Ce n'est pas abstrait mais... bof
Page mise à jour le 02/01/2016
 

Alberto Giacometti (1901-1966)

Alberto Giacometti  est un sculpteur (il a aussi été peintre) suisse, et fait partie des "inévitables" des musées d'art modernes.

Comblé d'honneurs, il remporte le prix Carnegie International en 1961, le grand prix de sculpture de la Biennale de Venise en 1962, le prix Guggenheim en 1964, et le Grand Prix international des Arts décerné par la France en 1965. Il est admiré par Jean-Paul Sartre, par Jean Genet...

En art, il suffit parfois de populariser un concept au bon moment. Avec Giacometti c'est assez simple : pourquoi ne pas créer des personnages exagérément longiforme et à l'allure anorexique ? Bingo, ça a marché !

Le commentaire obligé : "Voir les œuvres de Giacometti c'est se laisser regarder par elles : la solitude, la fragilité, toute la condition de l'homme est là, réunie par le plus intelligent des artistes" (James Lord)

Les pensées de l'artiste :

La dernière citation est, il faut bien le dire, un joli pied de nez à ceux qui sacralisent l'art. Je pense que je réagirais de la même façon, et s'il fallait choisir entre un Giacometti et un chat, j'hésiterais sans doute encore moins, restant imperméable à l'art de ce bonhomme.

Roy Lichtenstein (1923-1997)

Roy Lichtenstein est considéré comme est un des artistes les plus importants du pop art, il ne se prendra jamais au sérieux, allant jusqu'à dire. "Quelque soit la signification (de mes tableaux)  je ne pense pas que que soit important pour l'art." Il a produit environ 4500 œuvres

 
Un nu de Lichtenstein exposé à Paris en 2008 à la pinacothèque

Le commentaire obligé : "Lichtenstein puise son inspiration dans les comics américains – personnages stylisés, contours noirs, couleurs saturées reconnaissables au premier coup d’œil, elles sont marquées par une grande ironie à l’égard des symboles américains – héroïnes blondes au maquillage outrancier, crashs de voitures… – révélant sous une apparente légèreté un artiste profondément subversif".

Bon déjà je ne vois pas bien ce que ça a de subversif, mais il saute aux yeux que ce style est celui de la bande dessinée (des comix comme on dit aux USA). Je ne vois pas non plus ce que le fait d'isoler une scène de son contexte et de la peindre sur toile peut avoir de transcendant ! C'est sympa, mais qu'est ce que ça a de plus que ce qu'ont dessiné Georges Pichard, Milo Manara, Guido Crepax, Martin Veyron, Leone Frollo, Paolo Eleuteri Serpieri et des dizaines d'autres excellents dessinateurs de bandes dessinées ?

Petit échantillon de la production de l'artiste (cliquez pour agrandir) :

Girl with hair ribbon
(fille avec un ruban dans les cheveux)
Nude With Yellow Pillow 1994
(Nu avec un oreiller jaune)
Ohhh_Alright 1964
(Oh, d'accord)
Aloha 1962 Nude with Street Scene Panting 1995
(Nu avec scène de rue peinte).
Lichtenstein s'est aussi essayé
 à la sculpture, témoin, cette
 chose exposée à Madrid depuis 1996

On vous l'a dit, Lichtenstein  ne s'est jamais pris au sérieux. Ses amis s'en sont chargés en en faisant l'un des papes (avec Andy Warhol) du style pop-art (il faut toujours se méfier de ses amis !) Résultat : En 1989, sa toile Torpedo...Los! fut vendue par Christie's pour 5,5 millions de dollars, un record à l'époque pour un artiste vivant.


Torpedo...Los! - 1963

Edward Kienholz (1927-1994)

A partir de 1954, Edward Kienholz crée des "œuvres" avec de vieux morceaux de bois cloués sur des panneaux et peint de couleurs vives à l'aide d'un balai. Ça marche pas très fort, alors il invente autre chose et en 1956 il nous pond des "installations-environnementales" composées de photographies, de vêtements, de vieux meubles, des chiffons, ferrailles, caoutchoucs, plastiques, fil de fer, plâtre, autos, instruments médicaux, pierres tombales... qu'il assemble !. Paraîtrait qu'en agissant ainsi  Edward Kienholz signifierait son opposition à la violence, la guerre, l'exclusion sociale et raciale.

Commentaire du clampin wikipédien de service : "Edward Kienholz obligeait l'Amérique des années 1960/70 à se regarder en face (Non ? Sans blague ?) elle ne lui pardonnera pas (les américains sont méchants et rancuniers) : il est interdit d'exposition dans les institutions culturelles (bis). Il quitte alors les États-Unis pour s'installer en Europe où de grandes expositions lui seront consacrées (parce qu'en Europe, on est moins con que les américains et on sait ce qui est culturellement enrichissant !) En 1977, une exposition individuelle de ces œuvres eut lieu au Centre Pompidou à Paris. (La consécration, la gloire, faites sonnez les trompettes s'il vous plait !)

Et maintenant un échantillon parmi les œuvres du maître :


Non ce n'est pas un alien en train de roupiller et de rêver à son frère jumeau, ça s'appelle State Hospital Interior... Parfois il n'y a rien à comprendre...

Andy Warhol (1928-1987)

Considéré comme le pape du Pop-art... La technique est simple, on barbouille une toile de couleur, puis on y imprime une photo noir et blanc surexposé, on fait des variations de couleur et le tour est joué. Suivant les cas, ça peut être amusant (Marilyn), grotesque (Mao) ou sans intérêt (Coca-Cola) et dans ce dernier cas qu'on ne vienne surtout pas me dire qu'il s'agit d'une œuvre protestant contre la société de consommation, vous allez me faire mourir de rire !

Arman (1928-2005)


"Worth" Accumulation de flacons du parfum Worth de Lalique

Arman se prétend peintre, sculpteur et plasticien, mais c'est surtout un accumulateur toutes catégories. Il accumule plusieurs exemplaires du même objet, colle tout ça et hop, ça nous fait une œuvre d'art. C'est parfois amusant mais bon...

En 1960, il expose dans une galerie sur le thème "Le Plein" des contenus de poubelles. Son ami Yves Klein (on a les références qu'on peut) avait deux avant organisé une exposition "le vide".

Commentaire distingué : "Arman s'est intéressé au statut de l'objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et consommation."

 Un autre : "Ses accumulations d'objets suivent une logique quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de profusion, en même temps qu'elles soulignent le caractère périssable des produits de la société d'abondance."

Il s'amuse aussi a reproduire des œuvres connues comme la Vénus de Milo, ensuite il les "tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé."

Sa sculpture, "le Quintet Mozart" à été vendu en 2005, chez Tajan à Paris pour 425 120 euros !

Tom Wesselmann (1931-2004)

Du pop-art un peu à la façon de Roy Lichtenstein, mais avec un style moins BD 


Nature morte

Nu (les marques de maillot sont parait-il, volontaires

Nu, Wesselman semble obsédé par les gros tétosn !

Bedroom Painting N°38
Il faut bien avouer que ce tableau là, a de la gueule !

Fernando Botero (né en 1935)

"Populariser un concept au bon moment" le peintre et sculpteur colombien Fernando Botero a retenu la leçon de Giacometti : Il raconte tout ça lui-même : "J'avais toujours cherché à rendre le monumental dans mon œuvre. Un jour, après avoir énormément travaillé, j'ai pris un crayon au hasard et j'ai dessiné une mandoline aux formes très amples comme je le faisais toujours. Mais au moment de dessiner le trou au milieu de l'instrument, je l'ai fait beaucoup plus petit et, soudain la mandoline a pris des proportions d'une monumentalité extraordinaire" Mais plus tard il niera l'évidence : "Gros, mes personnages ? Non, ils ont du volume, c'est magique, c'est sensuel. Et c'est ça qui me passionne : retrouver le volume que la peinture contemporaine a complètement oublié "

En fait Botero est obésophile ("Fat admirer" en anglais), C'est un fantasme aussi respectable qu'un autre, et il devrait le dire carrément au lieu de nous pondre des âneries. Il y a eu un autre obésophile célèbre dans l'histoire de l'art, il s'appelait Pierre Paul Rubens... Et c'était autrement sensuel.

Fernando Botero a peint l'ancien premier ministre, Jean-Pierre Raffarin dans un tableau intitulé "La Sagesse, la Justice et l'Humanisme" (on ne rigole pas !)  Le peintre apprécie la "rondeur" et le côté "indestructible" de l'ancien Premier ministre. (j'ai dis on ne rigole pas !)

Une citation de Botero touchante de naïveté : "Lorsque l'art entre dans une maison, la violence en sort." Le fantôme du maréchal Goering, grand amateur d'art a du apprécier...

Les commentaires d'usages : Fernando Botero est l’artiste latino-américain le plus coté du monde. Par la tendance à la monumentalité et le traitement exagéré des proportions, ses œuvres sont singulières même pour des personnes peu familiarisées au monde de l’Art. Le public comme la critique ont su apprécier le subtil sens de l’ironie qui toujours est combiné avec une apparente ingénuité.

Allez, un autre : Les animaux mystérieux de Fernando Botero, ses femmes douces et sensuelles font partie du paysage des villes les plus importantes du monde, dans leurs musées, on peut voir ses tableaux alors que ses bronzes gigantesques font impression dans la rue. Botero est déjà, pour toujours, un maître indiscutable de l’Art contemporain et le plus illustre représentant de la culture métisse du XXe siècle en Europe et en Amérique.

Petit échantillon de la production de l'artiste (cliquez pour agrandir) :

Nu à la pomme Adam et Eve Joconde Mujer Fumando
adjugé 950.000 $
chez Christie's à New-York
en 2009

Jeff Koons (né en 1955)

Jeff Koons est un cas, il ne réalise rien lui même, ne fait que faire appliquer ses idées par une centaine d'assistants. Il nous fait ainsi des lapins gonflables gigantesques, des cœurs et autre objets gonflables, des voitures décorées.

Commentaire obligé : Il s'approprie des objets et essaie de comprendre "pourquoi et comment des produits de consommation peuvent être glorifiés" L'art de Jeff Koons peut être considéré comme le point de rencontre entre plusieurs concepts : les ready-mades de Marcel Duchamp, les objets du quotidien démesurés de Claes Oldenburg et le Pop Art d'Andy Warhol ; l'artisanat d'art et l'imagerie populaire.

Entre 1991 et 1994, il fut marié avec la porno-star Ilona Staller (la Cicciolina), avec qui il fait des œuvres provocatrices et amusantes qui élargirent son audience auprès du grand public.

Ses créations sont appréciés et achetés par certains milliardaires snobs (Bernard Madoff, François Pinault). Son Balloon Flower (Magenta) a été venu l'équivalent de 16 343 000 € chez Christie's à Londres en 2008. 17 œuvres de Koons furent exposées dans les appartements et les jardins du château de Versailles en 2008. Ça provoqua un mini scandale qui se renouvela en 2010 avec Murakami.


La Ciccolina arrangée par Jeff Koons, c'est mignon tout plein.

Takashi Murakami (né en 1962)

Takashi Murakami (né à Tokyo), est un artiste japonais à la mode. Vaguement figuratif, quelquefois érotique, influencé par le pop art américain et pas la culture manga.

Le charabia obligé : "Il crée des sculptures monumentales, peintures, papiers peints, et autres objets. Ses œuvres puisent directement dans l’imagerie manga japonaise, qui est détournée et amplifiée sur des thèmes ou émergent des questionnements à première vue absents de l’aura kitsch et kawaii des bandes dessinées japonaises. Il cristallise dans ses œuvres et ses projets, la nouvelle subculture de Tokyo. Considéré comme l’un des chefs de file du néo-pop japonais dit Superflat, il revendique l’héritage de Warhol et du pop art américain, tout en analysant la manière dont l’art japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental."

Attention pour "les questionnements de l'aura kitsch" ! Depuis 1989, date de sa première exposition, il est aujourd'hui l'une des stars les plus cotées de l'art contemporain, (certaines de ses œuvres on été vendus 15 millions de dollars) il est adulé par les milliardaires snobs (François Pinault), il a redessiné le nouveau look des sacs Vuitton et il expose aujourd'hui dans des endroits prestigieux, ainsi en 2010, les appartements du château de Versailles, la galerie des Glaces et le jardin, ont accueilli 22 de ses sculptures et peintures, dont onze ont été créées spécialement pour l'exposition.(1)


"autoportrait" (?) exposé à la Galerie E. Perrotin, Paris (IIIe) en 2009


Voir aussi : L'art abstrait · L'imposture en peinture · Peinture scandale


(1) Une bande d'énergumènes dotés de QI de bulot a tenté par tous les moyens (action en justice, manifestation, affiches et déclarations) de saboter l'exposition consacrée à l'artiste japonais Takashi Murakami. Qui sont donc ces empêcheurs d'exposer en rond : Des culs bénis, des nostalgiques de Louis XIV, (oui ça existe, c'est dire le niveau !) plus quelques vrais fachos. Et que reproche-t-il a l'artiste : et bien d'avoir crée des œuvres à  connotation sexuelle, comme "Lonesome Cowboy (1998)" qui nous fait une "manga-éjaculation". Quand on fait remarquer à ces andouilles (à l'instar de la dénommée Anne Brassié, qui se situé quelque part à l'extrême droite de l'extrême droite)  qu'ils n'est pas prévu d'exposer les œuvres en question, il répondent alors que cette exposition est une "outrage à l'œuvre de Louis XIV" et que "la présence de ce pornographe à Versailles constitue un crachat sur notre civilisation". Défense de rire ! En fait par leur gesticulation ces agités du bulbe font de la pub involontaire pour l'expo et pour Murakami. Ce n'était vraiment pas nécessaire. A noter que l'année précédente l'exposition en ces mêmes lieux d'œuvres de Jeff Koons avait aussi provoqué un mini scandale.