesse héritière atypique au milieu d'une famille royale pas si claire que ça ! Ça fonctionne plutôt bien, tout ce petit monde est fort convaincant, et on est un peu triste à la fin.

Fog

Un film de Rupert Wainwright (2005) produit par John Carpenter. Le film reprend la trame du film de Carpenter de 1980. Je n'ai rien contre les remakes, encore faut-il qu'ils ne soient pas comme ici une dégradation de l'original et qu'ils apportent quelque chose de neuf. Nous avons donc ici un film mou avec des acteurs assez peu convaincants (mais les actrices sont mignonnes), un sale gosse qui non seulement tue le suspense (on sait très bien qu'il va s'en échapper) mais qui est plus malin que les autres (Ah, le papier collant en bas de la porte pour empêcher le brouillard de pénétrer dans sa chambre !) Quelques jolis effets spéciaux (le brouillard, la mort du pasteur). Le résultat est juste moyen mais ne mérite néanmoins pas la descente en flamme dont il a été l'objet..

Oliver Twist  

Un film de Roman Polanski (2005) avec Ben Kingsley. Il manque sans doute le petit quelque chose qui aurait pu en faire un chef d'œuvre. Mais ça reste très bon, le jeune Barney Clark est parfait, Leanne Leanne Rowe qui joue le rôle de Nancy est très affriolante, en revanche Ben Kingsley et Jamie Foreman donnent l'impression de surjouer (en fait quand on sait comment Polanski dirige ses acteurs ce n'est effectivement qu'une impression). Les reconstitutions londoniennes sont excellentes, la photographie et la bande sonore aussi.

Charlie et la chocolaterie

Un film de Tim Burton (2005) avec Johnny Depp. Visuellement c'est un enchantement (dès le générique), l'inventivité est partout et c'est assez réjouissant de voir le film régler son compte avec quelques sales gosses (on n'avait pas vu ça depuis WC Fields !). La parodie de 2001 est également assez cocasse. Côté négatif, les petits bonhommes sont assez agaçants, le côte psychanalytique navrant et la morale finale bien gnian-gnian .

Bubble

Un film de Steven Soderbergh (2005). N'importe qui a le droit de faire des films "expérimentaux". Ici on ignore quelle expérimentation a voulu réaliser Soderbergh, mais c'est raté, long, ennuyeux et inintéressant, quand le film semble enfin commencer on se dit qu'on va peut-être avoir droit à quelque chose de surprenant, même pas ! Et quand le mot fin arrive brusquement, on se demande ce qu'on vient réellement de regarder !

La légende de Zorro

Un film de Martin Campbell (2005) avec Antonio Banderas et Catherine Zeta Jones. Un insupportable sale gosse "tête à claques" (et faut le voir pour le croire), une intrigue complètement téléphoné et sans aucune subtilité, un complot débile, une idéologie simpliste, des allusions religieuses lourdingues, un humour bêbête (le cheval qui fume la pipe, qu'est-ce que c'est drôle !) un manque total d'enjeu, et un combat final très poncif. Ça fait beaucoup de casseroles ! Alors que reste-t-il , Le charme de Catherine Zeta Jones, ça ne suffit pas à faire un film.

Combien tu m'aimes ?

Un film de Bertrand Blier (2005) avec Monica Belluci, Bernard Campan et Gérard Depardieu. C'est du Blier tout craché, on aime ou on n'aime pas mais au moins ça a du style. Ce conte poétique avec un doigt d'érotisme (sublime Monica Belluci !) ne raconte pas grand-chose, mais il le raconte bien avec un mélange de tendresse et de folie et surtout infiniment de respect pour le personnage joué par Bellucci. D'ailleurs c'est bien cela la thématique du film, "le respect" ! Mais c'est une pute  ! diront plusieurs personnages ? Et alors ? fait répondre Blier.  La bande sonore composée d'extrait d'opéras italiens est fabuleuse et utilisée fort à propos. (cf La Traviata pendant la fête chez Belluci)

La vie de Richard Muller est plus belle que la vôtre

Un film de Richard Muller (2005). Lamentable. S'il y a une question qu'on se pose après avoir vu cette "chose" c'est comment un type peut se déconsidérer lui-même à ce point, étalant sa cruauté satisfaite (la scène du chat) son inculture crasse (les propos sur Truffaut) et ses problèmes d'ego. En plus c'est mal fait et la bande son est pourrie. A sauver du désastre l'interview cher France-Inter et le générique final qu'il convient de regarder jusqu'au bout.

Next Door

Un film norvégien de Pal Sletaune (2005). Un quasi huis clos racontant la folie d'un type qui ne sait plus faire la différence entre ses cauchemars, ses fantasmes, et la réalité. Après un début intrigant, le film perd son intérêt, et s'embrouille tout seul.  

Alone in the dark

Un film de Uwe Boll (2005) avec Tara Reid. Inintéressant, confus, bavard, mal réalisé et ridicule, même la présence de Tara Reid ne parvient pas a sauver ce film de l'ennui.

Pervert

Un film de Jonathan Yudis (2005) avec Mary Carey. Il faut aimer les séries Z et il faut aimer les gros seins. Ce film délicieusement absurde vérifie l'adage qu'un film que l'on regarde jusqu'au bout ne saurait être mauvais. Le scénario est d'une loufoquerie digne du surréalisme. Le film est inclassable, horrifique, érotique, fantastique, il est à la fois un peu tout ça, et si l'aspect gore n'a rien de terrible on n'est pas près d'oublier les prestations mammaires de ces dames, notamment celles de la sculpturale Mary Carey (Mary, pas Maria). Ce film se veut un hommage à Russ Meyer ! Un hommage fauché mais un bel hommage !

Brice de Nice

Un film de James Huth (2005) avec Jean Dujardin. S'il se regarde jusqu'au bout, c'est qu'on se demande ce qui pourrait sauver ce film : deux ou trois gags, la présence de Dujardin, les rôles discrets mais sympathiques d'Elodie Bouchez et d'Alexandra Lamy (en sirène). Le film n'est en fait qu'une succession de gags assez lourds voire ratés dans une ambiance de cours de récréation. C'est pas nul, mais c'est mauvais.

Crustacés et coquillages

Un film d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau (2005). Un joyeux marivaudage où il est question de bisexualité et d'homosexualité. C'est bien, fait, très frais, intelligent, et à contre-courant de la morale bien pensante. Bref on passe un bon moment à condition de ne pas être coincé par le sujet. (le public a boudé... forcément ça dérange et c'est fait pour ça !). Valéria Bruni-Tedeschi est vraiment magnifique ! Côté négatif on regrettera une direction d'acteurs parfois approximative et Jacques Bonnafé dans le rôle de l'amant de madame qui est plutôt mauvais.

Sin City

Un film de Robert Rodriguez et Frank Miller (2005) avec Bruce Willis, Jessica Alba, Clive Owen, Mickey Rourke. Pour l'anecdote c'est tiré d'une BD de Frank Miller que peu de gens connaissent en France (en tous cas je n'en avais jamais entendu parler), ça n'a pas empêché les critiques de complaisance de gloser sur l'univers graphique de Miller sans en avoir jamais ouvert une page et juste parce qu'on en parlait dans le dossier de presse. Visuellement c'est grandiose : photographie et éclairages magnifiques, effets colorés sur le noir et blanc, montage survitaminé et femmes superbes, et ça réussit l'exploit de nous scotcher jusqu'au bout malgré la pauvreté (on pourrait même parler d'indigence) des trois scénarios (enfin presque parce que vers la fin on est quand même pas bien loin de l'over dose…) Il est amusant de constater que le film est construit suer le même principe que les films pornos à scénarios (comme ceux de Mario Salieri par exemple) dans lesquels l'histoire n'est là que pour introduire (humm) les scènes du genre. Ici simplement le sexe est remplacé par la violence et le sadisme. Et bien voyez-vous, je préfère le porno, c'est infiniment moins malsain. Cela dit j'avoue avoir aimé regarder ce film, mais sans doute est-ce parce que je ne suis pas parfait, mais qui l'est ?

Dirty Love

Un film de John Mallory Asher (2005) avec la très belle Jenny McCarthy (Playmate de l'année en 1994. Plus belle femme du monde pour FHM en 1998) qui a écrit le scénario. Descendu injustement par la critique et ayant récolté 4 razzies awards, ce film constitue pourtant un excellent divertissement. Jenny McCarthy est rayonnante de beauté et la voir jouer est un véritable plaisir. Le scénario n'a pas grande importance est n'est qu'un prétexte à introduire des scènes de comique de situation complètement barrés et qui admettons-le sont loin de faire dans la dentelle… Et alors ? C'est parfaitement assumé et l'essentiel est que ça fonctionne ! On ne s'ennuie pas et on passe un bon moment, on pourra juste regretter la fin un peu nunuche.

Les producteurs  

Un film de de Susan Stroman (2005). Susan Stroman est la chorégraphe qui monta la pièce à Brodway d'après le film de Mel Brooks (lequel a produit le film) . Chorégraphe et metteur en scène de cinéma ce n'est pas le même métier et ça se voit : il par exemple dommage que le film s'encombre d'un long début poussif, ou d'une scène de procès raté et pénible, car sinon nous avons là un petit bijou de kitch et de mauvais goût revendiqués. Tout est dans l'outrance et dans la vulgarité (vous savez cette vulgarité dans laquelle les gens se complaisent en société mais qu'ils s'évertuent à condamner au cinéma, que n'aurait-on point dit si le réalisateur eut été un homme, les féministes auraient crié au machisme et la misogynie. Mais manque de pot lé réalisatrice est une femme). Le film contient de grand moments, on n'est pas près d'oublier le ballet des déambulateurs et puis il y a Ulla Thurman, impériale. Alors l'impression finale est mitigée, ce n'est pas un mauvais film mais qu'est-ce qu'il, aurait pu être mieux !

Trans America  

Un film de Duncan Tucker (2005) avec Felicity Huffman. D'un côté nous avons une Felicity Hiffman dont le jeu (à défaut du physique) est absolument fabuleux, de l'autre un empilement de clichés qui devient vite pénible (la drogue, la prison, la prostitution, la mère suicidé, le père adoptif violeur… toute la panoplie quoi ! et même le refrain anti-tabac) OnSurfe souvent à la limite du mélodrame et on tombe en plein dedans quand madame se met à, chialer dans une scène insupportable. La réalisation est très moyenne, ça se regarde gentiment mais sans provoquer l'enthousiasme, on est loin de "Priscilla, folle du désert", très loin !

Gigolo malgré lui   

Un film de Mike Bigalow (2005), suite de Gigolo à tout prix, les gags de ce film sont aussi lamentables que dans le premier, pourtant ça se regarde, sans doute parce que ça ne respecte rien, et que le politiquement correct en prend pour son grade, sans doute parce qu'une sorte de 36ème degré nous y fait trouver de l'intérêt. Il est même supérieur au premier, le côté moralisateur étant nettement moins appuyé et limite décalé. PS : J'ai bien aimé Monika Kuczewska, la présentatrice météo.

7 secondes

Un film de Simon Fellows (2005) Ça commence par plein de braquages de fourgons blindés. On n'y comprend pas grand-chose. C'est suivi d'une improbable course poursuite comme on a en déjà vu mille fois. Et quand les fils de cet imbroglio commencent péniblement à se démêler on se rend compte que le réalisateur s'est moqué de son public sur toute la ligne.

Pretty Persuasion  

Un film de Marcos Siega (2005). Il a voulu nous monter quoi le réalisateur ? Une machination, nous montrer qu'à partir de faux témoignages on pouvait commettre des ravages parfois irréparables. Louable intention ! Le souci c'est que la démonstration est ratée : Techniquement c'est mal fait, scènes trop longues, trop de blablas, les prétendues audaces n'existent qu'au niveau du langage et Woods en fait tellement de trop qu'il en est ridicule. Sur le fond c'est plus grave, la scène où le moyen oriental s'en prend à "l'Amérique dépravée" est à gerber, et puis dans le genre cliché à deux balles, nous dire qu'une manipulatrice est forcément une prédatrice sexuelle, c'est d'un lourd. Un propos confus pimenté d'un moralisme ambigu. Poubelle.

Ma sorcière bien-aimée

Un film de Nora Ephron (2005) avec Nicole Kidman… Le pitch de départ avait du potentiel. Mais la réalisatrice a préféré nous pondre une histoire bien sucrée sans aucune surprise, encombrée de blablas inutiles, (les dernières quinze minutes sont à ce propos un véritable supplice). Will Ferrel est à la limite du supportable, Shriley McLaine et Michael Caine n'ont pas assez d'espace pour s'exprimer, seule Nicole Kidman sort du lot et nous empêche de couper rapidement court à ce ramassis d'absurdités mal réalisé, mal dirigé et au scénario prévisible sans intérêt (et même pas drôle).

La vérité nue

Un film d'Atom Egoyan (2005) avec Colin Firth et Kevin Bacon. Le seul reproche que l'on puisse faire à ce film est qu'il soit un petit peu embrouillée, sinon c'est bluffant, les acteurs sont impeccables et le récit construit en flash-back parallèles est très bien mené. Alison Lohman est fabuleuse. Les scènes de sexe sont très bien amenées et parfaitement intégrées dans le déroulement narratif (et tant pis si ça choque quelques coincés). Et puis ça nous change des pudibonderies hollywoodiennes.

Romanzo Criminale

Un film de Michele Placido (2005). Le film a du mal à parvenir à la hauteur des ambitions qu'il affiche clairement : montrer la collision du pouvoir avec une partie du grand banditisme. Quand la seule accroche du film semble être de savoir comment vont finir les membres de cette bande de frappadingues, c'est qu'il y a un problème. Les couleurs sont hideuses, les acteurs très moyens à l'exception d'Anna Mouglalis. Certaines scènes sont pénibles voire ridicules (la visite de l'église) et l'insertion de bandes d'actualités est peu judicieuse. La troisième partie est la pire, encombrée de règlements de comptes auxquels on ne comprend plus rien.

Crime City

Un film de Baltasar Kormákur (2005) avec Jeremy Renner et Forest Whitaker. Un film très glauque sur le thème de l'arnaque à l'assurance, avec des usurpations d'identité, des morts qui sont ne sont pas morts, des relations familiales qui ne sont pas ce que qu'on croit, bref c'est assez embrouillé, on s'y perd et c'est assez peu passionnant avec un jeu très pépère de Forest Whitaker et une esthétique déprimante. Et en parlons pas de cette fin consternante où l'on voit Whitaker se balader au paradis (au premier degré !) Un petit mot pour le rôle de Joanna Scanlan, interprétant Josie, une gérante de bar boulote et nymphomane, la seule note de fantaisie dans ce film sans grand intérêt qui donne le bourdon.

Decadent Evil

Un film de Charles Band (2005). C'est une série Z, il ne faut pas s'attendre à des miracles, on a donc un scénario bâclé et incohérent, des acteurs peu dirigés, une marionnette hideuse. Au positif on notera la beauté des interprètes féminine (en revanche l'érotisme du film est raté), un moment culte quand le nain reconnaît son père et une scène de fin dans le genre "il fallait oser". Ce n'est pas nul, mais c'est pas terrible (mais ça se regarde… au second degré bien sûr).

Lord of War

Un film d'Andrew Niccol (2005) avec Nicolas Cage. Chef d'œuvre ? Certainement pas, un chef d'œuvre ne se serait pas encombré des scènes ridicules comme celle où Cage embrasse Gorbatchev à la télé ou quand l'avion atterrit en pleine brousse ou encore quand le flic lui impose 24 heures d'immobilisation, ni de de clichés comme l'explosion de la voiture du général ukrainien ou la visite du flic chez la femme de Cage, ni de scènes typiquement hollywoodiennes comme la petite fille devant l'avion ou la dernière scène d'action. Il y a aussi quelque chose d'illogique dans le comportement de la femme de Cage, en le dénonçant et en le quittant, elle renonce à son train de vie, attitude assez peu logique chez une femme vénale (il aurait fallu creuser cette partie du scénario vraiment trop simpliste pour ne pas dire simplette). Et puis surtout un chef d'œuvre ne commet pas l'incroyable bourde de scénario qui fait passer le Libéria pour un pays francophone alors qu'on y parle anglais depuis sa création en 1847. Ces réserves étant posées (mais on pourrait en citer d'autres), le film est loin d'être inintéressant de par son propos effrayant, sa réalisation nerveuse excluant quasiment tout temps mort, l'interprétation "habité" de Nicolas Cage (qui n'aura jamais été aussi bon) et la démo finale qui nous renvoie bien loin du pays des bisounours. Un film à voir malgré ses défauts et son côté déprimant. PS :à remarquer la présence de la très jolie Liya Kebede en prostituée libérienne.

La Porte des secrets

Un film de Iain Softley (2005), avec Kate Hudson. C'est très bon, Kate Hudson est très bonne dans ce rôle pas si facile, Gena Rowland est hélas insupportable, (je sais que c'est le rôle qui veut ça, mais bon). Ce n'est pas un film d'horreur, mais un film fantastique et d'angoisse. Le scénario est bien maîtrisé et se montre beaucoup plus astucieux et roublard que ce qu'on pourrait imaginer. Un très bon film fantastique !

Stay

Un film de Marc Forster (2005) avec Ewon McGregor, Naomie Watts. Un pensum incompréhensible et prétentieux qui s'autoproclame lui-même avant-gardiste (cf la référence au pseudo peintre Rothko, n'est pas fortuite et catégorise bien le personnage) Ce film ne sait pas raconter une histoire, ce qui nous est montré provoque plus d'ennui que d'intérêt et on ne s'accroche à rien. Dommage pour la belle Naomie Watts encore embarquée dans un film où la vacuité et l'esbroufe sont omniprésentes.

Reeker

Un film de Dave Payne (2005) Naze, incompréhensible, lent et prétentieux. On pourra sauver à la rigueur les deux jeunes actrices, la séquence du début et la séquence pipi toilette avec la blondinette.

Rosario

Un film colombien d'Emilio Maillé (2005) Le seul intérêt du film est l'actrice principale Flora Martinez peu avare de ses charmes (ça nous change des pudibonderies hollywoodiennes). Sinon après un début prometteur le film complétement déstructuré et parfois à la limite du compréhensible, accumule dans sa seconde partie des longueurs interminables, des scènes grotesques ou sans intérêt et ne distille que l'ennui.

Olé

Un film de Florence Quentin (2005) avec Gérard Depardieu, Sabine Azema, Gad Elmaleh. Longtemps on se demande quand le film va commencer en se lamentant sur l'humour qui tombe à plat. Quand enfin l'intrigue se noue avec un légèreté de pachyderme, l'humour est toujours absent. Gérard Depardieu, Sabine Azema, Gad Elmaleh nous font leur numéro avec le minimum syndical et on finit par se demander ce qu'on fait là, sans doute reste-t-on pour la beauté et le jeu extraordinaire de Valeria Golino. Elle éclaire le film mais ne le sauve pas.

Il ne faut jurer de rien !

Un film d'Eric Civanyan (2005) avec Jean Dujardin et Gerard Jugniot. Un excellente comédie enjouées et survitaminée dans laquelle nos deux acteurs principaux s'en donnent à cœur joie en compagnie de la très gracieuse Mélanie Doutey et de Marie-France Santon qui nous compose une vielle baronne désargentée assez fabuleuse. La trame de la pièce de Musset a été conservée, mais ici on y a ajouté un doigt d'anticléricalisme, du transgressif et de l'explicite, d'où les très jolies scènes de bordel pour l'explicite, la scène ou Cécile s'y rend et la fiesta finale pour le transgressif.. On comprend pourquoi certains coincés ont été choquées et se sont acharnés à démolir le film.. Notons enfin l'intelligence du scénario de par cette très courte scène à la fin où apparaît un jeune aristocrate blessé que Cécile regarde d'un œil intéressé… parce que justement il ne faut jamais jurer de rien.

Sahara

Un film de Breck Eisner (2005) avec Matthew McConaughey, Pénélope Cruz, Lambert Wilson. Quelle surprise ! Ce film qui n'a pas fait beaucoup de bruit à sa sortie est un excellent divertissement. Balayons déjà les critiques hors de propos : bien sûr que c'est truffé d'invraisemblances, mais c'est inhérent au genre comme Tintin, James Bond ou Indiana Jones… Mais c'est sûr que si vous ne mettez pas votre cerveau au vestiaire, vous n'allez pas entrer dans le film.. Quant à ceux qui crient au néocolonialisme dès qu'il y a un American en Afrique, préférons en rire. On ne voit pas passer les deux heures de ce film, Matthew McConaughey est excellent, et à l'air de bien s'amuser de même que son compère Steve Zahn, Pénélope Cruz est toujours aussi belle, c'est très inventif, et quand ça tourne au n'importe quoi on a envie d'applaudir. On passe un bon moment et des films aussi pêchus on en redemande.

Les poupées russes

Un film de Cédric Kaplisch (2005) avec Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou, Kelly Reilly. Les suites réussies ne sont pas si courantes, celle-ci se paie le luxe d'être supérieure au pourtant délicieux "L'auberge espagnole". Parce que sans doute plus mature, plus lucide, moins schématique et moins bordélique. Ce n'est pas un film à message, mais un reflet de la réalité, la perfection n'existe pas, les sentiments éternels non plus, (c'est quand même dingue qu'il faille le rappeler à ceux qui ne savent pas encore) La direction d'acteurs est parfaite avec une Kelly Reilly qui était déjà bien belle dans "L'auberge espagnole". mais ici elle est rayonnante. A noter quelques scènes croustillantes comme celle ou Cécile de France bien déjantée se met à parler en langage boursier devant le grand-père de Duris, ou celle où Iréne Montala et Romain Duris courent complètement nus dans les rues de Paris, ou encore celle ou Audrey Tautou parle de son prince charmant à son enfant. Un petit régal.

Mr et Mme Smith

Un film de Doug Liman (2005) avec Brad Pitt et Angelina Jolie. Le concept de départ est intéressant et aurait pu nous donner quelque chose, malheureusement le scénario et mal écrit, la révélation est bien trop rapide ce qui fait que tout ce qui s'en suit sur l'air de "je t'aime, moi non plus" finit par nous gaver part tant de maladresses, de contradictions, d'esbroufes. On nous ressert réchauffée la recette habituelle de trop de blockbuster, fusillades absurdes, pyrotechnie qui ne tue que les méchants et cascades automobiles vues et revues. Ni enjeu ni suspense puisque la fin se devine aisément., de plus l'interprétation n'a rien d'extraordinaire et est globalement décevante. Ce n'est pas nul, mais c'est mauvais.

Tu vas rire, mais je te quitte

Un film de Philippe Harel (2005) avec Judith Godrèche. Le film s'articule complètement auprès du personnage incarné par Judith Godrèche qui est dans ce film rayonnante de beauté, de charme et fantaisie, à ce point qu'on se demande comment elle n'a pas fait une carrière plus prestigieuse. Le soucis du film c'est sa narration qui semble faire du surplace, mais ça se regarde sans déplaisir, d'autant que certaines scènes valent le coup d'œil : le gosse qui se reçoit son coca dans la tronche (référence à WC Fields ?) la répétition pour Avignon, le philosophe suffisant ou Frédérique Bel à poil.

L'ex-femme de ma vie

Un film de Josiane Balasko (2005) avec Thierry Lhermitte, Karin Viard, Josiane Balasko, Nadia Farès. C'est très bien joué avec une Balasko impériale dans un rôle ingrat et une Karin Viard lumineuse dans un rôle multifacettes, Lhermitte est également très bon, quant à Nadia Farès…  oh là là ! le scénario est plutôt bien vu, l'humour fonctionne. La fin est intelligente en évitant (de justesse) la guimauve. On passe un bon moment, et puis, bon, c'est du Balasko, c'est quelqu'un qui a toujours des choses intéressantes à raconter.

The Cavern

Un film de Olatunde Osunsanmi (2005). On regarde jusqu'au bout, mais on se demande bien pourquoi puisqu'il n'y a quasiment rien à sauver. Le film est carrément illisible, à ce point que certaines scènes sont carrément incompréhensibles. On a même une scène sans image, juste la bande son, une rareté ! Côté scénario c'est n'importe quoi encombré digressions morales déplacées. L'extrême cruauté du monstre est rendue incohérente par le twist final dans lequel on remarquera que les deux nanas stressées comme des chaussettes n'oublient de faire d'incroyables efforts afin de cacher leur nudité avec une couverture providentielle. La seule bonne idée c'est que le blabla mystique du début "sur l'âme de la grotte" est rendu ridicule par le twist final. Sinon la colère du mec à lunettes n'est pas si mal, comme quoi en grattant un peu on peut arriver à une étoile

Isolation

Un film irlandais de Billy O'Brien (2005). Attention voici les vaches transgéniques ! On ne nous l'avait jamais fait celle-ci ! Et la surprise c'est que ce n'est pas mal du tout. Ce qui frappe c'est d'abord le réalisme : La ferme décrite n'a rien à voir avec les albums du Père Castor, ici c'est sale, c'est boueux, répugnant, et ça commence en mode glauque avec l'accouchement très compliqué d'une brave vache. Et c'est le début des emmerdes, c'est très prenant, sordide mais bien foutu, la réalisation se défend, les acteurs sont, bons, évidemment les effets spéciaux sont un peu chips et on a un grand coup de mou aux trois quarts du film avec des problèmes de lisibilité, mais dans son genre c'est vraiment pas mal.

Les parrains

Un film de Frédéric Forestier (2005) avec Gérard Darmon, Gérard Lanvin, Jacques Villeret. Un petit film bien sympatoche qui est d'abord un film d'acteur et si Villeret paraît fatigué (ce sera son dernier film) Darmon et Lanvin y sont excellents. C'est plutôt bien filmé, le réalisateur évitant autant que faire se peut les plans "téléfilms". Maintenant le scénario est basé sur le principe de la chaussette, on la retourne et une fois qu'elle est retournée on la retourne encore un peu. Autant dire qu'au bout d'un moment il y a de quoi être largué mais on est au cinéma et qui plus est dans une comédie et pointer du doigt les invraisemblances est dans ce cas une entreprise futile. Pas un grand film mais un bon moment avec de bons acteurs et de bons dialogues.

13 Tzameti

Un film de Gela Balbuani (2005). La suffisance est un défaut qui m'exaspère que ce soit dans la vie courante ou en matière de création artistique. Ainsi qu'on m'explique le pourquoi d'un titre qui ne se comprend qu'avec un mode d'emploi ? Ainsi qu'on m'explique l'usage du noir et blanc à a propos duquel je n'ai rien contre mais qu'ici absolument rien ne justifie. Et puis la première chose qui frappe au début du fil c'est la médiocrité de la direction d'acteur, Bref on nage en pleine salade, jusqu'à ce que ça tourne en faux scénario d'espionnage. Puis vient la partie centrale du film qui à défaut d'être crédible et bien orchestré fournit une sorte de plaisir coupable. Puis on bâcle. Alors ? Si on cherche la vraisemblance, c'est même pas la peine, on va donc dire que c'est une parabole ! Celle des vilains riches n'ayant aucun respect pour la vie des pauvres ! Et il fallait vraiment une histoire à la noix comme celle-ci pour nous dire ça ?

Syriana

Un film de Stephen Gaghan (2005) avec George Clooney, Matt Damon… Il y a des postures qui m'insupportent : comme le mépris de ceux qui pensent avoir compris envers ceux qui n'on pas eu cette "chance". Or n'en déplaise à certains un film n'est pas un livre. Si un livre est compliqué, on peut revenir en arrière, le relire, prendre des notes…Le film lui, doit être compréhensif dès sa première vision et sans qu'on soit obligé de lire des tas de trucs en guise de décodeur. Et puis ce n'est pas au spectateur de venir au secours des erreurs narratives du réalisateur ! Or ici force est de constater qu'on n'y comprend rien, que les rôles de chacun sont mal définis, que le montage est hasardeux, avec des ellipses absconses, des scènes inutiles et une overdose de personnages secondaires. Ça se regarde parce que on se dit qu'à un moment les choses vont se clarifier. Même pas ! Deux mots sur le casting car si Clooney assure, Damon est tellement transparent qu'il pourra bientôt jouer dans l'homme invisible.

Trouble jeu

Un film de John Polson (2005) avec Robert De Niro. Un très bon départ, un sujet angoissant, La gosse interprétée par Dakota Fanning est excellente, on a une galerie de jolies femmes, (Famke Janssen, Elisabeth Shue, Amy Irving) et De Niro assure. Tout va donc très bien pendant une heure avec son petit lot de fausses pistes et de surprises horrifiques. Et puis le soufflé s'écroule quand le film nous la joue dédoublement de personnalité et tout ce qui va avec, sans que les choses deviennent claires, bien au contraire.

Entre ses mains  

Un film d'Anne Fontaine (2005) avec Isabelle Carré et Benoit Poelvoorde. Je me demande ce qu'aurait donné ce film avec d'autres acteurs. Ici la direction d'acteur est exceptionnelle avec une Isabelle Carré qui crève l'écran de son talent et se beauté et un étonnant Poelvoorde en personnage décalé et torturé. Evidemment certains aspects sont négligés, notamment la jalousie du mari, mais la réal se concentre sur le jeu du chat et de la souris que se livre ses deux personnages (et ceux qui trouve ça invraisemblable sont prié de se renseigner…) On aurait peut-être aimé plus de rythme mais le sujet s'y prêtait-il. Un beau film.

Adieu Cuba

Un film d'Andy Garcia (2005) . Ça craint pas mal au début avec une overdose de parlotte et une réalisation très plate, d'autant que la seule scène d'action du film est un ratage à peine croyable. Dans sa deuxième partie le film s'élève d'un niveau, l'histoire d'amour illuminé par la très belle Ines Sastre s'avère intelligente, quant à Andy Garcia, il est omniprésent, pourquoi se gêner puisque c'est son film mais force est de constater qu'il s'en sort fort bien. Je n'ai pas compris l'utilité de Bill Murray quant à Dustin Hoffmann, il se contente de passer en vitesse. Sur le fond le film ne fait pas trop la différence entre Battista et Castro (on se croirait dans Tintin chez les Picaros). Ce qui est critiqué, c'est l'abus de pouvoir, la révolution confisquée… comme partout ailleurs, à ce sujet la scène où une militante semble prendre son pied en réclamant l'interdiction du saxophone fait froid dans le dos, qu'elle soit inventée n'est pas si important, c'est juste une illustration. En définitive un film plus nuancé et plus intelligent que ce qu'on dit d'aucuns et ce malgré sa longueur excessive.

Good night and good luck

Un film de George Clooney (2005). J'ignore comment les américains s'y sont retrouvés avec des références qui datent de 1953-1954, mais en ce qui concerne sa diffusion mondiale c'est typiquement le genre de film qui a du mal à passer les frontières. Alors c'est quoi le film ? Ce n'est pas un biopic de Edward R. Murrow (inconnu en France mais célébre là-bas) puisque le film se concentre sur son rôle dans la chute de McCarthy. Or justement, j'ignore si le souvenir du maccarthysme reste vivace au States, mais ailleurs l'épisode reste vague, voire ignoré. Or le film ne contextualise rien du tout ! Le maccarthysme, c'est une période d'abus de pouvoir aboutissant à des carrières et des familles brisées, des suicides, des exils, un climat de suspicion et de délation incompatible avec la démocratie. De cela le film en parle fort peu ! Alors à quoi bon juger un film qui n'était sans doute pas fait pour l'exportation ? Que reste-il ? De bons acteurs, une ambiance, mais on a surtout l'impression d'être passé à côté de quelque chose !

2001 Maniacs

Un film de Tim Sullivan (2005). Faire un remake, et d'un film dit culte en plus, est toujours une entreprise à risques. Sullivan a donc repris la trame du film de Gordon Hershell-Lewis (1964) en l'érotisant quelque peu. Force est de constater que c'est très réussi. Nous avons là un cocktail d'humour noir et de jolies filles, le tout emmené par le couple infernal formé de Robert Englund : et de la jolie mature Lin Shaye. Tout cela fonctionne parfaitement à condition que l'on accepte le second degré. Evidemment ce n'est pas parfait non plus, c'est un peu long à démarrer et la scène du feu vers la fin n'est pas terrible, mais bon quel délicieux moment.

XXX2 : The Next Level

Un film de Lee Tamahori (2005) avec Willem Dafoe et Samuel L. Jackson. L'unique intérêt du film ce sont les décolletés de la blackette Nona Gaye et de la blonde Sunny Mabrey, Sinon le film est creux comme une amphore. Ce qui sert de scénario est un gloubi-boulga incohérent, Dafoe et Jackson sont en service minimum, les scènes d'actions sont illisibles et le dénommé Ice Cube qui a le rôle principal ne se contente pas de ne pas savoir jouer mais affiche une tronche de gars atteint d'une gastro entérite depuis trois semaines. Remboursez !

Boo (Terror Hospital)

Un film de Anthony C. Ferrante (2005). S'ennuyer devant un film d'horreur est un phénomène rare, mais on a maintenant la preuve que ça existe. Intrigue inintéressante, découpage n'importanawak, acteurs à la ramasse et une envie de dormir, je ne vous en parle même pas. Même le second degré ne fonctionne pas. Bouh !

Edison

Un film de David J. Burke (2005) avec Morgan Freeman, Kevin Spacey, Justin Timberlake. Le film est à peine commencé que Justin se fait foutre à la porte par son patron. Pas rancunier, le soir venu, le Justin sonne chez le patron qui le fait entrer et ils taillent la causette ce qui permet de constater que son très grand studio est décoré avec d'immenses posters montrant les atrocités des khmers rouges au Cambodge. Comme voulez-vous que l'on croie une seconde à ce qui va se passer après avoir maté cette ineptie ? Sinon, c'est confus, c'est convenu, pudibond, pas très intelligent, mal monté et surtout mal joué, prix spécial à Timberlake aussi charismatique qu'une chaussette abandonnée..

Sherif fais-moi peur - le film

Un film de Jay Chandrasekhar (2005). La voiture des deux imbéciles s'appelle "Général Lee" en "hommage" au général sudiste bourreau de Gettysburg, et le capot est orné d'un drapeau sudiste. C'est ce qui s'appelle afficher une vilaine couleur. Fier d'être plouc en quelque sorte. On lutte contre la corruption mais on assassine, même si ce n'est pas explicite, les flics à coup de cocktail-molotov, n'importe quoi ! En plus il faut supporter le dénommé Sean William Scott qui ne sait dire que "Whaouh", et des cascades automobiles qui tiennent plus de la débilité que du spectaculaire. Les razies awards ont nominé Burt Reynolds et Jessica Simpson, encore une fois ils ont tout faux, Reynolds est le seul avoir un peu de classe dans cette océan de bêtises, quant à Jessica, elle n'a pas un rôle de composition mais n'allez pas me dire qu'elle n'est pas agréable à regarder !

Sex machine

Un film de Yuji Tajiri '(2005). J'avais acheté un lot de "Japanese Pink cinéma" et tout cela m'avait profondément déçu, il m'en restait un à visionner et quelle ne fut pas ma surprise de le trouver excellent ! Un film complètement barré, mais intelligent, nous montrant que conduite sexuelle débridée n'a rien d'incompatible avec le grand amour, tout cela porté par la magnifique actrice Minami Aiyama qui donne considérablement d'elle-même, Le film va assez loin dans l'érotisme, dans le délire et dans l'outrance et ceci pour notre plus grand plaisir. Un film particulier, mais un bon film.

Serenity

Un film de Joss Whedon (2005) Le fond se veut intelligent puisqu'il paraphrase la pensée d'André Gide " La foi soulève des montagnes, oui : des montagnes d'absurdité", le souci c'est que tout cela est bien confus, que c'est parasité par le rôle de Summer Glau qui nous tape sur les nerfs en partageant son temps entre pleurnicheries et combats à la super-ninja. L'ambiance "vaisseau pirate" est sympathique mais il y a décidemment trop de poncifs : marre de ces combats à mains nus où personne ne saigne après avoir percuté douze tables et vingt-huit tabourets ! Les "Termites" sont une bonne idée, mais pourquoi ne voit-on jamais leur tronches ? Quant aux combats spatiaux, ils ont oublié d'être lisibles. Et puis messieurs les scénaristes, un peu de jugeotte de temps en temps : un moment le Serenity approche de la planète Miranda dont l'espace proche est aussi encombré que le périph à 18 h 30. Or, l'environnement immédiat d'une planète comme la Terre mesure 500 millions de km², donc pour trouver un vaisseau tous les 500 m² il faudrait une flotte d'au moins un milliard de vaisseau, WTF ! Sinon on ne peut pas dire que le récit passionne sauf dans la dernière scène de combat, Quant à la conclusion, c'est "Bisounours, le retour !" . Côté interprétation, chez les dames si la canadienne Jewel Staite.et la cubaine Gina Torres sont charmantes dans des genres très différents, de même que la brésilienne Morena Baccarin, chez ces messieurs, c'est limite bourrin, et si Nathan Fillion se défend on oubliera les autres.

La mutante 3

Un film de Brad Turner (2005). Ce film non diffusé en salles a été vilipendé par la critique pour de mauvaises raisons. Le scénario serait absurde ? Non, la SF n'est jamais absurde, on lui demande juste d'être cohérente. Les tartuffes poussent des cris d'orfraies parce qu'il y a de la nudité. Non soyons objectif : c'est une série B qui tient parfaitement la route, les effets spéciaux sont excellents, le scénario se tient, l'interprétation est correcte. Et si Natasha Henstridge n'apparaît que 5 minutes, Sunny Marbrey la remplace bien, et Amelia Cooke, est charmante

La Crypte

Un film de Bruce Hunt (2005) avec Lena Headey. Le film démarre très mal en omettant de caractériser les personnages, d'autant qu'on pas grand monde de charismatique là-dedans et qu'on sent bien que l'empathie ne fonctionnera pas, (J'ai lu que c'était volontaire, mais dans ce cas ce n'était pas une bonne idée), or absence d'empathie, c'est aussi absence de tension et ça plombe un film.. On a vraiment un sentiment de confusion au début et il ne s'atténuera jamais, ajoutons-y des monstres médiocres, une fin WTF et on comprendra que ce n'est pas la joie. Il y a quand même une scène qui a une certaine gueule, c'est la mort de Charlie. Sinon côté positif, il faut bien avouer que les décors sont remarquables… et puis il y a Lena Headey, on se console comme on peut.

La Guerre des mondes

Un film de Steven Spielberg (2005) avec Tom Cruise. Comme souvent chez Spielberg, on a frôlé le chef d'œuvre. S'il reprend la thématique de la petite famille américaine, il insiste surtout sur la relation père-fils, et c'est sans doute là que ça coince, passe encore que le gamin soit tête à claques, c'est sans doute le rôle qui veut ça, mais son discours martial, son engagement et sa survie, ça fait tâche. En revanche contrairement à d'autres le rôle de la petite fille ne m'a pas gêné, au contraire présenter une gosse paniquée en de pareils moments, cela participe au réalisme. Quant à Tom Cruise il est très bon, et ça fait du bien de le voir dans un rôle complètement différent de ses "Missions impossible", ici c'est un mec lambda qui essaie tout simplement de se démerder avec ses deux boulets de moutards sur les bras. Parlons maintenant du reste, je devrais dire de l'essentiel, puisqu'on est dans un film d'Invasion : la mise en scène est véritable catalogue d'inventivité, le tripode qui sort de Terre, la panique où l'individualisme prend le dessus sur tout le reste, la tête chercheuse dans la maison, l'avion qui s'écrase, le train en feu, la panique à l'embarquement du ferry, et cette séquence incroyable où Cruise et sa fille se retrouve dans un panier à salade… Et puis cette scène complètement inattendue où Cruise s'en va tuer le mec qui les héberge, parce qu'il devient ingérable, fallait oser ! On ne s'ennuie pas une seconde. Il convient de réévaluer ce film qui n'a pas la réputation qu'il mérite.

The Ambulance

Un film danois de Laurits Munch-petersen (2005) Une idée de départ prometteuse et qui fonctionne tant bien que mal pendant la moitié de ce court film (1 h 18), mais la seconde partie se met à patauger, le scénariste ne sachant manifestement plus trop quoi faire de ses personnages, ceci jusqu'à la séquence finale, ratée et absurde.

Constantine

Un film de Francis Lawrence (2005) avec Keanu Reeves, Rachel Weisz, Tilda Swinton. Rien de bien passionnant dans ce trop long pensum qui reste désespérément au premier degré dans un monde avec enfer, diables et anges et les préceptes qui vont avec. Quelques effets spéciaux peuvent éventuellement faire illusion sinon le récit est à la fois linéaire et confus, encombré d'ellipses obscures et à la finale, plutôt ennuyeux. Côté acteurs on dira que Keanu Reeves est proche de la transparence, Rachel Wiesz se débrouille bien mais semble se demander quel est son rôle exact dans ce gloubi-boulga, quant à Tilda Swinson, je l'ai trouvé amusante.

Le Transporteur 2

Un film de Louis Leterrier (2005) avec Jason Statham, François Berléand, Amber Valletta, Kate Nauta. Si le film est inférieur au premier opus c'est en raison de la faiblesse de sons scénario, Le "1" nous proposait un concept original et quelques bonnes idées, ici on a un simple scénario d'enlèvement pas trop foulant. Mais le spectrale est assuré : parmi les bonnes choses, la présence des mannequins Amber Valletta (quelle beau sourire ! ) et Kate Nauta complètement barrée, ainsi que celle de François Berléand qui meuble les moments calmes. Le gosse reste supportable ce qui est presque un exploit. On regrettera que Jason résistes aux avances de Valetta (pourquoi) et cette fin "familiale" un peu bête. Ce qui n'est pas recevable se sont les critiques des combats au titre du manque de vraisemblance, il faudrait peut-être que certains comprennent qu'on est ici volontairement dans le second degré et que les combats sont ni plus ni moins l'équivalent des séquences dansés dans les comédies musicales. Ce qui se passe, on n'y croit pas une seconde  mais ce n'est pas fait pour ça, c'est fait pour nous en mettre plein la vue, c'est certes pas toujours très subtil, mais qu'on ne vienne pas me die que ça ne fonctionne pas !

The Weather Man

Un film de Gore Verbinski (2005) avec Nicolas Cage et Michael Caine. Ce n'est pas très intéressant, ce n'est pas terrible, ça ne prend aucune risque, c'est mou comme un chamallow, et alors que c'est vendu comme un comédie, c'est plutôt tristounet. Coté interprétation Cage n'est bon que quand il fait le pitre en présentant la météo, Michael Caine et plutôt bien mais les deux ados sont exécrables. Quant à l'histoire ce doit être une fable, mais une fable se doit de se terminer par une maxime.. je n'ai pas vue. Le film a quand même une utilité, celle de nous expliquer ce qu'est un Camel-toes, donc on est moins bête après avoir vu le film, comme quoi parfois le cinéma a une fonction pédagogique.

Cursed

Un film de Wes Craven (2005) avec Christina Ricci,. Que le fim ait eu une production désastreuse importe peu, seul le résultat compte. Or nous avons là un film de Loup-Garou qui globalement tient plutôt bien la route. Certes le scénario est simpliste, mais c'est dans son développement que les choses deviennent intéressantes, les attaques de la bestiole sont plutôt bien réalisées (celle du parking et de l'ascenseur notamment). Il y a un doigt de dérision, il faut voir le numéro que nous fait Judy Greer, sans doute le meilleur moment du film. Les scènes de paniques sont correctes, et puis cette introduction avec Shannon Elizabeth la tête en bas, c'est quelque chose ! Quant à Christina Ricci, elle s'en sort plus que bien ! Evidemment on pourra déplorer le manque d'originalité de la conclusion, un combat final décevant et une fin bisounours, mais dans l'ensemble ce n'est pas si mal

Quatre Frères

Un film de John Singleton (2005) avec Mark Wahlberg. D'abord un constat, : le film se regarde sans aucun ennui pendant les presque deux heures de sa projection et à aucun moment on ne consulte sa montre. C'est dire si le sens du rythme et de l'action sont présents. C'est une série B assumée comme telle et les incohérences foisonnent mais sans trop pénaliser le film. Plus gênant sont les questions sans réponses et les questions aux réponses peu satisfaisantes. On est parfois paumé mais comme tout va tellement vite… on se dit qu'on comprendra plus tard. Et puis ce n'est pas si grave. Quelques scènes sont très réussies comme la fusillade devant la maison ou la poursuite sur le verglas. Quant à la scène à la fin sur l'étang gelé, non faut quand même pas pousser. A classer dans la catégorie des bons films nécessitant de déposer son cerveau au vestiaire.

Furtif

Un film de Rob Cohen (2005) avec Josh Lucas, Jessica Biel, Jamie Foxx. Le concept aurait pu donner quelque chose, mais le résultat est catastrophique. Nous avons droit à un tissus de situations qui non seulement sont absurdes, mais sont mal explicitées. Si l'on excepte le passage nord-coréen dans lequel Jessica Biel se prend pour Superwoman, la quasi-totalité du film se passe dans les airs, au début c'est joli mais à force ça devient carrément gavant. Au titre des inepties on apprend que l'on peut envoyer valser un building entier sans faire aucune victime collatérale ! (WTF) Ça se regarde jusqu'au bout mais c'est très mauvais mais je ferais partie de ceux qui ajoutent un petit point pour le bikini de Jessica Biel et son sourire enjôleur.

De battre mon cœur s'est arrêté

Un film de Jacques Audiard (2005) avec Romain Duris, Niels Arestrup, Gilles Cohen, Linh-Dan Pham, Aure Atika, Emmanuelle Devos, Mélanie Laurent, :Si on n'a rien lu avant, si on n'a pas vu la bande annonce, il est impossible de comprendre ce qui se passe au début, d'autant que la caméra tremblote et que le montage est hystérique. Mauvais commencement donc avant que le film s'installe et qu'on y voit un peu plus clair. Mais en fait il ne se passe pas grand-chose, Rédemption par la musique ? Si c'est ça le sujet, il est traité bien légèrement. Sinon Duris est excellent, mais on a connu Arestrup en meilleure forme et Gilles Cohen ressemble de plus en plus à Raymond Pellegrin. Quant à ces dames on ne les voit pas assez pourtant Aure Atika, Emmanuelle Devos, Mélanie Laurent…  le potentiel était bein la ! Césars du meilleur film et du meilleur réalisateur en 2006 non mais allo, quoi !

Otage

Un film de Florent Emilio Siri (2005) avec Bruce Willis. On peur raconter tout ce qu'on voudra mais un film capable de nous scotcher près de deux heures ne saurait être un mauvais film. Ceci dit, c'est une série B et il ne faut pas demander au fim davantage qu'une série B. Ici le réalisateur accomplit le tour de force de nous intéresser à cette histoire à ce point que les invraisemblances et facilités de scénario qui la jalonnent n'ont que peu d'importance. Le film n'est pas parfait non plus, certains points du scénario restent obscurs (problème de montage ou déficit d'explications ?) Pas parfait mais un très bon film servi par un Bruce Willis en pleine forme et une jolie musique d'Alexandre Desplat

Asylum

Un film de David Mackenzie (2005) avec Natasha Richardson. Le film est illuminé par la présence magique de la belle et talentueuse Natasha Richardson magnifiquement photographiée. C'est une histoire d'amour fou (c'est le cas de le dire), d'amour impossible. Un film sans concessions avec de vrais personnages. Un film qui ne juge rien qui se contente de montrer ( et de quelle belle façon). Un très grand film dont on se demande pourquoi il n'est pas davantage connu

Nomad

Un film Kazak de Sergueï Bodrov (2005) Qu'un film soit une œuvre de propagande n'est pas une critique en soi, il y en a eu de bons… mais pas celui-ci. L'action se déroule au XVIIIème siècle mais le film est bâti comme un péplum avec tous ses poncifs, à la limite les poncifs on peut faire avec, mais là faut pas charrier non plus, on a droit au traitre qui a une sale gueule, aux épreuves impossibles (pire que les travaux d'Hercule). Les acteurs ont autant de charisme que des anchois mais prononcent des phrases alambiquées et pompeuses se voulant d'une profondeur absolue) on a droit a un lutte fratricide qui arrive comme un cheveu sur la soupe, quand au final, merci la confusion. Il n'y a aucun souffle épique.  Bref, c'est pas bon tout ça, juste quelques bellesimages.

Orgueil et Préjugés

Un film de Joe Wright (2005) avec Keira Knightley, Rosamund Pike, Donald Sutherland, Judi Dench. En préalable sachez que je me fiche de savoir si le film le respecte ou non le bouquin. C'est le film en lui-même qu'il convient de juger. On comprend de suite qu'il d'agit d'un film pour midinettes et que sa conclusion est incluse dans ses premièresimages. C'est un handicap mais il n'était pas obligatoirement insurmontable. Et d'ailleurs au début ce sont plutôt les bonnes choses qui frappent, la photographie est magnifique et la scène de bal un petit bijou. C'est ensuite que ça se gâte, Ce jeu de "Je t'aime moi non plus" n'est jamais traité de façon intéressante, et puis surtout le réalisateur ne commet aucun risque, tout est policée, même quand on s'engueule (voir la pitoyable scène entre Keira et la mère Dench). Il faut parler de l'interprétation, Keira fait bien le boulot, et Rosamund Pike rayonne de beauté, Sutherland est amusant et tous les autres sont moyens. Quant à Judi Dench, la plus horripilante des actrices anglaises, je resterai poli.

Travaux

Un film de Brigitte Roüan (2005) avec Carole Bouquet Jean-Pierre Castaldi, Aldo Maccione, Bernard Menez. Il est assez rare que je mette la note la plus basse, mais ici comment faire autrement puisque le film échoue dans tous ses compartiments. Au niveau de la direction d'acteurs, Carole Bouquet est tout simplement ridicule, quant à la pléthore d'ouvriers on ne comprend pas la moitié de ce qu'ils racontent. La réalisation est déficiente, la réalisatrice n'ayant pas compris que pour s'y retrouver dans un appartement il faut respecter une certaine géométrie des lieux (même quand on casse tout) sinon on ne sait plus où on est ! Aucun gags ne fonctionne et les effets spéciaux sont navrants. Et puis il faut parler du fond. Certes être immigré n'est pas une situation enviable et encore moins quand on a pas de papiers, mais fallait-il être à ce point manichéiste ? "les immigrés c'est sacré !" ira jusqu'à dire Bouquet", Ben non le problème est bien plus complexe que ça et ce n'est pas en le traitant de façon honteusement démagogique qu'on fera avancer les choses. On remarquera que les critiques presse ont adoré à hauteur de 91 %, simple constat sur lequel je préfère ne pas épiloguer.

Serial noceurs

Un film de David Dobkin (2005) avec Owen Wilson, Vince Vaughn, Christopher Walken, Rachel McAdams, Isla Fisher, Bradley Cooper, Will Ferrell, Jane Seymour. Ce qui emporte le moreau dans ce film c'est la performance des acteurs qui s'y donnent à fond, le duo Wilson-Waughn fonctionne à fond, mais ils sont remarquablement entourés, et si Walken n'a plus rien à prouver, ne pas apprécier le sourire craquant de Rachel McAdams est à désespérer du genre humain, dans son genre, Isla Fisher en nymphomane déchaînée n'est pas mal non plus et que dire de Jane Seymour qui se fait peloter les nénés par Owen avant de le traiter de pervers ! Et puis pour compléter le tableau on a droit in fine à un Will Ferrel complètement déjanté. Bradley Cooper hérite du rôle du badboy, il faisait ça très bien avant de se prendre pour un super héros. Alors bien sur que c'est absurde, mais c'est une comédie qui s'assume en tant que telle, on est pas plié en deux mais ça nous met de bonne humeur. On a même droit à un peu d'anticléricalisme ça fait toujours plaisir ! Hélas, cent fois hélas, à la fin le real te son film, là où il aurait fallu finir par du cynique, de la dérision on finit par du bisounours (et sans dentelles)

 

Angel-A

Un film de Luc Besson (2005) avec Jamel Debbouze, Rie Rasmussen, Gilbert Melki. Malédiction le Besson Bashing a encore frappé ! Moi ce film m'a touché ! Qu'on se comprenne bien, le concept de beauté intérieure et de l'acceptation de soi a toujours été très flou et même parfois dévastateur, en cela je ne partage pas vraiment le point de vue de Besson, mais j'ai aimé la façon dont il défend son idée. Jamel Debbouze est émouvant et la grande danoise Rie Rasmussen ne se contente pas d'être photogénique (le seul gros bémol est son élocution). Son jeu plein de charme et de décontraction m'a ravi. La photo en noir et blanc dans un Paris presque désert est très réussie. Il y a quand même un truc que je n'ai pas compris, Angel se prostitue pour renflouer Jamel (avec une belle décontraction).Plus tard dans le film elle donne une autre version : elle ne se prostituait pas mais assommait et dévalisait ses clients. Or cette seconde version est fausse, outre le fait que ça ne tient pas debout, la clé de la scène est donnée dans une scène de la boite où un client veut "remettre le couvert", il n'aurait eu cette envie s'il s'était fait tabasser et dévaliser ! Donc Angel ment à Jamel sur ce point ! Pourquoi ? On va dire que les anges ont leur part de mystère… La fin fait un peu conte de fée, normal puisque c'est un conte de fée !

Anthony Zimmer

Un film de Jérôme Salle (2005) avec Sophie Marceau, Yvan Attal, Sami Frey. En regardant la première partie on se dit que l'on va assister à quelque chose de très bon, en effet la rencontre entre Marceau et Attal est véritablement très bien réalisée, avec des dialogues très naturels et très plausibles vue la situation. Les deux acteurs sont là complètement dans leur rôle et Marceau faitt preuve d'un professionnalisme remarquable. Et puis surtout on s'accroche, on veut savoir la suite. Et patatrac voilà qu'en seconde partie tout s'écroule comme un jeu de cartes, enchainement de situations abracadabrantes, longueurs, facilités de scénario à la pelle et romance à quatre balles. Et puis il faut se farcir Samy Frey qui se contente de nous la jouer beau gosse à chacune de ses apparitions.

Revolver

Un film de Guy Ritchie (2005) avec Jason Statham, Ray Liotta. Point positif : Ray Liotta joue bien Point négatif : l'absence de véritable rôle féminin. Mais ce n'est pas le plus important… Le début est original et même plutôt intéressant, mais très vite ça devient n'importe quoi, l'action devient illisible, on s'encombre d'aphorismes cérémonieux qu'on nous répète en boucle toutes les cinq minutes avec un ton suffisant, on y comprend plus rien et on finit par s'en fiche tellement c'est confus, inintéressant, insupportable, long, moche et prétentieux. Quant à ceux qui conseillent doctement aux sous-doués que nous sommes de visionner vingt-sept fois le film afin d'en comprendre les subtilités lumineuses, qu'ils sachent que j'ai vraiment mieux à faire.

Vivre c'est mieux que mourir

Un court métrage de Raffy Shart (2005) avec Michaël Youn, Thierry Lhermitte, Hélène de Fougerolles, Hippolyte Girardot, Hélène de Fougerolles. Il s'agit d'une bande de potes du show bizz qui s'amuse comme des fous pendant une demi-heure, mais ne nous amuse pas du tout. Je ne vous bien l'interêt de cet objet qui n'a de cinématographique que lson apprence.

Batman Begins

Un film de Christopher Nolan (2005) avec Christian Bale, Michael Caine, Liam Neeson, Katie Holmes, Gary Oldman, Morgan Freeman, Rutger Hauer. Disons-le d'emblée, je n'ai pas trouvé ça terrible et j'ai beau lire les critiques de ceux qui s'enthousiasment, ça n'y change rien. Bon c'est un film de super héros et le concept est forcément puéril, il faut l'accepter sinon on ne regarde pas. Mais en fait ce n'est pas cela qui gêne. Et puis on sait très bien que le super héros va gagner ce qui rend un peu vain les embuches qui jalonnent son action. Il faut donc autre chose pour gagner le spectateur, de l'humour, de la fantaisie, du charme, du tape-à-l'œil, je n'ai rien vu de tout cela. En revanche j'ai vu qu'il fallait se taper trios quart d'heures d'exposition avant d'entrer dans le vif du sujet, trois quart d'heures pas trop claires (qu'on m'explique la scène avec l'armée des marques !) Les décors numériques ne sont pas géniaux, l'intrigue est brouillonne, les scènes de combats sont illisibles et la poursuite automobile n'a rien de grandiose, les dialogues sont prétentieux. Mais il faut aussi parler du casting. Bale et Oldman passent, Freeman aussi (en faisant du Freeman) en revanche j'ai rarement vu Neeson aussi mauvais, quant à Katie Holmes, on frôle l'erreur de casting (n'est pas Michelle Pfeiffer qui veut !). Finalement j'ai regardé ça sans passion.

Un coup de tonnerre

Un film de Peter Hyams (2005) avec Edward Burns, Ben Kingsley, Catherine McCormack. Encore un film descendu pour de mauvaises raisons. La moumoute de Kingsley serait affreuse, (simple jugement de valeur), on confond le Crétacé et le Jurassique (quelle affaire !) Les effets spéciaux sont ratés (en fait certains le sont mais pas tous) En fait nous avons là une bonne idée de départ, une réalisation sans temps morts, Edward Burns fait le bouleau mais son rôle est mal écrit  (on est pas dans un film de super-héros !) Catherine McCormack est toujours aussi charmante (et quand je la revois je ne peux que me rappeler son rôle dans "La Courtisane") Et puis j'ai bien aimé le bestiaire, la végétation, les ruines. On ne s'ennuie jamais même si on peut penser que ça aurait pu être meilleur.

Domino

Un film de Tony Scott (2005) avec Keira Knightley, Mickey Rourke, Christopher Walken. Un réalisateur a parfaitement le droit de faire du cinéma expérimental, le spectateur a parfaitement le droit de juger le résultat catastrophique et de le dire. Ici il faut supporter les couleurs saturées, les cadrages abominables, le montage hystérique, tout cela au service d'une histoire qu'on jugera incompréhensible ou mal racontée (ce qui revient un peu au même) dans laquelle tout plaisir et tout intérêt sont absents. Même la distribution ne suit pas, on a rarement vu Walken aussi mauvais, quant à Keira elle n'est même pas mise en valeur, même si elle a l'extrême obligeance de nous montrer ses nénés pendant 5 secondes.

BloodRayne

Un film de Uwe Boll (2005) avec Kristanna Loken, Michael Madsen, Ben Kingsley, Michelle Rodríguez. Encore un film descendu en flamme par la critique avec un bonne dose de mauvaise foi. Certes ce n'est pas un chef d'œuvre et la dernière partie du film est mal scénarisé (les trois héros qui se jettent volontairement dans la gueule du loup !) Mais sinon, les images sont très belles, la chorégraphie des combats est tout à fait correcte, la musique d' Henning Lohner est bien et puis l'abatage que nous livre Kristanna Loken est tout à fait remarquable. Il n'y a pas de temps mort mais de très belles scènes (l'orgie des vampires, fallait oser) On se distrait bien, que demande le peuple ?

Bad Times

Un film de David Ayer (2005) avec Christian Bale, Eva Longoria, Freddy Rodríguez. Il y a des films comme ça où plus ça avance et moins ça fonctionne. Christian Bale nous la joue chien fou, un personnage détestable auquel il est impossible de s'identifier (et de toute façon ce n'était pas le but du film. On suit donc sa quête pendant une heure, avec ellipses malencontreuses et facilités de scénario, puis arrive la dernière demi-heure où l'on s'ennuie à mourir juste avant la conclusion plus ou moins attendue. Tout cela est glauque et peu intéressant, et seul le doux visage d'Eva Longoria nous apporte un peu de lumière.

Beauty Shop

Un film de Bille Woodruff (2005) avec Queen Latifa. Il est possible que la seconde partie du film regorge de trésors cachés, mais je ne le saurais jamais, je n'ai tenu qu'une demi-heure n'arrivant décidemment pas à m'intéresser à cette prétendue comédie dans laquelle je n'ai vue que bavardage, gesticulation et ennui.

Amour idiot

Un film espagnol de Ventura Pons (2005) avec Santi Millán et Cayetana Guillen Cuervo. On est vraiment à des années lumières des studio d'Hollywood. J'adore le cinéma espagnol quand il ose tout et quand il se fout du politiquent correct. Ce film contient au début une des scènes les plus hallucinantes que j'ai pu voir au cinéma. Rien que pour ça, ça vaut le coup d'œil, et si on regrette que la suite n'embraye pas sur le même rythme, quand ça démarre pour de bon, ça ne s'arrête plus, on se passionne vraiment sur le sort des deux protagonistes et sur le devenir de leur aventure et cela jusqu'à la fin. Du suspense dans une comédie romantique, ce n'est pas si courant. Et puis le film est baigné d'un érotisme décontracté, et voir ainsi évoluer la magnifique (n'ayons pas peur des mots) Cayetana Guillen Cuervo est un véritable enchantement pour les yeux. C'est bien joué, c'est intelligent, les personnages sont complexes. Seul bémol une certaine propension au bavardage pseudo philosophique qui nous gonfle un peu. Mais quel film ! Et quelle surprise !

H2G2 : Le Guide du voyageur galactique

Un film de Garth Jennings (2005) avec Martin Freeman, Zooey Deschanel, Anna Chancellor. Un véritable catalogue d'inventivité, des créatures surprenantes, des décors dingues, des situations burlesques, deux jolies actrices… Voilà qui ne pourrait donner qu'un bon film ! Eh bien non, c'est décousu, le scénario n'a aucune cohérence, vous me direz c'est fait exprès… moi je veux bien mais dans ce cas on s'intéresse à quoi ? Puisque l'humour ne fonctionne pas, qu'il n'y a aucun enjeu, et si on ajoute que le casting masculin est mauvais (pauvre Martin Freeman) on se demande quoi retenir. La collection de trouvailles, certes, mais un film ce n'est pas un catalogue.

La Véritable Histoire du Petit Chaperon rouge

Un dessin animé de Cory Edwards, Todd Edwards, Tony Leech (2005). Avec Anne Hathaway prêtant sa voix au petit chaperon rouge. Je ne retiens pas les critiques un peu partout répétées sur la prétendue "mauvaise qualité de l'animation", d'abord ça ne saute pas vraiment aux yeux, ensuite chaque studio fait avec le budget qu'il a ! Cela dit, je n'ai pas trouvé l'histoire intéressante, on nous annonçait du décalé, et ça fonctionne un peu dans ce sens au début avant que l'on s'aperçoive que ça ne va pas assez loin dans le décalage et qu'on finit par s'ennuyer ferme, de plus j'ai trouvé le look de la grand-mère assez immonde. L'humour a du mal à émerger, mais j'avoue avoir rigolé avec le bouquetin qui nous chante du country

Esprit de famille

Un film de Thomas Bezucha (2005) avec Sarah Jessica Parker, Diane Keaton, Rachel McAdams… Voilà un film qui à son début s’annonçait comme une comédie mordante. On déchante assez vite, d’une part c’est incroyablement mal écrit, on fait dire et faire n’importe quoi au personnage de Sarah Jessica Parker, à ce point qu’on la fait passer pour raciste alors qu’elle ne fait que poser des questions avec une incroyable maladresse. Pire on fait sombrer le film dans le mélodrame avec la légèreté d’une enclume. Certaines scènes sont incompréhensibles (les cadeaux avec les photos) Et quand le film veut faire du burlesque il devient tout simplement navrant. Et ne parlons pas de la fin qu’on pourrait rebaptiser "Guimauve et violons". On sauvera de ce désastre le rôle de Sarah Jessica Parker car il en faut du talent pour réussir à interpréter un personnage aussi improbable (et puis il y a le sourire de Rachel McAdams…

American Pie Présente : String Academy

Un film de Joe Nussbaum (2005) avec Steve Talley, Candace Kroslak. Il ne fallait pas s'attendre à des miracles, mai là ils ont fait fort ! Après un début déjanté et prometteur (les débuts sont toujours prometteurs) on évolue vers une situation débile dont on devine d'ores et déjà le dénouement. Il faut voir ce qu'on nous impose à l'écran, un long match de foot américain complétement hors de propos et d'une débilité incroyable, des compétitons de beuveries ou des concours de sexe lamentables. Et si encore c'était bien joué mais j'ai rarement vu un acteur aussi idiot (et apparemment content de l'être) que Steve Talley. Quant à la morale finale qui peut encore gober des tanneries pareilles ? Toutefois je sauverai la "course à poil" que j'ai trouvé amusante, (ça a du être marrant à réaliser) et puis ne soyons pas hypocrite, il y a des belles filles (c'est bien pour ça qu'on regarde ce genre de produits) notamment la superbe Candace Kroslak.

The Jacket

Un film de John Maybury (2005) avec Adrien Brody, Keira Knightley, Kris Kristofferson, Jennifer Jason Leigh, Daniel Craig. Le sujet est casse-gueule par définition, mais le réalisateur n'a rien fait pour en éviter les pièges et les incohérences. Et au risque de passer pour une andouille, j'avoue sans ambages n'avoir rien compris à ce pensum prétentieux et ennuyeux dont je cherche encore l'intérêt. Pour la distribution Kris Kristofferson ressemble autant à un docteur que moi à un nonce apostolique, Brody est un bon acteur mais il est ici desservi par une photographie ingrate, Daniel Craig cabotine (déjà !), reste ces dames mais elles n'arrivent même pas à nous sortir de notre torpeur.

Tamara

Un film de Jeremy Haft (2005) avec Jenna Dewan. Bizarrement c'est la première partie qui est la plus angoissante décrivant avec un réalisme très froid toute l'horreur du harcèlement scolaire avec son cortège de lâcheté ordinaire. Le virage dans le gore est relativement décevant, disons qu'on a vu mieux et puis surtout le scénario se focalise autour de la passion de Tamara pour le prof, une idée qu'on va qualifier de moyenne. La présence sulfureuse de Jenna Dewan, surtout en seconde partie permet néanmoins de suivre agréablement tout ça. Mais on ne peut s'empêcher de penser que ça aurait pu être beaucoup mieux.

Akoibon

Un film de Edouard Baer (2005) avec Edouard Baer, Jean Rochefort,  Benoît Poelvoorde, Marie Denarnaud, Chiara Mastroianni. On est face au syndrome d'Yves Klein (vous savez ce mec qui peint des monochromes bleus) on peut voir au centre Pompidou des gens s'assoir devant et resté bouche bée devant ce truc pendant un quart d'heure, ils ne regardent pas l'œuvre mais jette un regard méprisant sur ceux qui ose affirmer sa vacuité. Ici c'est pareil ceux qui n'ont pas aimé sont des imbéciles aux yeux de ceux qui ont fait semblant d'apprécier. Le snobisme se porte décidemment fort bien, mais là ou certains nous parlent de poésie, de mise en abyme, de sens de la dérision ou de comédia del arte, je n'ai vu qu'improvisation vaseuse, écriture déficiente et cabotinage à tous les étages (même Rochefort)  et absence totale d'humour et d'intérêt.

Jarhead - La Fin de l'innocence

Un film de Sam Mendes (2005) avec Jake Gyllenhaal. J'attends du cinéma qu'il m'apporte quelque chose, de la passion, du sentiment, de l'intérêt, du plaisir. Ce film ne m'a apporté que de l'ennui… Remarquez comment pouvait-il en être autrement puisqu'on nous filme des soldats qui s'ennuient, et encore s'ils ne faisaient que s'ennuyer mais ils font pire, ils agissent comme des loubards en uniforme (certaines scènes sont carrément débiles) et finissent par nous indifférer, d'autant que l'acteur principal Jake Gyllenhaal est aussi charismatique qu'un aspirateur balais.

Izzat Les versets du mal

Un film norvégien de Ulrik Imtiaz Rolfsen (2005). Un film sur la Mafia Pakistanaise d'Oslo, pourquoi pas ? Sauf que là rien ne va. Le casting est un défilé de sales gueules (mention spécial au dénommé Daud Mirza qui surjoue de façonne éhonté. C'est très mal raconté, l'abus d'ellipse et de déficit d'explication rendant certains passages incompréhensibles. On ne s'attache a rien, il n'y a aucune tension et la bande son est horripilante. Où est le plaisir du cinéma dans ce ratage qui ne nous apporte rien ? Nulle part !

Caché

Un film de Michael Haneke (2005) avec Daniel Auteuil, Juliette Binoche, Maurice Bénichou, Denis Podalydès. Couvert d'éloges par une critique complaisante, on n'en finirait pourtant pas d'en pointer les défauts. Profusion de plans fixes inutiles et interminables, longueurs assommantes, avant dernière et dernière scènes incompréhensibles, scènes inutiles (qu'apporte au film la scène de l'altercation avec le cycliste black ?) Confusion entre le langage parlé et le langage écrit (notamment dans l'ahurissante séquence avec Denis Podalydès), saupoudrage politique malhabile. Bref c'est pas la joie... Et l'énigme ? Me direz-vous, ben on ne saura rien du dernier mot de l'histoire. Un comble pour un thriller. Mais Haneke ose se justifier en nous racontant que lui, il ne prend pas les spectateurs pour des imbéciles et qu'il préfère les faire réfléchir. Eh bien non, monsieur Haneke après cette purge j'ai mieux à faire ! Alors que sauver de ce film? Pas grand-chose, mais je rajoute un point pour le sourire de Juliette Binoche.

Munich

Un film de Steven Spielberg (2005) avec Eric Bana, Daniel Craig, Mathieu Amalric, Michael Lonsdale; Marie-José Croze, Mathieu Kassovitz. Spielberg s'attaque aux conséquences de la tragédie de Munich de 1972. Alors évidemment c'est très sombre (les film d'espionnage non parodiques sont toujours sombres). Le réalisateur accomplit l'exploit de nous scotcher devant son film alors qu'il n'y a aucune tension permanente, grâce la maestria de sa réalisation. A ce titre les scènes de violence constituent un véritable sans faute (surtout quand on les compare à certaines nanardises hollywoodiennes). On reprochera juste dans la dernière partie quelques déficits d'explications assez gênants, mais on pardonnera. Et puis Spielberg règle leurs comptes aux services secrets. On a tué pourquoi ? Pour trouver des remplaçants encore plus abrutis... Eh oui !

Madame Edouard  

Un film de Nadine Monfils (2004) avec Michel Blanc, Didier Bourdon, Josiane Balasko, Dominique Lavanant… Evidemment si on regarde le film comme un polar on risque d'être déçu du voyage ! Mais justement ce n'est pas un polar et ce n'est pas une comédie policière non plus. C'est une galerie de portraits brossée à l'occasion d'une intrigue policière farfelue bourrée de trouvailles insolites. Tous ces personnages dont beaucoup sont des marginaux sociaux (le travesti, la prostituée, la nymphomane, le nain…) sont décrits avec un mélange de fantaisie et de tendresse. (le petit rôle de la fille de Bourdon joué par Julie-Anne Roth est à ce sujet éloquent, elle crève l'écran de son regard). On sent les acteurs joyeusement impliqué dans cette production, et si le rôle du légiste est un peu limite, on remarquera la surprenante prestation d'Annie Cordy ainsi qu'une guest-star inattendue en la personne du fantôme de Magritte. Un gros coup de cœur et très belle réussite !

Closer, entre adultes consentants

Un film de Mike Nichols (2004) avec Natalie Portman, Julia Roberts, Clive Owen, Jude Law, Magistralement réalisé et interprété, le film de Nichols se contente de nous montrer sans juger quoique ce soit. La réflexion ne porte pas sur une critique de l'adultère, mais sur la jalousie masculine (de ce point de vue, les femmes auraient presque le "beau rôle") et l'obligation du mensonge. Les dialogues sont bien vus, l'interprétation est solide avec Julia Roberts, divine mais c'est surtout la prestation de Natalie Portman que l'on retiendra sublime en strip-teaseuse ! Le film se réfère explicitement au Cosi fan tutte de Mozart et Lorenzo da Ponte (bande son et thème) Mozart nous montrait que rien n'empêchait de s'accommoder d'un ménage à quatre, Le film de Nichols est donc plus pessimiste et aussi moins subversif que l'opéra de Mozart, c'est juste un peu dommage !

Eros Therapie   

Un film de Danièle Dubroux (2004) avec Isabelle Carré, Catherine Frot, Julie Depardieu. Il y a plein de bonnes choses dans ce film, déjà l'interprétation avec une Isabelle Carré magistrale, une Catherine Frot très professionnelle, quelques personnages loufoques dont Julie Depardieu jouant la secrétaire du bordel SM clandestin et Claire Nebout (en jolie dominatrice). Certaines scènes sont hilarante (le curé). Le scénario est décalé, aussi ne cherchons pas les invraisemblances. On suit donc avec plaisir les improbables pérégrinations de tout ce petit monde même si le personnage de Bruno est très moyennement joué et passablement agaçant (on se demande aussi l'utilité de celui joué par Eva Ionesco). Mais le gros problème est que la réalisatrice n'a pas su finir son film, nous infligeant d'abord un retour à la "normalité bourgeoise", puis se reprenant au dernier moment, pour nous dire le contraire.

La mauvaise éducation

Un film de Pedro Almodóvar (2004) avec Gael García Bernal. Du grand art, même si parfois on est un peu perdu. Almodovar arrive a nous parler de sexualité enfantine sans être scabreux, de nous parler de de l'hypocrisie des curés sans sombrer dans le grotesque, et de nous parler d'homosexualité avec naturel. Une mention spécial pour l'acteur mexicain Gael García Bernal qui porte le film et dont le rôle en travesti est extraordinaire (l'un des plus beaux rôles de travesti de l'histoire du cinéma)

Le Marchand de Venise

Un film de Michael Radford (2004) avec Al Pacino, Jeremy Irons et Lynn Collins. C'est du Shakespeare pur jus et le réalisateur a fait le choix de ne pas moderniser le récit qui mêle le tragique, l'absurde, la farce mais aussi l'ambiguïté, il n'a pas non plus profondément modernisé le texte, on peut sans doute le regretter. Visuellement c'est superbe, la photo et les décors sont magnifiques. L'interprétation d'Al Pacino est magistrale, Jeremy Irons est très bon et Lynn Collins absolument fabuleuse dans le rôle de Portia. On ne peut en dire autant de certains seconds rôles masculins (les dénommés Kris Marshall et Charlie Cox sont absolument exécrables et font taches). Un bon spectacle.

Ocean's twelve

Un film de Steven Soderbergh (2004). On prend les mêmes et on recommence, on y ajoute Catherine Zeta-Jones (pas mal du tout) et Vincent Cassel (bof). Seulement là ça ne fonctionne plus, le scénario devient rapidement confus puis carrément incompréhensible. Faute de pouvoir vraiment suivre, on regarde le film de façon distante… pour les acteurs et quelques rares bonnes séquences notamment celle avec Julia Robert et Bruce Willis tandis que d'autres nous font soupirer d'exaspération (CasselSurfant entre les rayons laser). La malédiction des suites a encore frappé

Shaun of the dead

Un film d'Edgar Wright  (2004) Une parodie des film de zombies à la sauce british et complétement barré. C'est un peu long à démarrer (ça cause beaucoup au début) mais une fois que c'est parti, ça ne s'arrête plus. Tous les codes du genre sont repris, amplifiés, détourné jusqu'à l'absurde (les zombies qui brusquement stoppent l'attaque du pub, pendant que les "héros" réfléchissent", l'armée qui tire aveuglement sur tout ce qui bouge, mais qui épargne le couple de survivants, le groupe de survivants qui est décimé dans l'ordre "logique"). Réjouissant et iconoclaste.

RRRrrrr!!!

Un film d'Alain Chabat (2004). Ça se regarde mais laisse comme une impression de bâclé et/ou d'inachevé. Ce n'est pas nul, c'est juste mauvais. La distribution est très inégale, et si Maurice Barthélemy est mauvais, Jean Rochefort, ridicule, Jean-Paul Rouve et surtout Marina Fois sont, eux, très bons. On a droit à quelques surprises comme cette parabole où un type rejeté par tout le monde insulte Rouve à cause de sa blonditude (et oui, on peut être différent et con, hélas…) ou cette magnifique fin ou les deux clans se baignent dans la même rivière. Mais à côté de ça, il faut bien admettre que la plupart des gags et des répliques tombent à l'eau. Ici l'effet Garcimore n'est plus un mystère : ce qui fait rire à table entre potes ne produit pas obligatoirement le même effet au cinéma, et c'est sans doute ce que n'a pas compris l'équipe du film. Dommage le concept était amusant.

Capitaine Sky et le monde de demain

Un film de Kerry Conran  (2004) avec Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie. Heureusement qu'il y a Gwyneth Paltrow ! L'idée de départ est formidable mais mal exploitée en raison d'un scénario trop simpliste, des longueurs soporifiques et d'une intrigue qui n'arrive pas à nous passionner. Sinon les décors sont assez fabuleux, il faut bien le reconnaître, mais bon ça ne suffit pas a en faire un film.

Le Fantôme de l'Opéra

Un film de Joel Schumacher (2004). Andrew Llyod Webber avait réussi en 1986 une mémorable adaptation musicale de l'histoire de Gaston Leroux. Schumacher la porte donc au cinéma et le moins qu'on puisse dire c'est que ça aurait pu être beaucoup mieux. Bien sûr, la mise en scène est ingénieuse, les décors, les costumes, les seconds rôles (Ah, Minnie Driver en Carlotta !) sont parfaits. Mais là où ça pèche c'est au niveau des acteurs principaux. : Raoul est mauvais de chez mauvais, et si le fantôme passe à la limite, la jeune Emmy Rossum qui joue Christine est certes charmante et possède un joli filet de voix, mais elle n'a malheureusement rien d'une actrice professionnelle. Comment ce qui aurait pu être un excellent film parvient-il donc à être plombé par son casting ? On passe quand même un assez bon moment malgré quelques longueurs.

L'Enlèvement  

Un film de Pieter Jan Brugge (2004) avec Robert Redford, Helen Mirren, Willem Dafoe. C'est mou, c'est bavard, c'est filmé sans génie et il ne se passe pas grand-chose. Le montage parallèle est absurde : une longue marche en forêt du matin jusqu'au soir alors que l'attente familiale qui ne commence que le lendemain dure plusieurs jours (où étaient donc Redford et Dafoe les jours suivants et pourquoi cette balade en forêt sans but ?). La fin est bâclée et peu claire. Côté acteurs, ces messieurs assurent mollement, mais Helen Mirren, réussit à près de 60 ans à illuminer ce tout petit film.

Le secret des poignards volants

Un film de Zhang Yimou (2004) avec Zhang Ziyi. Esthétiquement c'est une merveille, les acteurs jouent bien, Zhang Yimou est absolument charmante quoiqu'un peu frêle, on ne s'ennuie pas une seconde, malgré le côté peu passionnant et le vide émotionnel de l'histoire, bref un beau spectacle dont on regrettera la conclusion non pas à cause de ce qui se passe (à ce stade on s'en fout un peu) mais parce que le réalisateur en rajoute des louches. Il faut bien quand même parler du scénario qui réussit l'exploit d'être à la fois simpliste, absurde et incompréhensible (faut le faire !). Quant au fond, il est complètement lisse, sauf à nous dire qu'on est tous des pions… (Merci monsieur Zhang Yimou, ça c'est de la philosophie !). On ressort de la projection comme au cirque, en n'en rapportant rien si ce n'est près de deux heures d'émerveillement, après tout c'est toujours ça !

Catwoman

Un film de Pitof (2004) avec Halle Berry et Sharon Stone. Ce film a été descendu en flamme notamment en se faisant décerner trois Razzie Awards. C'est injuste, il s'agit d'un bon divertissement, les effets spéciaux sont très biens et Halle Berry est rayonnante de beauté. On regrettera simplement le combat final lourdement inutile.

Space movie : La menace fantoche

Un film de Michael Herbig (2004). Du grand n'importe quoi complètement assumé. Il faut s'habituer au trio en gilet fluo assez insupportable, c'est souvent très lourd, mais ça se regarde, il y a quelques bonnes scènes, la reine est bien jolie et le pastiche de Minority Report assez dément.

Le jour d'après

Un film de Roland Emmerich (2004). C'est un film catastrophe à soubassements scientifiques farfelus sur le motif d'une seconde ère glaciaire réfrigérant tout sur son passage en à peu près une semaine chrono : l'hémisphère Nord, après avoir été dévasté par des typhons, est submergé par les eaux puis congelé par surprise (et moins 80° C), comme nos ancêtres les mammouths. Les effets spéciaux sont grandioses et le réalisateur arrive à nous passionner avec une intrigue neuneu.

Van Helsing

Un film de Stephen Sommer (2004) avec Kate Beckinsale. Une idée de base farfelue puisque après une entrée en matière avec un improbable (et assez mauvais) Mr Hyde, Van Helsing va se trouver au milieu d'un embrouillamini à base de Dracula, de Loup garou et de Monstre de Frankenstein. (il ne manque que la momie et l'homme invisible !). Tout cela fonctionne fort bien pendant une petite heure, le temps d'être émerveillé par les effets spéciaux (les femmes vampires sont très réussie). Mais rapidement le film qui n'avait rien à nous dire n'a plus rien à nous montrer, on sait très bien comment ça va finir, les cascades sont répétitives, il n'y a ni tension, ni suspense, et on n'éprouve aucune empathie pour les personnages. Les acteurs sont passables, et Kate Beckinsale, peu mise en valeur. La moyenne, quand même... pour le spectacle…

Fenêtre secrète

Un film de David Koepp (2004) avec Jonny Depp. C'est pas mal, le sujet n'était pas si facile, à la base il s'agit d'une histoire de Stephan King, un auteur pas toujours évident à adapter (Carrie et Christine étant deux belles exceptions). Certaines scènes sont téléphonées. Le twist final arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, quant à la dernière scène avec la venue du sheriff, elle laisse perplexe et contredit tout le discours du film selon lequel "c'est la fin qui est le plus important". Se laisse voir sans déplaisir pour les prestations de Jonny Depp et de John Turturro . A noter l'excellente musique de Philip Glass

Dead and Breakfast

Un film de Matthew Leutwyler (2004) Il faut supporter le premier tiers du film, son rythme bourrin et ses blagues potaches, à ce point que l'envie de laisse tomber n'est jamais bien loin. Et puis soudain, c'est le miracle, ça démarre, ça devient foutraque, l'hémoglobine coule à flot et tout se mélange (la nuit des mort vivants, massacre à la tronçonneuse, vendredi 13, body snatchers… et même Thriller, le clip de Landis et Jackson) ça ne se prend jamais au sérieux, tout cela commenté au son d'une musique country (un peu comme dans Cat Ballou). Ça n'a rien de génial mais on passe un bon moment (et en plus, les filles sont belles)

Dracula 3000  

Un téléfilm de Darrell Roodt (2004). Comme quoi au cinéma, tout est dans la réalisation. Avec ce même scénario où la science-fiction rejoint le film de vampire, un réalisateur doué aurait pu si on lui en avait donné les moyens nous sortir un bon blockbuster ! Mais ici c'est complètement fauché, les acteurs ne sont pas dirigés, (Coolio est insupportable de bêtise) et le vampire est aussi sexy qu'une charrette de foin) les décors sont minables. Heureusement le film lorgne vers le second degré, (il est question d'un vaisseau venant de la planète Transylvania dans la Galaxie des Carpates !) on aura ainsi le plaisir de voir une stagiaire spatiale avec des couettes, et la jolie Erika Eleniak qui joue le rôle d'un robot avouer qu'elle est une ancienne PP (pute programmée). On ne saura jamais la raison l'omniprésence de symboles de l'Union Soviétique dans ce vaisseau censé avoir été abandonné au 30ème siècle. C'est vraiment pas terrible, mais ça peut se regarder.

Man On Fire

Un film de Tony Scott (2004) Une première partie ennuyeuse où on attend que ça démarre, une seconde partie où le scénario vire dans le grotesque en nous montrant Denzel Washington luttant (avec efficacité et sadisme) contre toute les ramifications d'une cruelle mafia mexicaine (La seule bonne idée étant le démontage des magouilles liées à l'enlèvement et à la rançon). Si la réalisation est correcte malgré certains tics visuels dont on se demande l'utilité, c'est surtout au niveau du fond que le film est plus que douteux. Il s'agit ni plus ni moins d'une apologie des conceptions fascistes en matière de lutte contre le crime (on appréhende pas, on tue sans faire de détail et on interroge sous la torture, quant aux avocats, c'est bien connu ils sont tous véreux). Ajoutons-y une omniprésence ridicule de la religion, une vision raciste du Mexique, présenté comme un pays de gangsters où tout le monde est plus ou moins corrompu, (même le gentil inspecteur fédéral qui ne donne des renseignements que contre une partie de baise, même la gentille journaliste qui baise pour avoir des renseignements). Entre autres idioties on nous explique en passant qu'il vaut mieux faire du sport de compétition que d'assister à des cours de piano… et qu'il est possible de boycotter ces derniers en émettant des rots ! Et puis c'est quoi cette philosophie de bazar : "une balle dit toujours la vérité !", qu'on nous sert froid et réchauffé ? Quant au casting, si Washington est en service minimum, si Christopher Walker, perdu dans cette galère est excellent, le reste est médiocre. Le film se termine par un semi happy end aussi improbable que farfelu. A éviter !

Deep Evil

Un film de Pat Williams (réalisateur de téléfilms canadiens, 2004) - Le thème du petit groupe où tout le monde va se faire trucider, les uns après les autre par un montre gélatineux et avide de destruction. Film fauché, scénario absurde, acteurs têtes à claques (et c'est rien de le dire), les militaires sont cons comme ce n'est pas permis (mais là, le réalisateur n'y est pour rien)  Bref un navet (à sauver une étrange scène collé dans le film comme un cheveu sur la soupe ou Lindsay Maxwell nous fait un savoureux strip-tease suivi d'une danse-contact devant le "héros" du film menotté sur une chaise !)

Koma

Un film de Law Chi-Leung (2004) Une sorte de giallo hongkongais avec une actrice principale (Angelica Lee) fort jolie. On a du mal à suivre, c'est mou, c'est confus et plus ça avance moins c'est intéressant.

Coup de foudre à Bollywood

Un film de Gurinder Chadha (2004). Avec Aishwarya Rai. Les femmes sont belles, mais tout le reste est insupportable de ridicule, (l'histoire, les chorégraphies, les acteurs masculins, la mise en scène, la musique) et ne suscite vraiment pas l'intérêt.

La confiance règne  

Un film d'Etienne Chatilliez (2004) avec Vincent Lindon et Cécile de France. Si la réalisation est légèrement en deçà de ses films précédents, ce film n'en constitue pas moins un petit bijou d'insolence et d'amoralité. On est dans la farce, dans la dérision, inutile de chercher la vraisemblance. C'est très bien joué avec un Vincent Lindon jouant un personnage bien plus complexe qu'il n'y parait et une Cécile de France rayonnante. L'humour est parfois un peu prout-prout, et alors ?

Podium

Un film de Yann Moix avec Benoît Poelvoorde et Jean-Paul Rouve (2004) - Naïvement je croyais que le film allait tailler un costard aux claude-francisquins. Ben pas du tout c'est au contraire une sorte d'hommage béat à l'androgyne à paillettes. Le film est donc à l'image de son sujet : insignifiant !

The Grudge

Un film de Takashi Shimizu (2004) avec Sarah Michelle Gellar. Ça se traîne lamentablement, les acteurs sont mous (Sarah Michelle Gellar est très décevante), la réalisation est approximative c'est confus, peu compréhensible et on ne s'accroche à rien. Que ce film ait eu du succès à ce point qu'on ait produit des suite restes un mystère.

La chute

Un film allemand d'Oliver Hirschbiegel (2004). Il fallait une performance d'acteur assez exceptionnelle pour rendre le personnage d'Hitler crédible, et c'est réussi. Balayons les critiques : Le sujet c'est la chute du Reich ce n'est pas autre chose et c'est le choix du réalisateur. On aurait voulu humaniser Hitler ! Pas besoin c'était un être humain et même qu'il mangeait 5 fruits ou légumes par jour, et c'est justement le fait qu'un être humain ait pu devenir ce montre qui nous fout les boules. Pour le reste, voici une démonstration éclatante de c'est qu'est le syndrome du culte du chef. Ça fait froid dans le dos… surtout quand on pense que des tarés arborent encore aujourd'hui la croix gammée. Un film passionnant, et plutôt bien fait, même si l'image à la fin de la petite secrétaire (faux-cul) s'en allant en vélo parmi les champs de pâquerettes avec le gamin est complètement incongrue.

Aviator

Un film de Martin Scorsese (2004) avec Léonardo DiCaprio, Cate Blanchett, Kate Beckinsale. C'est un biopic. Le genre est intéressant quand il décrit une personnalité hors du commun et ici avec Howard Hugues on est d'autant mieux servi que DiCaprio habite réellement ce personnage aux facettes mutiles : avionneur génial, aviateur casse coup, décideur puissant, homme à femmes et maniaque compulsif. La mise en scène et le montage tourbillonnent et ne nous laisse aucun répit. A souligner la performance exceptionnelle de Cate Blanchett qui réussit le tour de force de jouer le personnage de Katharine Hepburn en restant crédible. On ne peut en dire autant de Kate Beckinsale qui tente de faire du Ava Gardner, mais là le pari était sans doute impossible, sinon la direction d'acteurs est exceptionnelle. Il y a peut-être deux ou trois longueurs mais on ne va pas chipoter. Un biopic qui donne envie de voir ou de revoir ses trois films fabuleux (oui, trois parce que Scarface doit plus à Howard Hugues qu'à Howard Hawks.)

Saw

Un film de James Wan (2004) : Ça commence plutôt bien avant de s'enliser complètement. On y croit pas une seconde et on ne peut se raccrocher à aucun des protagonistes. Le scénario est tordu et parsemé d'inepties et de contradictions (le toubib qui va s'en va voir une copine en pleine nuit pour ne rien lui faire, la poursuite avec une cible immanquable, mais des balles qui tombent à côté), la fin est d'une bêtise abyssale, c'est mal joué, nauséeux. De plus les aspects moraux (purement gratuits) sont débectants : le sommet étant atteint par une junkie qui remercie le tueur de lui avoir redonné le goût à la vie. Je préfère cent fois un bon porno, c'est beaucoup moins malsain.

Creep

Un film de Christopher Smith (2004) avec Franka Potente. Un excellent film d'horreur ayant pour cadre le métro et les égouts de Londres. De la tension et une très belle et très bonne actrice (Franka Potente) qui ressemble un peu à Cate Blanchett. Certes, on ne comprend pas tout, mais la suggestion et le mystère ne sont-ils pas des ingrédients de l'horreur ? Quant aux comportements des protagonistes pourquoi voudrait-on qu'ils soient rationnels puisque les réactions à la panique ne le sont presque jamais

36 quai des orfèvres  

Un film d'Olivier Marchal (2004) avec Gérard Depardieu et Daniel Auteuil. Le film souffre de plusieurs défauts, le principal étant sa confusion, on a du mal à comprendre les événements du début. Ensuite ça va mieux jusqu'à la conclusion ou les incohérences reprennent et où on nous adjoint du pathos. Si on y ajoute les dialogues couverts par la musique, les invraisemblances (Auteuil qui s'échappe du bureau du juge d'instruction juste pour faire un bisou à sa femme) et un Depardieu peu motivé, difficile de comprendre ceux qui hurlent au chef d'œuvre. Au titre des bonnes choses :  la scène du tout début où l'on pique la plaque de rue du quai des orfèvres et la présence de Mylène Demongeot en pute retraitée (69 ans au moment du tournage). Pas de quoi s'affoler, vraiment pas !

Piégés  

Un film de Miguel Bardem (2004) avec Victoria Avril. Les comédies sur les escrocs et les escroqueries sont souvent agréables à regarder et ici c'est le cas. La réalisation est nerveuse, l'interprétation est excellente, bref que du plaisir. Il est dommage qu'à la fin le réalisateur ait tellement forcé le trait qu'une avalanche de retournements de situations nous fait complètement perdre le fil et qu'il devient impossible de savoir qui est avec qui, qui trahit qui, qui est mort, qui est vivant et qui est escroqué.

La Secte des vampires (Out for blood)  

Un film de Richard Brandes (2004). Ça commençait très bien avec une première demi-heure originale et fort bien illustrée, la belle Jodi Lyn O'Keefe est très jolie et très sexy en vampirette, l'orgie est dépeinte de fort belle façon, juste ce qu'il faut sans excès mais sans pudibonderie et la scène d'horreur qui s'en suit vaut son coup d'œil. Le souci c'est qu'après ce départ flamboyant, ça tourne en rond et ça ne passionne plus, on part à la chasse aux vampires avec tout le fourbi. Evidemment la série de twist finaux est là pour nous surprendre mais ça fonctionne à peine entre situations alambiquées et le dernier plan qui défie la logique interne du film.. bref on est déçu !

La nuit des loosers vivants  

Un film de Mathias Dinter (2004) avec Collien Ulmen-Fernandes. Quelle surprise ! Déjà le scénario est astucieux puisque les zombies sont les héros de l'histoire et non les monstres à éradiquer. Et en plus ils réfléchissent (pas tous !). L'humour est très bien dosé, c'est très inventif, plein de trouvailles et de rebondissements, on a droit à une galerie de personnage plus farfelus les uns que les autres, dont une professeur cougar et une prof de gym sadique nommé Staline. Et puis il y a Collien Ulmen-Fernandes, inconnue en France mais qui a sa petite célébrité en Allemagne, elle est de père hindou et de mère hongroise, et ça nous fait une brunette absolument craquante. Un excellent moment de cinéma bis.

Un crime dans la tête

Un film de Jonathan Demme (2004) avec Denzel Washington et Meryl Streep. Le film met un certain temps à planter le décor, puis ça démarre avec pas mal de blablas, des trucs abracadabrants (la récupération des implants pour ne citer que ça). Bref on ne s'accroche à rien, Merry Streep est agaçante, on s'ennuie et on pense à autre chose.

Layer cake

Un film de Matthew Vaughn (2004). Avec Daniel Craig. Au début le réalisateur prend bien soin de nous expliquer gentiment le rôle de Craig dans cette affaire mafieuse afin que l'on comprenne tout. Hélas il perd ses bonnes résolutions en route et le film ne tarde pas à devenir confus à ce point qu'on ne sait plus où on en est, qui est avec qui, qui est contre qui, qui trahit qui. Quand un bouquin est trop compliqué on peut revenir en arrière ou prendre des notes. Seulement le cinéma ne fonctionne pas comme ça et quand on est perdu on est perdu. Donc à part Craig, très élégant et deux ou trois scènes réussies, ben c'est raté.

Spirits

Un film vietnamien de Victor Vu (2004). Un film de fantôme soporifique et inintéressant. Quant aux jolies actrices elles sont sous-exploitées

11:14  

Un film de Greg Marcks (2004) avec Hilary Swank, Patrick Swayze, Rachael Leigh Cook. Film puzzle où l'action nous est montrée sous l'angle des différents protagonistes sans que l'on comprenne de suite le lien qui les relie. Ce lien sera révélé in fine, rendant tout le récit parfaitement compréhensible (on n'est pas chez Lynch) Alors d'accord c'est un exercice de style mais le réalisateur a réussi le tour de force de nous passionner pour son récit saupoudré d'humour noir, ce n'est pas tous les jours qu'un des protagonistes se fait couper la moitié de sa bite, ni qu'un autre se fait tuer par la chute d'une stèle tombale. Bon rythme, bonne interprétation, bonne tension, que du bonheur !

Million dollar baby

Un film de Clint Eastwood (2004) ave Hillary Swank et Morgan Freeman. Malgré l'abattage d'Hillary Swank, le film souffre d'un manque de rythme et d'enjeu, puis quand le récit tourne au mélodrame le film s'enlise alors qu'il aurait fallu faire rapide. Sinon Eastwood est monolithique et Freeman transparent. Pas de quoi s'affoler ni de rafler tant d'Oscars.

Ladykillers

Un film des frères Coen (2004) avec Tm Hanks. Décidemment Tom Hanks est un acteur hors pair, il incarne ici un personnage inquiétant avec un talent époustouflant et une distinction très britannique (son intonation dans le film rappelle Goerge Sanders, c’est dire !) La galerie de personnages est amusante, la bande son superbe (les gospels sont très bons) et le scénario est délirant à souhait. Cela dit le film n'est pas parfait, beaucoup trop de blablas et un humour parfois lourdingue (le gag du chien). Mais on passe un bon moment.

Pacte avec le Diable

Un film de Allan A. Goldstein (2004) avec Malcom McDowell. Une adaptation poussive du Portrait de Dorian Gray.  Il n'y a rien à sauver, McDowell en fait trop jusqu'au ridicule, c'est long et bavard, ça n'avance pas, c'est d'une pudibonderie maladive, il n'y a aucune surprise et n'on a qu'une envie que ce supplice se termine. Poubelle !

Rats 2, l'invasion finale

Un téléfilm de Jörg Lühdorff (2004). Par rapport au premier opus, on est en dessous, malgré des moyens plus importants (comme quoi…). Premier rôle masculin bourrin, scénario très linéaire et assez primaire, Anne Cathrin Buhtz effacée et transparente… effets spéciaux pas tous au top. Mais ça se regarde néanmoins sans déplaisir ni ennui et certaines scènes sont flippantes (notamment l'intro)

Nouvelle Cuisine

Un film hongkongais de Fruit Chan (2004) Bizarre ce film qui n'est fait que de contradictions, d'un côté il est très beau avec deux actrices extraordinaires notamment Bai Ling dans le rôle de Tante Mei, de l'autre certainesimages sont littéralement dégoûtantes. Le scénario est complètement barré mais le réalisateur l'a traité de façon sérieuse et réaliste. Bizarre aussi cette crudité à sens unique qui ne se censure aucune image d'horreur mais où l'on ne retire jamais son soutien-gorge pour faire l'amour. Curieux aussi l'empathie que le réalisateur nous fait éprouver pour cette étrange et jolie sorcière qui a quand même du sang sur les mains. Mais quand un film balance autant que ça entre deux chaises le résultat ne peut être que moyen.

A Dirty Shame

Un film de John Water (2004) avec Tracey Ullman et Selma Blair. Il a des films comme ça qui ne sont pas des grands films, qui sont pas trop bien foutu, mais qu'on ne peut s'empêcher de trouver sympa, tellement ils bousculent le politiquement correct. La direction d'acteur y est excellente et c'est un plaisir de voir évoluer Tracey Ulmann en nymphomane déchaînée ou Selma Blair en strip-teaseuse hyper mamelue. Ça ne convaincra personne, ça ne décoincera pas les coincés, le film ne porte aucun message, il est volontairement provocateur, parfois ça fait du bien

Agents secrets

Un film de Frederic Schoendoerffer (2004) avec Vincent Cassel, Monica Bellucci, André Dussolier. L'intention est de démystifier le monde de l'espionnage tel que le montre le cinéma. Pourquoi pas ? Mais à ce moment-là, il ne faut pas nous ressortir les pires clichés du genre, Cassel qui sort un quidam de sa voiture pour poursuivre une nana qui est déjà loin… Cassel seul survivant d'un carambolage forcement mortel… Il ne faut pas nous montrer pas des énormités comme Bellucci emprisonnée dans une cellule à la propreté immaculée. Il ne faut pas faire  non plus du remplissage avec des scènes qui ne servent à rien : Cassel en chute libre, Cassel et Belluci qui crawlent…. il ne faut pas construire un scénario avec des tas de rencontres inopinées et inexpliquées. Bref le cahier des charges n'est pas rempli, c'est lent, raté, embrouillé à l'extrême, peu passionnant et soporifique. Une étoile pour Bellucci qui est bien photographiée..

Alien vs predator

Un film de Paul Anderson (2004) Dès le début on sait que ça va être mauvais avec ce dix-millième "j'y vais t'y, j'y vais t'y pas ?" qui ne sert strictement à rien. Sinon c'est un survival mixé avec des effets spéciaux dont on se fout complètement tellement c'est ridicule, on ne raccroche à rien, c'est d'une bêtise à pleurer, on s'ennuie, et on finit par se désintéresser complètement du sort de cette bande d'andouilles. D'ailleurs, est-ce vraiment du cinéma ?

Zombie Honeymoon

Un film de David Gebroe (2004) Le film possède tout de même un atout extraordinaire c'est la présence magique de la mignonne et talentueuse Tracy Coogan, mais à part elle, l'interprétation est assez médiocre. (faut voir les amis du couple) Sinon le mélange : horreur-gore et drame romantique fonctionne plutôt mal. Le film manque cruellement de rythme et la fin interminable nous laisse de marbre

Collatéral

Un film de Michael Mann (2004) avec Tom Cruise et Jamie Foxx. Ça commençait très bien, et l'évolution des rapports entre Cruise et Foxx était plutôt bien vu, bref c'était assez passionnant. Pourquoi alors fallait-il que le réalisateur fiche tout en l'air dans la dernière partie, convenu, sans suspense, ennuyeuse et invraisemblable

L'Américain

Un film de Patrick Timsit (2004) avec Lorant Deutch, Thierry Lhermitte. Une catastrophe ! Dés les premières minutes nous avons droit à un délire verbal de Lorant Deutch qui ne parait pas pouvoir s'arrêter et qui nous soule, c'est affligeant, idiot et très bête. Au bout d'un moment l'envie d'aller voir ailleurs devient pressante.

Benjamin Gates et le trésor des templiers

Un film de Jon Turteltaub (2004) avec Nicolas Cage, Harvey Keitel, Diane Kruger, Jon Voight. Le prégénérique donne le ton avec un môme tête à claque suppliant son grand père de le faire chevalier (sic). Bon on se dit c'est pas grave… Ben si parce que le scénario devient vite absurde… Alors je veux bien qu'on accepte de mettre son cerveau au vestiaire pour regarder certains films mais encore faut-il que le contenu permette ce genre d'attitude, mais n'est pas Tintin qui veut et ici ce n'est pas possible, le scénario qui n'a jamais été relu se prend trop au sérieux alors que c'est un ramassis de bêtises, il n'y a aucune tension, aucun rebondissement, c'est plus un film, c'est une limande tellement c'est plat, Cage n'est pas bon, Keitel cachetonne, et Diane Kruger nous fait la potiche de service, on se fout absolument des enjeux, on attend quelque chose qui ne vient jamais et on a perdu deux heures de sa vie !

Yesterday once more

Un film de Johnnie To (2004). Un film hongkongais sans grande saveur qui s'enlise et nous ennuie au fur et à mesure qu'il se déroule et, comme si ça ne suffisait pas, devient de moins en moins compréhensible. On sauvera éventuellement les sourires de Sammi Cheng (la jeune voleuse) et de Jenny Hu (la voleuse mature) et quelques bellesimages.

Death Valley

Un film de Rudi Liden et David Kebo (2004). Une excellente série B qui ne révolutionnera pas le genre mais qui n'a absolument pas à rougir de sa réalisation, les acteurs sont bons et crédibles, même si les méchants sont plus "réussis" que les "gentils", Ça a un peu de mal à démarrer en mode j'y vas-t-y j'y va-t-y pas, mais après la rave-party, Il y a de la tension et quelques bons moments de suspense. Il y aussi des clichés… mais puisqu'on vous dit que c'est une série B

La mort dans la peau

Un film de Paul Greengrass (2004) avec Matt Damon. Alors, quelle est la valeur ajoutée qu'offre cette suite par rapport au premier opus ? Au début le film paraît moins primaire que le précédent avec une belle surprise scénaristique. Hélas ça ne dure pas, l'histoire devient confuse et vraiment peu intéressante. Et puis c'est quoi cette façon de filmer avec une caméra qui a la bloblote jusqu'à gêner la lisibilité des actions, il parait que c'est pour qu'on soit en immersion dans le film et accentuer son côté réaliste ! Réalisme quand on nous impose une improbable scène de poursuite automobile interminable ? Ajoutons à cela une absence totale d'humour, un manque de suspense abyssal, et une pleurnicherie finale WTF. Ah, un point positif quand même : Joan Allen a beaucoup de classe.

Arsène Lupin

Un film de Jean-Paul Salomé (2004) avec Roman Duris, Kristin Scott Thomas, Eva Green. Le début sur l'air de "tu seras un homme mon fils" en mode kung-fu, n'annonce rien de bon. Effectivement et si le film nous offre de temps en temps quelques scènes plaisantes, l’ensemble se perd dans un salmigondis de sous intrigues plus ou moins compréhensibles qui ne suscitent jamais l'intérêt. On a aucune empathie pour les personnages, il n'y a aucune tension, certaines séquences sont illisibles et on finit par s'ennuyer sévère. Roman Duris parvient à se débrouiller mais on voit bien qu'il n'est pas fait pour le rôle, Eva Green est transparente, les excellents Mathieu Carrière et Marie Bonel n'ont pas l'espace qu'ils méritent, quant à Philippe Lemaire c'est pitié de le voir finir sa carrière ainsi, ne parlons pas de Pascal Greggory tellement mauvais qu'on a mal pour lui. Seule exception dans ce gâchis, Kristin Scott Thomas, dont la seule présence nous empêche d'aller voir ailleurs !

Le Convoyeur

Un film de Nicolas Boukhrief (2004) avec Albert Dupontel, Jean Dujardin, François Borleand. Je n'ai pas dû voir le même film que ceux qui ont été enthousiasmé. Déjà il faut attendre 50 minutes avant qu'il ne se passe vraiment quelque chose ! Avant ? Ben avant ! C'est une immersion peu intéressante dans le milieu des entreprises de transport de fonds. Après ? Ben après ça castagne et ça castagne pas trop crédible. On ne comprend pas le rôle joué par Dupontel, il est en mission mais laquelle, on devine, on est pas sûr… sinon Dujardin est en service minimum, Aure Atika a du mal à être crédible et la bande son est dégueu.

Au service de Satan

Un film américain de Jeff Lieberman (2004). Ah, il faut aimer l'humour noir, le décalé, l'irrespectueux, sinon on passe à côté de ce film jouissif qui en plus de nous étonner nous offre en filigrane une belle illustration de ce que peux donner la confusion entre le virtuel et la réalité, d'autant qu'ici le virtuel est associé à un mythe religieux tenace. Ce film complètement atypique bénéficie de la présence de Katheryn Winnick qui est vraiment très mignonne. Un excellent moment
PS : Le film souffre d'une d'un incompréhension scénaristique rapporté sur le matériel publicitaire et dans certains articles : Non Satan n'est pas un psychopathe déguisé, mais il est tout simplement Satan, sinon comment expliquer la pendaison de la vieille dame, son apparition illico presto pour tuer le père de Dooguy et surtout la violence de la scène de la défénestration, (en plus il ne peut pas se tuer lui-même en étant présent sous deux personnages différents dans la même scène) Lors de sa "mort", il prend l'identité du père d'Alex (qui est donc déjà mort et défenestré depuis un certain temps) uniquement pour tromper son monde. Et permettre la conclusion… ouverte)

La Grande Arnaque

Un film de George Armitage (2004) avec Morgan Freeman. Il y a des films, dès les premières minutes on sait que ce ne sera pas bon. Effectivement il n'y a rien à sauver, une trame policière inintéressante, des acteurs qui bavassent, une réalisation par-dessus la jambe, Owen Wilson agaçant au possible en kéké de la plage, un humour qui ne fonctionne pas, d'ailleurs rien ne fonctionne et on finit par s'endormir. Nul, nul, nul, complètement nul !

Narco

Un film de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche (2004) avec Guillaume Canet, Guillaume Gallienne, Benoit Poelvoorde, Zabou Breitman. Moi qui croyais voir un polar comique avec des narcotrafiquants, je me suis gouré de crémerie ! Le pitch de départ pouvait donner quelque chose mais ça ne fonctionne pas, le film privilégiant le côté visuel en oubliant la logique narrative de l'histoire, d’où plans trop longs, propension au bavardage, ellipses et impression de fouillis permanent. Les acteurs sont quasiment transparents et Poelvoorde est à la limite du supportable, et puis c'est tellement intéressant qu'on se fout complètement du sort des protagonistes. Alors que sauver, le sourire de Zabou Breitman, peut-être ?

Pour le plaisir

Un film de Dominique Deruddere (2004) avec François Berléand, Nadia Fares. Encore un film qui mérite mieux que le mépris avec lequel certains le considère. Certes cette comédie policière ne renouvellera pas le genre mais elle est agréable à ce point que le whodunit fonctionne jusqu'à la fin. Quelques ratages (le cimetière) mais dans l'ensemble ça se tient. On retiendra aussi le rôle impayable de la dame patronnesse. La direction d'acteur est un peu hésitante (Le Bihan et Gourmet ne sont pas très bons), mais Berléand s'en tire bien comme toujours et côté féminin. Cécile Cassel arrive à piquer la vedette à la pourtant très belle Nadia Farès. Des défauts mais cette évocation iconoclaste de la vie de province passe la moyenne sans problème.

Famille à louer

Un film de Mike Mitchell (2004) avec Ben Affleck et Christina Applegate. Le potentiel de ce film était énorme, rendez-vous compte, un mec plein au as mais seul le soir de Noël loue une famille pour passer le réveillon avec lui ! Hélas rien ne fonctionne, l'humour de situation ne fonctionne jamais, les rebondissements sont gros comme des maisons et en plus il faut se farcir du blabla insipide et interminable. Verifie l'aphorisme selon lequel il est bien plus difficile de faire rire que d'émouvoir.

Lunchbox

Un film japonais de Shinji Imaoka (2004) Imaginez un film soft avec plein de scènes de sexe dans lesquels les protagonistes ne connaissent que la position du missionnaire. Imaginez un film soft sans musique dans lequel les pipes invisibles font un bruit de tuyauterie. Imaginez un film avec un muette qui joue au bowling. Imaginez un film ou l'accessoiriste a oublié d'acheter une pelle, ce qui fait que la vedette du film fait semblant de creuser en faisant des grands moulinets avec les bras, et cela sans aucune intention humoristique. Ça vous donne envie de le regarder ?. Mais attention c'est un film à message et le message c'est parait-il que tous les hommes sont des salauds. Non mais allo, quoi ?

Le Village

Un film de M. Night Shyamalan (2004.) avec Joaquim Phoenix, Adrian Brady, Sigourney Weaver. On a beaucoup critiqué l'idée de base et son double twist, or on aurait pu éventuellement en faire quelque chose avec un scénario plus élaboré et moins caricatural et surtout avec une réalisation moins gnangnan. Du côté de la distribution Brady et Phoenix sont dans le surjeu, Sigourney ne sert à rien et la jeune aveugle ne parvient pas à nous convaincre. Sinon, quand on y réfléchit après coup on ne peut s'empêcher de se demander : vivre en autarcie pourquoi pas, mais pendant tout ce temps ces gens n'ont donc jamais eu besoin de renouveler leurs vêtements, leurs chaussures, leur vaisselle, et n'ont jamais eu besoin d'antibiotique ? Et puis au lieu de missionner une aveugle pour sortir du périmètre pourquoi ne pas avoir envoyé un "ancien" au courant de la réalité ? Juste deux incohérences parmi les plus grosses !

Et l'homme créa la femme

Un film de Frank Oz (2004) avec Nicole Kidman et Christopher Walken. Le film de 1975 dont il est le remake (les femmes de Stepford)  n'était pas terrible, celui-ci est différent et se laisse regarder sans déplaisir grâce à une photographie et une mise en scène très professionnelle. Au niveau acteurs c'est très inégal, Glenn Close qui surjoue de façon éhontée énerve son monde, et Bette Midler est très moyenne. Walken est bon comme toujours et Kidman que certains se complaisent à critiquer de façon systématique fait bien le boulot. Maintenant il y a le fond, est-ce un film à message ? Peut-être était-ce-là le vœu du scénariste, mais outre le fait qu'un message dans un film ne sert pas à grand-chose, il n'es guère subtil : l'avant dernière scène (à la télé) est ridicule et la dernière scène assez gauche (au super marché) fait plutôt tomber le film dans l'autoparodie.

Le terminal

Un film de Steven Spielberg (2004) avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones. Ça commençait bien, l'idée inspirée d'une histoire vécue regorgeait de potentiel. Mais très vite le film piétine, tourne en rond, ne sait pas où aller, incorpore des intrigues secondaires débiles, se goinfre de bons sentiments, tombe dans le n'importe quoi et finit par nous ennuyer sévère, d'autant que pour un film prétendument comique, l'humour ne fonctionne pas, les tentatives de scènes burlesques étant lamentables ! Et comme si ça ne suffisait pas le film se termine dans la pire guimauve. Tom Hanks, bon au début relâche vite son jeu et devient énervant; et Catherine Zeta Jones en est réduit à faire la potiche, Seul Stanley Tucci est excellent dans la peau d'un fonctionnaire psychorigide. Quant aux seconds rôles… au secours ! A remarquer la musique de John William pompée sur la "LIevan Polkka" connue en France sous le nom "chanson du poireau"

Face

Un film sud-coréen de Sang-Gon Yoo (2004).Déjà il y a tromperie sur la marchandise, qualifier ce film comme étant d'horreur est abusif, il s'agit en en fait d'un thriller mêlé de fantastique. L'histoire se suit sans ennui mais s'avère décevante et parfois confuse. On notera que Mademoiselle Song Yoon-ah affiche un charmant sourire tout au long du film et l'empêche de tomber dans la morosité, cela dit ça n'a rien d'extraordinaire.

Suspect Zero  

Un film de E. Elias Merhige (2004) avec Aaron Eckhart, Ben Kingsley et Carrie-Anne Moss. Qu'un film soit mauvais c'est déjà frustrant, mais quand en plus le réalisateur veut péter plus haut que le cul, c'est carrément rageant. Très vite l'intrigue devient incompréhensible, s'encombrant de stupidités parapsychologiques, et le restera jusqu'à la fin. L'image est dégueulasse, le montage chaotique, aucun humour, aucune scène forte, tout cela est plat comme une limande. Ben Kingsley aurait eu besoin d'être dirigé et Carrie-Anne Moss ne fait rien d'autre que de nous montrer sa jolie frimousse. On ne se raccroche à rien. La cata, quoi !

Troie

Un film de Wolfang Petersen (2004) avec Brad Pitt, Diane Kruger, Peter O'Toole. En préalable je dirais que je me fiche complètement du fait que le scénario ne respecte pas l'Illiade. A-t-on reproché à Offenbach d'avoir caricaturé les personnages d'Homère dans la belle Hélène en 1864 ? (en fait, oui, il y a toujours des râleurs). Au fait savez-vous qu'Hérodote trouvait que l'intrigue de l'Illiade était invraisemblable ? Et savez-vous que nulle part l'Illiade ne parle du cheval de Troie ? (C'est dans l'Odysée qu'Ulysse y fait allusion). Revenons au film , qu'avons-nous là ? Un péplum de luxe avec des acteurs qui joue parfaitement le jeu, y compris Brad Pitt dans un rôle d'électron libre, Eric Bana nous fait un Hector surprenant, je serais plus réservé sur Orlando Bloom, un peu niais dans le rôle de Paris. Quant à Diane Krugger son rôle est mince, mais quelle beauté ! Evidemment une grosse partie de l'intérêt du film est constitué par les batailles et les duels, et là on est servi même si parfois l'abus de numérique agace, c'est spectaculaire, grandiose, on en a plein la vue, on est scotché

Taking Lives - Destins violés

Un film de D.J. Caruso (2004) avec Angelina Jolie, Ethan Hawke, Jean-Hughes Anglade. Ils me font rire ceux qui nous martèlent qu'ils avaient trouvé "qui c'est" dès le début ! En fait le film est plus malin que ça, il nous laisse entrevoir que ça "pourrait être", mais on ne peut jamais être sûr. L'histoire nous scotche pendant 103 minutes sans temps morts, sans blabla, sans longueurs, c'est déjà énorme, l'enquête se suit bien et la fin qui s'annonçait pénible est en fait assez réjouissante. Les acteurs sont bien, la palme revenant à Ethan Hawke qui a un rôle difficile. La réalisation est très correcte, la photographie est très belle et Angelina est magnifiquement chorégraphie. Je n'accorde d'ordinaire que peu d'intérêt aux musiques, mais là c'est du Philip Glass.!

FBI : Fausses blondes infiltrées

Un film de Keenen Ivory Wayans,(2004).Difficile de faire aussi mauvais puisque rien ne fonctionne. Les auteurs ont voulu jouer la carte de l'absurde mais ça ne marche à aucun moment, ça aurait sans doute pu avec une réalisation plus attentionnée, et en y ajoutant de la finesse. Je suis pourtant bon public mais là cet "humour" na m'a pas atteint. La vulgarité ne me gêne pas en soi lorsqu'elle est bien gérée, (eh oui, la vulgarité, ça se gère !) mais quand elle s'accompagne de lourdeurs répétitives, ça ne va plus du tout. Et comme si une heure de stupidités ne suffisait pas on finit par une fin moraliste genre "mais non chérie, je ne t'ai jamais trompée". Au secours !

The Punisher 

Un film de Jonathan Hensleigh  (2004) avec John Travolta, Thomas Jane.et Laura Elena Harring. Le rythme est trépident, on ne s'ennuie jamais, Passé les premières scènes sur les chapeaux de roues, le film laisse place à la vengeance, on se dit qu'on va nous montrer du convenu, alors oui il y en a, mais il n'y a pas que ça, le film est saupoudré de scènes inattendues (la torture à l'esquimau glacé, l'arrachage des piercing, et surtout cette scène de folie en montage parallèle entre la grosse brute bonde et les voisins qui dansent sur la musique de Rigoletto. Par ailleurs contrairement à tant de film avec des héros invincible, ici le héros en prend plein la gueule. Sinon le film n'est pas exempt de défauts. Thomas Jane n'a aucun charisme à ce point qu'il pénalise le film, on regrettera aussi quelques facilités de scénario assez grosses et quelques passages obscurs. John Travolta se sort honorablement de son rôle et on appréciera la présence de la belle Laura Elena Harring. Évidement il y a ce sous texte sur l'auto-justice, mais d'une part c'est sous cet angle que le film est construit et d'autre part, si on me massacrait ma famille, je n'hésiterais pas à aller flinguer les assassins, je n'aurais pas raison de le faire mais je le ferais quand même !

Anacondas : À la poursuite de l'orchidée de sang

Un film de Dwight H. Little (2004) avec Johnny Messner, KaDee Stricklan, Salli Richardson-Whitfield. Un film que l'on regarde jusqu'au bout sans déplaisir ne saurait être mauvais. Alors bien sûr c'est une série B mais c'est justement en tant que série B qu'il doit être noté et critiqué. Alors que lui reproche-t-on ! Il n'y pas d'anaconda à Bornéo ! Quelle affaire ? On ne peut pas dépasser la vitesse de la lumière non plus, est-ce pour cela qu'il faudrait condamner Star-Wars ? Les effets spéciaux seraient médiocres ? C'est exact, mais je ne suis pas de ceux qui vont voir des films pour leurs effets spéciaux. Les interprétations sont stéréotypées ? Certes mais auraient-on voulu que tout le monde soit dans le même moule ? Alors bien sûr que le film a des défauts, ne serait-ce que ce leader, toujours sûr de lui, toujours à prendre ls bonnes décisions, courageux, valeureux et sans reproches… Mais sinon ces dames sont charmantes, l'histoire se suit bien, la prévisibilité n'étant pas complètement absolue et le dernier acte en jette. Un bon petit moment de cinéma bis, sans autre prétentions, rien de plus.
PS : Le singe capucin est très mignon.

Le Crime farpait

Un film de Álex de la Iglesia (2004) avec Guillermo Toledo, Mónica Cervera. Kira Miro. Un OVNI cinématographique mâtiné d'humour noir et de cynisme décontracté. Le film commence en fanfare avec un prestation époustouflante de Guillermo Toledo campant un personnage ambitieux, baratineur macho, dragueur et obsédé compulsif (à ce propos la scène impliquant Kira Miro est fabuleuse) L'intervention de Mónica Cervera permet un amusant retournement des valeurs, puisque c'est lui qui va être harcelé et pris dans un engrenage… Centaines scènes sont fabuleuses, (tout ce qui tourne autour du cadavre, le diner chez les parents, la grande roue et la fin géniale). La réalisation est sans faute avec des mouvements de foule très réussis, on regrettera juste un petit ventre mou au milieu de la seconde partie.

Rochester, le dernier des libertins

Un film de Laurence Dunmore (2004) avec Johnny Depp, Samantha Morton, John Malkovich, Rosamund Pike. Pourquoi ce titre français débile ? Côté positif nous avons une prestation fabuleuse de Johnny Depp, une Samantha Morton joliment photographiée, le sourire de Rosamund Pike et quelques répliques pas piqué des hannetons. Mais sinon, le choix de la photo clair-obscur s'avère désastreux (remarquez c'est pratique dans les scènes extérieures pas besoin de décors, ils sont cachés !) La continuité narrative n'est pas toujours évidente… et puis c'est d'un verbeux

L'Incruste, fallait pas le laisser entrer !

Un film de Alexandre Castagnetti et Corentin Julius (2004) avec Frédéric Diefenthal, Titoff, Zoé Félix, Agnès Soral. Le thème de l’incruste a été rarement traité au cinéma, mais c’est un sujet porteur comportant quelques bonnes réussites (Viens chez moi j’habite chez une copine de Patrice Lecomte) . Encore faut-il savoir l’exploiter, et pour cela il faut deux bons acteurs et un scénario qui ne se perde pas en route. Or après un début prometteur, le film ne tarde pas à patauger, se dispersant dans des sous-intrigues lamentables, de plus Titoff n’est pas un bon acteur, alors que sauver ? Pas grand-chose, en fait : la séquence du super marché, celle avec le papy gâteux, sinon ce n’est pas drôle et certains gags sont même navrants. Sinon il y a la présence de Zoé Félx dans un rôle, hélas écrit avec des moufles.

Le Roi Arthur

Un film d'Antoine Fuqua (2004) avec Clive Owen et Keira Knightley. En préalable je dirais que le fait que le film s'écarte du Roman des chevaliers de la table Ronde et multiplie les anachronismes ne me fait ni chaud ni froid. On est au cinéma et les auteurs ont parfaitement le droit de raconter ce qu'ils veulent et de la façon qu'ils veulent. Donc le roi Arthur façon péplum, pourquoi pas ? C'est sur sa construction et sa mise en scène que le film doit être critiqué, et là il faut dire que les casseroles s'accumulent. Déjà la première bataille est un exemple inouï de confusion, on ne sait qui sont les gentils et les méchants, on ne sait même pas combien de camps s'affrontent, c'est dire ! Puis vient le cliché déjà vu mille fois au cinéma sur l'air de j'y vais-t-y, j'y vais t'y pas, finalement j'y vais ! Les bavardages sont pompeux (on est pas dans Shakespeare bon sang !) et la musique d'Hans Zimmer peu pertinente. Mais l'un des gros soucis c'est la fluidité narrative du récit qui n'est jamais assurée, il y a tellement d'ellipses qu'on se croirait chez Emmenthal ! Un mot sur les batailles : elles sont paradoxales car la mise en scène n'est pas mauvaise quand on regarde les détails, mais c'est au niveau de la stratégie militaire globale qu'on y comprend strictement rien (les auteurs devraient revoir l'Austerlitz d'Abel Gance, ils en prendraient de la graine) Et puis ce final, comme cliché ce n'est pas mal avec super gentil affrontant super méchant, vous parlez d'un suspense, dès fois que le méchant gagne  ! Parlons acteurs, Owen se la joue beau gosse mais passe plutôt bien, la pourtant charmante Keira Knightley n'est absolument pas mise en valeur, les méchants sont de véritables caricatures, mais la palme revient sans doute au dénommé Lorenzo De Angelis, jouant le futur pape qu'il faut ramener à Rome et qui a autant de charisme qu'une endive. Globalement ce n'est donc pas terrible, mais ça reste regardable, et puis cette pique contre les fanatiques chrétiens tout à fait inattendue est plutôt bien vu. Avec ces personages, voyez ou revoyez plutôt l'excellent Excalibur de Boorman ou le sous estimé Lancelot de Zucker.

Le Prix du désir

Un film de Roberto Ando (2004) avec Daniel Auteuil, Anna Mouglalis, Greta Scacchi, Michael Lonsdale. Un film ambitieux qui veut péter plus haut que son cul ! L'aspect thriller est confus à souhait et peu passionnant, les dialogues manquent singulièrement de naturel et en plus il faut subir des digressions malvenues à propos de certains romanciers. Ça fait déjà beaucoup, ensuite, il y la des facilités de scénario dont la plus gonflée est celle-ci : Auteuil se rend chez son père, maison propre et bien rangée. Il est alors question d'une enveloppe reçu il y a 8 jours. L'enveloppe est en plein milieu de la table, donc dans un salon bien rangé on laisse trainer 8 jours une enveloppe au milieu de la table ! Il s'est relu le scénariste ou il est parti boire un coup ? Au niveau interprétation, Auteuil, Greta Scacchi et Michael Lonsdale sont bons, le jeune bellâtre est insupportable, quant à Anna Mouglalis très investie dans la première partie du film et non avare de ses charmes, elle aurait gagné à être mieux dirigée. Ajoutons-y une musique prétentieuse et on se demande comment noter tout ça, On peut hésiter entre moyen et pas terrible, ce sera "pas terrible".

Godsend, expérience interdite

Un film de Nick Hamm, (2004) avec Greg Kinnear, Rebecca Romijn, Robert De Niro. Un thème en or (le clonage) la présence à l'affiche de Robert De Niro et de Rebecca Romijn, voilà de quoi être alléché. Et effectivement on a une mise place correcte. Le souci c'est que très rapidement le film se met à patauger et que tout intérêt disparaît, ajoutons-y des facilités de scénario comme on n'en fait plus (l'enquête du père), une narration floue et chaotique, la tête à claque du gosse et le fait que De Niro ne puisse pas s'exprimer, on aura une idée du désastre. En fait non on avait pas tout vu, il restait la fin, d'une stupidité sans pareille.

Ma mère

Un film de Christophe Honoré (2004) avec Isabelle Huppert, Louis Garrel, Emma de Caunes, Joana Preiss, Philippe Duclos. Le film a été mal accueilli en raison de son amoralité, alors que c'est surtout techniquement que le film s'enfonce dans l'échec. En vrac, nous avons là des scènes et des plans incompréhensibles, des dialogues (et des tirades) trop écrits et prétentieux, (ah cette confusion entre langage parlé et langage écrit !). Le résultat sur Isabelle Huppert est surprenant puisque cette grande actrice se perd complètement dans des dialogues non fait pour elle. Entra autres bizarreries on notera un passage en espagnol sans sous-titre, une continuité narrative déficiente, et un final consternant. Sinon, le film est cru, ce qu'on ne saurait en soi lui reprocher, sauf qu'on nous présente un catalogue de paraphilies qu'on ne verrait même pas (sous cette forme) chez Marc Dorcel (feuille de rose, doigtage anal, domination, bisexualité) et dont il est permis de se demander l'utilité dans la progression dramatique du texte. Un mot sur les acteurs, ce qui a été dit sur Huppert est aussi valable pour Emma de Caunes qui un moment cafouille carrément son rôle, quant à Garrel, il agace. On va sauver quoi ? Les sourires d'Huppert, de de Caunes et de Preiss, mais aussi l'utilisation de très belle musique de Samuel Barber,

Vipère au poing

Un film de Philippe de Broca (2004) avec Catherine Frot et Jacques Villeret :Seconde adaptation du bestseller d'Hervé Bazin, elle me parait largement supérieure à la version surestimée de 1971 avec Alice Sapritch. D'une part parce qu'ici les gosses jouent bien, d'autre part parce que Catherine Frot ne surjoue pas et sait nuancer sa palette d'expression. Villeret est comme toujours remarquable ici en bourgeois dominé par son épouse et se réfugiant dans la cuistrerie scientifique. La montée de la tension est tangible et le petit côté anticlérical est bien vu.

Coup d'éclat

Un film de Brett Ratner (2004) avec Pierce Brosnan, Salma Hayek, Woody Harrelson. Evidemment si on regarde le film comme une sorte de dérivé d'Ocean eleven, on ne peut être que déçu et on ne retiendra que longueurs et invraisemblances. Seulement, le film n'est pas ça, c'est une espèce d'ode complètement décalé à la coolitude, paysage de rêves, filles superbes et Salam Hayek qui crève l'écran. Vu comme ça, ça reste assez sympa sauf que certaines scènes sont en trop (l'introduction notamment) Sinon Pierce Brosnan est toujours aussi classe, et Woody Harrelson apporte un grain de folie à cette histoire qui n'en est même pas une. Et puis on ne s'ennuie pas, c'est déjà ça !

Fausse disparition (usurpation)

Un téléfilm de Rex Piano (2004) avec Joanna Cassidy, Tania Saulnier. C'est un téléfilm et il faut le juger et le noter en tant que tel. Or on peut nous raconter tout ce qu'on voudra, mais ce thriller arrive à nous scotcher devant notre écran pendant 90 minutes. Le scénario est astucieux, et bien huilé avec son lot de rebondissements, évidemment la réalisation est téléfilmesque mais n'a rien de déshonorante. Coté acteurs on retiendra surtout la casting féminin avec une Joanna Cassidy qui à 60 ans se porte toujours bien et surtout la quasi inconnue Tania Saulnier qui se révèle être une très belle et délicieuse jeune femme.

Amazones

Un film néerlandais de Esmé Lammers (2004) avec Monique van de Ven, Monic Hendrickx, Georgina Verbaan, Susan Visser. Un sympathique film de copines et de braquages, malheureusement ça débute de façon très fouillis, mais ça s'arrange ensuite, malgré quelques ellipses malheureuses. Mais il faut dire que ces quatre actrices ont un joli potentiel et qu'on est ravis de les voir jouer. Ça ne marquera pas l'histoire du cinéma mais ça occupe gentiment les yeux pendant 100 minutes.

La Clinique du Docteur H

Un téléfilm de Rob W. King (2004) d'après le roman de Mary Higgins Clark avec Angie Everhart. On peut raconter tout ce qu'on veut sur Mary Higgins Clark, mais ces romans sont méticuleux, précis, sans aucune confusion et où chaque détail compte. Le roman fait 300 pages ce qui représente en moyenne 5 heures de lecture. Comment voulez-vous condensez-ça en 90 minutes ? à moins d'être un génie, ce qui ne semble pas être le cas de ce Rob W. King inconnu au bataillon. Alors tout ce qui était évité dans le roman transparait ici, c'est confus, trop rapide, peu compréhensible, d'autant que le montage chaotique n'aide pas. La seule consolation reste la présence de Angie Everhart, femme magnifique (à défaut c'être une excellente actrice) A voir pour elle et pour ce que le film aurait pu être en de meilleurs mains.

Mensonges et trahisons et plus si affinités

Un film de Laurent Tirard (2004) avec Édouard Baer, Marie-Josée Croze, Clovis Cornillac, Alice Taglioni. Une comédie parait-il, j'ai du sourire une ou deux fois et suis incapable de me souvenir quand. L'histoire est plutôt prometteuse au début, Edouard Baer faisant du Baer, et Cornillac impayable en footeux décérébré. Mais rapidement le film ne sait plus quoi nous dire et piétine malgré l'arrivé de la jolie Alice Taglioni. Et Baer devient lassant. Quant à Marie-Josée Croze, elle m'a paru complètement agaçante que ce soit son look ou son personnage. Il n'y a ni rythme, ni enjeu et on finit par se désintéresser complètement de cette affaire.

Le Fils de Chucky

Un film de Don Mancini (2004) avec Jennifer Tilly, Stephanie Chambers. Un petit bijou d'humour noir qui ne plaira pas à tout le monde, parce que ce film est avant tout une grande déconnade où rien n'est pris au sérieux (il n'aurait plus manqué que ça !) Le cahier des charges est correctement rempli, du gore et de l'hémoglobine à gogo, de l'absurdité à tous les étages, c'en est jouissif. Quant à Jennifer Tilly elle est incroyablement sexy dans ce film... Et puis en début de film la référence à Psychose fallait oser !On ne s'ennuie pas une seconde ! Un régal !.

Souviens-toi de Jenny Rand

Un téléfilm de Jeff Beesley (2004). Avec Gbrielle Anwar. Mauvaise intrigue, mauvaise interprétation, final ridicule. Sans doute la pire des adaptations des romans de Mary Higgins Clarck que j'ai eu l'occasion de visionner.

Mon voisin le tueur 2

Un film de Howard Deutch (2004) avec Bruce Willis, Matthew Perry, Amanda Peet, Kevin Pollak, Natasha Henstridge. Une histoire de peu d'intérêt et dans laquelle l'humour ne fonctionne pas. Je ne critique pas l'embrouillamini du film puisque on finit par comprendre que cette salade est volontaire, c'est donc un choix, encore faut-il que le spectateur y trouve son compte ce qui est loin d'être le cas. Bruce Willis passe bien en revanche Kevin Pollak si exécrable qu'on a envie de le sortir de l'écran. Ces dames (Amanda Peet et Natasha Henstridge) sont charmantes, mais le film est raté.

Trois : the escort

Un film de Sylvain White (2004)·avec Maya Tai Dorsey et Reagan Gomez-Preston. Ce film de black exploitation nous propose une vague histoire de gigolo que le réalisateur n'a pas su rendre intéressant. On baille beaucoup et la seule consolation est la présence de la très jolie Maya Tai Dorsey Saluons quand même les auteurs qui loin de nous imposer une fin moralisatrice nous font dans le désabusé.

Blueberry, l’expérience secrète

Un film de Jan Kounen (2004) avec Vincent Cassel, Juliette Lewis, Michael Madsen, Vahina Giocante, Ernest Borgnine. On peut raconter tout ce qu'on veut et aller jusqu'à nous expliquer qu'il faut un mode d'emploi pour apprécier ce film, n'empêche que quand ce ne n'est pas intéressant, ce n'est pas intéressant, on s'ennuie, on se demande ce qu'on est en train de regarder et on se dit que décidemment on a peut-être mieux à faire. J'ai toujours prétendu qu'un cinéaste avait tous les droits d'adaptation, mais n'empêche que trahir à ce point l'œuvre de Charlier et Giraud, c'est impardonnable !

Un jour tu verras...

Un téléfilm de Will Dixon d'après un roman de Mary Higgins Clark (2004) avec Alison Eastwood. De deux choses l'une ou bien le matériau d'origine n'était pas bon (hypothèse que j'écarte, c'est quand même du Mary Higgins Clark, ou bien les scénaristes n'ont pas sur rendre l'adaptation intéressante, ce qui serait plutôt le cas. Tout cela est trop embrouillé, parasité par des fausses pistes et des facilité scénaristiques. Très moyen tout ça, mais Alison Eastwood est une bien jolie femme.

Pellis

Un court métrage de 21 minutes de Yann Gozlan  (2004) Un film quel que soit son métrage doit provoquer quelque chose, de l'intérêt, de la passion, de la fascination, des surprises et que sais-je encore. On ne trouvera rien de tout cela dans ce court métrage dont la seul bizarrerie est le nom de l'actrice principale, a-t-on idée de s'appeler Félicité Du Jeu !

Instincts meurtriers

Un film de Philip Kaufman (2004) avec Ashley Judd, Andy García, Samuel L. Jackson. Le souci c'est que le scénario n'est pas bon ! Je m'explique en mettant très tôt l'accent sur Ashley Judd, on se doute bien que ce n'est probablement pas elle, maintenant si quelqu'un trouve dans le film un élement conduisant au vrai coupable, je lui paye un Bounty ! Un whodunit n'est pertinent que quand le spectateur peut trouver, là c'est impossible ! Reste une réalisation correcte, une bonne photo, une très bonne interprétation d' Ashley Judd et d'Andy García. Samuel L. Jackson étant pour sa part sous-exploité. C'est bien la première fois que je suis déçu par Kaufman… Mais que voulez-vous quand le scénario est en carton…

Haz conmigo lo que quieras

Un film espagnol de Ramón de Espana (2004) avec Ingrid Rubio. Une production hyper-décontractée et décomplexée qui doit beaucoup au talent et l'abatage de la charmante Ingrid Rubio. C'est une comédie et non pas une étude de mœurs, mais elle met néanmoins l'accent sur les personnages et leur travers, leur faiblesses, leurs contradictions et voir Ingrid Rubio en manipulatrice de charme à quelque chose de fascinant dans son amoralité. On ne s'ennuie jamais, c'est vraiment un petit bijou à regarder même si la dernière partie est un peu inférieure au reste.

Un duplex pour 3

Un film de Danny DeVito (2004) avec Ben Stiller et Drew Barrymore. Humour noir et absurde se conjuguent ici pour notre plus grand plaisir, ce n'est certes pas le film du siècle mais on passe un bon moment et certains gags sont désopilants, Quand aux acteurs ils sont excellent (ce qui n'est pas toujours le cas de Stiller), et Drew Barrymore est charmante(même si on peut préférer sa prestation époustouflante dans Santa Clarita Diet)

Mon beau-père, mes parents et moi

Un film de Jay Roach (2004) avec Robert De Niro, Ben Stiller, Dustin Hoffman, Barbra Streisand. J'attends que le cinéma m'apporte quelque chose, un moment de passion, de curiosité, de savoir, de détente,... que sais-je encore. Or ce film ne m'a rien apporté du tout ! Etant vendu comme film comique on attend les gags, ils ont bien là, ils sont bien lourds, souvent téléphonés et tombent pratiquement tous à plat. Par contre on s'ennuie pas mal et ça se termine dans le sucre. L'interprétation ? Stiller fait du Stiller, je n'ai pas trouvé De Niro très à l'aie, quand à Hoffman son cabotinage est exaspérant. J'ai par contre apprécie Barbra Streisand, impeccable comme d'habitude. J'ajoute un point pour elle ainsi que pour le chat qui nous gratifie du seul bon gag de ce film poussif.

Monsieur N.

Un film d'Antoine De Caunes (2003). Et si Napoléon n'était pas mort à Sainte-Hélène ? Voilà un sujet dont il permit de de foutre comme de sa première culotte. Et bien, Antoine De Caunes a réussi à rendre cette histoire intéressante, que dis-je passionnante. La reconstitution est réussie, la musique colle au récit. Le scénario ne sombre pas loin de là dans l'idolâtrie napoléonienne, Philippe Torreton campant avec brio un Napoléon intelligent mais cynique et, manipulateur. Le reste de la distribution est également remarquable. Côté féminin si Elsa Zylberstein est très bien en Albine de Montholon, l'actrice incarnant Betsy fait un peu erreur de casting.

Prisonniers du temps  

Un film de Richard Donner (2003). Un vieil archéologue disparu pendant des fouilles est recherché par deux play-boys et une nana. Ils s'en vont donc se renseigner chez le sponsor qui cache une machine sécrète à remonter dans le temps. Ça tombe bien car justement le sponsor les attendaient pour les envoyer au Moyen-âge afin de récupérer le papy. Et cinq minutes après, nos trois zigitos partent dans la machine (avec quelques accompagnateurs) avec la même désinvolture que s'ils allaient chercher une canette de bière chez l'épicier du coin. On comprend qu'il y a des rivalités chez le sponsor et que l'un des accompagnateurs n'est pas très clair mais ce point ne sera jamais éclairci ! Bref cette entrée en matière est une accumulation affligeante et à peine croyable de bêtises en tous genres. On s'apprête donc à lâcher l'affaire quand nous voilà au Moyen-âge … et miracle on a droit alors à une série B tout à fait regardable.

Chouchou

Un film de Merzak Allouache (2003) avec Gad Elmaleh, Pierre Brasseur, Alain Chabat, Cathrine Frot - Beaucoup de tendresse, beaucoup d'humour. Le milieu travesti y est dépeint avec un mélange de respect et de fascination. Gad Elmaleh en femme est fascinant; l'ambiance du cabaret est excellente, m^me que ça donne envie d'y aller faire un tour ;) . On regretta juste la fin un peu tirée à la ligne et le rôle trop chargé de l'inspecteur Grégoire. Sinon un très bon et intelligent divertissement qui mérite bien mieux que le mépris dégoûté dont il est l'objet.

Kill Bill

Un film de Quentin Tarantino, (2003) avec Uma Thurman. Le scénario tient en une ligne : Une femme veut se venger et doit tuer cinq personnes. Il y a des duels où défilent tous les poncifs du genre (sans qu'on sache à quel degré ça doit être pris), quelques longueurs, de la jolie zizique, Uma Thurman est très photogénique, c'est plutôt bien filmé et bien monté, mais tout ça ne suscite pas l'intérêt.

La jeune fille à la Perle

Un film de Peter Webber (2003) Scarlett Johansson est très belle (On n'est pas près d'oublier la scène ou Vermeer lui demande se mouiller les lèvres - trois fois de suite,- mon dieu, quelle bouche !), même si ici seul le visage est mis en valeur. Que dire d'autre sur ce film qui a choisi la carte de l'esthétisme : Que c'est beau, que le métrage est mesuré évitant à l'ennui de s'installer malgré la lenteur du propos, et qu'on a tout sauf perdu son temps en le regardant.

Big Fish

Un film de Tim Burton (2003). Une déception car non seulement l'histoire est peu intéressante, mais les efforts du réalisateur pour la transcender fonctionnent mal. C'est pleurnichard, ça insiste lourdement sur le moralement correct (c'est quoi cette fable de homme qui refuse l'adultère ? On sait que la fidélité n'est qu'un manque d'occasion, or l'occasion il l'avait ! L'argument évoqué "Il n'aimera jamais qu'une seule femme" n'étant que de la propagande moraliste.) Ajoutons quelques mauvaise idées (le géant) et la prestation tête à claque de Marion Cotillard ! Que sauver ? Pas grand chose : peut-être la séquence chinoise, la sirène fugitive et l'excellent prestation de Helena Bonham Carter. Ça ne fait pas le compte.

Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl

Un film de Gore Verbinski avec Johnny Depp et Keira Knightley. (2003). Ça se laisse regarder mais ça n'est guère passionnant (comment voulez-vous vous passionner pour un scénario inexistant ?). La réalisation est molle, c'est tiré à la ligne avec des scènes interminables et sans surprises. Les duels sont inintéressants, les gags lourds et tous les poncifs sont là. Côté acteur, Johnny Depp a tendance à cabotiner, et si Keira Knightley est rayonnante de beauté, Orlando Bloom est une catastrophe (il est si mauvais qu'on se demande comment il a réussi son casting) . Que sauver ? Quelques bons plans, par-ci, par-là, quelques trouvailles et un brin de folie. Un résultat très moyen et un succès public inexplicable (alors que le sublime "Pirate" de Polanski n'a pas eu cette chance ! Allez y comprendre quelque chose, vous ?)

Pas sur la bouche  

Un film d'Alain Resnais (2003). Avec Sabine Azema, Audrey Toutou, Isabelle Nanty, Pierre Arditi, Lambert Wilson, Darry Cowl, Daniel Prevost… Un film d'Alain Resnais (2003). Avec Sabine Azema, Audrey Toutou, Isabelle Nanty, Pierre Arditi, Lambert Wilson, Darry Cowl, Daniel Prevost… Adaptation à côté de la plaque d'une excellente opérette à succès de Maurice Yvain et André Barde (1925) Contrairement à ce qu'il affirme, Resnais ne connait rien à l'opérette qu'il massacre deux fois : d'une part en édulcorant l'excellente musique originale de Maurice Yvain avec des arrangements gnangnans où tout entrain disparaît, d'autre part en ayant fait le choix assumé de faire chanter des acteurs dont ce n'est pas le métier. Cela n'a pas empêché les critiques qui n'ont probablement jamais vu l'opérette originale d'encenser cette adaptation médiocre. La distribution est très inégale : si Lambert Wilson et Isabelle Nanty passent bien, si Darry Cowl (dans le rôle travesti de Madame Foin, la concierge) est surprenant, Pierre Arditi et Sabine Azema font peine à voir, quant à Jalil Lespert, c'est une véritable catastrophe. Certes, la mise en scène est inventive et soignée, mais elle ne peut sauver le film. Parlons du texte : les livrets d'opérettes étaient souvent des vaudevilles très légers et agréables et n'étaient que prétexte à la mise en musique… Si le livret était, disons moyen, et c'est plutôt le cas ici, on ne retenait que la musique… (d'ailleurs on venait surtout pour ça). Ici ça ne risque pas, alors que l'air vedette "pas sur la bouche" fit un tube à l'époque… Qu'on se donne la peine de comparer avec les belles réussites qu'étaient "Il est charmant" (Louis Mercanton 1931) ou "Un soir de réveillon" (Karl Anton, 1933), on se rend vite compte qu'il n'y a vraiment pas photo !

Les bouchers verts

Un film danois d'Anders Thomas Jensen (2003) - L'histoire de deux apprentis bouchers, deux paumés qui peinent à lancer leur propre boucherie et qui finissent (suite à un concours de circonstance) par proposer de la viande humaine (des volaillettes) dont la clientèle va raffoler. Je vous laisse imaginer l'ambiance. C'est comique, mais c'est paradoxalement parfois très tendre et cette fable complètement immorale nous fait passer un très bon moment.

Scary Movie 3

Un film de David Zucker (2003). avec Pamela Anderson et Leslie Nielsen.  Après les outrances crados de l'opus 2, le fait de changer d'équipe et de se débarrasser de l'ambiance teen movie était une bonne idée. Et ça commençait plutôt très bien avec Pamela Anderson en guise d'intro. Hélas ça part vite dans tous les sens, c'est bavard, souvent mal joué (l'ex acteur porno gay Simon Rex est très mauvais) et même ennuyeux. Quant aux gags ils sont aussi lourds qu'inefficaces. Autrement dit on a hâte que ça finisse. A sauver du naufrage trois choses : la veillée mortuaire, l'ahurissante remise du prix Mère Teresa par le président des Etats-Unis (Leslie Nielsen) et le dernier plan pas si mal. Il vous faudra néanmoins pour arriver à la fin vous armer de courage et subir une séquence de compétition de rap interminable et d'une bêtise incommensurable 

Willard

Un film de Glen Morgan  (2003) avec Crispin Glover. Evidemment que ce n'est pas crédible, puisque c'est un conte fantastique, (Est-ce que Dracula ou les 10 commandements sont crédibles ?). Crispin Glover se révèle être un acteur extraordinaire très expressionniste (au sens artistique du terme), parfois hystérique et porte tout le film.  Le rôle du patron, en revanche est très moyen. L'histoire est originale avec de très bonnes scènes (même si certaines sont téléphonés). Parfois amusant, parfois touchant, parfois effrayant... Un bon film.

Créance de sang

Un film de Clint Eastwood (2003). Le scénario est absurde, peu compréhensible (qu'on m'explique par exemple cette histoire de code !), ça n'avance pas trop vite, et le suspense ne dure pas bien longtemps. Une déception même si on regarde jusqu'au bout.

La Maison de l'Etrange

Un film de Kelly Sandefur (2003) avec Malcom McDowell. Tourné à la façon des téléfilms avec beaucoup de blaba, ce film tente d'exploiter son sujet avec plus ou moins de bonheur. La maison de poupée n'est pas mal, l'actrice principale (Megan Gallagher) non plus, les lutins sont médiocres. Deux ou trois bonnes scènes mais sinon tout cela est plat, sans surprise et sans risque tout en restant regardable.

Despedaro2 - Il était une fois au Mexique 

Un film de Robert Rodriguez (2003) avec Antonio Banderas et Johnny Depp. Le premier (El Mariachi) avait tout dit avec peu de budget, le second était médiocre, celui-ci n'ayant plus rien à nous montrer est nul. On n'y comprend rien et à vrai dire, on s'en fout complètement, les scènes de combat nous prennent le chou, Jonny Depp trouve le moyen d'être mauvais, et Banderas n'est pas mieux…

X-People (New Wave Hookers 7) 

Un film X signé Antonio Passolini, pseudo de  Anthony R. Lovett, personnalité de l'underground de Los Angeles (2003). La volonté de lier les scènes hard par un scénario est louable, sauf qu'ici les propos tenus par un espèce de sosie d'Iggy Pop sont affligeants de stupidité, Reste le vif du sujet et force est de constater que si un certain classicisme est respecté, les modèles féminins (dont la superbe Tawny Roberts) sont tout à fait émoustillantes et que c'est très convenablement filmé.

I, Robot

Un film de Alex Proyas (2004) avec Will Smith. Un très bon film de SF, certaines scènes d'actions sont époustouflantes et l'intégration des robots dans les plans est tout à fait géniale. On ne s'ennuie pas une seconde, c'est très bien joué, on regrettera juste que le scénario soit basé sur une enquête en forme d'un jeu de piste alambiqué à la limite du compréhensible. Quant à la pub pour les godasses de sport c'est d'un grotesque !

Surrender

Un film de Katherine Brooks (2003). C'est creux, inintéressant, absurde, prétentieux, con, chiant et même les passages qui se veulent érotiques sont ratés.

Underworld

Un film de Len Wiseman (2003) avec Kate Bekinsale. C'est d'abord une ambiance, et l'idée de moderniser les vampires et les loups garous et de les faire évoluer dans un monde contemporain avec ordinateur, téléphones portables et armes high tech. (par contre les locomotives à vapeur font un peu désordre) est très bonne. L'ambiance des rues de Budapest est aussi très bien rendue, et l'actrice principale est très attachante. Pour ce qui est du scénario, c'est un peu confus, mais le film à l'intelligence de ne pas sombrer dans le manichéisme. Coté négatif, il faut bien admettre que ça devient pénible ces scènes de fusillades interminables à un contre 10 où seuls les acteurs principaux semblent savoir tirer correctement. Un bon divertissement qui n'a rien d'inoubliable..

Intolérable cruauté

Un film des frères Coen (2003) avec Georges Clooney et Catherine Zeta-Jones. Pas mal du tout; les frères Coen réinvente la comédie de mœurs à l'américaine, certes ça n'a pas le niveau des Lubitsch ou des Billy Wilder, mais le résultat est très correct, l'histoire est prenante, et les rebondissements bien amenés. On regrettera quelques longueurs (la scène du congrès est assez gavante), et une Catherine Zeta-Jones un peu figée. Clonney, lui est très bien. C'est un bon film, mêlant humour et cynisme…

21 grammes

Un film d'Alejandro González Iñarritu (2003) avec Naomie Watts, Sean Penn, Benicio del Toro, Charlotte Gainsbourg. Pseudo mélodrame sans grande originalité, sans intérêt, prétentieux, suffisant et contenant des allusions religieuses obsèdant le réalisateur jusqu'à la conclusion du film et qui finissent par devenir pénibles. Le récit est complètement déstructuré chronologiquement. Je n'ai rien contre à partir du moment où ça apporte quelques chose au film, je ne suis pas sûr que ce soit le cas ici. Il reste quoi ? Une excellente direction d'acteurs, les interprétations, celle étonnante de Sean Penn et celle magistrale de la très belle Naomie Watts ainsi qu'une assez jolie scène d'amour non doublée entre les deux ! PS : Le titre est trompeur, je croyais qu'il s'agissait d'une histoire de drogue, ensuite vu le déroulement du film, d'une histoire de taux d'alcoolémie, on n'apprend qu'à à la fin que 21 grammes ce serait le poids de l'âme (!), j'aurais su cela au début, cela m'aurais évité de regarder cette cuterie.

Confessions d'un homme dangereux

Un film de George Clooney (2003) avec Drew Barrymore, George Clooney, Julia Roberts et Sam Rockwell. L'entreprise était un véritable challenge : Faire un biopic d'un mec dont on a de bonnes raisons de penser que c'est un mythomane. (mais on n'en est pas absolument certain). Il ne fallait donc pas se planter sur le choix de l'acteur principal et il faut dire que Sam Rockwell fait là une performance remarquable, Clooney jouant les hommes de l'ombre en contrepoint discret. Côté actrice, si Drew Barrymore assure à plein régime, on ne peut en dire autant de Julia Roberts, qui ne fatigue pas trop. Le film est tout de même assez foutraque mais on s'habitue. Une sorte d'OVNI cinématographique, une curiosité.

Bienvenue chez les Rozes

Un film de Francis Palluau (2003) avec Jean Dujardin et Carole Bouquet. Partant d'un excellent pitch, le film offre quelques bons moments mais ne fonctionne pas dans la durée, la faute à un scénario bâclé, une réalisation molle et surtout une direction d'acteurs complétement déficiente (Carole Bouquet y est mauvaise). A retenir au milieu de ce désastre l'excellente scène avec la bonne

Confidence

Un film de James Foley (2003) avec Rachel Weisz, Andy Garcia, Dustin Hoffmann… Le début est prometteur, mais très vite le film devient confus et peu compréhensible, qui escroque-t-on ? Qui est avec qui ? Qui est contre qui ? Et plus ça avance plus c'est pire (à moins de prendre des notes, et encore !) Rachel Weisz est fabuleuse comme toujours et c'est elle qui nous fait regarder le film jusqu'au bout. Le réalisateur a choisi de laisser cabotiner Dustin Hoffman et Andy Garcia de façon éhonté dans leurs rôles secondaires et ils en abusent jusqu'au ridicule. Tout cela ne vole pas bien haut, c'est réalisé platement et le twist final est complètement artificiel.

Lost in translation  

Un film de Sofia Coppola (2003) avec Scarlett Johansson et Bill Muray. Malgré un début prometteur, ce film n'a rien à nous dire, et le charme de Scarlett Johansson ne parvient pas à nous sauver de l'insoutenable ennui qui s'en dégage. Les snobs ont aimé, tant pis pour eux.

Swimming Pool

Un film de François Ozon (2003) avec Charlotte Rampling et Ludivine Sagnier. Parfois un peu lent, sinon c'est à la fois, très beau, et très très fort. La mise en place est longue sans être ennuyeuse, mais quand ça démarre, ça démarre, on a envie de savoir et certaines scènes sont proprement hitchcockienne (la magnifique scène du jardiner). Ajoutons à cela un fabuleux jeu d'acteur, Ludivine Sagnier qui joue de son corps avec un naturel époustouflant (Rampling aussi d'ailleurs, à 57 ans). Bref que du bonheur. Et quand la fin arrive on se rend compte qu'il y avait une tout autre lecture du film, ce qui aurait pu être artificiel, mais qui en réalité le rend encore plus intéressant.

Nathalie...

Un film d'Anne Fontaine (2003) avec Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, Gérard Depardieu. Ce film beau et intelligent, il fallait oser le faire, merci à Anne Fontaine de l'avoir fait. Ce film sur un fantasme féminin est aussi un film sur le mensonge, sur la manipulation. Interprétation exceptionnelle de Béart et d'Ardant. Depardieu reste en retrait, puisqu'il n'est pas la vedette de ce film mais son sujet. Du grand art, d'autant que le twist final est terriblement astucieux puisque rien ne nous dit que Nathalie en se disant menteuse n'est pas en train de mentir (belle mise en abyme). Quelques petites digressions sortant le film de son scénario aurait pu être néanmoins être évitées.

Gothika

Un film de Mathieu Kassovitz (2003) avec Halle Berry et Penelope Cruz. Un thriller horrifique de bonne facture qui vaut bien mieux que sa réception critique. Le film est littéralement porté par une merveilleuse et resplendissante Halle Berry. Pénélope Cruz ayant écopé d'un rôle assez ingrat ne peut donner toute la dimension de son talent. Le scénario tient la route du moins pendant la première heure, (jusqu'à l'évasion). Après ça la baisse de régime est flagrante et on retombe dans une série B peu convaincante.

Après vous

Un film de Pierre Salvadori (2003) avec Daniel Auteuil, José Garcia et Sandrine Kiberlain. Un film sympathique mais qui donne l'impression de faire du sur place (un coup ça avance, un coup ça recule), ce manque de rythme aurait pu rendre le film poussif s'il n'était heureusement compensé par de bonnes performances d'acteurs, Garcia livre une prestation étonnante, Auteuil est très bon et Kimberlain merveilleuse comme d'habitude, quant à Marlilyne Canto qui disparaît à mi film elle ne démérite pas et est absolument charmante. La fin est peu douce-amère, mais au moins nous aura-t-on épargné les serments éternels. La bande son est exécrable.

Haute tension

Un film d'Alexandre Aja (2003) avec Cécile de France et Maïwenn. Ce film est d'abord un excellent film mêlant et dosant comme il le convient angoisse, horreur et gore. Le titre est bien choisi puisque la tension ne nous lâche à aucun moment pendant la vision du film. La performance de Cécile de France est remarquable et elle nous offre un quasi one-woman show qu'on n'est pas près d'oublier. Le réalisateur a choisi de twister son film afin de nous en offrir une seconde lecture, cette dernière est effectivement parfaitement possible et vient donner un sens à quelques scènes du début apparemment gratuites, mais laisse néanmoins perplexe. A voir absolument malgré cette réserve

Braquage à l'italienne

Un film de F. Gary Gray (2003) avec Charlize Theron. Un bon film de braquage même si on a fait mieux. C'est un divertissement efficace avec de jolies courses poursuite et la présence magique de Charlize Theron. C'est complétement invraisemblable mais ça n'a aucune importance On regrettera néanmoins une énorme facilité de scénario (la scène du restau), Et puis la publicité clandestine pour Mini-Cooper ça va bien cinq minutes. 

Good bye Lenin !

Un film de Wolfang Becker (2003) Quel dommage que le scénario cafouille vers la fin (l'attitude de la mère vis-à-vis du régime est-allemand manque de cohérence). Sinon c'est excellent. Rarement l'effet "Chris Marker" (qui montre comment l'image à elle seule est trompeuse et que le commentaire incorporé permet d'en dire tout ce qu'on veut y compris son contraire) n'avait été si bien illustrée. Le scénario qui n'aurait pu n'être qu'un simple vaudeville à le courage de nuancer certaines idées reçues et de poser quelques questions embarrassantes (qu'est-ce que la liberté quand on se retrouve sans travail ?) C'est bien interprété, c'est souvent drôle, intelligent. Bravo !

Wanted (Ils vont braquer l'Amérique !)

Un film de Brad Mirman (2003) avec Harvey Keitel, Gérard Depardieu, Renaud, Johnny Halliday. Richard Bohringer. On regarde jusqu'au bout sans s'ennuyer, (ce n'est pas le cas de tous les films), mais l'enthousiasme n'est pas là, non seulement c'est mauvais, mais on n'y comprend pas grand choses (et d'ailleurs on s'en fiche). Côté casting, Renaud et Halliday démontrent pour qui ne le saurait pas qu'ils n'ont jamais été des acteurs, Depardieu cachetonne, Keitel aussi (mais mieux). Le côté humour ne fonctionne pas, Une seule présence féminine, la jolie Joanne Kelly, mais le scénariste la fait disparaitre trop tôt; les scènes d'action sont mauvaises (à l'exception peut-être de la mort de Keitel), le final est grotesque… et on va arrêter là...

Mystic River

Un film de Clint Eastwwod (2003) avec Sean Penn, Kevin Bacon, Tim Robins. Comment peut-on parler de chef d'œuvre avec cette fin bâclée, ratée, grotesque. Ce film n'est rien d'autre qu'un petit thriller remarquablement interprété (même si Sean Penn en fait vraiment beaucoup) On remarquera quand même un type en état de choc qui se met à philosopher sur le sens de la vie (plus improbable tu meurs), on se demande aussi l'intérêt et le sens des déboires conjugaux de Kevin Bacon (qui largue sa femme mais qui lui reste fidèle). Cela dit on ne s'ennuie pas pendant plus des 2/3 du film jusqu'à ce qu'on ne comprenne plus : une résolution de l'énigme brutale et très "cheveu sur la soupe", un dialogue conjugal effarant de bêtises et un policier couvrant un double meurtre. Comme si Eastwood avait voulu casser son film. Il est où le chef d'œuvre ?

Retour à Cold Mountain

Un film américain de Anthony Minghella (2003) avec Jude Law, Nicole Kidman, Renée Zellweger, Natalie Portman. Je ne sais pas si Renée Zellweger méritait un oscar mais le rôle qu'on lui fait jouer est passablement agaçant. L'histoire est volontairement orientée "mélodrame" et n 'évite aucun des clichés de ce genre de récit, le héros toujours blessé, mais qui s'en sort toujours, la fille avec qui il ne veut pas coucher parce "qu'il en aime une autre" (comme plat américain réchauffé c'est pas mal), quelques séquences pour faire pleurer les chaumières, quelques vilains nordistes (pénible !) et une fin tragique plus ou moins attendue, quant au dernier plan on se croirait dans Astérix tout le monde est à table, trinque et chante. A retenir quelques scènes de bataille au début… à la rigueur ainsi que Kidman qui nous montre furtivement un joli téton.

Johnny English

Un film de Peter Howitt (2003) avec. Rowan Atkinson (alias M. Beans), John Malkovich. Un pastiche des James Bond avec un bon début, une très bonne scène finale (le sacre), le reste étant assez poussif voire lourdingue, les quelques bons gags (l'hôpital) sont mal gérés. Natalie Imbruglia est vraiment une belle femme mais elle est complètement sous-exploitée dans cette pochade qui se regarde mais qui ne casse pas des briques.

Matrix Reloaded

Un film des Wachovsky (2003) avec Carrie-Anne Moss. Le premier opus quoiqu'exagérément surestimé avait ses qualités, celui-ci n'en a que pour ceux qui confondent le cinéma et le cirque. Qu'on me dise à quoi riment ces combats farfelus, sans doute chorégraphiquement parfaits mais sans intérêt, sans beauté ni enjeu, idem pour cette longue scène de poursuite qui confine au ridicule. Comme il faut bien se reposer entre deux scènes d'actions gavantes, ben ça cause un peu, ça cause même beaucoup trop et ça nous saoule avec un mysticisme de bazar (l'oracle, l'élu, la prophétie…). Quant au scénario il n'existe pas se résumant à une quête à tiroir. Les réalisateurs ont voulu intégrer des scènes intimistes, c'est une catastrophe, la scène d'amour entre Néo et Trinity est ratée, la scène avec Belluci est une calamité. Les acteurs sont monolithiques, Keanu Reeves et Laurence Fishburne sont aussi expressif que des courgettes, Carrie-Anne Moss, resplendissante dans le premier opus est ici transparente, (reste l'apparition "amusante" de Lambert Wilson). Un film sans enjeu, sans tension avec beaucoup d'esbroufe et qui finit par nous ennuyer.

Stupeurs et tremblements

Un film d'Alain Corneau (2003) avec Sylvie Testud. On retrouve l'esprit du roman ce qui n'était pas forcément évident. Le film est littéralement porté par Sylvie Testud qui livre une prestation exceptionnelle, avec une pointe d'humour et de détachement et beaucoup de naturel. La relation très ambiguë entre Amélie et Mademoiselle Mori est remarquablement montrée. Le point faible réside dans la post synchronisation des acteurs japonais qui connait parfois de légères défaillances. Jolie bande son puisque ce sont les variations Goldberg.

Les côtelettes

Un film de Bertrand Blier (2003) avec Philippe Noiret et Michel Bouquet. Il faut s'habituer à ce style narratif bizarre et un peu théâtral, mais ça n'a rien d'insurmontable. Comme toujours chez Blier c'est provocateur, dérangeant et cru et si le film contient quelques petits ratages et quelques scènes énigmatiques, l'essentiel est intéressant, ce n'est pas tous les jours que l'on baise la mort avec un tel brio. Les acteurs sont fabuleux, la bande son est jolie, les dialogues savoureux. Un bon moment.

Matrix Revolutions

Un film des Wachovsky (2003) avec Carrie-Anne Moss. Le second opus n'avait rien à nous dire, celui-ci non plus. Situations obscures, dialogues ineptes et interminables en champ contre champ, combat surréalistes (mais sautillants), jeu d'acteurs ridicule… et tout d'un coup c'est la guerre et on nous gratifie d'une demi-heure (je n'ai pas chronométré) d'un combat incompréhensible entre des bipèdes géants articulés commandé par le commandant Mifuné (on ne rigole pas) et des tuyaux flexibles très méchants. Tout cela n'a aucun sens, il n'y a aucune tension, on ne s'attache à rien (même pas à Carrie-Anne Moss), c'est creux. Ah oui, il a des EMP, des APU, un oracle, un élu et même un kid, mais ne me demandez pas de précisions.

In the cut

Un film de Jane Campion (2003) avec Meg Ryan et Jennifer Jason Leigh. Quel tour de force ! Aller aussi loin dans la sensualité tout en préservant la cohésion narrative du récit mélangeant de façon étourdissante le besoin sexuel – qui reste le thème central - et le thriller d'angoisse. La scène de fellation non simulée n'a rien de gratuite, il fallait bien que l'on voie ce que Meg Ryan voit réellement ! La photographie du film est magnifique s'attardant sur des détails multiples qui font de certains plans des petits tableaux. Le film est ambitieux, très travaillé et volontairement glauque, il vise à montrer que ce n'est ni le sexe ni sa vision qui est dangereux, et que le danger est bien ailleurs. C'est hélas un discours que certains se refusent à entendre.

Détour mortel

Un film de Rob Schmidt (2003). Une très belle introduction, sinon rien de vraiment original dans ce slasher tout à fait regardable malgré sa collection de clichés. La dernière partie est décevante, avec le héros blessé à la jambe et fatigué qui se bat comme un ninja sans boiter, sa fin hélas prévisible et ses faux rebondissements à quatre sous. Côté interprétation c'est un peu l'amateurisme, le héros est aussi expressif que Mr Spock, mais les filles sont belles. Le film n'est pas trop gore, tant mieux le gore n'étant pas une fin en soi, c'est plus un film d'angoisse qu'un film d'horreur et sa vision n'est pas désagréable.

7 ans de mariage

Un film de Didier Bourdon (2003) avec Didier Bourdon et Catherine Frot. Curieux film plein de choses intéressantes, mais laissant comme une impression de brouillon. Des bonnes idées à la pelle mais presque systématiquement mal exploitées ou tombant dans la lourdeur. Quant à l'humour il est rare. Pour l'interprétation si Bourdon et Frot assurent, ce n'est pas le cas des seconds rôles, globalement mauvais. Un joli potentiel stupidement gâché..

Une employé modèle

Un film de Jacques Otmezguine (2003) avec François Berléand. L'interprétation de François Berléand et de la très jolie Delphine Rollin non avare de ses charmes est excellente. L'histoire est intéressante, et comporte de très bonnes scènes notamment le jeu de chat et de souris entre Berléand et Delphine Rollin, mais l'aurait été davantage avec un scénario mieux travaillé et plus explicite, l'un des rebondissements du film est quand même basé sur un invraisemblance difficile à avaler. Le film est ponctué de bizarreries dont on se demande ce qu'elles viennent y faire (le policier marxiste) Quant à l'imbroglio final on est en pleine rupture de ton, une parenthèse burlesque assez peu compréhensible. Dommage, ça a failli être très bien

Ni pour ni contre, bien au contraire

Un film de Cédric Klapisch (2003) avec Marie Gillain et Vincent Elbaz. J'ai eu très peur quand j'ai vu la signature de Klapisch, auteur du (selon moi) lamentable "Un air de famille", mais le film était en route… et il m'a bluffé, il faut déjà parler des acteurs, parfois on se demande comment ils sont dirigés, mais comme ils sont bons, ils s'en sortent très bien, Marie Gillain n'ayant aucun mal à surnager la distribution et à l'éclairer de son charme et son talent. La réalisation est plutôt correcte, même si Klapisch nous fait parfois des plans étranges, quant à l'histoire, ce n'est jamais qu'une variation sur un engrenage, mais on va dire qu'elle est plaisante et bien racontée et surtout très personnelle. Il y a sans doute des invraisemblances mais celles-ci ne sont pas scénaristiques mais techniques, on peut donc faire avec, ce film n'ayant pas de vocation documentaire. On appréciera au passage les multiples références au film noir américain et à ses clichés dont je ne citerais que la plus belle : " à Paris, n'importe quelle fenêtre de n'importe quelle maison montrera la Tour Eiffel"

Fusion

Un film de Jon Amiel (2003) avec Hilary Swank. Le cinéma est un rêve, on peut y admettre des invraisemblances, sauf que là trop c'est trop, c'est un véritable catalogue, le pire c'est que le film en invente alors qu'on en avait pas besoin, exemple, le mec sort sous une température de 5000° alors que sa combinaison ne résiste qu'à 2500°. Dans la réalité la mort serait instantanée, pas dans le film. Alors qu'il suffisait au scénariste d'indiquer que la combinaison pouvait résister à 5000° (je sais…) mais pendant seulement quelques minutes. La psychologie des personnages est plate, les clichés pleuvent et quand ça tourne au survival, on sait d'avance comment ça finira. Un spectacle puéril qui se regarde d'un œil distrait.

La recrue

Un film de Roger Donaldson (2003) avec Al Pacino, Colin Farell. Que vouliez-vous que Donaldson fasse avec un scénario aussi mauvais et des personnages aussi inconsistants ? Déjà il faut se farcir presque une heure d'entrainement des jeunes recrues aussi intéressante que la mise en bocaux des cornichons chez Amora, mais ponctuée par de la propagande bien grasse genre "on est du côté du bien !" puis quand le film démarre, ben il ne démarre pas, c'est zéro tension, de l'action en mode "déja vu". Côté" acteurs Pacino a rarement été aussi mauvais, quant à Colin Farrell en kéké de service, il énerve son monde. Puis le final en mode grotesque finit de plonger ce film dans l'enfer des navets.

Rire et châtiment

Un film d'isabelle Doval (2003) avec José Garcia. Un bon commencement avec une idée original de départ. José Garcia se livre a un véritable abattage mais son humour est asse peu communicatif. En avançant le film change de ton et devient de plus en plus pénible pour finir dans la guimauve convenue. On sauvera néanmoins, la scène du cabaret russe, le sketch, plaqué artificiellement dans l'histoire de Benoît Poelvoorde et le sourire d'Isabelle Duval, sinon bof !

Identity

Un film de James Mangold (2003) avec John Cusack, Ray Liotta. En 2003 Mangold n'avait pas encore massacré "3 h 10 pour Yuma" et s'essayait au thriller d'angoisse. Passé le début un peu foutraque avec son montage dispersé, le film devient intéressant avec le huis-clos, les personnages plutôt bien campés et les premiers crimes, là le scénario fonctionne, on est dans du polar à énigme et on cherche le coupable. Et soudain Mangold tue son film bien trop tôt avec une sombre histoire de schizophrénie aussi compliquée que farfelue. Non pas que l'idée soit mauvaise, mais elle est exploitée n'importe comment et à partir de ce moment-là ce n'est plus le même film et tout l'intérêt dégringole comme un soufflé raté. Un film sans humour avec une interprétation juste correcte, Rebecca de Mornay est toujours aussi belle et Amanda Peet est très sexy, on se console comme on peut.

Maléfique

Un film d'Eric Valette (2003) avec Clovis Cornillac. Et à la fin du film le gentil animateur posa la question : qu'est ce que le film vous a apporté ? Alors euh rien ! Commençons par le scénario, je ne sais où se passe l'action mais en France la libération sous caution, ça n'existe pas, mais bon on ne va pas en faire un plat. La réalisation, les décors et la direction d'acteurs sont minimalistes, on n'a aucune empathie pour les personnages, on se fout de ce qui leur arrive, Brecht appelait ça de la distanciation et disait que ça aidait à réfléchir ! Mais réfléchir à quoi ? C'est laid, c'est glauque, inintéressant, ça ne procure aucune émotion, on se raccroche à quoi ? Alors euh : à rien

Mais qui a tué Pamela Rose ?

Un film de Eric Lartigau (2003) avec Kad Merad, Jean-Paul Rouve, Gerard Darmon. Un film qui ne fonctionne jamais et dont on en retiendra que la tronche de Darmon, les moustaches de Rouves, le numéro d'Alain Chabat en chanteur de country, hélas écourté, et les rubans jaunes de la police sur lequel il est écrit " Yellow Scotch of the Police ". Le reste tombe à plat

Tristan

Un film de Philippe Harel (2003) avec Mathilde Seigner, Nicole Garcia. Plutôt bon dans l'ensemble avec une excellente prestation de Mathilde Seigner, l'enquête est complexe et alambiquée ce qui est normal pour un polar, mais sa conclusion est décevante ce qui ne veut pas dire qu'elle soit illogique. On appréciera l'humour un peu décalé qui ponctue le film nous rappelant sans cesse qu'on est au cinéma, pour ceux qui ne l'aurait pas compris. On se souviendra entre autre du commissaire avec son chien, de la psy complètement allumée et assoiffée, et surtout la prestation bluffante de Jean-Jacques Vanier en amoureux transi. Ça n'a rien d'un grand film mais on passe un bon moment !

Love Object

Un film de Robert Parigi (2003). Quand, au début du film on voit apparaitre Rip Torn dans le rôle du boss on se dit que ça ne va pas le faire, d'autant que l'acteur principal est du genre monolithique. L'apparition de la joli Melissa Sagemiller va faire remonter le niveau du casting, et puis il y a Udo Kier aussi dans un petit rôle sympa. Le rythme est lent, très lent avant de s'accélérer trop rapidement à la fin, certaines scènes sont assez bien vues comme l'arrivée de la caisse, ou l'intrusion du concierge. Mais le scénario n'a même pas été relu, ainsi le héros est mis à la porte de son entreprise mais quand il y revient on est content de le revoir "après son congé maladie" Quant à la conclusion elle est malhabile et gratuite mais reste glaçante. Ça n'a rien de grandiose, mais ça peut se regarder

S.W.A.T.

Un film de Clark Johnson (2003) avec Colin Farell, Samuel Jackson, Jeremy Renner. Propagande bien lourdingue pour le GIGN local. Les acteurs sont abominables Samuel Jackson en tête, mais Colin Farrell n'est pas mieux, à la limite Jeremy Renner en crapule s'en sort mieux. Bref on de l'empathie pour personne. La moitié du film ne sert à rien avec l'entraînement de l'équipe et son recrutement débile. Les personnages n'ont aucune psychologie ils sont flics avant tout et 24 h sur 24 ! Le scénario est une accumulation de bêtises, c'est mal filmé, la musique nous agace, il y a cependant deux ou trois scènes d'actions potables

Amours troubles (Gigli)

Un film de Martin Brest (2003) avec Ben Affleck et Jennifer Lopez. Les tireurs sur ambulances s'en sont données à cœur joie pour descendre ce film, on a pourtant vu bien pire ! Mais force est de constater que ce n'est pas bon, trop de longueurs, dialogues interminables, intrigue incompréhensible; prestation transparente de Christopher Walken et catastrophique de Al Pacino, final dans la pire guimauve qu'il puise exister (en plus d'être prévisible dès le début).  Quelques scènes sont réussies (celle chez la mère de Ben Affleck ou celle de la poste) d'autres touchent le fond (celle du bistrot avec les loubards) Beaucoup de casseroles, donc mais cela ne m'a pas empêché de trouver Jennifer Lopez absolument craquante.

Monster

Un film de Patty Jenkins (2003) avec Charlize Theron. Quel plaisir peut-on avoir à regarder un film où toute la promo est basée sur l'enlaidissement de Charlize Théron, qui en plus surjoue de façon éhontée, sa camarade dans le film est incarnée par Christina Ricci très fade dans ce rôle. Le scénario qui nous fait le chantage au vécu n'a rien de passionnant. Alors à défaut de plaisir penchons nous sur le message, et là il faut bien avouer qu'on ne comprend pas, L'histoire aurait pu permettre de se pencher sur le sort des prostituées dont les conditions de travail sont parfois dangereuses, et cela est illustré par le premier meurtre, mais ensuite au lieu de montrer des viols on voit Charlize tuer de sang-froid des clients non violents, alors il est où le message ? PS : La version française est abominable.

Master and Commander : De l'autre côté du monde

Un film de Peter Weir (2003) avec Russel Crowe. Le spectacle est assuré, on ne s'ennuie pas une seconde, la réalisation et la direction d'acteurs sont presque des sans-faute avec un Russel Crowe excellent. On regrettera néanmoins certains clichés, le mec qui s'opère tout seul ça va bien cinq minutes. C'est beau, c'est grandiose, c'est très bien filmé, mais ça mais ne provoque pas l'enthousiasme comme s'il manquait quelque chose, étrange film dont la qualité est incontestable mais qui ne restera pas gravé dans la mémoire..

Bruce tout puissant

Un film de Tom Shadyac (2003) acec Jim Carey, Jennifer Aniston, Morgan Freeman. Tom Shadyac avait choqué pas mal de monde dans "Ace Ventura détective pour chiens et chats" en exprimant sa haine pour les transsexuels. On pouvait donc craindre le pire ici. Effectivement, si le film fonctionne dans sa première partie grâce à l'abattage Jim Carey, le film sombre rapidement dans une espèce de morale chrétienne traditionaliste bien réac et dégoulinant de "bons sentiments" à tel point que ça en devient insupportable.  Sur la forme Carey aide à faire passer la pilule, du moins au début, Freeman est ridicule et Aniston transparente. Les gages sont lourds, et sans humour et la réalisation sans imagination. Bref ça ne va pas du tout.

Out of time

Un film de Carl Franklin (2003) avec Denzel Washington, Eva Mendes. Un thriller de série B au scénario prenant et machivélique qui aurait encore gagné en qualité si la fin n'avait pas été si convenue. Denzel Washington est excellent Quant à ses dames, Eva Mendes est une véritable incitation à la débauche, quant à la belle blackette Sanaa Lathan c'est aussi quelque chose ! Quel dommage cette conclusion médiocre, mais bon on se sera régalé pendant 85 minutes.

Corps à corps

Un film de François Hanss (2003) avec Emmanuel Seigner et Philippe Torreton. Je n'attendais à un peu d'érotisme, et on en a même s'il est hors sujet, mais Emmanuelle Seigner est vraiment une belle femme et pas pudique pour un sou, ceci pour notre plus grand plaisir. Mais ça ne fait pas le film qui très vite bascule dans le glauque au fil d'un scénario mal ficelé et réalisé sans génie. Seigner et Torreton sont excellents mais le gosse est limite tête à claques. Quant aux derniers plans du film le réal se prend tellement au sérieux que c'en est pathétique. Bien décevant tout ça…

Bon voyage

Un film de Jean-Paul Rappeneau (2003) avec Isabelle Adjani, Virginie Ledoyen, Gerard Depardieu. Franchement je ne vois pas ce qu'on peut reprocher à ce film choral réalisé de main de maître, Aucun temps mort, aucune longueur, aucun blabla, l'action est trépidante et la caméra aussi. Le montage est parfait. La mise en scène de certaines scènes est époustouflante, comme la bagarre dans le grand restaurant. Côté distribution on a un sans-faute, on a reproché le jeu d'Adjani alors qu'elle est parfaitement dans son rôle, Ledoyen est bien malgré le sérieux imposé par le rôle, Depardieu est toujours impeccable, quant au peu connu Gregori Derangere, il est parfait. Alors évidement c'est du cinoche, et on a le droit de s'étonner du nombre de rencontres fortuites, mais on est ici plus proche du film d'aventures que d'un film réaliste sur cette période, (on n'est pas chez Melville), il faut donc faire avec et on n'est pas déçu. La musique est bonne… seul petit reproche : on a le droit de trouver le final un peu gnangnan.

Open Range

Un western de Kevin Costner (2003) avec Kevin Costner, Robert Duvall, Anette Bening. Les premièresimages déroutent : nous sommes au XXIe siècle et Peckinpah, Leone et Eastwood sont passés par là ! Alors on ne comprend pas avant d'être très vite happés par l'intensité de cette histoire classique mais maîtrisée de main de maître. La distribution est exceptionnelle avec un Robert Duvall qui n'a jamais été aussi bon, Costner qui assure et une étonnante Annette Bening. Alors bien sûr on peut chipoter : c'est très manichéiste, surtout du côté des méchants, on n'évite pas certains clichés, mais bon, le gunfight final reste un sommet du gens. Ce western se déguste comme une friandise, mais monsieur Costner, pourquoi nous avoir infligé dix minutes de sirop alors que le film était fini ?

Basic

Un film de John McTiernan (2003) avec John Travolta, Connie Nielsen, Samuel Jackson. Incompréhensible sauf peut-être en prenant des notes et encore ce n'est pas sûr. Le scénariste n'a pas dû assimiler cet adage du langage cinématographique qui dit que "Trop de rebondissements tue les rebondissements". Travolta et Jackson cabotinent, Nielsen est transparente, les scènes de violences sont quasi illisibles, bref c'est pas terrible et comme si ça ne suffisait pas on nous inflige le twist final sans doute le plus débile et le plus incohérent (pour ne pas dire le plus malhonnête) de la décennie

Intermission

Un film irlandais de John Crowley (2003) avec Colin Farrell. Un film choral qui fonctionne plutôt bien offrant une galerie de portraits et de situations très diversifiées. Outre Colin Farrell excellent en chien fou, on appréciera la prestation de la très belle Kelly MacDonald, en revanche le flic est assez rébarbatif. Le ton est souvent décalé et on ne sait pas si la fin en forme d'eau de rose est parodique ou pas ? De plus le film semble prendre des positions conservatrices assez étonnantes vu le ton du film, comme la condamnation de l'adultère. Bref, ça n'a rien de génial ni de très subversif, mais ça se regarde sans déplaisir.

Ambiguous  (Aimai)

Un film de Toshiya Ueno (2003). Le pink cinéma semble être une spécialité japonaise, mélangeant sujet sociaux et érotisme et échouant lamentablement sur les deux tableaux, celui-ci ne fait pas exception, l'histoire est racontée et filmée n'importe comment, à la limite du compréhensible, quant à l'érotisme, on a vu tellement mieux. De plus c'est sans humour et prétentieux.

La Fleur du mal

Un film de Claude Chabrol (2003) avec Nathalie Baye, Benoît Magimel, Mélanie Doutey. Tout ça pour ça ! Chabrol nous explique une fois encore que la bourgeoisie derrière sa façade de respectabilité recèle des secrets pas bien beaux. C'est bien possible, mais ça devient rengaine, et comme le sujet n'est pas si passionnant que ça, on fait dans les scènes qui se traînent et qui n'apporte rien du tout à la progression dramatique du récit. Il y a pourtant une scène géniale celle de la visite des HLM, d'un réalisme saisissant même si on peut la consolider comme un digression. Côté acteur, Nathalie Baye est impériale, Mélanie Doutey est mignonne comme un cœur, les autres sont corrects, mais je n'ai pas trouvé le jeu de Suzanne Flon très bon. Tout juste moyen ce film.

La couleur du mensonge

Un film de Robert Benton (2003) avec Nicole Kidman et Anthony Hopkins. Aucun rythme, aucun enjeu, rien, tout est basé sur une simple idée. On sent l'œuvre littéraire derrière, mais l'adaptation cinématographique est ratée, ça se traine, ça digresse, ça dit quand même des choses intéressantes au hasard d'une scène, mais jamais on entre dans le film, Hopkins fait du Hopkins, et Kidman est bien jolie, mais ça ne suffit pas. Malgré le potentiel, le real a échoué à rendre cette histoire intéressante à l'écran et on a surtout envie de ronfler.

La vie de David Gale

Un film de Alan Parker (2003) avec Kate Winslet et Kevin Spacey. Ceux qui crient à l'invraisemblance me font rire puisque ce sont les mêmes qui applaudissent à celles de David Fincher ! Et puis on est au cinéma, il ne s'agit pas de décrire une tranche de vie d'autant qu'ici on serait plutôt dans la fable. Le souci c'est qu'une fable possède toujours sa morale, du moins son message… et qu'il ne sert à rien. Il n'est pour s'en convaincre de lire les cris d'orfraie des partisans de la peine de mort qui ne veulent rien retenir de la démonstration. Sachant cela, le film peut se regarder comme un thriller et il est passionnant, servi par un duo d'acteurs très impliqué et possédant son lot de surprises et de rebondissements. L'autre aspect du film qu'on a tendance à oublier est ce n'est pas là du message mais de la démonstration, c'est la façon dont une simple dénonciation peut briser la vie d'un homme. Un vision qui n'a pas pris une ride à notre triste époque où la présomption d'innocence est bafouée autant aux Etats-Unis qu'en France et où accusation équivaut à culpabilité. Cela ne convaincra que les convaincus, les autres ayant rejeté le film avec des arguments fallacieux.

Les secrétaires

Un film de Yannick Perrin (2003) avec Ovidie, Katsumi, Eva Falk, Delfynn Delage… Une vraie bonne surprise, il y a un vrai scénario, autour du fantasme indémodable de la "secrétaire pas farouche" les principaux acteurs masculins (Sébastien Barriot, Roberto Malone sont amusants et jouent bien la comédie, Et puis côté nanas, on est servi : Ovidie, Katsumi, Eva Falk, Delfynn Delage… excusez du peu ! C'est correctement filmé, décontracté et sans longueur, l'équipe à l'air de bien s'amuser. Voilà qui nous change de l'érotisme morgue et du gonzo

Hulk

Un film de Ang Lee (2003) avec. Jennifer Connelly. J'ai souvent tendance à être indulgent mais je mes demande vraiment quoi sauver de cette bouillie, Dès les premières minutes on sait que le film n'aura aucun rythme et nous imposera longueurs et blablabla, pire le montage est tellement chaotique qu'on peine à suivre la chirologie des événements, un moment on nous montre une commando de policier en tenue de combat en train de cerner la baraque du barbu, au plan suivant il est question d'autre chose et on ne saura jamais l'issue de l'assaut. Les dialogues sont pénibles et les premières apportions d'Hulk sont filmés en mode gadoue, et sont plus ridicules qu'autre chose mais on n'avait pas touché le fond puisqu'un moment le film se transforme en cartoon, mais en mauvais cartoon. Ajoutons à cela qu'Eric Bana a autant de charisme qu'une endive, et que Jennifer Connely se contente de jouer en mode potiche (une jolie potiche), que le scénario est aussi passionnant que l'évolution du CAC40, on aura une idée de l'étendue du désastre.

Daredevil

Un film de Mark Steven Johnson (2003) avec Ben Affleck, Colin Farrell, Jennifer Garner. Une catastrophe ! Que le film ne respecte pas l'œuvre originale (que je ne connais pas) est le cadet de mes soucis, je ne juge que ce que vois à l'écran. Et justement il n'y pas grand-chose à voir. Un scénario qui ne mérite même pas son nom, des effets spéciaux qui piquent les yeux et une direction d'acteurs à la ramasse, mention spéciale à Colin Farell qui fait pitié.

Laisse tes mains sur mes hanches

Un film de Chantal Lauby (2003) avec Chantal Lauby, Claude Perron, Rossy de Palma, Bernard Menez, Alain Chabat, Jean-Hugues Anglade. Le film est peut-être parfois maladroit, mais il a deux atouts majeurs qui se rejoignent, sa sincérité et la présence magique de Chantal Lauby qui a 50 ans déborde de charme, de joie de vivre et de vitalité. Elle est entourée de personnages pittoresques (Rossy De Palma, Bernard Menez…) Ce n'et pas un film comique, mais un comédie romantique parfois drôle, parfois touchante et surtout d'un réalisme rare en ce qui concerne les sentiments ("Est-ce que tu m'aimes ?" demandera-t-elle à son flirt. "Pour l'instant, oui !" Répondra-t-il)

Le Bison (et sa voisine Dorine)

Un film de Isabelle Nanty (2003) avec Isabelle Nanty et Edouard Baer. A la limite c'est amusant 20 minutes, après c'est lourd, ça ne fait pas rire c'est gnangnan et d'une lourdeur pachydermique (le pompon étant la scène de la maternité) .Nanty en fait des tonnes mais il faut se rendre à l'évidence, ce n'est pas une actrice de premier rôle, quant à Baer il surjoue dans le genre lunaire. Les gosses chuchotent des propos inaudibles et finissent par devenir agaçants… Et puis ça rime à quoi la scène de la bénédiction ? La bande sonore n'est pas mal (puisqu'il faut bien sauver quelque chose)

Ripoux 3

Un film de Claude Zidi (2003) avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Lorànt Deutsch, Jean-Luc Bideau, Bernadette Lafont. S'il est indéniable que ce troisième opus est inférieur aux précédents, ce film reste de bonne tenue et ne mérite pas de descente en flamme. Noiret et Lhermitte sont toujours aussi bons, Lorànt Deutsch se débrouille et on appréciera le rôle déjanté de Bernadette Lafont, Et puis il y a le matou, un adorable matou !. La scène du braquage doit évidemment être prise au second degré, pastichant de façon loufoque les standards du genre. Côté négatif, Chloé Flipo apparait comme une erreur de casting d'autant que son rôle est particulièrement mal écrit. Des défauts, mais un film qui se regarde sans ennui.

Les Associés

Un film de Ridley Scott (2003) avec Nicolas Cage, Sam Rockwell, Alison Lohman. Ridley Scott, quand il dispose d'un bon scénario, peut faire des miracles d'autant qu'il a toujours été un excellent directeur d'acteurs, il le prouve ici en permettant à Nicolas Cage de livrer l'une de ses meilleures prestations, Quant à Alison Lohman, c'est très simple, on la dirait habitée par son rôle tellement elle crève l'écran. Le scénario est très malin nous scotchant dans notre fauteuil grâce à une réalisation très rythmés. Et puis ce petit côté amoral est assez jouissif. Quant aux finals (au pluriel) chapeau l'artiste !

Fanfan la Tulipe

Un film de Gérard Krawczyk (2003) avec Vincent Perez, Penélope Cruz, Didier Bourdon, Hélène de Fougerolles, Guillaume Gallienne. Ça commençais plutôt bien avec un Didier Bourdon impeccable. Mais ça se gâte dès qu'apparaît Vincent Perez. Certes le personnage est fanfaron mais encore faut-il avoir le sens la mesure, les duels sont trop longs et réglés tellement n'importe comment qu'on se croirait parfois dans un mauvais kung-fu, le tout étant commenté de tirades trop écrites. Bref pour tout dire, il nous agace. Le reste de la distribution est assez inégal avec une Penélope Cruz craquante et un Guillaume Gallienne très surprenant, mais l'adjudant est mauvais et ne parlons pas du traitre qui comme dans les pires péplums à… une gueule de traitre. Sinon la mise ne scène est correcte, les costumes et les décors aussi, mais Perez gâche véritablement ce film qui ne passionne jamais.

Natural City

Un film de SF sud-coréen de Min Byeong-cheon (2003).Ennuyeux au possible, mettant en scène des personnages inconsistants. Photo qui se veut "style" mais qui n'est que prétentieuse. Réalisation médiocre (c'est quand même dingue de constater que la synchronisions de la version originale est défaillante avec des personnages qui ouvrent ou qui ferment la bouche avec un métro de retard !) Bref au bout d'une heure ne trouvant ni plaisir ni intérêt à cette production, je suis passé à d'autres occupations.

Comment se faire larguer en dix leçons

Un film de Donald Petrie (2003)avec Kate Hudson et Matthew McConaughey.
1) Tout est prévisible.
2) Rien n’est vraiment drôle.
3) Kate Hudson est charmante.
4) McConaughey est énervant.
5) Certaines scènes ne servent à rien (la partie de cartes)

The last Soviet movie

Un film russso-letton de Aleksandrs Petukhovs avec Evgeniya Kryukova. (2003) Un joyeux foutoir volontaire où se mêle la révolution russe, des sangliers, des loups affamés, des miliciens mal identifiés, des ballerines, des cabanes en bois, de grands pères et des arrière-grand-pères (et leurs descendants) une sorcière blonde, et même des femmes à poil. Tout ce mélange et ce récit complétement déstructuré trouvent le moyen d'être jubilatoire.

Dead Bodies

Un film irlandais de Robert Quinn (2003) avec Kelly Reilly. Un petit thriller à petit budget et au scénario retors mais finalement décevant, je suis d'ordinaire sensible à l'humour noir et à l'humour british, mais là j'avoue que ça n'a pas fonctionné, sinon Kelly Reilly est toujours aussi belle. Ah oui, j'ai bien aimé le petit lézard (qui d'ailleurs n'est pas un lézard mais un dragon barbu)

Un crime passionnel 

Un téléfilm de Charles Wilkinson (2003) d'après un roman de Mary Higgins Clark avec Cynthia Gibb et Alexandra Kamp-Groeneveld.. Une enquête assez passionnante et plutôt bien décrite (malgré une facilité scénaristique assez lourde) une bonne ambiance et comme souvent dans cette série la présence de très jolies femmes , Cynthia Gibb bien sûr qui crève l'écran mais aussi Alexandra Kamp-Groeneveld (une vraie bombe) Il est vraiment dommage que la conclusion capillotracté soit si décevante.

Avant de te dire adieu

Un téléfilm de Michael Storey d'après Mary Huggins Clark (2003) avec Sean Young, Ursula Karven,  Claudette Mink, Le bouquin fait 440 pages ce qui correspond en gros à 7 heures de lecture. Il y a donc deux façons d'adapter ça, soit on "ramasse" en s'en tenant à l'essentiel, soit on essaie de tout dire… et c'est ce que tente le réalisateur tombant ainsi dans tous les écueils, l'histoire devient rapidement incompréhensible impliquant trop de protagonistes mal définis. On a des ellipses à gogo laissant croire qu'on a tricoté le film en laissant de trous. Comme d'habitude dans cette série le casting féminin est brillant (Sean Young, Ursula Karven, Claudette Mink).  Sauf que la belle Sean Young est particulièrement mal dirigée. Quant au casting masculin… au secours…

Warnings

Un téléfilm américain de Christian McIntire (2003) avec Billy Zane, Michelle Borth. C'est un téléfilm de série B télévisée et c'est en tant que tel qu'il convient de le juger. Ça se regarde sans déplaisir et sans ennui, ce n'est déjà pas si mal. De plus le film casse les codes des survivais en rendant impossible l'ordre des victimes, en créant des tensions entre les participants et même en y incluant un doigt d'érotisme. Les aliens ne se contentent pas d'être méchants, ils sont affreux, mais après tout c'est quoi un alien réaliste ? Et ils sont à poil, ce sont des aliens naturiste. C'est loin d'être le film du siècle, c'en est même très loin mais c'est tout à fait regardable… et puis Michelle Borth est si jolie !

En sursis

Un film de Andrzej Bartkowiak (2003) avec Jet Li, Gabrielle Union. Ça commandait plutôt mal avec un casse incroyablement mal écrit. Ensuite le scénario n'est que prétexte à la recette des film d'actions tonitruants, course automobile vues et revues + bagarres qui s'éternisent sans qu'on ait besoin de distribuer des pansements. Il y a bien quelques cascades qui se veulent originales, mais a vrai dire on s'en fiche pas mal. C'est donc "no tension, no suspenses, no empathie". On essayera de ne pas tomber de sa chaise avec la scène du tank qui arrive dans un hangar en tirant à tout va mais sans tuer personne, ou de cette vente aux enchères d'un grotesque absolu. On n'épiloguera pas sur la distribution, tout ce petit monde joue plutôt mal, et Jet Li reste aussi expressif qu'un goujon. Bref tout cela ne vaut pas un clou, tout juste pourrait-ton sauver le sourire de Gabrielle Union qui nous fait un striptease sans nous montrer l'ombre d'un téton. Car c'est bien connu dans un film d'action mieux vaut la baston que le téton !

Le temps du loup

Un film de Michael Haneke (2003) avec Isabelle Huppert, Béatrice Dalle, Patrice Chéreau. J'ai horreur que le cinéma prétende m'infantiliser. Or c'est exactement ce que fait son film. Aux critiques sur la noirceur de l'image et l'absence de gestion de la lumière, l'auteur répond que c'est volontaire et que c'est pour montrer la noirceur de l'humanité, oubliant par là que le cinéma est un spectacle (même et y compris quand le sujet est grave) Transposons le raisonnement de Haneke dans le domaine de la gastronomie. Vous vous rendez dans un restau et le serveur va vous dire, "aujourd'hui on va vous servir des plats dégueulasses, mais c'est exprès, c'est pour montrer la noirceur du monde, bon appétit !" Sinon tout cela est vain, la direction d'acteur est approximative, les dialogues sont tantôts trop écrit tantôt incompréhensibles. Les scènes s'enchainent avec parfois une logique qui nous échappe et le film se termine par un long traveling en train histoire de faire genre. Alors que sauver de ce film qui veut péter plus haut que son cul ? Pas grand-chose mais je rajoute un point parce que j'aime bien Isabelle Huppert

Nouvelle adresse, nouvelle vie

Un film danois de Morten Arnfred (2003) avec Birthe Neumann. Une grande bourgeoise en instance de divorce se retrouve dans une cité pavillonnaire et doit affronter les problèmes de voisinage. Un tel scénario aurait pu donner n'importe quoi, mais ici nous avons droit à un film léger, surprenant, attachant et intelligent. Il faut dire que la classe de Birthe Neumann y est pour beaucoup dans cette réussite (en revanche Ditte Gråbøl, quelle purge !) On a un peu peur à la fin de tomber chez les bisounours, mais le film sait heureusement éviter ce piège.

Miffo

Un film suédois de Daniel Lind Lagerlöf (2003) avec Jonas Karlsson et Livia Millhagen. Sur le papier c'est une love story complétement prévisible et ce dès le premier quart d'heure. Alors à quoi bon continuer ? Parce que nous avons un jeu d'acteur exceptionnel qui force l'admiration. Jonas Karlsson, sorte de Ryan Gosling suédois joue étonnamment juste sans jamais forcer le trait. Quant à Livia Millhagen elle éclaire le film de sa beauté, de son sourire espiègle et de son talent (d'autant que le rôle était difficile) Bine sûr on n'évite pas quelques clichés, disons qu'étant donné le thème ils étaient inévitables, mais il sont convenablement traités. Une belle surprise.

 

 

 

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