Marjorie 1ère, princesse d'artichaut  à Avallon


Page mise à jour le 28/04/2016

Ou l'histoire récente d'une paisible bourgade bourguignonne


Histoire ancienne

La ville s'appelait dans l'antiquité Aballo, ce qui peut dire Pomme.

Histoire plus récente

A la restauration, la ville fut rebaptisé Sainte-Pitchounette, par Louis XVIII, mais a changé de nom suite aux élections municipales de 1996.

Ouverture de la sex-shop

C'est en 1996 (l'année de la baise), que s'ouvrit à Sainte-Pitchounette, sa première sex-shop au nom très évocateur : "Les avaleuses". Sa propriétaire était Pondie Chérie. Cette innovation ne fut pas du goût de tout le monde, et sous l'impulsion du curé local, l'abbé Liqueux, un cordon humain impressionnant (on a parlé d'au moins 14 personnes, hommes et femmes selon la presse locale) se forma devant la boutique afin d'en interdire l'accès.

Elodie Cherie
Elodie Chérie, la sœur de Pondie

Pondie Chérie ne se laissa pas démonter et appela sa sœur, Elodie Chérie (illustration ci-contre) qui habitait dans une petite fermette à quelques kilomètres de là. Cette dernière enfourcha son vélo, se précipita devant la sex-boutique, et entreprit d'y effectuer un langoureux strip-tease.

Quand la belle se mit à retirer son soutien-gorge, les femmes affolées abandonnèrent alors le cordon, les hommes restèrent mais se trouvèrent soudain démotivés, d'autant que les badauds ne tardèrent pas à former un groupe bien plus nombreux que celui des manifestants. Les protestataires se retirèrent, piteux, et ne revinrent plus.

Malgré cette défaite des coincés de la braguette, les clients ne se pressèrent pas à la sex-shop. Dans cette petite ville tout le monde connaît tout le monde et se méfie du candide raton. La seule clientèle se composait donc de quelques pervers pépères, ce qui ne suffisait pas à Pondie Cherie pour garnir son bas de laine.

Mais regorgeant d'idées, elle fit venir de Paris quelques accortes créatures, vêtues de façon fort aguichante et qui tentèrent d'attirer les badauds dans la boutique. Ce fut un échec, les badauds vinrent mais se contentaient de passer et de repasser sans entrer, malgré les sollicitations explicites de ces dames.

La boutique mitoyenne

Il fallait trouver autre chose, Pondie Chérie trouva ! Grâce à un prêt consenti auprès du Crédit Agricole (pub) elle acheta la boutique mitoyenne, et un beau matin les habitants découvrirent une boutique dont l'enseigne ne présentait aucune ambiguïté : "Magasin de micro ondes et de déguisements pour aller dans la sex-shop" et qui était tenue par Elodie.

Le succès fut inespéré : la boutique vendit des panoplies de curé intégriste (homologué par Monseigneur Lefebvre) avec la petite robe noire et le bouquin à tenir dans la main, et la panoplie de l'employé de banque (costume gris foncé, chemise blanche, cravate sombre, attaché case et téléphone portable high tech). Elles fournissait aussi des artifices pour se grimer le visage : perruques, fausses moustaches, fausses barbiches, lunettes factices, faux nez et même des nez rouges pour faire le clown.

Évidemment, tous les clients achetaient en plus un four à micro-ondes qu'ils arboraient en sortant d'un air dégagé. En une semaine 60 % du parc de micro-ondes de la ville fut renouvellé, au grand étonnement des épouses qui ne comprenaient pas pour quelle raison il fallait remplacer un appareil qui marchait très bien.

Le succès

Et cette fois, la sex-boutique vit affluer la clientèle.

Les dames, embauchées quelques semaines plus tôt purent trouver une clientèle. Ayant pris des cours d'avaleuses de sabre elle avalaient le zigouigoui de leurs clients avec conscience professionnelle et passion. Par contre elle n'avalaient pas le fruit de leur jouissance, prophylaxie oblige. Après avoir négocié le prix de la prestation avec leur client, elle le conduisait dans l'arrière-salle avec ce simple mot d'ordre : "avalons !", mot qui résonna bientôt dans toute la ville.

La police alertée par les coincés de la braguette de la ville finit par intervenir, et la sex-shop fut menacée de poursuite pour proxénétisme :

Pondie Cherie répondit à cette accusation que ces jeunes femmes ne se prostituaient pas, mais vendaient des préservatifs très haut de gamme, en pratiquant une démonstration gratuite. Les poursuites furent alors abandonnées.

La sex-shop prospéra alors au grand dam du groupe des 14 opposants qui chercha à se renforcer. Afin de contrer la menace, il se constitua un "groupe de défense de la sex-shop et du magasin d'à côté", sous l'égide du Parti du plaisir.

La crise municipale

Le conseil municipal ne savait comment gérer cette situation et démissionna en bloc. On refit des élections qui virent le succès du Parti du plaisir. Celui-ci aux rênes de la mairie prit trois décisions importantes :

La ville fut renommée Avallon
Les deux boutiques furent exonérées d'impôts locaux
La ville se déclara candidate pour l'organisation des Jeux Olympiques du Sexe

Epilogue

Aujourd'hui, les ultra-féministee et leurs relais au gouvernement ont trouvé le moyen d'interdire cette activité, Pondie Cherie aurait pris le maquis, sa sœur Elodie s'est reconvertie dans le cinéma porno, la sex-shop s'est transformé en agence immobilière et le magasin d'à côté en commerce d'instruments de musique... On chuchote pourtant que tout n'est pas fini, que ces activités continuent de façon clandestine... et qu'il est tout de même bizarre que certaines personnes achètent une nouvel d'instrument de musique tous les quinze jours... (mais on ne vous a rien dit.)

Personnages Célèbres

Linda Lovelace, (1949-2002) décédée à Avallon (refusant d'utiliser des préservatifs, elle avala de trop et s'étouffa)
Pondie Chérie, personnage central de l'anecdote décrite dans cette page
Elodie Chérie, sœur de la précédente et ex-vedette du cinéma X (née le 29 août 1966... comme le temps passe !)

Devise de la ville

« Avalons ou recrachons, mais suçons ! »

Jumelages

Avallon reste jumelée avec :

Nœux-les-Mines
Saint-Claude
Condom
Bourg-la-Reine
Bourg-Madame

Avallon et les arts

On peut voir au musée de l'Avallonais ces deux charmants tableaux de Georges Rouault (1871-1958) intitulés Stella Matutina et Stella Matutina II peints en 1895. (Stella Matutina signifie Etoile du Matin en latin antique... et l'Etoile du Matin c'est Vénus !). On remarquera que Vénus fait un petit 85 de tour de poitrine, donc beaucoup moins qu'Elodie Chérie.

 


Une première version de ce texte à paru sous le site de la désencyclopédie, devenue aujourd'hui infréquentable