Le MOMOSITE vous présente

C'est Vrai j'lai entendu à la radio !

Page mise à jour le 14/03/2008

 

Il y a des radios qui sont devenues inécoutables – Mievros-tubes omniprésents - Publicité abêtissante, Animateurs mononeurones – et comme si ça ne suffisait pas il faut aussi se farcir l’auditeur niais en direct « Euh bonjour euh Eric euh, c’est quoi ton problemeu ! Euh justement je voulais dire que mon problème c’est que je n’ai pas de problèmes ! Euh ben dit dont Eric euh, c’est un drôle de problème euh…."

Reste donc les radios (trop) sérieuses… Mais dans ce domaine aussi que d’illusions perdues… 

RADIO CLASSIQUE : la radio des paradoxes : au début le rêve pour les amateurs de musique classique, enfin une chaîne classique qui était réellement musicale et qui nous changeaient des insupportables blablablas de France–Musique. Une programmation musicale agréable (même si personnellement, je préférerais un soupçon de jazz, et un peu moins de baroqueux). Mais il y a les informations économiques à se taper aux heures de grandes écoutes et JE NE LES SUP-POR-TE PLUS !!
On a eu droit à tout dans le genre, mais les économistes sont décidément les êtres parmi les plus suffisants que la terre puisse porter, absolument pas gênés de se tromper depuis des lustres, absolument pas gênés de nous dire que ce qui est bon pour les marchés financiers est forcément bon pour le pékin moyen. Ils essaiment leurs vérités à grands coups de phrases définitives et de statistiques contradictoires. Je me souviens notamment d’un abruti, partisan de la suppression de la sécurité sociale et se croyant obligé d’ajouter que cette suppression ne mettrait pas en péril l’état sanitaire de la France » ! Berck !

Pastiche :

-           Nous recevons aujourd’hui Monsieur Edouard Carré-Morchand, PDG de la société Inova3000, monsieur Edouard Carré-Morchand, Bonjour ! (sur un ton joyeux)

-          Bonjour ! (sur un ton condescendant)

-          Edouard Carré-Morchand, Innova3000 va à partir de lundi prochain être introduit en bourse au second marché après une année exceptionnelle. Qu’est ce qui a provoqué cette réussite ?

-          J’ai eu disons-le le courage de consacrer près d’une année à des études préalables de faisabilité sur la viabilité de mon projet économique.

-          Mais ces études ça coûte cher…

-          Il s’agit d’un tempo-projecting permettant de configurer tous les scénarios du possible dans le créneau que j’avais ciblé ! Le prix a donc valeur d’investissement !

-          Bien sûr

-          Il est d’autre part important de savoir quels sont les process qu’il faudra exerguer afin de maintenir un cap économique cohérent !

-          Tout à fait !

-          Tout est question de relation, c’est dans la maîtrise de la relation et dans sa finalité que nous entrons dans un processus qui a terme ajoute de la valeur à la société.

-          Vous voulez parler de la relation client ?

-          Plutôt de ce que les Américains appellent la customer-relation

-          Ce n’est pas la même chose ?

-          Bien sur que non, ce sont quand même les Américains qui ont finalisé le merchandising ?

-          Certes, et au niveau investissement matériel ?

-          Rien du tout, un simple détecteur analyseur récepteur de phéromones relié à un ordinateur pentium 3 tournant sous Linux, bien évidemment ! Et un humidificateur orienté botanique florale !

-          Et bien sur une boutique…

-          Non !

-          J’avais cru comprendre !

-          Nous n’avons pas de boutique ! Nous avons un espace de relation et de communication commerciale. Un ER2C !, et un LSA orienté botanique florale

-          Un LSA ?

-          Un Local de stockage adapté !

-          Qui a pris en charge les frais d’études et d’installation ?

-          Des fonds propres pour partie, le reste à fait l’objet d’un prêt chez banking incorporate pour la partie investissement proprement dite, les études ont fait l’objet d’un leasing par le consulting, le cabinet Arnaud Admundsen

-          Mais ce concept vous est apparu comment

-          Il me semblait qu’il existait au niveau de l’offre une non-niche sur la thématique botanico-florale à consommation directe et surplacée.

-          En clair ?

-          Ecoutez (ricanements) ceux qui ne suivent pas peuvent changer de canal

-          Ne pensez-vous pas malgré tout que certains jargons bien compréhensibles, peuvent ne pas être capté par certains de nos auditeurs

-          Non parce que je n’emploi aucun jargon

-          Comment les gens viennent-ils dans vote boutique, pardon votre espace !

-          Nous opérons une publicité orientée comportement d’achat sur des panels fournis par des…

-          Par des…

-          Par des fournisseurs

-          Et le thème

-          Le thème c’est « Venez chez nous effeuillez la marguerite ! »

-          Et ça marche

-          Voyez nos résultats !

-          Donc le client arrive dans votre bout.. votre espace et il se passe quoi ?

-          Le détecteur de phéromones détecte les phéromones du client potentiel, et nous agissons en conséquence

-          Certes, si vous nous donniez un exemple…

-          Ecoutez, j’avais cru comprendre être dans une émission à vocation économique, les procédures n’ont que peu d’importance

-          Simplement à titre d’illustration

-          Mais enfin, je ne suis pas venu pour cela !

-          Dois-je conclure que vous vous refuser à nous donner plus de précisons

-          Je refuse effectivement de descendre à un niveau de trivialité qui risque de dénaturer toute la démarche économique de notre concept

-          Mais ce niveau existe dans la réalité

-          Il n’existe pas, il est sous tendu, il n’est supportable que dans sa réalité, pas dans sa description !

-          Bien au revoir, monsieur Edouard Carré-Morchand !

-          Pardon ?

-          Au revoir, monsieur Edouard Carré-Morchand 

-          on m’avait promis 20 minutes d’entretien, ça ne fait pas le compte

-          mais puisque vous refusez de répondre à nos questions…

-          je refuse de répondre à UNE question

-          Mais elle est essentielle, pour l’instant personne ne sait ce que vous fabriquez dans votre boutique de merde ?

-          Dans ma boutique de merde, le connard rentre, le détecteur va nous dire dans quel état il est (amoureux, plein de haine…) alors on choisit dans l’arrière boutique une marguerite adaptée à son cas. On lui file, il l’effeuille, je t’aime, un peu beaucoup…et le résultat coïncide avec l’état que nous avions détecté ! Parfois il recommence plusieurs fois, et c’est toujours le même résultat. A 1000 balles la marguerite on a vite amorti le matos !

-          Les 2 dernières répliques ont bien sur été censuré

FRANCE INFO :

Ou radio perroquet, l’art de répéter infiniment la même chose, certes c’est le format qui veut cela ! Quelqu’un qui s’y connecte devrait théoriquement être tout de suite au courant du résumé de l’actualité. Et bien non, justement ça ne marche pas, il faut attendre ¼ d’heures, entre temps nous avons droit a des chroniques hyper spécialisées, et si certaines sont pertinentes (Yolaine Delabigne) ou amusantes (le jardinier fou) d’autres sont franchement pénibles, mais chut voici le moment de nos informations

 - A Boulignac, petite localité du Gers, un poulet à traversé la route ce matin devant quelques témoins sans que l’on sache la raison de cet acte. Nous appelons notre correspondant à Boulignac, Jean-Christophe Legamin, qui a près de lui Monsieur Bolluseau, le maire adjoint de Boulignac ! Jean Christophe Legamin, est ce que vous m'entendez ?

- Ici Jean Christophe Legamin à Boulignac : c’est en effet ce matin vers 7 heures alors que dardaient les premiers rayons du soleil de juin, que quelques témoins ont vu un poulet traverser la rue, nous ignorons pour l'instant la raison de cet acte. ! Plusieurs personnalités sont sur place, j'ai près de moi l'adjoint au maire de Boulignac, Monsieur Bolluseau
- Monsieur Bollusseau, vous êtes adjoint au maire de Boulignac, que pensez vous de ce qui vient de se passer !
- moi je dirais qu'une chose c'est que ça prouve que les poulets de Boulignac sont élevés en plein air, parce que c'est pas pour dire mais les pou...
- Monsieur Bolluseau, merci ! c'était donc je le répète monsieur Boulignac adjoint au maire de Bolluseau, pardon ! Monsieur Bolluseau, le maire adjoint de Boulignac qui nous donnait son point de vue sur cette affaire. Ici Jean Christophe Legamin FR3 Aquitaine pour France Info.

- C’était,  je vous le rappelle Jean Christophe Legamin sur place à Boulignac qui enquête sur ce poulet qui a traversé la rue, et qui avait près de lui Monsieur Bolluseau, le maire adjoint de Boulignac ! Tout au long de la journée nous vous livrerons de nouvelles informations, restez à l’écoute de France Info !