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Femmes intrigantes |
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Page mise à jour le 16/03/2019 |
Pas vraiment des courtisanes dans cette page, mais des femmes qui nous
intriguent (dans le bon sens du terme)
Hypatie d'Alexandrie (~370–415) mathématicienne,
astronome et philosophe grecque. Prêchant la tolérance elle est néanmoins
lapidée et mise en pièces par les chrétiens fanatiques aux ordres de Cyrille
d'Alexandrie. Son histoire est retracée dans le très beau film "Agora"
d'Alejandro Amenabar (2009), Rachel Weisz interprétant le rôle d'Hypatie.
Jeanne 1ère (1326-1382, mariée quatre fois) Reine des
deux Siciles et comtesse de Provence : En 1347 elle inaugure un bordel en
Avignon (rue du Pont Troué, aujourd'hui rue Pont Troucat) afin de renflouer les
coffres du royaume. Les filles y étaient encadrées par des médecins et une
abbesse.
Marguerite de Valois dite la Reine Margot (1553-1615), c'est la fille de
d’Henri II et de Catherine de Médicis, et donc la sœur de François II, Charles
IX et Henri III. Elle est contrainte par sa mère d'épouser le roi de Navarre, le
futur Henri IV, pour des raisons politiques, mais le mariage est stérile et
Henri de Navarre la trompe à tour de bras. Elle enchainera à son tour les
liaisons amoureuses notamment Joseph Boniface de La Molle
(décapité par Charles IX en 1574). En 1586,
Henri de Navarre la fait enfermer au château d’Usson, en Auvergne, où elle subit
une demi-captivité de dix-huit années. C'est là qu'elle a une liaison avec son
écuyer Jean d'Aubiac, (pendu sans procès en 1586 sur
ordre d'Henri III). En 1589 Henri de Navarre devenant roi de France,
elle devient donc Reine de France. A partir de 1594, elle écrit ses Mémoires
(publiées en 1658), tandis qu'elle se fait
remarquer par ses beuveries et ses fêtes galantes. En 1599 son mariage avec
Henri IV est dissout. Elle revient à Paris et séjourne d'abord à l'hôtel de de
Sens, puis rue de Seine. Elle est devenue énorme et s'entoure de gigolos.
(C'est ainsi que le 5 avril 1606, le comte de Vermont,
20 ans, ex-gigolo de Marguerite de Valois, assassine son remplaçant, Gabriel Dat
de Saint-Julien, 18 ans, sous les yeux de celle-ci, devant l'hôtel de Sens.).(1)
Sa réputation de nymphomane. "Sans doute, aurait-on pu
faire cuire un œuf sur son hérisson tant celui-ci était chaud et ardent"
fut établi par ses contemporains (Brantôme, Agrippa
d’Aubigné)(2).
En revanche, contrairement à qu'affirma Alexandre Dumas, elle avait
un physique ingrat. Vous la trouvez belle, vous ?
Charlotte de Berry (1636-?) S'échappe de chez ses parents pour se marier
avec un marin, part en mer avec lui déguisée en homme. Quelque temps après elle
prend la tête d'une mutinerie, décapite le capitaine et hisse le drapeau noir.
Elle écuma les mers quelque temps avant que l'on perde sa trace.
Catherine 1ère de Russie (née
Marta Skavronskaïa, 1684-1727), orpheline, analphabète et d'une très grande
beauté, elle est violée en 1702 par la soldatesque lors de la prise de
Marienbourg (Lettonie) par les russes, puis capturée elle devient cantinière et
prostituée. Elle devient ensuite la servante attitrée et la maîtresse de
différents dignitaires dont le dernier sera le prince Alexandre Menchikov. Ce
dernier la présente au Tsar Pierre 1er et elle devient sa maîtresse. Pour mieux
asseoir sa position elle se converti à la religion orthodoxe en 1705 (tout cela
en 3 ans !) et change de prénom. En 1707 elle l'épouse secrètement, en 1709 elle
a un premier enfant du tsar. Elle l'accompagne pendant sa campagne contre les
turcs en 1711 où il est fait prisonnier, mais elle le fera libérer grâce à ses
talents de "négociatrice". En 1712 le mariage est officiel, en 1724, elle est
couronnée tsarine et en 1725 à la mort du tsar elle sera la tsarine de toutes
les Russies. En fait elle ne gouverna pas laissant les affaires aux mains de
Menchikov qui ne cessa jamais d'être son amant et elle mourut en 1727, n'ayant
régné que deux ans et trois mois. Mais quelle carrière !
Anne Bonny (v1700 - 1782) Elle commence a se livrer assez tôt à la
piraterie aux Bahamas, puis intègre le vaisseau commandé par Jack Rackham
(dit
Calico Jack) sur lequel elle reste déguisée en homme hors de sa cabine. Jack Rackham lui présentera ensuite
Mary Read (v1690-1721) et les trois personnages
formeront une sorte de ménage à trois, les deux femmes étant bisexuelles.. En
1720 nos trois comparses sont fait prisonniers par la Royal. Rackham est
condamné à mort et pendu. Les deux femmes se déclarent enceintes afin
d'échapper à la mort. Mary Read mourra en prison (fièvre jaune ?) quand à Anne
Bonny on sait qu'elle a été gracé et qu'elle a quitté la prison mais on perd sa trace. La légende veut
que ces femmes ne dévoilaient leur féminité qu'au moment des combats avant de
donner le coup de grâce !
Jeanne Barret (1740-1807).
Se déguise en valet pour accompagner son amant, le botaniste Philibert Commerson,
dans l'expédition dirigée par Bougainville en 1766. Confondus à Tahiti,
Bougainville ne les débarquera qu'à l'Île Maurice. (Une
ordonnance de 1689 interdisait aux femmes d’embarquer sur les navires de la
Royale). Commerson y meurt en
1773. Jeanne ouvre un cabaret, et drague un officier français, ils se marient
sur place et le couple rentre en France, en y rapportant 30 caisses contenant
5000 espèces de plantes ramassées au cours l'expédition de Bougainville. Jeanne
Barret devenant par ce fait la première femme à accomplir un tour du monde.
Marie Thérèse Louise de Savoie, princesse de Lamballe
(1749-1792), dame de compagnie de la reine Marie-Antoinette avant d'être
supplantée par Madame de Polignac. Franc maçonne et intéressée par les écrits
des philosophes des lumières, elle organisa un dîner dansant auquel ne furent
invités que des femmes, ce qui "choqua la cour et
irrita la reine". Elue Grande Maîtresse de la Mère Loge écossaise en
1781. Lynchée par la révolution durant les massacres de septembre. Elle
est resté célèbre pour son portrait réalisé par Joseph Duplessis (1725–1802) qui
nous montre son téton droit.
Madame Roland (1754-1793) Révolutionnaire française, fondatrice et âme
du parti des Girondins, femme du ministre de l'intérieur, s'opposera à Danton au
à qui elle reprochera les excès de la révolution. Elle sera arrêtée, condamnée à
mort et guillotinée dans le foulée le 8 novembre 1793. Auteur de cette jolie
citation : ''Se glorifier de ses ancêtres c'est chercher dans les racines des
fruits que l'on devrait trouver uniquement dans les branches.''
Jeanne de la Motte (Jeanne de Valois-Saint-Rémy,
1756-1791). Principale instigatrice de l'affaire du collier de la Reine. Elle
fit rédiger par son amant
Rétaux de Villette
de fausses lettres imitant l'écriture et la signature de Marie-Antoinette afin
de berner le Cardinal de Rohan et l'inciter à se porter garant de l'achat d'un
collier de diamants que la Reine aurait prétendument désiré acquérir malgré
l'opposition du Roi. Elle organisa également une rencontre dans les bosquets du
château entre de Rohan et un sosie de la Reine (Nicole
Leguay). Condamnée à la flagellation, à être marquée au fer rouge et à la
prison perpétuelle, elle s'évada, vécu quelques années en Angleterre et mourut
des suites d'une défenestration.
Charlotte Corday (1768-1793), membre des Girondins, alors
persécutés par Marat, elle assassine ce dernier dans son bain le 13 juillet
1793 (39 coups de couteau). Condamnée à mort le 16 juillet, exécutée le 17.
Princesse Caraboo par Edward Bird 1817
Mary Baker dite la Princesse Caraboo (1791-1864) Mythomane.
Elle apparaît en 1817, habillée de façon exotique et parlant une langue
inconnue. Sur le point d'être arrêtée pour vagabondage, elle est recueillie par
une riche propriétaire qui sera vite convaincue que la jeune femme est une
princesse indonésienne, enlevée par des pirates et qui a réussi à s'échapper… un
journaliste s'empare de l'affaire, et la "princesse" devient la coqueluche de la
haute société. Confondue par un redresseur de tort, elle part aux Etats-Unis,
s'invente une aventure avec Napoléon à Sainte-Hélène. Elle finira sa vie en
Angleterre comme vendeuse de ventouses à l'hôpital de Bristol. L'histoire fut
portée au cinéma par Michael Austin en 1994
Wilhelmine Schroeder-Devrient (1804-1860) : Cantatrice allemande qui
triompha grâce à son interprétation de Fidelio de Beethoven. Elle serait
l'auteur (du moins de la 1ère partie) des "Mémoires d'une chanteuse allemande",
ouvrage d'un érotisme torride (traduit en français par Guillaume Apollinaire et
Blaise Cendrars)(3)
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Juliette Drouet (1806-1883) est passée à la postérité d'abord pour avoir servi de modèle à son amant le sculpteur James Pradier dans cette représentation de Satyre et Bacchante (1834) qui choqua les biens pensants de l'époque. Puis pour avoir été la maîtresse de Victor Hugo qu'elle rencontra en 1833 et dont elle fut sa maîtresse pendant près de 50 ans, lequel Victor lui demandait de vivre cloîtrée chez elle et de ne sortir qu'en sa compagnie.
Leah Fox (1814-1890), Magaret Fox (1836-1893) et Kate
Fox (1838-1892) sont les créatrices du spiritisme moderne
(esprit est-tu
là... si tu es là, frappe un coup...) en établissant un contact avec une
personne jadis assassiné dans leur maison. Un véritable phénomène de société
allait naître. En 1852, le mouvement compte trois millions d'adeptes rien qu'aux
Etats-Unis. Elle font des émules dont Victor Hugo et Arthur Conan Doyle,
organisent des séances payantes et font fortune. En 1888, Margaret déclara que
tout cela n'était qu'un canular et indiqua la façon dont elles s'y prenaient.
Helga de la Brache, (Aurora Florentina Magnusson
1817-1885), femme escroc suédoise. Elle réussit à convaincre les autorités
qu'elle était la fille cachée du roi Gustave IV Adolphe de Suède et de la reine
Frédérique de Bade, cela afin d'obtenir une coquette pension.
Harriet Howard née Elizabeth Ann Haryett (1823–1865). Maîtresse assidue du
futur empereur Napoléon III... et son principal soutien financier.(le
portrait est un détail d'une oeuvre réalisée en 1850 par Henriette Jacotte
Cappelaere, Portrait de Elisabeth-Ann Haryett (Musée du Second Empire, mais on
ne sait pas grand chose sur l'artiste)
Isabella Bird (1831-1904), anglaise, voyageuse solitaire en pleine époque
victorienne. Elle se fit remarquer dans les montagnes rocheuses en devenant en
1873, la maîtresse d'un authentique bandit du Far-West "Un homme que n'importe
quelle femme pourrait aimer, mais avec lequel aucune femme raisonnable ne se
marierait" (elle le quitta un an avant qu'il ne soit abattu.)
Juliette Dodu (1848-1909) : Prétendue espionne française et héroïne de la guerre de
1870. Selon une légende tenace cette jeune personne aurait sauvé 40.000
personnes en interceptant des communications télégraphiques de l'armée
prussienne. Le souci, c'est que ce fait héroïque (qui
lui valut la légion d'honneur, une rue à Paris et bien d'autres honneurs)
n'a été rapporté par aucun des acteurs de la guerre de 1870. En fait cette
légende truffée d'invraisemblances a été fabriqué de toutes pièces en 1877 par
un plumitif du Figaro, journal dont le directeur
Hippolyte de Villemessant
était devenu l'amant de
Juliette !
Thérèse Humbert (1856-1918) : En 1879, grâce à la
complicité de ses frères, elle fit croire avoir hérité d'un millionnaire
américain. Du coup elle obtint d'énormes prêts qui lui permirent d'acheter un
appartement avenue de la Grande-Armée et un château près de Dammarie-les-Lys.
L'escroquerie durera près de 20 ans jusqu'au jour où un juge fit ouvrir le
coffre où été censé se trouver le produit de l'héritage. Condamnée à 5 ans de
travaux forcés. Préjudice : 100 millions de francs or.
Mary Kingsley (1862-1900) Exploratrice solitaire anglaise. A 30 ans,
elle se rend en Angola et apprend à survivre dans la jungle auprès des tribus
locales. Deux ans plus tard, elle apprend à naviguer en pirogue, Elle escalade
le mont Cameroun (4100 m), rencontre et étudie les Fangs
(ethnie d'Afrique de l'ouest pratiquant le cannibalisme). Elle
critique ouvertement le colonialisme tel qu'il est pratiqué par la Grande
Bretagne (importation de la "culture chrétienne").
Antiféministe, elle estimera qu'au lieu de réclamer les mêmes droits
que les hommes, les femmes devaient agir comme eux
(ce qu'elle fit). Morte de la typhoïde en
Afrique du Sud. A lire Mary Kingsley, la montagne des dieux,
BD de Julien Telo, Glénat 2012
Ines Armand (1874-1920), Elle rencontre Lénine à Paris et devient sa
maîtresse. Ils formeront avec Nadia Kroupskaïa, la femme de Lénine un ménage à
trois. En Russie leur liaison s'atténua. Elle eut droit à des obsèques
nationales sur la place rouge en 1920 après avoir décédée du choléra.
Marthe Hanau (1886-1935) Elle provoquera sa mère très autoritaire, en
refusant de suivre la mode féminine, en fumant en public et en s'affichant avec
d'autre jeunes femmes. Quand sa mère l'empêche de poursuivre une liaison avec
une jeune femme rencontrée à Berk-Plage, elle drague une vendeuse de la boutique
familiale... Sa mère lui imposera un mariage d'argent qu'elle n'acceptera que
sous la condition qu'on ne lui impose pas de faire des enfants. Mariée, elle
continuera les liaisons féminines, notamment avec une bijoutière qu'elle
fréquentera charnellement où par courrier jusqu'à sa mort, malgré l'interruption
provoquée par la guerre. Fondatrice de la "Gazette du
Franc", journal de conseils boursiers elle proposa dans la foulée des produits
financiers fictifs rémunérés avec les fonds des nouveaux clients. Ce système
pyramidal aussi frauduleux que classique s'écroula en 1928, le préjudice total
fut évalué à 100 millions de francs. Condamnée à 3 ans de
prison, elle se suicidera en détention. (à signaler l'étrange position du
"Canard enchaîné" qui à l'époque mena une campagne haineuse sur le thème "tous pourris")
Marthe Hanau inspira le cinéaste Francis Giraud pour le film la Banquière (en
1980 avec Romy Schneider)
Fanny Kaplan (1883-1918) : Membre du Parti Socialiste révolutionnaire russe. Le 30
août 1918, elle vise Lénine (le considérant comme un traitre à la révolution)
qui se prend 3 balles dans le paletot, il en réchappe (Jean-Paul II réalisera un
remake de cette scène plusieurs années plus tard, en 1981). Elle voulut rééditer
l'exploit suicidaire de Charlotte Corday, mais l'histoire ne se répète jamais...
Elle sera abattue sans jugement le 3 septembre. Et son exécution marque le
véritable début de la terreur rouge qui sera officialisée le 5 septembre.
Claude Cahun (Lucy Schwob - 1894-1954) Femme de lettres, plasticienne,
photographe, résistante, lesbienne, proche du mouvement surréaliste, ses œuvres
ne rencontreront un succès d'estime qu'à partir de 1992. Ses autoportraits
visages rasés provoquent une impression de malaise.
Suzy Solidor (1900-1983) fut une chanteuse populaire avant et pendant la guerre
de 1939-1945, elle est aujourd'hui injustement oubliée(4).
En 1937, elle interpréta "L'Opéra de quat'sous" de Bertold Brecht, au théâtre
de l'Étoile. Elle chanta avec succès "Johny Palmer",
mais aussi une adaptation française de "Lili Marleen", qu'elle chanta devant les
soldats de la Wehrmacht, (cela lui valu de connaître quelques ennuis à la
Libération). Elle ouvrit en 1949 le cabaret, "Chez Suzy Solidor", rue Balzac
(près des Champs-Elysées) qu'elle abandonna à la fin des années 1950 pour se
retirer sur la Côte d'Azur. S'est rendue célèbre par son look de
garçonne et sa voix très grave, mais surtout pour ses penchants
bisexuels qu'elle a clairement affirmé notamment au travers
certaines de ses chansons (Chaque femme, je la veux, 1933,
Ouvre, 1934 sur de paroles du
Sire de Chambley). Elle eut aussi une liaison avec
l'aviateur Jean Mermoz. Elle fut aussi l'égérie des nombreux
peintres et artistes de sa génération (Man Ray, Dufy, Vlaminck,
Picabia, Van Dongen, Foujita, Marie Laurencin,
Paul Colin et surtout Tamara
de Lempicka)
La photo d'illustration est signée Man Ray
Edwina Mountbatten (1901-1960) : Cette riche héritière britannique
scandalisa la haute société en devenant la maitresse de l'artiste noir
Leslie Hutchinson. Elle fut la femme du dernier vice-roi des
Indes, Lord Louis Mountbatten qui négocia l'indépendance de l'Inde et elle porta le
titre de comtesse de Birmanie, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à avoir de
nombreux amants (et amantes) dont et surtout le Pandit Nehru, premier ministre de l'Inde
qu'elle continua de fréquenter un mois par an après son retour en Angleterre.
Anna Anderson (1901–1984), proclama sa vie entière
qu'elle était en réalité la Grande-Duchesse Anastasia, la plus jeune fille du
Tsar Nicolas II, et qu'elle aurait échappé miraculeusement au massacre du 17 juillet 1918. Beaucoup de coïncidences
(souvenirs,
écriture, particularités physiques) étayèrent l'hypothèse, mais l'ADN ne le
confirma pas. Un film médiocre s'inspira de cette affaire (Anastasia
d'Anatole Litvak, 1956 avec Ingrid Bergman dans le rôle titre ce qui lui valu un
oscar absolument immérité )
Elsie Wright (1901-1988) et sa cousine Frances Griffiths (1908-1986)
ont réalisé des photos de fées en 1916, qui ont abusé Arthur Conan Doyle
(1859-1930). Elles ont attendu 1983 pour se rétracter.
Sada Abe (1905-après 1970) Ancienne geisha et prostituée japonaise. Connue
la célébrité après le meurtre rituel de son amant, Kichizo Ishida
(1894-1936). Elle tua sa victime consentante par asphyxie érotique et lui coupa
les parties génitales qu'elle conserva dans son sac plusieurs jours. Condamnée
pour "meurtre et détérioration de cadavre" à six ans d'emprisonnement. Elle ne
regretta pas son geste et était rayonnante de bonheur au moment de son
arrestation. Pendant son procès elle expliqua que cette affaire était une
histoire d'amour fou. A sa libération devient tenancière de bar, puis on perd sa
trace. Le film "L'Empire des sens" (Nagisa Oshima, 1976) s'inspire de cette
histoire.
Sœur Emmanuelle (1908-2008) Dans son ouvrage posthume
"Confessions d'une religieuse", (paru quelques jours après sa disparition) et
après nous avoir déclaré tout de go que le péché de la chair restait l'un des
moins graves, elle nous livre quelques souvenirs en ces termes :
"Comment
et à quelle occasion ai-je commencé à me masturber, je ne m'en souviens pas.
Je pensais que ce n'était pas bien, puisque je le faisais en cachette et plus
volontiers à l'école, où je me croyais plus en sûreté. Mais la maîtresse s'en
aperçut et prévint ma mère. Un jour, les joues en feu, je me trémoussais en
classe et subitement je l'ai vue me regarder sévèrement à travers la vitre de
la porte. Elle m'expliqua ensuite que c'était vilain pour une petite fille et
que je ne devais plus recommencer. Mais c'était devenu une habitude et je
n'étais guère accoutumée à obéir. Quand l'assaut du désir m'assaillait, seule
quelque présence étrangère avait le pouvoir de m'arrêter, sinon je m'avouais
impuissante devant l'avidité du plaisir." Et plus loin :
"Mon âme
s'évadait d'une chair prête à devenir l'amante possédée et possessive. Je me
sentais soudain libre, libre : corps, cœur, volonté"
Fabienne Jamet (1910 - ?) De son vrai nom Georgette Pélagie. Commence à se prostituer à 17 ans
à Mareille, entre
au One-Two-Two, se fait virer, se fait virer aussi du 13 rue St Augustin, puis
revient au One-Two-Two en 1931. Elle y devient l'une des pensionnaires les plus
demandées. Puis elle monte en grade, devient gouvernante
(elle ne couche plus et se met en ménage avec une autre fille de
l'établissement.) En 1940. La femme de Marcel Jamet, le patron du
One-Two-Two étant partie avec un autre, Fabienne la remplace, épouse Marcel en
1942 (voir photo) et administre donc la maison jusqu’à sa fermeture en 1946 (Loi
Marthe Richard). Elle a gérera ensuite plusieurs cafés ou restaurants
jusqu'à la mort de Marcel en 1962. Elle tentera ensuite de régir des bordels
clandestins… puis on perd sa trace ! A publié ses mémoires (One
Two Two, 1975 adapté au cinéma en 1978 par Christian Gion) et a
participé au film : Chantons sous l'occupation documentaire d'André Halimi dans
lequel elle interprète son propre rôle
Hedy Lamarr (1914-2000) : actrice d’origine hongroise. Célèbre pour sa
grande beauté, sa gentillesse, son appétence sexuelle (mariée six fois ! sans
compter les amants et amantes), son
don pour les langues (sans jeu de mots) et son intelligence
(c’est elle qui
inventa le concept de téléphone portable). Mais elle est surtout connue pour
avoir été la première star à tourner en nu intégral dans le film "Extase" en
1930 !
Billy Tipton (1914-1989) : Excellent pianiste et saxophoniste de jazz. Il
(elle) s'appelait en fait Dorothy Lucille Tipton. Elle vécut en tant qu'homme à
partir de l'âge de 16 ans, réussit à se marier 5 fois avec des femmes et adopta
trois enfants. Sa féminité ne fut dévoilée qu'après sa mort.
Eva Peron (1919-1952) : Partie de rien, elle devient la maîtresse puis la
femme du dictateur argentin Juan Perón. Il semble bien qu'elle ne voyait dans la
politique de ce dernier que ce qu'elle ne voulait voir, et reste un mythe en
Argentine (ce qui n'est pas le cas du mari).
A inspiré la très brillante comédie musicale "Evita" d'Andrew Lloyds Webber en
1976 et son excellente adaptation filmographique par Alan Parker en 1996 avec
Madonna (extraordinaire dans le rôle)
Ménie Grégoire (née en 1919) Sexologue autoproclamée ayant sévi sur RTL de
1967 à 1982. Ecouté tous les jours par 3 millions de personnes, elle eut le
courage d'aborder à une époque où ce n'était pas si facile les problèmes de
l'avortement, de la contraception, d'une certaine liberté sexuelle. Mais elle a
dérapé au cours d'une émission en 1971, dont le thème était "L'homosexualité, ce
douloureux problème" où elle se fit assister d'un psychanalyste incompétent et
d'un... prêtre, et eut quelques paroles malheureuses
("Imaginez que l'homosexualité devienne un modèle social et bien, nous nous
serions très vite pas reproduits") les homosexuels présents dans la
salle provoquèrent un beau chahut qui fit interrompre l'émission et créèrent le
FHAR (front homosexuel d'action révolutionnaire)
Pauline Dubuisson (1927-1963), Son père
ayant remarqué son côté déluré, l'envoie fricoter avec les allemands pendant
l'occupation, et elle devient la maîtresse du médecin chef de l'hôpital
militaire allemand de Dunkerque. A la libération elle a 17 ans, elle est tondue,
violée par les "résistants" et condamnée à mort. Elle s'en sort mais comme
commencement dans la vie, c'est pas terrible. En 1950, un collègue la demande en
mariage, elle refuse, il s'en va voir ailleurs, mais Pauline pense alors qu'elle
aurait du accepter de vivre avec ce garçon, elle en est à présent jalouse, elle
finit par le tuer, puis rate deux fois son suicide. Condamnée à la perpétuité,
elle est libérée en 1959 pour bonne conduite, et cherche à se faire oublier.
Mais en 1960 H.G. Clouzot a la riche idée de s'inspirer du de la vie de Pauline
pour réaliser son film "La Vérité" (quel con !)
Rattrapée par son passé, elle finira par se suicider en 1962.
Emmanuelle Arsan (née
Marayat Bibidh en 1932- ou en 1940- décédée vers 2007). En 1966, sous le nom de Marayat Andriane,
elle tourne dans La Canonnière du Yang-Tse de Robert Wise. Personne ne fit
(et
pour cause) alors le rapprochement avec l'auteur anonyme du roman érotique
"Emmanuelle" publié par Eric Losfield en 1959, mis à l'index par la censure
gouvernementale, avant de devenir le succès que l'on sait et d'être adapté à
l'écran. C'est l'hebdomadaire d'extrême-droite "Minute" (berck !)
qui dans sa livraison du 1/1/1968, révéla l'identité d'Emmanuelle Arsan dans le
seul but d'emmerder le monde et de se réjouir des interdictions dont le livre
avait fait l'objet. Il est cependant quasiment acquit aujourd'hui que le
véritable auteur de ce best-seller était l'époux de la belle
(le diplomate
Louis-Jacques Rollet-Andriane !)
Cynthia Payne (née en 1932). Ancienne prostituée et tenancière d'une maison
close clandestine dans la banlieue de Londres, dans sa clientèle figurait de
nombreux notables et d'adeptes du sadomasochisme. Suite à une descente de police
en pleine party en 1978; elle fut condamnée à six mois de prison. En 1986, elle
est de nouveau arrêtée pour les même raisons. Elle est acquittée mais doit
cesser ses activités. Elle tentera de faire de la politique afin de faire
évoluer les lois sur le sexe en Grande Bretagne, écrira ses mémoires et lancera
une gamme de sex toys en 2006. Le danseur Rudolf Noureev figurait parmi ses
clients réguliers. En 1987 Terry Jones (des Monty Python) la prendra comme
consultante pour le film "Personal Service", comédie librement inspirée de sa
vie.
Misha Defonseca, de son vrai nom Monique De Wael, (né en 1937).
Mythomane. En 1997 elle fait paraître aux Etats-Unis, puis en France un récit
se prétendant autobiographique et s'intitulant "Survivre avec les loups". Il
raconte l'histoire d'une petite fille juive qui parcourt 3000 km à la rechercher
de ses parents et qui trouve refuge auprès d'une horde de loups. Immense succès
de librairie (200 000 exemplaires vendus en France, traduit en 18 langues,
adapté au cinéma en 2007 par Vera Belmont) Le film provoque un certain
scepticisme (confusion de dates, invraisemblances) et après une violente
polémique l'auteur avoue en 2008 que tout cela n'était que supercherie.
Elisabeth Tessier, (née en 1938) Ses plantages sont
abyssaux, (ce qui n'est guère étonnant pour une personne affirmant pouvoir
pratiquer la divination) et certains sont tragi-comiques, ainsi le 11 septembre
2001, elle prévoyait... une bonne journée pour les voyages ! Soutint en 2001 une
thèse de sociologie intitulée "Situation épistémologique de l'astrologie à
travers l'ambivalence fascination-rejet dans les sociétés postmodernes" qui
fit polémique. cette thèse portait en exergue une fausse citation d'Albert
Einstein inventé par le "Huters astrologischer Kalender - 1960" :
"L’astrologie est une science en soi illuminatrice. J’ai appris beaucoup grâce à
elle, et je lui dois beaucoup. Les connaissances géophysiques mettent en relief
le pouvoir des étoiles et des planètes sur le destin terrestre. A son tour, en
un certain sens, l’astrologie le renforce. C’est pourquoi c’est une espèce
d’élixir de vie pour l’humanité." Personne dans le jury ne releva la
supercherie ! Sinon il faut bien avouer qu'elle fut une très belle femme
Catherine Bokassa, (née en 1949), elle fut l'une des 18 femmes de l'empereur
Bokassa 1er, mais ce fut elle qui acquit le titre d'impératrice. Effacée et
discrète, la belle Catherine acceptait néanmoins sur "ordre" de Bokassa de
servir de cadeau aux invités du régime. Bokassa dans ses mémoires l'accuse
d'avoir couché avec le président Valery Giscard d’Estaing et d'avoir contribué à
sa chute (elle était à Paris au moment de la chute de l'empire)
Ilonna Staller dite la Cicciolina (né en 1951) Actrice X italienne d'origine
hongroise. Exhibitionniste dans l'âme et dotée d'une grande gentillesse et d'un
sourire aussi craquant que provocateur, elle révolutionna l'image que l'on
pouvait alors se faire du vedettariat porno. Elle a son actif deux exploits,
l'un c'est d'avoir réussi à se faire élire pour 5 ans députée au parlement
italien (1987). L'autre est d'avoir popularisé l'urolagnie grâce à ses films,
ses spectacles et ses déclarations. Bisexuelle décomplexée elle fut néanmoins
mariée de 1991 à 1995 avec le plasticien
Jeff Koons
Bettina Rheims : Née en 1952, véritable touche-à-tout de la
photographie (elle est l'auteur de la photographie officiel de Chirac comme
président de la république en 1995, elle réalise de photos de couverture pour
Paris-Match, Elle,, Marie-Claire, Le Nouvel Obs, Photo, Première, Vogue,
Zoom....) elle s’intéresse au sexe de façon atypique (lesbos, sex and food,
transsexuelles, prostitution, milieu du X...)
.
Marcella Iacub (née en 1964) : juriste, essayiste et
chercheuse au CNRS. Dans ses ouvrages et ses interventions médiatiques elle
défend un féminisme original se démarquant du féminisme moralisateur, pénaliste
et castrateur ambiant. Son point de vue est que toute personne est libre de
faire ce qu'elle veut de son corps à partir du moment où il n'y a pas de véritable
contrainte. Elle défend à ce titre le droit à la prostitution, le droit à
l'image et le droit des minorités sexuelles. Et combat l'absurdité de certaines
lois sur les mœurs. Publia à ce sujet Qu'avez-vous fait de la libération
sexuelle ? Flammarion, 2002. Une aventure avec Dominique
Strauss-Kahn en 2012 lui inspira l'ouvrage à scandale
Belle et Bête.
Virginie Despentes : (née en 1969) Romancière, essayiste et réalisatrice.
Ancienne prostituée occasionnelle, auteure d'un film qui fait scandale en 2000
(Baise-moi) et lauréate du prix Renaudot en 2010. Dans un essai publié en
2006 (King-Kong Théorie), elle aborde les thèmes de la prostitution, de
la pornographie et du viol en prenant le contre-pied des positions féministes
"officielles", le tout dans un style très direct et volontairement provocateur.
Angela Marshall (née en 1973 ?). On ne sait pas grand chose d'elle, modèle
américaine ou canadienne selon les sources, elle avait dit-on 25 ans en 1998
quand elle fut l'une des protagonistes d'un canular publicitaire lancé pour le
compte d'une galerie d'art londonienne et monté par Alex Chappel et David
C. West. Un communiqué adressé à l'ensemble de la presse britannique y
expliquait la présence de l'artiste Angela Marshall. Celle-ci lançait un
prétendu nouveau mouvement artistique, le Fuckart and Pimp dont le principe
était que chaque oeuvre proposée était considérée comme incomplète si l'acheteur
n'avait pas une relation sexuelle préalable avec l'artiste. Quasiment toute la
presse britannique tomba dans le panneau. (plus
de détails ici)
Nafissatou Diallo (née en 1979), Femme de chambre employée au Sofitel de New-York, elle accusa Dominique Strauss-Kahn de l'avoir violé. L'affaire fut classée au bout de trois mois mais coûta à DSK son poste de directeur du FMI et ses ambitions à la présidence de la république française.
Alexandra Paressant (née en
1979) Mannequin mythomane. S'invente en 2006 des aventures intimes avec le
basketteur Tony Parker, puis avec les footballeurs Ronaldinho et Thierry Henry.
Démasquée, elle a réussi néanmoins à se faire un nom et à publier un livre :
"Sexe, Scandales et Internet" en 2009 dans lequel elle avoua avoir tout inventé.
Notes :
(1) cité dans "Juliette Faure - Le Marais, promenade dans le
temps - L'Harmattan 2007"
(2) Certains historiens pudibonds s'offusquent de cette réputation, et leurs
point de vues sont largement relayés par l'article très orienté consacré a
Marguerite de Valois sur Wikipédia.
(3) Les mémoires d'une chanteuse allemande sont composés de 2
livres, le 2ème contient des détails anatomiques si farfelus qu'il n'a pas pu
être écrit par une femme. En ce qui concerne le premier livre, c'est Guillaume
Apollinaire lui-même qui en attribua la paternité à
Wilhelmine Schroeder-Devrient. En fait on est sûr
de rien, sinon que le poète devait avoir de fort bonnes raisons pour avancer ce
qu'il avança. Notons au passage l'indigence de l'article que Wikipédia, où le
clampin de service se livre à un résumé qui n'a rien de biographique mais où il
affirme haut et fort que Wilhelmine n'a jamais écrit ça. Et sur ce coup, ce
site, pourtant si à cheval sur ses sources, se garde bien d'en citer.
(4) Que voulez-vous tous les français, aujourd'hui se figure que la seule
chanteuse "d'avant" était Edith Piaf !