Chaleur,
canicule, lumière, tenues légères, l’été est LA saison des
galipettes. La météo torride pousse même certains à s’essayer
aux amours en plein air. Et à Berlin, les amants sont de plus
en plus nombreux à se livrer à des ébats dans les parcs
publics. Les couples qui se font attraper risquent 150 euros
d’amende pour outrage public à la pudeur. Enfin, s’ils
travaillent. Car s’ils sont au chômage, une partie de jambes
en l’air leur vaudra une prune de 34 euros.
Cette différence de
traitement a trouvé un ardent admirateur, le célèbre maire de
Londres Boris Johnson. "Si ce n’est pas de l’ouverture
d’esprit, je ne sais pas ce que c’est", a-t-il écrit dans
le Telegraph. Cela a un peu fichu la pagaille et le tout
Berlin s’interroge maintenant sur le bien-fondé de cette
mesure .
Et en Suisse? Car même si
nous ne sommes pas forcément aussi libérés que les Berlinois,
il y a sûrement un ou deux coquins qui se livrent à ce genre
d’exercices sous nos latitudes. "L’amour en plein air a
toujours existé, souligne le Dr. Juliette Buffat. Je pense
même que nos ancêtres n’avaient pas tellement d’autre choix.
Cela n’a donc rien d’extraordinaire. Et les périodes estivales
comme celle que nous vivons actuellement, et où les nuits sont
chaudes et douces, sont favorables à ce genre de pratique."
S’éclater à la belle étoile
n’est donc pas une affreuse déviance. "Faire l’amour dans
la forêt ou la montagne ne rentre pas dans le registre de
l’exhibitionnisme. Les gens ne font pas cela pour être vus.
C’est plutôt un retour aux sources, la recherche du paradis
perdu." Mais attention, si vous vous faites attraper en
train de faire l’amour dans un pré, un parc ou une forêt, vous
risquez des ennuis. Le Code pénal punit celui qui aura
"causé du scandale en se livrant à un acte d’ordre sexuel en
présence d’une personne qui y aura été inopinément
confrontée". Si des enfants sont témoins de vos ébats,
vous risquez même de finir en prison. Mieux vaut donc choisir
son endroit avec soin et faire les choses vite et bien.
Toutefois, si plus de 230
amendes ont été infligées l’année dernière à des Berlinois
adeptes de l’amour dans les parcs, les tribunaux suisses ne
croulent pas sous les dossiers de couples adeptes de la
copulation en plein air. "Tant mieux, réagit Eric Cottier,
procureur général du canton de Vaud. Car la justice a bien
d’autres dossiers plus brûlants dont elle doit s’occuper."
Et du côté de Genève, la police municipale relève que cela
fait des années qu’elle n’a pas collé un PV à un couple pour
une étreinte dans un parc public
Le Matin
27 juillet 2013 |