0243 - Novembre 2008 - Suisse
Au secours ! Il y a aussi des chiennes de
garde en Suisse, il y a même un machin qui
s'appelle , tenez-vous bien : " la Section
suisse de La Meute, réseau international
contre la publicité sexiste " Le machin
possède une secrétaire générale (ça
fait jolie sur une carte de visite,
secrétaire générale de la Section suisse
de La Meute, réseau international contre
la publicité sexiste) qui s'appelle
Stéphanie Apothéloz.
Et bien la Stéphanie, elle n'est pas
contente, et elle rouspète. Ecoutons-là
quelques instants, il faut toujours
écouter les propos des gens avec lesquels
on est en désaccord. .
"Les actions menées contre les publicités
sexistes sont souvent vaines. La
commission pour la loyauté agit, c'est
toujours trop tard, l'affiche a déjà vécu.
(A Lausanne, la pétition lancée par la
Meute en 2004 a abouti à la mise sur pied
d'une commission dont la mission est
d'établir des critères permettant
d'interdire des affiches) Quatre ans
après, on n'y est pas encore, Nous ne
sommes pas contre toute représentation des
femmes dénudées. Certaines images sont
très belles, mais ce n'est pas normal que
l'on impose cela à la vue des gens,
enfants compris, en pleine ville. Nous
luttons d'une part contre la banalisation
de la sexualité, et d'autre part contre
les images de femmes dans des mises en
scène dégradantes." .
Que ce discours devient pénible,
sous-tendu comme d'ordinaire par le même
fil conducteur, celui de la sacralisation
du sexe. Avant on le diabolisait,
aujourd'hui on le sacralise, et le
résultat est le même : Pour ces
hyperféministes, le sexe reste un sujet à
part, qui ne devrait pas être traité comme
le reste ! .
Et bien, non ! Nous disons justement le
contraire, le sexe devrait être banalisé
et traité comme n'importe quelle autre
activité humaine, comme la bouffe, le
sommeil, la culture, le sport… Ces dames
qui s'offusquent qu'on nous impose des
visions de femmes dénudées se posent-elles
la question de savoir si on ne nous impose
pas mille fois pire dans notre société où
le fric et l'injustice règnent en maître ?
Et puis qu'on nous explique une fois pour
toutes ce que sont des "mises en scène
dégradantes". Nous affirmons nous ici haut
et fort que rien n'est dégradant entre
individus préalablement consentants... Une
arrestation arbitraire, une garde à vue
arbitraire, des gens qui n'ont rien fait
et qui se font tabasser par la police, ça
ce sont des spectacles dégradants, et dans
ces trois cas les nanas qui participent
(du côté de l'autorité) à ces actions,
quelle image donnent-elle de la femme ?
Hein Stéphanie ? |
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