Une
tradition locale dans la stricte Indonésie musulmane fait
l’apologie de l’adultère plusieurs fois l’an et son succès va
grandissant.
Au sommet de la colline de Gunung Kemukus, à une trentaine de
kilomètres de la ville de Solo, sur l’île de Java, au centre
de l’Indonésie, on honore plusieurs fois par an Samodra, un
prince musulman vénéré, au gré du calendrier javanais. Les
vendredis de la fête de Pon, qui revient traditionnellement
tous les 35 jours, à partir de midi, on couvre sa tombe
d’offrandes, on prie et on récite le Coran, mais surtout, on
vient de loin pour sacrifier à un rituel pratiqué depuis le
19ème siècle qui consiste à avoir des relations avec une
personne du sexe opposé qui ne soit pas son mari ou sa femme.
C’est ce qu’explique dans le détail un grand reportage du
Global Mail.
Hommes et femmes s’accouplent donc dans des cabanes à louer ou
dans les buissons. La croyance veut que le rituel devienne
vraiment efficace et exauce les vœux lorsque l’adultère est
pratiqué sept fois. "Dans la culture javanaise, l’un des
éléments fondateurs est cette capacité à mélanger des idées
contradictoires et des systèmes de croyance qui conduiraient
n’importe quel autre peuple à la division. Le type de culture
qui peut autoriser un rituel d’adultère public et un code
moral très strict hérité de la péninsule arabique", écrit
le journaliste. L’obligation de luxure du pèlerinage est
pleinement assumée, et les autorités ferment les yeux.
Au fil des ans, des commerces ont fleuri sur la colline. On y
trouve des restaurants, des boutiques vendant des
aphrodisiaques, des karaokés, bars et chambres pour accueillir
les saints ébats avec davantage de confort. Entre 6000 et 8000
personnes, majoritairement des hommes, fréquenteraient le site
à chacune de ces fêtes. Mais de plus en plus de prostituées y
viennent également combler le déficit de partenaires
féminines.
Pendant ce temps là, à Atjeh, une autre province d'Indonésie,
situé au Nord de Sumatra, l'application de lois inspirés de la
charia devient des plus en plus navrante voire surréaliste.
Ainsi un décret récent interdit aux femmes de se mettre à
califourchon sur une moto, leur présence n'étant toléré qu'en
amazone !)
Plus grave : le 12 décembre denier, plusieurs milliers de
badauds ont pu assister à une séance collective de coups de
cannes ! Un homme et une femme, reconnus coupables d’adultère,
ont reçu neuf coups de canne tandis que d'autres personnes
accusés d’avoir jouer de l’argent et ont reçu six, sept ou
huit coups de canne. Deux personnes ont perdu connaissance au
cours de l’exécution du "châtiment".
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