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16/11/2011
Augusto Pinochet
Dictateur à lunettes
Augusto José Ramón Pinochet Ugarte dit
Augusto Pinochet était un dictateur chilien (1915–2006)
Enfance
Affublé d'un prénom de clown et d'un patronyme ridicule il fut pendant son
enfance la risée de ses petits camarades qui n'arrêtaient pas de lui demander
s'il se servait de sa pine comme d'un hochet... Le petit Augusto, ne répondait
que par ces mots "Un jour je me vengerai" et il ajoutait le nom de celui
qu'il l'avait vanné à sa liste secrète.
Le chef militaire
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Sous le règne de l'extraterrestre Salvador
Alien II, il devient chef d'état major de l'armée avec le grade de général. Les
deux hommes ne peuvent pas s'encadrer. Pinochet finit par se plaindre aux
américains du fait qu'un pays commandé par quelqu'un qui n'est même pas terrien,
ça ne fait pas très sérieux et que ce serait tellement mieux s'il était dirigé
par un militaire. Richard Nixon (le président) et Henri Kissinger (son bouffon)
répondent alors au général ! "Vas-y p'tit gars, on te soutient !"
Le coup d'état
Le 11 septembre 1973, sous la menace d'un révolver, il oblige Salvador Alien II
à se suicider d'un coup de mitraillette. Il prend le pouvoir et envoie des
soldats partout. Des années de terreur s'en suivront, tous les gens qui étaient
sur la liste secrète de Pinochet furent exécutés. On tua, on viola, on tortura,
on emprisonna, on déporta... sous la réprobation quasi internationale, sauf
celle des États-Unis qui étaient ravis de voir ce beau militaire moustachu faire
du Chili une colonie américaine.
Le départ
Ce que n'avait pas prévu Pinochet, c'est
que ses amis Américains n'étaient pas éternels, en 1988 une nouvelle équipe lui
demanda d'organiser un référendum, un truc assez compliqué mais qui peut se
résumer à "Aimez-vous ma jolie moustache ?" Et ben non, les chiliens
répondirent "Non" ! Et Pinochet, vexé mis deux ans à s'apercevoir qu'il
fallait partir, alors il s'en alla bouder comme quand il était petit, mais comme
il avait acquis beaucoup d'argent,(1) il entreprit de faire le tour du monde pour aller
dire bonjour aux copains.
En tôle
En novembre 1998, il est arrêté à Londres à
la suite d'une plainte internationale pour "génocide, terrorisme et tortures".
Il est libéré pour "raisons de santé" en mars 2000.
Les copains de Pinochet
Pinochet et sa copine Margaret Thatcher en 1999 |
Pinochet et son pote Jean-Paul II en 1987 |
- Margaret Thatcher qui le
visita et le chouchouta comme un
prince en lui offrant du pudding et du poulet à la menthe, pendant qu'il était
en résidence surveillé à Londres.(2)
-
Alexandre Soljenitsyne, qui dés qu'il fut libéré d'URSS partit faire un bisou au
plus grand démocrate du monde
-
Jean-Paul II, qui alla le rassurer sur le fait de savoir s'il pourrait aller au Paradis,
après quoi il firent un petit coucou ensemble aux fenêtres du palais
présidentiel. Le Vatican qu'on avait pas beaucoup entendu pendant les années de
dictatures, entreprit des démarches pour le faire libérer de sa prison
londonienne.
- L'organisation Opus Dei, grande amoureuse des
dictatures de droite et qui plaça plusieurs de ses membres comme ministre de
Pinochet
-
Jorge Videla le dictateur d'à côté (en Argentine)
-
Wikipédia, qui dans l'article qui lui est
consacré, et fidèle à sa politique qui confond la neutralité et l'équilibrisme,
et pour ne pas contrarier sa (nombreuse) clientèle facho se croit obligé
d'ajouter un paragraphe ou l'on voit réapparaître la "justification par le pire", genre : Pinochet a tué beaucoup de monde mais moins que la dictature
argentine...
La fin
On aurait bien aimé le juger, l'Augusto, il est mort avant, de vieillesse, dans
son plumard... c'est pô juste !
NB :
(1) Des enquêteurs ont en effet découvert que
l'ex-dictateur dissimulait quelque 17 millions de dollars sur des comptes à
l'étranger.
(2) Margaret Thatcher déclara sans rire en
s'adressant à Pinochet : "je suis bien consciente que vous êtes celui qui a
amené la démocratie au Chili, vous avez établi une constitution appropriée à la
démocratie, vous l'avez mise en œuvre, des élections ont été tenues, et enfin,
conformément aux résultats, vous avez quitté le pouvoir." (on se demande si
c'est de l'aveuglement crasse ou de l'hypocrisie de haut niveau)