LES NEWS SEXY INSOLITES DE LASSILIA

390 - Avril 2012 - Russie
 

Il y a des gens qui se prennent pour le centre du monde. Quant on va voir un spectacle et qu'il ne nous plait pas (car malheureusement ce sont des choses qui arrivent a tout le monde), en principe on en meurt pas, on quitte la salle ou alors on prend son mal en patience (si on est pas tout seul). Mais certains ont une attitude surprenante, ainsi ce spectateur anglais, allant voir "The Artist" et en réclamant le remboursement au titre qu'il n'était indiqué nulle part que le film était muet...

Svetlana Voronina, citoyenne moscovite, a fait pire que ça !

Elle était donc allée au Bolchoï pour assister à l'Opéra "Rouslan et Ludmilia (Il s'agit d'un opéra phare de la musique russe créé par Mikhaïl Glinka en 1842 d'après un poème de Pouchkine (un conte de fée dans lequel Russlan doit récupérer Ludmilla enlevé par deux monstres...), et joué 700 fois au Bolchoï depuis sa création)

La mise en scène était assurée par le novateur Dmitri Tcherniakov qui a transposé l'œuvre à l'époque actuelle, exposant les protagonistes à des tentations bien modernes : un harem avec des affriolantes beautés en tenues très légères pour Rouslan, un massage thaï et un athlète tatoué et séducteur pour Ludmilia...

Madame Voronina qui doit être un peu coincée de la culotte est restée jusqu'au bout (coincée mais un peu maso) puis a porté plainte en réclamant l'interdiction du spectacle ainsi qu'un million de roubles (25.000 euros) de dédommagement "pour les souffrances morales" qu'elle a éprouvées au cours du spectacle.

La plaignante a qualifié le spectacle "d'expérience psychologique infligée aux spectateurs qui bafoue l'opéra de Glinka et la culture russe et noircit le peuple russe". Selon elle, "le décor, les costumes et les gestes des artistes évoquaient une débauche sexuelle alcoolisée".

Rien que ça !

La justice à tranché "Trop de sexe dans un opéra" n'est ni un motif de dédommagement ni un motif d'interdiction. Madame Voronina a donc été prié d'aller voir ailleurs. Alors elle s'est mise a écrire aux journaux pour relater son "traumatisme"... ça l'occupe !

389 - Avril 2012 - Israël
 

Ce jour est l'anniversaire de Richard K. (19 ans). Il vient d'obtenir son permis de conduire et roule vers la plage de Tel-Aviv. Dans un virage, un camion arrive en trombe devant lui. Richard K. panique pour éviter le véhicule. La voiture fait plusieurs embardées et fini complètement retournée contre un muret. Direction l'hôpital pour Richard K. qui restera handicapé à vie ! L'assurance de la victime intente un procès au chauffeur du camion et obtiendra gain de cause un an plus tard avec condamnation du routier et versement d'indemnités compensatoires.

Mais… Lisez donc la suite…

L'avocat de Richard K. expliquera aux magistrats que "son client a subi un grave traumatisme psychologique puisque les séquelles de son accident interdisent à ce jeune homme d'avoir une vie sexuelle normale". Il demande donc que soit versée à son client une indemnité forfaitaire "afin qu'il puisse "avoir régulièrement recours aux services de péripatéticiennes". Le tribunal a accepté !

Il va sans dire que nous trouvons cette décision du tribunal de Tel-Aviv courageuse et intelligente.

Mais, il fallait bien que quelques organisations "féministes" la ramènent sur l'air de "Nous n'apprécions pas du tout de voir la justice considérer les maisons closes d'utilité publique"

Autrement dit pour ces dames, le pauvre type qui ne peut avoir une sexualité normale suite à un accident, et bien il n'a qu'à se démerder…

Source : Crimes et Châtiments n°1 – Janvier 2012 Editeur : Jacob-Duvernet

388 - Avril 2012 - Espagne
 

Les prostituées de luxe espagnoles sont en grève illimité ! Mais ce mouvement ne concerne que leurs clients banquiers. Elles ont en effet décidé de ne plus accorder leur charmes aux banquiers espagnols tant que ceux-ci n'ouvriront pas des canaux pour accorder du crédit aux familles les plus touchées par la crise économique en Espagne.

Certains banquiers ont alors cru malins de se faire passer pour des architectes ou des ingénieurs, mais ces dames ont oublié d'être folles, ont deviné la supercherie et les ont renvoyé à leurs guichets "la quéquette sous le bras".

"Nous les tenons en notre pouvoir !" Ont-elles déclarés, "nous ne pensons pas qu'ils pourront tenir beaucoup plus longtemps."

On chuchote que les banquiers auraient déjà contacté le gouvernement pour trouver une solution.

Dernière minute : Cette information a été publiée le 1er avril, c'était un canular, il fallait bien sacrifier à la tradition, c'est peut-être dommage, l'information était sympa, et on y a cru un moment...

387 - Mars 2012 - Malaisie
 

La Malaisie n'est pas un pays réputé pour ses mœurs libertines. L'Islam est religion d'état (alors que 40 % de la population serait non concernée). Et bien, une idée très originale a pourtant germée dans le cerveau des propriétaires du magasin "Shoes Shoes Shoes" qui vend… des chaussures : Se faire partenaire d'un site de rencontres !

Le principe est le suivant : Les hommes s'inscrivent sur le site de rencontres "Lunch Actually" et choisissent 20 paires de chaussures qu'ils aimeraient voir porter par une femme. Les hommes s'engagent à payer entre 10 et 100% du coût de la paire de chaussures. Quand une femme achète une paire de chaussures au magasin de Kuala Lumpur (la capitale), elle peut auparavant vérifier sur Internet les profils des acheteurs potentiels de sa paire. Après un rendez-vous, la femme peut être remboursée de son achat par l'homme choisi... et plus si affinités...

Du coup le magasin s'est fendu du slogan "Achetez une paire de chaussures et gagnez un homme libre !" Tout un programme !

386 - Mars 2012 - Thaïlande
 

Cette jeune personne à droite se nomme Phuntakarn Sringern. Elle thaïlandaise, hôtesse de l'air... et transsexuelle !

La nouvelle compagnie aérienne thaïlandaise PC Air a embauché quatre transsexuels parmi son personnel de bord, revendiquant une authentique ouverture à l'égard d'une minorité très importante du pays. |

La gagnante  de Miss Tiffany 2007, concours de beauté pour transsexuelles fait partie des nouvelles embauchées.

Les hôtesses transsexuelles thaïlandaises ont été présentées officiellement lors de la cérémonie d'ouverture de nouvelles lignes de PC Air. C’est un pari sur la diversité, mais aussi un défi commercial risqué. Sur les 30 personnels navigants de PC Air, 19 sont des femmes, sept des hommes et quatre des transsexuelles qui porteront un badge "troisième sexe" sur leur uniforme afin d’éviter les problèmes à l’immigration.

Selon le quotidien "Bangkok Post", le propriétaire de la compagnie Peter Chan compte bien poursuivre sa politique de recrutement "afin de promouvoir l’égalité des sexes".

Même si elles font partie du paysage social thaïlandais, les personnes transgenre sont largement cantonnées à des rôles subalternes, quand elles ne sont pas marginalisées.

En tout état de cause, la campagne de recrutement est loin d’être passée inaperçue : relayée par la presse internationale, c’est une victoire symbolique pour une communauté souvent mis au ban de la société thaïlandaise.

Source : site du Nouvel Obs 12 et 13 mars 2012

385 - Mars 2012 - Arabie Saoudite
 

L'Arabie saoudite vient (fidèle a son habitude) de décréter qu'il n'y aurait aucune délégation féminine de son pays aux jeux olympiques de Londres.

Le Qatar et Brunei ont pris la même décision.

Rien d'étonnant, direz-vous, mais la suite est assez savoureuse :

Human Rights Watch, une organisation gouvernementale de défense des droits, a donc demandé au Comité International Olympique d'intervenir en faveur de ces Saoudiennes privées de Jeux.

Réponse du CIO : Nous préférons le "le dialogue" à un ultimatum. Bel exemple de langue de bois qui peut se traduire par : "Nous ne ferons rein du tout, et ne souhaitons pas nous fâcher avec un pays si généreux avec les membres du CIO."

Au fait, en parlant de Jeux Olympiques et des femmes, savez-vous que le Baron Pierre de Coubertin qui eut la drôle d'idée de ressusciter à sa façon les anciens jeux olympiques de la Grèce antique en 1898, s'était farouchement opposé à la participation des femmes aux JO ? Il y voyant là une sorte d'affront à l'antique compétition grecque.

Il sera désavoué par le CIO en 1928 (après que Coubertin en ait démissionné) date de la première participation officielle de femmes au JO. Coubertin eut aussi quelques propos racistes sur la supériorité de la race blanche par rapport à la participation aux Jeux Olympiques des noirs ou des asiatiques, et s'insurgea publiquement contre l'éducation physique (car elle avait un côté égalitaire à l'inverse du sport de compétition)

Bref Coubertin était loin d'être le gentil philanthrope qua d'aucuns essaient encore de nous faire croire… et nous voici assez loin de l'Arabie Saoudite… Quoique, non peut-être pas si loin !..

384 - Mars 2012 - Maroc
 

Comment se faire de la pub quand on habite à Casablanca et qu'on vend "des crèmes lubrifiantes, des produits pour agrandir le pénis ou les seins, des sous-vêtements et autres objets destinés à stimuler les ébats sexuels, mais pas de sex-toys" ?

Il faudrait qu'on nous explique quels sont ces fameux objets qui stimule les ébats sexuels mais qui ne sont pas des sex-toys, mais, la question n'est pas là !

Quelques amis du commerçant se sont chargés de créer le buzz sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter), qui a ensuite gagné les autres médias. "La première sex-Shop marocaine venait donc de voir le jour ? Tollé général des autorités conservatrices dans ce pays où au chapitre "des crimes et délits contre l'ordre des familles et la moralité publique", du droit pénal marocain, l’article 503-2 stipule : "qu'est puni de l'emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de dix mille à un million de dirhams quiconque produit, diffuse, publie, importe, exporte, expose, vend ou détient des produits pornographiques"

Notre commerçant n'avait plus qu'à démentir et à inviter tous ceux que ça intéresse à venir vérifier par eux-mêmes la véracité de ses dires. L'essentiel était réussi : la pub pour son curieux magasin !

Donc pas de sex toys ! Mais les Marocains n'ont pas besoin de cette boutique pour acheter de tels jouets. Installés principalement à Casablanca dans le vieux quartier de Derb Omar, paradis des objets importés de Chine, certains commerçants de la diaspora chinoise écoulent des sex-toys, vibromasseurs et autres poupées gonflables grandeur nature. Les Marocains peuvent aussi acheter des sex-toys sur le Net. L’ouverture du "faux sex-shop" de Casablanca aura au moins le mérite de rappeler que le commerce des sex-toys fait fureur au Maroc n’en déplaise à ses détracteurs et pour le plus grand bonheur des clients. 

383 - Février 2012 - Italie
 

Si faire l’amour dans une voiture reste un fantasme pour un grand nombre de couples, à Naples, le phénomène est tellement courant que ce lieu insolite se banalise.

Avec la crise économique qui touche le pays, de moins en moins de jeunes napolitains ont les moyens de quitter le domicile parental. Une situation qui pose problème quand de jeunes couples cherchent un endroit intime pour s’envoyer en l’air.

Pas question d’aller à l’hôtel, trop cher, ni chez leurs parents, trop périlleux. De plus en plus de couples se retrouvent donc dans une voiture pour tenter d’avoir un peu d’intimité.

Mais la municipalité de Naples constate que l’insécurité se développe dans la ville. Les jeunes qui se retrouvent dans leur voiture pour un tête à tête sont devenues une cible privilégiée pour les malfrats. Ils risquent donc de se faire agresser ou voler dans leur véhicule.

Un projet insolite vient de voir le jour à Naples . Approuvé par le Conseil municipal, le "Love Parking" se présente sous la forme d’un parking souterrain classique. Des emplacements séparés et sécurisés seront mis à la disposition des couples, pour qu’ils puissent bénéficier, enfin, d’un peu d’intimité. Ils devront quand même payer le prix d’un ticket de parking.

A l’origine de ce projet, on retrouve Patrizio Gragnano, un membre du Conseil municipal. Il a dû défendre son idée de "Love Parking" contre les détracteurs qui l’accusaient de vouloir favoriser la prostitution. Les opposants insistent aussi sur le fait que faire l’amour sur la voie publique est interdit par la loi, le parking irait donc à l’encontre de cette interdiction. Quoi qu’il en soit, le projet a été approuvé et devrait voir le jour d’ici quelques mois.

382 - Février 2012 - Emirats Arabes Unis
 

Elle a écrit un livre : Il s'appelle Top Secret !

"Il ne faut pas avoir honte, il ne faut pas être timide. Il faut savoir profiter de l'amour !" Proclame-t-elle. Jusque-là ça va, diriez-vous, pas de quoi fouetter un chat. Un peu plus loin nous pouvons lire : "Il y a deux règles simples en ce qui concerne le sexe: il faut être marié, et le sexe anal est strictement prohibé !"

Autrement dit Madame est partisan de l'ordre moral et réfute aux gens le droit de faire ce qu'ils veulent dans leur propre plumard !

Qui est donc cette empêcheuse de baiser comme ça nous chante ?

Elle s'appelle Widad Lootah, elle est conseillère conjugale aux Emirats Arabe Unis et porte un niquab qui lui cache tous le visage à l'exception des yeux ! (un choix, dit-elle, pour imiter les femmes du prophète Mahomet)

On comprend donc mieux !

Mais là où l'affaire prend tout son sel, c'est que ces simples prises de positions, c'est encore trop pour les religieux islamiques qui lui ont prodigués insultes publiques, invectives et même menaces de mort ! On l'a même accusé d'être une espionne à la solde d'Israël et des États-Unis (le mal absolu, donc !)

Non, dans ces sociétés le sexe est tabou et en parler même d'une façon si nuancé qu'elle nous paraît à nous occidentaux, rétrograde, c'est encore trop !

Triste, trop triste, et en la matière les prétendues "révolutions arabes" n'ont rien fait avancer (elles auraient même fait plutôt reculer les choses si on prend l'exemple de la Tunisie)

Triste, trop triste… et pas plus tard que cette semaine les autorités de l'Arabie Saoudite ont indiqué que toute forme de célébration de la saint-Valentin était interdite dans tous le royaume !

Triste, trop triste !

381 - Février 2012 - Russie
 

C'est donc l'histoire d'un cambrioleur qui voulait faire un casse dans un salon de coiffure (en voilà une idée !)

Il faut savoir que ce salon de coiffure dont la dépêche ne nous précise pas dans quelle ville il est situé attire beaucoup de monde puisque les coiffeuses opèrent en petites tenues. Notre monte en l'air, Victor Jasinski, 32 ans espérait sans doute découvrir une recette juteuse en opérant quelques heures après la fermeture…

Oui, mais voilà, la propriétaire était là, occupée à faire sa comptabilité, c'est une belle jeune femme de 28 ans répondant au doux nom d'Olga Zajac, et qui est ceinture noire de karaté.

Olga maîtrise facilement le malfaiteur et le ligote avec du câble électrique. Elle pense appeler la police, mais le jeune homme n'étant point laid, elle a l'idée de le forcer à avaler du viagra "pour lui donner une leçon" et d'en faire son esclave sexuel pendant toute une partie de la nuit.

Voilà une affaire qui n'aurait jamais dû être ébruitée, et si elle l'est aujourd'hui c'est que cette andouille de cambrioleur… a porté plainte pour viol. Du coup la police a arrêté les deux protagonistes et on ne connait pas la suite…

D'après le Daily Mail.

380 - Février 2012 - Oups
 

Rétroactivement, nous n'avons plus convenance à conserver cette news dans notre base de données. Betty notre charmante et dévouée secrétaire de rédaction s'est donc fait un plaisir de jeter cette cochonnerie à la poubelle.
Et oui... tout le monde peut se planter !

379 - Janvier 2012 - Japon
 

Votre sexe est un joystick ! Si vous en doutiez, les Japonais vont vous le prouver. Au pays du Soleil Levant, aller aux toilettes peut tourner en véritable partie de jeu vidéo… Si, si, on vous le jure. Sega a développé des urinoirs défiant toute innovation technologique. Baptisé "Toylet", ils sont équipés de jeux vidéos contrôlés... par le jet de votre urine, messieurs (ah, oui pour l'instant ce n'est que pour les hommes...)

Ces urinoirs sont installés dans quelques bars de Tokyo, et proposent plusieurs jeux, histoire de varier les plaisirs.

Alors comment ça marche ?

Vous êtes devant l’urinoir, devant vous, un écran. Si vous baissez la tête, vous apercevez une cible munie d’un capteur de pression. Le but du jeu est simple, il suffit de viser la cible pour augmenter votre score. Dans le genre de jeu classe, vous pouvez par exemple, à la force de votre urine, soulever la jupe d’une présentatrice télé ou faire un concours d’urine avec les utilisateurs qui vous ont précédés… Personne ne précise si les bars ont augmenté leur vente de boissons depuis l’installation de ces nouvelles toilettes, mais si les Japonais veulent battre des records, ils ont intérêt à boire, beaucoup... Glouglou !

378 - Janvier 2012 - Iran
 

Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées
et cela fait venir de coupables pensées.
(Molière : Tartuffe, acte III, scène II)

Golshifteh Farahani est une comédienne iranienne de 29 ans exilée à Paris depuis 2009. Elle est désormais bannie de son pays ! Et savez-vous pourquoi ? Et bien pour avoir osé montrer un sein dans un clip vidéo pour l'Académie des Césars !

L'actrice a été averti par un haut responsable du "ministère de la Culture et de la guidance islamique" (la guidance islamique, en voilà un nom) que l'Iran n'avait plus besoin d'acteurs et d'artistes", et "qu'elle pouvait donc offrir ses services artistiques ailleurs..."

Tout est parti d'un simple cliché en noir et blanc publié dans le magazine Figaro Madame. Golshifteh Farahani pose nue, les mains posées sur la poitrine. Mais, la photo dont la valeur n'était que purement artistique au départ, est devenue, à son corps défendant, un acte politique. Reprise sur le réseau social Facebook, elle s'est transformée en symbole de révolte contre le rigorisme iranien.

La "publication sur Internet de photos de la déplorable Golshifteh Farahani montre la face cachée et dégoûtante du cinéma", ont alors immédiatement réagi les coincés de la braguette iraniens par la voie de l'agence Fars News.

Golshifteh Farahani, l'héroïne du film "A propos d'Elly", a réitéré son geste mais dans une vidéo intitulée "Corps et âmes". Devant la caméra de Jean-Baptiste Mondino, la jeune femme se déshabille aux côtés de 30 comédiens, tous nominés pour le César 2012 du meilleur espoir. "De vos rêves, je serai la chair", dit la comédienne en dévoilant un sein.

Depuis quelques années, Golshifteh Farahani est devenue la coqueluche du cinéma iranien mais aussi d'Hollywood. En 2008, la jeune comédienne campait le personnage d'une infirmière dans Mensonges d'Etat aux côtés de Leonardo DiCaprio et de Russell Crowe.

377 - Janvier 2012 - Vatican
 
Quand le pape fustige le mariage homosexuel, il est dans son rôle ! C'est le contraire qui serait insolite ! Le pape est le gardien d'une boutique qui vend des valeurs d'une autre époque mais qui a toujours ses adeptes.

Mais si sa condamnation de principe de l'homosexualité n'est pas choquante, puisqu'attendue, il n'en reste pas moins que la façon dont elle est exprimée et les arguments employés allient l'outrance
(volontaire) à la légèreté des affirmations.

Lisons la phrase prononcée par le pape le lundi 15 janvier à l'occasion des vœux du corps diplomatique :

"L'éducation des enfants a besoin de lieux. Parmi ceux-ci figure en premier lieu la famille, fondée sur le mariage d'un homme avec une femme. (...) Il ne s'agit pas d'une simple convention sociale, mais bien de la cellule fondamentale de toute société. Par conséquent, les politiques qui portent atteinte à la famille menacent la dignité humaine et l'avenir."

Outre le fait que ce soit un pur sophisme, on retrouve dans cette phrase la notion de dignité humaine
(la définition de la dignité est tellement galvaudée, tellement mise à toutes les sauces que le mot ne veut plus rien dire, la dignité des uns devenant l'indignité des autres et vice versa). Quant à reprendre l'argument selon lequel le mariage homosexuel serait une menace pour l'avenir, le pape reprend là un des arguments les plus débiles (je dis bien débile) des pires homophobes (ceux qui ont tellement peur des homosexuels qu'ils répandent le bruit que ceux-ci passent leur temps à faire du prosélytisme afin que tout le monde deviennent comme eux !)
Quel niveau !
376 - Janvier 2012 - France - Prostitution
 
Je reproduis ci-dessous un article très pertinent signé par le chanteur Antoine et publié par le journal Le Monde dans sa livraison du 5 janvier 2012.

Face à l'hypocrisie puritaine, défendons les "arts du lit" !

En 1966, dans un couplet souriant d'une chanson, je réclamais "la pilule en vente dans les Monoprix"; un an plus tard la loi Neuwirth légalisait la contraception : ma chanson avait peut-être un peu contribué à dédramatiser un sujet grave et à faire abroger la Loi de 1920, qui interdisait la contraception : grâce à l'action entre autres du Planning Familial, la femme retrouvait la liberté dont cette loi la privait, et que l'invention de la pilule contraceptive rendait enfin possible, après des décennies de frustration.
 
50 ans plus tard, le fardeau imposé aux femmes, et conséquemment aux hommes, s'est considérablement allégé : plus de 90% des femmes de France utilisent régulièrement une contraception efficace, qui leur permet d'avoir un nombre d'enfants raisonnable, à l'instant où elles le souhaitent ; le divorce est devenu une procédure beaucoup moins traumatisante ; la sexualité hors mariage n'est plus un délit ; l'union homosexuelle entre progressivement dans les mœurs ; l'IVG évite à beaucoup de personnes de plonger dans la détresse : en somme, la sexualité est en grande partie redevenue une activité normale, saine, recommandée par la médecine : une activité sexuelle fréquente améliore la santé, protège la femme du cancer du sein, l'homme de celui de la prostate : faites l'amour deux fois par semaine et vous vivrez dix ans de plus, plus jeune et plus équilibré.

Mais la tradition héritée des principes judéo-chrétiens, en réservant la sexualité à la seule procréation, l'interdit par le fait à la plupart des femmes et des hommes : qu'en est-il de celles et ceux qui ne sont pas assez de charme, de pouvoir, d'argent, de temps, pour s'attacher exclusivement une autre personne? Des veufs et des veuves ? Et les handicapés ? N'ont-elles, n'ont-ils pas droit à des moments de tendresse, de contact humain dans un monde de plus en plus inhumain ?
 
Il y a quelques semaines, j'assistais à une grande cérémonie du monde culinaire, où des hommes et des femmes voyaient couronner leur travail, leur passion pour une industrie qui connait en France un vif succès, la gastronomie : une industrie entièrement basée sur ce qui était naguère, pour la religion, un des sept péchés capitaux, la gourmandise. Et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'un autre des prétendus péchés capitaux, s'il était débarrassé des défauts dont l'ont chargé des millénaires de sexisme, ouvrirait un merveilleux domaine où des hommes et des femmes, comme ceux qui opèrent derrière des fourneaux où autour d'une table, pourraient apporter en toute légalité, sécurité et hygiène des instants de bonheur à leurs semblables. En résumé, comme il y a des Arts de la Table, pourquoi n'y aurait-il pas des Arts du Lit ? J'entends par là des lieux, une culture, dans le cadre desquels femmes et hommes pourraient recevoir, dans le domaine de la sexualité, des prestations aussi naturelles et respectables que celles offertes par la restauration.
 
Nous sommes loin de ce beau rêve lorsque l'on considère la situation dramatique des travailleurs du sexe dans notre pays. La société moderne, les gouvernements successifs, n'ont pas su empêcher les mafias, les trafiquants, d'imposer leur joug à une partie de cette activité. La loi sur le racolage passif de 2003 a aggravé la situation des personnes exerçant ce métier, quelles l'aient choisi ou qu'elles y aient été contraintes. Une telle situation ne peut persister.
 
Pour y remédier, un bon nombre de pays modernes et démocratiques, la Suisse, l'Allemagne, l'Australie, la Nouvelle Zélande, ont choisi, tout en s'appliquant à lutter avec la plus grande énergie contre les trafics et l'exploitation, de donner un cadre légal, sûr, aisé à contrôler et à l'abri de la mainmise des trafiquants d'êtres humains, aux personnes ayant choisi d'exercer ces métiers, qui bénéficient ainsi de la sécurité et d'une protection sociale, paient leurs impôts, bref, ont retrouvé une place juste et saine dans notre société . En Nouvelle-Zélande, par exemple, pays de plus de 4 millions d'habitants reconnu comme l'un des moins corrompus de la planète, et qui a voté en 2003 la légalisation complète du travail du sexe, les personnes qui le choisissent peuvent s'associer ou être employées, travailler dans des établissements protégés, contrôlés, en toute sécurité, sans aucune honte. L'évaluation réalisée cinq ans plus tard par le Ministère de la Justice Néo-Zélandais atteste que le travail du sexe n'y est aucunement lié au crime ni aux trafics, que moins de 5% des personnes exerçant ces métiers le font par coercition, et que leur nombre n'a pas notablement augmenté.
 
La commission chargée par l'Assemblée Nationale d'enquêter sur la prostitution a réalisé un travail remarquable (1) mais elle a grandement négligé l'étude des solutions choisies par d'autres pays : la Suisse, l'Allemagne sont à peine citées dans le rapport, l'Australie, la Nouvelle-Zélande pas du tout. Au lieu de cela, la commission a choisi de visiter un des endroits les plus susceptibles de heurter sa conception de la "dignité" : un club de taille effectivement inhumaine proche de la frontière espagnole… Elle a été scandalisée par cette maison où des dizaines de femmes servaient une clientèle d'hommes, presque tous français : mais l'exemple était bien mal choisi : le succès et les dimensions de ces clubs situés à la frontière sont la conséquence directe de la législation prohibitionniste française.
 
Brandissant des exemples tels que celui-là, et épousant aveuglément les thèses de quelques associations dogmatiquement abolitionnistes, la commission a proposé une loi digne de l'ère de la prohibition américaine, inapplicable, qui ne ferait que jeter les personnes faisant ces métiers plus loin dans les bois, la précarité et l'illégalité, les livrer plus encore aux mafieux et aux trafiquants ; et plonger dans une misère différente, et dans l'opprobre, les personnes qui ont recours à leurs services, et qui, pour la plupart, contrairement aux affirmations de la commission, montrent un réel respect pour celles et ceux qui acceptent moyennant rétribution de leur apporter un instant de bonheur et d'apaisement.
 
Les mouvements "abolitionnistes" ont raison lorsqu'ils demandent la dépénalisation des personnes exerçant ces métiers ; ils ont raison également, bien sûr, lorsqu'ils exigent que l'on lutte véritablement et sans pitié contre toute exploitation, toute coercition ; que l'on démantèle les réseaux de traite des femmes et des hommes ; cette lutte doit être la priorité absolue.
 
Mais ils ont tort quand ils prétendent que le travail du sexe n'est que cela, qu'il est toujours une violence faite aux femmes, et qu'il ne devrait tout simplement pas exister de relation sexuelle rémunérée : il faudrait à ce compte interdire aux hommes de payer la part des femmes au restaurant, et proscrire tous les mariages dans lesquels la situation de l'un des partenaires est plus aisée que celle de l'autre! Les "abolitionnistes" se trompent lorsqu'il disent que le commerce de l'amour consiste à "vendre son corps" : vendre un bien, c'est le céder et ne plus en disposer ; lorsque ces actes se font dans un cadre légal et protégé, il ne s'agit que de prestations librement consenties : Après tout, les acteurs, les mannequins, les personnes en contact avec le public, les travailleurs de force, les travailleurs intellectuels et bien d'autres tirent en toute légalité profit de diverses parties ou caractéristiques de leur corps (muscles, cerveau, robustesse, beauté, intelligence).
 
Il existe en France comme dans d'autres pays des milliers de personnes, qui ont choisi de plein gré d'exercer cette profession. J'en ai interrogé personnellement un bon nombre ( la commission n'en a interrogé qu'une quinzaine, généralement présentées et " guidées " dans leur témoignage par les associations anti-prostitution). Ceux et celles dont j'ai recueilli le témoignage sont des personnes qui ont librement choisi cette profession, l'exercent parfois depuis dix, vingt ans, gagnent fort bien leur vie, et n'ont jamais été ni menacées, ni violentées, ni exploitées par autrui. Et comment prétendre que le travail du sexe soit une violence faite aux femmes dans les cas chaque jour plus nombreux de travailleurs masculins ? (S'adressant à une clientèle masculine ou féminine : après des millénaires de domination, voire de castration morale - "une femme honnête n'a pas de plaisir" - les femmes prennent progressivement le contrôle de leur corps, et, si leur sensibilité reste bien sûr différente de celle des hommes, elles seront logiquement de plus en plus nombreuses à souhaiter avoir accès aux bienfaits naturels du sexe : le sympathique succès des sex-toys auprès des femmes en témoigne).
 
Les personnes qui ont choisi ces métiers sont, il est vrai, largement motivées par une contrainte financière, mais quelle profession est exempte de cette considération ? Elles fournissent, contre juste rémunération, une prestation aussi importante et respectable que bien d'autres, apportent du bonheur à leur prochain, et ont une fonction sociale : elles jouent souvent le rôle de confident, de substitut au compagnon ou à la compagne qu'on n'a pas trouvé, évitent souvent à des couples de se séparer, peuvent même avoir une activité éducative.
 
Comme en Suisse, comme en Allemagne, en Australie, en Nouvelle-Zélande, Il est grand temps de leur donner un cadre respectable, leur laissant la possibilité de s'associer, de créer des établissements où elles recevront en sécurité leurs adeptes : la loi proposée ne ferait que les rejeter plus encore dans la vulnérabilité, la précarité, et ne ferait que rendre plus malheureux femmes et hommes.
 
"Vous pouvez me traiter de rêveur", chantait Lennon, "mais je ne suis pas le seul" : un sondage révélait en 2010 que 59 % des Français, hommes et femmes confondus, étaient favorables à la réouverture de lieux dédiés au travail du sexe. Un autre sondage récent de M6 confirmait que 64 % des Français étaient opposés à l'idée de pénalisation des clients, refusant clairement la résolution votée "à l'unanimité" …par moins de 10% des députés !
 
Vers l'année 1920, le public américain voyait progresser inexorablement un mouvement intolérant et abolitionniste, mené par des instances puritaines, et dont les gens sensés percevaient qu'il n'apporterait que plus de répression, plus de malheur : pendant treize ans l'Amérique pâtit d'une recrudescence du crime, de l'insécurité, de l'alcoolisme - résultat contraire à celui souhaité -, Il fallut treize ans de souffrance, de grand banditisme, d'empoisonnement de milliers de personnes pour que la nation américaine réalise que, si l'alcool a d'indéniables défauts, sa prohibition n'était certainement pas la solution. Dans le domaine du travail du sexe non plus. Oh Yeah !

© Le Monde du 5/1/2012.

Note (1) : C'est la seule phrase de ce texte avec laquelle je suis en désaccord, la commission n'a absolument pas fait un travail remarquable, mais rédigé un rapport entièrement conforme aux conclusions qu'elle souhaitait.