Critiques
ciné
Page mise à jour le
23/04/2016
Quelques critiques complètement
subjectives que j'ai placées ici faute d'autre place.
(les films listés ici n'ont pas forcement de rapport avec les thèmes
illustrés dans mes pages)
Titre | Réalisateur | Année | Note sur 5 | Ma critique |
Une nouvelle amie | François Ozon | 2014 | 5 |
Ozon, je l'aime de plus en plus, ce mec ! Dans ce film Il se moque de la bienpensance et de la "normalité". Savoureux mélange des genres, cette ode à la différence est une merveille de tact, mais pour la comprendre c'est bien dans la peau d'Anaïs Demoustier qu'il faut entrer, là où Virginia réveille son fantasme., celui de la fascination pour le monde des travestis. Une fascination que je soupçonne Ozon de partager, il n'est que voir pour s'en convaincre la scène de cabaret sur la chanson de Nicole Croisille qui est d'une beauté à couper le souffle. "J'aime tellement les femmes que je voudrais en être une" dira Virginia… ce n'est qu'une des motivations du travestissement, il y en a d'autres, (on n'enferme pas une attitude dans un stéréotype) mais c'est celle-ci qui intéressait Ozon. Ozon aussi aime les femmes, et j'aime les hommes qui aiment les femmes qui cherchent à les comprendre sans s'enfermer dans des vérités de comptoir ou dans des slogans à la mode. Ce film qui n'est pas fait pour plaire à tout le monde est une réussite majeure. |
Interstellar | Christopher Nolan | 2014 | 0,5 | C'est quoi ce scénario ? Certes tout est possible au cinéma n'empêche qu'on se demande quelles sont les lectures de Nolan, il ne comprend rien à la philosophie, et traite son personnages principal comme un héros de Marvel Comics. Le résultat et grotesque, racoleur, présomptueux et pleurnichard… et alors que la terre se meure, la première chose que font les explorateurs quand ils débarquent sur une nouvelle planète, c'est de s'empresser d'y planter le drapeau des Etats-Unis. Pincez-moi, je rêve ! |
Magic in Moodnight | Woody Allen | 2014 | 2 | C'est bien la première fois que Woody Allen me déçoit. La première heure est gavante, répétitive et bavarde comme une pie, après ça s'arrange (un petit peu) mais c'est un peu tard pour sauver le film. Le scénario aurait pu convenir à un moyen-métrage de 45 minutes. |
Lucy | Luc Besson | 2014 | 5 |
Besson n'est jamais aussi bon que quand il délire. Et tant pis pour les esprits chagrins qui n'ont pas compris que le cinéma (et qui plus est, la science-fiction) pouvait tout se permettre sans aller chercher des justifications scientifiques. De l'action, une histoire prenante, du rythme, de la dérision et une Scarlett Johansson plus belle que jamais (et confirmant qu'elle est une excellente actrice) Que du bonheur ! |
Noë | Darren Aronofsky | 2014 |
0 |
Une overdose d’effets spéciaux saupoudrés de prêchi-prêcha bien lourdingues qui n’en font pas un film. C'est tout simplement aussi mauvais qu'insupportable. Les commentaires lus ça et là m’ont tout de même amené une réflexion : on ne traite pas de la mythologique biblique comme on traite de la mythologie gréco-romaine ou nordique, parce qu’il y a des gens qui croient encore au déluge au premier degré… Quant aux commentaires du réalisateur que je cite : "J’étais fasciné par cette idée de recommencement et de rédemption pour les êtres humains, ou cette prise de conscience environnementale avec la sauvegarde de espèces". Morte de rire ! |
Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? |
Philippe de Chauveron | 2014 | 0,5 | Parmi les différents niveaux de lecture de ce film bourrin, j'ai bien peur que ceux que retiendront certains seront la minimisation : "le racisme c'est pas grave, puisque tout s'arrange à la fin" ou pire la banalisation : "Si tout le monde est raciste, pourquoi se gêner ?". Pas étonnant dans ces conditions que cette détestable chose cartonne ! |
The Grand Budapest Hotel | Wes Anderson | 2014 |
0,5 |
J'aurais du me méfier, c'est quoi ce film qui est encensé à la fois par la critique de droite et par la critique de gauche, par les grenouilles de bénitiers et par les bouffeurs de curés, par la presse people et par les revues intellos ? Cela voudrait-il dire que le film est lisse qu'il ne gêne personne ? Pourtant il m'a gêné moi ! Certain ont parlé d'humour subtil ! Il y a un moment une scène où un type mécontent des services de son avocat ramasse son chat et le défenestre, on est censé rire. L'avocat est bouleversé, on est censé rire. La caméra zoome sur le cadavre du chat, on est censé rire. Et comme si ça ne suffisait pas, le cinéaste en ajoute une couche, on lui remet le cadavre du chat dans un plastique avec la mention "chat décédé", et c'est censé faire rire… Tu parles d'un humour subtil ! Toujours est-il que c'est à ce moment-là que j'ai quitté la salle préférant aller rire ailleurs. |
9 mois ferme | Albert Dupontel | 2013 |
4 |
Beaucoup de bonnes choses : D'abord cette ouverture fabuleuse en plan séquence, puis l'interprétation exceptionnelle de Sandrine Kimberlain, un avocat bègue à en pisser dans sa culotte. D'autre moins bonnes, une critique de la justice qui rate son but et une interprétation de Dupontel qui irrite un peu. Globalement 9 mois ferme est un très bon film. |
Apprenti Gigolo | John Turturro | 2013 |
5 |
J’aurais appris qu’en américain un "ménage à trois" signifie une "partouze à trois", intéressant mais pourquoi la filmer en nuisette, vous en connaissez beaucoup, vous des gens qui font l’amour en nuisette ? Sinon c’est excellent : l’interprétation des acteurs, la bande son, les images, la légèreté du scénario… Attention derrière la farce, il y a une tragédie, celle de Vanessa Paradis (dommage qu’elle zozote !) qui commence timidement à se libérer du carcan de ses interdits religieux, mais qui finit par se dégonfler pour finir avec un gros beauf. La fin est ouverte, souriante, optimiste. "I’m just a gigolo et finalement c’est pas si mal que ça" aurait pu conclure Turturro. Une grande bouffée d’air frais ! |
Gravity | Alfonso Cuaron | 2013 |
5 |
Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas aimer Malavita ET Gravity ! Non, mais dès fois ! Un scénario linéaire mais pourquoi faudrait-il faire compliqué, ceux qui reproche la prétendue pauvreté du scénario préfèrent-ils à ce point les scènars tordus à la Star Strek ? Gravity est réalisé de main de maître, la maîtrise de la caméra et du montage fait qu'on se croit réellement dans l'espace pendant 90 minutes, et je vous assure qu'être comme ça en apesanteur avec la Terre au loi, c'est une expérience inoubliable. Les grincheux peuvent grincher, Gravity marquera l'histoire du cinéma. |
Jeune & Jolie | François Ozon | 2013 |
5 |
Esthétiquement le film est superbe, réalisé de main de maître, parfois érotique, même grivois (mais dans le bon sens du terme), la direction d'acteurs est remarquable et le scénario est d'une richesse rare, (il faudrait en citer des plans) fourmillant de petites choses bien senties, d'idées inventives et de répliques bien vues. Quant à la dernière scène que d'aucuns ont trouvé ridicule (pourquoi ?) elle est sublime. Un énorme coup de cœur pour ce film merveilleux qui vous rend heureux pour le reste de la journée. |
La Vénus à la fourrure | Roman Polanski | 2013 |
5 |
Il y a des films qui sont un véritable régal et celui-ci en est un ! Des dialogues d'une justesse et d'une pertinence diabolique, deux acteurs au top, un jeu de pouvoir beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Des références polinskiennes à la pelle. Fabuleux, absolument fabuleux. |
Malavita | Luc Besson | 2013 |
5 |
Parodie très efficace et merveilleusement réussi des films de gangsters américains. Evidemment c'est une parodie et il convient de conserver son regard de spectateur au second degré. Al Pacino se sort merveilleusement de cet exercice, Michelle Pfeiffer est étonnante, les gosses abominablement pervers. Bref, 90 minutes e pur bonheur jubilatoire. |
Under the skin | Jonathan Glazer | 2013 |
0,5 |
Je n'ai rien contre l'art moderne à condition qu'on ne me prenne pas pour une imbécile. Or ce film reprend exactement tous les pires codes des arnaques des pseudos créations contemporaines (par exemple ces "installations" où l'on se croit obligé de théoriser en termes abscons le moindre bout de ficelle qui dépasse ! Ainsi la lenteur, la vacuité, la répétition, l'improvisation, les plans insérés sans raison passent par miracle du passif à l'actif du film en nous priant d'évoquer le concept "d'expérience sensorielle" (et mon cul, c'est...). Jusqu'à Scarlett Johansson filmée nue à l'aide d'un téléphone portable ! (sans autre véritable raison que de créer un buzz). Une fumisterie ! |
Only lovers left alive | Jim Jarmusch | 2013 |
1,5 |
Jarmusch fout les codes du film de vampire en l'air. Il a bien raison, il n'y a pas que Bram Stocker dans la vie, et puis il est difficile de passer après Coppola. Ainsi l'héroïne n'est ni une vierge effarouchée, ni un monstre sanguinaire, mais une belle dame mature romantique et amoureuse (mais vampire tout de même). Ceci posé, le début du film est une telle épreuve qu'on a envie d'arrêter les frais, et quand c'est long, c'est long ! Après ça va mieux et l'histoire (pas bien compliquée l'histoire) se déroule enfin, fournissant à Jarmusch prétexte à affirmer sa misanthropie aiguë : en gros l'homme n'est qu'un prédateur inconscient (jusque-là, ça peut encore aller) et les belles réussites artistiques ne sont pas de son fait puisque ce sont des vampires qui ont écrit les pièces de Shakespeare et la musique de Schubert (pincez-moi, je rêve). Jarmusch ne semble d'ailleurs pas faire grande différence entre un accord de guitare électrique et une sonate de Schubert !). Sinon, sachez que le vampire a toujours plein d'argent dans ses poches (il vient d'où ?). Ah, les deux protagonistes s'appellent Adam et Eve (on admirera l'originalité) et il y a aussi la sœur d'Eve qui s'appelle Ava et qui est une vampirette mal élevée (quand elle a soif, elle vampirise ses potes, mais on ne sait pas pourquoi elle casse des guitares). Vers la fin Jarmusch nous filme une chanteuse libanaise (assez sexy) pendant 3 minutes sans qu'on ne saisisse bien le rapport avec le film. Bref tout cela est bien décousu, se regarde le nombril et ne marquera pas l'histoire du cinéma. |
Star Trek Into Darkness | J. J. Abrams | 2013 |
0,5 |
Ou la suite des aventures de Oui-Oui et Potiron dans l'espace ! Il faut être maso, me direz-vous pour aller voir ce "film", véritable insulte à l'intelligence, alors que j'avais détesté le premier opus. Il se trouve que j'avais une place gratuite… mais cela ne m'a pas empêché de m'enfuir au bout de 30 minutes, ne pouvant en supporter davantage. Affligeant ! |
L'Oncle Charles | Etienne Chatiliez | 2012 |
5 |
Qu'on se le dise : Les critiques de presse ne pardonnent jamais à un cinéaste qu'il dise que la majorité d'entre-eux ne sont que les faire valoir des distributeurs. Lelouch et Besson en ont fait les frais. Et maintenant c'est Chatilliez, objet pour ce film d'une descente en flamme qui frise la malhonnêteté. Poutant le film est bon. Eddy Mitchel et Alexandra Lamy sont excellent, Valérie Bonneton tout simplement formidable au service d'une histoire complètement déjantée qui provoque rire et bonne humeur. |
To Rome with Love | Woody Allen | 2012 |
5 |
Un film qui nous amuse en partant dans tous les sens, Roberto Begnini est l'objet d'un sketch surréaliste et Pénélope Cruz incarne avec talent, humour et conviction une pute de luxe totalement délurée. Tandis qu'Elen Page joue les nympho. Surprenant, attachant et complètement dingue. J'ai adoré ! |
Le Prénom | Alexandre de La Patellière et Mathieu Delaporte | 2012 |
2 |
Ça commence vachement bien et la dernière demi-heure où tout s'enlise dans une vaine loghorée verbale et une conclusion débile vient tout gâcher |
Les Adieux à la reine | Benoît Jacquot | 2012 |
0,5 |
Film interminable et prétentieux qui ne suscite aucun intérêt. Mais je me posais surtout la question de savoir comment Léa Seydoux avait pu devenir une vedette du cinéma. Un petit tour sur sa biographie, j'ai tout compris, ça sert d'avoir un papa et un grand papa bourré de tunes ! |
Skyfall | Sam Mendes | 2012 |
0,5 |
Ce film a bénéficié d'une bonne crique internationale et d'un incontestable succès public. Et pourtant si dire que le film est esthétiquement laid ou que le casting est médiocre relève de l'appréciation subjective, dire qu'il constitue un catalogue d'invraisemblances tout azimut et de situations non résolues me parait tout à fait objectif. On peut être cinéphile et apprécier certains films populaires ou superproduction. Mais certainement pas celui-ci. |
Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne | Steven Spielberg | 2011 |
1 |
La coréalisation est un art difficile. Spielberg en a déjà fait l'expérience avec Poltergeist, (où seule la partie signé par Tobe Hooper est bonne). Ici Spielberg se tape Jackson et des semelles de plombs. Le résultat c'est que pendant les dernières vingt minutes se dernier confond Tintin et Transformers et nous impose un espèce de combat entre Haddock et un méchant par "GrossMachine" interposées. Qu'on m'explique ce que cette énormité a à voir avec 'univers d'Hergé ? Un naufrage. Tiens je vais aller relire "on a marché sur la lune", ça va me calmer !" |
Drive | Nicolas Winding Refn | 2011 | 0,5 |
On confond souvent le souvenir du film et la vision du film. Ainsi trois jours après avoir vu le film certains ne retiendront que les scènes d'actions, le physique de play-boy de Ryan Gosling, son sourire enjôleur et ses yeux bleus comme la mer au Cap d'Agde en oubliant qu'ils se sont emmerdés comme des rats morts en regardant ce film poussif, interminable et qui n'a rien à nous dire sinon sa vacuité. Franchement les filles, ça vous dirait un mec aussi taciturne ? Une nuit je ne dis pas, mais pour la vie, quelle horreur ! |
Intouchables | Olivier Nakache et Eric Toledano | 2011 |
2 |
Quand je pense qu'Omar Sy a eu le césar du meilleur acteur, je me dis que ou c'est moi qui suis pas bien ou alors que ce sont les Césars qui ne sont qu'une mascarade ! |
Star Trek | J. J. Abrams | 2009 |
0,5 |
La bonne question est : Pourquoi tant de bonnes critiques ? La réponse est simple : Il ne s'agit pas d'un film tout public mais d'un film à cibles. Ces cibles sont deux, les amateurs de science-fiction et les fans de Star Trek. Je suppose que quand on aime la SF, la vraie (Alien, Blade runner, Outland, Total Recal…) il est difficile d'apprécier l'univers trop rigide et trop puéril de Star Trek. Reste les fans startrekistes, pour qui le côté "supporter" en arrive à gommer toute réflexion critique, car enfin que peut faire un bon réalisateur avec un scénario pour débile mental et deux acteurs principaux qui seraient probablement plus à leur place dans "Les feux de l'amour" ? |
Bienvenue chez les Ch'tis | Dany Boon | 2008 |
2,5 |
Ça commence vachement bien et la dernière demi-heure où l'on sombre dans le patho ridicule à 2 balles vient tout gâcher. Line Renaud est insupportable ! |
V pour Vendetta | James McTeigue | 2006 |
0,5 |
Film de propagande anarchiste prônant la théorie du "grand soir". Parce que il y en a encore qui croient à ça ? Non seulement la réalisation est déficiente mais le propos est d'un manichéisme simplificateur, verbeux, prétentieux et grotesque (voir la scène des couteaux). Bien sûr qu'il faut s'indigner, voire se révolter contre l'arrogance des puissants, encore faut-il le faire de façon intelligente, et peut-être qu'un jour on trouvera, mais ce n'est pas ce petit film caricatural qui nous y aidera ! Pitoyable ! |
Hors de Prix | Pierre Salvadori | 2006 |
4 |
Vous connaissez le syndrome du micheton ? C'est le cas du mec entre deux âges et bourré de fric qui tombe sous les griffes d'une aventurière ou d'une prostituée qui le plume. Le cas est tellement pathétique que le type se figure que la fille en pince vraiment pour lui et qu'elle va par enchantement lui rester fidèle. Faut-il plaindre ces mecs là ? J'ai tendance à dire non, quand on perd sa lucidité à ce point, c'est qu'on est con ! Quoique dans certains cas ce genre de situations puisse tourner au drame ! Le cinéma regorge de ce genre de situations depuis l'Ange Bleu (et même avant). Ici Audrey Tautou joue une michetonneuse ben sympathique et le pas de deux qu'elle effectue avec Gad Elmaleh, gigolo malgré lu,i est aussi efficace que sympathique. Quel dommage que la fin soit si stupide et si sucrée (il ne manque que les violons), non pas que je ne crois pas à l'amour fou, mais celui-ci n'a que faire de telles invraisemblables lourdeurs. Sinon ce petit film n'a rien de désagréable. |
King Kong | Peter Jackson | 2005 |
0,5 |
Il n'y a que deux King Kong, celui de 1933, et celui de Guillermin. Celui de Jackson a chaussé des semelles de plombs pour nous pondre une machine à fric d'une suffisance crasse au service de ceux qui se figurent qu'un film n'est qu'une accumulation d'effets spéciaux. C'est surjoué, incompréhensible, lourd, bête et ennuyeux. Les personnages sont psychologiquement déficients, et le film (qui est en principe basé sur l'histoire de la belle et le bête) ne dégage aucune sensibilité. Normal Jackson n'aime pas le sexe, d'ailleurs il joue cartes sur table et nous prévient au début dans une scène hallucinante) Qu'est venu faire la jolie Naomie Watts dans cette galère désespérante ? |
Match Point | Woody Allen | 2005 |
5 |
Le chef d'œuvre de Woody Allen de ces dernières années. Un film d'une finesse et d'une intelligence remarquable, magnifiquement servi par des acteurs au top. |
Madame Edouard | Nadine Monfils | 2004 |
5 |
Je conçois qu'un tel humour décalé puisse irriter ceux qui y sont imperméables. Il serait vain d'ignorer que ce film comporte quelques maladresses. Cependant un tel hommage non pas à la marginalité mais à la différence ne saurait laisser indifférent. Si rien n'est explicite sur la sexualité du commissaire Léon qui tricote et habite seul avec une mère quasi abusive… le travesti est touchant et son ton sonne juste, la prostituée est fière et ne s'en laisse pas compter (on voit aussi dans un plan très court un clin d'œil aux vitrines de la rue d'Aerschot). C'est tendre, délicieux…et trop court (on n'en aurait bien repris une demi-heure. Chapeau comme aurait dit Magritte ! |
La Mutante 3 | Brad Turner | 2004 |
5 |
Encore un film maudit sur lequel il est bien vu de taper. Pourquoi donc ? Cette série B n'a rien pour mériter ce déshonneur ! On passe un excellent moment, le scénario n'est pas plus idiot qu'un autre (faut il rappeler que c'est de la fiction et même de la science fiction ?). Moi j'ai bien aimé comme j'ai bien aimé les n° 1 et 2. |
Les Chroniques de Riddick | David Twohy | 2004 |
0,5 |
Lamentablement interprété, scénario ridicule truffé d'invraisemblances, costumes digne d'une fête paroissiale, nullissime quoi ! |
Saw | James Wan | 2004 |
0,5 |
Une ineptie totale ! Il en faut pour tous les goûts mais n'allez pas me dire que ceux qui aiment ça sont des cinéphiles. |
Nathalie... | Anne Fontaine | 2003 |
5 |
Il fallait sans doute être une femme pour aller aussi loin dans l'exploration de ce fantasme érotique féminin extrêmement complexe. C'est cru et sans détours, et à contre-courant du politiquement correct en matière de "féminisme", un fantasme n'ayant nul besoin de gants pour s'exprimer. C'est intelligent, bien interprété et bien fait. Le paradoxe étant que ce film dont le sujet (l'un des sujets) est le mensonge est aussi un film sur le respect. Un petit bijou d'élégance ponctué par l'excellente musique de Philipe Sarde. Quant à Emmanuelle Béart, elle est sublime ! |
L'Ascenseur (niveau 2) | Dick Maas | 2002 |
5 |
On n'a jamais reproché à Bruckner d'avoir fait plusieurs versions de ses symphonies, puisque c'était pour les corriger et/ou les améliorer. Au théâtre personne ne s'offusque qu'un metteur en scène fasse une reprise de sa pièce. Pourquoi les choses sont-elles différentes au cinéma ? (Veber en sait quelque chose qui s'est ramassé une injuste gamelle avec le remake de l'Emmerdeur.) Ici Dick Mass qui disposait de plus de moyen a simplement voulu moderniser son film, et il en a le droit à ce que je sache d'autant que le résultat me parait excellent, l'esprit du premier film ayant été sauvegardé. Bonus : la présence magique de Naomie Watts. |
Blanche | Bernie Bonvoisin | 2002 |
0 |
Zéro étoile, c'est assurément la seule note que mérite ce film qui se moque des gens qui ont payé leur place... et ils ont osé l'éditer en DVD. |
Photo obsession | Mark Romanek | 2002 |
0,5 |
Une interprétation magistrale de Robin Williams au service d'une morale de frustré. La longue fin n'est qu'un préchi précha mal filmé et le plan final un horreur. Berck ! |
La Tour Montparnasse infernale | Charles Nemes | 2001 |
0,5 |
Plus nul, tu meurs ! Une honte de faire des films aussi mauvais ! |
Planète rouge | Antony Hoffman | 2000 |
5 |
Pour ceux qui ont un jour rêvé de se poser sur une planète où personne n'a jamais posé les pieds, ce film est un enchantement, il réussi là, où le pourtant génial Brian de Palma avait échoué. Les décors naturels sont fabuleux et si judicieusement utilisé qu'on se croirait véritablement sur Mars (c'est d'ailleurs l'atout majeur de ce film). L'interprétation est tout à fait correcte rendant les personnages vraisemblables et humains. Le suspense fonctionne parfaitement et la réalisation est correcte. (Ajoutons aussi la présence d'une agréable BO). Un gros coup de cœur pour cet excellent film. Quant à ceux qui préfèrent Star Trek ou les Chroniques de Riddick, j'avoue mon incompréhension la plus totale. |
Eyes Wide Shut | Stanley Kubrick | 1999 |
0,5 |
C'est Claude Lelouch qui a fait la meilleure critique de ce film "Stanley Kubrick n'a jamais mis les pieds dans une partouze, moi si". |
Jeanne d'Arc | Luc Besson | 1999 |
5 |
Mais quels sont ces gens qui crient à la trahison de la vérité historique alors que la vérité on ne la connaît pas ? La seule chose dont on est sûr c'est que si elle entendaient des voix, celles-ci relevaient plus du trouble que de la destinée mystique. Ici on est loin des bondieuseries et des récupérations cocardières. Dans une époque hantée par les superstitions, cette aventurière pas bien nette dans sa tête s'est trouvée simplement là au bon moment et c'est ce que Besson a eu l'intelligence de démontrer. Mila Jovovich est sublime, les personnages secondaires sont brillants, l'histoire est palpitante, du grand cinéma et du grand Besson. |
La Mutante 2 | Peter Medak | 1998 |
5 |
J'adore ! Cette Mutante, deuxième mouture avec changement de réalisateur est au niveau du premier. La mutante est toujours aussi craquante et les gentils toujours aussi exécrables. (je conçois que cette inversion des valeurs puisse dérouter certains, mais c'est la clé du film). Se regarde avec beaucoup de plaisir, pourvu que l'on se laisse prendre au jeu. |
Cube | Vincenzo Natali | 1997 |
0,5 |
A la fin du film, je ne savais toujours pas gagner au Rubicube : Une honte ! |
Tenue correcte exigée | Philippe Lioret | 1997 |
5 |
C'est drôle, et c'est intelligent, c'est plutôt bien fait, on passe un très bon moment.A remarquer le jolie Elsa Zylbertein en prostituée de luxe qui s'assume complètement, voilà qui nous change des leçons de morales. une bouffée d'air frais ! |
Independence Day | Roland Emmerich | 1996 |
4,5 |
On peut parfaitement réussir un film doté d'un scénario débile et accumulant les invraisemblances. Mais sans doute faut-il avoir le talent d'Emerich pour ça ! (Il emploiera les mêmes recettes avec le jour d'après, puis avec 2012.) Un film spectacle qui a du punch ! |
La Mutante | Roger Donaldson | 1995 |
5 |
J'adore ! La mutante c'est le charme de certaines séries B auquel s'ajoute une inversion de l'identification du spectateur. La mutante est méchante, on devrait donc prendre parti pour ceux qui la pourchassent. Et bien non, c'est la mutante qui a toute notre sympathie, elle est d'ailleurs fort jolie. Un bon moment de cinéma sans prise de tête. |
Belles de l'Ouest | Jonathan Kaplan | 1994 |
5 |
La critique américaine puritaine à démoli le film, on comprend pourquoi, puisqu'il prend comme héroïnes quatre belles et sympathiques jeunes femmes qui vivent du commerce de leur charmes et qui n'en n'ont pas honte (même si elles aimeraient pouvoir faire autre choses). De plus l'anti-puritanisme du film y est revendiqué plusieurs fois de façon explicite (notamment dans la scène avec le révérend). C'est aussi un film féministe mais bien éloigné du féminisme institutionnel. De l'action, des belles images, des poursuites, des bagarres, des enlèvements, des libérations, des rebondissements, de la bonne musique, aucun ennui. Une série B intelligente qui malgré quelques clichés (comme dans tous les westerns) n'a aucune raison d'avoir honte ni de sa réalisation, ni de son scénario. Un film à savourer. |
Impitoyable | Clint Eastwood | 1992 |
5 |
En 1992, on ne faisait plus de western. Leone n'avait-il pas tout dit ? Clint Eastwood rend hommage à ce dernier et réussit son coup de main de maître. Rien de forcement original dans le pitch, tout est dans la manière et dans les détails : le shérif sadique, l'ex tueur qui reprend du service pour des considérations purement matérielles, le gamin binoclard qui se prend pour un chasseur de primes.... Un monde de brutes, de menteurs, de tarés, de pitres où les seuls personnages positifs sont des prostituées, exploitées mais fières et dignes (roublardes aussi et même coquines). On n'est pas près d'oublier. la dernière réplique du film "Si vous faites encore du mal aux putains je reviendrai et je vous tuerai tous, salopards !". Sacré Clint Eastwood ! |
Pretty Woman | Gary Marshall | 1990 |
5 |
Une comédie romantique (on devrait dire un conte de fée, puisque la référence à Cendrillon est explicite) qui aborde avec humour et tendresse le thème de la prostitution sans tomber dans ni dans le moralisme convenu ni dans le dictionnaire des idées reçues, on en redemande surtout quand c'est si bien interprété. Julia Roberts est inoubliable, les répliques savoureuses. A voir et à revoir. |
King Kong II | John Guillermin | 1986 |
2.5 |
Nonobstant la présence de Linda Hamilton, c'est quand même très cucul la praline. Mais ne soyons pas trop sévère, ça se regarde, c'est une série B, il y a des côtés marrants d'autres un peu stupide. Bref c'est moyen. Mais le croirez-vous c'est quand même bien plus agréable à regarder que la machine à fric dégoulinante de suffisance de Peter Jackson |
Amadeus | Milos Forman | 1984 |
5 |
Oh que ça fait du bien de voir ce Mozart là ! Loin des pensums pseudo intellectuels de quelques musicologues morgues, on nous le montre, certes super-doué comme il l'était mais truculent, épicurien, espiègle et tellement humain. Sa flute enchanté vivisectionée par des théoriciens fumeux en mal de copie est restituée telle qu'elle l'était, un opéra populaire, crée dans une salle populaire. Quelle belle réalisation, quel spectacle, on ne s'ennuie pas une seule seconde ! Après ce film je me suis passé du Mozart en boucle et j'étais heureuse. |
L'Ascenseur | Dick Maas | 1983 |
5 |
Si cette œuvre est originale, c'est de par son thème. Si cette œuvre est magique c'est surtout parce qu'elle prend un malin plaisir à ne pas respecter les codes en vigueur dans ce genre de réalisation, du coup les surprises en sont vraiment et le suspense fonctionne comme il se doit. Une référence incontournable du film d'horreur que le réalisateur améliorera 19 ans plus tard dans son remake hollywoodien. |
Poltergeist | Tobe Hooper | 1982 |
1 |
Le film est signé Hooper, en fait il n'a pas fait grand-chose, juste les très rares meilleures scènes du film, celles avec les zombies, le reste c'est Spielberg et sa petite famille américaine qui nous prend la tête avec ses hurlements et ses pleurnicheries. Ajoutons-y des parapsychologues débiles et insupportables. Fuyons ! |
Une chambre en ville | Jacques Demy | 1982 |
0,5 |
Un drame en chansonnettes ! Encore eut-il fallu que les chansonnettes en question soient de qualités… que l'histoire en soit une et que Richard Berry soit bon. Ce film a une réputation de film maudit ! Qu'il le reste, ça ne devrait pas m'empêcher de dormir ! |
La guerre du feu | Jean-Jacques Annaud | 1981 |
5 |
Il était une fois un auteur aussi inintéressant que mauvais écrivain (J.H. Rosny ainé dont on admirera la boursouflure du pseudo) qui un jour eut un coup de génie, il écrivit la Guerre du Feu (et sa préquelle, le Félin géant). Gros succès populaire. On n’avait jamais lu ça ! Ça restait quand même très primaire (Ronk ronk) mais ça se lisait bien. Depuis Jean M. Auel a renouvelé le genre et c'est quand même autre chose. Donc le film adapte le roman de Rosny ! Inquiétude ! Ben, il fallait pas car nous avons là un chef d’œuvre. Jean-Jacques Annaud a su illustrer le livre bien au-delà de l'imagerie proto-puérile de Rosny y compris en insistant sur les aspects sexuels. Un enchantement. Seul inconvénient : à la fin on a envie de grogner... mais c'est de plaisir ! |
La soupe aux choux | Jean Girault | 1981 |
0 |
Cet objet n'a de cinématographique que le nom. La réalisation est médiocre, les acteurs sont en roue libre, quant au scénario, existe-il au moins ? Si on ajoute à cela l'humour prout prout, on atteint la totale. A fuir si vous aimez le cinéma. |
Pulsion | Brian De Palma | 1980 |
5 |
Brian de Palma s'intéresse souvent aux personnages socialement marginaux. Ici ce sont deux femmes, la première c'est Angie Dickinson, merveilleuse nymphomane mature (ce sera son plus beau film) dans une prestation d'une envoûtante sensualité. L'autre c'est Nancy Allen, incarnant une jolie prostituée décontractée et malicieuse. Bien sûr, il faudrait parler du suspense, des cadrages qui donnent le tournis, de l'inventivité de la mise en scène, car dans ce film tout concoure au chef d'œuvre, mais ce qui persiste durablement dans ma mémoire, ce sont ces deux magnifiques portraits de femmes. |
Vendredi 13 | Sean Cunningham | 1980 |
1,5 |
La seule scène qui aurait pu être intéressante est celle du strip-monopoly. Malheureusement elle est interrompue et en plus, je n'ai rien compris aux règles. |
1941 | Steven Spielberg | 1979 |
5 |
Quand Spielberg ne se prend pas au sérieux et arrête de nous prendre la tête avec les petites familles américaines et leurs gosses gonflés aux pop-corn ça nous donne un chef d'oeuvre de drôlerie irrésistible. Bien sûr faut aimer le burlesque, et là on est servi. Que du bonheur !. |
Alien, le huitième passager | Ridley Scott | 1979 |
5 |
Probablement le plus beau film qu'il m'ait été donner de regarder. Tout est parfait, la réalisation, l'histoire, le suspence, l'ambiance, le monstre, les rebondissements, les acteurs, le montage, la musique. Bref le plaisir avec un grand P |
Rencontres du 3ème type | Steven Spielberg | 1977 |
0,5 |
Remettons ce film à sa vrai place : un long métrage de propagande pour les thèses soucoupistes. Bien réalisé mais avec une direction d'acteurs assez médiocre. Un accroc dans la première partie de la filmo de Spielberg qui a su faire illusion à l'époque de sa sortie en salles. |
King Kong | John Guillermin | 1976 |
4 |
Il n'y a que deux King Kong, celui de 1933, et celui de Guillermin, inférieur au premier, mais restant à un haut niveau. Un mauvais point : les considérations vaseuses sur les religions (qu'est ce que ça vient faire là-dedans ?). Un bon point : La présence de Jessica Lange, tout à fait dans le rôle. |
A nous les petites anglaises. | Michel Lang | 1976 |
0 |
Les qualificatifs manquent pour qualifier ce film, une réalisation paresseuse, une interprétation médiocre, un scénario inexistant, des gags aussi lamentables que navrants. Sans doute l'un des pires film qu'il m'ai été donné de voir, un supplice. |
Vol au-dessus d'un nid de coucou | Milos Forman | 1975 |
4,5 |
C'est très bon, il manque un tout petit quelque chose pour que ce soit un chef d'oeuvre mais je suis incapable de dire quoi. En tout cas, Nicholson, quel acteur ! |
Histoire d'O | Just Jaeklin | 1975 | 1 | La forme d'abord, c'est réalisé n'importe comment et la direction d'acteur est déficiente. Jouer de façon aussi mauvaise est une insulte à cet art qu'est le cinéma. Le scénario est d'une bêtise à pleurer, non pas que ça que ce genre de situation ne puisse exister, mais ça reste marginal et ce qui nous est raconté ne suscite pas vraiment l'intérêt. Le sado-maso est un jeu, on y joue en couple ou a plusieurs, ça fait mal mais on le sait d'avance, un peu comme quand on monte dans le grand huit, on y monte pour avoir peur, mais quand c'est fini on va s'acheter une barbe à papa, personne ne voudrait faire du grand huit toute la journée, et rares sont celles et ceux qui veulent faire du SM toute la journée. Ce film a rendu un mauvais servie au SM; celui de faire croire aux gens que c'était une pratique de rupins compliqués et d'esthètes fatigués, alors qu'elle ne devrait être qu'une fantaisie consentante. |
Le sexe qui parle | Claude Mulot | 1974 |
3 |
Souvenirs, souvenirs, ça ne nous rajeunit pas ! Un film complètement déjanté, et plutôt rigolo avec des actrices sympas comme Elen Earl (qu'est-elle devenue ?) il est simplement dommage que Monsieur Bac Film ne nous trouve pas assez adulte pour nous diffuser la version intégrale... Le puritanisme se porte décidément très bien en ce 21ème siècle |
Les Valseuses | Bertrand Blier | 1974 |
5 |
Cet ode à la liberté sexuelle est aussi une illustration des sexualités alternatives ou "marginales". Ainsi Depardieu tente (sans insister outre mesure) une approche bisexuelle vers Patrick Dewaere. Le fantasme de la lactation érotique, le voyeurisme et la prostitution occasionnelle sont abordés dans une scène assez fabuleuse où nos deux compères après s'être régalé du spectacle de Brigitte Fossey donnant le sein à son bébé lui proposent de l'argent afin qu'ils puissent lui lécher la poitrine à leur tour. (Elle acceptera et se satisfera de l'expérience.) Sont évoqués également la différence d'âge dans les rapports sexuels (scène avec Jeanne Moreau) le fétichisme des culottes portées, la défloration (Isabelle Huppert) et de façon récurrente l'exhibitionnisme le triolisme et la multiplication des partenaires. Il y a même une scène où est abordé l'urolagnie de façon burlesque. (Tu veux qu'on te la tienne, Karajan ?) Et tout cela est bien joué, bien réalisé et rempli d'humour et de décontraction. On comprendra que ce film ravira toujours les épicuriens et fera fuir les pisse-vinaigre. |
Quoi ? | Roman Polanski | 1972 |
5 |
Sans doute faut-il avoir vécu la révolution sexuelle des années 1970 pour apprécier tout le sel de ce film. Belle époque malheureusement révolue, un film témoignage en forme de d'hommage à Lewis Caroll. J'ai adoré. |
Un nommé Cable Hogue | Sam Peckinpah | 1970 |
5 |
Quelle merveille ! Peckinpah fout en l'air tous les codes du genre, ne respecte rien, dit ce qu'il a envie de dire et à l'instar de ces personnages se moque du quand dira-t-on. Aujourd'hui encore, le film reste "politiquement incorrect" : Jason Robards serait taxé de macho ou d'obsédé sexuel alors que toute sa relation avec Stella Stevens est basée sur le respect. Et que cette dernière puisse se prostituer sans contrainte et d'une façon aussi décontractée reste peu conforme à la bien-pensance. 45 ans après sa sortie, ce film réalisé de main de maître reste un brûlot et une leçon de morale. Merci Messieurs Peckinpah et Robards pour ce chef d'œuvre, merci Madame Stevens d'avoir aussi bien interprété l'un des plus beaux personnages de prostituée de l'histoire du cinéma ! |
Love Story | Arthur Hiller | 1970 |
0,5 |
Un pur produit Harlequin juste destiné a faire pleurer les midinettes. Mise en scène déficiente, Direction d'acteur approximative, casting nul (Ali MacGraw ressemble à un bout bois mal astiqué) |
La Fiancée du pirate | Nelly Kaplan | 1969 |
5 |
Non, ce film n'est pas féministe, du moins si on considère comme "féministe" la tendance actuelle des mouvements "autorisés" de cette mouvance qui n'ont pas de mots assez fort pour condamner la prostitution alors qu'il la confonde avec le proxénétisme. Or de prostitution, c'est bien de cela que traite ce film avec une intelligence rare et une liberté de ton salutaire. Pour Mary, se prostituer n'est en rien dégradant, c'est un métier lui apportant tantôt des relations enrichissantes (merveilleux épisodes avec Constantin), tantôt une arme contre l'hypocrisie ambiante, car le point de vue du client est aussi évoqué, tout le monde y a plus ou moins recours (question de circonstances, d'occasion) mais quelle différence entre les tartufes qui s'en défendent et ceux qui assument complètement (Constantin encore une fois). Jolie musique et Bernadette Lafont n'a jamais été aussi belle. Un film brillant dont le sujet reste d'actualité (il sera toujours d'actualité). J'ai adoré ! |
2001 : l'odyssée de l'espace | Stanley Kubrick | 1968 |
2 |
De très belles images et une utilisation efficace de la musique. Sinon, là où d'autres ont crié au chef d'œuvre, je n'y ai vu qu'une réalisation poussive (que de longueurs inutiles), au service d'un scénario sans grand intérêt et dont l'ésotérisme de bazar (pléonasme) se révèle aussi agaçant que consternant. |
Belle de jour | Luis Buñuel | 1966 |
5 |
En 2012, François Ozon se tapait un petit scandale lors de sa présentation à Cannes de son sublime "Jeune et Jolie" en affirmant que la prostitution était un fantasme féminin (il évoquait évidemment la prostitution volontaire, et non pas la prostitution forcée). Il n'avait pourtant rien inventé puisque 35 ans plus tôt, Luis Buñuel disait, démontrait et illustrait la même chose ! "Etre si belle qu'on me propose de l'argent pour coucher" en n'est que l'expression, le passage à l'acte n'est que concours de circonstances et Deneuve le réalise afin de trouver une diversion à sa vie bourgeoise qui l'ennuie. C'est en femme libre que Deneuve se prostitue et elle l'assume : à la femme de ménage (jouant ici le rôle de l'opinion publique) s'exprimant sur un ton condescendant en lui déclarant que "ça ne doit pas être drôle tous les jours", elle lui répond simplement "qu'est-ce que vous en savez ?". Un film fort, fascinant, fantasmatique, parfois drôle, parfois déroutant... comme la vie. Et transcendé par une Catherine Deneuve qui trouvait là son plus beau rôle. |
Cul-de-sac | Roman Polanski | 1966 |
5 |
Déjà tout Polanski, sa maîtrise de la caméra et des situations, sa direction d'acteurs géniale. Ajoutons-y un Donal Pleasance complétement déjanté et résumons nous en affirmant que ce film se déguste comme une rare friandise. |
Paris brûle-t-il ? | René Clément | 1966 |
2,5 |
Un film ambitieux mais avec un résultat en deçà de ses ambitions. Si la France avait autant de résistants pendant l’occupation, on se demande alors par quel mystère celle-ci a duré si longtemps. Pour le reste si vous arrivez à supporter les hurlements de Mireille Mathieu et la musique flonflon de Jarre, ça se laisse regarder. |
Juliette des esprits | Federico Fellini | 1965 |
0,5 |
Ce n'est pas un film, c'est un livre d'images. Si on peut apprécier la méticulosité de la mise en scène (pardon, de la mise en images), il faut bien convenir que certaines de ces images sont non seulement inintéressantes mais sont aussi fort laides. Fellini serait-il un réalisateur surcôté ? |
Le Journal d'une femme de chambre | Luis Bunuel | 1964 |
4 |
Superbe film et superbe interprétation. Mais pourquoi cette fin nécessitant la consultation de plusieurs articles encyclopédiques pour la comprendre ? |
Le mépris | Jean-Luc Godard | 1963 |
2 |
A part les fesses de Brigitte Bardot (fort belles au demeurant) ce film se regarde le nombril, nous cause en charabia et sonne assez creux |
La Nuit | Michelangelo Antonion | 1961 |
1 |
Une ode à la vacuité, chiante à mourir, prétentieuse, élitiste et snobinarde. Antonionni nous montre qu'il sait filmer : Mais le cinéma ce n'est pas QUE des mouvements de caméra... c'est aussi une histoire intéressante, elle est où ? |
Spartacus | Stanley Kubrick | 1960 |
5 |
Une fresque grandiose et indémodable qui date du temps où Kubrick n'avait pas encore attrapé la grosse tête. |
Les Vikings | Richard Fleisher | 1958 |
5 |
C'est simple, c'est linéaire, c'est même simpliste et rempli de poncifs... mais quelle efficacité, quel spectacle, quels acteurs, Kirk Douglas a rarement été aussi bon (mais qui m'expliquera un jour pourquoi il ne choisissait de tourner que dans des films où il se complet de mourir à la fin ?) |
Les Diaboliques | Henri-Georges Clouzot | 1955 |
5 |
Un chef d'oeuvre intemporel. Vera Clouzot et Simone Signoret sont diaboliquement bonnes. |
Lola Montès | Max Ophuls | 1955 |
0,5 |
Une ode à la vacuité ! Ce film démontre s’il en était encore besoin les errements dans lesquels l’équipe initiale des « cahiers du cinéma » ont conduit certains regards sur l’histoire du cinéma. Certes ils s’insurgeaient et à raison contre ces gens qui savaient à peine filmer, et leur combat fut une illustration de la grammaire du bon caméraman (travelling, panoramiques, mouvements de grues…) Et à ce propos on est bien obligé de constater que Max Ophuls sait filmer… le problème c’est qu’il ne sait faire que ça, le problème c’est qu’un film ce n’est pas que ça, c’est aussi une direction d’acteurs et c’est aussi un scénario qui suscite l’intérêt. Et sur ces deux aspects le film est un échec total pour ne pas dire une catastrophe. |
Johnny Guitar | Nicholas Ray | 1954 |
5 |
L'un des plus beaux western qui soient ! Les interprétations de Joan Crawford et de Sterling Hayden sont fantastiques. Quant à Mercedes McCambridge elle gagne le prix de la pire méchante de l'histoire du cinéma. C'est splendide, émouvant, roublard et passionnant. |
Quo Vadis | Mervyn LeRoy | 1951 |
0,5 |
je viens de perdre 3 heures de mon temps à me farcir une film de pure propagande religieuse bien sirupeux, bien manichéiste dont même l'excellente prestation de Peter Ustinov ne parvient pas à sauver. |
Jour de fête | Jacques Tati | 1949 |
0,5 |
Un film qui provoque des bâillements intempestifs quand il n'est même pas l'heure d'aller dormir ne saurait être bon. L'histoire n'a pas grand intérêt, les gags ne fonctionnent pas, la restauration n'est pas bonne. Et même quand on regarde avec un oeil cinéphilique ça ne fonctionne pas non plus. Travail extraordinaire sur le son avons nous lu ! Sans doute... mais pas de quoi nous passionner pendant la durée du film dont la projection a été pour moi un supplice. L'histoire du cinéma se réécrit sans cesse (comme celle de la musique, de la peinture, de la littérature...) Rien n'est figé et interrogeons nous objectivement sur la place de Tati dans cette histoire, n'ayons pas peur des tabous. La production de Tati est au moins surévalué. |
Les Visiteurs du soir | Marcé Carné | 1942 |
3 |
Un beau film qui aurait sans doute lorgné du côté des chef d'œuvre nonobstant la prestation calamiteuse d'Alain Cuny qui est autant acteur que moi trapéziste. |
La chevauchée fantastique | John Ford | 1939 | 4,5 |
Je n'aime pas John Ford, son admiration pour l'armée et le port de l'uniforme me donne des boutons, aussi me demandais-je comment il allait s'en sortir en adaptant Maupassant (puisque ce film est inspiré de Boule de Suif) qui porte quand même des valeurs autrement plus intéressantes. Et bien, et c'est une excellente surprise, ça fonctionne très bien. Ford dans ce quasi huis-clos prend nettement le parti de la prostituée incarnée brillamment par la très belle Claire Trevor, bravant ainsi la morale puritaine. On regrettera néanmoins quelques clichés (l'alcoolique de service, la conclusion inévitable de l'attaque indienne et le duel final, mais que voulez-vous, c'est un western et l'important comme ici c'est qu'il soit bon, passionnant et intelligent ! |
Les Trois lanciers du Bengale | Henry Hathaway | 1935 |
5 |
Temps béni où l'on savait faire des films d'aventures au scénario palpitant et intelligent. La mise en scène est magistrale, Gary Cooper formidable. Que du bonheur ! |
Merlusse | Marcel Pagnol | 1935 |
3,5 |
Un conte de Noël signé Pagnol et qui se déguste comme une friandise. Incroyable comme l'école à changé en moins d'un siècle ! |
Un soir de réveillon | Karl Anton | 1933 |
4,5 |
Raoul Mortetti, fut avec Maurice Yvain et Henri Christiné, l'un des meilleurs musiciens d'opérettes de l'entre deux guerre. Albert Willemetz pour sa part fut un talentueux librettiste et parolier. On comprend donc que nous tenons là l'une des opérettes phares de cette époque pourvu qu'on ait le bon goût d'apprécier le genre. Reste l'adaptation cinématographiques : il se trouve qu'elle est excellente avec un Henri Garat craquant à souhait (hum !) et l'injustement oubliée Meg Lemonnier. Et puis il y a Arletty, la merveilleuse Arletty. Dans le film elle tient un "salon particulier" (autrement dit un bordel haut de gamme) qui est le cadre de l'intrigue. Et tout cela se déroule dans la décontraction la plus totale dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler certains récits de Guy de Maupassant, donc bien loin du politiquement correct de notre époque. Une oeuvre absolument joyeuse et charmante nonobstant le dénouement où il fallait bien que la morale bourgeoise finisse par triompher. |