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19/09/2013
L'imposture de Fatima
Où quand on nous prend pour des cons
!
L'ennemi de la vérité, ce n'est pas le
mensonge, c'est la conviction (Friedrich Nietzche)
Commençons par un préalable indispensable : les chroniqueurs catholiques ne
cessent de répéter (avec une jubilation et une suffisance qui confine à
l'ironie), que la démarche scientifique s'avère complètement incapable de
fournir une explication rationnelle aux événements de Fatima.
Effectivement, et pour une raison toute simple : La démarche scientifique ne
s'applique qu'à ce qui est à la fois mesurable et reproductible.
Par ailleurs, en dehors de certains cercles, la communauté scientifique estime
que c'est perdre son temps de tenter de répondre aux tenants du paranormal et du
surnaturel.
Pour deux raisons :
- Rien de tout cela n'existe et ce qui est décrit est toujours une combinaison
de confusions, d'illusions, d'autosuggestion, de mythomanie et de coïncidences.
- Le paranormal et le surnaturel relève de la croyance, laquelle est imperméable
aux argumentations rationnelles.
Pourtant quand un croyant vous raconte avec une conviction inébranlable sa
version des événements, même si on se dit que c'est du pipeau, on ne peut être
que troublé.
Donc exit l'analyse scientifique et place à l'investigation.
(Il en est de même
dans les affaires d'ovnis où on parle de débunkage)
Il faut donc retourner aux faits et trier ce qui est certain, ce qui est
probable, ce qui est enjolivé, ce qui est inventé et ce qui est caché.
Peu l'on fait, il existe néanmoins au moins deux études remarquables, celle d'un
jésuite, le père Dhanis qui évoqua les "difficultés" de l'affaire
(un bon
jésuite ne parlera jamais d'incohérence ou d'invraisemblance) et celle de Marc Hallet
(qui démonta avec brio la légende moderne de
la vague belge d'Ovnis) dont
cette page s'inspire largement.
La version couramment diffusée (par la propagande catholique et ses clones) :
Elle consiste en trois phases
- les apparitions aux enfants
- les apparitions de masse (avec le point culminant appelé "danse du soleil")
- les trois secrets
L'aspect "miracle" a été validé par le Vatican pour au moins deux raisons :
- le caractère prétendument prophétique du second secret.
- le fait que la danse du soleil ait été annoncée plusieurs mois à l'avance.
Le contexte :
Le village de Fatima se situe à environ 100 km au nord de Lisbonne.
Nous somme au Portugal en 1917, le pays s'est débarrassé de son roi en 1910 et a
instauré une république
laïque. En 1911, la région avait opposé une
résistance acharnée à la loi de séparation de l’Église et de l’État à ce point
qu'on ne pu jamais ni de gré ni de force, procéder dans cette circonscription à
l’inventaire des biens de l’Église (cas unique dans
tout le Portugal). Le Portugal participe à la première guerre
mondiale aux côtés des "alliés".
Les apparitions aux enfants.
Le 13 mai 1917, la vierge serait apparue à 3 enfants, Lucia, (10 ans) Jacinta (9
ans) et Francesco (7 ans) dos Santos. Ce sont trois enfants de paysans pauvres,
le père est alcoolique et il n'est pas impossible qu'ils présentent des tares
héréditaires. C'est la première apparition notée au
moment des faits mais Lucia déclara à deux reprises dans les années 1940 que les premières apparitions
dataient en fait de 1916, et que l'une d'elles avait prophétisé les décès de Jacinta et de de Francesco, mort de la grippe espagnole en 1919 et 1920.
(La
prophétie a donc été faite après la mort des enfants ! Mais ça n'empêche pas
certains d'en ânonner la véracité !) Il est amusant de savoir que les premières
descriptions de la vierge (du moins celle qu'aurait vue Lucia, car les
descriptions des 3 enfants sont divergentes) la décrivent comme vêtue… d'une minijupe, à la façon d'une poupée
! Les apparitions se succéderont ainsi tous les 13
du mois avec à chaque fois des divergences entre les enfants et des incohérences
dans les paroles prêtées à l'apparition.
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A gauche, les 3 enfants,
le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont inquiétants. |
Le 13 Octobre 1917.
Une foule généralement estimée à 70 000 personnes est sur les lieux(1)
Il y a dans cette foule non seulement des catholiques fervents tout prêts à
gober du "miracle", mais aussi quelques sceptiques et anticléricaux venu par
"défi"(2).
A midi, les enfants aperçoivent la vierge (ils seront les seuls à la voir) Elle
lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur. Elle dit aussi que "ce jour
sera celui de la fin de la guerre et que nos soldats vont rentrer..."(3) Les enfants verront ensuite
(seuls, et
toujours de façon divergente) apparaître la sainte famille, Jésus et
différentes aspects de l'image de la Vierge…
Le ciel, jusqu'ici rempli de pluie se découvre et Lucia crie
(pourquoi ?)
regardez le soleil. Les gens (mais pas tous) oubliant toute prudence regardent
le soleil et le voit "danser". Ceux qui n'ont pas fixé le soleil n'ont pas vu de
"miracle" !
Même si c'est évident il faut rappeler quand même que c'est la Terre qui tourne
autour du Soleil et pas le contraire. Du point de vue astronomique le soleil
n'est pas un objet fixe (rien n'est fixe dans le cosmos) il orbite autour du
centre galactique à la vitesse de 217 km/s, entraînant la Terre et les planètes
dans ce mouvement sans que nous en ayons conscience. Faire zigzaguer le soleil
voudrait dire que la distance Terre-Soleil se met à varier d'une seconde à
l'autre ce qui est une absurdité scientifique (et quand bien même dans ce cas
cette improbable anomalie aurait été observé sur toute la partie de la Terre
éclairée par la Soleil). Donc soyons clair, ce qui a été vu, ce n'est pas une anomalie solaire, mais une
illusion solaire.
Il faut donc ici appliquer le principe de parcimonie et se demander quelle est
l'explication la plus économique : sachant que regarder le soleil est une
activité dangereuse pour la santé oculaire, qu'une majorité des présents,
(mais
pas la totalité comme on s'acharne à nous le faire croire) subjugué par l'enjeu
et tétanisé par l'effet de masse provoqué par la foule
(d’abord on voudrait avoir vu, ensuite en croit qu’on a vu, finalement on dit
qu’on a vu) s'est trouvé confronté à
de très importants effets de persistance rétinienne avec toute la panoplie
(changement de couleurs, déplacement en zigzag puis fuite vers le bas du disque,
pluie d'or.)
Il est impossible de regarder le soleil dans la durée excédant 20 secondes sans
ressentir ces effets.
Qu'un certain nombre de sceptiques se soient fait (plus ou moins) abuser ne
prouve rien du tout : ce ne sera ni la première fois que des scientifiques se
font abuser par les circonstances(4)
Mais nos cathos (qui semblent ignorer les effets d'un regard prolongé
vers le soleil) ripostent par deux arguments
- le phénomène aurai été vu plusieurs kilomètres à la ronde ! Et bien non ! Même
si cela est répété à foison, aucune source ne vient corroborer cette affirmation
(l'article consacré à Fatima sur Wikipédia, pourtant orienté catho, n'a pas
validé cette information faute de source)
- Le phénomène était annoncé : l'argument est irrecevable. Fatima se situe dans
une zone où il pleut en moyenne 1 jour sur 4. Il y avait donc 75% de chances
qu'il y ait du soleil ce jour-là. Manque de pot, il pleuvait… mais à midi il y
eut une éclaircie. Que ce serait-il passé si cette éclaircie n'avait pas eu lieu
? On peut tout imaginer : un report d'un mois ou deux… ou peut-être alors
n'aurions-nous jamais entendu parler de cette histoire ?
Il faut aussi parler des exagérations en tout genre, on sait que le témoignage
humain est faible, on sait aussi que la communication se déforme dès la seconde
transmission. (Machin qui répète à Truc ce que Bidule lui a dit). Ainsi le soleil
ne se serait pas contenté de danser, mais dans son infini bonté il aurait même
séché les vêtements des participants mais les aurait repassés comme s'ils
sortaient de la garde-robe ! ("Le soleil a dansé à Fatima" par Benjamin Lejonne
1954)
Si les fatimistes citent d'abondance le commentaire du journal anticlérical
O Seculo qui renforcerait la thèse miraculeuse
(c'est d'ailleurs faux, voir annexe 1), il
se garde bien de rapporter ce qu'écrivirent dans la foulée leur propres amis :
le 16 octobre 1917, le grand journal catholique portugais A Ordem publia un article
signé par Maître Pinto Coelho dans lequel le prodige solaire était tout simplement
ramené à une psychose collective engendrée par une banale illusion d'optique qui
s'était répétée pour l'auteur le lendemain même du "miracle" auquel il avait
assisté. Il suffisait, expliquait-il, de regarder le soleil dans les mêmes
circonstances et l'illusion se manifestait. Encore y avait-il quelque danger à
renouveler l'expérience trop souvent ajoutait-il avant de conclure : "Que
reste-t-il donc ? Pour le moment, les affirmations de trois enfants. C'est bien
peu." (voir annexe 2). Quant au journal
a très grand tirage Diario de noticias,
son compte-rendu des faits est tout aussi sceptique que rationnel
(voir annexe 3)
Parmi ceux qui ne virent rien du tout : le
curé de Penacova qui "ne put se décider à croire au miracle, même pendant la
danse du soleil" (Chanoine Casimir Barthas, Fatima
1917-1968) ce qui ne l’empêchera pas de décrire de façon
dithyrambique le dit miracle trente-deux ans plus tard dans un journal (Novidades,
27 mars 1949). Et, aussi singulier que cela paraisse, ce fut aussi le
cas de Lucia. Interrogée en 1947 par un religieux américain, le père McGlynn,
elle déclara : "Moi, je n’ai rien vu." (Père McGlynn,
Vision of Fatima, Boston, 1967, p. 96)
Il faut aussi remarquer que si une partie du clergé portugais s'est empressé de
faire valider ces évènements, l'accent a surtout été mis à l'époque sur les apparitions aux
enfants, la danse du soleil ne les intéressant que beaucoup moins. Aujourd'hui
c'est le contraire, on ne retient de cette affaire qu'un résumé tendancieux
(70.000 personnes et d'autres des kilomètres à la ronde ont vu le soleil danser)
Les "secrets" :
Avant-propos : le Père Dhanis, un jésuite qui a beaucoup travaillé sur le
dossier de Fatima, concluait qu'il existait deux récits différents des
événements qui s'y étaient déroulé : l'un, ancien, écrit dès 1917-1918 sur la
base des dires de Lucia, et
l'autre, complété par des informations beaucoup plus récentes fournies, à partir
de 1942, par Lucia, seule survivante des trois voyants. Sachant cela les "secrets"
en prennent un sacré coup derrière la cravate :
Le 1er secret : (révélé en 1942) Il s'agit d'une description de l'enfer : aucun
intérêt
Le 2ème secret (révélé et écrit en 1942 et non en 1917) Ça parle notamment de
l'éclatement de la seconde guerre mondiale, de l'athéisme de la Russie, etc.
Quand on sait que ça été écrit en 1942 l'intérêt est nul
Le 3ème secret : Il est plus rigolo, il ne devait être révélé qu'en 1960 par le pape.
Jean XVIII l'ouvre donc et ne révèle rien,
Paul VI ne dira rien non plus. Il
faudra attendre Jean-Paul II et son mysticisme à raz des pâquerettes pour que le
monde entier, ébahi en prenne connaissance : Il s'agit de la description d'une
vision : "un évêque vêtu de blanc qui paraissait être un Pape gravit avec peine
une colline, puis est mis à mort par des soldats au pied d'une croix au moyen
d'une arme à feu et de flèches. Ensuite, les soldats tuaient encore un grand
nombre d'autres prêtres et de laïcs. Tandis que se déroulait cette scène, des
anges récoltaient le sang des martyrs au moyen d'un arrosoir de cristal et
irriguaient avec celui-ci les âmes qui s'approchaient de Dieu." On comprend
pourquoi ni Jean XVIII, ni Paul VI ne rendirent public cette pitrerie. Jean-Paul
II, lui n'eut pas ces scrupules, il publia le texte en 2000 en expliquant que le
sens caché du texte était la prophétie de l'attentat manqué perpétré contre sa
personne en 1981 (trop fort !)
D'autres explications
Aucune ne tient la route vraiment la route mais citons les pour mémoire :
La machination : mise en scène de la
hiérarchie
catholique portugaise avec la complicité de la famille. Ces explications s'attardent
surtout sur le commencement de l'affaire. Il est vrai que certains détails sont
troublants : la hiérarchie catholique portugaise, était "jalouse" du succès des
pèlerinages de Lourdes et en aurait bien vu un sur place. La lourde insistance
avec laquelle l'apparition demande qu'on lui construise une chapelle n'a sans
doute pas été émise par hasard.
Une
expérience militaire américaine : on est là dans la théorie du complot,
l'implication d'un grand nombre de personnes a toujours départagé ce genre de
scénarios : si c'est vrai quelqu'un finit toujours par parler, sinon c'est faux.
Ici c'est faux (en plus d'être farfelu)
Les ovnis : Thèse développé notamment par le
contre-amiral Gilles Pinon. Donc ils auraient programmé la journée du 13 octobre 1917, pour nous
dire quoi ? Un message que nous serions incapable de comprendre ! C'est ce qui
s'appelle de l'efficacité en communication !
Le phosphenisme
: développé par le professeur Auguste Meessen (lequel
s'était déjà fourvoyé dans l'affaire de
la vague belge d'Ovnis)
qui nous fait une excellente démonstration du principe selon lequel
il convient de faire compliqué alors qu'on pourrait faire simple. En gros il
nous explique que les phénomènes de persistances rétiniennes sont à l'origine de
l'affaire de la danse du soleil (jusque là rien a dire)
mais part ensuite dans
des explications mystico-fumeuses, prend les enfants de Fatima pour des petits
saints, prend au 1er degré le séchage de vêtements et conclue en nous expliquant
que "Enfin, de même qu’un homme ne peut se manifester aux poissons des
profondeurs qu’à travers un scaphandre, de même il est possible que des "esprits
supérieurs" se manifestent à l’homme à travers la substance phosphénique
produite par une foule qui prie en fixant le soleil."
Le vrai miracle : Un vrai miracle serait par exemple un cul de jatte qui
retrouverait ses jambes. Le problème c'est qu'il n'y a pas de vrais miracles, il
n'y a que des concours de circonstances. Et puis, un miracle pour quoi ? Pour
que les gens prient et pour construire une chapelle ? les desseins des habitants
du ciel sont décidément impénétrables !
On ne pourrait terminer cet article sans citer la manière crapuleuse dont
wikipédia, la pseudo
encyclopédie en ligne traite l'affaire : l'explication
rationaliste n'est citée que par "obligation de neutralité" à la suite d'une
tartine de délires obscurantistes. Et cette explication a droit à autant de
développement que celle faisant appel aux extra-terrestres ! Affligeant !
Annexe 1 : Extrait de l'article de "O Seculo"
(Journal libre-penseur de Lisbonne) :
"Des calculs sans passion de personnes qualifiées évaluent la foule à trente
mille ou quarante mille personnes. (...) On assiste alors à un spectacle unique
et incroyable pour celui qui n'en a pas été témoin. L'on voit l'immense foule se
tourner vers le soleil, qui se montre dégagé de nuages, au zénith. L'astre
ressemble à une plaque de vieil argent, (...) il est possible de le regarder en
face sans la moindre gêne. Il ne brûle pas, ni n'aveugle pas. On dirait une
éclipse. Mais voici que jaillit une clameur colossale et nous entendons les
spectateurs les plus rapprochés s'écrier : "Miracle! Miracle ! Merveille !" Aux
yeux étonnés de ce peuple, dont l'attitude nous transporte aux temps bibliques,
et qui, plein d'effroi, la tête nue, regarde le ciel, le soleil a tremblé, le
soleil a eu des mouvements brusques jamais constatés et en dehors de toutes les
lois cosmiques - le soleil a dansé, selon la typique expression des paysan..."
Annexe 2 : Un avocat, Maître Pinto Coelho, catholique pratiquant, qui se
trouvait à Fatima le 13 octobre 1917 et qui avait déjà observé le samedi
précédent, en un autre endroit, des jeux de lumière analogues, écrit: "Comme
toute la foule, nous regardions le soleil avec une attention soutenue et, à
travers les nuages, nous le vîmes sous un aspect nouveau, du moins – je le
souligne – nouveau pour nous. Pourtant nous restions dans le doute: cet aspect
du soleil était-il vraiment exceptionnel ou bien pouvait-on l’observer chaque
fois que les conditions étaient identiques? Or, précisément, nous ne nous étions
encore jamais trouvés dans ces conditions. Nous pûmes voir le soleil à moitié
caché comme le samedi précédent et, c’est vrai, la même succession de lueurs, le
même mouvement rotatif, etc. Si on élimine cette unique bizarrerie, que
reste-t-il? Les affirmations de trois enfants et rien d’autre. C’est-à-dire bien
peu de chose." (Cité par Tomas da Fonseca, Na cova dos
leoes)
Annexe 3 : 15 octobre 1917. Diario de noticias
(journal à très grand tirage ):
"La suggestion saisit immédiatement ces milliers de croyants et de curieux.
Comme un grand nombre de gens avaient ouvert les parapluies, les enfants
demandèrent de les fermer et, chose étrange, selon le témoignage de milliers de
personnes, le soleil parut avec une couleur d’argent mat, dans une agitation
circulaire comme s’il avait été touché par l’électricité, selon l’expression
employée par des gens instruits et connus qui étaient témoins directs. Des
milliers de gens suggestionnés – et qui sait même si ce ne fut pas éblouis par
la lumière du soleil qui apparaissait pour la première fois de la journée –
tombèrent à terre, pleurant et levant vers le ciel les mains qu’ils avaient
jointes instinctivement. Sur leurs visages on notait un ravissement extatique
qui révélait une absolue aliénation... Ces âmes simples pleuraient et priaient
devant l’étrange sensation d’un fait qui, pour eux, à ce moment, était
miraculeux. Il y eut même des gens qui crurent voir le soleil abandonner son
orbite fictive, rompre les nuages et descendre sur l’horizon. La suggestion de
ces voyants se communiquait à d’autres auxquels ils expliquaient le phénomène
et, pour ce motif, beaucoup, jugeant que l’astre allait se précipiter sur la
terre, éclatèrent en cris, implorant la protection de la Vierge. "L’heure
miraculeuse" était passée. Les pèlerins, après des heures d’attente anxieuse,
sont retournés chez eux, impatients de raconter ce que leurs yeux et surtout
leurs âmes crédules avaient vu avec éblouissement."
Remerciements : (Ma page n'étant
qu'un court résumé de cette affaire, nous invitons celles et ceux qui souhaitent
plus de renseignements et de documentation sur ces événements à se rendre sur
ces sites, véritables antidotes aux mensonges matraqués par la hiérarchie
catholique)
- La page de Mac Hallet :
claire, rigoureuse et ne s'attachant qu'aux faits. Indispensable !
-
Fatima enquête sur une imposture : (site malheureusement disparu). Développait la théorie du complot, on
adhère ou on n'adhère pas, mais c'est très troublant. L'article est très
fouillé, donne des renseignements sur la famille Dos Santos, sur l'épiscopat de
l'époque et contient de très nombreux extraits d'articles de journaux.
Passionnant !
Notes :
(1) ce chiffre de 70.000 est probablement largement surévalué, il n'y a pas si
longtemps que l'on sait estimer une foule sans se tromper, auparavant, la marge d'erreur pouvait
atteindre un facteur 10 (ainsi on sait aujourd'hui que
la fameuse contre-manifestation de 1968 aux Champs-Elysées n'a jamais rassemblé
le million de personnes indiqué par les médias)
(2) ce point de détail m'a toujours étonné : si on m'annonce un jour
l'imminence d'un miracle à côté de chez moi, je n'envisagerais pas une seconde
de me rendre sur les lieux, mais ici cela semble vrai, admettons !
(3) Voila un détail qui embarrassa bien les "fatimistes". Pourtant Lucia emploie bien le mot Terminara (sans accent, prétérite) et non terminarà (avec accent, futur). Interrogée quelques heures plus tard par le chanoine Formigao, Lucia répétera: “Elle (la Vierge) a dit (…) que la guerre finirait aujourd’hui et que nous attendions nos soldats très bientôt." – (Vicomte de Montelo, As grandes maravihas de Fatima, p. 99). Le 19 octobre, le chanoine Formigao revient à la charge sur ce point et Lucia réaffirme : "Elle a dit comme ça: La guerre s’achève aujourd’hui (A guerra acaba ainda hoje) attendez vos militaires pour très bientôt." (même ouvrage p. 109). Le même jour, Jacinta répond de son côté au chanoine Formigao: "Notre-Dame a dit que quand elle remonterait au ciel la guerre finirait." " Mais la guerre n’est pas finie." "Elle est finie, elle est finie." "Mais depuis quand est-elle finie ?" "Je crois qu’elle est finie depuis dimanche." (même ouvrage p. 117). Les fatimistes se rattrapèrent plus tard en affirmant qu'il fallait comprendre "bientôt" et non pas "ce jour". Ben voyons !
(4) Rappelons qu'Albert Ducrocq, le rigoureux et sympathique chroniqueur d'Europe N°1 s'est fait bluffer par Uri Geller (le célèbre tordeur de cuillères) et que ce dernier n'a pas été démasqué par un scientifique, mais par un prestidigitateur, Gérard Majax. On pourrait aussi parler de Jean-Pierre Petit qui a gobé et regobé l'incroyable imposture Ummo