Le MOMOSITE vous présente

 Georges Pompidou
Président oublié

(1911-1974)

Page mise à jour le 11/03/2019

 

"Pom Pom... Pidou...OooUuuHhh !!!!!!!" (Marilyn Monroe)

Georges Pompidou, né en 1911 à Montboudif (ça ne s'invente pas) - mort en 1974 dans son "modeste" appartement quai de Béthune dans L'ile Saint-Louis à Paris, fut un homme politique français, premier ministre du Général de Gaulle, (1962-1968) puis Président de la république (1969-1974). Il a laissé dans l'opinion et dans l'Histoire un souvenir assez proche du néant.

Son coup de génie

Il n'y en a qu'un : Alors que confronté aux événements de mai 1968, De Gaulle, pédalait dans la choucroute, Pompidou réussit à trouver une stratégie permettant de sortir de la crise, ce n'était pas trop difficile, il suffisait de réunir les responsables syndicaux, de leur promettre des augmentations de salaires qui seront bouffées par l'inflation un an après, et d'organiser des élections qui obligèrent les partis de gauche à terminer les grèves, tout cela était à la portée du premier politicard venu, mais Pompidou se crut un génie et quand de Gaulle démissionna, il fit acte de candidature pour le remplacer.

A noter qu'une contre-manifestation gaulliste eut lieu sur les Champs-Elysées, l'après-midi même de l'annonce de la tenue d'élections anticipées. Malgré le fait que la préfecture de police annonça 300.000 manifestants (ce qui est déjà un estimation haute), la propagande officielle nous fit croire très longtemps qu'il y en eut 1 million. (1)

Avant de démissionner en 1969, De Gaulle le remercia à sa façon en choisissant un autre premier ministre (Maurice Couve de Murville) et en refusant de le "couvrir" pendant l'affaire Markovic (voir plus bas).

Son action politique

Rien, le néant le plus absolu.

Les plus anciens et les historiens retiendront de ce personnage un individu très marqué à droite et complètement coupé des réalités sociales. Alors que l'extrême-droite n'avait aucun poids politique mais se livrait à un lobbying acharné, elle eut auprès de Pompidou une écoute attentive qui lui fit prendre certaines décisions controversées :
- Menace de démission de son poste de premier ministre afin d'obtenir de De Gaulle, la grâce du général Jouhaud, chef de l'OAS, condamné à mort après le putsch d'Alger (1962).
- Grâce partielle de Paul Touvier, chef de la milice de Lyon, condamné à mort par contumace, criminel de guerre et planqué pendant des années par une partie du clergé (1971).
- Entrée au gouvernement de Jean Royer, maire de Tours, coincé de la braguette et père la pudeur militant... (1973)

Le gag est que quand Giscard d'Estaing lui succéda en 1974, cet événement fut ressenti comme un ballon d'oxygène dans une société étouffée par la censure et le conformisme pompidolien.

Le personnage

Méprisant, suffisant, arrogant, cuistre, menteur.

Ses conseillers

Pompidou avait deux éminences grises très marquées à droite :
- Marie-France Garaud (née en 1934) Femme aux allures de dame patronnesse, dotée d'une culture assez impressionnante mais complètement psycho-rigide, suffisante. Elle se présenta aux élections présidentielles de 1981 et se ramassa une gamelle.
- Pierre Juillet (1921-1999) bonhomme tellement discret que pendant très longtemps aucune photo de ce personnage ne circula. On en a trouvé une !
Il fréquentait aussi Marcel Belline dit le "Mage Belline", ce qui à ce niveau de responsabilité a de quoi interloquer !(5)

Ses fréquentations

Douteuses, Pompidou fréquentait indirectement des gens carrément... "infréquentables" par l'intermédiaire d'un acteur français très connu dont nous tairons le nom (on a pas envie de se farcir un procès). De Gaulle désapprouvait ces fréquentations: "A trop vouloir dîner en ville dans le Tout-Paris, comme aiment le faire les Pompidou, et à y fréquenter trop de monde et de demi-monde, il ne faut pas s’étonner d’y rencontrer tout et n’importe qui !», (Charles de Gaulle, cité par son fils Philippe de Gaulle (Mémoires accessoires 1947-1979, Plon, 2000)

L'affaire Markovic

Bien que cela ne soit pas prouvé, on dit qu'il lui arrivait de partouzer en compagnie de madame, ce qui était parfaitement son droit, sauf qu'un jour un abruti, par ailleurs garde du corps de l'acteur non-cité plus haut, prétendit avoir pris des photos de la chose.(6)  On retrouva son cadavre quelques jours plus tard et l'enquête fut bâclée. Le problème c'est que dans ce genre d'affaire, il faut toujours qu'ils y en aient qui causent... La rumeur enfla et bientôt les partouzes pompidoliennes furent au cœur des conversations de tous les salons. A cette époque (Novembre 1968), Pompidou n'était plus premier ministre, mais demanda à Charles De Gaulle d'intervenir en sa faveur, ce que le général se garda bien de faire. Pompidou se croyait couvert, il du déchanter et du coup se fâcha avec le grand Charles.(6) 

Sa plus grande roublardise


pas très bonne
 mine...

Il était très malade et le savait probablement, il fit installer à l'Elysée une cellule médicale d'urgence. Malgré cela, rares étaient ceux qui étaient au courant de la gravité de son état de santé, ceux qui savaient se taisaient, ceux qui ne se taisaient pas n'étaient pas crus. Quand il mourut un beau matin de 1974, la France fut plongée dans la stupéfaction : "Qu'est ce qu'il avait Pompon ?" (2)

Les manifs

"Pompidou des sous !" (vous remarquerez la richesse de la rime) - Variante "Pompidou navigue sur nos sous" (sur l'air du petit navire)

L'art moderne


Mondrian, le "peintre fétiche de
 Pompidou.
Il paraît que c'est de l'art...

Pompidou se disait amateur d'art moderne, il était notamment amateur des œuvres de Mondrian, de Pierre Soulages et d'Yves Klein (pour vous dire quels goûts de chiottes il avait). Ses choix ont relancé le marché de l'art moderne, pas la peine de savoir dessiner, il faut faire simple et bête et connaître du monde... et ça marche toujours (enfin presque)

Il fût aussi en 1961 l'auteur d'une anthologie de la poésie française. A l'époque les ordinateurs individuels n'existaient pas encore, mais Pompidou inventa néanmoins le copier/coller.

Son projet d'un musée d'art moderne vit le jour en 1977 après sa mort. Le centre Pompidou, appelé plus couramment Beaubourg abrite un certain nombre de guignols prétendus artistes, dont la peinture à l'acrylique dégringole des tableaux et remplit les pelles des techniciennes de surface chargées de l'entretien du lieu. Le centre Pompidou, chef d'œuvre de laideur absolue a déjà été restauré une fois en 1997(3) (évidemment avec toutes les canalisations à l'extérieur !). Nul ne pense qu'il sera restauré une deuxième fois... (4)

Sa bobonne


La grande Cloclo

Son épouse, Claude Pompidou, (1912-2007) surnommée  la "Reine Claude" ou "Madame de Pompidour" se caractérisa par un goût du luxe effréné à la limite de la décence, ainsi, lors d'un voyage officiel aux Etats-Unis, en 1970, elle emporta pas moins de trente-deux tenues de grands couturiers et huit chapeaux ! On a un peu oublié tout ça, ses exégètes préférant retenir d'elle l'image d'une femme "éclairée", amatrice d'art contemporain, de modernité et d'avant garde autoproclamée. Il est vrai qu'elle a subventionné des artistes qui lui doivent tout, mais au sujet desquelles nous n'aurions pas perdu grand chose s'ils étaient restés dans l'ombre. Grande libérale, Claude Pompidou fit un procès au dessinateur Cabu de l'équipe de Charlie Hebdo pour avoir osé publier "les aventures de Madame Pompidou", qui ne cassaient pourtant pas 3 pattes à un canard.

Quelques un de ses ministres

Jean Royer, ancien maire de Tours (1920-2011)
Ministre du commerce et de l'industrie. Coincé de la braguette comme c'est à peine possible, homophobe, militant anti-avortement et croisé anti-pornographique. Ses meetings encadrés par les services d'ordres de la pire extrême droite au cours desquels il se déchaînait contre la sexualité hors-mariage atteignirent le sommet du ridicule et du grotesque. Il se présenta aux élections présidentielles de 1974 et se ramassa une veste (3 %)

Raymond Marcelin, ancien maire de Vannes (1914-2004)
Ministre de l'intérieur de 1968 à 1974. Vieux garçon (il habitait chez sa maman), son hobby était la répression musclée. Partisan de la théorie du complot, il croyait dur comme fer que tout ce qui ressemblait à de l'extrême gauche était manipulé depuis Cuba. Il faisait surveiller illégalement une foule de gens, des politiques et des journalistes. Il fit interdire une multitude de journaux et publications, la plus connue étant celle du journal Hara-Kiri Hebdo, mais aussi la quasi totalité des éditions Elvifrance. Un jour il fit poser des micros dans les locaux du Canard Enchainé par des policiers déguisés en plombier. Cela causera sa chute.


Ses bons mots

"J'ai à l'égard des calomniateurs, un réserve inépuisable de mépris" : Assez joli, admettons-le, et repris depuis par tous les gens qui se prétendent calomniés quand on leur reproche quelque chose.

"J'ai dans ma discothèque du Bob Dylan..." ! Probablement un joli mensonge, mais Edouard Balladur fera mieux en prétendant être un fan de Johnny Hallyday et Jacques Chirac en racontant qu'il lui arrive de temps en temps de faire un petit tiercé... Que ne ferait-on pas pour essayer de flatter le bon peuple et de glaner des voix ?

Réalisations

La voie expresse sur berges (no comment) - Il est vrai que ce grand écologiste avait coutume de dire :"il faut adapter la ville à l'automobile"
La reconstruction du Pont de l'Alma (mais il a fallut qu'on conserve et qu'on surélève l'horrible statue du zouave)

Bêtises

Le pont Pidou, erreur architecturale qui s'est cassé en deux a dû être reconstruit, et comme c'est aujourd'hui le pont le plus neuf de paris, on l'a rebaptisé, le Pont Neuf.


Le pont Pidou après l'affaissement de l'arche centrale.

Les pompes Hidou, gigantesque firme de chaussures ont fermé leurs portes et ont délocalisé en Malaisie.


Notes
(1) Pour réunir
1 million de personnes sur les Champs Elysées, sachant qu'ils mesurent 1910 m de long pour 70 de large donc 133.700 m², chaque personne ne pourrait disposer que d'un espace vital de 0,13 m² (c'est d'ailleurs un maximum car, il faudrait-il enlever les arbres, les terrasses et autres obstacles infranchissables... ainsi que les trottoirs non occupés ce jour là par les manifestants) Cette même approximation démontre aussi qu'il n'y a jamais eu non plus 1 million de personnes sur les Champs, le soir de la finale de football de 1998. En fait il ne peut et n'y aura jamais 1 millions de personnes sur les Champs-Elysées ! (même en y adjoignant la Place de la Concorde.) Il semble que la bonne approximation pour une foule en marche soit de 2 personnes par m².
(2) En fait, il est mort de la Maladie de Waldenström, on ne sait pas trop ce que c'est, et si vous souhaitez vous renseigner sur wikipédia, je vous souhaite bien du plaisir à la lecture de l'article en pur charabia qui est consacré à cette maladie là !
(3) 27 mois de travaux ! La réouverture s'est fait le 1er janvier 2000
(4) Soyons juste, il y a parfois des choses intéressantes, voire très intéressantes à voir au Centre Pompidou.
(5) Vous me direz François Mitterrand avait aussi son astrologue, Elisabeth Tessier... aussi incompétente que Belline, mais beaucoup plus charmante...
(6) Il est de bon ton de lire çà et là que les photos étaient des "faux grossiers". Curieuse façon de voir les choses, si ces photos avaient un but précis, il importait justement que les faux ne soient pas grossiers, sinon quel intérêt ? Dans son ouvrage "L’indic et le Commissaire" de Lucien Aimé-Blanc, cet ancien "grand flic" nous livre une autre thèse, l'auteur aurait été manipulé par un collègue afin de dénicher un sosie de Claude Pompidou, ii s'acquitta de cette mission en recrutant une prostituée dans un bordel clandestin (ancien responsable de la mondaine, il connaissait les adresses), et c'est donc cette personne qui se retrouva sur ces photos sans que ni elle ni Amé Blanc en connaissent la finalité. Pourquoi pas ? Mais cela n'explique pas l'assassinat de Markovic. Appliquons le principe de parcimonie et les choses peuvent devenir simples : Markovic prétend avoir des photos compromettantes impliquant "la femme d'un ministre" et cherche à les négocier. Feu vert est alors donné aux services secrets pour son élimination (à moins qu'ils n'aient pris les devants), et l'affaire en serait sans doute resté là si les photos (aujourd'hui invisibles) n'avaient pas judicieusement atterri dans les locaux des rédactions parisiennes. Rivalité entre services secrets avec l'implication de certains ministres en exercice pas fâché de voir Pompidou éclaboussé. ? Cela paraît tout de même rocambolesque quoique non invraisemblable. Le but était sans doute ailleurs : affirmer que les photos étaient fausses, que les témoignages l'étaient aussi (on est allé jusqu'à recueillir volontairement le témoignage écrit d'un analphabète) tendait à vouloir conclure que toute l'affaire n'était qu'un montage visant à nuire à Pompidou (y compris donc l'assassinat de Markovic). Le contre feu fonctionna mal et Pompidou chercha l'appui de De Gaulle afin de tenter de faire taire les ministres "au courant". Or le général qui voyait d'un mauvais œil les relations des Pompidou (ce n'est pas parce les photos sont réputées fausses que les partouzes n'ont pas existées) s'y refusa ! Curieux quand même que celui-ci ait refusé d'étouffer une simple affaire de cul... à moins que l'affaire soit bien plus grave que ça... Toujours est-il que la retraite prématurée du Général, suivi de l'élection de Pompidou à la présidence de la république permirent une valse de nominations chez les haut fonctionnaires et que l'affaire Markovic fut proprement étouffée…