Mademoiselle Lange
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mise à jour le
03/04/2013
(1772-1825)
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Anne-Françoise-Elisabeth Lange, dite Mademoiselle Lange (1772-1825), comédienne
et courtisane célèbre.
Triomphant en 1793 dans "Paméla ou la Vertu récompensée" (pièce aujourd'hui
complètement oubliée), au théâtre du Faubourg Saint-Germain (aujourd'hui
Théâtre de l'Odéon) , quelques redresseurs de tort trouvèrent à l'œuvre des
relents royalistes. Et, hop, on fourre tout le monde en prison, l'auteur et les
comédiens.
D'abord internée à Sainte-Pélagie, elle trouve les complicités nécessaires pour
se faire transférer et assigner à résidence à la pension Belhomme, avec son
cuisinier, son valet et sa femme de chambre. Elle se fait entretenir par un
riche banquier (pléonasme), et reçoit un tas de monde. Bref l'endroit
devient très animé... et bien sûr elle est victime d'une dénonciation d'un
courageux citoyen. Hé hop : retour en prison. Là encore elle aura plus de chance
que d'autres (Madame du Barry notamment) puisque ses relations lui
permettront d'échapper à la guillotine
Après la chute de Robespierre en 1794, elle est libérée, s'engage au Théâtre Feydeau et renoue avec la grande vie. Elle choisit ses amants parmi les banquiers et les fournisseurs aux armées, certains lui feront des enfants, un autre Michel-Jean Simons, l'épousera.
Anecdotes
Charles Lecocq, dans son opérette, la Fille de madame Angot, fait de
Mademoiselle Lange son personnage principal, et lui prête une improbable
(mais il ne faut jamais jurer de rien) liaison avec Barras
En 1799, Mademoiselle Lange avait demandé au peintre Girodet (dont le nom
complet est Anne-Louis de Girodet de Roucy-Trioson, et qui est bien du sexe
masculin, 1767-1824) de lui dresser le portrait. Peu satisfaite du résultat, elle
exigea du peintre que la toile soit retirée du salon. Le peintre piqua une
colère lui renvoyant l'œuvre lacéré à coups de couteaux. Quelques jours plus
tard, il exposa une nouvelle toile où il voulu la ridiculiser. Force est de
constater qu'il n'y est pas parvenu.
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