Page mise à jour le 09/03/2011

Saddam Hussein
Dictateur à moustaches  
 

Saddam Hussein de son nom complet Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti (1937-2006) fut président de la république irakienne de 1979 à 2003

Passons sur sa jeunesse, sans famille, pauvre, gardant les moutons sans chaussures aux pieds, tout cela est invérifiable et n'a que peu d'intérêt

La marche vers le pouvoir

Après quelques péripéties, participations à des coups d'états manqués, prison, traversée de l'Euphrate à la nage, traversée du désert (au sens propre), refuge en milieu bédouin, puis en Syrie, on le retrouve en 1963 en Irak. En 1964 il projette d'assassiner le président, mais le complot est découvert (il a des mouchards partout !) Il est emprisonné mais il s'évade en 1966 (trop fort)

En 1968, un coup d'Etat réussit cette fois. Grace à ses relations familiales, il devient le chef des services de sécurité du pays.

Sa route vers le pouvoir se fait à la soviétique : utilisation de clans pour éliminer ses rivaux, parti à ses ordres.(le parti Bass). En 1971, le voilà vice-président de la république.

En 1975, des milliers de cadres du parti Baas sont convoqués d'urgence dans une assemblée présidée par Saddam Hussein où 22 d'entre eux sont accusés de trahison, arrêtés séance tenante, conduit à l'extérieur et fusillés dans la foulée sans autre forme de procès.

Une présidence sanglante

L'influence du parti Bass devient omniprésente. Le 16 juillet 1979, Saddam Hussein 1979, prend la place de Ahmad Hasan al-Bakr (qui démissionne officiellement pour "raison de santé") et devient président de la République. Il s
e nomme maréchal et commandant en chef des forces armées. Sa prise de pouvoir, est entachée d'environ 500 exécutions. 22 autres le mois suivant, dont son cousin et vice premier ministre Adnan Hussein.


Triple buste en bronze de Saddam de 9 mètres de haut

Comme tout dictateur, Saddam Hussein instaure le culte de sa propre personnalité (portraits géant, statues, affiches, ouvrages, illustrations des billets de banque)

En 1980, il attaque l'Iran. Cette guerre sanglante (pléonasme) durera 8 ans. Dans un premier temps l'Irak profite de l'impréparation de l'adversaire. Mais la supériorité numérique des iraniens et la tactique employée (utilisation de vagues humaines y compris sur les champs de mines) obligent l'assaillant à reculer. L'Irak mène alors une guerre défensive, utilisant massivement les gaz, (y compris sur ses propres troupes), puis contre-attaque. En 1988 les hostilités prennent fin. Bilan : environ 1 millions de morts… pour rien !

Parallèlement, les relations avec les Kurdes qui réclament leur autonomie se dégradent Le 16 avril 1987, Saddam Hussein lance un raid à l'arme chimique sur la vallée du Balisan. Bilan : 182 000 morts.

Saddam Hussein échappe à plusieurs attentats, chaque fois avortés et chaque fois prétexte à des répressions de plus en plus féroces.

Le 2 août 1990, l'Irak envahi par surprise le Koweït, et annexe carrément la région. Les occidentaux interviennent début 1991, libère le Koweït, mais font sans doute l'erreur de ne pas prolonger leur action jusqu'à Bagdad.

Au printemps 1991, à l'issue de la première guerre du Golfe, Saddam Hussein réprime sévèrement les populations kurdes (ainsi que les chiites). En Juillet 1991, 18 généraux sont exécutés pour complot.

Au printemps 1995, 180 personnes meurent au cours de la répression d'une révolte. En Juillet 1995, 20 officiers sont exécutés pour complot, 150 personnes sont tuées dans la répression d'une mutinerie à Abou Ghaib.

1996, les deux gendres de Saddam, qui avaient fui le pays, reviennent, la clémence de leur beau-père leur ayant été promise. Ils sont exécutés, et leur famille massacrée.

La chute

le 9 avril 2003, Bagdad tombe devant les forces américano-britannique. C'est le début de la fuite de Saddam Hussein qui sera retrouvé en décembre de la même année dans un réduit de 2,5 mètres sous terre relié à une cour de ferme par un passage étroit. Il possédait avec lui une mallette contenant 750 000 dollars, un revolver et deux kalachnikovs. Epuisé, il est capturé sans opposer de résistance.

En 2004 s'ouvre son procès, les chefs d'accusations sont : génocide, crime contre l'humanité et crimes de guerre. S'ensuit toutes les gesticulations habituelles en pareils cas, récusation des avocats commis d'office, non reconnaissance du tribunal etc.

Le 5 novembre, Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l'humanité. Après que la cour d'appel irakienne ait confirmé la sentence, il est pendu le 30 décembre à l'aube !

La peine de mort est une connerie, l'exécution publique n'était vraiment pas nécessaire, mais on laissera néanmoins aux andouilles le soin de pleurer sur le sort de cet assassin.