Le MOMOSITE vous présente

Ceux qui sont capables du meilleur comme du pire

Page mise à jour le 22/02/2019

Claudio Monteverdi (1567-1643)
"On se demande parfois, pourquoi Monteverdi n'est à la mode que depuis relativement peu de temps. C'est qu'avant, la mode en musique classique ne s'embarrassait pas de snobisme. Monteverdi c'est chiant, mais chiant de chez chiant... Aucune "vraie" mélodie, des arias dont on ne voit pas la fin...  Et pourtant parfois on se demande... parce que l'époque n'est pas si lointaine où tout ce qui ressemblait à de la musique de la Renaissance était chiante, mais chiante... et puis sont venus quelques uns notamment Jordi Savall qui nous a montré qu'interprétée comme il faut, cette musique pouvait être joyeuse, ludique, entraînante, passionnante.... Force est de constater que pour l'instant personne n'a réussi à rendre la musique de Monteverdi joyeuse." Ces propos datent de 2002. Depuis William Christie a enregistré avec les Arts Florissants : Selva morale e spirituale (1640). Un vrai bonheur !

Claude Debussy (1862-1918)
On lira ici tout le mal que je pense de ce monument d'ennui que constitue Pélleas et Mélisande (1902)... en sachant qu'il a commis encore pire. Qu'on écoute par exemple le Noël des enfants qui n'ont plus de maison (1915) et de préférence avec les paroles originales, pour se rendre compte jusqu'où peut aller le ridicule... Pourtant son quatuor à cordes(1893) est bien joli, le prélude à l'après midi d'un faune (1894) et la mer (1905) restent des tubes sympathiques. Et dans sa musique pour piano, Children Corner (1908) reste un morceau très étonnant

Arnold Schoenberg (1874-1951)
La nuit transfigurée (1943) est très écoutable. On ne peut en dire autant de son Opéra Moïse et Aaron (1926 mais inachevé et qui ne fut représenté qu'en 1954). Arnold Schoenberg prônait un élitisme artistique assez pénible, il dira notamment : "Si c'est de l'art, ce n'est pas pour tout le monde. Si c'est pour tout le monde, ce n'est pas de l'art." Attention les chevilles !

Bela Bartok  (1881-1945)
On se demande parfois s'il avait de l'humour, celui là, à moins qu'il faille prendre au second degré ses constructions mathématiques servant de support à ses compositions (mais je ne crois pas). Il est l'auteur entre autres d'un bon "Musique pour cordes, percussions et célesta" (1936) ainsi que d'un Concerto pour orchestre (1943). Par contre son opéra "Le château de Barbe Bleue" (1918) restera l'un des opéras soporifiques injustement célèbres du XXème siècle.

Alban Berg (1885-1935)
Il faut écouter le concerto à la mémoire d'un ange (1935) pour se dire que décidemment ce musicien avait bien du talent. Difficile pourtant d'accrocher à ses opéras, Wozzeck (1925) et Lulu (1935 inachevé) dont il a pourtant tiré en 1934 une Lulu suite qui s'écoute bien)

Francis Poulenc (1899-1963)
De la joie, de la folie avec le concerto pour orgue, le concerto pour deux pianos, le concert  champêtre, des œuvres sacrées très agréables à écouter... dont le très étrange Gloria (1959) et puis il fallut qu'il commette ces deux opéras : celui de l'ennui : Le dialogue des carmélites (1957) et celui du ridicule : la voix humaine (1959)

Henryk Górecki (1933-2010)
Sa troisième symphonie (1976) dont la très belle partie vocale fut interprétée par Dawn Upshaw en 1992 fit un tube ! On se dit qu'on tenait là enfin le grand musicien du moment ! Que nenni, le reste n'est qu'ennui, suffisance et bondieuseries à la polonaise.