Version d'un livre sacré écrit en Inde entre le II^e et le VI^e siècle (admirez la précision) par Vatsyanana, traduit en anglais en 1883 puis en français en 1885.
Si on résume le livre à ce qui fait encore sa popularité, c'est-à-dire aux 64 positions, force est de constater que ce côté catalogue agace. D'autant que pour arriver au chiffre fatidique, il inclut des positions assez improbables, contorsionnistes et/ou acrobatiques. De plus, tout cela ne concerne que la pénétration vaginale et les traducteurs ont été infoutus d'appeler un chat un chat. C'est ainsi qu'il faut se farcir des yonis, des linguams et des congrès en lieu et place des chattes, des pénis et des rapports... Quant aux noms des positions...
Mais voilà, le Kâma-Sûtra ce n'est pas que cela : les 64 positions ne sont qu'une partie des 7 chapitres du texte. Or quand nous regardons l'ensemble on s'aperçoit que le propos déborde largement l'anecdote acrobatique. Sont abordés entre autres la fellation (en huit stades), les homosexualités masculine et féminine, le plaisir anal, le SM léger (les coups et griffures) et un chapitre est même consacré à des conseils aux "courtisanes".
Mais surtout ce livre n'est en aucune façon réservé aux lecteurs masculins : il est écrit pour les deux sexes, ce qui est remarquable pour l'époque... Et c'est le moment de revenir aux positions et de se rendre compte également que le Kâma-Sûtra met sur un pied d'égalité les positions actives et les positions passives...
L'Occident a pour sa part attendu un millénaire et demi pour enfin penser la même chose, c'est dire la considérable avance que l'ouvrage avait sur son époque...
Alors oublions-en les ringardises, oublions aussi le chapitre 7 et son occultisme et relisons le Kâma-Sûtra au nez et à la barbe de ceux qui viennent périodiquement ramener leur ordre moral en guise de fraises.
Note : il existe de très belles éditions illustrées de cet ouvrage notamment une d'Albert Dubout (1973) et aussi une plus récente cosignée par l’actrice X, Clara Morgane en 2002.

Petite amie.  (Mix de deux mots arabes : karba = prostituée et choune = sexe féminin. ("J’kiffe trop ma karbichounette")

Mot appartenant au vocabulaire du tantrisme, discipline prônant la continence sexuelle contrôlée. Deux illustrations :
- dans les moments de plaisir érotique maximal, des pauses totales de relaxation avec le pénis en érection dans le vagin  (jusque là c'est assez clair, c'est après que ça se complique):
- temps (de pause) durant lequel les amoureux savourent le transfert réciproque des fluides énergétiques sexuels...
Ne pas confondre avec Carezza qui signifie caresse en italien !

(du grec katoptron = miroir). Fantaisie sexuelle intégrant le désir de faire l'amour devant des miroirs, de se masturber devant des miroirs, ou encore de réaliser des soirées de groupe à vocation sexuelle devant des miroirs. Cette pratique est omniprésente dans les rapports prostitutionnels.

Ils furent inventés en 1940 par le gynécologue américain Arnold Kegel (1894-1981) afin de soigner l'incontinence urinaire. Ce dernier se rendit compte que ses exercices bénéficiaient également aux muscles du vagin avec pour conséquence une amélioration de l'orgasme

Les testicules (bas-breton). In Rabelais

Frimeur (il a fait son kéké avec son caleçon à fleurs, mais pour ce qui est d'assumer avec ce qu'il y avait dedans, c'était raté). Pourrait venir de "cacou" (patois marseillais), à moins qu'il s'agisse d'un glissement sémantique de Kéké diminutif de Kevin, prénom devenu péjoratif. (introduit dans l'édition 2014 du Petit Robert)

Celui ou celle qui détient la clef (de la cage ou de la ceinture de chasteté).

Membres d’une secte russe à laquelle aurait appartenu Raspoutine (1869-1916). Lors de la transe khlysty, les participants dansent en tournant sur eux-mêmes au rythme des cantiques. Peu à peu la danse s'accélère en même temps que les chants s'affolent. Les danseurs, avec un fouet, se flagellent alors violemment les épaules, la poitrine, les bras et les mollets sans cesser la ronde infernale et atteignent l'extase orgiaque.

(1901-1953) Chanteuse de bar, modèle et prostituée. Cette brune volcanique, au sourire éclatant et à la gentillesse proverbiale fréquenta Modigliani, Man Ray, Fujita et Hemingway, qui préfaça son autobiographie. Sa clientèle artistique disparut avec l’avènement de la seconde guerre mondiale et elle mourut dans la misère. 
 

Magnifique bondage.

Essai de Virginie Despentes publié en 2006 dans lequel l'auteure aborde les thèmes de la prostitution, de la pornographie et du viol en prenant le contre-pied des positions féministes "officielles", le tout dans un style très direct et volontairement provocateur.

(ou titilagnie ou tickling) : forme de plaisir sexuel éprouvé par les chatouilles. Ceux qui la pratiquent peuvent jouer le rôle de victime et celui de l’attaquant. Petit jeu érotique lors de préliminaires, il peut également aboutir à l’orgasme. Les amateurs de knismolagnie (des hommes à 90%) préfèrent les chatouilles des pieds, suivies des flancs puis des aisselles.

Art d’emballer son phallus dans un paquet-cadeau. Créée de toutes pièces par deux Néo-zélandais, cette invention fumeuse a obtenu un succès tel que même les Japonais l’ont gobée.

Kowtow

Mot chinois traduisant un profond respect, voire de soumission. Posture consistant à se prosterner jusqu’à ce que la tête touche le sol.

(Eberhard, 1915-2009 et Phillys née en 1929) Couple de sexologues américano-danois qui participa activement à la "révolution sexuelle" des années 1970. Auteurs de multiples ouvrages sur la sexualité, ils organisèrent de par le monde de nombreuses expositions d'art érotique et réalisèrent plusieurs films X (Why ? 1971, La foire aux sexes, 1974)

Attirance sexuelle pour les fesses anormalement froides.

Page mise à jour le 12/08/2015 18:15