Le MOMOSITE vous présente

J'ai vu un Ovni, une fois

La vague belge d'ovnis
 

Page mise à jour le 14/10/2015


La vague belge d'OVNIS (1989-1991)


Voilà bientôt 20 ans que les pro-Ovnis sont en fête, après avoir du boire leur coulpe dans l'affaire Roswell, après l'immense déception qu'ont été pour eux la publication de je ne sais combien de rapports concluant que rien ne permettait de valider la thèse extraterrestre en matière d'"apparitions" d'objets volants non identifiés, voilà qu'il se passa des choses en Belgique
(et plus précisément en Wallonie) à partir de 1989 et pendant près de deux ans.

Alors lisons ce que liste nos ufologues :

- Environ 2000 apparitions d'OVNIS en cette période, toutes répertoriées et consignées par la SOBEPS
(Société belge d'étude des phénomènes spatiaux), dont la quasi-totalité relate des objets de forme triangulaire, éclairés aux sommets (du triangle). Contrairement à la mythologie OVNI traditionnelle, on aurait noté assez peu de vitesse inouïe et d'accélérations surprenantes, mais des déplacements à moins de 40 km/h ainsi que des vols à très basse altitude (moins de 20 m).
- collaboration de la Force Aérienne Belge avec la SOBEPS
- des échos radars inhabituels
- une photo de l'un de ces OVNIS prise par un observateur, puis analysée par des experts qui concluront à une absence de trucage.

Ciel ! C'est presque trop beau pour être vrai !

Chronologie

Tout a commencé le 29 novembre 1989 :

Deux gendarmes de la brigade d'Eupen roulent sur la N68. A 17h20, ils remarquent un pré fortement illuminée. Au dessus du pré, à une altitude évaluée à +/- 120 mètres, une grande plate-forme en forme de triangle isocèle à large base
(entre 30 et 35) mètres dont la face inférieure est dotée de "trois énormes phares". Au centre de la face ventrale, une sorte de gyrophare rouge clignote. Puis, l'objet se déplace à 50 km/h, parallèlement à la route pour pivoter brusquement sur place et repartir dans la direction opposée, vers Eupen, toujours en longeant la N68. Les médias locaux feront un très large écho à cette apparition.

Notons déjà une interrogation : A 17h20 ces deux gendarmes étaient donc tous seuls sur la N68 ? Pas d'attroupements ? Pas d'automobilistes profitant de la présence de gendarmes pour leur demander ce qui se passe ?

La SOBEPS quant à elle affirme qu'elle a enregistré 143 observations pour cette première journée. Ces observations auraient permis de reconstituer le parcours supposé d'un prétendu ovni sur la région d'Eupen grâce aux horaires et aux localisations fournies.
(nous y reviendrons)

Remarquons déjà dès le premier témoignage une absurdité courante : On ne peut déterminer la taille d'un objet si on ne connait pas sa distance
(et vice versa), idem pour la vitesse.

Confusions avec des objets "classiques"

Avant de parler de la vague, il convient de s'interroger sur ce qu'on vu les gendarmes ce soir là.
(Puisque si on écarte la "mise en scène" et que la thèse de l'hallucination n'étant pas habituellement retenue pour ce cas précis, ils ont bien vu quelque chose). En fait aujourd'hui, on n'en sait rien, tout au plus peut-on envisager une confusion avec des objets "classiques"

F-117A (furtif) La thèse d'une confusion avec l'avion américain F-117A
(furtif) a été proposé par Science & Vie (Bernard Thouanel) Le démenti américain est convenu mais des vols Allemagne-Angleterre survolant le sud de la Belgique restent plausibles (nous étions en pleine préparation de la 1ère guerre du Golfe) même si cette hypothèse emporte peu d'adhésion.




AWACS : Wim Van Utrecht relate qu'au moment du début de la vague belge d'Ovnis, deux de ses connaissances furent surpris, au cours d'une promenade nocturne, de voir passer un avion AWACS à très basse altitude. Depuis lors, ils sont totalement convaincus que les triangles belges et les AWACS
(qui ne sont rien d'autre que des avions normaux surmontés d'une antenne radar circulaire) ne constituent qu'une seule et même chose.

Ballons dirigeables : Citons encore Wim Van Utrecht
"L'hypothèse de ballons dirigeables reste séduisante pour expliquer toute une série d'observations principalement celles où il est question de manœuvres à basse Le dernier des cas d'une des séries d'observations
(celle du 11 décembre 1989) concernait l'observation d'un objet ovale équipé de trois puissants phares dont le dessous s'était empêtré sur la cime d'un sapin. Lorsqu'après un certain temps, l'objet réussit en manœuvrant à se dégager de cette situation, un bruit pulsé de moteur fut entendu. A ce moment, l'objet se dirigea vers le témoin dont il survola l'habitation et disparut de sa vue (les trois projecteurs s'étaient éteints au moment où l'objet ne fut plus visible). La lumière qui provenait de l'objet était plus éblouissante que celle de l'éclairage public. Le témoin se souvient parfaitement des ombres allongées et bien définies qui se dessinèrent sur le sol au moment où l'engin survolait son habitation. Peu après sa disparition, apparut sur l'horizon un fort éclair lumineux dirigé droit vers le ciel.

Le récit de ce témoin fait fortement penser à celui d'un ballon dirigeable en difficulté. Il a même décrit un empennage et un insigne. Le rayon de lumière vertical permet de supposer que quelqu'un suivait l'appareil à distance. Indépendamment de celle de la SOBEPS, le témoin reçut quelques jours après cet incident, la visite d'officiers de l'armée et de la gendarmerie qui menaient une enquête. Plus tard dans la soirée, l'endroit aurait été survolé par un hélicoptère militaire. Cet incident s'est produit à Jupille-sur-Meuse, dans la province de Liège.

D'autres faits de la journée du 29 novembre 1989, celle qui a vu démarrer les vagues, plaident en faveur de l'hypothèse du dirigeable. Déjà dans la matinée de ce 29 novembre, divers habitants d'un village de la région d'Eupen avaient pu suivre les évolutions d'un objet ovoïde. Il est révélateur qu'en ce qui concerne les observations nocturnes de cette journée, on ne signale (presque exclusivement) que des objets triangulaires, ce qui laisse supposer que les témoins se sont laissé abuser par la disposition des lumières situées sur la face inférieure de l'objet. Un des gendarmes qui, en compagnie d'un collègue observa l'objet au cours de cette soirée, a déclaré qu'à l'arrière de la forme rectangulaire on pouvait voir une sorte de "turbine" et qu'en même temps un bruit "pareil à celui d'un ventilateur" devenait audible."

Les hypothèses américaines:
Les américains auraient testé deux types d'appareils dans le ciel belge : Le LoFlyte qui est un engin capable de voler à très basse altitude à plusieurs fois la vitesse du son.  Ainsi que des Drones, petits avions d'espionnage télécommandés qui étaient escortés lors des tests par un ou deux hélicoptères chargés d'effectuer des mesures et de ramasser les morceaux en cas de crash.

Le début de la vague

La SOBEPS affirme que le dès le premier soir de la vague, (le 29 novembre 1989), 143 observations d'Ovnis lui a été rapportées alors qu'aucune information n'était encore diffusée dans les médias.

Voilà une information qui paraît bien étrange et qui est entourée de mystère

On ignore à quel moment ces témoignages ont été rapportés à la SOBEPS
(aucune mention de date de rapport dans les publications de l'association) . Avant l'observation très médiatisée des gendarmes d'Eupen ? Ou après ?

Le 29 novembre 1898 la SOBEPS était une organisation inconnue du grand public ! Il est difficile d'imaginer que 143 témoins se soient spontanément adressés à cette association plutôt qu'à la presse ou à la gendarmerie !

L'absence de date de rapport est-elle un simple oubli ou une omission volontaire dans le but conscient ou inconscient d'influencer le lecteur des publications de la SOBEPS dans le sens de l'hypothèse extraterrestre
(qui est celle défendue par l'association)

Car, si effectivement 143 témoignages spontanés ont été rapportés ce soir là à la SOBEPS,
(donc avant la médiatisation) il serait illusoire de parler d'hypothèse socio-psychologique. On peut penser que si cela avait été le cas la SOBEPS aurait fourni les dates de témoignages. Si elle ne le fait pas, en faisant donc l'économie d'un argument en béton, c'est que :
- soit les 143 témoignages ont eu lieu après la médiatisation
(et dans ce cas on est en droit d'évoquer la contagion psychosociale)
- soit nous avons affaire à des manipulations.

La thèse sociopsychologique

Quittons un moment la vague belge pour comprendre comment fonctionne l'hypothèse socio psychologique :

Je ne résiste pas au plaisir de citer ce qui peut être considéré comme l'observation première puisqu'il s'agit de celle de Kenneth Arnold en juin 1947.
C'est en effet la première apparition d'OVNIs au sens "moderne " du terme.

La presse rapportant son apparition la simplifia,
(la déforma plutôt) en écrivant qu'Arnold avait vu un objet en forme de soucoupe volante. L'apparition du terme (flying saucers et ses traductions) date très précisément de cet article de presse en juin 1947.

Or qu'avait dit Arnold au sujet de cet objet insolite ?  Il nota deux choses, la forme des objets, précisant qu'ils ressemblaient à des boomerangs, et leur comportement qui lui faisait penser à une soucoupe effectuant des ricochets à la surface de l'eau ! Arnold eu droit à un article dans la presse, et le journaliste confondant forme et comportement utilisa pour la première fois le mot "soucoupe volante".

Il est tout de même assez fort que dans la quasi totalité des observations dites "rapprochées" (
du moins assez approchées pour que l'on puisse distinguer la forme de l'objet), on nous indique de l'objet est de forme soucoupoïde et ceci de façon quasi systématique pendant au moins 40 ans ! (y compris également en ce qui concerne les récits d'adduction)

Les ufologues sont assez embarrassés quand on leur fournit l'origine de cette forme !

Ça laisse rêveur non ?

Alors comment on explique ça ? Il faut savoir que le cerveau humain procède par analogie, devant quelque chose d'inconnu
(donc absent du "catalogue d'images" du cerveau, pour illustrer) il cherche des rapprochements, des références (quelque chose à quoi se raccrocher afin que l'objet passe du statut d'inconnu à celui de ressemblant)
Dans ce travail de recherche
(qui en fait est quasi instantané), sont priorisés les informations récentes et récurrentes. (le cerveau fonctionne "à l'économie")
On a donc le travail suivant
- vision de quelque chose d'inconnu
- rapprochement immédiat avec les informations stockées dans le cerveau qui priorise "le récent"
- quasi certitude d'avoir vu ce que le cerveau nous a "suggéré"

Ensuite il se crée un effet boule de neige, plus il y a d'apparitions, plus les médias en parle, plus la suggestion cérébrale se consolide...

Les ufologues ont pour habitude de caricaturer l'hypothèse socio-psychologique sur plusieurs points :
- le grand nombre d'observations l'invaliderait
- la personnalité, la qualité de certains observateurs l'invaliderait aussi.
(ou dit autrement, "si un pauvre paysan peut avoir des berlues, un pilote confirmé ou un docteur universitaire ne se laisseraient pas berner aussi facilement)
A cela on peut répondre que l'effet socio-psychologique agit comme une spirale de contamination, plus il y a d'observations, plus c'est médiatisé. Plus c'est médiatisé, plus il y a d'observations supplémentaires. Et tout cela redégringole comme une mayonnaise quand les médias passent à d'autres choses.
En matière de tentative de reconnaissance cognitive, le cerveau humain d'un agrégé de physique ou d'un pilote de chasse ne se comporte pas différemment de celui d'une personne de faible niveau scolaire. Le phénomène n'a rien à voir ni avec le niveau d'instruction, ni avec l'intelligence, ni avec l'expérience.

A t'on des preuves ?:
Oui : toutes les confusions démontrées avec des avions, des étoiles, des planètes, des ballons sonde en sont… les rares photos prises et ne montrant que des objets ordinaires alors que les observateurs ont vu des objets extraordinaires… et qui ne se retrouvent pas sur la photo en sont une autre…

De 1947 jusqu''à la fin des années 80 on a donc surtout aperçu des soucoupes, en Belgique pendant la vague belge c'était donc des triangles….

Certains ufologues admettent que l'explication socio-psychologique pourrait
(à la limite) expliquer la contagion mais affirme qu'elle n'explique pas la naissance de la vague. Nous avons vu ci-dessus que l'affaire des 143 témoignages du premier jour est pour le moins obscure et que si ceux-ci ont été rapporté après la médiatisation de l'observation des gendarmes, l'effet de suggestion a pu jouer à plein, ce qui rend les phénomènes prétendument observés durant cette soirée pleinement compatibles avec l'explication de la vague par une contagion psychosociale, contrairement à ce que prétend la SOBEPS.

La SOBEPS

Parlons un peu de la SOBPS

La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux
(SOBEPS) a été créée en 1971 à Bruxelles par Lucien Clerebaut, un amateur d'OVNI; dont la carte de visite ne porte pour mention que "philatéliste." Deux chimistes viendront le rejoindre; Michel Bougard (qui deviendra président de l'association) et Jacques Scornaux. Le professeur Auguste Meessen, de l'Université catholique de Louvain les rejoindra. C'était là tout l'effectif scientifique de SOBEPS avant la vague belge… on est loin des "trois prestigieux savants" dont parlent certaines publications.

On notera dans l'organigramme la présence de Jean-Luc Vertongen, décorateur de profession, chef des enquêteurs, dont le nom aura son importance par la suite.

Le début de la vague belge fut l'occasion pour la SOBEPS de se dynamiser, grâce à une politique de terrain très efficace
(occupation et rapidité d'intervention) et de méthodes assez proches du lobbying, elle réussit à devenir omniprésente dans les médias, et a devenir un interlocuteur privilégié de l'aviation militaire belge. Léon Brenig, physicien à l'Université Libre de Bruxelles, rejoint alors l'association et ne ménage pas ses activités auprès des témoins. Notons aussi l'adhésion du chercheur français Jean-Pierre Petit, qui ne s'était pas encore officiellement compromis avec l'affaire UMMO.

Par effet "boule de neige" plusieurs scientifiques belges s'intéressèrent de près ou de loin aux activités de la SOBEPS pendant toute la durée de la vague (1989-1991). La SOBEPS s'enorgueillit un peu vite de ce qu'elle présenta comme une reconnaissance. Mais en février 1991, les masques tombèrent, la SOBEPS organisa une conférence sur les ovnis et lança des invitations en pagaille. Mais si plusieurs dizaines de scientifiques belges répondirent à l'invitation, ils en ressortirent avec l'impression d'avoir perdu leur temps tant les propos de la SOBEPS manquaient de crédibilité, de sérieux et de valeur scientifique.

En octobre 1991, la SOBEPS publia son volumineux rapport "Vague d'ovni sur la Belgique, un dossier exceptionnel". Présenté comme une étude de haut niveau scientifique, et concluant à l'hypothèse extraterrestre du phénomène OVNI, la SOBEPS cherchait sa caution scientifique. Non seulement ce fut un fiasco, mais certains scientifiques ayant le sentiment d'être manipulés signèrent un communiqué de presse qui fut publié dans le journal LA WALLONIE du 26 octobre 1991. Nous le reproduisons ci-dessous :

En tant qu'universitaires, nous sommes interpellés, malgré nous, et parfois choqués par le battage médiatique fait autour du récent rapport de la SOBEPS à propos de la vague belge d'Ovni, et nous souhaitons formuler les remarques suivantes.

Un grand nombre de scientifiques, et particulièrement les astronomes, sont passionnés par l'idée de la recherche d'une vie extra-terrestre et par les nombreux programmes en cours visant à établir une éventuelle communication avec d'autres civilisations. Ils sont même pour la plupart convaincus que la probabilité d'existence d'une autre vie ailleurs n'est pas négligeable. Certes la probabilité d'une possible communication est beaucoup plus faible, et à fortiori celle d'une rencontre. Mais il est certain qu'un tel événement serait accueilli comme la chose la plus extraordinaire de notre histoire.
La vague de sensationnalisme qui a déferlé ces derniers jours sur la Belgique, au travers d'une partie heureusement très limitée de la presse, a pu faire croire au public que la preuve d'une visite extra-terrestre était apportée par certains scientifiques belges. Il est loin d'en être ainsi.

Une remarque s'impose ici à propos du nombre de scientifiques réellement impliqués dans l'étude du phénomène Ovni : le fait qu'environ 80 scientifiques se soient rendus à une réunion organisée en février 1991 par la SOBEPS ne signifie nullement qu'"une centaine de chercheurs tant de l'ULB que de l'UCL s'y intéressent de près" (Le Soir du 22-10-91). Ce nombre ne doit pas atteindre la dizaine. De surcroît, les trois scientifiques de la SOBEPS qui signent un ou plusieurs chapitres du rapport ont des attitudes radicalement différentes et parfois contradictoires : face au réalisme volontaire de Léon Brenig, chef de travaux à l'ULB, et à la prudence de Michel Bougard chimiste, on trouve les affirmations ambigües et parfois incohérentes du professeur Auguste Meesen de l'UCL.

Pour se convaincre de ces contradictions, il suffit de voir comment les différents journaux ont compris le message de la SOBEPS : on y trouve toute la gamme des conclusions possibles. Elles sont pourtant tirées du même rapport.

Un premier examen de ce rapport nous amène aux conclusions suivantes :
- La photo de couverture provient d'une diapositive dont l'authenticité ne peut être absolument garantie.
- Les autres documents photographiques ou vidéographiques n'apportent aucun élément probant.
- L'analyse des échos radars reçus par les F-16 de notre Force aérienne faite par Monsieur Meesen fait apparaître qu'il pourrait s'agir de phénomènes météorologiques, tandis que la prétendue détermination de vitesses supersoniques et d'accélérations foudroyantes pour des engins matériels n'est pas du tout convaincante.

- Le rapport ne fait pratiquement mention d'aucune autre mesure physique exploitable.
Ajoutons que plusieurs des signataires du présent communiqué (physiciens, météorologistes ou astronomes) ont déjà été contactés en vue d'examiner divers documents se rapportant à ces phénomènes inexpliqués. Rien de mystérieux n'est sorti de ces examen s; plusieurs cas ont déjà été élucidés et d'ailleurs certains de ceux-ci sont repris dans le rapport de la SOBEPS.

En conséquence, il nous semble qu'une fois de plus, l'ensemble de la problématique des Ovni repose uniquement sur des témoignages.

La bonne foi de la majorité des témoins n'est pas ici mise en cause et nous espérons qu'une interprétation correcte de leurs observations sera découverte. Il nous paraît que l'important travail de compilation et de tri fait par la SOBEPS devrait être utilisé pour des études psychologiques et sociologiques, portant notamment sur l'examen des perceptions visuelles et sur leurs possibles interprétations.

La longue histoire de la littérature ufologique nous enseigne que d'innombrables phénomènes, perçus d'abord comme absolument étranges, ont pu être interprétés ensuite par des moyens classiques. Cela suppose évidemment que des observations aient été recueillies en nombre suffisant et qu'une analyse sereine ait été entreprise pour chaque cas.

Nous espérons que le présent communiqué sera diffusé par les organes de presse, et qu'ainsi seront mieux rencontrées les exigences à la fois de la rigueur scientifique et de l'information objective.
Jacques Demaret, Maître de conférences à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg. Nicolas Grevesse, Chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg. José Gridelet, Docteur en médecine, Neuro-physiologue. André Koeckelenbergh, Astronome, Chargé de cours à l'ULB. André Lausberg, Chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg. Jean Manfroid, Directeur de recherches au FNRS. Arlette Noels, Chargée de cours à l'institut d'astrophysique de Liège. Alfred Quinet, Chef de département à l'IRM. Jean Surdej, Maître de recherches au FNRS. Jean-Pierre Swings, Agrégé de faculté à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg.

Qu'est devenu ensuite la SOBEPS aujourd'hui ? Auguste Meessen, a perdu toute crédibilité. Jean-Pierre Petit est parti et rêve aux Ummites. Léon Brenig a remué ciel et terre pour obtenir de gros crédits pour l'association, il ne les a pas eu. Il a réclamé des photos de la vague belge qu'aurait pris des satellites artificiels, il les attend toujours (nous aussi). En 1991 la SOBEPS claironnait que les scientifiques belges les rejoignaient par légion. Depuis pas de nouvelles ?

17 000 exemplaires du Tome 1 de " Vague d'ovni sur la Belgique, un dossier exceptionnel". ont été vendu ce qui représente un certain succès d'estime. Un tome 2 suivit lancé à grand renfort promotionnel se vendit bien moins que prévu. Les abonnés de la revue de l'association ne renouvelèrent pas leurs abonnements. Des cadres historiques quittèrent l'association comme Jean-Luc Vertongen, le responsable du réseau d'enquêtes qui fin 1993 publia une lettre ouverte dans laquelle il dit notamment :
"Le dossier des ovnis ne repose que sur du vent et est totalement incohérent. Le grand mythe des extraterrestres est tenu à bout de bras par des prosélytes d'une hypothèse continuellement reconstruite et qui, pour eux, devient à la longue une réalité "(1) Godelieve Van Overmeire qui a succédé à Jean-Luc Vertongen a elle aussi claqué la porte en confirmant les propos de son prédécesseur.

La SOBEPS s'est auto dissoute le 11 juin 2007.

Le Bêtisier de la SOBEPS

Si l'organisation de la SOBEPS fut remarquable tout au long de la vague belge, on ne peut en dire autant de sa compétence :

Regardez ce que rapporte un enquêteur de la SOBEPS
(publié tel quel dans Inforespace 86) Ce dessin d'OVNI est assez fabuleux… Mais moi j'appelle ça un hélicoptère ! La SOBEPS affirme que des milliers de personnes ont vu des triangles et parle donc de la remarquable cohérence de ces nombreuses observations. Ce terme de "cohérence" clamée par Meessen dès son adhésion à la SOBEPS, ne cesse d'être utilisé encore et toujours pour tenter de nous persuader que ce sont des objets identiques qui ont été observés en Belgique par des milliers de personnes. Maintenant ouvrons les deux publications de la SOBEPS. Dans la majorité des cas, les objets décrits sont bien des triangles, mais toutes sortes de triangles avec des différences d'angles, de structures et de dispositions des lumières. Mais on trouve aussi des observations de quadrilatère avec quatre feux, de sphère ou de disque entouré de lumières, ou même une plate-forme rectangulaire de la taille d'un terrain de football qui rappelle les films de science-fiction. Les gens ont vu également des disques volants avec des coupoles, des cigares, des boomerangs, des formes symétriques ou asymétriques, des formes géométriques complexes, et même quelque chose comme un navire à aubes de forme ovale. C'est ce que la SOBEPS appelle la "cohérence" !
Remarquons que ces divergences de forme ne remettent pas en cause l'hypothèse socio-psychologique. C'est bien celle-ci qui sous l'influence de la médiatisation suggère l'essentiel
(le triangle avec les lumières), les détails étant eux l'affaire de chacun.

Page 74 de "Vagues d'Ovnis sur la Belgique", on peut lire ce qui suit au sujet de l'observation d'une étrange chose volante ressemblant à un oiseau: "Il a été dépourvu
(devoided) de lumières." Quatre phrases plus tard, nous lisons: "Sous les ailes, il y avait deux grands feux blancs et un fixe la lumière blanche sur le nez.". Faudrait savoir !

Dans le numéro 90 (1994) du magazine Inforespace, publié par la SOBEPS, on peut lire
(page 9) à propos d'un homme qui a été paralysé par un OVNI: "il a été incapable de faire un geste." Et sur la page suivante, nous lisons: "Pour se convaincre qu'il ne rêvait pas, il s'est lui-même pincé ..." Sur la même page (page 9) on nous dit il était impossible de prendre une photo de l'objet dans le ciel étoilé… Mais à la page précédente on nous explique que "pas une seule étoile est visible."

page 411 de "Vagues d'Ovnis sur la Belgique", Patrick Ferryn, l'expert photo de la SOBEPS, explique qu'un OVNI filmé avec une caméra vidéo n'était en fait qu'un lampadaire. Alors qu'aux pages 280 et 281, l'apparition est considéré comme vraie. Page 347, Léon Brenig parle toujours du même cas en écrivant que les témoignages sont "parfaitement corroboré par d'autres"! Et page 290, Michel Bougard nous écrit : "Ces documents sont vraiment étonnants". Ça fait un peu fouillis, non ?

Mais nous étions prévenus en quatrième de couverture : "Un objectif, rigoureux et complet une démarche et un ouvrage de référence."


Auguste Meessen

Né en 1932, professeur à l'Université Catholique de Louvain. Il y enseigna la physique et notamment la mécanique quantique. Auteur d'articles scientifiques intéressants, il adhéra à la SOBEPS qui fut très fière de cette nouvelle recrue. Les articles d'Auguste Meessen sur la vague belge ne tiennent pas la route
(abandon de toute démarche scientifique, bourdes énormes sur la technique photographique qu'il ne maîtrise absolument pas, et pire : références explicites aux rencontres du troisième types, aux crop circles et aux adductions). En dehors du milieu ufologique, Meessen, aujourd'hui retraité, a perdu toute crédibilité.

Collaboration de la SOBEPS avec la Force aérienne belge

La SOBEPS met souvent en avant sa collaboration avec l'armée Belge comme gage de son sérieux. Cette façon de présenter les choses est tendancieuse. En fait, la force aérienne belge pour des raisons qui la regarde a simplement souhaité se décharger du dossier sur la SOBEPS. Ça tombait bien, elle était demandeuse.

Il y eut néanmoins une véritable collaboration pendant les vacances de Pâques 1990, où la SOBEPS obtint que la  la force aérienne belge se livre à une véritable chasse à l'OVNI. Ce fut un fiasco !

En 1998, le ministre belge de la Défense nationale, Jean-Pol Poncelet, a conclu que le dossier était définitivement clos pour la Force aérienne belge. Cette conclusion s'inscrit dans une logique strictement militaire qui dit que les objets prétendument observés pendant la vague belge ne représente aucune menace pour la sécurité du pays.

La photo de Petit Rechain

Ah la photo du Petit Rechain ! La preuve absolu de l'existence des OVNIS suivant la SOBEPS puisque plusieurs "experts" ont conclu au non trucage de la photographie
(une diapositive)

Reprenons les faits tels qu'ils sont rapportés par la SOBEPS :

Le 4 ou 7 avril 1990
(les témoins ne se souviennent pas de la date exacte - première bizarrerie, hésiter à un jour près mais entre 3 jours d'intervalle), dans la commune de Petit-Rechain, située non loin de Verviers, un jeune homme aurait réussi à photographier un "ovni". Il se trouvait avec sa fiancée lorsque, derrière sa maison, il aurait remarqué un objet insolite dans le ciel. Il avait son appareil photo non loin, il s'appuie sur un mur, règle le zoom et prend deux diapositives. L'une était "inexploitable" et a été jeté, (attitude assez peu compréhensible) l'autre montrait exactement ce que la presse décrivait depuis des mois comme étant l'ovni belge : un triangle sombre avec à chaque coin un projecteur blanc éblouissant et une lumière de couleur rouge au milieu. A noter aussi une pâle lumière rouge sur la gauche (parfois coupée ou effacée sur certaines reproductions)

Alors qui sont ces témoins ? Et bien on ne sait pas, ils n'ont rien dit de leur photo pendant 4 mois,
(4 mois à ne rien dire quand on possède une prétendue preuve d'OVNI dans les mains !) puis ont cédé les droits à un photographe professionnel, la SOBEPS a alors recueilli leur témoignage, mais les deux jeunes ont voulus garder l'anonymat (2) … Très pratique pour faire une contre enquête n'est ce pas ?

Cette photo est vide de tout référentiel, on ne peut donc ni évaluer sa distance par rapport au photographe, ni sa taille.

La photo ne correspond pas à ce qu'on vu les témoins : Ils ne parlent pas des énormes spots tournoyants lumineux qui apparaissent sur la diapositive. La copine du photographe a seulement décrit "trois points lumineux" jaune-clair avec au centre une faible lueur de la même couleur.

Le professeur Meessen, pas trop gêné par cette contradiction, commence par nous expliquer que la différence est due aux rayons infrarouges… avant de changer d'avis et de nous expliquer que les spots sont des jets de plasma visible en ultra violet qui, bien qu'invisibles à l'œil nu, impressionnèrent la pellicule. Meessen a simplement oublié de lire la notice technique de la diapo qui aurait été prise avec un filtre Skylight
(qui justement filtre l'ultra violet).

La photo aurait été prise avec un appareil photo reflex équipé d'un zoom 55-200 mm objectif fixé à un minimum de 150 mm. Le photographe prétend qu'il a utilisé un long temps d'exposition
(entre une et deux secondes) et appuyé sur le déclencheur pendant environ deux secondes. Mais il a aussi dit qu'il a tenu tout simplement l'appareil avec les mains en s'appuyant contre un mur. Même si le bouton de l'obturateur est enfoncé pendant une seconde seulement, l'objet photographié aurait du être floue. Au contraire, l'objet triangulaire montre au moins une arête vive.

La photo est censée représenter le dessous d'un engin, or le témoin raconte qu'il a aperçu l'objet bas sur l'horizon, qu'il serait resté un moment immobile et qu'ensuite il s'est déplacé rapidement vers la droite pour disparaître derrière un mur. L'engin ne sert donc pas de l'aérodynamique de sa forme en triangle pour se déplacer ?

La photo est souvent publié amputée de sa partie droite
(ou l'on perçoit une faible lueur rouge). Plus grave sur certains sites cette lueur est gommée ! Il s'agit à l'évidence d'un reflet interne à l'objectif… Mais Meessen a été incapable de le reconnaître…

La SOBEPS a fait un énorme travail de communication sur cette photo, et puisqu'incapable de nous donner l'identité des témoins, elle a choisi de confier la diapo à cinq spécialistes en analyse photographique
(je dis cinq et non six car le sixième; P Ferryn membre de la SOBEPS ne saurait être juge et partie)
Tous ont conclus que la diapo n'avait subi aucune manipulation informatique ou physique. Pour le reste on est dans le vague, personne n'a réussi à apporter la moindre clarté sur la façon dont la photo a été prise.

Pierre Magain et Marc Remy, de l'Institut Astrophysique de Liège ont mathématiquement démontré que la taille attribuée à l'objet par le jeune photographe
(taille qu'on ne peut pas connaître faute de référentiel) est complètement différente de ce que l'appareil photo capture. Il en est de même pour l'analyse des "bougés" des points lumineux.

L'astronome amateur et mathématicien Thierry Veyt, ancien bibliothécaire de la SOBEPS a tenté une simulation en 3D par calcul matriciel de ces bougés, (c'est la méthode utilisée pour obtenir des images de synthèses)  et démontré qu'il est impossible d'obtenir un mouvement tridimensionnel dont la projection reconstitueraient le flou de la photo. Il en conclue donc que cette diapo serait fausse.

Quelques tentatives de reproductions ont été réalisées :  Wim Van Utrech.a utilisé un simple bout de carton avec des lampes derrières) : Ça ressemble beaucoup mais pas complètement, certaines particularités de la diapo dite de Petit Rechain ne sont pas reproduites… mais bon.. Les chercheurs Pierre Magain et Marc Rémy ont eux utilisé une découpe triangulaire collée sur une vitre et éclairée par l'arrière. Le résultat est spectaculaire.

Toutes ces querelles d'experts ne servent pas à grand-chose. Sauf a dire qu'il n'y aurait pas eu de tripotage numérique, On ne sait pas comment la diapo a été réalisée
(ou plutôt on ne sait pas ce qui a été photographié, mais qu'est ce que ça change ?). Les témoignages ne correspondent pas à ce qui est photographié. La SOBEPS et particulièrement Meessen se prennent les pieds dans leurs contradictions, et le photographe et sa copine se sont volatilisés.

La SOBEBS affirme que devant la conclusion des experts la seule façon de réfuter la diapo et de décrédibiliser les témoins ! Et alors ? Décrédibiliser des témoins introuvables n'a rien de scandaleux ! Mais une autre explication semble plus crédible : Celle qui considère le témoignage comme vrai, mais qui dit que la fameuse diapo ne correspond pas à ce que le jeune homme a pris en photo.

Je ne ferais pas l'injure à la SOBEPS de traiter ses dirigeants de faussaires, disons qu'ils ont pu se faire abuser, y compris par un de leur membres.

Et puis surtout… Qu'est ce qui permet,
(autre que le témoignage du photographe) sur cette diapo, de dire que cet objet se situe et vole dans le ciel ? Rien !

Comment alors porter crédit à un tel document ?

Additif (août 2011)

L'auteur de la supercherie (Patrick Maréchal) à finalement avoué : la photo d'un OVNI de forme triangulaire avec trois points lumineux prise le 4 avril 1990 à Petit-Rechain, près de Verviers, par un jeune tourneur-ajusteur de 20 ans, n'était qu'une supercherie. Il s'agissait d'une maquette en frigolite, a avoué l'auteur du cliché à RTL-TVI.

Il aura fallu attendre 18 ans pour que l'auteur du cliché avoue que cette photo était un montage. Une supercherie "qui ne devait pas dépasser les murs de l'usine où je travaillais", a-t-il expliqué à la chaîne privée, ajoutant qu'il était temps de rétablir la vérité. Ce qui n'était finalement qu'un bricolage, réalisé en quelques heures et photographié en soirée, aura fait couler pas mal d'encre durant près de 20 ans.

Ce qui n'empêche pas nos comiques habituels de déclarer que "cette révélation ne saurait remettre en cause la réalité de la vague belge.". Ben voyons !


Autres photos

Le 1er avril 1990
(non, ce n'est pas un gag), quelques collaborateurs de la SOBEPS ont pris quelques photos "d'un objet rectangulaire volant à basse altitude parsemé de nombreuses petites et grosses lumières" près du village de Ramillies. Après développement, on n'y voyait rien d'autre que des points lumineux microscopiques faisant penser à ceux d'un avion ordinaire

A souligner qu'il y a eu tout au long de la vague quelques cas de prise de photos ou de films par des observateurs. Dans tous les cas, lorsque les pellicules ont été développées, on y a rien vu d'étrange ou d'inexplicable. Pourtant ces témoins ont été convaincus d'avoir vu un objet triangulaire…

Radars

Dans la soirée du 30 mars 1990, un petit groupe de gendarmes en faction le long de la frontière séparant les provinces de Brabant et de Liège remarquèrent plusieurs lumières insolites dans le ciel. En même temps, le radar terrestre de Glons, dans la région de Tongres, captait des échos radars dont l'interprétation posait problème. Suite à quoi on fit décoller deux chasseurs F-16. Bien qu'il n'ait eu aucun contact visuel avec le présumé ovni, l'un des deux pilotes rentra à sa base avec un enregistrement radar sur lequel apparaissaient des phénomènes aériens se livrant à des cabrioles les plus incroyables.

Auguste Meessen s'empressa de conclure que
"La seule hypothèse valable est qu'il s'agit d'un ovni véritable dont les caractéristiques tendent à montrer qu'il ne peut que s'agir d'un artefact dont l'origine n'est pas terrestre". Mais parallèlement une enquête officielle mené par le major Salmon et l'ingénieur Gilmard (de l'Electronic War Center) démontrèrent qu'il y avait de graves erreurs d'interprétation des enregistrements radar et que pour au moins 3 des 10 échos anormaux enregistrés par le radar de bord de l'un des F-16, il avait tout simplement pris le second F-16 pour un ovni ! On pense aujourd'hui que les autres échos non-identifiés pourraient être dus à la réflexion résultant d'un phénomène d'inversion des ondes radar sur des masses nuageuses compactes et humides (inversion de température) ou d'un écho parasite. Quant aux lumières insolites, si l'on en croit un croquis réalisé par l'un des témoins, les points lumineux observés depuis le sol en début de soirée seraient tout simplement des étoiles "transformées" par les conditions atmosphériques inhabituelles de cette soirée...

Meessen a été obligé d'admettre à postériori que l'hypothèse ET pour ces anomalies radars ne convenaient pas…

Il n'y a donc rien à voir, l'affaire est éclaircie de ce côté-là !
(quoi qu'en dise encore certains !)

Conclusions

Aux tenants de l'hypothèse sociopsychologique, le dossier de la SOBEPS n'a que deux arguments qui pour elles sont en béton :
- les 147 observations de la première journée.
- la photo de Petit Rechain
Hélas pour elle, la preuve que les déclarations des 147 observations du 29 novembre soit antérieure à la médiatisation n'a jamais été apportée, quand à a photo du Petit Rechain, son auteur a désormais avoué qu'il s'agissait d'un faux.

Comme le dit très bien Marc Hallet, "la Vague Belge est donc en grande partie le fruit de la campagne d'informations biaisées réalisée par la SOBEPS"


Notes
(1) En réalité Vertongen n'est pas devenu sceptique pour autant… mais se serait dirigé vers des explications "ésotériques"…
(2) Certains sites, précisent néanmoins les prénoms, initiales, et professions du couple en question, mais personne n'a néanmoins pu les rencontrer...

Remerciements
Cet article n'aurait pu exister sans les contributions essentielles à ce dossier de Marc Hallet, de Wim Van Utrech, de Thierry Veyt,, trois ex ufologues devenus aujourd'hui sceptiques convaincus.

Liens
- Une excellente page sur cette prétendue "vague belge'" ainsi que cet article publié par un pro-Ovnis qui peine à contre-argumenter
-
A propos d'Ovnis (quelques articles intéressants)