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25/12/2023
Georges Pompidou
Président oublié
"Pom Pom... Pidou...OooUuuHhh !!!!!!!"
(Marilyn Monroe)
Georges Pompidou, né en 1911 à Montboudif (ça ne s'invente pas) - mort en 1974
dans son "modeste" appartement quai de Béthune dans L'ile Saint-Louis à Paris, fut un homme politique français, premier ministre
du Général de Gaulle, (1962-1968) puis Président de la république (1969-1974).
Il a laissé dans l'opinion et dans l'Histoire un souvenir assez proche du néant.
Son coup de génie
Il n'y en a qu'un : Alors que confronté aux événements de mai 1968, De Gaulle,
pédalait dans la choucroute, Pompidou réussit à trouver une stratégie permettant
de sortir de la crise, ce n'était pas trop difficile, il suffisait de réunir les
responsables
syndicaux, de leur promettre des augmentations de salaires qui seront
bouffées par l'inflation un an après, et d'organiser des élections qui obligèrent
les partis de gauche à terminer les grèves, tout cela était à la portée du
premier politicard venu, mais Pompidou se crut un génie et quand de Gaulle
démissionna, il fit acte de candidature pour le remplacer.
A noter qu'une contre-manifestation gaulliste eut lieu sur les Champs-Elysées,
l'après-midi même de l'annonce de la tenue d'élections anticipées. Malgré le
fait que la préfecture de police annonça 300.000 manifestants (ce qui est
déjà un estimation haute), la propagande officielle nous fit croire très
longtemps qu'il y en eut 1 million. (1)
Avant de démissionner en 1969,
De Gaulle le remercia à sa façon en choisissant un autre premier ministre (Maurice Couve
de Murville) et en refusant de le "couvrir" pendant l'affaire Markovic
(voir
plus bas).
Son action politique
Rien, le néant le plus absolu.
Les plus anciens et les historiens retiendront de ce personnage un individu très
marqué à droite et complètement coupé des réalités sociales. Alors que
l'extrême-droite n'avait aucun poids politique mais se livrait à un lobbying
acharné, elle eut auprès de Pompidou une écoute attentive qui lui fit prendre
certaines décisions controversées :
- Menace de démission de son poste de premier ministre afin d'obtenir de De
Gaulle, la grâce du général Jouhaud, chef de l'OAS, condamné à mort après le
putsch d'Alger (1962).
- Grâce partielle de Paul Touvier, chef de la milice de Lyon, condamné à mort
par contumace, criminel de guerre et planqué pendant des années par une partie
du clergé (1971).
- Entrée au gouvernement de Jean Royer, maire de Tours, coincé de la braguette
et père la pudeur militant... (1973)
Le gag est que quand Giscard d'Estaing lui succéda en 1974, cet événement fut
ressenti comme un ballon d'oxygène dans une société étouffée par la censure et
le conformisme pompidolien.
Le personnage
Méprisant, suffisant, arrogant, cuistre, menteur.
Ses conseillers
Pompidou
avait deux éminences grises très marquées à droite :
- Marie-France Garaud (née en 1934) Femme aux allures de dame patronnesse, dotée
d'une culture assez impressionnante mais complètement psychorigide, suffisante.
Elle se présenta aux élections présidentielles de 1981 et se ramassa une
gamelle.
- Pierre Juillet (1921-1999) bonhomme tellement discret que pendant très
longtemps aucune photo de ce personnage ne circula. On en a trouvé une !
Il fréquentait aussi Marcel Belline dit le "Mage
Belline", ce qui à ce niveau de responsabilité a de quoi interloquer !(5)
Ses fréquentations
Douteuses, Pompidou fréquentait indirectement des gens carrément...
"infréquentables" par l'intermédiaire d'un acteur français très connu dont nous
tairons le nom (on a pas envie de se farcir un procès). De Gaulle
désapprouvait ces fréquentations: "A trop vouloir dîner en ville dans le
Tout-Paris, comme aiment le faire les Pompidou, et à y fréquenter trop de monde
et de demi-monde, il ne faut pas s’étonner d’y rencontrer tout et n’importe qui
!», (Charles de Gaulle, cité par son fils Philippe de Gaulle (Mémoires
accessoires 1947-1979, Plon, 2000)
L'affaire Markovic
Bien que cela ne soit pas prouvé, on dit qu'il lui arrivait de partouzer en
compagnie de madame, ce qui était parfaitement son droit, sauf qu'un jour un
abruti, par ailleurs garde du corps de l'acteur non-cité plus haut, prétendit avoir
pris des photos de la chose.(6) On retrouva son cadavre quelques jours plus tard et
l'enquête fut bâclée. Le problème c'est que dans ce genre d'affaire, il faut
toujours qu'ils y en aient qui causent... La rumeur enfla et bientôt les partouzes
pompidoliennes furent au cœur des conversations de tous les salons. A cette
époque (Novembre 1968), Pompidou n'était plus premier ministre, mais demanda à
Charles De Gaulle
d'intervenir en sa faveur, ce que le général se garda bien de faire. Pompidou se
croyait couvert, il dû déchanter et du coup se fâcha avec le grand Charles.(6)
Sa plus grande roublardise
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Il était très malade et le savait
probablement, il fit installer à l'Elysée une cellule médicale d'urgence. Malgré
cela, rares étaient ceux qui étaient au courant de la gravité de son état de
santé, ceux qui savaient se taisaient, ceux qui ne se taisaient pas n'étaient
pas crus. Quand il mourut un beau matin de 1974, la France fut plongée dans la
stupéfaction : "Qu'est-ce qu'il avait Pompon ?" (2)
Les manifs
"Pompidou des sous !" (vous remarquerez la richesse de la rime) - Variante
"Pompidou navigue sur nos sous" (sur l'air du petit navire)
L'art moderne
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Pompidou se disait amateur d'art moderne,
il était notamment amateur des œuvres de Mondrian, de Pierre Soulages et
d'Yves Klein (pour vous dire quels goûts de chiottes
il avait). Ses choix ont relancé le marché de l'art moderne, pas la peine de
savoir dessiner, il faut faire simple et bête et connaître du monde... et ça
marche toujours (enfin presque)
Il fût aussi en 1961 l'auteur d'une anthologie de la poésie française. A
l'époque les ordinateurs individuels n'existaient pas encore, mais Pompidou
inventa néanmoins le copier/coller.
Son projet d'un musée d'art moderne vit le jour en 1977 après sa mort. Le centre
Pompidou, appelé plus couramment Beaubourg abrite un certain nombre de guignols
prétendus artistes, dont la peinture à l'acrylique dégringole des tableaux et
remplit les pelles des techniciennes de surface chargées de l'entretien du lieu.
Le centre Pompidou, chef d'œuvre de laideur absolue a déjà été restauré une fois
en 1997(3)
(évidemment avec toutes les canalisations à l'extérieur !). Une seconde
restauration est programmé...
Sa bobonne
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Son épouse, Claude Pompidou, (1912-2007) surnommée la "Reine Claude" ou "Madame de Pompidour" se caractérisa par un goût du luxe effréné à la limite de la décence, ainsi, lors d'un voyage officiel aux Etats-Unis, en 1970, elle emporta pas moins de trente-deux tenues de grands couturiers et huit chapeaux ! On a un peu oublié tout ça, ses exégètes préférant retenir d'elle l'image d'une femme "éclairée", amatrice d'art contemporain, de modernité et d'avant-garde autoproclamée. Il est vrai qu'elle a subventionné des artistes qui lui doivent tout, mais au sujet desquelles nous n'aurions pas perdu grand-chose s'ils étaient restés dans l'ombre. Grande libérale, Claude Pompidou fit un procès au dessinateur Cabu de l'équipe de Charlie Hebdo pour avoir osé publier "les aventures de Madame Pompidou", qui ne cassaient pourtant pas 3 pattes à un canard.
Quelques un de ses ministres
Jean Royer, ancien maire de Tours (1920-2011)
Ministre du commerce et de l'industrie. Coincé de la braguette comme c'est à
peine possible, homophobe, militant anti-avortement et croisé
anti-pornographique. Ses meetings encadrés par les services d'ordres de la pire
extrême droite au cours desquels il se déchaînait contre la sexualité hors-mariage atteignirent
le sommet du ridicule et du grotesque. Il se présenta aux élections
présidentielles de 1974 et se ramassa une veste (3 %)
Raymond Marcelin, ancien maire de Vannes (1914-2004)
Ministre de l'intérieur de 1968 à 1974. Vieux garçon (il habitait chez sa
maman), son hobby était la répression musclée. Partisan de la théorie du
complot, il croyait dur comme fer que tout ce qui ressemblait à de l'extrême
gauche était manipulé depuis Cuba. Il faisait surveiller illégalement une foule
de gens, des politiques et des journalistes. Il fit interdire une multitude de
journaux et publications, la plus connue étant celle du journal Hara-Kiri Hebdo,
mais aussi la quasi-totalité des éditions
Elvifrance. Un jour il fit poser des micros
dans les locaux du Canard Enchainé par des policiers déguisés en plombier. Cela
causera sa chute.
Ses bons mots
"J'ai à l'égard des calomniateurs, un réserve inépuisable de mépris" :
Assez joli, admettons-le, et repris depuis par tous les gens qui se prétendent calomniés quand
on leur reproche quelque chose.
"J'ai dans ma discothèque du Bob Dylan..." ! Probablement un joli mensonge, mais Edouard Balladur
fera mieux en prétendant être un fan de Johnny Hallyday et Jacques Chirac en racontant
qu'il lui arrive de temps en temps de faire un petit tiercé... Que ne ferait-on
pas pour essayer de flatter le bon peuple et de glaner des voix ?
Réalisations
La voie expresse sur berges (no comment) - Il est vrai que ce grand écologiste
avait coutume de dire :"il faut adapter la ville à l'automobile"
La reconstruction du Pont de l'Alma (mais il a
fallu que l'on conserve et qu'on surélève l'horrible statue du zouave)
Un peu de délire pour finir et
s'aérer un peu
Le pont Pidou, erreur architecturale qui
s'est cassé en deux a dû être reconstruit, et comme c'est aujourd'hui le pont le
plus neuf de paris, on l'a rebaptisé, le Pont Neuf.
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Les pompes Hidou, gigantesque firme de chaussures ont fermé leurs portes et ont délocalisé en Malaisie.
Notes
(1) Pour réunir 1 million de
personnes sur les Champs Elysées, sachant qu'ils mesurent 1910 m de long pour 70
de large donc 133.700 m², chaque personne ne pourrait disposer que d'un espace
vital de 0,13 m² (c'est d'ailleurs un maximum car, il faudrait-il enlever les
arbres, les terrasses et autres obstacles infranchissables... ainsi que les
trottoirs non occupés ce jour-là par les manifestants) Cette même approximation
démontre aussi qu'il n'y a jamais eu non plus 1 million de personnes sur les
Champs, le soir de la finale de football de 1998. En fait il ne peut et n'y aura
jamais 1 millions de personnes sur les Champs-Elysées ! (même en y adjoignant la
Place de la Concorde.) Il semble que la bonne approximation pour une foule en
marche soit de 2 personnes par m².
(2) En fait, il est mort de la
Maladie de Waldenström, on ne sait pas trop ce que c'est, et si vous souhaitez
vous renseigner sur wikipédia, je vous souhaite bien du plaisir à la lecture de
l'article en pur charabia qui est consacré à cette maladie-là !
(3) 27 mois de travaux ! La réouverture s'est fait le 1er janvier 2000
(4) Soyons juste, il y a parfois des choses intéressantes, voire très
intéressantes à voir au Centre Pompidou.
(5) Vous me direz François Mitterrand avait aussi son astrologue, Elisabeth
Tessier... aussi incompétente que Belline, mais beaucoup plus charmante...
(6) Il est de bon ton de lire çà et
là que les photos étaient des "faux grossiers". Curieuse façon de voir les
choses, si ces photos avaient un but précis, il importait justement que les faux
ne soient pas grossiers, sinon quel intérêt ? Dans son ouvrage "L’indic et le
Commissaire" de Lucien Aimé-Blanc, cet ancien "grand flic" nous livre une autre
thèse, l'auteur aurait été manipulé par un collègue afin de dénicher un sosie de
Claude Pompidou, ii s'acquitta de cette mission en recrutant une prostituée dans
un bordel clandestin (ancien responsable de la mondaine, il connaissait les
adresses), et c'est donc cette personne qui se retrouva sur ces photos sans que
ni elle ni Amé Blanc en connaissent la finalité. Pourquoi pas ? Mais cela
n'explique pas l'assassinat de Markovic. Appliquons le principe de parcimonie et
les choses peuvent devenir simples : Markovic prétend avoir des photos
compromettantes impliquant "la femme d'un ministre" et cherche à les négocier.
Feu vert est alors donné aux services secrets pour son élimination (à moins
qu'ils n'aient pris les devants), et l'affaire en serait sans doute resté là si
les photos (aujourd'hui invisibles) n'avaient pas judicieusement atterri dans
les locaux des rédactions parisiennes. Rivalité entre services secrets avec
l'implication de certains ministres en exercice pas fâché de voir Pompidou
éclaboussé. ? Cela paraît tout de même rocambolesque quoique non
invraisemblable. Le but était sans doute ailleurs : affirmer que les photos
étaient fausses, que les témoignages l'étaient aussi (on est allé jusqu'à
recueillir volontairement le témoignage écrit d'un analphabète) tendait à
vouloir conclure que toute l'affaire n'était qu'un montage visant à nuire à
Pompidou (y compris donc l'assassinat de Markovic). Le contre feu fonctionna mal
et Pompidou chercha l'appui de De Gaulle afin de tenter de faire taire les
ministres "au courant". Or le général qui voyait d'un mauvais œil les relations
des Pompidou (ce n'est pas parce les photos sont réputées fausses que les
partouzes n'ont pas existées) s'y refusa ! Curieux quand même que celui-ci ait
refusé d'étouffer une simple affaire de cul... à moins que l'affaire soit bien
plus grave que ça... Toujours est-il que la retraite prématurée du Général,
suivi de l'élection de Pompidou à la présidence de la république permirent une
valse de nominations chez les haut fonctionnaires et que l'affaire Markovic fut
proprement étouffée…