Le MOMOSITE vous présente

Voici quelques conneries sans prétentions aucunes !

Page mise à jour le 05/07/2011 - Copyright 2001 

LE NAVIGATEUR AMNESIQUE

Ce jour-là, Gaston se réveillât au fond d’une barque de pécheur, incapable de se souvenir comment il avait pu y échouer. L’embarcation avait dérivé jusqu'à un banc de sable pollué par des objets des plus insolites. Il ne savait pas du tout ou il se trouvait, mais bientôt deux besoins se firent sentir, se couvrir car il avait froid et manger. Néanmoins la curiosité le poussa à inspecter l’endroit Un morceau de plaque d’immatriculation d’un véhicule espagnole fut la seule indication possible du lieu où il avait accosté. Un grondement de tonnerre assourdissant accompagné de violents éclairs jaunes orangés se manifesta soudain, puis l’orage éclata. Il fallait que Gaston s’abrite, mais il ne savait où. Bientôt la pluie se changea en grêlons de plus en plus gros, ceux-ci martelaient le corps de Gaston transit de froid. Il eut l’idée de retourner la barque pour se protéger en dessous quand soudain, il aperçut une cabine téléphonique.

Il s’y réfugia et instinctivement il s’empara du combiné, mais il ne put décrocher, celui-ci semblant peser des tonnes. Des inscriptions rédigées avec des caractères inconnus attirèrent son attention, une seule était écrite en français :

Réservé aux Langoustes !

Dans sa situation, Gaston trouva la plaisanterie un peu légère. Dehors la tempête avait cessé aussi soudainement qu’elle avait apparue et un soleil radieux rayonnait sur le rivage. S’apprêtant à sortir ; il s’aperçut que la cabine était entourée de toutes part par des langoustes géantes qui en bloquaient la fermeture. La plus grosse d’entre elle brisa l’une des vitres, s’approcha de Gaston et le pinça au bras. Puis une voix...

Hululement incertain
"hommage" à Lautréamont et bâclé en 5 minutes)

Hululement incertain des chèvres bicolores qui tiennent aujourd’hui le cercle maritime de la montagne étanche, demandez-vous donc en l’instant fragile de vos ébats purpurins ce qu’est le dessert de diamant. Jamais sans doute la femme gantée n’arriva si tard dans l’autobus, les retira, les remit, les retira encore et lorsqu’elle vint s’asseoir en face de moi m’offrant la beauté de sa peau, le dessin de ses lèvres et la douceur de son regard, j’étais déjà à la gare. Elle ne souvient pas de moi, où alors elle joue bien ! Moi je ne sais plus son prénom, mais je ne trahirais pas ! De toute façon, je n’aurais pas le temps.

Tu rêves ? Herbert ? - Poésie libertine

(par niko)

Il rêve !
Il rêve qu'il monte !
Il rêve qu'il monte une marche !
Puis deux marches !
Puis trois marches !
Puis dix marches !
Puis cent marches !
Puis milles marches !
Et, en haut des marches…
Il y a une arche,
Ou plutôt un pont
Qu'il veut franchir d'un bond !
Mais il rate la dernière marche
Et tombe de tout son long !
Il va s'écraser
Dans un pré !
L'approche de sa mort l'effraie,
Et le sol est là, tout prêt !
Mais ne voilà t-il pas
Que sa chute ne s'arrête pas !
La Terre, il va maintenant la traverser !
Un réflexe insensé :
Une touffe d'herbe ! L'empoigner !
Et il vient à se réveiller !
Son amante dort à ses cotés !
" - J'ai rêvé que je descendais !
Je viens de remonter ! "
" - Moi j'ai rêvé que je montai !
Je viens de retomber ! "
" - Alors on vient de se rencontrer !
Profitons en pour s'aimer ! "

Post-scriptum :
" -Mais avant cesse de m'agripper
Les poils de ma chatte !
Que tu m'as attrapée dans ta hâte !
Que te serais t-il donc arrivé
Si je me l'étais épilé ?

Suite à la publication "ailleurs"de cette petite plaisanterie, Noëlle, internaute facétieuse à rajouté ces 5 rimes :

Tu serais tombé
Jusqu'aux antipodes !
 C'est pas très commode
 Car là bas en-dessous
 Que brouteront les kangourous ?

Le ciel était jaune
Et le sable volait !
D'un gouffre sans fonds
Sortaient des lamentations
Une démentielle farandole
Mené par Satan lui-même
S'organisait autour
Les pas, les pas et les sauts
Les sauts et les frôlements
Les corps qui se frôlent
La farandole sous la lune
La sueur dégouline
Faisant briller la chair
Satan s'arrête
Choisit ses partenaires
Laissant faire les autres
Ce soir là
Les chèvres devirent jaunes
Les moutons perdirent leur laine
Dans les champs de lins
Les bougies s'accouplèrent sans gêne
Dans les chandeliers
La baronne retira sa gaine
Devant le chancelier
Qui contemplant sa bedaine
Courut vers la plaine
Cueillir des champignons
Des tout petits
Des moins petits
Des gros
Un soir
Dans le désert
Il cueillit la grand pyramide
Mais Kheops immolé
Transforma le chancelier
En percolateur cuivré
La pyramide lasse
De son ménage à trois
S'éleva dans les airs
Pour retomber la pointe en bas
Dans un cimetière
Réveillant les cadavres
Qui sur un air
De chachacha
S'en aillèrent
Se mêler au vivant
Se mêler à Satan
Prés du gouffre béant
Ou la pyramide
Avait perdu son sang !

1970
Hallucination
Des profondeurs englouties
Dans un abîme soulevé
Par des requins desséchés
Au vent vorace
Des contrées humides.
Pour un peu de plancton
Une algue marine
Se fit sirène
Femelle de triton
Gardien de trident
Danse du tricorne
Flamenco, sombrero
Et l'Espagne chavira
Oubliant un toréador
Au seuil de l'Arizona
Condamné au rodéo
Condamné au provisoire
Car ce matin les chevaux sont morts
Drogues par le chant
De la sirène de l'aube
Ils se sont précipités
D'une course folle
Dans l'océan inassouvi
Qui dérangé dans son sommeil,
Transforma tout cela en hippocampe
Ne se souvenant plus
Tel un hippopotame
Du carré de l'hypoténuse
Il émit l'hypothèse
Que la sirène était hypernerveuse
Et l'envoya dans l'hyperespace.
Ah le pauvre matador
Maintenant gaucho sans dada
Il s'engagea dans la NASA
Un jour peut-être il retrouverait
La sirène dans l'espace

1970

A Denise

Je ne sais qui tu es !
Je ne sais d'où tu viens !
Es tu une ondine
A la taille fine
Sortant de l'écume quand tombe la brume ?
Ou peut-être une sylphide
Volant dans le vent humide ?
Ou alors une muse
Qui se laisse prendre sans ruse
Dans les jardins d'apollon
Ou les jours de bonheur sont si longs ?
Une des trois grâces
De celles-là qui viennent et qui passent
Qui se rivent à notre mémoire,
Tandis qu'il faut bien croire
Qu'elles nous ont oubliés depuis longtemps ?
Es tu une sirène dans l'étang ?
Es-tu la rosée du matin ?
Une fleur de sapin ?
Es-tu l'eau coulant sous le rocher ?
Es tu l'étoile du berger ?
Es-tu une colombe blanche
Traversant un dimanche ?
Qui que tu soit
Viens car pour moi
Tu es tout cela à la fois !

Eté 69

)