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 Adolf Hitler
Dictateur névrosé
(1889-1945)

Page mise à jour le 10/03/2019

Adolf Hitler (1889-1945) était le Führer (guide) du Troisième Reich (1933-1945) autrement dit de l'Allemagne Nazi

Jeunesse

Hitler n'était pas allemand, mais autrichien et c'est à Vienne que se déroule sa jeunesse. Il se prenait pour un aquarelliste, mais fut recalé deux fois à l’examen d’entrée de l’Académie des Beaux-arts de Vienne en 1907 et 1908.(1) Il vit pendant 5 ans en galère (petits métiers, mendicité, vente de peintures). Il baigne dans les milieux antisémites et d'extrême-droite.

Apres un aller et retour à Munich, et après avoir été refusé une première fois dans l'armée austro-hongroise (constitution trop faible(2)), il s'engage dans l'armée bavaroise. C'est, diront ses chefs "un bon soldat mais incapable de commander".

Premières agitations

Hitler blessé, est sur son lit d'hôpital quand il apprend l'abdication du Kaiser, la proclamation de la république puis l'armistice deux jours après. Toutes ces nouvelles énervent Hitler qui décide alors de faire de la politique ! Non, mais dès fois !

En 1919, toujours dans l'armée il est chargé par ses supérieurs de faire de la propagande anticommuniste auprès de ses camarades. Il donne donc des conférences et se découvre des talents d'orateur et de propagandiste et son pouvoir charismatique. C'est de cette époque que datent ses premiers écrits antisémites

Chargé de surveiller un groupuscule politique ultranationaliste, le Parti ouvrier allemand, il prend la parole à l'improviste, se fait remarquer, adhère au parti qu'il transformera en "Parti national-socialiste des travailleurs allemands" (NSDAP). Le parti devient de plus en plus important, de plus en plus agressif. La croix gammée date de cette époque.

Après avoir cherché un sauveur pour l'Allemagne, il acquière l'intime conviction à partir de 1921 que le sauveur, (et le purificateur) ben, ce sera lui !

En 1922, Hitler est condamné à trois mois de prison (dont deux avec sursis) pour troubles à l’ordre public.

En novembre 1923, il tente de prendre le pouvoir en Bavière : Raté ! Le NSDAP est aussitôt interdit. Hitler est arrêté le 11 novembre, inculpé de conspiration contre l’État, et emprisonné : condamné pour haute trahison à... 5 ans de prison, il n'en effectuera que 9 mois(3) Il en profite pour rédiger son best seller "Mein Kampf".

Avec cet ouvrage on a la nazisme prêt à emballer : Les grand blonds aryens constituent la race des seigneurs mais il faut la purifier de ses éléments étrangers, "non-allemands", juifs, homosexuels, tziganes ou malades. Cette race doit dominer le monde par la force brute. Les polonais et les slaves sont des sous-hommes, quant aux juifs comparés à des vermines ou des poux, qui ne sont pas seulement pour lui une race radicalement inférieure, mais aussi radicalement dangereuse, il convient de les éradiquer et des anéantir(4)

Le Führer

En sortant de tôle, il reconstruit et réorganise le NSDAP dont l'organisation devient tentaculaire. Il rend obligatoire dans le parti le salut nazi prononcé bras tendu "Heil Hitler !" ou, si l’on est face à lui, "Heil mein Führer !" Joseph Goebbels commence à apparaître dans le sillage d'Hitler.

La milice du parti, les SA devient vite incontrôlable. Himmler crée alors en 1925 les SS chargé dans un premier temps de la garde personnelle d'Hitler. Les SS ne tarderont pas à supplanter les SA.

En 1928, le NSDAP ne fait que 2,6 % aux élections législatives malgré ses 180 000 adhérents revendiqués.

La crise de 1929 a des effets catastrophiques sur l'économie allemande et constitue un terreau pour la propagande nazie. Aux élections de 1930, le parti nazi devient le deuxième parti au Reichstag (6,5 millions d'électeurs, 18,3 % des voix et 107 sièges)

Candidat à la présidence de la république en 1932, Hitler obtient 30,1 % des voix au premier tour et 36,8 % au second tour soit 13,4 millions de suffrages (deux fois plus qu'aux législatives). Le vieux et très autoritaire Maréchal Hindenburg est réélu à 82 ans avec les voix des socialistes. Aux élections législatives de 1932, le NSDAD fait 37,3 % des voix et devient le premier groupe parlementaire. Hermann Göring, bras droit d'Hitler depuis 1923, devient président du Reichstag.

La prise du pouvoir

Le 30 janvier 1933 Hitler est nommé Chancelier d'Allemagne.

La provocation de l'incendie du Reichstag, le 27 février, sert de prétexte à Hitler pour suspendre toutes les libertés civiles garanties par la constitution. Les députés communistes sont arrêtés en toute illégalité.

Le NSDAP remporte les élections de mars 1933 avec 17 millions de voix, soit 43,9 % des suffrages. Le 20 mars, au cours d’une cérémonie mégalomane, Hitler proclame l’avènement du Troisième Reich, auquel il promettra ultérieurement un règne de 1000 ans. Le 23 mars, grâce à l'appoint des voix du Zentrum (parti catholique), le Reichstag vote "l'Acte générateur" qui accorde à Hitler les pouvoirs spéciaux pour quatre ans. Il peut désormais rédiger seul les lois, qu'elles soient constitutionnelles ou non !

Sans attendre le vote de la loi, Himmler ouvre le 20 mars le premier camp de concentration. La police politique (la Gestapo) prend naissance. Le 2 mai, les syndicats sont dissous et leurs biens saisis. Le 10 mai, le ministre de la Propagande Joseph Goebbels préside à Berlin une nuit d’autodafé où des étudiants nazis brûlent en public des milliers de "mauvais livres" (auteurs juifs, pacifistes, marxistes, déviants...) Le 14 juillet, le NSDAP devient le parti unique et les libertés locales sont supprimées.

En tout, entre 1933 et 1939, de 150 000 à 200 000 personnes sont internées, et entre 7 000 et 9 000 sont assassinés. Des centaines de milliers d’autres doivent fuient l’Allemagne.

La nouvelle devise du régime est : "Ein Volk, ein Reich, ein Führer" (un peuple, un empire, un guide). Le salut nazi devient obligatoire pour tous les Allemands. Ne pas le faire est considéré comme suspect.. La délation de masse y va bon train et plonge la population dans une atmosphère de suspicion, des enfants endoctrinés allant jusqu'à dénoncer leurs parents.

En juin 1933 un concordat est signé entre l'Allemagne et le Vatican(1), "La conclusion du concordat me paraît apporter la garantie suffisante que les citoyens du Reich de confession catholique se mettront dorénavant sans réserve au service du nouvel État national-socialiste." déclarera Hitler
Se défendant de "faire de la politique", évêques, curés et pasteurs ne s'opposaient que sur des points matériels ou confessionnels et terminaient leurs sermons en priant "pour la patrie et pour le Führer".
L'encyclique antinazie du pape Pie XI, "Mit Brennender Sorge" (1937), ne mentionne pas le nom d'Hitler, et ne condamne que partiellement son régime. Ni lui, ni aucun de ses partisans ne seront jamais menacés d'excommunication et Mein Kempf ne sera jamais mis à l'index.

Afin de réaliser l’Anschluss, (rattachement de l’Autriche à l'Allemagne), Hitler s’appuie sur les nazis locaux qui tentent par des actes terroristes de déstabiliser le pouvoir, ils iront jusqu'à assassiner le chancelier Dolfus en 1934, mais le coup d'état échouera.

Le 30 juin 1934, durant la Nuit des Longs Couteaux, Hitler fait assassiner plusieurs centaines de ses partisans et de ses anciens amis politiques. Parmi eux, Ernst Röhm, chef des SA.

En mars 1935, Hitler rétablit le service militaire obligatoire et décide de porte les effectifs de la Wehrmacht de 100 000 à 500 000 hommes, (36 divisions supplémentaires). Il s’agit de la première violation flagrante du traité de Versailles.

En mars 1936, Hitler remilitarise la Rhénanie. Il s’agit d'une autre violation flagrante du traité de Versailles

À l’été 1936, Hitler inaugure les Jeux olympiques de Berlin. (qui succède aux Jeux d'hiver de Garmisch-Partenkirchen) et les transforme en vaste cirque de propagande.

En juillet 1936, Hitler apporte un soutien logistique aux troupes du général Franco en Espagne.

Chez les gouvernements conservateurs européens, on ne perçoit pas le danger. Hitler pour eux a restauré l'ordre et l'économie en Allemagne et constitue un rempart contre le communisme. Mein Kampf est considéré comme une œuvre de jeunesse dont le programme ne sera pas appliqué... suivant l'adage (erroné) selon lequel le pouvoir assagit. En 1936, Hitler fait dans la mondanité et reçoit David Lloyd George, ainsi que le duc de Windsor (en 1937)

Si Hitler considérait Mussolini comme son modèle, ce dernier ne pouvait pas encadrer Hitler, les deux hommes s'opposaient notamment sur la question de l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne. Les deux régimes se rapprochèrent pourtant en 1936 créant l'axe Rome-Berlin. La même année, l’Allemagne et le Japon signent le pacte anti-Komintern, traité d’assistance mutuelle contre l’URSS, auquel se joint l’Italie en 1937.

En 1937, Hitler fait circuler à travers toute l’Allemagne une exposition "d’art dégénéré" visant à tourner en dérision ce qu’il qualifie de "gribouillages juifs et cosmopolites".

La musique classique est entièrement repensée par le IIIème Reich, tandis qu'on joue Wagner en toutes occasions, les auteurs juifs (Mendelssohn, Bruch, Offenbach, Mahler) disparaissent des programmes, il en est de même pour les compositeurs russes. Le jazz est interdit, considéré comme dégénéré.

Parmi les compositeurs vivants en Allemagne, ni Orff, ni Richard Strauss n'adhérèrent au parti, mais ce dernier dédia en 1933 une mélodie à Goebbels, joua devant Hitler son hymne pour les jeux olympiques de Berlin et offrit à Goering la copie manuscrite d'un de ses opéras.

Quand à Igor Stravinsky, qui vivait en Suisse mais dont l'éditeur était allemand, il lui écrivit une lettre pitoyable datée du 14 avril 1933, dans lequel il explique qu'il est de confession orthodoxe, que son père et sa mère le sont, qu'il n'avait jamais été, je cite, "communiste, matérialiste, athéiste ou bolchéviste"…

Les interprètes eux n'hésitèrent pas à s'encarter à tour de bras au NSDAP, comme Herbert Von Karajan, Karl Böhm ou Elisabeth Schwarzkopf, mais l'oublièrent tous dans leur biographies. Wilhelm Furtwängler, le chef d'orchestre préféré d'Hitler eut le courage de ne jamais adhérer.


Une affiche de l'exposition
Musique dégénérée
(un saxophoniste noir avec
une étoile juive)

Le 9 novembre 1938, les SS et les SA organisent la "Nuit de Cristal" : Déguisés en civils, les miliciens nazis attaquent synagogues et magasins appartenant à des juifs. La population allemande est à la fois horrifiée et terrifiée. L'évêque de Freiburg, Monseigneur Gröber, déclare alors, en réponse à des questions sur les lois raciales et les pogroms de la "Nuit de cristal" : "On ne peut refuser à quiconque le droit de sauvegarder la pureté de sa race et d'élaborer les mesures nécessaires à cette fin."

En 1938 Hitler adresse un ultimatum exigeant la remise complète du pouvoir aux nazis autrichiens. Le 12 mars, le nazi Seyss-Inquart est nommé chancelier et la Wehrmacht entre en Autriche. Hitler se rend à Vienne où il est triomphalement acclamé par une foule en délire. Le lendemain, il proclame le rattachement officiel de l’Autriche au Reich, ce qui est approuvé par plébiscite (99 % de oui) en avril 1938. La Grande Allemagne était ainsi créée.

En Autriche annexée, la terreur s’abat aussitôt sur les Juifs et sur les opposants du régime. Un camp de concentration est ouvert à Mauthausen près de Linz, qui acquiert vite la réputation méritée d’être l’un des plus terribles du système nazi. L'Autriche, qui se targua après la guerre d’avoir été la "première victime du nazisme" et refusa longtemps toute indemnisation des victimes du régime, s’est en fait surtout distinguée par sa très forte contribution aux crimes du Troisième Reich.


Hitler à Berchtesgaden - photo pour la couverture du magazine américain
Time
qui l’élit " Homme de l’année 1938 " !

Après l'Autriche, la Tchécoslovaquie : Hitler a des visées sur la Bohême-Moravie (aujourd'hui République Tchèque). Le 29 septembre 1938, Hitler, Mussolini, le président du Conseil français Édouard Daladier et le Premier ministre britannique Neville Chamberlain signent les accords de Munich. La France et la Grande-Bretagne acceptent que l’Allemagne annexe les Sudètes, pour éviter la guerre. Hitler, leur assure que les revendications territoriales du Troisième Reich s'arrêteront là. Le lendemain, la Tchécoslovaquie, qui avait commencé à mobiliser, est obligée de s’incliner. Si Chamberlain reviendra en disant "Hitler est un gentleman", Winston Churchill commente : "Entre le déshonneur et la guerre, vous avez choisi le déshonneur. Et vous allez avoir la guerre."

En mars 1939, l’armée allemande entre à Prague. La Bohême et la Moravie deviennent le Protectorat de Bohême-Moravie.

Après l’Autriche et la Tchécoslovaquie, vient le tour de la Pologne. Coincée entre deux nations hostiles, la Pologne a signé avec le Reich un traité de non-agression en janvier 1934, pensant ainsi se prémunir contre l’Union soviétique. Le 23 août 1939, Allemagne et l’URSS (Von Ribbentrop et Molotov) signent un pacte de non-agression. L’Allemagne et l’URSS ont convenu d’un partage des pays situés entre elles : Pologne occidentale pour l'Allemagne, Pologne orientale et Pays baltes pour l'URSS.

Le 30 août 1939, Hitler lance un ultimatum à la Pologne pour la restitution du corridor de Dantzig à l'Allemagne. La Pologne refuse et reçoit le soutien de la France et de la Grande Bretagne. C’est le début de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale

La Wehrmacht applique la Blitzkrieg (guerre éclair, impliquant un emploi massif et concentré des bombardiers et des blindés), qui lui permet d’occuper successivement la Pologne (septembre 1939), le Danemark (avril 1940), la Norvège (avril-mai 1940), les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique (mai 1940), la France (mai-juin 1940), la Yougoslavie (avril 1941) et la Grèce (avril-mai 1941).

Une fois la France vaincue en 1940, Hitler satellise les pays d’Europe centrale : Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie. Cependant, Hitler échoue à faire entrer en guerre l’Espagne franquiste. C'est en revenant d'Espagne que le 24 octobre, Hitler s'arrête à Montoire (Loir et Cher) où la collaboration de l'État française est officialisée au cours d'une entrevue avec Pétain. La poignée de main symbolique entre Pétain et Hitler, symbole de la collaboration la plus abjecte frappera de stupeur l'opinion française... mais après la guerre !

Le 6 juillet 1940, Hitler revient à Berlin et célèbre la victoire historique de l'Allemagne sur la France : il est reçu en triomphe entre la gare centrale et la chancellerie mais ce sera sa dernière parade militaire et la dernière fois qu'il est ovationné

En novembre 1941, le Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, rencontre Hitler et Himmler. Il obtient d’Hitler la promesse "qu’une fois que la guerre contre la Russie et l’Angleterre sera gagnée, l’Allemagne pourra se concentrer sur l’objectif de détruire l’élément juif demeurant dans la sphère arabe sous la protection britannique". Amin al-Husseini relaie la propagande nazie en Palestine et dans le monde arabe et participe au recrutement de combattants musulmans, concrétisé par la création des divisions de Waffen-SS majoritairement formées de musulmans des Balkans.

Les méthodes d'Hitler n'ont rien a voir avec les guerres "ordinaires" et s'accompagnent d'exactions systématiques  : répression de masse, extermination, crimes de guerre... destructions de villes sans autre but que de créer la terreur (Rotterdam en 1940, Belgrade en 1941)

Entre juin 1940 et juin 1941, le seul adversaire de l’Allemagne reste la Grande Bretagne. Hitler pense d'abord qu'une paix négociée est possible, puis fait intervenir l'aviation. La bataille d'Angleterre est à ce propos le premier sérieux revers de l'Allemagne nazie. Mais la Grande Bretagne sera bombardée pratiquement tous les jours

Au lancement de l’opération contre l’URSS en juin 1941, Hitler, suppose que l’Armée rouge ne tiendra pas le choc. Il envisage d’atteindre avant la fin de l’année une ligne Arkhangelsk-Astrakhan et interdit à ses troupes d'emporter du matériel d'hiver. L'armée est divisé en trois, le Nord (objectif Leningrad), le centre (objectif Moscou) et le sud (objectif l'Ukraine). Mauvais calcul, les soviétiques font front soutenus par une population exaspérée par la terreur nazie. L'armée du Centre recule devant Moscou et perd 700 000 hommes (tués, blessés, prisonniers).

En décembre 1941, alors que les troupes allemandes doivent affronter un hiver rigoureux auquel elles ne sont pas préparées, Hitler interdit catégoriquement toute retraite, tout recul même stratégique. Le front se stabilise à 150 km à l'ouest de Moscou..

Le 11 décembre 1941, après l'attaque de Pearl Harbour par les japonais, Hitler déclare la guerre aux Etats-Unis.

Le pouvoir absolu d'Hitler ne cesse de se renforcer au cours de la guerre. Ainsi en avril 1942, il s'attribue officiellement le droit de vie et de mort sur chaque citoyen allemand.

Le tournant

La guerre s'enlise en URSS, l'armée du sud est divisée en deux (une partie pour les champs de pétrole du Caucase, l'autre vers Stalingrad.) Après une bataille longue et acharnée, les allemands sont encerclés dans Stalingrad. Le général Von Paulus (d'ailleurs promu Maréchal) capitule le 30 janvier 1943. C'est le tournant de la guerre. La Wehrmacht a perdu 300.000 hommes dans cette bataille

Ça va mal partout, Rommel est chassé d'Afrique du Nord par les Alliés qui débarquent également en Italie.

Dans la nuit du 6 juin 1944, les parachutistes sautent sur la Normandie et 4 126 navires s'apprêtent à faire débarquer leurs troupes. La contre offensive allemande échoue. (50 000 Allemands sont fait prisonniers.)

Le 20 juillet 1944 Hitler est blessé dans un attentat lors d’une tentative de coup d'État militaire (l'opération Valkyrie) organisé par Claus Philip Maria Schenk, comte von Stauffenberg (1907-1944)(6). La répression est d'une incroyable férocité : Plus de 5000 personnes sont arrêtées et assassinées, les familles des conjurés sont envoyées en camps de concentration, les officiers compromis (dont Rommel) sont contraints au suicide

Le 25 août 1944, Paris est libéré par les blindés du Général Leclerc et par une partie de la population encadrée par les FTP. Le gouverneur allemand refuse de détruire Paris comme le souhaitait Hitler. En revanche Varsovie est rasée à 90 % (et les civils déportés) après son insurrection (200 000 morts).

Fin 1944, la terreur s'abat sur la Hongrie où 500 000 Juifs sont déportés en moins de deux mois.

La fin

Convaincu que le peuple allemand ne mérite pas de lui survivre, Hitler ordonne le 19 mars 1945 la destruction de toute l'industrie allemande civile ou militaire. Cet ordre ne sera pas respecté.

En avril 1945, ça sent le sapin, les Soviétiques approchent de Vienne et de Berlin. Ce qui n'empêche pas les SS de pendre publiquement des citoyens taxés d'attitude défaitiste. Hitler est filmé pour la dernière fois saluant les derniers défenseurs de Berlin (des gosses !)

Dans la nuit du 29 avril, Hitler est très occupé : mariage avec sa compagne Eva Braun, dictée d'un testament privé et d'un testament politique, exclusion d'Himmler et de Göring du NSDAP, mise à l'écart de Ribbentrop et Keitel, promotion de Goebbels et de l'amiral Karl Dönitz.

Le 30 avril, Adolf Hitler tue ses deux chiens et se suicide en compagnie d’Eva Braun, après avoir demandé à son chauffeur d'incinérer les corps. Goebbels se suicide le lendemain avec sa femme Magda, après avoir empoisonné leurs six enfants.

Le 8 mai 1945, le Troisième Reich capitule sans condition. La "découverte" des camps de concentration vient s'ajouter à l'horreur quotidienne de cette épouvantable guerre.

Bilan : plus de 40 millions de morts en Europe, dont 26 millions de Soviétiques. Environ 11 millions de personnes assassinées sur ses ordres, dont 6 millions de juifs. La Pologne a perdu près de 20 % de sa population totale (dont 97 % de sa communauté juive). L'URSS, la Grèce et la Yougoslavie ont perdu entre 10 et 15 % de leur population. En France 30 000 habitants ont été fusillés sur place, des dizaines de milliers déportés en camps de concentration, un quart de la population juive exterminée, sans oublier les 400 000 soldats tombés au front. L'URSS compte au moins 25 millions de sans-abris et l'Allemagne 20 millions. 30 millions de réfugiés et de personnes "déplacées" errent sur les routes d'Europe en mai 1945, en majorité en Allemagne.

Postérité

En 1952, 25 % des Allemands sondés avouaient avoir une bonne opinion d'Hitler et 37 % trouvaient bon de n'avoir plus aucun juif sur leur territoire. En 1955, 48 % considéraient encore que Hitler, sans la guerre, resterait l'un des plus grands hommes d'État que leur pays ait jamais connu. Ils étaient encore 32 % à soutenir cette opinion en 1967, surtout parmi les plus âgés.

Affiches de propagande

"La jeunesse sert le Führer.
Adolescents, rejoignez les
Jeunesses hitlériennes."
Affiche de propagande 1935

 La même, version "garçons"

Citations

Savez-vous que ?

Adolf Hitler a reçu plus de lettres d'amour d'admiratrices que tous les Beatles et les Rolling Stones réunis.

 


Notes
(1) Il n'était donc pas comme on le dit parfois peintre en bâtiment (les gens sont méchants). On peut voir ici à quoi ressemblaient ses aquarelles
(2) Ça ne fait pas très sérieux pour un aryen
(3) Ah, si on l'avait fusillé pour haute trahison...
(4) Voilà qui a le mérite d'être clair, n'en déplaise aux révisionnistes de tout poil
(5) la signataire côté Vatican était le cardinal Pacelli, le futur Pie XII

(6) Un bon film sur le sujet sera tournée en 2008 par Bryan Singeravec Tom Cruise, Terence Stamp.