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Les aventures de Tintin |
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Page mise à jour le 07/09/2020 |
Georges Rémy dit Hergé (1907-1983) est le créateur des aventures de Tintin
Avant propos :
1) Hergé vieux réac ? :
Hergé trimballe encore auprès de certains "intellectuels", une réputation sulfureuse. Ce serait au minimum un indécrottable réactionnaire, et d'ailleurs n'a-t-il pas fricoté avec Léon Degrelle, l'un des pires salopards que la Belgique ait connu (décoré de la croix de fer par Hitler en personne) ?2) Un monde de célibataires endurcis
Autre chose, le célibat des héros a paru suspect à certains. Il ne s'agit pas d'un choix de l'auteur mais d'une contrainte imposée par les règlements de l'époque relatifs aux publications destinée à la jeunesse ! Curieuse période où le lecteur pouvait avoir comme héros un marin alcoolique et tabagique, mais ne permettait aucune image pouvant les "troubler" dans leurs chairs ! Pourtant on chuchote que quelques joyeux coquins trouvaient le moyen de fantasmer sur la Castafiore !
Petit panorama de ces albums qui ont bercé ma jeunesse, et que je relis encore aujourd'hui de temps en temps.
Tintin au pays des Soviets
(1930) :
Stupidité en noir et blanc, mal dessinée, et strictement sans intérêt. Dans les
années '70 cet album que ni Hergé ni Casterman n'avaient l'intention de
rééditer, on se demandait s'il existait vraiment, ou s'il s'agissait d'un
pastiche. Certains sans l'avoir lu en profitaient pour fustiger l'anticommunisme
d'Hergé (voir plus haut). L'album fut réédité, officiellement pour faire barrage
aux éditions pirates, mais en fait pour des raisons purement mercantiles
Tintin au Congo (1931) :
Tintin en Amérique (1932)
Les Cigares du pharaon (1934)
Le Lotus bleu (1936)
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L'Oreille cassée
(1937)L'Île Noire (1938)
Le Sceptre d'Ottokar (1939)
Le Crabe aux pinces d'or (1941)
L'Étoile mystérieuse (1942)
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2 vignettes extraites de "L'étoile mystérieuse" par Hergé, (1947) © éditions Casterman |
Le Secret de la Licorne
(1943)Le Trésor de Rackham le Rouge (1944)
Les Sept Boules de cristal (1948)
Le Temple du Soleil (1949)
Tintin au pays de l'or noir (1950)
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Objectif Lune
(1953)On
a marché sur la Lune
(1954)
: La suite logique d'Objectif Lune, sans
doute le plus célèbre des albums, à ce point que quand en 1974, Neil Armstrong a
fait ses premiers pas sur la lune, il y avait un air de déjà vu". Hergé
privilégie l'aspect documentaire, mais sans négliger l'aspect "intrigue" qui
tourne au drame à la fin. Il nous rappelle aussi qu'on est dans la bande
dessinée et que tout cela n'est pas sérieux (l'épisode des Dupondt que certains
ont jugés déplacé). Les
amateurs d'astronomie s'étonneront néanmoins de la présence de l'astéroïde Adonis dont la
position sur le trajet Lune Terre est tout à fait incongrue.
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L'Affaire Tournesol
(1956)
: Avec cet album, Hergé atteint le sommet de son œuvre.
Outre une aventure particulièrement bien construite (il s'agit de l'enlèvement
de Tournesol par les bordures qui veulent le faire travailler à une arme de
destruction massive) qui continue à nous tenir en haleine, même à la 10ème
lecture, il nous faut remarquer que sans doute jamais la technique du découpage
et de la mise en page n'avait été aussi loin. Chef d'œuvre !
Coke en stock (1958)
: Un album un peu bancal mais qui comprend néanmoins de forts jolies scènes. Il est une obsession intéressante chez Hergé, c'est de nous répéter le rôle toxique des multinationales (pétrole, armements) dans les conflits régionaux. Il
évoque aussi une réalité trop souvent passé sous silence, l'esclavage contemporain. Sinon l'aventure commence en fanfare avec les facéties de l'insupportable Abdallah, les Duponts sont vite expédiés et le récit devient ensuite assez picaresque, mais bien écrit. Quant à ceux qui râlent après la pléthore de réapparition de personnage des albums antérieurs, faut-il leur
rappeler qu'on est dans la bande dessinée
Tintin au Tibet
(1960)
: Le scénario est simpliste : Tintin reçoit un appel
télépathique de son ami Tchang disparu dans un crash aérien, et s'en va le
récupérer. On a le droit de trouver cette trame un peu "cucul", mais on l'oublie
vite, tant l'histoire (sans un seul méchant, même pas le yéti) est bien
construite et les décors superbement dessinés.
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Les Bijoux de la Castafiore
(1963)
: Je me demande comment quelqu'un qui ne connaît pas les
aventures de Tintin et qui commencerait par cet album réagirait ? Par contre
pour ceux qui ont lu les ouvrages antérieurs, c'est un vrai régal. Arriver à
nous passionner alors qu'il ne se passe rien (sinon un enchaînement de tracas
domestiques et de soucis quotidiens) est une remarquable prouesse. L'album est
très destructeur, personne (sauf Tintin lui-même) n'est épargné. A noter une
curiosité : Tournesol essaie d'inventer la télé couleur, et oui en 1963, il n'y
avait que du noir et blanc). Un bijou !
Vol 714 pour Sydney
(1968)
: Voilà 10 ans qu'on avait pas eu de méchants dans les
aventures de Tintin. Les voila de retour dans une palpitante et désopilante
aventure de détournement d'avion. C'est bien fait, c'est passionnant, Rastapopoulos et Allan sont ridiculisés pour notre grand bonheur. On regrettera
cependant la fin qui sombre dans une assez pénible bouillie "extraterrestres et
grand initiés", (sans toutefois parvenir à gâcher l'album.)
Tintin et les Picaros
(1976)
: Gros succès commercial, mais accueil très réservé de la
critique : Les réserves furent de trois ordres ! La critique politique : On a
reproché à Hergé d'établir un parallèle entre les dictatures de gauche et les
dictatures de droite. En fait quand on lit attentivement l'album on se rend
compte que c'est beaucoup plus compliqué que ça : Hergé préfère Alcazar et ses
crypto castristes, mais ne se fait aucune illusion. D'ailleurs l'album reflète
bien les désillusions de l'auteur, l'épisode avec Pablo (la meilleure idée de
l'épisode) en est une preuve éloquente. La critique du scénario : rendre Haddock
abstinent n'était pas une bonne idée et passe pour une concession au
politiquement correct, les conseils de boy scouts de Tintin à Alcazar sont bien
peu crédibles, de plus les gags sont souvent lourds. Enfin puisqu'il faut parler
aussi du dessin, la ligne claire est de moins en moins claire. Ce n'est pas un
mauvais album, mais force est de constater qu'on est redescendu d'un niveau.
Cas particuliers :
Tintin et le lac aux requins (1972),
Cet album sans aucun intérêt est en fait un sous produit du dessin animé éponyme
de Raymond Leblanc, réalisé la même année. Il n'est pas signé, et est une
production des studios Hergé (probablement sous la direction de Greg). Quand on
voit l'ampleur de la catastrophe, on arrive à comprendre pourquoi Hergé a exigé
que les aventures de Tintin ne soit pas poursuivies par d'autres après sa
disparition.
Tintin et l'Alph-Art
(1983) :
C'est uniquement pour des mobiles mercantiles que ce
brouillon est aujourd'hui considéré par certains comme une aventure de Tintin.
On peut en effet penser qu'Hergé aurait comme à son habitude considérablement
remanié ses premières esquisses pour le projet final. Certains regrettent donc
cet album qu'ils ne verront jamais achevé. D'autres pensent au contraire qu'il
n'y a rien à regretter.
Tintin et les Picaros
amorce le déclin de l'œuvre, et peut-être avons nous échappé à une dégringolade à
la Jacobs
!
Ils ont marchés sur la Lune : (1985)
Films d'animation :
Il vaut mieux passer sous silence les réalisations faites pour la télévision (c'est mauvais)
Le Crabe aux pinces d'or (1947) : Un cas : Le film a été projeté une seule fois, lors d'une séance pour enfants, en 1947. Il s'agit d'un film d'animation réalisé avec des poupées de chiffons et qui suit case par case l'album éponyme. Le producteur a ensuite fait faillite et le film a été saisi par la justice. On l'a retrouvé en 2008 et il est sorti en DVD.
Tintin et le Temple du soleil (1969 Eddie Lateste et Raymond Leblanc) : Adaptation des 7 boules de cristal et du Temple du Soleil. Le scénario a malheureusement été tripatouillé par Greg (l'auteur d'Achille Talon) qui en a fait un produit puéril. A noter que Jacques Brel a écrit une chanson pour le film, la chanson de Zorino.
Tintin au cinéma :
Les deux tentatives
d'adaptation du personnage de Tintin au cinéma dans les années 1960 relèvent
d'un procédure étrange. On a d'abord cherché un sosie de Tintin, on a donc
trouvé Jean-Pierre Talbot, on a essayé de compléter le casting (pour la Toison,
pas pour les Oranges) puis on a confié ça à des réalisateurs d'entrée de gamme.
Ces deux films sont loin d'avoir marqués l'histoire (même la petite) du
cinéma...
Tintin et le mystère de la Toison d'or (1961, Jean-Jacques Vierne)
avec Georges Wilson, Marcel Bozuffi. Une adaptation ratée, la réalisation est molle, sans rythme ni tension, le scénario serait peut-être passé en BD mais au cinéma ça ne le fait pas. Côté interprétation, Georges Wilson, cet immense acteur, est dirigé n'importe comment et nous livre une prestation
catastrophique, Talbot qui nous fait Tintin n'est pas bon mais il a des excuses, il n'est pas un acteur, les Duponts sont grotesques, c'est dans les petits rôles qu'on peut trouver de l'assez bon, Bozuffi en petite frappe, Dario Moreno en marchand grec et Charles Vanel en pope. Ce n'est pas nul pour autant mais ce n'est pas bon, on sauvera cette étrange scène de
mariage dans laquelle Haddock accepte de se faire draguer ! Et puis Milou est rigolo et la musique d'André Popp est marrante, ça fait peu de choses.
Tintin et les Oranges bleues (1964, Philippe Condroyer)
Puis vint Spielberg...
Les aventures de Tintin - Tintin et le secret de la licorne
EEtoiles très suggestives :
excellent
Très bon
assez bon
bof...
mauvais
nul
On pourra consulter sur cette page quelques pastiches rigolos