Les gaffes du Canard Enchaîné
Page mise à jour le 15/02/2017
 

Commerce sexy sur Internet : Dans son édition du 10/7/2014 le Canard se trouve une victime, le responsable des socialiste du Gard, celui-ci aurait détourné des fonds. Ce n'est pas bien de détourner des fonds ! (Ce n'est pas bien non plus de cafter, mais puisque c'est le fond de commerce de ce journal...) Mais là où ça devient merveilleux, c'est que le Canard, qui tient tout ce qui touche au commerce du sexe en grande détestation (et ce n'est pas rien de le dire) nous présente comme un facteur aggravant le fait que l'individu en question possédait un site de vente de sex-toys en ligne, on a dont droit en manchette de couverture : "Le petit commerce de Sex-Toys du patron des socialistes du Gard" et en page 4 à ce titre :"Dans le Gard, le patron PS vivait à fond la fesse".

Gérard Gaudron : Dans son édition du 19/2/2008, le Canard Enchaîné révèle que le député-maire de droite d'Aulnay-Sous-Bois continue de percevoir des allocations chômage. Les faits sont parfaitement exacts, sauf que l'intéressé avait écrit 2 fois aux Assedic pour leur demander de le radier et proposer le remboursement des trop perçus. Ses courriers n'ont simplement pas été traités à temps, ce que confirme l'UNEDIC.

Cécilia Sarkozy : Quand en 2007, la presse traditionnelle ne parlait pas de son divorce, c'est qu'elle était la cible de "pressions inadmissibles". Si le Canard n'en a pratiquement pas parlé c'est que... c'est que quoi ? Force est de constater que pendant cette l'affaire, le Canard a été fort discret se contentant essentiellement d'explications à posteriori.

Elisabeth Badinter : On sait qu'Elisabeth Badinter fait partie des quelques femmes courageuses qui ose une voix différente du féminisme politiquement correct. La Télé organisa donc en septembre 2004 un débat entre les différentes tendances du féminisme. "Les chiennes de gardes" firent alors un peu de lobbying du côté du Canard qui ne demanda pas mieux de leur donner un coup de main en révélant ce que tout le monde savait, Elisabeth Badinter est présidente du conseil de surveillance de Publicis, à ce titre elle à son mot à dire sur les publicités diffusées par le groupe. Donc pour les chiennes, Badinter fait partie de l'ennemi sexiste qui impose des publicités "dégradantes et gnagnagna..." et donc ses arguments ne sont même pas recevables. Les "chiennes de gardes" ont donc eu un argument tout trouvé pour refuser de débattre avec Elisabeth Badinter. Pitoyable attitude !

Atteinte à la présomption d'innocence : Dans son édition du 22 décembre 2004, le Canard se fait l'écho d'un fait divers de la plus haute importance : Pendant un congrès en Allemagne, le procureur de Bayonne aurait emprunté la carte de crédit d'une collègue ! Du mouchardage, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard, direz-vous, sauf que le journal précise qu'avec la carte en question le monsieur est allé faire des jolies galipettes dans un bordel de la ville (et là on entre dans un domaine que le Canard a en horreur !). Le canard a été condamné en référé pour atteinte à la présomption d'innocence. Jugement au civil le 6 février et rendu le 17 avril.

L'affaire Alègre : dans cette sombre affaire éclaté en 2003, on a tout dit et n'importe quoi, mais le Canard s'y est illustré en titrant un article "Paroles de putes" afin de disqualifier d'office ce que disaient les prostituées.... car selon ce journal une prostituée ne pourrait avoir de parole... Certes, pour ce journal, les filles mentaient, mais elles auraient été boulangères, personne n'aurait titré "Paroles de boulangères" ! Une protestation d'une association de défense des prostituées tenta de faire publier en vain un droit de réponse... Par ailleurs jamais ce journal d'investigation ne s'intéressera aux zones d'ombres de cette affaire...

L'affaire du préservatif : En 2003, le Canard à propos d'un compte rendu d'un débat à la télé sur la prévention des MST avec la participation d'une prostituée se croit obligé d'affirmer : "Dire qu’on pouvait poser un préservatif avec la bouche sans que le client s’en aperçoive était prendre les gens pour des imbéciles." La personne envoie alors un droit de réponse avec croquis et reportage photos à l'appui pour expliquer à l'ignare de service comment ça se passe. Il ne sera bien sûr jamais publié voir ici

Encornet et trottinette : mise en cause de deux très importantes personnalités du Parti Républicain dans l'affaire de l'assassinat de la député Yann Piat (1994). La justice n'a pas retenu cette thèse et le journaliste a été viré du Canard. Donc soit le Canard a raconté des bobards, soit il a volontairement "enterré" sa version...

L'affaire Bérégovoy : le 3 février 1993 le Canard dévoile l'existence d'un prêt d’un million de francs, sans intérêt, que Pierre Bérégovoy, ancien premier ministre de François Mitterrand avait reçu en 1986 de Roger-Patrice Pelat, ami intime de Mitterrand, pour l'achat d'un appartement dans le 16e arrondissement, à Paris. Certes les conditions de ce prêt étaient extrêmement avantageuse, mais n'avaient rien d'illégales. miné par cette affaire Pierre Bérégovoy se suicide le 1er mai 1993

Tchernobyl : Au printemps 1986, le Canard reprend à son compte les accusations fantaisistes portées à l'encontre du Professeur Pierre Pellerin, qui aurait déclaré que "le nuage de Tchernobyl s'était arrêté à nos frontières". Un pseudo poème de Rolland Bacri résume l'affaire : "Pourquoi qui voit rin ?, pourquoi qui dit rin ?, pourquoi qui fait rin ? S’APPELLERIN". Or ni Pellerin ni personne d'autre n'a jamais prononcé cette phrase. L'attitude de Pellerin (qui a gagné tous ses procès en diffamation) pendant ces événements a d'ailleurs été exemplaire (même si personne ne le croyait)

L'affaire Marilyn : C'était en 1982. Guy lux, animateur de télévision eut un jour l'idée d'organiser un concours de sosies de Marilyn Monroe. Ça se passe très bien, ça fait de l'audience. Quart de finale, demi-finale, puis la finale est programmée. Mais le Canard enchaîné a alors la malencontreuse idée de révéler à la planète entière le métier d'une des finalistes : cette charmante personne était une petite starlette du X travaillant sous les pseudos de Olinka (ou Marylin Olinka ou Olinka Hardiman). Résultat la finale fut déprogrammée sans aucune explication et Olinka qui pensait se reconvertir dans le télé business continua sa carrière dans le X. -- Faut-il le déplorer ? 

Le "suicide" de Robert Boulin en 1979 : malgré la campagne de presse orchestrée par le volatile, celui-ci niera toujours, contre toute évidence, avoir une quelconque responsabilité dans la fin tragique de l'affaire Boulin, un peu comme les paparazzi niant toute responsabilité dans la mort, accidentelle ou pas, de la princesse Diana.

Les diamants de Giscard : en cotbore 1979, le Canard, accuse le président Valery Giscard d'Estaing d'avoir reçu, alors qu'il était ministre des Finances, des diamants en guise de cadeaux de Jean-Bedel Bokassa, alors président de la République centrafricaine..  Le Canard enchaîné estime la valeur de ces diamants à un million de francs. On va dire que du pointdde vue de l'étique ce n'est pas terrible de recevoir de tels cadeaux et de les garder pour soi, mais quel besoin le Canard avait de grossir la facture, Les daimant on ensuité été revendu par l'état au profit d'organisation caritative pour 111.000 francs (dix fois moins que ce qui était annoncé !)

L'affaire Daniélou : en 1974, le cardinal (et académicien) Daniélou décède d'épectase dans le studio de passe d'une péripatéticienne rue du Ponceau (rue adjacente à la rue Saint-Denis). Le Canard enchaîné révèle l'affaire ! Une version officielle, assez délirante vit le jour, celle où le dit cardinal ne serait monté avec la petite dame que pour la confesser. Le Canard renchérit et donne tous les détails..., mais il n'était peut-être pas utile de révéler l'identité, le pseudo (Mimi) et l'adresse personnelle de la prostituée avec laquelle la chose s'est produite. La pauvre fille harcelée de toute part fut obligée de se cacher puis de déménager.

L'affaire Marthe Hanau : En 1928, un système de rémunération pyramidale géré par la "banquière" Marthe Hanau, s'écroule. Préjudice : 100 millions de francs. Pendant toute cette affaire, le canard mènera une campagne sur le thème "tous pourris", n'hésitant pas aller jusqu'à publier de faux interviews. Condamnée à 3 ans de prison, Marthe Hanau se suicidera en détention.


Cassages de personnalités politiques : La liste de personnalités dont la carrière politique a été brisé par "le Canard" est longue :

Jacques Chaban Delmas : publication de sa feuille d'impôt à zéro (sans doute choquante du point de vue de l'éthique mais parfaitement régulières puisqu'il bénéficiait de réductions légales, et surtout publication de ses affiches pour la présidentielle alors que Pompidou était toujours vivant... Résultat en 1974 à la place de Chaban, on a eu Giscard.

Robert Boulin (voir plus haut) : Révélations d'affaires immobilières douteuses. Affaire qui se termina en suicide (thèse officielle) ou règlement de compte.

Alain Carignon : abus de bien sociaux, fera de la tôle

Bernard Tapie : Là, ce n'est plus du cassage, c'est de l'acharnement : Révélation du trucage d'un match de football (parce qu'évidemment en temps ordinaire, il n'y a aucun trucage au foot !). Certes, le personnage est ambigu, mais fallait-il y mettre une telle dose, un tel acharnement, une telle haine ?

François Léotard : Carrément accusé de meurtre dans l'affaire Yann Piat par un journaliste du Canard (voir plus haut)

En fait la "morale" du Canard est psychorigide, personne n'a droit à l'erreur en politique et dans le cas contraire, c'est la descente en flamme et tant pis pour les conséquences.