Page mise à jour le
31/03/2016
Monseigneur Lefebvre
quasi pape dissident et
hurluberlu primaire
Je t'en foutrais moi du "Monseigneur" ! (Coluche)
Marcel Lefebvre appelé Monseigneur Lefebvre par ses fans (1905-1991) fut un quasi-pape dissident de 1970 à 1991 mais qui ne s'appela jamais Marcel III (à son grand dam)
|
Enfance
Issu d'une famille de culs-bénis, enfant de cœur, il s'amuse à placer des grenouilles dans les bénitiers,
rien que
pour avoir le plaisir de se faire punir par le curé qui lui fouette ses grosses
fesses joufflues avec des orties fraîchement cueillies.
Adolescence
Il devient scout de France, gagne le concours du plus beau chanteur de "Youkadi
Youkada" et se fait remarquer par la fermeté de ses cuisses qui attirent tous
les regards.
Les débuts
Entré au séminaire en 1923, et ordonné prêtre en 1929, il
découvre et fait siennes les thèses de l'Action Française, véhiculées par l'un
de ses professeurs. Il est écœuré par la permissivité de ses paroissiens qui se permettent
des perversions sexuelles qui ne sont pas les mêmes que les siennes. Après un
petit passage à Lille, il devient missionnaire et s'en va en Afrique (Gabon,
puis Sénégal) où il
restera jusqu'an 1962 (à une courte interruption près)
Sous Pétain il est donc en Afrique qui en a le contrôle jusqu'en fin 1942.
On sait que les gens d'Eglise ayant les mêmes idées que Lefebvre ont eu des
conduites pas toujours très "catholiques" sous l'occupation. Mais sa biographie
concernant cette période est d'une absolue discrétion.
Il est ensuite nommé évêque de Tulle (France), tout en
restant archevêque à titre personnel.(1) Il explique aux gens que si
Pie
XII n'a pas condamné les nazis, c'est parce que les communistes étaient
encore plus méchants qu'eux.
Participation au concile Vatican II
Grande gueule, il est l'un des rares à camper sur des
positions traditionalistes. il critique la collégialité, la modification de la
liturgie et la liberté religieuse, (le texte a été adopté par 2308 voix sur 70)
mais signe néanmoins les conclusions. Il tente en vain, d'introduire la
condamnation expresse du communisme dans la constitution sur l'activité
pastorale de l'Église.
Le schisme
Rentré à la maison, il commence à s'agiter et se met à
critiquer en privé et en public les décisions du concile. Il s'élève notamment
contre la réforme la plus emblématique de Vatican II, l'abandon de la messe en
latin, et sa célébration devant les fidèles.(2)
En 1970, il fonde sa secte à Ecône (Suisse) "la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X". regroupant quelques curés nostalgiques de plusieurs nationalités, il fonde également à Ecône un séminaire. L'évêque de Fribourg accorde son autorisation.
En 1974 il publie un manifeste résumant ses positions :
"Cette Réforme (Vatican II) étant issue du libéralisme, du modernisme, est
tout entière empoisonnée ; elle sort de l'hérésie et aboutit à l'hérésie, même
si tous ses actes ne sont pas formellement hérétiques. Il est donc impossible à
tout catholique conscient et fidèle d'adopter cette Réforme et de s'y soumettre
de quelque manière que ce soit. (…)
Du coup, en 1975, l'évêque de Fribourg retire son autorisation à la
Fraternité Saint-Pie-X.
Marcel Lefebvre n'en a cure, fait dans la provocation et ordonne treize prêtres
en juin 1976.
Le 22 juillet 1976, le pape Paul VI le suspens et déclare la Fraternité dissoute
Il s'en fiche, met en doute la légitimité du pape au titre qu'il serait communiste et/ou franc-maçon et déclare "qu'on ne peut dialoguer ni avec les francs-maçons, ni avec les communistes, car on ne dialogue pas avec le diable!".(3) Quel boute-en-train ce Marcel !
Le 27 février 1977, des excités traditionalistes, menés
par l'abbé François Ducaud-Bourget, font le coup de poing et occupent par la
force l'église parisienne Saint-Nicolas-du-Chardonnet.(4)
Lefebvre a désormais son fief à Paris !
Le 30 juin 1988, Lefebvre, sacre quatre évêques dont Richard Williamson. Rome excommunie tout ce beau monde dès le lendemain.
Des gens remplis d'amour et de respect
Les intégristes de la mouvance Lefebvre récusent leur classification à
l'extrême-droite mais les faits sont là, juste un exemple, parmi les plus graves
:
Le 23 octobre 1988, les amis de Marcel Lefebvre, venus de l'église
Saint-Nicolas-du-Chardonnet incendient le cinéma Saint-michel à Paris afin de
protester contre la projection du film "La dernière tentation du Christ" de
Martin Scorsese (qu'ils n'ont même pas vus). Il y aura 14 blessés dont 4
graves. D'autres incendies seront perpétrés par les mêmes voyous à la salle du
Gaumont Opéra ainsi qu'à Besançon. Les coupables s'en tireront avec une amende
(qu'ils ne paieront pas de leur poches) et de la prison avec sursis
(autrement dit rien du tout)
Ses amis, ses références
Lefebvre fut un grand admirateur de Franco et de Salazar ainsi qu'un supporter zélé de toutes les dictatures militaires sud-américaines de l'époque.
C'est ainsi qu'en 1976 il apportera son soutien au dictateur argentin Videla.(3)
Nostalgique de Pétain et de l'Etat Français, il n'a
toujours pas digéré la séparation de l'église et de l'état et voudrait qu'on
revienne au temps où le catholicisme était religion d'état. En France il écrit dans le torchon d'extrême-droite "Présent" et y manifeste son
soutien à J-M Le Pen .
Ses phobies
En 1989 il prophétisait le kidnapping en masse des femmes et filles de France
par les Musulmans, propos pour lesquels il fut condamné le 12/7/90 par la 17e
chambre correctionnelle de Paris. A ces propos l'un de ces lieutenants, Richard
Williamson louait son "beau
racisme" !
La vieillesse
Monseigneur Lefebvre passe ses dernières années dans l'ennui, des témoins
affirment l'avoir vu partir le samedi matin incognito aux puces de la porte de
Montreuil à la recherche de revues scouts, cela pour lui rappeler les belles
cuisses des garçons du temps de sa jeunesse.
|
Postérité
Les quatre évêques nommés par Lefebvre, continuèrent à s'agiter, malgré leur
excommunication.
Mais 20 ans
plus tard, Benoît XVI décide de lever cette
excommunication car selon lui, étant donné qu'ils ne sont ni homosexuels ni
transsexuels, ils ont toute leur place dans l'église quelque soient les
sales blagues qu'ils pouvaient raconter sur les juifs.
L'un deux se nomme Richard Williamson, il croit que Dieu a créé le Monde en 6 jours et
que nous descendons tous d'Adam et Eve, mais en revanche pour les chambres à
gaz, il attend d'avoir des preuves...
L'affaire Touvier.
Paul Touvier était le chef de la milice lyonnaise pendant l'occupation. Condamné
à mort à la libération pour crimes de guerre (il organisa et participa à
l'arrestation, la torture et l'exécution de nombreux juifs et résistants)
mais réussit à s'échapper. Après des années d'errances, c'est dans un couvent
des adeptes de Marcel Lefebvre qu'a trouvé refuge et qu'il y fut
déniché en 1989.
Touvier, condamné à la prison à vie, meurt en 1996. les obsèques de cet assassin
antisémite sont célébrés en l'église Saint Nicolas du Chardonnet. L'abbé
intégriste et facho, Philippe Laguérie en profite pour cracher son venin sur la
République, les médias, les parties civiles du procès Touvier (donc les
familles des victimes et les organisations les représentant) tandis que
Touvier est présenté comme une "âme délicate, sensible et nuancée". A vomir !
Notes
(1) C'est ce qui est indiqué dans sa
biographie officielle et j'avoue ne pas comprendre comment on peut être
archevêque "à titre personnel" !
(2) Les traditionalistes, quelque soient leur sphère d'intérêt ont tous le même
défaut, c'est de croire que ce qu'il considère comme la tradition existe depuis
des temps immémoriaux. Notons par exemple que
- la messe n'est dite en latin que depuis
l'an 230, avant elle était dite en grec
- le signe de croix date de l'an 300
- l'adoration de la croix, de 786
- l'adoration de l'hostie, de 1220
- les modalités de la messe traditionaliste dit rite tridentin ont été fixées en
1570 par Pie V
(3) Messe de Lille, 29 août 1976
(4) Et déplorons qu'aucun des maires de Paris depuis cette époque n'a eu assez
de couilles pour faire évacuer ces excités (même après l'attentat contre le
cinéma St Michel).