Hommage au nanar : Mon curé chez les nudistes
Page mise à jour le 12/10/2016

Un film qu'on regarde jusqu'au bout dans la bonne humeur ne saurait être mauvais.

Avant de lire cette page, sans doute faudrait-il lire celle consacrée à "Mon curé chez les thaïlandaises" qui renferme un certain nombre de considérations générales sur les nanars teintés d'érotisme.

Un film de Robert Thomas (1982) avec Paul Présboist, Georges Descrières, Jean-Marc Thibault, Katia Tchenko. C'est un nanar qui s'assume en tant que tel, alors bien sûr c'est souvent très lourd, mais ça se regarde jusqu'au bout sans déplaisir. C'est franchouillard et godriolesque, ça ne vole pas bien haut, c'est assez inégal, un peu poussif au début et expédié en vitesse à la fin, mais on prend plaisir aux absurdités de Présboist, quant aux charmes de Katia Tchenko et de la très belle Sophie Boudet alias Miquette, ils nous ravissent bel et bien et que ceux qui préfèrent la "Soupe à choux" viennent nous expliquer pourquoi ? Assez curieusement, la fausse suite réalisée l'année suivante, "Mon curé chez les thaïlandaises" sera plus intéressante grâce à un scénario moins simpliste.

L'histoire

Le début est très mauvais, il s'agit de nous montrer un curé de campagne qui fait le pitre pour remplir son église le dimanche (en fait il joue aux devinettes en imitant des animaux de l'arche de Noé que les paroissiens doivent deviner.) L'évêque ravi du succès du curé l'envoi chez les nudistes afin de les évangéliser, et là ça devient un peu plus intéressant. Il faut dire que le camp est occupée par des superbes femmes avec notamment Katia Tchenko et Sophie Boudet. Le réalisateur trouve ensuite une astuce assez lamentable pour qu'on ne voit jamais Préboist à Poil, le GO du camp l'affuble d'un tablier provisoire sur lequel il est indiqué "en rodage". Les campeurs se demande d'ou vient ce mystérieux personnage que l'on finit par prendre pour un roi du pétrole passant des vacances incognito, cette situation aiguise évidemment la convoitise des campeuses qui ne cesse de lui tourner autour. On suit également une histoire parallèle assez peu intéressante mais qui servira à conclure le film, à savoir un flirt entre un campeur et une jeune fille du village dont le père est violemment anti-nudiste. Il y aura plusieurs fêtes dans le village vacances, au cours de l'une d'entre-elles, une soirée costumées, Katia Tchenko fera un strip-tease à l'envers (pas mal) et le curé refera ses imitations d'animaux (bof !). Une autre fête est prévue au cours de laquelle les campeurs sont déguisé en clochard et doivent laisser leurs bijoux au coffre. Le curé surprend alors par hasard une conversation au cours de laquelle un voleur infiltré dans le camp projette de cambrioler le dit coffre. Le curé parvient à faire arrêter le voleur et sa complice qui tenait la buvette du camp. La fin n'est pas bonne, nos deux jeunes qui flirtait vont être mariés par le curé à l'intérieur du camp et en présence de l'évêque tandis que le père récalcitrant se fera une raison.

Les acteurs :

Paul Préboist fait ce qu'on lui demande et ma foi, ça passe plutôt bien, Jean-Marc Thibault n'est pas mal dans le rôle d'un anti-nudiste acharné, la grosse surprise étant la présence de Georges Descrières en évêque (si, si !) qui cabotine à fond, mais ça passe bien, il y a aussi Henri Génès, pas très bon. Coté féminin nous l'avons dit Katia Tcheko et Sophie Boudet nous ravisse mais il faut aussi citer Pétronille Moss.

Le réalisateur

Robert Thomas est donc l'auteur d'une trilogie : "Mon curé chez les nudistes en 1982, Mon curé chez les thaïlandaises" en 1983 et les Brésiliennes du bois de Boulogne en 1984. Mais il fut aussi l'auteur de la pièce de thétre "8 femmes" en 1958 (remanié en 1961) et mise en film par François Ozon en 2002.

Katia Tchenko et Presboist sur la plage


Pétronille Moss et Sophie Boudet


Pétronille Moss, Sophie Boudet, Paul Presboist et  Katia Tchenko

 
Préboist avec Katia Tchenko, puis avec Pétronille Moss et Katia Tchenko



Le bal costumé (avec Katia Tchenko et Preboist méconnaissable en travesti)


Sophie Boudet à la buvette qui se fera finalement arrêter par les gendarmes