Le MOMOSITE vous présente

Les aventures de Tintin
par Hergé

Page mise à jour le 07/09/2020

Georges Rémy dit Hergé (1907-1983) est le créateur des aventures de Tintin

Avant propos :

1) Hergé vieux réac ? : Hergé trimballe encore auprès de certains "intellectuels", une réputation sulfureuse. Ce serait au minimum un indécrottable réactionnaire, et d'ailleurs n'a-t-il pas fricoté avec Léon Degrelle, l'un des pires salopards que la Belgique ait connu (décoré de la croix de fer par Hitler en personne) ?
Voyons tout cela de plus près :
Certes, Tintin chez les soviets participe d'un anticommunisme primaire, (c'est le moins que l'on puisse dire) mais, bon Hergé n'a fait que croire ce qu'on lui disait ! (comme la majorité des gens, dans un sens ou dans l'autre)
Certes, "Tintin au Congo" est colonialiste jusqu'à la caricature, il existait quelques anticolonialistes à l'époque. Hergé n'en faisait pas partie. C'est un crime ?
A contrario, je mets au défi quiconque de trouver dans Tintin l'une des caractéristiques du fascisme : on ne trouve nulle part ni racisme, ni apologie de la force et/ou de l'ordre.
Bien au contraire, à partir du Lotus bleu, Hergé cultive le respect à la différence (même le yeti n'est pas un monstre, chez lui !), le pardon (l'attitude envers Wolf dans On a marché sur la Lune). Hergé n'a de cesse de fustiger les multinationales (pétrole, armements) qui attisent les cinflits locaux). Dans "Coke en Stock", il dénonce le trafic d'esclaves. Et puis il y a pour ceux qui n'auraient pas encore compris cette séquence incroyable dans les Bijoux de la Castafiore, (à tel point que certains lecteurs ont reproché à Hergé d'en "faire trop") avec les romanichels ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui acceptaient de les laisser camper sur leur pelouse privée ?
Évidemment ça reste très boy scout parfois jusqu'à la caricature (Les Picaros) mais contrairement aux idées reçues, Hergé me semble beaucoup moins réactionnaire qu'E.P.jacobs

2) Un monde de célibataires endurcis

Autre chose, le célibat des héros a paru suspect à certains. Il ne s'agit pas d'un choix de l'auteur mais d'une contrainte imposée par les règlements de l'époque relatifs aux publications destinée à la jeunesse ! Curieuse période où le lecteur pouvait avoir comme héros un marin alcoolique et tabagique, mais ne permettait aucune image pouvant les "troubler" dans leurs chairs !  Pourtant on chuchote que quelques joyeux coquins trouvaient le moyen de fantasmer sur la Castafiore !

Petit panorama de ces albums qui ont bercé ma jeunesse, et que je relis encore aujourd'hui de temps en temps.

Tintin au pays des Soviets (1930) : Stupidité en noir et blanc, mal dessinée, et strictement sans intérêt. Dans les années '70 cet album que ni Hergé ni Casterman n'avaient l'intention de rééditer, on se demandait s'il existait vraiment, ou s'il s'agissait d'un pastiche. Certains sans l'avoir lu en profitaient pour fustiger l'anticommunisme d'Hergé (voir plus haut). L'album fut réédité, officiellement pour faire barrage aux éditions pirates, mais en fait pour des raisons purement mercantiles

Tintin au Congo (1931) : Colorié, condensé, et révisé en 1946. Malgré ce coup de neuf, l'album n'est pas très intéressant, non pas à cause de son colonialisme (évident mais soft) mais parce qu'il n'y a pas à proprement parler d'histoire, mais une suite de saynètes prétexte à des gags qui fonctionnent plus ou moins bien. Un album vraiment pas indispensable et dont les rééditions ne s'imposent pas. Cela dire, ceux qui pétitionnent pour en interdire la vente nous attristent.

Tintin en Amérique (1932) : Colorié, condensé, et révisé en 1945. Soyons objectif, ça n'a ni queue ni tête, mais c'est néanmoins le premier album (chronologiquement parlant) de Tintin dont la lecture soit agréable. Hergé développe un humour parfois proche du burlesque et les gags sont assez inventifs.

Les Cigares du pharaon (1934) : Colorié, et redessiné en 1955. Cette histoire de trafic d'opium qui nous transporte au Moyen Orient, puis en Inde reste très décousue, même si pour la première fois un véritable fil conducteur (les cigares) tente de souder le récit. Première apparition de Dupond et Dupont (sous les noms de 33 et X33bis)

Le Lotus bleu (1936) : Colorié et quelques pages redessinées en 1946. Cet album marque une rupture dans les aventures de Tintin et surtout dans la façon dont Hergé les travaille. Sous l'influence d'un lecteur chinois, Hergé va à partir de cet album se documenter un peu plus sérieusement sur les pays qu'il fait traverser à son héros et surtout va concevoir un scénario global de l'album, au lieu de le travailler planche par planche à la petite semaine comme dans les albums précédents. C'est donc un album supérieur au précédent mais qui reste assez "hésitant"


Vignette extraite du " Crabe aux pinces d'or"
par Hergé,
 (1941) © éditions Casterman

L'Oreille cassée (1937) : Colorié en 1943 (mais non redessiné). Tintin se retrouve mêlé à une sombre histoire de disparition d'un fétiche arumbaya. Il va se retrouver en Amérique centrale dans un contexte de révolution, de guerre de frontière et de trafic d'armes. Gros effort sur le scénario qui rend cet album intéressant malgré le graphisme daté.

L'Île Noire (1938) : Colorié en 1943 et redessiné entièrement en 1965. Tintin à la poursuite d'une bande de faux monnayeurs. Beaucoup d'avions, de jolis décors et même un gorille dans cette histoire assez linéaire mais graphiquement réussie.

Le Sceptre d'Ottokar (1939) : (et non pas le spectre) Colorié en 1947. Tintin aide le roi de Syldavie à déjouer un complot fomenté par le pays voisin, la Bordurie. Le scénario est assez élaboré et la lecture est plaisante. Première apparition de la Castafiore.

Le Crabe aux pinces d'or (1941) : Colorié en 1943. Encore une histoire de trafic d'opium, cette fois ce ne sont plus des cigares mais de boites de crabes qui contiennent la drogue. Première apparition du capitaine Haddock en véritable éponge, terrorisé par son lieutenant Allan. Très agréable à lire.

L'Étoile mystérieuse (1942) : A partir de cet album la publication se fera directement en couleur. Un ouvrage très à part, très poétique par moment. Un fragment de météorite tombe sur la terre. Tintin et une expédition de savants se rendent sur place, mais c'est sans compter sur la rivalité d'un riche américain. Un de mes albums fétiches


Le professeur Hippolyte Calys


 L'apparition du prophète
Philippulus, archétype
 du casse pied déconnecté du monde.

2 vignettes extraites de "L'étoile mystérieuse" par Hergé,  (1947) © éditions Casterman

Le Secret de la Licorne (1943) : Très belle intrigue, Tintin découvre un parchemin dans le mât d'une maquette de bateau. On apprendra par la suite que ce parchemin est incomplet et que deux dangereux personnages, les frères Loiseau s'intéressent à l'affaire. Cette fois ça y est, Hergé maîtrise parfaitement ses scénarios.

Le Trésor de Rackham le Rouge (1944) : Quasi suite du Secret de la Licorne, Tintin, et Haddock vont essayer de localiser l'épave de la Licorne et partent en mer. Superbe aventure et première apparition du professeur Tournesol... et à la fin Haddock achète le château de Moulinsart.

Les Sept Boules de cristal (1948) : Des membres d'une expédition archéologique au Pérou sont frappés les uns après les autres d'un mal mystérieux. Tintin tente de découvrir la piste du responsable, mais à la fin Tournesol se fait kidnapper... Superbe album

Le Temple du Soleil (1949) : Le responsable de l'envoûtement des savants (et de l'enlèvement de Tournesol) des Sept Boules de cristal, ayant pris le bateau pour l'Amérique du sud, Tintin et Haddock partent à sa recherche. Superbe album avec de magnifiques séquences andines, sans parler du repaire des incas. Une très grande réussite.

Tintin au pays de l'or noir (1950) : Commencé en 1939, après Le Sceptre d'Ottokar, Hergé ne reprit l'album que 11 ans après, entre temps, il avait introduit deux personnages clés dans les aventures de Tintin : Haddock et Tournesol, Donc ça fait un peu drôle de se retrouver dans une ambiance d'avant "le crabe aux pinces d'or" ! L'histoire se promène cependant gentiment, les Duponts toujours aussi idiots occupant une bonne place du récit sans le faire avancer, et le conflit guerrier latent sera évité de façon peu claire. La fin sauve l'histoire d'un certaine platitude, l'intégration d'Haddock qui volontairement ne sera jamais expliquée est géniale d'autant qu'elle se conjugue avec la présence de l'insupportable Abdallah dans un rôle particulièrement bien décrit.


Vignette extraite du
"
Trésor de Rackham
le Rouge
" par Hergé, 
(1944) © Casterman

 


Vignette extraite de "Tintin au
au pays de l'or noir  © éd. Casterman
Image jubilatoire (voir enfin corriger
l'insupportable Abdallah).

Objectif Lune (1953) : En fait, il ne se passe pas grand chose, puisqu'on reste pendant tout l'album en attente du départ de Tintin et de ses amis vers la Lune. Pourtant cet album reste l'un des meilleurs Tintin. On ne s'y ennuie jamais, certains gags sont irrésistibles (le pétage de plomb de Tournesol)

On a marché sur la Lune (1954) : La suite logique d'Objectif Lune, sans doute le plus célèbre des albums, à ce point que quand en 1974, Neil Armstrong a fait ses premiers pas sur la lune, il y avait un air de déjà vu". Hergé privilégie l'aspect documentaire, mais sans négliger l'aspect "intrigue" qui tourne au drame à la fin. Il nous rappelle aussi qu'on est dans la bande dessinée et que tout cela n'est pas sérieux (l'épisode des Dupondt que certains ont jugés déplacé). Les amateurs d'astronomie s'étonneront néanmoins de la présence de l'astéroïde Adonis dont la position sur le trajet Lune Terre est tout à fait incongrue.


Vignette extraite de "Objectif Lune
par Hergé,
(1953)  © éditions Casterman.
Tournesol pète les plombs

 


Vignette extraite de "On a marché sur la Lune" par Hergé,
(1954)
 © éditions Casterman - un parfum de tragédie grecque
dans ce passage où l'ingénieur Wolff qui n'a pas été très
clair dans cette affaire choisit le sacrifice.
Ce sera la dernière image le montrant.


Vignette extraite de "l'Affaire
 Tournesol
" (1956) par Hergé 
© éd. Casterman
Haddock dans son répertoire

L'Affaire Tournesol (1956) : Avec cet album, Hergé atteint le sommet de son œuvre. Outre une aventure particulièrement bien construite (il s'agit de l'enlèvement de Tournesol par les bordures qui veulent le faire travailler à une arme de destruction massive) qui continue à nous tenir en haleine, même à la 10ème lecture, il nous faut remarquer que sans doute jamais la technique du découpage et de la mise en page n'avait été aussi loin. Chef d'œuvre !

Coke en stock (1958) : Un album un peu bancal mais qui comprend néanmoins de forts jolies scènes. Il est une obsession intéressante chez Hergé, c'est de nous répéter le rôle toxique des multinationales (pétrole, armements) dans les conflits régionaux. Il évoque aussi une réalité trop souvent passé sous silence, l'esclavage contemporain. Sinon l'aventure commence en fanfare avec les facéties de l'insupportable Abdallah, les Duponts sont vite expédiés et le récit devient ensuite assez picaresque, mais bien écrit. Quant à ceux qui râlent après la pléthore de réapparition de personnage des albums antérieurs, faut-il leur rappeler qu'on est dans la bande dessinée

Tintin au Tibet (1960) : Le scénario est simpliste : Tintin reçoit un appel télépathique de son ami Tchang disparu dans un crash aérien, et s'en va le récupérer. On a le droit de trouver cette trame un peu "cucul", mais on l'oublie vite, tant l'histoire (sans un seul méchant, même pas le yéti) est bien construite et les décors superbement dessinés.


Vignette extraite des "Bijoux de la Castafiore
(1963)
par Hergé © éd. Casterman

Les Bijoux de la Castafiore (1963) : Je me demande comment quelqu'un qui ne connaît pas les aventures de Tintin et qui commencerait par cet album réagirait ? Par contre pour ceux qui ont lu les ouvrages antérieurs, c'est un vrai régal. Arriver à nous passionner alors qu'il ne se passe rien (sinon un enchaînement de tracas domestiques et de soucis quotidiens) est une remarquable prouesse. L'album est très destructeur, personne (sauf Tintin lui-même) n'est épargné. A noter une curiosité : Tournesol essaie d'inventer la télé couleur, et oui en 1963, il n'y avait que du noir et blanc). Un bijou !

Vol 714 pour Sydney (1968) : Voilà 10 ans qu'on avait pas eu de méchants dans les aventures de Tintin. Les voila de retour dans une palpitante et désopilante aventure de détournement d'avion. C'est bien fait, c'est passionnant, Rastapopoulos et Allan sont ridiculisés pour notre grand bonheur. On regrettera cependant la fin qui sombre dans une assez pénible bouillie "extraterrestres et grand initiés", (sans toutefois parvenir à gâcher l'album.)

Tintin et les Picaros (1976) : Gros succès commercial, mais accueil très réservé de la critique : Les réserves furent de trois ordres !  La critique politique : On a reproché à Hergé d'établir un parallèle entre les dictatures de gauche et les dictatures de droite. En fait quand on lit attentivement l'album on se rend compte que c'est beaucoup plus compliqué que ça : Hergé préfère Alcazar et ses crypto castristes, mais ne se fait aucune illusion. D'ailleurs l'album reflète bien les désillusions de l'auteur, l'épisode avec Pablo (la meilleure idée de l'épisode) en est une preuve éloquente. La critique du scénario : rendre Haddock abstinent n'était pas une bonne idée et passe pour une concession au politiquement correct, les conseils de boy scouts de Tintin à Alcazar sont bien peu crédibles, de plus les gags sont souvent lourds. Enfin puisqu'il faut parler aussi du dessin, la ligne claire est de moins en moins claire. Ce n'est pas un mauvais album, mais force est de constater qu'on est redescendu d'un niveau.

Cas particuliers :

Tintin et le lac aux requins (1972), Cet album sans aucun intérêt est en fait un sous produit du dessin animé éponyme de Raymond Leblanc, réalisé la même année. Il n'est pas signé, et est une production des studios Hergé (probablement sous la direction de Greg). Quand on voit l'ampleur de la catastrophe, on arrive à comprendre pourquoi Hergé a exigé que les aventures de Tintin ne soit pas poursuivies par d'autres après sa disparition.

Tintin et l'Alph-Art (1983) :  C'est uniquement pour des mobiles mercantiles que ce brouillon est aujourd'hui considéré par certains comme une aventure de Tintin. On peut en effet penser qu'Hergé aurait comme à son habitude considérablement remanié ses premières esquisses pour le projet final. Certains regrettent donc cet album qu'ils ne verront jamais achevé. D'autres pensent au contraire qu'il n'y a rien à regretter. Tintin et les Picaros amorce le déclin de l'œuvre, et peut-être avons nous échappé à une dégringolade à la Jacobs !

Ils ont marchés sur la Lune : (1985) : En 1985 paraissait cet intéressant album comparant les expéditions lunaires de Tintin et les missions Apollo. Il reprend quatre très belles pages d'Hergé publiées par Paris-Match en 1969 relatant la Mission Apollo 12 (donc la deuxième mission lunaire habitée)

Films d'animation :

Il vaut mieux passer sous silence les réalisations faites pour la télévision (c'est mauvais)

Le Crabe aux pinces d'or (1947) : Un cas : Le film a été projeté une seule fois, lors d'une séance pour enfants, en 1947. Il s'agit d'un film d'animation réalisé avec des poupées de chiffons et qui suit case par case l'album éponyme. Le producteur a ensuite fait faillite et le film a été saisi par la justice. On l'a retrouvé en 2008 et il est sorti en DVD.

Tintin et le Temple du soleil (1969 Eddie Lateste et Raymond Leblanc) : Adaptation des 7 boules de cristal et du Temple du Soleil. Le scénario a malheureusement été tripatouillé par Greg (l'auteur d'Achille Talon) qui en a fait un produit puéril. A noter que Jacques Brel a écrit une chanson pour le film, la chanson de Zorino.

Tintin au cinéma :

Les deux tentatives d'adaptation du personnage de Tintin au cinéma dans les années 1960 relèvent d'un procédure étrange. On a d'abord cherché un sosie de Tintin, on a donc trouvé Jean-Pierre Talbot, on a essayé de compléter le casting (pour la Toison, pas pour les Oranges) puis on a confié ça à des réalisateurs d'entrée de gamme. Ces deux films sont loin d'avoir marqués l'histoire (même la petite) du cinéma...

Tintin et le mystère de la Toison d'or (1961, Jean-Jacques Vierne) avec Georges Wilson, Marcel Bozuffi. Une adaptation ratée, la réalisation est molle, sans rythme ni tension, le scénario serait peut-être passé en BD mais au cinéma ça ne le fait pas. Côté interprétation, Georges Wilson, cet immense acteur, est dirigé n'importe comment et nous livre une prestation catastrophique, Talbot qui nous fait Tintin n'est pas bon mais il a des excuses, il n'est pas un acteur, les Duponts sont grotesques, c'est dans les petits rôles qu'on peut trouver de l'assez bon, Bozuffi en petite frappe, Dario Moreno en marchand grec et Charles Vanel en pope. Ce n'est pas nul pour autant mais ce n'est pas bon, on sauvera cette étrange scène de mariage dans laquelle Haddock accepte de se faire draguer ! Et puis Milou est rigolo et la musique d'André Popp est marrante, ça fait peu de choses.

Tintin et les Oranges bleues (1964, Philippe Condroyer) avec Jean-Pierre Talbot dans le rôle de Tintin  : Le scénario est simpliste, les acteurs sont mauvais (Talbot n'a rien d'un acteur et d'ailleurs il ne tournera  uniquement que ces deux film), l'acteur qui joue Haddock cabotine comme ce n'est pas permis et est grimé n'importe comment, bref c'est une catastrophe. A noter que la même année sortait l'Homme de Rio de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo et Françoise Dorléac. Comparer les deux films c'est comme comparer un hamburger avec un tournedos Rossini.

Puis vint Spielberg...
Les aventures de Tintin - Tintin et le secret de la licorne
(2011, Steven Spielberg). Une déception ! Les critiques dithyrambiques n'auraient-ils retenus de ce film que l'indéniable prouesse technique ? Bien sûr ce n'est pas mauvais, mais on va dire que ça ne le fait pas. Un film ce n'est pas une BD et il est difficile de s'accrocher à quelque chose dans cet univers artificiel et asexué.
Si le personnage de Tintin n'est pas trop mal rendu (mais sans fantaisie), Hadock est juste passable, les Dupont sont ratés et Milou méritait mieux. L'humour tombe à plat et certaines scènes d'action (notamment la dernière, interminable) réussissent le tour de force d'être à la fois spectaculaires et inintéressantes (au sens propre, c'est à dire qu'elles ne suscitent pas l'intérêt.)
A sauver le très bon flash-back où Rackham le rouge donne l'abordage à la Licorne. Et puis Gal Elmaleh en cheikh arabe est plutôt rigolo.
Adapter un BD reste un tour de force, Besson l'avait réussi avec Adèle Blanc-Sec, pas Spielberg.


EEtoiles très suggestives :
excellent
Très bon
assez bon
bof...
mauvais
nul

On pourra consulter sur cette page quelques pastiches rigolos