Prostitution et
Chansons
(juste une sélection parce qu'il y en a des
tonnes, mais les mélos me gavent et la bien-pensance m'insupporte ! )
Page
mise à jour le
23/02/2018
A Grenelle, "Souvenirs et regrets d'une putain" (comme elle s'intitule elle-même) du quartier de Grenelle à la fin du XIXe siècle" par Aristide Bruant - 1885
Cett' petit' femme-là (1898 - Paroles de Félix Mortreuil, musique Henri Christiné) Repris par Michel Simon
Nini Peau d'Chien (1905 Paroles d'Aristide Bruant, musique de Pierre Tremomo)
Dans la rue (Aristide Bruant - 1924) C'était un' petit' gonzess'
blonde, Qu'avait la gueul' de la Joconde, La fess' ronde et l'téton pointu, Et
qu'était aussi bien foutue, Qu'les statu's qui montrent leur cul
La plus bath des javas (Paroles de
Georgius, musique de
Trémolo - 1925- Reprise par Andrex,
Fernandel, Barbara, Colette Renard, Mouloudji, Renaud, le grand Orchestre du
Splendid... et pas mal d'autres notamment des orchestres musettes.) chanson dans laquelle
on nous explique que Nana gagnait de
l'argent à la sueur du nombril...
Prosper Yop la Boum (1935 - Parole de Vincent Telly et Géo Koger, musique de Vincent Scotto) Interprété par Maurice Chevalier.
L'accordéoniste (Parole et musique de Michel Emer 1942, interprété par Edith Piaf en 1954 (La fille de joie est belle / Au coin de la rue là-bas… Et non pas au coin de la rue Labat... ni Labas non plus
L'entrecôte (Zimmermann et- Goupil) préférez la version des frères Jacques (1949) d'une fantaisie irrésistible à l'original chanté par Berthe Sylva (1927) qui dégoulinait de démagogie.
La preuve aussi qu'on peut complètement détourner une chanson sans en changer un mot, rien qu'en l'interprétant.C'est à Hambourg (1945 - Paroles de Claude Delécluse, Michèle Senlis, musique de Marguerite Monnot, chanté par Edith Piaf)
Le mauvais sujet repenti (1954- Georges Brassens) "Elle avait la taill' faite au tour, Les hanches pleines, Et chassait l' mâle aux alentours De la Mad'leine..."
La Léopolda' : Chanson du film "Ah ! les belles bacchantes" de Jean Loubignac (1954) chantée par la troupe des "Branquignols" et quelques autres (dont L de Funès) - Avez-vous connu cette courtisane/Vêtue de satin, fourrée de boa ?/Elle qui, chaque soir, soupait au champagne/C'est la Léopolda !
Julie la Rousse (1956 René-Louis Laforgue)
Milord (1959 - Paroles de Georges Moustaki, musique de Marguerite Monnot) chanté par Edith Piaf
La complainte des filles de joie (1961 - Georges Brassens)
Le 16 juin 1976 le collectif des prostituées de Paris
adressait à Georges Brassens la lettre suivante :
"Cher Georges Brassens,
Nous les Putains vous disons merci pour vos si belles chansons qui nous aident à
vivre. Malheureusement nous n'avons eu votre adresse que très tard. Voici une
invitation. Nous vous embrassons toutes.
Vos Copines du Collectif de tout cœur avec vous toujours."
(l'histoire ne dit pas de quelle invitation il s'agissait)
Le cul de ma sœur (1961 - Chanté par Philippe Nicaud, Paroles de Bernard Dimey (1931-1981), musique de Charles Aznavour)
Amsterdam (Paroles et Musique de Jacques Brel 1964)
Jeff (Paroles et Musique de Jacques Brel 1964) Et si t'es encore triste / On ira voir les filles / Chez la madame Andrée / Parait qu'y en a de nouvelles
Concurrence déloyale (1966 - Georges Brassens)
Gueule de nuit (1968 - Musique et paroles de Barbara)
Sarah (Paroles et musique de Georges Moustaki - 1969) Chanté par Serge Reggiani, puis par Moustaki en 1974. La préface est un texte de Charles Beaudelaire.
De jolies putes, vraiment (1970 Paroles: Barbara. Musique: Rémo Forlani. Album : "Madame" ) Nous avons eu mam'zelle Pompon, Nous avons eu la gross Charlotte, Ninie de Vannes et la Zonzon, Qui arrosait chaque soir sa motte, Au cognac et au marsala...
La putain (1971 - chanté par Serge Reggiani. Paroles de Jean-Loup Dabadie - musique de Michel Legrand)
Les p'tites femmes de Pigalle (1973 - Paroles de Serge Lama. Musique de Jacques Datin - 1973)
Sweet Painted Lady (1973 - d’Elton John, paroles de Bernie Taupin : Oubliez juste que nous avons jamais dormi dans vos chambres/Et nous laisseront l'odeur de la mer dans vos lits/Là où l'amour est juste un job et rien n'est dit.
La demoiselle de déshonneur (1974- Paroles et musique de Claude Lemesle 1974), chantée par Serge Reggiani, Joe Dassin et Carlos
Comme une madone oubliée (1981 - Paroles et Musique: Francis Cabrel - album "Carte Postale)
Adieu, fais toi putain : Chanson de salle de garde reprise par le groupe Tulaviok en 1987, puis par Pierre Perret en 2007. Tu vas quitter ta bonne mère,/Pour t’en aller dans un boxon./Je ne te retiens pas ma chère,/Si c’est là ta vocation... Cette chanson est aussi très coquinement chantée par Brigitte Lahaie dans l'amusant film de Pierre B. Reinhard (Le Diable rose, 1987) dont l'action se passe dans un cabaret-maison close
.
Brigitte lahaie chantant Adieu, fais toi putain dans "le diable rose de
Pierre B. Reinhard (1987)
Où sont passé mes pantoufles ? (1996 Marcel et son orchestre,) A tapiner toute la journée/Le soir tu as/Le soir tu as des cloques aux pieds/Alors tu gueules tu n'en peux plus de marcher/Toi tu voudrais/Mettre tes pieds à tremper/Oh ! Oui ! Mais où sont passées mes pantoufles ?(1)
Ma mère la pute : Enregistré par le groupe "Monsieur Roux" en 2005
La pute au grand cœur : Variation sur ''La pierreuse consciencieuse'' interprété par Pierre Perret en 2007. A qui veut raquer, à prix dérisoire/Je propose aux clients, du boulot bien fait/Il verra bien que, j'me fous pas d'sa poire/Car les bonnes maniérés sont dans le forfait
Esprit du vice (Thorgen - 2010, album Messager du mal) "J’ai souvent aimé, parfois préféré, La compagnie de ces femmes prostituées, Accostées dans les bars sombres de Pigalle, Où sur un trottoir d’une nuit sans étoiles."
Mauvais
garçons et Filles de joie : Cette compilation sortie en 1995 rassemble les
titres suivants :
C'est un mauvais garçon (Henri Garat). Elle fréquentait la rue Pigalle
(Edith Piaf). Comme de bien entendu (Arletty). Un dur, un vrai, un
tatoué (Fernandel). C'est mon gigolo (Berthe Sylva). Avec ma
petite gueule (Jean Gabin). La chanson des fortifs (Fréhel).
Prosper (Maurice Chevalier). Mon légionnaire (Edith Piaf). Je
cherche un millionnaire (Mistinguett). Les filles qui la nuit
(Fréhel). Elle est épatante cette petite femme là (Michel Simon).
Comme un moineau (Berthe Sylva). Une brune... Une blonde (Maurice
Chevalier, Ray Ventura). Tching-kong (Ray Ventura)
Caroline la putain : chanson de corps de garde. Le marquis de la Couillemolle/Lui fit bâtir une maison/A l'enseign'du morpion qui vole/Une belle enseign'pour un boxon...
La brabançonne d'une putain : chanson paillarde belge. Pour de
l'argent, le riche a ma fente,/Le pauvre, lui, peut en jouir pour rien,
Pour soulager l'humanité souffrante, (bis/Voilà pourquoi je me suis fait
putain...
La peau de couille (chanson de salle de garde) : Tiens, Titine, voilà cent sous, Pompe-moi le nœud, Rends-moi trois francs. Mais non monsieur, c’est bien trop peu, Pour pomper un si gros nœud.
La pierreuse consciencieuse : (chanson de salle de garde) : À qui veut casquer, pour un prix modique,/Je promets de faire, et sans nul chiqué/Un travail soigné, tiré du classique/Pour un prix modique, à qui veut casquer... La chanson fut plusieurs fois actualisé notamment dans l'interprétation de Pierre Perret (La pute au grand cœur en 2007) - voir plus haut)
Le roi de Bavière : chanson à boire : "Moi je suis putain,/Sacré nom d’un chien !/Et pour un écu,/Je fais voir mes fesses./Moi je suis putain,/Sacré nom d’un chien !/Et pour un écu,/Je fais voir mon cul."
La putain intellectuelle. : Chaque fois qu'j'suis fatiguée/Du train arrière,/J'pense à Prévert et j'remets/Les jambes en l'ai-ai-re.
Pas trouvé les paroles, dommage !
Notes
(1) Chanson qui n'a rien à voir avec les pantoufles à Papa (Paroles de Jean
Constantin, musique de Claude Nougaro)
Les illustrations 1 et 3 de cette page sont issues de
Claire de Nuit,
bande dessinée de Jordi Bernet sur des textes de Carlos Trillo et Eduardo Maicas