Un
truc qui m'énerve c'est d'entendre que la justice serait
laxiste. Vous savez le fameux discours de comptoir : "les
juges remettent en liberté toutes les personnes que les
policiers appréhendent…"
A moins que ça ne dépende des motifs d'inculpation… Parce
qu'on a bien l'impression qu'en ce qui concerne les affaires
touchant à la sexualité ce n'est pas du laxisme, mais au
contraire de l'acharnement dans la sévérité des peines.
Voyons par exemple cette affaire :
En février dernier, une jeune coréenne dépose plainte au
commissariat de la gare de Lyon. Aux enquêteurs, elle raconte
avoir été abordé, la veille, par un homme alors qu'elle venait
de rater le dernier train. Il lui propose de l'héberger pour
la nuit et elle accepte. Se disant étudiant en podologie, le
quadragénaire lui propose de lui laver et de lui masser les
pieds. Elle se laisse faire. Mais durant la nuit, il se
relève, lèche les pieds de la jeune fille qui se dit
"terrorisée" et se masturbe à ses côtés. En galant homme, il
la raccompagne le lendemain à la gare.
La police enquête, le type aurait agît ainsi entre janvier
2008 et février 2011, avec quatre femmes, âgées de 19 à 45
ans. Trois n'avaient pas porté plainte ! On leur a donc
conseillé de la faire pendant l'enquête !
Marc, le prévenu est donc fétichiste du pied, il a tenté de se
défendre affirmant que les femmes étaient consentantes : "Je
ne les force pas à me suivre, j'estime que si une femme suit
un inconnu rencontré dans une gare en pleine nuit, c'est
qu'elle attend une relation sexuelle" ! Mais il faut croire que le juge du tribunal de Versailles
n'était pas de cet avis…
Verdict : Marc est déclaré coupable d'agression sexuelle et
est condamné à trois ans d'emprisonnement dont deux ferme, une
obligation de soins pendant 24 mois et… une interdiction
d'approcher tout transport ferroviaire et gares de 21 h à 6 h
du matin (!)
La justice deviendrait-elle plus sévère pour ce qu'on fait
avec une bite qu'avec un révolver ? |