Le MOMOSITE vous présente : |
"L'art est dans les étoiles !3 |
|
|
Arts et poésie en ASTRONOMIE |
|
Page mise à jour le 09/10/2012 |
L'astronomie n'a que vraiment très peu inspiré les artistes classiques, en musique les symphonies "Jupiter" (41ème) de Mozart et "Titan" (1ère) de Gustav Malher ne font pas références aux astres. L'excellent opéra-bouffe de Jacques Offenbach, le Voyage dans la Lune (1875) se rangerait plutôt dans la catégorie des fantaisies-fictions. Reste donc la très belle suite de Gustav Holst (1874-1934) joué pour la première fois en 1918 et intitulé "les planètes".
Imagine - Une planète inconnue,
imaginé par votre serviteur
Côté peinture classique, pas grand chose, (en sachant qu'on a évité les portraits) un seul grand maître, Vermeer ! Van Gogh ne se rattachant au thème que de façon "élargie". Vous pourrez néanmoins agrandir les petites vignettes ci-dessous, elles ne demandent que ça !
Tristesses de la lune
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.
(Charles Baudelaire 1821-1867)
La Lune
Avec ses caprices, la Lune
Est comme une frivole amante ;
Elle sourit et se lamente,
Et vous fuit et vous importune.
La nuit, suivez-la sur la dune,
Elle vous raille et vous tourmente ;
Avec ses caprices, la Lune
Est comme une frivole amante.
Et souvent elle se met une
Nuée en manière de mante ;
Elle est absurde, elle est charmante ;
Il faut adorer sans rancune,
Avec ses caprices, la Lune.
Théodore de Banville, 1823-189, tiré de Rondels (1875)
Clair de lune
Lune melliflueuse aux lèvres des déments
Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands
Les astres assez bien figurent les abeilles
De ce miel lumineux qui dégoutte des treilles
Car voici que tout doux et leur tombant du ciel
Chaque rayon de lune est un rayon de miel
Or caché je conçois la très douce aventure
J'ai peur du dard de feu de cette abeille Arcture
Qui posa dans mes mains des rayons décevants
Et prit son miel lunaire à la rose des vents
(Guillaume Apollinaire, 1880-1918, Alcools)
L'astronome désabusé
Quand j'observe la planète Mercure
Pour bien la voir, il faut que je carbure
Rien a voir avec la splendide Venus
Si belle à l'heure de l'angélus
Mais ma mie ne me laisse pas observer Mars
C'est vraiment une garce
Alors, je me calme et patiemment, je vise Jupiter
Alors que mon objectif est parasité par un coléoptère
Tant pis ce sera pour Saturne
Mais son anneau me rend taciturne
Car ne parlons pas d'Uranus
qui me fait gratter l'anus
Et il me faudrait un plus gros télescope pour Neptune
Mais je n'ai pas de tunes !
Profitons-en
Il est encore temps
L'univers est mal foutu
Jamais à l'heure du thé
On ne voit la voie lactée
Et ses sorcières en balais pointus
Demain j'irais courir la gueuse
Sous la lumière de Bételgeuse
Et je m'enverrai en l'air
Sous celle de l'étoile polaire