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Page mise à jour le 25/11/2024 |
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Séries
En plein vol
Un film de F. Gary Gray (2024) avec Gugu Mbatha-Raw Jean Reno. D'ordinaire F. Gary Gray n'est pas mauvais mais sur ce coup il s'est planté. Déjà il faut une heure pour que ça commence une heure pour nous abreuver de détails "techniques" et autres dont on se contrefout, vient ensuite l'action et là ça devient n'importe quoi, on a zéro suspense, zéro tension, zéro empathie, ça devient gavant, on a hâte que ça finisse. L'acting est très moyen allant jusqu'à la catastrophe (Jean Reno). Seule maigre consolation le sourire de Gugu Mbatha-Raw !
Mea Culpa
Un film de Tyler Perry (2024) avec Kelly Rowland :Un film qui aurait pu être très bien d'autant qu'il est, interprété par la belle Kelly Rowland. Mais l'affaire traine en longueur et tourne en rond, le format de 120 minutes ne se justifiant pas . Et puis ces dernières 20 minutes sont tellement abracadabrantes qu'on y croit plus. Dommage
Tue-moi si tu l'oses
Un film polonais de Filip Zylber (2024) avec Weronika Ksiazkiewicz, Agnieszka Wiedlocha. L'histoire se suit sans déplaisir pendant la première moitié du film, puis plus on avance plus on a l'impression que les auteurs peinent à redynamiser leur histoire qui se met à tourner en rond. Pire là où il aurait fallu du civisme, du vachard, on nous la joue à l'eau de rose. En fait on dirait que les auteurs ont tout fait pour rendre le film 'familial' (les vacheries n'aboutissent jamais, on s'enveloppe dans des couvertures afin de ne pas dévoiler le moindre bout de seins et l'amour est le plus fort…Le casting féminin sauve un peu la mise avec la très belle Weronika Ksiazkiewicz et l'étonnante Agnieszka Wiedlocha
Spaceman
Un film de Johan Renck (2024) avec Adam Sandler. Adulateurs de la lenteur et amateurs de branlettes intellectuelles vont jubiler ! Attention, le film se veut sérieux, c'est sans doute pour cela qu'on aperçoit dès les premières minutes un ballon d'eau chaude dans le fatras du vaisseau spatial, c'est sans doute pour cela qu'on invente un procédé de conversation instantané ente la Terre et le vaisseau qui se trouve à 600 millions de km de là (ce qui constitue une hérésie scientifique). Bref on nous raconte que Sandler a des problèmes conjugaux (passionnant), Mais heureusement une créature caoutchouteuse grotesque entrée dans le vaisseau on ne sait comment, qui sait tout (mais pas complétement) va échanger avec lui. Et ça se termine sur une envolé métaphysique complétement à côté de la plaque sur le sens de la vie, la création et d'autres choses encore. Le rythme est lent, ce qui n'est pas en soi un défaut si cette lenteur est compensée par autre chose (des dialogues intéressant, des images surprenantes...) mais il n'y a rien de tout ça dans de film, quand à Sandler il n'est pas mauvais, mais pas de quoi sauter au plafond non plus. Bref voilà un film qui veut péter plus haut que le cul alors qu'on sait bien que ce n'est pas possible.
La Demoiselle et le Dragon
Un film de Juan Carlos Fresnadillo (2024) avec Millie Bobby Brown, Angela Bassett, Robin Wright. Entre ceux qui croient avoir trouvé la perle magique du cinéma contemporain et le flot de haine déversé par les chasseurs d'invraisemblances, les traceurs de fonds verts, las anti Netflix militants et les abonnées de la mauvaise foi, il faut sans doute raison garder et faire la part des choses. Déjà, il s'agit d'un conte de fée ce qui balaie toutes les critiques relevant de la vraisemblance. Millie Bobby Brown qui tient le film pratiquement sur ses seules épaules s'en sort remarquablement bien. Le reste de la distribution est ici purement figuratif, même si on peut se moquer gentiment du côté woke (on a connu tellement pire, n'est-ce pas Kenteh Branagh ?) Les images extérieures sont magnifiques, mais le passage dans la grotte malgré quelques bonnes trouvailles est beaucoup trop long. La réalisation n'a rien d'honteuse et si le scénario est simpliste rappelons qu'on est dans le conte de fée. Zimmer et sa musiquette est plutôt discret ce qui est une bonne chose. Allons, retrouvons les yeux de l'enfance, ce n'est pas si mal
Le Cœur au vol
Un film turc de Recai Karagöz (2024) avec Esra Bilgiç et Birkan Sokullu. Une histoire à la fois inintéressante et débile. Certes Esra Bilgiç est une très belle femme qui porte très bien la toilette mais ça ne suffit pas à faire un film d'autant que son partenaire Birkan Sokullu se contente de nous gratifier pendant tout le film d'un sourire niais de mannequin de prêt à porter, au lieu de jouer la comédie. Fuyez, braves gens, il y a tant de jolies choses à voir ou a revoir plutôt que de s'infliger cette stupidité.
24 heures avec Gaspar
Un film indonésien de Yosep Anggi Noen (2024). Mais où Netflix a-t-il été cherché cette chose qui s'ouvre avec des images d'une laideur et d'un désintérêt abyssal, entrecoupé de flashback sirupeux. Quand à l'acteur principal, ce n'est pas de sa faute au pauvre homme, mais il a physique a faire fuir une armée de zombies. J'ai donc arrêté le massacre au bout de 30 minutes cette vision ne m'apportant strictement rien du tout
Badland Hunters
Un film sud-coréen de Heo Myung-Haeng (2024) avec Ma Dong-Seok et Roh Jeong-Eui. Que ce soit une série B ou une série Z, constitue le cadet de mes soucis, seul le résultat compte, Et ce résultat c'est qu'on reste scotché devant l'écran pendant toute la durée du film ! Certes l'histoire est simple, et même prévisible, mais ça ne gêne pas. Voir Ma Dong-Seok dégommer ses adversaires avec une désinvolture dingue est un plaisir coupable parfaitement assumé. Et le réal ne censure rien, ça saigne, ça dégouline, et les victimes collatérales en prennent plein la poire. Le méchant est très réussi, il y avait longtemps qu'on n'avait pas vu un savant fou aussi timbré et puis il y a Roh Jeong-toit qui nous charme de sa beauté. Un excellent moment de cinéma bis on va dire !
The Abyss
Un film suédois de Richard Holm (2024) avec Tuva Novotny. Mais quelle mouche a piqué le scénariste pour qui saupoudre un film catastrophe avec des problèmes familiaux dont on se contrefout. Si l'on met de côté cette aberration, le film possède quelques qualités, d'abord la présence de Tuva Novotny, impériale dans son rôle, ensuite le fim nous offre trois séquences d'action, les deux premières sont plutôt réussies, la troisième qui est l'avant dernière séquence du film est trop maladroite pour être apprécié. En conclusion la note ne sera que moyenne. PS : Il y a au milieu du film un passage musical a la limite du supportable
Nicky Larson
Un film japonais de Yuichi Sato (2024). Je suppose que c'est un film réservé aux fans du manga. Ne l'étant pas, je n'ai trouvé ni intérêt ni plaisir à cette histoire ennuyeuse que j'ai lâché au bout d'une heure, ayant mieux à faire. ·
Unfrosted : L'Épopée de la Pop-Tart
Un film de Jerry Seinfeld (2024) avec Jerry Seinfeld, Melissa McCarthy, Hugh Grant, Jim Gaffigan. Le sujet est original, mais j'ai trouvé le traitement très décevant. Certes il y a des moment de pure folie notamment avec les mascottes ou les interventions délirantes de John Kennedy (joué par Bill Burr) ou de Nikita Khrouchtchev (joué par Dean Norris), mais beaucoup trop de gags tombent à plat malgré l'abatage de Jerry Seinfeld et de Melissa McCarthy ce qui fait qu'on est souvent proche de l'ennui
Shaitaan
Un film indien de Vikas Bahl (2024) avec Janki Bodiwala et Madhavan. Oh, que ça commençait mal ! Imaginez 20 minutes de nunucheries à la limite du supportable et avec un sale gosse en plus ! A ce point que l'envie de laisser tomber l'affaire devient pressante. Et puis soudain tout cela devient intrigant, et même de plus en plus intrigant, et le film va alors se lancer en mode angoisse avec des moments de violence très bien gérés, et ceci jusqu'au happening satanique final d'une beauté morbide à couper le souffle. Et on oubliera la scène finale qui ne sert à rien (un caprice de producteur sans doute) Globalement nous avons là un excellent film ou se mêle le fantastique, le surnaturel et l'angoisse. Et qu'on ne vienne pas nous dire que le scénario est tordu, c'est du fantastique et c'est du cinéma, que diable (c'est le cas de le dire). La direction d'acteurs est un véritable sans faute avec une Janki Bodiwala complétement habitée par son rôle et un Madhavan tellement diabolique que personne n'oserait le prendre en stop . Une excellente surprise !
Code 8: Part II
Un film de Jeff Chan (2024) . Que dire sinon que c'est inintéressant au possible, nous avons un scénario mal écrit, une photographie assez laide, des personnages sans charisme pour lesquels on éprouve aucune empathie et paradoxalement le film est à la fois violent et mou. Sinon les chiens robots sont rigolos
Atlas
Un film de SF Brad Peyton (2024) avec Jennifer Lopez. Une bouillie numérique d'une absolue laideur dans laquelle toute tension est absente, saupoudré de réflexion sur le sens de la vie (parce que l'âme des robots n'est-ce pas...) et de réminiscences pseudo freudienne. Ah, on pourrait conseiller au deux scénaristes (ou il se sont mis à deux pour nous pondre ça) d'ouvrir une fois dans leur vie un ouvrage d'astronomie, ils apprendraient que pour qu'un signal nous parvienne de la galaxie d'Andromède il faut 2,5 millions d'années... dans le film c'est instantané.! Certes le cinéma a tous les droits sauf celui d'étaler la médiocrité de ses auteurs.
Les Couleurs du mal : Rouge
Un film polonais de Adrian Panek (2024) avec Zofia Jastrzebska, Jakub Gierszal, Maja Ostaszewska. Un polar polonais de très haute volée, avec des personnages très complexes, d'autres carrément glauques. Et puis le film est malin, on croit un moment le film terminé, or il reste 20 minutes et la véritable version de l'histoire nous est alors relevé. A ce propos et c'est sans doute la seule faiblesse du film, le flash-back révélateur apparaît un peu comme un cheveu sur la soupe. En ce qui concerne l'interprétation, Jakub Gierszalnous campe un procureur pugnace mais qui sait rester sobre et efficace, Maja Ostaszewska est très bien en belle mature combative, et Przemyslaw Bluszcz en horrible méchant. Aucun temps mort, le film nous tient en haleine pendant deux heures. Du très bon polar !
Sous la Seine
Un film de Xavier Gens (2024) avec Bérénice Bejo, Anne Marivin. La critique de presse n'a pas aimé, c'est son droit, mais encore faudrait-il que les raisons qu'elle a de se pincer le nez en parlant du film tiennent la route. Alors, ce n'est pas le Dents de la Mer ! Ben non ce n'est pas les Dents de la Mer, c'est sous la Seine... c'est grave docteur ? Le film ne serait pas réaliste. Alors là c'est la meilleure ! Depuis quand faudrait-il qu'un film fantastique soit réaliste ? Quant aux accusations de mauvais jeu de la part des acteurs on touche la mauvaise foi. Non le film est cohérent, intelligent, ainsi il dénonce les excès et la dangerosité des Greta Thunberg band.(sans pour autant nier la réalité écologique). La parodie de la maire de Paris est également délicieusement féroce. Le gore est distribué avec parcimonie ce qui permet de créer de la tension, Il atteint son somment dans la scène de la rivière souterraine, véritable festivale de sang et d'horreur. Et puis cette fin qu'on attendait pas (du moins pas de cette façon), fallait le faire. Ce n'est pas parfait non plus mais les rares maladresses n'entachent pas la qualité de l'œuvre. N'en déplaise aux esprits chagrins, j'ai passé deux heures très agréables et je me suis régalé.
Bionic
Un film brésilien de Afonso Poyart (2024) avec Jessic Cores. Un fouillis narratif assez indigeste dans lequel brille une magnifique séquence de compétition de saut en longueur. Le beauté des actrices féminines et la bande son (C'est du Turendot de Puccini, quand même) comptent parmi les point positif du film, mais sinon. les auteurs n'ont rien fait pour nous intéresser à cette sombre histoire qui était pourtant potentiellement prometteuse...
Reposer en paix
Un film argentin de Sebastián Borensztein (2024) avec Joaquín Furriel, Griselda Siciliani, Lali Gonzalez. Que le thème ait déjà été traité est le cadet de mes soucis, puisque le cinéma n'est que variation. Il faut d'abord souligner l'excellence de l'interprétation Joaquín Furriel crève l'écran de son talent et la belle Griselda Siciliani nous fait elle aussi une prestation remarquable. Tout cela est fort bien mené jusqu'à la toute dernière partie où on se rend compte qu'il y a un énorme trou dans le scénario (ça méritait quand même quelques minutes d'explications, non ?) Puis arrive la fin, bâclée, alors que les possibilités étaient immenses.
Riposte
Un film de Mouly Surya (2024) avec Jessica Alba. C'est effroyablement mal raconté, la réalisatrice ne faisant aucun effort pour nous intéresser à cette sombre histoire dont on finit par se désintéresser totalement. Reste Jessica Alba en improbable badasse et dont le charme nous empêche de nous sauver en courant.
A trop jouer
Un film allemand de Marco Petry (2024) avec Janina Uhse, Anna Maria Mühe, Dennis Mojen. Comme je le dis souvent, un film qui se regarde sans ennui ne saurait être mauvais, d'autant que l'affaire est magistralement interprétée, la vedette revenant à la très belle Janina Uhse, mais Dennis Mojen et Anna Maria Mühe, sont également très bons. L'histoire combine le thème de l'emmerdeur et celui de l'incruste en y ajoutant une bonne dose de farfelu et c'est grosso modo assez bien maîtrisé, on regrettera juste la partie de ping-pong, trop longue et quelques niaiseries vers la fin, mais globalement on passe un bon moment.
Le Flic de Beverly Hills - Axel F
Un film de Mark Molloy (2024) avec Eddie Murphy, Kevin Bacon.. Ce n'est pas du cinéma, c'est un fan service de 120 minutes ! Pour qu'un film soit réussi il faut, c'est quand même la moindre des choses, avoir une histoire intéressante. Ici elle est où ? On nous gave cette relation père fille dont tout le monde connait l'issue, quant au reste, on applique la recette : course de bagnole, blabla et tentative d'humour. J'ai lâché le film deux fois pour faire autre chose tellement j'ai trouvé ça passionnant. A sauver la musique très enjouée et le short rouge d'une figurant avec l'inscription "Il like is Hot"
Evanouis dans la nuit
Un film italien de Renato De Maria (2024) On ne le dira jamais assez un bon film se doit d'avoir un bon scénario. Ici ça commençait très bien avec un bon suspense, des situations imprévues et une bonne interprétation de Riccardo Scamarcio. Puis au bout d'un heure tout cela se barre en kouilles pour tomber dans l'absurdité la plus totale.
Maharaj - L'Ordre menacé
Un film indien de Siddartha P. Malhotra (2024) avec Shalini Pandey, Sharvari Wagh. Il y a de quoi être perplexe devant ce film au scénario prévisible (du moins dans ses grandes lignes) Si l'on peut retenir et louer quelques effets de mise en scène et une chorégraphie assez fabuleuse, si on ne peut que louer le charme et la beauté des deux principales interprètes féminines, Shalini Pandey et Sharvari Wagh, il n'en reste pas moins que le scénario est empreint d'une naïveté assez désarmante (un peu à la façon des film de propagande) Alors d'accord c'est une histoire vraie, mais fallait-il pour la raconter forcer le trait à ce point ? Déplorons aussi le rôle du Maharaj qui ne joue qu'avec trois expressions faciales. Quant au procès final, nous seulement c'est sans surprise mais c'est verbeux et raté.
Non négociable
Un film mexicain de Juan Taratuto (2024) En voilà un film de prise d'otages qui est mal foutu ! Si la réalisation est correcte et le jeu d'acteur convenable, le problème est du côté de la narration, facilités de scénario, déficits d'explication et ellipses malencontreuses finissent par nous perdre; et ne parlons pas des absurdités ni de la conclusion complétement lunaire (pour ne pas dire démagogique) !
Les Dessous de la famille
Un film de Richard LaGravenese (2024) avec Joey King, Zac Efron, Nicole Kidman, Kathy Bates. Une comédie romantique peu intéressante et prévisible. Vous me direz certains réalisateurs sont capables de transcender un scénario minimaliste mais c'est loin d'être le cas ici. Il faut quand même parler de l'interprétation, Nicole Kidman qui frise la soixantaine n'est pas si mal que ça, mais la grosse surprise c'est la présence de Joey King qui se livre à un véritable abattage assez jouissif, elle est vraiment le point fort de ce film. A contrario, Zac Efron est transparent et il faut se farcir Kathy Bates et sa suffisance habituelle. Bref sans être une catastrophe, c'est tout de même pas bien terrible.
The Union
Un film de Julian Farino (2024) avec Mark Wahlberg, Halle Berry. Ah ! Attention voilà qu'on nous invente une je ne sais combientienne nouvelle organisation ultra secrété pour sauver le monde des méchants. (on avait déj l'IMF mais ils devaient être occupés ailleurs) Alors ça fonctionne un peu comme les "Missions impossibles" scénario à la limite du compréhensible (mais il faut bien un fil rouge) qui ne sert de prétexte qu'à des scènes d'action (correctement réalisées mais qui d'aucune façon ne rendent le récit intéressant). Déjà il faut se farci vingt minutes de scènes d'entraînement qui ne servent à rien, et puis où est le suspense ? Où est la tension ? Les retournement de situations virent au ridicule et on a connu Wahlberg mieux inspiré. Reste Halle Berry et son sourire enjôleur, mais ça ne sauve pas le film de la médiocrité
Nice Girls
Un film de Noémie Saglio (2024) avec Alice Taglioni, Stéfi Celma, Baptiste Lecaplain, Katrina Durden. Comme je le dis souvent un film que l'on regarde jusqu'au bout sans ennui ne saurait être nul. Et rien ne justifie le torrent d'immondices posté ça et là par ceux qui se font plaisir tous seuls en en crachant sur le film ! Alors qu'en est-il ? Ce n'est pas nul, mais c'est mauvais (ce qui est complétement différent) Que le scénario soit n'importe quoi n'a aucune importance, c'est une comédie. Mais c'est dans les détails que ça pêche ! Ainsi le rôle confié à Baptiste Lecaplain devient vite agaçant et que dire de ces deux flics ripoux mauvais comme cochons. Les gags et les vannes nous laissent de marbre. Mais surtout il y a le sous-texte : que la réalisatrice fasse sienne le mythe écolo du remplacement des énergies fossiles passe encore, mais cette floppé de "on ne doit plus dire ceci, on n e doit plus dire cela"(attention pour la police de la pensée) est insupportable ! Sinon contrairement à ce qu'on écrit d'aucun Alice Taglioni s'en sort très bien et Stéfi Celma et Katrina Durden ne déméritent pas.
Dangereux Privilèges
Un fim mexicain de Humberto Hinojosa Ozcariz (2024) avec Ana Wills. Une véritable catastrophe ! C'est véritablement mal raconté et surtout monté avec des moufles, certaines séquences ne se terminent pas, d'autres sont incompréhensibles, la seule scène véritablement cinématographie etant celle de l'extorsion. L'histoire du moins ce que l'on tente d'en comprendre est inintéressante, les rapports entre les protagonistes sont confus. De plus l'un des personnages principaux a une véritable tête à claques et ne parlons pas de la conclusion complétement hermétique. Bref un produit raté ! Notons tout de même les rares apparitions de la belle colombienne Ana Wills, on se console comme on peut !
The Deliverance
Un film de Lee Daniels (2024) avec Andra Day, Glenn Close. Il n’est pas interdit de réaliser une énième variation sur le thème de l’exorciste, encore faut-il que ça nous apporte quelque chose de nouveau, que ça puisse nous surprendre.... Ici qu’en est-il ? L’exposition est inutilement longue est peu intéressante, et quand l’action commence, ce n’est qu’empilement de clichés (on nous refait même le coup du possédé qui se balade au plafond) Soulignons quand même l’excellente prestation de Andra Day et le rôle difficile (mais limite malaisant) de Glenn Close.
Sœurs de fortune
Un film argentin de Fabiana Tiscornia (2024) avec Sofía Morandi et Lorena Vega Une bonne idée de base dont on peut sans doute regretté qu’elle soit gauchement exploité, d’autant que la fin fait un peu cucul. Mais le jeu convaincant des ravissantes et sympathiques Sofía Morandi et Lorena Vega force le respect et nous fait aimer ce film malgré ses défauts et insuffisances.
Rebel Ridge
Un film de Jeremy Saulnier (2024) Oh que ça commençait bien avec cette scène d'ouverture et ses flics ripoux. On se dit que si tout le film est à cette sauce, on va se régaler. Mais on déchante vite, le récit se complexifie tellement qu'on arrive plus à suivre. On a droit à des facilités de scenario qui nous tombent du ciel (à l'instar de cette stagiaire providentielle, mais il y en a d'autres) Il faut faire avec des ellipses qui n'ont rien d'évidentes. L'interprétation n'a rien d'exceptionnelle et l'empathie ne fonctionne jamais. On a droit à quelques beaux poncifs des films d'actions On ne comprend pas trop les décisions des uns et des autres, bref on patauge et on s'ennuie.
Uglies
Un film de McG (2024). Avec Joey King. Déjà le concept de départ est débile, mais un bon réalisateur et un bon scénario peuvent toujours transcender un mauvais sujet. Sauf qu'ici c'est loin d'être le cas. Ce film est lamentable dans tous les compartiments. L'acting est pitoyable à l'exception notable de Joey King qui très pro, mais les autres... au secours ! Les décors à base de maquettes numériques ne sont pas si mal sauf que les incrustations sont déficientes et ne parlons pas du scénario niveau club des 5. A fuir (et à grandes enjambés)
Secteur 36
Un film indien de Aditya Nimbalkar (2024). J'aime bien les films indiens souvent originaux de par leurs thèmes et dans lesquels jouent de très jolies femmes. Pas de grand rôles féminin dans ce film qui est bien bancal et qui en fait se décompose en deux parties, le début part dans tous les sens et se caractérise par une intense confusion. Arrive la seconde parie où l'on interroge le présumé coupable, un interrogatoire surréaliste de par la personnalité allumé du suspect et de ses propos, c'est assez long mais c'est ce qui permet au film d'obtenir de justesse la moyenne.
Bandida
Un film brésilien de João Wainer (2024) avec Maria Bomani. C'est quoi cette image dégueulasse, ça été filmé avec le vieux camescope de tonton Arsène ou quoi ? Sinon, nous avons une histoire peu intéressante... Elle aurait pu, mais elle est très mal racontée enchainant des scènes sans grand soucis de la cohérence narrative. Même en le regardant comme un documentaire sur les favelas, ça ne fonctionne pas.
Haseen Dillruba : Beauté envoûtante 2
Un film indien de Jayprad Desai (2024) avec Tapsee Pannu. La malédiction des suites a encore frappée. Déjà il n'était pas évident de réaliser une suite après les évènements de l'excellent premier opus, mais en plus on remplace un réalisateur plutôt doué par un autre qui ne l'est pas. Alors qu'avons-nous ? Pendant plus d'une heure ce n'est que confusion et désintérêt. Et quand on perçoit enfin quelque chose d'intéressant c'est pour tomber dans le grand n'importe quoi. Même le charme de Tapsee Pannu n'opère plus, c'est dire comme c'est mauvais.
Trouble
Un film suédois de Jon Holmberg (2024) Vendu comme une comédie policière, je n'ai pas vu où il fallait rire. Quand à l'aspect thriller le moins qu'on puisse dire c'est que l'écriture est maladroite jusqu'à l'incohérence s'encombrant de passages absurdes, genre le mec qui s'évade de prison mais qui y revient ! Coté casting on se croirait dans un péplum où l'on devine les méchants et les traitres rien qu'à leur sales tronches. Malgré tous ses défauts, la surprise c'est que ça se regarde sans ennui. Bizarre, non ?
Jeu intérieur
Un film de Greg Jardin (2024). Le concept est intrinsèquement casse-gueule, mais une narration bien maîtrisée aurait pu en faire quelque chose. C'est loin d'être le cas ici. L'une des règles de narration fondamentale dans un récit choral est de faire en sorte que les protagonistes soient distingués les uns des autres, il faut donc éviter de les présenter tous à la fois, sinon déjà on s'y perd et surtout l'empathie ne peut pas fonctionner. Or ici les auteurs tombent en plein dans ce travers, ce qui rend le récit lointain et donc inintéressant. Mais voilà qu'en plus ces gens changent de corps, et qu'on ne sait plus qui est qui ? (ni qui baise qui ?) et on est largué (à moins de prendre des notes, ou de revoir le film plusieurs fois en faisant des pauses, actions que je me refuse absolument d'accomplir).Et ça blablate, et ça blablate.... De plus le dénommé Forbes a une tête à claques assez crispante.. Que sauver de ce fatras prétentieux ? Une jolie bande sonore, quelques beaux sourires féminins... Pas assez pour sauver le film !
A sa place
Un film chilien de Maite Alberdi (2024) avec Elisa Zulueta. C n'est vraiment pas terrible, l'intrigue, si on peut appeler ça une intrigue est minimaliste et la réalisation paresseuse s'encombrant notamment de champ contre-champs qui n'avancent pas à grand-chose. Ajoutons que certains éléments sont incompréhensibles (il est par exemple question plusieurs fois d'une cireuse...) Bref on finit par s'ennuyer ferme, mais le film possède néanmoins un atout en la présence de Elisa Zulueta qui éclaire ce film de sa beauté, de sa douceur et son talent et qui évite au film de sombrer complétement dans la médiocrité.
Braquage
Un film polonais de Michal Gazda (2024) avec Olaf Lubaszenko, Wiktoria Gorodecka. Que voici un excellent polar ! Certes le postulat de départ à de quoi intriguer ! Aller chercher un ancien membre de la police secrète de l'ère communiste au passé chargé pour résoudre une affaire de casse sanglant... Comme si la police n'était pas capable de se débrouiller... Mais cela ne fait que refléter les démons hantant encore la société polonaise. Dans ce cas on recherche l'efficacité à tout prix quel qu'en soit le protagoniste. Cela veut dire aussi qu'on évite tout manichéisme, personne n'est tout noir dans cette affaire, même le pire salaud à l'instar du tueur possède une part (une petite part) d'humanité. L'enquête est rigoureuse, Olaf Lubaszenko adoptant une attitude débonnaire (sauf quand le naturel reprend un instant le dessus) Son assistante la belle Wiktoria Gorodecka illumine le film de sa beauté. Quant aux méchants ils sont rigoureusement bien écrits. On ne s'ennuie pas, la réalisation est sans esbrouffe (à quoi cela aurait-il servi ?) Un bon polar qui fait bien la pige à pas mal de bourineries hollywoodiennes.
L'Ombre rebelle
Un film indonésien de Timo Tjahjanto (2024) avec Aurora Ribero. Ce film enfile tout les poncifs du genre, mais cela mérite quelques mots. On a d'abord droit à ces méchants qui au lieu d'attaquer groupés le font un par un (et se font dégommer un par un) Réfléchissons un peu, si 'ils avaient attaqués groupés, l'issue aurait été fatale pour l'héroïne et il n'y aurait pas eu de film. Donc on n'est pas dans la vraie vie mais dans monde parallèle où les méchants sont vraiment cons. Il y en a d'autres du même acabit; pourquoi combattre à l'arme blanche alors qu'on a des armes à feu ? Pourquoi des tireurs ratent leur cible à 5 mètres ?.Tous ces poncifs pourrait être transcendés, après tout on est au cinéma et il y a un effort en ce sens au début avant de tomber dans le répétitif, voire dans l'ennui. Plus grave est la narration, carrément bordélique où l'on ouvre des arcs narratifs sans en connaitre la conclusion, tandis que d'autres s'ouvrent comme des cheveux sur la soupe venant de nulle part.. Quant au suspense il n'existe pas, on sait très bien que l'héroïne badasse s'en sortira ! Le film privilégie l'action, se permettant des privautés esthétiques comme cette photographie sombre dont on se demande l'utilité. Et puis pourquoi prolonger ad nauseum ces scènes de combat (sans doute parce qu'on a rien d'autre à dire). Ce n'est pas nui, ça se regarde, mais qu'est-ce que ça peut être bourrin !
L'homme qui aimait les soucoupes volantes
Un film argentin de Diego Lerman (2024) avec Leonardo Sbaraglia, Mónica Ayos. On ne comprend pas bien les intentions de l'auteur, parce que si c'est pour nous montrer que les médias nous manipulent, la démonstration est lourde. Si c'est pour se moquer des délires ufologiques, non seulement ça ne va pas assez loin, mais le propos est contredit par la dernière séquence. Alors que retenir ? Même pas la prestation de Leonardo Sbaraglia constamment dans le surjeu. Moi aussi j'ai aimé les soucoupes volantes, mais depuis j'ai grandi !
Outside
Un film philippin de Carlo Ledesma (2024) Ça ne rigole pas, l'ambiance est très noire (c'est le moins que l'on puisse dire) . Le parti pris du réalisateurs n'est pas de faire un film de zombies, mais de nous narrer la lente décomposition d'une famille de survivants au milieu d'un apocalypse zombie. Alors certes le film a un gros défaut, c'est qu'il s'étale sur 2 h 20 prolongeant plus qu'il n'en faudrait les conflits familiaux, mais on peut faire avec d'autant que la dernière partie va s'avérer glaçante et très réussie. Quant aux zombies, ils sont bien là (bien obligés) et les auteurs ne les ont pas négligés, ils sont très bien décrits. On louera l'interprétation du couple vedette qui nous fait un véritable sans faute. Un peu long quand même mais ça vaut le coup de s'accrocher !
Loups-garous
Un film de François Uzan (2024) avec Franck Dubosc, Suzanne Clément, Jean Reno. Netflix nous dit que c'est un film pour toute la famille, c'est sans doute pour cela qu'il est question de couilles d'écureuil et de croutes sur les burnes. Ça ne me choque pas; ça ne me fait pas rire non plus mais encore faudrait-il rester cohérent ! Parlons du film qui est tout ce qu'on veut sauf passionnant (même si quelques rares passages font sourire) et pour lequel la rigueur d'écriture ne semble pas le soucis majeur des auteurs. Pire le film fait dans la woke, mais là ce ne se sont pas uniquement des petites allusions au hasard d'une scène, c'est un discours entier prononcé par Suzanne Clément avant d'être brulé ! C'est tellement énorme que ça en devient ridicule. Et histoire de nous énervez un peu plus, il est fait deux fois de suite allusion à Sardou. Comme ça on a un coup à gauche, un coup à droite, tout le monde est servi ! Perlons de l'interprétation, Reno est fatigué, Dubosc prouve quoiqu'on en dise qu'il sait jouer la comédie, mais la vraie vedette du film reste Suzanne Clément, elle croit vraiment à son rôle (même si on lui fait réciter des âneries) et assure une vraie présence dans ce film qui en avait bien besoin. Par charité je ne parlerais pas des seconds rôles entre l'ado et le capitaine des gardes c'est un peu la cata. Ah j'oubliais Bruno Gouery, amusant malgré son rôle woko-débile. Bref tout cela n'a pas grand intérêt Et sera oublié dès demain
Time Cut
Un film de Hannah Macpherson (2024) avec Antonia Gentry. La thématique du voyage dans le temps est toujours casse gueule à ce point qu'il est périlleux de se livrer à cet exercice. S'en sont sortis ceux qui ont choisi la carte du délire (Retour vers le future, les visiteurs) ou celle de l'avenure (la machine a explorer le temps). ici on se demandait par quel miracle le récit pouvait s'en sortir... Or il ne s'en sort pas sinon par une pirouette bâclée. Le récit qui pouvait s'ouvrir à des séquences intéressantes s'enlise, piétine, bavarde et à aucun moment retient l'attention, le suspense est nul, le tueur est nul, la seule chose à sauver éventuellement sera le gentil minois de Antonia Gentry
Don't Move
Un film de Brian Netto et Adam Schindler (2024) avec Kelsey Asbille. Certes ça ne renouvellera rien du tout et c'est traité en mode cinéma (ben oui, ce n'est pas un reportage), avec certaines scènes plus ou moins prévisibles. Pourtant on est scotché, on ne s'ennuie pas une seconde, la tension est palpable, l'héroïne se sort admirablement d'un rôle difficile. Des séries B comme celle-ci je veux bien en regarder tous les jours
L'héritage
Un film polonais de Sylwester Jakimow (2024) avec Joanna Trzepiecińska. Tout cela commençait très bien, sauf que quand le vieux est retrouvé assassiné, ça devient très confus et plus ça avance, plus c'est pire. A la fin on est complétement largué et la révélation finale nous passe au-dessus de la tête. Contrairement à ce qu' on a pu lire ici et là, la réalisation est soignée et inventive, mais le meilleur des réalisateurs ne peut rien faire quand le scénario est mauvais. Tous cela est décousu au possible, quand à la distribution elle reste correcte mais dominée des pieds et de la tête par la presque sexagénaire Joanna Trzepiecińska qui nous charme de sa beauté mature.
Umjolo : Folle amoureuse
Un film sud-africain de Baby Cele, Yonda Thomas et Tina Redman (2024) avec Shezi Sibongiseni. Le film commence par un concentré de bonne humeur avec cette fête colorée et décontractée avant d’aborder son vrai sujet, celui de l’infidélité. Celui-ci est traité en évitant autant que faire qu’il peut de surdramatiser les situations. Une certaine philosophie de la vie s’en dégage mais on sent que les auteurs se sont retenus d’aller jusqu’au bout de leur réflexion, sans doute ne fallait-il pas choquer le public et c’est peut-être dommage. Cela reste un bon film très agréable à regarder et l’abattage de Shezi Sibongiseni est impressionnant.
Monster
Un film indonésien de Rako Prijanto (2023) avec Marsha Timothy. C'est gentil de nous prévenir au moment du générique de fin que le film ne contient aucun dialogue, merci on s'en était aperçu ! Or on se demande ce que ce choix ajoute au film. Rien du tout, sinon tenter de faire de l'exerce de style. C'est un peu comme si quelqu'un composait un Opéra sans mélodie (certains ont essayé, et le résultat est navrant). Alors ça donne quoi, il faut bien remplir le métrage et ça nous donne une première partie ennuyeuse sous forme d'un interminable jeu de cache-cache. Le méchant est éliminé et voilà la méchante qui déboule et force est de constater qu'elle en impose. La gosse joue bien, on peu pardonner les invraisemblances (c'est inhérent au genre), mais la tension est absente, on se doute bien que la gamine va s'en sortir. Ce n'est pas nul mais il n'y a vraiment pas de quoi crier au miracle .
Jung_E
Un film coréen de Yeon Sang-ho (2023) Ça commençait correctement avec un univers futuriste plutôt bien décrit visuellement, (même s'il n'invente rien) avant de se mettre à blablater dans tous les sens sans que l'on s'attache ni à quoi que ce soit. L'enjeu est très mal défini. On a droit à un épisode lacrymal particulièrement ridicule, quand au combat final, merci bien je ne regarde pas des films pour ça même s'il faut bien reconnaitre que la réalisation de ces scènes d'action à de la gueule. Bref c'est pas ma came.
Infiesto
Un film espagnol de Patxi Amezcua (2023) avec Iria del Rio. De la série B mais de la bonne. Magistralement réalisé, bien photographié, très rythmé sans aucun temps mort. L'enquête est très réaliste sans concession mais sans esbroufe et les deux interprètes vedettes fournissent une prestation remarquable. Evidemment on peut être déçu par la découverte du coupable (mais c'est souvent le lot de ce genre de film) Quoiqu'il en soit, on ne lâche pas l'écran pendant 90 minutes, c'est déjà énorme.
We have a ghost
Un film de Christopher Landon (2023) Pour réussir un bon film de fantôme il faut bien cibler la catégorie dans laquelle on va le traiter, on peut faire dans l'effrayant, dans le merveilleux, dans le rigolo, mais la pire chose à faire dans ce domaine c'est ne pas choisir. Et quand on ne sait pas choisir on échoue partout, Ce est pas effrayant, ce n'est pas comique,, ça se veut mélodramatique, un peu thriller mais comment s'accrocher à cette histoire qui n'a aucune intérêt. Et puis histoire de faire plaisir à tout le monde on y inclut une cascade automobile (ce doit être la première dois que je vois ça dans un film de fantôme) Autant dire qu'au lieu d'être passionné on baille à qui mieux mieux, le casting est très moyen, avec le dénommée Jahi Di'Allo Winston qui joue comme une patate. Dans tout ce salmigondis, il y a malgré tout un élément à retenir (malheureusement laissé en route) c'est celle de l'hystérie collective provoqué par les réseaux sociaux, quelque part ça fait peur.
Vikingulven
Un film norvégien de Stig Svendsen. (2023). Ce film de loup garou n'est pas trop mal réalisé mais ne prend pas beaucoup de risques en nous présentant la trame classique de ce sous genre. Une attaque, une victime contaminée qui à son tour va devenir méchant et ingérable et bien sûr le super spécialiste qui justement trainait dans le coin avec son bouquin plein d'images. Il y a aussi pas mal d'incohérences. Ça se regarde quand même d'un œil distrait, le film faisant éclater sa violence dans les dernières minutes… Mais pas de quoi crier au loup !
Murder Mystery 2
Un film de Jeremy Garelick (2023) avec Adam Sandler, Jennifer Aniston, Mark Strong, Mélanie Laurent, Dany Boon. Faudrait peut-être que certains arrêtent de déplorer l'inintérêt de l'intrigue car en fait on s'en fiche pas mal. On est dans un pastiche de polars à énigme en mode délire et ça fonctionne à fond même si on peut déplorer que la scène de la tour Eiffel traine en longueur. Le film sans être exception rend de bonne humeur et c'est assez rare pour être souligné, les bons films comiques américaine devenant rares. Le couple Sandler-Aniston est très fusionnel et c'est un vrai plaisir de le voir jouer. En revanche Mélanie Laurent reléguée en second rôle paraît peu à l'aise. Un bon petit moment de cinéma pour se détendre.
Fenómenas
Un film espagnol de Carlos Therón (2023) avec Belen Rueda. Une histoire de fantômes/maison hantée/médiums peu intéressante de par la façon dont elle nous est (très mal) racontée et qui se termine par un Gloubi-boulga aquatique à la limite de la lisibilité. Seule l'abattage déployé par les belles actrices matures que sont Belen Rueda et Toni Acosta empêchent d'abandonner l'affaire !
A la gorge
Un film turc de Onur Saylak (2023). Il y a des films comme ça pour lesquels si on a rien lu le concernant avant de le visionner, on est incapable de comprendre ce qui se passe avant la moitié du film. Ce film est de ceux là et c'est une première faute. La seconde c'est qu'il ne se passe pratiquement rien du tout et que les images défilent de façon incohérente à la vitesse d'un escargot neurasthénique sans que jamais ce qui s'y passe ne suscite l'intérêt. C'est dire qu'on s'y ennuie ferme ! Quant à la fin, comprenne qui pourra mais à ce stade on s'en fiche. Une belle perte de temps
AKA
Un film de Morgan S. Dalibert (2023) avec Alban Lenoir et Eric Cantona, Du réchauffé de chez réchauffé, tous les poncifs du genre défilent (le héros invincible, le héros blessé mais ça ne fait rien, les méchants qui déboulent au contact les uns après les autres au lieu de se grouper, les méchants qui tirent en rafales en ratant leurs cibles et on en passe) Ajoutons-y une photographie peu reluisante, des dialogues parfois inaudibles, ainsi qu'un montage chaotique avec des ellipses rendant la fluidité narrative incompréhensible. L'histoire elle-même n'a pas grand intérêt. Au niveau de l'interprétation, Lenoir fait son bourrin et ne suscite jamais l'empathie, Cantona est amusant (au second degré) Et puis il faut parler du fond qui est tout simplement crapuleux, que les services secrets français ne soient pas clean , je veux bien l'admettre, mais faire passer les terroristes pour de gentils papas n'est ni plus ni oins qu'une insulte aux vidimes du terrorisme.
Week-end sans gêne
Un film néerlandais de Jon Karthaus (2023). Une excellente idée de départ mais qui n'est vraiment jamais exploité. Au lieu de ça on est obligé de se farcir les péripéties grotesques d'un animateur de foire. On ne rit jamais ce qui gênant pour une comédie et on ne sait pas très bien où le réalisateur à voulu non emmener.
Blood & Gold
Un film allemand de Peter Thorwarth (2023). Alors imaginez, on reprend les codes du western mais on transpose tout ça en avril 1945 au moment où le IIIème Reich est en train de tomber, ce qui n'empêche pas les SS de continuer à semer la terreur partout où ils passent. Sur le papier l'entreprise peut faire sourire, mais il se trouve que ça fonctionne. Evidement c'est de la série B et il faut faire avec, mais c'est l'occasion de camper deux méchants assez réussis. La musique n'est pas triste, mélange d'airs allemands de l'époque et de musique très moriconienne. On passe un bon moment et le réalisateur a le courage de montrer qu'il n'y avait pas que les SS dans le genre salopards. On ne s'ennuie jamais dans dans ce petit film dont on pardonnera la pleurnicherie finale.
Tin & Tina
Un film espagnol de Rubin Stein (2023) avec Milena Smit. Un film volontairement malaisant dans lequel deux jeunes jumeaux interprètent la Bible à la lettre, illustrant à leur manière l'aphorisme disant que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Certaines critiques sont hors de propos genre, j'aurais été le père, j'aurais été la mère… Ben oui si les parents s'étaient débarrassé des enfants dès leur premier forfait, il n'y aurait pas eu de film ! On soulignera l'excellence du rôle difficile de Milena Smit et une réalisation souvent très inventive. Un bon film malgré une fin maladroite.
De haut vol
Un film indien de Ajay Singh (2023) avec Yami Gautam. Une bonne surprise que ce film indien qui nous scotche dans notre fauteuil pendant près de deux heures. Le film commence comme une bluette, mais devient vite tout à fait autre chose. La réalisation est soignée, le récit comporte des flash-backs nous aidant à comprendre ce qui n'est pas forcément clair. La très longue scène dans l'avion est un petit bijou de réalisation, le réalisateur nous faisant partager la panique ambiante. Et puis il y a Yami Gautam, cette très belle femme illumine le film de sa beauté et de son talent. Alors je sais on peut trouver quelques bizarreries (des pistolets en silicone qui tiirent des balles à blancs ?) Mais bon c'est du cinéma… et du bon !
10 jours du côté du bien
Un film turc de Uluç Bayraktar (2023) avec Nejat Isler, İlayda Alişan. Il s'agit clairement d'un hommage aux films noirs américains. Il est juste dommage que cet hommage s'inspire de films où la confusion règne (Le grand sommeil, le faucon maltais…) Car effectivement pour comprendre toutes les ficelles de cet embrouillamini, il faut se lever de bonne heure ou prendre des notes.. J'ai toujours pensé qu'un film devait être compréhensible sans qu'on ait besoin de le revoir, sans avoir besoin de lire ce qu'en dise les lynchophiles dont le credo semble être "moins on comprend, plus c'est beau ! Ben pas pour moi, merci. Cette critique étant faite, il n'en reste pas moins que le film possède des côtés attachants, le détective nonchalant atteint d'arithmomanie, sa relation avec sa voisine prostituée… de jolies femmes…
Tyler Rake 2
Un film de Sam Hargrave (2023) avec Chris Hemsworth et Golshifteh Farahani. Faire passer cette chose pour du cinéma c'est comme faire passer McDonald pour un restaurant. Alors voyons ça de plus près, il serait injuste de dire que c'est mal fait, non au contraire , les chorégraphies des combats sont réalisés au cordeau, la pyrotechnie est spectaculaire, la prise de de vue est correcte… Comme si tout cela suffisait à faire un film ! Idem pour le plan séquence dont on nous rabat les oreilles, un plan séquence n'a jamais remplacé un bon scénario, or ici le scénario est à la fois minimaliste et mal écrit (faut le faire ) On a ici droit à une logorrhée de scènes d'action cochant tous les poncifs du genre (le pompon étant la scène du toit glissant, véritable insulte à l'intelligence).Pour se reposer de la baston on a des scènes calmes sauf que celles-ci en plus d'être sans intérêt sont parasitées par la présence d'un gosse figurant une des plus malaisante tête à claques de ces dernières années. Quant à l'interprétation Chris Hemsworth joue très bien l'endive, reste la belle Golshifteh Farahani en badasse de charme.
Cash
Un film de Jérémie Rozan (2023). Ça commence par une critique du capitalisme en mode "raz des pâquerettes" avant de muter sur un film d'arnaque. Le souci c'est que la narration n'est jamais maîtrisée, lorsqu'on parle d'arnaque la moindre de choses est au moins de nous montrer, ne serait-ce que dans ses grandes lignes, comme ça fonctionne… là c'est juste de l'esquisse et c'est souvent à la limite du compréhensible. Ajoutons-y les ellipses et les déficits d'explication… Vous me direz, c'est sans doute volontaire parce que le vrai sujet n'est peut-être pas là… Ah bon et il serait où le sujet ? Quant à l'aspect "comédie", il ne m'a jamais paru évident et de plus la bande son est insupportable.
Gangsters par alliance
Un film de Tyler Spindel (2023) avec Adam DeVine, Pierce Brosnan, Ellen Barkin, Julie Hagerty, Poorna Jagannathan, Lauren Lapkus. Une comédie policière déjantée qui fonctionne parfaitement mais qui n'a eu pas l'heur de plaire aux "pinces à sucres" qui n'admettrons jamais qu'on puisse parler au cinéma comme il le font eux-mêmes dans la vraie vie. Le rythme est trépidant, les vannes et les situations loufoques s'enchaînent sans répit. Côté distribution si l'on peut reprocher à Adam DeVine d'en faire des tonnes, Pierre Brosman est excellent, quant à ces dames, c'est à qui sera la pus déjantée, Ellen Barkin toujours classieuse à 68 ans, Julie Hagerty (67 ans) qui nous explique ce qu'est une orgie ou la belle actrice tunisienne Poorna Jagannathan incarnant la méchante de service. ou encore Lauren Lapkus dont la simple apparition provoque le fou-rire. J'ai passé un bon moment
Bird Box Barcelona
Un film espagnol de David et Alex Pastor (2023) ·On reprend la situation du film de 2018 (qui n'était vraiment pas terrible) mais on la transpose dans Barcelone. Et le résultat est décevant, des personnages qui ne provoquent jamais l'empathie, un scénario minimaliste, sans véritable enjeu, sans tension, sans suspense ni intérêt et saupoudré d'une pointe de mysticisme tout à fait incongrue
Ils ont cloné Tyrone
Un film de Juel Taylor (2023) avec Jamie Foxx, Teyonah Parris, Tamberla Perry. Une narration déficiente, une absence complète de tension, une photo graphie d'une laideur absolue, un casting masculin à la ramasse. En résumé aucun intérêt.
Paradise
Un film allemand de SF de Boris Kunz, Tomas Jonsgården et Indre Juskute (2023) avec Iris Berben . C'est globalement une bonne surprise. Le concept est intéressant, le scénario est plutôt bien écrit, et l'interprétation est tout à fait correcte (Iris Berben livre une prestation remarquable), On ne s'ennuie jamais et il y a une certaine tension.. La photographie est assez sombre mais sied bien à l'atmosphère angoissante du film. On déplorera cependant les derniers instants du film avec le retournement de veste de la garde du corps (à quoi ça sert) et surtout à cette énorme éclipse qui arrive come un cheveux sur la soupe. Ils étaient pressées de finir le fim ou quoi ?
The Murderer
Un film thaïlandais de Wisit Sasanatieng (2023) avec Eisaya Hosuwan. De l'humour noir (mais qui est un peu long à venir, des personnages bien barrés, un flic qui fait du racisme antiblanc, une petite fille craquante, une belle Eisaya Hosuwan… et un twist de folie… On ne voit pas passer les deux heures de projection. Du cinéma comme ça on en redemande.
Zom 100 : La Liste de la mort
Un film japonais de Yusuke Ishida (2023) avec Yui Ichikawa. Du zombie japonais, c'est décalé en diable, ça reprend pas mal de codes du genre mais pas que, avec une petite incursion dans le monde du travail et un requin à pattes, On a aussi une bonne séquence avec des hôtesses de l'air très chaude. Ça frise le n'importe quoi mais en même temps c'est un zombie movie et on ne s'ennuie pas une seconde avec des acteurs bien sympathiques. Et puis Yui Ichikawa est charmante.
Agent Stone
Un film de Tom Harper (2023) avec Gal Gadot, Jamie Dornan. Je suis souvent bon public, mais là ça dépasse mes forces et j'ai arrêté le massacre à moi-film. Une intrigue abracadabrante et confuse à souhait dont on se contrefout, des images d'une laideur à s'enfuir, des effets spéciaux vu et revus, des personnages secondaires insipides (la palme revenant à Jamie Dornan) et Gal Gadot même pas mise correctement en valeur. Un naufrage !
10 jours du côté du mal
Un film turc de Uluç Bayraktar (2023) avec Nejat Isler, Ilayda Akdogan, Nur Fettahoglu. Je pourrais faire un copier-coller de ma critique de "10 jours du côté du bien" tellement c'est la même chose. Une intrigue à laquelle on ne comprend rien du tout (d(ailleurs il y a deux intrigues) une profusion de personnages dont les rapports avec les intrigues sont pour le moins abscons. C'est donc en matière de scénario du charabia. Il est néanmoins étonnant que le film se suive, sans doute à cause du flegme de l'acteur principal (Nejat Isler) et de la présence de superbes femmes (difficile de craquer devant le charme et l'espièglerie de Ilayda Akdogan… et tant pis si ça énerve quelques pisse-vinaigre qui voient des mitous partout.
Home for rent
Un film thai de Sopon Sukdapisit (2023) avec Nittha Jirayungyurn. Une déception d'autant que le début s'annonçait passionnant avec la présence de la très belle Nittha Jirayungyurn. Mais très vite tout cela devient très confus et poussif et le réalisateur ne nous facilite pas la tâche en chamboulant la chronologie du récit ce qui fait qu'on est rapidement largué. Dommage, il y a avait de l'idée et un potentiel.
Killer Book Club
Un film de Carlos Alonso Ojea (2023) .J'ignore si l'idée de départ était bonne, mais force est de constater que le réalisateur n'a rien fait pour la rendre intéressante. On se fout comme de l'an 40 de ce qui peut arriver aux protagonistes, les acteurs ne sont pas top et l'héroïne a un jeu bien fade. On sauvera éventuellement une assez bonne course poursuite dans la seconde partie, sinon c'est raté.
Un jour et demi
Un film suédois de Fares Fares (2023) avec Alma Pöysti. Un film d'otages qui nous prend en haleine pendant 75 minutes avec un scénario plutôt bien écrit. C'est très bien interprété par les trois acteurs principaux dont Alma Pöysti au jeu très juste. La réalisation et la photographie sont très correctes. Hélas il a fallu que les auteurs finissent le film à coup de morale convenue (tromper sa femme, c'est très vilain et gnagna… ) et de pleurnicheries dérisoires.
Le Comte
Un film chilien de Pablo Larraín (2023) avec Paula Luchsinger. Préalable, depuis Bela Lugosi, les films de vampires fonctionnent toujours de la même façon, Le vampire est méchant mais il est néanmoins charmant, quelque part on l'aime bien, ce qui n'est pas le cas du tueur de vampire qui lui nous agace. On retrouve ce schéma chez Browning, puis chez la Hammer mais aussi chez John Badham, Francis Ford Coppola ou Roman Polanski… et ça marche ! .Ceux qui ont voulu faire du vampire un personnages véritablement horrible et dérangeant ont échoué (Werner Herzog). Faire de Pinochet un vampire c'est faire disparaître tout le côté grand grandguignolesque de la mythologie vampirique. L'erreur est fondamentale et plombe tout le film. Pour le reste, le choix du noir et blanc apparaît davantage comme un coquetterie qu'autre chose (du genre attention : je vais vous pondre un film d'auteur). Techniquement ça ne vole pas très haut, on doit se taper une overdose de champ/contrechamp longs comme des jours sans pain, la seule touche de lumière étant apportée par l'actrice Paula Luchsinger. Quant à l'intrigue elle manque cruellement d'intérêt. En fait on croit deviner l'intention de l'auteur, dénoncer la dictature de Pinochet en mode fiction… et vous croyez que ça va marcher ? J'en doute.
Jaane Jaan : Le suspect X
Un film indien de Sujoy Ghosh (2023) avec Kareena Kapoor. On a très peur au début de rencontrer de gros problèmes de narration (c'est assez courant dans les film indiens), mais tout d'un coup le film démarre et ne nous lâche plus, la tension est omniprésente et rend le récit passionnant à la façon du jeu du chat et de la souris, d'autant que la belle Kareena Kapoor illumine l'histoire de sa beauté et son talent. Nous étions très proche du chef d'œuvre si les dernières minutes ne nous avaient pas proposé un twist aussi incompréhensible qu'inutile.
Reptile
Un film de Grant Singer (2023) avec Benicio del Toro, Justin Timberlake, Alicia Silverstone, Michael Pitt. C'est une enquête policière et le moins que l'on puisse dire c'est que ce Monsieur Singer n'a rien fait pour la rendre passionnante, c'est lent, c'est long, c'est confus et pour tout dire ça n'a rien d'intéressant, aucune tension, aucun suspence. Benicio del Toro essaie bien d'imposer son personnage, ça ne suffit pas. Un beau ratage et une belle perte de temps
La Merveilleuse histoire de Henry Sugar
Un court-métrage de Wes Anderson (2023) avec Benedict Cumberbatch, Ben Kingsley. Désolé de ne pas participer à l'enthousiasme ambiant, mais cette chose m'a complétement indifféré, l'histoire ne m'a pas intéressé, (De plus si vous avez compris ce qui se passe exactement au casino, vous être très fort, parce que moi je n'ai rien compris) quant au style très particulier et qui se veut inventif, on va dire que ça va bien cinq minutes.!
Invitation à un Assassinat
Un film mexicain de José Manuel Cravioto (2023).Un whodunits pour être efficace doit permettre au spectateur de s'y retrouver grâce à des indices disséminés çà et là, la pire chose à faire étant de faire tomber les indices d'une "pochette surprise" .Or ici le spectateur est rapidement largué car il ne peut rien anticiper, quant aux explications, plus cafouilleux tu meurs. A aucun moment le film ne tient ses promesses et ce malgré l'abatage de Regina Blandón. Une déception.
Fair Play
Un film de Chloe Domont (2023) avec Phoebe Dynevor. Nous voici dans la finance, une planère ou les gens parlent en charabia. Quand Scorsese réalisait Le loup de Wall Street, il faisait en sorte que l'on comprenne ce qui se passe (du moins dans ses grandes lignes). Ici non et on doit s'infliger baragouin et jargon d'initié pendant la moitié du film.. Autant laisser tomber me direz-vous ? Oui mais il y a la belle Phoebe Dynevor et on sait bien que sa relation avec son petit ami va partir en couille . En fait on attend que ça, le pétage de plomb, la grosse engueulade… Or même là c'est raté, Les gens qui s'engueulent se coupent la parole et ne s'écoutent pas mutuellement. Dans le film chacun attend que l'autre termine sa petite tirade pour lui balancer la sienne. Il a vu jouer ça où, le scénariste ?
Séminaire
Un film suédois de Patrik Eklund (2023).Le film veut renouveler le slascher/survivor mais se fout les pieds dans le tapis en beauté. L'idée originale est de placer les évènements dans le cadre d'un séminaire d'entreprise, cela permet quelques critiques bien sentis de ce genre de manifestation, mais ça ne va pas bien loin. On nous gratifie d'une sous intrigue sous forme de magouille immobilière dont le seul objectif est de brouiller les pistes mais qui n'a rien de pertinent. Pas de tension pas de suspense, pas d'empathie pour les personnages… comment voulez-vous que ça fonctionne ?On peut toujours voir le film en mode grand guignol et apprécier les mises à mort sadiques du tueur, mais bon…
The Last Kingdom : Sept rois doivent mourir
Un film de Edward Bazalgette (2023) Comment voulez-vous suivre un truc pareil à moins de prendre des notes. Les personnages et les lieux ont des noms à coucher dehors ce qui fait qu'on est largués se demandant sans cesse qui est avec qui, qui est contre qui. Tout cela a trop vite, des scènes nous arrivent sans que l'on sache d'où elles sortent, d'autres oublient de se terminer. Les personnages sont mal écrits (ou pas écrit du tout dans certains cas) Quant au héros, il se croit dans Star Trek et semble sauter allégrement d'un coin de la Grande Bretagne à l'autre. Autrement dit tout cela ne suscite pas beaucoup d'intérêt. Mais, il y a un mais… et ce mais, c'est la bataille finale, on dira ce qu'on voudra, mais ça a de la gueule, on se demande d'ailleurs si le film n'a pas été fait uniquement pour cette bataille. Du coup je passe de 4/10 à 5/10.
Ballerina
Un film sud-coréen de Lee Chung-Hyeon (2023) avec Jun Jong-Seo. J'en ai un peu marre de tous ces articles de complaisance qui nous survendent des films quelconques en les faisant passer pour des petites merveilles. Car oui, Ballerina n'est ni bon, ni mauvais, il est quelconque, mal raconté, abusant de bagarres sans suspense et d'ellipses incompréhensibles Evidemment Jun Jong-Seo est charmante mais ça ne suffit pas à faire un bon film.
Nowhere
Un survival espagnol de Albert Pintó (2023) avec Anna Castillo. Quand je regarde un film, je veux qu'il m'apporte quelque chose. Ce film ne m'a rien apporté du tout sinon de l'agacement. Certes Anna Castillo joue bien même si elle abuse des pleurnicheries, mais c'est bien là le seul intérêt du film truffé d'invraisemblances comme s'il en pleuvait et qui nous font sortir du film. A force tout cela devient profondément ennuyeux d'autant que c'est porté par une musique lacrymale.
Khufiya : la taupe et l'espionne
Un film indien de Vishal Bhardwaj (2023) avec Tabu, Wamiqa Gabbi. C'est de l'espionnage et le film soufre du défaut récurent du thème, c’est-à-dire la confusion narrative. Le film se regarde néanmoins sans ennui pendant ses 2 h 30 . Il faut dire qu’on est subjugué par la classe de Tabu (en voilà un nom !) et la beauté de Wamiqa Gabbi. Dommage que le reste de la distribution ne suive pas, on est obligé de se taper une grand-mère agaçante de par son surjeu, et un gourou chanteur particulièrement pénible, quant à Ali Fazal plus transparent tu meurs. On quitte le film sans être certain d'avoir tout compris. La moyenne de justesse (en raison des actrices)
Disco Inferno
Un court métrage de 15 minutes de Matthew Castellanos (2023). Une vague idée très mal exploitée. Bâclé, superficiel et dénué de sens. Au moins, c’est court.
Les ordres du mal
Un film de Paco Plaza (2023) avec Aria Bedmar. C'est très mal raconté et peu intéressant, le réalisateur n'ayant jamais réussi à créer un tant soit peu de tension. Les côtés prétendument horrifiques ne produisent aucun effet. Bref, c'est raté. Sinon il faut bien avouer qu'Aria Bedmar est très photogénique (contrairement aux tronches des actrices secondaires)
Au plaisir de se faire trahir
Un film brésilien de Diego Freitas (2023) avec Giovanna Lancellotti. Une thriller assez simple mais que la présence sulfureuse de la très belle Giovanna Lancellotti rend tout à fait regardable d'autant plus que les séquences érotiques sont remarquablement filmées
La gran seducción
Un film mexicain de Celso R. García (2023) Le thème vaudevillesque offrait d'immenses possibilités avec gags à la clé. Or force est de constater que le réalisateur n'a jamais su l'exploiter, les ressorts du rire ne sont jamais mis correctement en place ce qui fait qu'on ne rigole jamais. Le film se laisse néanmoins regarder malgré son côté attendu. Et quand justement l'attendu arrive, c'est la catastrophe, on dégringole dans le sirop des bons sentiments.
Quant à la belle Yalitza Aparicio, on aurait aimé que sa présence et son rôle soit davantage écrit.
Marchands de douleur
Un film de David Yates (2023) avec Emily Blunt, Chris Evans, Andy Garcia. Il y a quand même une chose qui pique très vite les yeux , c'est le nombre effarant de toilettes différentes portées par Emily Blunt, à force c'en est gênant. Le sujet est intéressant même si l'on peu déplorer quelques ellipses ou autres déficits d'explication et même si le déroulé de l'histoire tourne à l'évidence (d'autant que le réalisateur commet la faute de commencer par la conclusion. Sinon, la mise en scène sans être flamboyante est très correcte. Parlons de la distribution, et là je dois dire qu'on est subjugué par la prestation exceptionnelle d'Emily Blunt qui crève l'écran de son talent et de sa beauté. Andy Garcia, méconnaissable est bon tandis que Chris Evans est transparent.
Voleuses
Un film de Mélanie Laurent (2023) avec Mélanie Laurent, Adèle Exarchopoulos, Manon Bresch, Isabelle Adjani, Philippe Katerine. Entre ceux qui crachent leur fiel sur le film et ceux qui crient au génie, il faut peut-être raison garder et faire la part des choses. Globalement "Voleuses" est un film sympathique à la vision duquel on ne s'ennuie pas une seule seconde, mais souffrant de pas mal de défauts. C'est un film de potes, ça se voit et ça s'entends, je n'ai rien contre, encore faut-il que ça nous parle, ce qui n'est pas toujours le cas. Mélanie Laurent est charmante mais n'est pas dirigée (et pour cause) ce qui fait qu'elle est souvent à la limite surjeu. La bande son est parfois inaudible… et ne parlons pas d' Isabelle Adjani qui n'est plus que l'ombre de la grande actrice qu'elle fut. En revanche la prestation d'Adèle Exarchopoulos force l'admiration, les péripéties souvent tarantinesques sont amusantes, et la fin qui nous rappelle (au cas où certains ne l'aurait pas compris) qu'on est au cinéma est très bien vu. Soyons indulgent que diable !
Filip
Un film polonais de Michal Kwiecinski (2023) avec Eryk Kulm, Caroline Hartig. Non ce n'est pas une variation sur "Le pianiste" le chef d'œuvre de Roman Polanski, c'est simplement une autre histoire. Porté par Eryk Kulm dans le rôle principal, ce dernier se révèle un acteur complet capable d'exprimer une variété de sentiments et d'émotions uniquement par un regard. Le contexte est parfaitement rendu avec la brutalité lâche des nazis dans certaines scènes qui font froid dans le dos. Le film n'a pas voulu faire de Filip un saint ni un héros, ainsi la façon dont il traite le belle Lisa est pour le moins problématique (même si on peut comprendre son état d'esprit et ses motivations) La reconstitution historique de Frankfort est très réussi, on ne s'ennuie pas une seconde. Bien sûr nous ne sommes pas au niveau de Polanski (Le pianiste) de Paul Verhoeven (Black Book) ou de Cabaret (Bob Fosse), mais nous n'en sommes pas si loin..
La Saison des ouragans
Un film mexicain de Elisa Mille (2023) ah, les amateurs de films misérabilistes vont être au paradis ! En ce qui me concerne n'est pas ma tasse de thé, n(étant pas sensible à l'esthétisation de la misère. Si encore il y avait de la dérision, du décalage comme savait si bien le faire le cinéma italien (affreux moches et méchants…) là même pas on reste dans un premier degré glauque et peu attrayant. Ça c'est pour le fond, mais qu'en est-il de la forme ? Nous avons un récit dont la chronologie ressemble à un millefeuille, qui part dans tous les sens et qui nous fait attendre près d'une heure avant de commencer. Des arcs narratifs s'ouvre mais ne se referme jamais, les acteurs masculins sont affreux, bref, c'est la cata.
Nouveaux Riches
Un film de Julien Hollande-Royal (2023) avec Nassim Lyes, Zoé Marchal. Une honte ! Tout le monde à le droit de se planter, par contre on à pas le droit se moquer impunément du monde ! La moindre des choses qu'on doit demander à une équipe d'acteurs c'est d'articuler son texte, la moindre des choses que l'on doit demander à un dialoguiste, c'est d'éviter un charabia qui demanderait des sous-titres. Si on ajoute le cabotinage éhonté de Nassim Lyes complétement en roue libre, un scénario auquel on ne comprend rien et un final à vomir, on aura compris l'ampleur du désastre. Zoé Marchal est venue s'égarer dans cette galère, faisant preuve d'un grand professionnalisme malgré cet environnement lamentable
Happy Ending
Un film néerlandais de Joosje Duk (2023) avec Gaite Jansen, Joy Delima. Quelle idée ce titre qui tu le suspense ! Mais cela n'empêche pas le film de fonctionner et on est saisi par la façon de jouer de Gaite Jansen alliant malice, décontraction et talent. Le film aborde le problème du plaisir sexuel féminin, et du dialogue dans le couple sur ce thème, on ne voit pas ça tous les jours d'autant que le film évite le piège du didactisme froid. Les trois protagonistes sont bien décrits. Bien sûr la dernière partie sur l'air de reviendra/reviendra pas fonctionne moins bien puisque la couleur a été annoncée. Les scènes lesbos entre Gaite Jansen et Joy Delima sont très belles et très décontractée. On regrettera juste un incongru sous-texte végan qui ne sert à rien du tout.
Locked in
Un film de Nour Wazzi (2023) avec Rose Williams, Famke Janssen, Anna Friel. Un excellent thriller très sombre et complexe dominé par l'interprétation quasiment habitée de la belle et talentueuse Rose Williams, Famke Janssen (60 ans au compteur) est un peu en retrait dans un rôle difficile. A ce jeu de dupes, il est impossible de savoir qui manipule qui et c'est ce qui fait tout l'intérêt de cette histoire dans laquelle personne n'est tout blanc.
Personne n'est obligé de me croire
Un film mexicain de Fernando Frais (2023) avec Natalia Solián, Anna Castillo. Il y a des auteurs qui n'ont aucune appétence pour raconter une histoire, mais ça fait rien ils l'écrivent quand même, alors le pauvre spectateur il n'y comprend rien et à vrai dire il finit par s'en foutre. La confusion est à tous les étages y compris géographiquement puisqu'à un moment on est incapable de savoir si les parents de l'acteur principal sont au Mexique ou à Barcelone. Et passons sur le ridicule et la suffisance de certains propos (le rapport entre les godes en caoutchouc et la colonisation de l'Amazone par exemple)
Dernier appel pour Istanbul
Un film turc de Gönenç Uyanık (2023) avec Beren Saat. S'il y a quelque chose de fabuleux dans ce film c'est bien la présence de l'actrice Beren Saat qui nous éblouit de sa beauté de son sourire irrésistible, de sa décontraction et de ses tenues affriolantes. On pourra aussi apprécier le concours de simulation… Mais à part ça nous avons un héros masculin estampillé bovin. Après une première partie tout à fait regardable le film sombre tête la première, dans les pires travers des récits Harlequin allant même jusqu'à tenter de nous faire une démonstration anti-divorce et finissant dans une guimauve ridicule
Le Monde après nous
Un film de Sam Esmail (2023) avec Julia Roberts, Ethan Hawke, Kevin Bacon Mahershala Ali. Pourquoi nous faire un film de 2 h 20, alors que l'histoire ne le justifie pas. Conséquences, c'est longueurs et blablas pompeux aussi inintéressant qu'interminables. Quelques images chocs distillées au compte-gouttes, mais une absence quasi-totale de tension (il y a bien cette double confrontation vers la fin, mais le pétard était mouillé. Parlons de la distribution, si Ethan Hawke tire son épingle du jeu, Julia Roberts nous la joue fatiguée (et ne parlons pas de la scène de danse, assez grotesque) Quant à la gamine comme tête à claques elle n'est pas mal. Techniquement le réal s'amuse : et je te fais des plans inclinés et des plans retournés et c'est sensé ajouter quoi ? Quant à la fin ouverte elle m'a fait penser à cette réflexion dont je ne retrouve plus l'auteur. Une fin ouverte pourquoi pas, mais une fin trop ouverte, ça ne sert qu'à faire des courant d'air"
Narvik
Un film norvégien de Erik Skjoldbjærg.(2023) avec Kristine Hartgen. Un fim tout à fait honorable pendant lequel on ne s'ennuie pas une seconde. Le réalisateur a choisi de nous montrer cet épisode de la seconde guerre mondiale par le biais d'un jeune couple et si la prestation de l'homme reste moyenne, Kristine Hartgen parvient à crever l'écran. Ici pas de manichéisme, pas de d'enjeu artificiel (on n'est pas dans Mendes) pas d'esbrouffe (on n'est pas chez Nolan), c'est la guerre, la survie, avec ses choix qui sont parfois cornéliens. Alors, c'est sûr ce n'est pas parfait, Le réalisateur a fait avec le budget qu'il avait, n'empêche que certains trous narratifs auraient pu être évités, que certaines situations peuvent paraître surprenantes (c'est la moins que l'on puisse dire) Et puis alors qu'une fin cynique aurait été appropriée, on a droit à une improbable bisounourserie. Ce défauts, on ne peut les ignorer, mais globalement le film est beau émouvant, intéressant.
Mon beau-frère est un vampire
Un film brésilien de Ale McHaddo (2023) avec Leandro Hassum, Monique Alfradique. Le film se divise en deux parties, la première bien trop longue n'est que bavardage alors que la seconde se voudrait plus axée sur l'action. Le bilan est affligeant, nous avons là une comédie qui ne fait n irire, ni sourire et pour laquelle il faut supporter le surjeu frôlant l'hystérie de l'acteur principal Leandro Hassum. On est vraiment dans le pétard mouillé. Seule consolation la présence de la magnifique (je pèse mes mots) Monique Alfradique et des tenues affriolantes.
Jeanne du Barry
Un film de Maïwenn (2023) avec Maïwenn, Johnny Depp, Benjamin Lavernhe , Pierre Richard. Balayons déjà un certain nombre de critiques qui n'ont pas lieu d'être. Ce n'est pas un biopic c'est la vison de Maïwenn sur la destin de la Du Barry, ce n'est pas la même chose et les remarques sur les erreurs historiques sont donc déplacées. Maïwen se donnerait le "beau rôle" Oui, et alors ? Non laissons les râleurs râler. Nous avons là un film intelligent qui est en même temps un très beau livre d'images. Maïwenn crève l'écran en épousant avec un naturel confondant le personnage de la Du Barry une femme qui se moque des conventions. Johnny Depp est dans son rôle, il n'est pas là pour faire des moulinets mais pour jouer le roi, et c'est avec les expressions de son visage qu'il joue. Il faut noter aussi le rôle étonnant de Benjamin Lavernhe, qui gagne en profondeur à mesure que le film avance. En revanche on pourra trouver l'attitude des frangines trop caricaturales mais ce n'est là qu'un détail. Et puis ce film qui n'aurait pu être qu'illustratif monte crescendo et arrive à nous toucher avec la scène de la mort du roi… Faut le faire non ?
Un grain de sable dans l'univers
Un court métrage d'animation de 9 minutes de Suki (2023) Sur la forme, c'est très laid, sur le fond, cela ravira les "yaka-faut-qu'on" de gauche ou de droite. Autant dire que j'ai détesté.
Renfield
Un film de Chris McKay (2023) avec Nicolas Cage et Shohreh Aghdashloo. Quand le scénario est vide on blablate et c'est exactement ce qui se passe dès le début de ce film sans idée qui se voudrait une parodie des films de vampires mais qui se plante en beauté. Rien n'est intéressant, le mélange du mythe de Dracula avec une histoire à la Scarface ne fonctionne pas, on s'ennuei d'autant que la plupart des acteurs ne brillent pas par leur présence. Deux exceptions cependant d'abord celle de taille de Nicolas Cage qui nous campe un Dracula extrêmement convaincant (mais mal exploité) et puis il y a la classe de Shohreh Aghdashloo en vilaine méchante. Sinon on peut s'amuser avec les bagarres qui elles-seules méritent de la parodie
Scream VI
Un film de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (2023) avec Jenna Ortega, Courteney Cox. Première observation : les multi références continuelles à l'historique de la franchise sont complétement déplacées. Les producteurs se figurent sans doute que les spectateurs ont en tête (et jusque dans leur moindres détails) les 5 épisodes précédents ? Sinon le film c'est franchement n'importe quoi On a zéro suspense zéro tension même là où il devrait en avoir, a ce propose les deux scènes clés du film (l'échelle transversale et le métro) sont des ratages absolus (en plus d'être prévisibles) Et ne parlons pas du gloubi-boulga final où on atteint le comble du ridicule, ni des tous ses éventrés qui se portent comme des charmes une demi-heure après. Je ne vois pas bien ce que l'on pourrait sauver dans ce film à part la tenue très sexy de la toute première victime. Quant on pense que des gens comme Ti West renouvelle actuellement le genre avec brio, pourquoi d'aucun tente de redonner vie à des franchises qui n'ont plus rien à dire
Early Birds
Un film suisse (romande) de Michael Steiner (2023) avec Nilam Farooq (Anika) et Silvana Synovia (Caro). Quelle surprise ! Un film coup de poing porté par deux actrices inconnues mais néanmoins excellentes Nilam Farooq (Anika) et Silvana Synovia (Caro), tout à fait crédibles et qui se donnent à fonde dans leur rôle malgré des scènes d'action qui n’évitent toujours pas le cliché. Mise en scène parfaite, bonne ambiance, bon rythme (on ne risque pas de s'ennuyer. Un bon moment de cinéma à découvrir d'urgence !
Le Cercle des neiges
Un film de Juan Antonio Bayona (2023). Ça n'avait rien d'évident, le calvaire de naufragés du vol 571 a duré 72 jours et le retranscrire en 2 heures ½ constitue une gageure. Mais force est de constater que le réalisateur s'en tire très bien. Le contraste entre la beauté de la Cordilière et la tragédie des passagers est saisissant. Déjà en 1930 Henri Guillaumet naufragé de l'aéropostale dans la Cordilière déclarait "Ce que j'ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait »" 41 ans plus tard l'histoire s'est répété en pire et Bayona a choisi de n'en sélectionner que les moments forts, privilégiant les rapports humains au mélodrame. Alors bien sûr on peut toujours ergoter, ça parle un peu de Dieu, mais on n'en fait pas toute une tartine non plus, et puis ça fait partie de l'histoire. On pourra aussi regretter quelques trop long dialogues, mais que voulez-vous en 72 jours il faut bien que les gens parlent. Il y a beaucoup de protagoniste à ce point qu'on a parfois du mal à les distinguer les uns des autres d’où sans doute un certain déficit d'empathie, mais lorsque arrive la conclusion, le réalisateur parvient à nous faire partager la joie des rescapés et j'ai trouvé ça très fort
iNumber Number : L'or de Johannesbourg
Un film sud-africain de Donovan Marsh (2023) Deux curiosités, d'abord c'est un film en langue zoulou et puis il y a un superbe plan séquence au début avec prise en vu en hélicoptère. Mais faut-il le répéter encore une fois le plus beau plan séquence du monde ne sauvera jamais un mauvais film et ci le constat est terrible, au bout d'une heure nous avons quoi ? Des gesticulations sans internet et des dialogues qui ne valent pas mieux, j'ai donc arrêté ce clavaire, estimant que j'avais meix à faire que de perdre mon temps devant un film qui n'avait à m'offrir que sa vacuité.
Old Dads
Un film de Bill Burr (2023) Moi qui n'aime pas les film à messages, j'ai été servi ! J'ai toujours prétendu que les films à messages ne servaient à rien, sinon à se conforter soi-même quand le message va dans le sens que l'on souhaite. Ici le message se voudrait anti-woke (et tout ce qui tourne à côté), alors pourquoi pas ? Sauf que c'est traité avec la légèreté d'un pachyderme. A ce que je sache on peut être anti-woke (et je le suis) mais être anti-woke ne signifie pas être beauf, à ce que je sache, ou alors quelque chose m'aurait échappé ! Une réflexion sur deux scènes, la première est celle de l'excuse collective, j'ai rarement vu un truc aussi malaisant, le réalisateur aurait pu la dégonfler, il ne l'a pas fait. La seconde est cette histoire de chanson dans la voiture, le réalisateur s'est-il demandé si on allait la comprendre quand on habite à 6000 km des Etats-Unis, en tous cas moi j'ai rien compris. Sinon la réalisation est maladroite, chaotique et tout cela est bien décevant eu égard aux ambitions. Sur un thème proche je vous conseille "Problemos" de Eric Tudor, là au moins on se marre et ça ne souffre pas d'ambiguïté.
Les corneilles blanches
Un court métrage (17 mn) franco-estonien de Denis Liakhov (2023) avec Yulia Antoshchuk Contrairement aux apparences, le personnage central n'est pas le jeune gay, mais bien la jolie prostituée qui assume son activité en refusant "tout sauveur". Une position assez rare en ces temps pudibonds. Sinon la bande de mecs a tout d'une bande de beaufs, c'est bien sûr volontaire mais néanmoins agaçant.
Boom
Un court-métrage d'animation (6 mn) de Gabriel Augerai, et plein d'autres (2023) Des pélicans surpris par une explosion volcanique sont désemparés d'autant que certains d'entre eux veulent protéger leurs œufs. C'est très bien fait, c'est très drôle mais ça ne dure fâcheusement que 6 minutes. C'est po juste !
Knock at the Cabin
Un film de M. Night Shyamalan (2023). Shyamalan m'a toujours déçu, mais intrigué par quelques articles (de complaisance ?) je décidais de lancer le bouzin sur l'air de "on verra bien". Et là première surprise, le film arrive à nous accrocher; certes l'argument est d'une débilité sans nom , mais je me dis que le réal va en faire quelque chose. Alors le film se déroule, il y a une certaine tension, on ne s'ennuie pas, la petite fille est très bien dirigée, on déplore les flashback qui ne servent à rien mais en gros tout va à peu près bien pendant plus d'une heure. Et en fait on attend d'être surpris, on attend un retournement de situation, un twist.... Eh bien non, pas de twist, on reste désespérément au premier degré dans son abyssale absurdité et son mysticisme de bazar. Shyamalan a dû s'inspirer de l'Apocalypse selon Saint Jean; sauf que saint Jean n'avait pas prévu les avions qui tombent. "Un film qui vous fera réfléchir pendant des heures" indiquait l'article de complaisance. Réfléchir à quoi ? Je me fous des cavaliers de l'apocalypse comme de ma première (complétez au choix) et j'ai surement mieux à faire
Carga Máxima
Un film brésilien de Tomas Portella (2023). Un film pour groscamionophile. N'étant pas groscamionophile la seul chose qui m'a intéressé dans cette série B c'est la plastique de la très belle Sheron Menezzes, par ailleurs peu assez présente à mon goût. Sinon on comprend pas bien cette technique de vol de container mais on s'en tape un peu, vue la pauvreté narrative Juste un mot pour la dernière scène d'action ou le monteur a trouvé très intelligent d'entrecouper le gunfight avec es scènes de courses de camion. Comme idée absurde ça se pose là !
Dans leur ombre
Un film de Nathaniel Martello-White (2023) avec Ashley Madekwe. Il y aura toujours des esprits fort pour sur-analyser le film et nous en expliquer la prétendue profondeur. Tant pis pour eux !. Moi ce qui m'a sidéré c'est le niveau d'incohérences atteint par le film. Spoilons un peu : Neve organise une fête, Neve (on le saura plus tard) a abandonné deux de ses gosses il y a 18 ans (donc quand ils étaient bébés) Mais voilà qu'ils se pointent à la fête, Nevé les reconnait et les chasse en faisant un scandale ! Et personne n'a dit au scénariste que ça n'avait aucun sens. Et puis il y a l'intrusion finale, je veux bien concevoir que dans certaines situations on peut être amené à avoir des réactions qui défie la logique... mais il y a des limites quand même ! Ce film ne mérite aucune analyse, on n'analyse pas la médiocrité, il ne mérite pas non plus d'être vu mais ça je ne pouvais pas le savoir avant.
Bernadette
Un film de Léa Domenach (2023) avec Catherine Deneuve, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz, Sara Giraudeau. Le moins qu'on puise dire c'est qu'on passe un bon moment. L'autodérision est au rendez-vous notamment par l'utilisation désopilante du chœur antique, mais pas que... On a loué fort justement la prestation de Catherine Deneuve qui décidemment peut tout jouer, mais la véritable attraction du casting est Michel Vuillermoz incarnant Jacques Chirac avec un mélange de férocité, de fantaisie et de fascination.. Denis Podalydès n'es pas mal non plus, illustrant l'esprit de magouille qui règne chez les conseillers auto-proclamés. On ne s'ennuie pas une seconde et on en aurait bien reprit 30 minutes de plus. Quant à ceux qui nous parle d'un film féministe, il ne faut pas exagérer non plus (pu alors juste un doigt)
Mon crime
Un film de François Ozon (2023) avec Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder, Isabelle Huppert, Dany Boon, Fabrice Luchini, André Dussollier, Régis Laspalès, Daniel Prévost. Ozon n'avait pas fait dans la comédie depuis Potiche en 2010 (l'un de ses rares échecs à mes yeux) Ici il adapte une pièce des années 30 et la première chose qui frappe est la confusion entre langage parlé et langage écrit ! Pourquoi diable n'avoir pas réécrit ces dialogues afin de les rendre plus naturels.? Mais bon on s'habitue et force est de constater qu'on ne s'ennuie pas pendant cette projection. Il nous faut hélas balayer ces critiques insupportables sur l'air de c'est théâtral, c'est pas bien ou c'est du vaudeville, c'est pas bien ! Comme si adapter du théâtre était une tare, comme si faire du vaudeville était une tare. Non le film est malin, on s'est empressé de dire que le film était féministe, féministe peut-être mais certainement pas #MeToo, le film en montrerait plutôt les dérives (pour ne pas dire l'hypocrisie) ainsi Nadia Tereszkiewicz qui nous la joue oie blanche et victime d'un "vilain macho" (un joli coup de poker qui la conduira à la célébrité) n'hésite pas par la suite à proposer ses charmes à Dany Boom pour parvenir à ses fins !. Et cela en une seule est très jolie scène ! J'ai trouvé ça très fort ! Soulignons aussi qu'Ozon reste un excellent directeur d'acteurs, outre les deux belles actrices, nous avons une Isabelle Hupert impayable, un Dany Boom qui parle marseillais et un Régis Laspalles qui se prend pour Francis Blanche. Finalement on se régale avec ce film bien plus subtil qu'il en a l'air.
Anatomie d'une chute
Un film de Justine Triet ·(2023) avec Sandra Hüller. Ça commence assez mal avec une Camille Rutherford filmé n'importe comment... Et puis je voudrais qu'on m'explique ce que ça apporte au film de voir l'actrice principale s'exprimer la plupart du temps en anglais ? Passons aussi sur certaines postures féministe gratuites (Rutherfor, encore elle qui ne veut pas qu'on l'appelle Mademoiselle " je refuse d'être réduite à un statut matrimonial. Dira-t-elle en plein tribunal, vachement crédible !) . Et puis il y a ce long flash-back en plein procès retranscrivant une dispute.... mais une dispute où l'on ne se coupe jamais la parole ! Ça c'était mon catalogue de petites vacheries. Parlons des facilité de scénario : le mari qui enregistre toutes ses conversations privées, le gosse qui fait un test à l'aspirine sur son chien au risque de le tuer... Le cinéma (tout comme la littérature) regorge de facilités de scénario, il faut faire avec, encore faut-il que ça tienne la route, là c'est quand même limite. Au positif nous avons une très bonne actrice principale (Sandra Hüller) et puis les scènes de procès sont souvent intéressante, c'est ci le point fort du film. Sinon puisque Sandra n'est pas coupable, il reste la thèse du suicide sauf que ça ne colle pas avec les explications des experts... Jamais au grand jamais je n'ai eu l'impression de regarder un film qui méritait la Palme d'or.
Barbie
Un film de Greta Gerwig (2023) avec Margot Robbie, Ryan Gosling. Mattei, la boite qui commercialise les poupées Barbie, annonce la couleur, ce sont eux qui ont financé le film dans le cadre d'une vaste entreprise publicitaire destiné à redorer le blason de la célèbre poupée en la rendant "féministe" Alors ça donne quoi ? Un début qui fonctionne plutôt bien avec des décors très travaillés, des couleurs qui le font bien et surtout une Margo Robbie qui pète la forme. Et après une demi-heure où l'on peut rêver un peu, le film prend une toute autre direction jusqu'à devenir insupportable au sens littéral du terme.. C'est assez pénible cette caricature abêtissante du partira (le mot ne cesse d'être répété à foison dans le film comme si c'était le pire des fléaux que la Terre à connu) Ici on confond féminisme et matriarcat sans aucun sens es nuances. Allez une étoile pour les décors, une autre pour Margot et ce sera bien payé.
Adagio
Un film de Stefano Sollima (2023) Il semblerait qu'il y ait une certaine hype (à moins que ce soit tout simplement du snobisme) autour de ce film. Parce qu'enfin quoi, posons-nous la question : Où est le plaisir du cinéma là-dedans ? Je veux dire du cinéma en tant que spectacle et non pas en tant que branlette cérébrale. Le film commence par une introduction avec un morceau de rap d'une débilité assez incroyable, déjà ça met en forme pour la suite. La suite ben justement on met un certain temps à la comprendre (de façon approximative) et il faut pour cela se farcir une photo très laide (mais c'est si tendance de s'éclairer à la bougie n'est-ce pas ?) une scène de combat illisible. Et puis cette profusion de personnages aux motivations pas toujours très claires finit par nous embrouiller et nous saouler. A mi-film, l'éclairage redevient normal mais pas le scénario qui nous livre l'une des pires invraisemblances vue au cinéma (le vieux dans l'auto des flics) et passons sur la fin incompréhensible. Si on y ajoute la laideur générale de l'ensemble (y compris du casting) la coupe sera pleine ! Décidément le nouveau polar italien se porte bien mal.
Reines en fuite
Un film mexicain de Jorge Macaya (2023). Une série B en mode "girls power" et "déconnade à tous les étages". Difficile de rester insensible aux chars et aux tenues affriolantes de ces quatre canons (non je rectifie, l'une d'elles est une erreur de casting, mais je ne vous dirais pas laquelle) Bien sûr il faut aimer le grand n'importe quoi, et admettre que le scénarios n'est pas d'une grande. Rigueur. De bons moments (le camion de poulets) et une déception quant au striptease promis, désespérément soft. A voir entre potes, canette à la main
Un métier sérieux
Un film de de Thomas Lilti (2023) avec Vincent Lacoste, François Cluzet, Adèle Exarchopoulos, Louise Bourgoin. S'il s'agit d'un hommage à la profession comme a cru le comprendre une certaine presse, on est à côté du sujet, l'échantillon de prof que l'on nous propose étant un modèle d'incomplétude. J'en ai connu des prof, certains étaient formidables mais à côté de ça j'en ai connu aussi des j'menfoutistes, des incompétents, des lâches (notamment face au harcèlement) et même des sadiques ! Alors il ne s'agit pas de cela ici mais d'un film sur une équipe de profs, mais plus précisément c'est quoi l'histoire ? Il y en a pas, ce sont des saynètes qui s'enchainent (d'ailleurs certaines ne mènent nulle part), alors un film à messages ? Certes la perte de la notion de respect tente d'être traité (mais pourquoi fallait-il que le prof de math se sente responsable ?) Sinon c'est globalement bien interprété notamment par la quatuor vedette (par contre le principal comme erreur de casting, il se pose là !) Bref quand mon interviewer imaginaire m'a tendu son micro imaginaire pour me demander ce que j'avais pensé du film, je lui ai répondu : Bof !
Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée
Un film de Olivier Van Hoofstadt (2023) avec Artus, Elsa Zylberstein, Benjamin Tranié, Nicolas Lumbreras, Marc Riso.. Il n'est pas interdit de faire n'importe quoi encore faut-il que ce soit maîtrisé, ce qui es loin d'être le cas ici. Nous avons un vague fil rouge servant de lien à des sketches mis bout à bouts. Or ces sketches ne fonctionnent pas, pire certains sont insupportables au sens littéral du terme, d'autres sont malaisant. Fau-il vraiment parler de l'interprétation ! Oui pourquoi pas, cela permettra de jouer à "qui est le plus nul" ,Car si Benjamin Tranié et Nicolas Lumbreras livrent une prestation navrante, que dire de Marc Riso, absolument pitoyable. Seule Elsa Zylberstein sort du lot
Crazy Bear
Un film de Elizabeth Banks (2023) avec Keri Russell, Ray Liotta. Bon, ne nous voilons pas la face, on vient voir du gore dans une série B sans prise de tête.. Et je dois dire qu'en la matière on est servi, on ne fait vraiment pas dans la dentelle. De plus on nous présente une galerie de personnages tous plus déjantés les un que les autres. Tout fonctionne fort bien pendant les trois quarts du film avant que cela ne s'égare au profit d'une tonalité familio-gnangnan qui n'était vraiment pas nécessaire. L'interprétation est correcte même si Ray Liotta déçoit (c'est rare), mais j'ai bien aimé la classe de Keri Russell.
Les trois mousquetaires - D'Artagnan
Un film de Martin Bourboulon (2023) avec François Civil, Vincent Cassel, Roman Duris, Eva Green. Lyna Khoudri, Louis Garrel, J'ai du mal à comprendre l'indulgence critique à l'égard de ce film qui commence bien mal avec une bagarre nocturne quasi illisible. On se dit que ça ira mieux ensuite ! Que nenni ! Le film se complait dans une brunitude sale encore renforcée par les guenilles des mousquetaires. Il y a par exemple une scène de cabaret complétement ratée et évidemment mal éclairée ! L'intérieur des cabaret n'était donc pas éclairé au 17eme siècle ? Quant aux combats, ils sont tous moches et illisibles (on est très loin de Scaramouche !) Bourboulon semble faire partie des cinéastes pour qui un plan séquence est une preuve de génie ! Ben non un plan séquence n'est jamais gratuit et le montage ça existe encore (heureusement) Il nous faut aussi parle de la logique narratrice qui parfois nous échappe et aussi des dialogues archaïques qui sentent le théâtre scolaire. Quant à l'histoire le réalisateur n'a jamais su la rendre intéressante. Parlons un peu de la distribution très inégale, Civil et Duris s'en sortent, Cassel fait du Cassel. Mais j'avoue avoir eu une petite faiblesse pour Louis Garrel, inénarrable en Louis XIII et pour le sourire de Lyna Khoudri. Et je vais vous faire un aveu, je n'ai aucune envie de regarder la suite !
Rétribution
Un film de Nimród Antal (2023) avec Liam Neeson, Matthew Modine, Noma Dumezweni. J'ai rarement vu un film doté d'un scénario aussi débile. Mais paradoxalement ça se regarde, non pas parce que c'est passionnant mais parce qu'on est curieux de savoir jusqu'ou peut aller la débilité.. Et à ce propos la conclusion ne nous déçoit pas en surenchérissant dans la débilité. Côté interprétation Laim Neeson bénéficie d'un rôle assis (ça change) On retiendra le jeu calamiteux de Noma Dumezweni... et puis il y a les gosses, si la fille passe plutôt bien; le jeune ado donne envie de le sortir de l'écran pour lui foutre trois baffes. Alors on sauve quoi ? Une vision a je ne sais quel degré pour regarder avec des potes en buvant des bières.
L’Amour et les forêts
Un film de Valérie Donzelli (2023) avec Virginie Efira, Melvil Poupaud. C'est un film à message ! J'ai toujours eu le sentiment que les films à messagse ne servaient à rien, d'autant qu'ici ce qu'on veut faire passer c'est "Les violences conjugales, c'est pas bien !" (je schématise) Mais vous en connaissez, vous, des gens qui trouvent que les violences conjugales c'est bien ? Répondons d'abord à certaines critiques portant sur la prétendue invraisemblance des situations. Ben non ce n'est pas invraisemblables, les doux agneaux du flirt qui deviennent des beauf violents après le mariage ça existe. Des femmes qui supportent ça existe et des femmes qui vont tirer un coup ailleurs pour se changer les idées ça existe aussi. Non si le film n'est pas bon par-delà son aspect didactique et sa prévisibilité c'est pour d'autres raisons. Déjà il y a une erreur de narration impardonnable, c'est d'avoir traité le sujet en flashback ! Pour foutre en l'air le suspense on n'a jamais trouvé mieux. Et puis certaines scènes sont ratés (l'étranglement). Côté acteurs, Poupaud à du mal à convaincre. Mais Virginie Efira est tout simplement rayonnante. Quant aux hypocrites qui se scandalisent de l'avoir vue à poil pendant moins d'une minute, je les plains, La tartufferie se porte décidemment fort bien en ce 21ème siècle ! Sinon le film est dispensable ou alors juste pour Virginie !
Histoire d'un crime : le styliste des stars colombiennes
Un film colombien de Jacques Toulemonde Vidal (2023)· avec Juana del Rio. Ce n'est vraiment pas captivant. Une histoire policière pour fonctionner doit s'appuyer sur un panel de suspects. Ici il n'y en a qu'un et les auteurs ont choisi de le rendre antipathique dès le début. Autant dire que l'intérêt n'est pas vraiment là. On peut s'intéresser au mobile, mais là encore pas de quoi s'affoler. Alors que sauver ? sans doute la présence magnétique de la belle Juana del Rio, mais c'est bien tout.
Freestyle
Un film polonais de Maciej Bochniak (2023). Un film qui coche toutes les mauvaise cases. Une histoire confuse à souhait et vraiment difficile à suivre, une tension aux abonnés absents, un acteur principal aussi charismatique qu'une courgette, une musique (non pardon une bande son) abominable. La coupe est pleine et elle est indigeste !
In Love and Deep Water
Un film japonais de Yûsuke Taki (2023) avec Rinko Kikuchi. (rôle principal) Yoshida Yoh (capitaine), Saki Takaoka (la productrice).C'est un peu comme à Roissy, ça part dans tous le sens, sauf qu'ici impossible de savoir où l'on va atterrir, c’est confus, embrouillé, parasité par une amourette dispensable et il faut se farcir un sale gosse... Tout ça pour résoudre une énigme à laquelle on ne comprend rien ( et à ce stade on s'en fout un peu) Vu l'intérêt inexistant du scénario, on se rabattra éventuellement sur quelques personnages secondaires pittoresque comme la capitaine (Yoshida Yoh) ou la productrice Yoshida Yoh. Ce n'était vraiment pas la peine de faire si long pour un si piteux résultat !
Fast & Furious X
Un film de Louis Leterrier (2023) avec Vin Diesel, Michelle Rodriguez, Charlize Theron. Il fut une époque où pour faire un bon film on s'appuyait d'abord sur un scénario solide, ensuite mais seulement ensuite on pouvait l'agrémenter de scènes spectaculaires. Jusqu'aux jours où certains producteurs ont pris le problème à l'envers, constatant que les amateurs de fim d'action venaient pour l'action et non pas pour l'histoire, eh bien ils tournent 5 ou 6 scènes de poursuites automobiles, quelques scènes de bagarres et ensuite on essaie de lier tout cela avec un ersatz de scénario. Alors bon ça n'empêche pas d'avoir des idées, le coffre remorqué sur la route ou la grosse bombe qui casse tout dans les rues de Rome, c'est débile mais visuellement ça peut amuser 5 minutes. La question est de savoir si tout cela c'est encore du cinéma ? Et question subsidiaire : Qui a fait croire à Vin Diesel qu'il savait jouer ?
Une femme en jeu
Un film d'Anna Kendrick (2023) avec Anna Kendrick, Daniel Zovatto .On a vraiment le sentiment après la projection d'avoir vu un film anecdotique, simplement anecdotique alors que le sujet promettait beaucoup mieux. Alors qu'est-ce qui ne va pas ? Déjà la chronologie éclatée est plutôt mal gérée et puis le choix de Daniel Zovatto pour incarner Rodney Alcala n'est vraiment pas judicieux. Parce que comme charmeur irrésistible on repassera ! Certaines scènes sont ratées comme celle du parking, certes la tension existe mais Kendrick qui pendant toute l'émission trouvait Alcala sympathique a soudain une aversion envers lui sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Côté positif on retiendra le jeu des question réponses de ce jeu télévisé (même si tout cela a un côté très artificiel), la dernière séquence est très réussie et imprévisible. Et puis bien sûr si Anna Kendrick est dans ce film une réalisatrice assez maladroite, en tant qu'actrice elle est tout simplement craquante.
Yannick
Un film de Quentin Dupieux (2023) avec Raphaël Quenard, Pio Marmaï, Blanche Gardin. J'ai rarement vu au cinéma un personnage aussi malaisant (et fier de l'être) à ce point qu'on a envie de le sortir de l'écran pour lui foutre trois baffes (je parle du personnage, l'acteur, lui joue bien) Je n'ai nulle envie de couper les cheveux en quatre à propos d'un film qui m'a débecté. Juste deux points cependant, le premier qui sous-tend tout le film est la grande détestation de l'auteur pour ce qui est convenu d'appeler le théâtre de boulevard. Or ce dernier est un genre et comme tous les genres il comprend aussi bien des nullités que des pépites, c'est vrai pour le western, c'est vrai pour les films noirs ou de science-fiction pourquoi le boulevard serait-il différent ? Ce n'est quand même pas pour rien que l'on continue (et heureusement !) à jouer Feydeau à la Comédie Française ! Juger un genre uniquement sur ce qu'il a de plus mauvais cela relève de la mauvaise foi. Second point dont on a peu parlé, cette courte scène avec le type qui possède un PC portable. Outre le fait qu'elle soit scénaristiquement débile, elle permet à Dupieux de cracher sa haine de façon primaire pour ceux qui loin de l'hypocrisie ambiante s'intéressent au sexe. Dupieux va même suggérer qu'un tel individu ne peut être que pédophile ! Je vous dit c'est débectant.
Il était une fois… un crime
Un film japonais de Yuichi Fukuda (2023). On est d'abord surpris par l'ambiance, le charme des actrices, les décors, les costumes, la magie, le décalage... et ce sentiment perdurera jusqu'à la fin du film. Maintenant si on regarde le film uniquement pour son aspect "enquête à énigme" on est largué, c'est en fait aussi confus qu'incompréhensible. Aimer un film auquel on n'a rien compris, voilà qui est plutôt rare d'autant que d'ordinaire j'ai tendance à détester les films à scénario tordus. Mais là il se passe quelque chose, peut-être simplement l'impression de retrouver l'enchantement de son âme d'enfant bercée par de jolis lectures illustrées
Marry My Dead Body
Un film taiwanais de Cheng Wei-hao (2023) De Cheng Wei-hao je n'avais pas du tout apprécié "The Soul" Mais là; àA lire certains commentaires je m'attendais à voir quelque chose de génial. Certes l'idée de base est amusante, mais sinon ? Ce film ne m'a pas intéressé, il ne m'a pas amusé, il ne m'a pas ému, en fait il ne m'a fait rien du tout. J'ai commencé à le regarder un soir ne parvenant pas à m'accrocher, j'ai donc mis ça sur le compte de la fatigue et je l'ai repris le lendemain. Mais non, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! L'histoire de traine dans la confusion la plus totale. Sinon le petit chien (un Jack Russel) joue très bien et Wáng Jìng est charmante et c'est tout ce que j'ai retenu.
Le Dernier voyage du Demeter
Un film d'André Øvredal (2023) Il n'y a pas que le Demeter qui fait naufrage, car ce film n'a rien à nous offrir. Encore une fois on tenait un pitch de départ intéressant qui aurait pu donner un survival original. Au lieu de ça on a un truc jamais maîtrisé et qui ne fonctionne pas (parce que l'intérêt n'est jamais là). Qu'on se comprenne bien, le mythe de Dracula, possède ses codes, la Hammer l'avait compris en jouant la carte du gothique ambigu, John Badham et Coppola aussi jouant magistralement la carte du glamour ou encore Polanski jouant celle de la dérision. On peut avec le mythe de Dracula faire du fantastique, du gore, du décalé et même du romantique, Ici le réalisateur fait la même erreur que Werner Herzog en jouant la carte du tragique et de la laideur et en caricaturant ses personnages. Du tragique dénué de suspense dans un film mal éclairé et réalisé platement (une sous intrigue aurait sans doute permis de rendre le film moins plat) Mais là, comment voulez-vous que ça fonctionne ! Echec narratif, échec visuel... rien à sauver
.L'Emprise du vice
Un film de Monika Mitchell (2022) avec Alyssa Milano. Le film commence par nous présenter deux femmes qui se ressemblent étrangement (y compris la coiffure),ce qui fait qu'on est perdu ne sachant qui est qui et qui fait quoi, c'est la première erreur. Ensuite ça blablate et ça digresse pendant 20 minutes avant que le film commence. Finalement ça démarre, et là le récit tombe dans tous les pièges des mauvais polars : suspect trop visible dont on se doute que ce se sera pas lui, fausses pistes bien épaisses… et un peu de psychanalyse de bazar pour finir. L'intrigue est très faible et la mise en scène finale mal orchestrée, mais comme c'est un polar on regarde, on veut quand même savoir qui est le méchant. Deux point positifs cependant : Alyssa Milano qui n'est pas si mal à 49 ans surtout quand elle s'habille en domina. Et puis la réalisatrice nous épargne l'habituel couplet moralisateurs sur les métiers du sexe, c'est à noter d'un pierre blanche dans le climat néo puritain ambiant.
On se connaît ... ou pas
Un film libanais de Wissam Smayra (2022) avec Nadine Labaki, Mona Zaki. C'est un remake dont je n'ai vu ni l'original italien, ni le remake français de 2018. Le film met du temps à se mettre en place sans trop s'appesantir sur la personnalité des protagonistes, mais donne l'occasion de voir évoluer des superbes femmes (Nadine Labaki et Mona Zaki sont de vraies canons et sont excellement photographiées). Le jeu commence gentiment, on devrait dire mollement et sans que ça tourne au drame, ça a même tendance à ronronner, et voilà que soudain la situation tourne au vaudeville mais un vaudeville tragique qui va faire éclater le groupe. Cette partie est génialement menée, interprétée brillement et constitue en fait le clou du film. On pourra néanmoins regretter la fin en mode bisounours.
BigBug
Un film de Jean-Pierre Jeunet (2022) avec Elsa Zylberstein, Isabelle Nanty, Claude Perron, Stéphane De Groodt, Youssef Hajdi, Claire Chust.. On a parfaitement le droit de ne pas aimer un film, après tout, tout le monde n'a pas le même ressenti. N'empêche que certains arguments de ceux qui vomissent le film (le mot est faible) semblent hors de raison. Les acteurs joueraient mal ? Je n'ai pas eu cette impression, Elsa Zylberstein, Isabelle Nanty et Claude Perron sont de grandes professionnelles chacune jouant dans un registre différent. Le seul que j'ai trouvé peu à l'aise est Youssef Hajdi (et qu'on nous foute la paix avec son accent de Marseille). Le texte serait idiot ? Il s'agit d'une comédie et qui plus est les protagonistes sont des gens baignés dans un climat technologique qui les étouffe… On a même critiqué les couleurs ? Là je rêve, elles ont quoi les couleurs ? Vous auriez préféré la grisaille ? Alors évidement c'est déroutant, il y a un côté cartoonesque ! Ben oui, c'est un autre cinéma, au moins c'est original. Et qu'on ne me dise pas que ce n'est pas inventif, c'est plein d'idées, de trouvailles et de rebondissements, il y a de l'humour, du charme et de la fantaisie (merveilleuse Elsa Zylberstein) En fait j'ai l'impression que Jeunet est victime d'un bashing à l'instar d'autres réalisateurs comme Chatiliez, Annaud, Besson. Et en plus c'est du Netflix vous savez cette plateforme sur laquelle il est tellement tendance de cracher alors que tout le monde s'y abonne. Et puis, même si ce n'est pas un film à message, le fond est là, car finalement ces personnages baignés dans un climat technologique qui les étouffe, c'est qui d'après vous ? Sinon nous tous ! C'est peut-être cela qui gène ? En tous les cas en ce qui me concerne je ne vais pas m'excuser d'avoir adoré ce film, j'assume et à fond ! (même si j'aurais préféré une autre fin)
L'amour en laisse
Un film coréen de Park Hyun-Jin (2022) avec Seohyun. Il est question de sadomasochisme, de rapport dominant/dominé et de la notion de normalité et le film parle fort bien de tout cela. Il y a une très belle actrice principale (Seohyun) et une très belle scène complètement déglinguée. Mais à côté de ça, quel ennui, ça n'avance pas, ça blablate, tout rythme est absent et puis sur un sujet comme celui-là un tout petit peu d'érotisme cela n'aurait pas été plus mal, non ?
Massacre à la tronçonneuse
Un film de David Blue Garcia (2022). Tout dépend ce qu'on cherche ! Parce que si vous cherchez un scénario bien structuré c'est quand même très léger, Des actrices glamour ? Non c'est raté. En revanche si vous cherchez du gore et de l'hémoglobine vous allez être servi et à ce propos la scène de l'autobus est quand même croquignolette. Le gore c'est un peu comme le porno, on vient le voir pour les scènes imposées par son genre… Mais quand tout cela est entouré d'un bon petit scénario qui raconte une histoire bien solide c'est quand même mieux, non ? Au final nous avons là un film assez bancal mais dont le gore est bon !
The weekend away
Un film de Kim Farrant (2022). Un mauvais thriller que la réalisatrice n'a jamais su rendre intéressant, c'est confus, embrouillé, sans véritable tension, certains personnages sont de véritables caricatures à l'instar de ce chauffeur de taxi. Quant à la dernière partie on se demande si la réalisatrice a relu ce qu'elle tournait : Rendez-vous compte : l'héroïne revenue de Croatie et rentrée à Londres (puisque le bébé est là) est en difficulté, déjà elle appelle la police devant son ex-mari assassin et menaçant (qui ferait ça ? ) la police finit par arriver et croyez le si vous voulez mais ce n'est pas la police londonienne qui déboule, mais la police croate ! on ne se fouterait pas un peu du monde ?
Black Crab
Un film suédois de Adam Berg (2022) avec Noomi Rapace. C'est avant tout un film d'ambiance, un monde qui arrive à sa fin tragique et à ce propos le fait qu'on ne sache pas qui est cet ennemi sans nom n'a strictement aucune importance, je dirais même que cela en renforce l'aspect anxiogène. Le propos est intelligent, abordant les dissensions au sein du groupe, l'aveuglement militaire, les manipulations… On est très loin d'Hollywood ! Noomi Rapace porte le film jusqu'au bout incarnant son personnage avec conviction et talent. Bien sûr tout n'est pas parfait et on pourra trouver la fin quelque peu jamesbondesque, mais est-ce si grave ? Et puis esthétiquement le film est beau, le spectacle de ces militaires qui patinent sur un lac gelé à quelque chose de magique. !
Choose or Die
Un film britannique de Toby Meakins (2022). Le concept que n'aurait pas renié David Cronenberg est intéressant, malheureusement le traitement complètement chaotique ne suit pas, on finit par s'ennuyer sévère dans cette histoire sans tension ni véritable enjeu, à la photo hideuse et aux arcanes incompréhensibles. A sauver une belle scène originale (originale mais absurde) qui vaut bien une étoile, une autre parce que j'ai regardé jusqu'au bout, une autre pour le concept, ça fait 3 et c'est généreux.
The Man from Torento
Un film de Patrick Hughes (2022). Ça se veut une parodie des film d'actions en mode buddy-movie. L'aspect comique de la chose ne m'a pas sauté aux yeux, l'aspect action fonctionne dans une unique scène assez bien réalisée avec utilisation de l'espace. Sinon le scénario est écrit avec des moufles et l'histoire nous fait bien bailler
The Gray Man
Un film de Anthony et Joe Russo (2022) avec Ryan Gosling, Chris Evans, Ana de Armas. Les amateurs d'action pour l'action y trouverons sans doute leur compte puisqu'il n'y a pratiquement que ça. Je n'ai rien contre les film d'action, encore faut-il qu'il y ait un scénario qui soit autre chose qu'un vague prétexte, encore faut il une réalisation qui laisse le temps au spectateur de comprendre ce qui se passe, encore faut-il des acteurs qui font autre chose que du faire valoir. Ici ce n'est que surenchère, on brule des immeubles, on attaque la police à un contre trente, on se bagarre dans des combat au suspense inexistant (dès fois que ce soit le méchant qui gagne !) Par ailleurs le film fait un peu "soupe sans sel", je veux dire il manque les ingrédients qui agrémentent la vision de cette catégorie de film, ici pas un gramme d'humour, ni de décalage, ni même de charme (Ana de Amas n'étant même pas mis en valeur) Je me demandais après la vison du film ce qu'il y avait à sauver, je me le demande encore !
Sans répit
Un film de Régis Blondeau (2022) avec Franck Gastambide. "Le cinéma n'est pas une tranche de vie mais une tranche de rêve", disait Alfred Hitchcock. Dans cette optique ce qui peut passer aux yeux de certains pour des énormités scénaristiques n'a aucune importance. Le cinéma est là pour nous distraire et le but est ici atteint pleinement, on ne s'ennuie jamais pendant ces 90 minutes rocambolesques porté par un Franck Gastambide en pleine forme et bénéficiant de la présence d'un méchant très réussie (Simon Abkarian) Cela dit le film n'est pas parfait, ainsi je n'ai rien compris au rôle du petit soldat mécanique et puis j'aurais préféré une fin différente, moins ambiguë. Bref des défauts mais c'est un bon film
Comment je suis tombée amoureuse d'un gangster
Un film polonais de Maciej Kawulski (2022) avec Tomasz Wlosok, Julia Wieniawa-Narkiewicz. Le réalisateur a voulu faire long. Pourquoi pas ? Mais quand on veut faire du film de gangster "long", il faut maintenir l'intérêt du spectateur par des rebondissement, de l'action de l'imprévu, du suspense et éviter de le perdre en route avec des ellipses malheureuses et des déficits d'explication. Challenge difficile, mais Coppola, Leone et Scorsese l'on réussit (et comment !), mais ils avaient d'autres épaules que celles de Maciej Kawulski qui réussit l'exploit de nous pondre un film de gangster avec pratiquement pas d'action, aucune tension et trop de blablas. Cela dit son film est loin d'être mauvais, c'est plutôt bien filmé, les acteurs sont bien dirigés notamment le rôle principal tenu par un Tomasz Wlosok impérial, les femmes sont très belles. Ce n'est pas mauvais, c'est juste trop long.
Day Shift
Un film de J. J. Perry (2022) avec Jamie Foxx. D'emblée on nous plonge dans un univers auquel on ne comprend rien (c'est quoi ce syndicat, c'est quoi ces acheteurs de dents de vampires ?) Pas bien grave me direz-vous sauf qu'on se demande vraiment si on est dans un film de vampire. En fait non, après pas mal de blabla et son lot obligé de mièvrerie conjugale, on s'aperçoit qu'on est dans un film d'action dans lequel les méchants sont des vampires, film d'action donc avec tout ses clichés, la poursuite automobile interminable et les combats contre les vampires (une belle chorégraphie diront d'aucuns, mais je regrette je ne regarde pas un film de vampire pour la chorégraphie de ses combats). On remarquera une erreur se scénario en plein milieu, Un moment Foxx est prisonniers des vampires, pourquoi est-il libre au plan suivant ? Et puis il paraît que c'est une comédie ? Je n'ai pas eu cette impression ! Mais surtout le fond est terriblement malsain, on leur reproche quoi aux vampires ? De faire de la spéculation immobilière ? C'est sans doute une raison pour les tuer ! Non dans le film on tue les vampires parce que ce sont des vampires et sans autre raison, ce pourrait être des gitans, des juifs, des gays… ! je ne vous dis pas le scandale, là ce sont des vampires mais la métaphore, sans doute involontaire n'en reste pas moins débectante !
Office invasion
Un film sud-africain de Gareth Crocker et Fred Wolmarans (2022) Pourquoi faire un film de deux heures quand on a rien à dire ? Ça n'arrête pas de bavasser, et on n'a jamais dû dire au dialoguiste qu'un dialogue de cinéma devait être concis. En fait sur les deux heures que dure le film on doit avoir 105 minutes de blablas divers et variés, sans aucun sens du rythme, le combat contre les aliens ridicule et bâclé ne durant qu'à peine dix minutes. Circulez il n'y a rien à voir, du mins pas grand-chose.
Buba: Once Upon a Crime
Un film allemand de Arne Feldhusen (2022) avec Anita Vulesica. C'est complètement loufoque mais c'est aussi assez ennuyeux, et on n'entre jamais dans le film (ou alors j'ai raté l'entrée) certes certains personnages sont attachants notamment l'acteur principal (Bjarne Mädel) et son visage de Droopy et la surprenante Anita Vulesica, mais bon pas de quoi s'affoler.
Amour entre adultes (loving adults)
Un film danois de Barbara Topsøe-Rothenborg (2022) avec Sonja Richter, Karoline Hamm. Au début on pense avoir affaire à un récit d'adultère qui tourne mal comme le cinéma nous en a proposé des tonnes. Mais le film est plus malin que ça et l'histoire se complexifie avec son lot de surprises et de rebondissements. Un tel sujet aurait été digne d'un Hitchcock, d'un De Palma ou d'un Clouzot (on pense par moment aux "Diaboliques"), mais la réalisation reste très correcte, sans temps morts, et bénéficie de l'interprétation magistrale (presque hallucinée par moment) de la belle Sonja Richter et de moment de grande tension. Une excellente surprise
Sous sa coupe
Un thriller espagnol de Fran Torres (2022) avec Aitana Sanchez-Gijon, Cumelen Sanz. Une série B plutôt bien foutue bénéficiant d'un scénario original gérant efficacement une bonne progression dramatique qui s'accélère à la fin avec sa dose de tension et de suspense, l'interprétation des deux têtes d'affiche (Aitana Sanchez-Gijon, Cumelen Sanz) est excellente et on ne s'ennuie pas un seconde
Pas moyen de s'entendre !
Un film brésilien de Roberto Santucci (2022) avec Marlei Cevada, Julia Rabello. Il faut un certain temps pour s'habituer au style criard fu film (mais en même temps c'est un peu le sujet) Mauricio Manfrini se croyant au théâtre et s'avérant incapable de parler sans élever la voix. Une fois habitué à cette ambiance on peut apprécier la folie du film qui va s'accélérer pour notre plus grand plaisir dans la dernière partie. Ça n'a rien de génial mais c'est une belle curiosité, Le casting féminin est particulièrement soigné avec une Marlei Cevada exubérante au possible, et une Julia Rabello tout en douceur et retenue. Un bon moment.
Senior Year
Un film de Alex Hardcastle (2022) avec Rebel Wilson. Si ce sont de tels films que la culture woke nous propose, on peut dormir tranquille. Sinon le film n'a rien à nous dire, l'idée de départ aurait pu donner quelque chose, mais le scénario préfère s'enfoncer dans la bétise dans une réalisation brouillonne qui fait la part belle à la pop-cuture américaine ce qui fait que nombre de dialogues nous passent à travers les oreilles. Il n'y a aucune enjeu, aucune surprise, Le néant (mais un néant content de soi, un comble )
HollyBlood
Un film espagnol de Jésus Font (2022). un film de vampires, version tean-movies, on pouvait s'attendre au pire ! Et c'est vrai que le début est assez poussif, malgré quelques bonnes idées. (les caïds des cours de récréation sont dépeints dans toute leur bêtise et leur lâcheté). Heureusement la dernière partie nous offre un délire total des plus réjouissant dans lequel les trouvailles abondent. Ça ne révolutionnera pas le genre mais ça occupe les yeux si on est un peu indulgent.
Si tu me venges...
Un film de Film de Jennifer Kaytin Robinson (2022) avec Camila Mendes, Maya Hawke et la participation de Sarah Michelle-Gellar. Un teen-movie nettement au-dessus du lot de ce qui se fait dans le genre.. Le première heure de ce (trop) long film est passionnante en forme de Revenge move plutôt efficace. Hélas les auteurs ont voulu prolonger le film en le complexifiant pendant la seconde partie à un tel point qu'on est complètement largué et ce jusqu'à la fin.. Et c'est vraiment dommage car les deux vedettes jouent à merveille dans des registres très différents (la sublime Camila Mendes et Maya Hawke). On regrettera aussi ces réflexions fémino-wokistes distillés comme des cheveux sur la soupe tout le long du film (y compris dans la dernière image du générique de fin) 8/10 pour la première partie, 4/10 pour le seconde ce qui nous fait du 6/10.
365 jours - Au lendemain
Un film polonais de Barbara Bialowas (2022) avec Anna-Maria Sieklucka, Michele Morrone. Suite de "365 jours" et cette fois pas de matière à scandale ! Alors mettons de suite les choses au point, non ce n'est pas un film érotique, c'est un thriller avec des passages érotiques. Le début du film est un clip à rallonge à l'esthétique brumo-hamiltonienne, et qui n'a nul matière à fouetter un chat (certains ont parlé d'ambiance SM, alors qu'on voit juste une paire de menottes, faut pas pousser non plus) Alors faut d'érotisme torride on peut regarder le film comme un thriller. Peine perdue, après une petite montée de tension le récit sombre dans le ridicule avec deux sommets de nanardise : l'apparition du chef mafieux et le duel final entre ces messieurs dames (et ne parlons pas du twist final d'un ridicule achevé. L'interopération masculine est une catastrophe, ces messieurs étant aussi charismatiques qu'une brouette, Reste le joli minois de Anna-Maria Sieklucka. Moyennisons : érotisme 4/10 – Thriller 1/10 ce qui nous fait du 2,5 qu'on arrondira généreusement à 3
PS : j'ai beaucoup ri en lisant certains commentaires. Si on les croit, ils ont tous vu le film par hasard (chez des amis par exemple, vachement crédible !) Ça me fait penser à ce type qui devant le stand d'une brocante, après avoir acheté un certain nombre de revues légères se cru obligé de préciser "C'est pas pour moi, c'est pour mon frère". Comme si on devait avoir honte de voir un peu de cul ? (et admettons qu'en l'occurrence il y a de quoi être déçu !)
365 jours – L'année d'après
Un film polonais de Barbara Bialowas (2022) avec Anna-Maria Sieklucka, Michele Morrone. Troisième volet de la trilogie. Il est pénible de lire des critiques de personnes qui manifestement n'ont pas vu le film et qui s'octroient le droit de le descendre pour de mauvaise raisons. Comme pour le volet précédent le qualificatif de film érotique est abusif, certes les scènes érotiques sont supérieures à l'opus précédent mais il n'envahissent pas le film, on peut d'ailleurs sans doute le regretter parce que ce que le film à nous proposer à côté de ça, c'est le néant. Le second se voulait thriller, celui-ci voudrait faire dans la comédie romantique et sombre dans l'ennui et le ridicule. L'interopération masculine est toujours aussi bovine, mais Anna-Maria Sieklucka parvient nous charmer dans ce film qui ne vaut rien.
Old people
Un film allemand de Andy Fetscher (2022).. Le concept est original mais la photographie est une véritable horreur (Je ne sais rien de ce Ralf Noack qui est le directeur de la photographie, mais le mec nous a pondu un truc sombre de chez sombre qui fait mal aux yeux) En plus après un prologue prometteur (les prologues sont souvent prometteurs) ça n'avance pas, c'est déprimant, laid, inintéressant et ennuyeux.
Le Mauvais Esprit d'Halloween
Un film de Jeff Wadlow (2022) Un film familial sans aucune niaiserie, l'histoire est volontairement simpliste et soft (amateur de gore et d'hémoglobine, ce n'est pas pour vous) Tout ou presque étant basé sur les effets spéciaux qui il faut bien l'avouer son véritablement bluffant au service d'un bestiaire dans lequel apparaissent plusieurs déclinaisons sur le thème de l'épouvante (on notera la référence explicite au "Retour de Morts-vivants de Dan O'Bannon, 1985, les zombies criant "cerveau, cerveau"). C'est très bien réalisé, la direction d'acteurs est plutôt moyenne mais j'ai bien aimé le personnage de Madame le Maire (Lauren Lapkus). Le film contient également une bonne vanne (complètement hors sujet) sur les végans et les adeptes du sans-gluten. Ce n'est guère gentil pour eux, mais en ces temps de politiquement correct, ça fait du bien.
Blasted - Les Aliens ou nous !
Un film norvégien de Martin Sofiedal (2022) Ça blablate sans aucun intérêt pendant 40 minutes avant qu'on ait droit à un peu d'action. La direction d'acteur est approximative, et les splendides paysages norvégiens ne sont même pas convenablement photographiés. Bref, on ne raccroche à rien du tout, on s'ennuie et l'envie de passer à autre chose vient nous tenailler inexorablement.·
L'abime de l'enfer
Un film polonais de Bartosz M. Kowalski (2022) Loin de codes du genre, ce film nous offre une ambiance anxiogène rare et envoutante, certes ça se traine un peu, mais le film ne cesse de nous surprendre, il faut parfois s'accrocher devant certaines images, le film ne faisant pas dans la dentelle. On peut aussi le regarder (vers la fin) come une réflexion sur la perte de conviction, un passage particulièrement jouissif. Petite bizarrerie quand même : le film se veut cartésien pendant 80 minutes on se demande alors le pourquoi de ce virage final, visuellement magnifique mais inexplicable ? Une excellente surprise de toute façon !
Braquer Mussolini
Un film de Renato De Maria (2022) avec Matilda De Angelis. Un Ocean Eleven à la sauce italienne sur fond de débâcle fasciste en 1945. Ça se regarde, c'est très rythmé sans aucune longueur, il y a de l'action, les personnages sont assez pittoresques et Matilda De Angelis est charmante. Cela dit on ne peut pas dire que ce soit ultra passionnant non plus.
Balle perdue 2
Un film de Guillaume Pierret (2022) avec Alban Lenoir et Stéfi Celma. Les invraisemblances c'est comme l'alcool, un peu ça passe, mais trop ça saoule ! Déjà si on n'a pas en tête le premier opus on ne comprend rien à ce qui se passe, quels sont les enjeux, qui sont les gentils et les pas gentils… La moindre des choses aurait été de nous offrir un petit résumé du chapitre précédent, ça n'aurait pris que 3 minutes. En suite on se demande où est le scénario qui n'est qu'une suite de scènes d'action débiles. Tout miser (avec un certain panache) sur les scènes d'action est une option, reste à savoir si elle rend service au cinéma (car elle contient sa propre limite).Sinon, j'aime bien Stéfi Celma.
Lou
Un film de Anna Foerster (2022) avec Allison Janney. La réalisation est on ne peut plus correcte, idem pour la photographie, quant à l'interprétation de Allison Janney, elle est magistrale. Et pourtant on n'arrive pas à se passionner pour cette histoire dotée d'un scénario impossible et que le twist de mi-parcours finit par rendre encore davantage cafouilleux.
Contrecoups
Un film de Charlie McDowell (2022) avec Jesse Plemons, Lily Collins, Jason Segel. Tant pis pour ceux qui nous disent que la lenteur est une qualité, mais un film sans rythme finit par perdre son intérêt. Il faut dire que le pitch aurait pu convenir à un moyen métrage, mais là faut tenir 90 minutes, alors on papote, on se balade, on va doucement, il y a bien un rebondissement censé nous réveiller, mais il est particulièrement maladroit, quant à la fin, le réalisateur a le droit de la choisir comme il veut, encore faut-il qu'il y est une certaine cohérence avec ce qui précède. Quant au message sur l'inégalité, outre que ça ne sert à rien, ça respire l'opportunisme. Sinon c'est bien interprété et j'ai bien aimé Lily Collins, mais tel que ce film aurait pu être beaucoup mieux !
My Name Is Vendetta
Un film de Cosimo Gomez (2022) avec Alessandro Gassmann. C'est une série B il ne faut pas lui demander autre chose que de remplir le cahier des charges d'une bonne série B. Or ici, ça fonctionne plutôt bien puisqu'on ne s'ennuie pas une seconde dans ce film de mafieux. Alors oui, il y a des grosses ficelles, des ellipses… mais qu'importe. L'interprétation est très correcte assurée par Alessandro Gassmann, (le fis de Vittorio) qui nous fait une sorte de Jason Statham transalpin, et par la jeune Ginevra Francesconi qui nous offre une prestation tout à fait remarquable. La fin est très réussie.
Pinocchio
Un film d'animation de Guillermo del Toro (2022). A la lecture des critiques dithyrambique, je m'attendais à un chef d'œuvre. Je ne l'ai pas ressenti comme tel, mais ça reste un bon film. Il faut déjà louer l'immense travail d'animation qui en fait un métrage techniquement sans faute. Sinon on trouve de tout dans ce film, Pinocchio est amusant quand il n'en fait qu'à sa tête, il est agaçant quand il est parfois à la limite de la mièvrerie. L'arrière-plan de l'Italie fasciste était-elle une bonne idées ? Sur le papier sans doute, mais qui aujourd'hui va comprendre la métaphore hormis les seniors et bien sûr les Italiens. L'idée était pourtant séduisante, qui était de montrer un personnage refuser l'obéissance aveugle. Je suis rarement sensible aux musiques de film, mais là on ne peut pas faire autrement que l'entendre (41 morceaux !) et je l'ai trouvé très fade.
Anja
Un film de Paolo Martini et Pablo Benedetti (2022) Et il se sont mis à deux pour nous pondre ça ! J'ai tenu jusqu'à la moitié du film avant d'arrêter de m'infliger ce supplice. Le scénario est inintéressant et incompréhensible, la photographie est filtrée dans un bistre sale, certaines actons se passent dans le noir, la continuité narrative est défaillante, le personnage principal a le charisme d'une endive. Où est le plaisir du cinéma dans cette bouillie ?
Glass Onion: une histoire à couteaux tirés
Un film de Rian Johnson (2022) avec Daniel Craig, Edward Norton, Janelle Monáe, Kathryn Hahn, Kate Hudson. Le premier opus des aventures de Benoit Blanc approchait la perfection, c’est dire si ce nouvel épisode était attendu… et c’est une immense déception. L’énigme est à la fois complexe (pour ne pas dire embrouillées) et dérisoire, en fait on en en arrive à se désintéresser de savoir qui est coupable (un comble pour une un cluedo !) On est parfois proche de l’ennui quand on n’est pas complètement paumé. De plus le final en forme de chamboule tout frise le ridicule et si on ajoute le filtre woke qui n’ose pas dire son nom, ça nous fait une belle série de casseroles. Reste le jeu des acteurs, ici encore Daniel Craig est excellent et sauve un petite peu le film de même que Janelle Monáe, étonnante et glamour. Pour le reste ça va du passable (Norton en petite forme, Kathryn Hahn, Kate Hudson au carrément mauvais (David Bautista) Bref beaucoup de bruit pour rien comme dirait Shakespeare.
The Pale Blue Eye
Un film de Scott Cooper (2022) avec Christian Bale, Harry Melling. Que c'est long et tiré à la ligne ! Que c'est désespérément théâtral (dans le mauvais sens du terme) Et l'interprétation ? Si Christian Bale s'en sort le reste est une catastrophe entre Melling qui se regarde jouer, Anderson ridule et les autres insignifiant on n'est guère gâté. Et puis les clichés, comme le vieux cinglé qui connait toutes les pages de ses livres par cœur, ou (le pire) le sacrifice interrompu au dernier moment. Ajoutons-y quelques bizarreries comme les effectifs de West Point réduit à un peloton maigrichon. Maintenant le récit, il est surtout bavard, mal découpé, sans tension et surtout la résolution introuvable nous arrive comme un cheveu sur la soupe sans nous émouvoir plus que ça. Reste les paysages enneigés, mais pour ça il existe de très bons documentaires se passant fort bien d'énigme policière.
Les Lignes courbes de Dieu
Un film espagnol de Oriol Paulo (2022) avec Barbara Lennie, Loreto Mauleón. Passons sur la prétention du titre… Puis éliminons ensuite les critiques genre "ça ne se passe pas comme ça dans les HP" ou "c'est quoi tous ces passe-droits ?" On est au cinéma, c'est de la fiction et pas un reportage, le réal a parfaitement le droit de faire la description qu'il veut de ce genre d'endroit. A l'autre bout de la critique on va vous expliquer que le film n'a aucune longueur ! Faut peut-être raison garder, fallait-il 150 minutes pour nous raconter ça ? D'autant que certaines scènes sont interminables. Et puis la fluidité narrative n'est pas vraiment au rendez-vous, on passe du coq à l'âne pour se rendre compte une heure plus tard que certaines scènes sont en fait des flashforwards. De ce film je retiendrais essentiellement le rôle de l'actrice principale, Barbara Lennie, une très belle femme qui s'en sort avec brio. Sinon, bof.
I Came By
Un film de Babak Anvari (2022) avec Hugh Bonneville et Kelly Macdonald. Passons sur le message woke, pénible et lourdingue mais qui n'ampute pas le film de ses qualités. La narration est maline puisqu'il impossible de prévoir ce que l'on va nous montrer à ce titre le film remplit fort bien sa fonction de thriller d'angoisse. Au titre des curiosités, certains se sont étonnés que la maison de Bonneville soit si peu protégée (pas de chien et alarme médiocre), mais si la maison avait été mieux protégée comment aurait-on pu en faire un film ? C'est cela le cinéma c'est une part de rêve, pas une tranche de vie. L'interprétation est très inégale, Bonneville est excellent, Kelly Macdonald en deçà de ses possibilités et Percell Ascott proche du ridicule. Des défauts mais on passe un bon moment.
Coupez !
Un film de Michel Hazanavicius (2022) avec Romain Duris, Bérénice Bejo, Grégory Gadebois, Matilda Lutz. Un truc de ouf, une histoire complètement barrée avec un démarrage de folie furieuse. Au bout d'une demi-heure le film change de point de vue devient déroutant avant que l'on en apprécie toutes les répliques et les gestions de situations absurdes. Si Bérénice Bejo et Matilda Lutz font correctement le boulot, que dire de Romain Duris qui démontre une fois de plus son immense talent… et une mention spéciale pour Finnegan Oldfield qui joue à merveille son rôle d'emmerdeur de plateau.
Maigret
Un film de Patrice Leconte (2022) avec Gérard Depardieu. Voilà un film propre à vous flanquer le cafard. Cette lumière bistre omniprésente est d'une tristesse, et la nonchalance bouffie de Depardieu en est une autre. Reste l'intrigue ! Sauf qu'elle n'est pas vraiment passionnante (en plus d'être tirée par les cheveux). Ajoutons à cela des ellipses et des facilités de scénario qui font tache. Le pompon étant la scène finale aussi improbable que complétement farfelue. Leconte a voulu saupoudrer le film de quelques traits d'humour afin de dédramatiser tout ça, mais ça tombe tellement à plat qu'on en est gêné… Alors que sauver ? Je me le demande encore !
Colère divine
Un film argentin de Sebastián Schindel (2022) Un thriller très original de par son scénario et sa construction narrative. Le choix de ne pas approfondir le mécanisme des meurtres est un choix délibéré du réalisateur. On aurait aimé cependant quelques explications ne serait-ce que pour l'empoisonnement au champignons… La fin est complètement immorale, c'est aussi un choix, après tout , ce film nous dépeint un monstre, alors montre jusqu'au bout ! Bonne interprétation, se regarde sans ennui, mais on se serait passé volontiers du baratin biblique.
Vesper Chronicles
Un film belgo-franco-lituanien de par Kristina Buožytė et Bruno Samper (2022). Si l'on es reste à l'aphorisme de Clouzot "Un film c'est d'abord une bonne histoire", c'est raté, l'histoire n'est pas très intéressante , mal racontée, sans enjeu et pour tout dire terriblement ennuyeuse. De plus certains effets spéciaux font pitié (le blob jaune complétement foiré). Côté positif, nous avons là des décors de folie, une flore très imaginative et parois poétique, de plus l'interprétation se tient et la musique est bonne. N'empêche que l'on s'ennuie. (et par charité je ne parle pas de la fin)
Nope
Un film Jordan Peele (2022) avec Daniel Kaluuya et Keke Palmer. Non mais de qui se moque-t-on ? Déjà il fait de farcir une introduction qui dure 90 minutes, c'est confus au possible, des arcs narratifs sont ouverts sans que l'on sache le rapport avec le reste, Daniel Kaluuya ne sait pas jouer, il n'y a aucun rythme. Le film se réveille dans la dernière demi-heure et trouve (enfin) un certain rythme porté par de très belles images, mais ce qui se passe est à la limite du compréhensible. Bref ce film ne m'a rien apporté et je n'ai aucune envie d'épiloguer.
L'Amant de lady Chatterley
Un film de Laure de Clermont-Tonnerre (2022) avec Emma Corrin. Une belle histoire d'amour magnifiquement mise en image et servi par une Emma Corrin en état de grâce (on noter au passage sa ressemblance assez singulière avec Kara Knightley) Les passages érotiques sont parfaitement réalisés sans fausse pudeur et s'intègrent à merveille dans ce récit beaucoup plus moderne que d'aucuns pourraient le penser. Deux heures de pur plaisir.
Morbius
Un film de super-héros réalisé par Daniel Espinosa (2022) avec Jared Leto.. Pour faire aussi mauvais, il faut se lever de bonne heure, ce film n'a rien pour lui, scénario creux comme un tambour, acting insipide, photo moche, aucun rythme, aucun enjeu, aucune passion. et puis il faut bien parler des effets spéciaux que d'aucuns ont trouvé renversants. En fait ils sont la plupart du temps illisibles et parfois tellement ratés qu'ils provoquent le rire involontaire. Quant au post générique si quelqu'un a compris quelque chose je lui offre un Bounty. PS : Je m'étais juré de bouder les films de super-héros, j'ignorais que celui-ci en était un.
Double Vice
Un film néerlandais de André Van Duren (2022) avec Bracha van Doesburgh. Qu'est ce qu'on demande à un bon thriller ? Une énigme intéressante, des rebondissements, des fausses pistes, du suspense… Ici on a tout ça et on est scotché dans note fauteuil, et puis cerise sur le gâteau, l'actrice principale Bracha van Doesburgh est une très belle femme qui assure complétement son rôle. Alors pourquoi se priver du plaisir de ragaler ça et si d'aucun trouveront le récit tiré par les cheveux, rappelons-leur qu'on est au cinéma, que diable ! Quant à ceux qui trouverons cela un brin immoral, faut-il leur dire qu'on est pas au catéchisme !
Ambulance
Un film de Michael Bay (2022) avec Eiza González. Il est de bon ton de se gausser de Michel Bay, pourtant l'homme sait remarquablement bien filmer et ses échecs ne sont dus qu'à de mauvais scénarios. Ici on a quand même droit à ce qui doit être la plus longue poursuite automobile de l'histoire du cinéma. Que ce soit invraisemblable n'a aucune importance, c'est du cinéma, en revanche il est permis de trouver ça un peu trop longuet. Et puis Eiza González illumine tout ça de ça beauté. On peut toujours ergoter (certains ne savent faire que ça) mais scotcher le spectateur dans son fauteuil pendant deux heures avec une histoire invraisemblable, c'est ça la magie du cinéma. Merci Monsieur Bay
Irréductible
Un film de Jérôme Commandeur (2022) avec Jérôme Commandeur, Lætitia Dosch, Pascale Arbillot : Vincent Peltier, Christian Clavier Gérard Darmon, Valérie Lemercier, Gérard Depardieu. Sur le fond, le film a énervé une certaine gauche de la pensée. On se demande pourquoi, d'une part parce qu'il faut prendre tout ça au second degré, que d'autre part tous les fonctionnaires ne sont pas à la même enseigne mais n'empêche que dans certaines administrations on ne se foule pas trop. Mais parlons du film : première constatation, c'est très rarement drôle, il y a bien deux ou trois vannes ou situations qui font sourire, mais c'est tout. Le fim est mal rythmé et se disperse dans tous les sens. Beaucoup de gags tombent à l'eau, il en est même qui sont navrants. Quelques trucs à sauver comme voir Clavier jouer un syndicaliste (Force Ferroviaire, fallait le trouver !). Et puis au lieu de terminer dans le cynique, on termine par les bons sentiments, ben voyons ! Ce n'est pas nul, c'est raté.
Jack Mimoun et les Secrets de Val Verde
Un film de Malik Bentalha et Ludovic Colbeau-Justin (2022) avec Malik Bentalha, Joséphine Japy, Benoît Magimel, François Damiens, Jérôme Commandeur. Une bonne série B rendant hommage aux grands films d'aventures des années 1980. Evidemment comme c'est de la série B, on a droit a du vu et du revu… Et alors le cinéma n'est-il pas que variation ? L'essentiel est que ça fonctionne. La petite équipe d'aventuriers est bien sympathique avec la charmante Joséphine Japy et François Damiens complétement à l'ouest. Il y a quelques vannes qui valent leur pesant de cacahuètes, comme Malik Bentalha qui oubliant toute modestie vante son courage et son charisme, refuse de boire avec une paille en plastique devant Japy et en réclame une une fois qu'elle est partie. On ne s'ennuie pas une seconde, c'est bien rythmé, les décors sont magnifiques. Un bon petit film. sans prise de tête
Avatar, la voie de l'eau
Un film de James Cameron (2022).Je m'étais préparé à trois heures de bonheur, Quand le mot fin est apparu sur l'écran, c'est le sentiment de déception qui dominait. Que je me fasse bien comprendre, je ne rejoindrais certes pas le camp de ceux qui ont trouvé ça nul ne serait ce qu'en raison de l'inventivité et de la beauté des images. Mais là où le film pêche, c'est sur on scénario, le fait qu'un scénario soit simpliste n'est pas grave en soi (beaucoup de westerns le sont et ça passe crème) , mais qu'il soit primaire est bien plus préoccupant. Il n'y a aucune tension, ce sont les gentils contre le vilain méchant sans que la psychologie des personnages soit approfondie Alors j'avoue m'être ennuyé (un comble pour un film si attendu) même si la dernière heure est un peu plus remuante. En fait ce n'est pas un film, c'est un livre d'images ! Déception donc et puis j'ai envie de terminer sur un détail qui m'a amusé, celui de l'extrême pudibonderie des tenues féminines.
Rainbow
Un film espagnol de Paco Leon (2022) avec Dora Postigo, Carmen Maura, Rossy de Palma. C'est bien joli d'enchainer des clips absurdes et inventifs (ce n'est pas forcément contradictoire) si l'histoire qui les relie n'a aucun intérêt. Le résultat est un film qui ne décolle jamais et dont la quête nous indiffère totalement. Pourtant Dora Postigo est charmant et fait bien le boulot, mais ça ne fait pas un film tout ça.
Jaula
Un film espagnol de Ignacio Tatay (2022) avec Elena Anaya. Un film assez inclassable, on croit d'abord que c'est du fantastique avant de s'apercevoir que ce serait plutôt un thriller. En fait c'est un fim d'angoisse et c'est ce qui fait sa force puisqu'il nous scotche, mais cela n'empêche pas les défauts notamment au niveau des déficits d'explications. (Que de question sans réponses et c'est un peu gênant). A souligner l'interprétation magistrale de l'actrice révélée par Almadovar, Elena Anaya, quand à la gosse, elle joue très bien
Les cinq diables
Un film de Léa Mysius (2022) avec Adèle Exarchopoulos, Swala Emati: Joanne Soler, Daphné Patakia, Patrick Bouchitey. Qui a dit qu'un film où la première demi-heure n'arrivait pas à accrocher le spectateur ne pouvait être un bon film ? Et oui, un bon film doit être assis sur un scénario solide et ce n'est pas le cas ici, l'histoire est horriblement mal racontée, au lieu de nous expliquer les choses, on a droit à des scènes dont on se demande l'utilité, ajoutons-y une bande son parfois inaudible (qu'on m'explique l'intérêt de confier un rôle à un acteur qui parle à peine le français, en plus de jouer comme un pied) Certains personnages sont si mal écrits qu'ils semblent sortir de nulle part (Daphné Patakia). Quant à l'histoire, elle est bien nébuleuse et n'a rien de passionnant. Ça en fait des casseroles ! Alors que sauver ? Adèle Exarchopoulos s'en sort bien et la petite fille est étonnante, la photo est correcte, techniquement ça se tient… mais bon sang puisqu'on vous dit qu'un bon film, c'est d'abord un bon scénario !.
Sans filtre
Une coproduction suédoise de Ruben Östlund (2022) avec Charlbi Dean. Il y a deux façons de regarder ce film la première qui semble celle voulue par l'auteur est de prendre comme un film à message, on a droit à une vision marxiste du monde version caricature. Je reste persuadé que les films à messages ne servent à rien mais c'est le choix du réalisateur et ça le regarde. La seconde façon de le regarder est de s'intéresser à con côté burlesque dont le moment phare est la scène du diner du capitaine. Par moment on se croirait chez Blake Edward (la subtilité en moins toutefois) Sinon on appréciera la beauté de la regrettée Charlbi Dean, morte à 32 ans juste après le tournage du film. Ça se regarde volontiers, ça n'a rien d'une catastrophe mais Palme d'or à Cannes en 2022, la palme étant censé récompenser des chefs d'œuvres, il est permis d'être dubitatif.
Violent Night
Un film de Tommy Wirkola (2022) avec David Harbour, John Leguizamo, Beverly D'Angelo. L'idée de départ est géniale, je crois qu'on ne nous l'avait pas encore fait ! Après, dire que le film tient ses promesses ? On va dire "presque" parce qu'il y a quand même pas mal de scènes jubilatoires et déjantées, ainsi que des répliques pas piquées des hannetons… "Presque" parce que si la sucrerie finale était un choix assumé, elle n'avait nul besoin d'être si mièvre. On retiendra les prestations de David Harbour en père Noel et de John Leguizamo en méchant (il en prend l'habitude !)
Notre-Dame brûle
Un film de Jean-Jacques Annaud (2022) Certes la reconstitution est magistrale et le film est souvent immersif, c'est le point fort du film mais tout cela est parasité par des séquences mystiques d'une lourdeur pachydermique. On nous prend le chou avec la couronne d'épines, on a droit à séquence d'une bêtise à peine croyable avec la petite fille et son cierge, on nous montre que les gens connaissent par cœur des tas de cantiques qu'ils chantent à tue-tête dans la rue, ça en devient insupportable. Et puis i faut bien aussi parler de l'acting, les types qui jouent les gradés des pompiers ne semblent pas trop dirigés.
Le Patient
Un téléfilm de Christophe Charrier (2022). C'est lent, c'est chiant, c'est mou, c'est inintéressant, certaines scènes sont incompréhensibles, le twist qui ne nous surprend même pas, on se raccroche à rien, (même l'acteur principal et la psy font ce qu'ils peuvent)) le néant quoi.
A l'Ouest, rien de nouveau
Un film de Edward Berger (2022) avec Felix Kammerer. Balayons déjà la critique sur le scénario. Effectivement il s'agit d'un faux remake du chef d'œuvre de 1930 (Lewis Milestone) adapté d'un bouquin de d'Erich Maria Remarque. Un réalisateur a parfaitement le doit d'adapter un livre comme bon lui semble. Néanmoins le film de 1930 était pacifiste, celui-ci ne l'est pas, c'est un peu dommage. Ceci étant dit, on peut parler du film dont la réalisation est époustouflante avec des scènes de combat d'un réalisme poussé à son paroxysme, jamais le terme de chair à canon n'avait été autant illustré. Les acteurs sont très bons notamment le héros interprété par Felix Kammerer. Evidemment il y a des longueurs, dans les moments calmes, c'est obligé dans un film de 150 minutes, il faut bien se "reposer" entre deux scènes de boucherie militaire. Reste à savoir si ces moments calmes sont bien gérés, j'ai des doutes… Des défauts, certes, mais ce film n'en reste pas moins un grand film de guerre.
Thar
Un film indien de Raj Singh Chaudhary (2022). Ce qui fait l'âme d'un scénario (et donc d'un film) c'est le "savoir raconter". Or ci force est de constater qu'ici les auteurs échouent à nous intéresser à cette sombre histoire. A part le vieux flic tous les autres personnages sont insuffisamment écrit, et pour le reste on est en constante confusion, avec des personnages aux motivations peu évidentes. Du coup nous n'avons ni suspense, ni tension, (malgré quelques scènes gores bien gratuites) ni même intérêt de savoir comment tout cela va se terminer (et à vrai dire on s'en fiche un peu) Un beau ratage,!
Raangi
Un film indien de M. Saravanan (2022) avec Trisha Krishnan. Le cinéma indien serait-il contaminé par les ultra-féministes ? A ce propos le début du film reprend ce couplet détestable selon lequel tous les hommes seraient des prédateurs en puissance. Voilà qui n'aide pas à entrer dans le film qui prend ensuite une dimension géopolitique aussi confuse qu'inintéressante. (et par moment grotesque, voir par exemple le gunfight final où il suffit de faire des galipettes pour éviter les balles) Bref, tout cela ne vaut pas un clou malgré le joli minois de Trisha Krishnan
Looop Lapeta : La boucle infernale
Un film de Aakash Bhatia (2022) avec Tapsee Pannu. Déjà le thème des boucles temporelles est casse gueule en lui-même, ici il est traité sous une forme clipesque qui donne le tournis (plus de deux heures de clips, on atteint l'overdose). Tout cela pour un récit dont on ne peut dire qu'il soit passionnant. Ajoutons que deux sous-intrigues viennent perturber un récit déjà cafouilleux (le mariage et les deux abrutis cagoulés), à se demander ce qu'il y a a sauver. S'il n'y avait pas eu la présence magique de la magnifique Tapsee Pannu qui déploie là-dedans une énergie dingue, j'aurais arrêté avant la fin.
The Outfit
Un film de Graham Moore (2022).avec Mark Rylance, Zoey Deutch. Quel plaisir de voir un film doté d'un scénario qui ne soit pas une sempiternelle variation de trucs déjà vus mille et une fois et bourré de toujours les mêmes poncifs. Non là le scénario est on ne peut plus original. Le calme olympien du tailleur interprété avec un talent incroyable par Mark Rylance (il nous avait déjà subjugué dans le Pont des Espions) contraste avec la violence de mafieux. Le scénario est malin, parvenant à rebondir même dans les situations les moins évidentes. Ajoutons-y une très belle photographie et la présence magique de Zoey Deutch (qui nous fait un peu penser à Natalie Wood). Et nous avons là un quasi chef d'œuvre dont on regrettera juste l'explication finale un peu trop rapide. .
Medieval
Un film tchèque de Petr Jákl (2022) avec Ben Foster, Michael Caine, Sophie Lowe. Le film souffre d'un problème de narration classique, il y a trop de personnages qui interviennent sans que leur interaction soit suffisamment décrite, ce qui fait qu'on se mélange allègrement les pinceaux. Si on ajoute que Ben Foster est aussi charismatique qu'une sardine, que Michael Caine en est réduit à faire de la figuration on aura une idée non pas de la catastrophe, mais du gâchis. Des bonne choses il y en a mais uniquement concentré dans des scènes de batailles intéressantes intrinsèquement parce que du point de vue de l'enjeu on ne sait plus (et on s'en fiche un peu) . Juste un mot pour finir pour parler de Sophie Lowe qui se tient droite comme un I au milieu des combat au lieu de se cacher quelque part et qui ne reçoit même pas une égratignure.
Black Phone
Un film de Scott Derrickson (2022) adapté d'une nouvelle de Joe Hill (le fils de Stephan King) avec Mason Thames. Une déception, après une longue entré en matière destiné à cadrer le protagoniste et sa sœur décrivant assez habilement ce que sont les lâches de cour de récréation, on entre dans le vif du sujet. Et là ça devient bizarre avec ce téléphone d'outre-tombe qu'on ne comprend pas de suite et un manque terrible de tension (alors qu'il y avait de quoi faire) Sinon c'est très bien film é et l'ado interprété par Mason Thames joue admirablement.
Monster High
Un téléfilm de Todd Holland (2022) avec Miia Harris. Il faut pour entrer dans ce film se souvenir de son âme d'enfant sinon, ça ne le fait pas ! Cela dit n'est pas Tim Burton qui veut et le film souffre d'un final trop sucré (et sans suspense) qui gâche un peu la fête. On appréciera l'abatage de Miia Harris et avec un peu d'indulgence la musique et la chorégraphie. En fait tout cela est très mignon !
Terrifier 2
Un film de Damien Leone (2022) avec Lauren LaVera, David Howard Thornton Sarah Voigt, Kailey Hyman. "Le premier vous a plu donnez mois plus de budget et je ferais encore meilleur !" Ben non, ce n'est pas comme ça que ça marche. Ce qui faisait le charme du premier opus était sa simplicité et sa non-prévisibilité. Et puis 90 minutes ça suffisait, Ici on rallonge sans raison en nous pondant un scénario compétemment foutraque qui fonctionne très mal. Ici c'est du gore pour du gore purement gratuit et au lieu de nous faire de l'effet on attend que ça se passe. Sinon l'interprétation est très correcte surtout de la part de ces dames, et j'avoue avoir eu un faible pour Kailey Hyman avec ses faux aires à la Julia Roberts.
La Maison
Un film de Anissa Bonnefont (2022) avec Ana Girardot, Aure Atika, Rossy de Palma. La prostitution en tant que fantasme féminin est rarement abordée au cinéma, il y a eu Belle de jour, bien sûr ou plus près de nous l'excellent "Jeune et Jolie" de François Ozon en 2013. Ce nouveau film n'est pas parfait et contient quelques maladresses notamment au niveau du montage ou de certains arcs narratifs qui s'ouvrent mais dont la continuité semble perdue dans la nature. Mais les qualités l'emportent haut la main avec un esthétique soignée et un propos intelligent, d'autant qu'Ana Giradot nous fait une prestation aussi talentueuse que décontractée. Le clichés de la pensée ubique sur la prostitution (une spécialité française) sont balayés tout en restant lucide sur le côté obscur de métier. Les filles sont intéressantes et plutôt bien dans leur peau les clients sont des messieurs tout le monde 'mêmes on ne peut éviter quelques frappés) A noter que le film ne dédaigne pas d'humour, ainsi nous avons droit à un client qui veut apprendre à lécher, et puis il y a Rossy de Palma, toujours aussi déjantée. Et ça fait un bien fou de regarder ça !4
Interceptor
Un film de Matthew Reilly (2022) avec Elsa Pataky. Une sorte de Lara Craft aux prisex avec des méchants. Elsa Pataki est badass mais comme on sait très bien qu'elle va s'en sortir on a aucun suspense, pire on ose nous refaire le coup du compte à rebours arrêté in extrémis. Ça se regarde donc d'un œil distrait en attendant une surprise qui ne viendra jamais et en plus il faut supporter une histoire à la Me too plaqué là comme un cheveu sur la soupe. A oublier !
Wall#4
Un court métrage néerlandais de 8 minutes de Lucas Camps (2022) L'auteur pensait sans doute tenir une idée originale… Pas de bol les personnages qui sortent de l'écran, il y en avait déjà au temps du cinéma muet et puis il y a eu "La rose pourpre du Caire" de Woody Allen… et c'était beaucoup mieux. Et tant pis pour Arte qui pensait nous offrir une perle rare.
The Abandoned
Un film taiwanais de Ying-Ting Tseng (2022) avec Janine Chun-Ning Chang. C'est vraiment très confus, et ça part un peu dans tous les sens avec un acteur constamment dans le surjeu. Seule l'étrange beauté de Janine Chun-Ning Chang nous empêche de décrocher, mais la tension est aux abonnés absent. Quant au mode opératoire du tueur, il est tout droit inspiré par les pires scénarios américains du genre. Le film se rattrape à la fin avec une très belle et logue scène assez angoissante
The Cursed
Un film de Sean Ellis (2022) avec Boyd Holbrook, Kelly Reilly, Alistair Petrie. Si on regarde ce film comme un film d'ambiance on est gâté : Nous avons une photographie superbe, une reconstitution historique sans faille et des acteurs impliqués notamment Boyd Holbrook mais aussi Alistair Petrie jouant un personnage d'un cynisme épouvantable. Et puis il y a Kelly Reilly toujours aussi belle et qui a l'extrême obligeance de nous montrer furtivement ses seins. (Elle est malheureusement peut mise en valeur. Alors un film presque parfait ? Disons que ça a failli, parce que le monstre n'est pas terrible, parce que si on pas lu de doc on a du mal à comprendre la fin… Mais on ne peut pas terminer sans évoquer la scène de l'autopsie, une des scènes les plus gore du cinéma selon moi.
Le parfum vert
Un film de Nicolas Pariser (2022) avec Sandrine Kiberlain et Vicent Lacoste. Après nous avoir saoulé avec "Alice et le marie" Pariser change de registre et réussit à faire pire. L'intrigue est quasiment incompréhensible en plus d'être incohérente. Qu'on se comprenne bien : Le cinéma à le droit de faire n'importe quoi mais dans ce cas il faut que ce "n'importe quoi" serve à quelque chose, à délirer, à nous faire rire par exemple. Or là c'est raté ça n'a rien de drôle et en plus il faut se farcir des passages dont on se demande le rapport ave cette pseudo intrigue. Certains ont parlé d'hommage à Tintin, comme si deux moustachus constituaient un hommage ou à Hitchcock (ça ne m'a pas frappé, mais ça fait joli dans une critique de presse) En fait le scénario est un modèle d'écriture bâclée (c'est non relu et c'est plein de trous, bref c'est nul). Après un début trompeur, on finit par s'ennuyer, pas de suspense, pas de tension… Sandrine Kiberlain tente plus ou moins de faire ce qu'elle peut, mais elle peut peu puisqu'il n'y a rien à sauver.
L'Innocent
Un film de Louis Garrel (2022) avec Louis Garrel, Roschdy Zem, Anouk Grinberg, Noémie Merlant. Ça commence de façon très bizarre avec un Roschdy Zem fatigué mais l'apparition déjantée de Anouk Grinberg vient nous rassurer. On assiste alors à un jeu de parano de Louis Gerrel qui ne croit pas à la réinsertion des prisonniers et qui va essayer de confondre Zem… avant de devenir son complice avec l'aide de Noémie Merlant (fabuleuse dans le rôle). Alors c'est une comédie policière, elle fait plus sourire que rire mais rien n'est sérieux et les réflexion des traqueurs d'invraisemblances n'ont décidemment rien compris au film (c'est le cas de le dire. Il y a des moments très forts notamment la scène du restaurant dans laquelle Merlant nous montre tout son talent dans une mise en abime magistrale.(je pèse mes mots) C'est un film rafraichissant avec deux actrices formidables et un Louis Garrel qui réussit son jeu de double casquette. et tant pis pour les grincheux !
Halloween Ends
Un film de David Gordon Green (2022) avec Jamie Lee Curtis, Andi Matichak, Rohan Campbell. Alors évidemment ceux qui se sont précipités sur le film en espérant voir Michael Myers trucider une pauvre victime innocente tous les 10 minutes sont déçus. Parce que le propos de ce film est complétement ailleurs. Ce film nous décrit la haine, la haine crasse, celle qui condamne sans savoir, avec des mots des brimades et même des coups. Le héros malheureux magnifiquement interprété par Rohan Campbell est victime de cette haine au quotidien c'est cela que raconte le film et ça fait bien plus peur que les meurtres à répétition de Michael Myers. Ceci étant il fallait bien finir en en sacrifiant au mythe mais cette fin est la grosse faiblesse du film
X
Un film de Ti West (2022) avec Mia Goth, Jenna Ortega, Brittany Snow. Il est pour le moins étonnant que la critique professionnelle se soit montré dithyrambique devant ce film alors que d'habitude la réaction devant ce genre de production est de faire la fine bouche. Mais comme dirait l'autre faut pas chercher à comprendre d'autant que les références annoncés à Psychose ou à Massacre à la tronçonneuse ne m'ont pas sauté aux yeux ! Cela dit on ne va cracher dans la soupe, c'est bon et c'est bien fait. Et première constatation, le film se garde de toute pudibonderie, (vous me direz ce n'est pas un critère, moi je trouve que si, j'en ai un peu marre des nanas qui baisent en soutif) et ces demoiselles sont plus charmantes les unes que les autres. On appréciera bien sûr le sous-texte en forme de dénonciation du puritanisme (même si c'est facile) Mais la grande qualité du film est sa maitrise du temps, la première partie joue avec les nerfs du spectateurs, on attend l'horreur puisque c'est le genre du film… et ça ne veut pas venir… et quand enfin ça vient on est sur le cul tellement on ne s'y attendait pas, et tous les meurtres seront gérés de la même façon. Gérer l'inattendue, voilà une qualité rare surtout dans cette catégorie. Chapeau l'artiste et merci mesdemoiselles !
Pearl
Un film de Ti West (2022) avec Mia Goth. Préquelle du remarquable "X", je m'attendais à un truc dans le même genre. Ben non, c'est complétement différent, mais tout aussi subtil, avec une réalisation qui ne cesse de nous surprendre. A titre d'exemple, être capable de créer du suspense avec une scène de file d'attente pour une audition, faut le faire quand même ! Et puis Mia Goth crève l'écran de son talent et de sa beauté. Le film est extrêmement riche se permettant même un hommage aux films muets érotiques interdits, ça fourmille de petits détails, ceux qui nous disent qu'il ne se passe rien dans la première partie devraient s 'acheter des luntttes (c'est vrai que ça manque de jumpcare, mais réduire un film d'horreur à ses jumpcare est-ce bien sérieux ? J'aurais une petite réserve sur ce trop long monologue, magistralement interprétée mais mal géré cinématographiquement. Et puis un conseil, n'omettez pas de regarder le générique, il est glaçant ! Avec X et Pearl Ti West rejoint le panthéon des grands réalisateurs de films horrifiques.
M3gan
Un film de Gerard Johnstone (2022) avec Allison Williams. Attention, il y a deux versions, une amputée des certains effets gore et une autre non censurée c'est cette dernière que j'ai vu. C'est vraiment pas mal avec une poupée très réussie, une excellente progression dramatique et une très bonne interprétation de la belle Allison Williams. Le film remplit bien sa fonction, nous divertir nous étonner nous charmer, on en demande pas davantage !
Smile
Un film de Film de Parker Finn (2022) avec Sosie Bacon. Cette absence de rythme est effarante à ce point que l'on finit par s'évader du film. Si on y ajoute un scénario mal maîtrisé (à titre d'exemple la scène de l'anniversaire du gamin qui aurait dû être l'une des séquence phare du film est complétement foiré tellement elle est téléphoné). Ajoutons-y un éclairage bien trop sombre des images à l'envers pour faire style une erreur grossière dans la scène du miroir (dans un miroir la gauche reste la gauche, la droite reste la droite) et on aura une idée de l'ampleur du désastre. Sauvons néanmoins l'interprétation de Sosie Bacon qui s'est investie à fond dans cette production mais ça ne sauve pas le film.
Esther 2 – Les origines
Un film de William Brent Bell (2022). On est d'abord rebuté par cet espèce de filtre pastel vraiment moche, mais on finit pas s'y faire, l'histoire se suit sans ennui malgré un manque de rigueur dans le fil narratif et quelques clichés lourdingues. Et puis les effets spéciaux de l'incendie, non mais allo, quoi ! Malgré ses défauts ce n'est pas si mal
Babylon
Un film de Damien Chazelle (2022) avec Brad Pitt, Margot Robbie, Diego Calva, Li Jun Li, Olivia Hamilton. Je viens de voir un chef d'œuvre. Le prologue donne le ton avec ce qui est peut-être un clin d'œil à Black Edwards avec cet éléphant qui libère ses besoins. Car le film se refuse toute censure, on pisse, on se came, on baise, (on remarquera la référence au film Cœurs Brulés de Von Stenberg de 1930 ou Dietrich nous offre un baiser lesbien)… La merveilleuse scène de la fête donne le tournis sur une musique endiablée, on a là une orgie festive, (non ce n'est pas paradoxal) Et c'est là que Margot Robbie se déchaine, elle habite littéralement le film de son talent et de sa beauté, j'ai vraiment adoré son rôle sexy en diable, ses excentricités, ces pétages de plombs… un enchantement. Brad Pitt reste dans la mesure, mais il le fait très bien, quand à Diefo Calva la révélation du film il est étonnant de justesse, Mais il faudrait citer tout le monde, Li Jun Li qui nous chante des choses très coquines) mais aussi Olivia Hamilton (il y avait vraiment des femmes metteuses en scènes à cette époque ?) Et puis il faudrait parler de la musique, une merveilleuse bande son avec du jazz, du classique, du music hall.. Film à messages ? Non sûrement pas ! Mais film d'amour, oui ! L'amour du cinéma, le cinéma qui nous rend heureux quel que soit les turpitudes qui peuvent l'entacher ! Merci monsieur Chazelle, vous nous avez pondu un chef d'œuvre (je sais, je me répète !)
Emily, criminelle malgré elle
Un film de John Patton Ford ·(2022) avec Aubrey Plaza. La preuve que l'on peut bâtir un excellent thriller avec un fil directeur tout simple, On ne perd pas une minute et le ton est donné dèès le début avec une scène magistrale. Scenario tout simple mais avec des moments de tension très bien géres et une réalisation nerveuse qui va droit à l'essentiel. L'actrice principale, Aubrey Plaza, tient non seulement le film à elle toute seule mais elle est belle et talentueuse. Et puis ce côté très amoral est assez réjouissant. Une bonne surprise et un très bon moment de cinéma.
Bodies Bodies Bodies
Un film de Halina Reijn (2022) avec Amandla Stenberg, Maria Bakalova, Rachel Sennott,. Le film a été chaleureusement salué par la critique américaine (ce qui est rarissime pour ce genre de production. (85% d'avis positifs sur Rotten Tomatoes, 69 chez Metacritic) En France la tendance semble inverse, reste à savoir pour quelles raisons. Eliminons déjà ce qui relève de la mauvaise foi, la réalisation est tout à fait correcte, la direction d'acteurs est d'une qualité étonnante surtout pour des acteurs de cette génération, la seule réserve sera pour Pete Davidson, mais Amandla Stenberg, Maria Bakalova, et Rachel Sennott nous livrent des prestations de haute qualité. On a parlé de wokisme, ? Ah bon ? Le wokisme a tendance à m'agacer, mais je n'ai pas vu grand-chose de woke dans le film ( en tout cas moins que chez Kenneth Branagh). Quant aux critiques comportementales, faut-il rappeler deux choses, la première c'est qu'en cas de situation de stress, les comportements n'empruntent pas toujours les chemins de la logique, et puis surtout on est dans un film d'horreur et non pas dans une étude de comportements, un film d'horreur doit être jugé dans sa catégorie, or nous avons là un scénario très original avec son lot de rebondissements, rythmé comme il convient (et puis cette fin, géniale !). Alors on passe un bon moment, deux ou trois défauts (la prestation calamiteuse de Pete Davidson, quelques longueurs, mais pour moi le positif l'emporte haut la main. C'est un film que je reverrais volontiers et que ce soit un plaisir coupable et le moindre de mes soucis..
Meurtres sans ordonnance
Un film de Tobias Lindholm (2022) avec Jessica Chastain, Eddie Redmayne, Kim Dickens. Je ne comprendrais jamais cette manie qu'on les producteurs de faire durer 2 heures une histoire qui ne demande que 90 minutes. D'autant que tout cela est plat et sans véritable rythme. Et puis c'est quoi ce filtre qui pastellise les couleurs. Le film met plus d'une demi-heure à démarrer et s'encombre de longueurs non justifiés. C'est plat et moyennement passionnant. Reste le jeu des acteurs, et si Eddie Redmayne ne révèle son talent d'acteur que dans la dernière partie, Jessica Chastain nous fait un sans faute avec beaucoup d'implication et de conviction. Et puis j'ai apprécié la classe de Kim Dickens. Sinon pas de quoi fouetter une infirmière.
La Peau de l'ours
Un film italien de Marco Segato (2022) · De très belles images de Dolomites, c'est bien joué y compris par le gamin, mais en ce qui concerne l'histoire, si vous vous attendiez à des surprises, il faudra changer de film parce qu'ici plus prévisible tu meurs. On regrettera aussi que l'arc narratif ouvert avec Sarah se termine en eau de boudin
Le Maître de l'évasion
Un film polonais de Mateusz Rakowicz (2022) avec Dawid Ogrodnik, Robert Wieckiewicz, Masza Wagrocka. Ce fim se voudrait un biopic inspiré par la vie tumultueuse de Zdzislaw Najmrodzki, voleur multirécidiviste et roi de l'évasion. On s'attend donc étant donné le sujet à des scènes fortes nous montrant dans le détails ses combines et ses évasions. Et on peut les attendre encore longtemps car tout cela est bâclé en quelques plans. D'autre part le fil narratif est tout sauf maîtrisé, on passe parfois d'un plan à l'autre en se demandant qu'elle en est la transition, tandis que d'autres scènes nous arrivent carrément comme des cheveux dans la soupe. Si on y ajoute que les personnages sont à peine développés, on comprendra que nous avons là un beau ratage et on sauvera uniquement l'étrange beauté de Masza Wagrocka
Beast
Un film de Baltasar Kormákur (2022) avec Idris Elba. Non tout n'est pas jeter, il a une certaine tension et on ne s'ennuie pas, et puis la photo est très belle. Mais sinon il faut de farcir un quart d'heure de blabla familial sans intérêt avant que le film ne commence, si on peut accepter certaines invraisemblances (après tout on est au cinéma) certaines ne passent pas, et puis cette fin.... Ce n'est plus Idris Elba, c'est Tarzan le roi de la jungle.
End of the Road
Un film de Millicent Shelton (2022) avec Queen Latifah. Nous avons là un exemple de tout ce qui ne faut pas faire au cinéma. Les facilités de scénario (la femme de ménage qui s'en va juste au moment ou Latifah se pointe alors qu'elle avait repéré le magot bien avant.) Les incohérences (comment le shérif peut-il être au courant de la composition exacte de la famille (avec âge et prénom) ? Les invraisemblances (Latifah qui se prend pour super-woman) Et puis surtout ce manichéisme débile (gentils blacks, croyants avec l'esprit de famille contre méchants blancs racistes En fait de racisme le film ne se rend même pas compte qu'il fait du racisme anti blanc (il faut parfois appeler les choses par leur nom !) tellement le propos est outré. Ajoutons-y une absence totale de tension, une fin prévisible, soulignons le jeu parfois agaçant de Latifah et la coupe sera pleine.
Barbare
Un film de Zach Cregger (2022) avec Georgina Campbell. Entre ceux qui croit avoir découvert la pépite du siècle et ceux qui crache leur fiel sur le film il faut sans doute raison garder. Déjà révoquons certaines critiques qui n'ont pas lieu d'être, ceux des forts en thèmes qui pose les mauvaises questions "pourquoi tel personnages fait ceci alors qu'il aurait fallu faire cela ?"... Et bien parce que dans ce cas le film n'aurai pas été le même ! En fait nous avons là une bonne série B avec des moments d'angoisse plutôt bien gérés, une actrice principale (Georgina Campbell) qui assure complétement. En revanche et même si ça n'a rien de fondamental on ne comprend pas certains arcs narratifs (La rencontre de Tess avec... avec qui d'abord ?) et on se demande l'utilité des digressions MeToo qui n'apportent strictement rien au récit. Mais on ne s'ennuie pas, on n'est globalement pas déçu par la marchandise, c'est déjà énorme !
Sous les palmiers, ma mère
Un film espagnol de Paco Caballero (2022) avec Carmen Machi, Justina Bustos, Yolanda Ramos. Mais pourquoi donc les producteurs s'acharnent-ils à nous pondre des films de presque deux heures alors que tout le propos tient en 90 minutes. Résultat, des longueurs, des redites et des scènes inutiles. Ça ce sera le premier mauvais point, le second sera pour le final bâclé en mode gnangnan. Mais heureusement le film a aussi des qualités à commencer par l'abattage de Carmen Machi (qui à presque 60 ans, nous dévoile sa poitrine), et puis comme personnage secondaire on a droit à l'impayable Yolanda Ramos et la charmante Justina Bustos. Le rythme reste soutenu malgré quelques blabla. Et puis quel plaisir d'entendre dans la BO la voix magnifique de Pat Benatar (injustement oubliée en France).
Couleurs de l'incendie
Un film de Clovis Cornillac (2022) avec Léa Drucker, Benoît Poelvoorde, Alice Isaaz, Clovis Cornillac, Olivier Gourmet, Alban Lenoir, Fanny Ardant. Oh que j'aime ce cinéma qui sait nous passionner, nous émouvoir et assumer ses invraisemblances en, se permettant tout ! . Un régal de deux heures avec des acteurs formidables (Léa Drucker porte le film mais que dire de la performance de Poelvoorde au sommet de son art, et puis cette bande son magique, cette mise en scène cette photo ! Je vous dis, tout est bon d'autant que le scénario extrêmement malin sait nous captiver jusqu'à la fin. Du cinéma comme ça; on en redemande !
Incroyable mais vrai
Un film de Quentin Dupieux (2022) avec Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel, Anaïs Demoustier. Tiens, se dit Dupieux, j'ai une bonne idée, je vais en faire un film... et j'ai même une seconde bonne idée. Bonnes idées ? la première est intrigante mais mal développé, la seconde prête à sourire mais trouve vite ses limites. N'empêche que ça permet de meubler le film pendant 45 minutes. Et après le père Dupieux il ne sait plus quoi faire de ses idées et nous bâcle une fin qui n'en n'est pas une en une demi-heure, le film ne fera donc que 75 minutes, tant pis ! Mais dira le monsieur là-bas, c'est un film montrant l'angoisse du vieillissement ! Ben voyons ! Et même que c'est un hommage à Buñuel dira son papa ! Ben voyons ! on pourrait y ajouter des arcs narratifs qui s'ouvre mais qui ne servent à rien (l'épave de la bagnole , le rôle du chat) En plus l'image est flou ! Reste les acteurs, Chabat, excellent comme d'habitude, Drucker aussi, mais Magimel est transparent et Dumoustier sous exploité. Difficile de noter un brouillon !
Vengeance
Un film de B. J. Novak (2022) avec B. J. Novak. Le sujet possédait un fort potentiel. Mais force est de constater que la réalisation n'est pas à la hauteur du sujet traité. Ça se traine, on s'emmerde, ça perd rapidement tout son intérêt et on est content que ça finisse.
Blackout
Un film de Sam Macaroni (2022) avec Josh Duhamel, Abbie Cornish, Nick Nolte On s'aperçoit assez vite qu'il est impossible de regarder ce film au premier degré. Le souci c'est que le regarder au second degré, ça ne marche pas non plus. On se demande à quoi se raccrocher, puisque même Abbie Cornish n'est pas valorisée. Quant à Nick Nolte personne n' osé lui dire qui avait passé l'âge de jouer dans ce genre de choses
Le Mystère du carré noir
Un film allemand de Peter Meister (2022) avec Sandra Hüller. Encore une fois Arte nous aura trompé sur la marchandise. Parce que rien ne fonctionne dans ce film. On est tout de suite dans l'ambiance avec l'arrivée sur le bateau sans que l'on nous explique clairement ce qui s'est passé. Et tout sera à l'avenant parce que le "savoir raconter" ne doit pas être ce que sait faire de mieux le réalisateur :déficit d'explications, ellipses, digressions entendues sur l'art moderne, multiplicité des personnages sans que leur rôles soient clairement définis, gags foireux et lourdeurs diverses et baise en soutien-gorge. Le tout se terminant par une pantalonnade illisible et grotesque. Quant à Sandra Hüller qui a la hype depuis son rôle dans 'Anatomie d'une chute") je en vois pas bien ce que ce film ajoutera à sa gloire: Fuyez bonnes gens ! !
Marlowe
Un film de Neil Jordan (2022) avec Liam Neeson, Diane Kruger, Jessica Lange. Mais qu'est donc devenu le génial réalisateur de la Compagnie des loups ? Ben il a mal vieilli, c'est le moins que l'on puise dire. Le début du film est intrigant (les débuts de films sont souvent intrigants) mais arrivé à mi film on en a déjà marre. L'intérêt n'est plus là, on passe d'une scène à l'autre sans parfois comprendre le lien qui les lient (et je ne veut pas entendre l'antienne "Faut le voir deux fois"). A l'ennui s'ajoute le ridicule comme cette scène ou le vilain méchant essaie d'empoisonner Neeson, ou ce cliché moisi de la vitrine d'armes de collection où tous les flingues sont chargés... Je me demande ce qu'il y a à sauver. Diane Krugger n'est même pas mis en valeur. Jessica Lange fait ce qu'elle peut et Neeson paraît aussi fatigué, que le réalisateur. Un conseil mes amis, ne vieillissez pas, c'est pas top !
Infinite Storm
Un film de Malgorzata Szumowska (2022) avec Naomi Watts. Que dire sinon que tout cela n'a rien de passionnant et que ça manque terriblement de rythme et d'enjeu. Naomi Watts est une actrice que j'adore mais elle semble avoir le chic pour figurer dans des films qui ne valent pas tripette. Elle a ici l'âge de son héroïne (53 ans) et reste toujours aussi attachante, la réalisatrice ayant l'extrême bonté de nous la montrer quelques secondes à poil, l'un des rares moments intéressants de ce film (comment ça, je suis obsédé ?) L'autre intérêt c'est comme disait le regretté Jean Ferrat, "Comme la montagne est belle"
Couché
Un film mexicain de Ihtzi Hurtado (2022) Un teen movie à la mexicaine qui réussit l'exploit de faire pire que les Américains ! Au bout de 45 minutes j'ai lâché l'affaire le film n'ayant pratiquement pas commencé et n'ayant rien d'intéressant...
La nuit du 12
Un film de Dominik Moll
(2022). Je n'étais pas trop pressé de regarder ce film restant sur le mauvais
souvenir du "Moine" ou Moll avait réussi l'exploit de transformer une œuvre
subversive en livre d'images. Mais tout le monde a droit à un seconde chance et
j'avoue être tombé de mon fauteuil devant cette plaisanterie. Transposez-vous
dans la vraie vie, dans un repas de famille où le tonton se propose de nous
raconter une enquête policière. "Et ça se termine comment ?" demanderont les
convives à la fin . Ben ça ne se termine pas.! Et par politesse on passe a autre
chose. Mais là on est au cinéma et le chou des snobs de s'écrier "mais c'est
génial. Attention on peut faire un film sur une affaire non élucidée comme Le
Dalhia Noir de Brian de Palma mais ce dernier savait transcender son histoire
par le jeu des acteurs, la mise en scène, le côté glamour... Toute chose qu'on
ne trouvera pas ici. Deuxième chose c'est le sous texte, si les ultra féministes
m'agacent de par leurs excès, que dire de ces mecs qui se veulent plus
féministes que les féministes. Renaud nous avait déjà fait le coup en se
ridiculisant lorsqu'il affirmait qu'aucune femme n'était méchante sauf Madame
Thatcher (voir ici
https://lemomosite.fr/ZZZ/Lena/Femmes_mechantes.htm) Dans le monde de Moll,
tous les hommes sont des assassins en puissance, toutes les femmes des victimes
en puissance. Plus simplificateur tu meurs ! Et ne parlons pas des références
historiques bidons sorties de nulle part et même du couplet sur le "pisser
assis". Et comme si ça ne suffisait pas on nous raconte que la police est
raciste, cela va sans doute faire plaisir aux policiers antillais ! Et le reste
? C'est super passionnant de voir défiler des suspects qui finalement n'y sont
pour rien. Et puis quand on reçoit un briquet dans une enveloppe anonyme,
pourquoi personne ne fait de relevés d'empreintes ?. Ah, l'humour "Il faut mieux
imprimer que déprimer ! De quoi se tordre de rire.
PS Pour la nuit du 12, ce n'est pas moi, j'ai un alibi, je changeais l'eau de
mon poisson rouge !
Missions croisées
Un film sud-coréen de Lee Myung-Hoon (2022). J'ai laissé tomber à la moitié de ce film qui ne m'apporte rien et auquel il m'a été impossible de m'accrocher. Scenario incompréhensible, acteurs à la dérive... et bâillements intempestifs.
Pétaouchnok
Un film de Édouard Deluc (2022) avec Pio Marmaï, Philippe Rebbot, Camille Chamoux, Olivia Côte. Une impression bizarre dès le début, avec les deux principaux rôles masculins, celle d'avoir le sentiment de regarder non pas un film où le acteurs sont dirigés correctement, mais d'assister à un essai d'improvisation. Du côté des autres acteurs seule Camille Chamoux se défend correctement. Maintenant pour parler du reste, c'est n'importe quoi même si c'est assumé, le soucis c'est qu'au lieu de nous amuser cela aurait tendance à nous exaspérer. Quelles très rares bonnes scènes, des beaux paysages, en fait pas grand-chose. Quant à ceux qui y on vu un film à messages, genre "serions nous capable de retourner à la nature sauvage", ils m'ont fait plus rire que le film
I'm Your Man
Un film allemand de Maria Schrader (2022) avec Maren Eggert, Dan Stevens, Sandra Hüller. Si le film fonctionne aussi bien c'est surtout en raison de la présence de Maren Eggert qui nous fait une prestation extraordinaire. Et Dan Stevens qui lui donne la réplique ne démérite absolument pas. Le film est assez curieux légèrement comique, mais parfois légèrement dramatique comportant certaines séquences "cheveu sur la soupe". A la fin la réflexion se veut philosophique, mais derrière les grands principes se cache la réalité, comme ce gros bonhomme probablement sexuellement refoulé tout heureux de s'être dégoté une Barbie... ou ce dernier plan sublime !
Everything Everywhere All at Once
Un film de Daniel Kwan et Daniel Scheiner (2022) avec Michelle Yeoh, Jamie Lee Curtis, Jenny Slate. Certains ont crié (très fort) au génie devant ce film, moi je n'ai vu qu'un tissu d'absurdités incohérentes, une image laide et une narration soporifique. Faut-il parle de l'interprétation ? J'ai rarement vue Jamie Lee Curtis aussi mauvaise. Quand je pense que Clouzot nous disait "Un bon film c'est d'abord une bonne histoire ! Le pauvre doit se retourner dans sa tombe. Ah j'oubliais, j'étais content de voir Jenny Slate au générique, une actrice que j'adore ! Tu parles, on ne la voit que 5 minutes. Je vous dis rien ne va !
Happy Nous Year
Un film de Frank Bellocq (2022) avec Kev Adams, Camille Lellouche, Audrey Pirault.,. On a bien sûr le droit de ne pas apprécier un film mais on peut se demander la raison de ce déferlement de haine où trolls satisfaits, bashing aveugle et mauvaise foi croient pouvoir remplacer une critique argumenté. Alors qu'en est-il ? Mélange de comique de situation et de comédie romantique, le film vaut surtout pour la prestation des deux acteurs, leurs répliques et leur comportement. A ce propos les acteurs sont font bien le boulot et si Kev Adams se débrouille, Camille Lellouche est irrésistible. On notera aussi le sourire de Audrey Pirault dans le rôle de Prune. C'est léger, c'est rafraichissant, ça ne traine pas en longueur, on ne s'ennuie pas ! Que demande le peuple ?
Permis de construire
Un film de Eric Fraticelli (2022) avec Didier Bourdon, Eric Fraticelli, Anne Consigny, Simon Abkarian. Il y a de quoi être circonspect. Regardons déjà les points positifs, on ne s'ennuie pas et certains gags font rire (n'en déplaise aux esprits chagrins). Didier Bourdon fait du Didier Bourdon mais il le fait très bien et puis il y a Anne Consigny (quelle classe, cette femme, 58 ans à la date du tournage) De bonnes choses donc sauf que le reste du casting fait pitié avec un Eric Fraticelli qui récite son texte au lieu de le jouer, un gérant d'hôtel mauvais comme cochon, le rôle affligeant de la femme de ménage de l'hôtel et sans doute le pire : Simon Abkarian dans un personnage inspiré par Karl Lagerfeld (tu parles d'une référence) absolument ridicule. Et puis cette guimauve finale est insupportable. Moyen donc !
Le Téléphone de M. Harrigan
Un film de John Lee Hancock (2022) avec Donald Sutherland . La première partie, nonobstant ses côtés répétitifs se regarde avec curiosité, ceci jusqu'à la mort de Suteherland. Vient la seconde partie qui déçoit le potentiel du récit n'étant pas exploité à la hauteur de l'enjeu. Pire on nous impose une fin sans aucun intérêt.
Centauro
Un film espagnol de Daniel Calparsoro (2022) avec Àlex Monner, Begoña Vargas, Patricia Vico. Il s'agit d'un remake du film Burn Out de Yann Gozlan (2017). Je n'ai rien contre les remakes quand c'est bien fait et c'est plutôt le cas ici. L'histoire est simple mais prenante malgré une certaine confusion vers la fin, l'acteur Àlex Monner est très bon dans son rôle et la distribution bénéficie de la présence magique de la belle Begoña Vargas qui se prend parfois pour Pénélope Cruz (on ne va pas s'en plaindre) Une bonne petite série B
Fall
Un film de Scott Mann (2022) avec Grace Fulton et Virginia Gardner. Balayons déjà deux angles critiques qui n'ont pas lieu d'être le premier pointe les invraisemblances techniques oubliant qu'on nous présente ici un film de fiction et non pas un reportage sur l'alpinisme urbain. Le second pointe sur le déjà-vu oubliant que le cinéma n'est que variation, l'essentiel étant que ça fonctionne ! Et ici ça fonctionne à fond, on est en complète immersion avec ces deux nanas qui prennent des risques inouïs et c'est filmé avec une telle maestria qu'on en attraperait le vertige. Le suspense ne nous quitte pas depuis le début de l'ascension jusqu'au final, les deux actrices sont on top (on ne va quand même pas faire la fine bouche devant le décolleté de Virginia Gardner, même si ça reste anecdotique.
Wild Is the Wind
Un film sud-africain de Fabian Medea (2022) Il y avait tout ce qu’il fallait dans le pitch pour en faire un bon film. Mais le réalisateur se prend les pieds dans le tapis, en ratant le démarrage du film, en incluant des longueurs injustifiées et en oublaint de rythmer son film.
Amandla
Un film sud-africain de Nerina De Jager (2022) On m'aurait dit que c'était un mélo, je n'aurais pas regardé. Mais bon le film étant lancé j'ai regardé. En fait tout est fait pour émouvoir le pauvre spectateur; alors que le propos pouvait se faire sans forcer la dose à ce point. Sinon la réalisation n'est pas sans faille, nous avons droit à des longueurs, notamment cet interminable et larmoyant champ contre-champ entre les deux frangins. Et puis le fil narratif manque de clarté. Pourquoi le gang veut-il a tout prix embaucher Impi ? Comment ont-ils su pour Elizabeth et plein d'autres questions encore... Le film nous montre le racisme, la bêtise, la cruauté, on ne va pas le lui reprocher mais où est le plaisir du cinéma là-dedans. Hitchcock nous disait que le cinéma était une tranche de rêve ! ici le rêve devient cauchemar !
Chronique d’une liaison passagère
Un film de Emmanuel Mouret (2022) avec Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne, Georgia Scalliet. Une véritable leçon de vie, car oui on peut baiser uniquement pour le plaisir que cela procure sans se lancer dans des plans aussi incertains qu'inconsidérés. Sandrine Kiberlain joue cette partition à la perfection tandis que Vincent Macaigne qui se contente de subir s'applique à lui donner brillement la réplique. C'est vraiment très fort et très intelligent. On regrettera juste la dernière scène qui non contente de s'éterniser est d'une ambiguïté qui ne s'imposait pas. La mise ne scène est soignée, la photo est magnifique. Je ferais deux remarques qui n'entachent pas la qualité du film, car on se demande parfois sur quelle planère vit Emmanuel Mouret. Moi quand je vais à l'hôtel je pose une serviette sur le dessus de lit et on fait notre petite affaire. Mouret, lui il défait le lit et il baise sous les couvertures ! Et puis personne ne lui a dit qu'on ne mettais jamais de Côte du Rhône au frigo
Hommes au bord de la crise de nerfs
Un film de Audrey Dana (2022) avec Marina Hands, Thierry Lhermitte. Je ne vois bien ce que l'on pourrait sauver de ce film, ni fait ni à faire, hormis le sourire de Marina Hands. Trop de personnages sans qu'aucun ne soit réellement développé (alors que la matière existait, elle est dans le prologue) Par exemple au lieu de développer le personnage de François-Xavier Demaison, on nous prend la tête avec ses problèmes de transit ! Des dialogues sans aucun sens, un peu de propagande végan, un message écologique qui arrive comme un cheveu sur la soupe, Je n'ai pas parlé des acterus, ils sont tous fade, y compris Thierry Lhermitte c'est dire si le film est mauvais. Inutile de dire que dès que Marina Hands a cessé de sourire c'est l'ennui qui nous gagne et la rage d'avoir perdu son temps.
Space Sweepers
Un film coréen de Jo Sung-Hee (2021) avec Kim Tae-Ri. Ce (trop) long film de science-fiction posséde au départ plusieurs atouts : un concept original, celui des éboueurs de l'espace, servi par des images de synthèses souvent fabuleuses. il y a aussi Kim Tae-Ri qui nous avait enchanté par sa sensualité dans "Mademoiselle". Et puis il y a la petite fille assez craquante dans un rôle qui sait éviter la mièvrerie. Oui mais pour faire un bon film il faut un scénario, Certes, il existe, mais quelle confusion, quel fouillis, à ce point qu'on a du mal à rester dans le film. J'ai quand même bien rigolé quand nos héros comprennent que la petite fille qu'ils ont trouvée, n'est pas un androïde, parce qu'elle a une soudaine envie de faire caca ! Ajoutons au titre de ce qui ne va pas, un robot qui ne le fait pas trop, une lo ngue bataille spatiale finale ennuyeuse et sans surprise et une conclusion incompréhensible.
Tous Mes Amis Sont Morts
Un film polonais de Jan Belcl. (2021) C'est un film choral, et le réalisateur prend son temps pour nous présenter les principaux protagonistes sans pour autant nous ennuyer grâce à une direction d'acteurs efficace notamment dans son casting féminin. Le scénario est astucieux, ici point de sérial-killer ou de démon maléfique, non dans un groupe aussi nombreux et composite, les tensions sont latentes et il suffira d'un enchainement de circonstances pour que toute l'assemblé s'autodétruise. Un jeu de massacre jouissif qui fonctionne parfaitement. Un peu de sexe, puisque ça participe au thème, n'en déplaise aux tartuffes, pas de gore, puisque ce n'est point le propos, quant à la vraisemblable rappelons que nous sonnes au cinéma. On remarquera que les femmes y ont une place prépondérante et déploient une énergie qui fait plaisir à voir, Qui n'a pas croisé dans des soirées des timbrées comme Anastazja (Julia Wieniawa-Narkiewicz) qui vous gonfle avec son zodiaque mais qui est ici remise à sa place et ce sera le début de l'enchaînement macabre. Gloria, (Monika Krzywkowska ) la femme cougar crève également l'écran également et on est pas près d'oublier la scène ou elle fait mimer deux zigotos dans une position embarrassante. Nous avons aussi la ravissante Angelika (Katarzyna Chojnacka) dont le prétendant va nous offrir ce qu'il est convenu d'appeler un grand moment de solitude, et n'oublions pas Oliwia, la fille au serre-tête de biche (Alexandra Pilusa) ni les deux nymphos brunes Renata (Magdalena Perlinska) et sa copine (Dominika Sakowicz) :Et pour compléter le tableau, nous avons un pauvre livreur de pizza qui n'a rien demandé, sinon d'être payé… Film jouissif donc, mais qui s'encombre d'une séquence finale dont on ne saisit le sens qu'au dernier plan, on est donc dans un monde parallèle ou alternatif, le réalisateur voulant nous dire que quelque soit les interactions entre les personnages, le destin est inexorable. On passe ainsi d'un coup de Hara-Kiri au jansénisme, non monsieur Belci, le film se suffisait en lui-même et d'ailleurs il est très bon, il se déguste, inutile de faire dans la philo.
Cibles mouvantes
Un film de Alain Darborg (2021) avec Nanna Blondell. C'est bien fait, on ne s'ennuie pas, la photo est jolie et Nanna Blondell est parfaite dans son rôle. Le problème du film c'est qu'il est boiteux, parti pendant une heure comme un survival qui semble s'inspirer de plein de choses déjà vus, mais qui est correctement réalisé, la dernière demi-heure opère un brusque changement de registre au déroulé chaotique et médiocrement écrit. Le hic c'est qu'en plus la dernière partie explique très mal rétrospectivement la première (ou est passé le racisme des gens du coin ? la vengeance devait elle aller jusqu'à ce qui est fait au chien ? On a l'impression de deux bouts de scénarios mis bout à bout artificiellement. Quelques bonnes idées comme les pointeurs lasers… Certes, on a vu tellement mieux, mais on a aussi vu tellement pire.
Mira, la fille du train
Un film de Ribhu Dasgupta (2021) remake indien (mais tourné en Angleterre) du film de Tate Taylor (2016) qui ne m'avait pas intéressé et dont l'intrigue était sortie de ma mémoire. Ce film-ci est un embrouillamini complètement déstructuré et ceci dès le début à ce point que pour y comprendre quelque chose, il faudrait prendre des notes. Mais je crois que même si on se donnait cette peine ça ne rendrait pas le film intéressant, il n'est qu'à regarder le twist final pour se rendre compta à quel point tout cela est bidon. L'actrice principale, Parineeti Chopra se défend, le reste est très en-dessous à l'image de la flickette qui a un petit chapeau ridicule.
Lavaperros (Les basses besognes)
Un film colombien de Carlos Moreno (2021) Une image laide à mourir, des acteurs qui n'inspirent aucune empathie, une histoire mal racontée encombrée d'arcs narratifs clairs comme du jus de boudin et qui ne passionne à aucun moment, que voulez-vous faire avec ça, sinon éviter de le regarder.
Le Passager nº 4
Un film de SF de Joe Penna (2021) avec Anna Kendrick. Avec des passagers clandestins sur une fusée spatiale vous pouvez en faire des choses. Hergé l'avait bien compris quand il publia en 1954 son chef d'œuvre "On a marché sur la Lune", dans lequel les passagers clandestins, étaient trois, les deux Dupont et Jorgen, ce qui nous valut son pesant de péripéties allant du comique au tragique. Ici ce n'est pas pareil les auteurs ont choisi de traiter tout ça en hard science. C'est un choix et pourquoi pas ? Encore faut-il qu'il reste cohérent, Il est possible de passer sur les incohérences techniques après tout, les vroum-vroum de la guerre des étoiles n'ont jamais empêché le succès de la franchise, mais plus ennuyeux sont les incohérences comportementales, il n'est pas bien difficile d'imaginer les effets désastreux sur la psychologie de l'équipage que peut provoquer la découverte du clandestin ! Alors qu'ici tout semble de passer en douceur, platement, sans tension, sans conflit. A ce point que l'on se sent éloigné de l'action. La dernière demi-heure purement technique est assez bien réussie et redonne un peu de punch à l’ensemble, quant à la fin qui arrive comme un cheveu sur la soupe : elle est incompréhensible du moins dans ses motivations. L'interprétation n'a rien d'extraordinaire et Anna Kendrick a beau avoir un charme fou elle ressemble autant à une astronaute que moi à un toréador. Une déception donc !
Madame Claude
Un film de Sylvie Verheyde (2021) avec Karole Rocher, Garance Marillier, Roschdy Zem. Le film a été accusé par certains d'un tas de défauts techniques qui ne m'ont pas sauté aux yeux pendant la vision. J'ai pour ma part trouvé l'interprétation de Karole Rocher excellente, j'ai apprécié le soin apporté au décors, des belles images, une bonne bande sonore et une caméra légère à laquelle on s'habitue très bien. Si le film a une faiblesse c'est au niveau de sa narration, certains arcs de scénario s'ouvrent parfois sans qu'on ne sache d'où ils sortent ou sans qu'on sache comment ils vont se conclure, on est parfois carrément dans le déficit d'explication. Je crains cependant que le rejet, allant parfois jusqu'à l'outrance du film par certains soit plus un problème de fond qu'un problème de forme. Oui le film nous parle de prostitution, et il ne tombe jamais dans le misérabilisme, la prostitution n'est jamais qu'un échange sexe contre argent et a à partir de là elle peut se décliner de mille façons différentes. Ici personne n'était contraint, mais la morale hypocrite réprouve, ce qui fait que Madame Claude devait jongler avec la police, les truands, et les soutiens politiques, équation trop fragile pour perdurer quand les personnels changent, une situation bien française, Madame Claude aurait effectué ses activités en Belgique, en Allemagne ou en Suisse, tout aurait été plus simple. Mais le film est aussi l'histoire d'une amitié, les paroles de Garance Marillier dans la cabine téléphonique sont bouleversantes, les souvenirs d'enfance de Claude avec sa chèvre apportent une dose d'émotion qui sans surcharger le film rend le personnage empathique s'il ne l'était déjà. Un film bien plus intelligent que ne le laisserait supposer une vision superficielle..
La Femme à la fenêtre
Un film de Joe Wright (2021) avec Amy Adams, Julianne Moore, Gary Oldman. Une catastrophe ! Quand je pense que le réal a déclaré avoir voulu rendre hommage à Hitchcock, pauvre Alfred ! Non soyons sérieux, le film pèche dans deux domaines essentiels, le scénario et la mise en scène. Du point de vue du scénario, c'est la confusion la plus totale, on passe parfois d'une scène à l'autre sans que l'on sache quel est la liaison, des éléments de scénarios nous tombent dessus comme un cheveu dans la soupe, bref on y comprend pas grand-chose et le real ne fait rien pour nous rendre cette histoire intéressante. Finalement, les problèmes d'Amy Adams qu'ils soient réels ou imaginaires, on finit par s'en foutre. Ajoutons à cela des fautes de mise en scènes difficilement compréhensibles : Par exemple : dans une scène de dialogue trois fois trop longue on laisse Julianne Moore non dirigée cabotiner comme ça ne devrait pas être permis, ou pire cette scène ou la police débarque, tout le monde se tait pendant qu'Amy Adams se met à monologuer cinq minutes chronos, l'assistance étant placée en chorale comme s'ils allaient se mettre à chanter ! WTF. Quant à la fin en mode slasher… faut-il continuer ? Quant à ceux qui vantent les mouvements de caméra, la photographie… j'ai envie de dire :"A quoi bon si l'histoire n'est pas bonne ?"
Oxygène
Un film de Alexandre Aja (2021) avec Mélanie Laurent.. Quasiment un exercice de style puisqu'il n'y a qu'un seul personnage. Certains n'ont pu s'empêcher d'y voir une référence à Buried. Or ça n'a strictement rien à voir ni dans son déroulé, ni dans sa réalisation. Ici c'est de la SF et même un sous genre de la SF qui est la hard science. Le scénario est remarquablement construit illuminé par le jeu de Mélanie Laurent qui nous campe son personnage avec un réalisme désarmant. Ses réactions sont logiques, passant par l'angoisse, la colère, le doute, le désir de savoir… Malgré la situation le ton n'est jamais mélodramatique et il y a même quelques pointes d'humour décalé. La photo est superbe, le visage de Mélanie est magnifiquement mis en valeur et Aja arrive à faire des miracles avec sa caméra en n'ayant pour décor d'un caisson hightech. On appréciera aussi le sens du rythme, on ne s'ennuie jamais pendant les 100 minutes du film, les surprises étant distillées au compte-gouttes. De la très bonne SF.
Security
Un film de Film de Peter Chelsom (2021) avec Maya Sansa. Un film ambitieux qui part un peu dans tous les sens avant de devenir plus intéressant dans sa dernière partie. Le britannique réalisateur a trop chargé son film qui d'encombre de sous intrigue qui ne sont pas complètement inutile puisque tout se rejoint in fine mais dont le traitement nuit à la fluidité du récit. Côté acteur rien à dire, Marco d'Amore se débrouille, mais j'ai surtout été sensible par le charme mature et la classe de Maya Sansa.
Fear Street, partie 1 : 1994
Un film de Leigh Janiak (2021) avec Kiana Madeira. Teen movie en forme d'hommage aux slashers de la fin du siècle dernier, le risque était énorme de tomber dans la facilité ou dans la redite. Le propos est habile et se permet au passage d'égratigner la bêtise ordinaire (haine de l'autre, incivilités, démagogie) Certes le scénario n'est qu'un prétexte, mais au moins il existe, peu de meurtres mais il sont bien gores (surtout l'un d'entre eux en fait). Tout cela se suit sans ennui, les actrices sont sympas (notamment Kiana Madeira) et le film nous offre même une très sage relation lesbos. Quant à ces messieurs, je passerais sur la prestation de Benjamin Christopher Flores Jr, mais celle de Fred Hechinger frise la catastrophe. Dommage qu'on ne voit pas davantage la sorcière, mais j'ai bien aimé ce film !
Fear Street, partie 2 : 1978
Un film de Leigh Janiak (2021) Cet épisode reste un plutôt bon slasher, mais est en retrait par rapport au premier opus pour plusieurs raisons, on sent la réalisatrice hésitante face au scènes gores dont la plupart reste en caméra suggestives, par ailleurs, le suspense est complètement décalé, on sait que tout le monde va y passer et on sait même qui survivra, l'intérêt de la chose est donc uniquement de savoir comment tout cela va se dérouler. Le scénario ne s'écarte pas de son arc narratif principal et la rivalité entre le deux villes est bâclée alors qu'elle pouvait donner lieu a des développements intéressants. Malgré ces défauts, le visionnage reste agréable et certaines scènes sont fort bien orchestrés. De plus on remarquera l'excellence de la bande sonore.
Fear Street, partie 3 : 1666
Un film de Leigh Janiak (2021) avec Kiana Madeira. Ce film de deux heures se décompose en deux parties, la première qui dure 75 minutes est tout simplement fabuleuse, son seul défaut étant une photo bien trop sombre, mais sinon Kiana Madeira laisse exploser tout son talent dans cette histoire où la réalisatrice prend comme axe principal de narration, le fanatisme, l'intolérance et la bêtise des foules, le gore étant réduit à la portion congrue. Une partie qui vaut bien son 9/10. La seconde partie était nécessaire mais fallait-il la faire durer 45 minutes ? D'autant que les confusions sont loin d'être évités et qu'un étrange et inattendu sentiment de bâclage se fait sentir, une partie qui ne vaut que 4/10, mais quand on moyennise on arrive à un bon 7. Et puis j'aime bien la conclusion, Kiana et sa copine sont lesbiennes en toute décontraction sans état d'âme ni prêchi-prêcha, ça fait du bien de les voir heureuses.
A Classic Horror Story
Un film de Roberto De Feo et Paolo Strippoli (2021) avec Matilda Anna Ingrid Lutz. Le film est ambitieux, mais ça ne se devine pas de suite, il faut attendre que les réalisateurs se livrent à une autocritique non pas du genre comme il croient le faire, mais de leur propre film et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est assez laborieux, on a même droit à une comparaison très "brève de comptoir" entre les actualités télévisés et les films d'horreur. Sinon, c'est fait n'importe comment avec des ellipses à la pelle, des scènes absconses, et bravo pour la nana qui se libère toute seule alors qu'elle a les mains cloutées sur les bras d'une chaise. Et puis le film est exempt de cette possibilité de le regarder au second degré, ce qui fait souvent le charme du genre. A sauver l'histoire drôle que raconte le petit gros, le visage de Matilda Anna Ingrid Lutz et le twist (du moins son idée), sinon ça ne vaut pas tripette.
Deep
Un film thaïlandais de Adirek Wattaleela, Wisit Sasanatieng et Sita Likitvanichkul (2021). Attention il se sont mis à trois pour ça ! La première partie est intrigante à défaut d'être intéressante, et se traine pas mal en longueur. Le seconde partie vire au grand n'importe quoi avec son lot d'incohérences, de déficits d'explications et d'ellipses bizarroïdes. Quant au fin mot de l'histoire on a vraiment envie de se dire : "Tout ça pour ça !" Le seul intérêt du film est la frimousse de Panisara Rikulsurakan, joliment photographiée.
La 8ème Nuit
Un film coréen de Kim Tae-Hyung (2021) Le film dure 2 heures. Au bout d'une demi-heure le constat est terrible, le réalisateur ne sait pas raconter une histoire, c'est laid, lent, abscons, inintéressant, on ne se raccroche à rien, ça part dans tous les sens sans aboutir nulle part et on se dit que supporter encore 90 minutes de ce calvaire n'est peut-être pas une bonne idée !
Blood Red Sky
Un film de Peter Thorwarth (2021) avec Peri Baumeister. Signalons d'entrée l'excellente performance de l'actrice Peri Baumeister qui tient le rôle principal. Pour le reste l'idée de base de mélanger pirates de l'air et vampires était intéressante mais le traitement ne suit pas. Quand en première partie l'action démarre, elle est déjà illisible. Et pourquoi ? Parce que trop de personnages interviennent en même temps sans que l'on sache d'où ils sortent ni à fortiori leur motivations réelles. Et cette confusion va persister tout le long du film. On peut néanmoins regarder cette première partie en raison de ses péripéties et de sa violence La deuxième partie n'est pratiquement qu'un gloubi-boulga d'une heure ou ça monte, ça descend, ça va, ça vient, ça bouge et que même on ne sait plus qui est où, ça devient vite lassant et ennuyeux. Tout cela est trop long, trop répétitif, avec trop de flash-back. Si on y ajoute le gosse assez peu supportable et le final grotesque où le responsable de la sécurité laisse partir sans l'interroger le seul témoin rescapé, qu'est-ce qu'il va rester ?
L'intrusion
Un film de Adam Salky (2021) avec Freida Pinto. La première partie est plutôt correcte d'autant que la belle et talentueuse Freida Pinto l'illumine. Ensuite… ben ensuite plus on avance plus c'est n'importe quoi, on enfile les facilités de scénarios (comme trouver les bons indices au bon endroit en un minimum de temps) et les déficits d'explications (par exemple, on devine pourquoi le mari est allé à l'hôpital, mais le film ne le dit pas) Quant aux dernières vingt minutes, c'est carrément n'importe quoi. C'est très décevant ces films incapables de tenir leur promesse. Revoyez votre copie Monsieur Salky
Sweet Girl
Un film de Brian Andrew Mendoza (2021) avec Jason Momoa et Isabela Merced. Le film commence en mode lacrymal pendant 20 minutes, je n'ai rien contre les émotions mais comme en toute chose l'abus, ce n'est pas bien. On passe ensuite à autre chose et là on est en pleine série B, ça se cogne avec une violence qui enverrait n'importe qui dans le coma du premier coup, là non ces gens-là sont des dur à cuire (des durs à blesser, comme dirait quelqu'un). Donc première observation : ou bien on fait un film sérieux critiquant l'establishment et on reste droit dans ses bottes, ou alors on est dans la parodie, et à ce moment-là il faut arrêter de nous faire pleureur, mais de toute façon, on ne mélange pas les deux. ! Donc ça commence mal, et le catalogue d'incohérences et de clichés défile sous nous yeux, et une demi-heure avant la fin arrive un twist qui rend la relecture du film encore plus incohérente. Se serait-on moqué de nous ?
Personne ne sort d'ici vivant
Un film de Santiago Menghini (2021) On se demande bien ce que l'on pourrait sauver d'un tel ratage, sinon l'actrice principale, Cristina Rodlo, qui fait ce qu'elle peut (mais pas toujours) . L'histoire met un temps fou à démarrer, on attend un film fantastique, mais à la place pendant une heure on a du Zola de télévision, l'empathie ne fonctionne pas, le suspense, il y n'y en a pas, la tension non plus, la fin est incompréhensible, l'image est laide, la réalisation paresseuse… N'en jetons plus, la coupe est pleine !
Night Teeth
Un film de Adam Randall (2021) Des vampires à Los Angeles, pourquoi pas ? Sauf que plus le scénario avance moins c'est intéressant, tout devient plus au moins prévisible, le réalisateur ne prend aucun risque Il n'y a aucune tension, aucun suspense, aucun érotisme et même pas de gore ! On doit se contenter du bon jeu des trois acteurs principaux, dont les très sexy Debby Ryan et Lucy Fry. Le film s'encombre de longs dialogues dont on se contrefout et d'un idylle bien lourdingue qui nous fait deviner la conclusion. On aperçoit brièvement Megan Fox et Sydney Sweeney, hélas réduites à faire de la figuration. Pour ce qui est du casting masculin on frôle la catastrophe avec Raúl Castillo et Alfie Allen, mauvais comme cochon Un film de vampire qui manque de mordant !
Nobody Sleeps in the Woods Tonight 2
Un film de Bartosz M. Kowalski (2021) J'avais bien apprécié le premier, et me demandais quelle suite on pouvait y donner. En fait cet opus 2 est une fausse suite, transformant Zosia, la rescapée du n°1 (Julia Wieniawa-Narkiewicz) en monstre sanguinaire (déjà une mauvais idée) La première heure est tout à fait regardable d'autant que trois personnages sont plutôt bien écrits, le sergent pantouflard, Wanessa, la flickette badasse (Zofia Wichlacz), mais surtout Mateusz Wieclawek campant Adas, le jeune flic trouillard. Et puis on a droit à un intro de toute beauté. Centaines scènes sont tout à fait inattendues comme celle où Wanessa jette Adas dans les bras du monstre pour mieux s'enfuir et les moments gores sont assez bien vus. Une première heure qui mérite 6 ou 7/10.. Puis arrive le dernier tiers où le réal se plante en beauté, et ne nous propose que de la laideur innommable, ce qui fait dégringoler la note.
Army of Thieves
Un film de Matthias Schweighöfer (2021) avec Matthias Schweighöfer, Nathalie Emmanuel, Ruby O. Fee. Le début est tellement prenant qu'on en oublie l'extrême débilité du scénario, il faut dire que Matthias Schweighöfer crève l'écran de son talent aux multiples facettes, il est épaulé par la très belle Nathalie Emmanuel, ce qui ne gâche rien et Ruby O. Fee complète le côté sexy de la distribution Tout commence donc très bien, le problème c'est qu’on fait durer le film 2 h 10 et qu'au bout d'une heure tout cela devient redondant, sans compter les bavardages et les digressions. Les promesses du début retombent comme un soufflé. La seule originalité étant constitué par l'absurde pitch de départ. Tout cela est lisse sans risque, pépère quoi.
Red Notice
Un film de Rawson Marshall Thurber (2021) avec Dwayne Johnson, Ryan Reynolds, Gal Gadot. On peut aligner autant de dollars que l'on veut, quand le scénario n'a aucun sens, le film nest inintéressant, voire ennuyeux. On a l'impression de regarder un mix entre un Ocean eleven et un Indiana Jones écrit par le dernier de la classe. On se fout complètement du sort des protagonistes, c'est zéro suspense, zéro tension, zéro surprise. Dwayne Johnson nous la joue bourrin, Ryan Reynolds tente un peu de fantaisie mais en vain, seul à la limite le charme de Gal Gadot nous distrait cinq minutes. Oublions ce ratage de luxe, le cinéma mérite mieux que ça !
Aftermath
Un film de Peter Winther (2021) avec Ashley Greene. Pour trouver quelque chose à sauver dans ce film "ni fait ni à faire" il va falloir se lever de bonne heure. L'intrigue est stupide encombrée d'arcs narratif inutiles, alors que d'autres potentiellement importants sont laissés en plan (bravo pour la frangine disparue et assassinée et dont tout le monde semble se foutre !), Passons sur les incohérences et sur la fin incompréhensible, on a perdu assez de temps comme ça, Parfois dans ce genre de production on se raccroche à un petit quelque chose, là non, l'actrice principale semble ne pas savoir jouer et on remarquera les efforts inouïs du chef opérateur pour masquer ses tétons.
Plus on est de fous
Un film espagnol de Paco Caballero (2021) avec Anna Milan, Anna Castillo, Melina Matthews. Si globalement le film laisse une bonne impression, on peut néanmoins se poser des questions. Il est tout de même surprenant que sur un tel thème les seules nudités frontales (à une exception près) sont celles de figurants lointains et flous. De plus tous les personnages principaux restent pudiques et font l'amour à l'américaine en gardant le soutif. Certes il ne fallait pas faire un porno, mais quelques courts plans explicites auraient permis de mettre l'image en adéquation avec le propos. Un propos courageux et à contrecourant du politiquement correct, mais qui ne sert à rien puisqu'il ne convaincra que les convaincus, mais ça fait plaisir quand même. Les sketches croisés sont assez inégaux, et cela va de l'excellent (les deux couples qui jouent à action ou vérité) à l'incongru de la scène du glory hole, (les adeptes de cette pratique recherche l'anonymat du partenaire et n'y vont pas pour taper la jactance. On remarquera la beauté de la distribution féminine : Anna Castillo, Melina Matthews… et les autres sans oublier Anna Milan en maitresse de cérémonie. Un peu déçu par rapport à l'attente, mais à voir.
Don't Look up : Déni cosmique
Un film de Adam McKay (2021) avec Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Cate Blanchett,. Adam McKay n'est pas un grand réalisateur, Very Bad Cops n'était pas terrible et The Big Short gavant. Mais là il nous pond un scénario solide servi par un casting cinq étoiles. A partir d'un argument qui en vaut bien d'autre mais qui à le mérite de dramatiser la situation, tout y passe : Critique de la collusion entre pouvoir et capitalisme, critique des médias (les séquences avec Cate Blanchett sont un vrai régal), critique de la manipulation de l'opinion, critique de l'incompétence, et surtout critique très bien vue de la nuisance des réseaux dit sociaux. Ça fait beaucoup de choses, mais tout cela est brassé avec intelligence et un certain humour Leonardo DiCaprio est comme très souvent excellent, côté féminin si Jennifer Lawrence est brillante, elle se fait néanmoins voler la vedette par Cate Blanchett, hyper glamour et par Meryl Streep complètement déjantée (et un poil cabotine). Et puis voir Ron Perlman dans le rôle d'un militaire décérébré est assez réjouissant. Le rythme est bon et on ne voit pas le temps passer. Cela aurait pu être parfait si nous n'avions pas à déplorer au moins deux incompréhensibles erreurs de montage. Par ailleurs le personnage de Timothée Chalamet ne sert à rien, et on se serait volontiers passé de cette absurde prière collective à la fin. Le générique de fin nous offre deux belles surprises que je ne dévoilerais pas mais elles sont fabuleuses.
Erreur de montage
1) On enferme Jennifer pendant que Leonardo assiste à une réunion : scène de la réunion, puis Leonardo vient informer Jennifer du contenu de la réunion (il est entré comment ?), puis de nouveau réunion ?
2) Après avoir fait un clash dans l'émission de Cate Blanchett, Leonardo est cagoulé et le FBI décide de l'écarter. Le plan d'après on voit Leonardo tranquillou au volant de sa voiture …
Mother/Android
Un film de SF de Mattson Tomlin (2021).avec Chloë Grace Moretz. La révolte de robots, en voilà un thème prometteur, mais dès le début ça ne colle pas, de la révolte on ne voit pas grand-chose, en fait le thème sera à peine traité, le film privilégiant l'errance d'un couple de fugitifs qui causera beaucoup sans que ce soit intéressant et qui cheminera dans des décors à bon marché (un moment l'homme coupera des hautes herbes à la machette alors qu'il y a plein de place à côté pour passer) Les acteurs masculins sont à la ramasse, en revanche Chloë Grace Moretz, une très belle femme, tente de se débrouiller malgré l'inconsistance de son rôle. Ajoutons que le scénario regorge d'invraisemblances, d'illogismes, de déficits d'explication et d'ellipses incompréhensibles et comme si ça ne suffisait pas on nous inflige une séquence finale exaspérante en mode Zola.
Froid Mortel
Un film de Lluís Quílez (2021) avec Javier Gutiérrez.. Certains voient des incohérences là où il n' en a pas : Le père connait les détails du viol de sa fille sans les avoir vus, parce que le complice les lui a dit. Le père connait l'itinéraire du convoi pare que c'est un ancien flic et qu'on suppose qu'il doit avoir conservé des antennes… Quant au lac gelé moins mortel qu'il ne devrait, (Daniel Craig nous avait fait le même coup dans SkyFall) sachez qu'on peut survivre 10 minutes dans l'eau d'un lac gelé !).Il a d'autres invraisemblances, des vraies cette fois ci, mais mineures (les pneus du camion auraient résisté à la herse ?) mais la force du film c'est qu'on est tellement pris par l'histoire qu'on "fait avec". C'est une série B mais de la bonne, on ne s'ennuie jamais, il y a de la tension, des scènes choc, quelques retournements de situation et Javier Gutiérrez est excellent. Certes la fin fait un peu western spaghetti et la morale du film est un peu (beaucoup) bancale, mais bon, je ne suis ni pour la peine de mort ni pour l'auto-justice, mais on aurait torturé ma fille, je n'aurais peut-être pas une réaction très légale non plus !
Bordertown The Mural Murders
Un film finlandais de Juuso Syrjä (2021) avec Anu Sinisalo. C'est quoi ça ? Le début est un nœud de confusion dans lequel il est impossible de deviner les interactions entre les personnages, Ville Virtane est constamment dans le surjeu et il faut bien 20 minutes pour comprendre son rôle dans cette affaire. L'intrigue policière est très faible, lorgnant sur le fond quelque part entre Judge Dreed et Seven, quant à la forme, entre une scène d'évasion d'une absurdité totale et une fausse piste traitée à la truelle, on est servi. Plein de questions resterons en suspens, on s'en fiche un peu. Remarquons que ceux qui ont encensé le film l'on fait soit par admiration pour Ville Virtane (ce n'est pas parce que l'acteur serait bon que le film le serait aussi), soit par le coté lynchéen du film sur l'air de "Plus c'est compliqué, plus c'est beau ! (ben non merci). Sinon j'ai quand même apprécié la musique et le sourire chafouin de Anu Sinisalo.
Deadly Illusions
Un film de Anna Elizabeth James (2021) avec Kristin Davis Greer Grammer Dermot Mulroney. Encore un film conspué par la critique pour de mauvaises raisons, voyons ça de plus près, les deux premiers tiers sont entièrement réussis, le jeu d'acteur de Kristin Davis (quelle belle femme, 55 ans au moment du tournage !) et de Greer Grammer est remarquable et ce petit jeu de séduction "sans avoir l'air" est un délice à regarder. (en revanche Dermot Mulroney joue comme un cochon) La troisième partie est en deçà du reste, une certaine confusion s'installe mais sans que cela soit non plus catastrophique. On ne s'ennuie pas une seconde. "Pas très original" ont hurlé certains, oubliant que le cinéma n'est finalement que variations.
Malnazidos
Un film de Javier Ruiz Caldera et Alberto de Toro (2021). L'idée de départ était originale, faire un film de zombies dans le cadre de la guerre d'Espagne. Malheureusement le film ne tient pas ses promesses, la confusion s'installe vite, d'autant (et c'est sans doute le plus gros défaut du film) que la moitié de l'action se passe dans l'obscurité. On ne leur a pas dit au réalisateurs que les scènes de nuit ça s'éclairait. Ni suspense, ni empathie, pas non plus de scènes chocs dignes de ce nom bref ça ronronne et on a hâte que ça finisse.
Killer Game
Un film de Patrick Brice (2021) Un slasher ennuyeux et insipide, c'est mal réalisé, mal raconté, sans enjeu, sans rythme, pas très bien joué. En fait il n'y a qu'une seule bonne scène.
Kate
Un film de Cédric Nicolas-Troyan (2021) avec Mary Elizabeth Winstead. Un scénario sans intérêt mais qui se permet néanmoins d'être un vrai fouillis, des scènes de combat bien clichés qu'on a déjà vu mille fois, un ressort dramatique qui ne fonctionne jamais. Rien de passionnant même si l'actrice principale fait ce qu'elle peut (mais sans susciter d'empathie pour son personnage)
L'étau de Munich
Un film de Christian Schwochow, (2021) avec Jeremy Irons, George MacKay. On ne le répétera jamais assez, un film est une fiction et non un documentaire , les ergoteries sur la vérité historique ne sont donc pas de mise, le film prend pour base les accords de Munich pour s'intéresser à l'action de deux anciens élèves d'Oxford, l'un anglais, l'autre allemand. Ça dure 130 minutes et on est scotché dans notre fauteuil tant la réalisation est brillante, les reconstitutions bluffantes jusque dans les petits détails, le jeu d'acteur exceptionnel, Jeremy Irons bien sûr mais aussi George MacKay (et ce n'était pas gagné d'avance avec son physique à la Tintin) C'est passionnant, fascinant, intéressant. La seul grosse fausse note (oublions les petites) est le choix de l'acteur jouant Hitler qui ne le fait pas du tout
The Survivalist
Un film de Jon Keeyes (2021) avec John Malkovich. Une catastrophe ! Le scénario se résume à une tentative d'intrusion, c'est assez mal foutu et entrecoupé de flash-back verbeux dont on ne saisit pas bien l'utilité. John Malkovich à l'air de s'ennuyer à 100 à l'heure… nous aussi !
OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire
Un film de Nicolas Bedos (2021) avec Jean Dujardin et Pierre Niney. Faisons la part des choses, un film durant lequel on ne s'ennuie pas une seule seconde ne saurait être mauvais, d'autant que la réalisation est à la hauteur et que Dujardin et Niney assument complètement. Les vannes fusent, la meilleure étant l'allusion à "Me too" dont on se demande si c'est du premier, du second ou du énième degré ! Le film campe un OSS117 finalement peu fréquentable (l'dentification ne peut fonctionner dans la durée) trimbalant une valise de préjugés, et comme ses préjugés sont souvent les mêmes cela donne un côté répétitif un peu gênant. En revanche l'allusion à la politique française en Afrique est très bien vue. Côté négatif on regrettera un scénario un peu trop simpliste et des personnages féminins mal exploités (les scènes de cul sont ratées) . Il faut aimer le cynisme pour apprécier le film, et puis l'accident de Niney, fallait oser ! Regarder ça c'est quand même plus jouissif que les derniers James Bond, non ?
Benedetta
Un film de Paul Verhoeven (2021) avec Virginie Efira, Daphné Patakia, Charlotte Rampling, Lambert Wilson. Du grand Verhoeven, les calotins en ont avalé leur chapelet refusant de voir la richesse thématique du film. Certes Verhoeven ne s'inflige aucune auto-censure, il est question de rapports lesbiens, il les montre et sans cache sexe, il fallait bien le faire puisque cet acte constitue le chef d'accusation de la condamnation de Benedetta. Et ces scènes sont magnifiques ! Mais le film montre aussi l'hypocrisie et la cruauté butée de l'église de cette époque, Le thème n'est pas nouveau au cinéma mais cette variation avec Lambert Wilson est particulièrement bien mise en scène. Mais en fait le thème principal ce sont les "visions" de Benedetta… L'explication mystique ne pouvant satisfaire un esprit rationaliste reste soit la schizophrénie, soit la mystification (les deux ne sont d'ailleurs pas incompatibles, mais Verhoeven ne tranche pas, il montre. Un autre aspect est plus politique, un couvent renfermant une "sainte" peut être une aubaine financière… Le film est bien rythmé, sans temps morts, certaines scènes sont magnifiques notamment celle du bucher et on même droit à peu de gore avec le Jésus coupeur de têtes. Virginie Efira crève l'écran de sa beauté et son talent, Daphné Patakia lui donne une réplique efficace. Lambert Wilson et Charlotte Rampling confirment leur grand professionnalisme. Que du bonheur.
Last Night in Soho
Un film de Edgar Wright (2021) avec Thomasin McKenzie, Anya Taylor-Joy. C'est quoi au juste ce film ? Un film sur la schizophrénie ? Un film sur le voyage dans le temps ? Un giallo ? Un film sur les univers parallèles ? Un film de fantômes ? Bref on ne sait pas trop et le récit, après une entré en matière amusante cesse vite d'être passionnant. Coté positif on a droit à quelques belles images, à des morceaux de tubes des années 60 et à la jolie frimousse de Anya Taylor-Joy, mais tous ces éléments ne comblent pas la vacuité du film. Et puis il y a le fond, on est en plein woke et en plein dans les fantasmes ultra féministes. Dans ce film tous les hommes blancs sont des prédateurs, le gentil est black ! Un peu de sens des nuances aurait été bienvenu. Pire on nous explique que tous les clients des prostituées sont les derniers des salopard et même que la mère Collins, elle eut raison de les tuer ! Et aucun critique n'a pris la peine de dénoncer cette monstruosité.
Xtreme
Un film espagnol de Daniel Benmayor (2021). On se croirait aux Arts Ménagers tellement le film trimbale de casseroles. Ça commence par une tuerie ridicule sans nous préciser qui est qui, qui est contre qui, qui est avec qui… Les combats que certains ont trouvé bien chorégraphiés ne sont qu'un ramassis des clichés les plus poussiéreux, qu'on ose en 2021 nous montrer 15 types venus en découdre avec un seul, mais qui se battent les uns après les autres est une faute de gout, montrer un mec qui après 25 coups mortel se relève peinard avec trois gouttes de sang en est une autre, montrer un mec venu en tuer un autre mais qui au lieu de le faire raconte sa vie et préfère se castagner en est encore une autre… Je sais certains vont dire, c'est du second degré, c'est du clin d'œil, à priori je n'ai rien contre la démarche seulement ici ça se prend au sérieux… Et puis vous avez vu la tronche des acteurs ? Je ne parle pas du scénario qui réussit le tour de force d'être à la fois simpliste et incompréhensible. Aillez poubelle !
7 femmes
Un film de Alessandro Genovesi (2021) avec Diana Del Bufalo, Luisa Ranieri, Sabrina Impacciatore. Il est d’abord nécessaire de faire une mise au point, non le film n’est pas un plagia du "8 femmes" de François Ozon et pour une raison bien simple, le scénario de 8 femmes n'est pas de Ozon mais de Richard Thomas, auteur prolifique et auteur entre autres des deux joyeux nanars (Mon curé chez les nudistes et Moi curé chez les thaïlandaises) qui en écrivit le texte pour le théâtre en 1961. Donc Ozon en a fait une belle adaptation, ce film en est une autre. Sinon l'esprit de la pièce est parfaitement conservé, il s'agit d'un whodunit assez tordu mais qui nous enchante de par le jeu de massacre qu'il enduit, chaque personnage étant plutôt bien écrit, c'est plutôt bien filmé et l'interprétation suit dans laquelle se détache les très belles Diana Del Bufalo, Luisa Ranieri, et Sabrina Impacciatore. On ne s'ennuie pas une seconde, la musique est amusante, un bon moment de cinoche
L'Affaire W
Un film polonais de Piotr Mularuk (2021) avec Anna Smolowik. Une comédie policière à laquelle on ne comprend pas grand-chose. S'il parait vain d'essayer de suivre l'énigme tant tout cela est embrouillé et confus, il est cependant possible de regarder le film en s'intéressant aux tribulations d'Anna Smolowik amusante et talentueuse. Sinon on remarquera que dans ce film aucune femme ne porte de pantalon !
Silent Hours
Un film de Mark Greenstreet (2021) avec Annie Cooper, Indira Varma. Première constatation, le réalisateur ne sait pas raconter une histoire, le film souffre en effet de gros problèmes de continuité narrative, genre on passe d'une séquence à l'autre sans que le lien en soit compréhensible. Alors évidemment de la façon dont c'est fait ça ne saurait passionner. On ajoutera des dialogues pompeux entre la psy et le personnage principal et quelques bizarreries de scénario dont l'une est de laisser libre un type sur lequel pèse tant de soupçons, Quelques jolis visages féminins viennent nous aider néanmoins à lutter contre le désintérêt de cette production : La magnifique et sculpturale Annie Cooper qui nous fera attendre la moitié du film avant de retirer son soutif, mais aussi la troublante psy (Indira Varma) et la fliquette (Dervla Kirwan) qui nous offre un joli sourire à défaut d'être très crédible.
Dans les angles morts
Un film de Shari Springer Berman et Robert Pulcini (2021) avec Amanda Seyfried, James Norton, Natalia Dye, Rhea Seehorn, Karen Allen. Evidemment les amateurs de maison hantées avec poltergeists violents et fantômes drapés de suaire vont être déçus, car le film ne parle pas vraiment de ça (juste un peu) Le thème c'est celui du désir de paraître, de l'ambition, de la réussite, du mensonge (volet incarné par Norton) et celui de la recherche de la vie sociale (Seyfried). Alors c'est vrai que nous voici loin, très loin même de la petite famille américaine à la Spielberg. Ces thémes constituent le côté le plus intéressant du film et est servi par des comédiens très impliqués dans leur rôle (la direction d'acteur est remarquable et personne ne démérite) L'aspect fantastique n'est que le filigrane de l'histoire et c'est sans doute dans ici que l'on peut déplorer la façon dont il est traité. Certes les poltergeists sont rares et c'est très bien ainsi puisque nous avons dit que ce n'est pas le sujet principal du film, en revanche il y a une pensée ésotérique sous-jacente au premier degré qui devient vite gavante, d'autant que c'est elle qui conclut le film bien bêtement à mon avis. Un gros problème donc mais dans l'ensemble le positif l'emporte assez largement dans ce long et beau film !
The Land
Un film polonais à sketches de Veronica Andersson, Filip Hillesland, et deux autres... (2021) Par définition les films à sketches sont toujours inégaux d'autant qu'ici ce sont quatre réalisateurs différents qui se sont mis à la tâche. Le premier sketch nous raconte un flic qui pète les plombs de la façon la plus noire possible (6/10), le second, c'est un père séparé qui pète les plombs au super marché (5/10) nous avons ensuite une sombre histoire de contrôle fiscal (6/10), un très beau drame tragicomique dans une galerie d'art réalisé par Veronica Andersson (7/10) une danseuse nue qui refuse de payer son loyer réalisé par Filip Hillesland, (8/10) et pour finir un feu d'artifice qui fait pschitt (3/10)
Présidents
Un film de Anne Fontaine (2021) avec Jean Dujardin, Grégory Gadebois, Doria Tillier, Pascale Arbillot. On nous avait déjà ait le coup avec "Coco avant Chanel", celui de reprocher à Anne Fontaine d'avoir fait ce film et non pas un autre ! Ce film n'avait pas l'intention d'être ni un film politique ni un film d'imitation mais une satire de la parole et de l'image politique et vu de cette façon certaines saillies sont irrésistibles. Le propos est léger mais c'est volontaire, Tout cela se passe en finesse, de l'irrévérence en dentelle ponctué de moments cocasses. J'ai trouvé l'interprétation bancale, Dujardin est tellement à l'aise dans son rôle qu'il écrase littéralement Gasebois (qui n'a pas le rôle le plus facile, il faut bien le reconnaître) quant à ces dames (Doria Tillier, Pascale Arbillot ) elles illuminent le film. Ça n'a rien d'inoubliable mais on passe un bon moment et puis Anne Fontaine sait tellement bien raconter des histoires !
L'origine du monde
Un film de Laurent Lafitte (2021) avec Karine Viard, Hélène Vincent. Un gros coup de cœur pour cette comédie ou Laffitte se donne à fond, qui non seulement rehausse le niveau de comédies "made in France", mais jette au panier injonctions sociétales et politiquement correct au grand dam des néo puritains de tous bords. Le thème est volontairement loufoque mais sous couvert d'un humour efficace il s'agit d'une clé ouvrant toutes les portes des tabous sociaux notamment l'inceste et la nudité. Si la réalisation est basique elle est loin de démériter. C'est superbement joué, avec un Laffite au top et une Hélène Vincent fabuleuse. Et puis il y a Karine Viard, une actrice dont le talent et la personnalité colle parfaitement à cette comédie (et puis la voir à poil dans une décontraction totale à 54 ans quel bonheur !)
Black Island
Un film allemand de Miguel Alexandre (2021) avec Alice Dwyer. Certes on notera quelques incongruités mais ne sommes-nous pas au cinéma ? Nous avons là un thriller qui ne révolutionnera rien mais qui se regarde sans ennui pendant toute la durée de sa projection, l'intrigue est rondement menée, la photo est splendide mettant en valeur cette mystérieuse île, quand à l'interprétation, Alice Dwyer est parfaite.
Mes très chers enfants
Un film de Alexandra Leclère (2021) avec Josiane Balasko, Didier Bourdon Marilou Berry, Ben, Lise Lamétrie. Bon ce n'est pas la comédie du siècle mais le concept est sympa. Bien sûr, ce n'est pas un film à message mais ce qui est dit à le mérite de l'être. Oui, le pognon change les relations, toutes les relations. Oui les enfants sont parfois ingrats. Alors dans ce film Bourdon et Balasko piègent les gosses avec du fric et ça n'y va pas avec le dos de la cuillère, c'est bien dosé avec des hauts et des bas dans l'engrenage dans lequel ils se sont pris les pieds. Le couple Bourdon et Balasko fonctionne parfaitement, les autres rôles sont en deçà mais j'ai adoré le petite rôle de la conseillère bancaire tenue par l'inénarrable Lise Lamétrie. Environ un quart d'heure avant la fin du film on croit que nous allons vers une fin gnian-gnian propre à casser le film. Ben, non ce n'était pas fini et la fin est géniale.
The Suicide Squad
Un film de James Gunn (2021) avec Margot Robbie et Idris Elba. Quand je me suis aperçu que c'était un film de super héros, j'ai voulu lâcher l'affaire, mais il y avait Margot Robbie, alors j'ai voulu faire un effort. Bien mal m'en a pris, l'histoire n'a aucun intérêt, les dialogues sont dignes d'une cour de récréation, c'est malaisant tellement la violence e la boucherie (au sens propre) est envahissante. Non merci au secours ! Le cinéma mérite mieux que ça !
Le Mauvais Camp
Un film belge de Cecilia Verheyden (2021) avec Frank Lammers, Elise Schaap. Un chef d'œuvre, tout simplement un chef d'œuvre. En regardant le début du film avec Frak Lammers et son look de nounours on se dit qu'on est mal barré. On change vite d'avis nous avons là un acteur extraordinaire qui tient tout le film en jouant magistralement des expressions de son visage, le scénario n'est pas d'une très grande originalité mais ici il est transcendé, C'est un polar mais ce n'est pas un film d'action, inutile de nous gonfler avec des courses automobiles ou des bagarres interminables, non juste ce qu'il faut car le propos est ailleurs. Le film nous montre qu'un tueur peut aussi avoir des états d'âme, être autre chose qu'un fou de la gâchette et il fallait, répétons-le, tout le talent de Frank Lammers pour y parvenir. Un seul second rôle est véritablement développé, celui de Danielle jouée avec talent et malice par la jolie Elise Schaap. Quelques facilités de scénarios ? Certes mais elles sont là pour faire avancer l'action et ne parasitent pas son déroulement. Quant à savoir si le film est immoral, amoral ou je ne sais quoi faut-il rappeler qu'on est au cinéma et pas chez bisounours.
Scélérats
Un film brésilien de Pedro Antônio Paes (2021) avec Marcus Majella et Samantha Schmütz. Du grand n'importe quoi mais l'abatage du couple Marcus Majella , Samantha Schmütz emporte le morceau grâce à son sens de la démesure, à son délie verbale et à ce plaisir évident de jouer la comédie. Un bon petit moment de cinéma pétillant comme du champagne !
Deux flics pour une bique
Un film brésilien de Vitor Brandt (2021). Une comédie policière complétement déjanté dont la véritable vedette est une adorable chèvre blanche nommée Celestine. C'est sans prétention, ça parodie les film sur le trafic de drogues et les combat de kung fu et c'est très souriant. J'aime bien aimé la gradé de la police jouée par Leticia Lima.
The Sadness
Un film taïwanais de Rob Jabbaz (2021) , sorti en 2021 avec Regina Lei. C'est un film gore et critiquer son côté gore est aussi intelligent que de critiquer la nudité sur une plage naturiste. Alors c'est vrai qu'en terme de gore on est servi, boucherie, viols, et sadisme sont au rendez-vous et ça n'arrête pas, on frôle même l'overdose. Bizarrement le film est émaillé de propos intelligents qu'on aurait aimé voir davantage développés, ainsi l'inconnu du métro nous explique fort pertinemment que le simple fait de parler à une femme peut s'assimiler à du harcèlement sexuel, que les gens ont perdu le sens de la lecture… Regarder ce film est un plaisir coupable, pourtant il a ses limites, d'une part certaines scènes sont peu lisibles, ensuite le scénario est trop minimaliste et puis surtout qu'est-ce que c'est que cette fin, avec un changement de ton dans lequel la belle Regina Lei nous impose une pudeur complètement déplacée dans ce contexte. Pas un grand film, des défauts mais on passe quand même un bon moment.
The Possessed
Un film de Film de Chris Sun (2021) avec Lauren Grimson. Oser nous dire que l'histoire est tirée de faits réels est une escroquerie, mais qui pourrait bien être abusé par ce navet qui se prend au sérieux ? Cumulant des scènes d'exorciste dans aucune originalité, une photo hideuse, des situations clownesques, des dialogues débiles et des acteurs à la ramasse (on sera juste indulgent devant la beauté de Lauren Grimson. A fuir en courant à toutes jambes.
Beckett
Un thriller italien de Ferdinando Cito Filomarino (2021) avec John David Washington et Alicia Vikander. Il y a deux façons de regarder ce film, la première consiste à se demander comment on peut encore inventer des scénarios pareils et à s'en moquer. La seconde consiste à faire fi de toutes les invraisemblances et de le regarder un peu comme on l'a fait du Fugitif en 1993 ou comme on feuillette un album de Tintin. Et en choisissant la seconde option, on est pas déçu, 100 minutes de dérochage de cerveau à 100 à l'heure dans les décors naturels de la Grèce et de sa capitale..
Compétition officielle
Un film argentino-espagnol de Mariano Cohn et Gastón Duprat (2021) avec Antonio Banderas, Penélope Cruz, Oscar Martínez. Une satire au vitriol du milieu du cinéma qui a le mérite de remettre pas mal de choses à leur place (difficile de prendre au sérieux certaines pages Wikipédia sur les acteurs après avoir vu ça !) L'interprétation est magistrale et Pénélope Cruz maintenant proche de la cinquantaine est toujours aussi craquante. S'il est question de cinéma, il y a aussi une séquence sur la musique contemporaine où Martinez s'extasie devant ce qu'il entend alors qu'en fait c'est le voisin d'à côté qui plante un clou ! (une démo de deux minutes qui vaut tous les discours…) Cela dit tout n'est pas parfait et on peut se demander l'utilité de certaines scènes comme celle de la destruction des trophées. Mais ça reste très intéressant.
Awake
Un film de SF de Mark Raso (2021) avec Gina Rodriguez Jennifer Jason Leigh. Une idée de base originale. Le film doit beaucoup à Gina Rodriguez qui crève l'écran, mais sinon tout cela est assez mal écrit avec des ellipses malencontreuses, des situations incompréhensibles et autres facilités de scénario. Il y a cependant quelques bons moments. Même si on est loin du navet intégral décrit par d'aucun, il faut bien reconnaitre que ce n'est pas terrible.
El buen patrón
Un film espagnol de Fernando León de Aranoa (2021) avec Javier Bardem, Almudena Amor. Ne voir dans ce film qu'une critique du paternalisme d'entreprise serait par trop réducteur. Le film se garde de tout manichéisme, Bardem étant parfois plein de bonnes intentions (mais maladroit) et parfois cynique voire cruel. Mais en fait le cynisme est partout et le rôle de Almudena Amor en arriviste décomplexée en est la preuve flagrante. La réalisation est excellente et la direction d'acteurs impeccable au milieu de laquelle trône un Javier Bardem, impérial.
Halloween Kills
Un film de David Gordon Green (2021) avec Jamie Lee Curtis, Judy Greer. Un film insignifiant, sans tension, sans suspense, sans scénario, sans idées et dans lequel la prestation de Jamie Lee Curtis fait pitié. On a de l'empathie pour personne et on se fout complétement du sort (prévisible) des protagonistes. Même au second degré ou en mode grand guignol ça ne marche pas,. On sauvera éventuellement quelques mouvements de foule pas trop mal.
Irul
Un film indien de Naseef Yusuf Izuddin (2021) avec Darshana Rajendran. On a très peur au début puisqu'il faut se farcir un interminable plan séquence où ça bavarde dans le vide. Mais le film s'impose ensuite en nous livrant une partie de poker menteur dans laquelle les trois acteurs dévoilent tout leur talent, mention spéciale à la belle Darshana Rajendran. La fin est très belle avec des images stylisées et une musique sublime emprunté aux "Pécheurs de Perles" de Georges Bizet. Quant à la conclusion elle n'est pas si claire que ça mais c'est volontaire. Un beau film vraiment.
Les Lois de la frontière
Un film espagnol de Daniel Monzón (2021) avec Begoña Vargas. Un démarrage un peu poussif avant que le film éclate et nous scotche dans notre fauteuil, une histoire banale, entre parcours initiatique et descente aux enfers, mais transcendé par le savoir-faire du réalisateur et par la présence magique (le mot n'est pas vain) de la très belle Begoña Vargas. Le réalisateur ne résiste pas à la tentation d'inclure les scènes obligées des thrillers du genre mais à sa façon et c'est ainsi que nous avons une course automobile intelligente et surtout une scène de braquage de banque d'anthologie ! La direction d'acteur est parfaite, la musique aussi. Un petit "hic" quand même, j'avoue ne pas avoir compris pourquoi l'inspecteur changeait brusquement d'avis quand à la culpabilité de Nacho ? si quelqu'un veut m'expliquer ? Un excellent thriller réalisé avec talent, le genre de film qu'on aimerait voir plus souvent.
Meg Rising
Un film de Brian Nowak (2021). L'effet Mouton-bashing fonctionne a fond laissant supposer que le film serait nul. Or il ne l'est pas, certes ce n'est pas un grand film, c'est une série B fauchée, mais il ne mérite pas ce mépris. Les critiques qui reviennent le plus concernent les effets spéciaux. Alors soyons clair, ce n'est pas un film d'effet spéciaux, et il est ridicule de juger un film sur ce qu'il ne prétend pas être. L'acting serait mauvais, je n'ai pas eu cette impression, les dialogues seraient mauvais, mais bon sang on est sur un navire de guerre pas dans Hamlet ! Remettons les pendules à l'heure, le film se regarde sans ennui, le scénario se tient à peu près si l'on excepte les états d'âmes du second et les pitreries du commandant Moore. Rien de génial, mais rien d'abominable non plus. Pour l'anecdote une actrice de second rôle se nomme Meg Cashel, n'allez surtout pas croire que son prénom est l'abréviation de Megalodon ! (une jolie femme soit dit en passant)
Cruella
Un film de Craig Gillespie (2021) avec Emma Stone, Emma Thompson, Mark Strong. Quelle déception et quel ennui. Comment tout miser sur les décors, les costumes, la musique quand le scénario est aussi insipide. Quant aux actrices sut Emma Stone réussit son petit numéro, ce n'est pas le cas d' Emma Thompson, une véritable erreur de casting, c'est la première fois que cette belle et grande actrice me déçois. En plus c's trop long et Cruella n'est même pas méchante !
Kaamelott - Premier Volet
Un film de Alexandre Astier (2021) avec Alexandre Astier, Christian Clavier, Alain Chabat et tout un tas de monde. Je me réfère souvent à Clouzot qui disait qu'n bon film c'est d'abord une bonne histoire. Parce que là, elle est où l'histoire ? Elle existe mais elle est illisible. Tout va trop vite, on introduit des personnages sans qu'on ait le temps de comprendre qui ils ont, quel sont leurs interactions avec les autres protagonistes. On passe du coq à l'âne, on s'en va dans tous les sens. Astier a voulu faire un film de deux heures avec trop de personnages, soit il fallait en diminuer le nombre, soit il fallait augmenter le métrage. Alors évidement on ne perçoit aucun enjeu, il n'y a ni tension, ni suspense, ni empathie pour les personnages. Il n'y a aucune scène marquante (l'attaque des Burgondes est ridicule) Et la photo est souvent médiocre. Passons sur la prétention comique qui reste au niveau de la prétention. Mais il faut aussi parler de la direction d'acteurs, elle est approximative, seuls s'en sortent ceux qui ont du métier (Christian Clavier, Alain Chabat…). Quant à la sublime Audrey Fleurot qui devait passer par là, elle n'est même pas mise en valeur. J'entends le chœur des fans insistant sur les décors, les costumes, le travail… Eh oui c'est le syndrome du gars qui construit des bateaux dans des bouteilles. On dit chapeau pour le boulot mais ce n'est pas pour ça que ça nous émeut !
Madres paralelas
Un film de Pedro Almodóvar (2021) avec Penélope Cruz Milena Smit, Rossy de Palma. Globalement le film est beau, passionnant, bien réalisé, bien photographié et convenablement rythmé. Il bénéficie de plus de l'interprétation véritablement habitée de Penélope Cruz qui n'a rien perdu de sa beauté et de son talent.. on a donc là un mélo flamboyant qui ne tombe jamais dans le pathos. Et c'est comme cela qu'il faut regarder le film. Le carton final nous montre qu' Almodóvar avait une autre intention, celle de faire une sorte de mix entre la guerre d'Espagne, l'oubli, la maternité, le rôle des femmes et que sais-je encore. Et sur ce point je suis désolé mais je n'ai pas suivi le réalisateur qui s'est n'a pas réussi sa démonstration. (faut voir les exégèses que nous pondent certains !) Mais l'essentiel est que le film reste beau.
Escape Game 2 : Le monde est un piège
Un film de Adam Robitel (2021) Le concept est intéressant mais c'est bien la seule chose positive du film. Comme dans un jeu vidéo ou dans une escape room on a des énigmes à résoudre à l'aide d'indices planqués ça et là. Pourquoi pas ? Dans "Indiana Jones et la dernière croisade", H. Ford doit résoudre trois énigmes en un temps record, et si ça fonctionne c'est que c'est trouvable (on réfléchit en même temps que Ford) Or ici ça ne marche pas. A la limite que le scénariste nous montre des surdoués capables de résoudre en cinq minutes des énigmes pour lesquelles il nous faudrait la semaine, on peut faire avec, c'est du cinéma, Sauf que ça ne fonctionne pas parce que les résolutions sont tellement rapides qu'on est complétement largué et qu'on est donc condamné à regarder le film de façon passive sans pouvoir tout comprendre. Il y en a que ça ne gêne pas, tant mieux (ou plutôt tant pis) pour eux.
Mount Adams
Un film de Phillip Wade (2021) avec Emily Sweet. Un Survival qui se laisse volontiers regarder malgré quelques bizarreries et un démarrage poussif. Les acteurs sont plutôt impliqué (j'aime bien Emily Sweet. L'idée de coupler le thème du survival avec celui du "monde perdu" (en fait des bestioles extraterrestres) est original. Un bon petit moment de cinéma bis
Wolf
Un film de Nathalie Biancheri (2021) avec George MacKay, Lily-Rose Depp. Le concept est intéressant et offre d'énormes possibilités. Reste à savoir ce qu'en a fait la réalisatrice, or il faut bien constater que malgré la violence potentielle du sujet, on est dans le mou avant que le déclenchement final, un déclenchement qui semble d'ailleurs avorté. Malgré que les personnages secondaires ne soient pas trop développées, il reste quelques bonnes scènes, des performances d'acteurs assez remarquables de George MacKay et de Lily-Rose Depp. Mais on ne peut s'empêcher de penser que cela aurait pu être bien meilleur.
Infinite
Un film de Antoine Fuqua (2021) avec Mark Wahlberg. Le début ne présumait rien de bon, avec une longue scène de poursuite automobile, vu et revu et qui est à la création cinématographique ce qu'est McDonald à la gastronomie française. Ensuite on voit un mec rater sa cible située à 3,5 mètres ! et ça n'arrête pas. Tout est incohérent, on passe du coq à l'âme en compagnie d'un Wahlberg peu convaincant et de seconds rôles inintéressants. Aucune émotion ne passe, on est au cirque, pas au cinéma (et ce n'est pas gentil pour le cirque)
The Good Neighbor
Un film américano-letton de Stephan Rick (2021) avec Jonathan Rhys-Meyers, Eloise Smyth. Un excellent thriller bénéficiant d'un canevas bien huilé et vérifiant l'adage d'Hitchcock selon lequel si le méchant est réussi, le film l'est également. D'ailleurs le scénario est très hitchcockien Le film ne perd pas de temps et dès l'accident la tension ne nous quitte plus. L'interprétation de Jonathan Rhys-Meyers est magistrale et puis ce n'est pas si souvent qu'on peut visiter la Lettonie au cinéma.
Pentagram
Un film de Steven Lawson (2021) avec Rachel Warrren. Une série B mal aimé qu'il convient de juger en tant que série B. Une bonne idée de départ, (en fait c'est l'Ange exterminateur version diabolique) quelques scènes où a tension est présente et puis la présence de la très belle Rachel Warrren. Malheureusement le scénario trouve vite ses limites alors le réal comble les vides avec des bavardages peu intéressant. Et puis question fondamentale : pourquoi tous ces braves gens n'ont jamais envie de pisser ?
Comme des proies
Un film allemand de Thomas Sieben (2021). Encore un film mal aimé pour de mauvaise raisons. Certes c'est loin d'être une merveille mais on peut être indulgent car ça se regarde sans ennui, et on a droit à notre dose de suspense et de mystère. On a critiqué le comportement prétendument absurde des protagonistes… Mais bon sang, c'est ça le sujet du film, cinq mecs absolument pas préparé à la situation qu'ils vont vivre, alors qu'ils agissent illogiquement n'a rien de surprenant. Quant à l'histoire de tromperie avec le frangin, ça n'apporte rien au film, sinon d'introduire une dose de loufoquerie plutôt bienvenue.
Bartkowiak
Un film polonais de Daniel Markowicz (2021) avec Józef Pawlowski et Zofia Domalik. C'est une série B cela veut dire qu'il ne faut peut-être pas trop chercher l'originalité, mais le sujet même s'il a été maintes fois traité reste porteur et est traité de façon dynamique et intelligente. On ne s'ennuie pas une seconde et les acteurs font dans l'ensemble bien le boulot.(Zofia Domalik est charmante) Il y a beaucoup de baston mais on n'est pas à Hollywwod et ils restent (presque) plausibles
Opération Hyacinthe
Un film polonais de Piotr Domalewski (2021) avec Tomasz Zietek. Ce fim a le grand mérite de nous narrer un épisode peu connu (et peu glorieux) de la Pologne communiste, il bénéficie pour cela d'une excellente direction d'acteur et notamment de l'interprétation sans faute de Tomasz Zietek. La présence trop courte mais rafraichissante d'Adrianna Chlebicka est intéressante (cela nous change un peu du puritanisme américain). Il y a cependant un gros soucis de suivi narratif certaines scènes semblant s'enchaîner sans qu'on fasse le lien d'évidence avec la précédente. Très intéressant même si on aurait souhaité que ce soit mieux.
Tromperie
Un film de Arnaud Desplechin (2021) avec Denis Podalydès, Léa Seydoux, Emmanuelle Devos, Anouk Grinberg. La première chose qui frappe, ce sont les dialogues. Le réalisateur s'est il vraiment demandé sur quelle planète des gens parlaient de cette façon ? Le français parlé et le français écrit sont eux langages différents, il n'est pas au courant, Desplechin ?. Et puis personne ne dialogue à coup de tirades interminables et improvisée. Ce qui a fait dire à certain que tout cela était théâtral ! Même pas, il y a aujourd'hui maintes pièces de théâtre où l'on a cessé de trimbaler ces écueils ! Ensuite, ben quoi ? On ne sait pas trop ce que veut nous raconter l'auteur (et à vrai dire on s'en fiche un peu), il n'y a aucune continuité entre les chapitres. et l'ennui n'est jamais loin. Parlons des acteurs, Podalydès surjoue se prenant pour un sémaphore, Devos et Grinberg sont bonnes, mais la surprise vient de Seydoux que j'ai trouvé pas mal (au fait monsieur le dialogiste vous en connaissez des femmes qui en parlant de leur sexe emploi le mot "con" au lieu de chatte ?) Je sauverai de la vacuité de ce film qui ne va nulle part, la scène du tribunal, sans en comprendre les intentions de l'auteur (second ou trente-sixième degré) mais cette inquisition féministe portée en ridicule m'a amusée. Sinon Léa Seydoux a des jolis nénés, maigre consolation !
Ceux qui veulent ma mort
Un film de Taylor Sheridan (2021) avec Angelina Jolie. Après un démarrage en mode remplissage, le film nous propose toute un catalogue d'incohérences scénaristiques et d'incohérences comportementales. Pas de tension, pas de suspense, pas d'empathie, pas d'intérêt. Le néant, quoi ! Et en plus le film ose nous imposer un message pro-végan complétement déplacé. Que Sheridan bouffe ce qu'il veut mais de quel droit se permet-il d'insulter ceux qui n'ont pas ses convictions. Berk
Boîte noire
Un film de Yann Gozlan (2021) avec Pierre Niney, Lou de Laâge, André Dussollier. Premier constat, le film remplit parfaitement le cahier de charges de ce que doit être un bon polar : Fausses pistes, implication de proches, obstruction diverses, secrets enfouis, coup de théâtre et j'en passe. De ce point de vue, c'est une incontestable réussite, tout y est, on ne s'ennuie pas une seconde et cerise sur le gâteau on a droit à une direction d'acteurs irréprochable. Le film fonctionne comme sur des roulettes pendant les trois quarts de sa durée puis vient la dernière partie ou véritablement on se demande se qui se passe dans une succession de scènes plus incompréhensibles les unes que les autres. Attention, il n'y a rien d'intrinsèquement illogique dans ces dernières scènes, c'est le réalisateur qui nous égare faute d'explications suffisamment claires. Une dernière partie qui fait donc baisser la note. PS : j'ai bien aimé la BO. de Philippe Rombi, le musicien préféré de François Ozon.
The Dig
Un film de Simon Stone (2021) avec Carey Mulligan, Ralph Fiennes, Lily James. Les adorateurs de la lenteur vont prendre leur pied. Au cinéma soit je serais parti, soit je me serais endormi. Chez moi je l'ai vu jusqu'au bout mais en faisant deux poses. C'est dire comme ça m'a passionné ! Déjà faire un film de 90 minutes sur une découverte archéologique est un pari gonflé... Mais là le bonbonne nous en sert 110 minutes ! La ou il fallait dégraisser, il boursoufle. Et la pire façon c’est-à-dire en ajoutant des sous-intrigues peu en rapport avec le sujet, le flirt de Lily James, l'avion qui se plante, le gosse qui vit dans un monde imaginaire. Vous allez me dire : Oui mais la photo ! D'accord elle est superbe, mais la photo doit être au service de l'intrigue et non une fin en soi. Les acteurs ? C'est toujours un plaisir de voir jouer Ralph Fiennes, en revanche le choix de Carey Mulligan ne m'a pas paru pertinent. J'ai bien aimé en revanche Lily James dont le sourire rafraîchit ce film qui en avait bien besoin Quant à Ken Scott, comme erreur de casting et grand prix du cabotinage, il se pose là ! Bref, tout cela ne m'a pas emballé.
Une affaire de détails
Un film de John Lee Hancock (2021) avec Denzel Washington, Rami Malek, Jared Leto. Deux catégorie de personnes auront compris le film, d'une part ceux qui possèdent un QI supérieur à 130, d'autre part ceux qui ont lu le synopsis avant de voir le film. N'appartenant pas à l'une de ces catégories je n'ai rien compris . Et en plus il nous faut supporter le jeu suffisant de Rami Malek. Qu'on nous rende n les bons films noirs des années 40/50, au moins on prenait notre pied alors qu'ici on perd son temps
Godzilla vs Kong
Un film de Adam Wingard (2021) avec Millie Bobby Brown, Rebecca Hall, Eiza Gonzalez. Qu'est-ce qu'on s'emmerde ! Le scénario n'a aucun intérêt mettant en scène des gens dont l'activité nous indiffère au plus haut point. Quant aux montres, si vous aimez la bouillie numérique vous allez être servi. Les effets spéciaux sont très moyens, on fait parfois dans l'illisible... Le réalisateur s'est amusé avec ses petites lumières, il a raison il faut parfois savoir rester gamin ! Aucune tension , aucun suspense, aucun émerveillement...Que voulez-vous sauver ? rien, rien, absolument rien !
The Power of the Dog
Un film de Jane Campion (2021) avec Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst, Jesse Plemons, Kodi Smit-McPhee. Auréolé de critiques dithyrambiques, de nominations et de récompenses, ce film illustre encore une fois l'adage qui voudrait qu'un chef d'œuvre ne pourrait qu'être long et chiant. Parce quand même la Leçon de Piano, Holly Smoke ou In the cut, ça avait quand même une autre allure ! Là, ça se traine, certaines scènes sont trop longues alors que d'autres sont éclipsées, Sinon c'est superbement filmé, et les acteurs sont génialement dirigés, Benedict Cumberbatch n'a jamais été aussi bon, Kirsten Dunst est fabuleuse, (mais l'are narratif de son alcoolisme n'aboutira pas, Kodi Smit-McPhee est étonnant, De bonnes choses mais ce n'est absolument pas passionnant, ni surprenant
France
Un film de Bruno Dumont (2021) avec Léa Seydoux, Blanche Gardin, Benjamin Biolay. A la fin du film on se demande ce qu'a vraiment voulu nous raconter Dumont ? Moi je n'ai pas réponse et je ne perdrais pas mon temps à la chercher, m'en foutant totalement. Parce que nous avons là un film mal foutu où l'on se pose des questions sur ce que sont certaines scènes sans jamais avoir de réponses franches. Le film est bizarrement suranalysé que ce soit pas des gens qui ont aimé le fim ou par ceux qui l'on des tété (bizarre, non ?) Or rien dans le film (ou si peu) ne valide clairement ces interprétations. Ces gens-là ont donc analysé le film sur la base d'articles de presses ou d'interview (un peu facile non ?). Le film est plus ou moins regardable dans sa première partie, pour ensuite sombrer dans une série de scènes nimportnawak qui s'enfilent comme des perles en toc. Je n'avais par exemple jamais vu un accident automobile aussi mal filmé... Et le mec qui bousille un vélo, c'est quoi ? Une métaphore me souffle la voisine ! Une métaphore de quoi ? Euh ? On va quand même parler de l'interprétation, Léa Seydoux nous fait une prestation très professionnelle (c'est bien le seul point positif du film) Blanche Gardin n'est pas une actrice mais on peut la trouver amusantes, quand à Biolay, plus transparent, tu meurs, quand aux second rôles... au secours !
Titane
Un film de Julia Ducournau (2021) avec Vincent Lindon, Agathe Rousselle, N'ayant rien lu sur ce film sauf le fait qu'il fut palmé à Cannes, je m'installais confortablement et lançait le bouzin. Et je dois dire que le début m'a emballée, une très jolie femme (Agathe Rousselle) des scènes très crues qui nous change des pudeurs américaines, quelques meurtres en série. Je me dit que je vais me régaler avec ce que je pensais être un film de sérial killer mâtiné d'érotisme ! J'ai vite déchanté, au bout d'un quart d'heure le film change de style et n'a que sa laideur et son manque d'intérêt à nous offrir (on pourrait même ajouter sa bêtise). De plus le film a de gros problèmes de suivi narratif (avec les déficits d'explications qui vont avec). Palme d'or à Cannes ? Je rêve ! Mais sans doute fallait-il cette année-là récompenser une femme, le publiquement correct n'est pas toujours bon conseiller !
Un amour sans commune mesure
Un film brésilien d'Ale McHaddo (2021) avec Juliana Paes, Leandro Hassum. On passe un bon moment avec cette comédie romantique qui doit énormément à la présence de la magnifique (et ce n'est pas un vain mot) de l'actrice Juliana Paes qui brille de mille feux !. Du coup on est enclin à pardonner la prévisibilité du scénario et la nunucherie finale.
Good on Paper
Un film de Kimmy Gatewood (2021) avec Iliza Shlesinger. Iliza Shlesinger est une très belle femme avec un joli minois souriant qui rappelle un peu Naomie Watts. Un canon ! Et le film ? Ben le film il n'est pas drôle, il n'est pas intéressant, il y a juste Iliza Shlesinger
7 Prisonniers
Un film brésilien de Alexandre Moratto (2021) Il ya deux façon de voir ce film, la première est de s'attacher au côté social de la situation. Ça ne m'intéresse pas trop non pas parce que je suis insensible à la souffrance de ceux qui se font si sauvagement exploités, mais tout simplement parce que faire un film là-dessus ne sert à rien sinon à donner bonne conscience à ceux qui le font et à ceux qui le regarde. La seconde façon est (et c'est comme cela que j'ai entamé le film) est de se demander comment les esclaves (appelons les choses par leur nom) vont s'en sortir. Et je suis persuadé que ceux qui ont regardé le film ne pourront que partager ma déception.
Le Tigre blanc
Un film indien de Ramin Bahran (2021). Si le film a le mérite de montrer la réalité de la société indienne d'aujourd'hui dominée par une bourgeoise mafieuse, rétrograde et irrespectuese. ce n'est là que l'arrière-plan du film qui nous montre la métamorphose d'un chauffeur de maître servile et bonasse en un improbable business man aux dents longues. Le problème c'est que la transformation dure 10 minutes alors que le film fait deux heures. Alors que raconte le reste ? La vie d'un larbin et content de l'être, c'est long, c'est répétitif, limite chiant. Mais si c'était le seul défaut du film, on pourrait faire avec, mais non, ellipses et déficits d'explication pleuvent. Qu'on nous explique par exemple pour quelle raison faire signer des aveux à un chauffeur innocent alors que l'accident dont il est question s'est produit sans aucun témoin ? Bref tout cela reste intéressant mais sans être passionnant. Sinon j'ai bien aimé le sourie (et le décolleté) de Priyanka Chopra Jonas. (on se console comme on peut)
The Harder They Fall
Un western de Jeymes Samuel (2021) avec Idris Elba, Zazie Beetz. Des bandits noirs dans l'Ouest, il y en a eu, mais des villes noires, des saloon noirs, faut peut-être pas pousser non plus. Alors on va dire qu'on est dans un far West parallèle si on est de bonne humeur, ou dans du révisionnisme woke si on est en colère. Maintenant l'histoire, ça débutait fort bien en nous promettant une histoire de vengeance (encore une me direz-vous mais un western sans vengeance c'est comme une soupe sans sel) Le soucis c'est que le réalisateur n'a rien fait pour rendre cette histoire intéressante, c'est très violent sans que cette violence serve à faire avancer quoi que ce soit, ça se traine, ça discute, parfois les scènes s'enchaînent sans logique, bref on s'emmerde.
La Chapelle du Diable
Un film de Evan Spiliotopoulos (2021) avec Jeffrey Dean Morgan, Cricket Brown. Un film boiteux dont il faut quand même souligner les bonnes prestations de Jeffrey Dean Morgan et de Cricket Brown. On sent la volonté des auteurs de faire dans l'anticléricalisme (le film dénonce le mercantilisme des lieux d'apparitions et est très sceptique quant à la notion de miracle. Mais à contrario il reste au premier degré dans un monde où le diable vient cueillir des âmes (une thématique assez soûlante). En fait il ne se passe pas grand-chose sans que le film soit ennuyeux mais la fin est doublement raté. Parce que, dans une salle ou sont réunis plusieurs centaines de fanatisés, un contradicteur ne parviendra jamais à se faire entendre ! A la limite il risque sa vie ! Non là on le laisse parler ce qui rend la séquence surréaliste. Et puis cette toute dernière scène débile à souhait, Morgan qui se proclamait athée au début du film ressuscite la jeune fille et n'oublie pas de remercier Dieu. Question : de quelle secte religieuse font partie les auteurs de cette cuterie ?
Ride or Die
Un film japonais de Ryūichi Hiroki (2021) avec Kiko Mizuhara et Honami Satō. Ce film souffre d'un gros défaut car rien ne justifiait qu'il faille l'étirer pendant 142 minutes, alors qu'un format de 90 minutes eut été suffisant. Dommage donc car le film possède des atouts non négligeable, notamment la beauté et le professionnalisme des deux actrices (Kiko Mizuhara est sublime) Il y a de très belles scènes (le début dont on ne comprendra la finalité qu'un peu plus tard est fabuleux) , le sommet étant le rapport lesbien en dernière partie, filmé avec un naturel saisissant. Il y a aussi des longueurs (forcément avec ce format). Pourrait-on suggérer au réalisateur de nous offrir une version moins trainante ?
The Deep House
Un film de par Julien Maury et Alexandre Bustillo (2021) avec James Jagger et Camille Rowe. Un film de 85 minutes qui ne commencent qu'après 45 minutes de vide, déjà il faut le faire. Ensuite en guise d'horreur nous avons droit à des bouillies numériques complétement illisibles. Certains ont loué les décors alors qu'il sont bâclés (Après une décennie dans l'eau, les objets de la cuisine sont resté à leur place sur le plan de travail sans que l'eau ne les déplace, tout ce qui est en papier est resté intact... ) Il n'y a aucune tension. Ajoutons à cela le Found footage qui nous saoule la tête. Rien à sauver
SAS: Rise of the Black Swan
Un film de Magnus Martens (2021) avec Sam Heughan, Hannah John-Kamen, Ruby Rose. On a le droit de réaliser des nanars, on aussi le droit de se planter, par contre on n'a pas le droit de se moquer du monde avec un scénario débile enchainant les facilités de scénarios et les incongruités en tout genre (comportementales, balistiques et autres) Ajoutons-y une direction d'acteurs en service minimum et un héros (Sam Heughan) aussi charismatique qu'un bœuf charolais. Alors que sauver ? Rien, rien du tout !
Dune
Un film de Denis Villeneuve (2021) avec Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson. J'avoue ne pas comprendre la hype autour de ce blockbuster, car enfin c'est long, ennuyeux et prétentieux, tout cela autour d'une intrigue complexe qui jamais ne passionne et encombrée de néologisme à n'en plus finir Ainsi on nous explique qu'il faut que le Kwisats Haderoch s'élève et on se demande si le héros est vraiment le Lisan al Gaib (charabia quand tu nous tiens !) les dialogues sont pompeux, ces gens ne savent pas employer un langage anaturel et se croient dans Shakespeare (quoique lui au moins savait parfois faire décontracté). Ajoutons-y des scènes de combats assez grotesques et une musique de l'inénarrable Hans Zimmer qui nous casse les oreilles. Reste quelques belles images, mais ça ne suffit pas, un film n'est pas un diaporama, un film doit provoquer une émotion et elle complétement absente ici, on a aucune empathie pour les personnages et on se fout de ce qui peut leur arriver. Le récit est plat sans tension, sans suspense, sans décontraction sans un poil d'humour complétement emprunté.
Pourris gâtés
Un film de Nicolas Cuche (2021) avec Gérard Jugnot, Camille Lou, Artus. Comme dirait ma voisine, plus ça avance et plus c'est pire ! Le début était pourtant prometteur avec une idée initiale qui pouvait le faire, et puis Gérard Jugnot est un grand acteur, et puis le sourire de Camille Lou c'est quand même quelque chose. On déplorait juste les pitreries lamentables d'Artus. On passera ensuite sur les gags foireux et sur la pub pour Nike, mais disons que ça se regarde. Puis arrive la dernière partie où le film se casse la gueule, oublie qu'il s'agit d'un comédie, devient moraliste, enchaine les clichés (le mariage annulé au dernier moment, ça va bien cinq minutes) et finit dans la dégoulinade. Et histoire de nous énerver un peu plus, on baise en soutien-gorge.
Haseen Dillruba - Beauté envoûtante
Un film indien de Vinil Matthew (2021) avec Tapsee Pannu. Je pensais regarder un thriller, mais pendant près de deux heures nous avons droit à une étude de meurs. Et surprise, on n'est pas déçu car le récit est parfaitement maîtrisé, et puis il faut bien admettre que la beauté et le talent de Tapsee Pannu a de quoi nous envouter. Pas de thriller donc ? Eh bien si les dernières vingt minutes nous clouent dans notre fauteuil ! Quelle fin fabuleuse ! Une petite perle parfaitement réalisée, avec une belle photo, un musiquette agréable, des acteurs bien dirigés y compris les second rôles (on a vraiment envie de sortir la belle-mère de l'écran pour la baffe)
The Soul
Un film Taiwanais de Cheng Wei-Hao (2021). Les premières images donne le ton, c'est sombre, c'est mal éclairée, c'est laid.. puis arrive l'histoire. Et si certains l'on trouvé intéressante, pour ma part je l'ai trouvé poussive et confuse et pour tout dire inintéressante. On ne se raccroche a rien, on a de l'empathie pour personne. J'ai arrêté de me fatiguer les yeux au bout d'une bonne heure. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose, mais quand je ne peux pas, ben je ne peux pas !
Malignant
Un film de James Wan (2021) avec Annabelle Wallis, Maddie Hasson, Jacqueline McKenzie. La preuve qu'on peut s'emmerder devant un film d'horreur. Malgré une maîtrise indéniable de la mise en scène, rien ne fonctionne, le fantastique a théoriquement tous les droits mais peut-être pas celui d'être grotesque. Le monstre est raté, les situations abracadabrantes. On sauvera malgré tout la présence de la très belle Annabelle Wallis (on se console comme on peut). Quant à ceux qui après avoir louangé Conjuring viennent s'étonner de la médiocrité de Malignant, ils faudrait peut-être qu'il se posent les bonnes questions.
Many Saints of Newark - Une histoire des Soprano
Un film de Alan Taylor (2021) avec Alessandro Nivola, Jon Bernthal, Vera Farmiga, Ray Liotta, Michela De Rossi. Michael Gandolfini. Je n’ai jamais vu la série donc je ne peux que juger le film qu’en tant que tel sans autres références. Globalement nous avons là un film de gangsters qui se laisse regarder sans ennui et porté par une distribution plutôt satisfaisante, Novola est impressionnant de justesse, Bernthal toujours aussi inquiétant, Liotta et Farniga sont des valeurs confirmées, mais la surprise est la présence de la très belle (et ce n’est rien de le dire) Michela De Rossi qui nous la fait à la Pénélope Cruz. Hélas ce beau casting comprend aussi Michael Gandolfini dont la prestation frôle le catastrophique. Maintenant l’histoire, tout se passe comme si on avait fait un film de trois heures et qu’un monteur fou en avait enlevé une heure, alors allons-y pour les ellipses et les déficits d’explications ainsi pour les arcs narratifs qui arrivent de nulle part ou qui n’aboutissent ajmais. Ça a failli être un bon film de gangsters, ce n’en est que l’esquisse.
Le Dernier Mercenaire
Un film de David Charhon (2021) avec Jean-Claude Van Damme, Alban Ivanov, Assa Sylla, Eric Judor, Miou-Miou; Patrick Timsit, Valérie Kaprisky. J'ai aimé la grosse bagarre dans les toilettes, le sourire de Miou-Miou, le charme de Assa Sylla et l'irrésistible tronche d'Eric Tuodr. Le reste m'a indifféré.
Cry Macho
Un film de Clint Eastwood (2021) avec Clint Eastwood, Natalia Traven, Fernanda Urrejola. Comme le dit Eastwood lui-même avec lucidité "Il n'existe aucun remède contre la vieillesse". Et ça se sent, il a 91 ans pépère... et pourtant il n'a pas à rougir de cette histoire qui est loin d'être un chef d'œuvre, qui lorgne parfois vers l'invraisemblable et qui se traine, mais qui reste attachante. On regrettera que l'épilogue attendu soit passé aux oubliettes, mais qu'importe c'était quand même agréable à regarder.
Il buco
Un film de Michelangelo Frammartino (2021) Chacun est libre de prendre son plaisir où il veut et il serait déplacé de reprocher à d'aucun d'avoir aimé ce fil. En revanche les arguments mis en avant par ces derniers ont de quoi laisser coi ! "Vous vous rendez compte, madame Michu, c'est formidable, il n'y a aucun dialogue !" C'est vrai ça ne sert à rien les dialogues, le cinéma parlant est une invention inutile et les films d' Audiard seraient encore plus désopilant sans le son. "Vous vous rendez compte, Madame Michu, on est enfin loin de produits d'Hollywood.." en oubliant que si Hollywood produit son lot de navets, c'est aussi là que sont nés tant de chefs d'œuvre du cinéma. "Vous vous rendez compte, Madame Michu, il n'y a pas besoin de scénario, les images parlent d'elles-mêmes." C'est vrai ça il faut virer tous les scénaristes, ça fera faire des économies à l'industrie du cinéma... Quand je pense que Clouzot nous disait "Pour faire un bon film, il faut premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire." Le pauvre, il doit se retourner en tombe. Bref je n'ai trouvé aucun intérêt à ce film, qu'on ne peut même pas regarder comme un documentaire puisqu'il n'en est pas un. Si vous voulez un bon film de grottes souterraines allez donc voir ou revoir "The Descent, un film de Neil Marshall (2005) ça au moins c'est du cinéma
Des vampires dans le Bronx
Un film de Osmany Rodriguez (2020). Sympathique, cucul la praline, ridicule, ce film est tout ça à la fois, En posant l'équation : spéculateur immobilier = vampire, on retirait d'emblée toute idée de suspense ou de décalage (le clin d'œil final du vampire qui survit devenant impossible). La seul surprise du scénario vient du personnage de Vivian incarné par Sarah Gadon. L'interprétation est empreinte de bonne volonté mais ça ne va pas plus loin et il faut se farcir 15 minutes de blabla avant que ça commence. On a vu pire, mais on a vu tellement mieux
The Babysitter : Killer Queen
Un film de McG (2020). Une suite qui déçoit énormément. L'idée de départ est pourtant géniale puisqu'elle est basée sur ce qu'on n'avait pas osé faire à la fin du premier opus. Malheureusement l'idée est très mal exploitée, et ce n'est pas de la faute d'Emily Alyn Lind qui porte tout le film sur les épaules et qui est devenue une vraie femme entre les deux films. Mais l'effet de surprise n'est plus là, on attend que les vilains meurent d'un œil distrait et quand vient cette scène finale absurde on se dit qu'en matière de grotesque certains ne reculent devant rien.
Nobody Sleeps in the Woods Tonight
Un film polonais de Bartosz M. Kowalski (2020). Un slasher comme tant d'autre, s'écrira le chœur antique. C'est vrai et c'est faux ! Vrai parce que tous les codes sont plus ou moins repris, mais le réalisateur en est conscient le faisant même dire à l'un de ses personnages. Faux parce que le réal n'hésite pas à émailler son film de réflexions acides sur la Pologne ultra conservatrice d'aujourd'hui (et même sur ses prêtres dans une séquence qui aurait pu être plus claire) . Les défauts : un montage parfois erratique, et puis en rendant Zosia si visible dès le début on se doute un peu qu'elle risque de rester jusqu'à la fin du film. Quant au maquillage des monstres, c'est vrai qu'il n'est pas très top, mais on se demande si ce n'est pas volontaire, et puis qu'elle affaire ! Contrairement à d'autre fil de cette catégorie la tension est bien là même s'il elle fonctionne surtout en fin de film.. Julia Wieniawa-Narkiewicz dans le rôle de Zosia joue très bien, et Wiktoria Gasiewska est absolument charmante dans celui d'Aniela.
Ava
Un film de Tate Taylor (2020) avec Jessica Chastain, John Malkovich, Colin Farell. L'affiche est superbe mettant en valeur l'étrange beauté de Jessica Chastain. Le film, lui est proche de la nullité. Certains ont évoqué la médiocrité des combats et des activités physiques de Jessica. Comme si la question était là, depuis que le cinéma existe, à part quelques notables exceptions tous les combats ne sont que des "combats de cinéma" ! Alors effectivement si on a le droit de s'époumoner en voyant John Malkovich se prendre pour Bruce Lee, le problème est ailleurs : un scénario illisible et incohérent, sous tendu par les problèmes familiaux de la petite dame dont on se fout complètement - et circonstance aggravante – une prétention philosophique ridicule.
365 jours
Un film polonais de Barbara Bialowas (2020) d'après le roman de Blanka Lipinska. Un film de femme donc d'après un roman écrit par une femme ! Précision qui a son importance ! Il est difficile de juger sereinement un tel film étant donné le bruit de fond qu'il a provoqué, à ce point que certains ont cédé à la tentation d'hurler avec les loups sans avoir vu le film. Pour preuve ? Que ceux qui parlent de viol me disent où il serait, sauf à interpréter certaines scènes ambigües (l'hôtesse de l'air) ou à en élargir le champ sémantique (le concept flou de "culture du viol"). Le type précise d'ailleurs plusieurs fois à sa victime qu'il ne fera rien sans son consentement. En revanche, oui, il y a séquestration et syndrome de Stockholm puisque c'est le sujet du film. Faut-il alors condamner un film de par son sujet ? D'autant qu'en matière de syndrome de Stockholm on a connu dans l'actualité autrement plus grave et déprimant. Maintenant il faut parler cinéma, l'histoire se suit assez bien jusqu'à ce qu'apparaisse le fameux syndrome enlevant toute tension au film, par ailleurs trop long, et le faisant sombrer près de l'ennui. Le montage est chaotique et certaines scènes sont peu claires, on notera aussi le manque flagrant d'humour, les gros machos ne sont pas des rigolos. Côté interprétation l'acteur italien Michele Morrone joue bien mal, (faut dire que le rôle…) quant à Anna Maria Sieklucka, elle possède un charme discret et un joli minois, on ira pas dire la chose contraire. La bande son n'est pas désagréable. Vu comme film érotique c'est très moyen, comme thriller ça n'a aucun intérêt et comme comédie romantique c'est tarte. C'est donc pas terrible, ça ne mérite pas la moyenne, mais ça ne mérite pas non plus les gémonies.
Origines secrètes
Un film de David Galán Galindo (2020) .La couleur est affichée dès le début, ce film s'adresse aux fans des comic-books de super héros. Si l'on est étranger à cet univers, la vision en est handicapante. On peut cependant le regarder en faisant fi de l'incroyable collection de références qui nous passe par-dessus la jambe en le considérant comme un polar ordinaire, mais la déception nous rattrape vite, l'intrigue n'ayant aucun intérêt. De plus il faut faire avec une certaine mièvrerie complètement déplacée. Et puis facteur aggravant on a droit à un sous-texte de comptoir bien réac sur le fonctionnement de la justice. Seule consolation, le sourire de Verónica Echegui qui a des faux airs de Penelope Cruz.
Rebecca
Un film de Ben Wheatley (2020) avec Kristin Scott Thomas. Si l'on n'a jamais vu le chef d'œuvre d'Hitchcock, ça peut se regarder, ne serait-ce que pour l'intérêt du scénario, et puis la photo et les décors sont soignés, il y a Kristin Scott Thomas en méchante et la jolie Keeley Hawes campe une Mme de Winter assez convaincante. En revanche le reste de la distribution déçoit Armie Hammer en tête. Mais si l'on vu l'Hitchcock, la comparaison est cruelle, Kristin Scott Thomas ne parvient pas à être aussi détestable dans son rôle que Judith Anderson, Keeley Hawes ne peut faire oublier le rôle immense de chaton fragile si magnifiquement interprété par Joan Fontaine, et ne parlons pas du reste Armie Hammer à la place de Laurence Olivier, et pire le rôle truculent de George Sanders attribué à un Sam Riley pas convaincant pour un sou. Intrinsèquement le film passe de justesse la moyenne, en tant que remake, il est inutile.
La traque
Un film coréen de Yoon Sung-hyun (2020), "Encore un film de casse qui tourne mal !" Rouspètera le chœur des grincheux ! Parce qu'entre-nous un film de casse qui ne tournerait bien, comme sujet de film ça ferait peut-être un peu juste. En fait tout est dans la façon de nous montrer, et là le pari est réussi, l'entrée en matière est peut-être un peu longue mais il fallait bien présenter le protagonistes, le casse lui-même a de la gueule, il est court (mais pas trop court, un casse ça ne dure pas trois heures !) et on arrive ensuite au vif du sujet, un tueur taiseux va pourchasser nos petits voyous avec calme et pugnacité, et c'est là que le film est très fort, à la limite du fantastique avec ce mec omniprésent, sûr de lui et qui fait monter la tension de façon étonnante. Les acteurs sont bien, la photo est bien travaillée, la mise en scène aussi, que du bon… seul regret qu'il n'y ait pas de premier rôle féminin.
Rébellion au bureau (Rebelión de los Godínez)
Un film mexicain de Carlos Morett (2020) Après une entrée en matière qui ne promet rien de bon, le film s'avère être une bonne surprise, caricaturant férocement la vie du bureau et la culture d'entreprise en adaptant un ton très original. La dernière partie vire à l'espionnage industriel, mais la réalisation complètement foutraque parvient à sauver la mise. On notera l'excellence de la distribution féminine avec les très belles Bárbara de Regil (la brune) et Anna Carreiro (la blonde) ainsi que la présence de Carlos Macias Marquez qui fait irrésistiblement penser à Paul Préboist (en plus gros). Rien de vraiment génial mais on passe un bon petit moment.
I Care a Lot
Un film de J Blakeson (2020) avec Rosamund Pike et .Peter Dinklage. On peut comprendre que ça puisse gêner puisque le film a fait le choix de rendre l'héroïne principale détestable dès le début. Il ne peut donc être question d'empathie, mais ce qui est très fort c'est qu'on ressent à son égard une sorte de dualité fascination/répulsion. On se dit qu'on l'aurait aimé moins "voyou", mais ça aurait été un autre film. L'interprétation de Rosamund Pike est remarquable jouant sans cesse de l'expression de son visage. Peter Dinklage, tout droit de Games of Thrones est très bon et Eliza Gonzales est fort mignonne. L'intrigue est bien menée, carrée, fertile en rebondissements avec quelques gros clichés "polars" mais est-ce grave, on est au cinéma, non ? Le sous texte est important et est particulièrement bien posé, décrivant un système où l'arbitraire régné en maître et sans contrôle. Un peu exagéré ? Juste un peu alors ? L'héroïne développe une philosophie qui fait peur, il n'y a pas de pauvres, il n'y a que des perdants ! Brrr ! La mise en scène est efficace, on ne s'ennuie pas une seule seconde et on s'étonne d'avoir passé un si bon moment en regardant les aventures de cette nana sans scrupules.
Tyler Rake
Un film de Sam Hargrave (2020) avec Chris Hemsworth, Golshifteh Farahani. Il faut pour qu'un film soit réussi une alchimie entre trois domaines, le scénario, la mise en scène et la direction d'acteurs. Sur la mise en scène pas grand-chose à dire, c'est de la chorégraphie martiale improbable mais millimétrée au cordeau. Le scénario lui est minimaliste, il faut exfiltrer un gamin et point barre. Alors on aurait pu chercher l'originalité, non au lieu de ça on fait défiler tous les poncifs du genre : les méchants qui attaquent à tour de rôle au lieu de le faire ensemble, le pansement qui fait mal, les éraflures qui disparaissent après la douche et le passage intimiste dont tout le monde se fout,. Autre bizarrerie : le père du gosse n'a plus d'argent puisque les stups ont bloqué ses comptes, mais il engage tout de même toute une bande de mercenaires doté de moyens sophistiqués, les kidnappeurs ne veulent pas négocier mais ils négocient quand même. Et puis à un moment le badboy dit que seul Hemsworth est gravement blessé après une explosion, comment le sait-il ? Voyons maintenant la distribution, Hemsworth se prend de temps en temps pour Bred Pitt mais il a encore du boulot à faire, le mafieux local est ridicule, mais on appréciera le charme discret de Golshifteh Farahani. Bref si vous voulez de l'action pur jus ça devrait vous plaire, moi ça m'a ennuyé.
Spenser Confidential
Un film de Peter Berg (2020) avec Mark Wahlberg. Typiquement le genre de film qui n'apporte rien de nouveau, scénario faible, pas toujours maîtrisé et finalement assez peu crédible. Pas de rythme, pas de moments forts. Ajoutons-y une réalisation très plate, jusqu'à la fin on attend le petit truc qui ferait sortir le film de sa torpeur et de sa banalité… en vain. PS : Iliza Shlesinger est bien mignonne mais son rôle n'est pas bien clair.
Enola Holmes
Un film de Harry Bradbeer (2020) avec Millie Bobby Brown et Helena Bonham Carter. Ce film partait avec deux atouts de taille, le premier est la prestation de la jeune Millie Bobby Brown qui à 16 ans nous fait une prestation remarquable (on avait déjà pu la voir à l'œuvre 4 ans auparavant dans la série Stanger Things). L'autre atout est la réalisation, qui quoiqu'en disent certains est dynamique et innovante, les ouvertures du 4ème mur sont particulièrement bien gérées, et le ton est parfois très décontracté. Mais il faut parler du reste, et là ça ne va plus du tout, l'histoire est peu intéressante, limite infantilisante, les auteurs ont voulu faire un lancer de messages, mais il le font avec une telle lourdeur que ça en devient pénible. Quant aux autres acteurs, aucun ne brille, y compris Helena Bonham Carter qui paraît ici bien fatigué. En fait il s'agit d'une fable féministe naïve et lourdingue pour jeunes filles rebelles.
Sputnik - Espèce inconnue
Un film de Egor Abramenko (2020) avec Oksana Akinchina. Non ce n'est pas inspiré d'Alien, ou si peu, car le propos n'a rien à voir. Et justement pendant tout le début on se demande où le film veut en venir, d'autant que la narration est un peu molle. Cela avant qu'on comprenne mieux à coups de révélations et de retournement de situations, et le film se met à devenir passionnant d'autant qu'il est saupoudré d'une critique subtile du régime soviétique (on est en 1983, l'URSS est dirigée par Andropov, ex-chef du KGB, complètement oublié aujourd'hui) La créature n'est pas mal foutue, faisant penser à un méchant gremlin. L'interprétation est très correcte mais dominé par la très talentueuse et charmante Oksana Akinchina. On regrettera juste l'arc narratif du petit garçon aboutissant à un bref final loupé. Mais dans l'ensemble voilà un étonnant et intéressant film de SF
Bill et Ted sauvent l'univers
Un film de Dean Parisot (2020) avec Keanu Reeves. Le final est vraiment fabuleux et il est tout à fait regrettable que le reste du film ne soit pas de cette qualité. Il ne faut surtout pas chercher la logique du côté du scénario qui n'est qu'un prétexte, mais on pourra noter le bon travail fait sur les décors et quelques belles idées comme cet improbable robot. Mais tout cela mais ne saurait cacher les défauts du film : interprétation tête à claques de Keanu Reeves, situations grotesques et abus de bavardages. Le film est moyen il aurait pu être mieux, ce sont des choses qui arrivent.
Kadaver
Un film norvégien de Jarand Herdal (2020) avec Gitte Witt. Le concept était intéressant quoiqu'idiot (pourquoi toute cette usine à gaz pour obtenir des corps humains alors qu'il y en a à foison dans la rue ?), mais le traitement déçoit, on passe, sous l'effet d'annonce d'un bonimenteur, d'une société qui se meure de faim à un hôtel dont le luxe inouï a été préservé. On est donc plus dans le réalisme, mais dans la fable. Le film est brechtien dans le sens où le real met tellement de distance entre les personnages et les spectateurs que non seulement on ne s'identifie à personne mais que le sort des protagonistes nous indiffère totalement (et ce malgré les talents d'actrice de Gitte Witt). En un mot le réal n'a pas réussi à nous intéresser à cette histoire qui avait pourtant du potentiel.
Invisible Man
Un film de Leigh Whannell (2020) avec Elisabeth Moss. Je cite "Ce film d’horreur joue avec les codes du genre pour dénoncer les violences faites aux femmes". Sans blague ? Où ça ? Où ça ? Moi je n'ai vu qu'un mauvais thriller de SF. Le film échoue dans plusieurs domaines. Le pitch de départ est simpliste, voire débile mais à la limite on pouvait faire avec sauf que dans son développement ça devient n'importe quoi, l'invraisemblances et l'incohérence des situations (et il y en a un paquet) et des interactions entre les personnages, ainsi que la lenteur de la mise en scène finissent par laisser pantois. Et puis il faut parler de l'actrice principale, Le réal a choisi une protagoniste au physique ingrat, c'est son choix, mais il faut bien admettre que ce n'est pas de nature à forcer l'empathie. D'autant que l'actrice a un jeu assez moyen. Au seconde degré on pourra rigoler avec la scène des couloirs de l'hôpital ou les agents de sécurité nous la joue sur l'air de "quand il n'y en a plus, il y en a encore", ou la scène du couteau tenu par l'homme invisible.
BAC Nord
Un film de Cédric Jimenez, (2020).avec Gilles Lellouche, François Civil. Entre une certaine presse qui a craché sa haine sur le film en disant n'importe quoi, et quelques louangeurs douteux qui n'ont vu que ce qu'ils voulaient y voir, ça ne fait pas tellement de monde mais ça fait beaucoup de bruits. Alors on va commencer par éliminer quelques critiques qui n'ont aucune raison d'être. Le film ne respecterait pas lé vérité ! Et alors ? Il est indiqué en exergue que ce film restait une fiction, ce n'était peut-être pas écrit assez gros ? Le film ne parlerait pas de la vie de honnêtes gens dans les cités ? D'une part ce n'est pas le sujet et puis c'est faux, Lellouche précise bien au début du film que les habitants subissent la loi des trafiquants. Le film serait pro-flic ? Là je rêve ça veut dire quoi être pro-flic ou anti-flic ? Rien du tout ! La police est une institution nécessaire, certes elle a ses brebis galeuses. Le nier est idiot, mais réduire une institution à ses tares l'est autant. Non le sujet du fim c'est la difficulté pour la police d'effectuer son travail, mal épaulée par une hiérarchie bornée. Rien n'a été inventé, la police qui ne peut pas entrer dans les cités ça existe (même les pompiers se font caillasser) le nier c'est refuser de voir la réalité. Et maintenant on parle du fim. C'est très bien fait, que de progrès depuis le décevant "La french" ! Des plans courts, des dialogues vivants, des bonnes scènes d'actions dont le point culminant est cet épisode de quasi-guérilla urbaine dans une cité. La direction d'acteurs est au top : Gilles Lellouche est formidable, François Civil étonne par son talent. On ne voit pas beaucoup ces dames mais elles apportent un joli doigt de fraicheur sincère et spontané (Adèle Exarchopoulos, Kenza Fortas). Du très bon cinéma !
The Boy : La Malédiction de Brahms
Un film de William Brent Bell (2020) avec Katie Holmes. Si le premier opus fonctionnait si bien c'était grâce à deux éléments, d'une part la présence de Lauren Cohan qui quoiqu'on en dise "tenait le film" et d'autre part son twist final renversant dans tous les sens du terme. Ici Lauren Cohan est remplacée par Katie Homes, fatiguée et vraiment pas très bonne, et le twist du 1er étant devenu inutilisable, on le prend à contrepied, ce qi n'a aucun sens !. Alors on a droit à quoi ? Ben rien de folichon ! Pendant une heure le film ronronne sans qu'il ne passe grand-chose, er sans que l'on éprouve de l'empathie pour qui que ce soit, puis le dernier tiers nous offre un cafouillage inepte et inintéressant mais à ce stade on se fiche complètement de ce qu'il peut arriver aux protagonistes. Autant dire que c'est raté de chez raté.
Love and Monsters
Un film de Michael Matthews (2020) avec Dylan O'brien. Commençons par un préalable scientifique, les insectes géants ne sauraient exister, leurs organes internes se seraient pas assez protégés par l'exosquelette et par ailleurs leurs systèmes respiratoires (ils n'ont pas de poumons) ne peut fonctionner que pour une taille réduite (ou alors il leur faudrait davantage d'oxygène) ! Bon maintenant que j'ai sorti ma science on peut parler du fim parce qu'on est dans un film de SF et que tout est permis ! Evidemment le ton est ado et cela se ressent très vite, mais est-ce une tare ? On relit bien les aventures de Tintin, le Voyage au centre de la terre ou Robinson Crusoé bien après l'adolescence parce que ce genre de récit possède son charme particulier. On a donc un voyage initiatique fort bien fait, des sales bêtes assez bien foutues, des personnages de remontre surprenants et même un chien qui joue bien, le meilleur étant la rencontre avec cet androïde, à la fois insolite et touchante. Dans la dernière demi-heure le film change de roue, Aimée a récupéré Joel (on ne saura jamais comment ) et nous voici dans quasiment une autre histoire, elle est plaisante mais ce n'est plus la même, intéressante car elle tue l'image des survivants bisounours et illustre ce qu'on qualifie de courage et qui est souvent proche de l'inconscience, et là Joel devient un héros parce qu'il n'a plus rien à perdre. Même si d'aucun pourront trouver ridicule la bébête qui fait les yeux doux, encore une fois c'est un conte, et on ne saurait demander à un conte d'être réaliste. J'ai oublié de saluer la performance de l'acteur Dylan O'brien, maintenant c'est fait. Un bon moment de cinéma sans prise de tête.
N'écoute pas
Un film espagnol de Ángel Gómez Hernández (2020) avec Ana Fernández . Ce film est vraiment curieux car le début est vraiment très prometteur, avec une idée originale, une photographie à la hauteur et surtout, le film étant espagnol, on ne nous prend pas la tête avec les codes hollywoodiens. Malheureusement le film ne tient pas la distance, et l'effort du début ne perdure pas, c'est ensuite amoncellement de clichés, pour se terminer dans la confusion et l'ennui. Dommage les acteurs étaient bons, notamment la très belle Ana Fernández
Irrémédiable
Un film espagnol de Carles Torras (2020) avec Déborah François et Mario Casas. Un thriller angoissant sur un thème peu original. La bonne question est de se demander si la narration est maîtrisée ou non ? Parce qu'il y a de telles bizareries dans le scénario qu'il est impossible que personne ne les ai remarquées : 1) l'enquête de police est un bâclage ahurissant, 2) quand on veut prévenir la police, on ne sonne pas chez le suspect pour lui dire qu'on va le faire. 3) personne ne vient voir ce qui se passe dans l'escalier pendant le scène de fin. 4) et en conclusion Casas n'est pas inculpé pour ses deux meurtres. Autrement dit on nous dépendrait une société ou tout le monde se fout de tout. Bizarre, non ? Si encore il y avait un dose de seconde degré… Ben même pas, ça se prend bien au sérieux. Quand on lit le dossier de presse on voit que Casas s'est entrainé 2 mois a faire du fauteuil roulant (!) et aurait maigri de 20 kg… Il aurait mieux fait de relire le scénario
Mujeres arriba
Un film chilien de Andres Feddersen (2020). Une comédie dont le sujet et le sexe, ou plus exactement comment pimenter sa vie sexuelle quand le partenaire déçoit. Un bon sujet donc à condition de le traiter convenablement. Or, parlons déjà de la mise en scène, c'est bien simple, il n'y en a pas, ça cause; ça parlotte et ça pipelotte, et les trois nanas font toutes l'amour à ha sauce Hollywood c’est-à-dire en conservant leur soutif. Les actrices sont toutes dans le surjeu et Loretto Bernal a vite fait de saouler son monde, mais Natalia Valdebenito et son charme mature s'en sort mieux. Le réal tente en vain de nous amuser mais les gags tombent tous à l'eau, ça tourne vite en rond et on voit arriver la conclusion avec ses gros sabots, une conclusion complètement déconnecté des réalités, dégoulinante et navrante de conservatisme.
Balle perdue
Un film de Guillaume Pierret (2020) avec Alban Lenoir, Nicolas Duvauchelle, Stéfi Celma. Deux préalables : c'est une série B et une série B doit être jugée et notée comme telle, c’est-à-dire avec ses éventuels clichés ou invraisemblances. Le sachant on peut le regarder jusqu'au bout et un film qu'on regarde jusqu'un bout est rarement mauvais. Voyons ça de plus près : Le scénario se défend à défaut d'être d'une grande originalité, le rythme est trépidant sans aucun temps mort. la distribution est très correcte sans être transcendante mais Lenoir et Duvaucelle font bien le boulot, Et puis il y a Stefi Celma la présence glamour du film. Les scènes d'actions nous en foutent plein la vue (je sais que l'évasion du commissariat est "trop", mais on est au cinéma, que diable et qu'on ne nous dise pas que ce n'est pas bien fait. Idem pour les scènes automobiles ! Ah, certain ont critiqué les dialogues, On est dans un polar, auraient-ils voulu que les protagonistes dialoguent à la façon de Mademoiselle de Joncquière ? (qui d'ailleurs ne parlait certainement pas comme dans le film qui lui est consacré)
La Folie des hauteurs
Un film de Cüneyt Kaya (2020). J'ai rarement vu quelque chose d'aussi affligeant. Le scénario commence par nous montrer qu'on peut faire des faux papiers avec Paint Shop, puis ça continue avec une erreur mathématique monstrueuse car ce n'est pas en sous-louant son penthouse 30 € à 15 bulgares qu'on peut mener le train de vie qui nous est montré, Pire encore pour obtenir un mot de passe secret il suffit de téléphoner avec en bruit de fond un bébé qui pleure ! L'escroquerie immobilière (Pyramide de Pozzi) n'a rien de génial. L'histoire des colliers est incompréhensible et le montage est fait à la serpe. Bref tout cela ne vole pas bien haut, n'a rien de passionnant, c'est creux, sans surprise et pour couronner le tout on droit à peu de guimauve à la fin. On rajoute un ½ point pour Janina Uhse, mais si j'aurais si ,j'l'aurais pas vu !
Trop d’amour à donner
Un film argentin de Marcos Carneval (2020) avec Adrain Suar, Soledad Villamil, Gabriella Toscano. Un vaudeville plutôt bien maîtrisé qui vole bien plus haut que ce qu'une vision distraite laisserait à penser. Le ton est léger du moins au début mais on ne s'esclaffe pas, les intentions de l'auteur étant ailleurs. Soulignons d'abord l'excellence de la réalisation, avec un Adrain Suar parfait ainsi que deux belle femmes matures (la brune Soledad Villamil et la blonde Gabriella Toscano) dans des rôles très bien écrits et très différents. Le fond est intéressant puisqu'il pose le problème soi-disant éternel de l'adultère mais sous un angle inhabituel, la question etant de savoir si l'on peut aimer sincèrement deux personnes à la fois ! Bien sûr que la réponse est oui ! Fernando est simplement coupable de dissimulation, mais sinon ses deux épouses l'auraient-elles compris ? Le film règle son compte avec un certain féminisme radical, pour Véra, l'homme a commis un crime (oui, un crime !) et est prête à aller jusqu'à le castrer pour ça, l'attitude de Paula étant plus mesurée et donc plus raisonnable. La société n'aime pas ceux qui ont trop d'amour à donner, la société veut que chacun reste dans ses clous et tant pis si l'hypocrisie y trouve sa place… Pas con ce film !
Les 2 Alfred
Un film de Bruno Podalydès (2020) avec Denis Podalydès, Sandrine Kiberlain, Bruno Podalydès. Le premier quart d'heure était prometteur, avec un bonne mise en place des acteurs et un enjeu bien cadré. Sauf que rapidement le film n'a plus rien à dire et fait du surplace pendant une heure, les gags ne fonctionnent pas, les bons mots font flop. On a juste quelques idées visuelles à se mettre… sous les yeux. Coté acteurs si Denis Podalydès s'en sort assez bien, Bruno Podalydès nous la joue mou, quant à Sandrine Kiberlain on la dirait étouffée par son rôle qui ne ressemble à rien. Et ne parlons pas des acteurs secondaires (pauvre Luàna Bajrami) On était donc dans un film moyen à un quart d'heure de la fin, mais le pire était devant nous avec cet abominable et mielleuse séquence de "coming out" qui finit par achever le film. Et en plus le film fait preuve d'une suffisance assez mal venue (les messages péremptoires sur les tee-shirt)
Fatale
Un film de Deon Taylor (2020) avec Hilary Swank. Une série B policière qui tient la route, ça se regarde sans ennui, les rebondissements sont intéressants et le film bénéficie de la présence de Hilary Swank, toujours agréable à voir jouer, on notera aussi un travail assez intéressant sur la bande sonore. Côté négatif, on regrettera l'aspect moral complètement à côté de la plaque sur l'air de "l'adultère, c'est très mal" et puis surtout la présence d'une facilité de scénario grosse comme une maison (et qui aurait pu être évité facilement)
Comment je suis devenu super-héros
Un film de Douglas Attal (2020) avec la participation de Benoît Poelvoorde. Une idée de départ originale, le début se regarde avec une certaine curiosité malgré une photographie assez laide, une mise en scène chaotique et assez soulante, ainsi que des clichés à la pelle.. En seconde partie, ça se gâte sévère en abusant d'ellipses et en devenant carrément incohérent et pour tout dire passablement ennuyeux.
Wonder Woman 1984
Un film de Patty Jenkins (2020) avec Gal Gadot, Kristen Wiig. Certes le film est inférieur au précédent opus, mais tout n'est pas jeter pour autant. Les aspects négatifs sont nombreux : déjà cette introduction d'une suffisance assez incroyable et mettant en scène une gamine tête à claques comme on ne pensait plus en voir au cinéma. Ensuite il y a un passage à vide qui dure une heure et puis cette fin en mode "rendez-vous à la sucrerie". Gal Gadot fait bien le boulot, peut-être moins bien photographiée que dans le premier opus mais elle passe bien, la surprise vient plutôt de Kristen Wiig qui se révèle une belle et talentueuse actrice. Chez ces messieurs Pedro Pascal en fait trois fois trop, et Chris Pine est transparent. Le scénario est assez simpliste mais il a le mérite d'être original et les combats sont spectaculaires. Malgré ses défauts on ne s'ennuie pas une seconde c'est donc que le film n'est pas mauvais que ça !
Un espion ordinaire
Un film de Dominic Cooke (2020) avec Benedict Cumberbatch. Un film d'espionnage très sombre et magnifiquement interprété par Benedict Cumberbatch. Ça n'a rien d'un film d'action, c'est de l'espionnage à l'ancienne dans un monde où tout le monde trahit tout le monde et la mise en place avec les agents britanniques et américains à la manœuvre est très bien décrite, ainsi que les questionnements de Cumberbatch et son évolution. Il est dommage que la seconde partie nous la joue un peu trop pathos. On peut aussi regretter qu'aucune image ne nous montre comment le KGB découvre la trahison de Penkovsky, c'est expliqué mais non montré ! Malgré ses quelques défauts nous avons là un film d'espionnage au-dessus du panier.
Antebellum
Un film de Gerard Bush et Christopher Renz (2020) avec Janelle Monáe. Vendu comme un film d'horreur, ce film n'en est pas un. La première partie est assez prenante malgré son manichéisme (que l'on comprend mieux d'ailleurs en ayant vue l'intégralité du film) La seconde partie n'a aucun intérêt sinon celui de distiller un propagande sans nuances ni subtilité, Les séquences avec la femme en surpoids sont une vraie purge dont on se demande l'utilité (mais si me souffle-t-on, la pauvre elle subit une double discrimination, noire et grosse, vous vous rendez compte !) Comme si le racisme se réglait à coup de formules, comme si le racisme n'avait pas sa propre complexité. Passons sur le troisième volet, on se croirait chez M. Night Shyamalan, en pire… Si les réalisateurs se figurent que les racistes ne le seront plus en ayant vu ce film, c'est qu'ils sont de doux rêveurs, mais je ne crois pas que soient leur intentions, en revanche ce genre de film peut conforter dans leur certitudes tous les adeptes de la woke-culture, en ce sens ce film provoque une terrible gêne.
Promising Young Woman
Un film de Emerald Fennell (2020) avec Carey Mulligan. Sur la forme, le film est plat et manque cruellement de rythme. Le scénario ne commence à dévoiler ses ficelles qu'au bout de 25 minutes et est encombré d'absurdités (la gars qui se fait fracasser son van au milieu de route et qui ne réagit même pas) la tension n'est présente que dans les dernières vingt minutes qui à défaut d'être crédibles restent regardables. Carey Mulligan joue bien, on ne va pas dire le contraire. Mais il faut évidemment parler du fond, et là ça ne va plus du tout, En gros on nous explique que tous les hommes sont des prédateurs ou des complices de prédateurs. Ça commence à être pénible ! Et si encore il y avait de la subtilité, de la nuance, non c'est lourd comme une enclume, simplificateur, primaire, manichéiste et amalgamant. Ras le bol ces mentalités au ras-de pâquerettes.
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
Un film de Cathy Yan (2020) avec Margot Robbie et Ewan McGregor. Margot Robbie se livre à un véritable abatage et à l'air de s'amuser comme une folle. Elle fait trop et devient lassante, on l'a pourtant connue bien meilleure (chez Scorsese ou chez Tarantino).La chorégraphie des combats est particulièrement soignée et inventive. Le scénario est simpliste mais contient quelques perles "Dans les films, un flic qui se fait virer se débrouille mieux que quand il était dans la police" dira Rosie Perez, mais on est quand même en service minimum, heureusement le film ne se prend à aucun moment au sérieux (il n'aurait plus manqué que ça !) on regrettera le coté Girl Power qui confine ici au ridicule et autre déception la prestation calamiteuse de Ewan McGregor. Se regarde éventuellement, on ne s'ennuie tout de même pas.
The Wrong Missy
Un film de Tyler Spindel (2020) avec Lauren Lapkus. Il faut rendre hommage à Lauren Lapkus qui pendant 45 minutes assume à fond les manettes, son rôle de déjantée tous azimuts. Le problème c'est que le film dure 90 minutes et qu'en seconde partie, les auteurs n'ont plus rien à nous dire et que Lauren Lapkus cesse de nous faire rire.
Force obscure
Un film mexicain de Bernardo Arellano (2020) avec Erendira Ibarra. Il n'y a pas que la force qui est obscure, le film aussi, l'histoire est un gloubi-boulga indigeste, les interactions entre les personnages sont incompréhensibles, certaines scènes également, le héros est aussi expressif qu'un morceau de bois, les combats sont parmi les plus nuls que j'ai pu voir et pour tout dire ça n'a rien de passionnant, on sauvera juste l'étrange beauté quasiment envoutante de Erendira Ibarra.
The Curse of Hobbes House
Un film de Juliane Block (2020) avec Mhairi Calvey, Makenna Guyler. Faisons la part des choses, si vous regardez le film pour voir des zombies, vous allez tomber de haut, ceux-ci pouvant sans problème concourir pour le top 10 des plus mauvais zombies du cinéma. Seulement le film n'est pas que cela et nous décrit quatre personnages très différents aux prises avec une situation à laquelle ils ne sont pas préparés, face au danger, les rapports entre eux vont évoluer et c'est assez intéressant, d'autant que c'est plutôt bien joué. Dommage tout de même que la réalisatrice n'ait pas fait un effort pour rendre les zombies plus attractifs.
The Jonestown Haunting
Un film de Andrew Jones (2020) avec Tiffany Ceri. Le film s’inspire de la tragédie de Jonestown en Guyana (900 morts par suicide collectif) A part une courte scène, le film n’est qu’un blabla fumeux et inintéressant, on a même droit à une démonstration de sophrologie en direct ! . Le montage est déroutant mélangeant le présent, le passé, les lieux… On nous parle d’abus dans le secte sans nous préciser de quoi il s’agit…On ne sait pas où le réalisateur veut en venir mais au bout du compte on s’en fout un peu. Bref c’est nul.
The Haunting of Margam Castle
Un film de Andrew Jones (2020) avec Caroline Munro. Un film de fantômes sans ambition qui n’apportera rien au genre tellement il est mal foutu, Les acteurs sont très moyens, Amy Quick fait ce qu’elle peut mais Derren Nesbitt est un véritable repoussoir. La présence de Jane Merrow ancre le film dans le premier degré ce qui est la pire chose à faire dans ce genre de thème. Quant à la fin on n’y comprend rien. Piètre consolation une séquence surréaliste dans laquelle Caroline Munro en gérante de rade explique la recette galloise de la tartine au fromage.
Archive
Un film de Sf de Gavin Rothery (2020) Un film qui ravira ceux pour qui l'absence de rythme est une qualité. Ça se traine lamentablement, l'enjeu n'a rien de vraiment passionnant et certaines séquences ne sont pas très claires. Seul le robot J2 apporte une légère note de fantaisie dans ce film qui en manque considérablement. Quant aux "paysages magnifiques" ils le sont effectivement, mais si je veux voir de beaux paysages autant regarder les vidéos du National Geographic. Ah, oui il y un twist final, il est très bête.
Mensonges et Trahisons
Un film de Michael Scott (2020) avec Camila Mendes, Elliott Gould, Sasha Alexander. Comme beaucoup de polar à énigmes le film souffre de sa conclusion, sauf qu'ici les auteurs on fait fort rendant cette conclusion quais incompréhensible (à moins d'avoir pris des notes) Mais s'il n'y avait que ça, les incohérences, les déficits d'explications et les facilités de scénarios pleuvent sur le film. On peut en pardonner certaines (après tout on est au cinéma) mais certains sont carrément loufoques. N'empêche qu'avec toutes ces casseroles, ça se regarde sans ennui, et même avec une certaine curiosité ! Eh oui ! Coté interprétation j'ai trouvé Camila Mendes absolument charmante, mais j'ai eu un coup de cœur pour l'improbable fliquette incarnée par Sasha Alexander
Nightmare Island
Un film de Jeff Wadlow (2020). Le constat est sans appel, nous avons là une histoire incompréhensible (on ne va quand même pas prendre des notes afin de tenter de démêler ces absurdités) les acteurs sont à la ramasse, (mention spéciale à Jimmy O. Yang qu'on a envie de sortir de l'écran), la réalisation non maîtrisée. Bref c'est n'importe quoi en mode inintéressant. Pas de gore, pas de frayeurs, pas d'humour et même vu au second degré ça ne fonctionne pas. Alors qui sauver ? Rien !
La Pièce rapportée
Un film de Antonin Peretjatko (2020) avec Anaïs Demoustier, Josiane Balasko, Philippe Katerine. Dès le générique le ton est donné en se foutant du politiquement correct, ensuite il faut aimer le décalé, l'incongru, le vaudeville… et là je dois dire qu'on est servi dans cet univers que ne renierait pas Topor. Le film offre plusieurs niveaux de lecture, disons-le de suite si la lecture politique peut sembler lourde, l'autre lecture celle du cynisme fonctionne à fond. Le film rend également un hommage très réussi au burlesque avec les touristes anglais et la séquence de la contrebasse. Côté interprétation on est absolument sous le charme d'Anais Demoustier, et Balasko est toujours aussi bonne malgré le rôle ingrat. Ce film qui se déguste comme une bonne friandise a quand même un gros défaut… il est trop court !
Mandico et le TOpsycho
Un court métrage de 6 mn de Antonin Peretjatko (2020) avec Bertrand Mandico et Laure Giappiconi. Est-ce vraiment du cinéma ou s'agit-il de nous vendre un concept ? Effectivement on peut retomber en enfance et jouer avec des découpages, sauf qu'ici c'est une femme nue. Et puis il y en a une vraie en la présence de Laure Giappiconi qui se fait appeler au masculin. Bizarre, bizarre
Le Discours
Un film de Laurent Tirard (2020) avec Benjamin Lavernhe, Sara Giraudeau, François Morel. Balayons d'emblée certaines critiques malvenues : Oui Adrien est un faible, incapable de dire à sa sœur qu'il en a marre de ses encyclopédies, ou à son père que ses anecdotes il les connait par cœur, ou a son futur beau frère que… Mais si Adrien n'avait pas été décrit comme ça, le film n'aurait pas existé. Oui le film peut être considéré comme misanthrope, il montre les gens avec leurs travers, on n'est pas chez les bisounours. Alors le film ? Il faut louer deux choses, la performance de Benjamin Lavernhe qui tient le film a lui tout seul avec un talent fou, et puis cette mise en scène qui donne le tournis, (voix off, chute du 4ème mur, scènes fantasmés, flashback, tout y passe avec une virtuosité bien maîtrisée. L'humour est présent, pas de quoi nous faire rire à gorge déployé mais c'est rythmé et souriant et ça fonctionne bien. Hélas, hélas, là où il aurait fallu une fin décalée, cynique, surprenante, on finit dans le consensuel en complète rupture de ton avec ce qui a précédé. Alors je ferais la même conclusion que pour "Le sens de la fête" dans lequel jouait également Benjamin Lavernhe. "Une fin décevante donc ! Mais-doit-on juger un film uniquement sur sa fin ? Non, mais ça fait baisser la note !"
Rupture fatale
Un thriller de Tyler Perry (2020) avec Bresha Webb, Crystal R. Fox Le début en vraiment peu engageant avec une overdose de blablabla, de plus l'interprétation de Bresha Webb (l'avocate), n'est guère convaincante à ce stade. On peut donc comprendre certaines mauvaises appréciations. Pourtant dès la seconde demi-heure la machine se met en branle avec cette love story trop belle pour être vraie et tout s'emballe. A partir de ce moment le film ne cesse de nous surprendre, on ne voit rien venir, on est loin des films où les avocats font des miracles, ici ce serait plutôt la Berezina. Alors bien sûr il y aura le petit grain de sable qui fera tout basculer, mais qu'on ne vienne pas me raconter qu'il était prévisible (en tous cas pas de cette façon). Un bon scénario, une très bonne interprétation de Crystal R. Fox (la présumée coupable) qui passe par tous les registres, on ne s'ennuie pas une seconde et tant pis pour les grincheux.
Rifkin's Festival
Un film de Woody Allen (2020) avec Wallace Shawn, Elena Anaya, Gina Gershon, Louis Garrel. Woody Allen m'a rarement déçu et m'a souvent enthousiasmé, mais là je dois dire qu'on tombe de haut. La première chose qui frappe est l'interprétation, supporter Wallace Shawn pendant 90 minutes est au-dessus de mes forces. Quant à Louis Garrel il se prend pour un réverbère, sauf que les réverbères ne sont pas des acteurs. Reste l'histoire elle n'a aucun intérêt, alors allons-y pour les références culturelles tout azimutes dont on se contre fou, on s'ennuie, on a hâte que ça finisse.
The old ways
Un film de Christopher Alender (2020). Une histoire de possession. Je me demande quel plaisir on peut ressentir a regarder une telle chose, moi j'ai tenu 45 minutes et difficilement, C'est glauque, c'est lent, c'est chiant, inintéressant, l'image est dégueulasse, les personnages secondaires sont exécrables, Tout est au premier degré sans une once de décalage ou d'humour. Bref, la cata !
Bad Boys for Life
Un film de Adil El Arbi et Bilall Fallah (2020) avec Will Smith, Martin Lawrence, Paola Núñez. L'introduction en mode vroum vroum laissait présager du pire, idem pour les premières images sans intérêt. Mais tout commence avec l'attentat contre Will Smith, et là, la surprise est au rendez-vous, a partir d'un scénario on ne peut plus simpliste, les auteurs ont su façonner un film d'action spectaculaire et bien réalisé. Evidemment on serait volontiers passé de la copie cornélienne de l'Empire contre-attaque, assez ridicule. Le duo vedette fonctionne plutôt bien mais je ferais une mention spéciale pour l'actrice mexicaine Paola Núñez, une belle femme, très glamour. Bien sûr c'est un film nécessitant de poser son cerveau à la consigne, mais parfois ça fait un bien fou.
Menéndez : El día del Señor
Un film mexicain de Santiago Alvarado (2020) avec Ximena Romo. Le film pose deux questions : 1) quand les auteurs d'histoires d'exorcismes arrêteront-ils de rester désespérément dans un absurde premier degré ? 2) Quel plaisir peut-on éprouver à regarder un curé sadique pratiquer un exorcisme à coups de poing dans la gueule ? Les auteurs se sont fourvoyés en seconde partie, voulant nous choquer avec un inceste simulé bien moins traumatisant que cette violence gratuite. Il y a quand même une chose à sauver c'est le rôle de Ximena Romo interprétant à merveille son rôle de canaille dans la première partie du film
The Block Island Sound
Un film de Kevin et Matthew McManus (2020) avec Michaela McManus. Ce n'est pas mauvais, mais c'est raté, En fait tout vient de la narration qui se disperses vers des problèmes familiaux extérieurs au mystère avec des personnages qui ne servent à rien (la seconde frangine) Le seul personnage que le film essaie de creuser est le frangin, mais là encore la description est erratique. En contrepoint nous avons Michaela McManus, une jolie femme peu mise en valeur et dont les réactions semblent étranges. Toujours est-il que le mot de la fin n'arrive qu'à la fin évidemment et force est de constater qu'il est frustrant, même si quelques gros malins l'avaient senti venir. C'est gentil d'avoir essayé, merci les gars !
Le diable tout le temps
Un film de Antonio Campos (2020) avec Robert Pattinson, Riley Keough, Harry Melling, Jason Clarke. Il y a des films qu'on aurait pouvoir aimer davantage mais quand on ne peut pas, on ne peut pas. Mais pour une fois qu'un film américain ose critiquer la religion on ne va pas être trop sévère. Il est simplement dommage que cette critique soit si outrancière . Le film renferme de fort belles scènes et gagne en puissance dans sa dernière partie. Sinon le gros défaut c'est l'accumulation de personnages créant une confusion dont il est difficile de se dépêtrer d'autant que la narration n'est pas linéaire et que l'empathie ne fonctionne pas. Coté distribution on notera quelques bons méchants, notamment Pattinson (dont les progrès d'acteurs dont saisissants) mais aussi Harry Melling en allumé sévère ou Jason Clarke en psychopathe. Côté féminin c'est surtout Riley Keough qui nous gâte.
Project Power
Un film de Ariel Schulman et Henry Joost (2020) avec Jamie Foxx, Joseph Gordon-Levitt. J'avoue ma grande perplexité devant ce film, certes c'est un film d'action, ce n'est pas Quai des Brumes, mais nous avons là une histoire basique sans surprises avec des bons et des méchants, des bagarres et des effets spectaculaires (qui ont de la gueule, reconnaissons-le). L'interprétation n'a rien de terrible entre Joseph Gordon-Levitt aussi charismatique qu'une courgette et la gamine qui nous tape sur les nerfs, on est servis. Bref on se demande où est le plaisir du cinéma là-dedans !
L'Ecole des damnés
Un film de Peter Vincent (2020) C'est quoi ce truc ? Au début on a une ambiance rappelant "le village des damnés", le chef d'œuvre de Wolf Rilla en 1960 mais en fait le film nous parle d'autre choses et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a du mal à suivre malgré les tentatives d'éclaircissements à la fin. Ce n'est jamais passionnant, c'est sans enjeu ni suspense, on ne raccroche à rien et l'acteur principal ne suscite aucune empathie. Un film creux où seule l'image de la méchante petite fille restera en mémoire .
Girl : La Fille à la hache
Un film de Chad Faust (2020) avec Bella Thorne, Mickey Rourke. C'est un thriller de série B, on n'y trouvera rien de bien original et le scénario est somme toutes assez basique, mais ça se regarde sans déplaisir et puis l'abatage de Bella Thorne complétement impliquée dans son rôle c'est quand même quelque chose. Chad Faust campe un cinglé assez réussi et Mickey Rourke n'a pas à se forcer de trop pour nous faire un shérif corrompu.
The Hunt
Un film de Craig Zobel (2020) avec Betty Gilpin, Hilary Swank, Emma Roberts. Au moins le fim aura fait parler ! Un message ? Je ne pense pas que ce soit l'intention première des auteurs. Mais l'ambivalence de certains personnages dont on ne devine pas toujours dans quel camp ils se situent à de quoi nous interroger, car au-delà de la haine de classe, c'es bien le côté obscur de la nature humaine qui se révèle. Le film fonctionne grâce à deux atouts majeurs, le premier étant la présence de Betty Gilpin, impériale dans ce rôle, le second c'est l'humour noir omniprésent visant à nous rappeler (des fois qu'on l'ait oublié) que nous sommes au cinéma). La baston finale est tout même un peu longuette, mais Hilry Swank assure. Et le final désabusé (et ouvert ) est assez réjouissant. Quant à Emma Roberts quel dommage qu'on ne la voie qu'à peine.
Bulbbul
Un film indien de Anvita Dutt (2020) avec Tripti Dimri. La qualité première d'un réalisateur c'est le "savoir raconter". Or force est de constater qu'ici rien n'a été fait pour rendre cette histoire intéressante, pire c'est l'ennui qui domine à la vision de ce film dont le seul bon souvenir sera le sourire de l'actrice principale Tripti Dimri.
Intuition
Un film argentin de Alejandro Montiel (2020). Mais quelle confusion ! Alors d'accord on mélange deux enquêtes, mais difficile de ne pas perdre le fil, ça part dans tous le sens, et les auteurs n'ont rien fait pour rendre l'enquête passionnante, pas de tension, pas de suspense, un règlement de compte final bâclé, donc pas grand-chose à retenir sinon la frimousse de Luisana Lopilato, mais assez paradoxalement ça se regarde sans ennui.
Sniper: Assassin's End
Un film de Kaare Andrews (2020) Une histoire à dormir debout entrecoupée de dialogues soporifiques et de combats d'un ridicule achevé. On est pas gêné au passage de nous montrer un agent fédéral menacer un moribond en pleine salle d'opérations ! On sauvera juste au passage les furtives apparitions de la très belle Emily Tennant
Ennemi invisible
Un film de Robert David Port (2020) avec Alexander Ludwig, Franco Nero. Si vous vous attendez à un film montrant des combats acharnés, ce n'est même pas la peine. Ici le réalisateur fait le choix de nous montrer comment la guerre porte atteinte à la psychologie des combattants, entrainant parfois des décisions absurdes et des conflits débiles. Alexander Ludwing hérite d'un rôle difficile mais il s'en sort admirablement bien. En contrepoint Franco Nero est assez étonnant, mais toute la distriibtion est bonne. Un bon film de guerre injustement méprisé.
L'Ombre de Staline
Un film de Agnieszka Holland (2020) (coproduction Pologne, Royaume-Uni, Ukraine). Un sujet grave et malheureusement oublié, un film ambitieux… Ça commençait sous les meilleurs hospices, avec une bonne ambiance, un bon rythme et une excellente interprétation de James Norton. Et puis soudain, ça ne fonctionne plus du tout, alors que la virée en Ukraine devait être le point fort du film, la réalisatrice ne parvient pas à faire passer l'émotion attendue, à la place nous n'avons que longueurs et ennui. Sur le fond on pourra être surpris par l'amateurisme du travail de journaliste de Jones qui ne vérifie pas grand-chose, qui ne recoupe pas les informations… Et puis ce filtre gris ? Est-ce parce que le sujet est grave qu'il faut nous imposer des couleurs cafardeuses ? Décevant tout ça !
The Boys in the Band
Un film de Joe Mantello (2020) avec Jim Parsons, Zachary Quinto. Dire du mal de ce film risque de vous faire passer pour un homophobe obtus ! Alors je me fiche un peu des intentions de l'auteur, mais ce que j'ai vu pendant 2 heures ce sont des personnages de caricatures constamment dans le surjeu qui se lance des vannes qui ont censés être d'une grande drôlerie mais qui m'ont laissé de marbre. Et puis ce jeu du téléphone, comme débilité ça se pose un peu là ! Bref je n'ai pas aimé du tout. J'allais écrire que la communauté gay mérite mieux que ça, mais il n'y a pas de véritable communauté gay, que des comportements (individuels ou de groupe) souvent très différent .
Tenet
Un film de Christopher Nolan (2020) avec John David Washington, Robert Pattinson, Elizabeth Debicki, Kenneth Branagh, Michael Caine, Clémence Poésy. Ça commence par une incroyable faute de scénario, un attentat à l'Opera qui aurait dû provoquer une panique avec les gens qui hurlent et se bousculent vers les sorties, non on reste collés dans les fauteuils… Sinon plus ça avance, plus on comprend rien, les dialogues techniques sont abscons, les personnages sont à peine écrits, la direction d'acteurs est déficiente (on voit parfois Elizabeth Debicki qui se demande ce qu'elle fait là). On n'a aucune empathie pour les personnages, pas de tension, pas de suspense, pas d'humour, pas d'émotion et pas d'intérêt non plus. Mais bon le gentil a sauvé le monde au son d'un abonnable musiquette de Zimmer, et ça dure plus de deux heures (deux heures à bailler). Un film préentieux, mais creux. Au fait vous savez la différence entre Dieu et Nolan? Dieu ne s’est jamais pris pour Nolan…
Eté 85
Un film de François Ozon (2020) avec Félix Lefebvre, Benjamin Voisin, Valeria Bruni Tedeschi : Alexis Robin, Isabelle Nanty. J'ai rarement été déçu par Ozon et cette fois-ci encore il a tapé fort. Non seulement ce film est intéressant mais il est t'intelligent, opposant le libertinage à la fidélité, la distribution est éclatante, les deux jeunes acteurs crevant l'écran. Et puis il y a Valeria Bruni Tedeschi dont le sourire nous ravit toujours. C'est joliment filmé et photographié , ça baigne dans la sensualité, L'utilisation du flashback a toujours tendance à irriter, mais là Ozon a fait fort (et je ne spoilerais pas) !. Et puis moi que les musiques de film m'indifférent souvent, là elle est fabuleuse, Une seule ombre au tableau, la conseillère d'éducation (Aurore Broutin) semble être une véritable erreur de casting (pas bien grave)
Jusqu’au déclin
Un film québécois de Patrice Laliberté (2020). Voila un bon petit survival, assez original par bien des aspects, déjà par son pays de production , mais aussi parce qu'il met en scène des adultes qui sont sensé savoir où ils mettent les pieds (ça nous change des ados déboussolés) et aussi par son cadre, le grand nord canadien c'est quand même quelque chose) Le film bénéficie de l'excellente prestation de Marie-Evelyne Lessard, Réal Bossé dans le rôle du petit chef n'est pas mal du tout. Il est simplement dommage que le film ne commence réellement (et brusquement) qu'après 40 minutes .
La Bataille de l'Escaut
Un film néerlandais de Matthijs van Heijningen Jr., (2020) avec Susan Radder. Sans doute le meilleur film de guerre de ces dernières années, le réalisme est saisissant (notamment le passage aérien et la bataille dans les digues), les acteurs complétement impliqués (fabuleuse Susan Radder). Le film est dur sans concession mais évite l'écueil de l'esthétisation de la violence. On ne voit pas passer les deux heures de projections.. On regrettera juste quelques éclipses malencontreuses et une fin un peu maladroite, mais on est passé très près du chef d'œuvre. (Nolan et ses plages propres peut aller se rhabiller)
Mrs. Serial Killer
Un film indien de Shirish Kunder (2020) avec Jacqueline Fernandez. Grosse surprise et coup de cœur pour ce film indien. Commencé en thriller assez classique le film prend assez vite une tourne grandguignolesque tout à fait inattendu et là on déguste ce qui nous est proposé, fausses pistes, retournements de situations, actions démentes, folie furieuse… on est servi d'autant que le casting est emmené par la très belle Jacqueline Fernandez qui n'est ni espagnole ni mexicaine mais srilankaise.
Un très mauvais plan
Un film allemand de Detlev Buck (2020). C'est du grand n'importe quoi, mais c'est parfaitement volontaire, le film tentant de faire dans l'absurde et dans l'humour noir. Il y parvient assez bien dans sa première partie, la dernière partie étant nettement moins bine maîtrisée. Le casting masculin est très faible, le féminin est mieux, Sophia Thomalia est une jolie femme, et Alli Neumann est mignonne et amusante. (On remarquera qu'en Allemagne, contrairement à Hollywood les dames enlèvent leur soutif pour faire l'amour). Film sympathique mais qui aurait pu être bien meilleur avec un scénario moins foutraque
Le Bal des 41
Un film mexicain de David Pablos (2020), Mais qu'est-ce que c'est lent ! On peut raisonnablement s'interroger sur les motivations de l'auteur quand au choix de cette histoire dont on nous dit qu'elle est très inspiré d'un évènement réel. Simple transcription d'un épisode tragique de l'histoire mexicaine ? Sans doute, mais une narration n'est jamais neutre et là il y a de quoi s'interroger. L'histoire nous présente l'homosexualité sous trois angles, la première incarnée par le personnage principal nous dépeint un individu peu intéressant, ambitieux, violent à ses heures, pour ne pas dire infect, la seconde insiste sur les "folles" en les ridiculisant… Et on va oser nous raconter que le film prêcherait la tolérance envers les gays ? In fine le fim veut se rattraper avec le troisième angle, très bref montrant le martyre de gay arrêtés par la police. Autrement dit c'est l'auberge espagnole, chacun y trouvera ce qu'il a envie d'y trouver mais pour ma part cette ambiguïté m'a profondément déplus. L'interprétation n'a rien d'extraordinaire sauf celle de Mabel Cadena en taiseuse déterminée.
Minuit dans l'univers
Un film de George Clooney (2020) avec George Clooney, Felicity Jones. On me dit que c'est un film a messages, j'ai toujours considéré que les messages des film à messages ne servaient à rien. Mais pendant la vision la question que je me suis posé et de me demander si la lenteur était ou non une qualité ? Car enfin qu'on m'explique l'intérêt de tirer à la ligne pendant deux heures là où 90 minutes auraient été largement suffisantes. Ici cette lenteur plombe le film et c'est dommage car tout n'est pas à jeter loin de là, la sortie dans l'espace est remarquable (je sais on va me dire que c'est pompé sur Gravity, mais le cinéma n'est-il pas que variation ?) Clooney en tant qu'acteur est très bon… et il y des images superbes. Le reste de la distribution n'est malheureusement pas au niveau, à part peut-être Felicity Jones. Quant au rythme, il y en a pas. Ah, oui, le twist final devant lequel d'aucuns se sont extasiés ? Eh bien j'avoue n'y avoir rien compris (mais je n'ai pas trop cherché à comprendre, non plus !)
Chez moi
Un film de Alex et David Pastor (2020) avec Javier Gutiérrez. Un film "malade". La première partie ne se contente pas d'être chiante mais si on n'a pas lu préalablement le synopsis, on patauge allègrement, il y a aussi cette histoire de voiture à laquelle on ne comprend rien. Le film introduit une sous-intrigue avec un culottophile/pédophile/maitre chanteur qui ne sert pas à grand choses, d'autant que sa résolution est expéditive (direct dans l'ambulance) idem pour le chien dont on se contentera de constater qu'il est passé de vie à trépas. Le seconde partie est plus intéressante, variation sur le thème de l'incruste, garnie de facilité de scénarios (mais on est au cinéma que diable !). Il faut parler de l'interprétation de Javier Gutiérrez, impérial dans son rôle. Quant à ceux qui y ont vu des messages divers et contradictoires, ils me font doucement rigoler. Ce n'est qu'un exercice de style sur le comportement d'un psychopathe qui aurait pu être beaucoup mieux.
Monster Hunter
Un film de Paul W. S. Anderson (2020) avec Mila Jovovich, Tony Jaa, Ron Perlman. Pauvre cinéma qui préfère la surenchère d'effets spéciaux à l'existence d'un scénario ! D(autant que ces effets spéciaux ne sont pas si remarquable qu'on a bien voulu le dire et sont parfois proche de l'illisible. Le scénario accomplit l'exploit d'être à la fois creux, minimaliste et débile. Et puis ces combats à mains nus qui se transforment en démonstration de galipettes, ça va bien cinq minutes. J'ai malgré tout apprécié les paysages (si ! si !) et puis j'aime bien Mila Jovovich malgré son jeu qui n'a rien d'un rôle de composition. Et puis quand même une question : Comment des producteurs ont-ils pu croire à ce film ?
Potted Palm Trees
Un court métrage allemand de 20 minutes de Rosa Friedrich (2020) A part l'abattage de Henny Reents, quelques belles images et le fait de voir ces dames pisser dans des pots de fleurs et ailleurs, je n'ai pas bien vu l'intérêt de cette chose proposé par Arte.
La Nuée
Un film de Just Philippot (2020) avec Suliane Brahim. Voici un soi-disant film d'horreur doté de la plus longue introduction jamais réalisé. Il faut en effet 75 minutes avant que ça ressemble a un film d'horreur. Avant on aura droit à "maman garde toujours le même gilet vert", "Maman emmene les gosses à la plage", Maman s'engueule avec sa fille", "Maman a un peut-être un amant" (ce n'est pas sur) "Maman marchande avec ses clients". Bref un tas de choses qui finissent par nous faire regarder notre montre. Evidemment dans tout ça aune tension, aucun sens de la progression narrative. On sauvera néanmoins la direction d'acteurs, Suliane Brahim jouant un rôle difficile avec un naturel désarmant. Ce n'est ni singulier ni effrayant et on peut s'en passer aisément
Les Phénomènes
Un film allemand de Felix Binder (2020) avec Cornelia Gröschel. Un concept de départ amusant et surprenant d'autant que le film est porté à bout de bras par l'excellente et charmante Cornelia Gröschel, Puis a à la moitié du film, les auteurs ne savent plus quoi nous raconter et cette seconde partie se déroule dans le désintérêt le plus total.
Une offrande à la tempête
Un film de Fernando González Molina (2020) avec Marta Etura. J'écrivais à propos de l'épisode précédent (De chair et d'os) "C'est tellement mal écrit qu'on y comprend rien, les scènes se suivent sans que le rapport avec ce qui précède soit évident. Il y a une foultitude de personnages dont on se demande comment certains apparaissent dans l'histoire, bref c'est le foutoir et seule la présence de la belle et talentueuse Marta Etura nous empêche de décrocher.". Voilà qui m'évite de chercher mes mots mais on peut y ajouter le fait que le réalisateurs n'a absolument rien fait pour rendre l'enquête intéressante, que finalement on n'apprend rien sur cette secte mystérieuse (alors que c'est quand même le sujet de la trilogie, on aura une idée de l'ampleur de la catastrophe et comme si ça ne suffisait pas on y a ajouté des pleurnicheries en cascades qui n'ajoute pas grand-chose au film. Une toute petite consolation pour les coquino-cinéphiles, on aperçoit furtivement les nénés de Marta Etura !
L'homme qui voulait contacter les extraterrestres
Un Documentaire TV de Matthew Killip (2020). Je suis partagé et déçu. Parce que oui, j'apprécie ces gens qui vivent leur rêves avec passion (à condition bien sûr que le rêve en question reste inoffensif). Le court métrage aurait dû selon moi nous faire partager le rêve de ce bonhomme. Force est de constater qu'il ne fait pas, n'arrivant même pas à piquer notre curiosité. Alors on voit bien que tout cela n'est qu'un prétexte pour nous parler de tout autre chose... sauf que cet autre chose fait carrément "cheveu sur la soupe." Décevant !.
Lost Girls
Un film de Liz Garbus (2020) avec Amy Ryan. La couleur est annoncée dès le départ, On ne trouvera pas le coupable. L'intérêt se déplace donc ailleurs autour de deux éléments, le premier étant d'illustrer le laxisme policier, l'autre étant l'interprétation littéralement habitée de Amy Ryan. Réussir à nous passionner pour un film où l'on sait qu'il n'aura aucune résolution reste un tour de force. On remarquera que le film se garde de tout moralisme vis-à-vis de la prostitution, bien au contraire leurs familles s'insurgent contre le fait que la police soit en service minimum en raison de l'activité des victimes.
La voix humaine
Un court métrage (30 minutes) de Pedro Amodovar (2020) avec Tilda Swinton. Pedro Amodovar a toujours manifesté son admiration pour Jean Cocteau ce qui est son droit le plus absolu, Moi je n'ai jamais adhéré à l'univers de Cocteau et ce n'est pas ce court-métrage qui me dera changer d'avis. Certes c'est du Almodovar et il n'a pas perdu la main au niveau de la réalisation, des décors ou de la direction d'acteur d'autant que Tilda Swinton est une grande professionnelle. Mais c'est le scénario qui ne me parle pas (notons tout de même le très beau générique)
Rencontre Fatale
Un film de Peter Sullivan (2020) avec Nia Long. Une réalisation minimaliste (télefilmesque diront d'aucuns oubliant par là qu'il existe d'excellent téléfilms), un scénario bourré de facilités narratives et de cliché. Aucune rythme, aucun suspense, certains plans sont incompréhensibles. Se regarde néanmoins, mais d'un œil distrait et puis l'actrice principale Nia Long s'en sort plutôt honorablement
Les crimes qui nous lient
Un film argentin de Sebastián Schindel (2020) avec Cecilia Roth, Yanina Ávila, Sofia Castiglione. C'est un film de tribunal, genre qui a acquis ses lettres de noblesses au cinéma Et ici c'est parfaitement et astucieusement distillé même si on peut être dérouté au début par le fait qu'il y ait deux affaires distinctes) On déplorera juste quelques déficits d'explication (notamment au sujet du rôle de l'avocat véreux) ou quelques bizarreries comme le père qui s'en va mais qui reste là ou encore la bonne présentée comme attardée mentale, mais qui à la fin elle s'exprime comme quelqu'un de normal,) Le point fort du film outre le fait de nous montrer un système judiciaire pas très clair réside dans l'interprétation, à ce propos Cecilia Roth tient presque tout le film à elle-toute seule, en restant sobre (on n'est pas dans un mélo) Soulignons également le rôle très difficile de Yanina Áqui ne joue pratiquement qu'avec son visage (du moins au début). Pas d'esbrouffe de mise en scène (cela aurait servi à quoi ?) Le final est touchant, juste ce qu'il faut (encore une fois nous ne sommes pas dans un mélo). Un film intense qui aurait mérité une sortie en salle !
Mandibules
Un film français de Quentin Dupieux (2020) avec Adèle Exarchopoulos, India Hair. Un film qui se veut comique et qui s'articule autour de trois idées très mal exploités (le pire étant les hurlements d'Adèle Exarchopoulos) On nage en plein amateurismes avec une direction d'acteurs défaillante et un scénario bâclé. Parmi les critiques positives j'en ai trouvé une qui parlait d'un "excellent film sur l'amitié !", ce qui m'a fait tordre de rire
Two Distant Strangers
Un court métrage de 30 minutes de Travon Free et Martin Desmond Roe (2020) .La thématique est casse gueule, mais elle peut être intrigante, et de ce côté la le film fonctionne à peu près bien pendant 20 minutes. Seulement il y a le fond, nous avons là un film à messages (dois-je répéter que les films à messages ne servent à rien), or ce message est complétement réducteur. On a l'équivalent en France avec "La police tue" ! Non la police ne tue pas, la police est là pour nous protéger, mais la police a dans son sein des brebis galeuses qui tuent, ce n'est pas la même chose. "La police est raciste"", ,non il y a même des flics blacks à ce que je sache, n'empêche qu'effectivement il y a des flics blancs racistes, mais doit-on en accuser l'intégralité de la police ? Et puis bon, vous avez remarqué que quand le black meurt pour la dernière fois la flaque de sang représente la carte de l'Afrique ? Non seulement c'est lourd mais c'est idiot.
Effacer l'historique
Un film de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2020) avec Blanche Gardin, Denis Podalydès, Corinne Masiero. Entre la critique de presse dithyrambique (et complaisante) et l'accueil pour le moins réservé du public, il faut sans doute faire la part des choses. Le sujet est intéressant mais il est traité de façon bancale (à ce point que certaines scènes sont incompréhensibles). Mais on ne s'ennuie pas, et si le film n' rien d'hilarant, il reste souriant. Blanche Gardin donne énormément d'elle-même dans son rôle. Podalydes est excellent, quant à Corinne Masiero, ne soyons pas vache, on dira qu'il s'agit d'une erreur de casting (dommage parce que le rôle était intéressant, mettre sur le même plan des chantages à la sextape et des notes (étoiles) trop faibles de clients de VTC, fallait oser ! Loin d'être parfait mais ça passe.
Hubie Halloween
Un film de Steven Brill (2020) avec Adam Sandler, Ray Liotta, Steve Buscemi. Imaginez un film annoncé comme comique et dont aucun gag ne fonctionne. Imaginez un film ou aucun véritable scénario n'a encore démarré" alors qu'on en est à la moitié du film. Imaginez qu'Hollywood a produit ça ! Imaginez que les américains on aimé ça ! Imaginez qu'il y a une suite ! L'imagination n'a plus de limite !
Selfie
Un film à sketches de Vianney Lebasque, Cyril Gelblat, Marc Fitoussi, Thomas Bidegain et Tristan Aurouet (2020) avec Blanche Gardin, Elsa Zylberstein, Finnegan Oldfield, Fanny Sidney, Manu Payet, Julia Piaton, Mariama Gueye. Note liminaire : il est inutile de rappeler à foison que les sketches sont inégaux, cela est inhérent au genre. Le film dans ses intentions souffre d'une contradiction inextricable ! C'est un film à messages, un film dont le propos est de dénoncer les excès et les outrances de la société numérique. Pour cela le film emploi notamment dans les premiers sketches un jargon que seul comprendront les addicts aux réseaux sociaux. Et ce ne sont pas ceux-là qui se laisseront convaincre (ces gens-là trouvent toujours qu'on exagère) Quant à ceux qui vivent éloignés des réseaux, il se diront qu'ils ont bien raison de rester loin de tout ça ! Donc en matière de pertinence on passe à côté. Sinon rien n'interdit de regarder le film comme une simple comédie. Or la réalisation a été confié à des personnes peu chevronnés et ça se sent, les dialogues étant parfois inaudibles. En ce qui concerne l'écriture on n'est pas sans percevoir une certaine confusion, le seul sketch y échappant est celui avec Blanche Gardin, mais son défaut est sa prévisibilité (bien que le gag final...) Mais on peut s'intéresser à la prestation d'acteurs et force est de constater que Blanche Gardin et Elsa Zylberstein fort bien le boulot. Une surprise est la présence de Manu Payet qui s'en sort bien, quant à Finnegan Oldfield, c'est plus fort que moi, à chaque fois que je le vois à l'écran je pense à Tintin. Bref un produit bancal.
Adieu les cons
Un film de Albert Dupontel (2020) avec Virginie Efira, Albert Dupontel. Entre ceux qui crie au génie et ceux qui se pince le nez, il faut peut-être raison garder. Balayons déjà les critiques sur les personnages caricaturaux et sur l'invraisemblance ou l'incohérence des situations, le film est fait comme ça (à ce que je sache on n'a jamais reproché aux Max Brothers d'être irréalistes !) On est donc dans une quête burlesque et décalée. La vrai question est dans doute de se demander si ce décalage n'est pas trop forcé jusqu'à perdre en efficacité. Dupontel n'a rien d'un manchot (9 mois ferme et Au revoir là-haut sont de belles réussites mais justement parce que le trait restait relativement mesuré (je n'en dirais pas autant de Bernie) Alors ici on a un film plutôt plissant à regarder, mais sans génie flirtant même jusqu'à la guimauve vers la fin. Un film moyen et anecdotique ... mais avec Virginie Efira...
La Terre et le Sang
Un film de Julien Leclercq (2020) avec Sami Bouajila, Sofia Lesaffre. Non seulement ça sent la commande expédiée en urgence, mais le tout est filmé avec un filtre atroce qui assombrit l'image (et pourquoi donc ?) on a droit a pas mal de poncifs (ah, le coup de la radio qui débite au bon moment les infos intéressantes) Ça mets une éternité à démarrer et quand enfin l'action est là on se croirait dans un western de série Z. Reste le sourire de Sofia Lesaffre, mais ce n'est pas vraiment une réussite ce truc là !
Bronx
Un film de Olivier Marchal, (2020) avec Lannick Gautry, Gérard Lanvin, Jean Reno, Claudia Cardinale, Catherine Marchal. Certes, ça se regarde sans ennui, mais on est très vite embrouillé par la multiplicité des personnages et par leur implication (qui infiltre qui ?). C'est dommage parce que la mise en scène est bonne et la direction d'acteurs se tient. Lannick Gautry est excellent dans son rôle en revache on sent Réno peu à l'aise. Sinon si vous n'arrivez pas à vous endormir essayer de compter le nombre de mort qu'il y a dans ce film, ce sera mieux que les moutons, et si ça vous déprime comptez alors el nombre de fois on le mot "enculé" est prononcé .
Alita : Battle Angel
Un film de Robert Rodriguez (2019) avec Christoph Waltz. J'ai assez perdu mon temps en regardant ce machin, je ne vais pas en plus en perdre en faisant une critique de trois pages. Un bon film c'est une bonne histoire disait Clouzot ! Ici l'histoire n'a aucun intérêt. Et la sous-intrigue avec l'amourette entre Hugo de Alita est d'une niaiserie à peine croyable La scène ou elle lui propose son cœur au sens propre étant un sommet du ridicule. Les acteurs ? Ils sont tous à la ramassasse y compris Waltz . Les effets spéciaux ? Pas de quoi s'affoler, c'est de la bouillie numérique, autant regarder Bip Bip Coyote, c'est plus rigolo. Le suspense, il est nul, il n'y a aucun enjeu, on ne se raccroche à rien.
The Dead Don't Die
Un film de Jim Jarmusch (2019) avec Bill Murray. Ces gens qui se mettent en tête de combattre la société de consommation (concept fourre-tout) en faisant du cinéma m'exaspèrent ! Espèrent-ils vraiment obtenir un résultat ? Bref Jarmusch s'est mis en tête d'intellectualiser le cinéma de zombie et se plante dans tous les compartiments. Nous avons en tête d'affiche Bill Murray dont l'attitude dans le film, voix et comportement font plus penser à Droopy qu'à quelqu'un d'autre; Tilda Swinton est ridicule, et les autres sont insignifiants, c'est lent à mourir, ça digresse sans arrêt, ça prend son temps avec des plans qui ne servent à rien et quand ça veut faire gore, ça devient ridicule, sans parler de la bande son exaspérante ni de l'humour que je cherche encore. Bref autant revoir un bon Roméro.
Blanche comme neige
Un film de Anne Fontaine (2019) avec Isabelle Huppert, Lou de Laâge, Benoît Poelvoorde. Merci à Anne Fontaine d'avoir osé faire ce film, Merci à Anne Fontaine de nous avoir donné un si beau film ! Alors évidemment en ce temps de renouveau de l'ordre moral et du putanisme, tous les coincés de service se sont pris pour Tartuffe. Ignorons les.et parlons plutôt de ce film dont déjà la beauté formelle nous subjugue. La photo d'Yves Angelo est sublime que ce soit ces magnifiques extérieurs de l'Isère ou de la Drôme ou certains intérieurs dont les tons rappellent parfois les tableaux des maîtres italiens de la renaissance. L'érotisme est parfaitement intégré et dosé dans le film. On peut trouver fade la distribution masculine, à l'exception de Poelvoorde avant de s'apercevoir que ce jeu est volontaire, parce que dans ce film ce n'est pas eux qui mènent la barque c'est la très belle Lou de Laâge jouant Claire dont l'interprétation est talentueuse, sexy, décontractée, en un mot : passionnante. Quant à Isabelle Huppert elle est fascinante en méchante. Ce film est une véritable ode à la liberté sexuelle .Merci encore à Anne Fontaine et merci à Lou de Laâge
T 34
Un film russe de Alexei Sidorov (2019) Ça n'a rien d'historique, c'est une fiction avec comme cadre la seconde guerre mondiale sur le front russe, la vraie vedette étant le char T34 qui donne son titre au film. Même si on peut regretter l'aspect jeu vidéo des tirs d'obus, le film est plutôt bien fait et ne suscite jamais l'ennui, au contraire un certain suspense s'installe pendant que l'on regarde le film comme un jeu de stratégie. On peut déplorer le manque de développement des personnages mais c'est néanmoins assez bluffant je trouve.
Grâce à Dieu
Un film de François Ozon (2019). Difficile de juger un tel film puisqu'il ne ressemble à peu d'autres de par sa construction, une sorte de vrai-faux documentaire, en fait. Alors le premier critère quand on a vu un film c'est de se demander si c'était intéressant ? La réponse est oui, on ne voit pas passer les 137 minutes. Maintenant la réalisation ? Elle n'est pas parfaite mais ses défauts sont mineurs, il y a certains dialogues qui manquent de naturel, certaines pleurnicheries peuvent agacer et il y a de séquences à mon sens inutiles comme les réminiscences de la femme d'Alexandre. Ozon sait saupoudrer ce film sérieux d'humour insolite, comme la bite dans le ciel, humour loin d'être gratuit puisqu'il permet de poser la bonne question : qu'est-ce qui vous choque le plus, messieurs les curés ? A la fin Ozon affiche carrément le film comme anticatholique ou même anti religieux, c'est son droit et ça ne me dérange pas du tout.
Le Mystère Henri Pick
Un film de Rémi Bezançon (2019) avec Fabrice Luchini et Camille Cottin. Globalement c'est très décevant et sur la forme et sur l'intrigue qui cesse rapidement d'être intéressante, parce que menée à la Philip Marlowe mais le talent de Chandler en moins (vous savez le petit indice qui mène à un autre indice qui mène à une autre piste…). et les invraisemblances en plus. Les dialogues sont souvent prétentieux et manquent de naturel (attention pour la rupture de l'empattement de la diagonale inférieure de la lettre K !) et la résolution est d'un faiblesse abyssale. Les personnages secondaires ne sont que des esquisses et l'évolution des relations entre Luchini et Cottin est très primaire. On attendait mieux de Luchini qui m'a quand même fait bien rire quand s'adressant à un jardinier grincheux il lui sort "Vous n'allez tout de même pas me menacer avec votre binette ?"
Annabelle : La Maison du mal
Un film d'horreur américain de Gary Dauberman (2019). On ne change pas une franchise qui foire ! Le scénario est d'une puérilité abyssale : Faut pas faire ça, faut pas faire ci… elle le fait quand même et les démons se mettent à foutre le bordel. Moralité, faut toujours écouter les adultes ! Il ne se passe rien d'autre, ç'est long et tiré à la ligne, interprété de façon catastrophique par la brune Katie Sarife, une erreur de casting qui à 25 ans joue l'ado niaise, évidemment tout cela se termine bien sans victime à l'aide de prières et de crucifix… et se conclue dans la guimauve à 1 euro. Et tout ça au premier degré. Un film consternant, la seule consolation est la présence de la blonde Madison Iseman, vraiment jolie à regarder.
Tanguy, le retour
Un film d'Etienne Chatilliez (2019) avec Sabine Azema, et André Dussolier. Depuis Agathe Clery, le Chatilliez-bashing est devenu très tendance dans les salons parisiens. Je n'ai jamais compris et en ce qui me concerne je n'ai pas détesté Agathe, j'ai rigolé en regardant "La confiance règne" et "L'oncle Charles". C'est donc en me fichant de sa mauvaise réception critique que j'ai abordé la vision de cette suite. Et je suis tombé de haut….ce film vérifiant l'adage que même les meilleurs peuvent se tromper, c'est plat, lourd, parfois idiot et assez peu amusant. Quant aux acteurs, à part Azema et Dussoslier, fatigués mais toujours pro, c'est une catastrophe, mention spécial à l'acteur qui joue Maxime, difficile d'être mauvais à ce point. Et puis les citations de Confucius, merci…. Grosse déception, même si ce n'est pas nul non plus.
Joker
Un film de Todd Phillps (2019) avec Joaquin Phoenix et Robert de Niro. Les critiques émises par un certain nombre de "marvelophiles" expliquant que Joker devrait être comme ceci plutôt que comme cela ont tendance à m'exaspérer. Un auteur a parfaitement le droit de traiter son personnage comme bon lui semble. Mais n'empêche que le film s'intitule Joker et non pas Dario, ou Mimile ou Pipo, si cela avait été le cas, le film aurait-il aussi bien marché ? Ben non, c'est bien la franchise Marvel fait vendre. Cela n'a rien de fondamental mais il faut le savoir. Le film maintenant. Evacuons d'abord le gros point positif, c’est-à-dire Joaquin Phoenix, acteur fabuleux qui tient le film à lii tout seul. S'il paraît parfois dans le surjeu ce n'est pas son fait mais celui du réal, Phoenix n'est pas responsable des ralentis inutiles. Le scénario maintenant, il est tellement tenu que 24 heures après avoir vu le film on a du mal à le résumer, en fait c'est un one man show, il n'y a aucun second rôle digne de ce nom pour lui donner la réplique. Pour faire film d'auteur, ce dernier nous balance un message bien ambigu :les pauvres ont raison de se révolter, un coup pour la gauche, la foule est sanguinaire, un coup pour la droite, prise de risque : zéro, mais ça transforme le film en auberge espagnole. Quant au ressenti : vous cherchez quoi ? une bonne intrigue, du charme, de l'humour, du suspense, de l'action, de l'émotion, de la poésie, un point de vue intéressant ? Je n'ai rien de tout ça dans ce film. C'est loin d'être nul mais c'est loin d'être bon..
Les faussaires de Manhattan
Un film de Marielle Heller (2019) Vérifie l'adage selon lequel ce n'est pas parce que les acteurs sont excellents que le film est bon. Sur le papier le pitch semblait prometteur et intéressant, le résultat est loin d'être à la hauteur de l'attente. La réalisation est plate, sans génie et même parfois déficiente, il n'y a aucun rythme et la narration est peu passionnante d'autant qu'on a aucune empathie pour les personnages, de plus on a l'impression d'avoir affaire à un film volontairement crasseux, que ce soit l'image, les décors ou le reste.
Un jour de pluie à New-York
Un film de Woody Allen (2019) Un petit Woody Allen mais de bonne cuvée, qui a comme mérite essentiel de mettre un coup de pied salutaire dans la fourmilière du politiquement correct, même si on peut trouver la manière un peu abrupte. On ne s'ennuie jamais, les situations cocasses se succèdent et comme d'habitude la direction d'acteurs est un véritable sans fautes, Elle Fanning est parfaire en nunuche de compétition. La photo et superbe, la bande son également, On pourra regretter quelques tics comme cette obsession hypocondriaque dont on se fout un peu, ou ce fatras culturel impossible à démêler et parfois déconcertant (quand Allen cite Rathko au même titre que Van Vogh, j'espère que c'est de l'humour ?)
Le gangster, le flic et l'assassin.
Un film coréen de Lee Won Tas (2019) On peut raconter ce qu'on veut, regarder ce film est un véritable plaisir et que celui-ci soit coupable ou pas m'importe assez peu. C'est un film de castagne, un film de gangster, mais c'est aussi un fil d'acteur et Ma Donk Seok qui nous fait le gangster à une classe incroyable, on a envie de lui dire "salaud, on t'aime", l'assassin psychopathe n'est pas mal non plus dans son genre, en revanche le flic aurait peut-être gagné a être mins agité, Quant aux femmes, c'est comme si il n'y avait pas, ce qui est dommage. On a aussi le doit de tiquer en regardant la conclusion, parce que tirée d'une histoire vraie… ça s'est vraiment passé comme ça, j'ai des doutes ? N'empêche, du polar comme ça on en redemande !
Murder Mystery
Un film de Kyle Newacheck (2019) avec Jennifer Aniston, Gemma Arterton, Dany Boon, Terence Stamp, Adam Sandler.… La réussite d'un Cluedo tient à ses ingrédients, il faut un bon panel de suspects (nous l'avons) il faut des faux coupables (on est servi), des rebondissements (idem), un enquêteur bien campé (Dany Boon fait bien le boulot). Il faut aussi que l'énigme soit trouvable (ici, elle ne l'est que partiellement mais ça permet de bien embrouiller les pistes) On peut ajouter une résolution à tiroirs (peut-être pas indispensable, mais ça nous permet une belle scène d'action automobile) Mais ici il s'agit d'un cluedo parodique, il faut donc du déjanté et rythme (on a ce qu'il faut et on ne s'ennuie pas une seconde) Et enfin il faut des acteurs qui fasse fonctionner tout ça et je dois dire que dans tout ce petit monde le jeu de Jennifer Aniston, pour une fois bien employée, fait merveille et nous enchante. Une comédie sans prétention qui n'est rien de plus que ce qu'elle dit être. !
The Wandering Earth
Un film de SF chinois Frant Gwo (2019) Certes, il faut éviter de juger un film de science-fiction sur ses aberrations scientifiques, sinon on est pas couché, mais ici il faut dire qu'on a fait fort. Non le film n'a pas besoin de cet angle critique pour se démolir tout seul. Déjà, le montage est tellement hystérique qu'on se croirait dans un cartoon, la linéarité du récit en souffre de façon permanente : certaines scènes succèdent à d'autres sans qu'on en fasse le lien, d'autres ne semblent pas terminées… d'autres sont incompréhensibles comme ce type qui se réveille volontairement d'un caisson d'hibernation, comme ces mitrailleuses dont on ne sait sur qui elles tirent, ou d'autres qui tirent sur des gens sans les blesser ! Ajoutons qu'on a aucune empathie pour les personnages et qu'on se fiche de ce qui peut leur arriver dans cette aventure mal racontée émaillée de pleurnicheries. On sauvera les effets spéciaux et quelques belles images de synthése pas trop mal foutues, et puis je vais vous dire un secret, j'ai adoré les gros camions.
La Plateforme
Un film de Galder Gaztelu-Urrutia (2019) Un film qui n'a rien à nous offrir sinon sa laideur et son bagout. Pour ce qui est du "message", outre le fait qu'il ne sert à rien, il est d'une lourdeur à peine croyable. Quant à la fin que personne ne comprend, c'est volontaire, c'est un truc de scénariste pour "forcer" le spectateur" à réfléchir ! Eh bien, voyez-vous le spectateur que je suis à autre chose à faire.
Close
Un film de Vicky Jewson (2019) avec Noomi Rapace. C'est un petit film, une série B, mais tout à fait regardable, Les trois actrices dans des genres complètement différents sont très bien, surtout Rapace puisque c'est elle qui tient pratiquement le film, mais Sophie Nelisse assure également est l'évolution du personnage qu'elle incarne est intéressante. Quant à Indira Varda (aperçue dans Games of Thrones) elle possède un charme discret qui ne laisse pas indifférent) C'est un film d'action et les scènes d'actions sont assez bluffantes. Le souci c'est que ça cafouille pas mal à la fin, non seulement ce qui se passe devient illisible mais on nous bassine avec cette histoire de môme abandonné dont on se demande ce que ça vient faire là-dedans.
Polar
Un film de Jonas Åkerlund (2019) avec Mads Mikkelsen, Katheryn Winnick. Certains semblent oublier que le cinéma est un spectacle. Le spectacle peut être différent et on peut en apprécier dans tous les domaines : comédies, thriller, angoisse. Ici nous avons une histoire de tueur et le réalisateur l'a voulu déjantée mais pas complètement décervelée pour autant. Résultat, on ne s'ennuie pas aune seconde et le cahier des charges est complètement respecté, Personnages borderlines, jolie filles (dont la sublime Katheryn Winnick), gunfihts à gogos (et qu'ils soient invraisemblables fait partie du charme), violence, sadisme, érotisme, et bien sûr un héros badass, bien campé par Mads Mikkelsen. Non seulement on ne s'ennuie pas une seconde mais visuellement le film est souvent beau avec un joli travail sur la photo. Pas mal de bonnes idées notamment celle de la gestion des retraites ! Et parmi la collection de scènes chocs je retiendrais en premier, celle de la fin de Blut qui nous offre une très belle ellipse. Sinon pour le chien, je n'ai pas compris..
Velvet Buzzsaw
Un film de Dan Gilroy (2019) avec Rene Russo, John Malkovich. L'art moderne est depuis plusieurs décennies entièrement parasité par l'intouchable sphère des marchands d'arts, des galeristes, des revues critiques, mais aussi par une pléthore d'artistes qui se prêtent au jeu, tout ce petit monde fait sa pluie et son beau temps, encensant, et parfois dans la durée, des barbouilleurs, et ignorant des talents véritables. On a reproché à Gilroy de ne pas aller assez loin sa critique de ce milieu. Ah, bon ? Parce qu'entendre Jake Gyllenhaal débiter des phrases qui ne veulent rien dire, ça ne suffit pas, parce que voir un abruti se pâmer devant un sac poubelle jusqu'à ce qu’on lui dise qu'il ne s'agit pas d'une œuvre ça ne suffit pas ? Le fil repose par ailleurs sur un malentendu, en qualifiant de film d'horreur on a créée des attentes qui ne se manifesterons pas, certes les morts sont horribles, mais elles sont traitées d'une façon davantage granguignolesque que gore, le but n'étant pas d'effrayer le spectateur mais de le surprendre. Le scénario se tient bien même si la fin est absconse (le marchand à la sauvette, les courbes dessinées sur les ables) La distribution est brillante avec Rene Russo qui à 65 ans reste encore une femme splendide, et les étonnantes Toni Collette et Zawe Ashton. Et si John Malkovich n'a par la part belle mais reste toujours bon, la prestation de Jake Gyllenhaal est époustouflante. On ne s'ennuie pas même si on a connu plus palpitant.
Serenity
Un film de Steven Knight (2019) avec Matthew McConaughey et Anne Hathaway. Dans sa première partie, on ignore où le film veut nous mener, ça se regarde donc comme un thriller traditionnel. Or déjà ça ne va pas, la présentation du personnage principal traine en longueur, puis apparaît l'un des pires poncifs du cinéma, celui de la proposition que l'on rejette mais qu'on fini par accepter après vingt minutes de gesticulations cérébrales. Puis apparaissent les premières bizarreries avec Monsieur Costar-cravate, dans une séquence qui commence à nous faire demander ce qu'on est en train de regarder, et comme si ça ne suffisait pas, on a droit ) des apartés sentencieux sur l'existence de dieu, du créateur et tout le tremblement. On a voulu ajouter un peu de sexe, mais c'est une catastrophe, non seulement c'est d'un érotisme nul, mais dans une des scènes le pantalon de McConaughey n'est même pas baissé comme il le faudrait ! Quant au twist final, plus artificiel tu meurs, il y avait peut-être de l'ambition, mais ça tombe à l'eau, c'est le cas de la dire. Quant aux acteurs, McConaughey sans être foncièrement mauvais nous la joue kéké, tandis que Anne Hathaway se contente de nous la faire glamour. Il y a aussi Diane Lane mais elle ne sert pas à grand chose, il y a aussi un chat noir, il est adorable.
Kidnapping Stella
Un film allemand de Thomas Sieben (2019). Le film est un remake de l'excellent "La Disparition d'Alice Creed" en 2009. Si l'on veut juger le film sans avoir vu "Alice", disons que pendant les trois quarts du film, le réalisateur parvient à créer un tension palpable à ce point que l'on passe sur certaines facilités de scénario assez grossières. Malheureusement la fin vient tout gâcher, véritable accumulation de n'importe quoi sans aucun sens. Critique donc mitigée. Oui mais c'est un remake ! Je n'ai rien contre les remakes quand ils apportent un éclairage nouveau sur une œuvre ou quand ils tentent de corriger certaines imperfections de l'orignal, mais là nous sommes dans une situation contraire, Tout est dégradé par rapport à l'original. Déjà la réalisation et le montage sont inférieurs, Et puis là où Gemma Atterton nous gratifiait d'une sensualité latente de par la beauté et l'expression de son visage, Jella Hasse ne lui arrive pas à la cheville, La relation homosexuelle entre les deux ravisseurs est passée à la trappe, on crée des facilité de scénario là on en n'avait pas besoin, (quand Tom reprend le dessus sur Stella) , on ajoute une histoire de grossesse géré de façon absurde (le bandit touché par la grâce de la paternité !) Le final qui était déjà "très cinéma" devient n'importe quoi en gommant le côté retors de Tom, La belle scène érotique est supprimée et la scène du déshabillage est édulcorée. Alors, pourquoi ce remake ?
La fracture
Un film de Brad Anderson (2019) avec Sam Worthington et Lily Rabe. On est souvent injuste avec ce film, déjà la sempiternelle critique déclinée sur l'air "J'avais tout deviné au bout de 5 minutes" n'est pas recevable parce que déjà on ne peut pas trouver si tôt et surtout parce que si "on devine" c'est parce que le réalisateur l'a voulu ainsi, sinon pourquoi le pansement sur le front ? La tension va donc s'articuler sur deux arcs, Est-ce vraiment l'explication ? Et comment tout cela va-t-il évoluer ? Le premier arc trouvant vite ses limites, c'est l'évolution de la situation qui va donc nous intéresser, elle est malheureusement entachée d'une grosse maladresse de scénario : Les flics qui se mettent à soupçonner le personnel hospitalier au lieu d'envoyer promener Ray, c'est un peu dur à avaler. Sinon il y a des bonnes choses avec un sous texte, décrivant l'angoisse de patients en urgence, mais aussi le calme du personnel face à la montée de tensions. Sam Worthington est très bon dans son rôle et un retrouve avec plaisir Lily Rabe, dans un mini rôle, celle qui nous avait étonnée dans American Horror Story
The Laundromat : L'Affaire des Panama Papers
Un film de Steven Soderbergh (2019) avec Meryl Streep, Gary Oldman, Antonio Banderas. Pour illustrer l'une des tares gravissimes d'un certain capitalisme, Soderberg a fait le choix de nous faire une démonstration déstructurée dans laquelle la dérision et l'ironie ne sont pas absentes Malheureusement le film peine à fonctionner, partant dans tous les sens, oubliant sa ligne narratrice pour la reprendre de façon peu évidente au moment où l'on s'y attend le moins En fait si on devine les grandes lignes de l'escroquerie, pour les détails on attend encore. On a vraiment l'impression de regarder un brouillon.
The Hard Way
Un film de Keoni Waxman (2019). Une histoire de vengeance à laquelle on ne comprend pas grand-chose. Des scènes dont on attend une conclusion qui ne vient jamais, des bouts de scénarios s'enchaînant sans logique, des rencontres furtives en plein Budapest… Et le réal a accompli l'exploit de nous faire une fin en trois clichés enchainés. D'abord deux types tuent toute une armada de méchants (à l'exception de l'héroïne qui sera juste blessée et du chef des méchants que l'on se garde pour le dessert), ensuite le gros méchant raconte sa vie pendant 10 minutes avant de tirer sur le gentil, puis nous avons enfin le suspense insoutenable gentil contre méchant à mains nues, insoutenable parce qu'on ne sait jamais si le méchant gagnait… Aussi imbuvable qu'un whisky frelaté.
Black Mercedes
Un film polonais de Janusz Majewski (2019) avec Maria Debska. Il fallait sans doute être extrêmement gonflé pour faire en 2019 un polar à énigmes se déroulant pendant l'occupation allemande, l'un des personnages principaux étant un officier SS. On croit d'abord avoir affaire à un whodunits avant de se rendre compte que ce n'est pas vraiment ça. Il y a en fait peu de suspects (dont une qui disparait) et certains ne sont que survolés, une savoureuse exception cependant est constitué par, l'aristocrate au télescope, Mais le personnage le plus fouillé reste celui de l'officier SS, en fait un malade, un névrosé, prisonnier de ses contradictions. C'est très bien joué. Maria Debska qu'on ne voit pas beaucoup et pour cause s'investit néanmoins totalement dans ses scènes. La restitution d'époque est crédible et les couleurs sont sombres mais belles, on allait quand même pas faire du chatoyant pour illustrer cette période ! Un beau film !
Duisbourg, la piste sanglante
Un téléfilm de Enzo Monteleone (2019) Une excellente surprise, peut-être un peu long à démarrer peut-être quelques digressions de trop, mais quand c'est parti c'est parti et la dernière demi-heure nous scotche littéralement sur notre fauteuil. Loin des mythes, le film nous montre la Mafia dans toute son horreur et sa bêtise crasse. Bonne prestation des deux flics, mais aussi celle de Marina Crialesi qui parvient à nous interpréter brillamment une sœur de mafieux absolument détestable. C'est bien réalisé sans esbrouffe, bien monté et bénéficie d'une bonne musique, que du bon !
Rust Creek
Un film de Jen McGowan (2019) avec Hermione Corfield. Un survival bénéficiant d'un scénario plutôt bien écrit dans ses grandes lignes et d'une bonne interprétation de son actrice principale, la charmante Hermione Corfield. Il y a une bonne tension, Les personnages masculins sont plus inquiétants les uns que les autres : un très méchant, un cinglé, deux méchants cinglés, un flic zélé : jolie brochette… On ne s'ennuie pas une seconde, pourtant on ne peut s'empêcher de se dire que ça aurait pu être mieux, la relation entre Lowell et la fille aurait pu être approfondie et puis certaines invraisemblances font un peu tache, mais bon, dans l'ensemble ce n'est pas si mal.
J'accuse
Un film de Roman Polanski (2019) avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner. La première impression qui vient à l'esprit après avoir vu le film est de constater la maestria avec laquelle Polanski sait raconter une histoire. Il nous fait là une vrai leçon de cinéma. La mise en scène est à la fois sobre et d'une efficacité redoutable. La direction d'acteurs est un véritable sans faute et si Jean Dujardin crève l'écran sans jamais forcer son talent, tous les seconds rôles sont bons. Du point de vue formel c'est parfait. Le fond maintenant, c'est très fort parce que l'histoire est connue du moins dans ses très grandes lignes, mais là on a tous les détails et l'on découvre un monde terrifiant où l'antisémitisme et le refus de se déjuger conduisent à briser un homme dans l'indifférence quasi générale, et quand le doute s'installe on a droit aux affirmations péremptoires et même aux fausses preuves ! Brrr ! C'est Piquart, joué par Dujardin qui est le véritable sujet du film, un personnage bien plus complexe qu'une première lecture laisserait apparaître. Bref que de bonnes choses ! Merci Monsieur Polanski pour ce nouveau chef-d'œuvre .
Cuban Network
Un film de Olivier Assayas (2019) avec Penélope Cruz, Edgar Ramírez, Ana de Armas. Le sujet est intéressant, le résultat est bordélique, trop de personnages dont certains apparaissent sans qu'on ne les revoient, trop de sous-intrigues dont certaines sont non abouties, trop de non-dit, trop d'aller et retour dans la chronologie. Le sujet n'est que survolé et finit en eau de boudin. On sauvera l'interprétation de Pénélope Cruz, toujours aussi belle et talentueuse, mais les compositions d'Edgar Ramírez, et d'Ana de Armas sont également intéressantes, et puis cette scène aérienne n'est pas si mal.
Scary Stories
Un film de André Øvredal (2019) .Question préalable : pourquoi avoir située l'action en 1968 ? Dénoncer la guerre du Vietnam et Nixon en 2019 ! Quel courage inouïe ! Ce teen-movie se regarde volontiers malgré qu'il ne renouvelle pas le genre et malgré ses défauts (une photo souvent sombre, des ellipses inattendues, des facilités de scénarios, un final complètement raté) L'idée de base est originale (le livre qui s'écrit tout seul). La mise en scène est de bonne tenue et les jeunes acteurs se débrouillent plutôt bien. La scène des couloirs de l'hôpital avec le monstre câlin est excellente, celle de l'homme en morceaux également (du moins au début) On a vu pire, mais on a vu tellement mieux.
Les Misérables
Un film de Ladj Ly, (2019). Visuellement et techniquement c'est un sans-faute. Le récit est passionnant, prenant, immersif. La direction d'acteurs est remarquable. De façon globale toute démagogie et tout manichéisme sont évités. Les flics ne sont pas tous des anges ( de toute façon ils ne sont pas là pour ça), mais les jeunes de la cité non plus. C'est dans quelques scènes parfois très courtes mais très signifiantes que le réalisateur peine à convaincre, semblant se satisfaire de l'influence des barbus musulmans, (à remarquer que les seul dialogues ratés sont justement ceux de l'iman qui parle comme dans les romans de Balzac.) Je n'ai pas non plus aimé le dialogue vers la fin entre Stéphane et Gwada, le premier se prenant pour un confesseur sans défaut (ça existe ça ?) et n'admettant pas que l'on puisse tout simplement perdre les pédales quand une situation nous dépasse. Ces critiques étant posées, l'essentiel du film reste excellent et on n'est pas près d'en oublier les scènes fortes comme celle du gosse face au lion, et évidemment ce déchaînement de violence à la fin et cette conclusion ouverte… tragiquement ouverte !
Inhuman Kiss
Un film thaïlandais de Sitisiri Mongkolsiri (2019) Il est toujours intéressant de découvrir des légendes exotiques dans le domaine du fantastique. Le soucis c'est que ce film s'y prend bien mal, il faut attendre une heure avant qu'on ait droit à une scène véritablement palpitante et elle ne durera qu'un quart d'heure, L'explication de la légende est tellement bâclée qu'elle nous passe par-dessus la tête et le combat aérien à la fin fait sourire. Il y a pas mal de confusion et de déficit d'explications (et puis quelle est cette guerre qui est évoquée ?) Il y a malgré tout une ambiance, et aussi une actrice principale tout à fait charmante (Phantira Pipityakorn)
Oh, Ramona !
Un film roumain de Cristina Jacob (2019), le film a été vilipendé pour de mauvaises raisons. Réalisé et scénarisé par une femme, les qualificatifs de machisme et de sexisme semblent pour le moins incongrus. Quant à ceux qui parlent de grossophobie, ont-ils vu le film en entier ? Sinon ils auraient su que la personne en question se venge de fort belle façon. Non, il n'est pas nécessaire d'ajouter des éléments de critiques quand un seul qualificatif peut résumer à lui seul le contenu du film : insignifiant (c'est dommage d'ailleurs car les idées ne manquaient pas).
Le Chant du loup
Un film d'Antonin Baudry (2019) avec François Civil, Omar Sy, Mathieu Kassovitz, Reda Kateb, Paula Beer. Quand quelqu'un vous pond un film de deux heures et que pendant tout ce temps vous restez scotché devant votre écran, c'est que film était bon, non ? De belles images, une bonne musique, un scénario qui tient la route (eh oui, c'est un scénario de cinéma, pas un reportage), une ambiance à laquelle on croit, de la tension, de bons acteurs (à un bémol près). Que voudriez-vous de plus ? Certes le film souffre de quelques défauts, ainsi Oma Sy n'est pas très bon, et puis la jolie scène de flirt avec la très belle Paula Beer fait un peu cheveu sur la soupe (à moins qu'elle soit là pour faire baisser la tension avant la seconde partie). Quant aux invraisemblances qu'on relevés certains pinailleurs, elles existent mais ne gênent en rien la progression dramatique du film… et puis on est au cinéma que diable !
Spider in the Web
Un film israélien de Eran Riklis (2019) avec Ben Kingsley et Monica Bellucci. On se demande que sauver de ce film qui nous déçoit de bout en bout. Déjà l'intrigue est quasiment incompressible, certes cela est souvent inhérent au genre, mais ici c'est pire car on a vraiment du mal à suivre d'autant que le montage chaotique n'aide pas. Ajoutons-y une photo plutôt laide, des digressions inutiles, beaucoup de blabla et l'illisibilité de la scène d'action centrale et on aura une idée du tableau. Non il manque le casting, il aurait pu sauver le film mais Monica Bellucci joue en mode "grande fatigue", le type qui chaperonne Kingsley est complètement transparent, quand à Kingsley lui-même, on saluera sa prestation, c'est un grand acteur mais côté charisme on repassera..
Happy Birthdead 2 You
Un film de Christopher Landon (2019) avec Jessica Rothe. Soyons franc, s'il n'y avait pas eu la présence de la très belle Jessica Rothe en tête de casting j'aurais lâché l'affaire tellement le film est foutraque. Nous sommes dans un incompréhensible mélange de teen-movies, de science-fiction temporelle et de slasher qui se voudrait drôle mais qui ne l'est pas trop. En revanche côté guimauve, ça y va et à ce propos les passages avec la Maman sont insupportables de nunucherie écœurante. Quant au jeune Broussard, quel insupportable tête à claques. A sauver éventuellement le passage avec la fausse aveugle (Rachel Matthews)
Us
Un film de Jordan Peele (2019) La vision de ce film de deux heures est un véritable supplice, déjà il nous faut supporter la première demi-heure pendant laquelle il ne se passe patiemment rien du tout, puis on entre dans le vif du sujet avec une confrontation interminable filmée dans des couleurs hideuses et sans que cela ne suscite l'intérêt, On n'éprouve de l'empathie pour personne malgré la présence de la très belle Lupita Nyong'o. Au bout d'une heure, je me suis dit que j'avais sans doute mieux à faire…
Once Upon a Time… in Hollywood
Un film de Quentin Tarantino (2019) avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Al Pacino. C'est quand même très fort de nous pondre un film qui dure 150 minutes et dans lequel l'intrigue ne se développe qu'à la fin et ceci sans que l'on ne s'y ennuie une seconde. L'inventivité est de tous les instants et Tarentino n'a de cesse de nous surprendre que ce soit Bruce Lee tournée en ridicule, ou le dialogue entre DiCaprio et la petite fille. La direction d'acteur est au top même si Brad Pitt a du mal à camoufler son âge réel et puis Margot Robbie… quel canon ! La réalisation est un sans-faute, la musique est utilisée à bon escient, la photographie est superbe. C'est aussi un hommage au cinéma, celui que l'auteur adore, la série B, les sérials, les productions italiennes, (même si parfois on est un peu largué) Contrairement à ce qui a été écrit par certains, rien n'est gratuit dans ce film, (les scènes avec le chien, la hippie) puisque tout se retrouvera dans la conclusion. Il y a des moment de grande tension comme quand Brad Pitt pénètre dans le repaire des hippies, de l'humour aussi, La fin n'est pas celle qu'on attendait forcement mais quel fin ! Du délire à l'état pur ! Du vrai Tarantino !
Miss Bala
Un film de Catherine Hardwicke (2019) avec Gina Rodriguez. Oui, c'est du cinéma, et le cinéma ce n'est pas une tranche de vie, c'est une tranche de rêve, alors qu'on nous foute la paix avec les invraisemblance. Oui c'est une série B ! Mais vous en connaissez des série B aussi couillu ? Car enfin l'histoire est grosso modo la même que celle de Gibraltar, et à votre avais lequel est le mieux ? Ici pas de temps mort, on entre tout de suite dans l'action au bout de 5 minutes et la tension ne se relâche jamais. Aucun temps mort, un vrais sens du rythme et cerise sur le gâteau, une actrice principale badasse et sexy. Merci Gina Rodriguez, vous m'avez fait passer une bonne soirée !
Code 8
Un thriller de science-fiction canadien de Jeff Chan (2019). Une série B qui aurait pu être très bien en raison de l'originalité de son sujet, mais qui souffre de pas mal de défauts, Si l'acteur principal assume correctement, le reste du casting (notamment féminin) est plutôt faible. Le scénario est simpliste mais parfois embrouillée, la réalisation est correcte mais sans éclat (quoique ces images de drones avec les robots flics ne sont pas si mal) Et puis le glissement mélodramatique à la fin, non merci… sans parler de la conclusion (Fin ouverte ? Fin désabusée ?)
Vals
Un film néerlandais de Dennis Bots (2019) ("Vals" veut dire "faux" en néerlandais) Déjà il faut attendre un temps infini avant que l'action ne commence, ensuite essayer de démêler les rapports fort compliquées entre ces demoiselles qui nous sont fort mal racontés, puis voir planer une toute petite odeur de mystère qui nous laisse espérer du meilleur pour la suite. Eh bien, non la dernière partie finit de faire sombrer le fim dans le grotesque, la stupidité et le ridicule. Vraiment mauvais !
Sea Fever
Un film irlandais de Neasa Hardiman (2019) avec Hermione Corfield et Connie Nielsen. Ça aurait pu être bien, le concept étant intéressant, mais le manque de rythme est effrayant et puis il faut bien avouer que tout n'est pas très clair. Rien de spectaculaire mais c'est un choix, encore aurait-il fallut le remplacer par de la tension, ici non évidente. La photo est souvent très sombre, mas bon dieu les scènes d'obscurité au cinéma ça s'éclaire, non ? Côté acteurs, Hermione Corfield joue une stagiaire complètement atypique mais qui finit par être attachante et Connie Nielsen est toujours aussi talentueuse. Côté masculin c'est moins évident, ces messieurs se ressemblant beaucoup. Quant à la fin… on se demande…
The Silence
Un film de John R. Leonetti (2019). Leonetti nous avait montré avec Anabelle que son talent n'était pas terrible, ici il récidive. Et pourtant le concept de base n'était si mal (rempli d'invraisemblances mais on s'en fiche un peu on est dans le fantastique, Star Wars aussi c'est plein d'invraisemblances !). Le souci c'est que le réalisateur ne sait pas illustrer le scénario de son film, ainsi certains éléments de narrations sont à peine explicites (l'abandon du chien, l'état de santé de la mémé, la broyeuse et surtout la scène de l'incruste avec les téléphones qui sonnent). On notera toutefois un zeste d'anticléricalisme plutôt sympa en ces temps de bigoterie. Coté acteurs Stanley Tucci se débrouille, la jeune Kieman Shipka également. Globalement on a vraiment l'impression d'un brouillon, mais ça se regarde.
Child's Play : La Poupée du mal
Un film de Lars Klevberg (2019) avec Aubrey Plaza. La franchise nous a donné au moins deux perles (Chucky la poupée de sang en 1990, La fiancée de Chucky en 1998) mais aussi des productions lamentables comme la malédiction de Chucky en 2013) Ici on serait plutôt dans la moyenne, l'idée de départ est amusante mais traine un peu à se mettre en place, Chucky ne devient vraiment méchant (et idiot) que dans la seconde partie qui se regarde sans déplaisir mais également sans passion, tout cela étant trop téléphoné. Le film a un gros problème de suivi narratif et on ne comprend pas toujours comment on passe d'une scène à l'autre. C'est dans l'ensemble assez moyen mais ça occupe les yeux.
Escape Game
Un film de Adam Robitel (2019) Ça commence par une aberration scientifique. Le film nous explique qu'on ne peut pas voir évoluer une chose que l'on observe. Ce constat s'il est valable en mécanique quantique est évidemment inadapté à notre échelle de grandeur. Si on surveille la casserole de lait, elle va bien finir par se mettre à bouillir, non ? Sinon le film est particulièrement mal réalisé, de l'esbroufe il y en a, c'est clair, mais quand on fait évoluer des personnages dans des cadres aussi complexes, il faut justement savoir gérer la géographie des lieux, ce que manifestement le réalisateur ne sait pas faire, ce qui fait que plus ça avance plus ça devient incompréhensible. Interprétation moyenne, empathie pour les personnages nulle. En fait on se demande si c'est du cinéma ou une attraction foraine.
Walter
Un film de Varante Soudjian (2019). C'est plutôt une bonne surprise, le thème du casse réalisé par des bras cassés n'est pas nouveau, mais là on est servi, on ne s'ennuie pas une seconde et le film défile à un bon rythme, même s'il s'essouffle pas mal à la fin. C'est délirant de bout en bout (régressif diront les esprits chagrins) et à aucun moment ça ne se prend au sérieux. Au titre des défauts on regrettera le monolithisme de l'acteur principal, et le final bisounours mais ne crachons pas dans la soupe, on passe un bon moment.
Brightburn : L’Enfant du mal
Un film de David Yarovesky (2019) avec Elizabeth Banks. C'est vraiment une excellente surprise ! L'idée est géniale (faire un superman méchant), la réalisation assume, et les acteurs aussi avec en premier plan la talentueuse Elizabeth Banks. La seule chose que l'on regrette c'est le format court de 90 minutes lors qu'on en aurait bien repris une demi-heure. Les scènes gore sont très bonnes et très bien dosé, le jeune garçon est parfait. Le fil narratif est cohérent et toute mièvrerie a été écartée. Un régal !
Men in Black: International
Un film de F. Gary Gray (2019.) avec Chris Hemsworth, Tessa Thompson, Liam Neeson, Rebecca Ferguson, Emma Thompson. Disons le d'emblée, le scénario c'est n'importe quoi et l'enjeu est tellement mal défini qu'on s'en tape ! De plus l'actrice principale Tessa Thompson n'a aucun charisme et Liam Neeson pantoufle..0 Alors que peut-on malgré tout trouver d'intéressant dans ce film ? Eh bien deux choses d'abord l'étonnante prestation de Chris Hemsworth faisant preuve d'une décontraction qui fait plaisir à voir,(les progrès accomplis par cet acteur sont spectaculaires) et puis il y a le bestiaire, toutes ces créatures de l'espace plus surprenantes les unes que les autres. Dans les bonnes choses signalons aussi les petit rôles d'Emma Thompson, toujours aussi classe et de Rebecca Ferguson très glamour.
Furie
Un film de Olivier Abbou (2019) avec Stéphane Caillard. Quelle claque ! Et encore une fois on est au cinéma, si le film s'inspire d'un fait réel il ne se veut pas un copier-collé de ce fait. Le film est assez inclassable, ce n'est pas un film à message, mais certains thèmes forts sont évoqués (la bêtise administrative, le machisme ordinaire et ses raccourcis débilles assimilant toute faiblesse à un problème de virilité…) cette première partie qui dure une heure connait quelques faiblesses (longueur et ellipses malheureuses) La dernière demi-heure marque le film comme film d'horreur, un vrai, qui fait peur, qui dérange avec quelques clichés "hollywoodiens" à la fin (mais bon on est au cinéma) L'interprétation du trio d'acteurs principaux est excellente. Je n'ai pas boudé mon plaisir (coupable ?). PS : Encore un mot pour ceux qui ont critiqué la dernière scène, dans le genre "pourquoi ce couple n'est-il pas en prison ?") Ils auraient aussi dû se demander pourquoi il n'y a plus de traces des dégâts dans la maison ? Ben oui il y a une ellipse, la dernière scène ne se passe pas dans la continuité immédiate de l'assaut, mais des semaines ou des mois plus tard (et elle est très jolie).
Retour à Zombieland
Un film de Ruben Fleischer (2019) avec Woody Harrelson, Emma Stone, Rosario Dawson, Zoey Deutch. La mise en place est assez laborieuse mais ensuite ça va mieux, il faut dire que le film bénéficie de l'abattage de Woody Harrelson qui semble s'amuser comme un petit fou, les autres membres du quatuor s'avérant décevant. En revanche les deux second rôles féminins font bien e boulot (Zoey Deutch et Rosario Dawson), les scènes d'actions sont pêchues. Ça ne révolutionnera pas le genre mais ça se regarde volontiers.
A couteaux tirés
Un film de Rian Johnson (2019) avec Daniel Craig, Ana de Armas, Jamie Lee Curtis, Christopher Plummer. Toni Collette. Le fantôme d'Agatha Christie plane sur ce film, mais juste le fantôme car le film se permet des chemins différents. On se croit dans un cluedo mais la révélation apparait au bout d'une heure. Et c'est là que le récit est fort car rien n'est réglé, et on va de rebondissement en rebondissements. Le film ne se prend pas trop au sérieux, d’où le syndrome vomitif d'Ana (magnifiquement exploité in fine) ou le cabotinage de Craig (bien plus à l'aise dans ce registre qu'en James Bond) On ne s'ennuie pas une seconde, certaines scènes sont vraiment très réussies, la tension ne retombe jamais. Une belle réussite. PS : Dommage qu'il y ait quelques bizarreries à la fin, (que celui qui comprend du premier coup ce qui se passe réellement quand Evans se jette sur Ana me fasse signe)
The Utah Cabin Murders
Un film de Andrew Jones (2019) Alors, oui le film possède ses défauts, notamment son commencement qui parle trop (le dialogue au poste de police est interminable) mais il faut peut-être voir autre chose, parce que quand le film commence réellement l'angoisse vous prend aux tripes avec une tension omniprésente (et parfaitement maitrisée) et un méchant parfaitement réussi (Lee McQueen) On pardonnera la facilité de scénario du gars juste blessé au front…) ainsi que l'épilogue qui ne sert à rien. Mais rien que pour cette heure de tension intense le film vaut le coup d'être vu.
The Curse Of Halloween Jack
Un film d’Andrew Jones (2019) avec Tiffany Ceri. C’est un peu n’importe quoi, on évoque longuement une secte au début sans qu’elle joue un rôle dans le corps du film, on a droit à un petit jeu de massacres sans grande originalité et ça se termine en charabia. On sauvera juste de ce ratage l’étrange beauté de Tiffany Ceri.
Robert Reborn
Un film d’Andrew Jones (2019). Cette fois la franchise n'a plus rien à nous dire et nous offre un métrage ni fait ni à faire. C'est inintéressant, ennuyeux, sans surprise et plat comme une limande.
The Manson Family massacre
Un film de Andrew Jones (2019) . Alors là c'est bien simple on y comprend que dalle. Mais le réal par l'intermédiaire d'un médium, cartomancienne ou je ne sais trop quoi à la grande bonté de nous expliquer que "Quand deux lignes telluriques se croisent ou se coupent, un vortex d'énergie négative est créé et que donc, des énergies, des entités peuvent se nourrir de cet espace vibratoire intérieur et commencer à se manifester." Devant un tel charabia on ne peut rester que pantois et conseiller à Monsieur Andrew Jones un repos bien mérité.
Soul Reaper
Un film de Bob Pipe (2019). Le départ s'annonçait intéressant avec cette amusante scène dans le pub anglais, ensuite et bien ensuite c'est n'importe quoi ! Et en passant ça sert à quoi de planquer les téléphones du groupe puisqu'il n'y a pas de réseau ???
Avengement
Un film de Jesse V. Johnson (2019) avec Scott Adkins. Un film de castagne, où la violence est tellement poussée qu'elle en devient malsaine et surtout ridicule. L'acteur Scott Adkins n'a rien pour nous inspirer de l'empathie, les invraisemblances foisonnent et on se demande où est le plaisir du cinéma dans cette bouillie.
Le Coup du siècle
Un film de Chris Addison (2019) avec Anne Hathaway et Rebel Wilson. Je ne vais pas défendre le film qui n'est pas très bon mais je ne comprends pas certaines critiques. Le film serait vulgaire ? Ben oui, dans la vraie vie, les gens ne le sont pas peut-être ? D'un côté on voudrait que le cinéma reflète la réalité de la vie et de l'autre que les gens y parlent comme personne ne le fait, où est la logique ? Je suis peut-être régressif (ce qui ne veut rien dire) mais le gag de la frite, il fallait oser et c'est l'un des rares qui m'a amusé. Le film renierait son côté féministe pour sombrer dans le machisme ? Mais bon sang, c'est une comédie et il faut peut-être arrêter de regarder chaque film avec des filtres estampillés politiquement correct, cette fin me choque moins que la conclusion de la Mégère apprivoisée de Shakespeare. Sinon les casseroles il y en a, déjà il faut se creuser la tête pour comprendre la toute première arnaque terriblement mal racontée, l'entrainement de Rebel Wilson est absolument ridicule… Alors que reste-t-il ? Deux ou trois sourires, mais surtout la présence magique d'Anne Hathaway particulièrement à l'aise dans ce rôle (ça nous change des pleurnicheries d'Interstellar. Ce film ne mérite pas d'être dénigré comme il l'a été mais ne passe pas la moyenne.
The Intruder
Un film de Deon Taylor (2019) avec Meagan Good, Dennis Quaid, Michael Ealy. Ben oui c'est un film d'incruste, donc on sait a peu près comment ça va évoluer… Et alors ? Il est où le problème, le cinéma n'est que variation, et cette variation sur le thème de l'incruste est agréablement bien réalisé, servi par des interprètes en pleine forme, le personnage incarné par Dennis Quaid est assez fabuleux dans son genre, quant à Meagan Good, elle est resplendissante. Alors bien sûr tout n'est pas parfait, et on a le droit de trouver la scène finale un peu trop hollywoodienne, mais l'important c'es que ce film sait nous intéresser sans nous ennuyer pendant 100 minutes
Wounds
Un film de Babak Anvari (2019) avec Armie Hammer et Dakota Johnson. On peut toujours raconter ce qu'on veut n'empêche que ce film est un véritable foutoir, des tas d'arcs narratifs sont ouverts sans que l'on en comprenne le sens : le téléphone perdu, des images de cyclone sur l'ordi, des dents cassées, l'invasion des blattes, l'interprétation des plaies, un tunnel sur le téléphone, la jolie blackette et son copain… On ne demande pas à un film fantastique d'être rationnel mais la logique et la ligne directrice, ça existe, non ? A moins que ce soit un film sur l'alcoolisme me souffle ma voisine facétieuse ! Dommage les interprètes étaient bons notamment Armie Hammer injustement lynché sans procès ni preuves par la meute bienpensante d'Hollywood.
L'Oiseau-tempête
Un film de Wash Westmoreland (2019) avec Alicia Vikander, Riley Keough. Un film qui piétine et ne parvient jamais à nous passionner. Pensez donc un triangle amoureux ! Comme c'est original d'autant que la seule prise de risque ne dure que 20 secondes. Les facilités de scénarios abondent comme ce type qui en plein boulot revient au mauvais moment faire un tour chez lui (pourquoi faire ?) ou cette chute dans l'escalier uniquement là pour nous pondre in fine un couplet sur la culpabilité. Bref tout cela n'a pas grand intérêt et si on regarde jusqu'au bout c'est uniquement en raison de la présence de la mystérieuse beauté d'Alicia Vikander
I Am Mother
Un film de SF australien de Grant Sputore (2019) avec Clara Rugaard et, Hilary Swank. Passons sur l'absurdité du concept, après tout la SF peut se permettre n'importe quoi, Mais qu'est-ce que ça manque de rythme, il faut attendre plus d'une heure pour que ça bouge un peu et encore… Le film fait preuve d'une ambition démesurée en émaillant son propos de questions philosophiques mais finit par se ridiculiser de par une narration erratique. Et puis allez me dire pourquoi la baraque d' Hilary Swank est truffée de bondieuserie ? Bref tout cela n'a pas grand intérêt et manque singulièrement de punch mais on notera l'excellence de l'interprétation de la jeune Clara Rugaard
Ma
Un film de Tate Taylor (2019) avec Octavia Spencer, Diana Silvers, Juliette Lewis. Voici un film malin qui n'entre pas dans le moule habituel des slashers, parce d'abord ce n'est pas une slasher mais plutôt un thriller doté d'une fin horrifique. Derrière le fim car après tout c'est du cinéma, se cache un élément fort, celui de nous dire que le harcèlement en milieu scolaire peut traumatiser une personne à vie. Car c'est cela le sujet du film et bien évidemment si on ne comprend pas ça, on passe carrément à côté. Cela dit le film n'est pas parfait non plus, certains arcs narratifs sont juste esquissés et les facilités de scénario abondent (mais on pardonne). Octavia Spencer est géniale dans son rôle, Juliette Lewis est toujours aussi déjantée (pour notre plus grand plaisir) et la jeune Diane Silver se débrouille fort bien. Un bon moment de cinéma.
Ibiza
Un film de Arnaud Lemort (2019) avec Christian Clavie, Mathilde Seigner, JoeyStarr, Olivier Marchal, Frédérique Bel. Ce film n'a d'autre prétention que de nous distraire et il serait vain de le juger différemment. Alors d'accord, c'est très poussif (surtout la première partie) et le scénario n'est qu'un prétexte pour enchainer les situations comiques (il n'y en a pas beaucoup, mais la visite chez les bios quand même). Globalement ce n'est pas très bon, mais on peut regarder le film ne serait-ce que pour la performance de Mathilde Seigner, rayonnante de charme à 50 ans et de Christian Clavier qui quoiqu'on en dise d'aucun reste un excellent comédien. En revanche le jeune jouant l'ado est ici l'une des pires têtes à claques jamais vu au cinéma.
Ad Astra
Un film de James Gray (2019) avec Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Donald Sutherland. Tout ça pour ça ? Mais de qui se moque-t-on. Entrons un peu dans les détails, Déjà je ne vois pas bien pourquoi allez chercher des traces de vie dans les anneaux de Neptune ? Ensuite c'est quoi sa mission à Brad Pitt ? Ramener Papa ? Tuer papa ? Faudrait savoir ?) Et pourquoi la chef martienne aide-t-telle Pitt alors qu'une mission de destruction est prévue ? Mais ça fait rien Pitt va forcer l'entrée du sas de la fusée alors qu'elle est en en train de décoller (celle la même James Bond n'aurait pas osée) Ah vous voulez des invraisemblances ? Le son ne se propage pas sur la Lune, alors les boumboum sont de trop. Pire. Il faut environ 4 heures pour acheminer un message de Mars vers Neptune, idem pour le retour ce qui nous fait 8 heures. Ce n'est donc pas la peine d'attendre une réponde de suite… Sinon les scènes d'action ? La scène d'ouverture à de la gueule, celle sur la Lune fait très série B. On nous a rabattu les oreilles avec le message hautement philosophique du film (parce que ce serait un film à message), la recherche du père, le sens de la vie et tout le tremblement, comme si on allait voir un film de SF pour ça ! Non résumons-nous : Quelques fusées décollent, le film jamais !
La Grande Classe
Un film de Rémy Four et Julien War (2019) C'est mauvais mais c'est loin d'être nul. Les auteurs ont voulu aborder le thème du harcèlement scolaire, un véritable fléau contre lequel les enseignants n'ont jamais levé le petit doigt,. Une bonne intention mais le traitement est lourd (scénario mal écrit, gags foireux et final nimportnawak. Ais ça se regarde car paradoxalement le jeu des acteurs est loin d'être mauvais, et puis on a un joli casting féminin avec la sémillante Caroline Anglade, la plantureuse Joséphine Draï, la mystérieuse Pauline Deshons.
Brooklyn Affairs
Un film de Edward Norton (2019) avec Edward Norton, Bruce Willis, Alec Baldwin, Willem Dafoe. J'avoue ne pas comprendre les critiques dithyrambiques de ce film. Mais c'est vrai que le film bénéficie du bonus "film à messages"… comme si les bonnes intentions suffisaient à valoriser un film ! Deux heures et demie d'un enquête qui se traine lamentablement et dans lesquelles toute tension est absente, c'est dur et l'ennuie n'est jamais loin. Alors on se raccroche à ce qu'on peut, une belle photographie, une restitution d'époque tout à fait correcte. Quant à la distribution, Norton fait son numéro (son one-man show) et il le fait plutôt bien mais il se sait pas diriger ses acteurs, Willlis n'a pas assez d'espace pour s'exprimer, Baldwin est transparent et Dafoe n'est pas bon.
Synchronic
Un film de Justin Benson et Aaron Moorhead (2019) avec Anthony Mackie et Jamie Dornan. L'idée générale a le mérite d'être originale, mais alors son traitement ! Oh ! Ma mère ! Passons sur la photo hideuse, sur l'interprétation absente de Jamie Dornan, et même sur les facilités de scénarios qui abondent mais qu'on nous dise où est le rythme, (par contre les blablas….) où est la tension et surtout où est le plaisir du cinéma. Et puis moi je veux bien qu'on manque de moyens mais la pauvreté des scènes temporelles fait pitié.
L'Art du mensonge
Un film de Bill Condon (2019) avec Ian McKellen et Helen Mirren. Faut-il rappeler a ceux qui hurlent aux invraisemblances que le cinéma est une part de rêve et que dans le rêve tout peut être possible. Ce film est d'abord un film d'acteurs, mais quels acteurs ! Ian McKellen (80 ans) et Helen Mirren (74 ans sont tout simplement fabuleux, les regarder jouer est déjà un vrai plaisir. Le scénario est à la fois classique et malin, Le côté sombre de McKellen est dévoilé de suite ce qui fait que le suspense se déplace dans un jeu du chat et de la souris à pas feutrés dont on attend le dénouement. Quelques critiques néanmoins, la fadeur des personnages dans les flash-backs, et puis cette scène de fin en forme de "rajoutez-moi ça" et qui n'apporte rien au récit. Cela fait plaisir de voir qu'un tel film peut exister, loin des marveleries et autres blockbusters boursouflés.
The Lighthouse
Un film de Robert Eggers (2019) avec Willem Dafoe et Robert Pattinson. Je n'ai rien bien au contraire contre les films ambitieux, encore faut-il ne pas confondre ambition et esbrouffe. Je m'explique, Eggers sait très bien filmer et il le montre il la toute la grammaire du cinéma dans la tête, et son chef opérateur le seconde bien. Encore faut-il savoir nous raconter une histoire, je veux dire une histoire qui nous accroche. Alors là c'est quoi ? Deux abrutis surjoués par leurs acteurs qui récitent des tirades impossibles et qui s'engueulent, autant dire qu'on a aucune empathie pour eux et qu'on ne se raccroche à rien du tout d'autant que la musique nous saoule… Alors j'entends les exégèses qui invoquent tous les saints du cinéma, la mythologie grecque avec Poséidon, Icare et Prométhée, et Freud pendant qu'on y puisque le phare est un symbole phallique, ce serait donc ca le sens du film, deux cassos planqués dans une bite ? Non si on veut parler mythologie invoquons plutôt Hypnos puisque c'était le dieu de l'ennui.
Amsterdam Vice
Un film néerlandais de Arne Toonen (2019). Une certaine confusion s'installe au début mais le scénario sait nous faire retomber sur nos pieds. C'est parfois très violent et le film devient de plus en plus passionnant au fur et à mesure de son déroulé, le film évite à la fois le piège du manichéisme et celui de l'angélisme. Waldemar Torenstra, malgré un physique atypique se révèle comme un surprenant et excellent acteur. Un bon polar assez original.
In the Shadow of the Moon
Un film de SF de Jim Mickle (2019) .La science-fiction peut tout se permettre y compris les pires absurdités. Cela dit les histoires de voyages temporels sont particulièrement casse-gueule. Parce qu'il faut résoudre le problème du paradoxe temporel tout en restant cohérant. Parfois une dose d'humour ou de décalage permet de faire passer la pilule. Ce n'est pas le cas ici, où on va même chercher une histoire de position de la Lune (WTF). Donc après un début pas trop mal foutu en forme de polar classique (mais san véritable tension) , l'histoire se perd jusqu'au twist final, ridicule et larmoyant. Et puis il faut parler du fond, venir du futur pour tuer les méchants procède déjà d'un conception manichéiste de la société (c'est la théorie des mauvaises herbes qu'il faut détruire jusqu'aux racines), mais en plus c'est facistoïde et débile. (pléonasme)
6 Underground
Un film de Michael Bay (2019) avec Ryan Reynolds, Mélanie Laurent. S'il fallait juger les films à l'aune de leurs effets spéciaux et de leurs cascades ce film ne démériterait pas. Et puis il faut bien reconnaitre que Michael Bay possède toute la grammaire du cinéma. Mais il n'est pas un auteur il se met donc au service d'un scénario, ce qui peut donner d'excellentes choses (The Island, Ambulance) ou d'incroyables nanars (Armageddon). Or ici, le scénario est à la fois minimaliste dans ses grandes lignes et tordu dans ses détails. Ajoutons-y un montage épileptique qui ne facilite pas le suivi de l'action, une psychologie des personnages qu'on semble avoir oublié aux vestiaires et une complète absence de tension et d'intérêt. A la limite on se demande si on est au cirque ou au cinéma… et faute impardonnable : Mélanie Laurent n'est même pas mise en valeur
Boi
Un film de Jorge M. Fontana (2019). Il est très rare que je laisse tomber un film avant sa conclusion, mais là c'est au-dessus de mes forces. Il ne se passe rien, tout est tiré à l ligne, et est encombré de scènes qui ne servent à rien et de dialogues inutiles. L'intrigue est invisible, on ne se raccroche à rien et au bout d'un moment on finit par se dire qu'on aurait sans doute mieux à faire
Triple frontière
Un film de J.C. Chandor (2019) avec Ben Affleck, Oscar Isaac. Je ne vois pas pourquoi certains prennent un air dégoûté en pointant du doigt le scénario. Certes il est farfelu, mais c'est un scénario de cinéma, que diable ! Le fait est que l'on ne s'ennuie pas pendant les deux heures de la projection, certaines scènes sont spéculaires et la photographie est excellente. Le film a néanmoins plusieurs défauts, déjà au début il faut se farcir ce cliché sur l'air de j'y vais-t-y, j'y vais t'y pas qu'on nous a déjà servi mille fois (et à chaque fois avec le même résultat), et puis cette fin bisounours passe mal. Des défauts mais ça reste un bon spectacle avec un bonne direction d'acteur (Affleck et Isaac son très bons, Pedro Pascal également.
Alice et le Maire
Un film de Nicolas Pariser (2019) avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier. Bravo pour la pirouette, le réalisateur a réussi l'exploit de faire parler la majorité des critiques sans qu'il ne soit question de cinéma. Mais bon sang, il s'agit d'un film, pas d'un tract ! Alors c'est un film à messages (messages avec un "s" à la fin, genre "tiens, j'ai deux ou trois idées je vais les placer dans un film.". Vous me direz il n'est pas le seul à faire ça et après tout pourquoi pas encore faudrait-il que ce soit effectué avec finesse ! Alors parlons cinéma… non dans la vraie vie on ne parle pas en récitant d'interminables tirades saupoudrées de réflexions philosophiques. On se croirait chez Rohmer et pour moi cela n'a rien d'un compliment. Le film reproduit même une incroyable erreur de scénario de la Nuit chez Maud. Quand Luchini ouvre le bouquin de Jean-Jacques Rousseau qui fait quand même 225 pages, il l'ouvre juste à la bonne page ! Même dans mes séries B on voit rarement ça ! Si le film reste regardable c'est grâce au duo d'acteurs, Luchini fait du Luchini mais il le fait bien, quant à Anaïs Demoustier, je craque ! Sinon comme dit plus haut le film est un film à messages, je ne sais pas trop quel message il a voulu faire passer, (et je m'en fiche un peu) mais j'ai envie de demander au réalisateur ; à quoi servent les films à messages ?
The Coldest Game
Une production polono-américaine de Lukasz Kosmicki (2019) avec Bill Pullman, Lotte Verbeek. C'est une manie, dès qu'il est question d'espionage, il faut qu'on nous en ajoute en termes de confusion. Et là je dois dire qu'ils ont mis le paquet, non seulement l'enjeu ne se dévoile que tardivement, mais on est obligé de se taper un désordre chronologique impossible à suivre (oui j'ai écrit impossible). L'autre défaut du film est son manichéisme outrancier : méchants soviétiques, gentils américains (avec citation de Reagan) et polonais avec un cœur gros comme ça ! Un peu de sens des nuances aurait été bienvenu… et ne parlons pas des facilités de scénarios et autre embrouillaminis. Quand au point fort du film je n'en ai vue qu'un, l'interprétation de Bill Pullman. (quant à Lotte Verbeek, on va dire qu'elle a un visage intéressant)
1917
Un film de Sam Mendes (2019) avec George MacKay. Un très bon plan séquence ne remplacera jamais un bon scénario. Si le plan séquence fait partie de la grammaire du cinéma celui-ci doit rester au service du récit et non pas l'envelopper comme c'est le cas ici. Alors disons-le de suite, cette histoire ne m'a jamais passionné. Il y a son côté invraisemblable (la radiotélégraphie et les pigeons voyageurs, c'est fait pour les chiens ?) , il y a aussi le côté "Tintin dans les tranchés" que la ressemblance du héros avec le personnage d'Hergé n'arrange pas. L'enjeu est artificiel, il n'y a pas à vrai dire de suspense mais il y a des longueurs. Bref tout cela est bien surestimé.
Ça - Chapitre 2
Un film de Andy Muschietti (2019) avec Jessica Chastain. Voici donc la preuve que l'o peut s'ennuyer en regardant un film d'horreur. Je m'explique, on a droit à tout une série des scènes horrifiques, pas trop mal techniquement reconnaissons-le mais qui ne remplissent pas leur fonction, ça n'effraie pas, ça ne fait pas peur, et je dirais que ça ne surprend même pas. A la limite la seule scène qui fait peur, c'est au tout début où les monstres ne sont pas des créatures fantastiques mais des homophobes ordinaires mais cet arc intéressant sera ensuite laissé de côté. Il manque à ce film un vrai fil conducteur, une véritable intrigue, un réel enjeu, là on s'en fout. Dommage pour Jessica Chastain que j'adore !
La Belle Epoque
Un film de Nicolas Bedos (2019) avec Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Doria Tillier, Fanny Ardant. Le film a deux qualités, déjà son scénario malin et original, la réalisation d'un fantasme, qui n'a jamais rêvé de revivre les joies de sa jeunesse ? De se retrouver dans un univers sans smartphone, sans réseaux sociaux, sans la technologie qui nous bouffe. Et puis la direction d'acteurs est magistrale, Auteuil a rarement été aussi bon, Canet fait du Canet mais le fait bien, Ardant (70 ans au compteur ) est étonnante, quant à Doria Tillier, on a envie de l'embrasser tellement elle brille de beauté et de talent. Jamais on ne s'ennuie, on est touché par la grâce, l'émotion, et à la fin on ne peut que maudire le temps qui passe
The Man on the Other Side
Un film allemand de Marcus Lim (2019) avec Mari Bensel. C'est de l'espionnage et comme souvent dans ce genre on est rapidement largué dans ce petit monde où tout le monde ment, ou personne n'est ce qu'on être. C'est raconté en un quasi-huis-clos un peu longuet.. Si l'histoire reste opaque (et d'ailleurs on s'en fout un peu) le film est sauvé par la présence magique de l'a ravissante Mari Bensel qui tient le film à elle toute seule.
Sang froid
Un film de Hans Petter Moland (2019) avec Liam Neeson, Tom Bateman. Surtout ne pas prendre le film au premier degré. On est en plein dans l'humour noir et si Liam Neeson fait bien le boulot, la prestation de Tom Bateman en caïd de la drogue, complétement déjanté, est extraordinaire. Les images sont splendides, la réalisation nerveuse. On regrettera toutefois quelques facilités scénaristique (il fallait un moment que la maison de Neeson soit vide pour accueillir le mioche, pour ce faire il on fait subitement partir la femme du domicile conjugal en laissant une lettre illisible) Mais globalement non seulement on ne s'ennuie pas mais c'est un film que l'on peut déguster.
Le Roi
Un film australo-américain de David Michôd ·(2019) avec Timothée Chalamet, Robert Pattinson, Lily-Rose Depp. C'est fou ça, il y en a dès que le film est terminé, leur mémoire redoutable les font se souvenir de leurs cours d'histoire (histoire de l'Angleterre, donc, c'est dans quel programme scolaire ?) ainsi que la pièce de Shakespeare Henri V (très peu étudié en France) et vas-y que je te débusque toutes les inexactitudes historiques comme s'il en pleuvait. En fait ces gens-là ne se souviennent de rien du tout mais jouent aux cuistres après avoir visité la page de Wikipédia (à qui on a rien demandé) Un peu triste comme réaction, non ? D'autant que, est-il besoin de la préciser, ce film ne prétend pas être un film historique, il s'inspire de l'histoire ce qui est différent… et de toute façon un réalisateur a parfaitement le droit de ne pas respecter la vérité historique (et d'ailleurs ce n'était pas son intention) Alors le film ? Ben il n'est pas si mal, et contrairement à d'autres épopées médiévales, le scénario ne nous embrouille pas. La reconstitution d'époque est soignée épaulée par une photo très soignée. La mise en scène peut paraître inégale, flamboyante dans les scènes d'action, elle semble désespérément classique dans les moments calmes, mais il s'agit d'un choix privilégiant les dialogues. L'interprétation est dominé par Timothée Chalamet plutôt bien dans son rôle, Robert Pattinson étonne en chien fou, quant à Lily-Rose Depp. Il est dommage qu'on ne la voit pas davantage. Le sommet du film est bien sûr la bataille d'Azincourt, reconstitution grandiose et impressionnante. Il nous faut aussi parler du fond qui pourrait se résumer en une phrase "il est facile d'être idéaliste quand on n'est pas au pouvoir". Sujet déjà traité mille fois (Viva Zapata…) mais il est des vérités qu'il est toujours bon de rappeler. En conclusion un bon fim assurant le spectacle et bénéficiant d'un sous-texte intelligent.
Crawl
Un film de Alexandre Aja (2019) avec Kaya Scodelario. Alors, oui je sais, tous les herpétologistes amateurs vont râler devant ces alligators qui semblent avoir des faiblesses dans les mâchoires et les étudiants en médecine vont s'étonner devant la capacité de nos héros à faire fi de leurs blessures. Mais il y a des films où les invraisemblances n'ont que peu d'importance tellement le spectacle est assuré… Ici pas besoin d'une introduction qui traine, on est très vite dans le bain (c'est le cas de le dire) et on y restera jusqu'à la conclusion, la tension est superbement géré ainsi que les apparitions des alligators que le réalisateur a sur rendre souvent imprévisibles. Et puis il y a Kaya Scodelario qui nous fait une prestation remarquable, elle y croit, elle est en plein dans le trip… et nous aussi.
Le Dernier Vermeer
Un film de Dan Friedkin (2019) avec Guy Pearce, Claes Bang, Olivia Grant. Non seulement le fim est intéressant mais il est émaillé de propos intelligents sur le marché et la critique de l'art (on a aussi droit en aparté à une réflexion sur le candaulisme par la très belle Olivia Grant). L'interprétation est excellente même si on peut trouver Guy Pearce un poil cabotin et Claes Bang trop sobre (son jeu fait un peu penser à Ray Milland). La reconstitution historique est particulièrement soignée on est vraiment en immersion dans l'immédiat après-guerre aux Pays-Bas. La réalisation peut paraître classique mais pourquoi s'encombrer d'esbrouffe quand le scénario nous tient en haleine.
La Petite Suisse
Un film espagnol de Kepa Sojo (2019) avec Maggie Civentos, Maribel Salas. Il est des film comme ça qui à l'évidence aurait pu être bien meilleur avec un scénario davantage travaillé, mais qu'on se plait à regarder ne serait qu'en raison de son scénario complétement farfelu, et puis comment résister à l'abatage de Maggie Civentos, de sa bonne humeur communicative, de son joli minois et de ses lunettes. Et puis il y a la gouaille de Maribel Salas (il fait la voir entonner le yodle avec une conviction incroyable a ce point que la pauvre Ingrid García-Jonsson qui lui donne la réplique est larguée
Bellezonismo
Un film espagnol de Jordi Arencón (2019). Le grand n'importe quoi peut fonctionner, mais ici ce n'est pas le cas, cette comédie au scénario qui ne semble pas savoir où aller n'est jamais drôle et le final est d'une débilité à pleurer. Seul point positif, la présence d'une floppée de jolies filles, de vraies canons mais figurez-vous que le réalisateur est tellement pudibond qu'on ne voit jamais l'ombre d'un téton même quand l'évidence l'imposerait.
Fin du monde
Un film allemand de Carolina Hellsgard (2019) avec Maja Lehrer. Attention ! La réalisatrice avait un message à faire passer alors elle nous a pondu un film ! Tout cela est lourdingue et suffisant, on nous répète que la Terre se meurt… Déjà la Terre ne meurt pas, c'est l'espèce humaine qui est mal ce qui n'est pas la même chose) Mais on nous raconte que c'est la faute des hommes… (au sens genré) Passons… Et parlons du film on se demande s'il y a un vrai scénario en fait non, c'est une suite de scènes qui s'enchaînent de façon incohérente. La distribution est très inégale l'héroïne fait pitié, la jardinière n'est pas mieux, seul exception, la belle Maja Lehrer, jolie et badasse. Quant aux zombies, autant regarder le Lac des Morts Vivants, c'est plus rigolo. La photo est quand même assez jolie sinon j'en ai un peu marre que Arte nous propose des navets en nous faisant croire que ce sont des pépites.
Mon inconnue
Un film de Hugo Gélin (2019), avec François Civil, Joséphine Japy, Benjamin Lavernhe Édith Scob. Le potentiel comique de la situation aurait pu être le ressort du film et il l'est au début. Ensuite quand Civil comprend ce qui se passe et qu'il est aidé par Lavernhe, le film prend une autre direction qui aurait pu tourner dans la guimauve mais qui est transcendé par une direction d'acteurs sans faute. François Civil joue avec un naturel saisissant et porte le film sur ses épaules mais Joséphine Japy est loin de démériter et puis il y a Benjamin Lavernhe cet immense comédien. Alors bien sûr, c'est léger, bien sûr c'est une comrom.. et alors ? on ne va pas cracher sur un peu de fraicheur !
La Favorite
Un film de Yórgos Lánthimos (2019) avec Olivia Colman, Emma Stone Rachel Weisz. Voici un film qui souffre de deux problèmes majeurs. D'abord son scénario non seulement il est bien mince, mais il est très mal raconté, certaines scènes étant bâclés (le passage au bordel, l'affaire des lettres compromettantes) voire incompréhensibles (notamment cette fin absurde) Certains ont déploré la vulgarité, moi elle ne m'a pas dérangé, j'aurais même aimé que le saphisme de ces dames soit davantage exploités. L'autre problème est la réalisation, moi je veux bien qu'on fasse du grand angle mais là c'est l'overdose d'autant que ça apporte quoi ? Parlons de l'interprétation qui sauve le film du néant, dans des genres fort différent Olivia Colman, Emma Stone et Rachel Weisz nous livrent des prestations remarquables. Un mot sur la musique du film ou l'art de tout foutre en l'air… parce que Vivaldi et Schuman, d'accord mais pourquoi ce long passage de la pire musique concrète on un bâton répond à une trompette de foire ? Sans doute est-là un message sublimal de l'auteur qui clame son esprit iconoclaste, s'il savait comme on s'en fout !
Dans les hautes herbes
Un film de Vincenzo Natali (2019) avec Laysla De Oliveira. Une adaptation de Stephan King avec un concept et un début prometteur. Mais très vite on y comprend plus rien, ça tourne en rond, ça n’a aucune cohérence, plus rien ne nous accroche, l(ennuie nous gagne et on se dit qu'au lieu de subir ce navet on ferait mieux de s'occuper à autre chose. De plus la photo nocturne est très laide. Bref aucun intérêt.
De chair et d’os
Un film espagnol de Fernando González Molina (2019) avec Marta Etura. C'est tellement mal écrit qu'on y comprend rien, les scènes se suivent sans que le rapport avec ce qui précède soit évident. Il y a une foultitude de personnages dont on se demande comment certains apparaissent dans l'histoire, bref c'est le foutoir et seule la présence de la belle et talentueuse Marta Etura nous empêche de décrocher.
L'Intervention
Un film de Fred Grivois (2019) avec Alban Lenoir, Olga Kurylenko, Vincent Perez, Josiane Balasko. Malgré le rôle attribué à Olga Kurylenko que j'ai trouvé très mal écrit (pour ne pas dire farfelu), ce film se suit bien et sans ennui, la tension est omniprésente et l'assaut final est plutôt bien, foutu (même si les Somaliens ne semblent pas savoir viser). Quand à ceux qui nous font une grosse colère au titre que le film ne respecterait pas la vérité historique, doit-on leur préciser que ce film est simplement inspiré d'un fait réel et qu'il ne s'agit nullement d'un documentaire sur ce qui s'est réellement passé.
Black and Blue
Un thriller de Deon Taylor (2019) avec Naomie Harris .Ne demandons pas à une série B d'être autre chose qu'une série B (avec les invraisemblances et les facilités qui vont avec). Ce film est d'abord un film d'action et c'est son cahier des charges. En aucun cas il s'agit d'un réquisitoire antiraciste ou anticorruption (on est pas chez Spike Lee) Mais le format imposé n'empêche pas le réalisateur de faire cadrer intelligemment le film avec les problèmes cités. Cela dit l'action est privilégié et Naomie Harris nous livre une prestation remarquable au milieu d'une collection de méchants plus vrais que nature. Un bon moment de cinéma.
La Morsure du crotale
Un film de Zak Hilditch (2019) avec Carmen Ejogo. Ce film au scnario très original est méprisé pour de mauvaises raisons. Parce qu'enfin qu'est-ce qu'on demande à un film sinon de nous scotcher devant notre écran ? Et là on est servi, la tension et le suspense ne nous quitte jamais . Il est quand même navrant que certains considèrent le suspense comme une longueur. La réalisation est classique.(académique comme disent les gros malins).. Et alors ? un plan séquence aurait ajouté quoi ? Carmen Ejogo joue très bien son rôle. Et puis il ne faudrait peut-être pas perdre de vue qu'il s'agit d'un film fantastique, on est dans le surnaturel, du coup les apparitions des membres de la secte n'ont rien de superflus.
House Arrest
Un film indien de Samit Basu et Shashanka Ghosh (2019) avec Ali Fazal, Shriya Pilgaonkar, Barkha Singh. Les amateurs de scénarios décalés vont se régaler d'autant que le récit est servi par d'excellents acteurs, Ali Fazal en névrosé agoraphobe, Shriya Pilgaonkar en journaliste de charme (quelle belle femme !) et Barkha Singh en voisine fantaisie et un peu louche. Tout cela fonctionne très bien au début d'autant plus qu'une sous intrigue insolite vient ajouter y ajouter du piment. Il y a de plus quelques bonnes idées de mise en scène comme l'incrustation dans l'image des correspondants téléphoniques. Malheureusement le film a du mal à tenir la distance et en seconde partie, ça patine un peu. Par ailleurs et bien que ce ne soit pas si grave, les acrobaties de Shriya Pilgaonkar pendant la scène de cul pour ne pas dévoiler l'ombre d'un bout de sein sont assez grotesques. Tout cela respire néanmoins la bonne humeur, c'est déjà ça !
Point Blank
Un film de Joe Lynch (2019) avec Marcia Gay Harden. Je n'ai rien contre les remakes à condition qu'ils apportent un éclairage nouveau sur l'œuvre dont ils s'inspirent. "A bout portant" ne brillait pas par son intelligence, sur le papier il n'était donc pas difficile de faire mieux, ici Joue Lynch parvient à faire presque pire. C'est très mal raconté, confus et à la limite du compréhensible. Les tentatives d'humour sont lamentables (voir la navrante scène de la station de lavage), Marcia Hay Harden est là-dedans une véritable tête à claque et le final est grotesque. Bref c'est super mauvais.
Douleur et Gloire
Un film de Pedro Almodóvar (2019) avec Antonio Banderas, Penélope Cruz, Asier Etxeandia, Nora Navas. Comme le disait un collègue "La presse, unanime chante les louanges de ce monument d'ennui" Il n'avait portant pas si bonne presse que ça à ces débuts, Almodovar, mais ce fut la période de ses chefs d'œuvre, Attache-moi, Volver, Talons aiguilles et on pourrait en citer plein d'autres. Alors ici on retrouve la patte du maître en bon technicien, les couleurs sont jolies, la direction d'acteurs est impeccable (il réussit même à diriger à merveille un gosse), mais l'histoire ? C'est quoi l'histoire, sinon du nombrilisme saupoudré de longueurs impossibles (le dialogue entre Banderas et sa vielle mère est un véritable suplice) Et puis je suis désolé mais les problèmes de santé de ce réalisateur semi fictif ne m'intéresse pas, ses états d'âmes non plus. Reste dans ce pensum quelques rares audaces mais aussi quelques éclairs de lumière comme le sourire de Pénlope Cruz ou le visage de Nora Navas, on se console comme on peut !
Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile
Un film de Joe Berlinger (2019) avec Zac Efron, Lily Collins, Kaya Scodelario, John Malkovich. Ça commence plutôt mal avec une narration complétement déstructurée (je n'ai rien contre ce genre de choses, encore faut-il que ce soit maîtrisé) Mais petit à petit on entre dan ce film qui devient intéressant. Les auteurs ont choisi de s'intéresser à la personnalité du tueur plutôt qu'à ces actes, choix que l'on peu trouver étrange mais qui fonctionne. Zac Efron nous fait une étonnante prestation, Lily Collins se défend bien mais ce que j'ai adoré c'est la prestation de John Malkovich, décidément un immense acteur
Shaft
Un film de Tim Story (2019) avec Samuel L. Jackson, Regina Hall. Une prétendue comédie policière au scénario incompréhensible, qui permet à Samuel L. Jackson de nous gaver d'une overdose de cabotinage, à ce point que les autres acteurs sont complétement transparents. Mais au passage (parce qu'il faut bien un message, n'est-ce pas ?) on nous fait l'éloge de la famille de façon complétement déplacée. Pas grand-chose à sauver sinon de bien jolies actrices.
Le formidable envol de Motti Wolkenbruch
Un film suisse de Michael Steiner (2019) avec Noémie Schmidt. Ça commençait de façon plutot intéressante avec un description rapide et efficace des milieux juifs orthodoxes... et puis le film ne tient pas la distance, ça n(avance pas, ça fait du surplace, il faut supporter le surjeu épouvantable de la Mama, et la présence mélodramatique gratuite de la diseuse de bonne aventures. Non, merci *
La Malédiction de la Dame blanche
Un film de Michael Chaves (2019) avec Linda Cardellini. Ça commençait plutôt bien d'autant que Linda Cardellini est charmante. Et puis arrive le cliché gros comme un camion, on va voir le spécialiste qui veut pas aider mais qui aide quand même avec sa poudre de perllmpimpin, son air bovin et sa suffisance et le film n'a plus rien a nous offrir sauf à nous raconter qu'on peut poignarder un fantôme avec un crucifix qui n'est même pas pointu
Le Daim
Un film de Quentin Dupieux (2019) avec Jean Dujardin e Adèle Haenel. L'absurde pourquoi pas, mais n'est pas Bertrand Blier qui veut et le genre est difficile. Ici nous avons un début intrigant et qui fonctionne assez bien, puis quand l'obsession devient folie, le film part en sucette. Soit on fait dans la psycho et il fallait prendre le temps de nous expliquer ce comportement, soit on fait dans le grand guignol et là il faut assumer. Dupîeux ne fait ni l'un ni l'autre, il brouillonne, laissant au spectateur une immense sensation de bâclé. Quant à Jean Dujardin, acteur formidable, ce film ne lui aura pas laissé beaucoup l'occasion de nous montrer son talent.
Sibyl
Un film de Justine Triet (2019) avec Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Sandra Hüller. La première scène donne le ton, un bonhomme agite ses mains comme un sémaphore atteint de la danse de Saint Gy en proférant des vérité péremptoires sur la littérature et la créativité. Ça fait peur ! Sinon qu'en est-il, il est quand même paradoxal qu'un film ayant pour sujet l'écriture soit si mal écrit. Jamais l'histoire ne décolle, on s'ennuie à mourir, il n'y a aucun enjeu. Jamais la réalisatrice ne parvient à nous intéresser à cette histoire. Alors que retenir ? La présence magique de la divine Virginie Efira (y compris dans la magnifique scène érotique, n'en déplaise aux tartuffes) et les quelques scènes de tournages impliquant les trois vedettes féminines, Adèle Exarchopoulos est desservie par son rôle pleurnichard, mais Sandra Hüller s'en sort fort bien. Le film ne contient pas assez d'éléments positifs pour le qualifier de bon film (n'en déplaise aux sélectionneurs cannois)
Gemini Man
Un film de Ang Lee (2019) avec Will Smith, Mary Elizabeth Winstead. Je n'ai rien contre les cartoons, mais quand je regarde un film d'action, je ne regarde pas un cartoon. Et cette poursuite en motocyclette est peut-être bien réalisée techniquement n'empêche que son coté cartoon la rend d'un ridicule achevé. Mais s'il n'y avait que ça ! L'histoire est horriblement mal racontée, encombrée d'éclipses qui rendent la compréhension difficile. On ne s'attache pas aux protagoniste, il n'y a aucun enjeu crédible. La cata !
Just a Gigolo
Un film de Olivier Baroux (2019) avec Kad Merad, Anne Charrier, Anny Duperey, Thierry Lhermitte, Caroline Anglade, Andréa Ferreol. Le thème était porteur et le démarrage laissait supposer un truc intéressant. On déchante vite, les gags ne fonctionnent pas, le gosse prend une place considérable et nous tape sur les nerfs, et ça se termine en mode gnangnan. On sauvera juste de ce naufrage la sourire de Caroline Anglade (dans un rôle débile)
Le Dindon
Un film de Jalil Lespert (2019) avec Dany Boon, Guillaume Gallienne, Alice Pol, Laure Calamy, Camille Lellouche. Je ne comprendrais jamais ceux qui découvrant qu'il s'agit d'un vaudeville pousse des cris d'orfraies comme si on leur annonçait qu'ils avait attrapé une maladie honteuse. Oui c'est un vaudeville avec ses codes, le western, le film noir, le péplum ont tous leurs codes, pourquoi donc le vaudeville n'aurait pas les siens. Et puis le vaudeville possède ces lettres de noblesse, ce n'est pas pour rien que Georges Feydeau est constamment joué à la comédie française et par les plus grands artistes. Cette pièce avait déjà fait l'objet d'une adaptation en 1951 par Claude Barma (pas terrible) Ici le film bénéfice de la présence de bons interprètes qui quoi qu'en disent certains s'en sortent plutôt bien, Boom et Gallienne font le taf, et ces femmes sont étonnantes (mention spéciale au petit rôle de Camille Lellouche) Pourvu que l'on soit accessible au genre, le film fonctionne parfaitement même si un moment les codes s'empilent tellement qu'une certaine confusion s'installe. N'empêche que ça pétille de partout, qu'on ne s'ennuie pas une seconde et qu'on en redemandais volontiers
Jumanji : Next Level
Un film de Jake Kasdan (2019) avec Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart, Karen Gillan. Suite du film de 2017 sur l'air de "on prend les mêmes et on recommence" sauf qu'ici c'est pire parce qu'avec tous ces avatars on s'y perd un peu. Sinon rien de nouveau, tout cela est très plat sauf quand même une très belle scène impliquant des singes et des passerelles au-dessus d'un précipice. Il y a aussi quelques autruches amusantes, on se console comme on peut.
Les Traducteurs
Un film de Régis Roinsard (2019) avec Lambert Wilson, Olga Kurylenko, Sara Giraudeau. Le début laissait penser à quelque chose de prometteur avant que les premières absurdités apparaissent (le traducteur qui se pointe en skateboard). Pas grave se dit-on, concentrons-nous sur le récit et essayons de trouver la brebis galeuse. Et là non seulement ça devient impossible, mais le récit quitte la voie du Whodunit pour plonger dans le grand n’importe quoi, on se suspecte; s’engueule, on se fout des baffes, on se suicide et on s’en fiche complétement, l’intérêt dramatique a disparu et la révélation nous indifféré mais à un point que vous ne pouvez même pas imaginez. Et puis pour faire style on a doit à un peur de cuistrerie ‘Citer Joyce et Proust, c’est la classe, n’est-ce pas madame Michu ?). On a droit à une scène d’action dans le métro scénaristiquement débile (et inutile étant donné la suite). Ah oui l’interprétation ! Une fois n’est pas coutume mais Lambert Wilson n’est pas bon, quand à Sara Giraudeau personne ne lui a dit qu’il fallait articuler ses répliques. Reste Olga Kurylenko mais on ne lui fait faire que de la figuration. Grande prétention, petit projet comme disait Vauvenargues
Wedding Nightmare
Un film de Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin (2019) avec Samara Weaving et Andie MacDowell. Balayons d'emblée les critiques portant sur l'invraisemblance, certains ne comprendront jamais que le cinéma a tous les droits. Ce film démarre avec un atout de taille, celui de la présence de la belle et talentueuse Samara Weaving. Elle porte tout le film sur ses épaules et je ne suis pas sûr que le film aurait aussi bien fonctionné avec une autre actrice. Le thème n'est pas neuf et il faut aller en chercher l'inspiration jusqu'aux "Chasses du Conte Zaroff" (1932) sauf qu'ici le côté décalé et le glissement vers le fantastique renforce le coté jubilatoire du spectacle. Le film se permet tout, ce n'est pas si souvent que l'on voit un gosse assassin. Quant à ceux qui ont cru déceler un film à message, genre les riches sont des méchants au-dessus des lois, ils me font sourire, nous sommes dans un film d'horreur, pas dans Brecht (et heureusement encore)
Rendez-vous chez les Malawas
Un film de James Huth (2019) avec Christian Clavier, Michaël Youn, Ramzy Bédia, Sylvie Testud, Pascal Elbé, François Levantal. Encore un film massacré par la critique et par ceux qui les écoutent, et cela pour de mauvaises raisons. Déjà partons du principe qu'un film que l'on regarde jusqu'au bout sans ennui et avec le sourire ne saurait être mauvais. Certes on ne rit pas sans arrêt à gorge déployé mais certains gags font mouche et si certains autres tombent à plat, c'est le lot de tous les films comiques. Reste la stupide qualification de raciste et de colonialiste employé gratuitement par certains ! C'est tout de même navrant que dès qu'un film implique des occidentaux en Afrique on le qualifie d'office de raciste et de colonialiste. Il faudrait peut-être que certains revoient la définition de ces termes. Moi j'ai passé un bon moment et jamais je n'ai eu honte de ce que je regardais. Un mot sur la distribution qui est, avouons-le, très inégale. Clavier fait du Clavier mais c'est aussi pour cela qu'on l'apprécie, Sylvie Testud apporte un note de fantaisie et d'humour, en revanche Michaël Youn et Ramzy Bédia ne sont pas vraiment terribles. Parlons aussi des images fabuleuses et de la bande sonore souvent intéressante et le bilan est loin d'être catastrophique.
The Passenger
Un film de Jaume Collet-Sera (2018) avec Liam Neeson. Un film qui nous fait poser mille questions pendant qu'on le regarde et pour lesquelles nous n'aurons aucune réponse (la principale étant de savoir comment l'organisation inconnue peut être au courant des moindres faits et gestes de Neeson y compris en faisant sonner des téléphones dont elle ne connait pas le numéro ? Y compris en ayant du monde partout ? Ce qui amène une autre question pourquoi une organisation aussi puissante à besoin de l'aide de Neeson ? Elle ne pouvait pas trouver plus simple ou plus radical ? On se dit donc qu'on aura les réponses in fine ! Eh bien je t'en fous : macache réponse ! Mais comme on veut savoir, on regarde et il faut dire que la réalisation est nerveuse, et qu'il y a des images spectaculaires, le déraillement, quoiqu'on en dise a de la gueule ! On peut même dire que c'est un bon film d'action même si les poncifs pleuvent à seaux ! Et puis vient cette fin sur l'air de je suis "Prynnne" et on se dit que plus farfelu ce n'est pas possible ! Grave erreur, il reste la toute dernière scène, où on apprend que la mystérieuse passagère prend tout le temps le même train à la même heure et qu'elle a donc un témoin à éliminer tous les jours et qu'en plus elle ne change jamais de godasses. Alors OK, on est au cinéma on n'est pas dans une tranche de vie, on peut admettre des invraisemblances, on peut laisser passer (c'est plus difficile) quelques incohérences, mais il y a des limites ! Autrement dit : on s'est bien foutu de nous !
Dans la brume
Un film de Daniel Roby (2018) avec Romain Duris. Ce film de SF français démarre sur les chapeaux de roues avant de s'enliser dans des incohérences qui font penser que le scénario a été rédigé au fur et à mesure du tournage. Pourquoi attendre par exemple la fin du film pour se servir d'une mobylette ? Des idées sont lancées mais abandonnées, il est par exemple impossible de sillonner Paris en passant par les toits, à cause des rues à traverser, ça ne fait rien on tourne la scène quand même et pour s'en sortir on nous pond une facilité de scénario… Et des comme ça il y en des pelles. Même l'ambiance est mal rendue, la situation décrite aurait dû générer des accidents de voitures spectaculaires et des incendies dans les maisons (il ne devait pas y avoir le budget !) Passons au casting, contrairement à ce qu'on pu lire Romain Duris et Olga Kurylenko s'en sortent (ce n'est pas de leur faute si on leur réciter des conneries) en revanche le couple de petits vieux est pénible et la môme devrait se payer des cours d'art dramatique. Ajoutons à cela le côté sirupeux des scènes intimistes. Quant à la fin, je n'ai pu m'empêcher de m'écrier "Il a osé faire ça !" ben oui, il à osé !
Red Sparrow
Un film de Francis Lawrence (2018) avec Jennifer Lawrence. Si la toile de fonds est ridicule de manichéisme primaire, genre gentil espion américain contre méchants espions russes, on aurait grand tort de ne juger le film qu'à cette aune, ce film est en effet plutôt bien écrit et constitue un bijou de manipulation jouant avec le spectateur en lui faisant perdre tous ces repères pour les retrouver in fine (il y a quand même quelques points qui restent obscurs, soyons juste). La photo est superbe et Jennifer Lawrence qui paye énormément de sa personne est sublime et nous éblouit dans la noirceur de ce film ! Il paraît que quelques féministes ont détesté, tant pis pour elles. Pas un chef d'œuvre en raison de la remarque liminaire mais ça reste un excellent film dont on ne voit pas passer les 140 minutes.
Terminal
Un film de Vaughn Stein (2018) avec Margot Robbie. Le seul intérêt de ce film c'est la présence de Margot Robbie et de ses lèvres charnues remarquablement carminées, quoiqu'elle était bien plus sexy dans le "Loup de Wall Street". Sinon, ce film n'a rien pour lui, décors minimaux, humour idiot, bavardage interminables, intrigue inintéressante, stupide et prétentieuse. On ne se raccroche à rien et on s'ennuie à 100 à l'heure. Je ne sais pas ce que Monsieur Vaughn Stein a voulu faire mais à mon humble avis il s'est bien planté.
Cinquante nuances plus claires
Un film de James Foley (2018) avec Dakota Johnson. Oui on pouvait faire pire que le précédent, car voici une version grand écran des "Feux de l'amour", où on aurait juste ajouté quelques très timides scènes de sexe, Dakota Johnson est mignonne et agréable à regarder mais, contrairement au premier opus n'arrive même pas à nous émoustiller.. Au moins les "Feux de l'amour", on a envie de savoir la suite. Alors que dans ce film il n'y a rien, rien du tout, je n'ai rien contre le pognon, mais était-il besoin de l'étaler tellement qu'il semble dégouliner de partout ? Et puis, il faut supporter Jamie Dornan en mode bellâtre essayant de jouer ! L'intrigue policière est d'une bêtise à pleurer. Quant à la mièvrerie finale, non, au secours !
Le retour du héros
Un film de Laurent Tirard (2018) avec Jean Dujardin et Mélanie Laurent. On attendait pas Tirard dans un film aussi bon. Car que peut-on reprocher à ce film ? Frais, bien joué, plein de d'esprit, de charme de fantaisie. Les acteurs sont excellents avec Dujardin en pleine forme et une excellente et surprenante Mélanie Laurent en tête bien sûr, mais aussi les seconds rôles qui sont loin de démériter. Vaudeville, peut-être mais sans en reprendre les codes, on serait plutôt dans la farce ou dans le fabliau, on appréciera quelques moment de bravoures, notamment le duel (qui bizarrement renvoie à l'image de Barry Lyndon) mais aussi les crises de nerf de Mélanie Laurent et de Noémie Merlant et la jolie pirouette finale. Inutile de chercher un message, mais la critique du "paraitre" est quand même bien là. Le scénario se permet également de critiquer ce qu'on appelle le courage et qui n'est souvent que la dernière façon de combattre sa peur, quant à la vanne de la cavalerie qui arrive toujours à temps (cf John Ford) elle m'a fait bien rire.
La malédiction Winchester
Un film des frères Spierig (2018) avec Helen Mirren. La seule originalité que le film aurait pu apporter c'est la bizarrerie de la construction de la mystérieuse maison Winchester, mais le film y passe à côté (gâcher un potentiel pareil, quand on y pense…), sinon c'est lent, mou, poussif, inintéressant, bavard, ponctué de jumpscares ridicules et empilant les clichés en veux-tu, en voilà. Les fantômes ça devraient faire peur, là ils nous ennuient.
Proud Mary
Un film de Babak Najafi (2018). Très série B avec scénario simpliste, pour ne pas dire simplet, réalisation paresseuse sauf dans les gunfights, pourtant ça se regarde…. D'un œil distrait parce que Taraji P. Henson s'en sort bien et que le môme n'est pas trop mal, mais on ne peut pas dire que ce soit passionnant et c'est un peu le genre de film aussitôt vu, aussitôt oublié.
Quién te cantará
Un film de Carlos Vermut (2018). Amateurs de plans interminables c'est pour vous ! Certains ont vanté la mise en scène, c'est effectivement d'une audace inouïe de filmer un dialogue à 8 mètres des acteurs à travers une baie vitrée, on nous prendrait pas pour des billes, là ? L'interprétation est si lente que par moment on se croirait au théâtre No et en plus l'actrice qui joue Violeta n'a rien de charismatique. Il faut quand même parler du scénario, outre que l'histoire n'a qu'un intérêt très limité, du moins dans la façon dont elle est traitée, la sous intrigue avec la fille de Violeta est laissée en rade, et la fin on ne sait même pas qui s'en va dans l'eau et a vrai dire on s'en tape ! Et si vous cherchez l'humour, il n'y en a pas ! On ne devrait jamais faire des réalisations dépassant son niveau de compétence !
Les frères Sisters
Un film de Jacques Audiard (2018). Il faut quand même un certain talent pour nous faire nous intéresser à cette histoire dont le script sur le papier n'avait à priori rien de passionnant. Car ici petit à petit le miracle s'accomplit et on se met progressivement à avoir de la sympathie pour le personnage interprété par John C. Reily malgré sa sale tronche et malgré qu'il incarne un tueur sans scrupule ni pitié. Faut le faire quand même ! Alors ça ne marquera pas l'histoire du cinéma, ni même celle du western, mais regarder ce film a été un réel plaisir !
St. Agatha
Un film de Darren Lynn Bousman (2018). Voici un film qui aurait mérité autre chose qu'un DTV, d'autant que la sortie DVD est assortie de bêtises : Non, ce n'est pas dans la lignée de "La Nonne", au demeurant très mauvais, et il n'y a rien de fantastique là-dedans, s'il faut chercher une parenté c'est plutôt du côté du "Moine" de Lewis (massacré au cinéma par Dominik Moll en 2011), un milieu où les religieuses trouvent toutes les justifications pour s'adonner à de comportements sadiques. C'est assez prenant, l'actrice principale se débrouille mais c'est la méchante qui crève l'écran (comme disait Hitchcock quand le méchant est réussi, le film l'est aussi). C'est très bon, limite éprouvant, mais c'est du bon cinéma !
The Guilty
Un film danois de Gustav Möller (2018) La bonne question est : qu'est-ce que cet objet à ce cinématographique ? La réponse est "rien" ! Au théâtre cela aurait pu le faire, mais le porter au cinéma tel que à part amplifier le jeu de l'acteur, je ne vois pas ! .Le cinéma traverse-t-il une telle crise que les critiques et le public en sont à encenser des objets qui ne sont pas du cinéma ? Vous me direz : on continue bien à nous faire croire que le Jetée est un chef d'œuvre du cinéma ! Passons ! Non, tout ce qui fait 24 images par secondes n'est pas du cinéma sinon la météo télévisée en serait ! Pour le reste le suspense est bien faible, le rythme aussi, il y a quelques surprises propres à nous réveiller de notre torpeur et indiscutablement l'acteur est bon. Cela aurait pu nous faire une très bonne émission de radio !
Outfall
Un film de Suzi Ewing (2018) avec Kelly Reilly. Un catalogue d'incohérences à peine croyable pour une histoire sans grand intérêt, on remarquera que pendant tout le temps de sa séquestration l'héroïne ne fait jamais pipi et que ses bras étant attachés par devant, elle se retrouve un moment avec les bras attachés derrière, les autres incohérences ont été largement commenté sur Internet. Je veux bien qu'on soit au cinéma, mais trop c'est trop, et trop c'est pas bien.
Overlord
Un film de Julius Avery (2018). Cette série B remplit correctement son cahier des charges, l'histoire mêlant, guerre, savant fou, et épouvante fonctionne plutôt bien, même si on a droit a quelques clichés, comme les allemands qui ont dû mal à viser juste. Il est dommage que la scène clé soit entachée de deux belles erreurs : le gradé allemand veut sauter la fille, l'intérêt de la fille est donc de jouer le jeu ! Ben non, elle fait sa mijaurée malgré les risques encourus. Pire le GI black intervient inutilement puisque que la fille n'est pas encore en danger. La dernière partie possède les défauts de ce genre de situation, on a du mal à suivre le cheminement des protagonistes, mais ce n'est pas grave, le spectacle est assuré et le propos sous-jacent est loin d'être idiot.
Les veuves
Un film de Steve McQueen (2018) avec Liam Neeson, Michelle Rodriguez. Comme polar, si vous cherchez la vraisemblance, ce n'est même pas la peine d'y penser, mais en en faisant fi on a là une série B éventuellement regardable malgré son final gnangnan. Ce qui l'est moins c'est le message subliminal sous-jacent trimbalant le pire du féminisme, selon lequel tous les hommes seraient des salauds (sauf le pasteur - mort de rire). Quant à Viola Davis, il faudra m'expliquer pourquoi le réalisateur l'a affublé d'un look aussi tarte !
Bohemian Rhapsody
Un film de Bryan Singer (2018). Ce film est magique et ce n'était pas gagné d'avance quand on voit au début la tronche de Rami Malek incarnant Freddie Mercury, on se dit ça ne va pas le faire, ben si ça le fait et on découvre un personnage hors du commun et beaucoup plus complexe qu'on l'aurait imaginé, et tout cela avec la musique des Queens, la voix chantée n'est pas celle de Malek mais celle de Mercury, à ce titre la très longue reconstitution du concert de Wembley est anthologique. Deux mots maintenant sur les enculeurs de mouches qui hurlent à la trahison de la vérité en brandissant Wikipédia comme d'autres un livre sacré. Il faudrait peut-être que ces gens se renseignent sur la façon dont fonctionne cette encyclopédie qui n'est pas toujours si fiable que ça, loin s'en faut. Et puis même si le film ne cadre pas exactement avec la bio de Mercury, qu'est ce que ça peut bien faire, du moment que l'essentiel n'est pas trahi, les petits arrangements avec la vérité ne sont là que pour la structure du scénario. On pourra toujours rétorquer aux râleurs que le film n'est jamais qu'un biopic très largement inspiré de la vie de Freddie Mercury, mais ils continueront à râler. En fait la bonne question est bien de se demander si ce film donne du plaisir, pour moi la réponse est un grand oui, le reste, on s'en tape !
Sale temps à l'hôtel El Royale
Un film de Drew Goddard (2018) avec Dakota Johnson. Tarantinesque en diable, ce film n'arrive cependant pas à se hisser à la hauteur de son maître. Après avoir été scénariste d'un tas de films et de séries n'ayant rien à voir les uns avec les autres, Goddard se prend pour un auteur et c'est bien là que ça ne va plus. Le film se tient pendant une bonne heure et demie, avec quelques scènes étonnantes et la présence magique de Dakota Johnson mais aussi avec des longueurs notamment dans les parties chantées. A la fin, ça va moins bien avec le flash-back vietnamien bien-pensant, l'interminable et débile fausse absolution, et même la purification par le feu… C'est tellement outré qu'on ne peut s'empêcher de penser que Goddard a dû se dire : "si les critiques pouvaient dire que ce film est à message, ce serait un plus !". Ben voyons !
La mule
Un film de Clint Eastwood (2018) avec Clint Eastwood. Toute la partie "mule" est réalisée de main de maître et interprétée avec brio par un Ckint Eastwood âgé de 87 ans ! On passera sur le fait que le scénario renferme quelques bizarreries mineures, après tout on est au cinéma ! Le problème c'est que l'histoire principale est mélangée avec des éléments familiaux qui au fur et à mesure que le film avance tombent carrément dans le pleurnichard et le gnangnan. Les mêmes choses pouvaient être dites avec moins de lourdeurs. Et puis certains passages paressent incongrus à l'image par exemple des "gouines à moto". Ces réserves ne gâchent pas le film à proprement parler mais ça fait baisser la note !
Gentlemen cambrioleurs
Un film de James Marsh (2018) avec Michael Caine. Le début nous fait penser à un Ocean Eleven version sénior, c'est assez poussif et moyennement intéressant. Heureusement la seconde partie va nous révéler la vraie nature des protagonistes, et ça fait froid dans le dos, mais au moins c'est réaliste. Sauf Michal Caine (85 ans) qui lui ne semble avoir aucun travers, et qui est donc le seul vrai gentleman cambrioleur, bizarre tout de même. Ce n'est pas un mauvais film, ça se regarde sans ennui, ça occupe les yeux, mais ça reste en deçà de ce qu'on pouvait espérer.
Suspiria
Un film de Luca Guadagnino (2018) avec Dakota Johnson, Tilda Swinton. Incompréhensible, d'une suffisance incroyable, des scènes étirées jusqu'à la nausée, un montage chaotique, des longueurs injustifiés (j'ouvre la grille, je pousse la grille, je franchis la grille, je repousse la grille, je referme la grille) un sabbat où le réalisateur ose faire côtoyer le nu avec la laideur (il a des problèmes ce mec, c'est pas possible ?), un féminisme en carton qui n'est que posture, des références à la bande à Badder dont on se demande que ça vient faire là, et où il se garde de dénoncer les terroristes) et in fine une petit couplet sur les camps nazis qui n'en finit pas de finir. Que reste-il de ce salmigondis prétentieux et creux ? Le ballet de danse moderne ? Il aurait pu être transgressif, il est mauvais sans sensualité, les danseuses étant réduites à l'état de mannequins de vitrines, Reste le joli minois de Dakota Johnson, ça ne fait pas grand-chose. Et Tilda Swinton me direz-vous ? Bof
Tanks for Stalin
Un film de Kim Druzhinin (2018). On a vraiment l'impression de regarder un western russe, un western avec des tanks, mais sinon, il y a tout ce qu'il faut, les chevaux, le conflit entre le représentant de l'ordre et l'individualiste malin, des méchants allemands (à défaut d'indiens) un traitre moche et un peu caricatural, des hors la loi bien planqués, une jeune rebelle un peu séductrice… et même Staline en personne, (Staline dans un western ?) Eh bien croyez-moi si vous voulez, mais ce film russe plutôt bien foutu se regarde sans ennui et même avec un certain plaisir.
Le collier rouge
Un film de Jean Becker (2018) avec François Cluzet. C'est fade, on a l'impression de regarder un film destiné aux enfants des écoles, c'est lourdement didactique, peu passionnant. Les acteurs ne sont guère convainquant à l'image de Nicolas Duvauchelle qui nous la joue exalté. Seul Cluzet s'en sort en mode peinard comme à son habitude. On ne s'identifie à personne mais on sauvera quelques scènes guerrières, mais quand vient le moment de nous révéler enfin le pourquoi de l'emprisonnement du "héros" on se dit" tout ça pour ça !"
Mademoiselle de Joncquières
Un film d'Emmanuel Mouret (2018) avec Cécile de France. J'ignorais qui était Mouret, j'ai regardé parce que j'aime bien Cécile de France et que c'était inspiré par Diderot. Ce qui m'a frappé d'entrée, mais apparemment je dois être le seul c'est le langage utilisé. Qu'on s'entende bien, il y a la littérature et le théâtre. Dans ceux-ci les auteurs du 17ème et du 18ème siècle font parler leur protagonistes comme ils devraient le faire eu égard à leur rang, mais non comme ils parlaient réellement. Le cinéma n'a nul besoin de ces artifices surtout trois siècles après. Non, monsieur Mouret personne n'a jamais dialogué de la sorte à grands renforts de longues tirades où ne manquent ni double négation, ni concordance des temps. Vous en connaissez des gens qui parlent par tirades, vous ? Vous en connaissez des gens qui ne se coupent jamais la parole. Le dialogue parlé et le dialogue écrit sont deux choses souvent bien différentes. Pour s'intéresser au langage de l'époque, lisez donc les mémoires de Saint-Simon, vous en apprendrez des bonnes ! J'apprend aussi que le film s'est tapé un César des meilleurs costumes ! Normal Mouret et son costumier ont inventé le costume infroissable et insalissable.
Au poste
Un film de Quentin Dupieux (2018) avec Benoit Poelvoodre, Anaïs Demoustier. Si on apprécie l'absurde et le décalé on ne peut être que comblé, on savoure on se régale d'autant que les acteurs sont excellents et nous offre des dialogues de folie, jusqu'à nous font oublier une mise en scène un peu paresseuse. Tour cela fonctionne parfaitement jusqu'au twist du théâtre. En suite ça pédale dans la semoule et le réalisateur nous gratifie d'un twist de trop alors que le film aurait dû s'arrêter là… au bout d'a peine 70 minutes, c'est l'autre défaut de film, pourquoi faire si court ? Loin d'être parfait donc mais on passe une bonne heure de cinéma différent.
Anon
Un film de Andrew Niccol (2018) avec Clive Owen et Amanda Seyfried. Ce monde futur est bien bizarre, les cendriers sont de nouveaux autorisés sur les bureaux, les prostituées se font payer après la prestation et non pas avant, et les seules choses qui soient bleus ou rouges, ce sont les ballons gonflables, sinon tout est grisâtre et sombre (ce dernier point est évidemment volontaire mais de là à dire qu'il est judicieux…) Andrew Niccol a toujours été un réacteur déroutant, mélangeant les bonnes et les mauvaise idées. Ici si la réalisation est très correcte, si Clive Owen et Amanda Seyfried sont très bien, cette dernière se permettant même d'être sexy en de rares moments, on déplorera tout de même la pauvreté des décors extérieurs Maintenant le scénario, qu'on pourrait résumer en trois parties : 1) on ne comprend pas bien mais on essaie d'entrer dans le film 2) on comprend mieux et ça devient intéressant 3) on comprend de moins en moins et ça se termine en eau de boudin. J'ai bien aimé le message "fin de fichier" accompagnant chaque décès.
Superlopez
Un film de Javier Ruiz Caldera (2018). Voilà un film qui fourmille de bonnes idées, mais qui sont quasiment toutes bien mal exploitées. Le côté cartoonesque amuse un moment mais finit par devenir poussif. Ce n'est pourtant pas la faute de l'interprétation avec Dani Rovira avec son look d'enfer ou Maribel Verdu en méchante de charme. Encore moins à celle d'Alexandra Jimenez qui se révèle un actrice pleine de talents. Mais quand une comédie parodique ne provoque que quelques sourires furtifs, c'est bien que quelque chose ne va pas, non ?
Yucatan
Un film espagnol de Daniel Monzon (2018). Ce qui frappe dans le nouveau cinéma espagnol c'est le professionnalisme des interprètes, c'en est parfois bluffant. Joan Pera nous campe un pépère candide avec brio, mais il faut dire un mot sur ces dames, la somptueuse péruvienne Stéphanie Cayo, dont le jeu et le physique n'est pas sans rappeler Eva Mendes, et aussi Alicia Fernandez qui nous fait une prestation d'une espièglerie irrésistible. Dans ce film on est tout de suite dans le bain, Les escrocs sont là, les pigeons ne sont pas loin, reste à savoir comment ça va se passer, et je dois dire que le réalisateur n'y a pas été avec le dos de la cuillère. On se sert de ses charmes, on fait du chantage à l'amitié, tout ceci est classique, ce qu'il l'est moins c'est le faux commissariat marocain, le blocage d'un téléphérique, la mise à l'eau d'un casse-pieds, ou l'accompagnement de pépère chez les fêlés de la roulette russe. Sans parler de la fin, véritable déchaînement sadique. Plus de deux heures de plaisir !
Calibre
Un film de Matt Palmer (2018) Comme disaient les inconnus, il y a les bons chasseurs et les mauvais chasseurs. Rares sont les films qui provoquent une telle tension, après une mise ne situation ou déjà se profilent des personnages inquiétants, (eh oui, il existe aussi un racisme anti citadins !) nos deux amis s'en vont chasser et on ne tarde pas à avoir des boules dans l'estomac qui ne nous quitteront que quand le mot fin arrivera sur l'écran, L'engrenage est diabolique et particulièrement bien maîtrisé. La direction d'acteur est excellente. Il n'y a aucun manichéisme, et aucun personnage principal positif (Même pas Logan, obligé d'accepter un compromis macabre pour sauvegarder son autorité). Peu de reproches à faire sinon quelques ellipses malencontreuses au début, et puis où ont-ils trouvé une pelle ?… Un grand film qui aurait mérité une sortie en salle, ça nous aurait changé des Tuche
The Perfection
Un film de Richard Shepard (2018) 40 minutes avant que le film ne commence, un histoire d'insectes parasites incohérentes, des faux raccords à la pelle, une scène lesbos ou ces dames se contorsionnent afin de dissimuler leurs tétons, des décès incompréhensibles, et quand arrive la résolution finale on est sur le cul : parce qu'enfin couper la main d'un nana pour lui faire prendre conscience qu'il lui faut se venger, on ne nous l'avait pas encore fait celle-là. Et puis idéologiquement c'est bien pourri, les pédophilies ne doivent pas être soignés mais supprimés, carrément ! On va ajouter une étoile pour le minois d'Allison William.
Tau
Un film de SF de Federico D'Alessandro (2018) avec Maika Monroe. Il y a des films comme celui là qui accumulent les idioties, mais c'est fait tellement gentiment qu'on n'en veut pas au réalisateur, Parce que quand même, une petite voleuse de rue qui arrive à dresser une intelligence artificielle ! WFT ! Et le gros méchant qui punit son ordinateur en lui effaçant une partie de sa mémoire ! WTF ! Et même que l'IA elle a bobo et elle crie très fort sa grande souffrance ! WTF ! Mais le film est attachant, on se prend d'empathie pour Julie et on veut qu'elle s'en sorte, de plus elle joue plutôt bien, contrairement au méchant qui nous campe un nouveau type de savant fou : l'informaticien maboul. Primaire, vous avez dit primaire ? Et alors, seul le résultat compte et je préféré ce genre de film que ces machins boursouflés qu'on ne commence à comprendre qu'à la quatrième vision.
Mirage
Un film de Oriol Paulo (2018) avec Adriana Ugarte. Je n'ai pas accroché à ce film, d'une part parce que je n'y ai pas compris grand-chose, et que par conséquent le sort des protagonistes m'importait peu. J'ai quand même regardé jusqu'au bout, me disant que le puzzle allait délivrer sa cohérence. Peine perdue. En fait ce genre de film me fait me poser des questions, Comme je ne pense pas que tous ceux qui se sont enthousiasmés devant ce film soient des surdoués, c'est qu'il y a une autre explication, la première c'est que mon QI soit descendu à la cave, m'empêchant de comprendre, la seconde c'est que ceux qui ont noté excellemment le film ont un truc, alors au choix, ils on lu des trucs avant de regarder le film ou alors ils ont pris de notes, ou alors ils ont vu le film deux fois de suite ? Pas bien grave.
Aterrados
Un film argentin de Demián Rugna (2018). Une photo sombre et sale, une ambiance un peu inquiétante au début avant que tout se délaye, qu'on fasse comme d'habitude, c'est à dire qu'on aille voir la célébrissime parapsychologue locale qui va faire des petites mesurettes avec ses pendulettes et ses fioles, on y comprend pas grand-chose, ce qui devrait faire peur ne fonctionne pas, on s'ennuie,,. ça ne va pas du tout.
Annihilation
Un film de Alex Garland (2018) avec Natalie Portman, Jennifer Jason Leigh. Le début donne envie de s'enfuir, décors minimalistes, personnages patibulaires et musique insupportable. Mais cette impression ne dure pas, le film a beaucoup d'atouts, d'abord la présence de Natalie Portman, superbe et excellente dans le rôle de Lena ainsi que celle de la grande professionnelle qu'est Jennifer Jason Leigh. Et puis il y a ce travail sur la photo, cette "zone interdite" est un enchantement visuel, la forêt tropicale est magnifiquement photographiée et les mutations végétales sont étourdissantes. Le scénario est intéressant et ambitieux, il s'agit de mutations génétiques et de transformation des corps, une thématique que n'aurait pas renié David Cronenberg. Quelques séquences sont tournées en mode "survivor", comme les attaques des bêtes mutantes ou les conflits dans le groupe, cela participe à l'angoisse. Au titre des défauts, le montage alambiqué, pourquoi tout flashbacker puisque ça contribue à tuer le suspense ? Et puis cette histoire de culpabilité éprouvée par Léna d'avoir couché avec son copain black, qu'est-ce que ça ajoute ? Enfin je ne suis pas de ceux qui s'extasient sur le final qui m'a laissé sur ma faim. Quant aux questions "fin ouverte ou pas ?" et "qui est qui et qui n'est pas qui ?" Elles ne m'empêcheront pas de dormir. (Cela m'amuse toujours de voir un réalisateur croire que l'on va repenser à son film pendant des heures et des heures !) Des défauts mais globalement c'est un beau film.
The Debt Collector
Un film de Jesse V. Johnson (2018) avec Scott Adkins, On se demande ce qu'on peut sauver d'un nanar pareil à moins de s'intéresser à des combats bien bourrins ou l'on ne sort qu'égratignés (et le costard déchiré). Alors non seulement c'est inintéressant, filmé n'importe comment, (bravo pour les guns qui ratent leur cible dans un couloir !) mais le film se permet d'être prétentieux (le parallèle avec les vaches d'abattoir est grotesque) Sinon il faut voir ce que le film trimbale dans son sous-texte, en gros tous les problèmes peuvent de régler en termes de rapports de force. Mais le scénariste dans la deuxième partie, ajoute un bémol en nous disant qu'il ne faut quand même pas trop exagérer.
Jefe
Un film de Sergio Barrejón (2018) Ça aurait pu être intéressant, mais ça ne tient pas ses promesses, le film semble faire du surplace et peine a nous passionner pour la très maigre intrigue financière, même si l'acteur principal Luis Vallejo fait bien le boulot. Les meilleurs passages sont ceux avec la très belle actrice colombienne Juana Acosta. Le choix photographique est surprenant et on se demande la raison de cette grisaille.
Mandy
Un film de Panos Cosmatos (2018) avec Nicolas Cage. De quoi s'agit-il ? Sur le papier ce n'est qu'un revenge movie au scénario très tenue. Oui mais voilà, le réalisateur a voulu l'esthétiser. Alors on a une première partie dans le genre "bavardages et longueurs" avec force filtre rouge pour faire jolie… et ça dure une heure, les enfants ! Une heure d'ennui ! Puis vient la seconde partie où notre Nicolas va se venger de tout ce petit monde, sans tension, sans suspense, sans surprise, on passera d'une exécution à l'autre sans trop savoir où sont ces messieurs-dames, comment ils se déplacent et comme Cage les retrouve, tout cela enveloppé dans une sauce psychédélique un peu tournée. Bref, on se demande ce que le réal a voulu faire. Quelques rigolos ont émis l'hypothèse que ce film se voulait un hommage aux séries B des années 80. Ben voyons ! Mais l'esbrouffe fonctionne toujours, aux USA l'agrégateur Rotten Tomatoes a approuvé le film à 90% ! ce qui en dit long sur la déliquescence de la critique américaine. En France ça a été direct DVD.
L'avertissement
Un film espagnol de Daniel Calparsoro (2018). C'est tout de même paradoxal, parce que le film nous offre une histoire passionnante qui nous tient en haleine pensant 90 minutes, malgré les confusions temporelles qui ne m'ont pas l'air bien maitrisée (le David serait resté 10 ans dans le coma ?) Cela dit une fois le film terminé, aucune question n'est résolue, Jon est-il un paranoïaque (c'est ce que le film semble suggérer à plusieurs reprises) et dans ce cas toutes ses élucubrations relèvent de la paranoïa ? L'explication est plaisante mais le réalisateur ne fait rien pour la rendre évidente. Parce que l'autre explication, navrante celle-ci, relèverait de la numérologie, vaste fumisterie s'il en est. Ça aurait pu être plus clair ! Sinon, j'ai bien aimé Aura Garrido !
Le Bon Apôtre
Un film de Gareth Evans (2018) Gareth Evans invente un nouveau genre, le thriller qui donne le cafard, car en ce qui me concerne je n'ai eu aucun plaisir a regarder ce film. Certes le gars n'est pas un manchot de la caméra, il sait filmer et il le prouve, mais c'est ailleurs que ça ne va pas l'image n'est pas belle, elle est même déprimante, le seul rayon de soleil étant la frimousse de Lucy Boynton. Quant au scénario, Evans devait l'avoir par cœur dans sa tête, mais il a oublié de nous en livrer des morceaux rendant certaines scènes incompréhensibles (à commencer par la scène des prières d’où surgit un type venu de nulle part) Evidement le fond est intéressant, le fanatisme religieux en prenant pour son grade, mais en la matière le film est loin d'égaler The Wicker man (l'original avec Christopher Lee, pas le remake avec Nicolas Cage) auquel il paraît que le film voulu rendre hommage...
Les jumeLLes
Un court métrage de 82 secondes des sœurs jumelles Anne et Sophie Cardon (2018) annoncé comme datant de 1895. J'ignore si certains se sont laissé prendre, pourtant le décors et le look des filles n'ont rien à voir avec celui du 19ème siècle. Juste un petit gag donc.
Mute
Un film de SF de Duncan Jones (2018) Un univers qui n'est pas sans rappeler Blade Runner, puisque le film se veut un hommage au film de Scott. Le scénario est simple voire simpliste mais traité avec une certaine élégance du moins jusqu'au dernier quart d'heure où ça devient n'importe quoi. L'interprétation d'Alexander Skarsgård pour le rôle principal n'est pas trop convaincante à ce point que l'empathie a du mal à fonctionner. En revanche Paul Rudd et Justin Theroux campent une paire de cheloux assez fabuleuse. C'est d'abord un film d'ambiance, les images sont belles, mais la musique est médiocre, dans Blade Runner c'était Vangélis, ça avait de la gueule, là c'est juste Clint Mansell. Nous avons la une série B qui se regarde sans déplaisir mais qu'on oubliera vite, un film anecdotique en quelques sorte !
MILF
Un film de Axelle Laffont (2018) avec Axelle Laffont, Virginie Ledoyen, Marie-Josée Croze. J'aurais aimé mieux noter ce film qui mérite quand même autre chose que cet espèce de mépris dégouté de la part de certains. Car le film possède deux atouts essentiels, le premier ce sont les trois femmes qui non seulement sont charmantes mais joue avec une décontraction remarquable, l'autre est ce que le film illustre (je dis bien illustration, ce n'est pas un film à message) et ce n'est ni plus ni moins que la liberté de faire ce qu'on veut de nos corps quelque soit le regard outré et hypocrite des "autres". En l'occurrence il s'agit ici de faire fi de la différence d'âge mais aussi de tenter de dissocier le sexe des sentiments. A ce sujet la critique selon laquelle les personnages ne sont pas assez creusés n'est pas de mise, ça raconte le ressenti de trois femmes à l'instant T. Alors vous me direz, tout va bien ! Sauf que le film est très foutraque et qu'il tourne pas mal en rond, et surtout que se taper deux kékés de la plage qui ne savent pas jouer pendant 90 minutes devient vite un supplice.
Pardonne-nous nos dettes
Un film d'Antonio Morabito (2018) L'histoire n'a strictement aucun intérêt ou disons plutôt que le réalisateur n'a rien fait pour la rendre intéressante. Sans doute est-ce un film à message mais le message est aussi clair que l'interminable démonstration absurde et suffisante faite par le joueur de billard en début de film. (parce que si c'est pour nous expliquer que les recouvreurs de créances font un métier pourri, quel courage inouï !) Le réalisateur sait filmer, eut qu'on le sache et nous égrène toute la panoplie du parfait petit cinéaste, mais oubliant au passage d'articuler son scénario. Quant à l'humour, il n'y a qu'une seule tentative : Quand Guido bloque son ancien chef dans un élévateur ! Plus naze, tu meurs ! La bande son est jolie mais une jolie bande son sur un mauvais film ça ne sert pas à grand-chose.
Tag : Une règle, zéro limite
Un film de Jeff Tomsic (2018) avec Jeremy Renner. Lamentable ! Tout est mauvais là-dedans, l'histoire (et qu'on nous foute la paix avec les "tiré de fait réels" qui ne saurait être ni un gage de qualité ni une excuse), la mise en scène chaotique, les acteurs avec mention spéciale pour Jeremy Renner mauvais comme cochon, la musique énervante… Et surtout on ne se raccroche à rien, l'enjeu n'ayant aucun intérêt. Sur le fond, c'est très réac avec un sous texte carrément homophobe (un type dira par exemple qu'il préfère mourir que d'avoir des relations homosexuelles). Et puis comme si ça ne suffisait pas, alors que le film essaie péniblement d'être une comédie, on tombe à la fin dans le pire mélo. Il y a quand même quelque chose qui m'a fait bien rire, ce sont ceux qui nous répète à foison qu'il s'agit là d'un grand film sur l'amitié !
American Nightmare 4 : Les Origines
Un film de Gerard McMurray (2018). J'avais bien aimé les trois premiers opus, ici on change de réalisateur mais aussi de paradigme en insistant de façon très caricaturale sur l'aspect politique des choses. Il faut vraiment gratter pour trouver quelque chose d'intéressant dans la bouillie que nous propose le dénommé McMurray. Le scénario est inintéressant, on a de l'empathie pour personne, le manichéisme est absolu, certains acteurs sont à la ramasse, les scènes d'actions ont déjà été vue 100 fois, c'est assez mal filmé, pas bien éclairé. Bref, ça ne va pas du tout. Poubelle !
Leprechaun Returns
Un film de Steven Kostanski (2018) Curieux film mélangeant humour noir et gnome sanguinaire. De bonnes choses, il y a peu de scènes gores mais elles se posent là et savent nous surprendre à défaut de nous effrayer. L'actrice principale Taylor Spreitler joue très bien et son physique un peu atypique ne nuit en rien. La jolie blackette de service, Pepi Sonuga nous livre également une prestation survitaminée. Le monstre interprété par un nain est très réussi. Le scénario est un peu facile, mais bon, il existe, quant à la réalisation, elle est très inégale flirtant parfois avec l'amateurisme.
Un Noël 5 étoiles
Un film de Marco Risi (2018) avec Martina Stella. Voici un excellent vaudeville imprégné d'un satyre politique où tout le monde en prend pour son grade. Le fait que ce soit un vaudeville semble donner des boutons à certains, horrifiés qu'un tel genre puisse encore exister ! On se demande bien pourquoi ? Certes le vaudeville à ses codes avec ses portes qui s'ouvrent et se ferment et ses amants dans les placards ! Mais tous les genre ont leur code : le western avec ses bagarres au saloon, les films d'actions avec leurs poursuite automobiles… Et puis le vaudeville a gagné depuis longtemps ses lettres de noblesse, ce n'est pas par hasard rien que l'on joue Feydeau à la Comédie Française. Il est d'ailleurs bien plus difficile de réussir à écrire un bon scénario de vaudeville que celui d'un western ou d'un slasher ! Et celui-là ? Eh bien il excellent, servi par des acteurs impeccables avec en prime une Martina Stella éblouissante, on se régale, on ne s'ennuie pas une sonde et on en redemande
Le Fléau de Breslau
Un film polonais de Patryk Vega (2018). Une variation polonaise du Seven de Fincher. C'est aussi absurde et réac que son modèle, de plus encombré d'une sous intrique niaise et inutile, joué par des acteurs peu motivés, le pompon étant la profileuse, véritable repoussoir… tout cela dans une réalisation assez laide dont on sauvera juste la course du cheval fou dans les rues de Breslau.
Ocean's 8
Un film de Gary Ross (2018) avec Sandra Bullock, Cate Blanchett, Anne Hathaway, Sarah Paulson, Helena Bonham Carter, Rihanna. Un film qui se regarde sans ennui ne saurait être mauvais. Cela dit, si on regarde ce film juste pour son scénario autant s'enfuir en courant parce qu'entre ellipses, déficits d'explications et confusions multiples on est vite largué. En revanche comme comédie d'actrices c'est plutôt agréable, non pas que ces dames nous livrent des rôles de composition, mais le charme et l'espièglerie fonctionne à fond, la palme étant attribuée à Anne Hathaway, sexy en diable. On a beaucoup comparé le film à celui de Soderberg, réalisateur très inégal, alors évidement Océan's 11 était un véritable morceau de bravoure, ce qui vient ensuite ne sont que des variations, mais il se trouve que même si ce n'est pas un grand film cet Océan's 8 est supérieur aux versions 12 et 13 de Soderberg parce que tout simplement bien plus glamour.
Tomb Raider
Un film de Roar Uthaug (2018) avec Alicia Vikander, Kristin Scott Thomas. Une bonne surprise parce que j'avais encore en mémoire le ratage du film de 2001 avec Angelina Jolie. Ici c'est Alicia Vikander qui s'y colle et je trouve qu'elle s'en sort plutôt bien. Le début est astucieux nous montrant une Lara volontariste mais malchanceuse (la course en vélo que d'aucun trouvent inutile est très réussie de ce point de vue).La partie chinoise commence très bien avec les voleurs de sacs. Avec la rencontre avec le méchant le film change de dimension mais reste intéressant ne serait-ce que par son rythme. Puis nouveau changement de dimension avec les retrouvailles du papa, et là le scénario commence à manquer d'originalité, on trouvera quand même quelques bonnes idées dans le temple, hélas gâchées par des énigmes à la Fort Boyard et la fin sans surprise. Et puis il y a la fausse fin qui ouvre une éventuelle suite avec une piste intéressante. Donc un film d'aventure très regardable mais qui s'essouffle un peu en avançant. La mise en scène est correcte sans être géniale non plus, et on déplorera quelques faux raccords incongrus, comme Lara qui devient toute propre cinq minutes après avoir séjournée dans l'eau boueuse. En ce qui concerne les acteurs, Alicia Vikander fait tout le boulot, les acteurs masculins n'étant pas trop motivés, un méchant assez fade et un papa peu convaincant. Quant à Kristin Scott Thomas, elle ne fait que la figuration et on l'a connu plus brillante. Mais, allez soyons indulgent, ce n'est pas un mauvais film.
Game Night
Un film de John Francis Daley et Jonathan Goldstein (2018) avec Jason Bateman et Rachel McAdams. L'idée de départ est excellente, le traitement inégal. Le scénario offre son lot de rebondissements à ce point qu'à un moment on est complétement largué, mais ce n'est pas si important, l'essentiel ce sont les situations loufoques dans lesquels les protagonistes sont embarqués, c'est le point fort du film, coté interprétation, ça passe le fait plutôt bien, la palme revenant à Rachel McAdams complétement allumé dans le film. Rien à dire non plus sur la réalisation qui nous offre même un moreau de bravoure avec la partie de rugby avec l'œuf de Fabergé en guise de ballon. Le gros défaut du film est qu'il est mal exportable tant les références à la sous-culture américaine nous saoule. Un bon petit divertissement malgré tout.
Ready Player One
Un film de Steven Spielberg (2018). Une overdose d'effets spéciaux numériques ne saurait remplacer un bon scénario, d'autant qu'ici en fait de scénario on est au niveau de Fort Boyard. Le film joue au petit malin en nous balançant toutes les 5 minutes des références à la pop culture en mots, en musique ou en images dont certaines nous passent par-dessus la tête. Quant aux personnages on se fout complètement de ce qui peut leur arriver et d'ailleurs j'ai laissé tomber l'affaire une demi-heure avant la fin, ce film ne m'apportant décidément strictement rien.
Mara
Un film de Clive Tonge (2018) avec Olga Kurylenko. Voilà un petit film dont le sujet sort des sentiers battus. Ce n'est pas un film d'horreur (bien qu'il y a une scène… mais chut) mais plutôt un thriller d'angoisse. L'intrigue est plutôt bien menée et si résolution de l'énigme parait tirée par les cheveux , elle ne l'est pas plus que ce celles de certains thrillers acclamés. Olga Kurylenko joue plutôt bien en plus d'être superbement photographiée. Bref une bonne série B qui vaut bien mieux que le mépris que d'aucuns lui accordent
The Old Man and the Gun
Un film de David Lowery (2018) avec Robert Redford, Casey Affleck, Sissy Spacek. Si le scénario est original la réalisation est catastrophique. C'est long, ça se traîne, ça blablate, les braquages n'ont rien de palpitant, des personnages secondaires apparaissent puis disparaissent sans raison et on s'y ennuie pas mal. Coté interprétation si Sissy Spacek et Casey Affleck font bien le boulot, on a de la peine pour Robert Redford qui ne joue pratiquement pas se contentant de sa seule présence, c'est triste quelque part. Un film raté.
Normandie nue
Un film de Philippe Le Guay (2018) avec François Cluzet. Frais et sympathique, ce sont les mots qui viennent immédiatement à l'esprit après la vision du film. L'implication des acteurs est totale, Cluzet en tête évidemment, la photo est souvent superbe, le montage est habile agissant par petites touches, évitant les longueurs. De plus le récit fait preuve d'intelligence et se garde de tomber dans le piège de la caricature, on a là des vraies gens comme les aime Le Guay, avec leurs défauts, leurs contradictions mais aussi leur cœur. Evidemment tout n'est pas parfait, on se demande un peu à quoi sert le personnage incarné par François-Xavier Demaison (contrepoint maladroit ou bout de scénario abandonné en route ?) et puis la réconciliation entre les deux paysans ennemis est un peu simpliste. Mais qu'importe on aura passé un bon moment.
Searching : Portée disparue
Un film de Aneesh Chagant (2018) Manifestement les auteurs cherchaient un support scénaristique afin de mettre en œuvre une réalisation à base d'images d'ordi et de téléphone. Alors disons le de suite, son scénario ne casse pas trois pattes à un canard, c'est très maladroit affublé d'un twist final abracadabrant et un happy-end debile. L'acteur principal est peu convaincant, (en revanche Debra Messing qui joue le rôle de l'inspectrice n'est pas mal.) Ensuite la forme, c'est original, mais lassant, et j'ai eu du mal à suivre, quelque part cet univers où jamais on ne voit les personnages dans la vraie vie, ça fait peur ! Et puis avec l'évolution des technologie le film est soumis à péremption, dans dix ans on y comprendra plus rien ! Le seul point positif que j'ai relevé, c'est la bêtise et la suffisance crasse de certains abonés des réseaux sociaux qui jugent les choses sans rien y connaitre, hélas cet aspect n'occupe que 2 minutes sur les 101 que compte le film.
Ghost Stories
Un film de Jeremy Dyson et Andy Nyman (2018) Après un prologue incompréhensible, ça démarrait pas si mal avec le gars traquant les charlatans de la divination. Le bonne impression ne dure pas bien longtemps. Après une scène assez moche, notre debunker part en enquête (3 fois) Et là je ne comprend plus rien, les interactions entre les personnages sont de plus en plus bizarres, le coté "fantôme" est traité en mode supersonique, Et après s l'enquête tous ces gens se croisent et se décroisent, on comprend de moins en moins et quand arrive le final (twist ?) on est larguée mais on s'en fout in peu. De plus sur le fond je n'ai vraiment pas apprécié les petites vannes distillés contre les sceptiques. Une belle perte de temps. (et en plus il n'y a pas femmes !)
Day of the Dead: Bloodline
Un film de Hèctor Hernández Vicens (2018) avec Sophie Skelton. La mauvaise réputation de ce film repose sur un malentendue. On a reproché au scénario de mettre en scène une héroïne qui ne fait que des conneries (malgré qu'elle soit bourrés de bonnes intentions). Or c'est bien ça le sujet du film, ou plutôt ça aurait du être le sujet si le film avait osé aller jusqu'au bout de sa logique (ce qu'il ne fait pas). Sinon le fim se regarde sans ennui ni déplaisir malgré quelques incohérences, les meilleurs scènes se situant au début (le massacre de la salle des fêtes de l'hosto, la scène à la morgue). La mise en scène et la photo sont correctes, l'interprétation est très inégale mais Sophie Skelton se défend fort bien et Max est amusant, je n'en dirais pas autant du frère du commandant, mauvais comme cochon. Ce film ne m'a pas fait passer un mauvais moment et vaut (de justesse) la moyenne (surtout qu'il y a tellement pire !)
Halloween
Un film de David Gordon Green (2018) avec Jamie Lee Curtis et Judy Greer. Voici un film qui ne fonctionne pas, je m'explique, dans cette catégorie on peut avoir deux attitudes, celle proche du premier degré où nous aurons de l'empathie pour les personnages, or ici ça ne le fait pas à ce point qu'on se contrefout de ce qui peut arriver au victimes du tueur en liberté. La seconde attitude est celle du second degré ou l'on prend un plaisir coupable à voir le tueur dégommer ses victimes les unes après les autres, or ça ne marche pas non plus. On a quoi alors, un tueur en liberté qui assassine avec la même désinvolture que s'il faisait ses courses et cela sans tension ni suspense. Le film se regarde donc d'un œil distrait , les bonnes prestations de Jamie Lee Curtis et Judy Greer pouvant éventuellement compenser le désintérêt provoqué par ce film inutile.
Perdida
Un film argentin de Alejandro Montiel (2018). Après un bon départ, le film se met à cafouiller. Le gros problème c'est qu'on ne comprend pas les motivations des personnages laissant un tas de questions. sans aucun élément de réponse. Quant aux facilités de scénario certaines prêtent à sourire tellement elles sont grosses comme Cornelia qui se rend à la messe d'anniversaire de sa mort présumée (!) et qui laisse son joli foulard sur les marches de l'églises. WTF. L'interprétation est correcte, la mise en scène potable, on ne s'ennuie pas mais quand le scénario ne va pas, le film ne va pas non plus… Sinon le chat est très mignon !
Edge of Fear
Un film de Bobby Roth (2018) Une variation sur le théme de l'incruste Si vous cherchez la vraisemblance vous risquez de vous étouffez en avalant vos chaussettes, mais si vous regardez comme un cartoon dans lequel tout est possible, même l'inimaginable, ça peut marcher, il faudra alors le retitrer "Super blessé contre la bande à Victor" On retiendra deux bonnes scènes, celles ou Patrick, couteau dans la poitrine et planqué sous un lit soit se garder des mouvements de sommier provoqués par le couple qui y fait l'amour, et celle ou un méchant se fait encorner pas le bois d'une dépouille de cerf
Dry Martina
Un film argento-chilien de Che Sandoval (2018) avec Antonella Costa. Plusieurs sujets s'entremêlent, comment vivre sa nymphomanie en société ? Comment concilier nymphomanie et grand amour ? Avec en arrière-plan une recherche des liens familiaux. Tout cela aurait pu donner n'importe quoi, mais ici l'actrice principale Antonella Costa transcende le film de sa beauté et de son talent (et puis quel sourire !) Et remercions le réalisateur de ne pas verser dans la tartufferie, ça parle de sexe, mais ça le montre aussi, et l'érotisme du film s'intègre parfaitement au récit sans vulgarité, sans excès mais pour notre plus grand plaisir. Un film passionnant (malgré deux ou trois longueurs). Le réalisateur ne juge rien, il montre et le fait avec talent !
Le Poulain
Un film de Mathieu Sapin (2018) avec Alexandra Lamy , Finnegan Oldfield, Gilles Cohen, Philippe Katerine. S'il y a une chose qui frappe dans ce film, c'est la présence magique d'Alexandra Lamy qui illumine le film de son charme et de son talent et qui endosse son rôle avec une maestria déconcertante. Le jeune Finnegan Oldfield s'en sort admirablement incarnant un personnage sans envergure mais dont la fréquentation des jeux de pouvoirs et de l'arrivisme ambiant va lui révéler ses ambitions. On appréciera également la performance de Philippe Katerine tout en contrepoint. Pour le reste,, il est vrai que la mise en scène est hésitante, mais le scénario est malin pourfendant la politique spectacle (les visites d'un tas de trucs dont ils n'ont que faire), la langue de bois, les arrangements sordides, les hypocrisies et autres mesquineries, bien loin des préoccupations des gens.
Upgrade
Un film de SF australien de Leigh Whannell (2018). Du point de vue du spectacle, le film est plutôt bien fait et l'idée de mêler revenge-movie et intelligence artificielle est intéressante, c'est bien rythmé, l'acteur principal est bien, et puis ces combats orchestré par l'IA donne une chorégraphie ajoutant du comique involontaire à un film qui n joue pas vraiment dans ce registre. Que de bonnes choses donc ? Ben non, si le premier twist (assez prévisible) peut passer (sauf que ça fout en l'air l'épisode de l'hacking) le second rend rétrospectivement le lecture du film absurde. On se demande d'ailleurs si ce twist n'a pas été ajouté uniquement pour faire genre. Sinon, le film nous aura bien occupé les yeux, c'est déjà ça !
The Fable
Un fim japonais de Kan Eguchi (2018) Un script un peu bête (mais on en a vu d'autres), Des scènes de violence assez illisibles, un héros inconsistant tantôt puéril, tantôt calculateur, un méchant qui surjoue, une actrice féminine agaçante. Tout cela peur amuser quelques minutes, le problème c'est que ça dure 2 heures. Au secours !
Bird Box
Un film de Susanne Bier (2018) avec Sandra Bullock, John Malkovich. Commençons par un énorme faute de construction, en provoquant une rupture de temporalité, on sait dès le début que seul Bullock et les mômes sont rescapés de la première partie ! Conclusion Zéro suspense ! D'ailleurs à aucun moment le film ne saura créer la tension même lors ce cette impossible scène de sauvetage dans les rapides ! Sinon en matière d'invraisemblances au cinéma il y en a avec lesquelles on s'accommode, et d'autres où "ça ne passe pas". Mais ici c'est pire puisqu'on prend carrément le spectateur pour un demeuré ! Naviguer sur un fleuve les yeux bandés, vous trouvez ça réaliste, vous ? Le pire étant cette halte ou Bullock se balade dans la négation avec davantage d'aisance qu'un aveugle aguerri ! Et comme si ça ne suffisait pas on nous colle la fille qui vient chercher maman (WTF) Et l'autre qui s'en va en voiture au supermarché les yeux bandés ! Tout cela n'a ni queue ni tête, tout un tas de question restent sans réponses (et à vrai dire vu la tournure du film on sen fout un peu) Ajoutons l'overdose de blablas et de sentimentalisme à quatre sous et la coupe sera pleine. Côté acteur ce n'est pas trop la joie, je ne suis pas de ceux qui vont aller reprocher à Bullock son Botox, elle a quand même le droit de faire ce qu'elle veut de son corps, mais on l'a connu mieux inspirée, quand à Malkovich, ça fait mal de le voir ainsi.
La Femme la plus assassinée du monde
Un film de Franck Ribière (2018) avec Anna Mouglalis. Un sujet original, c'est le moins qu'on puisse dire et il faut bien admettre qu'il est à peu près maîtrisé dans sa première partie. Je dis assez bien "à peu près" parce que on peut se demander la raison de ce filtre sale (les couleurs naturelles ce serait moche ?) Et puis la direction d'acteurs n'est pas toujours au top surtout en ce qui concerne les acteurs secondaires. Parmi les bonnes choses, Anna Mougalis assure et puis j'ai bien aimé la reconstitution de l'ambiance de la salle de spectacle. La seconde partie s'étire (il y a bien un quart d'heure de trop) avant de se terminer dans la confusion la plus totale. On va dire que ça passe la moyenne, mais de justesse.
Notre nuit romaine
Un film de Cosimo Messeri (2018) avec Amanda Lear. J'ai rarement vue une chose pareille. Le scénario est inintelligible, Amanda Lear gigote stupidement au lieu de jouer… quant aux gags… Des gags qui foirent ça arrive souvent mais des gags incompréhensibles c'est rare et à ce propos si quelqu'un veut bien m'expliquer ce qu'il y a de si drôle dans le gag du coquillage, je lui ferais parvenir un Bounty.
Johnny English contre-attaque
Un film de David Kerr (2018) avec Rowan Atkinson, Olga Kurylenko, Emma Thompson. C'est très mal écrit, ce n'est pas parce que l'histoire est volontairement farfelue qu'il faut bâcler le fil narratif ! On éventuellement faire abstraction et le regarder comme un suite de gags, mais là encore ça fait juste sourire (bien que quand même le gag au moment du twist final dans la salle du G12…) Sinon j'ai bien aimé la prestation d'Emma Thompson qui trouve là une belle occasion de cabotiner avec brio, et puis il y a Olga Kurylenko, quelle belle femme ! Sinon tout cela est plutôt décevant.
Champions
Un film espagnol de Javier Fesser (2018) Après un très bon démarrage, on comprend que le film veut nous délivrer un message, c'est son droit, sauf que c'est simpliste. Ceux que leur activité ont été amené à côtoyer des handicapés savent que c'est parfois très compliqué. L'autre soucis c'est que ce message dure 1 heure trois quart ! 105 minutes de déferlante de bons sentiments dans un scénario sans aspérités illustré par des matches de basket qui n'ont pas grand intérêt si on ne s'intéresse pas à ce sport. Ah, si, il y a madame et ses déboires conjugaux, jouée par une actrice horripilante, et évidemment à la fin tout s'arrange… eau de rose quand tu nous tiens… A noter que le film contient un autre message plus discret qui est de dire que la compétition c'est fait pour gagner pas pour humilier, un précepte tombé dans les oubliettes.
Venom
Un film de Ruben Fleischer (2018) avec Tom Hardy, Michelle Williams, Jenny Slate. L'univers des super-héros m'indiffère, c'est donc d'un œil distrait que j'ai regardé ce blockbuster. Que dire ? Un scénario pas très clair sur plusieurs aspects, des scènes de combat complément illisibles et virant au gélatineux. On remarquera au passage que quand le méchant demande que l'on capture le héros, on essaie de le faire exploser (comprenne qui pourra ?) Le méchant est par ailleurs raté. Pour ce qui est du casting j'ai trouvé Tom Hardy plutôt amusant, Michelle Williams manque singulièrement de glamour (et son rôle ne sert pas à grand-chose) en revanche Jenny Slate et ses lunettes.. hum !
The Wedding Guest
Un film de Michael Winterbottom (2018) avec Dev Patel et Radhika Apte. Un film à la réalisation et au découpage nerveux, trop nerveux peut-être, mais qui fait qu'on ne s'ennuie jamais d'autant qu'il est renforcé par l'exotisme des lieux. Commençons par le gros défaut du film, sa trame policière : le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle reste obscure. Mais force est de constater que ce n'est pas cela qui intéresse le réalisateur. Ce qui veut nous montrer c'est l'évolution des rapports entre les deux personnages, une variation sur le syndrome de Stockholm mais pas que… La métamorphose du personnage de Samira est à ce propos exemplaire : Au début on se demande d'où elle sort et comment elle va pouvoir jouer jusqu'à la fin du film, résultat la transformation est éblouissante et son rôle se révèle complexe et charmeur. A noter la très bonne prestation de Dev Patel. Un bon thriller qui n'est pas vraiment un thriller
Operation Finale
Un film de Chris Weitz (2018) avec Oscar Isaac, Ben Kingsley, Mélanie Laurent. Le film relate la capture par le Mossad du criminel de guerre nazi, Adolf Eichmann en 1960. L'évènement est historiquement intéressant mais le film sur ce sujet reste à faire, la réalisation de Chris Weitz n'étant malheureusement pas à la hauteur de l'importance du sujet. Au positif, le film a le mérite de nous raconter l'histoire (c'est quand même la moindre des choses) et de nous offrir un Ben Kingsley habité par son rôle. Mais à côté de cela nous avons un film sans souffle où les rares moment de tension ne sont que moyennent gérés, une scène d'extorsion de signature bien trop longue et trop théâtrale… et que dire du rôle de Mélanie Laurent devenue transparente. On a durant la projection, l'impression d'assister à un film qui a échoué. Mais tel que le film n'est pas à jeter, il est des pages d'Histoire qu'il ne faudrait jamais oublier !
Le monde est à toi
Un film de Romain Gavras (2018) avec Karim Leklou, Isabelle Adjani, Vincent Cassel, Oulaya Amamra. Ça commence avec du Sardou à fond la caisse, c'est très mauvais signe, ensuite on voit des mecs qui causent sans qu'on comprenne quelque chose à ce qu'ils racontent, Le scénario se dévoile finalement mais de façon incroyablement mal écrite. Ça part dans tous les sens, ça digresse, la bande son est effroyable (on a même droit a du Voulzy) Parlons un peu des acteurs, Contrairement à beaucoup j'ai trouvé Adjani amusante (63 ans au compteur), je n'ai pas compris le rôle de Cassel, quant à Karim Leklou il a autant de charisme qu'une endive. Reste Oulaya Amamran belle et lumineuse mais dont le rôle dans cette affaire est aussi clair que le tunnel de Fourvière (on remarquera qu'elle demande 500 euros à Leklou pour qu'il la baise, c'est pas trop les tarifs !) Soyons juste, vers le milieu de film il y a une partie intéressante quand l'écossais venu de nulle part vient négocier avec Leklou, hélas ça vire en eau de boudin.
Les Goûts et les Couleurs
Un film de Myriam Aziza (2018) avec Sarah Stern, Julia Piaton , Catherine Jacob, Richard Berry. Certes le film est parfois maladroit mais il a le grand mérite de montrer que le racisme est malheureusement un fléau qui atteint tout le monde y compris ceux qui en sont les victimes. Les religions et les communautarisme en prennent aussi pour leur grade. Quant à la relations entre les deux lesbiennes elle est décrite sans complaisance. Des tas de choses intéressantes donc,. Sarah Stern a un petit peu de mal à tenir le premier rôle mais elle s'en sort, sans doute aurait il fallu intervertir son rôle avec sa partenaire Julia Piaton. Catherine Jacob est fabuleuse comme toujours et nous gratifie d'une chanson de Brel en yiddish, quant à Berry, il nous fait du Berry. On regrettera quelques facilités (la démission) et une fin "cheveu sur la soupe". Un bon film injustement descendu pour de mauvaises raisons. Contrairement à ce qu'on écrit d'aucuns le film ne s'autorise aucune morale, il se contente de montrer et les images parlent d'elles-mêmes, c'est peut-être ça qui gêne ?
Aucun homme ni dieu
Un film de Jeremy Saulnier (2018). Une histoire de loups en Alaska. On ne le répétera jamais assez, un film c'est d'abord une bonne histoire, et un bon réalisateur doit savoir mettre cette histoire en image. Deuxième axiome : le film doit se suffire à lui-même sans qu'on ait besoin d'une grille de lecture, d'un mode d'emploi ou de lire des commentaires autorisés. Or force est de constater qu'ici c'est loin d'être le cas, on n'y comprend rien, ça n'a rien de passionnant, l'empathie ne fonctionne pas. Le réalisateur semble ici avoir pris un malin plaisir à suivre une autre voie que celle du "bien raconté", c'est de se dire "plus c'est lent, plus c'est abscons et plus ce sera apprécié ! Le cinéma en serait donc là ? Il y a de belles images, et une longue et amusante (si on la prend au second degré) scène de gunfight, mais c'est tout et ça ne nous fait pas un film.
Captivity: Le prisonnier de Mars
Un film russe de Alexander Kulikov, Mikhail Raskhodnikov et Karina Mirzoyan (2018).Tour le film est faussé par une aberration scientifique. La vitesse de la lumière (et donc des transmissions radio) ne pouvant être dépassée, il faut suivant les positions respectives de Mars et de la Terre entre 4 et 12 minutes pour envoyer un son (et autant pour la réponse), les communications ne peuvent donc être instantanées. Sinon, après quelques images prometteuses au début, le film s'intéresse davantage à l'enjeu médiatique de l'événement qu'au sort du cosmonaute, ajoutons-y des énigmes qui ne seront jamais résolues, une confusion scénaristique qui va en empirant et des séquences illisibles. Tout cela n'est pas terrible et finit par nous ennuyer.
Nevermind
Un film de Eros Puglielli (2018) Les auteurs ont choisi de faire dans l’absurde, en principe l’absurde fonctionne bien (c’était l’un des principe du mouvement Dada) même si l’on peut se sentir frustré de voir que ça ne débouche sur rien (ou sur pas grand-chose) Ici quatre sketches reliés par un même personnage. Le premier est désopilant, le second très étrange, le troisième nul et ennuyant et le quatrième complètement barré. Bien interprété et agréable à regarder, que demande le peuple.
L'eroe
Un film de Cristiano Anania (2018) avec Salvatore Esposito, Marta Gastini. Un film qui est bien plus malin que ses apparences, et on ne s’en aperçoit que dans les dernières minutes. C’est très bien interprété avec un Salvatore Esposito glaçant et une Marta Gastini rayonnante de beauté. Le rythme est plutôt pépère mais colle parfaitement à l’ambiance du film. Quant à l’énorme ellipse des dernières vingt minutes, si on se demande sa raison, c’est pour mieux la comprendre in-fine. Un bon petit moment.
Les Mauvais Esprits
Un film de Olaf de Fleur Johannesson (2018) avec Florence Pugh. Encore un film descendu pour de mauvaises raisons. Certes ce n’est pas le chef-d’œuvre du siècle, c’en est même bien loin, mais dire que l’interprétation est mauvaise n’a aucun sens, Florence Pugh manque peut-être un peu d‘expression, mais elle joue comme il faut, les prestations de Ben Lloyd-Hughes et de la "vieille peau" sont correctes. Le rythme est soutenu (mais ça reste un film de fantôme, ça ne va pas cavaler non plus !) Et puis au moins le scénario est original du fait de son pitch de départ, du fait de son déroulement et du fait de son twist. Ce petit film nous livre ce qu’on attendait de lui, (des fantômes, du gore, de l’angoisse) pourvu qu’on ne soit pas trop exigeant, c’est déjà beaucoup, même s’il est difficile d’en gommer les maladresses
Finché giudice non ci separi
Un film d'Antonio Fornari et Andrea Maia (2018) avec Francesca Inaudi. Un joli pied de nez à la comédie romantique jusque dans le titre que l'on peut traduite pas "Jusqu'à ce que le juge vous sépare". Le film se tient bien pendant les deux premiers tiers avant de partir un peu dans tous le sens et de plus savoir sur quel pied danser. A souligner la prestation étonnante de Francesca Inaudi, une jolie femme très talentueuse.
The revenge of Robert
Un film d’Andrew Jones (2018). Le pire de la franchise, un peu d'intérêt au début avec la confrontation entre la belle Eloise Oliver et Gareth Lawrence qui ressemble à s’y méprendre à Benoît Poelvoorde… et puis plus rien, sinon de la confusion et de l'ennui. On admirera le tout de passe passe final visant à coller cet opus comme une préquelle du film de 2015.
Strangeways here we come
Un film de Chris Green (2018). Après quelques bons gags introductifs, le film se met à trainer lamentablement et on se demande quand ça va commencer, ce qui nous est montré n'ayant pas grand intérêt. Le film démarre rn milieu de métrage avec le meurtre de l'usurier et devient enfin intéressant si toutefois on est sensible à l'humour british. Tout cela fait quand même très fouillis et très amateur.
Le paquet
Un film de Jake Szymanski (2018). Le fait que ce soit scabreux ne me gêne pas, en revanche le fait que ce soit un tissu d'imbécillités d'un niveau rarement atteint devient rapidement insupportable. Et si ça ne suffisait pas il faut se farcir les horribles têtes à claques de deux des pseudo acteurs masculins. Poubelle !
Psychokinesis
Un film de Yeon Sang-Ho (2018). Le cinéma est un spectacle et qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'est pas assuré dans ce film, le rythme est infernal surtout vers la fin, les mouvements de foules sont parfaitement maîtrisés, et puis il y ce côté jubilatoire, ce côté super héros au premier degré sans prise de tête (on n'est pas chez Nolan) Alors bien sûr que c'est manichéiste, mais ça fait partie du charme comme dans Guignol… et ça fait parfois du bien de retrouver son âme d'enfant.
How It Ends
Un film de David M. Rosenthal (2018) avec Theo James, Forest Whitaker, Kat Graham. La plupart des critiques négatives déplorent le côté inachevé du film. Est-ce vraiment le plus important ? En fait nous avons là un road-movie apocalyptique qui souffre d'une écriture bâclée (et c'est rien de le dire) Le début est mal écrit, la fin avec la rencontre avec le voisin est d'une stupidité abyssale. Et au milieu parmi toutes les péripéties obligées on retiendra celle du barrage routier, véritable insulte à l'intelligence et il y en a d'autres. Coté interprétation Théo James fait très bien l'endive quand à Forest Whitaker d'habitude si bon ne l'est pas. On sauvera quelles images impressionnantes des ruines de Seatle et on oubliera tout le reste.
The Waiter
Un film grec de Steve Krikris (2018) avec Chiara Gencini. Une intrigue inintéressante racontée à la vitesse d'un escargot, des plans inutiles, bref on se demande ce qu'a voulu nous faire partager le réalisateur. Le pire c'est que le film a été auréolé de prix en Grèce et qu'il est convenablement noté sur IMDB. Parfois il ne faut pas trop chercher à comprendre. La seule chose intéressante dans ce film est le visage de l'actrice italienne Chiara Gencini, magnifiquement photographié.
Le Doudou
Un film de Julien Hervé et Philippe Mechelen (2018) avec Kad Merad. Contrairement à beaucoup de comédies françaises le film contient quelques gags réussis (les chariots qui roulent au son du beau Danube bleu - référence vacharde à 2001 - , le type qui imite Cabrel, la mémé nazi…) Mais ce n'est pas pour cela que le film est bon, avec un scénario aussi dingue on aurait pu s'attendre à du décalé jusqu'à la fin, ça aurait eu de la gueule, Ben non il faut que les auteurs nous imposent une fin gnangnan et dégoulinante de bons sentiments complétement à la ramasse..
Mission impossible : Fallout
Un film de Christopher McQuarrie (2018) avec Tom Cruise, Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Angela Bassett, Vanessa Kirby, Michelle Monaghan, Alec Baldwin. Fim de fans (à l'instar des Marvel ou des Star Trek) ce qui explique sans doute les notes élogieuses et les critiques dithyrambiques. Le souci c'est que si on n'est pas fan de la franchise on constate qu'on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Déjà le scénario est incompréhensible (c'est une constante de cette franchise) et nous avons deux actrices qui se ressemblent au point de se confondre (Rebecca Ferguson et Michelle Monaghan) On regarde donc le film pour son côté spectaculaire et c'est vrai que la mise en scène des scènes d'action à de la gueule, sauf que seules deux scènes sortent vraiment du lot malgré leurs incohérences, celles des toilettes du Grand Palais et la poursuite dans Paris (qui défie les règles de la toponymie, on ne passe pas comme ça de l'Opéra Garnier à l'Etoile) Sinon les défilés de poncifs, ça y va (entre les méchants qui déboulent un par un au lieu d'attaquer ensemble et la scène de la bombe où nous fait un remake d'Armageddon…) Et puis les scènes "calmes" sont assez mal gérées, à la limite ennuyeuse, d'ailleurs le fim est trop long. Une lumière dans ce fim est constituée par la présence de Vanessa Kirby, qu'on ne voit pas assez, malheureusement.
Cuando Los Ángeles Duermen
Un film de Gonzalo Bendala (2018) avec Julián Villagrána et Ester Expósito. Ils me font rire ceux qui critiquent le film au titre qu'il nous montre deux personnes aux comportements aberrants. Evidemment puisque c'est le sujet du film ! Nous avons là un thriller assez atypique, un long face à face irrationnel entre Julián Villagrána et Ester Expósito tous deux excellents. La tension est omniprésente à ce point que l'on pardonnera quelques facilités de scénario. Et puis chapeau d'avoir osé cette fin…
Jeux de transfert
Un film italien de Massimiliano Russo (2018). La majeure partie due film consiste en des dialogues en champs contre champs, c'est vous dire l'intérêt, et quand de plus la progression narrative s'avère complétement chaotique on aura une idée du désastre. On ne se raccroche a rien, on s'ennuie, on se fatigue. A fuir !
Animas
Un film espagnol de Jose F. Ortuño et Laura Alvea (2018) avec Clare Durant. Le genre de film qui ne m'apporte rien ! Je sais qu'on a loué l'immense travail du chef opérateur sur les images, mais ce n'est pas cela que je cherche au cinéma, je cherche une histoire bien racontée (ce qui n'est pas le cas). Ici on s'ennuie, on à l'impression que rien n'avance et passons sur le final qui se croit malin ais qui n'arrive même pas à surprendre. Sinon l'actrice Clare Durant est bien jolie..
The Invocation of Enver Simaku
Un film hispano-albanais de Marc Lledó Escartín (2018). Mais c'est quoi ce truc ? Un scénario inintéressant et incompréhensible, une mise en scène minimaliste composée principalement de dialogues interminables et saoulant. On ne se raccroche à rien, on s'ennuie. Quant à l'horreur annoncée, elle est restée aux abonnés absents. Le seul très relatif intérêt étant quelques images de l'Albanie d'hier et d'aujourd'hui… mais pour ce genre de chose autant aller sur National Géographic.
Mortal Engines
Un film de Sf americano-néo-zélandais de Christian Rivers (2018). Une dystopie basée sur un concept farfelu (mais ce n'est pas grave, la SF à tous les droits) et qui nous enchante par son univers visuel d'une beauté fabuleuses. On en prend plein la vue pendant la première partie qui tient à peu près la route, puis plus le film avance plus on se rend compte que le scénario est à la fois primaire et incompréhensible (faut le faire) On ne ressent aucune empathie envers les protagonistes et leur sort finit par nous indifférer. Même le charme visuel n'est plus là en fin de film, qui cède la place à une bataille aérienne qui ne sert à rien et un Gloubi-boulga saupoudré des pires clichés du genre. On sort de ce film avec une immense impression de gâchis.
Game Over, Man !
Un film de Kyle Newacheck (2018) avec Adam DeVine, Blake Anderson, Rhona Mitra, Aya Cash. Si le film n'est pas bon ce n'est ni en raison de son humour spécial, mais en raison de son interprétation. Regarder jouer et cabotiner Adam DeVine et Blake Anderson est un véritable supplice. Malgré cela ça se regarde et au titre des éléments positifs on peut apprécier l'humour noir poussé à l'extrême et l'humour sexuel sans filtre (qui a bien énervé les pinces à sucres) Et puis il y a la délicieuse Rhona Mitra en méchante de charme. Sinon, bof !
El reino
Un film espagnol de Sorogoyen (2018) avec Antonio de la Torre. J'avais adoré "Que Dios nos perdone", mais là je tombe de haut. Certes le réal possédé toute la grammaire du cinéma et tient à nous le montrer (Et les mecs, matez un peu mon plan séquence). Le souci c'est l'histoire qui à la fois peu compréhensible et peu intéressante. Bien sûr qu'on comprend qu'il s'agit de corruption mais pour ce qui est des détails, c'est l'embrouille, trop d'intervenants, trop de situations confuses. Et puis pour un petit génie du cinéma faire évoluer les situations uniquement par des dialogues c'est assez peu cinématographique, non ? Il faut attendre la dernière partie pour que ça s'anime un peu mais si certain ont loué la séquence de récupération des documents, c'est sans doute parce que cela les a réveillé de l'ennui, parce que sinon on est en pleine série B. Ah oui, j'oubliais la journaliste à la fin est très belle ! Quant au message puisqu'il y en un (je n'aime pas les films à messages) c'est de nous dire que tout le monde est pourri. Ce n'est peut-être pas très loin de la vérité mais méditons plutôt cette phrase de Winston Churchill : La démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres essayés dans le passé.
Believer
Un film coréen de Lee Hae-Young (2018) avec Ryoo Joon-Yeol. Quand je vois certains s'extasier devant cette production je me demande si on a vu le même film. Parce qu'enfin le scénario est un véritable foutoir dans lequel on ne comprend rien. il y a des méchants qui ne sont pas les bons méchants alors on se fait passer pour le méchant précèdent… et toutes ses scènes nous arrivent sans transition sans qu'on n'en comprenne les tenants et les aboutissants. Il n'y a aucun suspense, aucune tension, quant à Ryoo Joon-Yeol il nous la joue beau gosse avec une inexpressivité d'anthologie. Sinon tous les poncifs du genre défilent (je ne développe pas), et ça se traine, ça se traine. A noter une curiosité : un moment un combat de femmes qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe.
Tiempo Compartido
Un film mexicain de Sebastián Hofmann (2018) un fim complétement bancal. On croit d'abor avoir affaire à un fim sur l'incruste, un thème qui fonctionne toujours, or cet aspect des choses est peu traité, le fim se traine et se disperse avant que l'on comprenne qu'en fait le thème est ailleurs. Sauf qu'à défaut d'explication on est complétement largué: secte, arnaque financière, mélange des deux on ne saura jamais.
Outlaw King : Le Roi hors-la-loi
Un film de David Mackenzie, sorti en 2018 avec Chris Pine, Florence Pugh. Ce doit être une manie, il y en a dès que le film a été vu, ils se précipitent sur Wikipédia (ou sur d'autres pages critiques afin de fustiger les erreurs historiques. Mais bon sang, c'est un film qu'il convient de juger et non pas un essai à vocation historique. Le réalisateur a parfaitement le droit de s'accommoder avec la vérité historique (la seule ligne rouge étant le révisionnisme). Donc parlons du film, drôle d'impression, la réalisation est correcte même si le réal abuse parfois de mouvements de caméras dont on se demande… Les scènes de batailles sont très bien réalisées, notamment la dernière. Pourtant tout se passe comme s'il manquait quelques chose à ce film, bien sûr on reprochera le manichéisme du scénario (gentil Robert sans défaut versus anglais très méchants) mais surtout Mackenzie n'a pas su rendre son film épique. A voir parce qu'on ne s'ennuie pas mais en sachant que ça s'oubliera bien vite
Family Blood
Un film de Sonny Mallhi (2018) avec Vinessa Shaw. Le réalisateur a du tomber amoureux de sa vedette principale Vinessa Shaw qui est superbement photographié. Sinon nous avons là un film de Vampire lent comme un jour sans pain dans lequel toute tension est absente.
The Open House
Un film de Suzanne Coote et Matt Angel (2018) avec Piercey Dalton. Le fim a été descendu par la conjonction de l'effet de meute et celui du Netflix-bashing. Or aucun des motifs de ceux qui vomissent le film ne tient la route. Le film serait lent ? Je n'ai pas eu cette impression. Le film s'encombrerait de personnages inutiles ? Ah bon, et les fausses pistes, ça n'existe pas ? Il n'y aurait pas de fin ? Faut peut-être suivre un peu, elle existe, et si on ne saura jamais qui est ce sérial killer, c'est juste un choix. Sans que le film soit génial j'ai bien aimé cette atmosphère anxiogène et puis j'ai trouvé le personnage de Piercey Dalton, touchant à tout égard.
Pickpockets
Un film colombien de Peter Webber (2018) avec Natalia Reyes. Après un début que l'on peut trouver intéressant voire amusant, le film ne semble pas savoir où aller. Le scénario est à le fois pauvre (voir simpliste) et complexe et s'encombre d'ellipses catastrophiques (qu'on m'explique le comportement du personnage joué par Natalia Reyes !) Les acteurs n'ont aucun charisme (mention spéciale au gars qui joue Fresh se contentant de nous la jouer "beau gosse" ainsi qu'au frère de Bardem aussi expressif qu'une serviette éponge) même le rôle féminin n'est pas mis en valeur. Quant à la fin, que celui qui a compris quelque chose à ce Gloubi-boulga, qu'il me fasse signe, je lui enverra un Bounty!
Holmes & Watson
Un film de Etan Cohen (2018) avec Will Ferrell, John C. Reilly, Rebecca Hall, Kelly MacDonald, Lauren Lapkus. Massacré avec leur mauvaise foi coutumière par les Razzies awards le film a été ensuite victime d'e l'effet mouton-bashing. Alors en vrac, on reproche au film de ne pas être drôle ? Alors pourquoi est-ce qu'on rit ? On reproche au film des gags pipi-caca (ce genre de blagues devraient donc être réservées aux fins de repas de famille et être proscrites au cinéma ?) on reproche la légèreté du scénario alors qu'il n'est ici qu'un prétexte. Et puis on va même reprocher le jeu des acteurs et là on atteint le summum de la mauvaise foi ! Certes Will Ferrell peut décevoir mais il est loin d'être nul, mais c'est vrai qu'il est écrasé par le talent fou de ce grand acteur qui est John C. Reilly. Et puis parlons du casting féminin qui est exceptionnel, Rebecca Hall (quel sourire !) Lauren Lapkus (quelle sympathique foldingue !) et Kelly MacDonald en femme fatale et nymphomane (qui se tape Mark Twain, Albert Einstein et Charlie Chaplin !). J'ai pour ma part passé un excellent moment et trouvé ce film bien supérieur au Sherlock querelleux de Guy Ritchie
El club de los buenos infieles
Un film espagnol de Lluís Segura (2018) Le synopsis était prometteur (les synopsies le sont presque toujours) . Le résultat est confondant. C'est bavard, inintéressant, les gags ne font pas rire, ça se traine, la réalisation est paresseuse avec les protagoniste qui n'arrêtent pas de briser le quatrième mur au point qu'il ne doit plus rien en rester. Et si ce n'était pas suffisant, le film prône une espèce de morale assez ringarde sur la fidélité.
Action ou vérité
Un film de Jeff Wadlow (2018) avec Lucy Hale, Violett Beane. Le thème choisi n'est pas critiquable en soi, on est dans le fantastique et tout est permis. Le soucis c'est que comme thème casse-gueule, ça se pose là. Et effectivement après un début regardable ça devient n'importe quoi, et comme les auteurs ne savent pas gérer on ajoute des sous-intrigues dont une histoire de jalousie amoureuse assez grotesque. Il n'y a ni tension ni suspense ni empathie pour les personnages et puis plus on s'approche de la fin plus on s'aperçoit qu'il y a pire que le n'importe quoi et ça s'appelle le néant. Pour se rendre compte du sérieux avec lequel le film a été tourné repassez-vous cette scène où Lucy Hale est dans un poste de police, elle demande un verre d'eau, le flic sort donc de la salle et revient… sans verre d'eau ! Sinon le casting féminin (Lucy Hale, Violett Beane) est assez attrayant, le casting masculin étant une catastrophe. Par ailleurs personne ne pleure dans le film même quand les copains copines meurent sous leurs yeux
November Criminals
Un film de Sacha Gervasi (2018) avec Chloë Grace Moretz et Ansel Elgort. Un ratage dans tous les compartiments. Il faut déjà se farcir la tête à claque de Ansel Elgort à la limite du supportable ! Le scénario enchaine les stupidités comportementales comme des perles, et s'encombre d'arcs narratif oubliés en route (à l'instar de cet histoire stupide de dossier oublié dans un casier) Si les scènes de sexe sont pudibondes (on a hélas l'habitude avec le cinéma américain, ici on touche le fond. Quant aux dialogues… au secours. L'intrigue n'a aucun intérêt, tout juste peut-t-on tenter de se raccrocher au joli minois de Chloë Grace Moretz mais elle ne sauvera pas ce film de sa vacuité !
Photo de famille
Un film de Cécilia Rouaud (2018) avec Vanessa Paradis, Camille Cottin, Jean-Pierre Bacri, Chantal Lauby. Sur un thème qui avait du potentiel, ce film choral déçoit ne sachant pas trouver son ton, l'aspect comique ne fonctionne jamais, l'aspect émotionnel ne fonctionne pas non plus… De plus le film est super-découpé en petites séquences qui ne vont nulle part. Alors on regarde le film en s'intéressant aux acteurs, et là on s'aperçoit de ce qui arrive quand la direction d'acteurs est trop légère : les vraies comédiens s'en sortent (Bacri, Cottin, Lauby) et les autres se plantent, ça fait pitié de voir Vanessa Paradis jouer si mal (elle est pas mal en Minerve dorée, mais là elle ne joue pas), quand au gosse, le rôle était difficile, mais quel tête à claques. Pas très intéressant tout ça.
Les Vieux Fourneaux
Un film de Christophe Duthuron (2018) avec Pierre Richard, Eddy Mitchell, Roland Giraud, Alice Pol, Henri Guybet. J'aurais su que Wilfrid Lupano était au scénario je n'aurais pas regardé. Que ce type ai ses opinions ne peut lui être reproché, qu'il en saupoudre ses œuvres avec un manichéisme qui fait peur est par contre pénible. D'autant que son propos vient parfois comme un cheveu sur la soupe (voir par exemple cette tirade catastrophique d'Alice Pol contre les vieux qui seraient responsables de tous nos maux d'aujourd'hui !) Mais parlons du film, l'argument est très faible et à vrai dire peu intéressant, les gags ne fonctionnent jamais. Reste les acteurs, Richard cabotine de façon fatigante, Mitchell fait du Mitchell mais on la connu tellement mieux (quand je pense qu'on a démoli 'L'oncle Charles où il est bien mieux que dans ce film !) Giraud est quasiment transparent. Reste Guibert qui m'a musé (ce qui n'était sans doute pas le but des auteurs) Quant à Alice Pol elle apporte un peu de fraicheur à un film qui en avait bien besoin.
Budapest
Un film de Xavier Gens (2018) avec Manu Payet , Jonathan Cohen, Monsieur Poulpe:, Alix Poisson, Henrietta Edvi. Mais qui fait croire à Manu Payet qu'il pouvait devenir acteur (et en plus il est ici coscénariste) Je ne suis pas de ceux qui s'en prennent à la vulgarité du film, la vulgarité en soi n'est pas un élément dépréciatif seulement il faut savoir la gérer, ce qui n'est pas vraiment le cas ici ! Nous avons donc un film bavard qui accumule les situations absurdes sans que celles-ci ne soient drôles, mention spéciale à la scène du suicidaire, véritable purge. On ajoutera une bande son rendant certaines répliques inaudible et on aura une étendue de la catastrophe. Je sauverai juste la scène de la fausse soubrette de l'hôtel interprété par la sculpturale Henrietta Edvi, le sourire particulier de Alix Poisson et quelques rares scènes de cabaret (pas toutes, loin de là)
Lukas
Un film de Julien Leclerc (2018) avec Jean-Claude Van Damme. On comprend les intentions des auteurs de nous pondre un film noir au sens littéral du terme avec davantage de réalisme que dans les productions habituelles du genre. Pourquoi pas ? Et c'est vrai que pour une fois quand les mecs se battent ils se font mal (ça change un peu). Mais globalement la réussite n'est pas au rendez-vous d'une part en raison d'une narration boiteuse et puis, malgré ses efforts Van Damme ne convainc pas, trop vieux pour le rôle (58 ans), taiseux et mono expressif, on a du mal à avoir de l'empathie pour lui. Bref je n'ai pas aimé !
The Kissing Booth
Un film de Vince Marcello (2018) Un teen-movie illustrant ce que ce genre peut nous montrer de pire. Une espèce de Bécassine se débat au milieu d'insupportable kékés de la plage qui n'en peuvent plus de jouer aux bellâtres. Des situations débiles, des dialogues navrant .insupportable au sens propre du mot. ·
Le Roi de la polka
Un film de Maya Forbes et Wallace Wolodarsky (2018) avec Jack Black, Jenny Slate. Moi quand un film me met de nonne humeur, je kiffe. Et le ton est donné dès le début avec Jack Black qui habite le rôle. (Cet acteur est vraiment fait pour les rôles comiques et là ça n'a plus rien à voir avec sa prestation calamiteuse dans le King Kong de Jackson) En trois minutes on a cerné le personnage, cabotin, ringard et roublard (quel tour de force !) Et tout le film est l'avenant, le paradoxe étant qu'on arrive pas à avoir de l'antipathie pour cet escroc, au contraire on en aurait presque de l'empathie. On regrettera juste quelques ellipses (mais comment les éviter dans un biopic ?) et quelques déficits d'explication, mais sinon c'est très bon, tous les seconds rôles sont parfaits, mention spéciale à la très belle Jenny Slate, qui a quelque chose de réellement fascinant.
La tribu
Un film espagnol de Fernando Colomo (2018) avec Carmen Machi. Un film qui met de bonne humeur et interprété par une Carmen Machi complétement déchaînée. La première partie est la meilleure, on a ensuite un changement de ton dominé par l'ambiance comédie musicales et un final qui se veut socialement bienpensant à la faon d'une fable (même si la chanson du générique final tente à gommer cette impression). C'est bien rythmé, on s'ennuie pas une seconde, la plupart des personnages sont attachant, il n'y a pas de méchants, juste deux gros feignants. Ça n'a rien d'un grand film mais on passe un mon moment.
Mauvaises herbes
Un film de Kheiron (2018) avec Catherine Deneuve, André Dussollier, Kheiron, Alban Lenoir. Un film sympathique et bourré de bonnes intentions mais aussi empreint de maladresses, ainsi l'histoire réalise un véritable travail de funambule pour en pas tomber dans la nunucherie (mais on est vraiment parfois à la limite). Par ailleurs je n'ai pas trouvé pertinente l'utilisation des flash back qui voudrait dramatiser le film mais qui ne fonctionne pas. La direction d'acteur est très correcte et il y a quelques bonnes vannes (celle du paquet de gâteaux est géniale) La moyenne, de justesse.
Solis
Un film de Carl Strathie (2018) avec Steven Ogg. Les
mauvaises critiques sont tombés en escadrille sur ce film avec de bien mauvaises
raisons. L'acteur principal très critiqué est pourtant parfaitement crédible
dans un rôle difficile. Quant au dialogues ils sont tout à fait réalistes (si
toutefois on peut employer ce mot en de telles circonstances) et sont
extrêmement travaillés. Certes les releveurs d'invraisemblances sont au
rendez-vous (mais on ne les entend pas quand les fusées de Star Wars font
boumboum et dépassent la vitesse lumière !) Si vous avez aimé Gravity ou Solaris
vous aimerez ce film (même si le budget n'a rien à voir.)
Frères ennemis
Un film de David Oelhoffen (2018) avec Matthias Schoenaerts, Reda Kateb. Le réalisateur réussit à nous scotcher pendant deux heures sur son film, c'est déjà énorme. Mais cela n'en gomme pas pour autant les défauts, une certaine confusion s'installe au début et mettra un certain temps à se dissiper, les rapports des uns avec les autres ne sont pas assez définis au départ, d'autant que plusieurs personnages se ressemblent physiquement. Globalement ça reste un bon spectacle avec une interprétation magistrale de Reda Kateb
Ami-ami
Un film de Victor Saint Macary (2018) avec William Lebghil, Margot Bancilhon, Camille Razat. Le problème de ce film c'est qu'il n'arrive pas à choisir son ton. Il y a là-dedans des moments de pure folie (ce sont les meilleurs passages), mais aussi du mélo inutile (la mère de Lebghil), du romantisme lourdingue. Sans compter sur ce sentiment d'inachevé (attitude assez navrante de la part des auteurs qui leur évitent de parler de ménage à trois, alors que justement cela aurait été intéressant. Bref un produit moyen et décevant
Chair de poule 2 : Les Fantômes d'Halloween
Un film de Ari Sandel ·(2018) avec Jeremy Ray Taylor. Qu'est-ce qui m'a pris de regarder ça alors que j'avais détesté le premier opus ? Peut-être parce que le réalisateur n'était pas le même ? Alors bon ce qui frappe d'emblée c'est la présence insupportable du jeune Jeremy Ray Taylor, ça n'aide pas a entrer dans le fil. A défaut de nous offrir une histoire intéressante on peut quand même souligner l'inventivité des effets spéciaux, mais c'est bien la seule chose qu'on peut sauver. C'est classé film pour ados ! Vous êtes sûrs qu'ils méritaient ça ?
Ma mère est folle
Un film de Diane Kurys (2018) avec Fanny Ardant,, Patrick Chesnais, Arielle Dombasle. Rien ne fonctionne. Quand un peintre trouve que son tableau est bien vide, il va ajouter des nuages dans le ciel et des arbres à l'horizon. Ici on ajoute un gosse taiseux et un petit chat, mais la démarche est la même ! Le scénario est léger mais ce n'est qu'un support, le film tente de faire dans l'humour pendant toute sa première partie. Mais ça ne fonctionne pas, alors on change de braquet, on fait dans la "gravitude" en basant tout sur les relations mère/fils... mais ça ne marche pas non plus, tout cela sentant trop le prévisible. Fanny Ardent tient le film à elle toute seule mais ne peut s'empêcher de cabotiner. Chesnais est très juste (comme toujours) , Dombasle pas terrible, quant au dénommé Vianney, (quel idée de prendre pour prénom celui d'un curé mystique) il est complétement transparent.
Larguées
Un film de Eloïse Lang (2018) avec Miou-Miou, Camille Cottin, Camille Chamoux. Certes on est pas plié de rire mais le film est souriant et respire la bonne humeur. Il faut dire que Camille Cottin est un spectacle à elle toute seule et qu'elle se livre à un abattage qui force le respect. Camille Chamoux a du mal à tenir la comparaison mais y parvient néanmoins dans une scène d'anthologie à la buvette. Quant à Miou-Miou (60 ans dans le film mais 68 ans au compteur) elle a toujours le même sourire craquant. Sinon les prises de vues sont enchanteresses et je n'ai pas trop apprécie le rôle du gosse... Mais surtout le film a le courage d'aborder la sexualité des seniors, ce n'est pas si courant. Un film rafraichissant.
La Part obscure
Un film de Anthony Byrne (2018) avec Natalie Dormer, Joely Richardson. Ça commençait très bien en mode thriller et la tension perdurait pendant la première moitié du film. Puis le scénariste décide de nous surprendre, mais se plante, s'emmêle les pinceaux et rend son film de plus en plus difficile à suivre (en fait on n'y comprend plus rien) et le twist final d'une absurdité totale finit de nous achever. Sinon Natja Domrer se débrouille plutôt bien et Joely Richardson possède un charme fou.
The Predator
Un film de Shane Black (2018) avec Olivia Munn. Par esprit de contradiction, j'aime bien donner leurs chances à des films mal aimés. Mais là je viens d'assister à une réalisation qui coche toutes les mauvaises cases. Déjà une suite d'images empilées les unes derrières les autres ne saurait constituer un film. Ensuite la laideur est omniprésente, les personnages masculins ont tous des tronches à claques, les combats sont ridicules, la tension est à l'Ouest et les FX sont à la ramasse.
Les Déguns
Un film de Cyrille Droux et Claude Zidi Jr (2018) il en faut des films comme celui-ci car ils servent de mètre-étalon à la nullité. Ceux qui nous bassinent toutes les semaines en nous disant qu'ils viennent de voir le pire film de leur vie devraient regarder celui-là; il comprendraient ce qu'est la véritable nullité. On a le doit d'être mauvais, on a le droit de rater son coup, on a pas le droit de se moquer du monde.
Alcatraz
Un film de Andrew Jones (2018). Le fait que le film soit complétement fauché n'est pas critiquable en soi (Corman et d'autres ont réussi des films avec des bouts de ficelles). Ce qu'on peut lui reprocher c'est son écriture; où l'on bavarde beaucoup trop et dont le scénario ressemble à une tranche de gruyère tellement il y a de trous (Où ont-ils trouvés les flingues ? Deux mec mourants s'agitent alors qu'ils sont censé être dans la même pèces que les gangsters ? Et d'ailleurs pourquoi ne sont-ils que blessés puisqu'ils ont été abattus à bout portants ? Pourquoi le chef de la bande soupçonne le petit jeune de ne pas avoir accompli son contrat alors qu'il n'y a eu aucun témoin... et j'en oublie.) Et comme si ça ne suffisait pas on nous inflige des citations de la bible (car il y a des gens qui connaissent la bible par cœur, n'est-ce pas ! On ne se raccroche à rien ! A fuir (ce qui est quand même plus facile que d'évader d'Alcatraz.
Boy Erased
Un film de Joel Edgerton (2018) avec Lucas Hedges; Joel Edgerton, Nicole Kidman, Russell Crowe. Mais par quel bout prendre ce film ambitieux ? La première façon est de se dire puisqu'on est au cinéma et que c'est sa fonction que l'on va assister un beau spectacle ou du moins à une histoire intéressante. Sauf que ça ne marehe pas, c'est plat comme une limande, il n'y a qu'un seul moment de tension sur un film de près de deux heures, c'est dire. Le physique de Lucas Hedges, inexpressif et aussi charismatique qu'une bouteille d'eau de Vichy n'arrange rien. Russell Crowe empâté et non fait pour ce rôle non plus, (reste Nicole Kidman toujours aussi belle, on se console comme on peut.) De plus le montage est mal pensé (c'est quoi cette manie des auteurs de refuser de faire du chronologique comme si c'était une maladie honteuse ?) L'autre façon de regarder le film c'est de se dire qu'on est devant un film a thèse. Alors de thèses, il y en a deux, la première c'est de dénoncer les thérapies de conversions ! C'est bien gentil mais le retour sur investissement est nul. Les fadas qui continuent à croire à ces thérapies ne seront pas convaincus, quand aux autres il n'auront nul besoin de ce film pour être convaincu de leur capacité de nuisance. L'autre thèse est de nous dire que l'homosexualité est un état de fait et non une déviance et là encore le film ne fera bouger aucune ligne d'autant que le sujet n'est jamais traité.
L'amant double
Un film de François Ozon (2017) avec Marine Vacth, Jérémie Renier. C'est incroyable de filmer avec autant de talent, d'autant que ça ne tourne pas à l'exercice de style, le savoir-faire étant là au service de l'histoire. L'histoire elle-même est volontairement labyrinthique ce qui n'est pas un défaut, mais Ozon choisit de laisser au spectateur de démêler le vrai et le fantasmé, il aurait pu nous aider un tout petit peu, c'est sans doute le seul petit reproche que l'on peut faire au film. Côté interprétation Marine Vacth est rayonnante et Renier se débrouille plutôt bien. Et puis c'est du Ozon, il n'a peur de rien, fantasme du viol, cuni pendant les règles et engodage masculin sont au programme, mais ça ne choquera que ceux qui préfèrent les films américains où les femmes font l'amour en soutien-gorge. Il y a même une référence à Alien (à moins que ce soit à Cronenberg) histoire de rappeler à ceux qui ne sont pas au courant que tout ça c'est du cinéma ! Sacré Ozon !
Valérian et la cité des milles planètes
Un film de Luc Besson (2017). Commençons par ce qui ne va pas, Dane De Haan n'a pas grand-chose à voir avec le Valérian de la BD, ici il est à la fois trop frêle et trop "super héros", de plus son amourette niaise à la sauce rétro avec Laureline est vraiment une idée incongrue, d'autant que Besson insiste lourdement. Il y a aussi quelques clichés (le compte à rebours), quelques incohérences (Valérian qui est pressé mais qui s'assoit cinq minutes pour regarder le show de Rihanna). Le scénario lui-même est simpliste de par son côté boy-scout, mais bon. Sinon le délire visuel est un enchantement, l'inventivité est partout : des créatures bizarres à la pelle, (mention spéciale au réplicateur, trop mignon) des plans de folies, de l'humour bizarre (les géants anthropophages), du kitch (les autobus, le sous-marin). On ne s'ennuie pas une seconde. On aurait voulu que ce soit un chef d'œuvre, ce n'est pas le cas, parce que Besson n'a pas vraiment compris le personnage de Valérian d'où son erreur de casting qui plombe un peu tout ça… Dommage, mais ça reste néanmoins un bon film bien supérieur à quelques blockbusters américains sortis à la même période
Live by Night
Un film de Ben Affleck (2017) avec Ben Affleck. Tout en n'étant pas parfait, ce film reste très bon et surtout il a une énorme qualité il est intelligent. Le personnage principal incarne un gangster pacifiste, le concept peut paraître singulier, mais c'est le sujet du film et on verra que les choses ne sont pas si simples, toujours est-il que dans ce rôle Ben Affleck s'en sort bien (mais c'est Ben Affleck, c'est pas Al Pacino). Le film montre la corruption totale de la société, ici tout le monde, absolument tout le monde est corrompu, à des degrés divers, mais il s'agit bien de tout le monde, il n'y a pas de bisounours dans ce film, pire la corruption peut être celle de l'esprit, rare sont les films de ce genre osant montrer le visage infect du KKK, rares sont les films osant montrer les manipulations des sectes religieuses. Et là où c'est très fort c'est qu'à un moment l'on croit que le film va sombrer dans le moralisme a deux balles. Non pas du tout, quand la prédicatrice se confie en privé c'est pour nous montrer qu'elle jouit de se montrer en spectacle et qu'elle est limite agnostique. Il n'y a aucun manichéisme dans ce film (sauf peut-être les deux "parrains") personne n'est clair et personne n'a la même morale, celle du héros qu'incarne Ben Affleck a au moins le mérite d'être pacifiste, réaliste et agnostique. Parlons de la forme de ce film à la reconstitution somptueuse, on peut le trouver un peu bavard, mais sans excès et les scènes d'actions s'insèrent parfaitement dans l'action sans sacrifier au tape à l'œil, mais en restant efficaces.
A Cure for Wellness
Un film de Gore Verbinski (2017). C'est lent, c'est fatiguant, inintéressant, sans rythme ni tension et ça veut péter plus haut que le derrière. On ne se raccroche à rien, les deux personnages principaux sont aussi charismatiques que des raviolis et on finit par se foutre complètement de ce qui leur arrive. Poubelle !
Life : Origine inconnue
Un film de Daniel Espinosa (2017). Quelques défauts et quelques idées farfelues empêchent de crier au chef d'œuvre, mais on n'en est pas loin. On est en pleine science-fiction de divertissement, et plus précisément dans un sous genre, le survival de science-fiction, on est obligé de penser à Alien, mais ici l'auteur ne plagie pas, il rend hommage, ce n'est pas la même chose, de même qu'il rend hommage à Gravity. Le film se contente de filmer les réactions d'un petit groupe face à un danger inconnu, pas de sous intrigue à l'eau de rose (on n'est pas dans Passengers), pas de jansénisme larmoyant (on n'est pas dans Premier contact) et pas non plus d'esbrouffes scientifiques (on n'est pas dans Interstellar). Alors oui, cet équipage de cosmonautes super entraînés semble parfois perdre les pédales, mais justement c'est le sujet du film, il aurait eu des réactions logiques, le film n'aurait plus de raison d'être. C'est bien joué, les décors sont fabuleux, la tension vous scotche pendant toute la durée du film et la fin vous décoiffe. Un vrai bonheur de voir ce film.
Ghost in the shell
Un film de Rupert Sanders (2017) avec Scarlett Johansson. Une très bonne idée de base, mais le résultat est catastrophique. L'overdose de numérique (jusqu'à la nausée) ne saurait compenser l'indigence de la réalisation dans laquelle rien ne fonctionne, la présence de Scarlett nous empêche de sombrer dans l'ennui, mais au bout d'un moment elle-même n'y peut rien non plus. A réserver aux amateurs de boulgi glouba sans humour.
Alien covenant
Un film de Ridley Scott (2017) avec Michael Fassbinder. Techniquement c'est du joli travail, c'est bien photographié et certains plans sont magnifiques. La direction d'acteurs est médiocre, je n'ai pas trouvé Fassbinder exceptionnel, quant à Katherine Waterstone elle a autant de charisme que Tartine Mariole, en fait on ne s'attache à aucun personnage, une belle erreur donc. Mais le pire c'est le scénario, la SF nous a habitué aux invraisemblances, dans certains cas on peut faire avec (sortir sans casque sur une planète inconnue, ça c'est déjà vu, on nous sortait que les mecs avait un vaccin universel…) Mais bon, il n'était pas à un jour près, ils auraient pu envoyer une sonde de reconnaissance avant de débarquer comme des fleurs. On aurait pu aussi préciser au scénariste que les neutrinos sont toujours inoffensifs, et que déployer une voile solaire dans l'espace interstellaire, ça ne sert à rien du tout… Mais c'est surtout dans les situations comportementales que ça devient n'importe quoi, la planète est potentiellement dangereuse, mais ça ne fait rien Machin s'éloigne pour pisser et fumer, Machine s'éloigne pour se débarbouiller, non seulement c'est débile mais on comprend tout de suite qu'ils ne vont pas finir le film. Pire cette scène où le méchant androïde demande à Bidule de bien se pencher pour regarder l'œuf de l'Alien ! Et Paf, plus de Bidule ! Et puis il y a la capitaine par intérim qui change d'avis comme de chemise, le barbu qui met en péril 2000 colons pour sauver sa dulcinée et on pourrait en faire tout un catalogue. Ajoutons à cela une certaine illisibilité, d'une part en ce qui concerne le confusion entre les deux androïdes, on comprendra éventuellement après que c'était volontaire, mais ce n'est pas pour ça que c'est judicieux, la dernière scène n'est pas non plus très claire et je l'ai interprété de travers, s'il faut lire les articles pour comprendre un film, on n'est pas couché… Reste la philosophie du film, Scott a le droit de se poser des questions mais il pourrait s'abstenir de nous les infliger dans ses films. Qui sommes-nous ? d'où venons-nous ? "On a besoin de ta foi" et autres calembredaines. On n'a pas payé une place de cinéma pour ça ! Et à ce titre la scène où les deux androïdes jouent de la flûte finit par faire sombrer le film dans le grotesque.
La Course à la mort de l'an 2050
Un film de G.J. Echternkamp (2017) produit par Roger Corman avec Malcom McDowell A 90 ans Roger Corman retrouve son humour noir du début des années 1960 avec ce film inclassable aux influences multiples : un doigt de Russ Meyer, un doigt de Mad Max (les anciens), de la dérision, du sang et de la violence, du grand guignol, un peu de nudité, Malcom MacDowell en clone de Donald Trump, on nous évite (heureusement) les clichée de poursuite automobile, et on a même une petite réflexion sur la société du spectacle. Inutile de dire que même si c'est loin d'être parfait on se régale, ça peut même être culte !
Marie-Francine
Un film de Valérie Lemercier (2017) avec Valérie Lemercier, Patrick Timsit. Une excellente comédie sans doute un peu brouillonne mais avec des moments de francs délires. Lemercier y est exceptionnelle de drôlerie et de naturel. Les parents (Hélene Vincent et Philippe Laudenbach) sont eux aussi excellents. En revanche Timsit est peu trop Pierrot Lunaire pour être vraiment convaincant, mais on peut faire avec. Par contre le rôle de Podalydes est complètement laissé de côté alors qu'il aurait mérité d'être approfondi. Malgré ces quelques défauts, c'est un film qui rend de bonne humeur (et en plus la bande son est un vrai bonheur)
Le manoir
Un film de Tony Datis (2017). Le premier gros reproche immédiatement perceptible ce sont les dialogues des acteurs. Il est basé sur l'improvisation, pourquoi pas, mais improvisation ne veut pas dire n'importe quoi et la moindre des choses c'est d'articuler ce qu'on dit afin que les spectateurs comprennent. Parce que là on ne compte plus les répliques qui se perdent dans les limbes. Sinon c'est le niveau des Scary-movies 2 et 3 autrement dit bien bas. Il faut attendre une demi-heure pour que le film démarre, les scènes gores sont pour la plupart médiocres, le scénario est incohérent et inabouti. Que voulez-vous sauvez ? Une certaine ambiance, quelques plans pas mal, des jolies actrices, c'est bien peu.
Compte tes blessures
Un film de Morgan Simon. (2017) J'avoue ne pas comprendre l'enthousiasme critique, esthétiquement c'est très laid et les acteurs n'ont rien pour eux (à l'exception de Monia Chokri) On comprend l'histoire que veut nous narrer le réalisateur mais il la raconte de façon chaotique, imprévisible, illogique, ennuyeuse. Les dialogues sont d'une pauvreté affligeante, certaines scènes ne servent à rien. Et puis c'est quoi cette démagogie d'opposer les générations de par leurs musiques, comme si tous les jeunes écoutaient du hard rock et les vieux Julio Iglesias ? Quant à séance finale qui se veut osée et forte, on n'y croit pas une seconde, du moins telle qu'elle nous est présenté. Un film qui m'a laissé dubitatif et qui ne m'a rien apporté.
Table 19
Un film de Jeffrey Blitz (2017) Une bonne idée de départ, Puis le film avançant on se dit qu'il y aura plusieurs fins possibles mais que seul un mauvis réalisateur osera terminer ça dans la pire des guimauves. Or c'est exactement ce qui se passe. Mielleux pas drôle (l'humour est gras et tombe à plat) et gerbant !
D'après une histoire vraie
Un film de Roman Polanski (2017) avec Emmanuelle Seigner et Eva Green. Un peu d'objectivité serait salutaire, dire qu'Emmanuelle Seigner joue mal n'a aucun sens, idem pour Eva Green, et si dire qu'on devine la direction que va prendre le film dès son apparition est parfaitement exact, ce n'est pas une faute d'écriture puisque c'est volontaire. Dire que la mise en scène est plate est faux, Polanski n'a pas tout d'un coup oublié son métier. Alors c'est vrai, il faut faire la part des choses, Polanski a fait mieux, beaucoup mieux, mais ce film reste bon malgré ses défauts, on aurait aimé qu'il aille plus loin, que les rapports entre les deux femmes possèdent quelque chose de sexuel. La bonne femme à la station essence est aussi une facilité de scénario pas terrible. Bref on sent un très léger gout de "pas assez". Mais Il y a une réelle tension, une bonne implication des deux belles et talentueuses actrices, on ne s'ennuie pas une seconde. Merci Monsieur Polanski
Wonder Woman
Un film de Patty Jenkins (2017) avec Gal Gadot. L'introduction du film est une vraie purge à ce point qu'elle donne envie de tout laisser tomber. Avec l'arrivée de l'aviateur, le film change de registre et devient un spectacle plutôt bien foutu, malgré quelques passages intimistes un peu lourds et une fin interminable. Gal Gadot assure le spectacle pratiquement à elle toute seule, le fond "philosophique" n'est pas trop bête et les scènes d'action sont intéressantes (bien qu'un peu répétitives). Quant au débat surréaliste consistant à se demander si le film est féministe ou pas, si vous saviez comme je m'en tape !
Salyut 7
Un film de Klim Chipenko. (2017) Si Apollo 13 relatait quasiment à l'exact la mésaventure de sa mission, Salyut 7 dramatise quelque peu celle sa station orbitale en 1985. Mais l'esprit de l'incident est bien là et le réalisme est impeccable, même s'il faut s'intéresser un tant soit peu à l'astronautique pour apprécier pleinement ce genre de film. Celui-ci est supérieur à Apollo 13 (lequel était très bien mais souffrait de quelques niaiseries) en y introduisant des considérations militaires et politiques intéressantes. Très bonne interprétation même si Alexander Samoylenko (le responsable de la mission au sol) en fait quand même un peu de trop
Starship Troopers: Traitor of Mars
Un film d'animation de Shinji Aramaki et Masaru Matsumoto (2017) Non seulement c'est moche, non seulement c'est primaire, mais en plus c'est complètement idiot et inintéressant..
Baby Driver
Un film de Edgar Wright (2017). Un scénario peu intéressant, un rôle principal mauvais pour lequel on a du mal à éprouver une quelconque empathie, des acteurs secondaires caricaturaux, des fuites en bagnole qui sentent le réchauffé (marre des polars vroum-vroum !), une histoire d'amour invraisemblable et pleine d'eau de rose (mais la fille est mignonne, reconnaissons-le). Il n'y a aucune logique dans les situations, on n'arrive pas à savoir si on est dans la parodie ou pas, quant à ceux qui trouve le film bien rythmé, que faisaient-ils pendant le dialogue interminable entre le héros et sa dulcinée ? Et la fin ? Le coup du méchant intuable dont il faut un quart d'heure pour se débarrasser, ce n'est pas du réchauffé aussi, dès fois ? Pas terrible tout ça, vraiment pas terrible.
Les nouvelles aventures de Cendrillon
Un film de Lionel Steketee (2017) avec Josiane Balasko et Didier Bourdon. Le film décalé en costume d'époque nous a donné quelques réussites (Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, Elle voit des nains partout) et quelques médiocrités (Les aventures de Philibert). Ici on est dans le bon, le film doit beaucoup à l'interprétation de Marilou Berry, parfaite dans le rôle et se livrant à un véritable abattage, les autres rôles étant en net retrait mais sans démériter, le scénario ne se contente pas d'être farfelu, il est inventif, parfois complètement inattendu et même avec une dose d'humour noir (les loups) et d'autodérision (l'excellente vanne contre la censure) C'est plutôt bien filmé (la fuite de Cendrillon à minuit moins cinq est très réussie) On ne rigole pas comme des bossus mais ça rend de bonne humeur. Et tant pis pour les triste sires qui préfèrent les Tuche.
Black butterfly
Un film de Brian Goodman (2017) avec Antonio Banderas. Variation sur un thème connu, mais pourquoi pas ? Le problème c'est que le film compense les faiblesses du scénario par des bavardages interminables en champ contre champs, tout cela manque de rythme et ne vaut que par son double twist. Bof
Happy BirthDead
Un film de Christopher B. Landon (2017) Il est frustrant de voir un film qui commençait si bien avec une histoire originale (quoi qu'un peu pompée sur "Un jour sans fin"), un brin d'humour et une belle actrice (Jessica Rothe) virer au bout d'une heure dans un moralisme conservateur aussi débile que déplacé, quant au twist final, il n'est vraiment pas terrible, une déception.
Barry Seal: American Traffic
Un film de Doug Liman (2017) avec Tom Cruise. Un biopic romancé et décontracté… Peut-être trop décontracté parce que les années Reagan aux Etats-Unis ce n'était pas vraiment la joie. Mais on passe un bon moment avec un Tom Cruise confondant souvent jeu d'acteur et kéké-attitude. On ne peut décemment pas détester un tel personnage, d'autant que dans cette histoire, il n'est que le dindon de la farce au milieu de personnages bien plus pourris que lui
Good Time
Un film de Ben et Joshua Safdie (2017) avec Robert Pattinson. La surprise du film est le jeu d'acteur de Robert Pattinson, lui qui était exécrable dans les derniers Cronenberg, est ici particulièrement brillant. Sinon c'est un petit thriller de série B pour lequel je ne vois vraiment pas ce qui fait crier certains au miracle, l'histoire est plate et les invraisemblances s'enfilent à la queue leu leu, ça se regarde sans être passionnant, le passage dans le parc d'attraction qui pouvait donner lieu à des images intéressantes est traité par-dessus la jambe, et on a constamment l'impression de nager dans le glauque. le rôle de la petite blackette n'a aucun sens, quant au frangin neuneu, comme tête à claques il n'est pas mal.
The disaster artist
Un film de James Franco (2017) A part la performance d'acteur de James Franco, qui d'ailleurs devient vite assez gavante, on se demande ce qu'apporte ce film, ennuyeux, bavard, jamais drôle, alors qu'il aurait dû l'être, et pas mal nombriliste. Une ode à la vacuité ?
Au Revoir Là-Haut
Un film d'Albert Dupontel (2017) avec Albert Dupontel et Niels Arestrup. On se calme ! Disons le d'emblée, il s'agit là d'un très beau film et bien sympathique en plus. Mais de là à crier au chef d'œuvre, faut pas pousser non plus. Commençons déjà par les critiques inutiles : Oui il y a des anachronismes : la publicité n'existait pas, du moins telle qu'on la conçoit aujourd'hui et à l'époque on appelait ça de la réclame ; une fiesta antimilitariste et antipatriotique en 1920 dans un hôtel huppé, je demande à voir ! Mais qu'importe le film n'a pas l'ambition de faire de la reconstitution historique mais s'inspire d'événements historiques, ce n'est pas la même chose. On est au cinéma, ici ! De même certaines critiques techniques n'ont aucun sens, on accusait le cinéma des années 70 de faire trop de zoom, on accuse celui d'aujourd'hui d'abuser de l'usage de la teadicams (en plus ça fait branché d'en parler), pour filmer un mouvement dans une tranchée c'est pourtant bien pratique, non ? A croire qu'il y en a qui préfèrent la caméra à l'épaule qui donne le mal de mer ! Non s'il a critique à faire elle n'est pas là, mais serait plutôt au niveau de la fluidité du récit, on aurait aimé savoir d’où sort cette petite fille qui joue merveilleusement bien, de même les magouilles de Lafitte dans les cimetières restent complètement opaques. Il reste aussi sans doute un problème au niveau de la diction de Dupontel parfois peu évidente. Mais cela dit ne boudons pas notre plaisir, c'est bon !
Hitman and Bodyguard
Un film de Patrick Hugues (2017) avec Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Salma Hayek, Gary Oldman. Soyons clair, ça peut se regarder, mais il fait bien avoir conscience que c'est n'importe quoi avec un scénario inepte. C'est encore du panpan vroum-vroum en boucle, et même si certaines scènes sont spectaculaires ça finit par lasser, les gentils tirent toujours où il faut, les méchants tirent toujours à côté il y a d'ailleurs une scène fabuleuse : Jackson entend la balle qui va l'atteindre et se baisse pour l'éviter (faut-il rappeler à l'apprenti scénariste qu'une balle va plus vite que le son et que donc cette situation est impossible ?) Bon pour se reposer entre deux scènes panpan, Reynolds nous parle de ses problèmes de culs qu'on ne comprend pas bien mais dont on se fout complètement. Quant à l'humour… à part le gag des bonnes-sœurs.. On sait depuis le début que nos deux imbéciles vont s'en sortir, c'est donc zéro suspense. Mais direz-vous : il n'est pas interdit de faire un film cartoonesque où tous les héros sont invincibles et tous les méchants sont cons ? Ben oui, pourquoi pas, cela aurait pu être le parti pris du film, seulement après avoir vu les séquences hyperréalistes avec le dictateur machin, on est un peu loin du cartoon, c'est gênant !. Je n'ai pas parlé de Salma Hayek : elle est très belle, mais l'attitude avec sa codétenue est dégueu !
A Ghost story
Un film de David Lowery (2017) Si vous avez envie de regarder en plan fixe une nana mangeant une tarte pendant 5 minutes chronos, courez le voir, si vous aimez les fondus au noir qui durent trente secondes courez le voir. Et surtout ne jetez pas le DVD, pour les nuits d'insomnies il vous endormira de façon douce et naturelle. Quant à la question fondamentale : Où est le cinéma dans cette fumisterie ? Je laisse le laisse le soin aux génuflecteurs de l'ennui d'essayer de l'expliquer aux pauvres cloches dont je fais partie..
Tout l'argent du monde
Un film de Ridley Scott (2017) avec Christopher Plummer et Romain Duris. Ne parlons pas de la façon scandaleuse dont s'est terminé le tournage mais uniquement du film : L'histoire est intéressante à défaut d'être palpitante. L'interprétation de Michelle Williams est assez atypique, mais finalement pas mal du tout. Sinon les autres acteurs sont bons mais sans grand relief. A noter quand même la performance de Christopher Plumer en pleine forme à 87 ans dans le rôle de l'Oncle Picsou ! On regrettera certains déficits d'explications, notamment on aurait aimé en savoir davantage sur cette étonnante organisation mafieuse qui fait compter les billets dans un atelier de 50 personnes ! On regrettera aussi certains absurdités typiquement américaine, pourquoi emmener un prisonnier pisser dans les champs alors qu'il suffit de lui refiler un pot de chambre ? La scène de la reconnaissance du cadavre est également débile, un médecin légiste sait faire la différence entre un ado et un quadra ! Beaucoup de défauts, ça aurait pu être bien mieux, mais on ne s'ennuie pas et ça se regarde.
Atomic blonde
Un film de David Leitch (2017) avec Charlize Theron. Ça commence en "James Bond" et ça se termine en "Lettre du Kremlin", deux genres qui a priori ne peuvent se rejoindre et pourtant le réalisateur y parvient presque. Evidemment Charlize Théron est au centre du film et l'illumine de sa beauté et son talent, on a droit à quelques timides audaces, tétons furtifs ou cette liaison lesbos en forme de marché de dupe. Les castagnes sont bien réglées, on se fait mal et tant pis si Charlize est (presque) invincible, le clou étant la scène de l'escalier, plus de 10 minutes en vrai plan séquence, une prouesse. Finalement ce film qui commençait nanar se révèle plutôt attachant et original
La mort de Staline
Un film de Armando Iannucci, (2017). La promotion du film annonçant le film anglais le plus drôle depuis des années est une tromperie. Il s'agit plutôt d'une tragi-comédie évoquant le panier à crabes au sommet de l'URSS après la mort de Staline, le ton est à la fois léger (des hommes ordinaires plaisantant de façon ordinaires et beauf) et tragiques (ils ont tous du sang sur les mains) et paradoxalement le mélange fonctionne parfaitement grâce à une direction d'acteurs impeccable dans laquelle se distingue notamment Steve Buscemi bluffant dans le rôle de Nikita Khrouchtchev et Simon Russell Beale dans le rôle de l'infect Beria. En revanche le rôle de la pianiste calotine est assez maladroit. On passe un excellent moment.
La Momie
Un film d'Alex Kurtzman (2017) avec Tom Cruise, Russel Crowe. Soyons juste, ça se regarde jusqu'au bout sans déplaisir et c'est déjà beaucoup. C'est complètement foutraque puisque le réalisateur nous fait une salade de fruits avec les films de momies, de morts-vivants, du Dr Jekill, de savant fou et avec un zest de film catastrophe. C'est donc du grand n'importe quoi complètement assumé… mais pas assez, en effet si Tom Cruise porte le film en se la jouant genre auto dérision, les rôles féminins ne sont pas à la hauteur, quand on a Sofia Boutella dans le casting, on essaie au moins de l'érotiser un peu et là c'est raté, idem pour Annabelle Wallis absolument pas mise en valeur (Rachel Weisz dans le film de 1999 avait une toute autre présence). Il aurait fallu plus de second degré, plus de décalage, plus d'humour et moins d'effets spéciaux genre esbroufe. Là le produit ne démérite pas, mais donne l'impression de ne pas être abouti. La fin ouvre la voie à une suite, parions que nous ne la verrons jamais.
The cured
Un film de David Freyne (2017) avec Ellen Page. Le tour de force de ce film c'est de nous montrer du zombie au premier degré et de broder là-dessus tout une ambiance (traités, non traités, non infectés et leur rapports respectifs) C'est vraiment très intéressant mais on sent le manque de moyen (ce qu'on pardonnera) mais surtout le manque d'ambition du scénario (ce qui est plus critiquable) Il y a aussi trop de longueurs assez injustifiées, trop de rencontre fortuites (comme dans les mauvais polars) des ellipses là où il n'en faudrait pas, un montage chaotique (à ce point qu'on ne sait parfois si un personnage est mort ou vivant) et une fin peu claire. Ça fait beaucoup de casseroles, mais pourtant le film mérite une note au-dessus de la moyenne, en raison de sa critique sociale féroce sans concession ni manichéisme, et aussi à cause d'Ellen Page, resplendissante dans ce film
Cinquante nuance plus sombres
Un film de James Foley (2017) avec Dakota Johnson. Le concept de premier opus était intéressant (voir ma critique) et la réalisation était correcte. Et surtout le film se suffisait à lui-même. Cette suite n'a rien à nous dire et nous narre une improbable guimauve où tout est raté. Il est sidérant de voir autant de scènes absurdes et inintéressante dans un même film : On fait durer 5 minutes une partie de billard (quel suspense !), on fait joujou cinq minutes à la barre d'un bateau, (ça meuble). La scène du harcèlement sexuel est risible tellement elle est maladroite, on nous inflige un bal masqué où tout le monde se reconnaît, et le sommet étant la scène de l'hélicoptère, véritable négation de la narration cinématographique. Quant à la fin, c'est l'overdose de guimauve et de débilité. Jamie Dorman nous la joue bourrin, et dans les second rôles, la mémère qui incarne sa mère est un véritable repoussoir. Les scènes de sexe ne sont pas terribles, mais Dakota Johnson reste agréable à regarder.
Nos années folles
Un film d'André Téchiné (2017). L'histoire de base est sulfureuse et intéressante (du moins jusqu'à la naissance du gosse) et aurait pu donner quelque chose de brillant, sauf qu'ici ça ne brille pas des masses. Le casting est inégal, l'acteur jouant Paul n'est bon qu'en travesti, Céline Salette fait ce qu'elle peut mais son déficit de charisme la dessert, Grégoire Leprince-Ringuet récite son texte au lieu de le jouer, ne reste que Michel Fau mais son rôle est mineur. En fait à aucun moment Téchiné ne nous fait avoir de l'empathie pour les personnages et on ne comprend pas ses véritables intentions. Le montage est bizarre s'encombrant de scènes inutiles (la grand-mère malade). Ça se traine, les épisodes avec le comte sont ridicules.. Bref c'est raté et poussif. Et puis même si ce sont des détails quand on fait un film on se renseigne sur les milieux que l'on décrit : dans la prostitution, pour des raisons de sécurité, le paiement se fait avant, pas après, et puis un travesti prévient toujours qu'il en est un. Il n'est pas interdit de rêver de ce qu'aurait fait Ozon d'un tel scénario !
Veronica
Un film de Paco Plaza (2017) Le film a basé sa pub sur un chantage au vécu débile, ce n'est en effet pas parce qu'un inspecteur de police a rapporté avoir eu affaire a du paranormal qu'il faut prendre ça comme une vérité au premier degré. Ceci étant posé, le film est très bon et très rien réalisé, l'angoisse est omniprésente et le jeu de la jeune actrice Sandra Escacena est assez fabuleux. Les enfants sont correctement dirigés. Un très honnête film d'horreur espagnole qui nous change des préformatages américains du genre.
Logan Lucky
Un film de Steven Soderbergh (2017) avec Daniel Craig, Hilary Swank. Ça se regarde sans déplaisir mais ça n'a vraiment rien d'extraordinaire. Le film au début n'évite pas une certaine confusion Katie Holmes et Riley Keough se ressemblant de trop, On se demande le pourquoi de certaines scènes, celle avec l'infirmière n'étant là que pour la faire réapparaitre au dernier plan (non, mais allo quoi ?) ou la môme qui nous chante l'hymne virginien en mode gnangnan pour faire plaisir à papa. L'humour est parfois si décalé qu'il tombe à plat (les prisonniers qui réclame le dernier épisode de Games of Thrones, qu'est-ce que c'est drôle !) Les acteurs ne provoquent pas d'empathie, y compris Craig qui fait…du Craig. En revanche, quel plaisir de voir en fin de film Hilary Swank, qui elle sait jouer et pour laquelle on se demande pour quelle raison elle a hérité d'un si petit rôle ! Mais bon, on ne s'ennuie pas, ça reste un bon petit film de casse farfelu avec plein de gros tuyaux remplis de dollar dans de jolis souterrains (beaux décors, il faut bien reconnaitre).
Bienvenue à Suburbicon
Un film de Georges Clooney (2017) avec Julianne Moore et Matt Damon. Si l'on peut faire un gros reproche à cet excellent film c'est de tarder à annoncer la couleur. En fait il s'agit bien d'une farce macabre, et lorsqu'on l'a compris tout devient clair, le trait peut être grossie puisque le registre le permet, la famille black n'a nul besoin d'être approfondie puisqu'elle est juste là pour servir de contrepoint à la morale du film, puisque toute fable à sa morale et qui est ici de dire qu'avant de s'en prendre à des gens différents on ferait mieux de balayer devant sa porte. Message vain comme tout message filmée qui ne convaincra que les convaincus, n'empêche que beaucoup ont compris de travers, parce que non ce n'est pas une métaphore sur l'innocence de l'enfance face à la folie des adultes, d'ailleurs l'innocence de l'enfance, ça n'existe pas ! Mais bon. Il faut mieux ne rien savoir du tout de cette histoire si on veut l'apprécier vraiment, mais on déplorera quelques scènes obscures (pourquoi la mère du gosse le fait-elle jouer avec le petit black ?) L'interprétation est magistrale aussi bien Julianne Moore que Matt Damon, mais aussi le gosse qui nous fait une prestation remarquable, idem pour Oscar Isaac en inspecteur d'assurance qui nous offre une séquence délirante. Le final est tarantinesque et se déguste comme il se doit, et le face à face final entre le père et le fils vaut aussi le coup d'œil pour son faux/vrai suspense. Le film à des maladresses notamment la bisounourserie du dernier plan mais il reste attachant, sympathique, intelligent et surtout très agréable à regarder.
Madame Hyde
Un film de Serge Bozon (2017) avec Isabelle Huppert, Romain Duris, José Garcia. C'est, et ce qui m'a frappé en premier, la première fois que je vois Isabelle Huppert jouer aussi mal. Prétendue adaption du Dr Jekill et Mr Hyde, on en est à des années lumières, Le film se plante dans tous les compartiments, Le jeu d'acteurs est exécrable (sauf Duris), les textes sont récités, ânonnés sans aucun souci de naturel. (la palme du plus mauvais jeu revenant à la scène avec la voisine en pleine nuit, difficile de faire pire) Le rythme n'existe pas, le film s'encombrant de scènes interminables comme cette séance de rap débile, quand aux démonstrations magistrales, c'est gavant , incompréhensible et elles ne font pas avancer le film. Le scénario ensuite : tout ce qui important est ellipsé (le changement de Malik, son agression par Mme Hyde) . Et en plus tout cela est d'une prétention insupportable, on ne comprend pas bien ce que le réal veut nous dire tellement ça se disperse dans tous les sens, et à vrai dire on s'en fiche. Que sauver ? Roman Duris et son look dandy, peut-être ? Ça fait peu !
Une pluie sans fin
Un film chinois de Dong Yue (2017). Ça se traîne lamentablement, c'est laid, inintéressant, embrouillé, mal monté (on aperçoit un moment une caméra dans le coin supérieur gauche) on ne se raccroche à rien et ça rien nous apporte rien. Ce n'est qu'après la vison du film qu'on se rend compte des intentions de l'auteur, or un film doit être jugé sur ce qu'il est et non pas sur ce qu'il aurait pu être. Marre des critiques de presse complaisantes qui nous font aller voir n'importe quoi !
Jalouse
Un film de David et Stéphane Foenkinos (2017) avec Karin Viard. Si on regarde le film comme un woman-show de Karin Viard, c'est tout simplement fabuleux ! Quelle présence, quel talent ! Quel charme, à ce point que les autres autour d'elle ne semblent plus exister. Seulement voilà, c'est censé être un film et cette situation est quand même gênante quand on réalise un film. Il n'est certes pas mauvais, mais après un départ en fanfare, on sombre dans le gnian-gnian et le giratoire, quand ce n'est pas dans l'inutile. Les réalisateurs on eut tout de même l'intelligence de ne pas "finir" le film, c'eut été compliqué !
Le sens de la fête
Un film de Eric Tolenado et Olivier Nakache (2017) avec Jean-Pierre Bacri, Gille Lelouche, Jean-Paul Rouve. L'idée de base de ce film chorale est originale, et voir les coulisses d'un mariage de luxe dans lequel rien ne se passe comme prévu à quelque chose de réjouissant, même si on ne rigole pas comme des bossus. Bacri porte littéralement le film sur ses épaules avec un jeu remarquable de vérité, et s'il est aidé en cela par Rouve et Lelouche c'est la jeune Eye Haïdara qui lui donne la meilleure réplique. On passe donc un excellent moment. Et puis tout bascule après l'incident du ballon, le scénario qui aurait dû nous présenter ce marié suffisant revenir avec les vêtement déchirés, dégouté à la fois de son mariage, et de la fête, se contente de reproches de principes tandis que sa dulcinée à les larmes aux yeux parce que les serveurs pakis ont improvisé une fin de fête. Au lieu d'une fin caustique et acide on a droit à de la guimauve, alors qu'on avait là l'occasion de fustiger cette cérémonie du mariage, où ne compte que le paraître de l'instant. Une fin décevante donc ! Mais-doit-on juger un film uniquement sur sa fin ? Non, mais ça fait baisser la note !
Le brio
Un film d'Yvan Attal (2017) avec Daniel Auteuil. L'univers décrit par Attal est complètement faux ! A-t-il au moins déjà mis les pieds dans un amphi ? S'est-il renseigné pour en connaitre les usages ? Non, sinon il n'aurait jamais tourné cette scène d'introduction. Vous me direz on est au cinéma, il est permis de faire faux ! Oui mais à condition que ça n'altère pas le fond du propos ! or c'est exactement ce qui se passe. Faux amphi, faux professeur, faux concours… et fausse étudiante… Autrement dit ça commence mal, ensuite il faut faire avec la diction de Camélia Jordana qui ne sait par articuler ! Je n'ai rien contre cette jeune femme mais comment a-t-elle passé le casting et comment a-telle obtenu le César du meilleur espoir féminin ? Ensuite dès qu'Auteuil se fait convoquer par le doyen (ça aussi c'est faux) on sait comment le film va se terminer ! Les dialogues sont mauvais, quand au fond ce n'est jamais qu'une "pygmalionerie", c'est un genre, sauf qu'ici ça ne passionne pas. Alors autant revoir My Fair Lady.
Ghost House
Un film de Rich Ragsdale (2017) Belles images de Bangkok et de la Thaïlande pour cette excellente série B portée par une très bonne interprétation de Scout Taylor-Compton, le cahier des charges est correctement respecté : on ne s'ennuie pas une seule seconde dans cette histoire fertile en rebondissement et au scénario plutôt inventif, le personnage de Reno apportant à la fin une touche très second degré tout à fait réjouissante qui attenue la faiblesses des derniers plans
The Secret Man : Mark Felt
Un film de Peter Landesman (2017) avec Liam Neeson, Diane Lane. Une histoire passionnante que le réalisateur a rendu soporifique. Le récit qui n'évite pas la confusion est particulièrement mal orienté, au lieu de nous raconter le Watergate on nous raconte comment la Maison Blanche veut étouffer l'affaire et comment Felt se débrouille pour l'ébruiter, alors évidemment ça cause beaucoup et ça ne fait que ça en oubliant qu'on est au cinéma et que le cinéma c'est aussi du rythme, des rebondissements et pas que de la parlote. Si on y ajoute un Liam Neeson peu convaincant incarnant un personnage qui se voudrait monolithique, on n'a pas grand-chose à se mettre sous la main, et ne parlons pas de la dernière scène chez les hippies dont on se demande l'utilité !
Pire Soirée
Un film de Lucia Aniello (2017) avec Scarlett Johansson. Qu'est-ce que Scarlett Johansson est venue faire dans cette galère dans laquelle elle ne brille pas particulièrement, étant largement surpassée par Zoe Kravitz et Kate McKinnon ? Ce film est vraiment emblématique de l'hypocrisie américaine, on se lâche au niveau des mots, des sex-toys et même de la coke, mais on ne verra jamais le quart de la moitié d'un téton, une posture qui finit par agacer ! La direction d'acteurs est déficiente et voir Julian Bell en roue libre est un insupportable supplice. Sinon, il faut bien avouer qu'il y a quelques rares gags qui font rire, mais ils sont noyés dans un océan de médiocrité. A noter l'apparition de Demi Moore qui aurait mérité d'être mieux utilisé
Le Dîner des vampires
Un film de Jason Flemyng (2017) Evidemment ceux qui s'attendent à un film de vampire sanguinolent vont être déçus, on est ici dans un tout autre domaine, on pastiche et pour une fois toute notre empathie va vers les vampires traqués par l'alliance de l'armée, de la religion et d'une multinationale, et tout ça parce qu'ils ont le tort d'être différents ! Avouer que la parabole à de quoi attirer la sympathie, d'autant que le réalisateur s'en sort honorablement : personnages pittoresques ou abominables, situations décalées et humour noir. Les acteurs sont bons, et la belle Freema Agyeman figure une très belle vampirette. Tout va bien, on se régale et à la fin du film on a presque envie de rejoindre ces sympathiques vampires
Revenge
Un film de Coralie Fargeat (2017) avec Matilda Lutz. Balayons déjà ceux qui descendent le film à cause de son catalogue d'invraisemblances. Comme si la réalisatrice et scannériste était tellement demeurée qu'elle n'en aurait rien vu ! Ben non, le film aurait cherché la vraisemblance, ce ne serait pas celui-ci. C'est un film symboliste, un film gore, un film d'action, ce n'est pas un documentaire. A l'autre bout de la critique, on va nous raconter que c'est un film féministe ! A bon ? Vous croyez que les gros machos qui vont regardez ça vont cesser d'être machos en sortant de la salle ? Ben non il n'y a pas de message, il fait prendre ce film comme il est, brut de décoffrage, un bon film de "viol et vengeance", où le spectacle est assuré. L'interprétation masculine est moyenne, mais Matilda Lutz se débrouille bien, beau travail sur la photo et les décors et tout cela est assez jouissif même si l'overdose de gore peut gêner !
La forme de l'eau
Un film de Guillermo del Toro (2017) avec Sally Hawkins et Michael Shannon. Gros coup de cœur pour ce film. Ici on est carrément dans la fable fantastique, les arguties concernant les invraisemblances ne sont donc pas de mises. L'histoire est simple, pour ne pas dire simpliste, et n'est jamais qu'une variation sur le thème de la belle et la bête avec un gros lin d'œil au mythique "La Créature du Lac noir" de Jack Arnold, mais tout est dans le traitement, dans le ton, c'est à la fois décalé et décontracté, incisif et dramatique, délicat et passionné avec un doigt d'humour noir et d'érotisme. Le travail sur l'image est impressionnant, quant à l'interprétation nous avons là une Sally Hawkins exceptionnelle et je pèse mes mots. Quant à Michael Shannon il nous campe un méchant exceptionnel vérifiant une fois de plus l'adage hitchcockien, selon lequel quand le méchant est réussi le film l'est aussi. Alors bien sûr, c'est naïf, toutes les fables sont naïves… et alors ? Quelques petites imperfections, sans doute ! Chef d'œuvre ? Certainement !
Blade Runner 2049
Un film de Denis Villeneuve (2017) avec Roy Gosling. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas un film est une affaire de ressenti, qu'on n'entre ou non dans un film également. Pourtant il est possible de faire des critiques objectives qui elles dépassent le ressenti : D'abord c'est long, c'est très long, il n'y avait pas besoin de près de 3 heures pour nous raconter tout ça ! D'autant que si c'est long c'est parce que les plans le sont et sans que ce soit toujours justifié. Maintenant je vais dire que jamais l'histoire n'est arrivée à me passionner, que le choix des couleurs ne m'a pas paru judicieux et que j'ai trouvé Gosling bien fade, mais tout cela est du ressenti me-direz-vous, Ben oui, je ne crois pas à la critique 100 % objective, la critique d'un film n'est pas la résolution d'une équation mathématique. Soyons juste, j'ai vu quelques rares belle images….
Le grand jeu (Molly's game)
Un film de Aaron Sorkin (2017) avec Jessica Chastain, Kevin Costner. Pendant presque deux heures on suit une histoire passionnante même si on ne comprend rien au poker, avec une Jessica Chastain qui crève l'écran de sa beauté et son talent. On se demande malgré tout comment dans ce milieu, notre Jessica se débrouille pour n'avoir aucune relation amoureuse ou aucune aventure sexuelle. Chastain surplombe la distribution mais le reste ne démérite pas à l'exception de Kevin Costner, complétement à côté de la plaque. Et alors qu'il ne reste que 20 minutes le real tue son film avec une séance de psychanalyse de bazar sur le banc avec papa-la science, d'une imbécilité à peine croyable, avec en prime une ode grotesque au culte du winner. Et comme si ça ne suffisait pas la séquence du tribunal est traitée en mode WTF. Et à la fin tout le monde se retrouve à table comme dans les albums d'Astérix. Dommage un tel gâchis final où le film se révèle moraliste au ras des pâquerettes, mais ça n'empêche pas Jessica d'être impériale, quant à ceux qui critiquent ses tenues affriolantes, je les invite à relire le Tartuffe de Molière.
Wonder Wheel
Un film de Woody Allen (2017) avec Kate Winslet. On a crié à la banalité, sans comprendre que la banalité ça se transcende, comme le faisait Tennessee Williams auquel le film rend un hommage explicite. Et puis vous croyez que c'est vraiment banal d'avoir un gosse pyromane, ou de recueillir sa fille pourchassée par des tueurs à gages ? Dans ce genre de film les acteurs ont un rôle déterminant, c'est eux par leur interprétation et par les dialogues qu'on leur fait dire qui transcendent ou non le scénario. Or ici Kate Winslet nous fait un sans-faute, elle est parfaite dévoilant toute une palette d'expressions. Juno Temple fait également une prestation étonnante, ces messiers sont un bémol en-dessous, James Belushi est souvent dans le surjeu et Justin Timberlake assez fade. Et puis il y a un fond, une constance chez Woody Allen celle de l'inexorabilité du destin qui vous change un personnage, Kate Winslet qui devient complice d'un crime par omission, et qui voit s'envoler son rêve de remonter sur les planches, Belushi qui se parjure. Tout cela est très fort et s'il doit rester une seule image de ce film ce sera celle de Kate Winslet sortant un couteau de cuisine et le tendant à Timberlake. Fabuleux. En revanche je n'ai pas compris ce qu'apportait la présence du gosse pyromane ! Certes Woody a fait mieux, mais c'est bien, c'est beau et c'est intelligent.
Moi, Tonya
Un film de Greg Gillepsie (2017) avec Margot Robbie. Un étonnant biopic sur les coulisses d'un sport à la fois très technique et tape à l'œil. La culture du winner est magistralement dénoncée par le biais du personnage d'Allison Janney, dont la performance la propulse dans le club des plus horribles méchantes du cinéma. Les seconds rôles sont bien vus, quant à Margot Robbie, un seul mot pour la qualifier : exceptionnelle. Le film porte aussi un regard acide sur le jury des compétions. Pour le reste, c'est du cinéma et du bon, le réalisateur et la productrice puisque c'est aussi Margot Robbie, nous livrent un point de vue sur les événements sans trancher. Est-ce la bonne version ? Qu'importe après tout, le cinéma peut tout se permettre quand il le fait bien !
Ça
Un film d'Andrés Muschietti (2017) Si l'engouement public pour un film flirte parfois avec l'irrationnel, l'engouement critique est parfois Inexplicable. Toujours est-il que malgré de bonnes disposions et un début en fanfare avec cette excellente scène de caniveau, plus le film s'est déroulé, plus je me demandais ce que je faisais devant cet écran qui ne m'apportait strictement rien. Des personnages à peine esquissés, à l'exception de la jeune fille, des jumpscare n'en veut-tu en voilà dans des scènes qui s'efforcent d’être horribles mais qui virent au salmigondis, des clichés à la pelle, des adultes de caricature, comme la mère abusive qu'il n'était nul besoin de ridiculiser à ce point, ou ce père forcement incestueux. Quant à la dernière demi-heure, c'est un véritable supplice. Un film creux.
Tout nous sépare
Un film de Thierry Klifa (2017) avec Catherine Deneuve et Diane Kruger. Non seulement c'est inintéressant, mais sans enjeu, ni suspense, ni empathie pour les personnages, mais ça m'a fait mal de voir Catherine Deneuve que j'admire en tant que femme et en tant qu'actrice, jouer aussi mal, on devrait même dire ne pas jouer du tout. La seule scène un tant soit peu intéressante est celle où les deux femmes se débarrassent (de façon idiote) du premier cadavre. On peut éventuellement se consoler avec le joli minois et le téton furtif (mais vraiment furtif) de Diane Kruger.
Annabelle 2 : La Création du mal
Un film de David F. Sandberg (2017). Certes, c'est un poil mieux que le précédent, mieux joué et légèrement moins stupide. N'empêche que c'est mou, c'est long, chaque plan dure bien plus que nécessaire, c'est plein de clichés et puis surtout ça ne fait pas peur, quant à l'horreur je la cherche encore, on a donc un film d'horreur light, un concept insolite. Et puis tout ce passe au premier degré, aucun humour, aucun décalage et évidemment aucune transgression Et puis cet univers curé, bonne sœur et bénédicité devient pénible. Au fait une question pour nos "amis bibliques", prenons le film à la lettre, donc l'enfer existe avec Satan et tout ça, pourquoi le diable s'acharne-t-il à faire des choses aussi compliquées pour damner une seule âme alors que des milliards d'individus savent très bien se damner tout seuls ?
Death Note
Un film de Adam Wingard (2017) Je n'ai pas lu le manga d'origine et le faire n'est pas dans mes priorités. Non ce le film n'a pas besoin de référer à quoi que ce soit pour être mauvais, il le fait assez bien tout seul. Qui n'a pas dans son enfance rêvé qu'un pouvoir magique pourrait le débarrasser de tous ceux qui lui pourrissent la vie ? Mais c'est un fantasme de gosse, transposé dans monde adulte, ça devient une défense sans nuance de la peine de mort. On nous raconte que blondinet ne veut pas tuer d'innocents mais ça ne l'empêche pas de se prendre pour un juge et un bourreau ni de massacrer tous les clients d'une boite de nuit (à moins que je n'aie pas compris la scène, mais faut dire que c'est tellement clair). Ça c'est pour le fond, quant à la forme, c'est incohérent, décousu, à la limite du compréhensible, on a droit à des sentences prétentieuses genre :"Le sommeil est la clé du véritable éveil", on cherche où est Willem Dafoe, on n'a aucune empathie pour tous ces pantins, on s'ennuie et on a hâte que ça finisse. Refermez la poubelle.
The Babysitter
Un film de McG (2017) avec Samara Weaving. Commençons par ce qui ne va pas :pendant une demi-heure on a droit à du gnangnan, je veux bien qu'il soit nécessaire d'exposer personnages et situation mais là c'est vraiment trop long. Et puis j'aurais préféré une conclusion plus décalée. N'empêche qu'au bout de 30 minutes, ça commence à déménager sévère, et de la plus belle façon possible, un festival de situations horrifico-comique comme il y en a peu, ça saigne de partout, ça déglingue, ça n'arrête pas ! Et puis Samara Weaving, des méchantes comme celle-ci, j'en redemande. A noter en prime un long et explicite french-kiss lesbien entre Bella Thorne et Samara Weaving. Certes, ce n'est pas du grand cinéma, mais le cahier des charges est respecté, et puis un film comme celui-ci de temps en temps, qu'est-ce que ça fait du bien !
Toc Toc
Un film de Vicente Villanueva (2017) avec Rossy de Palma. L'idée est originale, on rit de bon cœur et tous les protagonistes ont l'air de s'amuser comme des petits fous. Certes, c'est loin d'être parfait, par exemple le toc du gars qui a la phobie des lignes droites est un peu limite et le twist final est peu convaincant. Mais sinon c'est souvent séduisant, sans temps mort, avec une Rossy de Palma complètement barrée, un Oscar Martinez irrésistible affligé du syndrome de Tourette, mais aussi Nuria Herrero, très discrète au début mais qui monte en puissance jusqu'à nous provoquer des fous rires, mais on pourrait les citer tous. Le plus difficile dans ce genre d'exercice c'est de tenir la distance, or et c'est là que le scénario est très fort, alors que tout semble être dit au bout de trois quart d'heure, il le fait repartir avec une efficacité redoutable et qu'est-ce qu'on se marre.
Les affamés
Un film québécois de Robin Aubert (2017). C'est lent, inintéressant, soporifique et, osons le dire sans vouloir vexer nos amis québécois, souvent incompréhensible (même avec les sous-titres). On ne se raccroche à rien et au bout d'une demi-heure on se dit qu'on aurait peut-être mieux à faire.
Le Gardien invisible
Un film de Fernando González Molina (2017) avec Marta Etura. Un polar morose et décevant, malgré la prestation sans faute de Miss Marta Etura. Le film se paie le luxe de poser une foule de questions sans y apporter aucune réponse ! Qui est cette créature de la forêt ? Qui est le diable révélé par les tarots ? Depuis quand une fonctionnaire de police se fit-elle tirer les cartes ? Pourquoi fit-elle appelle à un mentor d'outre-Atlantique ? Pourquoi la Maman ne s'en prend qu'à elle et pas aux frangines… il y en a d'autre et j'allais oublier la question fondamentale : Pourquoi ce temps de chien en permanence ?
El bar (Pris au piège)
Un film de Alex de la Iglesia (2017) avec Bianca Suarez. J'adore ces films où on est tout de suite dans l'ambiance et où les interactions entre les personnages démarrent au quart de tour. Ça commence donc avec un très bon huis clos comportant son lot de folie, de rebondissements et de mystères, tout cela porté par une galerie d'acteurs remarquables. Peu à peu dans sa seconde partie le récit tourne au survival, c'est bien maîtrisé mais on pourra regretter que le côté décalé de la première partie ne soit plus là, même si la toute dernière scène est fabuleuse. Quant à Bianca Suarez,( entrevue dans "les amants passagers" d'Almodovar), elle éclaire le film de sa beauté et de son talent ! Une question cependant me taraude : Par quel miracle aucun de ces personnages n'a-t-il jamais eu envie de faire pipi ?
Bushwick
Un film de Jonathan Milott et Cary Murnion (2017) avec Brittany Snow. Au moins le film ne s'embarrasse pas de prolégomènes interminables. On est tout de suite dans le bain.. et quel bain ! Un bain de sang ! Tout comme le petit chaperon rouge, Lucy doit aller dire bonjour à Mère-Grand, sauf qu'ici nous n'avons pas affaire à un loup mais à des milices armées qui tirent sur tout ce qui bouge. Et le film ne sera que ça, une tentative de survie au milieu des balles, la force du film est qu'avec un tel scénario minimalise, il parvient à nous scotcher. Deux raisons à cela, l'excellence de la jeune actrice Brittany Snow que la situation va transformer, et l'utilisation du plan séquence annihilant toutes ellipses temporelles. Il fallait bien un prétexte à cette boucherie, on nous l'explique, mais ce n'est pas le propos du film, ce qui n'empêche pas les réalisateurs de se payer au passage, les suprématistes bornés.
Errementari
Un film basque de Paul Urkijo (2017) Fantastique, diabolique, en costume d'époque et basque par-dessus le marché ! Il faut bien avouer que les premières images nous dépaysent complètement et nous surprennent. Alors faut-il crier au miracle ? Ben non, parce qu'à partir du moment où tout ce petit monde veut pénétrer chez le forgeron, le film se traine, tourne en rond et finit par nous ennuyer. Heureusement que le réalisateur prend le soin de nous signaler que tout ça n'est que du cinéma en saupoudrant son récit d'un poil d'humour Mais n'empêche qu'il n'y a plus de tension et qu'on se fiche un peu de ce qui peut arriver aux personnages. Et survient la dernière partie en Enfer que j'ai trouvé raté et ridicule, on remarquera qu'en Enfer personé n'est à poil. Satan ne rigole pas avec la nudité, non mais dès fois ! Sinon la jeune Uma Bracaglia joue remarquablement bien.
L'accusé (Contratiempo)
Un film de Oriol Paulo (2017). Dès le début on est cloué, l'histoire est passionnante, bien réalisée, bien interprétée (mention spéciale pour la très jolie Bárbara Lennie) avec son lot de suspense et de rebondissements surprenants. On pardonne même le cliché usé jusqu'à la corde du cliché des télés qui diffusent toujours juste au bon moment des informations sur l'histoire en cours. On passera aussi sur cet étrange ressenti qui nous fait avoir de l'empathie pour l'accusé alors qu'on n'en a absolument pas pour le père de la victime (est-ce volontaire ?) Pendant plus d'une heure je me disais qu'on là tenait un quasi-chef d'œuvre. Et puis arrive la dernière demi-heure où tout s'embrouille, où trop c'est trop, où on ne peut plus suivre et où le réalisateur parvient à ce résultat de nous désintéresser complètement du twist final ! Faut le faire.! Au fait : bravo aux petits malins qui ont compris cette histoire de stylo qui éclate son encre, parce que moi, ça m'a largué !
Braquage à l'ancienne
Un film Zach Braff, sortie en 2017 avec Morgan Freeman, Michael Caine, Ann-Margret, Christopher Lloyd. Le film "troisième âge" est un genre casse gueule parce que souvent le poussif (Space Cowboys) ou la mièvrerie (Cocoon) prennent le dessus). Ici ça fonctionne parce qu'il y a beaucoup d'aspect positif, d'abord le sous-texte social, ensuite la présence de Michael Caine qui nois magnétise avec sa classe et son talent, le personnage bien décalé d'Ann-Margret est tout à fait sympathique, et puis certaines scènes sont excellentes comme le vol dans le supermarché. Mais à côté de ça nous devons déplorer pas mal de mièvreries assez lourdes et puis voir Christopher Lloyd en roue libre de cette façon, ça fait de la peine. Bref, ça se regarde, ça occupe les yeux mais ça ne laissera pas un souvenir impérissable.
Berlin Syndrome
Un film australien de Cate Shortland (2017) avec Theresa Palmer. Malgré une certaine lenteur, le film est intéressant d'une part en raison de la situation que l'on nous montre mais aussi par le jeu des acteurs. Theresa Palmer nous dévoile toute l'étendue de son talent et de plus n'est pas avare de ses charmes ce qui ne gâche rien. Quant à Max Riemelt , il est inquiétant dans sa banalité de personnage complexe, parfois violent, parfois attentionné, une dualité d'attitude qui fait froid dans le dos, tandis que sa prisonnière tente tout ce qu'elle peut pour essayer de s'en sortir. C'est sans doute de par sa conclusion que le bât blesse, passe encore, la facilité se scénario avec la photo dans le cahier, mais ce qui se passe ensuite devient incompréhensible si on pas lu le mode d'emploi… dommage ! Mais ça reste un bon film.
El autor
Un film de Manuel Martín Cuenca (2017) Le démarrage m'a paru poussif, était-ce vraiment nécessaire de faire une entrée en matière aussi longue. Dans la seconde partie le héros de l'histoire, petit bonhomme insignifiant et écrivain du dimanche incarné par un Javier Gutiérrez génial vient d'avoir une idée, et cette idée il va l'exploiter à fond, nous offrant un crescendo ahurissant dans la manipulation. Il y a un peu d'humour décalé dans le genre "on ne verrait pas ça à Hollywood". J'ai bien aimé l'interprétation féminine, la belle mexicaine Adriana Paz, mais surtout Adelfa Calvo qui a 55 ans parvient à distiller un érotisme non standard 'pour ne pas dire chubby) Un bon film pourvu qu'on ne laisse pas décourager par le début…. Et un final bluffant !
Le Rituel
Un film de David Bruckner (2017) Le film partait avec des atouts, un groupe de quatre quadras dont deux bien décrits (Luke et Dom, les deux autres on les confond un peu, De plus Luke s'embarque là-dedans avec un énorme sentiment de culpabilité. Tout est donc prêt pour que ça fonctionne bien et effectivement ça le fait d'autant que le cadre est splendide. On assiste donc pendant une heure à du bon survival, puis tout ce gâte quand apparaît une espèce de secte bizarroïde qui fait prendre au film une direction peu intéressante. Et comme si ça ne suffisait pas, on a droit à une fin incompréhensible (et sur ce point je laisse les capillotracteurs débattre du pourquoi et du comment de la chose, moi je m'en tape).
Fe de etarras
Un film de Borja Cobeaga (2017). Le cinéma espagnol ose décidemment tout et tant mieux ! Ce n'est pas en France que l'on verrait un film se moquer des terroristes corses. Ici c'est donc l'ETA qui se fait aligner, Le nationalisme de clocher est constamment tourné en dérision, et ses activistes ridiculisés. Beaucoup de scènes sont amusantes voire ahurissante (la visite chez les maghrébins, le faux micro) mais d'autres sont lourdes et le film manque cruellement de rythme privilégiant trop souvent le texte aux images. A la fin le film s'emballe pour notre plus grand plaisir mais on ne peut s'empêcher de penser que tour cela aurait pu être beaucoup mieux.
Orbita 9
Un film de SF de Hatem Khraiche (2017). L'idée de départ avait du potentiel, mais dès que le bellâtre vient revoir sa dulcinée pour l'emmener à l'extérieur ça part en sucette, le côté fleur-bleue prenant le dessus laissant les aspects SF en déficit d'explication : c'est quoi ces "conversations de femmes", c'est qui les copains du héros ? Pourquoi les "méchants" courent-ils après une femme dont ils ne peuvent plus se servir ? Et puis on pouvait faire des tas de choses avec la nana qui découvre une Terre qu'elle n'a jamais connue, ben non, elle est à peine surprise, regarde l'écorce des arbres et découvre le Coca-cola. Quant à la fin c'est n'importe quoi. Au fait nos deux tourtereaux aurait pu sauver le film s'ils avaient bien joué, ce n'est même pas le cas.
1922
Un film de Zak Hilditch (2017), D'après une nouvelle de Stephen King, c'est une histoire toute simple d'un looser paysan assassin qui sombre petit à petit dans la folie hallucinatoire alors que ses problèmes matériels et familiaux se dégradent de plus en plus. Histoire simple, donc, mais très bien raconté et prenante avec une montée progressive de la tension. Il y a quelques effets horrifiques mais pas assez pour qualifier le film dans la catégorie "horreur", l'acteur principal Thomas Jane est très bon, la reconstitution d'époque également
Kong: Skull Island
Un film de Jordan Vogt-Roberts (2017) avec Tom Hiddleston, Brie Larson , Samuel L. Jackson. La version de 1933 reste encore LA référence, celle, très seventies de John Guillermin est à un bon niveau (malgré Jeff Bridge), quand à celle de Jackson, en plus de ses digressions puritaines, je l'ai trouvé lourdingue. Alors qu'en est-il de cette version ? D'abord une évidence, quand on regarde un King Kong c'est d'abord pour les effets spéciaux, et là je dois dire qu'on est servi, les apparitions des bestioles sont de toute beauté, ça gesticule en tous sens et ces bêtes là sont gloutonnes à souhait pour notre plus grand plaisir (coupable évidement) Sinon le scénario est un peu brouillon, d'ailleurs il y a quelques ellipses malencontreuses mais bon, il existe, même si certains dialogues sont un peu WTF. Du point de vue interprétation, Tom Hiddleston se défend très bien, Brie Larson est surtout décorative, mais on ne va se plaindre de sa présence. Le personnage le plus complexe est celui joué par Samuel L. Jackson, assez énervant avant qu'on ne comprenne que la guerre lui a monté au cerveau. C'est un bon film remplissant parfaitement son cahier des charges, dans lequel on ne n'ennuie pas une seconde et c'est déjà beaucoup !
Split
Un film de M. Night Shyamalan (2017) avec James McAvoy, Betty Buckley. D'abord un préalable, Le trouble dissociatif de l'identité tel qu'il est décrit dans le film n'existe pas, Les dédoublements d'identité existent mais ne sont jamais multiples. Ceci dit on est au cinéma et le réalisateur a parfaitement le droit de faire un film sur une maladie mentale qui n'existe pas. Alors le film ? Ça démarre sur les chapeau de roues et laisse présager de bons moments, mais le soufflé retombe très vite, Ces demoiselles sont charmantes à défaut de savoir bien jouer et Betty Buckley a beaucoup de classe, mais c'est a peu près tout. On peut louer les efforts de James McAvoy afin d'interpréter les multiples facettes d'un rôle très difficile, mais je n'ai pas trouvé le résultat très convaincant. Ajoutons-y une réalisation planplan, des dialogues interminables et ennuyeux entre McAvoy et Buckley et un final WTF, on aura compris que je n'ai pas aimé du tout
Bullet Head
Un film de Paul Solet (2017) avec Adrien Brody, Antonio Banderas, John Malkovich. Pas grand-chose à sauver de de film qui semble s'enfoncer volontairement dans la laideur. La narration est inintéressante, sans tension, sans suspense, sans rythme et entrecoupées de flashback en genre remplissage (à part peut-être l'histoire des poissons de Malkovich). Brody et Malkovich ne sont pas mauvais mais on leur fait dire des phrases trop écrites qui font taches avec l'environnement du film. Banderas fait pitié. Vers la fin il y a quand même une belle scène de poursuite entre Brody et le gros chienchien..
Départ involontaire
Un film argentin de Lucas Figueroa (2017). L'acteur principal, Imanol Arias, est excellent, le début est amusant avec l'irruption d'un emmerdeur compulsif, le cynisme des multinationales est très bien esquissé, sans lourdeur, juste ce qu'il faut. Malheureusement ça ne tient pas la distance, ça cafouille et plus on avance plus ça devient incompréhensible
Bad Day for the Cut
Un film nord irlandais de Chris Baugh (2017). C'est du revenge-movie, genre sous-tendu par une idéologie contestable et qui a donné pas mal d'œuvres ambiguës. Mais là l'enchainement des faits est tellement bien décrit qu'on se laisse prendre au jeu et que ça marche complètement. C'est sans concessions, on a doit à une scène de torture avec une casserole chaude sur le front et une autre avec un fer à repasser chaud sur la braguette. Le rythme est excellent surtout au début, on va toujours à l'essentiel, sans prolonger inutilement les scènes. C'est passionnant même si on peut reprocher quelques faiblesses comme le petit jeune assez peu convaincant ainsi que deux ou trois facilités de scénario. L'acteur principal Nigel O'Neill est très bon et dans le rôle de la grande méchante Susan Lynch, sorte de sosie irlandaise de Fanny Ardant s'en sort très bien. La fin a le mérite de ne pas justifier le genre du film et c'est très bien comme ça !
Sweet Virgina
Un film de Jamie M. Dagg (2017) avec Rosemary deWitt. Réaliste, ais-je lu ? La nana sans scrupule qui a payé un tueur mais qui écoute une radio en conduisant qui diffuse une bondieuserie anti-sexe (qui semble être le sous-texte caché du film). Le tueur qui traine dans un coin où il ne connait personne mais qui dégotte un complice pour faire un casse chez la maitresse du gérant de l'hôtel. Sinon, malgré un début fracassant, l'histoire est minimaliste et n'a pas réussi à me passionner d'autant que c'est lent, mais lent, et en plus c'est sombre, mais sombre. Pas grand-chose à sauver, dommage pour Rosemary deWitt qui n'est même pas convenablement photographiée...
Tueurs
Un film belge de Jean-François Hensgens et François Troukens (2017) avec Olivier Gourmet. La narration et la réalisation sont assez atypiques mais on s'y fait, il y a quelques scènes particulièrement réussies comme le braquage au début ou la tueur dans le parking, mais à partça on nage un peu, d'une part la chronologie des événements est chaotique, d'autre part les "méchants" sont trop vite visibles. Quant à l'évasion d'Olivier Gourmet, je sais bien qu'on est au cinéma mais quand même…
Dunkerque
Un film de Christopher Nolan (2017) Je n'aime pas Nolan, mais il faut lui concéder une chose, il sait parfaitement filmer. Comme ici le scénario appartient à l'Histoire et non aux fruits d'élucubrations futuro-fantastique, j'ai tenté ma chance. Il me faut cependant faire un préalable, je le dis souvent, un réalisateur a tous les droits y compris de prendre des libertés avec la réalité historique à condition toutefois que l'on ne tombe pas dans le révisionnisme (genre "La piste de Santa Fé) Or là on n'en est vraiment pas loin ! Où sont les Français y compris les 40.000 massacrés afin que l'évacuation des anglais réussisse ? Pire le seul français visible est considéré comme un lâche ! Quant on lit des commentaires de Nolan sur la préparation de son film on est sidéré, "J'ai obligé mon équipe à regarder tel et tel extrait de film et puis cet autre et encore cet autre afin qu'elle d'imprègne de l'ambiance… Il a simplement oublié que la ville de Dunkerque était quasiment en ruine, qu'un cadavre, ça saigne et ça se déchiquette et que la plage devait être dans un drôle d'état…Sinon le film, on nous raconte, l'évacuation difficile des Anglais, quelques combats aériens le tout illustré par quelques jolis plans, mais ne cherchez pas de tension, de suspense, d'empathie envers les personnages, le film est aussi froid que la mer du Nord !
Un Noël à El Camino
Un film de David E. Talbert (2017). Sur un thème analogue je vous conseillerai de regarder El bar (Pris au piège, par Alex de la Iglesia – 2017) qui est quand même d'un autre niveau. Finalement tout le potentiel (et il était énorme) de ce film) est inexploité et la conclusion m'a semblé d'un ridicule achevé. Ah, on a Jessica Alba au générique mais elle ne fait que de la figuration, mias onpourra se consoler avec la jolie Michelle Mylett. sinon les acteurs ne sont pas mal.
I don't Feel at Home in This World Anymore
Un film de Macon Blair (2017) avec Melanie Lynskey. Ils auraient pu faire l'effort de traduire le titre qui en français donnerais "Je ne me sens plus chez moi dans ce monde". Une pépite ! Comment à partir d'un banal fait divers on en arrive à une conclusion tarantinesque ! Si je me serais bien passé des très brèves allusions religieuses, c'est bien la seule chose que je pourrais reprocher à ce film maitrisé de bout en bout, et dominé par la performance étonnante de Melanie Lynskey. On s'identifie immédiatement à son personnage, attachant, désabusée, mais pugnace, aussi bien dans son sentiment de ras-le-bol que dans son questionnement sur le sens de la vie. Ça reste du cinéma le réalisateur est là aussi pour nous divertir et cette galerie de personnages décalés (j'ai adoré la prestation de Christine Woods) est assez fabuleuse. Et puis cette façon de faire rebondir le film dans la dernière demi-heure alors qu'on croyait que tout avait été dit… Il faudra suivre ce réalisateur, il nous a pondu un film génial.
Little Evil
Un film de Eli Craig (2017) Ça se voudrait une parodie de "La Malédiction" et effectivement ça commence comme ça. Pendant une heure le film assume ses intentions sur un rythme assez pépère avec quelques pointes d'humour (le nain qui n'est pas à la hauteur) ou le monologue scatologique de l'un des beaux-pères. Et puis à une demi-heure de la fin Craig change de braquet et le film réussit le tour de force de tomber dans à la fois dans le consensuel familial, la mièvrerie et le cliché en série ! Mais pourquoi ? Alors qu'il était si simple de continuer dans le décalé. Jusqu'à la fin on se dit ce n'est pas possible il va y avoir un coup de théâtre. Ben non ! Ce n'est pas un mauvais film, mais c'est un film raté !
Cargo
Un film australien de Yolanda Ramke et Ben Howling (2017) avec Martin Freeman. Ça s'annonçait très bien avec un bon acteur, Martin Freeman qui le restera jusqu'au bout, une bonne et belle actrice (Susie Porter), c'est intéressant et passionnant pendant trois quarts d'heure, et puis quand Kay est perdue, ce n'est plus le même film, ça se traîne lamentablement, ca fait des kilomètres mais ça rencontre toujours les mêmes gens, on perd toutes empathie envers le personnage principal et on commence à s'ennuyer ferme, bref ça ne va plus du tout, et à la fin, la scénariste qui a du trop lire Jean-Jacques Rousseau nous live sa version du bon sauvage, si si !
Au ministère des galères
Un film polonais de Christoph Rurka (2017).C'est une comédie, le trait est donc forcé pour nous parler de corruption et de népotisme, l'action se passe en Pologne, mais en aurait pu être transposée n'importe où. Si la corruption n'est pas toujours grave, elle peut l'être quand on fait des offres à prix cassés en sacrifiant la sécurité et c'est exactement ce qu'explique le film. Le ton est léger, presque primesautier, avec malheureusement une certaine propension au bavardage. Quelques jolies jeunes femmes viennent égayer le propos. On remarquera que dans la première partie, l'acteur principal revendique son athéisme, dans la Pologne d'aujourd'hui, il fallait oser ! On regrettera la fin cafouilleuse et décevante.
Mon coup d'un soir, mon ex et moi
Un film de Kevin Tent (2017) avec Christina Applegate. La seule chose intéressante est le sourire de Christina Applegate. Les acteurs semblent livrés à eux-mêmes et sont proches du surjeu. Pour le reste, ce pitch aurait pu donner quelques chose, mais la réalisation est paresseuse et bavarde, l'histoire censé être une comédie ne fait jamais rire et est aussi ennuyeuse que prévisible et on en est à nous raconter en 2017 que le mariage devrait être un contrat d'exclusivité sexuelle (d'ailleurs les auteurs n'on pas oublié de nous souligner avec des gros sabots que le mari n'avait pas consommé l'adultère. WTF.)
Hostiles
Un western de Scott Cooper (2017) avec Christian Bale et Rosamund Pike. Il est parfaitement normal que tous les spectateurs d'un film n'aient pas le même ressenti à sa vision, Il est également normal que quand un film est jugé sublime, l'on fasse fi de ses quelques défauts. Le souci ici c'est que des défaut il y en a à la pelle et que certains refusent de les voir. Voyons ça en détail, déjà la réalisation est lente et encombrée par des dialogues interminables qui n'ajoutent pas toujours quelque chose à l'intrigue, pire quand l'action devient compliquée, la réalisation ne suit pas, ainsi la scène avec les trappeurs est confuse à souhait, et ne parlons pas de la scène finale où il ne manque que les violons (en fait si, ils sont là !). Les acteurs maintenant, si Rosamund Pike s'en sort de justesse, Christian Bale nous fait dans le monolithique. Ensuite les invraisemblances, il y a les petites comme au début ce fermier qui ne trouve rien de mieux à faire que de se mettre à découvert devant les assaillants pour tirer, et puis les énormes, les prises de conscience de Pike et de Bale paraissent artificielles tellement elles sont rapides et improbables. Il faut dire que la psychologie des personnages est rudimentaire. C'est un film à message, un film ambitieux, faut-rappeler qu'un film à message ne sert à rien, sinon à convaincre les convaincus, les intentions étaient louables, mais on ne juge pas un film sur ses intentions mais sur sa vision finale. Alors que sauver ? Je me le demande !
Mom and Dad
Un film de Brian Taylor (2017) avec Nicolas Cage et Selma Blair. L'idée de départ est particulièrement gonflée, il fallait oser… et après un départ un peu hésitant ça ose beaucoup ! Et même que ça en est jouissif, et par un curieux renversement des valeurs on n'arrive pas à haïr le couple Cage/Blair alors qu'on devrait. (très fort de la part du réal). Nicolas Cage dans un rôle inhabituel est excellent, notamment pendant ce magnifique monologue du billard, et Selma Blair lui donne parfaitement la réplique. Le risque était de faire tourner la situation en rond, mais le rebondissement du dernier quart d'heure le fait bien. Evidemment c'est loin d'être parfait, on aurait pu par exemple se passer de l'astuce à la McGyver de la fille pour se protéger de l'intrusion des parents, mais est-ce si grave ? Quant à ceux qui ont cru y voir un message, subliminal ou pas, ils me font rire, c'est juste une série B et une bonne.
Jessie
Un film de Mike Flanagan (2017) avec Carla Gugino. Il y a sans doute des romans qui sont trop difficilement inadaptables au cinéma et sans doute Jessie est-il de ceux-là ?. Car remplacer les monologues par des dialogues avec des personnages dédoublés n'est pas une bonne idée d'autant plus que ça s'éternise et nous ennuie. Quant aux flashback, c'est encore pire, là ou un flash de 3 minutes auraient suffi, on nous en envoie un max en mode bien lourd (avec une gosse tête à claque pour ne rien arranger) Bref on s'emmerde et le film ne fonctionne pas, on ne ressent aucune tension (sauf un peu à la fin, dans le quart d'heure gore) et on n'éprouve aucune empathie pour la pauvre Jessie). Carla Gugino joue très bien et c'est sans doute sa présence qui nous fait rester, je n'en dirais pas autant de Bruce Greenwood, acteur très approximatif. Un tel sujet méritait au moins un soupçon d'érotisme (au début), mais non le réalisateur a préféré s'appesantir sur l'aspect prétendument psychologique du sujet ce qui aboutit à un final abracadabrantesque. Et puis entre-nous, rester attachée 48 heures sans pisser, vous y croyez, vous ?
Mother !
Un film de Darren Aronofsky (2017) avec Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris, Michelle Pfeiffer J'ignorais qu'il fallait un mode d'emploi pour suivre le film. Moi je n'avais rien lu sur ce film avant de le voir ce qui fait que j'en suis resté au premier degré. Alors nous avons une première heure vraiment pas mal, bien jouée et offrant une belle variation sur le thème de l'incruste. Et puis voilà qu'on se retrouve 9 mois après, Pourquoi pas ,sauf que là on tombe dans une outrance qui nous fait perdre pied, c'est quoi un film d'horreur, un film sur la folie, ou une tranche de n'importe quoi ? Et en plus tout cela est interminable. Quant à la fin, le fait que je n'y ai rien compris ne m'empêchera pas de dormir. Alors après j'ai lu des trucs, des analyses des petits malins qui eux avait lu le mode d'emploi. Or j'y vois là une fumisterie : Jamais le film ne laisse entrevoir au spectateur qu'il s'agit d'une métaphore ! Alors qu'on arrête de nous parler de Dieu le père, de son fils, du saint esprit, d'écoféminisme et puis quoi encore ? S'il y a métaphore elle est tellement mal gérée qu'elle en est invisible ! Et puis certaines privautés sont agaçantes : pourquoi personne n'a de nom dans cette salade, pourquoi le réal nous fait tout une théorie sur le point d'exclamation de son titre. Quant à ceux qui conseillent une seconde lecture… si ça les amuse, mais ce sera sans moi ! Ma note : 8/10 pour la première parte et pour les acteurs, 2/10 pour le reste. Ça fera 5/10 et c'est bien payé !
What Did Jack Doc? (Qu'a fait Jack ?)
Un court métrage de 17 minutes de David Lynch (2017) avec David Lynch et un singe capucin (2017). 13 minutes de champ contre champ suivi par un numéro de cirque ! C'st ennuyeux, pas très intéressant, bref purement anecdotique. Bref je n'ai pas aimé et tant pis pour ceux qui n'ont en guise de critique que l'équation magique : C'est du Lynch donc c'est bon ! Je rajoute 1 point pour le petit singe qui est mignon et pour la jolie serveuse qui ne fait hélas que passer.
Geostorm
Un film de Dean Devlin (2017) avec Gerard Butler, Andy García, Ed Harris. Attention les gars, cette fois ce n'est pas Bruce Willis qui va sauver le monde, c'est Gerard Butler, l'homme qui construit une navette spatiale à lui tout seul. On passera sur le baratin pseudo informatique dont s'encombre le film (faut chercher des codes, les craquer, la routine quoi…) On passera aussi sur le charisme de bulot du frangin, sur cette pitoyable sous-intrigue politico-policière, ainsi que sur la collection de clichés et on se contentera du plaisir coupable de regarder quelques plans des futures catastrophes qui nous attendent si on est pas sages !
Belle à croquer
Un court métrage de 15 minutes de Axel Courtière (2017) avec Loo De Laage et Catherine Deneuve. Très belles et surprenantes images au début avant que ça se mette à tourner en rond, heureusement Lou de Laage et son décolleté vertigineux nous permet de ne pas relâcher notre attention sur ce petit essai quelque peu-surréaliste.
Handsome: A Netflix Mystery Movie
Un film de Jeff Garlin (2017) avec Jeff Garlin et Natasha Lyonne. Une enquête policière bien pépère comme on croyait qu'on n'oserait plus en produire, réalisation paresseuse avec abus de bavardage. La seule éclaircie est constituée par le rôle déjantée de Natasha Lyonne dont les blagues "en dessous de la ceinture" qui agacent tant les bienpensants ont au moins le mérite de nous amuser
L'Embarras du choix
Un film de Eric Lavaine (2017) avec Alexandra Lamy, Anne Marivin, Sabrina Ouazani. Ce n'est pas du grand cinéma mais le film n'a jamais eu cette prétention. Le scénario est simpliste mais permet à Alexandra Lamy de s'éclater et de nous ravir de par sa bonne humeur et sa fantaisie, elle est épaulée pour cela par une Sabrina Ouazani complètement exubérante et par une Anne Marivin qui ne démérite pas. Le castin masculin est plus lisse mais Jerome Commandeur et sa chatte, Carole sont impayables. Tout cela est mené à un rythme trépident sans temps morts. Il est simplement dommage que la fin soit ratée.
Problemos
Un film de Eric Judor (2017) avec Eric Judor, Blanche Gardin, Claire Chust, Dorothée Pousséo, Célia Rosich. Il fallait oser ! Gardin et Judor l'on fait ! Une satire, une fable ? Certes mais elle est distillée avec intelligence, le film à travers cette description zadiste se permet deux niveaux de critique, la première étant la critique du discours, dans laquelle toute phrase ou toute attitude hors des rails amène des réflexions préformatées (et qu'on ne me dise pas que le film exagère, il suffit de lire l'actualité de 2022, on est en plein dedans) La seconde sans doute plus facile est la critique intrinsèque du zadisme, communauté disparate dont les contradictions et les conflits internes contiennent déjà les prémices de son détournement. Et là ce n'est même plus une critique du zadisme mais celle de l'humanité. L'homme est-il naturellement bon ! Ben non ! Mais il faut faire avec. Les acteurs sont très bons, notamment Eric Judor (une surprise) les femmes sont jolies, le cadre est superbe, le rythme est soutenu, c'est très inventif, parfois surréaliste, l'humour fonctionne, que du bonheur !
Burn Out
Un film de Yann Gozlan (2017) avec François Civil. Un excellent polar de série B, c'est très rythmé, parfois clipesque, le thème de l'engrenage fatal est exploité à fond, et nous avons droit à des images spectaculaires de courses de motos… Parmi les réserves on notera la quasi absence de policiers (sauf dans des véhicules dépassées) ce qui donne l'impression que les voyous peuvent trafiquer en paix, et puis on aurait aimé un rôle féminin plus étoffé. Mais bon globalement le film n'a aucun mal à surnager au-dessus de la médiocrité ambiante.
Downsizing
Un film de SF de Alexander Payne (2017) avec Matt Damon et Christoph Waltz. La première demi-heure est plutôt réussie avec des plans et des effets spéciaux très inventifs. On se dit que si ça continue de la sorte, on va se régaler ! Que nenni, une fois le Matt Damon rétréci, ça devient n'importe quoi, c'est incohérent, on ouvre des arcs narratifs qui sont abandonnés, ça jacasse, ça tourne en rond, ça veut lancer des messages dans l'air du temps (quelle prise de risque !) et surtout ça nous ennuie, ça ne nous mène nulle part et ça veut péter plus haut que son cul ! L'interprétation n'a rien d'exceptionnelle. 7/10 pour les 30 premières minutes, 1/10 pour les 90 suivantes ce qui nous fait une moyenne pondérée de 2/10.
Call TV
Un film de Norberto Ramos del Val (2017) avec Maria Hervas et Ana Del Arco. Ramos del Val est un réalisateur atypique, ces films se caractérisent par des scénarios alambiqués parfois minimalistes, parfois étrangement complexes, certains fonctionnent (le dernier week-end) d'autres non (Amors Toxico, Summertime) L'autre particularité est la direction de ses actrices, que des canons et des canons qui jouent à la perfection, c'en est même parfois spectaculaire. Ici c'est un thriller à twist assez confus mais dont la présence déjantée et l'abatage de Maria Hervas rend agréable à regarder. Un peu spécial quand même. !
Alibi.com
Un film de Philippe Lacheau (2017) avec Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Nathalie Baye, Didier Bourdon, Nawell Madani. Une bonne idée de départ qui aurait pu nous donner un très bon vaudeville, mais qui est gâchée par l'idylle insipide entre Lachau et Fontan. Le vaudeville étant basé sur des gags de situation, cet aspect des choses n'est pas assez maitrisé, et ceci au profit de gags foireux. L'interprétation est moyenne avec une Elodie Fontan peu convaincante, une Nathalie Baye en petite forme, en revanche Didier Bourdon est bon et j'ai aimé la gouaille de Nawell Madani. On notera une floppé de guest star dont Michèle Laroque. Et comme d'habitude avec Lacheau ça se termine dans la pire morale bourgeoise et le sirupeux convenu..
Le Retour de Chucky
Un film de Don Mancini (2017).N'ayant plus en mémoire l'opus précédent je n'ai ien compris au film qui n'a rien d'original à nous offrir, Une seule scène gore vaut la peine d'être vue, le reste n'est qu'un Gloubi-boulga indigeste.
Falci
Un polar italien de Tino d'Angelo (2017). Je ne sais pas trop ce que voulu raconter l’auteur mais qu’est-ce que c’est mal écrit. L’intrigue est boiteuse et à peine compréhensible, il y a de gros problèmes de continuité narrative, les deux acteurs n’ont rien pour susciter l’empathie, la photo est moche, le rythme mal géré, certaines scènes ne ressemblent à rien. Peut-être le réalisateur a-t-il voulu faire un film d’ambiance, c’est raté !
Gomorroïde
Un film italien de Francesco De Fraia, Raffaele Ferrante et Domenico Manfredi (2017) Les trois réalisateurs sont aussi scénaristes et acteurs bi-rôles, un quadruple emploi partagé qui ne présumait rien de bon. Le film se regarde mais se situe bien en deçà de ce qu’on pouvait en attendre, faute notamment à l’absence totale de direction d’acteurs, ce qui laisse Raffaele Ferrante surjouer de façon éhontée en s’inspirant à la fois de Raymond Bussière et de Toto dans leurs pires moments. L’intrigue est poussive, médiocrement écrite et je ne parlerais pas du final, par charité.
Werewolves of the Third Reich
Un film d’Andrew Jones (2017) avec Suzie Frances Garton, Gareth Lawrence, Oliver Fritz. On sait qu’Andrew Jones à mauvaise presse et qu’il a réalisé quelques ratages notables. Mais celui-ci tient la route, il convient de savoir néanmoins qua ceux qui attendent un film de loups-garous risquent d’être déçus, les scènes d’horreur étant réduites au minimum. Mais c’est du cinéma bis, il faut juger le film en tant que série Z et c’est plutôt correct avec un bon découpage, quelques scènes qui font froid dans le dos (alors que ce n’est pas un film d’horreur) et un bon rythme. Au titre des curiosité on remarquera l’acteur Gareth Lawrence qui ressemble à s’y méprendre à Benoît Poelvoorde
The Toymaker
Un film d’Andrew Jones (2017). Ça démarrait plutôt bien avec une scène d'une demi-heure pompée sur Inglorius Bastard mais néanmoins intéressante. Ensuite le film devient n'importe quoi et sombre dans l'incohérence. On ne sait pas si les nazis ont trouvé le livre mais il donnent l'ordre de bruler la maison où il se trouverait. Si les nazis ont trouvé le livre pourquoi torture-t-on le vieux, s'ils ne l'ont pas trouvé, pourquoi ne lui posent-ils pas la bonne question. Bref on nage en plein confusion.
Gangsterdam
Un film de Romain Levy (2017) avec Kev Adams, Manon Azem, Côme Levin, Mona Walravens, Patrick Timsit, Manu Payet, Rutger Hauer. C'est la polémique entourant ce film qui m'a poussé à le regarder. Je m'attendais donc à une catastrophe. Alors, oui c'est assez mauvais, mais ce n'est pas nul non plus. Quant à la polémique, c'est n'importe quoi, on prend soin de nous expliquer au début du film que Durex n'a rien de politiquement correct. Ses propos sur le viol qui ne durent même pas 3 secondes s'inscrivent tout simplement dans la mentalité du personnage, et point barre, nul besoin d'en faire un plat ! Sinon le film enchaine les situations lourdes, mais certaines sont réussies notamment le grand final de la scène de l'anniversaire. La distribution n'est pas le point fort du film, si Key Adams se débrouille, Come Levin est insupportable, Timsit ridicule, Payet et Hauer transparents. Chez les dames c'est mieux Manon Azerm a beaucoup de charme mais Mona Walravens à m'air fatigué.
Get Out
Un film de Jordan Peele (2017) avec Daniel Kaluuya, Allison Williams, Catherine Keener. Le gros défaut du film est son manichéisme primaire présentant tous les blancs comme méchants, les noirs étant gentils. En fait le film distille un racisme antiblancs sans aucune subtilité (mais certains esprits forts vont encore nous dire que le racisme antiblancs n'existe pas, passons… N'empêche qu'un peu plus de subtilité et de sens des nuances auraient pu projeter le film très haut, mais là ça le plombe, même si il faut bien l'avouer, la trame dramatique est fort bien développée, le spectateurs ne pouvant anticiper les rebondissements (sauf évidement ceux qui lisent les scénarios avant d'aller voir le film). On déplorera une énorme facilité de scénario proche du grotesque avec la découverte de la collection de photos. La fin trop hollywoodienne aurait méritée aussi d'être mieux écrite. J'ai bien aimé la scène du commissariat seule petite fantaisie dans un film qui en manque cruellement. (bien que le rôle déjanté de Betty Gabriel…) Je n'ai pas trouvé l'interprétation de Daniel Kaluuya très bonne, (mais le rôle était difficile) Sinon la direction d'acteusr tient la route et Allison Williams est charmante.
Panique au Sénat
Un court métrage de 17 mn de Antonin Peretjatko (2017) avec Romain Bouteille, Estelle Galarme. Difficile de comprendre les intentions de l'auteur, mais c'est farfelu à souhait, ce n'est pas trop long, ça se regarde bien et à la fin on se demande si quelque chose ne nous aurait pas échappé
Take Me
Un film de Pat Healy (2017) avec Taylor Schilling. Un petit bijou. L'idée est véritablement perverse et il faut sans doute connaitre un petit peu les jeux de rôles se pratiquant dans certains milieux sadomasochistes pour en comprendre les subtilités parce que c'est de ça que le film s'inspire. Nous avons donc un magnifique jeu de chat et de la souris superbement bien interprétée par la très belle Taylor Schilling qui nous joue une soumise manipulatrice avec un talent fou alors que Pat Healy dans le rôle du dominateur est largué. J'ai adoré d'autant que le fim se garde bien d'emmètre un quelconque jugement négatif.
Time Trap
Un film de Mark Dennis et Ben Foster (2017) avec Cassidy Gifford. Ce qui fait l'intérêt de ce film c'est son idée de base, le souci c'est que l'idée en question ne devient flagrante qu'après 40 minutes de remplissage et qu'ensuite rien n'est vraiment approfondi. De même la conclusion nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Les décors sont pas mal, Les hommes retournés à l'état des cavernes semblent directement inspiré par "la Machine à voyager dans le temps" (belle référence) Coté interprétation, c'est pas terrible du côté masculin (mention spéciale à l'exécrable Max Wright (le rôle de Furby) coté féminin on a quand même droit à la frimousse de Cassidy Gifford, une bien jolie frimousse.
Baywatch : Alerte à Malibu
Un film de Seth Gordon (2017) avec Dwayne Johnson, Zac Efron, Alexandra Daddario, Priyanka Chopra, Kelly Rohrbach Ilfenesh Hadera, Jon Bass. Un film éventuellement regardable si vous arrivez à supporter Dwayne Johnson en Jojo la gonflette, Zac Efron en kéké de la plage et Jon Bass en idiot du village ! Ça c'est pour la distribution masculine, en revanche du côté de ces dames, on est gâtés, elles sont toutes plus belles les unes que les autre mais ma préférence ira à Alexandra Daddario. Sinon l'histoire… ben c'est complétement nul.
La dama del bosque maldito
Un film espagnol de George Karja (2017) avec Daniela Xandru, Gisele Carrera, Bea Urzaiz, George Karja0 J'ai envie d'être indulgent avec ce petit film malgré ses défauts et le surjeu (parfois pénible) de son acteur principal (qui est aussi le réalisateur). Ça commence comme un survival classique avant de prendre une direction d'héroic fantasy. On est souvent dans l'outrance, mais ça se regarde sans ennui, les filles sont belles, la musique aussi. Une curiosité.
Creep 2
Un film de Patrick Brice (2017) avec Desiree Akhavan. Beaucoup de blablabla, beaucoup de scènes inintéressantes, beaucoup d'ennui, pas de tension, pas de suspense, une réalisation paresseuse. Le vide prend parfois plaisir à s'attribuer un nom, Creep 2 en est un.!
Beyond Skyline
Un film de Sf multi-nationalité de Liam O'Donnell (2017) avec Bojana Novakovic. Un beau foutoir de série B ! Le début est plutôt intéressant, et puis on s'perçoit que la narration est très mal maîtrisée (ellipse et déficits d'explication s'en donnant à cœur joie. Ça reste néanmoins regardable avant cette dernière demi-heure où l'on vire dans le grand n'importe quoi ! Pensez donc, des extraterrestres super évolués et possédant des armes high-techs ne trouvent rien de mieux que d'affronter les terriens en faisant du karaté et du kickboxing faisant sombrer le film dans le nanar. A regarder entre potes en sirotant des bières.
Raid dingue
Un film de Dany Boon (2017) avec Alice Pol, Dany Boon, Michel Blanc, Yvan Attal. Le début fait craindre le pire avec une Alice Pol horripilante, constamment dans le surjeu et des gags qui ne fonctionne pas. Dans sa dernière partie le film devient relativement plus intéressant notamment en raison de la prestation d'Yvan Attal en travesti. Le film a obtenu le pris Cesar du public en 2018… parfois faut pas trop chercher à comprendre...
Small Crimes
Un film de E. L. Katz (2017) avec Nikolaj Coster-Waldau, Molly Parker. Le film souffre du syndrome du "Grand Sommeil", on nous parle et on nous présente une multitude de personnages en un temps record sans qu'on ait le temps de les intégrer, sans que l'on comprenne leurs interactions. Ce qui fait qu'on est très vite largué et que l'intérêt du fim en souffre considérablement. Ajoutons que le personnage principal correctement interprété par Nikolaj Coster-Waldau ne suscite jamais l'empathie, on aura une idée du résultat. Reste le sourire de Molly Parker (qui nous rappelle un peu Jenny Agutter) et la présence fortuite d'un sympathique gros matou…
Monsieur & Madame Adelman
Un film de Nicolas Bedos avec Nicolas Bedos et Doria Tillier (2017) Un coup d'essai que ce film ambitieux, mais c'est un coup de maître. Le scénario dans ces grandes lignes n'a rien d'original, mais c'est dans son traitement, dans son foisonnement de détails que le film brille. Il est question de création littéraire, de l'usure du couple, de jalousie, d'égocentrisme, le tout baignant dans un climat excluant toute gravité (au contraire l'autodérision marche à fond) Jamais on ne s'ennuie dans cette longue fresque qui raconte 45 ans de la vie d'un couple. La réalisation est au cordeau. Nicolas Bedos est très convainquant dans l'image de ce romancier torturé mais que dire de Doria Tillier qui illumine le film de sa beauté et de on talent. J'ai adoré ce film !
Carbone
Un film d'Olivier Marchal (2017) avec Benoît Magimel, Michaël Youn, Laura Smet, Gérard Depardieu, Dany. Plein de choses ne vont pas, déjà dès le début il faut de farcir un air de rap d'une débilité à peine croyable, Certains dialogues sont si écrits qu'ils en deviennent ridicules à l'instar de Depardieu au début débitant une tirade aussi naturelle qu'un discours politique. Mais le pire c'est l'arnaque, Marshal a la bonne idée de nous expliquer le topo par la voix de Michaël Youn, mais ça va beaucoup trop vite, on n'y comprend rien (on ne va tout de même pas prendre des notes !) Bref un énorme problème de compréhension narrative et tout le reste est l'avenant. C'est un vrai fouillis, cela dit ça se regarde, quelques scènes rares sorties de leur contexte sont assez bonnes comme le scandale au restau. Niveau acteur, j'ai trouvé Magimel pas si mal, Depardieu est loin de l'acteur talentueux que nous avons connu, la seule pour laquelle on peut éprouver de l'empathie est Laura Smet mais son personnage est insuffisamment écrit. Mais malgré tout ses défauts la fin à de la gueule (merci Dany)
The Whorthy
Un film émirati de Ali F. Mostafa (2017). Ce film apocalyptique est une assez bonne surprise, c'est bien joué, le décor est bien vu, il y a de la tension, il est dommage que vers la fin la surenchère macabre tourne au ridicule. Quant à la révélation finale, faut pas déconner non plus. Mais globalement ça se regarde sans difficultés
Ittefaq
Un film indien de Abhay Chopra (2017) avec Sonakshi Sinha. C'est presque une enquête à l'ancienne, C'est assez passionnant avec les récits qui s'entrecroisent et se contredisent jusqu'à la révélation finale. L'inspecteur est très bon ainsi que le reste de la distribution. On a des personnages secondaires (les flics subalternes) qui sont à moitié demeurés ce qui ajoute une petite touche comique, Quant à Sonakshi Sinha elle n'est pas sans charme. Un film sympa !
Omnipresent
Un film bulgare de Ilian Djevelekov (2017) avec Velislav Pavlov, Vesela Babinova,Teodora Duhovnikova. Un bon sujet, un acteur principal très impliqué, de très jolies femmes, un peu de sexe… Voici qui aurait pu donner quelque chose de très bon. Or il faut bien admettre que si le film reste intéressant il manque singulièrement d'enjeu, donnant parfois l'impression de faire du surplace, et puis il y a quelques confusions (on confond le grand père avec le général).on a donc là un film sympathique sur le thème du voyeurisme mais qui aurait pu être beaucoup mieux.
Susu
Un film chinois de Yixi Sun (2017) C'est bien simple : après un début intrigant (les débuts sont toujours intrigants d'autant qu'on se demande le rôle de Shirley en travesti) rien ne fonctionne ! Ensuite le film n'a aucun rythme, (je n'ai rien contre l'honneur lente encore faut-il qu'elle soit bien écrite). Le montage est bordélique et on s'enfonce dans la confusion pendant que le film nous enfonce dans l'ennui et que l'intérêt pour ce visionnage finit par disparaître complétement..
Totem
Un film polonais de Jakub Charon (2017). Au bout de 30 minutes j'ai arrêté de m'infliger ce machin, véritable supplice pour les yeux, mal raconté, filmé et monté n'importe comment et que dire des acteurs, véritables repoussoirs y compris le personnage principal qui semble porter sa laideur en étendard. Où est le plaisir du cinéma dans cette abomination ? Berck !
Security
Un film de Alain DesRochers (2017) avec Antonio Banderas, Ben Kingsley. Liam McIntyre. Ça commençait plutôt bien avec un Banderas désemparé, un Liam McIntyre complétement frappé et un Ben Kingsley inquiétant (Ben Kingsley est toujours inquiétant) Ensuite le scénario est simpliste, ce qui n'est pas forcément un défaut, mais ici la progression dramatique est mal gérée, il n'y a pratiquement aucune tension d'autant qu'on sait très bien que Banderas s'en sortira, ça manque de rebondissements dignes de ce nom et on finit pas avoir hâte que ça se termine.
Bright
Un film de David Ayer (2017) avec Will Smith, Noomi Rapace, Lucy Fry. Après un début qui se tient avec présentation de l'univers du film, et des enjeux, ça démarre et c'est parti pour une overdose de bagarres et de gunfights avec bruit de casseroles, ennemis partout, pouvoirs magiques... sans que l'on comprenne quoi ce soit à ce charabia (y a-t-il d'ailleurs quelque chose à comprendre ?) On se lasse vite de tout cela, on a hâte que ça se termine et on se fiche du sort des deux flics invincibles. Ce n'est pas mauvais, c'est nul.
Sorry to Bother You
Un film de Boots Riley (2017) Moi qui déteste les film à messages, j'ai été servi ! Parce que devinez ce qu'est le message ? C'est de nous expliquer que le capitalisme c'est très vilain, c'est deshumanisant et plein d'autre chose encore. (on noter la prise de risque énorme des auteurs avec un pareil thème) Et tout cela est filmé avec la subtilité d'un éléphant au musée de la Porcelaine. On se croirait par moment dans "La lutte des classes pour les nuls". Et plus le film avance plus le démonstration devient grotesque :(le coup de hommes chevaux comme métaphore idiote personne n'y avait encore pensé d'autant que les maquillages sont dignes d'un magasin de farce et attrapes. Emergent de ce Gloubi-boulga; deux ou trois plans et répliques surprenantes mais ce film est raté et le fait que Lakeith Stanfield se révèle un excellent acteur n'y change rien.
L'un dans l'autre
Un film de Bruno Chiche (2017) avec Stéphane De Groodt, Louise Bourgoin, Aure Atika, Pierre-François Martin-Laval. Je le dis souvent, un film qu'on regarde jusqu'au bout sans ennui ne saurait être nul. Le thème de l'échange de corps (Body swap comme disent les branchés) est casse gueule aussi bien du côté des auteurs qui doivent faire attention à ne pas se mélanger les pinceaux, qu'au niveau du spectateur qui doit suivre. Mais il se trouve qu'ici, ça fonctionne plutôt bien, l'abatage de Stéphane De Groodt fonctionne à fond, le charme malicieux de Louise Bourgoin également (quelle belle femme !) On appréciera aussi la beauté mature de Aure Atika. Il y a de bons moment très vaudevillesque, tout cela est distrayant et bien rythmé. Un film qui met de bonne humeur (et qui est loin d'être complétement idiot)
Les Proies
Un film de Sofia Coppola (2017) avec Colin Farrell, Nicole Kidman, Kirsten Dunst, Elle Fanning. Mais bon sang ,ça veut dire quoi, ce snobisme de s'extasier devant ce filtre pastel (quelqu'un est même allé jusqu'à qualifier la photographie d'irréprochable !) qui non seulement n'apporte rien au film mais le pénalise. Le pompon étant la scène centrale rendue incompréhensible (sauf pour ceux qui lisent tout avant de regarder, sauf pour ceux pour qui plus c'est flou, plus c'est beau). Autant dire qu'avec cet éclairage de misère, les actrices ne sont pas mise en valeur, avec un casting où l'on trouve Nicole Kidmam et Kirsten Dunst j'appelle ça du gâchis. Et sinon ? Sofia Coppola a malgré tout réussi à nous faire un film qui se regarde sans ennui mais il faut bien admettre que tout cela reste survolé et superficiel
47 Meters Down
Un film de Johannes Roberts (2017) avec Mandy Moore, Claire Holt. Voilà un film qui a énervé les adeptes de la plongée sous-marine. Alors d'accord c'est une fiction et pas un documentaire sur les techniques de plongées, mais rien n'empêchait les scénaristes de se renseigner un tout petit peu ! Tel que le film reste regardable, les filles sont belles, ce n'est pas trop long et les péripéties sont dans l'ensemble plutôt bien gérées. Il est quand même dommage que tout cela finisse par une séquence qui se voudrait originale mais qui n'est en fait que terriblement confuse.. Ça peut se regarder, mais ça ne renouvellera pas le genre.
Jour J
Un film de Reem Kherici (2017) avec Reem Kherici, Nicolas Duvauchelle, Sylvie Testud, Julia Piaton, Chantal Lauby. Les bonnes comédies françaises sont si rares qu'on ne va pas bouder notre plaisir. Ce film est d'abord un concentré de bonne humeur et de fantaisie. L'abattage de la très jolie Reem Kherici est spectaculaire et personne ne démérite (c'est toujours un plaisir de voir Chantal Lauby déconner). On pourra regretter les références à l'enfance qui sont un poil lourdes, mais ce n'est pas bien grave. Kherici en profite pour se payer l'institution du mariage, non pas le mariage en tant que fête mais en tant que proclamation d'une fidélité éternelle (alors qu'on sait qu'un mariage sur deux se termine en divorce !). La dernière séquence est à ce propos carrément jouissive avec le prêtre qui se reçoit un pain (petit détail, personne n 'a expliqué à Kherici qu'en France il fallait d'abord passer en mairie avant de se faire bénir par le prêtre... mais bon, on est au cinéma). Dommage quand même que la déclaration d'Alexia à la cérémonie fasse un peu cheveu sur la soupe (on aurait aimé un geste plus radical). Bref quelques défauts, mais dans l'ensemble tout cela se regarde avec plaisir
Deidra & Laney Rob a Train
Un film de Sydney Freeland (2017). Il y a des films que j'ai apprécié pour des raisons diverses, il y a des films que je n'ai pas aimé, pour des raisons diverses également, mais là j'en suis à me demander ce que j'ai vu, si ce n'est qu'un tissu d'inepties incohérentes à l'instar de cette nana menottée par un agent ferroviaire et qui ne l'est plus le plan d'après. Aucun interêt.
6 Days
Un film de Toa Fraser (2017) avec Mark Strong. Une reconstitution quasi documentaire d'un prise d'otage à l'ambassade d'Iran à Londres qui nous happe dès les premières minutes et qui ne nous lâche plus pendant 90 minutes. Le film s'éloigne considérablement des clichés hollywoodien en rendant les personnages plus plausibles avec leurs hésitations, leurs contradictions. La prestation de Mark Strong est à ce propos remarquable.
Momo
Un film de Sébastien Thiéry et Vincent Lobelle (2017) avec Christian Clavier, Catherine Frot, Pascale Arbillot, Sébastien Thiéry. J'aurais voulu aimer et défendre ce film ne serait-ce que pour clouer le bec à ceux qui crient à handicapophobie (c'est quoi ce néologisme ?) D'autant que le film à eu au moins le mérite de me faire un peu rire. Mais les défauts sont trop nombreux, le scénario est mal écrit, Clavier fait ce qu'il peut mais on l'a connu bien meilleur et ne parlons pas de la fin gnangnan.
Telle mère, telle fille
Un film de Noémie Saglio (2017) avec Juliette Binoche, Camille Cottin, Lambert Wilson, Jean-Luc Bideau, Catherine Jacob. S'il reste vrai qu'un film que l'on regarde jusqu'au bout sans ennui ne saurait être qualifié de mauvais , il n'en reste pas qu'ici le scénario assez indigent, n'y est pour rien. En fait ce son les acteurs qui font le job et qui le font bien. Juliette Binoche et Camille Cottin sont irrésistibles, Lambert Wilson impérial comme souvent sans parler des rôles déjantés de Jean-Luc Bideau et de Catherine Jacob. Et puis Binoche entament une dance du voile pendant Que Wilson exécute la 3ème symphonie de Brahms, ça a quand même de la gueule.
Kingsman : Le Cercle d'or
Un film de Matthew Vaughn (2017) avec Taron Egerton, Colin Firth, Julianne Moore, Mark Strong, Halle Berry, Elton John, Poppy Delevingne. Ça ressemble beaucoup à la version de 2014, on prend les mêmes et on recommence, Colin Firth était mort, pas grave on le ressaute et ce dernier constitue tout comme Taron Egerton le point négatif du casting. On a un peu étoffé le casting féminin, Halle Berry est honteusement sous-exploitée et Julianne Moore, en méchante de charme apporte une dose de fantaisie dont ce film avait terriblement besoin. Comme toujours dans ce genre de production le scénario peut passer dans ses grandes lignes mais dans ces détails c'est beaucoup moins évident. Les bagarres deviennent pénibles et histoire de nous énerver un peu tout cela se termine par un mariage. Sean Connery et Roger Moore peuvent continuer à reposer en paix !
Si j'étais un homme
Un film de Audrey Dana (2017) avec Audrey Dana, Christian Clavier, Éric Elmosnino, Alice Belaïdi, Joséphine Drai. Encore un film maudit pour des raisons qui m'échappent un peu. C'est une fable, ça se regarde sans ennui, c'est frais, décontracté et surtout ça fait rire ! (ce qui n'est pas le cas d'une floppé de films se voulant comiques) Alors bien sûr que le sujet est scabreux ! Et alors c'est quoi cette tartuferie qui voudrait que le cinéma présente une version édulcorée de la vraie vie et de ses rapports humains ? Ici l'abatage et le naturel de Audrey Dana force le respect, Et puis il y a Christian Clavier en pleine forme et la sémillante Alice Belaïdi. Seul bémol Éric Elmosnino dont le jeu "trainant" est assez exaspérant.
Sand Castle
Un film de Fernando Coimbra (2017) avec Nicholas Hoult. Un film de guerre assez bluffant qui ne cesse de monter en intensité dramatique. Le sujet est original et parfaitement maîtrisé. Et pour une fois pas de clichés, pas de patriotisme exacerbé, que du brut dans des paysages magnifiques. Nicholas Hoult dans le rôle d'un anti-héros tourmenté est excellent. On pourra juste regretter la fin en mode shamallow
Jumanji : Bienvenue dans la jungle
Un film de Jake Kasdan (2017) avec Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart, Karen Gillan, Madison Iseman. Le film n'atteint pas son but qui est celui de divertir. Il n'y a aucune tension puisqu'on sait que le quatuor de nigauds va s'en sortir et d'ailleurs ce quatuor est vraiment décevant. Entre Dwayne Johnson qui se regarde jouer alors qu'il n'a rien d'un acteur, Jack Black qui était bien meilleur dans le roi de la Polka, Karen Gillan qui malgré ses efforts reste très fade... seul Kevin Hart sort un peu du lot. Quant à Madison Iseman on ne la voit presque pas et c'est bien dommage.
Épouse-moi mon pote
Un film de Tarek Boudali (2017) avec Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Charlotte Gabris, Andy Raconte. Je dirais en préalable que j'en ai ras le bol de la dictature du politiquement correct et des brigades de la bien pensance. J'estime qu'on doit savoir rire de tout et que st ces tristes sires continuent à jouer les pucelles effarouchées on ne rire bientôt plus de rien. Ceci étant dit, le "savoir rire de tout" doit néanmoins s'exercer" avec talent et surtout (c'est la moindre des choses) faire vraiment rire. Or qu'en est-il de ce film où on ne rit jamais et où on enchaine les stupidités comme d'autres enfilent les perles. Il serait vain de chercher à sauver quoi que ce soit dans ce ratage grotesque..
Santa & Cie
Un film de Alain Chabat (2017) avec Alain Chabat, Golshifteh Farahani, Pio Marmaï, Audrey Tautou. Le film démarre et pendant 1 h 45 vous êtes propulsé dans monde parallèle, déconnecté de vos soucis quotidiens et ébloui par ce que vous voyez ! C'est bien ça la magie du cinéma. Alors bien sûr, il faut se mettre en condition et retrouver son âme d'enfant, un enfant pas toujours très sage et un peu espiègle, mais qu'est-ce que ça fait du bien !Tout n'est pas parfait non plus mais l'essentiel est de passer un moment de bonne humeur. J'ai toujours apprécié Alain Chabat et son jeu d'un naturel saisissant et là encore il ne déçoit pas. Et terminons sur un petit mot à propos de Golshifteh Farahani, "elle est trop belle !"
Elle
Un film de Paul Verhoeven (2016) avec Isabelle Huppert, Laurent Lafitte. S'il il a une critique que l'on peut faire à ce film c'est qu'il part un peu dans tous les sens, trop de personnages, trop de situations à problèmes et de sous intrigues d’où une inévitable confusion. Mais sinon, quel film ! On soulignera déjà l'interprétation magistrale d'Isabelle Huppert, mais tous les acteurs sont excellemment dirigés, Quant au fond, très vite le voisin fait partie des suspect possibles, mais ce n'est pas ça le plus important, c'est la relation sadomasochiste extrêmement dure et complexe qui s'instaure entre les deux personnages qui est intéressante et à contre-courant de la pensée unique des féministes radicales. Parce que oui, le fantasme du viol, ça existe ! On notera au passage comment Verhoeven règle ses comptes avec la foi religieuse. Un beau film, passionnant et à cent lieues du prêt à penser hollywoodien.
Café Society
Un film de Woody Allen (2016) avec Kirsten Stewart. Woody Allen est parfois comme Maupassant, il ne raconte pas grand-chose, mais qu'est-ce qu'il le raconte bien. C'est élégant, parfaitement bien maîtrisé avec une direction d'acteur exceptionnelle et un humour souvent très noir. Allen prend à rebrousse poils les codes de la comédie romantique nous expliquant qu'on peut très bien aimer deux personnes ne même temps. Ce film ne peut cependant rivaliser avec les chefs d'œuvre du maître, mais se situe dans la bonne moyenne de sa production.
Money Monster
Un film de Jodie Foster (2016) avec George Clooney et Julia Roberts. Le début est catastrophique, on croit que ça va s'arranger, mais on tombe vite dans une soupe où l'invraisemblable et le prévisible côtoient le soporifique. Clooney et Roberts jouent correctement leurs improbables rôles, la quasi inconnue Caitriona Balfe est plutôt mignonne mais on lui fait jouer (à elle aussi) un rôle improbable. Quant au type qui joue l'improbable braqueur il est mauvais.
Les innocentes
Un film d'Anne Fontaine (2016) avec Lou de Laâge. Esthétiquement c'est très beau, bien réalisé et excellemment interprétée (fabuleuse Lou de Laâge). Le rythme est parfois un peu lent mais jamais pesant. Le propos est intelligent et ne sombre jamais dans la caricature, on peut même dire qu'il s'agit d'une leçon de respect. La réalisatrice ne juge rien, prouvant s'il le fallait encore qu'on peut commettre les pires atrocités en croyant bien faire. Anne Fontaine est décidément une valeur sûre du cinéma français.
La chute de Londres
Un film de Babak Najafi (2016) : Invraisemblances comme s'il en pleuvait, poncifs éculés, personnages caricaturaux, acteurs bovins, humour débile, manichéisme outrancier, pro-américanisme primaire, effets spéciaux moyens… en voilà une série de casseroles ! Pourtant le film réussit le double exploit d'être regardable sans aucun ennui et ne nous déconnecter le cerveau pendant 90 minutes. Une fois reconnecté on se dit qu'on a bien perdu son temps.
American Nightmare 3 – Elections
Un film de James DeMonaco (2016). Le concept ne s'essouffle pas, la dimension politique et religieuse tout juste évoqués dans les opus précédents prend ici toute sa place. Bien sûr il y a quelques facilités de scénario, quelques poncifs, mais le rythme du film est tellement haletant que cela n'a pas une très grande importance, le spectacle est assuré, les amateurs d'images chocs ne seront pas déçus, bref c'est un bon divertissement au propos plutôt intelligent, ce qui ne gâche rien.
Un traitre idéal
Un film de Susanna White (2016) avec Erwin McGregor. C'est regardable mais ça n'a rien d'inoubliable ni d'indispensable, Le rythme est mou, les situations abracadabrantes, il y a des choses qu'on ne comprend pas trop, à commencer par les ressort du film, certaines scènes sont carrément obscures, d'autres ratés. Bref c'est pas terrible mais Naomie Harris est bien jolie !
L'idéal
Un film de Frédéric Beigbeder (2016) avec Gaspard Proust et Audrey Fleurot. Ça aurait pu être excellent si cela n'avait pas été gâchée par une fin top facile. Sinon le film vaut son pesant de cacahuètes, déjà il faut voir Gaspar Proust avec un look à la Richard Allan (pour ceux qui connaissent), mais surtout la fabuleuse Audrey Fleurot, déesse rousse qui vaut à elle toute seule le déplacement, non seulement est belle, mais quelle actrice ! Des bonnes choses il en a d'autres, la séquence du Sachaland est magnifique, une espèce de mix entre train fantôme et grand huit jonché d'attractions diverses, le tout dans un grand parc peuplé de nains de jardins vivants ! Il fallait le faire. Il faut bien sûr aimer cet humour très spécial, les amateurs de films de Jean Yanne devraient s'y retrouver.
Ma loute
Un film de Bruno Dumont (2016) avec Fabrice Lucchini, Juliette Binoche, Valeria Bruni Tedeschi. On peut accepter tous les délires et à ce titre rejeter le film au titre qu'il est hors norme est une démarche un peu facile. Mais c'est justement en l'acceptant comme tel que ses défauts nous sautent aux yeux : C'est lourd et souvent incompréhensible, et le fait que ce soit volontaire ne saurait constituer une excuse. L'humour ne fonctionne jamais (sauf quand Binoche fait le zouave devant la statue de la vierge) Les acteurs paraissent déboussolés, à ce point que Lucchini est mauvais et que Binoche alterne le très bon et le médiocre. Valeria est plutôt bien, et à noter l'étrange beauté ambiguë de la jeune Raph. Sinon tous les autres acteurs sont mauvais et très laids. L'auteur avait sans doute de bonnes intentions (lesquelles ?) mais le résultat est un ratage sans appel. L'enthousiasme de la critique est au minimum suspect, au pire malhonnête et puis qu'est-ce que ça foutait à Cannes ?
Passengers
Un film de Morten Tyldum avec Jennifer Lawrence (2016). Ça commençait très bien, belles images et scènes inventives, mais déjà on se dit que c'est un peu tiré à la ligne. Puis c'est la bluette bien prévisible avec ses longueurs et ses scènes gnangnan. Et tout d'un coup le scénario tombe dans l'impasse. Alors là le scénariste nous sort un personnage éphémère de son chapeau (il ne sert qu'à donner un code d'accès) et bordelise son vaisseau, cela donnera lieu à une scène splendide (la seule sans doute à sauver du film, avec la piscine qui se met apesanteur) mais aussi à du grand n'importe quoi, Machin va réparer tout seul comme un grand un vaisseau abîmé au risque de sa vie et le reste n'est que scènes convenues et sirop pour ado boutonneux, le pire étant cette scène d'une infinie débilité où il offre une bague à sa dulcinée. Les incohérences défilent comme s'il en pleuvait : Aucun vaisseau ne pourrait résister à un choc à 0,5 C, le vaisseau doit détruire les obstacles avant toute collusion, donc pour la panne fallait trouver autre chose. Et puis la meilleure : il y a, nous dit-on, des pièces de rechanges pour tout, mais à quoi servent-elles puisqu'aucune procédure n'existe pour réveiller les techniciens en cas de problème ? On fait aussi pousser un arbre sur un sol synthétique (elles sont où les racines ?). Les acteurs, bof on va dire que sa passe, Jennifer Lawrence est bien mignonne mais manque singulièrement de piquant. De ce pitch de départ, il y avait pourtant matière à faire quelque chose d'intelligent, quelques pistes sont d'ailleurs évoquées mais le réalisateur a préféré nous la jouer guimauve avec la grâce d'un pachyderme. Et puis c'est super : après tout ce bordel, le vaisseau repart comme en 14 pendant 89 ans pendant lesquelles il n'y aura plus aucune panne ! Youppie et le prix d'une place de ciné perdue. Et quand on pense que sur un sujet similaire, ce chef d'œuvre qu'est Europa Report, n'est jamais sorti en salle ! Un scandale !
Premier contact
Un film de Denis Villeneuve (2016). Le début du film donne le ton, du gnangnan larmoyant, ensuite on demande à Madame de venir traduire les aliens, elle se fait prier mais elle y va quand même (Et un cliché ! Un) elle rencontre un collègue et ils s'échangent des certitudes "culturelles" en guise de bienvenue. Après ben c'est lent, c'est très lent même quand ça ne se justifie pas. (le vieux truc quand on ne sait pas quoi dire on allonge les scènes) Arrive quand même la seule, je dis bien la seule bonne idée visuelle du film, c'est le mode de communication des aliens.. C'est évidemment intraduisible, et là c'est la grosse incohérence du film car en toute logique c'est aux aliens d'apprendre le langage des terriens et pas le contraire… (Mais ça permettra au film de nous faire de la philo de supermarché). Bref on ne sait pas comment elle traduit, mais elle traduit (quand on ne sait pas expliquer on fait une ellipse) Passons sur la suite pour arriver au pompon, pour convaincre le chef chinois d'être gentil, les aliens soufflent à Madame ce qu'il faut lui dire, pour cela elle est se met en danger dans la base militaire (normalement un truc comme ça c'est de la haute trahison) Comme si les aliens ne pouvaient pas communiquer directement avec le chinois ? Pourquoi leur faut-il une intermédiaire ? C'est vraiment n'importe quoi ! Quant à la stupidité finale, une sorte de jansénisme recyclé, le film vérifie l'adage des snobs qui fonctionnait déjà avec Interstellar, : "moins on comprend plus c'est forcément beau". Quant à Amy Adams, elle n'a vraiment rien d'extraordinaire !
La fille du train
Un film de Tate Taylor (2016). Le film est basé sur la performance d'actrice d'Emily Blunt, sauf qu'elle en fait de trop et devient rapidement insupportable. Le film est complètement déstructuré, peu compréhensible, bavard, larmoyant, lourd, insipide, et pour tout dire inintéressant.
Viral
Un film d'Ariel Schulman et Henry Joost (2016). Le film peine à se mettre en place, puis devient soporifique, prévisible, inintéressant, bourré de poncifs, mal joué, bébête, saoulant, en un mot inutile.
Les Cerveaux
Un film de Jared Hess (2016). Une histoire de casse en version super déjantée, plutôt bien maîtrisée (malgré quelques faiblesses) au niveau de l'enchainement des gags et des situations loufoques. Les comédies américaines qui font rire ne sont pas si nombreuses, celle-ci se savoure. A remarquer la rôle intéressant et complexe de la très jolie Kristen Wiig, qui en plus joue remarquablement bien.
Sausage party
Un film d'animation de Conrad Vernon et Greg Tiernan. (2016) Techniquement c'est proche de la perfection. Le fond développe un thème intéressant, très riche et très intelligent autour de la religion. L'autre thème est le sexe ! Quel rapport me direz-vous entre le sexe et la religion. Et bien puisqu'il n'y a pas de paradis… il faut vous faire un dessin ? Alors effectivement c'est osé, mais cette outrance n'est que l'aboutissement logique du thème du film, la morale sexuelle dans sa version la plus étriquée et peuplée d'interdits ce sont bien les propagandistes religieux qui la diffusent, non ! Alors au diable tout ça ! Et c'est ce que démontre le film avec un brio remarquable et un humour décomplexé. Un grand merci à Salma Hayek et à Kristen Wiig d'avoir prêté leur voix aux aliments "féminins"
Mr Wolff
Un film de Gavin O'Connor (2016) avec Ben Affleck. Super autiste contre… contre qui au juste, on ne sait même pas car l'histoire est débile, incompréhensible, mal racontée, Ben Affleck joue comme un bourrin (je sais, c'est le rôle qui veut ça, mais bon), il y a des longueurs, des bavardages, le twist prétentieux et cornélien est à mourir de rire, (mais seulement au second degré), bref ça ne vaut pas un clou. PS : Et, un bonnet d'âne au passage pour "monsieur sous-titre" qui traduit Lewis Caroll en "Louis Caroll"
Miss Peregrine et les enfants particuliers
Un film de Tim Burton (2016) avec Eva Green. Il faut bien sûr parler de l'interprétation puisqu'Eva Green crève l'écran de sa beauté et son talent, à ce point que le reste de la distribution paraît fade : les gosses sont bien dirigés mais reste juste passable (à l'exception de la très belle Ella Purnell), Samuel Jackson cabotine, Terence Stamp cachetonne et Judi Dench est exécrable (comme d'habitude). C'est donc ailleurs qu'il faut chercher l'intérêt, dans le délire visuel sans cesse renouvelé, dans une inventivité inépuisable au service d'un scénario, qui il faut bien le dire ne casse pas de briques, mais qui reste secondaire, car on est dans le merveilleux et Burton sait parfaitement le gérer.
Inferno
Un film de Ron Howard (2016) avec Tom Hawks. Du grand n'importe quoi avec un scénario en forme de jeu de piste incompréhensible, des facilités de scénario "en veux-tu en voilà" ! Des acteurs aussi charismatiques que des huitres, avec un Tom Hanks pas convainquant du tout et pour lequel on éprouve aucune empathie, Omar Sy est ridicule et ne parlons pas des autres, (quoi que Ana Ularu dans le rôle de la méchante Vayentha soit amusante). Le réalisateur n'a su créer aucune tension dans cette histoire sans intérêt dont la fin constitue le coup de grâce en forme du pub grotesque pour Mickey.
31
Un film de Rob Zombi (2016) avec Malcom McDowell. Un survival grandguignolesque assez étonnant puisqu'il fonctionne à ce point qu'on se prend réellement d'empathie pour les personnages et qu'on est sensible à la tension créée. Pas parfait pour autant avec notamment un abus de séquences clipesques avec un montage frénétique ou des effets de clignotants qui finissent par faire mal aux yeux. Mais dans le genre ce n'est pas mal et puis il y a la femme du réalisateur Sheri Moon Zombie qui est bien jolie, superbement photographiée et qui joue avec un bout de chiffon sur la poitrine, manque de bol, il tiendra le coup jusqu'à la fin du film, on ne peut pas tout avoir…
Les espions d'à côté
Un film de Greg Mottola (2016). On va dire que ça fait partie des films qui se regardent mais qui n'ont rien de terrible. C'est souvent poussif, le rôle du barbu est assez lourdingue, les intermèdes sentimentaux entre les deux espions ne servent à rien, en revanche Gal Gadot est bien agréable et les scènes d'actions sans être géniales sont surprenantes. Un produit moyen en deçà des possibilités qu'offraient le scénario.
Comancheria
Un film de David Mackenzie (2016). Un western moderne avec voitures et mitraillettes, un duo de flics ringards, un duo de bandits sans intérêt. Aucun rythme, on ne se raccroche à rien. Des longueurs interminables, des plans et des scènes qui ne servent à rien, des digressions, des scènes ridicules (Tonton mitraillette) et des bâillements intempestifs parmi les spectateurs, du moins ceux qui ne s'étaient pas endormis ou n'étaient pas partis voir ailleurs.
Independance day – resurgence
Un film de Robert Emmerich (2016). Le premier avait des défauts, mais les qualités l'emportaient largement. Dans celui-ci on ne voit que les défauts, ça pullule : C'est quoi ce scénario sinon du grand n'importe quoi ? Des incohérences comme s'il en pleuvait (la meilleure étant le puit dans l'océan qui ne provoque aucun effet de déversoir), des facilités de scénarios à la pelle (le père de Goblum qui ne sert à rien mais qui retrouve le fiston, tu parles d'un hasard), des clichés qu'on croyait périmés (je vais me sacrifier ! non, c'est moi, non c'est moi !) des tentatives d'humour qui floppent, des scènes inutiles (l'autobus), un héros tête à claques qui se la joue beau gosse mais qui joue tellement mal qu'on a envie de le sortir de l'écran (Liam Hemsworth). En fait tout le monde joue mal, il y a trop de personnages dont beaucoup ne servent à rien, (y compris Charlotte Gainsbourg) il n'y a aucune tension, les combats aériens nous fatiguent avec leurs airs de déjà vu mille fois. Alors que sauver ? Quelques belles images de ci, de là… et peut-être Jeff Goblum, le moins mauvais du casting.
The Neon Demon
Un film de Nicolas Winding Refn (2016). Déjà une belle erreur de casting, Elle Fanning censée incarner la beauté incarnée, n'a vraiment rien de spécial, et on peut en trouver de bien plus belles à la pelle un peu partout. Ensuite le film distille un ennui incommensurable, on parle pour ne pas dire grand-chose en champ contre champ, on bouge lentement, il n'y a aucune tension, aucun humour, aucun érotisme (même là où il aurait dû en avoir) et on nous explique, (ou plutôt on nous montre) que le sexe c'est sale et que c'est pas bien. Sur ce point, j'invite le réal à aller consulter. Un film bouffi de suffisance mais creux comme une soupière.
Mademoiselle
Un film de Park Chan-Wook (2016). Après le désastre de Stoker, Chan-Wook revient à un très bon niveau avec ce très beau film en trois parties, au scénario diabolique et remarquablement interprété par les deux très belles actrices principales. Pourtant le film n'est pas parfait, loin de là ! La première partie est excellente mais se termine dans l'incompréhension la plus totale. On espère comprendre avec la seconde partie, mais au lieu de ça on nous inflige un flash-back trop long et traversé par une scène qui se veut osée mais qui est absurde puisqu'on n'y conclue rien. La tension dégringole terriblement en ce début de seconde partie avant de remonter avec les explications que l'on attendait, on aurait cependant aimé que la destruction de la bibliothèque ne s'éternise pas autant. La troisième partie est très inégale avec une scène complètement ratée (l'incendie), une autre un gros déficit d'explication (comment les deux filles font pour se retrouver ?), en revanche on se croit obligé de nous expliquer ce que tout le monde avait compris (la fausse défloration). Mais ces défauts ne doivent pas cacher l'essentiel, le film est bon, la maîtrise des images est bien là, le scénario est remarquablement servi, l'érotisme est remarquablement construit en progression (à ce point qu'on croit au début que le film sera pudibond) dans des scènes remarquablement filmées. Bref c'est un peu long, mais c'est bon.
Deadpool
Un film de Tim Miller (2016). Comment une telle bouse a-t-elle pu recueillir autant de succès populaire et critique, à croire que le cinéma n'est plus le cinéma ! Car enfin, le scénario n'offre aucune surprise et la séquence centrale dans la clinique est gavante, les dialogues font tellement références à la "culture" américaine qu'on n'y comprend pas grand-chose. Et puis cette manie de pondre des vulgarités comme s'il en pleuvait alors qu'on y fait l'amour en soutien-gorge, ça énerve ! Quant à l'humour, le décalé et l'autodérision, je n'ai rien vu de tout ça, j'avais pourtant une bonne place. Une étoile pour les effets spéciaux.
Don't Breathe : La Maison des ténèbres
Un film de Fede Alvarez (2016). D'abord il y a tromperie sur l'étiquetage, il ne s'agit nullement d'un film d'horreur mais d'un thriller d'angoisse violent. Le thème de l'aveugle agressé, est assez casse gueule, et ni Terence Young avec Audrey Hepburn en 1967, ni Richard Fleischer avec Mia Farrow en 1971 ne nous avaient convaincu. Ici Alvarez qui s'était déjà planté avec son soporifique Evil dead fait pire que ses prédécesseurs, accumulant les invraisemblances comme s'il en pleuvait et confondant suspense et retard à l'allumage, le tout teinté d'une idéologie populiste assez puante genre : il n'y a plus de justice alors faisons la nous-même. Le jeune freluquet en plus d'être increvable est agaçant au possible, le vieux débris est une abomination, reste Jane Levy pas trop mal. Peu de scènes intéressantes sauf éventuellement vers la fin (avec le chien) Lamentable et survendu.
Que Dios nos perdone
Un film de Rodrigo Sorogoyen (2016). Quel tour de force ! Nous faire avoir de l'empathie pour deux flics atypiques et assez peu fréquentables qui malgré leurs défauts s'efforcent de faire leur métier ! Ben oui les flics sont des gens comme tout le monde avec leur travers et leurs problèmes, et ne sont pas à cet égard différents du commun des mortels. L'intrigue policière n'est ici qu'un fil rouge, mais elle est traitée avec sérieux, les aspects glauques n'ayant rien de gratuit (on n'est pas dans Seven), Une astuce de scénario (ou une facilité de scénario, question de point de vue) fait basculer le film dans sa seconde partie dans le film de sérial killer dressant un portrait hallucinant du tueur. Le contexte est présenté par petites touches sans aucune surcharge, délires papistes, violences policières. Certaines scènes sont hallucinantes comme celle ou Alfaro poursuit seul un suspect en parquant une centaine de pèlerins dans un coin de la gare. Le film est tellement bien fait qu'il nous en fait accepter la conclusion en forme de loi du talion, mais on a compris qu'on était décidément pas chez les bisounours et que ce n'était pas un plaidoyer mais une démonstration d'un profond mal-être social, car le film reste ancré dans la réalité, (on n'est pas dans Seven, bis). Chef d'œuvre
Golem, le tueur de Londres
Un film de Juan Carlos Medina (2016) Les costumes, les décors, les éclairages, tout cela est très bon, de même que le sourire d'Olivia Cooke ou la poitrine de Maria Valverde, mais sinon, le scénario est complétement alambiqué, s'encombrant de propos sentencieux sur tout et n'importe quoi, nous imposant des scènes d'humour qui ne font rire personne, et mettant même en scène Karl Marx (pourquoi se gêner ?).Visuellement c'est souvent assez tristounet et du point de vue du scénario on est vite perdu dans une narration confuse et pour tout dire inintéressante et basée sur une unique pièce à conviction puisque l'assassin est tellement con qu'il a écrit ses mémoires sur un bouquin de la bibliothèque municipale. Rien ne permet au spectateur de trouver le coupable sauf par déduction, le film adapte donc la détestable méthode du twist pour le twist, genre "tout ce que je vous ai raconté pendant 90 minutes ne sert à rien puisque la vérité est ailleurs". Quant à la dernière scène, elle est aussi prévisible que navrante et nullissime.
Frantz
Un film de François Ozon (2016) On peut se demander quelle idée a eu Ozon de reprendre cette histoire qui avait donné l'occasion à Ernst Lubitsch de nous pondre un excellent film en 1932. En fait Ozon s'éloigne du scénario original dans la dernière demi-heure et nous offre une variation peut-être moins naïve que celle de Lubitsch. La réalisation est parfaite, sobre, efficace, magnifiquement photographiée, avec une équipe d'acteurs fabuleux dans laquelle se détache la très belle Paula Beer. La bande son est superbe. Les quelques reproches que l'on pouvait faire à Lubitsch (acteur principal envahissant, et mélodrame non évité) ne se reproduisent pas ici, comme à son habitude Ozon ne juge rien, il montre et il montre bien. Un très beau film sensible et intelligent, un chef d'œuvre
Noctural animals
Un film de Tom Ford (2016) avec Amy Adams. Le film commence par un générique glauque d'un ridicule à peine croyable. En fait le film est un enchâssement entre le présent et la lecture d'un bouquin. Le bouquin est une sorte de thriller sans originalité mais bien fait et assez prenant, (même si la conclusion est bien réac) alors que ce qui se passe au présent n'a strictement aucun intérêt, Les masturbateurs d'encéphales ne manqueront pas de trouver des liens entres les séquences du roman et celles du présent, on peut effectivement jouer à ce jeu autour d'une mousse si on a rien d'autre à glander. Pour ceux qui n'aurait pas compris que c'est un film à clé Tom Ford nous fout une affiche dans la tronche en plein milieu marqué "Revenge", revanche de quoi, on le saura un peu plus loin, parce que "l'avortement c'est pas bien mon cousin !" Du moins c'est ce qu'on suppose et voilà qui est bien réac. La direction d'acteurs n'est pas mauvaise du tout, la musique non plus. Au final un produit prétentieux très moyen.
Victoria
Un film de Justine Triet (2016) avec Virginie Efira. Beaucoup de bonnes choses dans ce film entièrement construit autour du personnage interprété par Virgine Efira qui nous livre ici une prestation exceptionnelle, n'ayons pas peur des mots, avec en prime une scène "chaude" s'intégrant parfaitement au fil narratif. Il y a aussi quelques moments de pur délire comme le chien ou le singe convoqués au tribunal, ou la démonstration sur l'absence de la culotte de la plaignante. Cela dit le film est loin d'être parfait, il apparait comme bordélique (même si c'est volontaire), parfois confus, certaines longueurs ne se justifient pas, la direction d'acteurs souffre parfois de problèmes de diction et la fin est ratée. Mais globalement le bon l'emporte largement sur le moins bon… grâce à Virginie.
Love Hunters
Un film de Ben Young (2016) avec Emma Booth. On peut avec la même idée de base, être grotesque ou bien faire du bon travail. Sur le sujet Mum & Dadd en 2008 s'était planté lamentablement en nous la jouant laideur et gore. Ici c'est bien différent, déjà, les acteurs sont exceptionnels, Emma Booth étant carrément fabuleuse, et leurs rôles sont très écrits et restent toujours dans le domaine du possible sans surjeu. Le suspense fonctionne, et on parvient à entrer dans la psychologie des deux femmes. Enfin le réalisateur n'a pas souhaité virer vers le gore, ce qui n'empêche pas certaines images choc. Quelques défauts mineurs : je n'ai pas compris cette histoire de code, ni le fait que le créancier s'en aille les poches vides, quant au métaphores aériennes… bof. Mais dans l'ensemble nous tenons là un excellent thriller brillement mise en scène et interprété.
La Région sauvage
Un film mexicain de Amat Escalante (2016) Le fait que ce film ait reçu le lion d'argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise, alors que la réalisation n'est ni brillante ni originale en dit long sur les coulisses de ces festivals. Pendant la moitié du film on se demande ce que veux nous montrer le réal, on passe du coq à l'âne, certaines scènes sont inutiles et le rythme est totalement absent. Le réal n'hésite pas à nous montrer des scènes très crues mais ce n'est pas pour cela qu'elles sont érotiques (on aurait préféré). Puis quand dans la seconde partie on comprend enfin un peu ce qu'il se passe ça vire en eau de boudin et tout ça pour nous sortir une morale à quatre balles du genre le sexe c'est comme la drogue, si on en veut trop on en meurt. Tartuffe n'est pas mort !
Brimstone
Un film de Martin Koolhoven (2016) avec Dakota Fanning et Guy Pierce. On ne peut pas dire que le réal fait dans la dentelle. On rarement vu un méchant aussi pourri, incarné brillamment par un Guy Pierce en pleine forme. Pendant deux-heures et demi, nous avons droit à un déluge de situations atroces qui feraient passer Zola pour un auteur à l'eau de rose. Dakota Fanning y est tout simplement éclatante. On a pas mal gaussé sur le "message" : un peu de condition féminine, et beaucoup de fanatisme religieux, mais je ne pense pas que ce soit un film à message. Si c'était le cas il ne convertirait que les convaincus, alors le réal se contente de montrer et nous offre un mélodrame flamboyant dont on ressort chamboulé. Quelques petites imperfections cependant : on pourra déplorer la conclusion lourde et inutile parce que la coupe était déjà pleine, une certaine confusion au début du second chapitre qui omet de nous préciser qu'il s'agit d'un flash-back, et surtout quelques facilités de scénario qui aurait pu être contournées comme la résurrection de Guy Pierce après sa blessure au bordel ou la façon dont Dakota se libère de ses liens à la fin. Des défauts mineurs ca ça reste du grand cinéma
Julieta
Un film de Pedro Almodovar (2016). De belles images et la présence magique d' Adriana Ugarte, et c'est tout ! Parce que le scénario qui se voudrait mélodramatique nous laisse de marbre, parce qu'il faudrait m'expliquer l'intérêt de cette pauvre histoire ! Alors je sais, il parait que c'est un film sur l'incommunicabilité, la culpabilité inconsciente et tout le tintouin… si Almodovar se met à faire du Bergman on est pas couché ! Et puis ceux qui crient au chef d'œuvre ont-ils en tête la filmo d'Almodovar. Attache-moi, Talons aiguilles, Volver, La mauvaise éducation… ça c'était des chefs d'œuvres avec de la transgression et du souffre. Elle est où ici la transgression ? Il est où le souffre ? Et puis il y en a marre de cette posture qui consiste à dire que faire du mélo serait de la valeur ajoutée ! On pourrait aussi parler du scénario abracadabrant que ce soit dans ses grandes lignes ou dans ses détails :la scène de l'accident du train telle qu'elle est écrite n'a aucun sens, Adriana se couche maquillée comme si elle sortait de l'esthéticienne et la façon de finir le film tient de la pirouette ratée. . Bref, on aura compris que c'est une déception, même si ça se regarde !
Navy Seals, battle for New Orléans
Un film de Stanton Barrett (2016). Le titre donne le ton puisqu'il n'est jamais question de New-Orléans dans le film, celui-ci se passant à Bâton rouge. Mal filmé, des personnages ne suscitant à aucun moment l'empathie, un scénario primaire, un chapelet de clichés et un montage déficient, On remarquera quelques imbécillités pas piqués des hannetons : le commando qui s'embarrasse de deux civils au risque de faire échouer la mission, la fillette contaminée que le bleu refuse de tuer, contrairement aux ordres, et surtout l'attitude du chef qui à la fin préfère faire jouer l'amitié virile plutôt que d'exécuter les ordres. Tous cela n'a aucun sens. Et comme si ça ne suffisait pas on termine par 5 minutes de propagande. Berck !
Miss Sloane
Un film de John Madden (2016) avec Jessica Chastain. J'ai rarement vu une actrice crever l'écran de cette façon, un véritable abatage avec un côté véritablement fascinant. Jessica Chastain tient le film a elle tout seul. Maintenant le reste, parce qu'il y a une histoire, c'est un film à message qui ne convaincra que les convaincus. En dehors du thème principal il est permis d'apprécier les réflexions que contient le film sur la corruption, l'exercice du pouvoir et même le sexe : quand il est indiqué dans le film qu'au Texas, les godes sont interdits mais pas les armes, cela vaut tous les messages du monde. Et à propos de sexe, le film a le courage de montrer une relation entre un gigolo et sa cliente, empreinte de respect, ça nous change du discours dominant. Hélas, les défauts ne manquent pas, certaines scènes sont incompréhensibles (par exemple : Que vole McGill dans les affaires d'Esme en la bousculant ? mais il y en a pas mal d'autres) De plus la fin est à la fois pompeuse par la solennité bien peu naturelle de son discours et le twist a postériori peu évident. Dommage tout ça, ça aurait pu être un grand film, il reste néanmoins malgré ses imperfections tout à fait sympathique et intéressant.
Silence
Un film de Martin Scorsese (2016) avec Liam Neeson. Tout le monde a le droit de se planter mais il est triste de constater à quel point ce grand réalisateur a pété les boulons. Au départ c'est un bouquin mais le scénario est de Scorsese; et il est évident qu'il s'identifie à Rodrigues et qu'il revendique ses propos. Or Rodrigues non seulement à un comportement et un look christique, et pour ceux qui n'auraient pas compris, c'est le visage de Jésus qu'il voit quand il se mire dans l'eau du ruisseau. Donc Scorsese se prend pour Jésus ! Elle est quand même dure à avaler celle-là. Maintenant le récit, j'ai toujours estimé qu'un réalisateur avait parfaitement le droit de s'éloigner de la vérité historique, encore faut-il que cet éloignement ne s'apparente pas à du révisionnisme et là on en est vraiment tout près. Car si les japonais ont interdit la propagande chrétienne ce n'est pas parce qu'ils sont méchants, mais parce qu'une première vague d'évangélisation avait fini par créer de gaves troubles internes. De ça peu de gens le savent et Scorsese se garde bien d'en parler… Non il fait plus simple :les japonais bouddhistes sont de cruels fanatiques et les chrétiens sont bons, manichéisme quand tu nous tiens ! Le reste du film avec ses questionnements s'adresse aux chrétiens, sur le thème "les desseins de Dieu sont impénétrables" et je me suis jamais senti concerné. Parlons aussi de la réalisation souvent plate malgré une bonne photographie, avec des dialogues champs contre champs, des longueurs à provoquer des bâillements, des scènes qui se répètent, un manque d'empathie pour les personnages, quelques complaisances dans la violence et une direction d'acteurs peu convaincante. Bref je n'ai pas du tout aimé ce film
Ave César !
Un film de Joel et Ethan Coen (2016) avec George Clooney. Incompréhensible et inintéressant, trop bavard, et sans rythme et pas drôle, Je ne retiendrais que la séquence qui se voudrait un hommage (bien balourd) au grand Busdy Berkeley, mais sauvé par la présence sexy de Scarlett Johansson.,
Sully
Un film de Clint Eastwood (2016) avec Tom Hanks. Intéressant, passionnant, bien interprété et réalisé, il manque peut-être un petit quelque chose, un souffle, une dimension épique même si l'aspect "héros malgré lui" est volontairement mis en avant. Quant à l'amicale des chercheurs de thèses qui clame à tue-tête : "mais qu'à voulu montrer Clint Eastwood ? Quel est le message ?" la réponse est pourtant toute simple, de message il n'y en pas, Eastwood a simplement voulu montrer un évènement extraordinaire et ses ramifications et c'est amplement suffisant. Du bon cinéma même si Eastwood a fait bien mieux. Au fait, je ne sais pourquoi mais j'ai adoré les hôtesses de l'air !
Tunnel
Un film sud-coréen de Kim Seong-hoon (2016). Balayons déjà les critiques qui ne sont pas de mise : Non le film ne lorgne pas vers Buried, mais alors pas du tout ! Non la critique économique et médiatique n'est pas "simplement esquissée", elle est bien là et elle est suffisante servant de filigrane à l'intrique. Non le film n'est pas trop long, un film n'est trop long que pour ceux qui n'accrochent pas. Non, ça ne tourne pas en rond, la progression dramatique est bien là. Non le film n'est pas "truffé" d'invraisemblances, mais il y en a tout de même deux ou trois, concevons-le sans que cela nuise à la crédibilité du récit. En fait le film est magistralement construit avec sa dose de suspense, de surprise et de retournement de situation, un peu d'humour, du réalisme aussi (l'utilisation de l'urine est indiquée dans tous les manuels de survie mais c'est la première fois que j'en entends évoquer au cinéma) et puis il y a de l'émotion : l'allocution de Doona Bae est très juste, émouvante mais sans pathos. Evidemment on pourra déplorer que le chef sauveteur soit si peu charismatique, et puis cet aspect seul contre tous fait très hollywoodien, mais est-ce si important ?
La Mécanique de l'ombre
Un film de Thomas Kruithof (2016) avec François Cluset et Denis Podalydes. Personne n'a expliqué aux deux scénaristes qu'en 2016, il existe des logiciels de transcriptions automatiques voix/textes (on peut faire ça dans Word par exemple) on ne leur a pas expliqué non plus qu'on pouvait travailler sur ordinateur sans qu'il ne soit connecté à quoi que ce soit. Donc cet emploi de dactylographe transcripteur ne peut exister. Mais en admettant, qu'est ce qui nous reste, une intrigue incompréhensible, plate et sans rythme, un rôle féminin inaudible, un final abracadabrantesque, un Cluzet monolithique, Il ne reste que l'ennui… et le regret d'avoir perdu son temps.
Dernier train pour Busan
Un film de Yeon Sang-ho (2016) avec Ma Dong-seok. Un film coréen de zombies sur lequel il n'y a pas de quoi s'époumoner. Côté positif, le spectacle est assuré, le cadre a le mérite d'être original et certaines scènes sont réellement spectaculaires, c'est pour cela que je l'ai regardé jusqu'un bout et uniquement pour cela. Sinon soyons sérieux : on a beaucoup comparé le film à WWZ, et à ce propos ils me font rire tout ceux qui se sont moqués de ce film à cause du placement de produit pour Coca Cola. Ici ce n'est pas Coca-Cola mais Nitendo. Mais chut, faut pas le dire ! Le gros souci du film se sont les personnages, complètement caricaturaux, seul Ma Dong-seok s'en sort, le pire étant le gros patron, parce que, n'est-ce pas, un patron ne peut être que foncièrement méchant (le mec a du trop lire Brecht). Parce qu'un prolo méchant ça ne l'aurait pas fait ? (Ben non les prolos ne sont pas méchants, je vous dis on est dans Brecht) Mais ce petit détail permet à la critique de dire que le film est une satire sociale ! (Ah bon ?) Croyez bien que je n'ai rien contre la satire sociale, mais elle est quand même plus habile quand elle chausse autre chose que de tels gros sabots ! De même afin de faire vibrer la fibre écolo on nous dit en deux lignes que tout ce bordel a été causé par une usine chimique soutenue par des actions boursières truquées (moi je veux bien mais il aurait fallu développer parce que là ça fait un peu argument gratuit). Sinon vous voulez des incohérences ? La capacité du contaminé à se transformer en zombie dépend du rôle du contaminé dans le film, pour un clampin c'est instantané, pour un personnage important, c'est cinq minutes ! On pourrait aussi parler de la femme enceinte jusqu'aux genoux qui court comme une gazelle, deux exemples parmi pas mal d'autres. Quant à la fin, j'ai éclaté de rire mais ça devait être nerveux.
Instinct de survie
Un film de Jaume Collet-Serra (2016) avec Blake Lively. Je ne vois vraiment pas pourquoi on ferait la fine bouche devant un film qui tient ses promesses. L'équation requin plus jolie fille fonctionne parfaitement, les images sont splendides, les vagues, l'eau transparente, les méduses, tout cela est filmé avec goût. La jolie Blake Lively fait très bien le boulot. Le requin… oui j'entends les critiques les requins ne font pas ci, les requins ne font pas ça, mais on est au cinéma que diable ! Il y a de la tension, même si un certain nombre de choses sont prévisibles, et puis j'ai adoré le passage avec la mouette, je l'ai trouvé touchant. En revanche on se serait bien passé des allusions aux problèmes (par ailleurs incompressibles) familiaux de la dame. Un film qui ne renouvelle pas le genre mais qui est bien agréable à regarder.
The Doll
Un film de Rocky Soraya (2016) Une poupée vengeresse indonésienne ! Ça ressemble de loin, en moins constipé, à Conjuring, mais c'est mou, assez peu intéressant et on a droit à des bizarreries comme le téléphone que l'on décroche avant qu'il ne sonne, ou la serviette de bain d'Anya qui ne bouge pas d'un poil alors que la femme se roule par terre dans tous les sens. Notons tout de même que le retournement de situation à la fin est une bonne idée, mais que celui de le faire durer un quart d'heure n'en est pas une. Sinon c'est pas trop mal filmé et ces dames : Shandy Aulia et Sara Wijayanto sont charmantes, on se console comme on peut.
The Do-Over
Un film de Steven Brill (2016) avec Adam Sandler. L'idée de départ est usée mais aurait pu donner quelque chose d'intéressant mais en se complexifiant elle devient aussi incompressible que débile. Aucun gag ne fonctionne, on ne raccroche à rien, on attend le petit truc sympa ou surprenant qui pourrait émerger de cet océan de médiocrité, il n'arrivera jamais.
The Bad Batch
Un film de Amirpour (2016).Avoir une bonne idée de départ, c'est bien, mais quand on ne sait plus quoi en faire, ben ça ne va pas du tout, C'est long, inintéressant, ça se traîne lamentablement, ça se disperse, n'a pas grand-chose à nous dire, et ni à nous montrer. Le joli minois de Suki Waterhouse ne suffit pas à maintenir l'intérêt. Cette chose a obtenu le Prix spécial du jury à la Mostra de Venise, Comprenne qui pourra !
The Duel
Un western de Kieran Darcy-Smith (2016) Ce n'est pas l'histoire qui est mauvaise, c'est qu'elle est trop mal racontée en plus d'être d'une lenteur exaspérante. Les fautes de narration s'empilent comme des perles, comme par exemple le personnage de Noémie dont on devine dès ses premières paroles qu'elle ne finira pas le film, ou lorsque le gentil a un fusil sur la tempe, il n'y a plus qu'à tirer, ben non, le fiston du méchant demande à papa la permission de le provoquer en duel avec le résultat bien prévisible… Ne parlons pas non plus de l'envoutement express de Madame Gentil, ou de Monsieur Gentil qui regarde les méchants tuer une victime alors qu'il aurait pu intervenir… du gars qui se coupe la jambe comme si c'était un gigot, du super cliché du gars gravement blessé mais qui court comme un lapin à J+1.et de l'arrivée providentielle de l'ange salvateur sous la forme d'une jeune mexicaine armée par miracle ! Avec toutes ces casseroles vous avez de quoi rééquiper votre cuisine.
Heroes wanted
Un film de Joaquín Mazón (2016) Décidemment ça devient une habitude en Espagne de se planter en s'essayant à la parodie. Pourtant il y a avait de l'idée, notamment celle de se gausser des velléités autonomistes régionales, mais force est de constater que rien ou presque ne fonctionne, c'est lourd, ça n'avance pas, et seule l'avant dernière dans la cathédrale s'efforce de ressemble à quelque chose. Sinon les acteurs font ce qu'ils peuvent, mais bon...
Dieu, ma Mère et Moi
Un film de Federico Veiroj (2016) Le titre original "El apóstata" avait le mérite de nous indiquer clairement les intentions de l'auteur : en gros le chemin de croix d'un gars qui veut se faire rayer des registres baptismaux. Or qu'en est-il alors qu'on se régalait à l'avance de voir le héros se prendre les pieds dans la bureaucratie cléricale, on se rend compte que tout cela ne prend que relativement peu de place dans un film qui part dans tous les sens. Ça se regarde néanmoins avec une certaine curiosité, il a le mérite d'être court et bien interprété. On retiendra éventuellement cet étrange club nudiste fantasmé, quant à la musique de Prokofiev (la cantate d'Alexandre Nevsky) je l'adore mais son utilisation dans ce film à quelque chose d'incongru. Bref pas de quoi s'affoler.
Ne t'endors pas
Un film de Mike Flanagan (2016) avec Kate Bosworth. Une idée de base originale et une amorce intéressante. Le ressort scénaristique est trop vite révélé et on comprend que film va s'engager dans une dynamique du genre "ça ne va pas s'arranger". Effectivement, mais c'est surtout le film qui ne s'arrange pas, entre les passages gnangnan, les ellipses incompréhensibles et un fantastique de pacotille on décroche et tant pis pour l'explication qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Coté acteurs le petit garçon se débrouille très bien, le papa est transparent et la maman nous la joue froide comme un glaçon.
Arès
Un film de SF de Jean-Patrick Benes (2016). Un relative bonne surprise parce que le pitch pouvait faire craindre le pire, mais il n'en est rien, l'ambiance d'un Paris à la ramasse est particulièrement bien rendue. On passera sur le postulat débile du point de vue économique : pour que les multinationales fassent du bénéfices, il faut des consommateurs, or trop de chômeurs ça ne le fait pas ! La facilité de scénario avec Hélène Fillières est assez dure à avaler ! Quant au final il est d'une naïveté touchante ! Vous en connaissez, vous des "grands soirs" qui ont fonctionnés ? Beaucoup de défauts donc, mais le film reste attachant, ne serait-ce que par ses intentions, et puis le rôle de Myosotis, quand même !
Iris
Un film de Jalil Lespert (2016) avec Romain Duris, Charlotte Le Bon, Camille Cottin : Le début est intéressant et prometteur (comme pour beaucoup de films) Mais ça brouillonne assez vite avec une découverte de cadavre particulièrement mal gérée, puis ça part dans tous les sens avec flashbacks, retour sur explication et même qu'on ne sait plus où on en est. Finalement on a une intrique qui sur le papier aurait pu donner quelque chose mais qui ne passe pas ! Côté interprétation Duris est bon, même si on l'a connu meilleur, Charlotte Le Bon, a un corps parfait, mais bon… Sinon j'ai bien aimé Camille Cottin a qui on fait jouer un moment un dialogue qui pourrait rester dans les annales (c'est le cas de le dire) C'est pas nul, mais c'est pas terrible
Les Mémoires d'un assassin international
Un film de Jeff Wadlow (2016) avec Sam Larson, Andy García, Zulay Henao. Cette étonnante parodie des films d'espionnage mérite mieux que la moue dégoutée qui a accompagné sa diffusion. Déjà nous avons une idée de base qui ressemble à quelque chose et qui est exploité convenablement même si au fil des minutes la matière semble s'étirer quelque peu, c'est très rythmé, plein de surprise, Sam Larson qui n'a pas pourtant pas un physique de dur, est étonnant, Andy García très classe, et la jolie Zulay Henao nous la joue badass sexy. On ne s'ennuie pas une seule seconde, du bon cinéma sans prise de tête.
Infiltrator
Un film Brad Furman (2016) avec Bryan Cranston, Diane Kruger. Une réalisation chaotique, le scénariste ne parvenant pas à gérer correctement la narration des événements. Plus grave, je veux bien que ce soit inspiré d'une histoire réelle, mais inspiré de très loin. Passons sur la fable qui voudrait qu'un agent infiltré ne couche pas hors-mariage (le film avait-il besoin de l'évoquer et dans deux scènes différentes ?), et qu'il commette des fautes de débutant comme envoyer bouler violemment un mafieux gay qui le tripote, au lieu de lui signifier un refus poli. Mais le pire c'est ce cercueil envoyé à son vrai domicile, à partir de ce moment-là, l'infiltré perd sa couverture, ben non il continue et tout le monde vient assister à sa fausse noce. Comment voulez-vous que l'on continue à croire à cette histoire, du moins à la version qu'on nous livre ?
Nocturama
Un film de Bertrand Bonello (2016) Formellement le film est mal cousu, ce ballet des protagonistes qui se croisent et de décroisent dans le métro n'a aucune logique, (il y a même un rigolo qui prend des photos avec un portable dont on sait qu'il lui faudra le jeter ensuite !) La direction d'acteurs est déficiente, la moindre des choses quand on parle c'est d'articuler. Mais Bonello veut nous faire comprendre que ce sont des amateurs, c'est sans doute pour cela qu'on a droit à cette scène hallucinante où un gars apprend à une fille comment s'adresser à la réception d'un hôtel !) Passons sur les stupidités (ça remplirait un catalogue) mais la plus belle c'est le mec qui vient de tuer quelqu'un boulevard Henri IV et qui oublie de remettre son révolter dans sa poche ! Le montage façon puzzle avec des séquences inachevées n'est pas non plus une très bonne idée. Le cinéma ce n'est pas seulement des mouvement de caméras, c'est aussi une narration, il y a plusieurs façon de raconter mais quand quelqu'un vous raconte une histoire de façon non cohérente, forcement vous décrochez. Maintenant parlons du fond, on sourira au fait que dans un film nihiliste (donc anti-société de consommation) on assiste à tant de placement de produit (Nike, Bang et Olufsen, Chanel….) Mais bien plus grâve, le film ose esthétiser un groupe qui ressemble aux pires groupes terroristes des années 70/80 (Action directe, Brigades rouges, bande à Baader) n'hésitant pas à tuer au passage des innocents. Et encore pire cette fin monstrueuse qui donne de la police une image abominable, qu'on me comprenne bien, si la police n'est pas toujours clean, jamais un responsable ne donnera l'ordre de tirer sur toutes les personnes qu'elle rencontre (y compris des supposés otages). Bref peu satisfaisant sur sa forme et son contenu et pourri idéologiquement.
The Nice Guys
Un film de Shane Black (2016) avec Russell Crowe et Ryan Gosling. Le réalisateur a choisi de nous faire une comédie d'action, un mélange pas toujours évident à mettre en œuvre, mais là ça fonctionne même si le scénario est foutraque. Nos deux compères se débrouillent bien, et la surprise est l'excellence du jeu de Ryan Gosling totalement impliqué dans son rôle et bien loin de la "kéké-attitude" de Drive. Crowe, lui est comme à son habitude, impeccable (mais grossi). Sur un thème ou il est question (entre autres) de l'industrie du porno, le piège était de tomber dans la "moralist-attitude", et bien non, puisque la méchante de l'histoire est une croisée anti-porno. On remarquera aussi que le scénariste a fait de la gosse de 13 ans (excellent rôle) un gamine qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui s'y connait très bien en vocabulaire sexuel. Bref tout cela est bien déjanté mais réalisé avec un soucis du détail et une inventivité assez fabuleuse (le billet de banque plié en chemise) Et puis chose rare, on nous montre des héros qui ont aussi la trouille, la scène de l'ascenseur de l'hôtel est à ce propos fabuleuse. Il y a un peu de castagne, avouons que cela ne constitue pas le point fort du film, mais ça fait partie du genre. Très bon film !
Manhattan Night
Un film de Brian DeCubellis, (2016) avec Adrien Brody et Yvonne Strahovski .Le film possède ses côtés attachants, sa construction rappelle celle des films noirs de la grande époque, l'enquêteur désabusé, qui court après l'indice qui conduira à un autre indice et ainsi de suite… la femme fatale à la foi manipulatrice et fragile, la voix off, l'ambiance… Et puis il y a l'interprétation, Yvonne Strahovski est une véritable bombe jouant magnifiquement des expressions de son visage, et Adrien Brody parfait. Le scénario est pas mal tordu mais il a le mérite d'être original, il est malheureusement entaché de quelques bizarreries, par exemple pourquoi la fille lui fait visionner un paquet de carte-mémoires alors qu'elle sait pertinemment que celle qui est recherchée ne s'y trouve pas. Ce n'est pas parfait mais ça se regarde volontiers et l'image d'Yvonne Strahovski continuera de nous hanter bien après le film !
Spectral
Un film de SF de Nic Mathieu (2016) Une guerre futuriste contre des spectres, moi je veux bien, sauf qu'ici on est constamment sur le terrain et qu'à force ça devient gavant. Les vues de la ville en ruines sont néanmoins impressionnantes, assemblées numériquement avec des vues qui n'ont rien de moldaves (même qu'un moment on se croirait dans le quartier du Louvre à Paris). L'action est très linéaire, les clichés abondent et le réalisateur échoue à maintenir la tension. Puis arrive le pire quand notre McGyver de service fait bricoler aux bidasses en une seule nuit un arsenal impressionnant d'armes de destruction massives a partir de transistor et d'élancements électroniques. On bascule alors dans le n'importe quoi même si on ressent enfin une certaine tension. Tout cela n'a rien d'inoubliable.
Tramps
Un film de Adam Léon (2016) avec Grace Van Patten et Callum Turner. Le thème de l'échange des sacs est plus vieux que l'invention du cinéma mais après tout pourquoi pas ? D'autant qu'ici l'auteur a choisi de nous raconter tout ça sur un mode alliant la décontraction et le romantisme, l'aspect business étant relégué au second plan. Il est rare de voir d'aussi jeunes acteurs jouer aussi bien sans fanfaronner, sans en ajouter. C'est très frais sans aucune mièvrerie. Ce n'est peut-être pas du grand cinéma mais c'est attachant et on ne se prend pas la tête.
Zio Gaetano è morto (Requiem pour deux têtes de mules)
Un film de Antonio Manzini (2016). Une assez bonne comédie italienne parce que l'auteur sait nous surprendre en nous narrant des péripéties qui ne sont pas forcément celles qu'on était en droit d'attendre, notamment à la fin très noire. Malgré une propension au bavardage, le film s'avère agréable a regarder. Un gros bémol cependant. Je ne suis pas de ceux qui s'érigent en pourfendeurs du politiquement incorrect et si se moquer gentiment des personnes en surpoids peu amuser quelques minutes, on se demande ce qui a pris l'auteur d'insister à ce point !
Une simple histoire de meurtre
Un film polonais de Arkadiusz Jakubik (2016). Le scénario ne m'a pas paru très intéressant si toutefois la façon dont le film est monté permet d'en juger. Car on rarement vu un tel chaos, les séquences s'enchainent sans que le rapport avec les précédentes soit explicite. Ajoutons-y l'apparition de personnages dont on ne saisit pas bien le rôle et la confusion sera à son comble. Le réalisateur n'a donc rien fait pour nous rendre cette histoire passionnante dont le seul point agréable sera sans doute la présence de la belle Anna Smolowik qui nous offre même une petite séquence érotique (on se console comme on peut)
Les Sept Mercenaires
Un film de Antoine Fuqua (2016) avec Denzel Washington, Ethan Héwke. J'ai toujours considéré que le film de John Sturges (1960) était largement surestimé, même s'il n'était pas mauvais. Ce film en est le remake et il souffre de nombreux défauts. Déjà la composition du septuor de mercenaires est complétement farfelue, un black, un comanche et un chinois (il ne manque d'un batelier de la Volga et un derviche tourneur) et on fait comme si le racisme n'existait pas en 1879 ! WTF ! Ensuite il faut près d'une heure pour composer le groupe et ça n'a rien de palpitant, s'ensuit un gunfigt caricatural, pas un blessé côté mercenaire, tous morts chez les autres ! Il faut aussi parler du méchant qui est complètement raté. Heureusement la dernière demi-heure nous offre une belle bataille, bien réalisé avec en prime une mort du méchant qui a de la gueule. Hélas il faut que le film se termine sur une fausse note, Kurosawa et Sturges nous proposait une fin désabusée, ça ne devait pas plaire à Fuqua.
10 Cloverfield Lane
Un film de Dan Trachtenberg (2016). Si j'avais su que le film se rattachait à la franchise Cloverfield, je ne l'aurais pas regardé et j'aurai eu grand tort car cet opus est très bon. Pourtant ça commençait par une absurdité. Par quel miracle la batterie du téléphone de la dame n'est pas tombée à plat ? Et puis la dame attachée sur son lit de camp elle les gère comment les besoins naturels ? Mais bref on va dire que ce n'est pas très important. C'est un huis-clos parfaitement maîtrisé avec deux acteurs au top (Mary Elizabeth Winstead et John Goodman). Tension, mystère, rebondissements, révélations, bref un excellent scénario. J'aurais mieux noté s'il n'y avait pas la toute dernière partie. Il paraît évident que les producteurs ont voulu rattacher artificiellement le film à la franchise Cloverfield et le moins qu'on puisse dire c'est que cette fin jure avec l'ambiance du film ! Dommage mais ce sera un point de moins ! Un très bon film malgré ça !
Tarzan
Un film de David Yates (2016) avec Alexander Skarsgård, Margot Robbie, Christoph Waltz, Samuel L. Jackson. Sans être une catastrophe, tout ça n'a rien de terrible.Il faut un quart d'heure pour que le film commence sur l'air rabâché de "J'vais-t'y, j'y vais t'y pas, j'y vais quand même", puis un autre ¼ d'heure pour que ça commence vraiment. Le montage est catastrophique avec des flashbacks intervenant n'importe quand et n'importe comment, quant au scénario, c'est une histoire de série B, on aurait pu en faire quelque chose mais là c'est décousu, inintéressant, sans suspense. Il y a en filigrane une volonté de critiquer le colonialisme, mais la cible est mauvaise, le Congo à l'époque n'était pas une colonie belge, mais la propreté personnelle du roi Léopold II, ce qui n'est pas la même chose !) Côté acteur seul Waltz s'en sort honorablement, Skarsgård et Jackson sont transparents et Robbie carrément mauvaise (alors que bien dirigée, elle peut être excellente, voir "Moi, Tonya" ou "Le loup de Wall-Street).
The Boy
Un film de William Brent Bell (2016) avec Lauren Cohan. Il y a des films qui nous happent dès leur commencement, par une conjonction de facteurs. Une bâtisse mystérieuse que l'on devine maudite, un couple âgée inquiétant, et puis la magnifique Lauren Cohan (quand je pense que certains ont écrit qu'elle jouait mal, alors que ses réactions en début de film sont d'une justesse complice) Et puis évidemment cette poupée… Une poupée de toutes les surprises, puisqu'on attend du Chucky alors qu'il s'agit d'autre chose. Le progression dramatique est très bien orchestrée avec son lot de fausses pistes, même si la fin est un peu confuse. Une film très agréable à regarder et une très bonne surprise !
Jack Reacher : Never Go Back
Un film de Edward Zwick (2016) avec Tom Cruise et Cobie Smulders. Fausse suite du film de 2012 incluant le même personnage, les scénaristes ne se sont pas trop foulés reprenant grosso-modo le même schéma narratif, un faux coupable et Cruise aux prises avec une pléthore de tueurs. On a ajouté le personnage secondaire de Samantha, assez mal écrit et limite absurde. Se regarde d'un œil distrait, sans véritable ennui et il est permis d'apprécier l'actrice féminine Cobie Smulders, souvent très bien photographiée. Sinon tout cela ne vole pas bien haut, quant au final interminable, il ne manque que les violons…
Pattaya
Un film de Franck Gastambide (2016) avec Franck Gastambide, Malik Bentalha, Ramzy Bedia, Gad Elmaleh. Postulat : Partons du postulat selon lequel un film capable de nous faire autant rire ne saurait être mauvais. Bien sûr il y a le comique de situation, bien maîtrisé, souvent impayable et politiquement incorrect pour notre plus grande joie, Mais aussi les dialogues, entendre parler Frank et Malik dans un français complètement approximatif est un vrai bonheur pour les zygomatiques. A noter que ces deux là jouent avec un naturel remarquable (il en est d'ailleurs de même pour l'ensemble de la distribution), mention spéciale à Gad Elmaleh dans un rôle de gourou allumé sévère. Un film qui ne prend pas les adultes pour des demeurés, un film qui ose tout et qui paradoxalement est bien plus intelligent qu'une vision superficielle pourrait faire supposer.
ARQ
Un film de Tony Elliott (2016). Le concept de base est séduisant, puisque chaque boucle temporelle permet d'affronter la suivante en ayant appris des choses. C'est donc prometteur et assez intéressant au début avant qu'on perde pied tellement ça devient confus. Il faut dire que la mise en scène très plate et le jeu des acteurs très peu inspiré n'aide pas, en fait on ne se raccroche à rien, l'empathie ne fonctionne pas et on se fiche de ce qu'il peut arriver au protagonistes. Une production tout à fait oubliable..
War dogs
Un film de Todd Phillips (2016). Il faut attendre 20 minutes avant que le film démarre, 20 minutes où ça blablate beaucoup. Le casting ne m'a pas paru très judicieux, entre Jonah Hill qui en fait des tonnes et qui devient vite insupportable (au sens littéral du mot) et Miles Teller qui manque considérablement d'envergure, ce n'est pas vraiment la joie, il fallait un personnage féminin, c'est Ana de Armas qui s'y colle dans quelques scènes où elle est complètement sous employée (c'est le moins que l'on puisse dire) Passé les 20 premières minutes on peut s'intéresser d'un œil distrait et non passionné aux pérégrinations du tandem Quant au twist final, il parait bien bancal mais à ce stade on s'en fout un peu.
Going to Brazil
Un film de Patrick Mille (2016). Regardons d'abord ce qui est positif, le scénario fonctionne, je dirais même qu'il fonctionne très bien puisqu'on se prend d'empathie pour ces quatre filles et qu'on souhaite qu'elles s'en sortent. Le rythme est excellent et les rebondissements abondent. Côté acteurs, les filles sont assez inégales mais Vanessa Guide et Alison Wheeler dans des genres très différents s'en sortent fort bien. Quant à Patrick Mille, lui-même il est tordant. Le méchant est très réussi et les personnages secondaires ne sont pas négligés. C'est déjà pas mal non ? D'autant qu'il y a un sous texte social traité avec intelligence. Alors évidement comme c'est vendu comme un film comique certains sont navrés de ne pas être pliés en quatre. Mais le film est souriant ce qui est déjà bien. Côté négatif on pourra regretter certains dialogues débités de façon si rapides qu'ils en deviennent incompréhensibles ainsi que certaines ruptures de ton malvenues. Quant aux invraisemblances nous sommes dans une comédie d'aventure, que diable, pas dans un documentaire.
Diamant noir
Un film de Arthur Harari (2016) La critique a été dithyrambique, mais si on arrive devant le film sans avoir rien lu à son sujet, le début du film est carrément incompréhensible, alors qu'on ne vienne pas me parler de la maitrise du scénario. Celui-ci d'encombre de facilitées peu subtiles (le cousin qu'il ne connait pas et qu'il embauche) En fait rien ne m'a accroché dans ce film,, ni les acteurs (certains sont clairement mauvais et Niels Schneider est monolithique) ni l'histoire, ni l'esthétique, certaines scènes sont incompréhensibles et semblent sorties du nulle part, les dialogues ont parfois inaudibles, l'action est minimaliste, c'est lent et ennuyeux . Serais-je passé à côté de quelque chose ?
7 Años
Un film de Roger Gual (2016). avec Juana Acosta. Une bonne idée de départ que le réalisateur n'a pas sur rendre intéressante. On ne s'attache à rien, là où on aurait été en droit d'attendre des révélations fracassantes, des coups de théâtre, de l'humour, on a droit à une alternance de propos bas du front et d'improbables discussions métaphoriques où les acteurs semblent jouer à un jeu de rôle. Le jeu d'acteur est moyen, non pas que ces derniers déméritent mais comment s'exprimer dans un scénario aussi plat ? Seule le médiateur sort du lot..
Encore heureux
Un film de Benoît Graffin (2016) avec Sandrine Kiberlain, Edouard Baer, Benjamin Biolay, Bulle Ogier. Une comédie sur fond de drame social, cet aspect des choses ne perdurant pas, laissant place à un thriller d'un humour presque anglais. S'il y a des invraisemblances, elles ne nuisent pas au récit (d'ailleurs c'est du cinéma et comme disait tonton Alfred : "un film n'est pas une tranche de vie mais une tranche de rêve". En revanche il n'y a aucune incohérence, le film retombe toujours sur ses pieds même quand on croit que c'est impossible. On ne s'ennuie pas une seconde. On pourra éventuellement ergoter sur la réalisation, basique certes mais qu'importe puisque l'histoire est bonne. C'est loufoque, bien dialogué, et d'une amoralité de bon aloi. Quant à l'interprétation il y a de quoi se régaler, Kiberlain est vraiment dans la peau du personnage, c'en est spectaculaire, Baer un peu dans deçà mais ne démérite pas, Dans les rôles secondaires signalons Bulle Ogier surprenante dans ce un rôle de mamie déjantée et la toute jeune et étonnante Carla Besnaïnou. J'ai eu beaucoup de plaisir à regarder ce film et j'en aurais bien pris 20 minutes de plus !
Damascus Cover
Un film de Daniel Zelik Berk (2016). Un film d'espionnage de bonne tenue qui aurait mérité meilleure audience. Certes il faut s'habituer au jeu atypique de Jonathan Rhys-Meyers mais il s'en sort fort bien. L'ambiance est pesante et la tension palpable. Le "héros du film" campe un espion presque ordinaire (il se bat bien quand même) et le climat se veut réaliste même si - cinéma oblige - quelques facilités de scénario ne sont pas évités. Ce film qui se regarde sans ennui est une assez bonne surprise.
Alliés
Un film de Robert Zemeckis (2016) avec Brad Pitt et Marion Cotillard. Il y a chez Zemeckis un avant et un après "Forest Gump". Avant c'était le délire et la fantaisie, après ce ne sera plus le même réalisateur. Et ce n'est pas ce film qui me fera changer d'avis. Oh, ça se regarde, on ne s'ennuie pas, et on a même le droit de se foutre du catalogue d'incohérences (le cinéma a tous les droits) mais ça n'a vraiment rien de transcendant et les faiblesses abondent. Déjà à aucun moment la tension ne fonctionne (c'est quand même embêtant pour un film d'espionnage !) L'empathie ne fonctionne pas non plus avec un Brad Pitt monolithique et une Cotillard constamment dans le surjeu. Et puis le scenario est très faible, on aurait aimé un peu plus de subtilité par exemple : je sais bien que l'amour est aveugle mais si Pitt s'était petit à petit douté de quelque chose, le film aurait pu prendre une tout autre dimension !
Les Têtes de l'emploi
Un film de Alexandre Charlot et Franck Magnier (2016) avec Franck Dubosc, Elsa Zylberstein, François-Xavier Demaison. Certes ce n'est pas du grand cinéma, mais le fim a cependant plusieurs atouts, déjà sur le fond, il est bien plus intelligent qu'une lecture superficielle pourrait le faire supposer Il se permet quelques piques politiquement incorrects, ce qui fait du bien en ces périodes de pensée unique, mais il est aussi, sans en avoir l'air, profondément humain. Et ceux qui se sont frotté un jour à ces bureaucraties comprendront que parfois le film n'exagère qu'à peine les situations. Et puis il y a Elsa Zylberstein, c'est un vrai plaisir de la voir jouer ici, usant de son talent et investie à fond dans son rôle. De Franck Dubosc on peut dire ce qu'on veut mais il faut bien admettre qu'il est bon comédien. En revanche Demaison déçoit.
Sneekweek
Un film danois de Martijn Heijne (2016) avec Carolien Spoor et Sanne Langelaar. C'est une série B et c'est une variation sur un thème rabattu. (vengeance a retardement et survival) La première partie se regarde sans déplaisir d'autant que l'ambiance est sexy et festive. En seconde partie ça se traine un peu à ce point qu'on finit par s'ennuyer, cela jusqu'au twist final complètement inattendu mais qui a le mérite de rester dans le domaine du "possible". Sinon, on remarquera qu'une fille peut se faire attaquer vêtue d'une simple serviette, par un méchant et qu'après la bagarre la serviette sera toujours là (les accessoiristes devaient avoir du double face) Si le casting masculin indiffère, chez ces dames c'est pas mal du tout et on remarquera notamment l'actrice principale Carolien Spoor ainsi que la superbe fliquette Sanne Langelaar
Amor Toxico
Un film de Norberto Ramos del Val (2016) Avec Ann Perello. Au début le dialogue entre l'homme la femme est plutôt amusant, mais on finit par se lasser car il n'y a que ça… 90 minutes de bavardage est-ce du cinéma ?
No Panic, With a Hint of Hysteria
Un film de Tomasz Szafranski (2016) avec Charlotte Kirk, Stephen Baldwin, Magdalena Lamparska. C'est du décalé de chez décalé, mais à trop décaler au bout d'un moment on décroche. C'est vrai que le début est intriguant, ambiance vaudevillesque, femmes sexy (délicieuse Charlotte Kirk), situations absurdes… mais il fait tenir 90 minutes et c'est là que ça ne va plus du tout. On nage dans la confusion la plus totale. Dommage il avait un travail sur la photographie rendant les images très belles, mais ce n'est pas cela qui nous fait un film.
A point nommé
Un film de Massimo Cappelli (2016) avec Martina Stella et Sandra Milo. Une comédie loufoque et souriante au scénario assez peu structuré et non exempt de clichés mais qui est agréable à regarder ne serait-ce que pour la beauté de Martina Stella et les facéties de Sandra Milo (83 ans au moment du tournage). Rien de transcendant mais ça met de bonne humeur
The curse of Robert
Un film d’Andrew Jones (2016) avec Tiffany Ceri. Un film de poupée sanglante qui n'apportera rien de bien neuf au genre, On a connu beaucoup mieux (la fiancée de Chucky) on a connu aussi bien pire (Anabelle) On est donc dans la moyenne. On retirera une étoile pour son rythme languissant, mais on en ajoutera une pour la présence de la belle Tiffany Ceri.
The Last Girl : Celle qui a tous les dons
Un film de Colm McCarthy (2016) avec Sennia Nanua, Gemma Arterton, Glenn Close. De très bonnes choses, un bon début, des décors impressionnants, des zombies pas trop mal foutus et puis on ne s'ennuie pas. Le souci c'est que trop de choses ne vont pas, passons sur la facilité de scénario qui permet de réunir tout le casting dans un même camion (on est au cinéma), mais je n'aime pas les gosses qui se croient plus malins que tout le monde, en l'occurrence, c'est le sujet du film, mais il y des limites tout de même, je n'aime pas qu'on fasse du mal aux bêtes (à quoi rime la scène avec ce pauvre matou ?) Je n'aime pas cette fin d'une incohérence totale. Et puis le gros défaut du film c'est l'absence de tension et d'enjeu, on ne s'identifie à personne, Parlons du casting, Glenn Close est pénible (même si c'est le rôle qui veut ça. Gemma Aterton immense et superbe actrice est complétement sous-exploitée Quant à la gosse, il faut bien avouer qu'elle joue très bien son rôle. Du bon et du mauvais, donc moyen)
Mindhorn
Un film de Sean Foley (2016) Partant d'un pitch potentiellement exploitable, le film ne sait pas quoi en faire et s'enfonce dans un l'humour de plus en plus lourdingue. A sauver éventuellement les sourires d'Essie Davis et d'Andrea Riseborough (parce qu'il faut bien sauver quelque choss)
Un homme à la hauteur
Un film de Laurent Tirard (2016), Jean Dujardin, Virginie Efira. L'intention était louable, prôner la tolérance et le droit à ma différence, mais le résultat est navrant., La situation se transforme en une comédie romantique au schéma trop prévisible. Le comique de situation échoue lamentablement et quand le film veut se prendre au sérieux c'est la catastrophe. Je n'ai pas senti Dujardin particulièrement implique, mais le rôle était difficile et les trucages dont un peu "fête foraine" Virginie Efira tente de sauver les meubles. Bref c'est raté, Dans un registre proche regardez plutôt Angel-A de Luc Besson, c'est d'un tout autre niveau !
Five
Un film de Igor Gotesman (2016) avec Pierre Niney, François Civil, Fanny Ardant. Mais que sauver dans cette production où rien ne fonctionne ?.Déjà la musique est une horreur (vous me direz c'est une question de goût, mais bon). Le scenario a choisi d'accumuler gags sur gags, le problème c'est qu'aucun ne fonctionne, c'est lourd, c'est vulgaire (et pour que ce soit moi qui souligne la vulgarité d'un film, il faut y avoir mis le paquet) On a de l'empathie pour personne, on plutôt envie de leur foutre des baffes. Et puis il ya cette manie qu'on certains film se vouant comique et qui tout d'un coup de prennent au sérieux comme des papes nous parlent de l'amitié, de l'amour, du sens de la vie etc… Est-ce pour cela qu'on va voir de tels films ? Quelques très courtes lumières au milieu de ce fatras, la fille de la concierge, et la présence complétement décalée de Fanny Ardant.
Always Shine
Un film de Sophia Takal (2016) avec Mackenzie Davis, Caitlin Fitzgerald. Au début on nous parle de nudité dans montrer de nudité, c'est un comme si dans un reportage sur les tartes aux fraises on ne montrait pas les fraises ! Ensuite on voit Mackenzie Davis s'engueuler avec son garagiste sans que l'on comprenne le rapport avec le reste du propos. Ensuite ça blablate sans susciter l'intérêt, et c'est sensé se terminer tragiquement. C'est creux, c'est ennuyeux et seule la beauté de Mackenzie Davis nous fait rester jusqu'à la fin.
Selfie 69
Un film roumain de Cristina Jacob (2016) avec. Olimpia Melinte, Crina Semciuc, Flavia Hodja, Suite du film de 2014, on pouvait craindre le pire. Or la surprise c'est que c'est beaucoup mieux. L'humour fonctionne plutôt bien (le gag de la voyante est désopilant) et puis les filles sont bien mise en valeur (Crina Semciuc en blonde est fabuleuse) Ceci dit ce n'est pas un grand film non plus, il y a beaucoup d'ellipses malvenues mais ça se regarde sans ennui.
Grimsby : Agent trop spécial
Un film de Louis Leterrier (2016) avec Sacha Baron Cohen, Mark Strong, Isla Fisher, Annabelle Wallis, Penélope Cruz, Rebel Wilson. J'en ai un peu marre de ceux qui nous parle d'humour régressif, disqualifiant ainsi ceux qui ont aimé le film en les traitant d'attardés mentaux. On aurait donc le droit de rire de certaines choses au bistrot du coin mais pas au cinéma ! Alors oui c'est de l'humour osé, de l'humour trash, mais c'est toujours bien amené (on n'est pas dans Américan Pee) Et certaines scènes sont anthologiques. De plus le propos est intelligent (eh oui !) n'en serait pour preuve que le discours de Sacha Baron Cohen au stade de foot. La réalisation est nerveuse sans temps morts, les scènes d'action, certes parodiques, sont agréables. Côté interprétation Sacha Baron Cohen et Mark Strong nous font un sans-faute, ce dernier s'autoparodiant, Côté dames, il y a une belle distribution mais trop peu exploitée. Je n'ai pas trop aimé les flash-back, lourds et répétitif mais ce n'est là qu'un détail. Un film américain qui nous fait rigoler et qui ne soit pas complètement idiot, ça se souligne.
Les Visiteurs : La Révolution
Un film de Jean-Marie Poiré (2016) avec Christian Clavier, Jean Reno, Franck Dubosc, Marie-Anne Chazel, Karin Viard, Sylvie Testud. Un film que l'on regarde jusqu'au bout sans (trop de) déplaisir ne saurait être nul. Cela dit le film a du plomb dans l'aile et pour un film prétendument comique, on ne rit quasiment jamais. Ensuite le scénario est trop brouillon même si on peut s'en fiche (on ne regarde pas ce film pour ça). Mais le gros probléme de ce film c'est le personnage de Jaquouille, qui devient horripilant, insupportable, véritable repoussoir (curieux d'ailleurs car Clavier n'est pas un mauvais acteur. Maintenant les bonnes choses, l'interprétation globale n'est pas mauvaise même si Reno à l'air paumé, mais c'est du côté de ces dames que ça le fait le mieux, Karine Viard en comtesse, Sylvie Testud en groupie révolutionnaire et Marie-Anne Chazel toujours aussi gouailleuse, Voir jouer ces trois là est un plaisir. Et puis il y a la restitution d'époque, les costumes, l'ambiance, avec au passage la petite vanne aux admirateurs de Robespierre (oui ça existe) On est loin de la catastrophe annoncée, il y a du bon et du moins bon. Alors la moyenne… de justesse.
Rebirth
Un film de Karl Mueller (2016) avec Fran Kranz, Adam Goldberg, Nicky Whelan. Sur un postulat de départ potentiellement intéressant, le film tourne vite au grand n'importe quoi avec une intrique (si on peut appeler ça une intrigue) qui piétine et qui perd son temps en bavardage stériles. Ça n'a vraiment pas grand intérêt et on finit par s'ennuyer d'autant que le final fait office de pétard mouillé. On remarquera la bonne interprétation de l'acteur principal (Fran Kranz ) la classe de Nicky Whelan et la tête à claque d'Adam Goldberg. Inutile de perdre son temps !
La próxima piel
Un film espagnol de Isaki Lacuesta et Isa Campo (2016). Mais qu'est-ce qu'on s'emmerde à la vision de ce film qui ne parvient jamais à nous intéresser. Pas de rythme, pas de tension, pas d'empathie… rien. Les auteurs ont eu beau ajouter un zeste d'inceste et un brun de bisexualité masculine, rien n'y fait, on finit par se fiche de ce qui se passe et on baille d'ennui.
U Turn
Un film indien de Pawan Kumar (2016) avec Shraddha Srinath. Nous passionner avec une intrigue aussi farfelue est déjà un exploit, mais il faut dire que la présence de la très belle Shraddha Srinath y contribue pour beaucoup. Un film qui pouvait être noté très haut… sauf qu'à la fin les auteurs ne savent pas comment clôturer le sujet et font venir des fantômes à la rescousse, alors que ce n'était pas vraiment nécessaire.
Las furias
Un film espagnol de Miguel del Arco (2016) avec Carmen Machi (Casandra), Mercedes Sampietro (Marga), Macarena Sanz (María), Bárbara Lennie (Julia), Emma Suárez (Ana). Le film commet une erreur que l'on retrouve dans beaucoup de film choral celle d'une mauvaise identification des personnages, c'est d'ailleurs très curieux car si les personnages féminins sont plutôt bien identifiés et écrits, au niveau des protagonistes masculins c'est beaucoup moins évident et on est très proche de la confusion. L'autre défaut est la narration, on doit quand même se farcir 75 minutes de blablas, et au bout du compte l'attente du spectateur va être de savoir comment Marga va pouvoir annoncer la réalité de sa relation avec Julia et ses conséquences tout cela dans le cadre classique du diner de famille qui se termine en règlement de compte . Et là on a de quoi être déçue, tout cela n'est pas terrible et les de plus les dernières scènes virent au n'importe quoi. Quant au côté prétendu fantastique il n'a rien de convainquant. Notons l'excellence de l'interprétation notamment chez ces dames (Carmen Machi, Mercedes Sampietro, Macarena Sanz, Bárbara Lennie, Emma Suárez, mais malgré ça nous avons un film décevant
Force 2
Un film indien de Abhinay Deo (2016). Comme disait Claude Chabrol, l'intelligence a ses limites la bêtise n'en a pas ! Il est en effet rare de voir un tel amoncellement de stupidité et de mépris du spectateur en un même film. Ellipses et facilités de scénarios comme s'il en pleuvait, héros musclé insupportable et jouant comme une patate. (et on ne parle pas du type tout nu avec la bite floutée !) Je ne vois vraiment pas ce qu'il aurait à sauver dans cette réalisation qui fait honte au cinéma indien et au cinéma tout court. Parfois dans ce genre de film le second degré parvient à sauver l'affaire, ici, ce n'est même pas la peine d'y penser.
Hel
Un film polonais de Katarzyna Priwieziencew et Pawel Tarasiewicz (2016) avec Malgorzata Krukowska, Katarzyna Paskuda. Le film peut paraître déroutant et c'est vrai qu'on se serait bien passé d'un certain nombre de tics dans le genre "attention on fait un film d'auteur". Cependant le film parvient à fasciner par son ambiance particulière où se mêle érotisme, hallucinations et mystère, le tout ponctué par les délires alcooliques d'un écrivain américain très influencé par Charles Bukowski et un détecteur de mensonges au comportement étrange. Une curiosité dira-t-on… avec des jolies femmes.
Le Temps des Monstres
Un film espagnol de Félix Sabroso (2016). Au bout de 30 minutes je me suis dit que j'avais probablement mieux à faire que de m'imposer cette chose qui n'a rien à me dire, qui blablate et nous fatigue sans que rien vienne retenir notre attention.
Terrifier
Un film de Damien Leone (2016) avec Jenna Kanell, Samantha Scaffidi, David Howard Thornton, Catherine Corcoran. Un film d'horreur qui remplit parfaitement son cahier des charges. Le côté gore est complétement assuré, la distribution féminine malgré un petit côté amateur est agréables, toutes ces femmes sont charmantes, ce qui renforce encore le côté sadique du clown. Parlons-en de celui-ci, interprété par David Howard Thornton, il est tout simplement génial en tueur taiseux jouant comme un mime. Le film est bien construit et bien rythmé sur l'air de survivra/survivra pas. Si on aime le gere on passe un excellent moment et ça donne envie de voir la suite
Special Correspondents
Un film de Ricky Gervais (2016) acec Ricky Gervais, Eric Bana, Vera Farmiga, Kelly MacDonald, America Ferrera. N'ayant pas vu le film dont celui-ci serait le remake, je ne juge que le film en lui-même et je dois dire que je l'ai trouvé très bon. Le scénario est gonflé mais fonctionne parfaitement, c'est bien filmé et bien rythmé sans temps morts et la distribution est un vrai plaisir, nos deux compères font bien le boulot, mais c'est du côté du casting féminin que ça brille la prestation de Vera Farmiga plus belle que jamais, est un enchantement, la jolie Kelly MacDonald est loin de démériter, quant à America Ferrera elle assure à fond son rôle déjanté.
Maniac Tales
Un film à sketches de Denise Castro, Enrique García, Abdelatif Hwidar, Kike Mesa et Rodrigo Sancho (2016) Le nombre de réalisateurs nuit gravement à l'unité du film, et si le premier segment réalisé par Denise Castro est réussi, on ne peut pas en dire autant du reste, dont un épisode en image de synthèse d'une laideur absolue,
La peur au ventre (De Held)
Un film néerlandais de Menno Meyjes (2016) avec Monic Hendrickx. De bonnes scènes, une excellente actrice (Monic Hendrickx) mais aucune des questions que l'on se pose pendant le visionnage du film n'aura de réponse. C'est vraiment frustrant !
La La Land
Un film de Damien Chazelle (2016) avec Emma Stone er Ryan Gosling. J'avoue ne pas comprendre la hype autour de ce petit film pour lequel l'effet mouton a fonctionné à fond. Déjà la scène d'entrée est à la limite du supportable, certes l'exploit technique est bien là, mais cette scène m'a fait autant d'effet qu'une Tour Eiffel en allumettes. Qu'on me comprenne bien Chazelle est un cinéaste hyperdoué, bon metteur en scène, bon directeur d'acteur, amoureux de ce qu'il fait…mais ça ne suffit pas, le film ne possède aucun rythme, aucune folie, le scénario est convenu (vous me direz c'est une comédie musicale mais bon…) Pire les morceaux musicaux vont du passable au franchement mielleux (l'influence revendiquée de Michel Legrand ne me semble pas pertinente). Alors ce n'est pas nul non plus et c'est toujours un réel plaisir de voir jouer Emma Stone mais de là crier au miracle ! 6 oscars dont meilleure musique et meilleure chanson, non mais allo quoi ! Heureusement Chazelle se rattrapera 6 ans plus tard avec Babylon, un chef d'œuvre, cette fois !
Whiskey Tango Foxtrot
Un film de Glenn Ficarra et John Requa (2016) avec Tina Fey, Margot Robbie, Martin Freeman. Curieux film puisqu'il n'y a à proprement parler aucune intrique (en fait si, il y en a une, mais c'est sans doute l'une des plus courtes intrigues du cinéma) Et malgré cela, c'est très bon, c'est un film d'ambiance tenue a bout de bras par la belle et talentueuse Tina Fey (quel sourire !) qui crève littéralement l'écran. Ce n'est pas un film à messages (à quoi bon ?) mais il met un lumière par petites touches, le fanatisme et la bêtise (pléonasme) des fanatiques religieux (sans parler de leur hypocrisie). Margot Robbie doit se contenter d'un rôle secondaire (quel dommage !) Un film qui ne déçoit pas, bien au contraire !
Au nom de ma fille
Un film de Vincent Garenq (2016) avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze. Le début du film en flashback fait dire à un policier qu'on ne se fait pas justice soi-même". Première erreur de narration parce qu'on comprend qu'il va s'agir d'un film sur l'auto-justice, ce qui tue une partie du suspense. Ensuite le film pointe très vite la responsabilité du beau-père, tuant l'autre partie du suspense. On verra défiler les années les unes après les autres sans tension, avec un rythme presque pépère dans lequel Daniel Auteuil semble avoir du mal à se placer. Bref ce n'est pas passionnant du tout et ça ne répond pas à toutes les question ? De quels appuis le beau-père bénéficie-t-il ? Avec quel argent Auteuil se paye tous ses déplacement et ses hommes de mains. Quant au personnage joué par Marie-Josée Croze on aurait aimé qu'il soit davantage décrit, mais quelle jolie femme !
La 5ème Vague
Un film de J Blakeson (2016) avec Chloë Grace Moretz. J'ai toujours tendance à me méfier des mauvaises critiques qui roulent en peloton groupés, j'ai donc donné sa chance à ce film. Bien ma l m'en a pris, tout y est mauvais, le scénario est d'une puérilité à peine croyable, invraisemblances et facilités de scénario pleuvent à seau, les scènes de combats sont quasi illisible, et en plus il faut se farcir le prince charmant qui justement passait dans le coin et un nounours en peluche (si, si !) L'interprétation n'a rien d'exceptionnel y compris de la part de Chloë Grace Moretz, (qui possède un joli minois, on ne va pas dire le contraire). Et on apprendra au passage qu'évoquer un strip-poker est une faute impardonnable qui mérite des baffes (au premier degré). Film pour ado, me souffle-t-on ! Les ados méritent pourtant mieux que ça !
Papa ou Maman
Un film de Martin Bourboulon (2016) avec Laurent Lafitte; Marina Foïs, Sara Giraudeau, Jonathan Cohen, Nicole Garcia. Le premier opus était excellent, celui-ci déçoit. Car enfin nous avons là deux acteurs exceptionnels qui jouent avec un naturel qui fait plaisir à voir (Laurent Lafitte et Marina Foïs) Une bonne idée de départ et quelques scènes fabuleuses. Et puis voilà qu'au milieu du film les mômes discrets jusqu'ici ramènent leurs fraises de façon grotesque faisant dégringoler le film de deux étages ! Quel dommage !. Ai titre des bizarreries on notera l'utilisation d'un plan séquence au début dont on se demande l'utilité, la robe de Marina Foïs quasiment sèche après son plongeon dans l'océan et un final téléphoné.
The Witch
Un film de Robert Eggers (2016) avec Anya Taylor-Joy. Bon tout le monde est d'accord ce n'est pas un film d'horreur ! Et quand toute la pub complaisante nous raconte le contraire on a le droit de se poser quelques questions. Regardons quand même parce qu'il n'y a pas que les film d'horreurs dans la vie ! Et on a quoi ? Une histoire qui ne décolle jamais, des longueurs, des dialogues insipides, une éclairage à la bougie (ça fait très style) de l'ennui et encore de l'ennuie... et le pire une scène de sabbat à la fin d'un ridicule absolue. Alors j'entends ceux qui nous disent "oui mais c'est beau, la mise en scène est maîtrisée et blablabla... Transposons nous dans le domaine de la ,gastronomie, on nous sert à table un superbe cuisseau magnifiquement décoré d'herbes, de gelée et de petits légumes... seulement le machin d'avère imbouffable ! Quand on va demander aux convives de noter le plat, est-ce qu'ils vont vous répondre "Oui, mais c'était bien présenté..." Non, savoir se servir de sa caméra est une chose mais si on veut réussir un film il faut aussi savoir raconter une histoire !
La Grande Muraille
Un film chinois de Zhāng Yì-Móu (2016) avec Matt Damon, Jǐng Tián, Willem Dafoe. Donc après Matt Damon sur Mars, voici Matt Damon en Chine. Au débit ça a de la gueule, la grande muraille, l'armée en ordre de bataille, les couleurs et quelques idées amusantes... Puis quand les monstres apparaissent ça commence à aller moins bien, les plans rapprochés peuvent faire illusion mais les plans d'ensemble font bouillie de coquillettes. Et puis il n'y a aucun enjeu, aucun suspense, pour tout dire, on s'emmerde, Matt Damon est loin de fournir une prestation exceptionnelle, et Willem Dafoe fait de plus en plus peur (vous le prendriez en stop, vous ?) Reste l'étrange beauté de Jǐng Tián... mais ça ne suffit pas ! Autant revoir les Chinois à Paris c'est bien plus marrant !
Connasse princesse des cœurs
Un film d'Eloïse Lang et Noémie Sagglio (2015) avec Camille Cottin. En matière de caméra cachée, des choses sublimes ont été réalisées pour la télévision depuis 1948 aux USA et depuis 1964 en France. Donc rien de nouveau sous le soleil, mais pas mal de bonnes idées (le sketch du petit chien) et d'autres qui le sont moins (la séance d'essayage). Camille Cottin assure avec un culot inimaginable et avec beaucoup de charme, elle parvient à tenir le film. Sympathique mais vraiment pas de quoi crier au miracle
Le pont des espions
Un film de Steven Spielberg (2015) avec Tom Hanks. Du travail d'orfèvre, on ne s'ennuie pas une seconde, l'action est menée de main de maître et Tom Hanks est encore une fois fabuleux, l'acteur anglais quasi inconnu Mark Rylance, fais une prestation remarquable en espion russe. L'ambiance d'époque est parfaitement rendue. Quelques détails mineurs empêchent toutefois le film d'être un chef d'œuvre notamment les allusions lourdingues à l'idéalisme américain et sa petite famille bien gnangnan mais ça reste excellent.
Les huit salopards
Un film de Quentin Tarantino (2015). Le film dure 2 h 40. Pendant près de deux heures nous assistons a du bon Tarantino, élégamment mis en scène, bien interprété et intéressant (même s'il peut paraître sur-dialogué). Et alors qu'on avait tout compris, que le film pouvait finir au bout de 2 heures voilà que Tarantino nous ajoute deux chapitres inutiles, l'un puisqu'il ne fait qu'illustrer ce qu'on savait déjà, et surtout le dernier dans lequel on sombre dans une espèce de bouillie insipide ou se mélange sadisme, hémoglobine, grand guignol et … référence lourdingue à Abraham Lincoln sans que cela n'apporte quoique ce soit au film. En fait on ne sait pas trop ce que Tarantino a voulu montrer et à ce stade on s'en fiche un peu. Nous avons donc là un film mal construit et décevant dont le seul souvenir sera l'impressionnante prestation de Jennifer Jason Leigh.
Seul sur Mars
Un film de Ridlley Scott (2015) avec Matt Damon. Une énorme déception par rapport aux attentes et au foin médiatique, non pas que ce soit nul, c'est plutôt bien fait et il y a des belles images, mais c'est au niveau de la narration que ça pèche, tout est téléphoné, la narration emprunte aux pires documentaires : on explique ce qu'on va faire ou ce qui va se passer et ensuite on le montre. La première partie possède ainsi un côté "Myke Gyver sur Mars" qui devient vite gavant et parfois incohérent. Il n'y a aucune tension, Matt Damon sans être mauvais n'a rien de génial. C'est truffé d'invraisemblances comportementales, et ça collectionne les pires clichés. Seul le dernier quart d'heure nous réveille, mais uniquement par la beauté des plans, parce qu'encore une fois côté suspense, c'est le néant. Quand on pense que des bons films "martiens" comme l'excellent "Planète rouge" d'Antony Hoffman ou "The Last Days on Mars" sont passés inaperçus... Cela dit c'est toujours mieux qu'Interstellar mais on est loin de la perfection formelle de Gravity.
L'homme irrationnel
Un film de Woody Allen (2015) avec Emma Stone. Après le décevant "Magic in Moonlight", nous revoici à un excellent niveau. Woody Allen est au cinéma un genre à lui tout seul ce qui fait qu'on a l'impression qu'il répète toujours la même chose, chaque film est donc une variation sur ses questionnements et ses angoisses. Le petit machin de rien du tout qui fait basculer une vie est l'une de ses obsessions, dans l'excellent "Match Point", c'était une balle de tennis, ici c'est une lampe torche. Au passage, Woody arrivé au soir de sa vie nous confie par la bouche de son acteur principal qu'aucun philosophe ne lui a apporté les réponses qu'il cherchait. Le film est effrayant dans sa logique "irrationnelle", mais il est passionnant et parfaitement maîtrisé avec comme toujours une direction d'acteurs inimitable (fabuleuse Emma Stone). Notons au passage l'amusante prestation de Parker Posey en femme cougar. Alors, la vie a-t-elle un sens ? Vous ne le saurez toujours pas en allant voir le prochain Woody Allen en 2016. Sacré Woody, il est super ton film !
Papa ou Maman
Un film de Martin Bourboulon (2015) avec Marina Foïs et Laurent Lafitte. Une excellente surprise, d'abord c'est excellemment interprété par deux très bons comédiens, c'est bien filmé et le montage est efficace (les scènes sont souvent très courtes; ce qui évite les lourdeurs). Quant au sujet, il est délicieusement politiquement incorrect… et pour une fois l'humour fonctionne très bien.
Comme un avion
Un film de et avec Bruno Podalydès (2015) avec Sandrine Kiberlain, Agnès Jaoui. Un film plutôt insignifiant avec quelques cotés bien sympathiques mais d'autres franchement cucul-la praline et en tous les cas rien qui ne justifie l'engouement critique. Certaines scènes sont ratées (le parking du super marché) d'autres bien lourdes (celles avec Arditi), la bande son est lamentable. On pourra toujours se consoler avec Kiberlain mais elle n'a pas assez d'espace pour sauver le film, voire avec le téton gauche d'Agnès Jaoui.
Mad Max Fury Road
Un film de George Miller (2015) avec Charlize Théron. La déception est à la hauteur de l'attente : énorme ! Certes, il faut bien admettre que la réalisation est brillante, folle et baroque, c'est même l'œuvre d'un génie, mais sinon c'est quoi ce film, sinon un péplum mécanisé, c'est dire le niveau ! Vous me direz : les précédents aussi, mais pour ceux-ci le concept était innovant, alors pourquoi ce remake qui n'a rien à nous dire de plus ? Pur produit hollywoodien, ce film s'appuie sur une recette simple : overdose (jusqu'à la nausée) de violence et de cascades (mais pas trop sanguinolentes non plus, on n'est pas dans un film gore), un doigt de féminisme, un zeste d'écologie, mais en revanche pas d'érotisme, même là où il en faudrait ! On notera aussi les erreurs de script à la pelle dont la plus belle est constituée par les robes blanches immaculées et infroissables après un épisode dans la boue. Les rares "moments calmes" du film prêtent à sourire en raison du jeu médiocre des acteurs parmi lesquels seule Charlize Théron "passe". Deux ou trois bonnes idées par ci par là ne peuvent prétendre à sauver ce film gavant.
Cinquante nuances de Grey
Un film de Sam Taylor-Wood (2015) avec Dakota Johnson. Mettons d'abord les choses au point, il ne s'agit pas d'un film érotique mais d'une comédie romantico-dramatique ayant pour thème les rapports sadomasochistes et qui comporte quelques scènes érotiques. Vu comme ça le film peut être qualifié d'intéressant (à défaut d'être génial). Le film nous parle donc du S.M. qui fait partie des pratiques mal connues et pour lesquelles les clichés vont bon train. On peut distinguer deux tendances dans cette pratique : c'est soit un jeu érotique parmi d'autre, dans ce cas quand c'est fini on passe à autre chose, soit un état permanent où l'on va jusqu'à signer un "contrat" pour en définir les détails. Dans le film l'homme est un adepte de cette seconde tendance, alors que la femme accepterait bien l'aspect ludique, mais sans se laisser enfermer dans des clauses contractuelles. L'évolution des rapports entre les deux personnages est à ce sujet très bien vu, les points de vue se rapprochant, l'homme abandonne le contrat écrit mais reste fidèle à ses règles orales au grand dam de la femme qui souhaiterait une relation plus "aérée". On déplorera la dernière scène S.M. absurde, puisque la femme se révolte contre ce qu'elle vient d'accepter (?) ainsi que la psychanalyse de super marché (si je suis comme ça, c'est parce que j'ai eu une enfance malheureuse et bla-bla-bla - mais le film à le bon goût de ne pas entrer dans les détails). La réalisation est correcte, les scènes érotiques sont assez jolies. Quant aux acteurs, Dakota Jonhson est surprenante, pas canon, mais super mignonne et jouant très bien (une fille trop glamour n'aurait pas fait l'affaire), Jamie Dornan, lui, a autant de charisme qu'un videur de boite de nuit, mais il reste passable au sens propre du mot. Quant à la fin, suivant son humeur on la trouvera abrupte, ouverte ou en queue de poisson…. Des défauts, certes, mais c'est loin d'être mauvais film, même si sur le sujet on peut préférer par exemple "La secrétaire" le chef d'œuvre de Steven Shainberg (2002)
Jupiter, le destin de l'Univers
Un film des Wachovsky (2015). Encore une erreur des producteurs qui croient qu'il suffit d'effets spéciaux bluffants pour réussir un film. Parce que à part ça et quelques jolis décors, il reste quoi ? Un scénario d'une débilité absolue, que ce soit dans ses grandes lignes ou dans ses détails, des dialogues abscons entrecoupés de scènes d'action gavantes et sans tension. Mila Kunis n'est pas mise en valeur, quand aux deux "héros" masculins invincibles et sautillants ils ont autant de charisme que des bovins charolais. Fuyez !
Les survivants (Z from Zacharia)
Un film de Craig Zobel (2015) Moi je veux bien qu'on fasse de psychologie avec des survivants d'une catastrophe nucléaire, encore faut-il que les situations et les personnages soient crédibles. Ici nous avons une bigote qui continue de croire en Dieu et à réciter les grâces après un holocauste nucléaire, mais qui est en manque de sexe. un athée noir mais respectueux des valeurs religieuses qui se révèle un véritable McGyver mais qui refuse de coucher avec madame pour des raisons "étiques". Une première partie assez pauvre puisqu'il ne se passe rien (et en plus c'est d'un lent !). Quand vient la seconde partie avec l'arrivée du troisième larron, ça se barre en sucette à ce point que le réalisateur n'a pas su finir son film. On ne sait pas trop ce qu'il veut nous raconter mais ses allusions religieuses deviennent pénibles (seule la foi permet de s'en sortir… et justement celui qui n'a pas la foi devient le méchant du film), Un joli ratage (joli à cause du décor !)
Crimson Peak
Un film de Guillermo del Toro (2015) avec Mia Wasikowska et Jessica Chastain. Ce type est un surdoué de la caméra et de la mise en scène, ses plans, ses éclairages, ses décors sont fabuleux. Le montage est nerveux et très efficace du moins au début. Seulement ça ne suffit pas, il faut un scénario qui tienne la route : c'est loin d'être le cas : on ouvre des pistes que l'on oublie d'approfondir, on pose des énigmes qui ne seront jamais résolues, on accumule les facilités de scénario : ça commence par Sir Thomas capable de juger un manuscrit en n'en ayant aperçu qu'une page pendant quinze secondes, (et la nunuche trouve ça normal), mieux on a des criminels qui conservent des preuves de leurs crimes au lieu de les détruire, et encore mieux Edith qui se bat comme une ninja avec une jambe cassée… Et puis il faut aussi parler du casting, le choix de Mia Wasikowska (qu'est-ce que les producteurs lui trouve à celle-ci ?) qui aussi glamour qu'une poignée de porte est une erreur surtout si on la compare à Jessica Chastain qui elle sait jouer et à une présence presque magnétique.
Strictly Criminal
Un film de Scott Cooper (2015) avec Johny Depp. Ça se regarde d'un œil détaché parce que a aucun moment la narration est maîtrisé, trop d'ellipses, trop de blablas, trop de personnages (certains apparaissent dans le film sans qu'on sache pourquoi ils sont là !). Ajoutons-y un Johnny Depp monolithique (et mal maquillé), une absence totale d'humour, une absence totale d'empathie pour les personnages principaux, une complaisance malsaine dans les scènes d'exécution (quand ils ne sont pas en plus complémentent téléphonée comme celui de la jeune femme), et une mise en scène sans imagination. Bref, c'est pas terrible ! Que sauver ? Peut-être le sourire de Dakota Johnson dont le personnage disparaît on ne sait comment au début du film.
The Big Short
Un film de Adam McKay (2015). Malgré les tentatives didactiques du film, force est de constater qu'à à moins d'être un lecteur acharné des informations boursières, si on comprend en gros les grandes lignes de ce qu'y s'y passe, dès qu'on veut suivre les détails on est complètement perdu. Cinématographiquement c'est nul, ça blablate, ça pérore, on ne comprend pas les rapports entre les personnages, on ne se raccroche à rien, on s'ennuie et on se demande si on ne serait pas mieux à regarder autre chose.
Truth
Un film de James Vanderbilt (2015) avec Cate Blanchett et Robert Redford. Drôle d'impression parce que le film est intéressant mais il n'est pas passionnant, sans doute est-ce en raison de l'académisme de la réalisation qui ne dégage pas d'émotions, à certaines longueurs (Les pleurnicheries finales sont insupportables) et du jeu monolithique de Robert Redford. Quant à Cate Blanchett, heureusement qu'elle est là, elle porte et illumine ce film bien moyen.
Régression
Un film de Alejandro Amenábar (2015). Il faut attendre la fin du film pour comprendre que le sujet était intéressant et même assez fort. Le souci c'est que le réalisateur s'est complètement planté en nous imposant une mise en scène qui fait du surplace et qui côtoie l'ennui, ainsi qu'une direction d'acteurs déficiente (Ethan Hawke ne suscite aucune empathie et Emma Watson est en service minimum) On se raccroche à rien alors forcément on décroche.
Bone Tomahawk
Un western de S. Craig Zahler (2015) avec Kurt Russel. Russel joue une caricature de shérif (surtout au début), Matthew Fox interprète un personnage exécrable et Patrick Wilson fait pitié avec son rôle en béquilles. Seul Richard Jenkins apporte une note d'humanité dans cette galerie de caricature. Sinon c'est lent, et certaines scènes sont inutiles (ça sert à quoi l'histoire des puces savantes ?) on a droit à quelques bondieuseries et à quelques scènes gores (sans doute pour afficher la prétendue originalité du film) et puis surtout c'est du grand n'importe quoi, les invraisemblances et les facilités de scénario jalonnent ce film prévisible et mal écrit qui n'a rien à nous dire. (Et en plus Lili Simmons n'est m^me pas mise en valeur)
High Rise
Un film de Ben Wheatley (2015) d'après un roman de J.G. Ballard. Le concept est intéressant et intriguant au début du film, Tom Hiddleston joue avec beaucoup d'élégance et Sienna Miller est très sexy. Le souci c'est que très vite ça n'avance plus, ça tourne en rond, ça part dans tous les sens, ça devient saoulant et pour tout dire inintéressant.
La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil
Un film de Joann Sfar (2015) : Freya Mavor, l'actrice principal est merveilleuse. Mais c'est bien le seul intérêt de ce film auquel on ne comprend strictement rien du tout, qui nous fatigue et dont la révélation finale est un somment de nullité cinématographique.
Carol
Un film de Todd Haybes (2015) avec Cate Blanchett et Rooney Mara. Certains choix esthétiques étonnent, car enfin, le méticuleux travail de reconstitution d'époque (modes, voitures, meubles, objets…) est fabuleux, en revanche le réalisateur montre de grosse lacunes en tant que raconteur d'histoires, ainsi la séquence de la réception du télégramme (dont on ne verra jamais le contenu) est très maladroite, mêlant le ridicule (le détective) et l'ellipse inappropriée (le retour de Thérèse). Dommage car cela aurait pu être excellent, ça reste néanmoins très bon avec une excellente performance des deux femmes et une fin magnifique.
Moonwalkers
Un film de Antoine Bardou-Jacquet (2015) avec Ron Perlman. Une très bonne comédie bien foutue. il est seulement dommage que le film pèche au niveau des dialogues qui tournent souvent à la parlote car le reste est assez génial, c'est bien réalisé, bien interprété (Perlman est énorme), l'ambiance seventies est bien recrée. Du vaudeville, diront d'aucun ? Et alors pourquoi s'en priverait-on puisque ça fonctionne. Et qu'on se régale. PS : on remarquera que le réalisateur ne ménage ni Kubrick ni l'Odyssée de l'espace", il fallait oser le faire, tant mieux, le cinéma n'a. besoin ni de "saint" ni d'œuvres sacrées
Amnesia
Un film de Barbet Shroeder (2015) avec Marthe Keller. Une histoire aussi lumineuse que le cadre dans laquelle, elle se déroule, un propos intelligent, un réalisateur qui ne porte pas de jugement, mais qui fait réfléchir le spectateur, et une Marthe Keller qui à près de 70 ans crève l'écran de son talent. Les critiques adressées à la scène du repas à quatre sont non avenues, on est au cinéma et de de plus dans un film qui incite à la réflexion, à ce moment-là, les propos que souhaite nous faire entendre le réalisateur peuvent parfaitement primer sur la vraisemblance (d'autant que la situation n'est pas si invraisemblable que ça, la vraie vie nous en offre parfois de plus surprenantes). En revanche la scène de la boite de nuit à la fin fait un peu boite à gâteaux, mais est-ce si grave ?
L'hermine
Un film de Christian Vincent (2015) avec Fabrice Luchini. Ben non ce n'est pas un film de procès, son déroulement n'étant d'un cadre, le film propose plusieurs niveaux de lecture mais ceux-ci sont tous complémentaires. Derrière un véritable travail quasi sociologique (certains jurés font peur) sur le milieu des tribunaux (ici on est aux assises) on nous montre ce que peut faire un homme pour obtenir le regard (intéressé) d'une femme et ce quel que soit le contexte. En ce sens le film est très fort. Sidse Babett Knudsen est bien jolie en femme mature quant à Luchini, c'est bien simple, il est exceptionnel. Quelques petites longueurs empêchent de crier au chef d'œuvre mais on n'en est pas loin.
Frankenstein
Un film de Bernard Rose (2015) avec Carrie-Anne Moss. Cette adaptation très moderne du mythe de Frankenstein méritait mieux qu'un DTV. Le traitement est intéressant, véritable questionnement sur ce qui fait l'identité de l'individu, il est simplement dommage qu'on y ait inclus des allusions religieuses complètement hors de propos. La présence fascinante de Carrie-Anne Moss illumine le début du film, mais Xavier Samuel lui vole vite la vedette dans une interprétation hallucinée du monstre. Un très bon film.
Marguerite
Un film de Xavier Giannoli (2015) avec Catherine Frot. Le sujet est intéressant et original et les acteurs principaux sont bluffant, la performance de Catherine Frot tient même du tout de force. On ne peut pas en dire autant des acteurs secondaires dont la plupart paraissent complètements largués et dont les rôles qu'ils jouent sont loin d'être clairs. On prend malgré tout un plaisir coupable à voir le personnage joué par Frot se couvrir de ridicule (c'est presque le principe du diner de cons). Dans sa dernière partie le film s'enlise en nous proposant une improbable lecture sentimentale, une encore plus improbable lecture perverse et un final complétement raté. Admettons aussi que certaines bizarreries sont volontaires, sinon comment expliquer ce majordome black multifonction en 1920, ou cette scène de tribunal privé pour exclure une personne d'un club. Malgré ses défauts ce film reste regardable, parce que c'est aussi un film sur la musique et sur ses faux semblants, mais crier au chef d'œuvre ne me paraît vraiment pas sérieux.
Hotel Singapura
Un film de Eric Khoo (2015) Comment transformer un film érotique tourné en 10 jours en produit destiné aux festival internationaux ? On ajoute des scènes sans intérêt, des pleurnicheries (parce que le sexe joyeux, c'est bon pour John Waters !) un doigt d'onirisme à quatre sous et le tour est joué ! Alors voyons le résultat : 6 sketchs reliés par un fil rouge d'une pauvreté à peine croyable, le premier est mal filmé, bavard et sans intérêt, le 2ème se veut décalé mais est tellement surjoué qu'il en devient ridicule, malgré la très belle Josie Ho, le 3ème est une sorte d'orgie rock assez médiocre, le 4ème qui nous parle de transsexualité est très beau et très érotique (merci Netnaphad Pulsavad) mais aussi lent et bavard, le 5ème est encore plus beau et encore plus érotique (les pénétrations sont non simulées, avec la belle japonaise Sho Nishino, mais c'est toujours lent toujours bavard et ça se termine par des larmes festivalières. Le 6ème est bizarre nous offrant une rare scène de candaulisme, mais gâché par les acteurs mal dirigés, quant à la conclusion clipesque, elle est ratée. En conclusion de très belles images érotiques, de belles actrices, mais de la lenteur, du bavardage, de l'esbroufe et une réalisation paresseuse.
On l'appelle Jeeg Robot
Un film de Gabriele Mainetti (2015). Un doigt de super-héros, de la violence tarantinesque, des mafieux, une nana bipolaire complètement à l'ouest (mais charmante), un méchant complètement allumé (très important le méchant, Hitchcock disait que pour qu'un film soit réussi, le méchant devait être réussi) qui en plus est un youtubeur compulsif, mélangez et ça peut donner n'importe quoi ! Sauf qu'ici c'est très bon, le scénario est un peu tordu mais ce n'est pas très grave, les amateurs de super-héros purs et durs vont détester, ben oui, ici on est dans un autre monde, on est dans les faubourgs de Rome, pas sur Xandar ! Les acteurs sont tous au top aussi bien Claudio Santamaria, le gentil, Luca Marinelli, l'affreux que la belle Ilenia Pastorelli, la foldingue, et remarquablement dirigés. On est scotché et la longue scène finale avec son final granguignolesque vaut son pesant de cacahuètes (malgré qu'elle soit trop longue). Et dire que c'est son premier long métrage à Mainetti, il promet, le mec !
A trois on y va
Un film de Jérôme Bonnell (2015) avec Anaïs Demoustier. Gentiment amoral, porté par une Anaïs Demoustier resplendissante de beauté et de talent, ponctué de quelques scènes burlesques (comme lorsqu'Anaïs doit s'enfuir de la maison de Charlotte), le film est d'une vision agréable et nous aurait sans doute fourni une intéressante réflexion sur le thème hélas à contrecourant : "peut-on aimer plusieurs personnes en même temps ?", si la fin n'était pas aussi incompréhensible qu'inattendue. Dommage, mais le film reste attachant.
Un + Une
Un film de Claude Lelouch (2015) avec Jean Dujardin et Elsa Zylberstein. Ce qui plaît, ce qui fascine dans ce film c'est la romance entre Jean Dujardin et Elsa Zylberstein tous deux en état de grâce, et les incroyables dialogues qui la ponctue, naturels, drôles, percutants, étonnants ! On y prend réellement notre pied. L'histoire elle-même n'a rien de passionnant, s'encombre de personnages inutiles (le père de Dujardin). Les acteurs secondaires ne sont pas bons (Alice Pal) et Christophe Lambert fait pitié. Par ailleurs la postface n'ajoute pas grand-chose au récit mais que voulez vous Lelouch est un grand romantique et malgré les défauts du film Dujardin et Elsa Zylberstein ne sont pas près de s'effacer de notre souvenir
Joy
Un film de David O, Russel (2015) avec Jennifer Lawrence, Robert de Niro. On est dans quel registre exactement parce qu'on finit par ne plus savoir ? On passe de la comédie farfelue, à la comédie dramatique, puis au conte de fée, puis à la démonstration qu'en Amérique tout est possible (tu parles, Charles !) et qu'il ne faut jamais abandonner ses rêves d'enfants (d'accord faisons comme ça et on vivra dans un monde il n'y aurait que des footballeurs et des infirmières). Autrement dit le film veut nous démontrer des énormités, si au moins le ton de la comédie perdurait, mais non, c'est sentencieux, démonstratif et lourdingue. En plus il faut supporter Isabella Rossellini qui se croit dans un film de sorcières, Bradley Cooper qui héritant d'un rôle débile ne sait qu'en faire, et le pompon, la grand-mère horripilante avec sa coiffure impossible et sa voix off à filer le bourdon. Assez curieusement le film se regarde en raison de ses faibles atouts : Jennifer Lawrence qui joue plutôt bien même si le rôle est idiot, et Robert de Niro, qui cabotine, mais on est bien content de le voir.
Everly
Un film de Joe Lynch (2015) avec Salma Hayek. A part dans "Frida", la belle Salma n'a jamais montré de grandes qualités d'interprétation, mais bon. Pendant 15 minutes on croit que l'on va assister à quelque chose de jouissif, on déchante vite, ça devient n'importe quoi à tel point que la vision devient insupportable (au sens propre). Et puis cette pudibonderie au milieu de cette hémoglobine finit par devenir absurde, pour paraphraser un collègue "C'est quoi ce monde où il est plus facile de montrer des gerbes de sang qu'un bout de téton féminin".
Lolo
Un film de Julie Delpy (2015) avec Julie Delpy, Dany Boon, Karine Viard. Ça commençait très mal non pas à cause de la vulgarité qui n'effraie que les chochottes, mais parce que c'est mou, et pas drôle et voila qu'on nous présente Vincent Lacoste, je n'ai rien contre ce garçon, il faut bien qu'il gagne sa vie mais il est tellement exécrable qu'on a envie de le sortir de l'écran pour l'entarter. On comprend ensuite mais sans doute un peu tard que c'est le rôle qui veut ça et que ça dépasse le stade la simple farce. Le film monte donc en puissance en avançant. Je n'ai pas compris la référence à la Jetée de Chris Marker (je croyais cette baudruche dégonflé depuis le temps), celle plus discrète au Village des Damnées est bien plus judicieuse puisqu'elle peut se lire comme une parabole sur la méchanceté de l'enfance. Le film fait plus sourire que rire, Delpy, Boon et Viard sont bien, surtout Delpy ! Du côté des guest star, je me serais aussi passé de la présence de Karl Laguertruc, par contre celle de Fredo Beigbeder est toujours sympa
Spotlignt
Un film de Tom McCarthy (2015). Il arrive parfois comme ici que le scénario emporte le film y compris en faisant oublier les maladresses de sa réalisation. Ensuite il y a le fond, si on le regarde comme un film à message, il ne sert à rien, puisque tout le monde restera sur sa position, Mais le film évite ce piège et se regarde plutôt comme un documentaire reconstitué, et à ce propos il est enrichissant puisqu'on y apprend des choses (ne serait-ce que l'ampleur et les ramifications du phénomène). Le montage nerveux et sans temps morts et une excellente direction des acteurs (fabuleux Mark Rufalo) font que ce film se regarde sans aucun ennui, et le récit s'avère passionnant malgré une certaine tendance à la confusion (il y a beaucoup de monde). La réalisation n'est pas toujours à la hauteur usant de procédés typiquement théâtraux et dépassés, genre : A et B ont une discussion importante qui ne débouche sur rien, au moment de se séparer A qui est sur le point de s'en aller se retourne et nous sort quelque chose de très important, un peu usé le truc, d'autant que dans la réalité ça ne se passe que rarement comme ça. On peut aussi regretter que le film ne laisse pas assez de places aux tentatives de justification du clergé et de ses fidèles. Sinon le film affiche clairement et habilement son anticléricalisme, voilà qui fait du bien surtout si on a en mémoire certains films avec Spencer Tracy en curé de choc sans taches et sans bavures. Un film très intéressant à défaut d'être génial..
Sicario
Un film de Denis Villeneuve (2015) avec Emily Blunt et Benicio del Toro. A la fin du film au lieu de ressentir du plaisir, on ressent plutôt un profond malaise, d'abord devant toute cette violence gratuite, mais aussi en raison de l'énormité du plan final. On se demande pendant tout le film à quoi sert Emily Blunt, ben elle sert juste à signer un papelard ! Comme si ce genre de signature ne pouvait pas se faire dans un bureau peinard à Washington entre pantouflards ?) Ajoutons à cela pas mal de confusion, des scènes commencées mais non terminées, des incohérences absurdes comme l'absence de caméras chez le boss du cartel ou les scènes dans le tunnel, complètement illisibles, Villeneuve voulant imiter Kate Bigelow, mais n'étant pas à la hauteur. Ça se regarde d'un œil distrait, en oubliant le jeu bovin de Benicio del Toro et de Josh Brolin, quant à Emily Blunt qui joue plus le rôle de la spectatrice paumée que celle d'un agent du FBI, on a presque envie de la consoler tant elle fait pitié.
Kill Your Friends
Un film de Owen Harris (2015) avec Nicholas Hoult. Nous avons là un petit bijou de cynisme revendiqué, tournant à l'humour noir. Arrivisme poussée à son paroxysme, soif de pouvoir, mépris du public tout y est avec une interprétation fabuleuse de Nicholas Hoult. Le réalisateur a fait le choix de ne pas s'encombrer de fin morale, ni châtiment, ni rédemption rendant le film définitivement noir. Quant à la bande son, ne connaissant rien de la musique proposée je me suis surpris à l'apprécier.
Aux yeux de tous
Un film de Billy Ray (2015) avec Nicole Kidman, Julia Roberts. C'est formidable ; quand un film est un remake 95 % des critiques amateurs ont vu l'original ! Ben pas moi, je ne savais même pas qu'il s'agissait d'un remake. Je n'ai vu qu'un mauvais polar ennuyeux, confus et incohérent. Coté acteur, le dénommé Chiwetel Ejiofor en fait des caisses, Nicole Kidman fait de la figuration quant à Julia Robert, je ne l'ai jamais vu aussi laide (il paraît que c'est fait exprès, mais bon…) Bref, c'est mauvais !
21 nuits avec Pattie
Un film d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu (2015) avec Karine Viard, Isabelle Carré, André Dussolier. Il y a des films qui ne sont pas parfait mais qu'on aurait voulu qu'ils le fussent. Parce qu'au début on est scotché par les descriptions très crues de Karine Viard en pleine forme qui nous raconte ses histoires de Q avec un naturel et une décontraction à tomber. Ensuite ça se complique avec un tas de personnages qui se croisent et se décroisent mais si l'énigme policière lié à disparition du cadavre intrigue c'est toujours au sexe que l'on revient avec une sorte de défense de la liberté sexuelle. Oui mais diront d'aucun, il y a comme de la nécrophile… c'est sans doute le côté provocateur du film, mais on pourra dire que d'une part Dussolier ne fait de mal à personne, que d'autre part Viard lui fait voir autre chose et que Carré refuse de l'accabler et pour cause puisque ces évènements l'ont décoincé. Les acteurs sont excellents notamment Viard, véritable bombe et Carré qui a la gentillesse de nous montrer ses nénés. Maintenant on peut déplorer certaines préciosités, ne serait ce que le titre ou le format de l'image, et puis le long soliloque de Carré devant la table vide de convives est raté. Le film est bon, les images de la région sont superbes, les coincés n'ont pas aimé, tant pis pour eux. !
Belles familles
Un film de Jean-Paul Rappeneau (2015) avec Mathieu Amalric, Marine Vacth, Gilles Lellouche, Nicole Garcia, Karin Viard: André Dussollier. Ce qui est sûr c'est qu'on est pas du tout au niveau des excellents Rappeneau que sont : La Vie de château (1966), Le sauvage (1975) ou Bon voyage (2003), mais ce n'est pas pour cela que c'est mauvais Donc qu'est-ce qui cloche ? En fait c'est le scénario, cette histoire de succession et de préemption est à la limite du compréhensible. De plus on a du mal à comprendre les relations entre les uns les autres. De plus le récit se croise avec celui, peu inspiré d'un secret de famille. On a donc l'impression que le film part dans tous les sens. Parlons de la direction d'acteurs, Amalric, la belle et jolie Marine Vacht ainsi que Karine Viard font un sans-faute, Lellouche est un peu limite, Garcia peu concernée, quant à Guillaume de Tonquédec, il est aussi mauvais que dans "Le prénom". Dans les petits rôles, Gemma Chan se contente de sourire mais elle fait bien et il faut signaler le rôle complètement barré mais appréciable de Claude Perron qui mériterait de meilleurs emplois au cinéma que les mini-rôles qu'on lui attribue. Donc dans l'ensemble de bons acteurs, une bonne mise en scène, une bonne photo, un rythme effréné, d'excellentes scènes comme celle du concert, ça se regarde volontiers, mais ça s'oubliera aussi vite. Dommage avec quelques aménagements cela aurait pu être un excellent film.
Walking with the dead (The walking deceased)
Un film de Scott Dow (2015). Techniquement c'est nul, c'est en dessous de ce qu'on pourrait réaliser avec un téléphone portable. Les acteurs sont à la ramasse malgré le joli minois de Sophia Ali. Il y a bien quelques idées dans la première demi-heure avant que le film ajoute l'ennui à la médiocrité
Final girl
Un film de Tyler Shields (2015) avec Abigail Breslin et Wes Bentley. Le pitch est d'une imbécilité confondante. Un type superdoué dont la femme et la fille ont été trucidés veut se venger de tous les méchants du monde. Et pour ce faire, il forme une gamine pendant 14 ans. Ensuite on a droit à une centième variation sur le thème des chasses du conte Zaroff dont l'issue est sans suspense et le déroulement sans surprise et assez ridicule, malgré deux ou trois idées par ci, par là. Côté interprétation, Wes Bentley non campe un monument de suffisance, quant à Abigail Breslin on sent par moment le potentiel, mais juste par moment.
Massacre au palais du rire (The Funhouse Massacre)
Un film d'Andy Palmer (2015) : Pourquoi tant de haine ? Certes ce n'est pas Citizen Kane, c'est juste un slasher sans prétention qui n'est rien de plus que ce qu'il dit être, mais qui tente de remplir correctement son cahier des charges et qui se situe dans la bonne moyenne de ce genre de production envahie par les ratages. Et puis ces demoiselles sont charmantes, même s'il est difficile de reconnaitre Chasty Ballesteros en fausse blonde. Certes on peut y trouver des maladresses (on en trouve toujours et partout) Mais il y a aussi des idées de mise en scène dont une que j'ai trouvé géniale. Vers la fin Candice De Visser la belle méchante du film et Scottie Thompson, la fliquette se sont entretuées et gisent au sol. Le plan montre alors la fliquette, les yeux ouverts, le plan suivant les yeux sont fermés, on se dit alors "faux raccord débile !" En fait, non pour comprendre ce qui se passe il faut regarder la séquence planqué en plein milieu du générique de fin… ce n'était pas un faux raccord !
The Ridiculous
Un film de Frank Coraci (2015) avec Adam Sandler. Le début du film est affligeant, ensuite on s'habitue un peu et on a droit à quelques moments souriants comme la squaw qui s'appelle "N'a pas de soutif" ou Taylor Lautner qui plonge dans le décollecté de la copine du shérif avant de se faire pendre… mais tout cela est noyé dans un océan de gags complètement foireux dont le pompon est cette partie de baseball, difficile de faire plus nul. Il y a quelques jolis noms au générique comme Harvey Keitel et Steve Buscemi, que voulez-vous, il faut bien vivre !
Anacleto : Agente secreto
Un film de Javier Ruiz Caldera (2015) Une parodie de films d'espionnage à la James Bond, qui trouve ses limites assez rapidement. Ce n'est ni drôle, ni passionnant et c'est souvent très lourd. La dernière demi-heure étant un vrai calvaire. A sauver éventuellement l'explosion du chien, le barbouze étouffé avec un vibro et l'éborgnement inattendu d'Alexandra Jiménez, c’est-à-dire bien peu de choses..
Mi gran noche
Un film de Álex de la Iglesia (2015) avec Bianca Suarez. Un énorme bordel jouissif et intelligent comme on n'en voit pas assez souvent au cinéma (Hellzapoppin, Blake Edwards). C'est à la fois d'une inventivité tout azimut et d'un kitch parfaitement assumé, avec une direction d'acteurs extraordinaire. Bianca Suarez en gaffeuse de charme est fabuleuse, mais personne ne démérite, alors qu'ils s'expriment tous dans des genres différents sans surjouer. Evidemment le film est féroce, mais ce n'est pas un film à message, le réalisateur se contente de montrer, et cela se suffit en soi-même, faux-semblants, panier de crabes, petites et grosses vacheries, hypocrisie, jalousie, cynisme. Tout est là et il n'est nul besoin de se lancer dans une suranalyse pour s'en rendre compte.
Mission impossible : Rogue Nation
Un film de Christopher McQuarrie (2015) avec Tom Cruise, Jeremy Renner, Rebecca Ferguson, Simon Pegg. Comme dans les précédents opus, inutile de chercher la cohérence, la logique scénaristique, la vraisemblance et même le suspense. En fait seule l'action compte. Qu'en est-il ici, une scène d'ouverture spectaculaire mais gratuite, des scènes de poursuite bien foutues mais qui sentent le "déjà-vus", en revanche les scènes de combats déçoivent, de même que la scène sous-marine. En fait le réalisateur échoue à nous étonner (au moins dans Protocole Fantôme, il y avait la tour de Dubai) et au lieu de ça il s'acharne à tenter de nous expliquer l'intrigue alors qu'elle est incompréhensible. Comme disait un internaute, ce serait intéressant de voir un jour un réalisateur nous pondre un épisode uniquement avec des scènes d’action et des cascades, en affirmant clairement qu’il ne veut pas s’emmerder avec le scénario. ça aurait le mérite de l’honnêteté ! Un mot quand même sur la MI-Girl, si Rebecca Ferguson ne nous fera jamais oublier Paula Patton, elle possède néanmoins un charme indéniable, avec un visage rappelant celui de Joan Bennet dans ses films de Fritz Lang. Et puis sa tenue en robe du soir jaune à l'Opéra, elle est certes complètement incongrue, mais elle a de la gueule.
PS : catalogue d'incohérences :
Quand on envoie une tueuse opérer à l'Opéra on l'habille avec une robe du soir jaune citron, très pratique pour se dissimuler et prendre la fuite
Pour tuer un mec à l'Opéra on a un plan A très complexe et un plan B bien plus simple ? Pourquoi ne pas choisir de suite le plan B ? Parce que le plan A permet de tourner une scène de 20 minutes qui sinon n'aurait pas été possible !
On a une salle de torture lourdement gardée par des costaux armés jusqu'aux dents. On fait comment pour sortir ? Heureusement, il y a une porte de derrière
Tom Cruise se casse la gueule en moto à 220 kilomètres à l'heure, sans casque. Mais heureusement il avait ses lunettes de soleil !.
Pour lire une clé USB, il faut une identification par le premier ministre. Comment on fait si le dernier clapote, démissionne ou est remplacé ?
Manipulation (Careful What You Wish For)
Un film de Elizabeth Allen Rosenbaum (2015) avec Isabel Lucas. Je n'ai rien contre les scénarios qui ressemblent à d'autre scénarios, après tout les variations, ça existe et ça peut être parfois intéressant. Sauf qu'ici c'est pas terrible. L'attraction du film reste la très jolie Isabel Lucas dont on remarquera au passage que lorsqu'elle rentre chez elle mouillée comme une soupe dans une robe semi transparente (Whaouh), tout cela est sec et repassé au plan suivant. Sinon c'est un film à twist, le risque était qu'il soit tiré par les cheveux, et la réalisatrice tombe en plein dans le panneau. Son twist on n'y crois pas une seconde
Night Run
Un film de Jaume Collet-Serra (2015), avec Liam Neeson et Ed Harris. Le scénario n'est qu'un prétexte pour enfiler les scènes obligées de tout film d'action : Poursuites à pied et en voiture, (vroum-vroum) gunfights (pan-pan) et bagarres viriles sans traumatisme ni pansements. Il n'y a aucune tension, le personnage interprété par Joel Kinnaman est une vrai tête à claque, Liam Neeson nous fait du Liam Neeson, seul Ed Harris a de la classe mais son rôle et son personnage sont sous-exploités. Sinon ce n'est pas trop mal filmé, mais le réalisateur devrait mettre son talent au service de scénarios un peu moins bateau parce qu'ici ce n'est que du consommable et périssable ! PS: Ah, je rajoute un point pour Neeson en Père Noël.
Shaun le mouton – Les lamas du fermier
Un Dessin animé de 28 minutes de Jay Grace (2015). C'est de l'excellente animation , les personnages sont amusants, et puis il y a une certaine poésie, comme quand les lamas jouent au football, mais pourquoi alors ressent-on comme un sentiment de lassitude au fur et à mesure de cette vision ?
He Never Died
Un film de Jason Krawczyk (2015) Une excellente surprise avec un sujet original. Pensez-donc : un cannibale justicier, et immortel en plus ! Ça se regarde sans ennui et c'est tout à fait jouissif, parfois violent, parfois gore, mais du gore décalé. Henri Rollins dans le rôle principal fait parfaitement le boulot et le film s'illumine de la présence de la très belle Kate Greenhouse en serveuse de charme. On regrettera juste la fin qui blablate beaucoup trop pour finir dans la métaphysique.
Kill Me Three Times
Un film australien de Kriv Stenders (2015). Mais pourquoi diable certains voudraient que chaque film qu'ils visionnent soient un parangon d'originalité. Une série B n'a justement aucune autre ambition que de nous délivrer des variations sur des thèmes traités et sur la façon de les traiter. Encore faut-il que ce soit bon, mais justement que peut-on reprocher à ce petit film ? L'histoire est intéressante, renforcé par le récit non chronologique à la manière d'un puzzle dont les morceaux finissent par s'emboiter. Les acteurs son excellents à commencer par Simon Pegg, irrésistible en tueur à gages pourri, les deux filles sont mignonnes comme des cœurs, la brune Alica Braga et la blonde Teresa Palmer, la photo est splendide, c'est très décalé, violent juste quand il le faut, on passe un bon moment. Par contre l'idée de filmer un kangourou mort pour nous montrer qu'on est bien en Australie, c'est limite !
Agents très spéciaux : Code UNCLE
Un film de Guy Ritchie (2015). Quand ce film est terminé on se demande ce qu'il nous a apporté, La réponse est "rien du tout" Une intrigue en carton, des personnages aussi charismatiques que des sardines à l'huile, aucune tension, et en plus ça se traine lamentablement et c'est d'un chiant… à ce point que qu'on peut se demander su ceux qui nous parlent d'un humour omniprésent n'éteint pas sous amphétamines. On ne se raccroche à rien du tout, le paradoxe étant tout de même que le personnage de plus allumé de l'histoire est la belle méchante incarnée par Elizabeth Debicki., sinon il a une belle reconstitution des années de guerre froide, mais vous croyez que ça suffit à faire un film, vous ?
Legend
Un film de Brian Helgeland (2015) avec Tom Hardy et Emily Browning. Un histoire de gangsters londoniens peu connue (du moins en France). Le réalisateur nous la joue façon biopic priorisant les relations entre les deux jumeaux au reste de l'intrigue. La trame d'action est d'ailleurs assez pauvre, certains arcs du scénario semblant soit oubliés en route soit insuffisamment développés. Il faut cependant se garder de trop regarder ces défauts, le réalisateur a voulu faire un film centré sur les personnages des jumeaux, et à ce titre la réussite est au rendez-vous, la prestation de Tom Hardy étant hallucinante. Je n'en dirais pas autant de celle d'Emily Browning, certes, elle est charmante mais son jeu d'actrice semble bien limité, et si ces sourires sont merveilleux, il ne sont pas toujours bien adaptés au contexte.
L'Anatomie du mal
Un film polonais de Jacek Bromski (2015) Encore une pépite méconnue du cinéma polonais. Non seulement c'est un excellent thriller avec sa dose de suspense mais le réalisateur accomplit le tour de force de nous passionner pour cette histoire alors que l'empathie pour les deux personnages principaux ne peux absolument pas fonctionner, malgré le talent des acteurs (Krzysztof Stroinski est fabuleux en tueur cynique) Rarement la noirceur des services secrets n'aura été décrite avec une telle efficacité. Et comme souvent dans le cinéma polonais quelques très rares jeunes femmes viennent nous montrer que le sourire existe.
Taken 3
Un film d'Olivier Megaton (2015) avec Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace, Forest Whitaker. Un film quel qu'il soit doit être jugé sereinement, et à ce propos le Besson-bashing de cour de récré n'a strictement rien à voir avec l'esprit critique. Le film évite de reproduire les invraisemblances et les incohérences des deux premiers opus. La première partie du film est intéressante et le montage clipesque doit être considéré comme un style et non comme une facilité. Cela dit c'est loin d'être bon, la seconde partie du film est peu claire et peu passionnante. Côté interprétation Maggie Grace est très mauvaise, mais Forest Whitaker qui joue en décalé est excellent, ça compense.
The Lure
Un film polonais de Agnieszka Smoczynska (2015) avec Michalina Olszańska. L'erreur du film est sans doute d'en avoir trop fait en matière de comédie musicale d'autant que les morceaux chantés sont assez moyens. Sinon c'est davantage un film d'ambiance qu'un film scénarisé, c'est très personnel, hors des codes et des sentiers battus, mélangeant, romantisme, érotisme, fantastique, horreur, folie ! Un cocktail rare au cinéma et dont on a pas vu grand-chose depuis les premiers Jean Rollin. Les deux sirènes absolument charmantes s'impliquent totalement dans leur rôle même si la brune Michalina Olszańska brille davantage que sa partenaire (quel sourire !) Voilà qui nous change des films préformatés au cahier des charges interchangeable. Et ça fait du bien !
Jurassic World
Un film de Colin Trevorrow (2015) avec Chris Pratt et Bryce Dallas Howard. Une évidence, les effets spéciaux sont fabuleux, une autre c'est qu'on sait dès le début qui va s'en sortir, donc de ce côté-là zéro suspense, zéro tension. On est comme les spectateurs d'un cirque fasciné parfois par le spectacle mais pas passionné. Dans le détail certains côtés agacent, d'abord les deux gniards, ensuite il a fallu que l'un des scénaristes (ils sont 4) lance des petites vannes contre le divorce et les femmes qui privilégient leur carrière à leur famille, et puis le scénario est plat et prévisible. Si le film passe la moyenne c'est en raison d'une part des effets spéciaux parfaitement maîtrisés et intégrés au récit (ceux qui ont vu le Godzilla de 2014 peuvent constater l' énorme différence) et puis il y a le personnages de Claire, super sexy dans la deuxième partie du film et qui nous livre une dernière scène hallucinante. Quant à ceux qui nous bassinent avec les inexactitudes scientifiques (cf wikipédia) faut-il leur expliquer que le cinéma a tous les droits ? Le cinéma a même le droit de faire courir Claire en talons hauts devant un dinosaure afin de nous rappeler justement qu'on est au cinéma.
Scream Girl
Un film de Todd Strauss-Schulson (2015) avec Taissa Farmiga, Malin Åkerman, Angela Trimbur. Le film possède plusieurs atouts notamment l'idée de base et sa volonté parodique. Le casting féminin est charmant avec Taissa Farmiga, la révélation d'Américan Horror Srory, la semillante Malin Åkerman ou encore Angela Trimbur dans un rôle bien déjantée, hélas peu approfondi. Le revers de la médaille est de trois ordres, déjà l'aspect dramatique (qui n'a rien à faire dans une comédie) est traité de façon très lourde et prend trop de place, ensuite le casting masculin qui n'a rien de terrible…et puis et surtout là où on attendait que le film twiste (et il y avait 36 façons de le faire) on n'a droit qu'à du convenu de chez convenu. Une semi-déception mais de bons moments malgré tout...
Le Sanctuaire
Un film de Corin Hardy (2015). Première demi-heure : de l'ennui, que de l'ennui, ce qui ne présage rein de bon. Puis brusque changement de braquet, l'horreur s'en mêle (ou du moins les auteurs voudraient qu'il en soit ainsi) et ça crie, ça hurle, ça gesticule, le tout servi par un montage clipesque qui nous fait perdre les protagonistes en route. En fait rien ne fonctionne, on ne s'attache pas aux personnage, on accumule les clichés les plus éculés, on venait chercher du fantastique, de l'épouvante, on ne trouve que de la laideur, de l'ennui et de la vacuité.
Chair de poule, le film
Un film de Rob Letterman (2015) avec Jack Black, Dylan Minnette, Odeya Rush. Film pour ados ? Non ! Film familial (les ados seuls regardent autres choses) Un vrai supplice, les ados sont aussi charismatiques que des courgettes, il n'y a aucune tension, c'est sans vie, sans saveur, sans talent, les effets spéciaux réussissent l'exploit de nous indifférer malgré leur qualité technique, bref on s'ennuie et on se dit que décidemment il y a surement mieux à voir ailleurs.
Issue de secours (Gridlocked)
Un film de Allan Ungar (2015) avec Dominic Purcell. Alors on résume : des flics super entrainés viennent à bout de 30 bonhommes supers entrainés au bout de 110 minutes de fusillade quasiment ininterrompue. Imaginez comme c'est passionnant d'autant que les acteurs n'ont rien de charismatiques, qu'on ne comprend pas bien les motivations des assaillants, que les retournements de situations sont grotesques et que l'image est bien laide.
Diversion
Un film de Glenn Ficarra et John Requa (2015) avec Will Smith et Margot Robbie La première partie réussit l'exploit de nous éblouir avec un histoire (ou plutôt une série de saynètes enfilés) aussi plate qu'improbable, parce que c'est glamour, amusant et surtout parce qu'il y a Margot Robbie, qui est vraiment à tomber dans sa prestation avec ses tenues affriolantes et son sourire désarmant. De quoi craquer devant tant de beauté. Puis arrive la deuxième partie et là les auteurs n'ont plus rien de passionnant à nous proposer alors ils nous narrent en mode gros sabots une histoire dont on se contrefout, à l'issue téléphonée et aux twist sans intérêt. Le résultat global est donc moyen, on va dire que ça vaut 4/10 mais j'ajoute un point pour emmerder les hypocrites qui ont descendu Robbie.
Pension complète
Un film de Florent Siri (2015) avec Franck Dubosc, Gérard Lanvin, Pascale Arbillot, Audrey Dana. On touche le fond. Remake du très correct "La Cuisine au beurre" de Grangier, il ne lui arrive pas à la cheville. L'histoire, écrite trop vite et sans aucune cohérence, est une accumulation de gags dont aucun ne fonctionne (faut le faire !) Dubosc est dans le surjeu, Lanvin méconnaissable tellement il est mauvais, Ardillot transparente, seule Dana arrive à nous décrocher un sourire. La partie vaudevillesque ne fonctionne pas (eh oui, le vaudeville est un art difficile) On finit par s'ennuyer et comme si ça ne suffisait le montage nous gratifie de scènes qui ne correspondent pas à la chronologie du film. On ne se serait pas un peu foutu de nous ?
Rendez-vous sur la lune
Un film de Paolo Genovese (2015) avec Liz Solari et Sabrina Impacciatore. Le film partait avec un atout de taille, la présence de la très belle Liz Solari. Le film ne perdant pas de temps, les enjeux nous sont très vite dévoilés, on sait dès lors comme cela va finir et tout suspense est évacue. Reste à voir comment le real va s'en sortir. On a en fait trois phases, la première facile et souriante mais qui fonctionne toujours est de voir la belle obligée d'évoluer dans un milieu sans rapport avec sa vie actuelle, Ensuite il faut tenir la distance et comme ça commence à tourner en rond on nous plaque une sous intrigue par très finaude avec Sabrina Impacciatore, l'ennui commence à poindre mais le pire était à venir avec la troisième partie véritable dégoulinade de guimauve digne des pires productions de la collection Harlequin.
Tutte lo vogliono (elles le veulent toutes)
Un film de Alessio Maria Federici (2015) avec Enrico Brignano, Vanessa Incontrada. Une comédie sentimentale gentillette qui vaut surtout pour son jeu d'acteurs. Vanessa Incontrada est une belle femme très classieuse et Brignano se débrouille plutôt bien même si son rôle frôle parfois l'idiotie. Le ressort du film est vaudevillesque, oui mais voilà, un vaudeville est censé faire rire, ici ça fonctionne de façon très moyenne, voire catastrophique (la scène des travaux ménagers est absurde). Le réalisateur avait le choix entre plusieurs fins, il n'a pas choisi la pire, c'est déjà ça. Sinon le procédé narratif sans être innovant est intéressant et permet au film de conserver un certain rythme.
Braqueurs
Un film de Julien Leclercq (2015). Avec des dialogues parfois incompréhensibles, ça commençait assez mal, d'autant que les acteurs n'ont pas grand-chose de charismatique. En fait l'empathie ne fonctionne jamais, on se moque de ce qui va arriver aux protagonistes, c'est donc zéro suspense, zéro tension. Côté narration, ça sent le déjà vu et si on a rien lu sur le sujet avant de voir le film on ne comprend pas pourquoi les "héros" du film sont obligés de braquer un go-fast (un go-fast sans voiture ouvreuse soit dit en passant ? On a voulu ajouter un peu de pathos à la fin pour faire genre, j'ai peur que ça ne fonctionne pas très bien. Ce n'est pas nul, les braquages sont assez bien foutus mais à part ça…
Entre amis
Un film de Olivier Baroux (2015) avec Daniel Auteuil, Gérard Jugnot, François Berléand, Zabou Breitman, Isabelle Gélinas, Mélanie Doutey. Assassiné par la critique, il convient d'essayer de faire la part des choses. Techniquement le film n'est pas si mal, et est plutôt bien réalisé, le scénario est bien maîtrisé, les germes de la discorde sont posés dès le début sans que l'on se perde en palabres. Alors bien sûr que c'est prévisible ! Et alors ? Restait à savoir comment Baroux allait s'en sortir, et c'est là que les acteurs entrent en jeu, or force est de constater que ça se passe plutôt bien, ces dames dans des genres bien différents font très bien le boulot (et puis Mélanie Doutey, quel charme !) Ces messieurs cabotinent un peu et curieusement Berléand arrive à surclasser un Auteuil qui ne démérite pourtant pas. Alors tout va bien ? A peu près oui ! Mais c'est dans la dernière partie que tout se gâte et là où on aurait pu attendre de l'humour noir et du caustique on nous sert le sempiternel cliché bisounours de l'amitié qui se renforce dans l'épreuve avec auto-confession et blablabla, La moyenne quand même (de justesse)
Babysitting 2
Un film de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou (2015) avec Philippe Lacheau, Alice David, Christian Clavier, Charlotte Gabris, Élodie Fontan. On remplace le sale gosse par une mamie, on remplace Jugnot par Clavier et c'est parti. Alors, quoi de neuf par rapport au premier ? Peut-être moins "gênant", mais toujours aussi lourd avec un humour qui reste à plat. Comme dans le premier opus, la bande son défaillante rend certaines répliques incompréhensibles, la direction d'acteurs reste approximative, sans compter sur le found footage abusif, et puis la guimauve finale, elle apporte quoi ? Alors pourquoi c'est un peu supérieur au précédent ? Il y a de des belles filles, de beaux paysages et puis la scène de parachutage n'est pas si mal..
Simon
Un film policier britannique de Warren Badenski (2015) avec Katie Alexander Thom. C'est un thriller de série B qui ne révolutionnera pas le genre (mais en même temps des séries B qui révolutionnent quelque chose, c'est assez rare !) D'une esthétique de prime abord très télévisuelle, le film gagne en puissance dans sa seconde partie, la belle Katie Alexander Thom crevant l'écran dans de jolies scènes dénudées et lors de l'angoissant affrontement final avec le méchant.
Hyena
Un film britannique de Gerard Johnson (2015) On peut choisir, et certain on fait ce choix, de regarder ce film en mode "Grand sommeil" c’est-à-dire en faisant abstraction de tout ce qui va de travers pour ne s'intéresser qu'à l'ambiance. Ceux-ci seront alors servi : Flics tripous, mafieux tarés et ultraviolent, jeune femme en détresse, drogues, viols, un peu de sexe et un zeste de gore sanguinolent.. En revanche si on s'intéresse au film pour ce qu'il est, on déchante assez vite. Le personnage principal est écrit à coup de serpe, on ne sait quasiment rien de lui, les scènes de violence sont chaotiques (et la préciosité consistant à les filmer en muet s'avère contreproductive. Les rapporte et interactions entre la multitude de personnages secondaires deviennent vite inextricables. Ajoutons-y des bizarreries en tout genre comme celle de la femme blessée sans que l'on sache où ! Et puis non, monsieur le scénariste on ne localise pas une planque avec comme seule indication une plaque de voiture garée dans le coin ! Sans parler du final pourri. Bref comme dirait Shakespeare, beaucoup de bruit pour rien !
L'Enquête
Un film de Vincent Garenq (2015) avec Gilles Lellouche et Charles Berling. Moi qui n'aime pas les films à messages, j'ai été servi, le film n'est que ça. Les accointances entre politiciens, banquiers, businessmen… sont montrés du doigt (parce qu'il y en a qui se figurent encore que l'on est chez les bisounours !) Donc à partir d'une histoire vraie, l'affaire Clearstrem qui est je cite : "l'utilisation possible du système de comptes non publiés de la chambre de compensation pour faire du blanchiment d'argent" Si vous comprenez quelque chose à ce charabia tant mieux pour vous, mais moi j'ai renoncé, et c'est d'ailleurs l'un des gros défauts du film, c'est qu'il n'est pas du tout didactique. Donc tout ça se regarde volontiers mais sans aucune passion, comme un documentaire, d'autant que la réalisation manque cruellement d'ambition. Côté acteurs Lellouche nous fait une prestation étonnante, c'est un vrai plaisir de le voir jouer (la scène de ménage est très bonne) Quant à Berling, il est involontairement amusant. Un film moyen !
Une famille à louer
Un film de Jean-Pierre Améris (2015) avec Benoît Poelvoorde et Virginie Efira. Que ce soit improbable n’a strictement aucune importance, on est au cinéma et on le droit de rêver. Pour d’autres, le film serait "convenu", faudrait savoir ! On a donc une situation de départ originale, reste à savoir comment elle va évoluer… et que le fin soit prévisible n'est en rien une faute, on n'est pas dans un thriller. En fait très vite le film devient un film d'acteurs et de ce point de vue je dois dire qu'on est scotché, entre Poelvoorde toujours aussi imprévisible et inquiétant, et Virginie Efira qui joue avec un talent fou (et avec des décolletés plongeants) on est servi. Ils tiennent le film et on se prend d'empathie pour eux. Cela dit ce n'est pas parfait, certaines scènes sont faibles (le restaurant) et puis l'adolescente est agaçante en plus d'avoir un rôle moyennement écrit, mais globalement c'est un film qui se regarde sans ennui et qui met de bonne humeur,
La Femme au tableau
Un film de Simon Curtis (2015) avec Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl, Katie Holmes. Globalement c'est très bien fait que ce soit au niveau de la photographie, des reconstitutions historiques ou de la réalisation qui n'hésite pas à brasser les genres (reconstitution historique, film de procès, et même film d'action) et que ceux qui parlent d'académisme en se pinçant le nez trouvent d'autres arguments pace que ça ne veut rien dire, quant à ceux qui parlent de film à Oscar d'un air entendu oublient-ils que l'objectif premier des Oscars était de promouvoir la qualité ? ) Et puis l'interprétation d'Helen Mirren est magistrale (comme toujours), Ryan Reynolds qui n'a pas la tache facile en lui donnant la réplique s'en sort avec les honneurs. Tout irait donc très bien s'il n'y avait pas des choses qui gênent, d'abord ces allusions à Arnold Schoenberg. Qu'on s'entende bien, les auteurs on le droit d'aimer Schoenberg mais de grâce qu'on nous foute la paix avec l'argument "c'est un artiste difficile, mais si on fait l'effort de le comprendre on est récompensé…) voilà qui n'est pas très gentil pour Mozart et tant d'autres qui ont sans doute le tort d'être immédiatement accessibles) Et puis il y a le rôle joué par Daniel Brühl, comme personnage mal écrit il est vraiment le champion. Quant aux critiques qui se bagarrent pour savoir si le droit devait donner raison aux autrichiens ou à Maria Altman, laissons-les s'étriper, ici on parle cinéma.
Les Nouvelles Aventures d'Aladin
Un film d'Arthur Benzaquen (2015) avec Kev Adams, Jean-Paul Rouve, Éric Judor, Michel Blanc, Vanessa Guide, Audrey Lamy. J'ai envie de défendre ce film vilipendé pour de mauvaises raisons, voyons ça en détail, déjà un film que l'on regarde bout en bout sans s'ennuyer ne saurait être mauvais, certains gags sont lourds et ne fonctionnent pas : parfaitement exact, mais c'est le lot de tous les film comiques, il y a des répliques graveleuses : exact ça peut pénaliser le fim mais pas le condamner. L'interprétation, je n'ai pas trouvé Kev Adams extraordinaire, et Michel Blanc à l'air endormi, en revanche, Eric Judor fait preuve de son talent, quand à Jean-Paul Rouve, il est impérial dans ce rôle, Côté dame Vanessa Guide est une bombe, mais on peut aussi apprécier le charme particulier de Audrey Lamy. On ne s'éclate peut-être pas mais on passe un bon moment (je surcote un tout petit peu)
Vampyres
Un film de Víctor Matellano (2015) avec Caroline Munro, Marta Flich, Almudena León. C'est un remake d'un film réalisé en 1974 par José Ramón Larraz (le film lui est dédié) et qui fit son petit scandale à l'époque. Nous sommes ici en plein cinéma bis et c'est en tant que tel qu'il faut regarder le film (et le juger, le noter). Les scènes hors thématiques sont filmées plutôt n'importe comment avec une direction d'acteurs peu convaincante… mais ne soyons pas hypocrite on ne regarde pas le film pour ça. Ce film de vampires s'inspire clairement de la nouvelle de Théophile Gautier, la "morte amoureuse" paru en 1836 (donc bien avant Carmilla et Dracula) Ici les vampires (les vampirettes plutôt) sont sadiques, cannibales… et lesbiennes, ce qui nous donne droit à quelques scènes très gores, d'autres très esthétiques, curieux mélange mais qui a le mérite de fonctionner. Marta Flich et Almudena León sont très belles. A signaler la présence (fort sage) de Caroline Munro qui à 66 ans continue à s'assumer complètement. Un bon petit moment de cinéma bis (si on n'est pas trop exigeant).
Rendez-vous
Un film néerlandais de Antoinette Beumer (2015) avec Loes Haverkort, Un mélo qui aurait sans doute gagné à être mieux écrit, (et en particulier sa conclusion) mais qui est transcendé par l'étonnante beauté de Loes Haverkort, magnifiquement photographieé,
A Haunting at the Rectory
Un film de Andrew Jones (2015) avec Suzie Frances Garton, Ce film a un gros défaut, c'est son traitement des dialogues, ici il y a toujours un blanc entre chaque réplique, c'est pratique ça fait gagner du métrage et c'est complétement irréaliste, personne ne parle de cette façon (remarquez que Kubrick a usé du même procédé sans que l'on lui reproche…) De plus certaines ellipses sont vraiment malvenues. Par ailleurs il faut bien avouer que le récit n'a rien de très original. Pourtant tout cela se regarde, allez savoir pourquoi, sans doute en raison du charme discret de Suzie Frances Garton. Ce n'est pas nul, loin de là, mais ça reste très moyen.
Robert
Un film d’Andrew Jones (2015) avec Suzie Frances Garton. Une plutôt bonne variation sur le thème de la poupée sanglante. Le film n'est pas sans défaut notamment en ce qui concerne les scènes de crimes, mais d'autres arguments à charge ne tiennent pas la route. La poupée n'est pas là pour faire peur mais pour mettre mal à l'aise (il faut dire que cette ressemblance avec les frères Bodganov…) Il est injuste de critiquer l'acting, Suzie Frances Garton joue un rôle de composition tout à fait honorable et elle de plus fort bien photographiée.
The Last House on Cemetery Lane
Un film d’Andrew Jones (2015) avec Georgina Blackledgea. Andrew Jones ne sait pas quoi faire de son pitch de départ et nous pond un machin aussi inintéressant qu'incompréhensible. Seule petite consolation, le joli minois de Georgina Blackledgea.
Conjuring the Dead (Valley of the Witch)
Un film d’Andrew Jones (2015) Sur le thème éculé des sorcières maudissant les descendants de leurs bourreaux (qui n'y sont pourtant pour rien), Andrew Jones ne fait pas trop dans l'originalité si l'on excepte quelques rares plans psychédéliques. Peut se regarder d'un œil discret en mangeant des chips. Et au fait pourquoi attendre 4 siècles pour se venger ? Elles sont bien compliquées ces sorcières !
Le grand partage
Un film d'Alexandra Leclère (2015) avec Karin Viard, Didier Bourdon, Valérie Bonneton, Michel Vuillermoz, Josiane Balasko, Patrick Chesnais, Anémone. Une idée de base potentiellement prometteuse, mais le film fonctionne mal, la faute à une seconde partie qui ne sait plus quoi nous dire ou plutôt qui nous raconte n'importe quoi jusqu'au final débile. Et puis il y a quelques erreurs de casting qui font tache, celui de la clarinettiste et celui de la SDF (mal joué et mal écrit dans les deux cas). Le film ne nous emmene nulle part, les personnages étant trop caricaturés (Chez Balasko c'est carrément de l'excès), ou mal écrit, voire agaçant (Villermoz). Bourdon et Viard s'en sortent honorablement même si l'on peut penser qu'ils jouent en deçà de leur capacité. La seule à briller reste Valérie Bonneton. Sinon quelques rares bonnes vannes, une bonne scène où Viard et Bonneton en viennent aux mains… Ce n'est pas nul mais c'est raté (ce qui n'est pas la même chose)
A Love You
Un film de Paul Lefèvre (2015) avec Fanny Valette. On peut diviser ce film en deux parties, la première est un road-movie mal joué, très lourd, très beauf et manquant singulièrement d'humour,(excepté la scène avec les deux suédoises qui ne manque pas d'un certain sel) Arrivé à la moitié du film on se demande comment l'histoire va pouvoir continuer ? En fait ça continue en pire car à défaut d'humour on a droit a tout un tas de poncifs dont celui de l'amitié perdu/retrouvée en mode gnangnan, du coup de foudre en mode on ne sait pas trop et du SDF au grand cœur (Dominique Pignon se ridiculise) . La présence de Fanny Valette ne sauve rien mais éclaire un peu le film, quel dommage que cette belle actrice n'ai pas fait une carrière plus visible.
Curve
Un film de Iain Softley (2015) avec Julianne Hough. De la série B mais de la bonne en forme de variation très efficace sur le thème de l'autostoppeur imprévisible. C'est très bien joué, la belle Julianne Hough crevant l'écran. C'est davantage un film d'angoisse qu'un film d'horreur, une angoisse psychologique savamment entretenu par le scénario qui nous tient en haleine. La fin est peut-être un peu faible en comparaison du reste mais permet une conclusion assez maline
Bis
Un film de Dominique Farrugia (2015) avec Franck Dubosc, Kad Merad, Julien Boisselier, Alexandra Lamy, Gérard Darmon. Qu'est-ce qu'on en a à faire qu'aucune explication ne soit donné à ce saut temporel ? Le fait que le film soit raté n'a rien à voir avec ça, le problème c'est qu'une fois avoir imaginé le pitch les scénaristes (ils s'y sont mis à trois quand même) ne savent pas trop quoi en faire , alors ils font deux choses, jouer sur les anachronismes, ça nous donne la seule bonne scène du film , celle chez Claude Berry, mais aussi la plus lamentable (Zidane), l'autre étant de nous gonfler avec les bons sentiments à grand renforts de blablas (comme si on allait voir un film comique pour ça !) Reste l'interprétation, Dubosc et Merad font ce qu'ils peuvent, Boisselier énerve son monde et Lamy et Darmon sont sous-utilisés.
Homies
Film de Jon Karthaus (2015),Pour vous donner une idée de la cohérence du scénario, l'un des quatre débiles va échanger 22 kg de coke contre du fric chez le coiffeur, la police déboule et le coffre. La scène suivante, non seulement il n'est pas en tôle mais il est toujours en possession de la coke ??? Alors des invraisemblances on peut faire avec, des incohérences c'est moins évident. Sinon, si le début est à la limite regardable sur le ton d'une comédie médiocre, la dernière partie du film est carrément gavante.
Un homme idéal
Un film de Yann Gozlan (2015) avec Pierre Niney, Ana Girardot. Le thème est déjà vu mais après tout pourquoi pas, puisque le cinéma n'est que variation. Tout cela commence très bien avec un Pierre Nimey plutôt convaincant. La seconde partie du film est très bizarre puisque d'un côté le réal à réussi à créér de la tension mais que d'autre part on se rend compte à quel point le film est mal écrit. L'autre défaut du film est sa distribution, les seconds rôles sont médiocres. Un mot sur le rôle d'Ana Girardot, si un personnage devait être approfondie c'est bien le sien, or que penser d'un personnage qui au départ est une intellectuelle snobinarde pour se retrouver ensuite en potiche ?
L'ile jaune
Un court métrage (30 mn) de Léa Mysius (2015) avec Ena Letourneux. Passons sur l'incongruité du scénario où l'on voit des parents laisser une gamine de 11 ans prendre la mer avec un ado pour aller passer la nuit avec lui sur une île déserte ! En fait il ne passe pas grand-chose et la fin est peu claire, mais bizarrement ce court métrage respire la fraicheur, en raison dans doute de la gamine (Ena Letourneux) qui joue son rôle avec un naturel saisissant
Au cœur de l'océan
Un film de Ron Howard (2015) avec Chris Hemsworth. Ron Howard est un bon metteur en scène (Apollo 13) mais n'a jamais pu sauver des scénarios médiocres (Cocoon, Da Vinci Code, Inferno… ) Ici le pitch referme des éléments que l'auteur a su rendre spectaculaire, notamment, toute la partie maritime. Hélas le scénario comporte aussi des faiblesses, ainsi Chris Hemsworth passe son temps à fanfaronner, sa rivalité avec le capitaine est insuffisamment et maladroitement écrite, et ne parlons pas de la conclusion, là où il aurait fallu du cynique voire du sordide on tombe dans l'impensable. Le film est cependant tout à fait regardable pour son côté spectaculaire.
Novatos
Un film espagnol de Film de Pablo Aragüés (2015). La fonction du cinéma est de nous distraire, de nous amuser, de nous surprendre, de nous passionner, voire de nous informer. Novatos ne remplit aucune de ces fonction et ne trouve rien de mieux que de nous mettre mal à l'aise. Bien sûr que le bizutage et ses excès perpétrés en toute impunité par des lâches sadiques est un problème grave, mais encore faut-il le traiter sans nous rendre voyeurs de ces ignominies ! Si on y ajoute une pudibonderie ridicule dans ce conteste et une histoire de bracelet à laquelle on ne comprend rien, la coupe est pleine (je devrais dire la poubelle) Dommage pour le joli minois de Lucia Ramos !
Monsieur Dulsky et Madame Dulska
Un film polonais de Filip Bajon (2015). Une famille polonaise avec ses histoires cachées, ses petites et ses grosses vacheries…Belle réalisation avec reconstitution d'époque, bonne direction d'acteurs. Malheureusement le scénario est assez peu maîtrisé et ne suscite pas vraiment l'intérêt.
Les Souvenirs
Un film de Jean-Paul Rouve (2015) avec Michel Blanc, Annie Cordy, Mathieu Spinos, Chantal Lauby, Audrey Lamy, Jean-Paul Rouve. Le scénario peut paraître farfelu si on est insensible à la tendresse qu'il dégage. Mais Rouve a réussi l'exploit de rendre son film touchant sans tomber dans le mélodrame et cela grâce à une direction d'acteur sans faute. Annie Cordy est une comédienne formidable et c'est un plaisir de la voir jouer. J'adore Michel Blanc et son côté bougon, et puis Chantal Laubry... quand même. Un petite réticence pour Mathieu Spinos, (il joue bien, mais quelque chose ne passe pas et je n'arrive pas à savoir quoi) Les rares touches d'humour font mouches. Quelques défaut mineurs cependant qui n'entachent pas le film mais que Julien Doré massacre la sublime chanson de Charles Trenet "Que reste-il de nos amours" reste une faute de gout.
Homesick
Un film norvégien de Anne Sewitsky (2015) avec Ine Marie Wilmann. C'est loin d'être le premier film à briser le tabou de l'inceste. Déjà en 1966 le suédois Vilgot Sjöman dans "Ma sœur, mon amour"( avec Bini Anderson) s'attaquait au thème avec brio. Mais en ce temps de pudibonderie maladive, revenir sur le sujet n'est pas vain. Alors évidemment on peut s'interroger sur certains axes narratifs et notamment sur ce recours à la violence dont on ne perçoit pas l'évidence. Sinon le film est porté par la très belle Ine Marie Wilmann dont la bonne humeur devient vite communicative, elle crève l'écran et se révèle une actrice douée et attachante.
Room
Un film de Lenny Abrahamson (2015) avec Brie Larson. A partir d'un fait divers a très fort potentiel, le réalisateur échue à nous rendre un film intéressant. Déjà le potentiel de départ est très mal utilisé, d'autre part certains actes narratifs sont complétement laissés de côté (qu'est-ce qui gêne le grand père dans cette historie ? Que fait la police pour retrouver "le méchant" ?", et puis c'est quoi cette fin qui n'en est pas une . Le film a été auréolé de gloire ainsi que Brie Larson son actrice principale, j'avoue ma totale incompréhension
The Intruders
Un film canadien de Adam Massey (2015) avec Miranda Cosgrove. Voici un film malade, lui reprocher ses clichés n'est pas en soi pertinent, le cinéma n'est que variation et de plus les séries B ont vocation à se spécialiser dans ce genre de comportement. Alors pourquoi pas ? Mais encore faut-il que ça tienne la route et que le récit soit intéressant et bien maîtrisé. Ici la narration est tellement bâclée que la fin qui nous semblait un twist intéressant avec le retournement d'un personnage, n'est finalement pas un twist, le casting ayant fait appel a deux protagonistes incarnant des personnages différents mais se ressemblant ! Il faudrait aussi parler du rythme vraiment trop pépère. Seule consolation l'étrange beauté assez atypique de Miranda Cosgrove souvent fort bien photographiée
Hitman: Agent 47
Un film de Aleksander Bach (2015) avec Rupert Friend, Hannah Ware. Je ne suis pas maso au point de regarder en entier cette chose qui n'a que du cinéma que le nom. C'est clipesque dans le mauvais sens du terme, c'est tellement alambiqué qu'on n'y comprend rien, les scènes de combat sont d'un ridicule achevé, on a aucune empathie pour les protagonistes, et disons-le simplement tout cela n'a aucun espèce d'intérêt, quand à Rupert Friend qui joue le personnage principal il a autant de charisme qu'un tupperware.
Caprice
Un film de Emmanuel Mouret (2015) avec Anaïs Demoustier, Virginie Efira, Emmanuel Mouret, Laurent Stocker. Difficile de juger un tel film. En fait le casting réussit le tour de force de prendre le dessus sur l'intrigue. Virginie Efira est classieuse même si on l'a vu tellement mieux faire, Anaïs Demoustier est pétillante. Quand à Emmanuel Mouret il faut s'habituer à son rôle la Droopy, mais pourquoi pas. (ne parlons pas de Stocker, plutôt mauvais) Une bizarrerie est constituée par les dialogues, s'ils s'efforcent la plupart du temps d'être naturels et spontanées, ils s'encombrent parfois de longues phrases qui n'ont rien à voir avec le français parlé.. mais disons que l'on peut faire avec. Maintenant l'intrigue, je ne cherchais pas de messages, mais on se demande pourquoi Mouret se retient de nous dire que l'on peut aimer deux personnes à la fois, ce qui fait que pour terminer le film on sombre dans la facilité pour ne pas dire dans le bâclé.
It follow
Un film de David Robert Mitchell (2014). L'idée de base est tout à fait originale et aurait pu nous donner un très bon film. Le résultat n'est hélas pas à la hauteur, on a l'impression d'avoir affaire à un scénario bâclé abusant des déficits d'explications, souffrant de dialogues mal maîtrisées et s'encombrant de plans inutiles et de références peu pertinentes à Dostoïevski. La scène de la piscine, devant constituer le clou du film ne tient pas toutes ses promesses et le mot "Fin" nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Reste quelques bonnes scènes d'épouvante et une actrice principale plutôt mignonne (Maika Monroe).
Gemma Bovery
Un film d'Anne Fontaine (2014) avec Fabrice Luchini et Gemma Arterton. Un duo d'acteurs au top avec un Luchini impérial et une Gemma Arterton radieuse au service d'une histoire élégante et intelligente parsemée de quelques bonnes vannes et d'un humour noir assez étonnant. (la fin est grandiose). Ça pèche un peu du côté des seconds rôles et il y a quelques petites imperfections scénaristiques mais sinon ça fait partie des films qui se dégustent.
Interstellar
Un film de Christopher Nolan, (2014) avec Matthew McConaughey et Anne Hathaway. Pourquoi suis-je aller voir ce film alors que je m'étais sauvé en pleine séance pendant la projection d'Inception ? Parce que la Science-fiction, les planètes et les fusées, c'est mon truc et qu'en la matière, je suis plutôt bon public. Si j'avais su.... Le film est ambitieux, ce qui n'est pas un reproche, mais il est prétentieux, (attention, les yeux, c'est mon dernier chef d'œuvre ...) ce qui en est un. Pire il est racoleur, tous les moyens étant employés pour rallier la critique : On surfe sur le slogan "il faut sauver la planète" et les écolos sont ravis, on met en scène d'interminables pleurnicheries, ça permet de dire que le film fait dans l'émotion, on égraine des prétendues énigmes philosophiques (d'ailleurs toutes résolues définitivement au XXème siècle) ça permet de dire que c'est un film qui fait réfléchir, ça veut faire parfois dans l'humour, ça ne fonctionne pas mais ça permet de dire que le réalisateur en a. Ça multiplie les références à 2001, ça permet de dire que ce film rendant hommage à Kubrik ne saurait nous laisser indifférent. Pire, ça dit sans le dire mais en le disant quand même que les missions Apollo lunaires étaient bidons, ce qui permet de se mettre dans son camp les conspirationnistes de tous poils. Le pitch est digne d'une mauvaise série B, le film use et abuse des facilités de scénario et du non-dit (ah, cette scène où Murphy crie Eureka car elle a tout compris.... mais pas nous !) On passera sur les stupidités scientifiques genre :" la 5ème dimension" qui permet de cautionner toutes les bêtises du scénario. On passera aussi sur les invraisemblances, la plus gonflée étant ce fameux plan B dont on nous dit explicitement qu'il n'intéresse personne (un éclair de lucidité ?) mais qu'on utilise tout ce qu'il faut, y compris le mensonge pour le mettre en œuvre. Alors on sauve quoi ? Les prétendues "paysages de planètes inconnues, magnifiques à couper le souffle" se résument à un désert de glace. La musique est envahissante. Au niveau acteur Matthew McConaughey se débrouille assez bien (quand il ne pleurniche pas), mais Anne Hathaway est aussi expressive qu'un baba à la crème. Il n'y a aucun suspense, aucune tension, on n'éprouve aucune empathie pour les personnages, mais le film possède un certain rythme ce qui fait qu'on regarde jusqu'au bout, Quant à la dernière demi-heure c'est du grand n'importe quoi. Certains ont cru pouvoir écrire qu'on ne sortait pas intact de la vision de ce film, qu'on l'ai aimé ou pas, moi je suis sorti en me disant simplement : "bof !".
Big Eyes
Un film de Tim Burton (2014) avec Christoph Waltz et Amy Adams. Du Tim Burton assagi mais beaucoup de bonnes choses, une très bonne réalisation, les deux acteurs principaux au top, Christoph Waltz à la limite du cabotinage mais ça passe bien et Amy Adams dont l'étrange beauté crève l'écran. L'histoire est intéressante surtout dans sa première partie, après ça s'essouffle un peu, le film devenant prévisible et sans grand enjeu. Au-delà de l'histoire et même si ce n'est pas le sujet traité, on peut y déceler un regard très critique sur le fonctionnement du marché de l'art. La scène de procès (les américains ne peuvent pas s'empêcher d'en fourrer partout) malgré l'absence d'enjeu est plutôt réussie. C'est un biopic et il faut bien respecter l'histoire mais on peut cependant reprocher aux scénaristes de présenter la secte de Jehovah sous un jour trop bienveillant. Très belle B.O.
Une nouvelle amie
Un film de François Ozon (2014) avec Romain Duris et Anaïs Demoustier. Grâce à un montage nerveux, Ozon va de suite à l'essentiel, il n'est pas un cinéaste littéraire mais un cinéaste pictural, et à l'instar des grands peintres ses films sont là pour montrer ce qu'il l'intéresse de montrer et uniquement cela. Le sujet n'est pas tant le travestissement que la fascination qu'exerce ce milieu (y compris chez les femmes, puisque c'est cet aspect qui est au centre du film). Le pari était risqué, il fallait éviter la caricature mais ne pas non plus tomber dans le politiquement correct, exercice d'équilibriste qu'Ozon réussit à merveille. Les deux acteurs sont excellemment dirigés avec un Romain Duris bluffant en travesti et une Anaïs Demoustier extraordinaire de charme et de sensibilité. Il y a de l'émotion (juste ce qu'il faut), une touche d'humour, une teinte d'érotisme et surtout beaucoup de tact. La scène de cabaret est grandiose. La réalisation est parfaite. On est donc passé très près du chef d'œuvre, hélas, il y a cette scène à l'hôpital, inutilement longue et lourde dont on ne comprend qu'après coup qu'il s'agit d'un clin d'œil à "la belle au bois dormant". Du grand Ozon cependant !
Magic in the Moonllight
Un film de Woody Allen (2014) : Un petit Woody Allen, assez inégal, démarrant assez fort puis encombré de longueurs et de dialogues interminables (et parfois limite pénibles) dans sa partie centrale. Heureusement la partie finale où l'on retrouve tout le talent de Woody Allen relève considérablement le niveau (avec notamment, une demande en mariage méritant de figurer dans les anthologies.) Woody a tellement fait mieux !
Elle l'adore
Un film de Jeanne Herry (2014) avec Sandrine Kiberlain. et Laurent Lafitte. Une bonne surprise ! Oh, ça ne marquera pas l'histoire du cinéma ne serait qu'en raison d'une réalisation parfois asse paresseuse, mais le scénario de par son originalité et son cadre sort véritablement des sentiers battus. Et puis il y a l'interprétation du couple vedette avec une Sandrine Kiberlain, magistrale, c'est vraiment un bonheur de la voir jouer il faut la voir en mythomane (l'épisode de la fille Barbie est loufoque à souhait), et cette façon pour le scénario de se servir de ce trouble narcissique pour tenir tête à la police, il fallait la jouer ! Chapeau ! Lafitte campe très bien son personnage, tout à tour calculateur, retors, hypocrite et même pire encore ! On ne peut malheureusement en dire autant des acteurs jouant le couple de flics (l'homme est mauvais, la femme exécrable). Si le sous-texte s'efforce de mettre l'accent sur l'inconditionnalité (on devrait dire la bêtise) des "fans", il nous parle aussi l'air de rien des conséquences catastrophiques de la politique du chiffre en matière de police, car contrairement à ce que d'aucun ont cru voir ce n'est pas la fin du film qui est bâclé, c'est la façon de clôturer l'enquête. Globalement nous avons là un bon film sans prétention ni prise de tête.
La French
Un film de Cedric Jimenez (2014). Le film souffre de plusieurs défauts majeurs, le premier et le plus important étant que le réalisateur connaissant le scénario par cœur oublie que le spectateur n'est pas dans le même cas, d’où des ellipses incompréhensibles, voire une certaine confusion (d'autant qu'il y a beaucoup de monde). L'histoire est volontairement idéalisé, c'est un choix, les méchants le sont vraiment mais ce n'était pas une raison pour tomber dans le manichéisme et nous présenter un juge Michel moralement sans aucun défaut ni travers. A ce propos la rencontre qui se voudrait shakespearienne entre Zampa et Michel est ridicule. Et puis tout ça manque de punch, certaines scènes sont inutilement longues à l'instar de celle ou la femme de Michel découvre le cadavre de son mari. Jimenez oublie là une des règles du (bon) cinéma, quand le spectateur à compris une scène, on passe à la suivante. Si l'interprétation de Lellouche est satisfaisante, celle de Dujardin (plus difficile) ne convainc pas complètement, non pas qu'il soit mauvais, mais on le sent peu à l'aise. Enfin nous infliger gratuitement un tube ridicule de Sheila n'est qu'une critique mineure, n'empêche que ça énerve. Cela dit, le film se regarde, l'histoire et l'ambiance restant intéressantes mais n'a rien d'indispensable.
Automata
Un film de Gabe Ibanez (2014) avec Antonio Banderas. Que ce film n'ait pas bénéficié d'une sortie en salle en France est un véritable scandale. C'est passionnant et très bien réalisé, Banderas jour bien le coup, alors que peut-on reprocher à ce film sinon quelques raccourcis de scénarios et son final nimportnawak. Les images sont splendides, la bande son magnifique et même si le thème est classique la façon de l'aborder est particulièrement intelligente.
Sin City, j'ai tué pour elle
Un film de Robert Rodriguez et Frank Miller (2014) avec Eva Green, Jessica Alba, Mickey Rourke. Le premier opus fonctionnait en raison de l'originalité de son concept et de son découpage où plusieurs récits finissaient par se souder et on en oubliait la vacuité du propos. Ici on nous ressert exactement la même sauce dans un récit déstructuré qui n'arrive jamais à passionner et où les scènes deviennent répétitives (les types qui traversent les fenêtres et qui s'écrasent dans le verre brisé, ça va bien cinq minutes). La seule valeur ajoutée est la présence sulfureuse d'Eva Green, mais quand elle quitte le film, l'ennui s'installe dans un final aussi prévisible qu'inintéressant.
Redirected
Un film de Emilis Velyvis (2014). Un film complètement déjanté ou un quarteron de braqueurs minables se retrouvent contre sa volonté en Lituanie aux prises avec "leurs victimes"; la police et la mafia locale. Le regard porté par le réalisateur lituanien sur son propre pays n'a rien de tendre. On a un peu de mal à suivre, parce que l'intrigue part un peu dans tous les sens, mais ça se regarde avec plaisir d'autant que certaines scènes sont assez cocasses (le curé lituanien, le type avec son radiateur attaché au poignet…)
Lucy
Un film de Luc Besson (2014) avec Scarlett Johansson et Morgan Freeman. Il faut bien sûr aimer la science-fiction et le ton qui parodie certains films d'actions asiatiques. Le seul problème c'est le thème choisi, forcément casse-gueule et qui ne mène nulle part. Mais cette réserve importante mise à part, le film est bon, les premières séquences sont exceptionnelles (après il y une petite baisse de régime). La fin mélange le gélatineux, le foutraque et se termine par des propos philosophiques dont tout le monde se fout (Besson le premier sans doute). Scarlett Johansson est réellement fabuleuse dans ce rôle, elle crève l'écran de façon incroyable, les méchants sont vraiment des méchants de bande dessinée, ce qui passe très, très bien, les images sont splendides, la bande son agréable et efficace. Bref c'est très bon.
La planète des singes, l'affrontement
Un film de Matt Reeves (2014) S'il y a des films qu'on a envie de démolir, d'autres qu'on a envie de défendre, ici on a simplement envie de dire : "bof" ! Le scénario n'offre ni surprise ni tension (juste un peu vers la fin). Les personnages sont stéréotypés, les situations intimistes déjà vu et revus, on a droit à des facilités de scénario de série B (les deux personnages qui se retrouvent "par hasard" parmi le fouillis guerrier d'une citée dévastée) et les invraisemblances nous sont servies à la pelle. Sinon en vrac : Les effets spéciaux sont bluffants, la BO est correcte, la 3D ne sert pas à grand-chose (sauf vers la fin), il y a une bonne scène comique où un singe fait… le singe, l'image est très sombre... Bref tout ça est moyen et constitue une réelle déception par rapport au précédent et par rapport à l'attente. (Quoique sachant que le réalisateur est Matt Reeves, l'auteur du calamiteux Coverfield…) Bof, bof, et rebof l
Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?
Un film de Philippe de Chauveron (2014). Enorme succès populaire. Il n'y a pourtant vraiment de quoi s'affoler, une réalisation quelconque, une direction d'acteurs inexistante ce qui fait que seuls ceux qui ont de l'expérience ou du talent s'en sortent (Clavier, Laudy) et surtout un scénario lourdingue et parsemé de clichés (que le film prétend pourtant combattre). Ça se tourne pas mal en rond, devient un peu intéressant avec la partie de pêche puis tombe dans la pire sucrerie avec un happy-end stupide. C'est peut-être dommage car au-delà des bons sentiments à la tonne, le film avait l'audace d'essayer de montrer que le racisme, les préjugés et la connerie ne sont pas l'apanage de l'homme blanc occidental.
A coup sûr
Un film de Delphine de Vigan (2014) avec Laurence Arné et Valerie Bonneton. Ce film vaut bien mieux que le mépris avec lequel par la critique l'a accueilli. Le pitch est original, la direction d'acteurs impeccable (Laurence Arné est lumineuse et Valérie Bonneton complétement barré), c'est amusant, très décontracté et surtout ça a le mérite d'être très politiquement incorrect dans son propos (surtout quand on sait que la réalisatrice et scénariste est une femme). A noter : la stupéfiante prestation de Julie Faure dans le rôle d'Agathe, l'escort-girl. Certes la réalisation n'est pas sans défauts, on regrettera notamment le "happy end" un peu cucul qu'on sent venir dès le début, mais dans l'ensemble c'est un film qui nous fais passer un bon moment et qui décoiffe un peu.
The grand Budapest hôtel
Maps to the stars
Un film de David Cronenberg (2014) avec Juliane Moore. Certes le film est plus cronenbergien que Cosmopolis, mais il est aussi tarte. A quoi voulez-vous vous raccrocher quand tous les personnages sont laids, suffisants, horripilants, voire repoussants ? Si au moins l'histoire était intéressante, mais ce n'est même pas le cas.
American Nightmare 2: Anarchy
Un film de James DeMonaco (2014). Ce n'est pas à proprement parler une suite du 1, puisque seul le contexte est conservé. Là où nous avions un "Chien de paille" relooké en SF et épouvante, nous avons avec le n°2 une odyssée extérieure dans la nuit de la purge. Le film fonctionne parfaitement et certains aspects sont si glaçants qu'on n'en oublierait presque que ce n'est que de la politique fiction. La réalisation est bonne, la direction d'acteurs aussi, on ne s'ennuie pas, on s'accroche à son siège. Une bonne série B en quelque sorte.
La Chambre bleue
Un film français de Mathieu Amalric (2014) avec Léa Drucker, Mathieu Amalric. On pourra retenir les courbes sensuelles de Stéphanie Cléau (mais qui ne sait pas jouer) le jeu halluciné de Mathieu Amlaric, mais tout cela tourne à l'exercice se style au détriment de l'histoire, la faute à un montage trop haché, à une diction peu évidente et à des inserts incompréhensibles, ça ne rend pas le film très intéressant. De plus le nœud policier de l'intrigue (la belle-mère) n'apparaît même pas comme évident, c'est donc un échec !
Tu veux ou tu veux pas ?
Un film de Tonie Marshall (2014) avec Sophie Marceau et Patrick Bruel. La prestation (on pourrait presque dire l'abattage) de Sophie Marceau qui est loin de faire ses 48 ans est extraordinaire, mais elle ne peut sauver ce film qui s'essouffle trop vite, s'encombre de scènes inutiles voire mauvaises (les matches de hockey, le rôle de Sylvie Vartan) et dont le final est prévisible dès le début.
Saint-Laurent
Un film de Bertrand Bonello (2014) Le récit n'est pas chronologique, et d'ailleurs ce n'est pas un récit, ce sont des tranches de vie. C'est un choix et pourquoi pas ! Encore faut-il que ce soit réussi ! Ce n'est pas le cas, les dialogues sont souvent idiots et/ou inintéressants. Et puis quand il faut se farcir 15 minutes de réunion de travail entre Bergé et des américains avec une interprète au milieu qui parle plus vite que son ombre, on se demande si on est vraiment en train de regarder un film. Tout cela finit par devenir ennuyeux, lassant à ce point qu'on se demande si on ne serait pas mieux à regarder autre chose.
Tusk
Un film de Kevin Smith (2014) Ça n'arrête pas de jacasser sans parvenir à retenir notre attention, ç'est rempli de propos salaces et de gestes grivois, mais en revanche on y fait l'amour en gardant son soutien-gorge. L'hypocrisie américaine dans toute sa splendeur. Lamentable et sans intérêt.
Les nouveaux sauvages
Un film argentin de Damián Szifron (2014). Six sketches, six petits bijoux finement ciselés, avec un humour noir complètement maîtrisé, des acteurs exceptionnels (et le mot n'est pas vain, il est rare de voir une aussi bonne direction d'acteurs). On ne peut s'empêcher de penser à Dino Risi, ce qui est déjà un compliment. Il y a la une critique très forte de l'imbécillité bureaucratique (Bonbita) et d'hypocrisie bourgeoise (la proposition), mais le film va plus loin en nous montrant qu'en situation le "sauvage "qui sommeille en nous peut se réveiller et devenir imprévisible (Pasternak, la loi du plus fort, la mort aux rats). Le film se termine en apothéose avec ce mariage, réunion de tous les faux semblants que le réalisateur s'amuse à déconstruire avec une férocité jubilatoire. Un régal.
Northmen 2
Un film de Claudio Fäh (2014). Des loubards vikings qui de temps en temps sortent des phrases comme au théâtre, des invraisemblances et des clichés à la pelle, un moine qui arrive comme un poil sur la soupe et qui est évidemment un grand guerrier… la prisonnière victime du syndrome de Stockholm (normal avec des vikings) le héros blessé à l'épaule (cliché) et la petite dame qui trouve la plante miracle pour le soigner juste à côté, on pourrait continuer. Certains péplums italiens des années 60 ont un scénario autrement plus inventif que cette invraisemblable poursuite. Sinon on a de beaux paysages… Quant aux deux méchants on leur a dit de faire les méchants, ils ont bien écouté, dans le genre sale gueule, leur composition est assez réussie. Ça se regarde et ça occupe les yeux mais on peut les occuper tellement mieux...
Inherent vice
Un film de Paul Thomas Anderson (2014) Interminablement bavard et quasi incompréhensible on renonce vite à s'intéresser à ce film qui ne va nulle part et qui nous ennuie, même si on est réveillé un court moment par une assez jolie scène de sexe avec Katherine Waterston.
The Calling
Un film de Jason Stone (2014) avec Susan Sarandon et Donald Sutherland. Ça commençait très bien avec une Sarandon très professionnelle, tout cela était assez passionnant et tout d'un coup le film tombe dans l'absurde (les bouches des morts), on digresse avec des scènes dont on ne comprend pas le sens (la petite fille, l'estomac), ça se met à bavarder, à tourner en rond, à trainer et à nous ennuyer.
Kingdom Come
Un film de Greg A. Sager (2014). Nul dans tous les compartiments, immeuble en ruines en guise de décor, électricien en vacances, casting en solde, scénario prétentieux et prêchi-prêcha qui nous parle d'enfer, de péché, de rédemption qui se permet d'être anti-IVG (pourquoi se gêner ?).et qui de plus est bourré d'incohérences de toute nature. Inintéressant, moche, ridicule, réac, fermez le ban !
The Signal
Un film de William Eubank (2014) Non ce n'est pas un film sur une marque de dentifrice avec des rayures rouges, c'est un pseudo film de SF qui catalogue à peu près toute la superficialité d'un certain cinéma : Début genre, rendez-vous chez les geeks, coincé entre deux séquences "rendez-vous chez les romantiques", après caméra à l'épaule et mal de cœur, plans qui s'éternisent, scènes incompréhensibles, invraisemblances, flash-back bien lourds, geek qui se sacrifie pour ses potes au son des violons, ralentis foireux, personnages qui ne suscitent aucune empathie, et en plus c'est très laid ! Alors le reste, genre "que se passe-t-il en réalité ?", si vous saviez comme je m'en tape ?
Black Sea
Un film de Kevin MacDonald (2014) avec Jude Law. C'est donc une histoire de sous-marin. Il faut donc faire avec les codes du genre et veiller à ce qu'ils ne se transforment pas en clichés, or c'est hélas exactement ce qui se passe. A commencer par le fait d'embarquer au débotté, un jeunot qui n'y connait rien du tout (et joué par un acteur tête à claques et mauvais de chez mauvais), il y aussi le vilain méchant détenteur d'un plan machiavélique, les incohérences concernant les différents entre les membres de l'équipage, la fin où on atteint les sommets du ridicule, et pour le reste, n'y connaissant rien en sous-marin je ne saurais dire… Sinon il a quand même quelques scènes spectaculaires, un certain rythme et Jude Law n'est pas mal dans le rôle, mais tout ça n'est quand même pas trop terrible
Monsters: Dark Continent
Un film de Tom Green (2014). Je n'attendais pas grand-chose de ce film d'autant que l'introduction fait très cliché, et puis petit a petit on découvre qu'on est en train de regarder un excellent film, intelligent et qui à quelque chose à dire, et c'est dit finement par petites touches, pas besoin de gros message, on montre et ça suffit. Le film n'est pas parfait, il y a quelques longueurs et le "héros" manque de charisme. Evidemment c'est inclassable, ceux qui attendaient de la SF militaire seront déçus, ceux qui attendaient un film sur les aliens aussi, en fait il s'agit d'un film de guerre, les aliens n'étant là qu'en arrière-plan. Non il s'agit-là d'un beau film mal vendu qui méritait une meilleure audience et que certains n'ont même pas essayé de comprendre, quand on lit que certains y ont vu un film de propagande pour l'armée US, on a envie de les envoyer chez l'ophtalmo.
Un illustre inconnu
Un film de Matthieu Delaporte (2014) avec Mathieu Kassovitz. Sur la forme, c'est incroyablement mal fagoté, couleurs hideuses, personnages sans relief, aucun rythme, et on met 107 ans à entrer dans le vif du sujet. Le fond ne vaut pas mieux, Que l'histoire soit invraisemblable n'a en soi que peu d'importance, après tout Avatar, Alien ou Frankenstein sont invraisemblables, mais la magie du cinéma fait qu'on y croit le temps de la projection, ici ça ne fonctionne jamais à moins éventuellement de se torturer les méninges dans les grandes largeurs mais ce n'est pas ce que j'attends du cinéma.
Dracula Untold
Un film de Gary Shore (2014).Rien le vide, le néant ! Un scénario inepte, des répliques d'un ridicule consommé, des acteurs à la ramasse avec en vedette un Luke Evans complètement bovin, des effets spéciaux illisibles, aucun humour, aucun érotisme, aucune décontraction, c'est laid et ne présente aucun intérêt
Avant d'aller dormir
Un film de Rowan Joffe (2014) avec Nicole Kidman, Colin Firth, Mark Strong. Faisons la part des choses, contrairement à ceux qui se plaisent à enfoncer Kidman, je n'ai pas trouvé son interprétation si mauvaise que ça, même si elle n'est pas géniale. Non les problèmes de ce film sont ailleurs, c'est lent, répétitif, circulaire, sans enjeu, ni suspense, la réalisation est plate comme une limande, l'histoire complètement tirée par les cheveux et comme si ça ne suffisait pas, le final est d'une mièvrerie d'un niveau rarement vu au cinéma. Au fait : question ? D’où sortent toutes les photos ou Kidman et Firth sont ensemble ? Ah oui ! Firth a Paint shop sur son ordinateur ! Ben, fallait le dire !
Annabelle
Un film de John R. Leonetti (2014). Malgré la mollesse de la réalisation et un premier rôle masculin joué par une endive en cravate, on peut éventuellement s'intéresser à la première moitié de ce film, Le souci, c'est que la deuxième partie est catastrophique, accumulation de clichés, scènes convenues, absence de surprise, facilités de scénario comme on en fait plus (pour se faire des amis dans une nouvelle ville il suffit de rencontrer n'importe qui sur le trottoir), et le pire est sans doute de devoir supporter une bigoterie dégoulinante au premier degré. Un film sans humour et sans audace et qui en plus se croit malin en voulant citer Rosemary'sBaby et le cuirassé Potemkine.
Wolfcop
Un film de Lowell Dean (2014). Il paraît que c'est une comédie, mais je ne comprend pas qui ça peut faire rire, c'est mal joué, réalisé n'importe comment. Il parait qu'il y a un peu d'érotisme mais Monsieur et Madame Youtube les ont censuré. Aucun intérêt. A renoter si un jour je tombe sur une version intégrale mais je ne suis pas pressé.
The imitation game
Un film de Morten Tyldum (2014) avec Benedict Cumberbatch et Keira Knightley. Il y a deux catégories de spectateurs qui me font rire :les premiers, dès qu'il est question de biopic, se précipitent sur la page wikipédia (qu'ils confondent avec la vérité universelle) et se mettent à traquer toutes les différences entre la vraie bio et le biopic en prenant une posture accusatrice. C'est pourtant indiqué "Inspiré de faits réels" et les auteurs ont parfaitement le droit de se livrer à quelques accommodement avec la réalité. Les seconds critiquent le film au motif qu'il serait formaté pour les Oscars ! Tiens donc ? On a parfaitement le droit d'être critique envers les Oscars, n'empêche qu'au départ il s'agissait de récompenser la qualité. Le soucis de plaire serait donc devenu une tare ? Je rêve ? Maintenant parlons du film, je l'ai trouvé moi, très intéressant, Benedict Cumberbatch incarne un personnage à la fois complexe et attachant et crève l'écran de son talent, et la trop rare Keira Knightley y est excellente. En nous présentant un personnage hors du commun, opiniâtre, déterminé malgré une tendance à la psychorigidité, puis détruit par le système, les auteurs n'ont rien trahi de fondamental, il ont adopté, c'est tout, et répétons-le ils en avaient parfaitement le droit. !
Mr Turner
Un film de Mike Leigh (2014) avec Timothy Spall. En voilà ujn film qu'il est étonnant. Un biopic d'un ton particulier puisqu'il s'agit plutôt d'une série de tranches de vie sur les dernières années de ce peintre fabuleux. Le film se concentre sur le bonhomme, un type complexe comme beaucoup de monde, aimant la vie, curieux et sensible, mais bourru et grognon. L'interprétation de Timothy Spall est magistrale tout comme d'ailleurs celles de la gouvernante et de sa maîtresse. Quant à la photo elle est magnifique. On ne s'ennuie pas une seconde malgré le fait qu'il n'y ait pas vraiment d'histoire à proprement parler. Nonobstant quelques ellipses malheureuses et quelques outrances vers la fin (le petit théâtre, le rire des critiques) nous tenions là un chef-d'œuvre, ce n'est donc pas parfait, mais quel beau film !
The voices
Un film de Marjane Satrapi (2014) avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick. Ça aurait pu être très bien, mais la réalisatrice accumule les erreurs narratives. On a droit à une introduction poussive genre comédie sentimentale de série B qui dure une demi-heure avant que l'action démarre. On nous fait des plans contre plan bien bavards filmée à la papa, Et sans doute le pire, alors que le film plonge enfin dans le thriller d'angoisse, on a droit à flashback dramatique en pleine rupture de ton ! Dommage car des bonnes choses il y en a, déjà une excellente interprétation, car si Gemma Arterton est charmante, la prestation délurée d' Anna Kendrick est tout à fait remarquable, Quant à Ryan Reynolds il est très bon. La séquence horrifique fonctionne très bien car inattendu et la partie centrale renferme son lot de bon suspense, De plus le chat est mignon, même si on lui fait jouer un rôle débile et puis j'ai bien aimé le générique de fin très iconoclaste. ,
Albert à l'ouest
Un film de Seth MacFarlane (2014) avec Charlize Theron, Amanda Seyfried, Liam Neeson. J'ai adoré ce film et que m'importe si je passe pour un beauf consanguin aux yeux de quelques tartuffes, ou pour un amateur d'humour régressif à ceux des psy de supermarchés. Eh oui, l'humour fait souvent mouche car les gags quoiqu'on en dise sont souvent bien amenés, et puis le récit, qui est peut-être simpliste quand on le résume, est en fait émaillé de surprises puisqu'en fait rien ne se passe comme on croit le deviner. On ne s'ennuie jamais, l'inventivité est de chaque instant (las scène hallucinatoire est tout simplement géninale) L'interprétation est correcte, et c'est un plaisir de voir Neeson en méchant, Seyfried en garce et Théron en badasse, sans oublier Sarah Siverman en pute décomplexée. Les paysages sont magnifiques. Et puis il y a la bande son, que ceux qui n'ont pas tapé du pied en écoutant "If You've Only Got a Moustache" osent lever le doigt !
Edge of Tomorrow
Un film de SF de Doug Liman (2014) avec Tom Cruise et Emily Blunt. Drôle d'impression, il y a les films qui agacent et les films qui attirent la sympathie. En ce qui concerne celui-ci ce serait plutôt l'indifférence. Trois raisons à cela, la première et la plus importante, ce sont les effets spéciaux, on est dans l'overdose de numérique, je ne vais pas cracher dans la soupe, cela produit (mais pas toujours) des images spectaculaires. Mais je ne regarde pas un film pour ses effets spéciaux, ce n'est pas cela qui m'intéresse au cinéma. Seconde raison, on est dans les boucles temporelles, le sujet est casse-gueule et ici la linéarité et la lisibilité du récit en souffre continuellement, et enfin troisième raison, on comprend au bout d'un moment qu'on est en train de nous montrer un jeu vidéo… sans recul, on sait donc très bien que tut cela se terminera quand il n'y aura plus de Game Over, autrement dit quand le joueur aura gagné. Alors les points positifs : Il faut quand même reconnaître à Doug Liman que pour nous faire des boucles temporelles sans nous en lasser, cela tient de l'exploit. J'ai aussi bien aimé Emily Blunt assez surprenante dans ce film. Il y a aussi de la part de Tom Cruise un peu d'autodérision, ça ne fait pas de mal. Et puis mettons au crédit du film de nous avoir épargné une romance entre les deux protagonistes et la remise de médaille en chocolat. Mais bon globalement je n'ai pas été emballé.
The Hungover Games
Un film de Josh Stolberg (2014) Certes, c'est très foutraque, mais c'est une caractéristique récurrente de ce genre de film, idem pour les gags dont certains tombent à l'eau (vous en connaissez, vous des comédies sans gags qui foirent ?) L'important c'est que ça se regarde jusqu'au bout dans la bonne humeur. Et puis voyons ça de plus près, c'est quand même très fort de démolir "Hunger games" avec une seule réplique "Les règles viennent de changer". C'est quand même très fort de se moquer du puritanisme hypocrite ambiant en nous répétant qu'on ne touche pas une fille de 17 ans. Et puis le politiquement correct en prend pour son grade, ici les gosses peuvent mourir… Et puis même si ça agace les tartuffes, il y a du nibard, eh bien dans une production américaine ou dans 99 % des film on fait l'amour en soutif, ça fait du bien. (les spécialistes auront sans doute reconnu Tara Reid, en nu végétalisé) Un dernier mot pour évoquer Rita Volk, elle est charmante et sexy et comme l'a souligné un collègue elle est moins nunuche de Jennifer Lawrence.
96 heures
Un film de Frédéric Schoendoerffer (2014) avec Gérard Lanvin, Niels Arestrup, Sylvie Testud, Laura Smet : Jusque-là la filmo de Schoendoerffer n'était guère brillante. Or ici le film se regarde sans déplaisir et même avec intérêt. Pourquoi donc, parce que si on y regarde de près le scénario n'a rien mais vraiment rien d'exceptionnel ? Parce qu'en fait on est davantage au théâtre qu'au cinéma et que ce sont les acteurs qui font tout le boulot, à ce titre le rôle de composition de Niels Arestrup est juste bluffant, et Lanvin sait lui donner parfaitement la réplique. Quant aux petits rôles, ils sont comme ils doivent être, il n'est pas si facile que ça de jouer les "analphabètes". Côté féminin, le rôle de Sylvie Testud est curieux à ce point qu'on ne se demande s'il ne faut pas le prendre au second degré, mais le moins qu'on puisse dire c'est que si elle ne fait pas le rôle elle parvient à nous intriguer, quant à Laura Smet, elle est aussi belle qu'étonnante. La réalisation est correcte et on pardonnera les lourdes métaphores sur le temps avec le tableau de Dali ou les montres.
Fury
Un film de David Ayer (2014). avec Brad Pitt. Entre ceux qui crient au chef d'œuvre et ceux qui crachent sur le film, il est sans doute possible de faire la part des choses. Alors d'abord le positif, le film se veut réaliste dans sa description de la guerre, c'est glauque, cruel, cru, sans concession, ça montre aussi que la guerre modifie les mentalités, le droit de tuer changeant les hommes. Les scènes d'actions sont spectaculaires, on a beaucoup critiqué la dernière bataille, il faut quand même se souvenir de deux choses, d'une part on est au cinéma, d'autre part la réalité dépasse parfois la fiction et des évènements similaires ont eu lieu dans la vraie vie (l'erreur du scénariste est peut-être d'avoir choisi des SS qui étaient surentrainés et non pas des bidasses complètement démoralisés au moment des faits. Côté négatif ou contestable : si on peut passer sur la schématisation à l'extrême des personnages (ce n'est jamais qu'un technique de narration), le cliché des mecs qui connaissent les versets de la bible par cœur et qui les répètent à tous bout de champ, faut pas exagérer non plus ! La scène chez les deux cousines aurait pu être intéressante, mais le résultat est lourd, quand on voit la blonde chanter avec le gars qui fait du piano, on se dit : "on est où là ?" Et puis il y a la conclusion, déjà le happy end n'était pas nécessaire, mais pourquoi l'assortir de cette scène idiote dans laquelle un SS, donc un loubard fanatisé et sadique laisse la vie sauve au héros de service ? Le film passe la moyenne grâce à ses images spectaculaires son ambiance extérieure et ses scènes d'actions. Et on oubliera le reste.
Stereo
Un film allemand de Maximilian Erlenwein (2014). Il y a des côtés un peu longuets surtout au début, d'autres angoissants au possible au deux tiers du film (la meilleure partie). Tout n'est pas vraiment explicite et certaines scènes souffrent de confusion. Le personnage principal est monolithique et ne suscite que difficilement l'empathie mais l'actrice féminine (Petra Schmidt-Schaller) est agréable et joue plutôt bien. C'est très sombre, et on ne sait en fait jamais dans quelle catégorie joue le film, est-ce un film fantastique, un film sur la schizophrénie ? Mystère ! Mais on va dire que ça se regarde
Double trahison
Un film de Sam Miller (2014) Bien sûr que c'est une série B. Bien sûr qu'il y a pas mal de clichés et quelques outrances (probablement volontaires) Et alors ? Une série B doit être critiquée en tant que série B. Mais qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y a ni tension, ni suspense, de ce côté-là on est même très bien servi ! Et puis le coup de la double trahison qu'on n'avait pas vu venir m'a semblé très astucieux. Bonne distribution avec un Idris Elba glaçant et une Taraji P. Henson au top, sans oublier l'apparition trop courte de la très belle Leslie Bibb)
Comment tuer son boss 2
Un film de Sean Anders (2014) avec Jason Bateman, Jennifer Aniston, Jamie Foxx, Kevin Spacey, Christoph Waltz…Ce film a un énorme défaut qui persistera jusqu'à la fin, c'est son verbiage, ça cause, ca cause et ça n'arrête pas de causer. De plus il faut attendre un certain temps avant que le film démarre, c’est-à-dire quand le plan de l'enlèvement se met en place, ensuite le film roule à peu près correctement en nous offrant quelques passages savoureux dont la présence magique de Jennifer Aniston. On a eu un peu peur mais finalement ce n'est pas si mal.
3 Days to Kill
Un film de MCg (2014) avec Kevin Costner et Amber Heard. Attention, grosse tromperie sur la marchandise, on nous promettait un film d'action avec Kevin Costner en dezingueur, or ce n'est pas vraiment ça, certes le film comporte certains scènes violentes qui ont de la gueule mais le cœur du film est ailleurs, il réside dans les relations entre Costner et sa fille, nous avons droit du coup a des scènes intimistes mièvres au possible en plus d'être joués de façon agaçante. Ajoutons que l'intrigue est très mal écrite (on se demande même si elle est écrite) et il nous reste à nous demander avec quoi se consoler : Kevin Costner bien sûr qui tient le film à lui tout seul et la ravissante Amber Heard. Difficile néanmoins d'attribuer la moyenne.
Godzilla
Un film de Gareth Edwards (2014).Pour qu'un film de ce genre fonctionne il faut agir sur plusieurs paramètres : Le suspense ? Il n'y en a pas on sait très bien que le bellâtre va s'en sortir et retrouver sa dulciné et son gnard. La tension ? il n'y en a pas, les scènes d'actions sont pour la plupart quasiment illisibles et s'enchainent sans qu'on y comprenne grand-chose, L'empathie envers les personnages ? Difficile d'éprouver de l'empathie pour Aaron Taylor-Johnson qui a autant de charisme qu'une endive. L'image ? Elle est laide et trop sombre, le numérique presque toujours en arrière-plan laissant une pénible impression de mauvais collage. Ajoutons à cela des scènes intimistes bien mièvres et dont l'utilité m'échappe, des facilités de scénario et des invraisemblances comme s'il en pleuvait. Alors que sauver ? Rien, même au second degré. Quoique la scène ou deux montres se bécotent en haut d'un gratte-ciel, du coup on croirait les gargouilles de Notre-Dame de Paris. Ah, oui, il y a aussi Juliette Binoche, on la voiy à peine 10 minutes, elle avait des courses à faire ou quoi ?
Ex machina
Un film de Alex Garland (2014) avec Alicia Vikander. Je suis partagé, le film terminé on reste subjugué par la beauté des dernières 20 minutes, mais pour le reste c'est lourd, c'est lent, c'est phraseux et surtout ça veut péter plus haut que le cul. Quand je regarde un film c'est pour voir un film par pour me farcir un cours où se mélangent la philosophie, la sémantique et la robotique, le tout enveloppé dans une bouillie lexicale pas vraiment explicite. De plus, l'auteur nous fait partager ses certitudes qu'il prend pour universelle, ainsi après 8 ans, personne n'aurait de couleur préféré ? Ainsi Jackson Pollock serait un génie… Bref 80 minutes statiques, phraseuses et péremptoires, dans une réalisation plate avec une photographie d'intérieur fade ! L'interprétation masculine et très correcte, quant à celle d'Alicia Vikander, elle réussit le tour de force de nous charmer malgré un rôle peu évident. Alors, la moyenne de justesse, mais vraiment de justesse.
Grace : Possession
Un film de Jeff Chan (2014) Une histoire de possession mais pas seulement. Voyons d'abord tout ce qui ne va pas. Abus de caméra subjective (et qu'on arrête de nous dire que ça permet de mieux s'identifier…) Abus de caméra portée (d'autant que rien ne le justifie) Abus de filtres bizarroïdes et variés qui enlaidissent limage. Abus de pudibonderie. Ça en fait des casseroles, mais à côté de ça nous avons (pour une fois) un film d'exorcisme qui ne fait pas du manichéisme primaire (pléonasme) , le film est non seulement anticlérical, mais anti religieux, à l'époque ou les sectes protestantes néo puritaines pullulent en Amérique, ça fait du bien de voir ça. L'actrice principale n'a pas la place de s'exprimer mais la grand-mère en dévote foldingue nous campe une teigne très réussie. Dommage que les auteurs n'ai pas osé aller jusqu'au bout de leur propos préférant jouer l'ambigüité à la fin avec le personnage du diacre. Mieux réalisé c'eut été un bijou !
Les Rayures du zèbre
Un film de Benoît Mariage (2014) avec Benoît Poelvoorde, Marc Zinga, Tatiana Rojo. Ce film a des côté intéressants et intelligents, en revenche on ne peut pas dire que la trame soit passionnante, d'autant que les ellipses abondent. De plus le film souffre d'une bande son abominable qui rend certains dialogues incompréhensibles. Sinon nous avons un Benoît Poelvoorde impérial et de très jolies actrices. Vendu comme une comédie, ce n'en est pas une mais plutôt une fable évoquant sans fard et sans démagogie le choc culturel des rapports nord-sud .Sympatoche dira-t-on !
Addicted
Un film de Billie Woodruff (2014) avec Sharon Leal. Même si ce n'est pas le plus choquant il faut bien parler de la forme, il paraît que c'est un thriller érotique, en fait la quasi-totalité des scènes de cul sont ridicules de pudibonderie. Les acteurs masculins sont à la ramasse notamment celui qui fait l'amant artiste et qui nous la joue kéké de la plage. Passons sur le scénario bien mal écrit car c'est de par son fond que le film s'enfonce dans la bêtise crasse en nous racontant que le sexe est destructeur, qu'une femme qui trompe son mari est une femme malade et quelle doit se faire soigner…Mais, ajoute le film, ce n'est pas de sa faute, c'est à cause d'un traumatisme de l'enfance (et allons y pour la psychanalyse de supermarché) Un mauvais film complétement coupé des réalités que même la belle Sharon Leal ne peut sauver. A fuir !
Effets désirables
Un film suédois de Colin Nutley (2014) avec Helena Bergström. La première chose qui frappe c'est la présence magique de Helena Bergström, 50 ans au moment du tournage elle est incroyablement sexy (et quel sourire) Nous voilà donc partis avec des bons augures… Mais on déchante vite et pour deux raisons, on met un temps fou à saisir l'enjeu du scénario et quand ou croit le saisir on se dit qu'il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. L'autre raison tient au procédé narratif, ce qui nous est montré tient plus d'un certain théâtre que du cinéma, je veux dire que nous avons là une primauté de la parole à ce point que le film est excessivement bavard, ça n'arrête pas de parler et pas toujours pour dire des choses intéressantes, or des choses intéressantes qui sont dites, il y en a mais elles sont tellement noyées dans le bruit de fond des parlottes qu'on finit par passer à côté. Tout cela est donc plutôt décevant
Babysitting
Un film de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou (2014) avec Philippe Lacheau, Alice David, Gérard Jugnot, Clotilde Courau. Je suis d'ordinaire bon public et j'apprécie le décalé et l'esprit potache, mais je n'ai pas pu ! Si le scénario possédait son potentiel, le résultat frôle la catastrophe, ce n'est pas drôle, c'est lourd, gênant même.(deux mecs qui se font la gueule parce qu'ils se sont embrassés sur la bouche "par erreur", qu'est-ce que c'est drôle ! le perroquet qui se fait tuer, qu'est-ce que c'est drôle !) De plus les défauts techniques abondent, une bande son défaillante qui rend certaines répliques incompréhensibles, la direction d'acteurs approximative, le scénario mal écrit rendant confus les rapports entre les personnages, sans compter sur le found footage abusif. Et puis, quand on veut faire du décalé il faut le faire jusqu'au bout ! Là non, on nous ressert le final bisounours de 1976 (Le jouet de Francus Veber) avec le cliché du gosse de riche à la recherche d'un père aimant ! Au secours !
L'Interview qui tue !
Un film de Seth Rogen et Evan Goldberg (2014) avec James Franco, Seth Rogen, Randall Park. Oh, que ça commençait mal ! James Franco qui ressemble de plus en plus à Robert Lamoureux cabotine en roue libre et ça passe très très mal. Quand le film aborde enfin son sujet il faut encore se farcir des bavardages interminables, mais le scénario monte en puissance et on a enfin droit à quelque chose qui ressemble à du cinéma, La satyre est féroce, avec une opération séduction qui fonctionne sur Franco jusqu'à ce qu'il réalise qu'on l'a mené en bateau, et l'interview en question est vraiment bien réalisée. Randall Park interprète un Kim Jong-un surprenant et le casting féminin n'est pas mal du tout (Lizzy Caplan et Diana Bang) Ce n'est sans doute pas du grand cinéma mais on passe un bon petit moment.
John Wick
Un film de David Leitch et Chad Stahelski (2014) avec Keanu Reeves, Willem Dafoe. Il y a un truc qui s'applique notamment aux films genre polar/gangsters/action : c'est de se demander si retranscrit en roman cela tiendrait en 300 pages ! Ici la réponse est toute trouvée, c'est trop linéaire et il manque tous les bons ingrédients ! Pas de rebondissements, pas de psychologie des personnages, pas de tension et même pas d'enjeu. Alors bon c'est de la série B et on peut en accepter les outrances, comme ce mec qui tue tout ce qui bouge mais qui est rarement touché, mais il y a des limites quand même, à force ça devient grotesque. De plus la réalisation n'a rien de brillante, et Keanu Reeves n'est guère convaincant. Et puis se consoler de la mort d'un gentil Beagle en piquant un chien molosse, c'est vraiment une faute de goût !
Situation amoureuse : C'est compliqué
Un film de Manu Payet et Rodolphe Lauga (2014) avec Manu Payet, Anaïs Demoustier, Emmanuelle Chriqui. J'ai souvent tendance à montrer de l'indulgence pour ce genre de production, mais là je ne peux pas, tellement c'est mauvais. Le thème abordé nous a donné quelques chef d'œuvres (Sérénarde à trois d'Ernst Lubitch en 1933 avec Gary Cooper) Mais aussi pas mal de niaiserie, inutile de préciser qu'on est ici dans cette dernière catégorie. On attend vainement qu'à la fin, quelque chose de caustique viennent perturber le ronron romantique, ben non on a droit à une coulée de sirop insipide. Il reste quoi, les dialogues ? Mal écrits,. Les interprètes ? Payet n'a rien d'un acteurs et ses collègues masculins font pitié. Quant à ces dames (Anaïs Demoustier et Emmanuelle Chriqui) elles sont certes, charmantes mais ne sont même pas mises en valeur.
Quand vient la nuit
Un film de Michaël R. Roskam (2014) avec Tom Hardy et Noomi Rapace. Tom Hardy en pleine forme dans un rôle assez pépère, Naomie Rapace très en beauté, ça c'est pour les bons points. Pour le reste là où on attendait une bonne histoire de gangster bien pêchue, on a qu'une vague affaire de braquage, de racket de trahison, de vengeance… on ne sait plus trop tellement ça devient confus et la fluidité narrative peu évidente
Maffia Miljonairs
Un film de Alessandro Piva (2014) avec Francesco Scianna. L'ascension et a chute d'un parrain. Combien de fois avons-nous déjà vu ça? Vous me direz : Qu'importe, le cinéma n'est que variation ! certes mais cela vaut si la variation en question nous apporte quelque chose de nouveau ! Force est de constater que ce n'est pas le cas ici, outre cette impression de déjà-vu omniprésente, s'ajoute une confusion dont on ne ressort jamais, trop de monde sans que l'on sache qui est avec qui, qui est contre qui, qui trahit qui…Des cadavres s'empilent mais on ne sait plus pourquoi, les déficits d'explication et les ellipses rendant la narration à la limite du compréhensible. Il manque aussi les ingrédients qui permettent d'épicer ce genre de film mais ici ni humour, ni tension, ni un zeste d'érotisme, La fadeur, quoi ! Se regarde néanmoins mais d'un œil distrait, et puis l'acteur principal Francesco Scianna joue bien.
Noé
Un film de Darren Aronofsky (2014) avec Russell Crowe, Jennifer Connelly, Anthony Hopkins, Emma Watson. Une bonne partie des critiques négatives proviennent de gens qui rouspètent parce que le scénario ne respecte pas le texte de la Bible ! D'une part il est navrant que des gens prennent encore la légende biblique au premier degré, d'autre part, un réalisateur a le droit de faire ce qu'il veut à parti de n'importe quel matériau(qu'il soit biblique ou pas) La question n'est donc pas là ! Voyons le film : Sur la forme, les hommes de pierre sont tout simplement grotesques (autant regarder Godzilla !) et le récit n'a rien de passionnant, accumulant les bêtises scénaristiques (la plus belle étant sans doute Noé qui prend une cuite avec du jus de raisin frais !) La montée des eaux n'est pas terrible (autant revoir 2012 et les effets de foules numériques sont médiocres. Quant au jeu d'acteurs, Russel Crowe fait ce qu'il peut pour essayer de nous faire croire à son personnage, Hopkins fait son numéro, Watson déçoit, en revanche Jennifer Connelly apporte au film un peu de lumière. Ensuite il y a le fond, passons sur le message subliminal végan dont on se demande ce que ça vient faire là, mais surtout le film est créationniste (les 7 jours, Adam et Eve, la pomme, le serpent) Aronofsky aurait très bien pu faire son film dans ces références, il a choisi de le faire bafouant les avancées de la science. Moi j'appelle ça une faute.
Jamais le premier soir
Un film de Mélissa Drigeard (2014) avec Alexandra Lamy, Mélanie Doutey, Julie Ferrier, Jean-Paul Rouve, Julien Boisselier, Michel Vuillermoz. Un échec total, le scénario mal écrit ne mène nulle part, les gags ne fonctionnent pas, les bons mots sont lourds, certaines répliques sont trop écrites et en deviennent ridicules. De plus Julie Ferrier n'est pas à l'aise. Reste les beaux sourires d'Alexandra Lamy et de Mélanie Doutey, mais ça ne suffit pas pour faire un film !
The Midnight Horror Show
Un film de Andrew Jones (2014) avec Shireen Ashton. Un série Z fauchée, assez laide et à la narration chaotique… et sans grand intérêt, la pauvreté du scénario étant compensé par des bavardages ennuyeux. On sauvera juste le beau sourire de Shireen Ashton, une belle brune mature atypique et on oubliera le reste !
Non-Stop
Un film de Jaume Collet-Serra (2014) avec Liam Neeson, Julianne Moore. Michelle Dockery Collet-Serra est un bon réalisateur (voir la Maison de Cire), Seulement pour faire un bon film il faut un scénario qui tienne la route. Or ici, ça craint, on se dit au début qu'on est au cinéma et que le cinéma à tous les droits ! Certes, Mais encore faut-il que ça fonctionne, or cette overdose d'évènements frise sans arrêt l'incohérence à tel point que la tension est complètement annihilée, on sait très bien que Neeson va s'en sortir. Reste donc comme seul angle d'intérêt le whodunit, on attend donc la méga surprise et là aussi c'est la déception. Et ne parlons pas de la collection de clichés ! (Mais quand même pourquoi les bombes possèdent-elles un compte à rebours lumineux ?) Côté acteurs Neeson fait du Neeson, Moore et Dockery font de la figuration. Pur produit hollywoodien sans ambition.
La mujer que hablaba con los muertos
Un film espagnol de César del Álamo (2014) avec Ruxandra Oancea et Alba Messa. Un huis-clos quasiment partagé entre deux partie, ma première est passionnante nous faisant pénétrer dans l'univers des faux médiums avec une bonne interprétation générale (comme très souvent dans le cinéma espagnol) et quelques trouvailles amusantes. Hélas le film s'écroule en seconde partie déjà avec des longueurs pénibles, puis avec des explications tout azimuts de plus en plus vaseuses… et tout cela finit en grand guignol. Si Ruxandra Oancea tient bien son rôle difficile,, la beauté de Alba Messa crevé l'écran. La moyenne de justesse
Catacombes
Un film de John Erick Dowdle (2014) avec Perdita Weeks, François Civil. C'est du Found-footage et ça fait mal aux yeux, mais c'est le choix du réalisateur, on ne va pas le critiquer pour ça ! Ça partait pas trop mal avec une ambiance très anxiogène avant de se rendre compte que le scénario est trop linaire : en gros il faut avancer, franchir les obstacles, ouvrir des portes secrètes (et come l'héroïne est la première de la classe elles ne restent pas secrètes longtemps… et on continue. On attend ce qu'on attend d'un survival mais ce ne sera pas pour tout de suite. Alors trop c'est trop, on finit par s'ennuyer ferme et pire, le réalisateur n'a pas réussi à créer d'empathie pour ses personnages ce qui fait qu'on se fout pas mal de ce qui peut leur arriver. Ajoutons-y des invraisemblances assez lourdes comme ce mec qui traine depuis 3 ans dans les catacombes et à propos duquel personne ne s'étonne de la façon dont il a pu survivre. Sinon quand on est dans les catacombes et qu'il faut retrouver la sortie à la surface, il faut descendre et encore descendre… Sinon Perdita Weeks est charmante. On se console comme on peut. Bof !
Les Gazelles
Un film de Mona Achache (2014) avec Camille Chamoux, Audrey Fleurot, Anne Brochet, Camille Cottin, Josiane Balasko. On se demande vraiment au début dans quoi on s'embarque avant que l'on soit porté par le charme et l'abatage de Camille Chamoux. Le film a été taxé de féministe, vocable qui aujourd'hui englobe tellement de réalités différentes que ça ne veut plus dire grand-chose. Certes ces femmes sont libres, se tapent des coups d'un soir en espérant trouver le grand amour. Mais rien à voir avec le féminisme ultra. La distribution est assez inégale allant du meilleur (Audrey Fleurot) au pire (Olivia Côte), J'aime bien aussi le rôle discret d'Anne Brochet et la classe de Camille Cottin qu'on ne voit hélas pas assez. Quant aux mecs, ils semblent interchangeables. Une tranche de vie avec des scènes assez hallucinantes comme Fleurot léchant la barre de danse, ou Chamoux faisant l'amour dans la chambre du gamin. Loin d'être parfait mais pas si mal..
Poltergeist Activity
Un film d’Andrew Jones (2014). Comme souvent chez Andrew Jones, le début s'avère très prometteur avant tout retombe comme un soufflé raté, ce n'est ensuite que longueurs, blablas, et ennui, le film échour complétement à faire partager peur et angoisse au spectateur et si on y ajoute une fin en queue de poisson on aura une idée de l'étendue du ratage
Selfie
Un film roumain de Cristina Jacob (2014) avec. Olimpia Melinte, Crina Semciuc, Flavia Hodja. Un tean-movie sans grand intérêt si ce n'est le couple de parents avec le nostalgique de Ceausescu et la belle mature délurée. Sion on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent mais les filles sont belles. Curieusement la suite réalisée en 2016 sera beaucoup mieux.
The Convent : la crypte du diable
Un film de Mark Murphy (2014) J'ai tendance a être indulgent avec une film que j'ai regardé jusqu'au bout d'autant qu'il s'agit d'une série Z. Mais il faut bien reconnaitre que cette production accumule les casseroles. Déjà le scénario n'est pas clair. Ensuite le réalisateur commet une faute assez classique, celle de ne pas savoir gérer à l'écran la géographie d'un lieu où un groupe de personne est enfermé (ce qui fait qu'on est perdu). Ajouton que les deux principaux acteurs masculins nous tapent sur les nerfs de par leur jeu et leur rôle, que l'utilisation du found footage nous prend la tête et que la conclusion est incompréhensible… Vraiment pas terrible !
Supercondriaque
Un film de Dany Boon (2014) avec Dany Boon, Kad Merad, Alice Pol, Valérie Bonneton. Non ce n'est pas nul, mais ce n'est vraiment pas terrible. Ça commençait très bien, la première demi-heure est assez plaisante. Puis ça tourne au vaudeville, genre casse gueule s'il en est et la ça devient n'importe quoi, et ne parlons pas de la fin qui aurait gagné à être traitée en burlesque alors qu'ici on se prend presque au sérieux avec bons sentiments en prime. Parlons de l'interprétation, Boon n'est pas bon (évidemment se diriger soi-même n'a rien d'évident) et il est trop dans le surjeu grimaçant, Ked Merad dans le rôle du clown blanc fait plutôt bien le boulot, Alice Pol est une catastrophe. Mais j'ai eu un coup de cœur pour la séquence avec la merveilleuse Valérie Bonneton.
L'Affaire Monet
Un film de Philip Martin (2014) avec John Travolta et Christopher Plummer. Coup de cœur pour ce faut thriller réussissant le tour de force de nous décrire une relation père-fils dans des conditions dramatiques sans jamais sombrer dans le mélodrame ! John Travolta est excellent, Plumer ne démérite pas et le jeune Tye Sheridan nous livre une prestation toute en retenue. La partie casse et ce qui s'en suit n'intervient qu'en fin de film, elle n'a rien d'exceptionnelle, mais ce n'était pas le sujet du film.
Le Juge
Un film de David Dobkin (2014) avec Robert Downey J, Robert Duvall, Vera Farmiga. Vraiment pas de quoi s'affoler ! Nous avons là un film de procès qui est loin de rivaliser avec les meilleures productions du genre en la matière. Et pourquoi avoir fait durer ça 2 h 15 ? Alors allons-y pour les digressions (l'avocat qui dégueule trois fois, on est pourtant pas dans la cité de la peur= ou la petite fille qui nous livre ses états d'âmes sur le divorce… l'histoire elle-même n'est pas très intéressante, certains ont loué la distribution, en fait, Robert Duvall semble écrasé par ce rôle (82 ans au moment du tournage) quant à Robert Downey J, il jour bien mais on ne peut éprouver aucune empathie pour un personnage aussi suffisant, seule consolation dans cette distribution le sourire trop rare de la jolie Vera Farmiga.
Amour sur place ou à emporter
Un film de et avec Amelle Chahbi (2014) . L'argument de départ est débile, mais bon, il en fallait bien un. Le souci c'est que le film n'a pas grand-chose à nous raconter, et les quelques éléments qui auraient pu être intéressants s'avèrent lourds comme des enclumes. Juste deux points positifs, le sourire de Amelle Chahbi et le fait qu'on ose nous montrer que le racisme n'est pas uniquement le fait de l'homme blanc occidental.
'71
Un film de Yann Demange (2014) Si l'on prend les images indépendamment du suivi narratif de l'histoire nous avons une belle démonstration de l'imbécillité de ce conflit nord-irlandais, et certaines images sont saisissantes (surtout au début). Maintenant il est tout même fort de café que peu de monde se soit offusqué de l'extrême confusion du récit. On ne sait pas qui est contre qui, qui est avec qui, qui trahit qui, d'autant que la caractérisation des personnages est quasiment inexistante. Pour donner un exemple, une erreur de narration classique (que ce soit au cinéma ou en littérature) est de rendre deux personnages quasiment semblables. Ici le réal tombe en plein dedans, il y a deux moustachus, lequel est le gentil, lequel est le méchant ? De bonnes intentions mais un scénario mal écrit.
Le Crocodile du Botswanga
Un film de Lionel Steketee et Fabrice Eboué (2014) J'avais détesté "Cas Départ" en raison de son caricaturisme débile, celui-ci est mieux.la caricature est moins grossière (sauf quand il évoque l'Algérie française, pénible de nous faire croire que tous les rapatriés d'Algérie étaient des fachos) · Sinon cette satire des dictatures africaines est plutôt réjouissante même si on ne se tord jamais de rire. Cela aurait tété encore meilleur si le scénario avait été construit comme une véritable hustoire et non comme une suit complétement décousue
They Have Escaped
Un film finlandais et néerlandais de de J.-P. Valkeapää (2014) avec Roosa Söderholm. A part la présence de la jolie Roosa Söderholm, je me demande quel intérêt l'on peut trouver à ce film dans lequel rien ne va. La narration est totalement confuse et chaotique à ce point que souvent on ne comprend pas ce qui raccroche une scène à la précédente. Des arcs narratifs sont ouverts en pagaille et on les laisse tomber en route. Les déficits d'explications pullulent. La photo est très (trop) sombre, et l'abus de caméra portée n'arrange rien notamment dans les scènes d'actions qui en deviennent illisibles. Quant aux passages oniriques faudra m'expliquer…
Monuments Men
Un film de George Clooney (2014) avec George Clooney, Matt Damon, Bill Murray, Cate Blanchet, Jean Dujardin. Clooney est un acteur charismatique, mais n'est pas un très bon réalisateur (Suburbicon semblant être l'exception confirmant la règle) . Ici le thème choiis appelait le spectaculaire, la tension, l'épique. Or nous n'avons rien de tout cela et à la place on nous sert du décousu et de l'ennui. Les scènes se suivent sans que l'on comprenne le rapport avec les précédentes et sans que l'arc narratif qui s'ouvre soient finalisé plus tard, à ce point que certains plans sont hallucinants d' incompréhension. Quant à la direction d'acteurs on a l'impression que tout le monde est en roue libre, chacun fait son petit show au lieu de creuser son personnage. Mention spéciale à Cate Blanchet que je n'avais jamais vu si transparente. Alors pas de rythme, pas de souffle, pas de cohérence narrative. Reste quelques très rares scènes assez fortes comme ce face à face entre Clooney et une criminel nazi. Pas vraiment un monument de cinéma !
La prochaine fois je viserai le cœur
Un film de Cédric Anger (2014) avec Guillaume Canet, Ana Girardot. Le fait de s'attarder sur les aspects troubles du personnages joué par Guillaume Canet et par ricochet d'éviter le spectaculaire ne peut être considéré comme une faute. C'est un parti-pris du réalisateur ! Maintenant ce parti-pris était-il pertinent, il est permis d'en douter. La première scène avec les vélomoteurs était pourtant prometteuse mais très vite le réalisateur change de braquet et nous fait un film impressionniste au sens littéral du mot, petites touches, impressions... en fait ça part dans tous les sens, on se demande même l'utilité de certaines séquences, alors que d'autres sont à la limite du compréhensible. Et puis on peut faire du non spectaculaire sans provoquer l'ennui, ici c'est raté, c'est mou et c'est long ! Côté interprétation on a connu Canet moins transparent, quand à Ana Girardot, elle éclaire ce film qui en avait bien besoin (Merci Ana). Bref on aura compris que je n'ai pas trouvé ça terrible.
La Vie est belge
Un film belge de Vincent Bal (2014) avec Amarylis Uitterlinden, Arthur Dupont. La comédie musicale est un genre difficile, les réussites amériacaine (hors effet de mode) ne sont pas si nombreuses, les Françaises encore moins, mais ici nous somme ne Belgique avec des Flamands et des Wallons. Alors l'idée de départ est plutôt originale, mais ensuite le film échoue à tenir la distance en devenant n'importe quoi. On l'impression que le jeune acteur principal (Arthur Dupont) ne sait pas jouer. La musique est gnangnan, la chorégraphie minimaliste, la seule chose digne d'intérêt reste le charme discret de Amarylis Uitterlinden (en voilà un nom ! ) Et soyons juste la séquence sur la musique de Plastic Bertrand nous réveille un peu. Sinon en perçoit les bonnes intentions, mais ça ne saurait suffire.
La dictadura perfecta
Un film mexicain de Luis Estrada (2014). Le film était catalogué comédie ! En fait de comédie ce n'est pas drôle du tout, ce serait plutôt dramatique, du moins si le film ne cumulait pas les casseroles. Dans l'ordre ;un président simple d'esprit, un gouverneur (très mal interprété) qui se prend pour Fernandel, et puis j'aime bien ces gens corrompus jusqu'à la moelle qui font dans les trafic de drogues, d'armes et même de mineurs, qui couvrent ou commanditent des assassinats mais qui quand ils organisent des partouzes le font avec des filles en soutien-gorge ! Pour être plus sérieux le film a de gros pros problèmes de suivi narratif et la confusion au début est partout à ce point que les intentions des uns et des autres manquent singulièrement de clarté, ça s'arrange ensuite mais pas tant que ça, j'avoue ne pas avoir compris l'épisode du père porteur de valise qui se fait tuer et qui réapparait en pleine forme dans sa petite famille 3 minutes lus tard !. Ah, oui, c'est un film à message, les messages c'est "ils sont tous pourri" et " l'information est manipulée". Comme disait ma voisine "y'a du vrai mais même le meilleur film du monde ni changera rien..." d'autant qu'ici on est loin du meilleur film du monde .
Ouija
Un film de Stiles White (2014) avec Olivia Cooke. C'est incroyablement mal écrit et il ne se passe rien d'intéressant pendant trois quarts d'heures, la seconde partie est confuse et ne suscite pas l'intérêt. Pas grand-chose à sauver dans cette pauvre production sinon le joli minois de Olivia Cooke
Nos pires voisins
Un film de Nicholas Stoller (2014);avec Seth Rogen, Rose Byrne, Zac Efron. Impossible d'entrer dans ce film qui m'a complétement bloqué, sans doute à cause des prestations de Seth Rogen (très énervant) et de Zac Efron (catastrophique). Pour info l'ambiance pipi-caca (régressive comme disent les esprits forts) ne me gêne pas à priori si c'est bien géré, mais ce n'est pas le cas ici où gags et vannes tombent à l'eau. J'ajoute un petit point pour le sourire de la belle Rose Byrne.
Une heure de tranquillité
Un film de Patrice Leconte (2014) avec ·Christian Clavier, Carole Bouquet, Valérie Bonneton, Rossy de Palma, Stéphane De Groodt, Jean-Pierre Marielle. Quoi qu'on en dise le comique est un art difficile et il est bien plus difficile de faire rire que d'émouvoir. Et en l'occurrence ce film m'a bien fait rigoler, il y avait longtemps que ne n'avais pas autant ri devant un film. Autant dire que j'ai apprécié. Et qu'on arrête les critiques du genre "c'est invraisemblables...") nous sommes au cinéma, que diable. Et puis il y a l'interprétation. On peut raconter ce qu'on veut sur Clavier n'empêche qu'il prouve là encore que c'est un excellent acteur. Le reste de la distribution ne démérite pas avec en tête Stéphane De Groodt dans un rôle à la Séraphin Lampion qui lui sied comme un gant, Rossy de Palma, impayable comme d'habitude, Valérie Bonneton toujours aussi craquante. Et l'apparition éclair du regretté Jean-Pierre Marielle. En revanche Carole Bouquet déçoit et l'acteur qui fait le fiston nous agace. Rendons aussi grâce aux scénaristes pour cette fin fabuleuse ! Tout n'est pas parfait mais on s'en paye une bonne tranche...
Kingsman - Services secrets
Un film de Matthew Vaughn (2014) avec Taron Egerton, Colin Firth, Samuel L. Jackson, Mark Strong, Michael Caine, Sofia Boutella. Je ne comprend pas ! Certes le cinéma à tous les droits (enfin presque) et l'idée de revenir à l'esprit des premiers James Bond n'est pas mauvaise en soi mais encore faut-il que sa tienne la route.. Le soucis n'est pas trop dans le scénario, effectivement vaguement James bondesque puisque les gentils doivent tuer les vilains méchants et qu'ils ont pour cela quelques gadgets (passons...) Le soucis vient essentiellement du casting, Taron Egerton est aussi charismatique qu'une courgette. Colin Firthu (pourtant bon acteur) n'a rien pour attirer la sympathie. Seul Marc Strong semble dénoter dans ce casting par sa classe habituelle. Quant à Samuel L. Jackson, il nous fait le guignol. On remuera aussi qu'on est guère gâté en matière de présence féminine. Alors pas de suspense, mas de tension, du délayage, de l'ennuie, une conclusion convenue... Allez on va juste sauver la scène de l'église qui a quand même de la gueule !
Sous les jupes des filles
Un film de Audrey Dana (2014) avec Isabelle Adjani, Alice Belaïdi, Lætitia Casta, Audrey Dana, Julie Ferrier, Audrey Fleurot, Marina Hands, Géraldine Nakache, Vanessa Paradis, Alice Taglioni, Sylvie Testud. C'est un film choral, genre casse gueule s'il en est. Il faut une certaine symbiose pour que ça fonctionne et ici c'est le cas (elles sont onze quand même !). On s'attache très vite a ces femmes et à leurs délires sans que la confusion s'installe, c'est frais, c'est décontracté, c'est déjanté. Certes tout n'est pas parfait et certaines scènes m'ont semblé inutile (le procès, la maladie de Testud) Mais qu'importe nous avons droit à un festival de bonne humeur.(Les actrices ont l'air de s'amuser comme des folles) Dans la distribution personne ne démérite même si Adjani est dans le surjeu, mais c'est véritablement Géraldine Nakache qui sort du lot en nous offrant une prestation extraordinaire. C'est très bien joué, les dialogues font mouches et tant pis pour les tartuffes.
Birdman
Un film de Alejandro González Iñárritu ·(2014) avec Michael Keaton, Edward Norton, Emma Stone, Naomi Watts, Andrea Riseborough, Amy Ryan, Lindsay Duncan. L'auteur veut nous en mettre plein la vue en mettant en avant sa technique basée sur un unique (par ailleurs faux) plan séquence. Oubliant que la technique n'est jamais une fin en soi mais doit être au service du récit, sinon elle est inutile. Alors ça peu impressionner au début, mais en fait ça nous saoule d'autant que le récit n'est que bavardage et vaines gesticulations qui jamais ne passionne. On s'ennuie à 100 à l'heure et on doit supporter ce fond sonore crispant à base de batterie. Coté interprétation Keaton ne m'a pas impressionné, et Norton et dans le surjeu. Les filles sont belle (heureusement quand même).
Arrête ou je continue
Un film de Sophie Fillières (2014) avec Emmanuelle Devos; Mathieu Amalric. Un très beau film avec une intrigue qui tient en trois ligne, cela tient du prodige. Mais il faut dire qu'Emmanuelle Devos assume à fond avec une justesse de jeu et de ton qui impressionne. Mathieu Amalric est loin de démériter mais il n'arrive pas à la hauteur de Devos. Esthétiquement c'est très beau, la nature est sublimée par une photo magnifique, les piques que s'envoient les deux protagonistes sont de haute volée. Je crois que l'on peut tomber amoureux de ce film, en tout ca cela a été mon cas.
Délivre-nous du mal
Un film de Scott Derrickson (2014) Avec Eric Bana, Ralph Sarchie. Déclarer que le film est basé sur des faits réels est un argument commercial éculé, mais on peut passer outre. Dire que le film est une variation de l'Exorciste, ne me gêne pas plus que ça, il existe de fort bonnes variations. Non, le problème est ailleurs... Le début est très confus avec ces interventions dans tous les sens puis arrive le curé. Un curé qui propose à un flic de venir l'aider (WTF) Je sais bien que le cinéma fantastique a tous les droits mais faut pas trop pousser non plus... Le film se regarde sans passion pendant sa première heure et puis patatrac, voilà que l'on a droit à de la propagande catholique au premier degré proférée de manière sentencieuse pas Ralph Sarchie aussi charismatique qu'une passoire à légumes et ne parlons même pas de la fin. Ce film ne m'a rien apporté, pire il m'a énervé.
Europa Report
Un film de Sebastian Cordero. (2013) C'est de la hard science, catégorie mal perçue en France, mais qui possède à son actif "2010, l'année du premier contact", "Moon", "Solaris", "Planète rouge", "Apollo 13", "Gravity"… Mais pas 2001 qui appartient à une autre catégorie. Le magazine Time ne s'y est d'ailleurs pas trompé qui dit du film "Contrairement à 2001, l'Odyssée de l'espace, Europa Report est rapide, excitant et terrifiant". Effectivement il s'agit d'une expérience en immersion totale, on est vraiment dans l'espace et pour qui veut bien s'y laisser prendre cette expérience est hallucinante. C'est bien joué et parfaitement crédible (amateurs de Star Sterk, s'abstenir !) PS : on pourra regretter que le film fasse l'impasse sur les inévitables tensions au sein du groupe, mais en fait c'est une conséquence du choix narratif.
Under the skin
Un film de Jonathan Glazer (2013) avec Scarlett Johansson. Le prégénérique annonce la couleur : long, chiant, nombriliste et quasi incompréhensible. Et tout le film sera comme ça. Je n'ai aucun a priori contre le cinéma expérimental, mais force est de constater que celui-ci est raté, que l'auteur n'a pas grand-chose à dire (car, non, il ne "prend pas son temps", il tire à la ligne pour atteindre les 90 minutes). Quant à Scarlett Johansson, elle donne énormément de sa personne pour faire vivre le film, mais ne parvient juste qu'à nous empêcher de nous enfuir avant la fin. Faut dire que l'actrice est superbe, d'autant qu'elle à la grande bonté de nous offrir le joli spectacle de sa nudité, (mais bizarrement beaucoup moins bien mis en valeur que son visage, hélas) mais ça ne vaut pas le prix d'une place de cinéma ! PS : il est amusant de constater que nombre de ceux qui encensent le film le font sur la base de son pitch et non sur sa réalisation.
Apprenti gigolo
Un film de John Turturro (2013) avec lui-même, Woody Allen, Sharon Stone, Vanessa Paradis. Excellente surprise que ce film où tout est excellent à commencer par le scénario gentiment amoral, mais qui jusqu'à la fin évite tous les pièges (et il y en avait !). La réalisation est sans faute et sans temps morts. Turturro et Paradis sont discrets mais justes, tandis que Woody Allen évite d'en faire de trop (et autant dire qu'ainsi, il est parfait) quant à Sharon Stone, ses apparitions restent toujours aussi sulfureuses. Un film qui vole bien plus haut que ses apparences, entre ceux qui vivent d'une certaine marginalité et ceux qui se cambrent dans une rigidité morale et religieuse, (qui fait peur) le réalisateur n'hésite pas ! Et ça fait du bien ! Il manque un tout petit je ne sais quoi ce soit un chef d'œuvre, mais on y est presque !
La venus à la fourrure
9 mois ferme
Un film d'Albert Dupontel (2013) avec Sandrine Kiberlain. Un peu long à démarrer, mais quand c'est parti, ça ne s'arrête plus. Si Sandrine Kiberlain nous livre un numéro exceptionnel, il faut bien reconnaitre que Dupontel en fait de trop en tant qu'acteur perdant en crédibilité. Dans les seconds rôles Nicolas Marié en avocat bègue rate ses premières apparitions mais se rattrape avec une plaidoirie d'anthologie. Les vannes vachardes contre les médias sont excellentes. Dupontel nous montre aussi qu'il sait filmer, le film débutant par un plan séquence de pure folie. Une bonne surprise
Ma vie avec Liberace
Un film de Steven Soderbergh (2013) Bien que la réalisation soit talentueuse le film apparaît d'abord et surtout comme un film d'acteurs, le très inégal Michael Douglas n'a sans doute jamais été aussi bon et Matt Damon, parfois pénible est ici excellent. Cela dit l'histoire est (presque) sans surprise et les personnages ne suscitent pas l'empathie. Sur un thème similaire "I Love you Phillip Morris" était d'un autre niveau.
Malavita
Un film de Luc Besson (2013) avec Robert de Niro, Michelle Pfeiffer, Dianna Agron. Le film est réalisé dans le même esprit décalé que Nikita ou Léon. C'est très bien foutu, l'interprétation est parfaite, Dianna Agron est bien jolie, certaines scènes sont inoubliables (la descente du train) et la scène finale est jubilatoire. Tout juste peut-on regretter un peu trop de violence gratuite (et parfois téléphoné comme la scène du plombier). Quand à ceux qui ont pris le film au premier degré, tant pis pour eux !
Les garçons et Guillaume, à table
Un film de Guillaume Gallienne (2013) avec lui-même. Voilà un sujet qui aurait intéressé Almodovar, mais Gallienne n'est pas Almodovar, il en est même assez loin. Alors que dire : Plutôt bien filmé, bien interprété, le montage est par contre trop serré, nous empêchant parfois de comprendre la fin de certaines scènes. La bande sonore est un peu fourre-tout. On a dit beaucoup de choses fausses sur ce film, il serait désopilant, alors qu'il ne nous arrache juste que quelques sourires, il serait émouvant alors que la conclusion qui se veut pleurnicharde n'est pas très bonne, (en revanche la scène du manège sur la musique de Tannhäuser a de la gueule même si c'est un peu facile), il serait nombriliste, oui et alors, je n'ai jamais entendu que l'on fasse ce reproche à Jacques Tati (et pourtant…). Si le film interroge sur l'identité sexuelle, sur le rapport entre refus de la virilité et homosexualité, il est en revanche exact que certaines scènes sont inutiles (comme celle avec Krugger, néanmoins "amusante") ou malhabiles (celle avec les marocains veut nous dire quoi au juste, comme si la sexualité se devrait d'être agressive ?). Ensuite le film se contredit lui-même, à sa mère qui lui demande de choisir : soit 100% gay soit 100% hétéro, il répond fort justement que ce n'est pas comme ça qu'il faut voir le problème, mais nous montre ensuite le contraire dans une conclusion très guimauve. Alors évidemment dans la monotonie sans imagination du cinéma français, ça relève le niveau, c'est intéressant, mais de là à parler de chef d'œuvre, faut pas déconner non plus !
Gravity
Un film d'Alfonso Cuaron (2013) avec Sandra Bullock et Georges Clouney. La prouesse technique est extraordinaire, on en prend plein la gueule, les deux acteurs sont très crédibles et l'impression de réalisme fonctionne à fond, il y a du suspense et des scènes assez fabuleuses portées par une musique efficace. On regrettera juste un monologue un peu longuet et surtout très cucul de Sandra Bullock, mais ce n'est pas bien grave. Cela dit cet excellent film n'est pas non plus la perle exceptionnelle annoncée par la critique. Quant aux rigolos (Télérama par exemple) qui recherchent à tout prix une comparaison avec "2001", ils se plantent complètement. D'ailleurs vous ne verrez aucun parallélépipède rectangle dans "Gravity". Et heureusement !
The Last Days on Mars
Un film de Ruari Robinson (2013) Une bonne petite série B avec de bons interprètes (dont l'excellente Olivia Williams, remarquée dans the Ghost writer), le scénario n'a rien de très original, c'est un survival martien (comme l'était l'excellent Planète rouge) mâtiné de zombitude. Si on peut regretter certaines confusions : qui est où ? qui va où ? qui est blessé ? ainsi que l'abus de plans tremblotants, l'ensemble se laisse cependant regarder sans déplaisir.
Les portes de l'enfer, la legende de Stull (Nothing Left to Fear)
Un film d'Anthony Leonardini (2013) Une première partie qui n'avance pas, des acteurs globalement mauvais et peu intéressants, (sauf Anne Heche dans le rôle de la maman, mais on ne la voit pas beaucoup) une histoire abracadabrante dans laquelle on n'explique pas grand-chose, des effets spéciaux affreux. Même le second degré ne fonctionne pas. Poubelle !
Blue Jasmine
Un film de Woody Allen (2013) avec Cate Blanchett. Le type d'histoire qui n'aurait sans doute aucun intérêt si c'était un autre que Woody Allen qui s'y était collé. Il est étonnant que la critique considère ce film comme étant le sommet de la période actuelle du réalisateur. Auraient-ils oublié le fabuleux "Match Point" ? C'est d'autant plus curieux que le thème est le même : l'absurdité de la vie, de ce qu'on appelle le destin, où des détails infimes font tout basculer, de façon parfois absurde, parfois tragique... Ce film reste cependant excellent de par sa mise en scène, de son souci du détail et de l'observation et de sa direction d'acteurs. Quant à Cate Blanchett elle est tout simplement sublime !
Jeune et jolie
Un film de François Ozon avec Marine Vacth. (2013) Quel film ! 47 ans après Buñuel, un cinéaste ose enfin aborder de nouveau le thème de la prostitution volontaire traité comme fantasme féminin. (un fantasme intellectuel et non sexuel qui existe bel est bien). Le film est réalisé avec tact, intelligence, décontraction et une certaine pointe d'humour (et aussi avec une bonne dose d'érotisme) Marine Vacth y est sublime. Si les cris d'orfraie des culs bénis et des féministes autoproclamés n'ont aucune importance, il n'en reste pas moins que certains s'offusquent que le film s'abstient de porter un jugement sur son sujet ! Mais justement, quel jugement ? Pourquoi juger ? Il n'y a rien à juger ! Chacun est libre faire ce qu'il veut de son propre corps (y compris à 17 ans, à cet âge on est plus un enfant) et cela ne regarde personne d'autres. Et si le film affirme haut et fort ce principe essentiel, il va plus loin encore en abordant le problème des rapports entre le sexe, le corps et la société : Longtemps diabolisé, on a aujourd'hui tendance à sacraliser le sexe et à en glorifier son aspect intime. Ozon, lui, banalise le sexe, c'est un acte comme les autres, comme le boire, le manger... Le film se garde aussi de tout angélisme, les dangers de la prostitution y sont évoqués, ses aspects sordides aussi, mais le film se préserve bien, et c'est ce qui fait sa force, de ne nous délivrer une quelconque morale. Chef d'œuvre !
Perfect Mothers
Un film d'Anne Fontaine (2013) avec Naomi Watts et Robin Wright. Un sujet fort et sulfureux, un ode à la liberté de faire ce qu'on veut de son propre corps traité de façon intelligente, une interprétation magistrale des deux vedettes féminines. Hélas le film est entaché de deux gros défauts : D'abord sa lenteur qui nous donne l'impression que le film aurait pu durer 30 minutes mais qu'il est tiré à la ligne pour atteindre un format standard et ensuite l'interprétation des deux jeunes hommes assez pénible.
Quai d'Orsay
Un film de Bertrand Tavernier (2013) avec Thierry Lhermitte, Niels Arestrup… Cet excellent film vaut surtout pour l'originalité de son sujet. (ça fait peur de voir un ministère organisé de la sorte) et les interprétations fabuleuses de Thierry Lhermitte (peut-être au somment de sa carrière) et de Niels Arestrup. Bien filmé, direction d'acteurs sans faille, des séquences cultes, des dialogues ciselés, mais quelques petits défauts, comme le personnage incarné par Anne Dumoustier qui ne sert à rien.
Les amants passagers
Un film de Pedro Almodovar (2013). Un film où il est beaucoup question de bisexualité (entre autres). Almodovar a ceci de commun avec Freud, de dire que tout être humain à un jardin secret sexué. Mais là ou Freud y voyait matière à névrose, le cinéaste y voit matière à jubiler. Et c'est vrai que celui qui ne comprend pas ça ne comprendra jamais Almodovar (mais pourquoi ceux-là vont-ils voir ses films ?) Et même si le cinéaste a fait beaucoup mieux, on passe un sacré bon moment et certaines scènes sont dignes de figurer dans les anthologies (le show disco des trois stewards). A noter au tout début la présence en guest stars de Penelope Cruz et d'Antonio Banderas. A déconseiller aux coincés de la braguette !
Cartel
Un film de Ridley Scott (2013) avec Michael Fassbinder, Brad Pitt, Penelope Cruz, Cameron Diaz, Javier Bardem. Il y a comme ça des films qu'on aurait aimé adorer, parce que les acteurs sont très bons, parce qu'il y a Pénélope Cruz et Cameron Diaz, parce qu'il y a de l'insolite, du spectaculaire, du sexy,.. De bons ingrédients donc, mais bien mal accommodés, On à l'impression de scènes mises bout à bout sans aucune logique, certaines scènes sont gratuites (le confessionnal) les scènes d'exécutions sont sans doute spectaculaires mais débiles (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?) Et aussi que de questions sans réponse : Quels sont les rapports exacts entre Bardem et Pitt ? Mais aussi comment le cartel fait pour retrouver le camion ? Comment Diaz fait pour retrouver Brad Pitt ? Quel est le rôle exact de la blonde de l'hôtel ? Ça fait beaucoup trop de questions éludées. On aurait aussi pu raccourcir certains dialogues qui certes, martèlent le message du film. ("il y a des engrenages dont on ne peut se tirer, comme l'illustre par métaphore le mécanisme étrangleur") mais qui en deviennent lourds comme des enclumes. "Une déception qui se regarde" comme dirait ma copine !
Passion
Un film de Brian De Palma (2013) avec Rachel McAdams, Noomi Rapace, Karoline Herfurth. C'est passionnant et force est de constater que Brian De Palma est un orfèvre du langage cinématographique, l'intrigue est bien menée et le jeu de fausses pistes parfaitement maîtrisé, et quand arrive le mot "Fin" on est surpris car on en aurait bien repris encore une demi-heure. Côté interprétation rien à dire, même s'il faut reconnaître qu'en ce qui concerne Noomi Rapace, elle n'a vraiment rien de glamour. Bien sûr on est pas au niveau de Pulsion ou de Body Double, mais ce n'est pas pour ça qu'il ne s'agit pas d'un excellent De Palma.
Only lovers left alive
American Bluff
Elysium
Un film de Neill Blomkamp (2013). Le début pouvait laisser présager un chef d'œuvre, au final au aura une série B de luxe, ce qui n'est déjà pas si mal. Côté casting Matt Damon est plutôt bon mais on regrettera que Jody Foster en méchante joue un personnage qu'on aurait aimé voir approfondi. La première partie décrivant une Terre au bout du rouleau où misère et état policier sont le quotidien des habitants est passionnante et bien vu. La seconde partie qui met en place les ressorts de l'intrique est un peu foutraque mais après tout pourquoi pas, et en tout cas ça fonctionne. C'est la troisième partie qui constitue une rupture de niveau, de la bagarre, toujours de la bagarre, non pas que ce soit mauvais mais l'inventivité n'est plus là. Quant à la chute qui nous est livré sans aucun recul, il ne lui manque que les violons. De la bonne SF, qui se regarde sans déplaisir mais sans plus.
World Z War
Un film de Marc Forster (2013) avec Brad Pitt. On en a dit des conneries sur ce film, il serait misogyne (ah ?), il contiendrait un message subliminal pro-israélien (c'est sans doute pour ça que malgré leur mur ils se font massacrer par les zombies) ou une pub pour les médicaments de l'OMS (sic). Et puis Foster ose foutre en l'air les codes du genre : ainsi les zombies courent comme des lapins et on est privé de cannibalisme sanguinolent en plan rapproché. Et alors, ils sont sacrés les codes ? Le comparer à l'excellente trilogie de Romero ou au très surestimé "28 jours plus tard" ne rime à rien, on n'est pas dans la même catégorie : ce film est un blockbuster, il faut le juger en tant que tel, et il tient ses promesses avec une réalisation ultra nerveuse, la panique au début est très bien réalisée, l'invasion d'Israël est spectaculaire, la scène dans l'avion est bluffante (quoique très Jamesbondesque) et la scène du labo angoissante à souhait. Brad Pitt est très bon tenant le film pratiquement à lui tout seul. On regrettera juste le côté gnian-gnian de la petite famille américaine. Quelques petit défauts inhérents à sa catégorie, mais on reste scotché devant le spectacle.
La stratégie Enders
Un film de Gavin Hood (2013) avec Harrison Ford. Une insupportable puérilité. j'ai lâché l'affaire au bout de 40 minutes, le film n'ayant pas encore commencé. J'ai simplement assisté à une longue et ennuyeuse séance d'entraînement militaro-débile. J'ai vu Harrison Ford qui cachetonne en mode off, j'ai entendu des dialogues insipides et de la psychologie de bazar. C'est plat, moche, sans humour ni intérêt et ça trimbale une idéologie "enfants de troupe" nauséabonde. Bref on nous explique que le monde peut être sauvé grâce à un entraînement militaire de gosses surdouées et amateurs de jeux vidéo. Si c'est ça le message, je reste confondu !
Snowpiercer, le transperceneige
Un film de Bong Joon Ho (2013). Il faudra un jour rendre justice à l'immense scénariste que fut Jacques Lob, Blanche-Epiphanie avec Pichard, Délirius avec Druillet, Super Dupont avec Gotlib tout ça c'est lui et le Transperceneige aussi. Le film donc : Globalement c'est très bon, magistralement réalisé avec des décors fabuleux. On a un peu peur au début avec le personnage psychorigide de Chris de tomber dans une fausse lutte des classes bien manichéenne avec grand leader à l'appui (fausse parce que pour qu'il y ait lutte des classes il faut qu'il y ait un prolétariat), mais le film se révèle beaucoup moins schématique que ses premières apparences et même assez complexe. L'auteur a eu l'intelligence d'aérer la noirceur du récit avec deux excellentes trouvailles, d'abord le personnage de Mason jouée par une Tilda Swinton complètement allumée, et puis l'époustouflante et surréaliste scène de la salle de classe. Certains plans apparemment incompréhensibles et gratuits comme la salle des sushis trouvent leur explication dans le pitch final qui a défaut d'être original est superbement introduit. (il en est de même pour ce que certain ont pris pour des incohérences.) Au titre des quelques reproches, j'avoue ne pas avoir compris ces personnages à la fin laissés pour morts et qui repartent pour un tour (il paraît que c'est une spécialité asiatique !). Un très grand film de SF.
Sherif Jackson
Un western de Logan Miller (2013) Ça commence assez bien. Les deux personnages principaux masculins sont caricaturaux mais on s'efforce de faire avec. Et puis tout d'un coup January Jones décide de tuer sa mère et à ce moment là le film s'embourbe et n'a plus rien à nous dire…
Ghost bastards
Un film de Michael Tides (2013) Ça se voudrait une parodie de Paranormal Activity, mais ce n'est que l'humour prout-prout bien gras et bien lourdingue pour un film niveau cour de récréation.
American Nightmare
Un film de James DeMonaco (2013). Genre qu'est ce qui se passerait si… Mais c'est débile... Ça ne fait rien on prend l'idée quand même… Ben oui, c'est le principe même de la science-fiction. L'idée est même un tiroir de Pandore et les suites risquent de proliférer comme des lapereaux. Voyons maintenant le film, à tous les coups le scénariste venait de revoir des "Chiens de Paille" dont il fait mine de s'inspirer. Sauf qu'ici on n'est pas dans un film d'auteur mais dans un film d'angoisse. Le miracle c'est que ça fonctionne, l'ambiance est oppressante, le couple d'acteurs est bien, il y a peu de temps morts, le petit garçon est exécrable mais son joujou téléguidé est génial. A déplorer quelques poncifs (le père de famille qui dégomme cinq assaillants à lui tout seul) et une scène raté parce que trop téléphoné (celle ou le black vient renverser la situation vers la fin). Sinon cette série B se révèle d'un très bon niveau et tient parfaitement la route. Quant au message il n'y en pas et pourquoi y en aurait-il un, sauf à dire qu'on ne répond pas à la violence par la violence… Peckinpah, lui disait qu'on ne répond pas à la violence par la non-violence, on finit par plus savoir, ma brave dame !
Un film du dénommé Fede Alvarez. (2013) Après une intro gothique, le film peine à s'installer avec sa collection de clichés et son acteur principal tête à claques, c'est inintéressant au possible, sans une once d'humour, on n'éprouve aucune empathie pour les personnages et on se fout carrément de ce qui peut bien leur arriver. Ce n'est que du gore gratuit et puis qu'est-ce qu'on s'emmerde ! Nullissime.
Un film d'Edgar Wright (2013) Plus de vingt minutes de pénibles blablabla avant qu'il ne passe quelque chose. Puis la surprise finit par nous sortir de notre torpeur. Le souci c'est que ça devient répétitif et gavant (bagarres, parlottes, bagarres, parlottes) et que le scénario au lieu de s'enrichir finit par s'effilocher comme un tissu sans aucune consistance pour terminer dans l'absolu n'importe quoi.
Le loup de Wall-Street
Un film de Martin Scorsese (2013) avec Leonardo DiCaprio. Plusieurs choses frappent dans ce film : d'abord l'interprétation exceptionnelle de DiCaprio, ensuite le ton volontairement léger voire déjanté, Scorsese n'est pas là pour nous donner des leçons de morale ou pour juger mais pour raconter une histoire et bien la raconter, (à remarquer que le film prend grand soin de ne pas rendre DiCaprio antipathique, il a même ses "bons côtés") enfin Scorsese ne s'embarrasse aucunement des codes moraux d'Hollywood, il a besoin de montrer du sexe, il filme la femme nue, et non pas avec son drap de lit remonté jusqu'aux aisselles, et tant pis si ça choque quelques tartuffes. C'est magistralement filmé, les seconds rôles sont bien dirigés et certaines scènes valent le détour à elles toute seules. Quant à Margot Robbie, non seulement elle joue parfaitement bien mais elle possède une plastique qui ne peut laisser indifférent. En fait ce film n'a qu'un seul léger défaut, il frôle parfois la longueur par manque de concision dans certains discours et dialogues. Un excellent film !
The Best offer
Un film de Giuseppe Tornatore (2013). Les personnages ne sont pas attachants, c'est inintéressant, ça piétine et l'ennuie s'installe inexorablement.
A very Englishman
Un film de Michael Winterbottom (2013) : Un biopic doit illustrer un personnage intéressant ou à défaut le rendre intéressant. Il y avait donc une bonne façon d'aborder le sujet, celle de privilégier la vision hédoniste et de montrer comment Paul Raymond a bâti son empire en se moquant du puritanisme ambiant et cela aurait rapproché le film de l'excellent "Larry Flynt "de Milos Forman. Force est de constater que le film ne persiste pas dans cette direction malgré la brillante performance de Steve Cogan et la présence de fort émoustillantes images (dont il serait hypocrite de se plaindre). Hélas, il vient mélanger tout ça avec les mésaventures (dont une dramatique) de sa vie personnelle semblant conclure en filigrane par une morale aussi naïve que sinistre genre : l'argent ne fait pas le bonheur, le sexe non plus. C'est-ce qui s'appelle passer à côté de son sujet.
All Cheerleaders Die
Un film de Lucky McKee et Chris Sivertson (2013). La première partie est inintéressante, accumulant tous les clichés pénibles des teens-movies. Heureusement l'apparition du fantastique va changer la donne, cela aurait pu s'accompagner d'un peu d'érotisme mais le film ne joue pas cette carte là et c'est vraiment dommage car les actrices sont mignonnes, on reste donc sur notre faim en matière de sexe et on se venge sur le gore, ça part un peu dans tous les sens, le scénario manque de rigueur, et le montage hystérique n'y est pas pour rien, mais ça nous offre quelques bons moments, même si à la fin on ne sait plus très bien où on en est.
The Iceman
Un film d'Ariel Vromen (2013) avec Winona Ryder. C'est froid, filmé à la paresseuse, laid (hormis le minois de Winona Ryder), on se raccroche à rien, et pire on a du mal à suivre, savoir qui est avec qui, qui est contre qui, qui trahi qui. Faire un biopic sur un monstre qui a tué plus de cent personnes était un pari fou, il est raté.
The Machine
Un film de Caradog W. James (2013) : Un film de robots assez fauché dont certains éléments sont incompréhensibles et d'autres trop prévisibles, la photographie est affreuse et les efforts du réalisateur pour nous masquer l'anatomie la jolie Caity Lotz sont d'un ridicule achevé.
Duo d'escrocs
Un film de Joel Hopkins (2013) avec Emma Thompson, Pierre Brosnan, Louise Bourgoin.. Emma Thompson a 53 ans est toujours aussi belle et contribue en grande partie à sauver le film. Sinon on a droit à quelques situations rocambolesques assez plaisantes, mais aussi à des lourdeurs (la réceptionniste de l'hôtel) quant à la sous-intrigue en "comédie romantique" elle ne sert vraiment à rien. Bref rien de génial mais d'une part on a vu tellement pire et d'autre part il faut bien avouer qu'on ne s'ennuie pas.
Old Boy
Un film de Spike Lee (2013) Une histoire absurde, ridicule, inintéressante et affreusement laide. L'acteur principal est bourrin, on ne s'accroche à rien, on s'ennuie et on attend que quelque chose de génial ou au moins de fort nous face sortir de notre torpeur, et on n'a droit qu'à un fin débile. A noter quand même : les scènes de combat d'un grotesque achevé…
Big Bad Wolves
Un film de Aharon Keshales et Navot Papushado (2013). Il faut donc attendre la fin de cette bouillie pour comprendre l'abjection du message que délivre le film, justification de la torture, de la loi du talion et de la justice parallèle. Une fin qui rend après coup la majeure partie du film invraisemblable. La laideur est partout, on ne se raccroche à rien et je n'ai pas perçu l'humour noir évoqué par d'aucuns. Qu'on me dise quel plaisir pervers on peut avoir à regarder de telles choses ? Quoiqu'en disent les puritains de tout bord, un film X est autrement moins malsain.
Dead in Tombstone
Un film de Roel Reiné (2013) avec Danny Trejo et Mickey Rourke. Quel dommage cette erreur de casting qui nous impose un Mickey Rourke ridicule, et puis les scènes d'enfer sont assez grotesques. Sinon ce n'est pas mal du tout, Reiné nous dépeint un Far West très sombre et très violent, cela est renforcé par la coloration du film et par un montage très nerveux, quasiment clipesque. L'irruption du fantastique dans le western donne à l'histoire un côté second degré qu'il faut évidemment accepter pour apprécier le film. Danny Trejo est à la hauteur de ce qu'on lui demande de faire. On ne s'ennuie pas une seconde, du bon spectacle.
Texas Chainsaw 3D
Un film de John Luessenhop (2013). A la lecture des critiques on se demande ce que les gens recherchent dans les films d'horreurs. Outre le fait qu'il appartient vraiment à sa catégorie avec sa dose de gore et d'angoisse, celui-ci se caractérise par l'intelligence de son scénario où pour une fois on a de l'inattendu et un certain détournement des codes. Quand on sait qu'en plus le rôle principal est joué par la ravissante brune Alexandra Daddario avec ses magnifiques yeux bleus, que demande le peuple ? Puisqu'on se régale !
Bounty killer
Un film de Henry Saine (2013). L'actrice principale s'appelle Christian Pitre (on ne rigole pas) et c'est le seul intérêt de ce film qui sous couvert d'anticapitalisme (euh... ça sert à quoi de continuer d'accumuler des richesses dans un monde en ruine ?) se résume à une mauvaise Madmaxerie version gunfight and gore joué par des acteurs mal dirigés dans des décors fauchés
Machete Kills
Un film de Robert Rodriguez (2013) avec Dany Trejo, Michelle Rodriguez, Mel Gibson. Difficile de comparer avec le premier opus dans la mesure où ici le fonds est quasiment absent et l'histoire n'est qu'un prétexte pour faire affronter Machete contre les méchants et les méchantes (en fait un bataillon de jolies filles : Sofía Vergara en mère maquerelle de choc avec son soutien-gorge mitrailleur et son gode ceinture lance-roquette, Amber Heard (whaouh) et Lady Gaga, (excusez du peu). Ça n'a aucun sens, aucune structure, ça part dans tous le sens mais quelle jubilation ! On en redemande !
Appartement 1303 3d
Un film de Michael Taverna (2013). Arrêtons le massacre ! C'est une série B, ce n'est peut-être pas folichon, mais il y a tellement pire, Et puis ce n'est pas un film d'horreur, mais un film d'angoisse ! Ce qui gêne au début c'est le jeu exécrable de Rebecca de Mornay. En revanche Misha Barton et surtout la très belle Julianne Michelle passent plutôt bien. L'ambiance est anxiogène à souhait. Evidemment il faut faire avec les déficit d'explications (on se dit qu'on comprendra après) et les facilités de scénarios (plus embêtant). Et alors qu'on voudrait savoir comment tout cela va se terminer, le générique de fin apparaît nous laissant là avec des questions sans réponse et un arrière-goût d'inachevé. Dommage !
Les sorcières de Zugarramurdi
Un film de Alex de lglesia (2013) avec Carmen Maura. Une fable fantastique et délicieusement irrespectueuse qui vous en fout plein la vue. L'introduction en mode foutraque est géniale et toute la seconde partie est un véritable bijou d'inventivité et de mise en scène géniale. Le seul reproche que l'on peut faire à ce film c'est le côté verbeux de toute la partie "road movie", ces gens-là, il faut qu'ils causent, c'est une manie, mais en suite quel régal ! Alors évidemment les ayatollahs du bon gout et les prédicateurs du politiquement correct vont manger leur chapeau puisqu' aujourd'hui on ne peut plus montrer ou parler de femmes méchantes sans être voués aux gémonies par des hordes de fanatiques pour qui tout sens des nuances ne peut être que suspect. Alors laissons grincher les grincheux et disons-le tout net, le sabbat de la seconde partie est probablement le meilleur que nous ait offert le cinéma, filmé avec une maestria inspirée et accompagné d'une bande son diabolique (c'est le cas de le dire) on se régale et on en redemande. Chapeau Monsieur Alex !
Avis de tempête
La malédiction de Chucky
Warm Bodies Renaissances
Casse-tête chinois
Capitaine Phillips
Des gens qui s'embrassent
The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres
Dom Hemigway
Her
Don Jon
Möbius
Conjuring : Les Dossiers Warren
Phantom
Arnaque à la carte
Very Bad Trip 3
Contracted
Un tireur sur le toit
Passione sinistra
2 Guns
No Pain No Gain
C'est la fin
Gibraltar
Tom à la ferme
Les Gamins
Insaisissables
The Extraordinary Tale of the Times Table
Garde tes distances
Dabbe: Cin Çarpmasi
Mama
La Confrérie des larmes
L'amour est un crime parfait
Hansel et Gretel : Witch Hunters
Detektiv Downs
Mindscape
La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2
The Pretty One
Grand Central
20 ans d'écart
...Django Unchained
Un film de Quentin Tarentino. (2012) Le choix de Tarantino de nous montrer l'esclavagisme et le racisme dans ce qu'il avait de plus abject était à haut risque. Celui de tomber dans le politiquement correct, le manichéisme et la repentance convenue. C'est mal connaître le réalisateur.: voir la scène ou Django empêche Schultz de sauver un esclave qui va se faire bouffer par des chiens, et il ne semble pas non plus que tuer des gens désarmé de sang froid à froid (cf le dernier massacre) soit politiquement correct. Inutile donc de chercher dans ce film ce qui n'y existe pas. C'est un western sur le thème de la vengeance mais à la sauce Tarantino (la sauce étant constituée de pas mal hémoglobine), et l'entreprise est parfaitement réussi. La réalisation est sans bavure, les dialogues savoureux, l'interprétation étonnante avec un Christopher Waltz magistral, Leonardo Dicaprio et Samuel Jackson, tous deux excellents et en contre-emploi. Et puis il y a cette façon qu'à Tarantino de déclencher la violence aux moments où on ne s'y attend pas, de jouer de l'humour (la scène où le Ku Klux Klan est ridiculisé est génialissime) Et puis tout ça c'est du cinéma, la dernière scène n'oublie pas de nous le rappeler et du bon ! Il faut sans doute remonter vingt ans en arrière pour retrouver un aussi bon western (Impitoyable de Clint Eastwood en 1992). Maintenant relativisons les choses, même si on est très haut, ce film n'est ni le meilleur western de tous les temps, ni même le meilleur Tarentino.
Skyfall
Un film de Ernesto Diaz Espinoza (2012) avec Fernanda Urrejola. Cette série B chilienne violente, sexy, sadique et décalée qui lorgne vers Tarentino est une vraie bonne surprise. L'histoire est construite à la façon d'un jeu vidéo dans lequel le personnage principal doit accomplir des missions enchaînées (et parfois il les rate). C'est mené tambour baltant mais l'attraction du film c'est bien la très belle et très troublante Fernanda Urrejola (qui a participé au scénario) dans le rôle de la femme-mitraillette. Elle est superbement photographiée et mise en valeur. (on regrettera en revanche la trop longue scène d'amour médiocre et inutilement pudique). La fin est surprenante. On ne s'ennuie pas une seconde et on passe un excellent moment.
Piranha 3D 2
Un film de John Gulager (2012). On a parfaitement le droit de choisir le second degré, encore faut-il le faire dès le début, ce qui n'est pas le cas ici ce qui fait qu'on se demande ce qu'on est en train de regarder et si l'on excepte quelques jolies nudités, c'est vraiment mauvais. Heureusement quand le passage au second degré est assumé, on finit par regarder le film autrement. Cela dit ce n'est pas bon, c'est chaotique, parfois lourd et filmé n'importe comment. Reste de bons gags bien gore : le piranha logé dans le vagin de la fille, le gars qui est obligé de se couper la bite pour s'en débarrasser, le même piranha qui crache le bout de bite à l'autre bout de la cuisine, la tête décapitée du boss atterrissant entre les seins d'une jolie figurante et le final.
Paperboy
Un film de Lee Daniels (2012) avec Nicole Kidman. L'un des 6 films représentant les Etats-Unis à Cannes en 2012, il fut hué par les chochottes festivalières lors de sa projection, puis vilipendé par la critique bien pensante (Télérama, Libération). Le film est hors norme mais passionnant, les acteurs sont excellents, la palme revenant à Nicole Kidman jouant à contre emploi et n'hésitant pas à payer de sa personne (si la scène de masturbation publique est simulée, celle (très brève) ou elle urine sur Zac Efron (pour le guérir de son allergie aux piqûres de méduses) ne l'est pas !). L'intrigue policière n'est pas menée à son terme, mais c'est volontaire, le thème est ailleurs, c'est l'hybristophile, une déviance conduisant à rechercher ses partenaires sexuels parmi les hors la loi (au sens juridique et moral du terme) la dénonciation de l'erreur judiciaire n'étant dans ce cas qu'un prétexte. On regrettera juste certaines scènes peu compréhensibles. Esthétiquement c'est pas mal du tout et les séquences de la fin prises dans le bayou sont splendides. Bref un film intéressant, bien fait et qui fait réfléchir !
L'amour dure trois ans
Un film de Fréderic Beigbeder avec Louise Bourgoin. (2012) Il faut s'habituer au ton narratif qui peut paraître déroutant au début mais on s'habitue. Le film est volontairement dérangeant puisqu'il dénonce le mensonge que la société se fait à elle-même en faisant encore semblant de croire aux serments éternels. Le propos ne se limite d'ailleurs pas là et est remarquablement intelligent. La direction d'acteurs est remarquable avec un étonnant Gaspar Proust et une Louise Bourgoin qui joue avec un naturel étonnant. A remarquer aussi l'excellent second rôle de Valérie Lemercier. Au titre des critiques mineures on peut regretter le défilé des potes ainsi qu'une bande son peu convaincante. Mais on peut aussi faire une autre critique, majeure cette fois, c'est qu'à force de tirer le film vers la comédie romantique, Beigbeder en arrive à nier le propos de son titre. Mais en fait c'est du cynisme mais ne s'en rendront compte que ceux qui écouteront Lemercier ajouter le grain de sel qu'il fallait en plein générique de fin.
Associés contre le crime
Un film de Pascal Thomas (2012) avec Catherine Frot et André Dussollier. Ce troisième opus des aventures de Prudence et Belisaire Beresford est une excellente surprise, (mieux que le n°2 qui était déjà mieux que le n°1). Le scénario est sans grande importance, n'étant que prétexte à des situations farfelues. A signaler une scène d'académie de dessin où le prof (Monsieur Courbet) se fait saluer par ses élèves d'un "Bonjour Monsieur Courbet" avant de mimer la pose du tableau "la folie" en regardant la jeune fille nue qui sert de modèle. On a aussi Dussolier qui fesse Catherine Frot (à sa demande) afin de lui rafraîchir la mémoire, et le final où un sale gosse est transformé en vieillard sénile. Un bon moment.
Total Recall
Un film de Len Wiseman (2012) avec Colin Farrell, Kate Beckinsale et Jessica Biel. Ah, les puristes qui crient au sacrilège ! Sous prétexte que le film de 1990 est excellent, on n'aurait donc pas le droit de s'essayer à une version différente. Car ce n'est pas un remake, c'est une réinterprétation ! Inférieur globalement au film de Paul Verhoeven (il manque l'ambiance martienne, évidemment puisque ça ne se passe pas sur Mars, et puis il manque aussi Sharon Stone ! ) il le surpasse pour les étonnants effets spéciaux de vue citadines et pour les scènes d'action menées tambour battant. Quant à la jolie pute à trois seins, elle est quand même là (très brièvement) en forme d'hommage à la première version.
Piegée
Un film de Steven Soderbergg (2012) avec Miachael Fassbender, Ewan McGregor... Les exploits d'une espèce de superwoman bondissante et invincible aux prises avec des faux gentils et des vrais méchants. Non seulement on n'y comprend rien du tout, mais tout cela ne suscite pas le moindre intérêt.
To Rome with Love
Un film de Woody Allen (2012) . C'est souvent pareil avec ce réalisateur, ça débute et on se demande qui sont ces personnages, qu'est-ce qu'il va pouvoir bien en faire, et puis la mayonnaise prend, le charme opère, et on s'intéresse à ces gens plus ou moins farfelus qui se croisent, à ces couples qui se font et se défont. C'est une bouffé d'air frais remarquablement interprétée avec une mention spéciale pour Elen Page (surprenante en nympho) et surtout Penelope Cruz, irrésistible en pute de luxe !
Blanche-Neige et le chasseur
Un film de Rupert Sanders (2012) . Ce second Blanche-Neige de l'année s'avère une grosse déception. Au niveau du casting pas grand chose à dire du côté féminin (Charlize Theron et Kristen Stewart) en revanche l'acteur principal masculin, Chris Hemsworth, affiche en permanence une vraie tronche d'abruti à la limite du supportable, les effets spéciaux laissent froid et les invraisemblances foisonnent (ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un conte de fée qu'il faut faire n'importe quoi, par exemple : mettre le feu à un village pour retrouver quelqu'un, ou Blanche-Neige qui prend le commandement d'une armée sans aucune formation militaire et on en passe), ajoutons quelques niaiseries, déplorons le manque absolu d'humour. Bref, à part quelques belles scènes de cavalerie, c'est complètement raté !
Prometheus
Un film de Ridley Scott (2012) avec Noomi Rapace, Charlize Theron, Michael Fassbinder, Guy Pierce. La SF peut tout se permettre sinon elle n'existerait pas, mais ce n'est pas pour cela que ses choix sont tous judicieux, et nous ressortir la théorie des "grand anciens", stupidité anti-darwiniste est agaçant. Et le sujet ? Un vieux mégalo plein de fric veut rencontrer son créateur avant de clamser, ça c'est du scénario ! Le scénariste ne semble pas savoir ce qu'est le milieu scientifique tellement les comportements des savants dans le film sont anti-scientifiques. Ça veut dire quoi cette phrase martelée dans le film plusieurs fois "Je n'en sais rien mais j'ai choisi d'y croire" ? Ça veut dire quoi un biologiste qui fait gouzi gouzi à une bestiole inconnue ? Ça veut dire quoi un géologue qui n'a pas le sens de l'orientation ? Ça veut dire quoi enlever son casque sur une planète inconnue ? Non seulement le film est un ramassis d'âneries, mais la construction cinématographique est inepte : Exemple pratique : au début dans la grotte deux savants en ont ras-le-bol et décident de rentrer au vaisseau. ils s'éloignent donc et allons-y pour le cliché de série Z : des types qui s'éloignent d'un groupe interprétés par des acteurs secondaires ne peuvent que se faire trucider. Et bien sûr c'est ce qui arrive, pas d'empathie, pas d'angoisse pas de suspense, la séquence est ratée ! A la fin il faut que Rapace reste seule alors on fait n'importe quoi, Théron se fait écrabouiller parce qu'elle ne sait pas courir en biais et Idris Elba se suicide avec son équipage pour sauver l'humanité ! On a dans ce film de l'empathie pour personne, Fassbinder nous la joue "kéké de la plage", Théron est sous exploitée, et Rapace n'a rien de convainquant (la scène de la césarienne qui se voudrait choc est dérisoire) Quant à Guy Pierce, je ne l'avais pas reconnu, je croyais qu'ils avaient engagé le Père Fouras ! Et puis c'est quoi ces allusions religieuses gratuites et déplacées ? Alors, que sauver ? De splendides images, des décors de folies, certaines scènes qui ont de la gueule, comme quand Théron crame le mari de Rapace ou la tempête… Qu'on ne me dise pas que Scott ne sait pas filmer, ce n'est pas vrai, mais rendre intéressant un scénario aussi tarte était sans doute une gageure !
Dark Shadow
Un film de Tim Burton (2012). Tim Burton est décidemment fasciné par les morts. On a droit cette fois ci à Johny Deep en vampire et à la merveilleuse Eva Green en sorcière. Le scénario est assez simpliste, mais fonctionne plutôt bien, les images et les décors sont splendides, l'humour est présent, les seconds rôles sont très bons (Michelle Pfeiffer et Helena Bonham Carter). On reste néanmoins (un tout petit peu) sur sa faim.
Le Prénom
Un film d'Alexandre de La Patellière et Mathieu Delaporte (2012.) Filmer du théâtre est facile ! En faire du cinéma n'est pas si évident et tout le monde de s'appelle pas Polanski (Carnage) ou Nichols (Qui a peur de Virginia Woolf ?) On est donc ici bien plus près du théâtre filmé que du cinéma, néanmoins, ce n'est pas mal et les acteurs jouent avec un naturel qui fait plaisir à regarder et à entendre et certaines réparties sont bien vues, du moins pendant la première heure, la fin étant gâchée par deux tirades aussi improbables qu'interminables. Quant au happy end, il n'est pas seulement incongru et inutile, il est ridicule et lourdingue.
Sur la piste du Marsupilami
Un film d'Alain Chabat (2012) avec Jamel Debbouze, Alain Chabat, Lambert Wilson. Quel est l'andouille qui a dit que c'était un film pour les enfants ? Celui-ci n'a pas du voir la scène (assez lourdingue d'ailleurs) où Debbouze se fait violer l'oreille par un chihuahua ! Le film est assez inégal mais reste néanmoins une bonne surprise, on ne s'ennuie pas une seconde et si Debbouze n'est pas très bon, Lambert Wilson nous fait un numéro exceptionnel travesti en Céline Dion. La chorégraphie Paya n'est pas mal non plus !
Happiness Therapy
Un film de David O. Russel (2012). Une déception. Après une première partie bluffante et d'un très bon niveau, tout se gâche à partir de la longue, lourdingue et inintéressante scène des paris (ce que ça peut être gonflant ces références au foot américain !) et tout ce qui vient après est digne d'un mauvais roman à l'eau de rose où tout est prévisible et finit dans la guimauve. Je n'accorde d'ordinaire que peu d'importance à la bande son, mais ici elle est gavante. Côté acteurs, Bradley Cooper est plutôt bon, De Niro fidèle à lui-même, la mémé agaçante et mielleuse, quant à Jennifer Lawrence, elle est tout simplement exceptionnelle, et ce n'est vraiment pas de sa faute à elle si le film ne casse pas trois pattes à un canard.
Blanche neige (Mirror Mirror)
Un film de Tarsem Singh (2012) avec Julia Roberts et Lily Collins. Le grand intérêt du film est de découvrir la merveilleuse Julia Roberts en femme-couguar méchante comme une teigne. Un régal ! Pour le reste, le film est farfelu à souhait (mais du farfelu pas toujours bien maîtrisé) le scénario est cucul, Lily Collins est fadasse, le monstre est ridicule. Quelques gags sont drôles, bref c'est moyen... mais c'est toujours largement supérieur au nullissime "Blanche neige et le chasseur". Ah ! Au fait ne partez pas sans avoir vu le générique de fin accompagné d'une scène de bal aussi inattendue que complètement déjantée !
Voisins du troisième type
Un film d'Akiva Schaffer (2012) avec Ben Stiller. Ça se regarde même si c'est parfois lourdingue, mais la "vulgarité" des propos est clairement assumée. Après un début poussif le film démarre bien, l'action est amusante, les acteurs sont plutôt bons, c'est tout en référence et plutôt bien réalisé. On regrettera cependant les deux épisodes familiaux qui ne servent pas à grand-chose (surtout celui impliquant Ben Stiller). Rien d'inoubliable mais ça occupe les yeux.
L'oncle Charles
Un film d'Etienne Chatiliez (2012) avec Eddy Mitchell, Valérie Bonneton et Alexandra Lamy. Après la (toute relative) baisse de régime de "La confiance règne "et de "Agathe Cléry", Chatiliez revient en super forme, le trio d'acteur au service d'une intrigue volontairement farfelue nous fait une prestation d'enfer, on ne s'ennuie pas une seconde et puis en cette époque où le politiquement correct nous pompe l'air sans arrêt, du Chatiliez, qu'est-ce que ça fait du bien ! (C'est sans doute pour ça que les critiques n'ont pas apprécié). Ça rigole dans la salle et on ressort heureux !
Les adieux à la reine
Un film de Benoît Jacquot (2012) Sidonie Laborde, liseuse de Marie-Antoinette est bisexuelle. Elle aimerait bien prendre la place de la duchesse de Polignac qui est l'amante de la Reine, cette place elle la prendra à la fin, mais pas vraiment comme elle l'aurait souhaité. Voilà un scénario prometteur. Alors, qu'en a fait le réalisateur ? C'est bien filmé, bien photographié, bien joué, Diane Kruger en Marie-Antoinette est très bien (Virginie Ledoyen aussi mais on ne la voit pas assez), mais ça ne va pas ! Peut-être à cause de Léa Seydoux (erreur de casting ?) mais surtout parce que le réalisateur n'a absolument pas su rendre cette histoire intéressante. Quant au fait que ce film ait obtenu le prix Louis Delluc 2012, cela en dit long sur la valeur de ces récompenses. Ah, j'oubliais : le film a réussi à réveiller le fan club des supporters de Marie-Antoinette (si, si ça existe) qui n'admettent pas l'idée que leur reine préférée ait eu un faible pour le gazon ! (nostalgie de la monarchie rimerait-il avec homophobie ?)
Dans la maison
7 Psychopathes
Un film de Martin McDonagh (2012) avec Christopher Walken et Colin Farell. Ça commence très bien avec de très bonnes idées et un bon rythme où on sent l'influence de Tarantino. Et puis tout d'un coup le film n'a plus rien à nous dire, on s'ennuie à mourir, ça tourne en rond, ça devient prétentieux, et en plus à force de faire de la mise en abîme on ne sait plus où on en est. Un désagréable sentiment d'inachevé.
Les infidèles
Film
à sketches de Michel Hazanavicius,
Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Alexandra Lamy, Sandrine Kiberlain, Guillaume Canet... (2012) Bon, ça traite de l'infidélité,
et cette comédie force pas mal le trait, mais on rigole bien. Quant à ceux
qui cherchent des messages partout, l'équipe réalisatrice s'est montrée
très roublarde car il faudra attendre que la moitié du générique de fin
soit déroulée pour la connaitre (ce qui veut dire que la moitié des
spectateurs l'auront loupés) à travers une courte scène : L'infidélité
c'est pas terrible, mais la fidélité, c'est pas terrible non plus. Après,
on s'étonne que la critique ne soit pas vraiment enthousiaste ! A voir car
on passe un bon moment !
Notes par segment après nouveau visionnage :
Le Prologue : assez plat, 2,5 pour les acteurs.
Bernard : 4 pour le gag
La Bonne conscience : 4 pour son côté politiquement incorrect mais si vrai.
Lolita : 3,5, pour les mêmes raisons que le précédent mais moins fin
Thibault : 5. : Mort de rire
La Question : 4, Remarquablement intelligent et Alexandra Lamy est superbe
Simon : 4,5 : Joli gag
Les Infidèles Anonymes : 3, ambigu et caricatural, mais Sandrine Kiberlain y est géniale
Las Vegas : 4,5, fallait oser
Séquence post générique : 5, en guise de remise des pendules à l'heure
The ultimate fucking : 5, un petit bijou trash.
Ce qui nous fait 45,5/11, ça fait 4 !
Byzantium
Un film de Neil Jordan (2012) avec Gemma Arterton. Dès le premier quart d'heure on croit deviner quelle sera la fin, mais le film nous bluffe, puisque c'en est une autre, autrement plus intéressante que celle qu'on prévoyait. Dommage qu'il faille faire avec la lenteur du sujet, le jeu aussi expressif qu'un bout de bois de la fille vampire et la laideur de son "petit copain". Dommage aussi ces petits côtés moralisateurs qui deviennent pesants (même s'ils perdent leur raison d'être à la fin). Quant à la très belle Gemma Arterton elle réalise une véritable prouesse, elle sauve le film à elle toute seule !
John Carter
Un film d'Andrew Stanton (2012) - Certains n'admettrons jamais que le cinéma est aussi un spectacle ! Alors évidemment si on recherche un quelconque sujet de réflexion philosophique dans ce film on ne va pas aimer. Par contre si on se laisse bercer par la magie des effets spéciaux (et à ce propos les paysages martiens numérisés sont véritablement impressionnants) ça marche très bien. L'intrigue est globalement cucul, mais pas plus que celle de Star Wars (et il a quelques très bonnes idées notamment la fin) Les deux acteurs principaux font ce qu'ils peuvent : Taylor Kitsch porte très bien son nom, quand à Lynn Collins, un touche de glamour lui aurait fait du bien. Mais, bon, on ne s'ennuie pas, il y a de très belles images, un peu d'humour et c'est un bon divertissement !
Savages
Un film d'Oliver Stone (2012) avec Salma Hayek, Benicio de Toro. Un bon narco-thriller. On regrettera quelques trous dans le scénario qui gênent un peu la compréhension (qui est avec qui ? Qui trahit qui ?) Mais dans l'ensemble l'histoire est passionnante, les acteurs sont bons avec une Salma Hayek inquiétante et foldingue et une jolie Blake Lively (qui n'enlève jamais sa robe quand elle baise) et il y a quelques très bonnes scènes. Sur le fond, le réalisateur se moquant du politiquement correct à le cran de nous présenter les drogues douces sous un angle différent et puis ce ménage à trois est on ne peut plus sympathique. Un excellent moment sans prise de tête.
Arbitrage
Un film de Nicholas Jarecki (2012) avec Richard Gere et Susan Sarandon. On imagine quel chef d'œuvre ce film aurait pu être si De Palma avait été aux manettes ! Cependant Jarecki n'a pas à rougir du résultat, on reste scotché, ce qui n'est déjà pas si mal pour ce genre de film. Richard Gere est vraiment excellent (à ce point qu'on n'arrive pas à le trouver antipathique). L'histoire est bonne, peuplée de magouilles, de combines, de trahisons, mais où tout manichéisme est évité et où les aspects humains ne sont pas oubliés. Maigre un casting féminin est assez décevant (Laeticia Casta n'a pas le temps de s'exprimer, Susan Sarandon est en service minimum, quant à Brit Marling, c'est une catastrophe) nous avons là un bon film intéressant et intelligent.
L’Orpheline avec en plus un bras en moins
Un film de Jacques Richard (2012) d'après une pièce de Roland Topor (1938-1997) avec Noémie Merlant et Jean-Claude Dreyfus (excellent). On se demande bien pourquoi certains films sont condamnés aux salles confidentielles alors que des navets ont droit aux grands circuits de distribution. Ce film est truculent en diable, iconoclaste, politiquement incorrect, l'histoire est intéressante, les personnages féminins sont bien agréables et très décontractés (en revanche deux des personnages masculins ne sont pas trop à la hauteur). Les références abondent notamment celle du serviteur hindou qui semble sorti tout droit de l'univers de E.C. Jacobs. Parmi les curiosités "toporiennes" : une scène ou Jean-Claude Dreyfus donne la fessée à Caroline Loeb et une scène au cimetière où sur la tombe de la mère du juge on voit une femme avec trois seins ! Un bon moment de cinéma !
La cabane dans les bois
Un film de Drew Goddard (2012). Dans une cabane isolée de tout, cinq jeunes jouent à "Action ou Vérité", Anna Hutchinson (qui se prénomme Jules dans le film, en voilà une idée ?) doit alors faire un french-kiss à une tête de loup empaillée, la scène est très belle et très sensuelle. Et c'est le seul intérêt du film. Quand, au début du film l'un des garçons refuse de regarder une fille se déshabiller à travers un miroir sans tain, on se dit que ça va craindre. L'idée de départ, pas mauvaise est de mélanger le film d'horreur dans ce qu'il a de plus classique et la téléréalité, mais la réalisation est grotesque, et le casting mauvais (mention spéciale à Chris Hemsworth absolument insupportable) néanmoins ça se regarde (jusque-là on a vu pire). Puis vient la dernière demi-heure, où un mec poignardé dans le dos ressuscite et s'enfuit avec Kristen Connolly à travers un dédale de couloirs, des montres sortent de partout et foutent un bordel incroyable tandis que le film perd complètement son intérêt. Finalement tout le monde meurt sauf nos deux fugitifs (qui sont trop forts). On croit que c'est fini mais voilà que Sigourney Weaver se pointe en grande prêtresse du new âge, achevant de faire sombrer le film dans le ridicule le plus absolu !
The bay
Un film de Barry Levinson. (2012) On comprend l'amère désillusion de ceux qui regardent les films d'épouvantes au second degré entre copains en bouffant des pop-corn. Ici pas de second degré possible. Utilisant la technique du faux found footage (utilisation par collage de vidéos privés par Internet ou par téléphone, d'enregistrements professionnels non publics et de caméra de télésurveillance), on est plongé dans un faux documentaire au réalisme étonnant. C'est vraiment très bien fait et on entre en plein dans le trip. On regrettera juste l'une des scènes finales qui concède au politiquement correct (avec un clin d'œil inutile aux films de zombies) quand la mère s'en va avec son bébé…
Looper
Un film de Rian Johnson (2012) avec Bruce Willis. Ce film n'existe pas puisque les hommes du futur viendront dans le passé pour qu'il ne soit pas dans le présent. Donc personne ne se souviendra de l'ennui mortel qu'il engendra, de son interprétation catastrophique et de l'indigence du scénario (sans parler de l'invincibilité de Bruce Willis qui passe à travers toutes les balles).
The battery
Un film de Jeremy Gardner (2012) Deux types dont on apprend que ces sont de rares survivants d'un monde envahi par les zombis, sont mollement filmés dans la campagne verdoyante et bavardent beaucoup, ils sont parfois à pied, parfois en voiture, ils écoutent de la musique et mettent cinq minutes à se brosser les dents. Soporifique et sans aucun intérêt.
Maniac
Un film de Franck Khalfoun (2012). Un regard nouveau sur le thème du sérial killer (version gore) La caméra subjective tente sans succès de nous faire entrer dans la peau du tueur. Les flash-back nous expliquent que le pauvre type a été traumatisé parce que sa maman était un peu pute, on aurait pu nous dispenser de ce genre de psychologie de comptoir à deux balles. Mais malgré cela le film fonctionne assez bien, c'est bien réalisé, bien photographié et les interprétations féminines apportent un peu de fraîcheur dans cette ambiance très glauque. (Nora Arnezeder qui tient le principal rôle féminin notamment, mais aussi Megan Duffi en nympho déjantée) On regrettera la fin un peu confuse
Cosmopolis
Un film de David Cronenberg (2012) avec Robert Pattinson. Si Cronenberg se met à être bavard, où va-t-on ? Et ce ne sont pas des petits bavardages, il n'y a pratiquement que cela, et ils n'ont pratiquement aucun intérêt, ça nous parle de spéculation boursière, d'art moderne (Radkho, cet imposteur), du nombrilisme des puissants et d'autres sujets tout aussi soporifiques. Quelques scènes de culs ainsi que quelques débilités viennent ponctuer tout ça (l'entartage, les toilettes dans la limousine) avant une scène finale, laide, grotesque et interminable (vision en accéléré recommandée). Quant au jeu de Pattinson c'est une catastrophe. A sauver éventuellement de ce naufrage, quelques visages féminins (Sarah Gadon, Juliette Binoche) Une nouvelle preuve que même les meilleurs se plantent parfois.
Populaire
Un film de Régis Roinsard (2012) avec Romain Duris. Le niveau est à peu près celui d'un mauvais roman photo de "Nous-Deux", c'est dire qu'il est très bas. L'idée de départ est originale et amusante, mais complètement gâchée, la mise en scène est plate, la seule bonne trouvaille étant le concours de frappe, mais sa répétition à foison devient gavante. Coté direction d'acteurs, Duris est mauvais, presque insupportable, Deborah François transparente, et certains seconds rôles font pitié (la seule exception est l'étonnante Mélanie Bernier en championne déchue) Mais c'est surtout au niveau du scénario que rien ne va, aucune subtilité, que du convenu, aucune surprise, aucun enjeu puisqu'on tout est téléphoné (et avec quels gros sabots !) et plus le film avance plus ça s'enfonce, ça aurait pu se terminer avec le Championnat de France, non il faut qu'on nous en ajoute une couche qui n'apporte rien sinon de la guimauve comme s'il en pleuvait. Quant à l'idéologie, ben, c'est winner, coaching et compagnie… il y en a qui adorent, ça doit expliquer le succès du film.
The theatre bizarre
Un film collectif à sketches (2012). Six sketches liés entre eux de façon débile et relevant pour la plupart d'un grand n'importe quoi. Seuls émergent du lot The Mother of toads de Richard Stanley, une histoire de satanisme, de sorcière lubrique et de crapauds, et Wet dreams de Tom Savini, une histoire délirante de cauchemars imbriqués. Le reste n'a aucun intérêt, l'un des sketches prétentieux et suffisant se permettant même d'être complétement hors sujet. (Notes : 0, 4, 0 4, 0, ,0 ,0, ce qui fait une moyenne de 1)
Gallow walkers
Un film de Andrew Goth (2012). Mélanger le western tendance Léone avec les films de zombie ? pourquoi pas, le cinéma peut tout se permettre ! Sauf qu'ici ça ne fonctionne pas : Scénario confus à la limite parfois du compréhensible, tension quasi inexistante, acteurs masculins à la ramasse, les actrices elles s'en sortent mieux (la slovaque Simona Brhlikova est très belle mais le décolleté de la sud-africaine Tanit Phoenix, je vous assure que c'est quelque chose). Pourtant malgré la descente en flamme dont le film a fait l'objet, ce n'est pas nul, la mise en scène existe et certains plans sont bien imaginés, par exemple la scène de la pendaison aurait pu être géniale s'il elle avait été mieux maitrisée. A voir comme une curiosité ou comme un film pop-corn
Une coupable idéale
Un téléfilm de Michael Feifer (2012) avec Natasha Henstridge. Le seul intérêt de ce film c'est la présence de la très belle Natasha Henstridge. Sinon on a une intrigue policière médiocre (pour ne pas dire ridicule) avec pas mal d'incohérences, une réalisation paresseuse (mais agrémentée de poursuites en voitures pour faire joli) et des seconds rôles peu à la hauteur.
Grabbers
Un film de Jon Wright (2012), Une bonne surprise et un pitch particulièrement gonflé pour ce film irlandais, l'alcoolisme comme antidote aux montres visqueux fallait le faire tout de même, l'actrice principal est mignonne comme un cœur, l'acteur principal est un poil agaçant et la patronne du bistro est moche, le monstre est rigolo et les bébés monstres encore davantage. Déjanté et plaisant !
God Bless America
Un film de Bobcat Goldthwait (2012). Du point de vue de la réalisation, c'est extrêmement mauvais, genre le mec qui récite son sermon à son collègue en plan fixe pendant plus de 5 minutes. Et parlons-en de ses certitudes, c'est quoi ce message ? Parler de la fonction abrutissante des médias c'est bien mais pourquoi ce manichéisme fourre-tout, pourquoi y mêler Nabokov, Woody Allen et la porno, pourquoi ce puritanisme coincé, et surtout pourquoi ce nihilisme destructeur ? Ah oui c'est vrai c'est une comédie ? Et vous trouvez ça drôle ? C'est avec des raisonnements comme ça qu'on fait des "Action directe, des "brigades rouges" ou des "bande à Baader" ! Quand ceux qui veulent faire changer le monde deviennent aussi cons que ceux qu'ils combattent on est mal barré.
Hunger Games
Un film de Gary Ross (2012) avec Jennifer Lawrence. Déjà le concept de base est débile, mais admettons, après tout c'est de la science-fiction. Le souci c'est que le résultat final n'a pas grand-chose à voir avec le cinéma. Du point de vue technique c'est très mal filmé, mal cadré, mal éclairé, trop "monté". Les costumes sont grotesques (même si ce choix est volontaire), Jennifer Lawrence est sans doute mignonne mais sa performance d'actrice est médiocre, mais c'est loin d'être la pire, le dénommé Josh Hutcherson s'avérant une véritable calamité sur pattes. Quant aux méchants, ils surjouent en se croyant au cirque. Le film ne commence qu'au bout de 65 minutes, le scénario est un brouillon que personne n'a relue, truffé d'énormités comportementales : personne n'a l'air trop angoissé de se retrouver dans cette galère, pendant l'épreuve on se fait des potes, et même des amies alors que tout le monde est là pour s'entretuer, mais le pire c'est cette romance fleur bleue plaquée dans le récit comme un cheveu sur la soupe. Ajoutons que le scénario souffre d'une faute fondamentale : en se polarisant sur un seul personnage, alors qu'il aurait fallu en présenter plusieurs, on sait très bien qu'elle va gagner l'épreuve annihilant ainsi tout suspense. De même qu'on sait que son bellâtre va à la fin rester seul avec elle. En fait pas de surprise, tout est lisse, tout est prévisible dans ses grandes lignes, on a aucune empathie pour l'héroïne, on n'y croit pas, j'allais dire c'est du mauvais cinéma, ! Pire ce n'est pas du cinéma.
Cassos
Un film de Philippe Carrese (2012). Complètement fauché, le film fonctionne grâce à une atmosphère empreinte d'humour noir décalé, probablement très inspiré de l'univers de Bertrand Blier. L'intrigue est simpliste et a un peu de mal à tenir son métrage, mais le spectacle est assuré par des dialogues savoureux et la présence de Didier Benureau littéralement habité par son rôle. Surprenant et divertissant .
Lock-out
Un film de James Mather et Stephen St. Leger produit par Luc Besson.(2012) A l'évidence certains confondent analyse critique et Besson-bashing trouvant là prétexte à sombrer dans la coprolalie de comptoir. Rien que pour ça j'aurais voulu défendre ce film, mais il faut être objectif, on ne peut pas ! On a une intro stupide et incompréhensible (mais comme c'est une intro on se dit qu'on comprendra plus tard), une conclusion débile et incompréhensible (c'est plus embêtant) Et entre les deux une bonne heure de castagne en continu orchestrée par un montage si rapide et si chaotique qu'on a du mal à suivre, qu'on ne sait plus où on est et qu'on s'en fiche un peu. Clichés, invraisemblances et déficits d'explications s'enchaînent comme des perles, c'est gavant, ininteressant et parfois parfaitement idiot ! (Pourquoi faut-il une flotte entière pour détruire la base alors qu'un missile suffisait ?) on pourra sauver l'interprétation de Guy Pearce qui utilise un ton complètement en décalage avec le côté "on ne rigole pas" du film. Allez, oublions cette plaisanterie.
Devil Seed
Un film de Greg A. Sager (2012). Le film a deux choses pour lui, la beauté des deux charmantes brunettes qui sont par ailleurs joliment photographiées. Mais sinon, ça se traîne, on a un jeune premier ridicule, un prêtre pénible et surtout un mélange hétéroclite de Rosemary's baby, de l'Exorciste, de l'Emprise et je dois en oublier. Et on notera que dans le film les voyantes consultent à quatre heures du matin ! Aussi une belle erreur de scénario : Alexandra ne se rappelle pas avoir été chez une voyante, mais y retourne quand même lui demander des explications, ça se relit un scénario, non ? Bref ça fonctionne bien mal mais on regarde quand même parce qu'il y a les filles ! Merci les filles !
Disparue
Un film de Heitor Dhalia (2012) ave Amanda Seyfried. C'est une série B assumée comme telle, il convient donc de la noter et de la critiquer en fonction de sa catégorie. Certes la vraisemblance n'est pas toujours au rendez-vous, mais cela ne nuit pas au fil narrateur du film d'autant que le cahier des charges est parfaitement rempli, suspenses, rebondissements, fausses pistes (on passera sur les courses poursuite en voitures) et surtout une interprétation étonnante d'Amanda Seyfried qui montre qu'elle sait faire autre chose que le "petit chaperon rouge".
Zero Dark Thirty
Un film de Kathryn Bigelow (2012) avec Jessica Chastain. 2 h 30 de cinéma et on ne s'ennuie pas une seconde, un suspense final de de trois quarts d'heures haletant malgré qu'on en connaisse l'issue et que tout cela se passe dans l'obscurité, c'est déjà beaucoup. La réalisation tient du génie, aucune scène inutile, les dialogues sont concis avec juste ce qui est nécessaire, Jessica Chastain est parfaitement dirigée, il n'y a aucune concession d'aucune sorte. Kathryn Bigelow se garde bien de juger quoi que ce soit, elle montre, et elle montre avec une maestria telle qu'on croirait qu'elle réinvente le cinéma. Chapeau !
Le territoire des loups
Un film de Joe Carnahan (2012). Avec Liam Neeson. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas un film n'est souvent qu'une affaire de ressenti. Qu'on refuse si on a aimé de voir les invraisemblances me paraît plus étrange. Le film souffre d'abord d'une mauvaise écriture, le loup n'attaque pas l'homme, un ligne de dialogue en décrivant les loups comme mutants aurait pu régler le problème. On ne s'éloigne pas de l'épave de l'avion là encore le scénariste aurait pu trouver une justification intelligente. D'autres comportements sont illogiques (le blessé en queue de file, le mec qui s'éloigne du feu pour pisser) ou carrément stupides, (le visage mal protégé par -30°, le feu qui prend tout de suite avec des bouts de bois trempés). Mais le pire restait à venir avec se saut dans le ravin complètement WTF et Neeson qui plonge dans l'eau glacée et qui en ressort vivant, en forme et à peine mouillé ! Mais bon sang, un scénario ça se relit ! Sinon il y a le reste, la scène des portefeuilles (tu parles qu'on va les retrouver, les larfeuilles !) les flash-backs inutiles, la longueur des "temps calmes". Alors cherchons des points positifs, le crash, Liam Neeson qui n'est pas si mal, des paysages de rêves et une belle photographie et le culot du réal-scénariste qui se démarquant de la bondieuserie hollywoodienne ambiante à rendu son film agnostique. Ce ne passe pas la moyenne tout ça !
Argo
Un film de Ben Affleck (2012). Un film n'est jamais une reconstitution documentaire et il a le droit d'agrémenter la vérité dans une certaine mesure, les accusations de non-respect de la vérité historique ne sont donc pas recevables du point de vu cinéphilique. Ce qu'on retient de ce film c'est surtout sa seconde partie avec un niveau de suspense rarement atteint dans une production de ce type. La direction d'acteurs est sans faute, la réalisation est plutôt classique mais très efficace avec un montage nerveux ne s'encombrant d'aucune longueur. On peut évidemment chipoter trouver les derniers plans nian-nian, et le personnage joué par Ben Affleck un peu trop propre sur lui, mais ces légères critiques n'entachent en aucune façon la maestria avec lequel ce film est construit.
Cloud Atlas
Un film des Wachowski et de Tom Tykwer (2012) avec Tom Hawks, Halle Berry. Une ambition démesurée mais le résultat est loin d'être là. Essayons d'y voir clair. Si on est surpris au début par le montage mélangeant plusieurs histoires à plusieurs époques, on s'y fait facilement, d'autant que tout cela apparaît intrigant (à défaut d'être passionnant) et que les images sont jolies. Au cours de la seconde période ça se gâte pas mal, le côté intrigant ne fonctionne plus des masses, mais plus grave ça ne passionne toujours pas et l'empathie pour les personnages ne fonctionne pas, de plus l'épisode futuriste coréen est esthétiquement raté. Plus grave encore, on a droit à un gloubi-boulga philosophique qui collé sur un devoir de philo aboutirait à un zéro pointé : on nous inflige en gros une défense et illustration de la théorie de la métempsychose au premier degré, et quelques références à Soljenitsyne (faut-il rappeler aux auteurs que ce monsieur n'était pas un philosophe et que d'autre part il avait un gros problème avec le sexe qu'il exécrait.) On se rend donc compte qu'il s'agit d'un film à messages… Ben non merci, la métempsychose ne tient pas debout, et en philo je préfère des gens un peu moins tristes et plus ouverts. Et puis d'abord je n'ai pas besoin de message, je ne vais pas au cinéma pour ça. Quant à la troisième partie, elle se regarde d'un œil distrait, on se dit qu'on a fait le tour du sujet et on se fout de ce qui arrive à tous ces personnages d'autant que les dialogues prennent un tour grandiloquent. Une expérience intéressante à faire au lit si vous êtes insomniaque : essayez de dissocier complètement les 6 histoires les unes des autres et vous obtenez quoi ? Six nanars ! Alors que sauver de ce fatras ? Le sourire d'Halle Berry magnifiquement photographiée, et éventuellement les pitreries de Jim Broadbent dans le rôle de Timothy Cavendish. C'est peu, c'est très peu ! PS : J'ai oublié de parler du jeu execrable de Doona Bae, de certains maquillages grotesques et sans doute de plein d'autres choses encore..
Rise of the zombies
Un film de Nick Lyon (2012) avec Mariel Hemingway et Danny Trejo. Assez consternant et sans grande originalité, sauf la scène du bébé zombie (celle-là elle est presque anthologique) sinon c'est un mélange d'action aussi désordonnées qu'incohérentes et de temps calmes pendant lesquelles on disserte sur l'existence de Dieu (si, si !.) Mariel Hemingway à 50 ans est toujours aussi belle mais n'aurait jamais dû accepter un rôle aussi tarte. Quant à la fin, elle est ouverte (ouf un peu d'air !)
Pauline détective
Tucker et Dale fightent le mal
Un film de Eli Craig (2012). Avec un titre pareil on pouvait s'attendre au pire ! Et bien, quelle surprise ! Car nous avons sans doute ici ce qui s'est absolument fait de mieux en matière de parodie de film d'horreur. Le réalisateur retourne les rôles traditionnels du genre comme des chaussettes et réalise le tour de force de nous faire prendre en sympathie deux "bouseux" dont la première apparition dans le film n'a rien de rassurant. C'est super sympa, granguignolesque et même parfois touchant. C'est correctement réalisé, la musique est bonne, l'actrice principale (Katrina Bowden) est craquante. Que du bonheur !
Les Trois Corniauds
La fleur de l'âge
Cloned: The Recreator Chronicles
Red Lights
Dark Clown
The Secret
Un plan parfait
Un film de Pascal Chaumeil (2012) avec Diane Kruger et Dany Boon. Bon, c'est loin d'être un merveille mais il faut déjà balayer certaines critiques qui n'on pas lieu d'être : La fin serait prévisible ? On ne peut jamais être sûr, mais qu'est-ce que ça peut bien faire, on n'est pas dans un film à suspense ! Le scénario serait absurde ? Non c'est un scénario de cinéma qui permet de faire du comique de situation. Et maintenant les acteurs, quant on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage, et ceux qui n'ont pas aimé le film s'en prenne aux acteurs ! Mauvais foi quand tu nous tient. Kruger, toujours aussi charmante est très bien, surtout quand elle fait la peste, Dany Boon est excellent sauf dans quelques passages où on lui fait réciter des choses trop écrites, mais le gag du dentiste est énorme. Cela dit le film a ses défauts et ses limites, les seconds rôles donnent l'impression de ne pas être dirigés, chacun se débrouille. C'est trop long, 90 minutes auraient suffi en supprimant des séquences inutiles ou ratées (le lion l'apesanteur). Et si la conclusion poétique et surréaliste nous ravit, pourquoi aller ajouter cette ultime séquence très bébête autour de la table ?
Cockpit
Un film suédois de Mårten Klingberg (2012).Ce qui est agaçant c'est qu'on sent la volonté permanente du réalisateur de nous balancer un message, sauf qu'on ne sait pas lequel tellement c'est flou et embrouillé (le message pas le film). Ça nous parle des excès de l'ultraféminisme, de la théorie du genre, de la discrimination positive, bref on nage un peu. Si l'on fait fi de ce sous-texte peu lisible, cela reste un comédie gentillette, dont on appréciera la performance de Jonas Karlsson, fabuleux en travesti. Quant à la fin bien gnangnan, merci ce n'était pas la peine !
Men in Black III
Un film de Barry Sonnenfeld (2012) avec Tommy Lee-Jones, Will Smith, Emma Thomson. Après l'échec de l'opus 2, on remonte un peu d'un cran. Le film démarree très fort avec une intro fabuleuse et sexy, ensuite ça va se compliquer puisqu'il s'agit de voyage dans le temps, le thème est abordé avec prudence pendant une demi-heure avant de tomber dans les travers du genre à ce point qu'on a du mal à suivre. Et puis la niaiserie de fin de film, qu'est-ce ça ajoute ? Les effets spéciaux sont bons sans être abusif. Côté interprétation Tommy Lee-Jones fait un peu banquette remplacé par un Josh Brolin très moyen, Will Smith ne peut s'empêcher de faire le zouave et la délicieuse Emma Thomson n'est pas assez visible (mais bravo pour son numéro d'imitation vocale extraterrestre !)
Sécurité rapprochée
Un film de Daniel Espinosa (2012) avec Denzel Washington, Ryan Reynolds, Vera Farmiga. Formellement, c'est plutôt bien fait, avec une direction d'acteurs impeccable, une mise en scène au cordeau (à l'exception de quelques scènes de combats peu lisibles) C'est au niveau du scénario que le film est faible, même si l'on fait fi de l'invraisemblance de certaines situations, c'est très tenu, sans véritables surprises et finalement n'apporte pas grand-chose. Et on passera par charité sur la double fin démagogique, puis fleur bleue..
L'Intouchable Drew Peterson
Un téléfilm de Mikael Salomon (2012) Globalement c'est intéressant en raison de l'originalité du sujet mais aussi de la prestation remarquable de Kaley Cueco. Côté négatif on relèvera un certain nombre de scènes dont on se demande l'utilité puisqu'ils ne débouchent sur rien (comme la télécommande du garage de la voisine). Quant à Rob Lowe, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est guère convaincant, mais c'est vrai que le rôle était difficile. Quoiqu'en y réfléchissant si les auteurs ont voulu nous dépeindre un mec exécrable ils y sont parvenus.!
Taken 2
Un film d'Olivier Megaton (2012) avec Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace. Si le film est moins malsain que le premier opus, il est aussi stupide dans son scénario truffé d'invraisemblances. Alors je sais, on est au cinéma, et on a le droit de délirer, mais il y a des limites tout de même, et ces limites c'est le respect du spectateur. Si quelqu'un a compris l'histoire des cercles concentriques qui se coupent qu'il me l'explique, si quelqu'un a vraiment cru qu'on pouvait impunément lancer des grenades du haut des toits d'Istanbul qu'il me fasse signe… et il y en a d'autres. Sinon la réalisation n'est pas nulle si on en accepte le côté clipesque, et puis il y a quand même la présence de la belle Famke Janssen, ça nous fera donc trois petits demi-points mais guère plus.
La Dame en noir
Un film de James Watkins (2012) avec Daniel Radcliffe. Comme dirait Cabrel "La Hammer, c'était mieux avant" Car ici que nous propose-t-on ? Une histoire de fantôme coincée dans le premier degré. Le souci c'est que ça ne fonctionne parce que le scénario n'est pas intéressant, parce que c'est mal raconté, que ça avance à la vitesse d'un escargot asthmatique, qu'on ne nous épargne aucun cliché et que Daniel Radcliffe n'est pas très convaincant. Et au deuxième degré me demandez-vous, et bien au deuxième degré ça ne marche pas non plus ! Pour illustrer mon propos on pourrait parler du final abracadabrant ou de l'épisode dans les boues du marais, ou de la découverte des documents intéressants dans la paperasse (une séquence complétement ratée), la réalisation n'a rien de géniale, en fait on ne se raccroche à rien du tout ! Concédons malgré tout que la photo est très jolie.
Jack Reacher
Un film de Christopher McQuarrie (2012) avec Tom Cruise, Rosamund Pike, ,Robert Duvall. Un polar classique l Bien qu'il ne priorise pas l'action à outrance les trois séquences obligées du polar moderne sont bien là, poursuite automobile, castagne à mains nus, gunfight. La résolution est simpliste puisque Tom Cruise qui est décidemment trop fort devine tout avant tour le monde. On aussi un personnage tellement douteux qu'on devine vite qu'il n'a rien à voir avec l'affaire. Côté interprétation Criuse fait du Cruise, c'est un acteur qui sait être bon quand il est bien dirigé, mais ici joue comme il l'entend, ça plait ou ça ne plait pas ! La jolie Rosamund Pike ajoute une note de fraicheur à un film qui en avait bien besoin, et puis il y a Robert Duvall toujours aussi charismatique. En revanche je ne rejoins pas ceux qui s'extasient devant la prestation de Werner Herzog que j'ai trouvé quelconque. Tout cela occupe les yeux , on ne s'ennuie pas mais c'est très loin d'être un grand polar !
21 Jump Street
Un film de Phil Lord et Chris Miller (2012). Quand Rotten Tomatoes déclare un taux de satisfaction de 84 % pour ce film cela en dit long sur le "sérieux" de cette institution, mais c'est vrai aussi que le succès public fut au rendez-vous ! Alors pourquoi ai-je trouvé le film idiot, ennuyeux, mal joué par deux protagonistes sans charisme, et pourquoi ne m'a-t-il jamais fais décrocher un sourire ! Je suis pourtant d'ordinaire bon public mais là ça n'a pas fonctionné ! Pa grave je m'en remettrais !
Exit Humanity
Un film de John Geddes (2012). Un film bourré de prétention et qui ne fait que démontrer sa suffisance, c'est long, inintéressant, nombriliste, grandiloquent. Ne cherchez surtout pas de second degré, encore moins d'humour; le réalisateur ne doit pas connaitre, en revanche on a droit à une partie mélodramatique (avec les souvenirs de la sorcière) risible tellement elle est outrée et improbable. Et puis pour un film de cette ambition on essaie d'éviter les clichés genre : le mec qui ne veut pas y aller mais qui y va quand même au bout de 10 minutes de parlotes, ou encore le gars qui se fait opérer sans anesthésie, sans parler du duel final où le degré zéro du suspense est atteint. Et puis cette musique qui surligne le propos avec la légèreté d'une enclume et qui nous saoule… Bref c'est pas bon du tout.
Projet X
Un film de Nima Nourizadeh (2012). Cinématographiquement c'est complètement nul, le choix du Found footage ayant bon dos et montrant très rapidement ses limites. Quant au scénario, c'est n'importe quoi, on passe la moitié du film a préparer une fête (et à ce propos supporter la suffisance du dénommé Oliver Cooper est une véritable épreuve ! Ensuite la fête démarre, véritable ode à la connerie (faire s'envoler un chien qu'est-ce qu'est drôle, enfermer un nain dans le four, qu'est-ce que c'est drôle !) Ah ! On voit bien quelques nibards mais incroyablement mal filmés. Puis vient l'émeute incroyablement mal orchestré, et comme si ça ne suffisait pas, arrive l'apothéose qui donne envie de vomir. Ce con de paternel au lieu de foutre une grande baffe à son imbécile de fils reste là comme un con avec un fatalisme quasi complice et le gamin s'en va au lycée où ses copains l'acclament et sa petite amie l'embrasse. Berck, berk et reberk !
Fire with Fire
Un film de David Barrett (2012) avec Josh Duhamel, Bruce Willis, Rosario Dawson, Vincent D'Onofrio. Encore un film descendu par la critique et méprisé par d'aucuns pour de mauvaises raisons. C'est une série B et le film doit être jugé comme tel et que Bruce Willis n'ait pas le premier rôle ne saurait être un élément critique. Qu'avons-nous là ? Sur un thème classique (encore un fois nous sommes en série B) le film nous tient parfaitement en haleine avec quelques scènes choc (l'agression dans l'épicerie, quand même…) le méchant (Vincent D'Onofrio) est parfaitement réussi, Josh Duhamel nous surprend et Rosario Dawson est charmante. Maintenant qu'il y ait des clichés et des facilités de scénario c'est certain, mais nous sommes en série B répétons-le et l'important est qu'ils ne perturbent pas la vision du film. On regrettera néanmoins la longue dernière scène un peu too much et attendue, ainsi que quelques confusion.
Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires
Un film de Timour Bekmambetov (2012) avec Benjamin Walker et Mary Elizabeth Winstead. Un titre comme ça fallait le trouver. A quand Emmanuel Macron chasseur de zombies ? Mais bon si le concept est idiot tout dépend de la façon dont il est traité (après tout en en a vu d'autres). Le souci c'est que film échoue dans les compartiments. La photo est dégueulasse, l'acteur principal Benjamin Walker, sorte de mix entre Daniel Auteuil et Liam Neeson est mauvais comme cochon. Le film se prend au sérieux sans la moindre goutte de second degré, et sans humour. (même quand on apprend que la bataille de Gettysburg fut gagnée à coup de fourchettes !) Enfin la réalisation abuse de montage clipesque rendant les scènes ainsi traitées illisibles. Ajoutons-y une narration qui n'est pas toujours claire et on aura une idée du désastre. Terminons par le message car il y en un, martelé trois fois dans le film "tant qu'il y restera un esclave nous sommes tous des esclaves", voilà qui semble plein de bonne intentions sauf que ses déclinaisons nombreuses et variées ont été le prétexte de tout les totalitarismes , genre "tant qu'il y restera un traitre nous sommes tous des traitres", voilà qui au lieu de nous rendre en démocratie, nous renvoie dans les pires dictatures.
L'Ombre du mal
Un film de James McTeigue (2012) avec John Cusack. Un film qui nous parle d'Edgar Poe, de ses histoires et de sa mort. Ce soit être une mode, car depuis le succès de Seven, on nous bassine avec des scénario où des tueurs tordus mettent en scène leur crimes en prenant modèles sur ceci ou sur cela, ici c'est sur les nouvelles de Poe. Déjà l'idée est gavante, mais en plus ici le film se plante dans tous les compartiments. Les dialogues sont trop écrits retirant tout leur naturel, le jeu des acteurs est très moyen (Cusack n'est pas bon) et pire, certains éléments de scénario sont absolument incompréhensibles. Tout cela n'a rien de passionnant et on se demande quoi sauver, peut-être le minois d'Alice Eve, ça fait bien peu.
Les Kaïra
Un film de Franck Gastambide (2012) avec Franck Gastambide, Medi Sadoun. Un trio sympathique, du gros délire, un film qui fonce à 100 à l'heures sans temps morts. Contrairement à certains, j'ai trouvé le duo Gastambide- Medi Sadoun excellent au niveau de l'interprétation. On a quand même malgré certains côtés trash l'impression d'une certaine retenue, ce qui fait que le film reste inférieur à l'attente, et puis on regrettera le final un peu trop sucré (voire boy-scout). On notera pas mal d'apparitions sympathiques, Cantonoa, Katsumi, Damiens, Semoun, Siffredi… Les auteurs récidiverons en mieux trois ans plus tard avec Pattaya, une vraie réussite, cette fois
Target
Un film de McG (2012) avec Chris Pine, Tom Hardy, Reese Witherspoon, Une prétendue comédie romantique sans intérêt et profondément ennuyeuse croisée artificiellement avec une histoire d'agents secrets qui se battent à coup de clips quasiment illisibles. Tout cela est un véritable désastre, que ce soit sur la réalisation approximative, le rythme inexistant, ou les enjeux dérisoires. Et ne parlons pas du final grotesque, il y avait mille façon de terminer le film, McG choisit la pire, ne prenant aucun risque et oubliant tout ce que Lubitsch et Wilder ont apporté au cinéma américain en en prenant, eux des risques ! Ajoutons la prestation bovine de Chris Pine et le tableau sera complet, Heureusement Reese Witherspoon apporte un soupçon de fantaisie à ce vide intersidéral.
Premium Rush (Course contre la mort)
Un film de David Koepp (2012) avec Joseph Gordon-Levitt, Michael Shannon. Passons sur l'aberration qui consiste à nous présenter comme bien sympathique, des dangers publics ! Il est vrai que la première demi-heure est spectaculaire, même si l'on se demande si l'on est au cinéma ou au cirque ! Le soucis c'est qu'il faut tenir la distance, alors les auteurs usent de deux procédés, la répétition à outrance, ce qui devient vite gavant, et un pseudo scénario, distillé en flash-back et dont la pauvreté est affligeante. Et comme si ça ne suffisait pas, la dernière partie tourne à la catastrophe avec overdose de cascades et conclusion débile. Côté acteur si Joseph Gordon-Levitt est en service minimum, il faut tout même noter que le méchant (Michael Shannon) n'est pas si mal.
Buenas noches, dijo la Señorita Pájaro
Un film de César del Álamo (2012) avec Angela Boj, Maya Reyes. Un giallo à l'espagnole, l'énigme policière est embrouillée mais astucieuse usant d'une narration fluide et jouant au chat et à la souris avec le spectateur qui en est scotché. Evidemment les esprits chagrins pourront trouver tout cela exagéré, artificiel ou que sais-je encore, mais souvenons-nous que nous sommes au cinéma et jamais, au grand jamais, le giallo n'a recherché le réalisme. La direction d'acteur est plus que correcte mais ce sont deux femmes qui illuminent le film, Angela Boj et son visage magnifique (peu avare de ses charmes en plus) et Maya Reyes en fliquette déjantée. Un film qui mérite autre chose que sa réputation confidentielle.
Summertime
Un film de Norberto Ramos del Val (2012) avec Ana Rujas et Alba Messa. Deux "conasses en bikini" comme elles se définissent elles-même font les conasses en bikini (elles ont en ont toute une collection) pendant 90 minutes, ça se voudrait une réflexion sur le cinéma mais ça ne réussit qu'à nous endormir. Et ne cherchez pas le scénario, il n'y en a pas ! De plus la présentation en préface est mensongère, on nous promet de l'horreur et de l'érotisme, il n'y en n'a pas. Je peux comprendre qu'un type puisse filmer ses délires mais là ils sont toute une équipe. J'avoue ma perplexité.
The Dark Knight Rises
Un film de Christopher Nolan (2012) avec Christian Bale, Tom Hardy, Gary Oldman, Anne Hathaway, Michael Caine, Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard, Morgan Freeman. J'avoue ne pas comprendre l'enthousiasme et les commentaires dithyrambiques qui ont accompagné la sortie de ce film ! Habile campagne de markéting ou autre chose ? Voyons ça en détail, d'abord le scénario, il est simpliste, il y a un gros méchant il faut le mettre hors d'état de nuire ! On remarquera l'originalité, or on sait très bien comment tout ça finira ce qui fait que la tension est complètement absente, il faut donc autre chose pour contenter le spectateur, alors on a quelques images se voulant spectaculaires, ça ne fait pas le compte. De plus il faut faire avec les incohérences, certains se sont amusés à les lister, mais quand même, les explosions au stade auraient dû provoquer une panique meurtrière, ben non zéro panique ! Tout le monde se noie sur le lac gelé mais pas Batman qui se prend pour Jésus et marche sur l'eau (gelée) Des flics restent enfermés 5 mois sous terre, ils ressortent grassouillets, proprets, rasés et en pleine forme ! Et j'en passe ! Il faudrait aussi parler du sous-texte qu'on peut trouver ambiguë si on est gentil ou franchement réac si on l'est moins. Et puis les dialogues, ces gens là font de longues phrases en tirades imprégnées de philosophie de comptoir. La musique c'est du Hans Zimmer (Badam boum boum panpan). Et pour finir parlons de l'interprétation, Joseph Gordon-Levitt doit avoir le charisme d'une aubergine quant à Marion Cotillard, je n'irais pas tirer sur l'ambulance… les autres sont juste moyens, la seule qui tire son épingle du jeu est Anne Hathaway, son petit côté voyou lui allant à ravir.
Eldorado
Un film de Richard Driscol (2012). N'importe qui a le droit de faire joujou avec sa caméra et ses copains, cela ne constitue pas une raison pour nous imposer le fruit de leurs élucubrations, qui sont à la fois laides, débiles et sans aucun intérêt !
Viva l'Italia
Un film de Massimiliano Bruno (2012) avec Ambra Angiolini. Une idée de départ excellente mais on se demande bien comment le réal va pouvoir tenir près de deux heures avec ça ! Alors on nous pond une sous intrigue sans aucun intérêt malgré la beauté de Ambra Angiolini et surtout on nous balance un message sur l'état de délabrement de l'hôpital public en Italie, et c'est la qu'on se rend compte que les films à messages ne servent à rien, est-ce que les Italiens ont besoin d'un film pour se rendre compte que leur hôpital va mal ? Si encore l'allusion avait été discrète, mais là ce sont les gros sabots. Quant au message politique, parce qu'on y a droit aussi, on est très proche du poujadisme. Autant dire que je n'ai pas apprécié ce film.
Battleship
Un film de Peter Berg (2012) avec Taylor Kitsch, Rihanna, Brooklyn Decker, Liam Neeson. On dirait que l’on s’est amusé à cocher toutes les mauvaises cases, la première demi-heure qui ne sert qu’à nous présenter Taylor Kitsch est consternante de ridicule. Mais c’est très fort en nous le surreprésentant on sait déjà que c’est lui qui va sauver le monde, résultat zéro suspense. Les effets spéciaux deviennent saoulant à force d’être répétitif (et de toute façon je ne regarde pas un film pour ses ES) Les situations grotesques abondent (le cul de jatte qui dégomme un ET à mains nues, les vieux marines qui repartent comme en 40, sans parler du cuirassé qui fait du surf, ni du final d’un ridicule achevé). Le scénario n’existe pas, c’est une bataille navale, cela dit si on veut regarder le film du point de vue de la tactique militaire, on n’y comprend pas grand chose. Quant à la distribution c’est une catastrophe, mention spéciale aux deux nanas aussi potiches l’une que l’autre, mais le pompon reviendra à Taylor Kitsch aussi charismatique qu’une aubergine. Quant à Neeson, il devait passer par là… Je sauverais cependant les drones E.T qui m’ont amusé pendant leur jeu de chamboule-tout, mais c’est bien tout
La Maison au bout de la rue
Un film de Mark Tonderai (2012) avec Jennifer Lawrence et Elisabeth Shue. C'est de la série B et il serait vain d'y chercher grande originalité, énième variation sur le thème de la maison maudite, mais cela fonctionne plutôt bien, malgré une mise en place assez longue et quelques déficits d'explications, mais nous sommes récompensés en fin de film où tout s'emballe pour notre plus grand plaisir. La réalisation est nerveuse et efficace et la distribution nous gâte avec une Jennifer Lawrence magnifiquement photographiée et la toujours classieuse Elisabeth Shue.
Elevator
Un film de Stig Svendsen (2012) Ce film mal aimé souffre d'une incompréhension, car ce n'est pas un film d'horreur, même s'il y a une séquence macabre décrite mais à peine filmée, mais un film d'angoisse, or pour que l'angoisse fonctionne il faut de la durée, certains y ont vu des longueurs, sans doute attendaient-ils un autre film ? Parce que ceux qui espéraient un film pour alimenter une soirée popcorn entre potes seront forcément déçus, ici on est dans un autre registre. Les personnages seraient stéréotypés ? Et alors, on est au cinéma, s'ils avaient été tous pensé sur le même moule ça aurait donné quoi ? Qu'un minable se transforme en homme d'action ? Eh bien oui ça arrive dans ce genre de circonstances, bien plus souvent qu'on le croit. Du déjà vu ? Cela me rappelle l'attitude d'un type devant un vendeur de livres, vous vendrez des livres, non merci j'en ai déjà un ! Comme si les variations n'existaient pas, les amateurs de western en savent quelque chose ! Moi j'ai été scotché par ce film, par la direction d'acteurs sans aucune faute et par la peinture des personnages, en plus le film se permet d'avoir un fond intelligent, et cerise sur le gâteau les deux actrices, une islandaise et une d'origine indienne sont magnifiques. Des séries B de ce niveau, j'en redemande ! Non, mais…
Jersey Shore Shark Attack
Un film de John Shepphird (2012) avec Melissa Molinaro, Je ne ferais pas l'insulte au producteur d'avoir voulu faire du 1er degré (ce serait grave) non on est dans la parodie volontaire. Seulement une parodie peut être ratée et c'est bien le cas ici. Quand vous voyez la tronche et la dégaine des trois abrutis de service comment voulez-vous que le film fonctionne ? Les seuls moments décalés n'arrivent pas à surnager dans la médiocrité ambiante. Et puis il faut voir ce que ça trimbale ! Si l'un des sous-textes est cliché (le méchant promoteur et blablabla) l'autre est un condensé de beauferie à peine imaginable ! Seule maigre consolation, la présence de la très jolie Melissa Molinaro, mais bon…
Flight
Un film de Robert Zemeckis (2012) avec Denzel Washington, Kelly Reilly. Oh que ça commençait bien avec cet épisode dans l'avion (sans doute peu réaliste, mais on s'en fout, on est au cinéma) Et puis voilà qu'après ça le film piétine, nous montrant les errances de Denzel, heureusement que Kelly Reilly est là pour donner un peu de tonus à tout ça… même si on peut trouver qu'elle est sous-exploitée). On se demande comment ça va finir et là on tombe de haut. Bondieuseries, auto-flagellation morale et bons sentiments se mettent à dégouliner en écran large ! (en plus c'est débile, il aurait été à jeun qu'aurait-il fait de mieux ?) Alors moyennisons tout cela 9/10 pour la première partie, 4/10 pour la partie centrale et un zéro pointé pour la conclusion. On arrive donc à 4/10. Zemeckis est un excellent technicien du cinéma il nous a enchanté avec des films d'aventure, mais maintenant qu'il se prend pour un auteur, ça ne va plus très fort.
Cadavre exquis
Un court métrage (25 mn) de Léa Mysius (2012) avec Ena Letourneux et Brune Renault. Alors celui-là fallait oser le faire ! Présenté en 2013 au festival du court métrage se Clément Ferrand, j'aurais aimé savoir comment il a été reçu par les spectateurs. Parce que les scandalophiles ont dû s'énerver. Pensez-donc, une petite fille (l'actrice avait 9 ans au moment du tournage) découvre le cadavre nue d'une femme dans la rivière et veut en faire sa poupée, et pour se faire elle la lave et la bichonne. Scabreux, sans doute, n'empêche que la réalisatrice a réussi le tour de force de nous faire quelque chose de très beau, de très sensuel. (même si la fin ne sert à rien). La prestation de la petite Ena Letourneux est extraordinaire. Fallait oser, bravo !
Rites of Passage
Un film de W. Peter Iliff (2012) avec Christian Slater. Quand on réalise un film choral, la moindre des choses est de tenter de différencier les protagonistes, sinon on nage en pleine confusion, et c'est tout à fait qui se passe ici. Ajouton-y un montage à la serpe, où parfois on se demande si on est dans la réalité, dans le fantasme, ou dans l'hallucination, et le fait que le film est tellement explicite qu'on ne sait parfois si certains protagonistes sont morts ou vivants, on aura une étendue du désastre
Qué pelo más guay
Un film espagnol de Borja Echevarría (2012) Si vous avez envie de voir un duo de comiques qui ont oublié d'être drôles, brailler pendant 90 minutes en étant constamment dans le surjeu, libre à vous, moi j'estime avoir beaucoup de mérite d'avoir tenu 40 minutes
Le Hobbit - Un voyage inattendu
Un film de Peter Jackson (2012) avec Martin Freeman et les apparitions furtives de Cate Blanchett et Christopher Lee. Mais que peut-on trouver d'intéressant à cette chose qui n'a de cinématographique que le nom. Ça commence avec une scène d'incruste qui n'en finit pas de s'auto-ridiculiser. Puis on a ensuite droit au cliché vue 100 fois du "J'y vais-t'y, j'y vais-t'y pas… finalement j'y vais". On a droit au cliché de la bataille rangée avec le chef en première ligne (une spécialité du cinéma parce que sinon c'est la meilleure façon de se faire dégommer). Des dialogues creux et des plaisanteries de gamins (La scène du mouchoir est censée être drôle ?) Des Gobelins ridicules, un jeu de questions réponses qui dure des heures. Et un enjeu dont on se fout complétement ! Ça c'est pour le scénario. Pour les reste les maquillages sont grotesques Les acteurs ont à la ramasse d'ailleurs on se demande s'ils sont des acteurs ou des toons ! Le seul qui joue correctement est Martin Freeman. Nous avons là un film qui sent le caoutchouc, la pâte à modeler et le numérique cheap !.Sinon on remercie madame Cate Blanchett et monsieur Christopher Lee d'être passé nous faire un petit coucou, c'est gentil, il ne fallait pas !
The Dictator
Un film de Larry Charles (2012) avec Sacha Baron Cohen, Anna Faris, Ben Kingsley. Je n'avais pas aimé Borat, mais j'ai adoré celui-ci. Les grincheux et ceux qui prennent tout au premier degré n'on pas aimé, normal on est en plein dans le politiquement incorrect de façon volontaire (et tout y passe). Si l'on peut regretter quelques dialogues assez gavants, le film renferme un certain nombre de situations absurdes assez savoureuses. Les auteurs se permettent tout y compris au-delà de ce qu’on pourrait imaginer (cf la scène de l'accouchement). Sacha Baron Cohen est excellent, et si j'ai trouvé Anna Faris un peu fade, Ben Kingsley parvient à être inquiétant (alors que le film est comique). Certains ont osé un rapprochement avec l'excellent "Le dictateur" de Chaplin, comparaison peu pertinente à mes yeux, s'il fallait y trouver une référence de rapprochement ce serait plutôt vers le "Duck Soup" des Marx Brother qu'il faudrait se tourner. Bref, nous avons là une heure et demi de détente avec un fond loin d'être idiot !
De l'autre côté du périph
Un film de David Charhon (2012) avec Omar Sy, Laurent Lafitte, Sabrina Ouazani, Zabou Breitman. Ce n'est pas la comédie policière du siècle, mais ça se regarde sans ennui, c'est déjà ça ! Et puisque c'est une comédie policière et non pas un polar, l'intrigue n'a que peu d'importance et ne sert que de fil rouge au pérégrinations de Sy et de Lafitte. L'intérêt du film étant justement l'évolution des rapports entre ces deux là ce qui nous donne droit à quelques situations complétements décalés. On saura gré aux auteurs d'avoir évité le manichéisme facile, ainsi la banlieue décrite n'est pas une zone de non droit, mais ce n'est pas non plus le paradis des anges. Un mot sur les acteurs, Si Sy fait du Sy en forçant parfois le trait, il faut signaler l'excellence du jeu de Laurent Laffitte, décidemment un grand professionnel.
Frances Ha
Un film de Noah Baumbach (2012) avec Greta Gerwig. J'ai du mal a comprendre les critiques dithyrambiques sur ce film où il ne passe rien (je veux dire rien qui ne m'a intéressé) Il y a énormément de bavardage, certaines scènes font carrément cheveu sur la soupe (la carte bleue de Frances refusé au restaurant) certaines postures également (Frances n'aime pas que l'on dorme en chaussettes) Et le gag de fin (quel humour raffiné et sophistiqué... si toutefois c'est un gag) Et puis ce noir et blanc ? Je n'ai rien contre les films en noir et blanc à condition que cela se justifie en y ajoutant quelque chose, mais ça ajoute quoi ? Bref on s'emmerde pas mal avec cette non-histoire dont on ne sauvera que le joli sourire de Greta Gerwig
Elles
Un film de Malgorzata Szumowska (2012) avec Juliette Binoche, Anaïs Demoustier, Joanna Kulig. Un film ambitieux qui bouscule pas mal d'idée reçues sur la prostitution. Malheureusement comme pour tout film à messages ceux qui sont assis sur leur certitudes dénonceront le propos du film, quand aux convaincus, ils resteront convaincus. Pourtant il faut le dire et le répéter la prostitution lorsqu'elle est exercée sans contrainte est une activité qui ne devrait rien n'avoir d'honteuse. Ici on nous montre des filles à l'aise avec leurs clients (jusqu'à cuisiner ensemble). Les clients parlons-en, parce que non ce ne sont pas des pervers convulsifs mais des messieurs tout le monde qui ont simplement besoin de sentir une autre chair ou de gouter à des plaisirs que madame refuse de leur donner. Alors bien sûr il y a quelques connards (comme dans tous les métiers). L'interprétation est magistrale, Juliette Binoche crève l'écran, Anaïs Demoustier a un jeu et un sourire désarmant quant à Joanna Kulig (oh la la ma mère !) A côté de cette distribution féminine éclatante ces messieurs se divisent en deux catégories, les clients des filles plutôt sympas (sauf un) et d'autre part le mari et le fils de Binoche, tous deux vraiment très cons. J'ai aussi été sensible à la bande sonore (du classique et les feuilles mortes). Le film n'est pas sans maladresses et comprend des métaphores parfois abscondes mais j'ai adoré le regarder !
Une nuit
Un film de Philippe Lefebvre (2012) avec Roschdy Zem, Sara Forestier. Non, mais on nous a fait quoi, là ? On va spoiler un peur. Zem est en voiture il s'arrête dans une boite discute le coup pendant 90 secondes avec un kékin, il repart, s'arrête dans une autre boite, discute avec un kékin et repart, puis il s'arrête dans une autre boite, discute avec un kékin et ça continue comme ça pendant une heure. On essaie de comprendre le fil rouge de toutes ces pérégrinations mais force est de constater qu'on reste en pleine confusion. Ne parlons pas des bizarreries, depuis quand la mondaine devrait-elle intervenir pour une affaire d'ivresse sur la voie publique ? En fait on attend une véritable histoire, un peu de tension, ça ne viendra jamais.... Parlons de l'interprétation, Certains ont loué la "sobriété" de Roschdy Zem confondant sobriété et monolithisme ! Quand à Sara Forestier maquillée n'importe comment on ne peut pas dire que son interprétation fasse des étincelles. J'avoue que je ne sais quoi sauver de cette production même si c'est la première fois que je vois un caniche mourir d'overdose !
Killer Joe
Un film de William Friedkin (2011) Le réalisateur a le bon goût d'envoyer promener toute autocensure et nous prouve de façon magistrale qu'il est tout à fait possible de faire du trash qui soit intéressant. Le mythe de la petite famille américaine bien comme il faut en prend un sacré coup (on est très loin de Spielberg). L'interprétation est magistrale (mention spéciale pour les deux actrices féminines Juno Temple et Gina Gershon ). et le film joue avec nos nerfs. Quant à la fin, volontairement grand-guignolesque, elle nous rappelle au cas où on n'aurait pas compris qu'on est au cinéma... Mais quel cinéma !
The Divide
Un film de Xavier Gens (2011) avec Michael Biehn, Lauren German et Rosanna Arquette. Un regard sans concession sur l'espèce humaine où l'individualisme prend le pas sur la solidarité, la violence sur la parole, la folie sur la raison. Les acteurs sont très bons maitrisant parfaitement l'évolution de leur comportement et à ce sujet, il faut souligner l'immense professionnalisme de Rosanna Arquette qui s'en sort admirablement malgré un rôle très difficile. Bien sûr le film n'est pas parfait, on a le droit de le trouver long ou de trouver le personnage incarné par Lauren German trop clean, De même on aurait pu souhaiter une explication sur ces hommes venus d'ailleurs et cet étrange laboratoire. Contrairement à tant d'autres film vite vu, vite oublié, celui-ci restera hanter nos mémoires bien longtemps. Une vraie réussite et le fait qu'il ne soi jamais sorti en salle me paraît incompréhensible !
Last Days of Los Angeles
Un film de Mark Atkins (2011) Assez intéressant au début, puis vite lassant avec ces scènes de poursuite et de combat qui trainent en longueur. L'arrivée d'une guerrière ninja qui bousille les extraterrestres et leurs armes automatiques avec un katana vient ensuite faire sombrer le film dans le ridicule le plus achevé. Fermez le ban.
Scream 4
Un film de Wes Craven (2011). 10 ans après on recommence et c'est excellent ! Après le décevant opus 3, Craven retrouve Kevin Williamson l'excellent scénariste des deux premiers opus. L'histoire est bien ficelée (à partir du moment où on en accepte le concept) et renferme son lot de fausses pistes et de bonnes surprises, l'intro et le final sont ainsi particulièrement réussis et on ne s'ennuie pas une seconde. Courteney Cox est toujours aussi rayonnante, la seule (relative) ombre au tableau étant Neve Campbell qui trouve le moyen d'être de loin le personnage le moins sexy de la distribution.
Le Cochon de Gaza
Un film de Sylvain Estibal (2011). Si le fond est plutôt intéressant, la réalisation est molle, chaotique et rend parfois l'histoire peu compréhensible. Quant à la fin, elle laisse perplexe.
Sucker Punch
Un film de Zack Snyder (2011). La preuve est ainsi faite une nouvelle fois qu'on peut faire un très mauvais film avec des jolies filles et des scènes d'action spectaculaires. Le scénario ne se contente pas d'être indigent il est bouffi de prétention. La musique est niaise (à noter que la seule musique classique que l'on entend, le - requiem de Mozart - accompagne les agissements d'un cuisinier violeur, on notera le message subliminal pourri). Il n'y a aucune tension, on se contrefout du destin de ces demoiselles et de l'issue des combats grotesques. Finalement un film nul est préférable à un mauvais film, dans le premier cas on arrête au bout de 10 minutes, dans le second on a perdu sa soirée
The Thing
Un film de Matthijs van Heijningen Jr. (2011) Préquelle du film éponyme de John Carpenter (1982), le scénario en reprend grosso modo la trame (il s'agit du thème assez simpliste du petit groupe qui se fait décimer individu par individu par une sale bestiole), et n'est donc pas trop original, mais il faut dire que c'est pas mal réussi, il y a du suspense, de bons effets spéciaux, bref, on passe un bon moment.
Fright Night
Un film de Craig Gillepsie (2011) avec Colin Farell. Pendant plus d'une heure nous avons là un petit délire vampirique tout à fait regardable, pas franchement original, mais suffisamment déjanté pour nous accrocher, d'autant que Colin Farell en vampire, c'est assez croustillant (c'est le cas de le dire). Tout se gâche malheureusement dans la partie finale qui sombre dans un gloubi-boulga sans surprise et bordélique.
A Dangerous Method
Un film de David Cronenberg (2011) Ce film c'est d'abord l'interprétation exceptionnelle, magistrale, même de Keira Knightley. Sinon on se demande par quel bout prendre ce film. Histoire d'amour ? Rivalité entre les premiers théoriciens de la psychanalyse ? Tout cela est intéressant mais on ne sait pas trop où on va ! A signaler deux très courtes scènes où Keira Knightley se fait donner la fessée par Michael Fassbender.
The Darkest Hour
Un film de Chris Gorak (2011) Ce film SF-catastrophe américano-russe mérite bien mieux que le mépris critique dont il a été l'objet. Certes le scénario est très "série B", avec son lot d'invraisemblances, de situations improbables, de facilité de scénarios, et de personnages plus malins que la Terre entière et une fin ridicule. Mais à côté de ça nous avons une réelle ambiance avec ces rues de Moscou désertes qui font froid dans le dos, quelques scènes spectaculaires et des effets spéciaux pas si mal. Loin du chef d'œuvre mais toujours mieux que par exemple "28 jours plus tard" dont on nous a rabattu les oreilles.
Oh My God !
Un
film de Tanya Wexler (2011) avec
Maggie Gyllenhaal. Le titre original est "Hystéria", il a été
traduit en français par "Oh My God" mais il faut lire "Oh My Gode"
car c'est bien de l'invention du vibro-masseur dont il est question dans
ce film. Avec un tel sujet on pouvait s'attendre à tout. Autant l'annoncer
tout de suite, ça n'a rien de porno, rien d'érotique non plus (dommage
d'ailleurs), disons que ça fait dans le grivois "à la britannique". Ce
film (basé sur des faits réels, comme on dit) vole beaucoup plus
haut que son sujet. Sont évoqués le traitement de l'hystérie, la misère
dans Londres à l'époque victorienne, les débuts du féminisme (le vrai,
pas celui de certaines castratrices contemporaines) l'hypocrisie de la
bourgeoisie et même le coït chez les canards. Un vrai régal !
PS : Les spécialistes du "musical" auront remarqué la présence de Kim
Criswell dans le rôle de la cantatrice italienne.
Carnage
Un film de Roman Polanski (2011) avec Jodie Foster, Kate Winslet et Christopher Waltz. Décidemment Polanski ne fait jamais la même chose et nous la joue cette fois ci en huit clos entre deux couples qui se chamaillent en temps réel. (on pense à "Qui a peur de Virginia Wolf" de Mike Nichols (1966) avec Elisabeth Taylor, c'est aussi bon). On pourra trouver que ce "théâtre filmé" constitue une œuvre mineure dans le cinéma de Polanski, mais comme dirait quelqu'un "un Polanski mineur, avec de très grands acteurs, vaut plus que bien des films majeurs d’autres réalisateurs". Petite critique, on reste un peu sur sa fin et une demi-heure de plus n'aurait peut-être pas été inutile. Mais bon, on passe un excellent moment.
Intouchables
Un film d'Olivier Nakache et Eric Toledano (2011) On se demande vraiment la raison de cet engouement pour ce petit film qui a réussi à éclater le box-office ? Des bonnes choses, il y en a, c'est vrai, (le film aborde notamment avec justesse le problème de la sexualité des handicapés et de leurs recours aux travailleuses du sexe) mais sinon c'est d'un lourd, mais d'un lourd ! Omar Sy en fait tellement trop qu'à certains moments on en est gêné pour lui. Par contraste, François Cluzet est reposant. Cela n'empêche pas la critique américaine qui qualifie le film de raciste d'être hors de propos à force de vouloir à tout prix caresser le politiquement correct. Cela n'empêche pas non plus la critique de Libération pour qui le film est réactionnaire au titre qu'un riche ne saurait être "gentil" de sombrer dans un manichéisme archaïque.
Les marches du pouvoir
Un film de George Clooney (2011) avec Ryan Gosling et George Clooney. Encore un film bourré de bonne intentions, le problème c'est que ça a du mal à décoller et que quand ça décolle ça le fait de façon molle et assez peu intéressante. Ça manque de puissance, d’originalité, de tension, de rythme. Quant à Gosling, il se la joue trop "beau gosse" pour rendre son rôle crédible. A réserver a ceux qui ignorerait encore que la politique est un cirque publique et un panier à crabe privé.
Time Out
Un film d'Andrew Niccol (2011) avec Justin Timberlake et Amanda Seyfried. De la SF avec une idée très originale, les humains bricolés génétiquement doivent après 25 ans acheter du temps qui est devenu la monnaie universelle, tout le monde a un petit compteur sur l'avant-bras, quand on a plus de temps on meurt. Le héros nous la joue à la Robin de bois (voler aux riches pour donner aux pauvres) avec quelques faux airs de Matrix. La morale est très inspirée de la Bande à Bonnot (Ce n'est pas voler que de voler ce qui a été volé). Les implications "économiques" d'un surplus de temps sont bien vus, action et rebondissements sont au rendez-vous et on ne s'ennuie pas. Manque juste un petit quelque chose, sinon c'eut été parfait…
Les aventures de Tintin - Tintin et le secret de la licorne
Un film de Steven Spielberg
(2011) produit par Peter Jackosn. Une déception ! Les critiques dithyrambiques n'auraient-ils
retenus de ce film que l'indéniable prouesse technique ? Bien sûr ce n'est
pas mauvais, mais on va dire que ça ne le fait pas. Un film ce n'est pas
une BD et il est difficile de s'accrocher à quelque chose dans cet univers
artificiel et asexué.
Si le personnage de Tintin n'est pas trop mal rendu (mais sans
fantaisie), Haddock est juste passable, les Dupont sont ratés et Milou
méritait mieux. L'humour tombe à plat et certaines scènes d'action
(notamment la dernière, interminable où l'on sent l'influence
lourdingue de Peter Jackson) réussissent le tour de force d'être
à la fois spectaculaires et inintéressantes (au sens propre, c'est à
dire qu'elles ne suscitent pas l'intérêt.)
A sauver le très bon flash-back où Rackham le rouge donne l'abordage à la
Licorne. Et puis Gal Elmaleh en cheikh arabe est plutôt rigolo.
Adapter un BD reste un tour de force, Besson l'avait réussi avec Adèle
Blanc-Sec, pas Spielberg.
The Artist
Un film de Michel Hazanavicius (2011) avec Jean Dujardin et Bérénice Béjo. Il faut être un peu cinéphile. Il faut aimer un peu le rag-time et le charleston. 100 minutes de bonheur total avec un Jean Dujardin extraordinaire, une Bérénice Béjo sémillante. Un film hors norme, réalisé de main de maître qui se déguste comme un plat pour gourmet, qui vous met le cœur à l'aise et qui vous colle un sourire sur le visage.
Le Chaperon rouge
Un film de Catherine Hardwikie (2011) On aurait pu faire quelque chose de bien avec ce scénario, mais là, c'est mauvais, c'est lent, bavard, il y a une histoire de consanguinité qu'on ne comprend pas bien, mais on s'en fout complètement, les invraisemblances foisonnent (Ah, ces gens qui se font poignarder dans le ventre, mais qui sont en pleine forme cinq minutes après !), c'est mièvre et sans aucun humour, les acteurs ne sont pas dirigés et en deviennent pathétiques, Amanda Seyfried est aussi expressive qu'une laitue, son amoureux a une tête à claques... Le seul intérêt qui nous fait regarder jusqu'au bout est de savoir qui est le loup... Hou, hou ! hou !
Mysteria
Un film de Lucius C. Kuert (2011). Assez intéressant au début, ce thème déjà mainte fois traité de l'auteur mélangeant la réalité, ses fantasmes et ce qu'il écrit, déçoit d'un part par la lenteur du propos et aussi par le sentiment d'inachevé, c'est un peu facile de nous dire "hop, c'est du rêve, donc j'ai le droit d'être incohérent", parce que spectateur à la fin il se demande si on ne s'est pas foutu de sa tronche ! Dommage le décolleté de Meadow Williams était bien joli.
Habemus Papam
Un film de Nanni Moretti (2011) C'est excellent, on passe un bon moment (mais sans doute faut-il être imprégné de culture catholique et être quelque peu anticlérical pour en apprécier tout le sel) et Michel Piccoli (85 ans) est très bon. Sur le fond on pourra cependant critiquer le parti pris de nous monter les cardinaux électeurs comme une bande de niais, peu intéressés par l'accession à la charge papale. La vérité est autrement plus complexe et les conditions de l'élection de Benoit XVI en 2005 l'ont bien démontré quand on se donne la peine de ne pas interpréter cet événement de façon superficielle.
Drive
Un film de Nicolas Winding Refn (2011). Encensé par la critique et le public ce film est une bonne alternative au Temesta. Ryan Gosling se la joue genre beau ténébreux, les minettes et les cougars craquent et font la promo du film. Nous avons droit à un prégénérique prometteur qui nous fait nous installer bien comme il faut dans notre fauteuil. Mais catastrophe, il ne se passe rien pendant une demi-heure et quand il commence à se passer quelque chose on y comprend pas grand-chose (une histoire de faux hold-up assez embrouillé) mais on s'en fout un peu, tellement c'est chiant et les personnages inintéressants. Et c'est lent, lent, exagérément lent (mais les critiques adorent ça et ils nous parlent de film contemplatif). Parlons aussi des facilités de scénario (la télé qui donne des précisions sur le hold-up juste au moment où il faut, comme poncif, c'est pas mal) et des incohérences (le héros fout le bordel dans les loges des stripteaseuses qui pas paniquées du tout continuent à se pomponner, ou pire le héros se sachant menacé dans l'ascenseur par un tueur mafieux prend le temps de rouler une pelle à sa copine avant de le fracasser, et puis la fin où le héros oublie ses dollars sur le parking). La direction d'acteurs est inexistante, on ne parle pas on se fait des risettes. Quant à la B.O., la musique d'un film n'est bonne que quand elle se contente de porter le film, quand on s'en sert comme d'un collage, elle est inopportune. Bref un film qui ne mérite en rien ni ses honneurs ni sa réputation.
La piel que habito
Un film de Pedro Almodovar (2011) Un thriller mené de main de maître, avec tout ce qu'il faut de rebondissements, de flash back et de suspense. Le film contient de très belles scènes érotiques et Elena Anaya est sublime dans le rôle de Vera Cruz. Un excellent Almodovar.
Switch
Un film Frédéric Schoendoerffer (2011) Le scénariste est Jean-Christophe Grangé, un bon auteur de polar, on pouvait donc s'attendre à quelque chose de bien. Ben non, ce thriller raté est truffé d'invraisemblances. (Voir une petite dessinatrice de mode se transformer en combattante ninja et mettre en échec des policiers super organisés et super entraînés est à se tordre de rire.) le scénario est tiré par les cheveux, on ne comprend pas ce qui arrive à cette pauvre fille et quand le dénouement arrive on se demande si on n'est pas en train de se foutre de nous ! Parlons des acteurs, Eric Cantona n'en est pas un, mais ce n'était pas une raison pour ne pas essayer de le diriger correctement ce qui apparemment n'a pas été le cas. En revanche la jeune québécoise Karine Vanasse s'en sort bien (heureusement qu'elle est là !)
La planète des singes, les origines
Un film de Rupert Wyatt (2011). Hollywood nous gâte ! Une semaine après l'excellent SUPER-8, voici La planète des singes, les origines. La série doit compter maintenant 7 opus. Disons d'emblée que ce film se place parmi les meilleurs du thème, à égalité de qualité de réalisation avec ce qu'on fait Franklin J. Schaffner en 1968 et Tim Burton en 2001. Le scénario est inventif, remarquable d'intelligence, évitant à la fois les pièges et la facilité. Les effets spéciaux sont époustouflants et la bataille de Golden Gate Bridge devrait rester dans les annales. On est scotché. Excellent ! Ah, au fait : l'apparition du générique de fin ne marque pas la fin du film, restez trois minutes de plus dans votre fauteuil...
Comment tuer son boss
Un film de Seth Gordon (2011) avec Jennifer Aniston. La différence est parfois tenue entre l'humour beauf et le politiquement incorrect et le ton du film oscille parfois entre les deux, mais le film est sauvé par son côté barré, par la plutôt bonne prestation des acteurs et surtout par la présence sulfureuse de Jennifer Aniston. Le scénario à l'avantage d'être original et de savoir nous surprendre. On regrettera quelques longueurs en tout genre, ainsi que la dernière scène inutile et raté. Au final une bonne petite comédie que n'apprécieront pas les coincés de la braguette.
Super 8
Un film de J. J. Abrams (2011). Ce film partait avec deux handicaps, le premier c'est de sortir en plein mois d'août, le second est d'être joué par de adolescents boutonneux (et on sait que cela peut devenir très vite insupportable). En fait un premier quart d'heure (peut-être trop long) nous présente une bande d'ado fana de super-8, bof... et puis tout d'un coup, le film bascule (c'est le cas de le dire) avec ce train qui déraille (qui n'en finit pas de dérailler) et c'est parti pour un spectacle qui nous tient en haleine jusqu'à la fin (on regrettera néanmoins le final, un peu cucul, et le rôle de l'adjoint du shérif dans la peau du "flic intègre qui n'a peur de rien"). Les ados jouent plutôt bien, on en a pour notre argent, c'est un excellent film.
Le moine
Un
film de Dominik Mol! (2011) avec Vincent Cassel. En voilà un film qu'il
est bizarre, c'est avant tout un film d'images, et elles sont superbes
(les femmes aussi d'ailleurs) Sinon si le roman est passionnant et
palpitant, le film fait d'abord œuvre d'illustration. Le moine fou de
piété qui se révèle en réalité un fieffé hypocrite, on a déjà vu (revoir
Simon du désert de Luis Buñuel, c'est plus court et plus rigolo).
Un petit mot tout de même à propos de la critique "café du comptoir" qu'on
nous réchauffe à chaque film abordant ce genre de sujet : "On s'attaque à
la religion catholique parce que c'est facile, ce n'est pas demain la
vieille qu'on fera un film s'attaquant à l'islam…" C'est vrai et c'est
faux, c'est faux parce que les temps ont changé : en 1966, c'était tout
l'épiscopat qui réclamait l'interdiction de
la Religieuse
de Jacques Rivette, aujourd'hui seuls quelques voix intégristes se font
encore parfois entendre (et parfois de façon très violente), et
puis le moine n'a rien d'un film militant… puisque je vous dis que c'est
un film d'images, rien qu'un film d'images.
World Invasion: Battle Los Angeles
Un film prétendument de "science-fiction" de Jonathan Liebesman (2011) Un peloton de marines stéréotypés et complètement décervelés combat (victorieusement vous vous en doutez bien) une armada d'Aliens venu nous envahir. Les scènes de combat (il n'y a pratiquement que ça) sont spectaculaires mais au bout de 10 minutes on est gavé ! Tous les poncifs du genre "catastrophe" défilent, les civils qui veulent aider et qui se révèlent des boulets, les petits n'ienfants qui ont peur, les amis qui tombent au combat, l'héroïsme grandiose et incommensurable des marines… Les invraisemblances et les contradictions nous sont servies à la pelle. Aucun second degré, aucun humour, bref c'est nul. Ah, au fait vous savez ce que venait chercher les extraterrestres en débarquant sur la Terre ? De l'eau ? Juste de l'eau ! (d'ailleurs on nous précise que le niveau des océans commence à baisser !) . Moi quand j'ai besoin d'eau je vais à Auchan et je ne me mets pas à tuer tout le monde. A déconseiller d'urgence
Alyce kills
Un film de Jay Lee (2011) Ça cause beaucoup trop, ce n'est pas toujours très bien filmé et ça devient rapidement saoulant, il y a beaucoup de remplissage, ça met un temps fou à démarrer et même le charme de l'actrice principal ne parvient pas à nous accrocher, puis quand ça démarre enfin cela sombre dans une overdose de gore assez vaine.
Black Swan
Un film de Darren Aronofsky (2011). Les pisse-vinaigres n'ont pas aimé, tant pis pour eux. Un thriller psychologique déroutant portée presque intégralement sur les épaules d'une époustouflante Natalie Portman. On regrettera certaines confusions (notamment au début) et une insistance assez lourdingue à nous montrer les syndromes de l'auto destruction de la vedette dont la fin est évidemment programmée dès le départ (mais on s'en fout on le sait, et l'intérêt du film n'est pas l)
Chez Gino
Un film de Samuel Benchetrit (2011) avec José Garcia. L'idée de départ était bonne, sa réalisation frise le grand n'importe quoi. On a droit à tout, du grand guignol, du patho en flash back noir et blanc (quel cliché !) à des erreurs de scénarios incompréhensibles (l'introduction dans l'histoire du vrai mafieux) voire grotesque (le poney qui s'en sort sans une goutte de sang alors qu'on a commencé à lui couper la tête), un final cu-cul. L'humour tombe à plat. Il y a une ou deux bonnes scènes, mais c'est tout.
Mon pire cauchemar
Un film d'Anne Fontaine (2011) avec Isabelle Huppert, André Dussolier, Benoît Poelvoorde : Balayons déjà certaines critiques : Le film serait vulgaire ? (il eut été réalisé par un homme d'aucun aurait criée à la misogynie) Il faudrait déjà qu'on nous définisse ce qu'est la vulgarité, passons, Les personnages et les situations ne seraient pas crédibles ? C'est du cinéma, de plus une comédie et non un documentaire (quoique des documentaires non crédibles, il y en a aussi). Bon alors on a un au départ un schéma classique, le télescopage de deux personnages que tout oppose, ici ça fonctionne parfaitement pendant une bonne moitié du film (bien qu'il faille se farcir les gosses, mais ils font malheureusement partie de l'histoire). on y ajoute quelques vannes bien vues sur l'art moderne, l'intellectualisme… La seconde partie souffre de sa prévisibilité et surtout perd toute une partie de son humour en route. Donc un film à fort potentiel, sympa, avec des bonnes idées, (l'aquarium à femmes, il fallait le trouver, le graffiti final, il fallait l'oser) de bons acteurs, une réalisation nerveuse, mais ne tenant hélas pas la distance.
Les lyonnais
Un film d'Olivier Marchal (2011) avec Gérard Lanvin. Le film est ambitieux, trop peut-être. Ceux qui s'attendent à un polar vont être déçu, c'est un film de gangsters ce qui n'est pas la même chose. Force est de constater qu'on ne s'ennuie pas. Marshall a réussi un film d'ambiance et nous dépeint un milieu violent et pourri (sans épargner la police ni les politiques) avec une belle efficacité. La distribution est correcte mais sans plus, à l'exception de Gérard Lanvin qui en semble habité par son personnage.
L'exercice de l'Etat
Un film de Philippe Schoeller.(2011) avec Michel Blanc. La scène onirique d'introduction est très jolie mais son symbolisme est louirdingue. Après un démarrage intéressant : le déplacement obligatoire du ministre, les propos de circonstances, la langue de bois, on s'aperçoit après une scène ridicule (Blanc écoutant Malraux) que rien n'est maîtrisé, entre des dialogues qui sonnent souvent faux ("la politique est une meurtrissure permanente") des invraisemblances de situations (les blessées des Ardennes qui sont soignés à Pompidou, le chauffeur intérimaire recruté par le directeur de cabinet, la présence du premier ministre à l'enterrement du chauffeur et plein d'autres). Certaines scènes sont interminables (l'après accident, l'enterrement du chauffeur) d'autres sont inutiles (la naissance du bébé). La scène de la caravane trouve le moyen d'être à la fois invraisemblable, gavante, grotesque et mauvaise. Si on ajoute à cela un montage raté (on a parfois du mal à bien suivre), une musique grotesque et une fin bisounours, ben, c'est pas terrible. De plus idéologiquement on est en pleine démagogie, si l'auteur à raison de nous montrer un monde politique nauséeux et destructeur, lui opposer la prétendue pureté du peuple (figurée ici par la famille du chauffeur) procède d'un manichéisme primaire. Les acteurs ne sont pas mauvais bien que Michel Blanc a l'air de s'emmerder. Sur un sujet proche on peut préférer de très loin "Quai d'Orsay" de Tavernier
Le pacte
Un film de Roger Donaldson (2011) avec Nicolas Cage. Ça commence plutôt bien, et le propos sous-jacent est loin d'être idiot, sauf qu'à la moitié du film Nicolas Cage se transforme en une espèce de superman et va affronter tout seul une organisation secrète super entrainée et super ramifiée. Il va nous faire des cascades de folie sur un échangeur routier, va enquêter à droite et à gauche en ouvrant les portes et les tiroirs au nez et à la barbe des systèmes de sécurité, va obtenir le vrai nom du chef en braquant un exécutant de dernière zone (elle est fabuleuse celle-ci !) et je dois en oublier. Dans la dernière demi-heure les invraisemblances et les raccourcis deviennent si nombreux qu'on arrive plus à suivre, mais à ce stade on s'en fout. Bref on s'est bien foutu de nous.
Les femmes du 6ème étage
Un film de Philippe Le Guay (2011) avec Avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Natalia Verbeke : On est quelque part entre Etienne Chatiliez et Pedro Almadovar (ce qui est un compliment). Un film roublard, intelligent et qui n'a rien de manichéiste, (à ce propos les quelques critiques affirmant que tout y est prévisible n'ont manifestement pas vu le film), C'est frais, bien joué, drôle. Luchini est génial. Un excellent film français.
Dream House
Un film de Jim Sheridan (2011) avec Daniel Craig, Naomi Watts et Rachel Weisz. Globalement, c'est intéressant et d'idée de renverser la réalité au bout d'un heure de film est astucieuse, car elle change complètement notre vision du film. La mise en scène est tout à fait correcte, Rachel Weisz est superbe (Naomie Watts aussi, mais il faut bien constater qu'elle n'a pas vraiment un rôle de composition), Daniel Craig n'est pas mal (on a la curieuse impression qu'il se prend pour Kirk Douglas). Ce film possède néanmoins un très gros défaut, c'est son twist final, incompréhensible parce que manifestement bâclé à ce point qu'on arrive à se demander si le film n'a pas été terminé dans l'urgence par un vulgaire tâcheron qui passait par là par hasard !
Albert Nobbs
Un film de Rodrigo Garcia (2011). La performance d'acteur ? Oui sans doute, la reconstitution historique ? Pas mal ! L'histoire ? Elle se laisse regarder jusqu'au bout sans déplaisir, mais que de facilités de scénario (ou d'invraisemblances) : Le secret de Nobbs aurait pu être dévoilé de façon bien plus intelligente, et la coïncidence qui va avec est assez ridicule. La patronne désargentée qui embauche le faux chauffagiste pour sa belle gueule, c'est pas mal non plus. (et puis, non, on ne répare pas une chaudière "au pif" !) Les clichés : il y en a une collection : la directrice est méchante, le docteur est ivrogne (depuis la chevauché fantastique tous les docteurs sont ivrognes), les serveuses sont "faciles" (tant mieux, ça permet une belle scène de gnougnoutage), le chauffagiste à une mentalité de maquereau et la pauvre fille naïve, se fait engrosser et lui obéit (c'est du Zola)…. Passons à Nobbs. OK, il fait des économies, mais fallait-il ces deux longues scènes où il n'en finit pas de compter ses sous ? En plus, il est con… ce qui fait qu'on éprouve aucune empathie pour lui. Mais ce n'est pas tout : la clé du film c'est lorsque Nobbs et l'autre camionneuse, se baladent en robe sur la plage et que Nobbs se prend les pieds dedans. Sans doute l'une des scènes les plus ridicules qu'on ait vu au cinéma. Mais cette scène à une "morale", la camionneuse dit à Nobbs. : "Il faut rester ce que nous sommes". On aura compris que le film défend et illustre la théorie du genre. Avec une illustration comme celle-ci, ce n'est pas gagné !
Sleeping Beauty
Un film De Julia Leigh (2011) avec Emily Browning. La réalisation est plate, abusant des plans fixes et s'attardant inutilement là où il aurait fallu enchaîner. Les passages "non érotiques" soft n'ont ni queue ni tête et s'enchaînent sans qu'on en comprennent les tenants et les aboutissants (Lucy veux se faire sauter, Lucy fait des petits boulots, Lucy a un copain malade, Lucy envoi son n° de carte bleue par téléphone, Lucy fait des demandes en mariages, Lucy oublie de payer le loyer…) On nous impose un interminable soliloque d'un vieux shnock dont on se contrefout. Quant aux passages érotiques à part deux jolis postérieurs entrevus et quelques tenues fétichistes… on tombe dans le morgue et dans le n'importe quoi. La scène finale est tellement mal réalisée qu'il faut lire le résumé du film pour le comprendre ! Reste Emily Browning, mignonne, une jolie frimousse, qui joue plutôt bien; mais bon… Bref, 1 h 40 d'ennui d'un film vide et prétentieux.
Hasta la vista
Un film de Geoffrey Enthoven (2011) Je n'ai pas aimé ce film. Il est sans doute bourré de bonnes intentions mais on ne les cerne pas toutes. Nous dire qu'être handicapé n'empêchait pas d'être minable est une chose que tout le monde sait, mais le politiquement correct empêche de le dire, le réalisateur à le courage de le montrer, et le personnage de Philip (avec son look à la Ribery est assez bien vu). Les trois personnages (les quatre, même) sont ultra stéréotypé (le teigneux, l'ange condamné, le sage) ce qui fait qu'on n'éprouve aucune empathie pour eux (pourtant on devrait, non ?) et que sans cesse on se dit que ce n'est que du cinéma (malgré le chantage au vécu). Et ne parlons pas de Claude qui assassine son mari mais qui serait une "brave file" (?). Parler des handicapés sous l'angle de la sexualité était une approche intéressante, mais le message reste décidément trop ambigu, le réalisateur a l'air de nous dire que la prostitution peut être un recours mais seulement pour Philip parce que c'est une teigne ou pour Lars parce qu'il va mourir… mais que sinon tout individu trouve toujours chaussure à son pied, (on sait pourtant que c'est globalement faux) et c'est ainsi qu'on a droit à une bluette incongrue entre Claude et l'aveugle. Le réalisateur ne se demande comment un tel couple improbable pourra perdurer, nous si !
Rhum express
Un film de Bruce Robinson (2011) avec Johnny Depp. Non seulement il ne se passe pas grand-chose mais le principal ressort dramatique n'a aucun sens. Depuis quand des promoteurs, banquiers et politiciens tiennent-il des réunions secrètes avec un écrivain raté pour lui faire écrire une brochure ? Et puis ça ajoute quoi au scénario de faire de l'un des personnages "sympathiques" du film un admirateur d'Hitler ? Bref tout cela ne tient pas la route, d'autant que la réalisation est mollassonne. Sinon Amber Heard est bien jolie !
Sex list
Un film de Mark Mylod (2011) Malgré l'abattage et les tenues sexy d"Anna Farris , une fois qu'on a compris le concept, ça devient gavant et sans intérêt. Bizarre ce genre de film où les paroles sont très crues mais les images pudibondes !
La taupe
Un film de Tomas Alfredson (2011) avec Gary Oldman, Colin Firth… S'il y a un truc qui m'énerve ce sont ces réalisateurs qui sont capables de nous faire de plans léchés, des travellings de folies, des éclairages bluffants… mais qui sont incapables de nous raconter une histoire. Résumons-nous, c'est lent, ça n'avance pas, ça ne démarre jamais, les dialogues sont abscons, les situations incompréhensibles, il n'y a aucun suspense, aucune tension, aucune empathie vis-à-vis des protagonistes, la direction d'acteurs est minimaliste, Gary Oldman étant aussi expressif qu'un poisson rouge, la conclusion qui n'a d'ailleurs aucune espèce d'importance nous arrive comme un cheveu sur la soupe, bref c'est une belle perte de temps.
Effraction
Un film de Joel Schumacher (2011) avec Nicole Kidman et Nicholas Cage. Pour n'arriver à susciter ni tenson ni empathie dans un film de prise d'otage de 90 minutes, il faut vraiment que ce soit mauvais. Non seulement les situations deviennent vites absurdes mais les sous intrigues nous font perdre le fil rendant tout cela incompréhensible. Kidman et Cage sont en service minimum quant aux acteurs secondaires, ils sont risibles, mention spéciale à la fille du couple, d'une nunucherie incroyable. Et au passage Schumacher nous fait la morale en nous expliquant que l'adultère c'est pas bien. Et faire des films débiles, c’est bien ?
Les Tuche
Un film d'Olivier Baroux (2011) avec Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, Claire Nadeau. Un film qu'on regarde jusqu'au bout ne saurait en principe être nul ! Certes ! Mais il peut être extrêmement mauvais. Et c'est ci le cas, Rouve est lamentable, Nanty moyenne, Nadeau mal exploitée, les seconds rôles se débrouillent surtout ces dames, mais on attribuera le bonnet d'âne au gamin qui joue "Donald" dans le genre gosse tête à claques, c'est un vrai champion. Sinon, l'humour tombe à plat. On peut faire de l'humour sur le choc des cultures ou des classes encore faut-il que ce soit fait avec une dose de politiquement incorrect, une voie que le film se garde bien d'emprunter, ce qui fait que dans certaines situations au lieu de rire on est gêné pour ces "pauvres" Tuche ! (un comble !) Sinon, c'est lieux communs, bons sentiments et morale à deux balles. Quand on pense que le public a boudé les derniers Chatiliez et a plébiscité ce machin, c'est à ne rien y comprendre. Dispensable comme disent les cuistres.
Les aventures de Philibert
Un film de Sylvain Fusée (2011). Difficile de faire aussi mauvais, l'intention était sans doute louable, mais là rien ne fonctionne, l'humour tombe toujours à plat, le pastiche échoue, la pudibonderie est navrante. Le casting masculin est lamentable et plombe le film (Renier fait pitié, Payet ne sait pas jouer), la direction d'acteur n'existe pas, la réalisation est déficiente, le montage n'a jamais été supervisé (bravo pour le mort qui cligne des yeux), les cadrages sont approximatifs et comme si ça ne suffisait pas le scénario est d'une rare médiocrité.
Une pure affaire
Un film d'Alexandre Coffre (2011). Une bonne idée de départ qui nous donne un bon début de film excellemment interprété par François Damiens et la charmante Pascale Arbillot. Malheureusement ça s'essouffle vite, et ça se met à piétiner, à cafouiller et à sombrer dans le n'importe quoi jusqu'à une fin bâclée qui part en vrille. Dommage car il y avait du potentiel et une amoralité amusante. Quant à la musique d'Eric Neveux elle est horripilante.
Paul
Un film de Greg Mottola (2011). Film bourré de références SF et destiné à faire rigoler les copains. Mais comme les deux corniauds qui jouent les rôles principaux ne sont pas mes copains, tout ça m'est passé un peu au-dessus du frontibus. Restent quelques trucs comme la présence déchaînée de la ravissante Kristen Wiig, quelques vannes bien anglaises contre les américains et la religion en prend aussi pour son grade, ça fait toujours plaisir. Plutôt plaisant pendant une heure après ça fait du surplace (voire pire) et ça nous endort et même que Sigourney Weaver ne parvient pas à nous sortir de notre torpeur. Pas terrible.
Armées jusqu'aux dents (Ticked-Off Trannies with Knives)
Un film d'Israel Luna (2011) Ce film très tarantinesque nous montre la vengeance d'un groupe de transsexuelles à l'encontre d'un trio de transphobes violents et dangereux. Le film à un côté amateur mais reste très sympa, les scènes de violence et de tension sont plutôt bien vues. A remarquer que le rôle principal est tenu par Kristal Summers ex actrice porno mais non transsexuelle, les seconds rôles sont tenus par William Belli et Kennedy Davenport qui sont des drag queen. Un bon moment de cinéma bis !
Space time, l'ultime odyssée
Un film de William Eubank (2011). Tout le monde a le droit de se planter, l'admettre est un signe de tolérance. Ce qui est moins admissible c'est de se foutre carrément du spectateur. Or c'est exactement ce que fait ce film qui n'a pas grand-chose à nous dire et qui s'étale lamentablement dans la durée comme un vieux chewing-gum, nous répète cinquante fois la même chose, nous pond des digressions auxquelles on ne comprend rien, nous fait des ralentis tout moches, et attention c'est un film à message. On sait depuis lurette que les messages des films à messages ne servent à rien mais celui-là il faut absolument que je le recopie parce que depuis le petit livre rouge on n'avait jamais rien trouvé de plus profond :"C’est grâce aux relations que l’homme peut garder le sens des réalités" Oui parce qu'on avait oublié de vous dire, le film il est bourré de suffisance… et ça aussi c'est difficile à avaler !
Le Chinois
Un téléfilm germano-suédois de Peter Keglevic. (2011) On ne s'ennuie pas une seule seconde pendant les trois heures que dure ce téléfilm, la réalisation est tout à fait correcte ainsi que la direction d'acteurs. Il y a quelques actrices qui font plaisir à voir (Claudia Michelsen, Amy Cheng). L'intrigue est bien menée, même si quelques facilités de scénarios sont assez regrettables. Il y a du suspense et on éprouve de l'empathie pour cette quinquagénaire atypique jouée avec talent par Suzanne von Borsody. Hélas quelques points noirs viennent entacher notre enthousiasme, le premier étant toutes les séquences "américaines " en noir et blanc qui sont d'une lourdeur et d'une caricature confinant au grotesque, sans doute veut-on nous montrer que si le méchant l'est tellement c'est à cause d'une enfance traumatisée, mais davantage de subtilité eut été apprécié. En revanche la piste géopolitique africaine évoqué dans la première partie est complètement abandonnée en route. Et puis il y a cette dernière phrase d'une absolue bêtise où sous prétexte de politiquement correct l'on va comparer un tueur en série complètement fada (il a été traumatisé étant petit mais ce n'est pas une raison) avec un meurtre en état de légitime défense ! Faut pas déconner non plus ! Je veux bien qu'on soit contre la peine de mort, mais ne faut-il pas raison garder ? Mon bon quand on fait le bilan, ça reste un bon film
Poupoupidou
Un film de Gérald Hustache-Mathieu (2011) avec Jean-Pierre Rouve. Je pensais naïvement vu la couverture du DVD qu'il s'agissait d'un truc léger pimenté d'érotisme. Au lieu de ça on a un thriller aussi poussif que médiocre, bourré de facilités de scénario comme s'il en pleuvait, mal réalisé et servi par des acteurs dont on se demande comment ils sont dirigés, le parallèle avec Marilyn est d'une stupidité crasse, le fond sur l'air de "ils sont tous pourris", et "la chosification du corps conduit au drame" est au choix réac, hypocrite, primaire, démago, sans risque (rayer les mentions inutiles s'il y en a) la bande son est abominable, les rares passages voulant donner une note d'érotisme sont ratés, l'humour ne fonctionne pas. Bref c'est pas bon du tout même si Rouve essaie de faire le boulot.
Sans identité
Un film de Jaume Collet-Serra (2011) avec Liam Neeson et Diane Kruger. Ça commençait très bien, on a ensuite un thriller efficace mais assez classique tant il est truffé de clichés et de facilités de scénario. Quant survient la dernière partie ça tourne au grand n'importe quoi dans tous les sens du terme. Collet-Serra sait filmer, on ne va pas dire le contraire mais à l'air de se moquer éperdument de la cohérence des scénarios qu'il tourne, en ce sens toute la dernière partie semble être une insulte à la logique narrative ! Dommage de gâcher ainsi son talent. Sinon Neeson et Kruger sont bien.
L'irlandais
Un film irlandais de John Michael Mcdonagh (2011). On va dire que c'est sympa à regarder mais ce n'est pas non plus le miracle de l'année, La dualité entre les deux policiers vedettes arrive à fonctionner en raison de son atypisme mais manque cruellement de réalisme, certaines scènes ne servent pas à grand-chose (la maman du flic irlandais) De plus l'intrigue policière est caricaturale (même si ce n'est pas le sujet du film). Côté réalisation c'est moyen, la fusillade finale, c'est pas top ! Et puis, je sais bien qu'il ne faut pas toujours chercher des messages là où il y en a pas mais le réalisateur a bien voulu montrer quelque chose, non ? Qu'on pouvait être un peu con, mais avoir des côtés gentils et être un bon soldat ? Merci on le savait déjà, c'est comme ça que fonctionne les cœur des armées !
Braquage à New York
Un film de Malcom Venville (2011) avec Keanu Reeves et James Caan. Ben oui ce n'est pas un blockbuster, c'est un film à budget moyen, le casse lui-même n'a qu'une importance secondaire La réalisation sans être brillante, ne démérite pas, Ce qui est intéressant c'est de voir évoluer les trois personnages principaux, et si Reeves est assez terne, on a la surprise de retrouver Caan en pleine forme à 70 ans, Quant à Vera Farmiga, c'est impressionnant le talent dont elle fait preuve ! Le film est également une réflexion sur le théâtre et en ce sens la scène finale est époustouflante. Un film qui ne se prend pas trop au sérieux mais qui fait preuve d'intelligence, qui nous met de bonne humeur et qui mérite amplement d'être réévalué !
Apollo 18
Un film de Gonzalo López-Gallego (2011) utilisant la technique du found footage, il m'a apporté ce que j'en attendais, une ambiance anxiogène créée par la solitude et l'éloignement puis par le mystère. Un mélange de photos d'archives et de mise en scène créant une sensation d'immersion, une retenue dans les scènes d'épouvante ce qui n'empêche pas le film de devenir glauque. Ce n'est pas un grand film mais si on aime ce genre de science-fiction dans lequel le fantastique vient bousculer le réel, on ne sera pas déçu. PS : le scénariste a oublié de nous expliquer comment les américains auraient récupéré tout ça, mais ce n'est pas si grave...
Dark Impulse (Lo mejor de Eva)
Un film de Mariano Barroso (2011) avec Leonor Watling. Film passé inaperçu y compris dans son pays d'origine, on comprend pourquoi, le scénario est très faible et collectionne les absurdités, par exemple : pour avoir un entretien avec la femme du suspect offrez-lui le camion de pompiers que vous avez reçu en jouet étant gamine ! (mort de rire). Sinon je sais bien que l'amour fait perdre les pédales, mais comment une femme aussi intelligente fait-elle pour ne rien voir venir ? Quant au rendez-vous final, il est complètement inconcevable. Sinon la réalisation est moyenne, Leonor Watting est bien mignonne et la musiquette est amusante.
Bad teacher
Un film de Jake Kasdan (2011) avec Cameron Diaz. Plusieurs choses sont appréciables dans cette comédie déjantée, d'abord Cameron Diaz en pleine forme et jouant un rôle qui lui va comme un gant, Il y a aussi la présence de la très belle Lucy Punch. Et puis ce n'est pas tous les jours que le milieu scolaire est décrit avec une telle dose de politiquement incorrect où tout le monde en prend pour son grade, on a aussi droit à un doigt d'érotisme, ce n'est pas tous les jours non plus qu'on voit Cameron Diaz caresser les gros seins nus de Christine Smith. Il est dommage que certains gags soient trop lourds ou tombent à plat, et puis les quelques séquences où le ton change ne sont pas très bonnes. Mais enfin, ne boudons pas notre plaisir, ce film nous en a donné et puis ça nous change des comédies américaines convenues et formatées.
Martha Marcy May Marlene
Un film de Sean Durkin (2011) Il y a des films qui sont livrés avec un mode d'emploi, c’est-à-dire que la bande annonce, les articles promotionnels vont vous expliquer ce que vous devez voir. C'est effectivement très pratique quand un film n'a pas été capable de de se raconter tout seul ! Sauf que quand vous n'avez pas ce mode d'emploi vous n'y comprenez rien ou du moins vous comprenez trop tard et en attendant vous vous demandez ce que vous êtes en train de regarder, vous vous demandez quand tout ça va commencer et s'il n'y aurait pas deux belles actrices (Elizabeth Olsen, Sarah Paulson), vous seriez déjà ailleurs. Sinon, ben la mise en scène est basique abusant des plans fixes, malgré une photo parfois jolie. Et puis il y a la fin…la fin ? Quelle fin ?
This Must Be the Place
Un film de Paolo Sorrentino (2011) avec Sean Penn. La prestation de Sean Penn est bluffante et sans doute nous fait-elle regarder ce film tortueux jusqu'au bout. L'histoire principale ne commence pas de suite, avant, il faut se farcir des débuts d'intrigues secondaires dont on ne connaitra jamais le dénouement, des plans inutiles en pagaille dont certains ne semblent là que pour montrer que le réal sait filmer, des séquences qui ne servent à rien (le pompon pour la partie de ping-pong), des réflexions puritaines : la rock star qui refuse de coucher avec une fille au prétexte qu'il est marié, vachement crédible, non ?) Bref tout cela est long et fouillis en plus d'être prétentieux. PS : je n'ai pas aimé la bande son et cette séquence interminable avec David Byrne, mais cela n'engage que moi
Skull
Un film de Rober Hall (2011) Mais où est le scénario ? Tout est prétexte à nous montrer du gore débile et entre les scènes gores on n'y comprend rein, c'est confus, certains personnages se ressemblent, c'est très mal filmé, bref ça n'a strictement aucun intérêt
Super Shark
Un film de Fred Olen Rey (2011). Pourquoi tant de haine envers cette série B ? Elle s'assume en tant que telle et si un certain amateurisme transparait notamment au niveau des acteurs masculins, le film possède des qualités notamment un scénario qui tient la route et qui s'éloigne des cliches rabattus. Par exemple, on a très peur avec au début l'apparition d'un kéké de la plage que se dispute deux copines, le film ne s'embarrasse pas de détails et fait bouffer le trio par le requin. Autre exemple, dans n'importe quel film l'héroïne aurait refuser la valise de fric, là elle l'accepte. Et puis il y a ces gags irrésistibles comme la pauvre fille qui essaie de se défendre avec un parasol. Quant au requin glouton il est plus rigolo qu'effrayant mais c'est fait exprès. Les filles sont belles et les deux séquences de miss bikini sont agréables à regarder. De plus Sarah Lieving est une femme magnifique ! Les effets spéciaux ? Ben quoi c'est une série B ! Bien sûr la fin est faible cette collaboration entre l'armée et l'héroïne est assez grotesque, mais bon on n'a jamais dit non plus que le film était parfait.
Le Casse de Central Park
Un film de Brett Ratner (2011) avec Ben Stiller et Eddy Murphy. Il n'y a rien de tel qu'un film qui se voudrait comique faille bailler d'ennui au lieu de nous amuser. Supporter les logorrhées verbales de Ben Stiller et les éructations d'Eddy Murphy sont de véritables supplices mettant les nerf à dure épreuve, les blagues sont éculées et il n'y a strictement rien à sauver de cette réalisation d'une platitude et d'une vacuité absolue.
Irish Gangster
Un film de Jonathan Hensleigh (2011). Le gros problème du film est son acteur principal, Ray Stevenson, qui d'une part ne possède aucun charisme et d'autre part nous est présenté comme un gros salopard, donc pas d'empathie pour le héros. Quant à Val Kilmer complètement bouffi, oublions-le. Il y a bien Christopher Walken, mais il passait juste dire bonjour, quand au reste du casting masculin on se demande si c'est du cliché ou de la caricature. Le casting féminin est charmant tout plein mais ces demoiselles ne sont là que pour la déco. Bref nous avons un film de gangster avec des grosses ellipses, des dialogues lamentables, des poncifs et rien pour se raccrocher sinon le plaisir de voir des explosions et des règlements de compte. Mais bon ça se regarde et ça occupe les yeux.
J. Edgar
Un film de Clint Eastwood (2011) avec Leonardo DiCaprio, Naomie Watts. Se regarde quasiment comme un documentaire. Pas passionnant mais intéressant car on assiste à une véritable dissection d'un bonhomme rempli de contradictions, psychorigide, péremptoire, paranoïaque, tyrannique mais qui a honte de sa sexualité. DiCaprio est fabuleux, la belle Noamie Watts n'a, hélas, pas assez d'espace pour s'exprimer, quant à Judy Dench, toujours aussi rébarbative on s'en serait volontiers passé. Je n'ai pas trouvé les maquillages de vieillesse très convaincants. C'est très moyen, tout ça !
Hostel : chapitre 3
Un film de Scott Spiegel (2011) Le pitch aurait pu donner quelque chose et le début s'avérait prometteur avec la scène de la chambre d'hôtel, mais très vite ça devient n'importe quoi, scénario cumulant les incohérences, et uniquement prétexte à nous montrer des scènes de tortures… qui ne sont même pas gore… réalisation paresseuse, mauvaise lumière, érotisme réduit au minimum, acteurs jouant comme des cochons… Le premier twist censé redonner de l'intérêt au récit, échoue à le faire, quant au twist final qu'on sentait venir à 10 kilomètres… au secours !
Colombiana
Un film d'Olivier Megaton produit par Luc Besson (2011) avec Zoe Saldana. Il faudrait peut-être que certains assimilent le fait qu'un film d'action ne cherche que très rarement la vraisemblance et que ce qu'on nous propose c'est d'abord du cinéma ! Alors je sais il ne faut pas exagérer non plus, et le début du film laisser présager le pire. Mais ensuite le spectacle, sans qu'il soit génial est quand même largement assuré et parvient (qui l'aurait cru ?) à nous scotcher . Zoe Saldana est craquant et certaines de ces exécutions sont empreintes d'un sadisme de bon aloi. Un bon petit film d'action sans autre prétention.
Mission impossible : Protocole Fantôme
Un film de Brad Bird (2011) avec Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg, Paula Patton, Léa Seydoux. On ne peut pas juger ce genre de film suivant les critères traditionnels : Inutile de chercher la cohérence, inutile de chercher la logique scénaristique et inutile de chercher le suspense. En fait seule l'action compte, il faut qu'elle soit spectaculaire et portée par des acteurs qui s'investissent. Alors qu'en est-il ? En termes d'action le meilleur (en fait uniquement la scène de la tour du Dubaï, qui réussit à être géniale dans sa débilité) côtoie le pire (celle de la tempête de sable, illisible) et pour le reste c'est très décevant (et bravo pour les gadgets incompréhensibles) et ce malgré une réalisation tout à fait correcte. Côté distribution Cruise passe bien puisque le film est à sa gloire, Renner nous la joue Droopy, et Pegg ajoute une note de légèreté qui fait du bien. Paula Patton joue surtout de son physique, mais quel physique ! On en redemande ! Quant à Léa Seydoux elle est aussi crédible en tueuse à gages que moi en archevêque. Bref à réserver aux inconditionnel du genre, moi j'ai du retard j'en suis resté aux bons vieux James Bond avec Sean Connery ou Roger Moore
Des gens au soleil
Un film norvégien de Per-Olav Sørensen (2011).Ça se présentait assez bien avec la présentation de deux couples comme on en rencontre parfois en vacances (le beauf, la fofolle, le taiseux…) Quelques vannes qui ne volent pas bien haut (mais c'est exprès), quelques tocs, mais ça se regarde puis ça commence à devenir gênant avec l'arrivée d'une femme seule qui pérore, donne des leçons de morale, invoque les dieux et récite la bible. Et voilà qu'arrive la fin du monde, une fin du monde au sens biblique du terme, avec pluie de sang et nuées de sauterelles. Au secours ! Les effets spéciaux complètement ratés sont d'un très haut niveau comique. Quant à la conclusion je n'ai rien compris mais je m'en fiche pas mal. On sauvera juste le sourire de madame Kjersti Holmen, une fort belle rouquine mature
Nuit Blanche
Un film de Frédéric Jardin (2011). Les ayatollahs de la vraisemblance vont encore avaler leur chapeau. L'intention du réalisateur n'était à l'évidence pas de nous faire un polar réaliste, mais un film d'action badass. Et de ce point de vue c'est plutôt réussi, le début est palpitant, ensuite ça s'essouffle un peu mais la tension ne retombe pas, certains scènes sont carrément démentes (la meilleure étant le bagarre dans les cuisines). Tomer Sisley se débrouille bien, les seconds rôles aussi, Julien Boisselier et Joey Starr beaucoup moins bien. Un bon moment de cinéma mais qu'est-ce que ça fait mal aux yeux !
Bienvenue à bord
Un film de Eric Lavaine (2011) avec Valerie Lemercier, Gérard Darmon, Frank Dubosc. Comment peut-on faire aussi mauvais ? Parce que l'histoire n'a aucun intérêt, alors que l'idée de départ pouvait promettre du burlesque on a un marivaudage raté finissant en mièvrerie et cela sans rythme ni surprise. Les gags font flop, les bons mots ne sont pas bons, quant à l'interprétation seuls Lemercier et Darmon font le boulot, les autres font peine à voir Dubosc en tête. Il parait qu'il a fallu un de préparation pour pondre ça, je rêve !
Very Bad Trip 2
Un film de Todd Philipps (2011) avec Bradley Cooper, Ed Helms. Remake du premier ? Oui absolument ! Remake mais sûrement par un copier-coller ! C'est en fait une variation, alors évidemment ce sentiment de déjà vu dans la progression narrative peut agacer, mais le traitement est tout à fait différent et on a droit à notre lot de surprises, ne serait que le ouistiti. Encore une fois l'attention est portée sur le personnage joué par Ed Helms beaucoup plus complexe et intéressant qu'on pourrait le croire. On notera l'apparition décontractée (c'est le moins que l'on puisse dire) de la très belle transsexuelle Yamin Lee. Comme dans le premier opus ça finit dans le sucre, mais heureusement les photos du générique permettent de quitter le film sur une bonne impression.
Personne ne peut me juger
Un film de Massimiliano Bruno (2011). Quelle surprise, un vrai vent de fraicheur, de fantaisie et de bonne humeur. Le film se permet de parler de prostitution sans tomber dans le misérabilisme ou dans "le politiquement correct" et à ce propos le titre est judicieux (l'affiche aussi d'ailleurs). Les deux actrices principales : Paola Cortellesi dans le rôle de l'apprenti escort et Anna Foglietta dans celui de l'escort de luxe confirmées sont rayonnantes de charme et c'est un vrai plaisir de les voir jouer. Il y a des moments très cocasses comme le double quiproquo chez Décathlon. Ou encore la scène ou Alice domine son client masochiste. Un régal.
Killer Elite
Un film de Gary McKendry (2011) avec Jason Statham, Clive Owen, Robert De Niro. La mention "inspiré de fait réels" a encore une fois bon dos, c'est en fait inspiré d'une autobiographie dont seuls les naïfs croient qu'elles disent la vérité. En fait ce bouquin n'est qu'une toile de fond servant de trame à un film d'action ou l'on retrouve les trois séquences obligées du genre : la castagne, la poursuite en bagnole et les gunfights. Alors pourquoi pas, le cinéma c'est comme la cuisine tout est dans la façon d'accommoder, sauf que là ça ne va pas du tout : on est en pleine confusion, les déficits d'explications et les ellipses foisonnent, certains personnages se ressemblent trop (le nombre de moustachus bruns est impressionnant) et on ne sait pas trop qui sont tous ces gens qui apparaissent, disparaissent, et s'agitent dans tous les sens. Quant aux invraisemblances, c'est vrai qu'on est au cinéma, mais la séquence avec Statham ligoté sur sa chaise et qui vient à bout de trois adversaires, faut peut-être arrêter de nous prendre pour des billes. Ah ? J'entends une question : A quoi sert de Niro dans ce film ? Réponse : a rien sinon d'avoir son nom sur l'affiche !
Hanna
Un film de Joe Wright (2011) avec Saoirse Ronan et Cate Blanchett. Le long début assez gnian-gnian ne présage rien de bon, et puis zou notre héroïne se retrouve on ne sait pas trop où là où les lavandières chantent à tue-tête. Commence alors une couse poursuite entre Hanna et Cate Blanchet et ses sbires qui va durer 90 minutes, au son d'une musique assourdissante, agrémentée de péripéties diverses et variées et de réflexions très profondes sur l'utilisation du rouge à lèvres ou la place de Dieu dans l'univers ! Tout cela est complètement décousu, le réalisateur semble plus occupé à faire de l'esbrouffe qu'à viabiliser son scénario, genre "regardez mon plan séquence comme il est joli !" Quant au scénario justement, non seulement il est peu intéressant mais il faudrait un catalogue pour en relever les absurdités, on se contentera de la plus belle : Hanna n'a jamais vu ni d'interrupteur électrique, ni de télévision, ni de ventilateur, ni de passeport, elle ne comprend pas bien ce qu'est un French kiss, mais par contre elle se rend dans un cyber café et se sert des ordinateurs mieux que moi ! WTF ! Au titre des bonnes choses Saoirse Ronan dans le rôle d'Hanna est charmante, bien photographiée et joue bien, Quant à Cate Blanchett, quelle belle méchante, elle fait, mais ces dames ne peuvent sauver le film
Polisse
Un film de Maïwen (2011) avec Maïwen, Karin Viard, Joeystarr, Emmanuelle Bercot, Marina Foïs. On en a dit des choses et leurs contraires sur ce film.
Le sujet pouvait rebuter, mais force est de constater que nous avons là un film qui réussit non seulement à ne pas nous ennuyer pendant les deux heures de sa projection, mais à nous passionner, c'est déjà beaucoup ! Et puis il y a cette incroyable direction d'acteurs dans laquelle personne ne démérite, Karine Vard évidemment talentueuse comme toujours, mais aussi
Marina Foïs qui nous prouve que quand elle veut… Et puis Joeystarr, son personnage peut agacer, mais qu'on ne vienne pas me dire qu'il joue mal. Pas de scénario au sens classique, juste un fil rouge constitué par les activités et la vie d'une équipe de la BPM, mais des saynètes, certaines poignantes, certaines d'un comique à se rouler par terre, parce que Maïwen n'a
pas voulu nous la jouer mélo ou démago, non elle montre ! Mais dans tous les arcs narratifs du film il en est quand même un dont on peut sans doute regretter qu'il ne soit pas si visible que ça (à moins que ce soit les gens qui n'ont pas voulu le voir) : Je m'explique, j'ai lu que certains avait jugé débile et inutile la séquence avec l'asiatique. Erreur ! C'est la
clé du film ! Je m'explique, contrairement à d'autres brigades, les interrogatoires de la BPM se nourrissent de deux faisceaux d'arguments, les uns sont purement légaux ("c'est interdit !") les autres sont moraux ("ce n'est pas bien !") Or voilà Marina Foïs devant un type qui s'avoue bigame, elle peut lui dire que c'est interdit, mais avec quels arguments
pourrait-elle lui dire que c'est mal ? Alors en pleine perte de repères elle pète les plombs et quitte l'interrogatoire. Mais ce n'est pas fini, nous avons ensuite la scène avec le petit garçon qui a eu des rapports avec son prof de gym. Or là encore, les arguments moraux ne fonctionnent pas, le gosse posant les bonnes questions (s'il est malade pourquoi on ne l'envoi
pas à l'hôpital) Et là encore Marina Foïs perd tous ses repères, ce qui conduira à la tragédie finale, alors que dans une scène sublime nous voyons le gamin, réussir le saut périlleux qu'il refusait de faire, ceci en hommage (le mot n'est peut-être pas bien choisi) à son prof. Maïwen ne juge rien, elle montre, il n'y a pas de message, sinon de dire que les choses ne
sont pas toujours aussi simples que l'on voudrait qu'elle soient.
PS : il y a une scène que je n'ai pas trop aimé, celle ou la flic beurette interroge l'abruti qui veut marier sa fille au bled, Il n'était nul besoin de gloser sur le Coran (dans lequel on trouve à boire et à manger) mais simplement évoquer les lois de la république.
Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du monde
Un film de Stéphane Kazandjian (2011) avec François-Xavier Demaison, Laurent Lafitte, Guy Bedos. J'ignorais qu'il s'agissait d'un film à messages, moi qui ai horreur de ça ! Et donc : première observation : à quoi sert ce genre de film ? Vous croyez que les spectateurs en sortant de la projection auront une autre idée du capitalisme ? Non, le grand patronat se ridiculise assez tout seul (voir la guéguerre débile que se livrent Pinault et Arnaut). Il y a une chose que certains ne comprendront jamais, c'est la nécessité de posséder le sens des nuances. Or là nous avons un Laurent Lafitte, droit dans ses bottes qui n'a pas un seul petit travers, qui a toujours la bonne réplique, (un vrai roquet) et qui nous fait une crise de foie parce que son prêt bancaire a été obtenu grâce au vilain patron ! Ça en est tellement exagéré, tellement manichéiste, tellement caricatural que pendant le film je me suis mis à détester Lafitte alors que je trouvais Demaison plus intéressant (je n'ai pas dit attachant). Sinon je n'ai pas trouvé le film ennuyeux mais d'une ambition démesurée pour un résultat lamentable et jamais drôle. .Côté interprétation, Lafitte est prisonnier de son personnage, Demaison est bon, Bedos n'est pas bon. Sinon juste pour les amateurs de messages, ce n'est pas le capitalisme qu'il faut critiquer mais ses excès car sinon on le remplace par quelle utopie ? (d'autant que contrairement à ce pensait JJ Rousseau, l'homme n'est pas naturellement bon)
Opération Werewolf (Bunker)
Un film russe de Evguini Mitrofanov (2011). Attention il s'agit à l'origine d'une minisérie télévisée diffusée en 2009 puis remontée au format cinéma, cela explique certaines ellipses. bizarres Alors que dire, ça se regarde sans ennui, le whodunite qui sert de fil rouge nous passe un peu au-dessus de la tête. Sinon c'est correctement joué hormis le rôle d'Hitler qui prête plutôt à rire qu'autre chose. Sinon c'est un film de guerre de série B, certainement pas un grand film mais ce n'est pas non plus le navet que voudrait y voir certains.
Priest
Un film de Scott Charles Stewart, (2011) avec Paul Bettany. J'en suis encore à me demander dans quel domaine le film serait réussi, la photographie affligée d'un filtre bleu nous pique les yeux, les scènes d'actions n'ont aucune originalité, les dialogues sont pauvres, le jeu d'acteurs exécrable, mention spéciale à Paul Bettany aussi charismatique qu'une boite à chaussures, aucun humour, aucun plan travaillé, quant au scénario il est d'un indigence rare. Oui, mais le fond ! Objectera le chœur antique ! Ah oui, le film dénonce (fort mollement d'ailleurs) une théocratie imaginaire ! Quel courage inouï !
51
Un film de Jason Connery (2011) avec Rachel Miner. Une bonne idée de départ, gâchée par une réalisation qui part en vrille très rapidement. Malgré de ci de là quelques propos intelligents (si, si) le film trimbale une vrai batterie de casseroles. Mise ne scène paresseuse, absence de tension, acteurs peu motivés(à l'exception de Rachel Miner très badasses. Et surtout conception des monstres d'un ridicule achevé, le plus gros semble sortir d'un train fantôme en solde, le patient n°1 (en voilà un nom) se prend pour une momie et le pompon c'est l'homme de Roswell qui 64 ans après s'être scratché sur terre a pris un sacré coup de vieux. Bref, circulez il n'y a rien à voir.
La Fille du puisatier
Un film de Daniel Auteuil (2011) avec Daniel Auteuil, Kad Merad, Àstrid Bergès-Frisbey, Sabine Azéma, Nicolas Duvauchelle, Jean-Pierre Darroussin, Marie-Anne Chazel. Immédiatement on est sidéré par la médiocrité du jeu de Nicolas Duvauchelle auquel répond celui peu inspiré d'Astrid Machin-chose. Ajoutons à cela un Darroussin incolore et on aura une idée de la direction d'acteurs. Kad Merad très critiqué n'est pour sa part pas si mauvais que ça, mais est trop vieux pour le rôle. Quant à Auteuil il se dirige tout seul, cabotine parfois mais offre une bonne prestation. La mise en scène sans être géniale se tient plutôt bien, la photo est souvent magnifique de même que la musique. Maintenant il faut parler de l'histoire, c'est du Pagnol, le mélo n'est donc pas évité il est même au cœur du film. Il convient tout de même de savoir que la version signée Pagnol en 1940 est explicitement pétainiste. Dès lors on se demande pourquoi Auteuil en a réalisé une simple photocopie alors qu'il avait la possibilité d'y gommer les aspects les plus outrés. En écrivant ça je pense surtout à la fin, véritable (et improbable) déferlante de mièvrerie ridicule et de bons sentiments à ce point qu'on se croirait chez les bisounours.
Little Deaths
Un film d'horreur britannique à sketches de Sean Hogan, Andrew Parkinson et Simon Rumley (2011) avec Holly Lucas . Trois sketches, trois réalisateurs, trois histoires. J'ai adoré la première, de par son originalité, sa crudité et son audace. Vraiment un choc cinématographique ! Mais pourquoi donc avoir fait suivre cet excellent segment de deux machins sans queue ni tête ? Le segment 2 est à la limite du compréhensible et ne suscite jamais l'intérêt, le segment 3 étire son scénario débile et primaire comme un jour sans fin. Moyennisons 10 + 3 + 4 = 17 /3 = 6
Blonde Movie
Un film de Leah Sturges (2011) avec Cameron Richardson, Sophie Monk, Tia Carrere, Mircea Monroe. Cameron Richardson et Sophie Monk sont de véritables canons et c'est un plaisir de les regarder jouer, elles tiennent le film et le tiennent bien. Il y malgré tout tromperie sur la marchandise : au début du film : Jennifer Perry nous gratifie d'un strip et nous montre ses seins. Chic alors… sauf qu'on n'en verra aucun autre (la scène où justement Cameron Richardson refuse de se déshabiller davantage est débile puisqu'elle incarne une nymphomane compulsive. Sinon que le scénario soit débile n'est pas grave en soi, on est dans une comédie, le souci c'est de savoir comment les auteurs vont conclure tout ça. Et là c'est la catastrophe, on dégringole dans une guimauve qui se voudrait freudienne mais qui ne réussit qu'à se montrer ridicule. En conclusion ce film n'est en rien la catastrophe annoncée, mais ça ne casse pas des briques non plus..
Or noir
Un film de Jean-Jacques Annaud, (2011) avec Antonio Banderas. Evidemment on est obligé de penser à Lawrence d'Arabie et il n'y a pas photo. Et puis on se serait passé volontiers de quelques clichés de narration, mais dans l'ensemble Annaud nous offre une épopée qui tient la route, avec un sous-texte très actuel (Le Coran à toutes les sauces) Côté interprétation, j'ai trouvé que Banderas se détachait nettement, mais personne ne démérite. Les images sont superbes, la musique de James Horner fabuleuse. Du bon cinéma auquel il manque peut-être un petit quelque chose.
Le Gang d'Oss
Un film néerlandais de André van Duren (2011) avec Sylvia Hoeks. Comment expliquer qu'un film de gangster de cette dimension n'ait pu bénéficier d'une sortie en salle en France ? Parce que ça vole vraiment très haut, Van Duren réinvente le film noir, et pour être noir, c'est vraiment noir. Chaque personnage est rigoureusement décrit sans tomber dans la caricature. C'est violent cynique, sombre et dans cette noirceur le personnage de Johanna, la jolie prostituée apparait comme un lumière. Prostituée libre, femme de tête, mais victime, son personnage est méticuleusement décrit et génialement interprété par la belle Sylvia Hoeks. Une pépite à découvrir !
Vampire University
Un film de Matt Jespersen et Maclain Nelson (2011) avec Julie Gonzlao. Encore un fim méprisé par presque tout le monde… et pourtant… l'histoire est originale, on peut même dire que quelque part elle est osée, les filles sont superbes (mention spéciale à Julie Gonzalo) l'humour noir est omniprésent, et puis c'est léger, ça ne se prend jamais au sérieux (manquerait plus que ça, on n'est pas chez Jarmush !), c'est foutraque, on ne s'ennuie pas une seconde et on oublie nos soucis ! Que demande le peuple ? Bien sûr on aurait préféré une fin plus caustique, on ne peut pas tout avoir…
Mes meilleures amies
Un film de Paul Feig (2011) avec Kristen Wiig, J'avoue que les raisons de l'engouement pour ce film interminable où il ne se passe pas grand-chose m'échappent complètement. Le seul élément qui nous fait regarder jusqu'à la fin est la présence de la très belle et talentueuse Kristen Wiig. Mais sinon ce n'est guère intéressant, aucun enjeu, aucun rythme, les gags sont d'une lourdeur pachydermique et puis l'hypocrisie américaine est ici à son apogée, on dit des gros mots, on pète, on rote, on dégueule et on chie dans les lavabos ou au milieu de la chaussée, mais on fait l'amour en soutien-gorge ! Et là où une fin caustique et désabusée aurait pu éventuellement remonter le film vers le haut nous n'avons droit qu'à de la bisounourserie. Et puis histoire de nous énerver un peu plus il faut se farcir la présence insupportable de Melissa McCarthy !
Le Dernier des Templiers
Un film de Dominic Sena (2011) avec Nicolas Cage, Ron Perlman, Claire Foy. Encore un film cassé par la critique alors qu'il y a tellement pire ! Alors les points positifs : déjà on ne s'ennuie jamais, la reconstitution de l'ambiance historique est plutôt réussie, la mise en scène est correcte avec quelques prouesses, notamment la superbe séance du franchissement du pont. Côté distribution on a connu Cage mieux inspiré mais ça passe tandis que Perlman se révèle un très bon comédien, quant au scénario, ben c'est du cinéma, l'aurait-on oublié ? Et puis il y a en sous-texte une critique de l'utilisation de la religion qui est plutôt intelligente. En négatif, les seconds rôles assez fades, quelques scènes un peu ratés (la bataille avec les loups). Quant à la bataille finale on se demande à quelle degré on doit la prendre, mais au second degré elle vaut son pesant d'eau bénite ! Finalement ce n'est pas si mal que ça.
Le dernier weekend
Film de Norberto Ramos del Val (2011) avec Irene Rubio (Diane), Alba Messa (Lisi ) Silma López (Lion) Avant que l'aspect thriller (et fantastique) se fasse jour nous avons droit à un film d'ambiance, le soleil, des décors naturels magnifiques et un trio de jolies filles (difficile de ne pas craquer devant la beauté d'Irène Rubio, le tout baigne dans un climat érotique (alors qu'il ne se passe vraiment pas grand-chose). La seconde partie, c'est le thriller assez bien mené avec des rebondissement à la pelle, les différents protagonistes étant bien différenciés, En revanche l'aspect fantastique fait très cheveux sur la soupe, on ne peut pas tout avoir….Loin d'être parfait mais agréable à regarder !
L'Agence
Un film de George Nolfi (2011) avec Matt Damon, Emily Blunt, Terence Stamp. Il faudra un jour sortir de l'équation "C'est du Philip K. Dick, donc c'est bon" ! Ça démarrait très bien, avec un Matt Damon en pleine forme et une Emily Blunt qui a l'air de bien s'amuser. Ça commence à déconner sévère avec l'arrivé des hommes en chapeau dont on se demande d'où ils sortent (univers parallèle ? visiteurs du futur ? grands anciens ? extraterrestres ?…) Puis quand on comprend ce qu'ils sont ça va encore moins, le film se lance dans des explications sur le libre arbitre et la prédestination quasi janséniste. Théorie assez indigeste ! Rendons cependant grâce (c'est le cas de le dire) au réalisateur d'avoir infusé un peu de décalage dans tout ce pensum. Des anges gardiens avec des chapeaux pour franchir les portes, est-ce virement sérieux ? sauf que ce décalage dans le loufoque semble se retenir et ne parvient pas à projeter le film dans le second degré. Techniquement la réalisation est correcte notamment en ce qui concerne la très belle scène des portes multiples. Quant à la conclusion, plus bisounours, tu meurs !
Red Faction: Origins
Un film de Michael Nankin (2011). Les qualificatifs manquent pour qualifier ce ratage : lamentable, niais, stupide, mal fichu… Le scénario se permet le luxe d'être à la fois simpliste et peu compréhensible, quoi qu'il en soit pas un seul moment il ne passionne., on se fiche complètement de ce qui peut arriver à tous ces personnages mal écrits d'autant que le casting est lui aussi catastrophique, mention spéciale à Brian J. Smith aussi charismatique qu'un chou-fleur. A sauver éventuellement quelques paysages martiens en image de synthèse.
L'Infiltré
Un téléfilm de Giacomo Battiato (2011) avec Jacques Gamblin. Oui, on peut faire des téléfilms de qualité, oui on peut faire des film d'espionnage qui ne nécessite pas 18 visionnages pour les comprendre. Non seulement c'est passionnant, très bien réalisé et interprété, mais le sous-texte nous fait froid dans le dos, nous montrant comment un idéal à priori juste peut virer à la folie meurtrière n'épargnant ni des innocents ni des compagnons de route.
Carne Cruda
Un film espagnol de Tirso Calero (2011) avec Rebecca Valls. Il fallait oser ! Calero l'a fait ! Le film est dédié "à tous les réalisateurs qui à court d'argent et de jus de tomates nous ont fait passer un bon moment…" et de citer tous les grands noms du cinéma bis… car ici on est en plein dedans, et on est vraiment très très loin des conventions d'Hollywood, du gore, des nibards, des situations absurdes, de l'humour noir, du politiquement incorrect… et on ne vous dévoile pas tout… Les acteurs s'amusent comme des fous les actrices sont canons et on ne voit pas le temps passer. Amateurs de cinéma déjanté, ce film est pour vous !
Ex - Amici come prima!
Un film de Carlo Vanzina (2011). Une comédie chorale qui fonctionne au turbo, c’est très drôle, très inventif avec quelques situations abracadabrantes. La réflexion sur la fragilité du couple est à la fois bien vu et intelligente sans sombrer dans le moralisme ou la bienpensance. Les acteurs ont l’air de s’amuser comme des fous et le casting féminin est fabuleux (Natasha Stefanenko, Tosca D'Aquino, Gabriella Pession, Veronica Logan, Anna Foglietta). Que du bonheur !
Crazy, Stupid, Love
Un film de Glenn Ficarra et John Requa (2011) avec Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore, Emma Stone, Kevin Bacon, Marisa Tomei. Le début laissait croire à un film choral où les clichés de la comédie romantique américaine seraient enfin dépassés. Mais que nenni, le dragueur fou trouve l'amour éternel, et on nous martèle que tromper ce n'est pas bien et que divorcer ce n'est pas bien non plus. C'est ça le message du film ? Quelle prise de risque inouïe ! A la limite on aurait pu faire avec si le film n'était pas dans sa seconde partie entaché de scènes ratées (le fausse scène d'amour bavarde et pudibonde entre Gosling et Emma Stone), ridicules (la bagarre générale) voire débectantes (la remise des prix) ou carrément abjectes (la baby-sitter qui refuse l'argent de Julianne Moore en lui disant qu'elle refuse l'argent d'une trainée) Alors on ne va pas sauver grand-chose, la direction d'acteurs est correcte à exception de Lio Tipton, mauvaise comme cochon et du gosse, véritable tête à claque et monstre de suffisance. J'ai quand même bien aimé le numéro de Marisa Tomei, on se console comme on peut, mais je n'ai pas du tout apprécié ce film.
Faces
Un film de Julien Magnat (2011) avec Milla Jovovitch. Une bonne idée de départ mais très rapidement rien ne va plus. Déjà Milla Jovovitch est très décevante (mais il faut bien admettre que le rôle est très difficile) Mais surtout la confusion s'installe vite, avec tous ces visages qui se ressemblent et s'interchangent on est aussi perdu que Milla. Il n'y a aucune tension y compris dans la scène finale malgré que le réalisateur fait tout pour qu'il y en ait. Les interprétations masculines sont à pleurer. Un ratage !
Case départ
Un film de Lionel Steketee, Fabrice Eboué et Thomas N'Gijol (2011). Il se sont quand même mis à trois pour nous pondre ça ! Je suppose (on n'est jamais sûr de rien) que c'est un film à message. J'ai toujours pensé que les films à messages ne servaient à rien, mais bon… Quand on veut dénoncer quelque chose (il est ici question de racisme) on peut le faire avec humour, mais il faut se garder de tomber dans la caricature. Or ici c'est exactement ce qui se passe, les scènes avec les pérruqués sont parmi les plus ridicules et malaisantes que j'ai eu l'occasion de voir au cinéma. En fait, on est carrément dans le racisme anti-blanc. (Il y a malheureusement un public pour ça). Le seul blanc "gentil" étant le gamin (oh le cliché éculé sur la prétendue innocence de la jeunesse). Côté technique,, c'est très plat et horriblement mal joué. Rien à sauver ! !
Le Royaume de sang
Un film de Jose Ramón Ayerra (2011) Un film de capes et d'épée qui en vaut bien d'autres, ça se regarde sans ennui, mais tout cela est assez décousu voir confus et parfois assez naïf (mais c'est un peu inhérent au genre) Sinon, les décors, les costumes, tout ça n'est pas si mal et puis les femmes sont jolies. (Mais au fait qu'est devenue la marquise ?) En résumé, pas de quoi s'affoler mais ça se regarde… et ça s'oublie !
Shame
Un film de Steve McQueen (2011) avec Michael Fassbender, Carey Mulligan, Nicole Beharie, Amy Hargreaves, Deedee Luxe, Calamity Chang. Je ne peux donner la moyenne a un film dont le message (parce que, c'est encore un film à message) est de nous dire en gros que l'addiction au sexe et à la porno, c'est pas bien et que ça empêche d'avoir des relations normales avec les gens. Point de vue puritain et faux (depuis 1970 où le porno s'est libéré, s'il était si nocif que ça, ça se saurait !) Et puis le film vérifie l'adage selon lequel puritanisme et hypocrisie vont souvent de pair. Sinon pourquoi ces scènes de sexe ? Ils ne sont d'ailleurs pas mal, ça nous change des baise en soutif. On pourra apprécier les prestation de Michael Fassbender et de Carey Mulligan (sauf quand elle chante). Sinon le film abuse de plan longs (les critiques adorent) voire inutiles. On a loué la réalisation, tu parles ! Dès qu'il y a un plan séquence la critique pleure de joie, pourtant à bien regarder et pour prendre qu'un seul exemple, la chanson de Carey Mulligan, outre le fait qu'elle soit mauvaise est un exemple de non-cinéma c'est du plan fixe (et ça n'apporte rien au film) on se demande aussi l'utilité de cette scène ou Fassbinder, obsédé sexuel se permet de critiquer la conduite libertine de sa frangine ! Enfin pour terminer sur une note "bonne manière", le serveur au restau ne sait servir le vin, l'usage veut que l'on serve madame après que monsieur ait gouté, là c'est n'importe quoi, je n'irais pas dans ce restau.
Contagion
Un film de Steven Soderbergh (2011) avec Marion Cotillard, Matt Damon, Laurence Fishburne, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Kate Winslet, Jennifer Ehle. Au lieu de se payer un casting 5 étoiles, les auteurs auraient du embaucher un scénariste capable de nous pondre une histoire intéressante parce que là, après un début prometteur, ça part dans tous les sens avec l'impression que chaque acteur vient faire son petit numéro avant de s'éclipser gentiment. De plus la découvert du vaccin est particulièrement mal géré et nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Les acteurs n'ont d'ailleurs pas la place de s'exprimer à l'exception notable de Kate Winslet . Reste deux ou trois séquences assez réalistes mais globalement tout cela n'est pas terrible même si ça regarde sans ennui.
Limitless
Un film de Neil Burger (2011) avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Abbie Cornish. Toute œuvre de fiction se base sur des éléments du réel que l'on transpose à souhait. Il est impossible de faire une fiction à partir de rien. Essayez d'imaginer par exemple une couleur inconnue, c'est impossible ! Eh bien imaginer le comportement d'un type qui utiliserait 100% de son cerveau, c'est également impossible, et c'est pour cela que cette histoire ne tient pas la route. (ce n'est donc pas une bonne idée de départ !) Paradoxalement le film se regarde volontiers (du moins le début) pour au moins trois raisons. Bradley Cooper y est comme un poisson dans l'eau et c'est un vrai plaisir de le regarder jouer, la réalisation est assez inventive et cerise sur le gâteau il y a Abbie Cornish. Passé la première demi-heure on a l'impression que le film ne sait pas où aller et fait du surplace en ouvrant des arc narratifs pas toujours très clair. Quant à la fin, je n'ose en parler. A ranger dans la catégorie, vite vu, vite oublié.
Bellflower
Un film de Evan Glodell (2011) avec Jessie Wiseman, Rebekah Brandes, Tyler Dawson, Evan Glodell. C'est un film de potes et pour que ce genre de film fonctionne il faut faire dans le déjanté, et de ce côté-là on est servi. L'autre point positif est la présence de Jessie Wiseman qui crève l''écran de son sourire et de son air canaille (et qui n'st pas avare de ses charmes). Malheureusement tout cela est contrebalancé par une narration très confuse et un montage parfois incohérent. De plus la toute dernière partie barre le film en couilles. Pas désagréable à regarder malgré ses tic d'auteurs (attention je suis un cinéaste indépendant et je veux que ça se sache…) mais finalement décevant.
La curva de la felicidad
Un film espagnol de Luis Sola (2011) avec Yolanda Arestegui. Un huis-clos dans lequel on ne fait que bavarder de façon intéressante. Le metteur en scène a voulu faire quelques effets de mise en scène pour tenter de nous sortir de l'ennui que dégage cette réalisation peu inspirée, mais même ça c'est raté. J'ai laisse tomber à mi-film tout cela devenant insupportable.
L'Assaut
Un film de Julien Leclerc (2011) avec Vincent Elbaz, Mélanie Bernier. Le film retrace la prise d'orage des passager d'un Airbus en 1994 par des fanatiques islamistes. S'agissant d'un fait divers dont la conclusion est connue, le suspense n'existe pas, Il fallait donc que Leclerc fasse néanmoins ressentir la tension de l'événement. Et force est de constater qu'il y est parvenu, enfin presque parce que l'assaut lui-même est un petit peu brouillon.. Les terroriste sont très bien décrit dans leur fanatisme exacerbé (et ils n'ont pas vraiment changé depuis tout ce temps). On est scotché sans notre fauteuil preuve de l'efficacité et de la minutie de la réalisation. Vincent Elbaz fait bien le boulot et Mélanie Bernier s'en sort bien. On notera quelques images d'archives dont celle de Balladur, la gueule enfariné qui à le culot de s'autoféliciter.
Johnny English - Le retour
Un film de Oliver Parker (2011) avec Rowan Atkinson, Gillian Anderson, Rosamund Pike, Pik Sen Lim. Les expressions faciale d Atkinson font sourire au début, mais ce genre de chose va bien 5 minutes, mais sur la durée entière d'un film ça devient gavant. D'autant que se qui se passe autour n'a vraiment rien de passionnant et qu'on s'ennuie ferme, il faut attendre la toute dernière partie pour que ça s'anime un tout petit peu et nous offrir un gag prévisible mais réjouissant. Donc rien de terrible malgré les présences classieuse de Gillian Anderson et souriante de, Rosamund Pike
La Croisière
Un film de Pascale Pouzadoux (2011) avec Charlotte de Turckheim, Line Renaud, Marilou Berry, Nora Arnezeder, Armelle. Un film que l'on regarde jusqu'au bout sans ennui ne saurait être mauvais. On a le droit de ne pas aimer un film, mais jouer comme certains à qui le couvrira des pires injures est lamentable ! Alors attention, ce n'est pas une merveille non plus, c'en est même assez loin, mais voyons le comme un film d'acteur (ou plutôt d'actrices) et je dois dire que la prestation déjantée de Marilou Berry vaut son pesant de cacahuètes, Charlotte de Turckheim (56 ans au compteur) et ses décolletés impossibles n'est pas mal non plus et que dire la beauté sauvage de Nora Arnezeder ou du rôle décalé d'Armelle (qui nous la joue à la façon de Lemercier) Je ne parle pas de Line Renaud, plutôt mauvaise sur ce coup-là. On regrettera la fin bâclée, mais tout cela n'est pas si mal que ça !
L'Art d'aimer
Un film de Emmanuel Mouret (2011) avec Pascale Arbillot; Ariane Ascaride, Frédérique Bel, François Cluzet, Julie Depardieu, Judith Godrèche. Film choral ou film à sketches ou mélanges des deux... Des scénettes sur l'infidélité, sur le "Je t'aime, moi non plus", sur le désir sans amour et tutti quanti. En fait ça part dans tous le sens et ça n'aboutit jamais. Il y a eu tellement mieux sur ce sujet. Les sketches sont très inégaux allant du raté intégral (la tirade de Ariane Ascaride) à l'amusant (le duo Cluzet-Bel dont on n'aura jamais la conclusion) Finalement tout cela reste anecdotique et très oubliable même si ça se laisse regarder.
1895-1949 - 1950-1967 - 1968-1977 - 1978-1989 - 1990-2002 - 2003-2010 - 2011-2024 - Séries
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Très bon
assez bon, pas
si mal
bof...
mauvais
nul