Le MOMOSITE vous présente : |
Il y a
3 sortes d'OVNI : |
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Avons-nous déjà été visité ? |
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Page mise à jour le 03/11/2010 |
Si la plupart des ufologues cataloguent les "apparitions" des 50 ou 60 dernières années, d'autres n'hésitent pas à remonter le temps et à rechercher dans l'histoire des témoignages écrits ou picturaux relatant la vision de phénomènes assimilables aux OVNIS. Cette recherche est de deux ordres, la première va rechercher dans n'importe quel tableau tout ce qui peut ressembler à un engin extra terrestre, ou dans une sculpture ancienne tout ce qui peut ressembler à un cosmonaute. Elle est l'œuvre d'ignares en histoire de l'art et en histoire tout court, comme le montre la page suivante. L'autre, beaucoup plus subtile cherche :
- des
témoignages d'apparitions célestes dans les chroniques du passé...
- des traces de l'influences d'E.T dans les cosmogonies exotiques.
- la recherche d'artefacts anciens
Apparitions anciennes
Depuis que les hommes écrivent et dessinent, il existe des images
troublantes, des récits étranges. Là aussi pour chaque cas (ou presque) une explication autre
qu'un recours à des extraterrestres peut facilement être trouvée.
Nuremberg (4 avril 1561) |
Bâle (7 août 1566) |
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La Gazette de la ville de Nuremberg en Allemagne relate que des témoins auraient vue dans le ciel à l'aube du 4 avril 1561 des objets bizarres dont des boules "environ 3 dans la longueur, de temps en temps, quatre dans un carré, beaucoup restaient isolées, et entre ces boules, on vit nombre de croix couleur de sang. Puis on vit deux grands tuyaux, dans lesquels petits et grands tuyaux, se trouvaient 3 boules, également quatre ou plus. Tous ces éléments commencèrent à lutter les uns contre les autres" L'événement aurait duré une heure et connu un certain retentissement. Hans Glaser (qui n'a pas assisté à l'événement), en exécute une gravure. On remarquera avant d'aller plus loin que la déformation du message d'origine (un classique des problèmes de communication) fonctionne déjà très bien : que Glaser interprète à sa façon la bataille céleste est logique, qu'il ajoute un crash devant deux témoins, c'est de l'enrichissement pur et simple, la Gazette ne parlant pas de ça. | La Gazette de la ville de Bâle écrit sous la plume d'un dénommé Samuel Coccius, se présentant comme étudiant en "écritures sacrées et en arts libéraux" : "à l'heure du lever du soleil, on a vu dans l'air beaucoup de grosses boules noires qui se dirigeaient à grande vitesse vers le soleil, puis qui firent demi-tour, s'entrechoquant les unes les autres comme si elles menaient un combat, un grand nombre d'entre elles devinrent rouges et ignées, par la suite elles se consumèrent et s'éteignirent" |
Alors que c'est-il passé dans ces deux villes ces jours là ? L'application du
principe de parcimonie
(ou rasoir d'Occam)
impose, avant d'invoquer des
explications farfelues faisant appel aux Ovnis
(ou au surnaturel), de chercher
des explications simples :
- Etoiles filantes : Les événements ayant eu lieu en 1561 et 1566, le calendrier
Julien était encore en vigueur, il faut donc rajouter 10 jours pour trouver la
date en Grégorien... et oh, miracle en avril et en surtout en août nous avons à
ces dates droit à d'intenses pluies d'étoiles filantes
(les Lyrides en avril,
les Perseïdes en août)
- Débris cométaires : Il est aussi possible que des comètes ayant été brisées par
le Soleil au point d'aphélie, finissent de se désagréger en de nombreux morceaux
dans l'atmosphère terrestre. (les deux explications ne sont pas forcément
contradictoires, en effet une étoile filante n'est jamais qu'un débris de comète)
- Essais des premiers feux d'artifices en Europe
(les dates coïncident)
Le reste étant affaire d'exagération et de déformation... On a bien vu en 2007,
après la chute d'une météorite au Pérou, comment les rumeurs les plus folles et
les récits les plus insensés pouvait émerger de l'imagination collective, et
cela en plein 21e siècle... alors imaginez au 16e siècle ?
On peut aussi dire qu'on n'en sait rien...
Mais, si invoquer le surnaturel est ici hors sujet, invoquer les Ovnis est une insulte à la raison. Croire à la visite d'Ovnis est déjà difficile pour des raisons que nous évoquerons plus bas, mais même en admettant : là, il s'agirait de deux armadas ennemies qui se seraient livrées deux batailles aériennes dans le ciel de l'Europe en l'espace de 5 ans ! A remarquer que s'il y a eu bataille, il y a eu des crashs (c'est d'ailleurs, ce que nous suggère Glaser dans sa gravure), et donc présence d'épaves et/ou de débris ! Il est tout de même étonnant que nos belles gazettes de l'époque n'en parle pas !
Les ET dans les cosmogonies exotiques
La cosmogonie du pays Dogon
Les Dogons sont un peuple du Mali
La légende : |
Ben voyons, ils ont été initiés par les extraterrestres, d'ailleurs ils le
disent eux-mêmes. C'est en tout ca la thèse que soutiendra en 1976, Robert G.
Temple dans son best seller "The Sirius Mystéry". Ce qui est bien avec les
ufologues
(et les ésotéristes)
c'est que le principe de parcimonie est une
notion qui leur est totalement étrangère. Pour eux, au contraire, il leur faut du
compliqué et du bien tordu.. Le bouquin ouvrit la voie à tout un tas d'écrivains
petits et grands qui répétèrent à l'infini tels des perroquets que décidément;
les Dogons étaient un peuple initié et qu'en voilà un mystère qu'il était grand
!
Recadrons donc tout cela
(on pourra consulter au passage cette
étude fort
brilante
mais hélas un peu longue)
1ère phase : Un ethnologue français, Marcel Griaule, "interprète" à sa façon
(pléonasme) ce que lui explique un notable Dogon au sujet de leur cosmogonie. On
a bien écrit un notable
(un seul), en aucun cas le peuple Dogon dans son
intégralité n'est le dépositaire de la totalité de l'intégralité de leur
cosmogonie. L'entretien ne se déroulait pas en Dogon
(langue que Griaule
maîtrisait), mais en Sigi-so qui est la langue sacré des Dogons, il fallu donc un
interprète, et pour les cas difficiles, il avait emporté une carte du ciel.
L'analogie entre la cosmogonie Dogon et Sirius B est une interprétation de
Griaule et ne date que de cet entretien .
2ème phase : Plusieurs affabulateurs, notamment, Robert Temple réinterprètent à
leur tour, les interprétations de Griaule, y ajoutant un tas de choses et
gommant ce qui ce qui ne convenait pas.
3ème phase : un ethnologue belge, Walter Van Beck passe une dizaine d'années chez
les Dogon à partir de 1991. Il conclut n'avoir trouvé aucune trace d'une
tradition autour de Sirius dans la cosmogonie Dogon telle que l'avais décrite
Marcel Griaule.
Oui, mais : Ok, mais la cosmogonie Dogon contient tout de même Sirius (tout
seul, sans SiriusB), les anneaux de Saturne, les quatre gros satellites de
Jupiter, et un satellite de Vénus. C'est ce dernier point qui mérite
l'attention. Pour deux raisons : il est en lui même destructeur de mythe : C'est
quoi ces extraterrestres qui leur aurait enseigné la présence d'un satellite
inexistant ? Mais ce qu'on oublie c'est que la communauté astronomique de la fin
du XIX siècle avait entériné l'existence de ce satellite qui portait même un nom "Neth".
Tout se passe donc comme si la cosmogonie Dogon avait été très fortement
influencé par les "révélations" d'un voyageur érudit à la fin du XIX siècle.
L'enjolivement de Marcel Griaule est involontaire
(inconscient même)
puisqu'il
n'a entendu des Dogons que ce qu'il voulait bien entendre ou du moins ce qui
correspondait à son schéma de pensée.
L'enjolivement de Robert Temple qui est à l'origine du mythe moderne des dogons
est en revanche volontaire
(l'auteur est ami intime avec Uri Geller, il a fréquenté la bande
de Berger et Pauwels, ainsi que Tuesday Lobsang Rampa... que des charlatans.)
Les artefacts
Les spirales de tungstène de
l'Oural
Nous n'avons pas
d'artefacts modernes, mais si nous en dégotions des anciens ? On peut rêver, non
?
Et voilà qu'un jour nous lisons ceci :
"depuis 1991, de plus en plus d'objets souvent spiralés ont
été trouvés, sur les rives des fleuves Narada, Kozim, et Balbanyu dans les
montagnes orientales de l'Oural. Ils se composent principalement de tungstène,
de molybdène, et de cuivre..."
Les couches géologiques dans
lesquelles ont été trouvées ces objets datent de 100.000 ans
(Pléistocène
supérieur)
- Leur découverte dans ces couches semble incontestable. Comment se
sont elles trouvées là est un autre problème ?
La taille de ces choses
s'étend d'un maximum de 3 centimètres à des tailles incroyablement petites (de
l'ordre de 0,003 millimètres !) Jusqu'ici, ces objets façonnés à l'origine inexplicable ont
été trouvés par milliers aux emplacements cités plus haut entre 3 et 12 mètres
de profondeurs. Serait-ce donc de la nanotechnologie extraterrestre.
Et on a même les photos :
Photos empruntées au site : http://ufologie.net/htm/ancuralf.htm
Troublant de chez troublant ! Mais (hélas ?) cette affaire est désormais classée ! Ces prétendus artefacts sont des déchets de fabrication d'une usine soviétique oubliée, qui ont été enterré là. De plus la datation de la couche "géologique", qui était une couche artificielle s’est révélée fausse. Tous les objets ont été identifiés : par exemple, les spirales de tungstène sont des filaments pour... des ampoules d’éclairages ordinaires.
La pierre de Roswell
Ce caillou doté de propriétés magnétiques et gravé de symboles astronomiques mesure moins de 5 cm et pèse environ 40 grammes aurait été trouvé près de Roswell (à 27 km du prétendu crash OVNI de 1947) par un commerçant local en septembre 2004. il s'agit bien sûr d'un très habile trucage qui n'a pas rencontré l'écho souhaité dans les milieux ufologiques, sans doute à cause de sa trop grande ressemblance avec un crop circle de 1996
Salamanque : Absurdité et mauvaise foi
Troublant de découvrir ce
bas relief sur l'entrée de la Cathédrale de Salamanque, qui date du 12ème
siècle. En
fait en 1992, la cathédrale a été restaurée et un artiste s'est amusé a ajouter ce
cosmonaute sur l'un des flancs de la Porte des rameaux.
Ça n'empêche pas un certain nombre d'illuminés de délirer à fond la caisse :
Florilège : 1 ) dans un article dont
j'ai malheureusement perdu la trace, je crois me souvenir que le responsable des
rénovations, interrogé sur le sujet, avait nié catégoriquement être l'auteur de
ces sculptures.
2)
je demande : " Au fait
que fait un astronaute sur la cathédrale de Salamanque ?". La question semblait
visiblement l´embarrasser, " Ô l´astronaute ! Personne n´en sait rien" me
répond-t-il. "Est-ce dû à un restaurateur, peu soucieux ?" insistai-je. "On sait
pas , personne ne veut en parler" …bizarre non ? Sur ce il s´excusa très
poliment et partit.
3 ) L'astronaute de
Salamanque : restauration ou ajout saugrenu ?
Un
spécialiste devrait facilement répondre à cette question, mais le veut-on
vraiment ? A noter, comme la céramique de 3000 ans d'âge trouvée à la
frontière de l'Equateur et de la Bolivie, cette œuvre ne posait aucun problème
d'interprétation avant le début de notre aventure spatiale. Elles ne
surprendront pas les raëliens qui pensent que la vie sur terre a été créée
scientifiquement par des extra-terrestres.
Nos andouilles devraient se renseigner mieux et regarder l'autre côté de la porte, ils découvriraient ainsi une autre fantaisie du restaurateur, un diablotin suçant un cornet de glace :
Nous n'avons donc toujours pas d'artefact extraterrestres à nous mettre sous la main, même pas un petit filament de tungstène...
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a jamais eu de contact entre des extraterrestres et notre planète, mais cela veut dire que nous en avons aucune preuve tangible.