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"Fermi, seul, la si do... " | |
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Critique du paradoxe de Fermi |
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Page mise à jour le 30/01/2013 |
Le paradoxe de Fermi est une démonstration rapide tendant à prouver qu'il n'y a pas
actuellement dans notre galaxie de civilisations ayant atteint une technologie
leur permettant de voyager entre différents systèmes solaires
Le paradoxe de Fermi
Prenons
une civilisation extraterrestre et prenons comme postulat que son niveau technologique lui
permette de partir à la conquête d'autres systèmes solaires. On va dire que cela
se passe dans de gros vaisseaux se déplaçant à 1% de la vitesse de la lumière.
En moyenne 500 ans plus tard, ils atteignent les planètes habitables les plus
proches de la leur.
Ils s'installent là et 500 ans plus tard repartent vers d'autres mondes.
Les 500 ans de stagnation s'ajoutent aux 500 ans de voyage et vont nous donner
la vitesse de colonisation :
1% divisé par 2 = 0,5 %
Même si la vague part du bord galactique, étant donné que celle-ci fait 100.000
années-lumière de diamètre, il faut donc pour la parcourir à 0,5%
100.000 x 0,5% = 20.000.000 d'années
Comme les plus vieilles étoiles ont un milliard d'années, si au début de
l'existence de notre galaxie une civilisation avait décidé de la coloniser, elle
devrait être partout maintenant.
C.Q.F.D.
Voilà qui paraît assommer complètement les partisans de la vie extraterrestre !
Nous serions donc désespérément seuls, du moins dans notre galaxie, et comme les autres
(galaxies)
sont trop loin, le problème de l'intelligence extraterrestre est classé ! Et toc
!
Ceux qui se prennent éternellement pour le centre du monde vont être ravis, les
autres vont être déçus…
Sauf qu'il se trouve que ce paradoxe est un tissu d'apriorismes aussi bien dans
son énoncé, dans son paramétrage, que dans ses conclusions.
Et en préalable, rappelons que ce fameux paradoxe n'a rien d'une théorie
élaborée, il s'agit d'un calcul vite fait, d'une sorte d'exercice de style à
usage interne des gens que fréquentaient Fermi. Ce dernier n'a jamais à ce que je
sache, publié lui-même ce fameux paradoxe, et ne semble pas être revenu dessus.
D'autres s'en sont chargés, il faut toujours se méfier de ses amis.
Critique du paradoxe :
1) son champ d'application spatial :
La démo est limitée à notre seule galaxie ! Et pour cause, la galaxie la plus
proche de chez nous, M31 d'Andromède est à
2.200.000 années lumières de la
notre. Autrement dit à une vitesse de 0,01 C
(1% de la vitesse lumière)
il faudrait 220 millions d'années
pour aller y faire un tour ! Nous dirons donc que nous acceptons cette
restriction. Ni Fermi ni nous-même ne traitons donc le problème de la vie
intelligente dans
l'univers mais celui de la vie intelligente dans notre galaxie.
(sachant qu'il y dans
l'univers entre 50 et 125 milliards de galaxies...)
2) son champ d'application biologique :
La question posée est bien : Il y a-t-il en ce moment une autre civilisation que
la nôtre dans notre galaxie ?
(étant donné que pour Fermi, la conquête
spatiale est un aboutissement technologique logique)
Elle semble faire l'impasse
(ou ne prétend pas répondre)
à une autre question,
dans doute plus fondamentale, sur la présence de la vie !
Or la question de la vie est forcément imbriquée dans ce postulat : Si on
accepte les conclusions de Fermi, il faudra donc dire :
- Soit la vie est rarissime dans le cosmos.
- Soit cette rareté concerne uniquement l'évolution de la vie vers une forme de
pensée intelligente.
-
Nous aurons peut-être la réponse à la première proposition prochainement
(?)
la
seconde est plus compliquée et pose un problème philosophique : l'intelligence
est-elle l'aboutissement de l'organisation de la matière vivante ? Y répondre
(indirectement certes)
par une démonstration de mathématique pure, qui ne prend
pas en compte les conséquences des chiffres annoncés paraît pour le moins "
gonflé "
3) le comportement supposé des intelligences extraterrestres
a) Le paradoxe de Fermi est
homocentriste, autrement dit : le comportement extraterrestre est basé sur celui
de l'homme. Il est impérialiste, voire colonialiste !
(le postulat date de
1950…)
Des questions fondamentales ne sont pas posées :
- Qu'est-ce qu'une civilisation au sens galactique du terme
(et d'ailleurs cette
notion a-t-elle un sens ?)
- Et en admettant, quelles sont les formes qu'elles pourraient emprunter ?
- Quels sont les rapports entre intelligence et civilisation ?
Et, on cherche quoi, au juste ? L'imagerie SF a tenté de donner des réponses dans plusieurs
directions :
Les humanoïdes : c'est de moins en moins à la mode et de moins en moins
probable, il est en effet douteux que l'évolution puisse être exactement la
même, avatars compris, en deux lieux différents de la galaxie. S'ils sont encore
représentés dans l'iconographie des supporters des OVNIS, cette imagerie aurait
tendance actuellement à jouer en leur défaveur.
Les simili mollusques (ou reptiles) ou les insectes géants.
Pourquoi pas ? Sauf à se demander quand même pourquoi ces insectes devraient
être obligatoirement géants ?(1)
Or une intelligence extraterrestre peut prendre une tout autre forme :
- D'une part on ne peut envisager ce que nous ne connaissons pas
(c'est le
paradoxe de la couleur inconnue, personne n'est capable d'imaginer une chose
pareille)
- D'autre part, il faut prendre en compte le fait qu'on puisse aussi développer
une forme supérieure d'intelligence sans technologie
(imaginez un monde de
dauphins super doués)
- Si on reste dans la sphère zoologique que nous connaissons, pourquoi ne pas
envisager de civilisations basées sur des êtres extrêmement petits
(des fourmis,
des acariens).
Bien qu'à ce propos on objecte souvent qu'une civilisation doit
dans l'un de ces points de départ apprendre à maîtriser le feu, ce qui semble
problématique pour des créatures de trop petites tailles !
- On peut aussi envisager des intelligences botaniques, minérales, voire
gazeuses...
- Et pourquoi pas des intelligences artificielles
(mais on ne fait que
reculer le problème, il faut bien que quelqu'un les ait créé)
b) les paramètres sont arbitraires et contestables - Il y en a trois ainsi
qu'une position de principe :
Passons
sur la vitesse moyenne, elle est volontairement arbitraire et basse. 0,01 C
équivaut à 11 millions de kilomètres/heure. Avec cette vitesse on atteint Pluton
en 3 semaines. C'est énorme mais c'est technologiquement réalisable. De toute
façon on ne va pas chipoter - ce paramètre même divisé par 5 ne casse pas le
raisonnement de Fermi. Ce n'est pas sur la faisabilité technologique que pêche
Fermi mais sur les motivations du projet et sur ses implications sociologiques.
Cela conduit à se poser deux questions : Pourquoi coloniser ? Et comment
coloniser ?
Pourquoi ? Coloniser pour quoi faire ? On nous dit que toute espèce cherche à
étendre son territoire. Bon admettons ! Mais ça ne dit pas pourquoi ? Soit parce
qu'une entité gouvernementale cherche à accroître son espace vital pour des
raisons démographiques, économiques, voire de prestige. Soit parce qu'une
minorité cherche un territoire afin de s'autogérer politiquement et/ou
économiquement. Voici deux raisons fondamentalement différentes, mais dans un
cas comme dans l'autre le colon cherche une solution à très court terme à ses
problèmes (à la limite pour sa progéniture, mais pas pour la 20ème génération
!)
En fait, on peut estimer que sauf en situation de catastrophe planétaire
imminente, une société qui atteint un tel niveau technologique a d'autres solutions
"en local" et permettant une implication immédiate des intéressés.
N'empêche que la civilisation en question peut avoir envie simplement d'explorer
l'espace et d'affréter un ou des vaisseaux spatiaux en ce sens. Et un jour la
Terre, elle-même aura peut-être envie de le faire ! Mais dans ce cas, il s'agit
d'exploration et non pas de colonisation ! Certes, des "comptoirs" peuvent
s'installer sur les planètes visitées, mais on n'est plus du tout dans la
logique exponentielle de Fermi
(Ce n'est pas parce qu'on peut
aller quelque part qu'on en colonise le sol. Voir sur Terre, les exemples de l'Antarctique, voir
aussi la Lune)
On peut aussi se demander, et c'est loin d'être extérieur au débat si une
vocation exploratrice est forcément compatible avec l'obligation d'embarquer des
représentants de l'espèce. Surtout quand on sait l'économie qu'une solution
robotisée peut apporter… Sauf qu'une exploration de ce type pour des raisons
évidentes risque de dépasser la durée d'une vie humaine.
Bon, admettons que la civilisation en question décide quand même
(après tout
c'est son droit) de créer un vaisseau qui embarquera quelques centaines voire
quelques milliers d'individus pour un voyage qui va durer la moitié d'un
millénaire (dans le meilleur des cas)
Passons sur les difficultés technologiques que cela suppose(2)
que nous supposerons
surmontables, mais voyons maintenant comment va se passer le voyage :
Il y a deux façons de gérer ça :
1 - l'hibernation : (500 ans en hibernation !)
2 - la génération : dans ce cas ce ne sont pas les colons de départ qui
arriveront mais la 20ème génération de leurs descendants
(on peut bien sûr envisager de combiner les deux solutions)
Si la gestion 1 laisse perplexe techniquement, les 2 et 3 semblent farfelus
sociologiquement. Un groupe qui s'auto-reproduit dans un contexte rigidement
réglementé, avec une police de fer et d'une fidélité à toute épreuve
(parce qu'il faudra
bien limiter autoritairement les naissances, interdire certains accès, donner
des privilèges de commandement suivant un certain nombre de principes, obliger
chacun à accomplir ses taches collectives) ne peut
qu'engendrer des tensions, des rivalités et des conflits. Ces crises ne peuvent
que mettre en péril la vie du vaisseau. D'autant que de générations en générations
la motivation finale du voyage va devenir de plus en plus floue.
(On
s'amusera à lire sur ce sujet Objectif Pollux de E.C .Tubb, même s'il est loin de
poser tous les problèmes)
Admettons maintenant que notre vaisseau arrive sans encombre sur sa planète
d'accueil !
- Les colons auront à résoudre d'emblée des difficultés d'acclimatation. Mais
encore une fois ce ne sont pas les problèmes matériels qui poseront le plus de
problèmes, mais les questions sociologiques. On va passer pour ne citer que ça,
de façon brutale d'un régime de limitation des naissances vers un système
obligatoire de grande fécondation… Mais qu'importe selon Fermi tout va bien se
passer et 500 ans plus tard, la technologie de pointe de la planète d'origine
sera reconstituée et un nouveau vaisseau sera prêt à prendre le relais… et bis repetita durant 20 millions d'années… On est en plein délire !
- Le contrôle colonial : Une colonie n'a de sens dans une optique impérialiste
que si elle est contrôlée :
En prenant comme base qu'on peut communiquer des informations en binaire à la
vitesse de la lumière on peut aboutir à ce genre de dialogue surréaliste :
Message à un instant T de l'implantation coloniale située à 5 Années lumières
-
Allô, la planète mère ! Alors voilà, on vient de proclamer notre
indépendance...
Réponse à T + 5 ans (qui arrivera donc à T + 10 ans) :
"Damned, cela ne va pas se
passer comme ça, on envoie de suite une expédition punitive…" Qui arrivera dans 500 ans !
Bien sûr, pour être gentil on a pris pour hypothèse une conversation avec la
planète la plus proche de la planète mère.
On ne s'attardera pas trop sur le dernier paramètre de Fermi qui affirme sans
rire qu'une civilisation peut durer 5 millions d'années. Qu'il nous soit permis
d'afficher (sans développer davantage) notre plus grand scepticisme !
Essayons de sortir de l'anthropocentrisme :
Je suis conscient que toutes ces remarques sont tout de même un peu anthropocentristes
(je suis désolé
mais je ne sais pas raisonner comme une boule de gaz), mais on peut s'amuser à
certaines réflexions :
Et si nous prenions l'hypothèse d'une civilisation basée sur l'exemple des insectes sociaux : Tout progrès technique ne peut venir que
d'une initiative individuelle, or elle ne peut s'exprimer dans ces sociétés qui
sont technologiquement fermées. On
peut bien sûr imaginer qu'il y ait une évolution vers plus d'individualisme,
mais alors dans ce cas-là on n'est plus dans le cadre de l'exemple des insectes
sociaux... et tous les arguments cités plus haut redeviennent valables
On peut aussi résonner par l'absurde : On peut balayer tous les obstacles et
penser soit à une civilisation de gens à très longues longévités, ou qui aurait
résolu le problème de la mort, ou encore qui confierait à des robots
régénérateurs et dotés d'intelligence artificielle tout ce travail de
colonisation. (en vertu de logiques qui nous dépassent, mais bon...)
OK, pourquoi pas ? Donc sur ce
point Fermi à raison, il n'y pas dans notre galaxie, vu sa démonstration, ni
d'extraterrestres à longévité surprenante, ni d'êtres immortels, ni de machines
auto programmées qui seraient entrés en contact avec la Terre !
Sinon on résumera comme suit :
Le voyage de Fermi est d'une pesanteur sociologique qui s'accroît avec sa durée.
La colonisation de Fermi (outre les risques naturels) est une entreprise
déstabilisatrice à hauts risques
Les communications avec la planète mère posent de tels problèmes de temps de
réponse que le cordon ombilical est coupé dès le départ.
On ne voit pas bien, dans la mesure où les obstacles que l'on vient de
citer auraient été franchis pourquoi 500 ans après il faudrait recommencer ?
Il nous semble donc que la preuve de l'absence de civilisation extraterrestre
par absence de preuve de "propagation" ne tient pas la route.
La propagation de Fermi n'est qu'une
formule mathématique qui ne prend pas en compte toute une série de réalités
sociologiques incontournables.
Le paradoxe de Fermi est creux, il ne prouve rien parce que son équation est
volontairement simplificatrice.
Il nous semble plus
simplement que l'exploration de quelques systèmes stellaires voisins constitue
une limite que la combinaison des contraintes technologiques, sociologiques et
budgétaires finit par imposer...
Ceci étant posé comme règle, restera à définir quelles peuvent en être les
exceptions... autrement dit le débat est loin d'être clos.
Annexe 1 :
A propos des contraintes technologiques !
Un
participant du forum de Webastro s'est amusé à faire le calcul suivant :
Imaginons qu'on veuille aller voir ce qui se passe du côté de Proxima du
Centaure (4,24 A/L)
Considérons que le voyage est réalisé par un vaisseau d'un tonnage moyen, à peu
prés équivalent à une frégate militaire,
(5000 tonnes)
ou 5 millions de kg et on va voyager à 10% de la vitesse de la lumière soit
30.000 km/s
Calculons l'énergie cinétique nécessaire
(E=1/2mv2 - la masse est en kg, la
vitesse en mètres/secondes)
:
½ x 5 000 000 x 30 000 000² = 2.25 * 1018 kilojoules
(en partant du principe que toute
l’énergie produite par les moteurs est transformée en énergie cinétique)
(1 kilojoule est l'énergie
nécessaire pour faire bouillir 3 litre d'eau)
Pour voir combien ça coûte on transforme en "Tonne
Equivalent Pétrole" (TEP)
Une TEP est égal à 4.2 *107 kilojoules
On fait la division et on arrive à 50 milliards de tonnes de pétrole … à 50 $ le
baril , ça fait 20 000 milliards de dollars
(On peut faire le même
calcul en prenant le prix du KWH en sortie d’une centrale nucléaire et on reste
dans les mêmes ordres de grandeurs)
Le PIB
(Produit intérieur brut, autrement
dit l'intégralité de la production de biens et de services)
annuel de la Terre est de 60 000
milliards de dollars
Le cout de l’énergie nécessaire pour un vaisseau pas trop grand
(5000 tonnes) et qui va
pas très vite (0.1c)
est donc du niveau du PIB de la planète.
Ajoutons
que le calcul est valable quel que soit le moyen de propulsion à partir du moment
où il fonctionne sur le principe d'action-réaction
(loi de Newton)
donc transfert d'énergie cinétique.
Quel que soit le type de moteur
utilisé , il faut au minimum cette énergie
!..
Par ailleurs un coût est un coût quelle que soit la façon dont on le quantifie et
quelle que soit la façon dont l'économie planétaire est organisée. Pour un voyage
aller et retour vers Proxima
(où il n'y a peut-être rien à voir)
il faudrait que toute la
planète ne travaille que pour ça pendant un an !
D'autant
que ce calcul n'inclue pas :
- l'énergie nécessaire au freinage
- le voyage retour
- le problème de l'évacuation de la chaleur
(qui dit énergie, dit Effet Joule,
donc chaleur)
- le problème de la rencontre avec des particules ou des micrométéorites
(à 30000 km/s l'énergie d'une
micrométéorite d'un milligramme est équivalente à celle d'un projectile de 1 kg
à 30 km/s !) On sait depuis peu que l'univers
interstellaire n'est pas vide, or la rencontre de quelques particules
vagabondes, avec un engin fonçant à 0,1 C pourrait avoir des conséquences
catastrophiques. Où est la solution, peut-être un engin qui en se déplaçant
ferait préalablement le vide autour de lui... On fait ça comment ? Une
difficulté peu évoquée... et inconnue de Fermi.
- l'énergie nécessaire à la maintenance d'une gravité artificielle
Certes,
Fermi dans son paradoxe limite la vitesse à 0,01 C. le coût d'un voyage allers
vers Proxima (en 425 ans !) serait alors
équivalent au PIB d'un pays comme la Belgique
(soit 1% du PIB Mondial).
1% du PIB mondial, ça reste quoiqu'on puisse en penser pharaonique... même si
c'est technologiquement réalisable
(mais à quel prix !)
Annexe 2
Les réponses de ceux qui ont également réfléchi sur le sujet ?
1) Une culture vraiment civilisée se détourne de l'impérialisme et/ou les
expéditions impériales s'arrêtent d'elles même après l'annexion de quelques
milliers de planètes
(Cette hypothèse est très proche de
la nôtre, sauf que nous ne parlons pas d'annexion, mais d'explorations et que se
limiter à une centaine de planètes serait déjà énorme !)
2) C'est tout simplement technologiquement trop coûteux. (Hypothèse insuffisante
à nos yeux, l'annexe 1 en démontre le coût, mais ne conclue pas à son
infaisabilité. Par ailleurs, il n'est jamais possible de savoir à l'avance les technologies de
l'avenir, (mais le mur de la vitesse de la
lumière n'est pas un obstacle technologique mais physique !)
3) Le contact à déjà eu lieu : ils sont donc parmi nous
(c'est la thèse des
ufologues... thèse bien laborieuse) .
4) Nous sommes dans un secteur inintéressant de la galaxie
(pas de bol !)
5) Les extraterrestres pratiquent le principe de non-ingérence
(genre Star-treck).
On serait donc dans une sorte de zoo planétaire
(de réserve plutôt). On a le
droit de trouver l'hypothèse souriante.
6) Argument contre la vitesse
de colonisation : La
colonisation d'une planète pose des problèmes technologiques difficilement
appréhendables :
- Si la planète est viable mais n'habite pas la vie, il faut la
terraformer, l'ensemencer... processus long, non standardisé, hasardeux...
- Si la planète abrite la vie, va se poser le problème des bactéries, des
microbes, des virus... évidemment on peut toujours rêver d'un antiviral
universel mais là on est en pleine science fiction... Sinon imaginez le temps
qu'il faudrait pour trouver un antidote à chaque nouvelle maladie... Et en
attendant de trouver, on fait quoi, on s'abrite dans des dômes... qu'il faudrait
donc emporter... ça devient très compliquée cette affaire là...
7) Les contraintes
technologiques et le coût de l'opération sont l'obstacle majeure à toute
expédition interstellaire (voir annexe 1). Si ces contraintes n'en empêchent pas
la faisabilité théorique, sa répétition, 500 an plus tard (en intégrant les
remarques du point 6) est
une vue de l'esprit.
Les arguments 6 et 7
(surtout le 7)
deviennent aujourd'hui quasi incontournables.
Annexe 3
La civilisation est-elle un hasard ou une tendance naturelle de l'évolution ?
Pour la civilisation on va dire que c'est une tendance possible, pour la vie et
l'intelligence on peut être plus optimiste
Je me souviens un jour d'un débat à la télé sur le sujet, ou un cornichon assez
lourd(3) prit la parole pour dire que la probabilité aboutissant à l'intelligence
humaine sur Terre était la même que celle qu'un singe placé derrière un clavier,
nous restitue une pièce de Shakespeare !
Apriorisme :
Une chaîne de probabilité s'approchant trop de zéro ne peut pas exister ! Nous
ne sommes donc pas dans ce cadre là.
Il y a donc à parier (même si un pari n'a rien de scientifique)
que si la chaîne de l'évolution a abouti sur Terre à la
vie, cette chaîne a pu fonctionner ailleurs, toute chaîne de circonstances
étant (du moins partiellement)
reproductible....
… Reste à en définir les proportions...
Notes :
(1) Un
insecte géant ne saurait exister dans des conditions environnementales
similaires à la Terre. Ses organes internes mal protégés
des effets de la gravité
le condamneraient. On
peut objecter à cela que l'évolution des espèces pourrait leur créer un
squelette interne, mais à ce moment là, ce ne serait plus des insectes. De plus
leur système respiratoire (sans poumons et composé de tubes) n'est pas adapté aux grandes tailles.
Une exception notable a été constitué au
carbonifère par Maganeura, une libellule géante de près d'un mètre de long
(mais à l'époque le taux
d'oxygène dans l'air était de 33 %)
(2) On serait donc en situation technologique de "Zéro panne" ou
du moins dans celle ou "toutes pannes seraient réparées de façon optimale"... et
ce pendant 500 ans ! (Sinon lire l'annexe 1 qui n'existait pas dans la
première version de l'article...)
(3) BHL
encore !
Hors sujet : Les devinettes de Fermi :
Fermi qui était un surdoué du calcul s'amusait à résoudre des problèmes
insolites en en paramétrant les données à l'aide
"d'hypothèses raisonnables".
Il se vantait de pouvoir calculer avec une bonne approximation le diamètre de la
terre rien qu'avec la distance New-York-Los Angeles (4800 km) et le décalage
horaire entre les deux villes
(3 heures)
4800/3 x 24= 38400, ce qui reste une bonne approximation.
Plus insolite, il calculait le nombre d'accordeurs de pianos à Chicago
(les paramètres sont : La
population de la ville, le nombre de familles, la proportion de familles
possédant un piano, la fréquence entre deux accordements de piano, le nombre de
pianos accordés par jour, le nombre annuel de jours de travail de l'accordeur.
Il arrivait à un résultat satisfaisant avec des valeurs de paramètres absurdes
(dans cet exemple, il paramétrait à 33% la proportion de famille possédant un
piano ! Mais il partait du principe que les erreurs de paramétrages se
compensaient.)
Citons aussi parmi ces problèmes : la valeur monétaire d'une tirelire pleine, le
temps nécessaire à la tonte d'une pelouse, la distance parcouru par un corbeau
en volant et… le nombre d'atomes sous juridiction américaine !