L'exobiophilie
Page mise à jour le 03/09/2014


"J'aimerais faire l'amour avec des extraterrestres, c'est super excitant d'imaginer des relations intimes avec des non-humains" (Gillian Anderson)


Cliché du photographe russe Andrey Razoomovsky

Sans doute le seul fantasme vraiment irréalisable, puisqu'il s'agit d'accouplement avec des êtres extraterrestres. Ce fantasme est très présent dans la littérature SF à tendance érotique Le cinéma SF à été assez friand du thème (voir par exemple : Créature from the black lagoon et la série des Aliens).

Mais par assimilation c'est aussi le plaisir à regarder des images, des films ou lire des histoires où se déroulent de tels accouplements.

Un fantasme ancien

On pourrait croire qu'il s'agit d'un fantasme nouveau. Certes l'expression et le cadre sont nouveaux, mais pas le principe. Les légendes anciennes regorgent de récits ou de belles et jeunes femmes tombent dans les griffes de monstres plus horribles les uns que les autres et semblent en retirer beaucoup de plaisir (grand singes, dragons, créatures hybrides...)

Bizarrement, ces récits décrivent des relations monstres-femmes, et très rarement des accouplements hommes-monstres. Les exceptions n'existent que quand les monstres n'ont rien de repoussants (sirènes).

L'exobiophilie dans la fiction comptemporaine

C'est bien sûr le cinéma de science-fiction qui a réveillé le genre, jusqu'à en faire une véritable spécialité en repoussant les limites de l'imaginaire. Le premier film culte du genre fut "l'étrange créature du lac noir" (Jack Arnold 1954)

La bande dessinée et le sf-art ne furent pas en reste. Pat Mallet avec ses Petits hommes verts triompha dans le genre gaudriole comique, dans le journal de "charme" "Lui" tandis que Frank Frazetta, Boris Valejo et d'autres nous peignaient des toiles dans lesquelles la volupté s'associait à l'horreur pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. C'est aujourd'hui dans l'univers des mangas que l'exobiophilie s'exprime le plus.

L'explosion eut lieu au cinéma avec la série des Aliens où de film en film les intentions exobiophiliques du personnage de Ripley incarné par Sigourney Weaver furent de plus en plus évidentes.

Le cinéma X ne fut pas en reste, surfant sur le succès de Star War et de sa faune d'extraterrestre, la tentation était grande de mettre ceux-ci en action explicite avec quelques belles jeunes femmes.
Star Babe (1977, Ann Perry) en fut un plutôt bon exemple.

A noter le cas particulier constitué par le film "District 9" (réalisé en 2009 par Neill Blomkamp et produit par Peter Jackson). Dans ce film, par ailleurs assez intéressant, le réalisateur (ou plus probablement le producteur) n'a pas de mots assez fort pour condamner l'exobiophilie (des proxos nigérians obligent des prostituées à avoir des relations avec les aliens, le héros doit se défendre auprès de sa femme d'avoir de telles "perversions" dont la rumeur est divulguée par ses ennemis... (et on en passe...). C'est risible parce que Jackson s'époumone à condamner une pratique qui n'existe pas (et dont il ne peut par conséquent rien savoir), mais que voulez vous quand on est coincé de la braguette comme il l'est ça devient un cas désespéré (souvenons-nous de son King Kong de 2005, non seulement complètement asexué, mais truffé au début de scènes explicitement anti-sexe)

L'exobiophilie dans les rencontres du 4ème type (abduction)

Dans son ouvrage "le sexe bizarre", la journaliste Agnès Giard, consacre un chapitre entier à la question. D'après elle, plus de quatre millions d'Américains prétendent avoir été violés par des aliens. La plupart des femmes racontent avoir subi des manipulations gynécologiques désagréables tandis que les hommes, eux, disent souvent avoir été vidés de leurs sperme, transformés en donneurs pour martiens. Ces rencontres n'existent que dans les fantasmes de leurs auteurs, mais il faut bien avouer que ceux-ci ont de l'imagination. En voici une petite sélection très suggestive :

1957 : Antonio Villas Boas

L'une des premières histoires d'enlèvement connues a pour héros involontaire un jeune Brésilien nommé Antonio Villas Boas, qui aurait été obligé de faire l'amour avec une extraterrestre à bord d'un ovni. L'incident date de 1957. Villas Boas a raconté que, travaillant de nuit en plein champ sur son tracteur, il avait vu atterrir un ovni lumineux muni d'une triple pointe à l'avant, plutôt atypique.
Plusieurs êtres portant cagoules en sortent, s'emparent de lui et l'entraînent à bord de l'appareil. Là, ils lui ôtent ses vêtements, lui badigeonnent le corps d'une mystérieuse substance - un antiseptique ? - puis l'introduisent dans une pièce où une odeur étrange lui donne la nausée. Une "extraterrestre" apparaît, nue. Son apparence est proche de la nôtre mais avec des différences, notamment de grands yeux en amande. Après l'acte sexuel, elle le quitte en pointant son doigt vers son ventre puis vers le ciel... L'histoire paraît alors si ridicule aux ufologues et aux journalistes qu'elle ne sera divulguée que sept ans plus tard, en 1964, par la revue britannique "Flying Saucer Review", et en 1965 par le magazine brésilien "O Cruzeiro". On apprend ensuite que Villas Boas était tombé malade au cours des mois suivants et qu'il présentait les symptômes caractéristiques d'une irradiation (la source, la source ?),  quelques semaines après l'incident.  A l'époque, un journaliste connu qu'il avait rencontré n'avait pas osé publier cette anecdote par crainte du scandale... (ben voyons) .


Gillian en pleine crise de nympho embarque un Alien
dans sa chambre

1966 : Marlène Travers

Ce soir là, chez des amis à la campagne, elle sort pour aller acheter des cigarettes dans un magasin à 600 mètres de là. Elle remarque dans le ciel une étoile qui grossit, et aperçoit une soucoupe volante faisant 15 m de diamètre et 3 mètres d’épaisseur. Le vaisseau s’approche et se pose dans un champs à côté. Une porte s’ouvre et un être “grand et beau”; habillé d’une tunique vert métallisé sort de l’engin et marche vers elle. L'alien la regarde et lui révèle son destin : être la première femme sur Terre à avoir un enfant avec un habitant d’une autre planète. Effrayée elle se sent poussée par une force irrésistible vers le vaisseau où là elle est contrainte a avoir des rapports sexuels avec le visiteur. Juste avant de quitter le vaisseau elle trébuche sur une sorte de bouton électrique, lui brûlant la cheville et s’évanouit. Elle se réveille seule étendue dans le champs. Elle retourne tant bien que mal chez ses amis qui lui apprennent que sa disparition à duré 7 heures et non une demi heure comme elle l’imaginait.
La brûlure à été soignée par un médecin, et une trace au sol aurait été découverte à l’endroit indiqué par Marlène. De plus, elle eut un début de grossesse (nerveuse ?) qui n’a pas donné de suites.

1994 : Meng Zhaoghuo

L’extraterrestre faisait trois mètres de haut, avait douze doigts et les poils des jambes tressés – et elle voulait faire l’amour avec lui. Meng Zhaoghuo s’est exécuté. Il assure avoir passé quarante minutes d’intimité – en lévitation – avec la robuste séductrice. Le récit de ce paysan, sur lequel revient le China Daily, est sans doute l’un des plus célèbres rapports d’enlèvement extraterrestre en Chine.
C’était en 1994. Meng Zhaoghuo travaillait dehors quand il a vu un éclair métallique sur le flanc d’une montagne. Pensant qu’un hélicoptère s’était écrasé, il est allé voir ce qui se passait et s’est évanoui. Quand il est revenu à lui, il était désorienté, incapable de communiquer et terrifié par tout ce qui était en fer. Le soir, l’humanoïde femelle est venue le voir, puis il en a rencontré d'autres : “Ils m’ont montré un morceau de cristal à travers lequel j’ai vu les forêts, les icebergs et les carburants fossiles de la Terre. Ils m’ont parlé de la situation actuelle des ressources de la Terre et m’ont dit qu’il était important de protéger l’environnement.” Ufologie, érotisme et écologie : voilà de quoi faire un bon buzz !

1994 : Pamela Stonebrooke

Pamela, une chanteuse de jazz, qui s'est couché de bonne heure (comme Marcel Proust ) se réveille dans ce qui lui semblait être un vaisseau spatial (comment sait-on qu'on est dans un vaisseau spatial ? Ecoutons là : "Je me suis retrouvé recroquevillé en position fœtale dans une pièce métallique très faiblement éclairée, en forme de pyramide tronquée') . Des petits êtres gris entre dans la salle et l'emmène dans une autre, ensuite elle ne se rappelle de rien et se réveille dans son lit et remarque un certain nombre de petites marques de contusion sur ses bras.
Elle fait alors des expérience d'hypnose afin de se souvenir de ce qui s'est réellement passé :
"Je me suis sorti de mon sommeil pour me retrouver à faire l'amour avec ce qui ressemblait être un dieu grec. Au début, je pensais que c'était un rêve exceptionnellement lucide. Mais le sexe était très intense et que je fermais les yeux, j'étais submergé par la façon dont je me sentais à l'aise avec cet être inconnu. J'ai fermé les yeux et quand je les ai rouvert, l'inconnu était devenu une entité reptilienne avec une peau écailleuse, comme un serpent. C'est alors que j'ai réalisé que je faisais l'amour à un alien. Sentant que j'avais peur, le reptile murmura : "Nous avons toujours été ensemble, nous aimons les uns les autres." Les orgasmes étaient intenses. Quand je parle aux hommes de mon expérience exobiophile, il leur est difficile de me croire !". Effectivement
Pamela Stonebrooke est persuadée de l'authenticité de ses expériences. Elle a formé un groupe de soutien afin de rencontrer et d'aider d'autres personnes dans son cas et a écrit le livre :"A Jazz Singer's True Account of Extraterrestrial Contact" où elle raconte ses expériences.

1995 : Babara Turner

"Une forte lumière m'a réveillé, je suis allé voir à la fenêtre, Il y avait une soucoupe dans mon jardin, j'ai essayé de réveiller mon mari qui ronflait profondément, puis je me suis sentie attirée vers l'extérieur. Je suis entré dans la soucoupe où aucun contour n'était précis, tous noyés dans un halo lumineux... L'inconnu était devant moi, il était vaguement humanoïde, 1,80, la peau verte et squameuse, des grands yeux, des bras démesurés et un sexe magnifique en érection. Je l'ai trouvé très beau, instinctivement je me suis déshabillée. Ma bouche s'est approché de son sexe, je ne me souviens pas des détails de la suite, mais me souviens que c'était divin. Je me suis réveillé dans mon lit, mon mari s'est étonné que je sois nue, ce qui n'est pas dans mes habitudes. je n'ai jamais retrouvé ma chemise de nuit."

2007 : Robert Lansberry

"Ce jour là, j'étais sur une petite route peu fréquenté, il y avait du brouillard, on y voyait rien, j'ai arrêté la voiture, je suis descendu et j'ai marché vers des lumières qui étaient sur ma droite, c'est à ce moment que j'ai aperçu la soucoupe, je ne me souviens plus comment je suis rentré mais je me suis retrouvé à l'intérieur, ils étaient verts, un vert assez pâle comme des grenouilles et des têtes bizarres légèrement triangulaires avec des yeux globuleux. Il y en avait sept ou huit entièrement nus, sans qu'il soit évident de distinguer les mâles des femelles, puisque  tous avaient des seins comme des terriennes, mais en bas, ils n'étaient pas tous pareils.. On m'a mis dans une sorte de baignoire transparente et on m'a fait des attouchements, c'était très agréable et tout ce passait bien quand tout d'un coup ils ont tous arrêté de me toucher, puis m'ont fait sortir après m'avoir rendu mes vêtements  Je ne me souviens pas de la suite ni de quelle façon j'ai retrouvé ma voiture."

     
Avant et Après

Exobiophilie et prostitution.

Si votre fantasme, messieurs (ben, oui pour le moment, on a rien pour les dames) est de passer un moment d'amour avec une femme à la peau verte, ou couverte d'écailles, ou avec trois ou quatre seins, ou des antennes télescopiques ou encore des tentacules partout, sachez qu'il existe un endroit qui s'est ouvert début 2012 et où on pratique ce genre de chose, même que ça s'appelle l'Alien Cathouse, c'est  à une centaine de kilomètres de Las Vegas à à proximité de la Zone 51. Sensation intersidérale garantie nous affirme le propriétaire, Dennis Hof. (2)

Quelques films de références :

L'étrange créature du Lac Noir
(The Creature from the Black Lagoon)
Jack Arnold 1954
avec Julie Adams
La Nave de los Monstruos (1)
(The Ship of Monsters)
Rogelio A. González 1960
Star Babe
Ann Perry 1977
Alien
Ridley Scott 1979
avec Sigourney Weaver
Inseminoïd
Norman J.Warren 1981
Forbidden world
Allan Holzman 1982
 Aliens
James Cameron 1986
avec Sigourney Weaver
Alien 3
David Fincher 1992
avec Sigourney Weaver
Alien, la résurrection
Jean-Pierre Jeunet, 1997
avec Sigourney Weaver, Winona Ryder
Alien abduction
Eric Forsberg 2005
     
District 9
Neill Blomkamp (2009)
Avatar
 James Cameron (2009)
     


Quatre aliens bien entreprenants abordent une basketteuse nue


Notes :
(1) Je ne résiste pas à au plaisir de vous recopier le synopsis de ce nanar mexicain : Le dernier homme sur Vénus est mort, la reine de la planète envoie deux belles vénusiennes, Gamma et Bêta, à la recherche de mâles sur les autres mondes du système solaire. Elles capturent plusieurs spécimens, dont Tagual le Prince de Mars, tous monstrueux qu'elles gardent congelés. Au voisinage de la Terre, leur vaisseau spatial  tombe en panne, aidés par leur robot, elles doivent atterrir d'urgence dans l'état mexicain de Chihuahua où elles rencontrent Lauriano, un cow-boy qui aime pousser la chansonnette et son frère Chuy. Gamma succombe bientôt au mâle charme de Lauriano tandis que Bêta, qui se révèle être un vampire, décide de conquérir la Terre trouvant les hommes à son goût, en utilisant les monstres en tant que subordonnés. Lauriano doit sauver la planète ainsi que sa bien-aimé extraterrestre. (photo ci-dessous)

(2) et inutile de m'adresser des mails outrés, je n'ai rien contre la prostitution quand elle est pratiquée sans contrainte entre majeurs consentants.


Et maintenant... dodo...


...un gros dodo !