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Les drôles de citations de monsieur Bério

Page mise à jour le 05/05/2008

(Ce n'est pas un article de fonds, c'est juste un coup de gueule, à prendre comme tel ! Il est possible que je sois trop con pour comprendre la musique du dénommé Bério, et la laisse volontiers à ceux qui aiment, ceux qui croient aimer, ceux qui disent aimer et aux snobs, mais ses interview sont insupportables de suffisance !)

Quand l'art n'apporte plus aucune émotion est-ce encore de l'art ?

Mauvaise question  diront certains puisque la théorie vient au secours du créateur à défaut de venir au secours de l'auditeur (ou du spectateur s'il s'agit d'art graphique, mais restons dans la musique).

Ecoutons monsieur Lucianno Berio, considéré par certains comme l'un des papes de la musique classique contemporaine :

" Webern a découvert la possibilité de créer une liaison rationnelle, conceptuelle et expressive entre des micro cellules mélodiques et rythmiques et une forme globale, de contrôler toutes les trajectoires de la pensée musicale. "

On pourrait s'amuser à " démolir " ce charabia, (parler de mélodie et de rythme en évoquant Anton Webern dépasse mon entendement !) mais est-ce même nécessaire ?

En art seul le résultat compte (le résultat au sens large, c'est à dire la première impression, mais aussi les impressions des lectures suivantes).

- Vous avez des disques de Webern à la maison ? Vous ? 
- Et si vous en avez, vous les écoutez souvent ? 
- Et ça vous fait du bien ? 
- Ah ! Siffler un air de Webern en repeignant son plafond !
- Vous avez essayé ? Vous pouvez toujours ! C'est tout simplement impossible !

Remarquez que l'animal avant de devenir un théoricien fou, savait jouer de la musique (avec ses complices Berg et Shoenberg, il réorchestra pour formation de cabaret des œuvres de Johann Strauss (transcriptions à la réputation surfaite, mais néanmoins assez agréables à écouter).

Ecoutons encore ce grand comique de Bério

" Le sérialisme a permis d'analyser en détail, de coordonner l'infiniment petit et l'infiniment grand "

N'importe quoi ! 
De plus j'adore ce sectarisme qui condamne en creux toutes les autres musiques !

Il faut prendre le sérialisme pour ce qu'il est, un point c'est tout. Le sérialisme est une expérience menée par l'école de Vienne en particulier par Arnold Shoenberg. Cette expérience a permis de réaliser quelques œuvres très intéressantes (si ! si !) comme :

- Le concerto à la mémoire d'un ange d'Alban Berg
- La nuit transfigurée d'Arnold Shoenberg

Mais aussi combien d'échecs ! (y compris dans l'œuvre de ces 2 musiciens). 
Le sérialisme encore une fois, comme expérience, pourquoi pas ? Mais comme dogme, certainement pas !

Il faut écouter Berio, pour se rendre compte jusqu'ou peut aller l'imposture !
Ecoutez par exemple la " séquenza n°3 pour voix de femme ", vous entendrez alors Cathy Barbarian claper (oui je dis bien claper) !
Bach n'aurait jamais pensé à cela !

La musique classique contemporaine existe, mais c'est dans une autre direction qu'il faut aller la chercher :

Loin des dogmes et des morgues des Berio et des Boulez, c'est chez des gens comme John Adams, Philipp Glass, Steve Reich, Michael Daugherty qu'il faut la trouver…

…et puis il y a le jazz, le jazz que nos bouleziens méprisent tant ! 

Il me plait pourtant d'affirmer que s'il me fallait constituer la liste des 10 plus grands compositeurs du XXe siècle, j'y inclurais à coup sûr Duke Ellington !

Et comme tout cela m'a énervé quelque peu, je vais derechef me calmer en écoutant un bon petit CD de Thelonious Monk
Ah Mais !


Les citations de papa Bério sont tirés d'une interview du personnage paru dans Libé du 27/10/2000