Lady Godiva
page 3 - Lady Godiva carrément hors sujet

page mise à jour le 14/10/2015

Certes, dans les deux pages précédentes, des hors sujets, il y en a... mais ceux là le sont sans doute encore plus.

Equus erotica

Qu'est-ce que c'est ? Consultons cet intéressant dictionnaire en ligne qui nous dit ceci : Littéralement "cheval érotique". Peut désigner la position sexuelle où la femme est sur l'homme pendant le coït, mais aussi le fantasme de la monture humaine. On dit que la courtisane Phyllis imposa cette fantaisie au philosophe Aristote.


Hans Baldung Grien, (1484-1545) - Aristote chevauché par la courtisane Phyllis.


Aristote chevauchée par la belle Campaspe ou la sagesse soumise au désir
Allemagne Bronze 14e-15e s
Campaspe qui fut la maîtresse d'Alexandre le Grand fut effectivement la contemporaine d'Aristote

Il ne s'agit donc plus d'une femme nue sur un cheval, mais d'une femme a cheval sur un homme qui fait le cheval. Et d'ailleurs les rôles peuvent s'intervertir et se mélanger.
Un film en a fait pratiquement son sujet :
 



L'Amour à cheval : un film italien de Pasquale Festa-Campanile (1968) injustement méconnu réunissant Catherine Spaak et Jean-Louis Trintignant. Mini (Catherine Spaak), jeune veuve ne connaissant rien au sexe décide de rattraper son retard, on a alors droit à un véritable catalogue de fantaisies sexuelles, exhibition, voyeurisme, sadomasochisme, flagellation, fessée, fantasme du docteur, fantasme de la prostituée, fantasme du viol, formicophilie, et l'equus eroticus (qui deviendra "son truc") le tout dans une ambiance plutôt décontractée et non outrancière qui lui fera "mener la barque" jusqu'au bout. Ça se déguste et c'est délicieux. Catherine Spaak est véritablement craquante dans ce rôle. Et Jean-Louis Trintignant étonnant. Une excellente comédie italienne à redécouvrir d'urgence dont le titre original italien "La Matriarca" était à ce sujet beaucoup plus adapté au propos.




 "L'éperon Brûlant" (Hot Spur) est un film américain de Lee Frost (1968, signé R.L. Frost) qui en est également le scénariste et le directeur de la photographie. Il s'auto-intitule le tout premier sex western mais vaut bien mieux que ce qualificatif réducteur. on s'attache en effet à la vengeance implacable de ce jeune mexicain évoluant dans un environnement raciste et dont la sœur a été violée devant ses yeux. Bien sûr ces demoiselles nous montrent leurs charmes mais sans que cela ne provoque de rupture dans la progression dramatique du film. A sa place ici en raison d'une hallucinante scène d'anthologie dans laquelle une fille de saloon pose une selle sur le dos d'un homme en train de besogner une collègue, monte dessus et nous fait un numéro comme au rodéo.



La foire aux sexes : En 1974,  Eberhard et Phyllis Kronhausen un couple de sexologues auteur de multiples ouvrages sur la sexualité et organisateurs d'expositions sur l'art érotique un peu partout à travers le monde, réalisent un film X au Danemark  titre original : Sex-cirkusse, connu également sous le titre "The hottest show in town").  Le scénario est inexistant mais sert de prétexte à nous montrer des numéros de cirque "classés X", le résultat est assez inégal mais il faut bien avouer que certaines séquences sont assez inventives, voire même fort esthétiques. Injustement oublié, il s'était taillé un beau succès lors de sa sortie parisienne en salles (202 000 spectateurs). Une curiosité à découvrir !
Dans un de ces numéros de cirque, une amazone est nue sur un cheval. Le monsieur Loyal annonce alors que si un volontaire est capable de maîtriser le cheval pendant un tout complet de piste, il gagnera en récompense un nuit d'amour avec la belle !

Et voici deux oeuvres d'un artiste japonais anonyme influencé par le sujet


Waterfall II

The Cherry Blossoms Derby

Et une photo de vacances :


Aristote et Phyllis, variation moderne de Nicolas Solovionni


Lady Godina

En faisant des recherches pour trouver de la documentation sur Lady Godiva, j'ai trouvé cet étrange dessin que je livre à vos yeux étonnés :

Il s'agit d'une gravure du dénommé James Gillray (1756–1815) intitulé Lady Godina's Rout or Peeping Tom spying out Pope-Joan. Ça date de 1796.

Alors deux mots d'explications : Pope Joan, c'est la papesse Jeanne, ne la cherchez pas, elle n'est pas là, c'est en fait le nom du jeu de cartes, un jeu de pioche dans lequel on a retiré le 8 de carreau et dont la carte fatale semble être le 9 de pique si toutefois j'ai bien compris la règle (assez compliquée).

Sur la gravure, celle qui se fait appeler Lady Godina (avec un N), joue dans un salon dans une tenue carrément dépoitraillée, l'artiste a voulu ainsi représenter Lady Georgina Gordon (1781-1853) Duchesse de Bedford. Peeping Tom (Tom le voyeur) fait semblant de s'occuper des chandelles avec un instrument idoine mais en profite pour regarder le jeu, mais surtout la poitrine de la jeune femme... Quant à la grosse dame en rose dont on ne voit que l'énorme arrière train, ce serait Albinia, comtesse de Buckingham..


The seven Lady Godivas


"The seven Lady Godivas" est un livre pour adultes écrit et illustré par Dr Seuss, un spécialiste des livres... pour enfants et qui a voulu se défouler. L'histoire publié en 1939 raconte les aventures de 7 sœurs (Arabella, Mitzy, Dorcas Jr, Teenie, Gussie, Lulu et, Hedwig) qui jurent de ne jamais se marier suite à la mort de leur père. (et cela malgré la cour assidue que leur font les sept frères Peeping) jusqu'à ce qu'elles puissent mettre en garde leurs concitoyens contre les dangers des chevaux. La publication de 1939 fut un échec, 2500 exemplaires furent vendus sur les 10.000 tirés et les invendus furent soldés à 25 cents. Le succès fut très tardif, le livre devenant un mythe et les exemplaires originaux finirent par atteindre 300 dollar pièce. A tel point qu'il fut réédité en 1987


Divers

Lady Godiva par Michel Pessaux (né en 1942)
 
Mais où est donc la monture ?


Ça c'est rigolo, mais c'est vraiment hors sujet

Ça c'est une boutique coquine, quelque part au Canada... la ville n'est pas mentionnée


Ne pas confondre

Le godivisme n'a rien à voir avec l'engodage (ou godage), pratique qui a à voir avec l'usage du godemiché. La confusion vient sans doute du parler "djeun" : "- Alors, le gode y va ?" Quand à cette très charmante personne qui a pris comme Pseudo Lady Godiva, nous n'avons absolument rien contre elle sauf à lui signaler toutefois que sauf explications complémentaires, elle nous apparaît hors sujet.


La zia in calore (la tante en chaleur) 1987 Giorgio Grand (Double G)

Voir aussi Lady Godiva · Lady Godiva au cinéma