Neptune, géante gazeuse dotée d'une belle couleur bleue est la  8ème et dernière planète  du système solaire.

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Sur cette photo nous voyons au dessus de l'équateur la "tache sombre" de Neptune  

LES SATELLITES DE NEPTUNE

Neptune possède au moins 13 satellites tous nommés, 

	découverte		distance à la planète	révolution (R=rétrograde)	dimensions	excentricité	inclinaison
NAIAD
	Voyageur 2	1989	48 200 km	0,30 j	66 km	quasi nulle	4,75
THALASSA
	Voyageur 2	1989	50 100 km	0,31 j	82 km	quasi nulle	0,21
DESPINA
	Voyageur 2	1989	52 500 km	0,34 j	150 km	quasi nulle	0,06
GALATEA
	Voyageur 2	1989	62 000 km	0,43 j	176 km	nulle	0,06
LARISSA
	Voyageur 2	1989	73 500 km	0,56 j	208 km x 178	quasi nulle	0,21
PROTEUS
	Voyageur 2	1989	117 600 km	1,12 j	436 x 416 x 402 km	quasi nulle	quasi nulle
TRITON	Triton (dont la dénomination a été suggéré par Camille Flammarion) détient le record de la température la plus basse des corps du Système solaire (- 240°C).
	W. Lassel	1846	354 600 km	5,88 j  (R)	2 707 km	nulle	156,8
NEREIDE
	G. Kuiper	1949	5 513 400 km	360,10 j	340 km	0,75	7,2
HALIMEDE	M. Holman, J.J. Kavelaars...,	2002	15.728.000 km	5,15 ans	61 km	0,57	134,1
SAO	M. Holman, J.J. Kavelaars...	2002	22.422.000 km	7,98 ans	40 km	0,29	48,5
LAOMEDIA	M. Holman, J.J. Kavelaars...	2002	23.571.000 km	8,67 ans	40 km	0,42	34,7
NESO	M. Holman, J.J. Kavelaars...	2002	48.387.000 km	25,66 ans	60 km	0,49	132,6
PSAMATHEE	Sheppard / Jewitt	2003	46 738 000 km	24,96 ans (R)	28 km	0,45	137,4

Neptune possède aussi des anneaux de poussière découvert en 1984

Exploration
Voyager 2, (passage au plus près le 25 août 1989, découverte et photographies de 6 nouveaux satellites : Naiad, Thalassa, Despina, Galatea, Larissa et Proteus et des  anneaux de Neptune. Photographies de la planète et de Triton, le cliché de Néréide étant hélas, flou))

La découverte de Neptune :

Plusieurs astronomes avait repéré Neptune mais sans imaginer qu'il s'agissait d'une planète :
Galilée la repère le 28 décembre 1612, puis à nouveau le 28 janvier 1613, il constate qu'elle a bougé (le déplacement de Neptune sur un mois est de 11 minutes d'arc), mais ne s'attarde pas sur cette curiosité. Lalande l'observe en 1795, John Herschel également...) mais aucune réflexion n'est poussé à fond...

et il fallut attendre 1846, date de la vraie découverte, revendiquée par trois savants :

John Adams, américain, fait des tas de calculs, et cherche quelqu'un pour vérifier si c'est bon, l'astronome anglais James Chalis, jette un coup d'œil, repère la planète mais ne fait pas le rapport avec ce qu'on lui demande de rechercher. (à la décharge de Chalis, il faut savoir que les calculs d'Adams n'étaient pas exacts). Ecœuré, Adams part à la chasse aux papillons.
Urbain Le Verrier, français qui fit les calculs (entièrement à la main s'il vous plaît). Il communique ses résultats le 31 août 1846 à l'académie des sciences, dans l'indifférence générale. Ne trouvant personne en France pour confirmer la découverte,  il envoi un courrier à son collègue Galle à Berlin (le courrier met trois semaines pour arriver)
Johann Gottfried Galle reçoit le courrier le 23 septembre 1846, met l'œil dans son télescope et repère l'objet. (pas grand mérite)
La publication de la découverte étant effectuée par Le Verrier et Galle, Adams ressort ses vieux calculs et crie qu'il avait trouvé avant eux.
"Ça ne compte pas ! "disent les 2 autres, "t'avait qu'a faire publier tes calculs !"
"C'est pô juste !" répond Adams
...et tout ça pour dire que 150 ans après, il n'y a pas deux bouquins d'astronomie qui soient d'accord sur le nom du véritable découvreur de Neptune. !

Dans tous ses travaux préliminaires Le Verrier ne parle jamais d'Uranus mais de la planète Herschel... il suivait en fait les recommandations de son collègue Jêrome Lalande... mais ces intentions étaient plus secrètes que ça... car quand la confirmation de la planète fut faite (par Galle) Le Verrier, soutenu par François Arago proposa en toute simplicité de la nommer Leverrier (en un seul mot) avec pour argument (il y a bien Herschell, pourquoi pas Leverrier ?)

Galle proposa "Janus". L'astronome britannique James Chalis  propose de la nommer "Océanus"

Devant le tollé provoqué par sa proposition, Le Verrier va la jouer fine, il propose "Neptune" mais en même temps les éphémérides et les ouvrages de vulgarisation français parlerons des planètes Herschel et Leverrier pendant plusieurs décennies.

Neptune fut la dernière planète (et donc la plus triste) du système solaire jusqu'en 1930 où cette place lui fut ravie par Pluton. En 2006, l'Union Astronomique Internationale modifiant le concept de planète décréta que finalement Pluton était davantage un caillou qu'une planète et Neptune retrouva sa dernière place et sa tristesse...